Se préparer à la croissance : Miser sur la croissance et ... · bilan et investi judicieusement...
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Se préparer à la croissanceMiser sur la croissance et la stabilité
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Se préparer à la croissance | Miser sur la croissance et la stabilité 2
Un peu de répit. Au cours de la dernière année, les plus grandes sociétés minières canadiennes ont entamé une période de stabilité relative après avoir traversé une période d’effervescence marquée par un boom, un repli et une reprise.
Les entreprises de ce secteur ont remboursé leurs dettes, amélioré leur bilan et investi judicieusement dans des projets d’investissement, une tendance qui suit celle observée à l’échelle mondiale dans le secteur minier en 2017. Garder une certaine souplesse et augmenter l’efficience sont les principaux objectifs de nombreuses équipes de direction qui tentent de se positionner pour bénéficier des prochaines phases du cycle. Certaines sociétés ont cherché à améliorer leurs activités par des acquisitions, mais les transactions exceptionnelles ont été peu nombreuses et les activités de financement, limitées en 2017. D’autres grands joueurs choisissent d’investir dans de nouvelles technologies, comme l’automatisation et l’analyse des mégadonnées, afin de maximiser la rentabilité à long terme.
Cette prudence généralisée coïncide avec des prix relativement stables pour la plupart des marchandises, en particulier l’or, qui est au cœur des activités de nombreuses sociétés minières inscrites à la Bourse de Toronto (TSX). Comme le prix des marchandises s’est stabilisé et est à un niveau modéré, une confiance prudente se dégage quant aux perspectives de croissance mondiales pour 2018.
Une année de stabilité
Une entrevue avec John Matheson, associée, PwC Canada (en anglais seulement)
Cela dit, l’optimisme tend à se généraliser en raison de la remontée des prix du cuivre, du zinc, du cobalt et du lithium. De nouvelles technologies de production et de stockage d’électricité destinées à l’utilisateur final laissent entrevoir une stimulation de la demande pour ces marchandises à long terme. De plus, le projet entrepris par la Chine pour accélérer le développement économique partout en Asie, en Europe de l’Est et en Europe centrale basé sur son initiative Belt and Road Initiative (auparavant appelée One Belt and One Road) accroît la demande pour les produits industriels.
En général, la situation géopolitique demeurera probablement instable tout au long de 2018 et même après. Même si le lingot a résisté aux événements mondiaux de 2017, le climat d’incertitude international est susceptible d’exercer une pression à la hausse sur les prix du lingot. Dans l’ensemble, la vigueur des marchés boursiers mondiaux l’an dernier a incité les investisseurs à délaisser quelque peu les titres aurifères, qui servent généralement de couverture contre les replis du marché, d’après David Smith, premier vice-président, Finances, et directeur financier de Mines Agnico Eagle Limitée. Dans un tel contexte, il devient encore plus important pour les sociétés aurifères de trouver des moyens de se démarquer aux yeux des investisseurs, ajoute-t-il.
« Le marché des titres aurifères est plutôt apathique en ce moment, d’où l’importance d’améliorer certains indicateurs importants, comme les flux
À propos de ce rapport
Notre rapport Se préparer à la croissance fait partie des quatre publications de notre série annuelle Canadian mine qui s’intéresse à la réalité et aux priorités des sociétés minières ouvertes ayant leur siège social au Canada. Il présente une analyse financière sommaire des 25 principales sociétés inscrites à la TSX (selon leur capitalisation boursière) et constitue un complément à notre rapport Petites sociétés minières 2017, dans lequel nous nous penchons sur les 100 premières sociétés inscrites à la Bourse de croissance TSX.
À moins d’indication contraire, tous les chiffres utilisés dans l’analyse financière sont en dollars canadiens. Les résultats des sociétés qui présentent leur rapport en d’autres monnaies ont été convertis au taux de change de clôture du dollar canadien en vigueur à la fin de la période. Les résultats financiers et les données du marché présentés ici couvrent une période de 12 mois terminée le 30 septembre 2017.
Contenu
2 Une année de stabilité
3 Faits saillants et analyse
8 Agnico Eagle : Peaufiner une stratégie gagnante depuis 60 ans
10 Redevances Aurifères Osisko : agents de disruption
12 Des investissements judicieux
en période de stabilité
de trésorerie par action, la production par action, ou la marge par once », précise-t-il.
