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Sommaire
Communiqué de presse PAGE 02
Renseignements pratiquesPAGE 04
Press releasePAGE 06
Practical informationPAGE 08
Texte d’introduction de Jean-François JarrigePAGE 10
Texte de présentation d’Hélène Bayou, commissaire de l’exposition
PAGE 12Hokusaï, le Gakyōjin « vieil homme fou de dessin»
PAGE 13L’Ukiyo-e: «images du Monde flottant» ou l’art de
l’estampe, portraits et paysagesPAGE 14
La technique de l’Ukiyo-ePAGE 16
Les échanges culturels entre la France et le Japon au milieu du XIXè siècle
PAGE 18Les collectionneurs français et Hokusaï
PAGE 19Plan de l’exposition
PAGE 20Liste des oeuvres présentées
PAGE 21Liste des visuels disponibles pour la presse
PAGE 27Prochaines expositions en 2008-2009
PAGE 33Crédit Agricole, mécène exclusif de l’exposition
PAGE 34Le 150ème anniversaire des relations diplomatiques
entre la France et le Japon PAGE 35
Partenaires médiaLe Monde 2
ArteMetrobus
France MusiquePAGE 36
HOKUSAI, «L’AFFOLÉ DE SON ART»d’Edmond de Goncourt à Norbert Lagane
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Communiqué de presse
Le musée Guimet organise la première rétrospective de l’intégralité de son fonds Hokusai, après l’entrée dans ses collections d’œuvres majeures. A travers des découvertes récentes, un nouveau regard sur l’œuvre d’un des maîtres de l’estampe japonaise est proposé au public, en hommage à un grand donateur : Norbert Lagane.
Exposition organisée avec le mécénat exclusif du Crédit Agricole. En partenariat média avec Le Monde 2, Métrobus, Métro, Arte, France musique, Evene.fr. En partenariat avec Thalys.Cette exposition s’inscrit dans le cadre de la commémoration du 150ème anniversaire des relations diplomatiques entre le France et le Japon.
Katsushika Hokusai (1760-1849) a réalisé des milliers de peintures, de dessins, d’estampes, de livres illustrés et de manuels didactiques destinés aux peintres ou aux artisans. Le fonds d’art graphique du musée Guimet conserve aujourd’hui environ 130 œuvres attribuées à Hokusai. Les estampes polychromes aussi célèbres que les Trente-six Vues du Mont Fuji, y côtoient des dessins préparatoires, des croquis et quelques peintures qui éclairent un autre versant de l’activité créatrice de ce peintre.
L’influence d’Hokusai (1760-1849), illustre dans le domaine du paysage, dépassa largement le domaine de l’estampe japonaise –Ukiyo-e-, puisqu’il inspira les collectionneurs et peintres européens tels que Degas, Van Gogh, Gauguin, Monet, etc., (ce dernier possédait une très riche collection d’estampes), donnant naissance au « japonisme ». Ce mouvement permit aux collectionneurs de découvrir des oeuvres peu communes et de développer ainsi une voie nouvelle de l’histoire de l’art japonais. La possibilité de mieux cerner certaines données, permit d’aborder sous un angle nouveau, la question de l’histoire de la constitution de ces collections, ouvrant sur des découvertes essentielles. Pourtant, en dépit de la renommée que connut le maître en Europe-principalement en France- depuis la fin du XIXe siècle, aucune exposition ne lui fut jamais consacrée au musée Guimet.
Une exceptionnelle donation permit en 2001, l’entrée dans les collections du musée d’une peinture inédite d’Hokusai : le Dragon parmi les nuages, kakemono issu de la donation Norbert Lagane, s’avérant former une paire avec un rouleau du musée Ota de Tokyo, le Tigre sous la pluie. Deux ventes de la collection Huguette Berès organisées à Paris en 2002 puis 2003 à l’occasion de sa succession, donnèrent également l’opportunité au musée d’acquérir un ensemble de dessins préparatoires et un très rare tirage du Mont Fuji en bleu. En marge de ces découvertes, la campagne de restauration des œuvres entreprise en 2006, aboutit à des analyses scientifiques sur la nature des papiers et des pigments employés.
Cela imposait de présenter enfin au public la totalité du fonds Hokusai. A ces tirages célèbres de paysages, viendront se superposer de belles jeunes femmes et des estampes à connotations érotiques (shun-ga, images de printemps). La femme a d’ailleurs, depuis l’origine des estampes Ukiyo-e, constitué l’un des thèmes de prédilection des dessinateurs, rencontrant la faveur du public. Des œuvres bien moins connues (pour n’avoir jamais été publiées), ou inédites pour certaines peintures, viennent compléter cet ensemble. Très peu reconnus au Japon, victimes de la censure, ces artistes produisaient un art considéré comme léger et populaire, par les élites de l’époque.
Perpétuellement insatisfait et d’une curiosité toujours en alerte, il s’intéressa à tous les mouvements picturaux sans jamais se fixer à aucun d’entre eux. Sa vie est une quête touchante de la perfection, se composant de six grandes périodes dans un parcours retracé dans le circuit de visite. Katsushika Hokusai, peintre et dessinateur, grand théoricien, a su garder et même développer un art très personnel dont la richesse et l’ampleur ont parfois fait naître la sensation d’avoir affaire à plusieurs
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artistes. Allant jusqu’à signer ses travaux, à partir de 1800, par la formule Gakyōjin, « le vieil homme fou de peinture », son oeuvre exprime l’éternité d’un temps transcendé. Cette rétrospective permet de dresser le portrait d’un artiste considéré malgré lui, comme le plus occidental de son temps et de mettre en lumière sa profonde humanité…
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Renseignements pratiques :
> Dates de l’exposition : du 21 mai au 4 août 2008> Horaires : Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10 h 00 à 18 h 00.> Fermeture de la caisse à 17 h 30, des salles à 17h45.> Tarifs expositions : Entrée exposition seule: 7 € (plein tarif) ; 5 € (tarif réduit) Billet jumelé (musée+ exposition): 8,50 € (plein tarif) ; 6 € (tarif réduit) à partir du 1er juillet 2008
> Collections permanentes : Accès gratuit du 1er janvier au 30 juin 2008. A partir du 1er juillet : Entrée musée: 6,50 € (plein tarif) ; 4,50€ (tarif réduit)> Accès libre au Panthéon bouddhique, sauf jardin japonais-fermé pour travaux jusqu’à fin juin.
