Résumé sur l’inventaire des sources de rejet du au Niger
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REPUBLIQUE DU NIGER
Association Vie & Développement (AVD-Kowa Murna) Arrêté N° 052/MI/D/DAPJ/DLD
BP : 13.236 Niamey – Tel : 97 77 70 02 Siège : Villa N°100 Poudrière-Niamey
Résumé sur l’inventaire des sources de rejet du
mercure au Niger
Résumé
Juin 2018
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Le Niger est un pays sahélien au Sud du Sahara avec une superficie de 1,267 millions
Km2, sa population est estimée à 21,5 millions d’habitants avec une croissance
économique qui devrait atteindre 4,5% en 2017 (selon la Banque Mondiale) malgré
certains risques macro- économiques dus aux menaces sécuritaires.
Les principales activités sont l’agriculture et l’élevage auxquels s’ajoutent quelques
exploitations minières dont l’uranium, l’or, le pétrole qui connaissent de plus en plus
une évolution très importante ces dernières années.
L’exploitation de l’uranium a commencée dans les années 1971 par deux sociétés, la
Société des Mines de l’Aïr (SOMAÏR) et la Compagnie minière d’Akouta en 1978
(COMINAK) filiale du groupe français AREVA. La Société nigérienne de Charbon
(SONICHAR) exploite également depuis plus de quarante ans le charbon à
Tchirozérine, situé dans la région d’Agadez au Nord du Niger.
Au Niger, les produits chimiques sont constitués essentiellement de pesticides et
d’engrais chimiques pour l’agriculture, de produits pharmaceutiques pour la santé
humaine et animale et de produits chimiques industriels pour les besoins de
consommation des unités industrielles, minières et artisanales. Le pays n’en produit
pas mais tous ces produits sont importés le plus souvent de manière frauduleuse à
travers des frontières très poreuses et incontrôlées.
Cependant, force est de constater que la manipulation et les différentes utilisations
des produits chimiques se fait de manière incontrôlée avec des risques sur la santé et
sur l’environnement.
Malgré les mesures réglementaires adoptées par le pays, sur le terrain les choses se
passent avec beaucoup de risques. Certains produits comme le mercure sont importés
frauduleusement et échappent au contrôle douanier.
L’Association Vie & Développement (AVD-kowa Murna) a sollicité et obtenu un appui
de IPEN pour réaliser le projet d’inventaire des rejets du mercure au Niger. Ce travail
a été effectué par une équipe multidisciplinaire constitue par les membres de l’ONG.
La méthodologie utilisée s’inspire de celle développée dans le Manuel d’identification
du PNUE à partir la boite à Outils Niveau1 qui est basée sur une approche participative
en concertation avec l’ensemble des acteurs et partenaires du projet.
Ce qui a permis d’abord de réaliser une esquisse du cadre législatif et réglementaire
en rapport avec la protection de l’environnement au Niger, une présentation du
dispositif réglementaire international en particulier la Convention de Minamata sur le
mercure.
Cette Convention est un traité international visant à protéger la santé humaine et
l’environnement contre les effets néfastes du mercure. Adoptée le 10 octobre 2013 à
Kumamoto au Japon par une Conférence de plénipotentiaires, la Convention de Minamata a
été développée par un Comité de négociation intergouvernemental qui s’est réuni à
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cinq reprises et qui, lors de sa cinquième session à Genève, le samedi 19 janvier 2013
à 7h00, s’est accordé sur son texte final. Le Niger a signé et ratifié cette Convention
sur le mercure respectivement le 13/10/2013 et le 09/06/2017.
Dans un premier temps, l’étude s’est focalisée à l’identification les principaux secteurs
des émissions anthropogéniques de mercure au Niger à savoir celui de «
Combustibles énergétiques, consommation et production », le secteur « Production
nationale de métaux et matières premières », celui de « Production de ciment », de le
rejet intentionnelle de mercure « traitement et le recyclage des déchets» au Niger.