Ainsi, même si l’activité de la dernière année fait piètre figure par rapport au dynamisme marqué des années précédentes, cette accalmie s’est en fait avérée salutaire. Étant donné la vigueur du bilan et des flux de trésorerie des sociétés, le secteur est bien positionné pour renouer avec la croissance à l’avenir.
Se préparer à la croissance | Miser sur la croissance et la stabilité 3
Faits saillants et analyse
Sociétés minières inscrites à la TSX : une légère baisse Les titres miniers ont accusé un retard par rapport à l’ensemble du marché l’an dernier, plombés par la stagnation du prix de l’or, qui a reculé de 3 % au cours de la période de 12 mois terminée le 30 septembre 2017. Entraînées principalement par la performance des grandes minières, les 225 sociétés minières inscrites à la TSX ont perdu 4 % de leur valeur totale pendant cette période, contre un gain de 10 % sur le marché. Par conséquent, le secteur minier représente maintenant 9 % de la capitalisation boursière totale de la TSX, en baisse par rapport à 11 % un an plus tôt. Ce secteur occupe le neuvième rang à la TSX, après les services publics et les pipelines.
Comme nous l’avions indiqué dans notre rapport Petites sociétés minières 2017, le prix de l’or a aussi tiré vers le bas les sociétés minières inscrites à la Bourse de croissance TSX. La valeur globale des petites sociétés minières s’est accrue de 18 % pendant l’année, contre 33 % pour l’ensemble du marché.
Un an plus tôt, nous décrivions une situation totalement différente dans notre rapport Canadian mine 2016 (Au-delà du ralentissement économique) : avec un essor de 44 %, les titres miniers de la TSX surclassaient alors tous les autres secteurs par le volume de transactions. En 2017, l’enthousiasme des investisseurs s’est
Source : site de TMX et analyse de PwC
Capitalisation boursière par groupe sectoriel de l’indice TSX (en sept. 2017)
Technologies propres et énergie renouvelable
1 % Fonds à capital fixe 1 %
Communications et médias 7 %
Produits et services de consommation, et SCD/
SAVS10 %
Services financiers 29 %
Produits et services industriels
12 %
Sciences de la vie 1 %
Pétrole et gaz 10 %
Immobilier 3 %
Services publics et pipelines 9%
Mines9%
FNB 5 %
Technologie 3 %
Source : S&P Global Market Intelligence, site de TMX et analyse de PwC
Capitalisation boursière dans le secteur minier du TSX (en milliards de $)
25 premières sociétés minières
Total du secteur minier
300
250
200
150
100
50
02013
186,0
239,8
2014
192,9
241,1
2015
136,5
170,8
2016
213,8
281,8
2017
203,3
271,3
Source : site de TMX et analyse de PwC
-50 -30-40 -10-20 100 3020 40
variation en %
Nombre de transactions
Nombre d’opérations de financement
Valeur des transactions
43 %
Volume de transactions
Capitaux propres réunis
Capitalisation boursière
Nouvelles inscriptions
(16 %)
(18 %)
(19 %)
(33 %)
(49 %)
(4 %)
(2 %) Nombre d’émetteurs
Aperçu du secteur minier du TSX (variation en % de sept. 2016 à sept. 2017)
Source : site de TMX et analyse de PwC
Source : S&P Global Market Intelligence, Bloomberg Finance L.P. et analyse de PwC
Se préparer à la croissance | Miser sur la croissance et la stabilité 4
estompé. Le volume des titres miniers négociés s’est replié de 19 %, tandis que leur valeur a reculé de 18 %. Le nombre d’opérations de financement a chuté de 33 % pour s’établir à 128, et les capitaux propres réunis ont baissé de 49 % pour se fixer à 3,1 milliards de dollars.
Tout laisse présager que le secteur diminue sa dépendance à l’or pour se tourner vers d’autres minerais du fait de la demande induite par les nouvelles technologies et les nouveaux marchés. La hausse de la production des véhicules électriques, par exemple, entraîne une hausse de la demande pour le lithium, le cobalt, le cuivre, le nickel, l’aluminium et le manganèse, et les investisseurs suivent. L’évaluation des cinq sociétés productrices de lithium inscrites à la TSX (Orocobre Ltd., Lithium Americas Corp., Nemaska Lithium Inc., Avalon Advanced Materials Inc. et Globex Mining Enterprises Inc.) s’est accrue d’environ 39 % au cours des neuf premiers mois de 2017 pour atteindre 2,2 milliards de dollars.
