Revue des Activités de Nutrition Landscape Analysis au Mali....2 Préambule Le Landscape Analysis...
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MINISTERE DE LA SANTE République du Mali ************** Un Peuple – Un But – Une Foi SECRETARIAT GENERAL ************* ************** DIRECTION NATIONALE DE LA SANTE DIVISION NUTRITION N’Tomikorobougou – BP 233 Tel : 20-22-64-97 - 20-23-33-52 – Fax : 20-22-36-74
Revue des Activités de Nutrition Landscape Analysis au Mali.
Juillet 2011
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Préambule
Le Landscape Analysis ou la revue des activités de Nutrition a été initiée lors de l’Assemblé Mondiale de l’OMS tenue en 2010 et suite la publication des séries Lancet sur la nutrition des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes et allaitantes. Elle consiste à entreprendre une analyse documentaire des données disponibles pour 36 pays à lourd fardeau d’insuffisance pondérale pour définir les typologies des pays afin d’évaluer les différents degrés de propension des pays. Cette étude a été possible grâce au soutien financier et technique de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS siège à Genève et Afro à Ouagadougou) mais aussi à la participation active du comité technique mise en place à cet effet. Il s’agit de (DNS, CREDOS, INRSP, SAP, CSA, CPS/santé, CNIECS, Direction Nationale de la Pédagogie, Group/Pivot Population, ATN plus, HKI, Unicef, OMS, PAM) qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de la revue. La Direction Nationale de la Santé à travers la Division Nutrition a mené la présente étude. Que l’ensemble du personnel de la Direction Nationale de la Santé mis en contribution soit vivement remercié pour leur engagement. La supervision technique et opérationnelle à été assurée par le comité technique mais aussi l’ensemble des points focaux nutrition des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Mopti et Tombouctou. Nous tenons à présenter nos sincères remerciements à toutes les structures, institutions et ONG interviewés pour leur participation et leur patience.
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SOMMAIRE
Partie A : PRESENTATION DE L’ETUDE
I. Contexte et justification …………………………………………………..............7 à 9
II. Objectifs………………………………………………………………………………………….10
III. Lieu et période de l’étude……………………………………………………………….11
IV. Méthodologie…………………………………………………………………………………12
V. Analyse et traitement des données…………………………………………………13
PARTIE B : RESULTATS
I. Condition et limite de l’étude………………………………………………………....14
II. Contexte générale sur l’alimentation et la nutrition…………………15à 17
III. Caractéristique des structures visitées……………………………………………18
IV. Volonté d’agir ou engagement politique…………………………………18 à 35
V. Capacité d’agir …………………………………………………………………………36 à 41
PARTIE C : CONCLUSION RECOMMENDATIONS BIBLIOGRAPHIE I. Recommandations……………………………………………………………………43 à 47
II. Conclusion …………………………………………………………………………………….48
III. Bibliographies………………………………………………………………………………….49
PARTIE D : ANNEXES
Annexe 1 : liste des évaluateurs et des structures visités
Annexe 2 : Questionaires
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Liste des Tableaux et Figures
Tableau 1 : les principaux indicateurs nutritionnels
Tableau 2 : les types de malnutrition selon le sexe et selon la résidence
Graphique 1 : les interventions clés de nutrition mise en œuvre dans les structures de santé
Graphique 2 : Répartitions des Points focaux de nutrition dans les structures de santé et par région.
Graphique 3 : Formation reçue par les agents de santé pendant les deux dernières années.
Graphique 4 : la Disponibilité des intrants au niveau des structures de santé
Graphique 5 : Disponibilité des matériels IEC (affiches ou brochures) dans les structures de santé et par région.