> Commissariat de l’exposition : Hélène Bayou, conservateur en chef du patrimoine au musée national des arts asiatiques Guimet
> Président du musée Guimet : Jean-François Jarrige, membre de l’Institut
> Muséographie : Loretta Gaïtis / Agence Charrat Gaïtis Zenon ; Signalétique : Caroline Pauchant / L’atelier de K-ro-line
> Catalogue : 240 pages, 190 illustrations quadri, Broché, Format : 22 x 28 cm, 39 € / Isbn 978-2-7118-5406-6 ; coédition RMN / Musée Guimet, sous la direction d’Hélène Bayou.> Le petit journal de l’exposition 16 pages, 20 illustrations couleurs, 3,50 € édition RMN
> Autour de l’exposition: Trois conférences exceptionnelles:-Hokusai et le Japonisme. Geneviève Lacambre. Vendredi 6 juin, 14h30, grand salon du Panthéon bouddhique, 19 av. d’Iéna.-L’Hokusai Manga, aux sources de l’univers des manga et de l’animation Japonaise? Charlène Veillon. Samedi 7 juin, 14h30, grand salon du Panthéon bouddhique, 19 av. d’Iéna.-Restaurer les oeuvres d’Hokusai au musée Guimet. Hélène Bayou et Marie Christine Enshaian. Vendredi 27 juin, 14h30, grand salon du Panthéon bouddhique, 19 av. d’Iéna.Visites commentées de l’exposition pour les visiteurs individuels (1h30):les lundis, mercredis à 14h et jeudis, vendredis et samedis à 16h. Réservations pour les individuels et les groupes: tel : 01 56 52 53 45 ou [email protected]> Auditorium du musée Guimet : Renseignement au 01 40 73 88 18 - [email protected]. A l’auditorium: documentaires, films, concerts et conférences autour du Japon d’Edo.
> Standard: 01 56 52 53 00> Site internet : www. guimet.fr> Accès :> Métro : Iéna, Boissière> RER C : Pont de l’Alma> Bus : 22, 30, 32, 63, 82
> Visuels téléchargeables en haute définition depuis le serveur ftp :Adresse : ftp://ftp.guimet.frUtilisateur : ftpcom - Mot de passe : edo009 - Répertoire com - Répertoire copie de Hokusai
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> Contacts Communication/ PresseHélène Lefèvre, Chef du service communication Tel : 01 56 52 53 32Fax : 01 56 52 53 54 Mail : [email protected] Maire, adjointe Tel : 01 56 52 54 11Fax : 01 56 52 53 54Mail : [email protected]
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Press release
HOKUSAI “mad about his art”From Edmond de Goncourt to Norbert Lagane21 May – 4 August 2008
The Guimet Museum is organising the first retrospective of its entire Hokusai collection, following the addition of major works to its collections. Including recent discoveries, this is a new look at the work on one of the masters of Japanese prints is presented to the public, in tribute to a great benefactor: Norbert Lagane.
Exhibition organised with the exclusive patronage of Crédit Agricole.Media partners: Le Monde 2, Métrobus, Métro, Arte, France musique, Evene.fr.In partnership with Thalys.
This exhibition forms part of the commemoration of 150th anniversary of diplomatic relations between France and Japan.
Katsuchika Hokusai (1760-1849) created thousands of paintings, drawings, woodcuts, illustrated books and technical manuals intended for painters and craftsmen. The Guimet Museum’s graphic art collection today houses around 130 works attributed to him. Polychrome prints as famous as the Thirty-six views of Mount Fuji are found next to preparatory drawings, sketches and some paintings which throw light on another facet of this painter’s creative activity.
Hokusai’s influence, so renowned in the subjects landscape, stretches far beyond the genre of Japanese woodcuts – Ukiyo-e – inspiring European collectors and painters such as Degas, Van Gogh, Gaugain, Monet, etc (the latter possessing a very rich collection of prints), and thus giving rise to “Japanism”. This movement allowed collectors to discover little-known works and so develop a new approach to Japanese art history. The chance to better understand certain facts allows us to approach from a new angle the story of how these collections evolved, starting with the most important discoveries. Even so, despite the renown that this maestro has enjoyed in Europe, and in France in particular, since the beginning of the 19th century, no exhibition devoted solely to Hokusai has ever been organised by the Guimet Museum.
An outstanding gift made in 2001 enabled a painting by Hokusai never before displayed to enter the Museum’s collections: the Dragon among Clouds, a kakemono included in Norbert Lagane’s donation. As it turns out, this forms a pair with the famous Tiger in the Rain scroll, housed in the Ota Memorial Museum of Art in Tokyo.
Two sales from the Huguette Berès collection organised in Paris in 2002 and then in 2003 as part of the late Mme Berès’s estate, also gave the Museum the chance to acquire a series of preparatory drawings, as well as an extremely rare impression of Mont Fuji in Blue. As a footnote to these discoveries, the project undertaken in 2006 to restore artworks included scientific analyses of the type of paper and pigments used.
These acquisitions led the Guimet Museum finally to present the Hokusai collection in its entirety to the public. These famous landscape impressions were joined by beautiful young women and woodcuts with erotic connotations (shun-ga – images of spring). Since the origin of the Ukiyo-e woodcuts, the subject of Woman had been one of the themes especially favoured by artists, and popular with the public. Less well-known works (having never been published) or certain paintings hitherto unseen, complete this ensemble. Barely recognised in Japan, victims of censorship, these artists produced art that was considered lightweight and populist by the elites of the day.
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Constantly restless and with a keen sense of curiosity, Hokusai was interested in all the pictorial art movements, though he never aligned himself with any of them. His life is a moving quest for perfection, made up of six major periods which are set out in the exhibition. Katsuchika Hokusai, painter, draughtsman and theorist, succeeded in maintaining and developing an artistic style all his own, a style whose richness and complexity sometimes give a sense of connection with several other artists. From 1800 onwards, he went so far as to sign his works Gakyōjin, “the old man mad about painting”, his work expressing the eternity of time transcended. This retrospective allows us to present a portrait of an artist who, despite himself, was considered the most Western artist of his time, and to reveal his deep sense of humanity.
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Practical and Information
> Dates: From May 21st until August 4th 2008> Opening Times: Everyday except Tuesday from 10 am until 6 pm, visits end at 5.45 pm.> Admission Charges: 7 €. Concessions: 5 €Combined ticket (museum+ exhibition): 8.50 €; 6 € (concessions) from 1st July 2008
> Permanent collections: Free access from 1st January until 30th June 2008. From 1st July: museum: 6.50 € and 4.50€ (concessions)> Free phone handsets for guided visits (only for individual visitors)Free access to the Buddhist Pantheon, except for the Japanese garden which remains closed to the public until the end of June for renovation.
> Commissioner: Hélène Bayou, General Curator of the Guimet Museum.> General Manager of the Guimet Museum : Jean-François Jarrige, from the Institute.