Au creux de la performance du secteur minier en 2017, le nombre total de sociétés minières inscrites à la TSX est passé à 225, en baisse par rapport à 230 un an plus tôt. Néanmoins, malgré cette baisse nette, dix nouvelles sociétés du secteur se sont inscrites à la Bourse au cours des neuf premiers mois de l’année, trois de plus que l’année précédente. Sept de ces sociétés sont issues de la Bourse de croissance TSX. SolGold plc., dont le siège social est à Brisbane, en Australie, et qui est aussi inscrite à la Bourse de Londres, se démarque comme la seule nouvelle inscription de plus de 1 milliard de dollars.
Faits saillants et analyse [a continué]
Tendance du prix au comptant (variation en pourcentage depuis sept. 2012)
2,94 $US/lb
216 $US/mt
3 217 $US/mt
281 $US/mt
250
200
150
100
50
0
-50
-100
Sept. 2012 Sept. 2013 Sept. 2014 Sept. 2015 Sept. 2016 Sept. 2017
16,66 $US/toz
ArgentPotasseNickelZincLithiumOrCuivre
10 585 $US/mt1 280 $US/toz
Ventilation sectorielle de l’indice TSX par nombre d’émetteurs inscrits (en sept. 2017)
Nombre d’émetteurs inscrits
FNB
Produits et services industriels
Mines
Fonds à capital fixe
Services financiers
Pétrole et gaz
Produits et services de consommation, et SCD/SAVS
Immobilier
Technologie
Technologies propres et énergie renouvelable
Sciences de la vie
Communications et médias
Services publics et pipelines
509
225
148
132
84
80
73
64
52
44
36
26
25
5004003002001000
Source : S&P Global Market Intelligence et analyse de PwC
Se préparer à la croissance | Miser sur la croissance et la stabilité 5
Presque la moitié des émetteurs miniers inscrits à la TSX avait une capitalisation boursière d’au plus 150 millions de dollars, tandis que la valeur d’un tiers d’entre eux se situait entre 150 millions de dollars et 1 milliard de dollars. Ce deuxième groupe a enregistré la plus forte expansion pendant cette période, le nombre de sociétés y étant passé de 59 à 74 en un an.
Les 25 principales sociétés : de l’or à la potasse
Au cours de la dernière année, les 25 principales sociétés minières inscrites à la TSX se sont concentrées davantage sur la réduction de la dette que sur les dépenses en immobilisations. Cette approche a permis de diminuer de 7 % le ratio de la dette moyenne par rapport aux capitaux propres.
Faits saillants et analyse [a continué]
Les 25 principales sociétés minières (au 30 septembre 2017)
1 Barrick Gold Corporation
2 Potash Corporation of Saskatchewan Inc.
3 Agrium Inc.
4 Franco-Nevada Corporation
5 Teck Resources Limited
6 Goldcorp Inc.
7 Mines Agnico Eagle Limitée
8 Wheaton Precious Metals Corp.
9 First Quantum Minerals Ltd.
10 Turquoise Hill Resources Ltd.
11 Kinross Gold Corporation
12 Lundin Mining Corporation
13 Cameco Corporation
14 IAMGOLD Corporation
15 B2Gold Corp.
16 Kirkland Lake Gold Ltd.
17 Pan American Silver Corp.
18 Yamana Gold Inc.
19 Ivanhoe Mines Ltd.
20 Centamin plc
21 New Gold Inc.
22 Endeavour Mining Corporation
23 Centerra Gold Inc.
24 Alamos Gold Inc.
25 Redevances Aurifères Osisko Ltée.
25 premières sociétés minières : Bilan (en milliards de $)
Actif courant total
Trésorerie et équivalents
Total des capitaux propres
Passif total
Passif courant total
Dette totale
0 50 100 150 200 250
Sept. 2017Sept. 2016
48,946,3
17,015,9
154,7157,4
116,2125,1
23,221,1
58,165,9
en milliards de $
Actif total270,9
282,5
Se préparer à la croissance | Miser sur la croissance et la stabilité 6
Faits saillants et analyse [a continué]
Demeurée en tête, Société aurifère Barrick a ramené sa dette à 6,4 milliards de dollars américains, contre 8,5 milliards de dollars américains en septembre 2016. La société s’est également dite prête à se départir de ses intérêts dans des actifs secondaires, comme la mine Kalgoorlie Super Pit, en Australie, et est déterminée à continuer de faire preuve de discipline dans la répartition de ses capitaux afin d’avoir suffisamment de fonds pour réduire encore plus sa dette.
