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Rôle et importance de lagriculture non- conventionnelle de zones rurales fragilisées ? Exemple des...
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Rôle et importance de l’agriculture non-conventionnelle de zones
rurales fragilisées ?
Exemple des Pays « Haute Vallée de l’Aude »
et « Corbières Minervois »
Trois structures ont mené les études :
ADEAR 11
(Association pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural dans l’Aude)
Créée en 1998
80 nouveaux porteurs de projet par an et 30 accompagnés
Accompagnement individuel et collectif de projets de création, innovants, pluriactifs et progressifs
Objectif de l’étude : Evaluer la contribution d’un échantillon de fermes non-conventionnelles au développement durable de la Haute Vallée de l’Aude, identifier les obstacles rencontrés
Accueil Paysan
Création en 1999
21 structures labellisées dans l’Aude
20 porteurs de projet
Objectifs du référentiel : définition du métier accueillant-paysan
Le CFPPA et le Pays Corbière-Minervois en partenariat avec la chambre d’agriculture de l’Aude.
Le CFPPA (Centre de Formation Pour la Promotion de l’Agriculture)
Le Pays Corbière Minervois
Association de préfiguration née en 1999, pays reconnu en mars 2004
Actuellement en phase d’élaboration de son programme d’action
Etude RAPE (Recherche Action Petites Exploitations) :
Projet national de formation-développement initié par le ministère de l’agriculture.
L’objectif est de constituer des groupes d’aide à la résolution des problèmes rencontrés par les petites structures.
Plan
Partie I
Présentation des territoires et des personnes enquêtées
Partie II
Contribution de ces structures au développement durable des territoires d’un point de vue environnemental, social et
économique
Partie III
Les obstacles à l’installation et à la pérennisation de ces fermes
Partie IV
Des pistes de solution aux problèmes recensés
Partie V
Retombées et suites de l’action
Partie IPartie IPrésentation des territoires et des Présentation des territoires et des
exploitations enquêtéesexploitations enquêtées
Des problématiques environnementales
L’augmentation des friches et de la forêt (la « surface combustible » a triplé en 50 ans dans l’Aude) :
•Risque d’incendies
•Diminution de la biodiversité
•Des paysages qui se ferment
Des territoires aux problématiques multiples
L’érosion des sols dans le vignoble.
Pression de la faune sauvage
Concurrence pour l’usage de l’espace
Des problématiques sociales
•Une perte de population
•Un vieillissement de la population, une surreprésentation des plus de 60 ans.
-2% en 10 ans sur la Haute Vallée de l’Aude sauf dans certaines zones où les migrations compensent le solde naturel négatif
30% de la population a plus de 60 ans dans la Haute Vallée de l’Aude
•Manque de logements, concurrence des résidences secondaires (Résidences secondaires = 20% des logements en 2000, 10% en 1990)
Des problématiques économiques
Un fort taux de chômage (16,7% dans la HVA)
•Le nombre d’exploitations agricoles a été divisé par deux en 20 ans.
•Disparition progressive de la filière industrielle.•Le secteur tertiaire emploie (croissance du tourisme) mais cela continuera-t-il sans les deux premiers secteurs ?
Une fragilité des territoires dus à la monoproduction en vigne
Malgré différentes méthodologies d’échantillonnage, de nombreux points communs entre les personnes enquêtées dans les trois études :
Des projets d’exploitations familiales, motivés par un choix de vie
Un désir de liberté et d’autonomie
Des personnes en reconversion professionnelle
Une forte conscience écologique
Une bonne capacité d’adaptation
Un endettement limité
Des projets qui reçoivent peu de primes
Des installations progressivesDes personnes désireuses de faire partager leur métier
Une typologie des exploitations enquêtées
Le projet de vie
Le projet entreprise
Le projet pluriactif
Accéder au statut
Partie IIPartie IILes caractéristiques des fermes Les caractéristiques des fermes
répondent à certaines des répondent à certaines des problématiques du territoireproblématiques du territoire
Ils reprennent des friches (800 ha pour 20 fermes – échantillon Haute Vallée)
Du point de vue environnementalDu point de vue environnemental
Ils ont peu d’impacts négatifs sur l’eau et le sol (peu d’engrais et de produits phytosanitaires)
Ils ont des pratiques agricoles innovantes (plantation des vignes perpendiculairement à la pente = moins d’érosion)
Les accueilleurs-paysans mettent en place des activités d’éducation à l’environnement
Du point de vue socialDu point de vue social
Ils sont arrivés pour la plupart jeunes (26 ans), en couple et avec des enfants (en moyenne 2).
Ils peuplent des zones dévitalisées (village de moins de 100 habitants et à plus de 5km du bourg).
Ils sont impliqués sur le territoire (milieu associatif, conseil municipal, etc.).Ils pratiquent la vente directe
Leurs fermes sont ouvertes, ils produisent des produits de qualité donc ils donnent une bonne image de l’agriculture sur le territoire (label AB, NP, de fermes en fermes, etc.)