Graphique 6 : Utilisation des indicateurs au niveau central
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Liste des Abréviations
AAA : Action Agro-Allemande AEN : Action Essentielle en Nutrition ACF : Action Contre la Faim ANSSA : Agence Nationale pour la sécurité Sanitaire des Aliments AMASSA : Association Malienne pour la survie et la sécurité alimentaire ASDAP : Association pour le Développement des activités de la Population CNIECS : Centre National d’Information d’Education et de Communication en Santé CREDOS : Centre de Recherche Etudes et de Documentation pour la Survie de l’enfant CSCOM : Centre de santé communautaire CSCRP : Cadre Stratégique pour la Croissance et la réduction de la Pauvreté DNA : Direction Nationale de l’Agriculture DNDS : Direction Nationale du Développement Sociale EDSM : Enquête Démographique et de Santé Mali FERASCOM : Fédération Régional des Associations de santé Communautaires HKI : Helen Keller International IEC : Information Education Communication IHAB : Initiative Hopitaux Ami des Bébés INRSP : Institut National de Recherche en Santé Publique OMS : Organisation Mondiale de la Santé ONG : Organisation Non Gouvernementale PAM : Programme Alimentaire Mondial PCIMA : Prise en charge Intégré des activités de Nutrition PCIME : Prise en charge Intégré des Maladies de l’Enfant PIB : Produit Intérieur Brut PMA : Paquet Minimum d’Activité PRODESS : Plan Décennal de Développement Sanitaire et Social REACH: Ending Child Hunger and Undernutrition" initiative
SAP : Système d’Alerte Précoce SMAM : Semaine Mondiale d’Allaitement Maternelle SNIS : Système National d’Information Sanitaire SIAN : Semaine d’Intensification des Activités de Nutrition SUN : Scaling Up Nutrition UE : Union Européenne UNICEF : Agence des Nations Unies pour l’Enfance USAID ATN PLUS : Agence des Nations Unies pour l’Aide et de Développement (Assistance Technique Nationale Plus
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PARTIE A : PRESENTATION DE L’ETUDE
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I. Contexte et justification
La malnutrition est un problème de santé publique dans la plupart des pays en voie de
développement. Selon la série scientifique The Lancet, plus de 3,5 millions de mères et
d’enfants de moins de 5 ans meurent chaque année des causes de la sous nutrition et des
millions d’entre eux sont définitivement affectés sur le plan physique et mental. Dans le
monde, 90% des enfants de moins de 5 ans en retard de croissance se retrouvent dans 36
pays à forte morbidité essentiellement en Afrique sub-saharienne et en Asie dont le Mali.
D’où l’organisation du Landscape Analysis.
L'évaluation est le début d'un processus d'élaboration de plans de mise à échelle proposé à
l'Assemble Mondiale de la Santé pour le plan d'application exhaustif pour la nutrition
(WHA63.23). Le Mali est le 14ième pays à entreprendre l'évaluation.
La nutrition occupe de plus en plus une place importante dans les programmes de santé au
Mali car les problèmes nutritionnels sont en grande partie responsables des taux élevés de
morbidité et de mortalité chez les groupes les plus vulnérables que sont les femmes
enceintes ou allaitantes
Au Mali 25 % des enfants sont seulement allaités exclusivement au sein jusqu’à 6 mois. La
malnutrition aiguë affecte 15,2% des enfants de moins de cinq ans, pour un niveau d’alerte
international fixé à 10%. Quant à la malnutrition chronique, elle touche 34% et
l’insuffisance pondérale exprimée au moyen de l’indice poids pour âge se situe 27%. Les
différentes formes de malnutrition sont presque toujours associées à des carences en
micronutriments (minéraux et vitamines), qui ont un fort impact négatif sur l’individu. Les
principales carences en micronutriments (vitamine A, fer, iode et zinc). Selon l’EDSM IV
l’anémie touche 81% des enfants de 6-59 mois et 67,9% des femmes enceintes.
Des couvertures de supplémentation en vitamine A et déparasitage avec de l’albendazole
supérieures à 80% sont maintenues deux fois par an depuis chez les enfants depuis 2005
(SLIS). Seulement 19% et 44% des enfants de moins de cinq ans atteints de malnutrition
sévère ont été pris en charge respectivement en 2009 et 2010 par le système de santé.
Il a été donc jugé pertinent d’apprécier en leurs justes valeurs les actions louables déjà
entreprises et de les compléter en élaborant un plan d’action incluant un plan de
communication pouvant aboutir au changement de comportement. Les actions futures
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cibleront au mieux les groupes prioritaires. Cela suppose une identification des
comportements entraînant les problèmes que sont la malnutrition, les carences en
micronutriments principalement la carence en vitamine A, les troubles dus à la carence en
iode (TDCI) et la carence en fer. Mais aussi de fournir un répertoire de tout ce qui a été fait
et produit comme matériels et outils d’intervention et de communication pour les mères,
les grand-mères, les guérisseurs, les marabouts, les prestataires dans les services de santé,
les leaders, etc.….