Cette tendance au désendettement se poursuivra probablement cette année chez les principaux acteurs du secteur, ce qui prouve que les sociétés ont tiré des leçons du dernier repli des marchés et veulent se positionner pour une croissance durable au prochain cycle.
Kirkland Lake Gold Ltd. (passée du 41e au 16e rang) a obtenu la meilleure performance sur le marché parmi les sociétés minières inscrites à la TSX, le cours de son action ayant bondi de 175 % au cours de l’année suivant l’acquisition de Newmarket Gold Inc. Parmi d’autres nouvelles venues dans les 25 principales sociétés sont Ivanhoe Mines Ltd., Endeavour Mining Corp., Centerra Gold Inc. et Redevances Aurifères Osisko Ltée.
L’or est demeuré le produit le plus populaire auprès des 25 principales sociétés, 19 d’entre elles ayant investi dans ce métal précieux. Dix ont investi dans le cuivre, sept dans le zinc, six dans l’argent et quatre dans le nickel.
Cela dit, la société minière dont la valeur est la plus élevée à la TSX prévoit miser sur un autre produit de base. Issue de
Source : S&P Global Market Intelligence, SEDAR et analyse de PwC
Résultat net des 25 premières sociétés minières (en milliards de $)
Sept. 2017 (12 dern. mois)Sept. 2016 (12 dern. mois)
Résultat net
Revenu total
-20 0 20 40 60 80
8,8
79,1
76,7
(14,2)
en milliards de $
Analyse des flux de trésorerie des 25 premières sociétés minières (en millions de $)
Source : S&P Global Market Intelligence et analyse de PwC
(25 000) 25 000(15 000) 15 000(5 000) 5 000(20 000) 20 000(10 000) 10 0000
12 derniers mois (sept. 2017)12 derniers mois (sept. 2016)
Flux de trésorerie nets liés aux activités de financement
Flux de trésorerie nets affectés aux activités d’investissement
Flux de trésorerie nets provenant des activités d’exploitation
(6 607)
(836)
21 551
21 939
(14 883)
(21 672)
en millions de $
Se préparer à la croissance | Miser sur la croissance et la stabilité 7
Faits saillants et analyse [a continué]
la fusion, le 2 janvier 2018, de Potash Corporation of Saskatchewan Inc. et d’Agrium Inc., Nutrien Ltd. est évaluée à plus de 40 milliards de dollars, soit presque le double de Barrick. Au 30 septembre 2017, avant la fusion, Potash Corporation of Saskatchewan et Agrium occupaient respectivement le deuxième et le troisième rangs.
Franco-Nevada Corp. et Teck Resources Ltd complètent le groupe des cinq principales sociétés. Ayant conclu des accords d’écoulement visant plus de 200 actifs de métaux précieux, Franco-Nevada a continué de récolter les fruits de ses investissements effectués près du creux du dernier cycle. Teck Resources a quant à elle profité de la hausse des prix du cuivre et du zinc.
Transactions : à la recherche d’une plus grande efficienceLe rythme des transactions a considérablement ralenti en 2017, les chefs de la direction ayant généralement délaissé les activités de transformation par fusion et acquisition pour se tourner vers des transactions stratégiques complémentaires. Il est probable que cette tendance se maintienne et que les principales transactions de fusions et acquisitions concerneront des sociétés de taille intermédiaire qui cherchent à accroître leur efficience par la consolidation.