Ils font vivre les marchés donc apport de dynamisme au territoire
Les accueilleurs-paysans permettent aux urbains de mieux comprendre le monde agricole. Ils font vivre le patrimoine bâti et agricole
Du point de vue économiqueDu point de vue économique
Ils créent leur propre emploi dans le secteur agricole.
Les associations dont ils sont membres créent des emplois (14 emplois) tout en contribuant à la dynamique locale.
La vente directe permet la création d’emplois (15 emplois par l’intermédiaire des ateliers de transformation) tout en contribuant à l’existence d’une filière agricole pérenne en Haute Vallée. Ils favorisent le tourisme (plus particulièrement s’ils pratiquent l’accueil)
Partie IIIPartie IIIObstacles à l’installation et à la Obstacles à l’installation et à la
pérennisationpérennisation
•Acquisition du foncier et d’un logement
Obstacles à l’installation
Prix du foncier très élevé (augmentation de 30% du prix entre 1994 et 2000)
Réticence des propriétaires à vendre ou à louer
Prix du foncier bâti inaccessible (144 000 € en moyenne)
Peu de logements locatifs
•Difficulté financière
Prêt difficiles à obtenir
Absence d’aide à la trésorerie à l’exception de la DJA
Aides à l’installation inadaptées à nos structures
•Lourdeurs et contraintes administratives
Complexité des procédures
Normes à respecter inadaptées aux structures fermières
•Aide technique, formation et accompagnement
Formations parfois peu adaptées
Soutien peu adapté aux exploitations diversifiées : des particularités non prises en compte
Manque d’appui technique adapté pour les projets hors norme (exemple : l’EPI, pas de référence)
•Manque de temps
•Difficultés financières
Obstacles à la pérennisation
Charge de travail très importante
Service de remplacement difficile à utiliser pour les petites structures
Possibilité d’embauche limitée
Travail peu rémunérateur, difficultés à vivre de leur activité agricole.
Difficulté de trésorerie très importante
Réseau Accueil paysan méconnu d’où difficulté à rentabiliser les investissements
•Manque de reconnaissance et isolement
Partie IVPartie IVDes pistes de solutions aux Des pistes de solutions aux
problèmes recensésproblèmes recensés
Difficultés d’accès au foncier agricole
Des outils d’aménagements fonciers :
Une nécessaire implication des collectivités :
A l’échelle de la commune (exemple de Castans)
A l’échelle intercommunale et des Pays : Un recensement des terres non-exploitées dans la communauté de commune de Couiza, PLAC de Sougraigne, SCOT , associations de stockage (Astre).
A l’échelle départementale : Agence foncière départementale (Hérault)
Le financement du foncier
Financement collectif et solidaire du foncier (SCI, GFA, AFP)
Ateliers et fermes relais
Frais de portage pris en charge par la collectivité
Difficultés d’accès à un logement
Création et réhabilitation du foncier par l’intermédiaire des OPAH (exemple de la Haute Vallée de l’Aude)
Achat de logement par les communes (exemple de Montgaillard)
Faciliter l’obtention de permis de construire
Contrainte des normes
Tolérance d’une diversité des approches (exemple : centrale de réservation, cahier des charges Accueil Paysan)
Souplesse d’application des normes et aides à la mise aux normes
Soutien à la création de structures collectives de transformation
Accompagnement technique
Conforter les structures d’accompagnement et de formation
Soutien aux initiatives de formation-développement
Appui à la création de réseaux de tuteurs
Prise en compte systématique de Accueil Paysan par les institutions agri-touristiques
Difficultés financières
Aide spécifique aux petites exploitations (en trésorerie)
Création d’un fond de garantie accessible à tous
Aide à l’investissement pour la diversification, dont touristique
AMAP : soutien des consommateurs.
Manque de temps et organisation du travail
Faciliter la création de groupements d’employeurs et d’un service de remplacement adapté.
Partie VPartie VRetombées et suite des actionsRetombées et suite des actions
Suites de la RAPE (Recherche Action Petites Exploitations) 2005-2006 :
Poursuite du travail d’enquête et d’analyse.
Identification des préoccupations et constitution de groupes locaux.
Aide à la recherche des solutions adaptées aux problèmes (dispositif de formation développement).
Mise en œuvre des solutions.
Retombées attendues :
Prise en compte de la diversité des exploitations.
Meilleure collaboration entre organisations professionnelles, agents de développement et de formation et élus.
Implication concrète des collectivités en complément des politiques nationales.
Pour Accueil Paysan
Edition d’un document de synthèse et de communication.
Développer la promotion du métier d’Accueil Paysan.
Développer la diversité de l’offre d’accueil touristique.
Aider à la reconnaissance du réseau.
Mener une étude complémentaire (exemple : rôle des femmes)
Pour l’ADEAR
Poursuite de « l’étude action » : mise en place d’un dispositif de travail avec le groupe d’agriculteurs rencontrés suite à la réunion de travail de fin septembre. Ce dispositif aurait pour but de faire émerger des réponses concrètes.
Renouveler ce travail sur d’autres territoires en partenariat avec la chambre d’agriculture déjà engagée dans ce type de démarche avec la RAPE.
Participer à l’émergence de solutions sur le territoire pour les créateurs-paysans.