C’est dans cette optique que la Direction Nationale de la Santé à travers la Division Nutrition
avec l’appui des partenaires techniques et financiers a réalisée de nombreuses études qui
ont identifié en partie :
les principaux problèmes liés aux comportements en matière d’alimentation et de
nutrition par la réalisation d’une analyse de la situation.
Les principales interventions menées par les différents partenaires en matière
d’amélioration des connaissances, attitudes, et pratiques en matière de nutrition
Les principaux outils et matériels produits (et disponibles en échantillons ou copies
électroniques)
En dépit des multiples actions, la mortalité et la morbidité liées aux problèmes nutritionnels
n’ont pas connu un recul substantiel en raison de la persistance des us et coutumes non
propices à une alimentation et à une nutrition de qualité. Toutes les pratiques nocives à la
bonne alimentation/nutrition doivent être répertoriées, si possible avec les raisons de ces
pratiques, c’est pourquoi une méta analyse de toutes les études en matière de nutrition
sera utile.
Cette méta analyse sera faite par un consultant qui travaillera en étroite collaboration avec
les commanditaires et le Centre National d’Information, d’Education et de Communication
pour la Santé.
Afin de fédérer les assistantes techniques et financières en matière de nutrition la Direction
Nationale de la Santé à travers la Division Nutrition envisage de définir une politique de
Nutrition claire et de développer un plan d’action multisectoriel incluant des
recommandations visant à orienter l’effort national et l’aide internationale pour accélérer la
mise en œuvre d’activités de réduction de la malnutrition maternelle et infantile au Mali.
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La présente analyse situationnelle, le Landscape Analysis, est la première étape de ce
processus. Elle a pour objectif de faire une revue des programmes de nutrition mise en
place au Mali et d’identifier les forces, les faiblesses et les opportunités par rapport à
l'engagement et à la capacité d'accélérer les actions en nutrition afin de les intégrer dans les
dynamiques intersectorielles capables d’améliorer les indicateurs de nutrition.
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II. Objectifs
2.1. Objectifs général
Réaliser l’analyse de situation par rapport à l'engagement et à la capacité d'accélérer les
actions dans le domaine de la nutrition au Mali
2.2. Objectif spécifiques
Analyser l’environnement politique du Mali en lien avec la nutrition (engagement
politique à tous les niveaux)
Analyser les principales politiques et réglementation, stratégies, plan d’action de mise
en œuvre dans le domaine de la Nutrition ;
Faire un état de lieux sur la mobilisation des ressources au niveau central et régional
Apprécier le niveau de coordination des interventions et de gestion à tous les niveaux
(central, régional et district)
Evaluer la qualité des services en nutrition en termes de ressources humaines qualifié, de
matériels disponibles, du système d’information mise en place.
Identifier les partenaires clés de la nutrition au Mali, les programmes, les activités, et les
populations cibles (cartographie des intervenants)
Animer un atelier national de consolidation et de confirmation des orientations
stratégiques
III. Lieu et période d’étude
La collecte des données a été effectuée en deux étapes :
- une première partie consacrée à la revue documentaire
- une seconde partie a concerné une enquête qualitative auprès des politiques,
institutions, services techniques, partenaires techniques et financiers, ONGs, privés,
société civile dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Mopti, Tombouctou et le
district de Bamako pendant les périodes du 21 juillet au 1er Aout 2011.
Les différentes zones ont été sélectionnées sur la base des critères suivants :
- zone à insécurité alimentaire et nutritionnelle
- zone à taux de Malnutrition élevée
- zone à fort présence d’ONG
- zone à spécificité alimentaire et nutritionnelle (zone Urbaine)
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IV. Méthodologie :
La méthodologie a été construite en liaison étroite avec l’équipe de la de Division Nutrition,
les membres du comité restreint composé de (DNS, CREDOS, INRSP, SAP, CSA, CPS/santé,
CNIECS, Direction Nationale de la Pédagogie, Group/Pivot Population, ATN plus, HKI, Unicef,
OMS, PAM) avec l’appui technique du bureau régional Afrique et du siège de l’OMS.