Par exemple, en faisant l’acquisition de Newmarket Gold pour environ 1 milliard de dollars, Kirkland Lake Gold s’est hissée au rang des grands producteurs
d’or en combinant des actifs de première qualité dans le Nord-Est de l’Ontario et à Victoria, en Australie. Les trois principaux sites miniers de cette nouvelle société produisent annuellement 330 000 d’onces à un coût de maintien (tout compris) de moins de 800 $ US l’once.1
Entre-temps, la société d’écoulement Redevances Aurifères Osisko Ltée a consacré 1,13 milliard de dollars à l’acquisition d’un portefeuille d’actifs de la société américaine de capital-investissement Orion Mine Finance Group. Cette entente a contribué à la remontée de plus de 65 % des actions d’Osisko, qui a plus que doublé son portefeuille d’actifs de métaux précieux maintenant composé de 131 redevances.2 « C’est une transaction transformationnelle pour nous », affirme Bryan Coates, président de Redevances Aurifères Osisko. « Elle nous offre un excellent profil de croissance, par l’augmentation de la taille de notre entreprise et de sa capitalisation boursière. Deux facteurs qui nous permettront d’attirer plus de capitaux et d’offrir plus de liquidités sur le marché, ce qui sera bénéfique pour nos actionnaires », ajoute-t-il.
Centerra Gold, société d’extraction de l’or et du cuivre basée à Toronto et misant sur des gisements en Amérique du Nord et en Asie centrale, fait partie des acheteurs les plus actifs au cours des deux dernières années. En janvier, elle a acquis AuRico Metals Inc., une rivale de plus petite taille, en contrepartie de 310 millions de dollars, puis, en octobre 2016, Thompson Creek Metals Company Inc., pour environ
1,1 milliard de dollars US, cette dernière transaction étant la transaction de l’année dans Canadian mine 2016 en raison de la diversification géographique et de l’actif qu’elle procurait au portefeuille de Centerra.
Pour ce qui est des transactions de financement, les sociétés minières inscrites à la TSX ont réuni en 2017 seulement la moitié du capital réuni l’année précédente. Pour une deuxième année consécutive, il n’y a pas eu de premier appel public à l’épargne minier à la TSX.
1. Communiqué de presse de Kirkland Lake Gold du 29 septembre 2016 : Kirkland Lake Gold and Newmarket Gold to Combine to Create a New Mid-Tier Gold Company http://www.klgold.com/news-and-media/news-releases/press-release-details/2016/Kirkland-Lake-Gold-and-Newmarket-Gold-to-Combine-to-Create-a-New-Mid-Tier Gold-Company-9292016/default.aspx. Consulté le 13 février 2018.
2. Communiqué de presse de Redevances Aurifères Osisko du 31 juillet2017 : Osisko clôture l’acquisition du portefeuille de redevances d’Orion. http://osiskogr.com/fr/osisko-completes-acquisition-of-orion-royalty-portfolio/. Consulté le 13 février 2018.
Se préparer à la croissance | Miser sur la croissance et la stabilité 8
Agnico Eagle : Peaufiner une stratégie gagnante depuis 60 ans
Une entrevue avec David Smith, premier vice-président, Finances et directeur financier, Mines Agnico Eagle Limitée (en anglais seulement)
En conservant la même stratégie qui nous a menés là où nous sommes aujourd’hui, nous comptons bien être toujours présents dans 60 ans.
David Smith, premier vice-président, Finances et directeur financier, Mines Agnico Eagle Limitée
3. Communiqué de presse d’Agnico Eagle du 21 décembre 2017 : Agnico Eagle achète les actifs d’exploration de Corporation Canadian Malartic, y compris les projets aurifères Kirkland Lake et Hammond Reefhttps://www.agnicoeagle.com/French/relations-avec-les-investisseurs/communiques-de-presse-et-evenements/communiques-de-presse/communiques-de-presse-details/2017/Agnico-Eagle-achte-les-actifs-dexploration-de-Corporation-Canadian-Malartic-y-compris-les-projets-aurifres-Kirkland-Lake-et-Hammond-Reef/default.aspx. Consulté le 18 février 2018.
4. Mines Agnico Eagle Limitée. Exploitations—Canadian Malartic. https://www.agnicoeagle.com/French/exploitations-et-projets-de-mise-en-valeur/exploitations/canadian-malartic/default.aspx. Consulté le 18 février 2018.
Selon David Smith, premier vice-président, Finances, et directeur financier de la société établie à Toronto, la vigueur d’Agnico Eagle s’explique par l’exécution irréprochable d’une stratégie cohérente soutenue par les actionnaires.
« Essentiellement, si vous êtes respecté, que vous exécutez un plan solide, et que vous avez des actifs de qualité, personne n’aura les moyens de vous acquérir », souligne-t-il.
