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SOUVENIRS DE VACANCES -...
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présente
SOUVENIRS DE VACANCES Un hommage au Mail Art
Doc.1 : Llor, Sans titre, 13 x 18 cm, Collage et techniques mixtes 2008
Du 2 septembre au 5 octobre 2008
Vernissage le 4 septembre 2008
à partir de 18h
Galerie l’Art de Rien 48 rue d’Orsel 75018 Paris Métro : Abbesses ou Anvers 00.33.(0)1.42.52.75.84
+ d’infos sur www.art-de-rien.com www.myspace.com/art_de_rien
ouvert du mardi au vendredi de 13h30 à 19h30, le samedi
de 11h30 à 19h30, le dimanche de 13h30 à 19h30
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SOUVENIR DE VACANCES : Une exposition des œuvres de : Adrien Fournier, Adrien Vert, Alain-Michael Lehmuth, Alessandra Fusi, Aline Ivars, Alyz Tale, Anais Goldemberg, Ãnanda Safo, Andreas Marchal, Anna B, Anna Tufano, Anne Brunet Anne-Sophie Lecas, Audrey Bonamy, Audrey Skodd, Avril, Baldo, Barbara d'Antuono, Base187, Benjamin Offroy, Bertrand, Carla Palazzo, Catherine Benas, Céline Guichard, Charlie Lenoir, Charlotte Guibert, Chloé Mazlo, Claudia Drake, Clémence Lardanchet, Cœur, Comoseta, Comteskyee, Corrigan, Cosette de Charmoy, CraomanCyril rouge aka Golemfabrik, DARKSIDE70 aka Michaël Barek, Devavry, Diez, Dip, Dododronte, Dora Protoulis, Dorothée Neuviller, Eléonor Zuber, Elsa, Emanuela de Notariis, Esporu,
Doc. 2 : Mathieu Sicot, Sans titre, collage et techniques mixtes, 13 x 18 cm, 2008
Eugénie Redon, Fabesko, Fany Peret, FatMat, Flore Voisin, Frank Omer, Gaelic, Géo, Giovanni Casu, Giulio Vesprini Aka Control Zeta, Hélène Pé, Hermance des Robert, Hervé Ringer, Hérysis, hRLckIan MindIl Pistrice, Isa Becker, Isabelle Lameloise, Jean Kristau, Jean-Luc Lacroix, Jean-Yves Thual, Jenny Balm, Jhano, Joanna, Jorge Perez Ruibal, Joy , Juan, Julie Poirisse, Kanibal, Kitschyum, Konu, Kristina Aleksandrovska,Lady Tang, Laps, le Bar à lait, Le Courtil Fantasque, Le Piperite, Léa Nahon, Létranger, Lilidoll, Llor, Loxiput, Lucile Lesueur, Lucille Clerc, lue, Luluberlu, mad meg, Magali Rico, Mangrove, Marali Calogero, Marco Rea, Marcus, Marie Blanchard, Marie Noël Doby, Marie-Véronique Hessmann-Isnard, Mary-Loup, Mathieu Sicot, Miette, Miss PlusH PlusH, Misscal, Misst1guett, Mrs Korback, Muriel Holderith, Mzelle Truk 'Muche, Na/Da, Nadia Djabali, Olive Booger, p.rine, Pedro, Perdita Corleone, Philippe Bouillon Plonk et replonk Po, Pozan, Rude, Rudy Fig, Sadhu, Sander Steins aka Visualclash, Sardine Animal, Semiotext, Sisca Loca, Smasa, Sophie Delouche, Sophie Thouvenin, Soy, Spin, Stoul, Sylvain Gaillard, Sylvain Sorgato, Sylvia Fredriksson, Tamara Szefer, Thibault Balahy, Thierry Guitard, Vanessa Scandella, Véro, Viktor Witowski, Wandrille, What Spirit, Wilson Cy, Yagdom, Yasmina, Yoann Moulin, Zelda Bomba, Zerozedrip…
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Doc. 3: Céline Guichard, Souvenirs de
vacances 1 et 2, encre sur papier, 13 x 18 cm, 2008
SOUVENIRS DE VACANCES
Un hommage au Mail Art
« Si l’art postal était du fauvisme, alors le Mail Art ce serait l’expressionnisme. »
Renaud Siegman
Si le terme de Mail Art apparaît pour la
première fois « officiellement » en 1962, sous la
plume de l’artiste américain, Ray Johnson, fondateur
de la « New York School of Corespondance », il naît
réellement avec l’invention des nouvelles
communication postales : invention de la carte
postale en Autriche au XIXème siècle, apparition du
timbre en Angleterre en 1840 et en France en 1848.