L’approche utilisée était participative se faisant de concert avec l’ensemble des acteurs
impliqués.
Le recueil d’information a été fait à l’aide des outils suivants :
(i) la revue documentaire
(ii) des entretiens individuels avec des informateurs clés
(iii) des observations in situ
La phase de terrain a consisté aux entretiens avec toutes les parties prenantes à l’aide des
questionnaires de Landscape Analysis adaptées pour la situation malienne par le comité
restreint.
Les outils élaborés ont été suffisamment sensibles et spécifiques pour collecter tous les faits
importants relatifs aux connaissances et attitudes des partie-prenantes, gestionnaires et
agents de santé en matière d’alimentation, de nutrition et les informations sur les pratiques
de leur organisations/structures concernant politiques, programmes, budget, coordination
et suivi et évaluation par rapport à la nutrition.
Cependant sept (7) équipes d’enquêteurs composées de quatre personnes trois (3)
personnes niveau national et 1 personne du niveau régional) ont collectés pendant cinq (5)
jours des informations auprès des structures techniques, des agences internationales, des
ONG, les collectivités, la société civile, le secteur privé des différentes localités
sélectionnées.
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V. Analyse des données
Les données et informations collectées à partir de l’évaluation dans les pays ont été
analysées par l’équipe intersectorielle et inter-agences de pays à l’aide du cadre analytique
des indicateurs de l’Analyse situationnelle en vue de formuler des recommandations
collectives.
Le cadre analytique a permis d’identifier les forces et faiblesses à l’aide des outils suivants :
Volonté d’agir (c’est-à-dire, Engagement)
• Engagement et conscience politiques
• Politiques, réglementations et protocoles focalisés
• Mobilisation des ressources et provision budgétaire
• Coordination des activités de nutrition et participation des acteurs
• Soutien aux districts et aux centres de santé
Aptitude à agir (c’est-à-dire, Capacité)
• Distribution, capacité et motivation du personnel ayant les compétences appropriées
à tous les niveaux
• Qualité des servies dans les centres de santé
• Systèmes de gestion et d’information
• Disponibilité des provisions et des matériels IEC
• Participation des organisations communautaires
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PARTIE B : LES RESULTATS
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1. Les conditions et limites de l'étude effectuée
Au regard du temps imparti (6 jours de mission), ce type d’évaluation rapide n’est pas en
mesure de couvrir l’ensemble des régions et des structures techniques et partenaires
impliqués, dans la nutrition et fournir des données quantitatives de terrain sur la situation
réelle de la nutrition au Mali. Elle a permis d’avoir une vision d’ensemble sur les aspects
opérationnelle à certains niveaux et d’apprécier de façon qualitative les informations et les
des agents en matière de nutrition.
L’analyse ne met pas en cause tous les stratégies et interventions mis en œuvre du
programme de nutrition, mais est basée essentiellement sur l’assemblage d’informations de
type qualitative (analyse de documents entretiens avec diverses parties prenantes,
constatations sur le terrain, pour aboutir à certaines conclusions étant donné que les
données collectées sur le terrain n’ont aucune valeur statistique.
Les résultats sont présentés sous forme de force et de faiblesses de l’indicateur renseigné.
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2 .Contexte alimentaire et nutritionnel
Situation géographique, population & développement humain Plus de 2/3 de la superficie du Mali est située en zone désertique et la pauvreté touche plus de la moitié de la population. Un accès limité aux soins essentiels, une qualité de soins insuffisante et une faible couverture vaccinale contribuent à des taux de mortalité infanto-juvénile et maternelle qui, bien que tous deux en baisse, restent très élevés. Les insuffisances du système de santé sont aggravées par un faible accès à l’eau potable en milieu rural et un environnement insalubre.
Développement économique L’économie malienne repose sur le secteur primaire tiré par l’agriculture (coton, céréales, élevage), avec une énorme potentialité en terres irrigables. Elle est fortement influencée par les aléas climatiques et les prix des matières premières sur le marché international ; la croissance évolue en dents de scie et les performances économiques sont aléatoires. Le secteur agricole s’est fortement développé sous l’effet de politiques qui ont eu un impact positif sur la production céréalière, en particulier sur la production rizicole qui a considérablement augmenté. En sus, depuis quelques années, le Mali est devenu le troisième producteur d’or en Afrique, l’or représentant 70 % des recettes d’exportation et 15% du PIBi.