Les actifs en question, ce sont notamment huit mines en exploitation, situées au Canada, en Finlande et au Mexique, ainsi que des activités de prospection et de mise en valeur dans chacun de ces pays de même qu’aux États-Unis et en Suède. Le choix de ces emplacements constitue un facteur clé de la réussite de la société, selon M. Smith.
« Si nous sommes encore là après 60 ans, c’est entre autres parce que les gouvernements n’ont pas exproprié nos actifs. Nous avons délibérément évité les parties du monde où les conditions sont plus difficiles, ce qui nous a permis d’exploiter nos actifs à long terme. »
Commencer tôtDans le cadre de sa stratégie, Agnico Eagle cherche notamment à trouver ses propres réserves d’or en évaluant ses actifs à un stade précoce. Plus de 60 employés se consacrent à l’évaluation de projets, un processus qui, souvent, part de simples échantillons de copeaux et de trous de forage, et qui, dans certains cas, aboutit à la mise en valeur et l’exploitation d’une nouvelle mine aurifère.
« Notre stratégie est conçue de manière à ce que nous puissions investir rapidement, précise M. Smith. En général, l’or que vous avez trouvé par vos propres activités de forage vous aura coûté entre 10 $ US et 20 $ US l’once. Mais si vous l’achetez sur le marché par la voie de fusions et d’acquisitions, ce coût peut facilement atteindre entre 100 $ US et 150 $ US l’once. »
Pour que cette stratégie fonctionne, Agnico Eagle maintient une réserve solide de projets potentiels. En décembre, la société a signé un contrat de 162,5 millions $ US en vue d’acheter les actifs de prospection canadiens de la Mine Canadian Malartic,
coentreprise qu’elle détient à parts égales avec Yamana Gold Inc. Le contrat donne à Agnico Eagle le projet de Kirkland Lake, qui couvre plus de 27 000 hectares dans le nord-est de l’Ontario, où des réserves et ressources minérales ont été délimitées, ainsi que le projet aurifère Hammond Reef, qui se trouve déjà à un stade avancé, et qui couvre plus de 31 000 hectares dans le nord-ouest de l’Ontario.3
Voir grand Outre ses projets de prospection, Agnico Eagle détient un intérêt dans l’une des plus importantes mines productives axées sur l’or dans le monde. Au cours des neuf premiers mois de 2017, la quote-part revenant à la société de production de la Mine Canadian Malartic a totalisé près de 472 000 onces d’or, pour un coût de production net de 552 $ US par once.4
L’un des atouts d’Agnico Eagle par rapport à ses concurrents réside dans sa volonté à réinvestir les profits tirés de ses mines dans la prospection, particulièrement au cours du dernier cycle de ralentissement économique. M. Smith prévoit que la société continuera de puiser dans ses
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Agnico Eagle : Peaufiner une stratégie gagnante depuis 60 ans [a continué]
5. Rail-Veyor. Overview. http://www.railveyor.com/overview.php. Consulté le 18 février 2018.
6. Mines Agnico Eagle Limitée. Exploitations—Goldex. https://www.agnicoeagle.com/French/exploitations-et-projets-de-mise-en-valeur/exploitations/goldex/default.aspx. Consulté le 18 février 2018.
réserves de trésorerie jusqu’au milieu de 2019, après quoi les flux de trésorerie disponibles devraient augmenter, ouvrant la voie à la prochaine phase de croissance et, éventuellement, la société pourra s’autofinancer de façon durable.
L’aventure d’Agnico Eagle pour les 60 prochaines années comprendra des investissements importants dans de nouvelles technologies visant expressément à réduire les coûts d’exploitation et à amener son effectif à des postes plus qualifiés, selon M. Smith.
L’un des premiers exemples de ces technologies, le système de convoyeurs automatisés Rail-Veyor5, a été installé à la mine Goldex d’Agnico Eagle, en Abitibi, dans le nord-ouest du Québec. Dans l’une
des zones de la mine, à une profondeur de quelque 1 200 mètres, cette technologie permet de déplacer environ 6 000 tonnes de minerai par jour.6 La société envisage d’utiliser le système ailleurs également.
Créer de la valeurM. Smith s’attend à une hausse du cours de l’or dans les prochaines années, avec la hausse des taux d’intérêt et le spectre grandissant de l’inflation. Il précise toutefois qu’en général, la hausse du prix du lingot entraîne une augmentation du coût des intrants, y compris le pétrole, et estime que la meilleure façon de préparer Agnico Eagle en vue de cette phase du cycle est de maintenir une structure à faibles coûts.