Les sites d’orpaillage se sont développés dans l’Ouest du pays (région de Tillabéri)
comme au Nord récemment (région d’Agadez). L’on retrouve trois cent à quatre cent
personnes par sites et sur les plus grand sites comme Koma Bangou l’on peut
dénombrer jusqu’à Six cent exploitants, des familles entières. Les risques sur la santé
st sur l’environnement sont importants. Nous avons trouvé 60 à 65 personnes sur un
puits suivant une chaine d’exploitation (concassage, brouillage, tamisage,
pulvérisation, concentration).
Ces orpailleurs achètent le mercure auprès des commerçants qui l’importent des pays
voisins frauduleusement. La vente se fait en cachète parfois en utilisant un code.
Les incidences sur la santé sont visibles sur leurs corps avec des problèmes cutanés,
des problèmes respiratoires. En majorité ils sont conscients des dangers que
présentent le mercure mais ils ne trouvent pas d’autres alternatives.
L’exploitation artisanale de l’or comme les autres activités minières sont réglementé
au Niger, il y’a un dispositif juridique qui encadre ces activités même si l’application fait
toujours défaut.
Ainsi le cadre législatif et règlementaire montre que le Niger a signé et ratifié la
Convention de Minamata sur le Mercure respectivement le 13/10/2013 et le
09/06/2017 et a adopté au niveau national des textes réglementaires pour interdire
l’importation des produits dangereux. Nous pouvons citer comme textes importants :
- Loi minière –Ordonnance n° 93-16 du 2 Mars 1993 modifiée par l’ordonnance
n° 99- 48 du 5 novembre 1999 et la loi minière n° 2006-26 du 9 Août 2006 ;
- L’arrêté n° 76/MME/E/DM du 12 Septembre 1995 relative à la taxe d’exploitation
artisanale ;
- L’arrêté n° 53 / MME / MF du 1er Août 2000 relative à la redevance superficiaire
annuelle ;
- L’arrêté n° 70 / MME / DM du 5 Août 2004 portant code de conduite sur les sites
d’exploitations minières artisanales ;
- Loi n° 2006-26 du 9 Août 2006 portant modification de l’ordonnance n° 93-16
du 02 Mars 1993 ;
- Décret n° 2006-265/PRN/MM/E du 18 Août 2006 qui est un décret fixant les
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modalités d’application de la loi minière ;
- L’arrêté N° 139 /MME/DEMPEC du 06 Octobre 2010 fixant les prescriptions
techniques relatives aux ateliers de traitements des minerais par produits
chimiques.
- Arrêté N° 03 MM/E/DM du 14 Janvier 1994 définissant les modalités de la
surveillance et du contrôle par l’Administration, des sites d’orpaillage ;
- Arrêté N° 003/PTI du 28 /01/2004 portant création d’un observatoire régional de
la surveillance administrative des sites d’orpaillage.
- Loi n°2001-001 du 15 février 2001 instituant le contrôle de la qualité des
produits pétroliers importés, stockés et/ou distribués au Niger
- Ordonnance n° 79-45 du 27 décembre 1979 complétant la loi n°66-033
relative aux Etablissements Dangereux, Insalubres ou Incommodes
L’article 70 de la Loi N° 98- 56 du 29 Décembre 1998 portant loi-cadre relative à la
Gestion de l’Environnement stipule « Les substances chimiques nocives et
dangereuses qui, en raison de leur toxicité, de leur radioactivité ou de leur
concentration dans les chaînes biologiques, présentent ou sont susceptibles de
présenter un danger pour l’homme, la faune, la flore et l’environnement en général,
lorsqu’elles sont produites, importées sur le territoire national ou évacuées dans le
milieu, sont soumises au contrôle et à la surveillance des services techniques
compétents, en relation avec le ministère chargé de l’environnement. »
L’évaluation des quantités de mercures rejetés par les principaux utilisateurs s’est
beaucoup inspirée de l’inventaire nationale en cours. L’enquête a permis d’approcher
les principaux utilisateurs du mercure ou les produits en contenant. Il s’agit des
orpailleurs, du personnel de santé (dentistes) et des produits comme les cosmétiques,
les piles ou les ampoules fluorescentes. Un accent particulier a été mis sur l’orpaillage
qui constitue le principal secteur de rejet du mercure au Niger.
Les statistiques collectées ne couvrent pas tout le pays mais plutôt deux régions,
Niamey la capitale qui concentre l’essentiel des infrastructures du pays et celle
Tillabéri.