Très rapidement, de nombreux artistes s’approprient
l’esthétique de la lettre, des poètes d’abord comme
Mallarmé ou Apollinaire, puis des plasticiens comme
les artistes de Dada ou du futurisme italien. Marinetti
et ses amis, l’utilisent comme un moyen de diffusion
massive de leurs idées.
A partir des années 70, le Mail Art se développe dans de grandes
proportions, on considère ainsi que le « Netland » crée par Johnson connu jusqu’à
plus de 100 000 participants. Mais le Mail Art n’est pas pour autant « une école
artistique » dans le sens traditionnel du terme. Aux Etats-Unis et en Europe le Mail
Art se développe dans un premier temps à travers l’univers du collage et du dessin
s’inspirant des pratiques Johnson, puis autour de mouvements, comme Fluxus par
exemple, et de pratiques artistiques que l’on pourrait de nos jours rapprochés de la
performance et de l’art conceptuel, avec des artistes se revendiquant du « geste
artistique pur », repoussant jusqu’à la limite de l’absurde les possibilités offertes par
la voie postale, comme l’artiste allemand Roland Halbritter, par exemple, qui envoya
telles quelles une de ses paires de chaussettes. A l’inverse, en Amérique du Sud, et
en particulier au Brésil, le Mail Art est surtout un mouvement littéraire, lancé par
Augusto de Campos l’un des fondateurs du Mouvement international de la Poésie
Concrète.
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Le Mail Art ne se revendique d’aucune théories, d’aucunes techniques
picturales, c’est un mouvement libre et spontané : « no fee, no jury, technic and size
free » comme le définissait Johnson. La seule « contrainte » consiste à jouer avec
au moins l’un des éléments constituant un courrier : Tout est permis dans les limites
dimensionnelles acceptées par la Poste : il faut que l’objet puisse être acheminé,
donc qu’il soit affranchi et que le destinataire soit indiqué. Le Mail Art peut-être un
envoi d’objet, de cartes ou de lettres ; on peut intégrer l’adresse du destinataire ou le
timbre dans la composition finale, jouer avec les cachets postaux, ou les timbres, en
allant parfois jusqu’à les falsifier.
Doc. 4: Barbara d’Antuono, Sans titre, encre et technique mixte sur papier, 16 x 11 cm, 2008
En s’affranchissant de toutes contraintes artistiques, stylistique ou
thématique, le Mail Art traverse les différents courants artistiques du XXème siècle :
il peut être conceptuel ou naïf, figuratif ou abstrait, pictural ou sculptural.
De sa « naissance » à nos jours, le Mail Art a été pratiqué de manière formelle ou
informelle par de nombreux artistes. Certains artistes se sont « spécialisés » dans ce
mouvement, à l’image du groupe qui se forma en France dans les années 80,
autours d’artistes comme Mathew Rose ou Michel Hossu par exemple, d’autres s’y
amusent dans leur correspondance privée, ou occasionnellement à travers différents
« concours internationaux » . Le Mail Art est aussi finalement un mouvement ouvert
à tous, il n’est pas l’apanage des artistes, il est pratiqué par tous, qui n’as pas un
jour dans sa vie personnalisé une carte, une enveloppe ?