« Je me réjouis de l’état actuel du marché de l’or et de la place d’Agnico Eagle sur ce marché, souligne-t-il. Nous avons une immense réserve de projets qui alimenteront notre croissance pour les 5 à 10 prochaines années. Tant que nous arrivons à contrôler nos coûts et à faire attention au bilan, nous avons de grandes chances de créer de la valeur pour les actionnaires de la société et les autres parties prenantes. »
Se préparer à la croissance | Miser sur la croissance et la stabilité 10
Redevances Aurifères Osisko : agents de disruption
Une entrevue avec Bryan Coates, président de Redevances Aurifères Osisko (en anglais seulement)
Nous sommes passés de cinq actifs de redevances à plus de 130 et nous avons conclu deux transactions transformationnelles. Nous ne nous sommes pas ennuyés dans les 42 derniers mois.
Bryan Coates, président de Redevances Aurifères Osisko
Redevances Aurifères Osisko Ltée a été constituée en juin 2014, au moment où survenait le plus récent repli du secteur minier. La société est issue d’une transaction entre les géants Yamana Gold Inc. et Mines Agnico Eagle Limitée visant l’achat de Corporation Minière Osisko pour 3,9 G$. Depuis, Redevances Aurifères Osisko a connu une croissance rapide et est devenue la quatrième plus importante société de redevances sur métaux précieux au monde.
En moins de quatre ans, la capitalisation boursière de la société montréalaise a quintuplé, atteignant 2,5 G$, ce qui place Redevances Aurifères Osisko au 25e rang des sociétés minières à la Bourse de Toronto (au 30 septembre 2017).
« Nous avons dit dès le début que nous ferions croître l’entreprise, déclare Bryan Coates, président d’Osisko. Depuis 42 mois, nous nous affairons à la réalisation de la stratégie que nous avons élaborée en 2014. Nous sommes une entreprise dynamique, axée sur l’innovation. Chaque jour, nous allons sur le marché pour réaliser notre plan et agir comme disrupteurs. »
La stratégie novatrice à forte croissance de Redevances Aurifères Osisko est
fondée sur un modèle d’affaires hybride, combinant une entreprise traditionnelle de redevances et de flux de métaux et un portefeuille d’investissements dans des sociétés ouvertes du secteur des ressources.
Environ 75 % des activités consistent à financer des projets miniers en échange d’une participation dans la production future7. Les autres activités sont liées à ce que la société appelle son modèle accélérateur ou incubateur, qui consiste à investir argent et compétences dans de nouveaux projets pour les transformer en mines en exploitation. Ce volet incubateur offre un avantage considérable : il permet à la société d’utiliser les actions accréditives, ce qui met ses revenus tirés des redevances à l’abri de l’impôt.
« Le modèle incubateur est une nouveauté dans le secteur. Nous avons dû nous battre pour le faire accepter. Je crois que maintenant il a fait ses preuves. Nous pouvons donner des exemples concrets de succès, et le modèle nous a permis de recruter des gens de talent », affirme M. Coates.
L’incubateur de Redevances Aurifères Osisko comprend des participations dans Minière Osisko inc., Ressources Falco Ltée,
Barkerville Gold Mines Ltd. et Métaux Osisko Inc8. Selon M. Coates, Redevances Aurifères Osisko prévoit agrandir son portefeuille et convertir davantage d’actifs en mines en exploitation.
Redevances Aurifères Osisko a renforcé ses activités de redevances et de flux de métaux l’été dernier en achetant pour 1,1 G$ de redevances, de flux et d’ententes d’écoulement d’or, d’argent et de diamant d’Orion Mine Finance Group, fonds de capital-investissement américain. Cette transaction transformationnelle a fait doubler les actifs de Redevances Aurifères Osisko, diversifié son portefeuille de redevances et stimulé ses flux de trésorerie. La transaction a également permis à la société de réunir des capitaux supplémentaires (plus de 500 M$ en 2017) et de réduire l’écart avec ses concurrents, à savoir Franco-Nevada Corp., Royal Gold et Wheaton Precious Metals Corp.