Sécurité alimentaire (disponibilité, régime et habitudes alimentaires) La production nationale permet globalement de faire face aux besoins céréaliers du pays, mais la forte sensibilité de l’agriculture aux variations des précipitations rend le recours à l’aide alimentaire d’urgence indispensable. Le régime alimentaire reste très peu diversifié et pauvre en micronutriments essentiels. Il est essentiellement basé sur les céréales (mil, riz, sorgho, maïs) auxquels s’ajoutent des produits laitiers, et dans une moindre mesure, des légumineuses (niébé), des racines et tubercules (patates douces, ignames, manioc) et des fruits et légumes. La sécurité alimentaire s’est améliorée mais le risque a changé de nature : le principal obstacle à la sécurité alimentaire n’est plus la disponibilité en céréales mais la persistance d’une pauvreté profonde et répandueii. Pour faire face à l’insécurité alimentaire, les ménages adoptent des stratégies de survie de type alimentaire et non alimentaire (réduction du nombre de repas, changement des habitudes alimentaires, emprunt familial et déstockage ou décapitalisation du bétail)iii.
Situation nutritionnelle
L’analyse des informations existantes montre une nette amélioration de la situation nutritionnelle au Mali depuis 2006. La malnutrition aiguë globale (maigreur) a affecté 15,2% des enfants de moins de 5 ans en 2006 contre 11% en 2011, pour un niveau d’alerte international fixé à 10%. A noter que certaines régions en 2010 ont des valeurs critiques proches de 10% (Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou et Kidal). La malnutrition chronique a touché 37,7% des enfants de moins de cinq ans en 2006 contre 27 % en 2011. Enfin,
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l’insuffisance pondérale se situait à 26,7% en 2006 contre 20% en 2011. Mais la situation nutritionnelle se complexifie car des états de dénutrition coexistent désormais avec des états de surnutrition et de maladies chroniques non transmissibles liées à l’alimentation et la nutrition (hypertension, diabète, cancer et maladies cardio-vasculaires). Bien qu’il n’existe pas de données suffisantes, on observe au Mali que les maladies chroniques non transmissibles liées à l’alimentation et la nutrition sont en nette progression car la prévalence des états de surnutrition est élevée dans certaines régions comme celles de Kidal, Gao et Bamako d’une part et en milieu urbain d’autre part où les taux cumulés de surpoids et d’obésité sont compris entre 25 et 30% chez les femmes en âge de procréer.
Alimentation des enfants en bas âge
Les pratiques d’alimentation du nourrisson sont inadéquates pour la grande majorité des nourrissons de 6-23 mois en dépit du fait que la pratique d’allaitement est assez répandue au Mali. En effet, Près de 97 % des enfants sont allaités tandis que seulement 25 % (EDSM) et 20% en 2010 (MICS) de nourrissons sont allaités exclusivement au sein jusqu’à 6 mois. L’introduction précoce de l’eau reste le principal déterminant de la très faible et stagnante prévalence de l’allaitement exclusif durant la dernière décennie. En 2010, l’allaitement maternel est initié dans l’heure qui suit la naissance chez 57% des nouveau-nés. La fréquence minimale acceptable des repas chez les enfants de 6-23 mois est de 33% tandis que le pourcentage de ceux qui bénéficient d’une diversité alimentaire minimale acceptable est de 46,5%. Ces pratiques, qui se sont dégradées depuis 2006, couplées à l’accès limité aux soins, l’insécurité alimentaire chronique et la pauvreté des ménages sont les principales causes de malnutrition chez les jeunes enfants.
Carence en micronutriments En parallèle, la sous-nutrition persiste chez les femmes, particulièrement en milieu rural. La stratégie d’iodation universelle du sel a permis une nette régression des troubles dus à la carence en iode dans le pays. Sur les bases de données cliniques, la carence en vitamine A comme l’anémie constitue un problème de santé publique chez les femmes et chez les enfants, malgré une amélioration globale des tendances depuis 2006 (L’anémie touche 71,9% des enfants de 6-59 mois et 55,0% des femmes enceintes en 2010 contre respectivement 81,2% et 67,6% en 2006 (EDSM IV)). Toutes les régions et toutes les tranches d’âge sont affectées.