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A l’heure de la modernité de l’e-mail, où
l’homme moderne communique plus par
ordinateur ou par téléphone interposé que par
courrier et où la correspondance devient un
« Art de Vacances », l’Art Postal, le Mail Art
peuvent sembler un peu désuet, l’Art de Rien a
choisi de rendre hommage au dynamisme de
ce mouvement quasi cinquantenaire, en
présentant une grande exposition de plus de
150 artistes autour de ce thème.
Le principe de l’exposition était assez
simple, chaque artiste s’est engagé à envoyer
chaque semaine à la galerie, une œuvre
format carte postale et par voie postale,
comme des « souvenirs de vacances » postés
du bout du monde ou du coin de la rue.
Doc.5 : Isabelle Lameloise, Sans titre, technique mixte,
10 x 15 x 2 cm cm, 2008
Cette exposition, par les 150 artistes représentés offre un panorama d’un certains nombres de
possibilités artistiques ou stylistiques offertes par l’Art Postal.
Doc. 6 : Hervé Ringer, Sans titre, acrylique sur papier, 10 x 14 cm, 2008
Chaque artiste, dans son style, à sa manière, s’est essayé à l’exercice du mail Art. Les
sculpteurs, telle Isabelle Lameloise (cf. doc. 5), envoient des bas-reliefs, les graphistes, comme
Thierry Guitard par exemple, réalisent leurs « propres cartes ».
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On retrouve le style propre à chacun comme Hervé Ringer (cf. doc. 6) qui
dans sa recherche des supports insolites peint à même de vieilles cartes, ou
Benjamin Offroy qui, s’amusant des contraintes postales, réalise de véritables
petites toiles ou le timbre et l’adresse semblent ne faire qu’un avec la composition ;
certains comme Llor (cf. doc.1), reprenant les premiers Mail Art de Johnson réalisent
des collages, d’autres encore, d’autres jouent avec les cachets postaux, comme
cette étrange juxtaposition dans la photo de Sophie Thouvenin (cf. doc.7), d’un œil
et de la formule : « Fausse Direction ».
Doc. 7 : Sophie Thouvenin, Sans titre, 13 x 18 cm, tirage argentique, 2008
L’enveloppe se fait support et non contenu de l’œuvre, comme dans l’emploi de la
sérigraphie par Nadia Djebali ou du dessin par Barbara d’Antuono (cf. doc. 4).
Certains utilisent le principe de la sérialité offert par l’envoi de 8 cartes (une par
semaine), qui permet, d’une certaine façon de raconter une histoire, comme Céline
Guichard (cf. doc. 3) qui revient sur l’Histoire de l’Humanité à travers l’évolution de
son crâne, un par semaine, d’homo sapiens à australopithèque. La photographe,
Alyz Tale, nous raconte, elle l’histoire d’une seule et même photo, en envoyant
chaque semaine un fragment de l’image, qui se recompose une fois les 8 cartes
rassemblées.
Les artistes détournent à leur manière l’univers de la Poste, faisant renaître des
pratiques parfois oubliées comme celles des cartes préremplies que l’on retrouve
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dans la carte de Mathieu Sicot (cf. doc. 2) avec son questionnaire absurde de
« Réponses possibles », ou comme Jenny Balm (cf. doc.8) qui réalise des cartes
postales souvenirs de lieux totalement hors des sentiers touristiques : autoroutes
embouteillés, centrale nucléaire ardéchoise et autres.
Doc.8 : Jenny Balm, digigraphie, 10 x 15 cm, 2008
150 artistes, c’est 150 manières de voir le monde et 150 manières de
réinventer l’Art postal. C’est aussi plus de 1000 cartes, enveloppes et autres qui
seront exposés chez nous, plus de 1000 souvenirs de vacances pour prolonger un
peu l’été…
Isabelle LEBRE
Dans le cadre de cette exposition, toutes les cartes postales seront vendues
au prix fixe de 40 euros/ pièce