Selon le rapport national sur l’inventaire du mercure les données sont les suivantes :
Sommaire des Rejets
Catégorie de source Estimation des rejets de mercure, estimations standard, Kg Hg/an
Air Eau Sol
Produits
dérivés et
impuretés
Déchets généraux
Traitement/élimination des
déchets par secteur
Consommation énergétique
5
Combustion de charbon issue de grandes centrales électriques 28,8 0,0 0,0 0,0 0,0 3,9
Autres utilisations de charbon 0,5 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Combustion/utilisation du coke de pétrole et de pétrole brut lourd 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Combustion/utilisation de diesel, gasoil, pétrole, kérosène, GPL et d'autres distillats légers à moyens 23,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Production électrique et thermique par combustion de biomasse 225,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Combustion de charbon de bois 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Production de carburant
Extraction de pétrole 0,0 0,5 0,0 0,0 0,0 0,0
Raffinage du pétrole 0,6 0,0 0,0 0,0 0,0 0,4
Production de métaux primaires
Extraction de l'or par des méthodes autres que l'amalgamation au mercure 526,2 263,1
11 839,5 526,2 0,0 0,0
Extraction de l'or par amalgamation au mercure- sans utilisation de cornue 285,5 226,6 199,6 0,0 0,0 0,0
Autres productions de matériaux
Production de ciment 2,1 0,0 0,0 0,7 0,0 0,0
Utilisation et élimination de produits avec des teneurs en mercure
Amalgames dentaires (obturation "argent") 0,3 4,8 0,7 0,5 2,4 2,4
Thermomètres 0,7 1,0 0,7 0,0 1,0 0,0
Commutateurs et relais électriques contenant du mercure 191,9 0,0 255,9 0,0 191,9 0,0
Sources de lumière au mercure 5,4 0,0 5,4 0,0 7,1 0,0
Piles contenant du mercure 3 960 295,1 0,0
3 960 295,1 0,0
7 920 590,1 0,0
Polyuréthane produit (PU, PUR) avec un catalyseur au mercure 27,1 13,5 54,1 0,0 40,6 0,0
Peintures avec des conservateurs au mercure
16 753,9 910,5 0,0 0,0 546,3 0,0
Crèmes et savons éclaircissants pour la peau contenant du mercure 0,0
5 576,1 293,5 0,0 0,0 0,0
Appareil médical servant à mesurer la pression sanguine (tensiomètre au mercure) 15,0 22,5 15,0 0,0 22,5 0,0
Produits chimiques de laboratoire 0,0 15,1 0,0 0,0 15,1 15,5
Autres équipements de laboratoire et médical contenant du mercure 0,0 60,3 0,0 0,0 60,3 62,1
Production de métal recyclé
Production de métaux ferreux recyclés (fer et acier) 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
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Incinération des déchets
Incinération et brûlage à l'air libre des déchets médicaux 382,3 0,0 0,0 0,0 0,0 42,5
Brûlage des déchets à l'air libre (sur des sites de décharge ou de manière informelle)
15 892,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Dépôt/décharge de déchets et traitement des eaux usées
Dépôt informel de déchets généraux *1
2 900 299,6
2 900 299,6
23 202 397,1 - - -
Circuit d'évacuation/traitement des eaux usées *2 0,0 265,2 0,0 0,0 29,5 0,0
Crématoriums and cimetières
Cimetières 0,0 0,0 8,2 - 0,0 0,0
TOTAL des rejets quantifiés *1*2
6 894 960,0
2 907 390,0
3 972 970,0 530,0
7 921 510,0 130,0
Les risques sur l’environnement et sur la santé des populations sont assez importants
et dépendent du niveau d’exposition.