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Tableau 1 : les principaux indicateurs nutritionnels
Indicateurs nutritionnels Sources
Alimentation des enfants en bas âge
Taux d’allaitement maternel exclusif < 6 mois 20 % MICS 2010
Taux d’alimentation complémentaire en temps opportun 6-9 mois 30 % EDSM 2006
Taux d’alimentation au biberon 0-11 mois 2 % MICS 2010
Taux de poursuite de l’allaitement maternel à 2 ans 56 % EDSM 2006
Couverture des interventions de lutte contre les carences en micronutriments
Pourcentage de ménages consommant du sel adéquatement iodé 81 % MICS 2010
Couverture de Supplémentation en vitamine A chez les enfants < 5
ans 100 % MICS 2010
Couverture de Supplémentation en vitamine A chez les mères dans
les 2 mois post-partum 41 % EDSM 2006
Prévalence de l’anémie chez les jeunes enfants 72 % EDS M 2010
Prévalence de l’anémie chez les femmes enceintes 55 % EDSM 2010
Couverture de en fer chez les mères 53 % EDSM 2006
Tableau 2 : les types de malnutrition selon le sexe et selon la résidence
Indicateur (EDSM 2006)
Genre Résidence
Garçon Fille Ratio h/f
Urbaine Rurale Ratio h/f
Prévalence du retard de croissance chez les enfants < 5 ans
40 35 1,1 26 42 0,6
Prévalence d’insuffisance pondérale chez les enfants < 5 ans
28 25 1,1 20 29 0,7
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3. Les caractéristiques des structures et agences interviewées Il y a eu 159 questionnaires administrés repartis comme suit :
Partie-prenantes au niveau central
- 12 structures du Gouvernement : o 5 secteurs de la santé o 7 autres secteurs
- 1 partenaire financier - 3 Agences des Nations Unies - 5 ONGs et sociétés civiles - 2 Industries agro-alimentaire
Régions, districts et centres de santé Les entretiens au niveau des cinq (5) régions (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Mopti, Tombouctou et le district de Bamako ont concernés :
o La Direction régionale de la santé, Direction régionale de l’agriculture, Direction régionale du développement social, Direction Régionale de l’Enfant et de Femme, FERASCOM, Conseil de cercle.
Au niveau des Structures de santé dans le district de Bamako et dans les 5 régions, les entretiens se sont déroulés dans :
o Un centre de santé de référence, deux centres de santé communautaires ( 2) CSCOM, un Hôpital régional
Dans chaque structure de santé le Directeur de structure deux ou trois agents de santé ont été interrogés et les lieux et supports ont subis observations.
o Il y a aussi des ONG intervenant s dans le domaine de la nutrition trois (3) ONGs par région ont été interrogés.
La liste des personnes rencontrées est présentée en annexe.