En raison de la stagnation des prix de l’or cette année, l’accès aux capitaux est devenu de plus en plus complexe pour les sociétés minières, avec le prix de l’or qui oscillait entre 1 300 $ US et 1 350 $ US l’once. Mais si l’on considère ce prix en dollars canadiens, selon M. Coates, il reste relativement solide par rapport aux années précédentes, se situant entre 1 600 $ CA
7. Redevances Aurifères Osisko. Janvier 2018. Présentation de l’entreprise. p. 4. http://osiskogr.com/app/uploads/2018/01/Osisko-Corporate-Presentation-January-2018.pdf. Consulté le 22 fevrier 2018.
8. Redevances Aurifères Osisko. Janvier 2018. Fiche d’information. http://osiskogr.com/app/uploads/2018/01/OGR_Factsheet_01122018_FR.pdf.
Se préparer à la croissance | Miser sur la croissance et la stabilité 11
Redevances Aurifères Osisko : agents de disruption [a continué]
et 1 650 $ CA l’once. Comme Redevances Aurifères Osisko a privilégié le marché canadien, cela lui a été avantageux, car la société a réussi à réunir plus de 500 M$ de capitaux en 2017.
À l’heure actuelle, Redevances Aurifères Osisko détient plus de 130 redevances, flux de métaux et ententes d’écoulement de métaux précieux, dont 102 au Canada. Ses actifs phares comprennent la redevance de 5 % en rendement net de fonderie (« NSR ») sur la mine Canadian Malartic, au Québec, appartenant à Mines Agnico Eagle Limitée et à Yamana Gold Inc., et la redevance de 2,0 % à 3,5 % en NSR sur la mine Éléonore de Goldcorp, située à la Baie-James, au Québec.
La mine Canadian Malartic est le principal actif qui a motivé l’achat en 2014 de Corporation Minière Osisko par Agnico
Eagle et Yamana. Dans le cadre de cette transaction, Redevances Aurifères Osisko a été détachée pour créer une nouvelle société indépendante, conservant la plupart des membres de la haute direction de Corporation Minière Osisko, dont M. Coates, qui occupait le poste de chef de la direction financière. La nouvelle société a commencé ses activités avec 157 M$ en trésorerie et un portefeuille d’investissements en titres de capitaux propres d’une valeur d’environ 15 M$ seulement.
Sous l’impulsion des actifs acquis d’Orion Mine Finance, Redevances Aurifères Osisko a annoncé que son nombre d’onces d’équivalent d’or avait bondi de 54 % en 2017, pour s’établir à 58 933 onces. La société prévoit augmenter ce nombre d’ici 2020 pour atteindre 130 000 à 140 000 onces.
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Après quelques années de turbulences, le prix de nombreux produits miniers de base est demeuré stable au cours de la dernière année. Ce répit a permis aux dirigeants des sociétés minières de prendre les mesures nécessaires pour se préparer à renouer avec la croissance.
Dans notre rapport Se préparer à la croissance vous verrez que le regain de confiance des principaux acteurs du secteur minier au Canada est néanmoins teinté de prudence. Ces sociétés ont affecté des sommes importantes au remboursement de leurs dettes au cours
de la dernière année, et elles envisagent leurs investissements dans une perspective à long terme.
Les prévisions encourageantes au chapitre de la croissance économique mondiale sont de bon augure pour le prix des produits de base, et le climat d’incertitude qui règne à l’international (conjugué à des hausses de taux d’intérêt dans plusieurs pays) laisse présager une augmentation éventuelle de la demande pour l’or.
Ce cycle de reprise apporte de nouvelles opportunités pour les sociétés minières. De nouvelles technologies émergentes, comme les véhicules électriques, commencent à stimuler la demande pour d’autres produits de base, comme le lithium, le cobalt, le cuivre et le nickel. Et c’est sans compter l’intégration de l’intelligence artificielle, de l’automatisation et de l’analyse de mégadonnées dans l’exploitation courante qui donne aux sociétés minières la capacité de transformer leurs pratiques et d’améliorer considérablement leur efficience.
Des investissements judicieux en période de stabilité
Notre campagne Façonner l’avenir du secteur minier braque les projecteurs sur des sociétés qui ont su saisir ces opportunités et mettre toutes les chances de leur côté pour assurer leur prospérité tout au long du prochain cycle et bien au-delà. Pour en parler, contactez un professionnel du secteur minier de PwC de votre région ou visitez notre site Web à l’adresse pwc.com/ca/fr/mining.
Cordialement,
Liam Fitzgerald Associé et leader canadien
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