La technique d'amalgamation consiste en la récupération de l'or dans le minerai par l'utilisation du mercure. Elle comprend une phase de distillation généralement réalisée à ciel ouvert sur les sites d'orpaillage. L’or est extrait sous formes de minerais (fins fragments) coincés dans de blocs de pierres qui sont broyés et tamisés avant d’être mélangés avec du mercure. Durant l'opération, une bonne partie du mercure s'échappe dans la nature sous forme de vapeurs et pollue l'air. On obtiendra une substance visqueuse qui sera ensuite façonnée sous forme de petites boules de la taille d’une balle de golf. Suite à cela, elles seront exposées à une source de chaleur (400°C – 500°C) car sachant que le point d’ébullition du mercure est relativement bas, les particules de ce dernier s’évaporeront, laissant derrière elles le métal tant Enfin, l'exploitation de l'or entraîne un pompage excessif de l'eau nécessaire en
quantité importante au lavage du minerai et à la consommation humaine qui est accrue
sur les sites : il y a donc une forte altération de la nappe phréatique.
Le procédé s’avère d’autant plus toxique car de cette façon le mercure est directement
vaporisé dans l’air et ses particules peuvent alors s’étendre sur de grandes distances.
De plus, sous cette forme-là, le mercure est invisible et devient alors particulièrement
dangereux tant pour les usagers que pour les personnes avoisinantes. Il faut savoir
aussi que le mercure est un métal éco-toxique dans toutes ses formes, qu’elles soient
organiques comme dérivées. Et ce genre de procédé ne fait que polluer d’avantage
l’atmosphère dans laquelle nous vivons, la rendant toxique pour tous ses habitants :
la faune, la flore et nous, les humains.
Le constat est que la question de la pollution par le mercure n’est pas assez abordée
par les autorités nigériennes de manière efficiente, c’est pourquoi il continue à se
vendre sur les sites d’orpaillage comme s’il est légal. Son utilisation par les orpailleurs,
dans certains produits comme les piles, les cosmétiques, les batteries se fait sans que
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cela m’interpelle les responsables au sommet de l’Etat. Seules quelques organisations
de la société civile s’y activent pour sensibiliser les populations et faire des plaidoyers
afin de réduire les risques sur la santé et sur l’environnement.
Cette étude a permis à l’ONG de déterminer des priorités pour mener la lutte contre la
pollution par le mercure au Niger.
Des actions visant à réduire les rejets du mercure au Niger seront entreprise en
collaboration avec tous les acteurs.
La réduction ou l’élimination de mercure constitue un défi majeur au NIGER.
L’inventaire initial du mercure dans notre pays et le travail de terrain fait dans le cadre
cette étude nous ont permis dégager clairement les actions urgentes à entreprendre
concernant la gestion des rejets de mercure:
- Traduire les prescriptions de la convention dans un texte de portée
nationale ;
- Faire une revue des textes législatifs pour uniformisation et renforcement
des prescriptions administratives et légales, institution de mécanisme et
de procédure de contrôle pour des responsabilités pénales et civiles
précisées et des sanctions spécifiques concernant le mercure;
- Initier et réaliser l’identification exhaustive des activités sur le sol national
en rapport avec l’importation, le transport, le stockage du mercure et de
ses composés pour l’encadrement, le contrôle et la sanction;
- Renforcer l’obligation d’autorisation et les pouvoir de contrôle des
services d’Etat ;
- Elaborer une politique ou stratégie nationale et Plan d’Actions de gestion
de mercure et de ses composés ;
- Renforcer les capacités techniques et institutionnelles afin de permettre
au pays de disposer des moyens suffisants pour mieux gérer le mercure
(Accroitre les capacités des laboratoires déjà existantes);
- Élaborer des normes nationales d’élimination progressive des produits
chimiques dangereux y compris le mercure ;
- Elaborer et mettre en œuvre un programme d’information et de
sensibilisation du public sur les risques pour la santé et les problèmes
environnementaux liés à la manipulation et l’utilisation du mercure ou des
produits le contenant;
- Former et encadrer tous les orpailleurs dans l’utilisation, la manipulation
et ou le stockage de mercure sur les risques environnementaux et
sanitaires liés à ce dernier;
- Développer un transfert des technologies alternatives fiables
susceptibles d’atténuer, d’éliminer ou d’identifier d’autres produits de
remplacement de mercure et ses composés ;
- Identifier et décontaminer les sites contaminés au mercure et faire
adopter des mesures permettant de suivre les importations et les
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exportations de mercure et de ses composés;
- Interdire sur le territoire national toute importation et commercialisation,
du mercure et de ses composés.