> Museography: Loretta Gaïtis / Charrat Gaïtis Zenon Agency; > Sign Posting: Caroline Pauchant / L’atelier de K-ro-line
> Publication: Exhibition Album, 240 pages, with 190 plates. Format: 22 x 28 cm, 39 € / ISBN 978-2-7118-5406-6> Exhibition Diary: 16 pages, 20 colour plates, 3.50 € publisher RMN
> Other Activities: guided tour (1 hour 30 minutes) Monday and Wednesday at 2pm; Thursday, Friday and Saturday at 4 pm The Auditorium will also screen documentaries, films and organise concerts and seminars about the Edo Garden.> Cultural and Pedagogical Services:Phone: +33 (0)1 56 52 53 45Fax: +33 (0)1 56 52 54 36 > Guimet Auditorium: for more information, please contact +33 (0) 1 40 73 88 18 - [email protected]> Main Switchboard: +33 (0)1 56 52 53 00> Website: www.guimet.fr
> Access:Nearest Underground Stations: Iéna, BoissièreLocal Train (RER) Line C: Pont de l’AlmaBus Lines: 22, 30, 32, 63, 82For postal and press inquiries, please write to:
> Contacts Communication/ PresseHélène Lefèvre, Senior Corporate Communications Phone: +33 (0)1 56 52 53 32Fax : 01 56 52 53 54 Email: [email protected]
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Sophie Maire, Junior Corporate communicationsPhone: +33 (0)1 56 52 54 11Fax : 01 56 52 53 54Email: [email protected]
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Avant propos de Jean-François Jarrige
Hokusai est l’artiste japonais dont le nom est sans doute le plus célèbre en France. De son vivant, au Japon même, il connut son heure de célébrité, notamment vers 1833, lors de la parution des Trente-six vues du mont Fuji. Mais quelques années plus tard, le succès des Cinquante-trois vues du Tôkaidô d’Hiroshige, de 37 ans le cadet d’Hokusai, paraît avoir marqué le déclin de sa popularité et, en 1849, dans sa quatre-vingts dixième année, il meurt dans la misère. C’est tout d’abord à Paris dans le dernier quart du XIXe siècle qu’Hokusai devait enfin connaître une gloire durable. On sait combien l’audace du cadrage de ses compositions, la force de son dessin et l’originalité de ses coloris, faisant une large place au bleu de Prusse, ont exercé alors une forte influence sur de nombreux artistes européens. Pendant encore plusieurs années au Japon même, l’art d’Hokusai, tout comme celui des autres maîtres de l’Ecole Ukiyo-e, n’a pas joui, à cause de son côté jugé populaire, du prestige des œuvres des artistes des grands courants de la peinture lettrée. Mais de nos jours au Japon, de nombreuses études et d’importantes expositions, notamment celle du musée national de Tokyo en 2006, ont donné à Hokusai la place qu’il mérite dans le cénacle des grands maîtres de la peinture mondiale. Pourquoi, dans ces conditions, consacrer une nouvelle exposition à cet artiste qui peut paraître bien connu. Tout d’abord le fonds du musée Guimet qui touche à l’œuvre d’Hokusai et de son atelier est relativement important. Depuis 1946, avec le transfert des collections asiatiques du musée du Louvre, le musée Guimet conserve un bel ensemble d’œuvres japonaises réunies par les grands collectionneurs et amateurs d’art de la deuxième moitié du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Parmi ces œuvres, celles d’Hokusai ou celles qui lui sont attribuées ainsi qu’à son atelier figurent en bonne place. Grâce à des dons et à d’heureuses acquisitions, ce fonds ancien s’est enrichi de façon très significative au fil des années. La présentation pour la première fois de cet ensemble de peintures, d’estampes, de dessins et de livres illustrés est donc un véritable événement aussi bien pour un large public que pour les amateurs et les spécialistes. Dans son texte pour le catalogue de l’exposition des chefs-d’œuvre de l’Ukiyo-e du musée Guimet, présentée au musée Ota de Tokyo, puis au musée municipal d’Osaka en 2006, Hélène Bayou, conservateur en chef de la section des arts du Japon, avait traité du rôle des grands collectionneurs et amateurs d’art parisiens dans la constitution de notre collection d’estampes. Elle avait aussi souligné la contribution apportée par des marchands connaisseurs, comme Tadamasa Hayashi ou Siegfried Bing, à ce qui fut une véritable révélation de l’art japonais et tout particulièrement de l’Ukiyo-e. À l’occasion de cette exposition centrée sur l’œuvre d’Hokusai, Hélène Bayou insiste sur ce véritable bouillonnement intellectuel, dans le Paris de la deuxième moitié du XIXe siècle et le début du XXe siècle, provoqué par la découverte d’un véritable génie oublié dans son pays d’origine. Beaucoup des œuvres présentées dans cette exposition permettent d’évoquer des figures marquantes de l’époque, des écrivains comme Edmond de Goncourt, de grands collectionneurs, des historiens d’art comme Louis Gonse ou, dans la génération suivante, Henri Focillon. Rivalités et controverses sur les attributions dans un climat de compétition entre collectionneurs et marchands s’accompagnent de recherches qui révèlent un niveau d’expertise déjà tout à fait remarquable et de belles analyses de la puissance créatrice d’Hokusai. Cette exposition est donc aussi l’occasion de rendre hommage à ceux qui sont en grande partie à l’origine des collections du Louvre et du musée Guimet, tout particulièrement de celles qui relèvent de l’art d’Hokusai. Tout laissait à penser que cette lignée d’amateurs et de collectionneurs parisiens, fervents admirateurs de l’Ukiyo-e et de l’œuvre d’Hokusai, avait disparu avec la première guerre mondiale. Pourtant nous devions avoir la surprise d’être contacté à la fin des années 1990 par un collectionneur que l’âge et la maladie retenaient alité dans un pavillon à Suresnes qui l’avait vu naître et devait peu après le voir disparaître au printemps 2004.
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Pharmacien de formation, il avait, à côté de ses activités dans un laboratoire, consacré ses temps libres à visiter les musées et à collectionner l’art japonais et des objets d’histoire naturelle. Il s’était en particulier lié d’amitié avec Aoyama Saburo, un des marchands japonais de Paris qui avaient pris la suite du célèbre Tadamasa Hayashi. Ainsi de façon indirecte, Norbert Lagane nous permettait d’établir un lien avec la grande période des collectionneurs et des marchands du début du XXe siècle. Malgré la maladie qui le privait de toute mobilité, Norbert Lagane gardait intact son enthousiasme pour l’art japonais. L’étendue de ses connaissances dans ce domaine était particulièrement vaste, comme Hélène Bayou et moi-même avons eu le privilège de le constater lorsque son état de santé lui permettait de nous recevoir. Il avait estimé que le musée Guimet, fort de son fonds ancien, avait eu une politique d’acquisition trop modeste à ses yeux dans les domaines qu’il aimait le plus dans l’art japonais. Il avait donc entrepris une véritable politique d’acquisitions destinée à renforcer les collections du musée de la place d’Iéna et à combler certains de ses manques. Fidèle à son projet, il décidait lors d’une de nos rencontres de faire don de sa collection au musée Guimet. Ainsi une dizaine de peintures, près de 130 estampes et divers objets sont entrés dans les collections du musée Guimet en 2001. Parmi ces dons si généreux figurent plusieurs œuvres d’Hokusai dont le désormais célèbre Dragon parmi les nuages. Norbert Lagane nous avait précisé que ce rouleau avait appartenu à Bing, dont le nom est d’ailleurs mentionné au revers. En 2005, le musée Guimet devait avoir le privilège de présenter une sélection des chefs-d’œuvre du musée Ota de Tokyo dont plusieurs rouleaux peints d’Hokusai. Parmi ceux-ci figurait un tigre qui, d’après le professeur Nagata Seiji, alors vice-directeur du musée Ota et commissaire de l’exposition, constituait la dernière peinture connue d’Hokusai, réalisée sans doute peu de temps avant sa mort. À l’issue de l’exposition, nous avons pu dérouler le Dragon parmi les nuages du musée Guimet et le Tigre du musée Ota. Le professeur Nagata, devant ces deux oeuvres dans leur montage d’origine rigoureusement identique, devait nous confirmer, sans l’ombre d’un doute, que ces deux peintures formaient une paire. Nous avons imaginé la joie qu’aurait eue Norbert Lagane de voir se reformer cette paire, véritable testament artistique d’Hokusai. Le professeur Nagata et nous-mêmes nous sommes réjouis de penser que cette paire reconstituée serait un temps fort de l’exposition des trésors de l’Ukiyo-e du musée Guimet au musée Ota à Tokyo et au musée municipal d’Osaka en 2006. Le professeur Nagata devait d’ailleurs profiter de son séjour à Paris pour nous donner des avis fort experts dont Hélène Bayou a tenu le plus grand compte sur la collection Ukiyo-e du musée Guimet et sur la qualité de plusieurs des œuvres de la donation Lagane. Il a bien voulu aussi veiller personnellement et généreusement à la restauration de deux peintures d’Hokusai au Japon même (cf. cat. n°105 et 107). Il a enfin accepté de participer au catalogue en nous autorisant à publier la traduction en français de sa riche étude sur le Tigre et le Dragon publiée dans Kokka, la célèbre revue des arts du Japon. Nous remercions tout particulièrement Monsieur Ota Motoji, directeur du musée Ota de Tokyo, d’avoir bien voulu accepter de nous prêter le Tigre pour réunir de nouveau en 2008 à Paris, le diptyque désormais mondialement connu.Par ailleurs on sait l’importance qu’Hokusai accordait au dessin, au point d’utiliser à la suite de sa signature à partir de 1834 la célèbre épithète : le vieil homme fou de dessin. Les circonstances ont permis récemment au musée Guimet de faire l’acquisition de plusieurs dessins qui sont venus s’ajouter à ceux du fonds ancien. Hélène Bayou a tenu à accorder une place particulière à ce bel ensemble de dessins, non seulement sur le plan stylistique mais aussi en confiant à Madame Marie-Christine Enshaian, restauratrice, une étude technique qui est un très précieux apport à notre connaissance de l’art d’Hokusai. Le laboratoire de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF), grâce aux études et examens réalisés sous la direction attentive de Monsieur Alain Duval, a permis une nouvelle lecture de ces dessins.
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Texte de présentation d’Hélène Bayou, commissaire de l’exposition.
> HOKUSAI, « LE VIEIL HOMME FOU DE PEINTURE »D’Edmond de Goncourt à Norbert LaganeLe fonds d’art graphique du musée national des arts asiatiques Guimet conserve aujourd’hui environ 130 œuvres dont la paternité est attribuée à Hokusai. Estampes polychromes bien-sûr – appartenant à des séries aussi célèbres que les Trente-six Vues du Mont Fuji ou relevant de l’édition plus confidentielle d’images de vœux surimono -, mais aussi dessins préparatoires, croquis et près de 10 peintures, rares témoignages de ce versant moins divulgué de l’activité créatrice du peintre.Pourtant, et en dépit de la fortune critique que connut le maître en Europe et en particulier en France depuis la fin du XIXe siècle, aucune exposition consacrée à Hokusai n’a jamais été organisée au Musée Guimet. Ses estampes sont exposées pour parties (une vingtaine à la fois), de manière sporadique, grâce aux présentations temporaires organisées dans la rotonde du 2e étage, consacrée aux arts graphiques japonais.Alors qu’une exceptionnelle donation a permis en 2001 l’entrée dans nos collections (entre autres chefs-d’œuvre) d’une peinture inédite d’Hokusai ( Dragon parmi les nuages , kakéono issu de la donation Norbert Lagane, formant paire avec un rouleau du Musée Ota), que les deux ventes Huguette Berès organisées à Paris en 2002 puis 2003 furent également l’occasion pour le musée d’acquérir un ensemble significatif de dessins préparatoires et un très rare tirage du Mont Fuji en bleu, s’impose la nécessité de présenter enfin au public la totalité de notre fonds Hokusai; ainsi seraient mises en regard des œuvres aussi célèbres que certains tirages des Trente-six Vues du Fuji ou de la série des Grandes fleurs, et des œuvres bien moins connues (nombre de croquis ne furent jamais publiés), voire inédites (et c’est le cas de certaines peintures).Dans cette perspective, une campagne de restauration de ces œuvres a été entreprise en 2006 ; elle sera l’occasion de mener à bien observations et analyses scientifiques concernant la nature des papiers et des pigments employés, et de mieux cerner ainsi certaines données jusque là passées sous silence.Enfin, au-delà de ce devoir de présentation et de restauration d’un fond probablement mieux connu du public au début du XXe siècle qu’aujourd’hui, affleure la question de l’histoire de la constitution de ces collections. Réactivée par la disparition en 2004 de ce collectionneur d’exception, à la personnalité singulière et attachante, que fut Norbert Lagane, auquel le musée souhaite avant tout rendre hommage à travers cette exposition, la question touche finalement à l’histoire de la critique d’art en France dans ce domaine. Depuis la célèbre monographie consacrée à Hokusai par Edmond de Goncourt, éditée en 1896, jusqu’aux grandes expositions internationales organisées ces dernières années, le regard critique sur l’œuvre d’Hokusai s’est enrichi, affiné, a parfois procédé à des revirements ou à des découvertes essentielles ; à travers les œuvres que nous conservons, et par la présentation des quelques grands collectionneurs et historiens d’art qui au long du XXe siècle en France contribuèrent par leurs études comme par leurs partis pris à l’élaboration du discours à propos d’Hokusai, c’est ce cheminement du regard que nous souhaitons évoquer. L’exposition envisagera dans un dernier volet les œuvres dites « de l’atelier d’Hokusai », et tentera d’élucider ce que recouvre cette appellation parfois fluctuante ; mettant en lumière aussi les limites actuelles de notre savoir, et gageant ainsi que d’autres pages restent à écrire au sujet du vieil homme fou de peinture.