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REPUBLIC OF NIGER
Association Vie & Développement (AVD-Kowa Murna) Arrêté N° 052/MI/D/DAPJ/DLD
BP : 13.236 Niamey – Tel : 97 77 70 02 Headquaters : Villa N°100 Poudrière-Niamey
Summary of the inventory of sources of
mercury releases in Niger
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Summary
June 2018
Niger is a Sahelian country situated in the South of Sahara with a surface area of 1.267
million km2, with an estimated population of 21.5 million inhabitants. Economic growth
is expected to reach 4.5% in 2017 (according to the World Bank) despite some macro-
economic risks due to security threats.
Its key economic activities are agriculture and livestock in addition to some mining
operations including uranium, gold, and oil which have been experiencing a very
important growth increase in recent years.
Uranium mining started in the 1970s and is carried out by two companies namely; la
Société des Mines de l’ Aïr (SOMAIR) and la Compagnie Minière d’ Akouta in 1978
(COMINAK) a subsidiary of the French Group AREVA. La Société nigérienne de
charbon (SONICHAR) for over forty years has exploited coal in Tchirozerine, located
in the Agadez region in the northern part of Niger.
In Niger, chemicals are mainly pesticides and artificial fertilizers used in agriculture,
pharmaceuticals for human and animal health and industrial chemicals are used in
mining, handicraft and industrial units. The country does not produce them, but all of
these products are most often fraudulently imported through very porous and
uncontrolled borders.
However, it is clear that the different uses of chemicals and their manipulation are done
in an uncontrolled manner with related health and environmental risks.
Despite the regulatory measures put in place by the country, on the ground, activities
are conducted with a lot of risks. Some products like mercury are imported fraudulently
and are beyond customs controls.
L’Association Vie & Developpement (AVD-kowa Murna) has requested and received
support from IPEN to carry out a project on the inventory of mercury releases in Niger.
This work was performed by a multidisciplinary team made up of the members of the
NGO.
The methodology used was inspired from that which was developed in the Identification
Manual of UNEP from the toolbox level 1 which is based on a participatory approach
in consultation with all the actors and partners of the project.
This enabled us first to come out with an outline of the legislative and regulatory
framework in relation to the protection of the environment in Niger, a presentation of
the international regulatory system, in particular, the Minamata Convention on
Mercury.
This Convention is an international treaty to protect human health and the environment
against the harmful effects of mercury. Adopted on October 10, 2013 in Kumamoto in
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Japan by a Conference of plenipotentiaries, the Minamata Convention was developed by
an Intergovernmental Negotiating Committee which met five times and which, during
its fifth session in Geneva, at 7:00 on Saturday, January 19, 2013, agreed on the final
text. Niger signed and ratified this Convention on mercury respectively on 13/10/2013
and on 09/06/2017.
Initially, the study focused on identifying major areas of anthropogenic mercury
emissions in Niger, namely that of 'Energy fuels production and consumption', the
sector involved in the "domestic production of metals and raw materials" and that of,
"cement production ", and those that intentionally release mercury "treatment and
recycling of waste "in Niger.
Gold panning sites have developed in the western part of the country (Tillabéri region)
and recently in the north (Agadez region). There are three hundred to four hundred
people per site, and on larger sites like Koma Bangou there are up to six hundred
farmers including whole families. The risks to health and the environment are
significant. We found 60 to 65 people on a well following a chain of exploitation
(crushing, jamming, sieving, spraying, concentration).
These miners buy mercury from traders who import it from neighboring countries
fraudulently. Sales are done discreetly sometimes using codes.
The health impacts are visible on the miners’ bodies with skin problems, respiratory
problems. Most people are aware of the dangers of mercury, but they have no access
to other alternatives.
Artisanal mining of gold like other mining activities are regulated in Niger, there is a
legal framework that governs these activities even if the application of the regulations
is still lacking.
Analysis of the legislative and regulatory framework shows that Niger has signed and
ratified the Minamata Convention on Mercury respectively on the 13/10/2013 and on
09/06/2017 and at the national level has adopted regulations to prohibit the importation
of hazardous products. The most significant are outlined below:
- Mining law - order No. 93-16 of March 2, 1993, modified by order No. 99-48 of
November 5, 1999 and the mining law No. 2006-26 of August 9, 2006;
- Decree No. 76/MME/E/DM of September 12, 1995 relating to small-scale
production tax;
- Decree No. 53 / MME / MF of August 1st, 2000 relating to annual land tax;
- Decree No. 70 / MME / DM of August 5, 2004 regarding the code of conduct on
small-scale mining sites;
- Law No. 2006-26 of August 9, 2006, regarding the amendment of decree No.