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Hokusaï, le Gakyojin « vieil homme fou de dessin »
Katsushika Hokusai (1760-1849), fût sans doute le plus célèbre des peintres et dessinateur japonais de sa génération, le plus extraordinaire, et celui dont la renommée a le plus rapidement franchi les mers. Artiste polyvalent et complet, spécialiste de l’Ukiyo-e s’étant aussi réalisé dans l’écriture, son nom est depuis longtemps populaire en Europe et sa vie, une quête touchante de la perfection se composant de six grandes périodes, parcours que retrace le fil de l’exposition.Par la variété de ses aptitudes, par son esprit d’observation, par l’élégance de son dessin, par son sens profond de l’expression physionomique et du geste, par sa verve humoristique, par la largeur vraiment humaine de ses vues, même par certaines qualités littéraires qu’il apporte à la composition de ses sujets, Hokusai est certainement l’artiste oriental qui s’accorde le mieux avec le goût occidental. Il a les facultés générales, les moyens techniques qui font les grands maîtres, sans distinction de temps ni de pays. Tout, dans son style, est original, hardi, caractéristique; son coup de pinceau est mordant, rapide et net, d’une liberté et d’une virtuosité incomparables. Son intuition du geste, de la physionomie, du mouvement, chez l’homme et l’animal, est absolument étonnante. De même sa connaissance de la plante. En tant que peintre, Hokusai se distingue par un coloris essentiellement personnel et par une incroyable liberté de main. Ses études à l’aquarelle, soutenues de légers rehauts d’encre de Chine, défient toute comparaison pour l’éclat et la fraîcheur du premier jet. Il a des associations de rouges feu, de jaunes citron et de bleus qui ne sont qu’à lui. Ses oeuvres originales, également recherchées par le Japon, l’Amérique et l’Europe, sont fort rares. Comme dessinateur d’illustrations, il tient véritablement du prodige, aussi bien par l’invention que par la fécondité. Il s’élève, par la profondeur du sentiment, par ce don général qui lui permet d’aborder avec une égale puissance, le comique et le dramatique. Artiste du peuple, il est mort presque ignoré, sinon méprisé de la classe aristocratique. La vogue énorme de son talent dans la classe populaire ne s’est guère étendue au delà des lettrés et des dilettantes de la petite bourgeoisie. La foule de ses admirateurs se recrutait principalement parmi les marchands, les artisans, les courtisanes et les habitués des maisons de thé de Edo (= Tokyo). Si son influence resta quasi nulle sur les hautes écoles d’art de Kyoto, sur les nobles et le monde de la cour; elle fut, au contraire, décisive, sur l’évolution de l’école dite vulgaire et sur les destinées des arts secondaires, tels que l’imagerie en couleurs et la décoration des objets usuels. Aujourd’hui, le Japon en procède plus ou moins directement. Hokusai marque la dernière étape de l’art national Nippon avant l’invasion des modes et des idées européennes.
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L’ UKIYO-E : « images du Monde flottant » ou l’art de l’estampe, portraits et paysages
A partir de 1603, Edo devient la capitale d’un Japon pacifié. S’ouvre alors une ère de prospérité et d’optimisme qui se traduit bientôt par l’apparition de quartiers de divertissements à la lisière des grandes villes. Deux institutions, nouvellement apparues, les animent : les maisons de thé et le théâtre kabuki, séjours des courtisanes, des danseuses et des acteurs célébrés comme de véritables icônes. Ce monde des marges étroitement surveillé par le shogunat se dénomme le « monde flottant ». Les mouvements du corps et de l’âme qui s’y dessinent donnent lieu à un courant pictural inédit qui met en avant la figure féminine : les « images du monde flottant » (Ukiyo-e).Ukiyo « le monde flottant » se rapporte à l’impétueuse culture de la jeunesse qui éclot dans les centres urbains de Edo (aujourd’hui Tōkyō), Osaka et Kyoto. Il constitue un monde à part entière. Il s’agit d’une allusion au terme homophone « Monde souffrant », le cycle terrestre de mort et de renaissance duquel les bouddhistes cherchent à s’échapper.Cette forme d’art connaît une grande popularité dans la culture métropolitaine d’Edo durant la seconde moitié du XVIIème siècle, naissant dans les travaux monochromes au courant des années 1670. Initialement, les estampes sont exclusivement réalisées à l’encre de Chine puis certaines épreuves sont colorées au pinceau. Au XVIIIème siècle se développe la technique d’impression polychrome pour produire des nishiki-e.Les ukiyo-e sont abordables car ils peuvent être reproduits en grande série. Ils sont principalement destinés aux citadins qui ne sont généralement pas suffisamment aisés pour s’offrir une œuvre originale. Le sujet initial des ukiyo-e était la vie urbaine, en particulier les activités et scènes du quartier des divertissements. De belles courtisanes, des sumotoris massifs ainsi que des acteurs populaires sont ainsi dépeints s’engageant dans des activités attractives. Par la suite, les paysages rencontrent également le succès. Les sujets politiques et les personnages dépassant les strates les plus humbles de la société ne sont pas tolérés dans ces images et apparaissent très rarement. Bien que l’intimité des corps ne soit pas autorisée non plus, elle apparait de façon récurrente dans les épreuves d’ukiyo-e. Les artistes et les éditeurs sont parfois punis pour la création de ces œuvres (shunga) à connotation érotique explicite.
> HistoireLes ukiyo-e peuvent être classés en différentes périodes artistiques : la période Edo, qui comprend les ukiyo-e des origines jusqu’à environ 1867, lorsque la période Meiji débute et se poursuit jusqu’en 1912. La période Edo est généralement calme et offre ainsi un environnement idéal pour le développement de l’art sous une forme commerciale ; tandis que l’ère Meiji se singularise par de nouvelles influences alors que le Japon s’ouvre à l’occident.
> Les origines Les racines de l’ukiyo-e remontent à l’urbanisation qui a lieu à la fin du XVème siècle et amène au développement d’une classe de marchands et d’artisans qui commencent à écrire des fictions et à peindre des images qui sont rassemblées dans des ehon (, « livres d’images », qui présentent des récits illustrés) ou des romans, tels que les Contes d’Ise (Ise-monogatari, 1608) de H. Koetsu. Les ukiyo-e sont fréquemment utilisés pour illustrer ces livres, mais s’en affranchissent progressivement sous forme d’épreuves sur une feuille volante (ex : carte postale ou kakemono-e) ou d’affiches pour le théâtre kabuki. Les sources d’inspiration sont à l’origine les contes et les œuvres d’art chinois. De nombreuses histoires reposent sur la vie et la culture urbaine et les guides touristiques sont également populaires et globalement sont de nature commerciale et largement répandus. Moronobu, qui
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utilisait déjà la peinture polychrome, devient très influent à la fin des années 1670.