93-16 of March 02, 1993;
12
- Decree No. 2006-265/PRN/MM/E of August 18, 2006, which is a decree that is
laying down the procedure for applying the Mining Law;
- Decree No. 139/MME/DEMPEC of October 06, 2010 laying down the technical
requirements related to ore processing units using chemicals.
- Decree No. 03 MM/E/DM of January 14, 1994, defining the modalities of
monitoring and control of gold mining sites by the Administration;
- Decree No. 003/PTI of 28/01/2004 on the establishment of a regional
observatory for administrative supervision of gold mining sites.
- Law n ° 2001-001 February 15, 2001 establishing quality control of petroleum
products which are imported, stored and/or distributed in Niger
- Decree No. 79-45 of December 27, 1979, supplementing Law No. 66-033
relating to hazardous, unhealthy and inconvenient facilities
Article 70 of law No. 98 - 56 of 29 December 1998 establishing a framework for
environmental management stipulates "harmful and hazardous chemicals which, due
to their toxicity, their radioactivity or their concentration in biological chains, are posing
or are likely to pose a danger to humans, fauna, flora and the environment in general,
when they are produced, imported into the national territory or evacuated into the
environment, are subjected to control and to the supervision of the competent
technical services, in relation to the Ministry of the Environment. "
Assessment of the quantities of mercury released by major users drew upon the
current national inventory. The investigation helped us to get to the main users of
mercury or mercury containing products. They are miners, medical staff (dentists) and
products such as cosmetics, batteries or fluorescent bulbs. A particular focus has been
on gold mining, which is the main sector that releases mercury in Niger.
The statistics gathered do not cover the entire country but only two regions, Niamey
the capital where the main facilities are found and Tillabéri.
According to the national report on mercury inventory data include:
Summary of Releases
Source Category Estimated mercury releases, standard estimates, kg Hg / year
Air Water Ground
Derivatives and impurities
General waste
Waste treatment / disposal by
sector
Energy consumption
Combustion of coal from large power plants 28,8 0,0 0,0 0,0 0,0 3,9
Other uses of coal 0,5 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Use of petroleum coke and heavy crude oil 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
13
Combustion / use of diesel, diesel, oil, kerosene, LPG and other light to medium distillates 23,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Electric and thermal production by biomass combustion 225,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Burning charcoal 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Fuel production
Oil extraction 0,0 0,5 0,0 0,0 0,0 0,0
Oil refinery 0,6 0,0 0,0 0,0 0,0 0,4
Primary metal production
Gold extraction by methods other than mercury amalgamation 526,2 263,1
11 839,5 526,2 0,0 0,0
Extraction of gold by mercury amalgamation - without the use of retort 285,5 226,6 199,6 0,0 0,0 0,0
Other productions of materials
Cement production 2,1 0,0 0,0 0,7 0,0 0,0
Use and disposal of products with mercury levels
Dental amalgams (shutter "silver") 0,3 4,8 0,7 0,5 2,4 2,4
Thermometers 0,7 1,0 0,7 0,0 1,0 0,0
Switches and electrical relays containing mercury 191,9 0,0 255,9 0,0 191,9 0,0
Mercury light sources 5,4 0,0 5,4 0,0 7,1 0,0
Stacks containing mercury 3 960 295,1 0,0
3 960 295,1 0,0
7 920 590,1 0,0
Polyurethane product (PU, PUR) with a mercury catalyst 27,1 13,5 54,1 0,0 40,6 0,0
Paints with mercury preservatives
16 753,9 910,5 0,0 0,0 546,3 0,0
Skin lightening creams and soaps containing mercury 0,0
5 576,1 293,5 0,0 0,0 0,0
Medical apparatus for measuring blood pressure (mercury sphygmomanometer) 15,0 22,5 15,0 0,0 22,5 0,0
Laboratory chemicals 0,0 15,1 0,0 0,0 15,1 15,5
Other laboratory and medical equipment containing mercury 0,0 60,3 0,0 0,0 60,3 62,1
Production of recycled metal
Production of recycled ferrous metals (iron and steel) 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Incinération des déchets/Incineration of waste
Incineration and open burning of medical waste 382,3 0,0 0,0 0,0 0,0 42,5
Burning waste in the open air (at landfills or informally)
15 892,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Waste disposal / discharge and wastewater treatment
Informal deposit of general waste * 1
2 900 299,6
2 900 299,6
23 202 397,1 - - -
Evacuation / Wastewater Treatment System * 2 0,0 265,2 0,0 0,0 29,5 0,0
14
Crematoriums and cemeteries
Cemeteries 0,0 0,0 8,2 - 0,0 0,0
TOTAL quantized releases 6 894 960,0
2 907 390,0
3 972 970,0 530,0
7 921 510,0 130,0
The risks to human health and the environment are significant and depend on the level
of exposure.