>L’essor de l’Ukiyo-e À la moitié du XVIIIème siècle, les progrès techniques permettent la production d’impressions, en un nombre quasi illimité de couleurs, appelées nishiki-e. Utamaro, Sharaku, Hokusai et Hiroshige sont les artistes dominants de l’époque. Suite à l’étude de l’art européen, la perspective linéaire fait son apparition et d’autres idées sont assimilées. Les œuvres de Katsushika Hokusai représentent surtout la nature et des paysages. Ses Trente-six vues du mont Fuji sont publiées à partir de 1830. A cette époque les artistes créent de nombreuses images dont les motifs sont inspirés par la nature.En 1842, dans le cadre de la réforme Tenpo, les images représentant des courtisanes, des geishas ou des acteurs (par exemple : onnagata) sont interdites. Ces thèmes renouent néanmoins avec le succès dès qu’ils sont de nouveau autorisés.Pendant l’ère Kaei (1848–1854), de nombreux navires de marchands étrangers arrivent au Japon. Les Ukiyo-e de l’époque reflètent les changements culturels.
> L’ouverture du Japon Suite à la restauration Meiji en 1868, le Japon s’ouvre aux importations de l’Occident, notamment la photographie et les techniques d’imprimerie. Les couleurs naturelles issues de plantes utilisées dans les ukiyo-e sont remplacées par des teintes chimiques anilines, importées d’Allemagne. (En traitant de l’indigo avec de la potasse on obtint une substance huileuse baptisée aniline d’après le nom d’une plante produisant de l’indigo, Indigofera anil. Le mot « anil » est lui même issu des termes sanskrits nīla, bleu profond, et nīlā plante d’indigo) Alors que les Ukiyo-e, largement supplantés par la photographie, passent de mode au Japon, durant le Bunmei kaika (mouvement d’occidentalisation du Japon au début de l’ère Meiji), ils deviennent une source d’inspiration en Europe pour de nombreux peintres impressionnistes parmi lesquels Monet, Degas ou encore des peintres d’autres écoles comme Van Gogh et Klimt. Cette influence est appelée japonismeAu XXème siècle, durant les périodes Taisho et Shōwa, l’Ukiyo-e connaît une renaissance sous la forme des mouvements Shin Hanga et Sōsaku Hanga qui cherchent tous deux à se distinguer de la tradition d’art commercial de masse. Ironiquement, le courant Shin Hanga, littéralement « nouvelles épreuves », fut largement encouragé par les exportations vers les Etats-Unis, de l’impressionnisme européen, les artistes intègrent des éléments occidentaux tels que les jeux de lumière et l’expression de l’humeur personnelle mais se concentrent sur des thèmes strictement traditionnels. Le principal éditeur est alors W. Shozaburo à qui l’on attribut la création du mouvement. Parmi les artistes principaux, on peut citer Shinsui Ito et Kawase Hasui qui sont élevés au rang de Trésors Nationaux Vivants par le gouvernement japonais.Le mouvement sōsaku hanga (littéralement « épreuve créative »), moins reputé, adopte une conception occidentale de l’art: le produit de la créativité des artistes, créativité qui supplante l’aspect artisanal. Traditionnellement, les étapes de réalisation des ukiyo-e — le dessin, la gravure, l’impression et la publication — sont séparées et exécutées par des personnes différentes et hautement spécialisées. Sōsaku hanga défend le point de vue selon lequel l’artiste devrait être impliqué à chaque stade de la production. Le mouvement est établit formellement avec la formation de la Société japonaise d’épreuves créatives en 1918 mais connaît cependant un succès commercial moindre que celui du Shin hanga dont les collectionneurs occidentaux préfèrent l’aspect plus traditionnellement japonais. Des Ukiyo-e sont toujours produits aujourd’hui et demeurent une forme d’art influente, inspirant notamment les manga.
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La technique de l’Ukiyo-e
L’artiste réalise un dessin maître à l’encre. Les artisans collent ce dessin face contre un bloc de bois en découpant les zones où le papier est blanc, laissant ainsi le dessin inverse en relief sur le bloc mais détruisant l’œuvre originale dans le processus. Ce bloc est encré et imprimé de manière à produire des copies quasiment parfaites de l’original. Ces épreuves sont à leur tour collées à de nouveaux blocs et les zones du dessin à colorer d’une teinte particulière sont laissées en relief. Chacun des blocs imprime au moins une couleur dans l’image finale. Le jeu de blocs de bois résultant est encré dans les différentes couleurs et appliqué successivement sur le papier. L’impression finale porte les motifs de chacun des blocs, certains étant appliqués plus d’une fois afin d’obtenir la profondeur de teinte souhaitée.
> Les estampes Ukiyo-eLa technique d’estampe sur bois fut introduite au Japon au VIe siècle avec l’arrivée des missionnaires bouddhistes chinois, et fut d’abord utilisée pour la reproduction des textes religieux. Ces textes imprimés apparurent dès le XIe siècle dans le format kansubon (manuscrit), parfois avec des images simples du Bouddha. Au XIIIe siècle les illustrations imprimées accompagnant ces textes étaient fabriquées sous forme oribon (livre accordéon). Ce n’est qu’à la fin du XVIe siècle que les illustrations imprimées et leur texte formèrent un ensemble artistique homogène.Les premières gravures individuelles furent réalisées à la fin du XVIIe siècle, en noir et blanc, la couleur étant parfois ajoutée à la main. L’un des premiers dessinateurs reconnus pour avoir fait progresser leur forme artistique est Hishikawa Moronobu (vers 1618-94), dont les oeuvres de maturité sont souvent considérées comme pionnières des estampes Ukiyo-e. Nombreux sont les maîtres succédant à Moronobu qui ont marqué l’histoire des estampes Ukiyo-e : Kiyonobu, Masanobu, Harunobu, Utamaro, Toyokuni, Kunisada, Eisen, Kuniyoshi, Yoshitoshi, Hokusai, Hiroshige, etc., dont les plus connus en Occident sont probablement les trois derniers.
> La peinture Ukiyo-eJusqu’à la fin du XVIe siècle, la gravure était exclusivement réservée à un usage religieux. Il faut attendre le début du XVIIe siècle pour que les premiers ouvrages imprimés non religieux soient publiés à Saga (Kyoto). Vers les mêmes dates, on note l’apparition d’éléments contemporains dans les illustrations, caractère qui allait bientôt conduire la gravure vers le style de l’Ukiyo-e. Ce courant est surtout connu par une production d’estampes, mais la plupart des artistes qui fournissent leurs dessins aux imprimeurs s’expriment également dans le domaine de la peinture sur soie ou sur papier : paravents, rouleaux enluminés, rouleaux horizontaux (makimono), rouleaux verticaux (kakemono) ou feuilles d’album.