The ASGM amalgamation technique involves the recovery of gold in the ore through
the use of mercury. It includes a distillation phase generally performed in the open on
gold panning sites. Gold is extracted as ores (fine fragments) stuck in blocks of stones
that are crushed and sieved before being mixed with mercury. During the operation,
much of the mercury escapes into the environment as vapors and pollutes the air. A
viscous substance will be obtained, which will then be shaped into small balls the size
of a golf ball. Following this, they will be exposed to a source of heat (400 ° C - 500 °
C) because knowing that the boiling point of mercury is relatively low, the particles of
the latter will evaporate, leaving behind the metal so much coveted.
Finally, the exploitation of gold leads to an excessive pumping of the water necessary
in large quantity to the washing of the ore and to the human consumption which is
increased on the sites: there is thus a strong alteration of the water table.
The process is all the more toxic because in this way the mercury is directly vaporized
in the air and its gas and particles can then extend over great distances. Moreover, in
this form, mercury is invisible and becomes particularly dangerous for both users and
neighbors. It should also be known that mercury is an eco-toxic metal in all its forms,
whether organic or derived. And this kind of process only pollutes more the atmosphere
in which we live, making it toxic for all its inhabitants: the fauna, the flora and us, the
humans.
We found out that the issue of mercury pollution is not quite addressed by the
authorities of Niger in an efficient manner, that's why mercury is still being sold on gold
mining sites as if it is legal. Its use by miners, in some products such as batteries and
cosmetics is not seen as a problem - even to State officials. Only a few civil society
organizations are actively working to raise awareness and carrying out advocacy to
reduce the risks on human health and the environment.
This study enabled the NGOs to determine priorities to lead the fight against mercury
pollution in Niger.
Actions to reduce mercury releases in Niger will be undertaken in collaboration with all
stakeholders.
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The reduction or elimination of mercury is a major challenge in NIGER. The initial
mercury inventory in our country and fieldwork carried out as part of this study helped
us to clearly identify urgent actions that have to be taken as far as mercury
management is concerned:
- Translate the conventions requirements into a national law;
- Assess the existing legislation for harmonization and reinforcement of
legal and administrative prescriptions establish mechanism and control
procedure for specified criminal and civil responsibilities and specific
sanctions on mercury;
- Initiate and carry out at the national level comprehensive identification of
activities related to the import, transport and storage of mercury and its
compounds for management, control and sanction;
- Strengthen the authorization requirements and powers of inspection of
State services;
- Develop a policy or national strategy and Action Plan for the
management of mercury and its compounds;
- Enhance technical and institutional capacities in order to enable the
country to have sufficient means to better manage mercury (increase the
capacity of the existing laboratory);
- Develop national standards for phasing-out of hazardous chemicals
including mercury;
- Develop and implement a program to raise awareness on the risks posed
by mercury on human health and the environment;
- Train and mentor all miners on safer use, handling and or storage of
mercury;
- Develop a transfer of reliable alternative technologies likely to mitigate,
eliminate or identify other alternatives to mercury and its compounds in
mining;
- Identify and decontaminate mercury contaminated sites and adopt
measures to track imports and exports of mercury and its compounds;
- Ban any import and sale of mercury and its compounds within the
country.