Au début du XVIIe siècle, les paravents sur fonds d’or de l’École Kanô représentent de vastes peintures de genre. Les scènes décrites sont liées au passage des saisons ou à quelques sites fameux, élus de longue date pour leur beauté comme le mont Fuji. Des saynètes s’y déroulent autour de danses et de jeux traditionnels. Des œuvres plus tardives décrivent les « divertissements », dans des jardins et des pavillons encore imaginaires.Autour de 1650, des artistes anonymes, s’inspirant des quartiers de plaisirs naissant, inversent les rapports de valeur entre paysage et personnages, projetant la figure humaine au premier plan. Par la suite, les portraits, peints sur rouleaux, de « beautés lisant » ou « se promenant », mettent l’accent sur la sensualité féminine de silhouettes enveloppées de kimonos luxuriants en écho aux modes du Monde flottant, mais aussi à la littérature médiévale, le Dit de Genji ou les Contes d’Ise. Longtemps considéré comme le père de l’ukiyo-e, Moronobu (1618-1694) est le premier à condenser les recherches graphiques et thématiques de ce courant et à signer ses œuvres. Son travail exerce des influences croisées dans un va-et-vient entre peinture et gravure.
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Conçue à l’origine en noir et blanc, l’estampe reçoit vite les premiers rehauts colorés au pinceau des artistes dits « primitifs » (École Torii). Cependant la technique de la xylogravure ne cesse de se perfectionner dans une émulation créatrice intégrant bientôt quelques couleurs au processus d’impression, Harunobu (1724-1770), le premier, crée la polychromie qui donne jour aux « estampes de brocart » (nishike-e).
> Le tournant du XIXe siècle (d’après un texte de Danielle Elisseeff)La grande nouveauté du début du XIXe siècle est l’application de cette virtuosité technique, développée pour traduire la figure humaine, à des thèmes variés, et par prédilection aux paysages, sereins ou visionnaires. Au XIXe siècle cependant, une part très importante des estampes produites au Japon change d’esprit ; et l’on peut légitimement s’interroger sur la nature de ces nouveaux chefs-d’œuvre, descriptifs et, dans le cas de Hokusai, souvent aussi oniriques ou fantastiques. L’autre caractéristique de ces « nouvelles estampes » du XIXe siècle tient à une influence grandissante des gravures d’Occident : les résidents Hollandais, confinés sur un îlot dans la baie de Nagasaki depuis le XVIIe siècle, en reçoivent chaque année, au rythme des quelques navires dont le shôgunat autorise la venue, à des fins commerciales fort lucratives pour les deux parties. Par le truchement des interprètes en contact avec les Occidentaux, les eaux-fortes européennes ou leurs copies se diffusent dans le pays, au fil des générations : le shôgun Yoshimune, en fonction de 1716 à 1745, en favorise même de façon éclairée la propagation, afin de faire connaître les États européens et les sciences modernes qui y fleurissent. Des études récentes, cependant, tendent à relativiser cet impact : au Japon comme en Chine, les peintres utilisaient depuis des siècles, souvent en les combinant et les juxtaposant au sein du même ensemble, des formes diverses de perspective. Le recours à l’horizon bas et au point de fuite unique représente donc moins une révélation qu’un choix plus systématiquement favorisé, à partir du XVIIIe siècle, pour répondre à la mode, toujours à l’affût des nouveautés. Ce parti pris présente également l’avantage de donner une sorte d’image analogique, conforme à celle que l’on obtient en se servant d’une lunette, outil optique que les Japonais découvrent à l’époque d’Edo, toujours par l’intermédiaire des Hollandais. Ce traitement graphique de l’espace, combinant un vigoureux tracé graphique issu de la tradition chinoise et la perspective occidentale, arrive précisément à maturité au moment où le public nippon montre beaucoup d’engouement pour les recueils présentant les « plus belles vues du Japon » ou bien les villes ou encore les lieux qui valent le déplacement. Son succès, fulgurant, dure jusqu’aux grands bouleversements de la Rénovation de Meiji (1868).
Conclusion :Projection des désirs d’une nouvelle classe moyenne, l’univers japonais du monde flottant (ukiyo) a fasciné les artistes et les intellectuels français de la fin du XIXe siècle. Héritier d’une partie de leurs collections, le musée Guimet présente ces estampes hommage à des œuvres quelquefois inédites, de pure délicatesse picturale.
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Les échanges culturels entre la France et le Japon au milieu du XIXè siècle
> Japonisme et collectionneursOn ne soulignera jamais assez que c’est en France que débuta un intérêt tout à fait particulier pour le Japon, que ce soit dans le domaine politique, économique ou culturel, sous le Second Empire. Tout commence donc avec les collectionneurs d’art japonais, qui exposent les œuvres qu’ils possèdent. Les premiers exemplaires d’estampes en Europe sont montrés à Paris. Un petit cercle d’amateurs d’art japonais, se réunit à Paris, dont les frères Goncourt (Edmond de Goncourt est l’auteur de la première monographie consacrée à Hokusai), Baudelaire, Frédéric Villot, l’industriel Falize, Cernuschi….En 1856 Bracquemond devient le premier artiste européen à copier des œuvres japonaises. Il choisit une œuvre de Hokusai. Le japonisme a donc sauvé des oeuvres qui allaient disparaître et permis de développer une voie nouvelle de l’art japonais. Dès lors, l’art japonais commence à être apprécié à grande échelle. Des collectionneurs, et des critiques d’art entreprennent des voyages au Japon dans les années 1870 et 1880 et contribuent à la diffusion des œuvres japonaises en Europe, et plus particulièrement en France. En 1871 Henri Cernuschi et Théodore Duret se rendirent au Japon où ils glanèrent les premiers éléments de leurs futures collections.
Pendant que les intellectuels américains réfutent la vision des critiques d’art français, qui voient en l’estampe japonaise une forme suprême de l’art japonais, l’ukiyo-e devient une nouvelle source d’inspiration pour les peintres impressionnistes européens. C’est dans une série d’articles publiés en 1872 pour la revue Renaissance littéraire et artistique, que le collectionneur Philippe Burty donne un nom à cette révolution : le japonisme. Des artistes très peu reconnus au Japon, produisant un art considéré comme léger et populaire par les élites japonaises de l’époque, vont alors inspirer les artistes européens adeptes de cet art. En 1876, Émile Guimet et Félix Régamey sont également partis en voyage au Japon et ont ramené les importantes collections, -essentiellement d’art bouddhique-, qui formeront la base d’un futur musée à Lyon, puis à Paris. Le roman de Pierre Loti Madame Chrysanthème publié en 1887, ne fait qu’accentuer et populariser cette mode. Les expositions universelles parisiennes de 1889 et de 1900- l’Empereur Meiji proposa même quelques pièces de sa collection personnelle-, mettent le Japon à la mode et présente un bon nombre d’œuvres des collections Bing et Tadamasa- tous deux antiquaires spécialistes ès antiquités japonaises-, Cernuschi, Burty ou Guimet. Le Japon y est très présent à la fois par l’architecture, les estampes et par la production céramique. Des œuvres japonaises entrent dans les collections du musée du Louvre, dès 1892.
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Les collectionneurs français et Hokusaï
> Les frères Goncourt :Les collectionneurs japonais du temps d’Edmond de Goncourt formaient un véritable cercle; ils se connaissaient tous et se rendaient ensemble aux dîners des Japonisants, chez Véfour ou au café Riche. Parmi eux, Henri Vever, qui s’était installé bijoutier-joaillier en 1881, avec son frère Paul à Paris, offrit au Louvre en 1893, des estampes japonaises, les premières à entrer dans ce musée (elles sont maintenant au musée Guimet). Le charme et l’intérêt de la collection Goncourt est de ne s’être pas limitée aux geishas, aimant aussi ces carnets peints où «défilent des hommes, des femmes, des quadrupèdes, des oiseaux, des poissons, […] et jusqu’à un pétale de fleur, un caillou, un brin d’herbe». Les Goncourt se refusèrent absolument à voir leurs collections disparaître dans les réserves des musées. D’autres collectionneurs ont préférés les céder aux grands musées nationaux. Enfin, certains réussirent (comme Émile Guimet, Henri Cernuschi, ou d’Ennery) à créer autour de leurs collections, leurs propres musées. Il faut attendre la fin du vingtième siècle pour que la véritable valeur historique de ces collections soit enfin reconnue. La mise en valeur récente du Panthéon bouddhique d’Emile Guimet, réunissant des œuvres uniques, montre combien les collectionneurs du XIXème siècle ont su former avec tact leurs collections.
> La collection BerèsPierre Berès, prince des libraires, a vu passer en quatre-vingts ans de carrière– en version imprimée ou autographe – nombre de trésors appartenant à l’histoire de la littérature mondiale, mais aussi plus largement à celle de la pensée humaine. L’une de ses femmes fonda la galerie éponyme, en 1951. Dès l’origine la galerie s’est spécialisée dans deux domaines très différents : l’art japonais et la peinture française des avant-gardes des XIXe et XXe siècles (les Nabis notamment). Renouant avec une tradition remontant aux frères Goncourt, elle a fait redécouvrir et apprécier l’art de l’estampe japonaise à des générations d’occidentaux, devenus de fidèles amateurs d’art japonais, en organisant plusieurs expositions qui eurent un grand succès en France et à l’étranger, notamment l’exposition Utamaro présentée en 1981 à Paris puis à Londres et dont le catalogue est devenu un ouvrage de référence. Décédée le 2 novembre 1999, deux ventes posthumes en 2002 puis 2003 eurent pour conséquence de permettre l’acquisition par l’Etat, de pièces majeures venues enrichir substantiellement le fonds japonais du musée Guimet, par l’acquisition d’un ensemble significatif de dessins préparatoires et un très rare tirage du Mont Fuji en bleu, issues d’une fabuleuse collection d’estampes japonaises due à sa passion, notamment pour Hokusai. Cette femme exceptionnelle était dotée d’un goût sûr qui ne se démentait pas malgré des acquisitions impulsives; connue pour son perfectionnisme, aussi.
> La donation Norbert LaganeS’inscrivant dans cette mouvance, très tôt fasciné par le Japon, Norbert Lagane commence par fréquenter les marchands d’art parisiens, puis exerce son œil en visitant les musées européens et américains. Désireux de faire partager son amour pour l’art japonais, ce généreux donateur procéda au don en 2001, d’une exceptionnelle collection constituée de 180 œuvres majeures, à l’attention du musée Guimet. Une dizaine de peintures -desquelles le dorénavant célèbre «dragon dans les nuages» de Hokusai, qui forme un diptyque avec le tigre sous la pluie du musée Ota de Tokyo, et plus d’une centaine d’estampes, beaucoup de qualité exceptionnelle, sont ainsi venues rejoindre le fonds d’art japonais du musée Guimet.
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Plan de l’exposition
HOKUSAI, «L’AFFOLÉ DE SON ART»d’Edmond de Goncourt à Norbert Lagane
0,68
2,50
0,68
extincteur
extincteur
31
1
Ehon wakan no homareGloires de laChine et du Japon
22 à 33
6 s
urim
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30
56
27
15
5 surimonos
17
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10
sorti
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7
21
2bis
Prémisses de paysages
Vues descélèbresponts
4549
Estampes
Hokusai et les cercles littéraires
100 histoiresde fantômes
57album accordéon
6
29
2
37
chutesd'eau àKirifuri
Mille imagesde l'ocean
25
24
22
23
2
banc
100 poèmes
32
Estampes
20
33
Etude de femme
Les
gra
ndes
séries
36
35
8
2
39
38
37
Gakuteialbum illustré
lieux célèbres deNaniwa
4
3
4
5
4 Aquarelles
100 poèmes
Miroirs des verschinois et japonais
18
19
28
26
4
bibliothèque
8
6
2
15Manga
peint
ures
dessins
12
3
4
3
4
1
3
3
4
11
6
8
46
5
2
coupe
OO
coupe
PP
Estampes érotiques
1-4
11
5
16 67 3
1819
1bisEhon Azuma asobi
Shikinamigusa
3
Ehon Sekin HinagataNouveaux dessins pour peignes et pipes2 volumes
Ehon teikin ôraiPréceptes domestiques illustrés
14
15
16
9 836 vues
du Mont Fuji
4
5
12
13
11
6
1
10
2
7
34
46
44
42
40
55
52
5657
51
58
54
Grandes fleurs
39
50
53
49
48 41
43
45
47
40 bis
petitesfleurs
4
1
8
vol.3
Fugaku Hyakkei3 volumes
2
1
7
6
100 vues fuji
4
1
Oeuvres isolées
Ehon HayabikiManuel illustréde références rapides
2
9
10
47
13
12
7
48
14
29
4
44 3441 40 39 3842
43 35
10
59 et 60
7 surimonos
60 bis
1
1bis
2
9
vol.13
4
vol.2
5
entrée de l'exposition
1
1
5
22
22
3
11bis 5
1
36 surimonos
12
kanadehonChushingura
11 7 6 4
Plan de repérageImplantation des œuvres
e s t a m p e s é r o t i q u e s
e n t r é e d e l ’ e x p o s i t i o n
S o r t i e d e l ’ e x p o s i t i o n
e s t a m p e sHokusai et les cercles littéraires
Prémices de paysages
Dess
ins
Peint
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s
les
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des
série
s
20
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Listes des oeuvres présentées
HOKUSAI, «L’AFFOLÉ DE SON ART»d’Edmond de Goncourt à Norbert Lagane
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HOKUSAI, «L’AFFOLÉ DE SON ART»d’Edmond de Goncourt à Norbert Lagane
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