4. Engagement politique et sensibilisation à la nutrition les documents de politiques et le budget (Volonté d’agir)
4.1 Engagement politique et Sensibilité aux problèmes de nutrition et à leurs causes sous-jacentes parmi les parties prenantes
Les forces La réalisation du Forum National sur la Nutrition en 2010 montre la volonté politique affichée par les plus hautes autorités à privilégier la question de nutrition dans toutes les dimensions de développement. Lors des entretiens, nous avons retenu qu’il a un renforcement de l'engagement politique pour la nutrition après le Forum National et à tous les niveaux qui se traduit par le recrutement d'un point focal pour la mise en œuvre des recommandations du Forum National, l’élaboration en cours de la Politique Nationale du développement de la Nutrition
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mais surtout l’intégration de la nutrition dans le nouveau CSCRP en cours de développement. Quant à la Perception, la plus part des autorités interrogés ont affirmé que la nutrition fait partie des priorités à un haut niveau du pays (Ministre de santé, Ministère de l’agriculture, Commissariat à la Sécurité Alimentaire). Les institutions techniques et des partenaires ont exprimé une bonne volonté à contribuer à l'accélération des activités de nutrition. Au niveau région et district les services de la santé ont jugés pertinents l’élargissement de la nutrition à d’autres structures techniques. Les faiblesses Sur le plan de connaissance des types de malnutrition et les causes de la malnutrition, les enquêtés ont une connaissance plus ou moins bonne. Beaucoup parmi eux ont surtout évoqués les causes liés à l’insécurité alimentaire, à la pauvreté et à la méconnaissance mais ils ne font pas de lien entre la malnutrition et la santé (les soins). 4.2 Les politiques et réglementations focalisées au niveau central avec les plans et les
protocoles d’appui au niveau sous-national Les forces
Cadre politique existant
Le Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté (CSLP) adopté par le gouvernement malien le 29 mai 2002, constitue l’ancrage institutionnel et le cadre politique de support idéal pour la stratégie nationale de sécurité alimentaire et de nutrition. La pauvreté est devenue un phénomène généralisé au Mali, car 63,8% de la population totale du pays vit dans la pauvreté et 21 % dans l’extrême pauvreté [5]. Si la pauvreté touche principalement les zones rurales, elle commence à s’urbaniser en raison de la dégradation croissante du marché du travail et des migrations. La pauvreté se manifeste sous forme d’absence de capacités dans les domaines du bien-être en particulier la réduction de la participation à la vie économique et sociale (absence de travail) , l’alimentation, la nutrition et de la maladie. Le CSLP s’est fixé comme objectif général de réduire la pauvreté de 63,8% en 2001 à 47,5% en 2006, soit une réduction de 16,3 % [2] durant le quinquennat. Le plan décennal de développement sanitaire et Social (PDDSS) 1998 – 2007, contrairement aux plans précédents a prévu un sous-volet nutrition [10] consacré à la nutrition dont la première phase d’exécution va de 1998 à 2002 et la seconde de 2003 à 2007, prolongé jusqu’en 2011. Un nouveau plan décennal est en cours d’élaboration qui a bénéficié dans sa conception d’un groupe thématique sur la nutrition. Le Mali dispose d’autres éléments de politique en matière d’alimentation et de nutrition. Il s’agit notamment du Plan Stratégique National sur l’Alimentation et la Nutrition (PSNAN) 2004– 2008, [11] qui vient d’être validé en juin 2005 qui prend en compte tous les 8 composantes qui interviennent dans le domaine de l’alimentation et la nutrition. Des
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indicateurs de suivi des différentes interventions ont été également développé à travers un modèle appelé le Système d’Information et de suivi des interventions en nutrition et alimentation et des statistiques (SISINAS) appuyé par un fond documentaire sur l’alimentation et la nutrition contenu dans un site web (malinut.net) mis à jour régulièrement à travers la CPS Santé. L‘élaboration d’une stratégie nationale de sécurité alimentaire à l’horizon 2015 [4] et d’un programme de sécurité alimentaire durable dans une perspective de lutte contre la pauvreté au Mali, découle des décisions prises par la Conférence au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays du CILSS tenue en novembre 2000 à Bamako suite au 2ème forum des sociétés sahéliennes. La déclaration finale de Bamako a adopté le Cadre Stratégique de Sécurité Alimentaire dans une perspective de lutte contre la pauvreté au Sahel. L’intérêt accordé à la sécurité alimentaire comme priorité découle de l’importance des enjeux alimentaires dans le pays. D’autres éléments de politique en matière de nutrition existent parmi lesquels on peut citer :
- Le code national de commercialisation des substituts du lait maternel vient d’être élaboré en mars 2002 avec l’appui technique du CREDOS, mais n’est pas encore validé et donc pas encore en application. Cette loi, est en contradiction avec l’esprit de la politique nationale en faveur de la promotion de l’allaitement.
- La législation sur l’importation et la commercialisation du sel iodé - L’approche stratégique de lutte contre la malnutrition par l’éducation.
- Parmi les stratégies et mesures à prendre pour mettre en œuvre le plan de nutrition,
il est demandé d’intégrer dans les politiques et programmes de développement des objectifs, des considérations et des éléments d’ordre nutritionnel. Parmi les mesures concrètes à entreprendre, les gouvernements devraient introduire des éléments appropriés de nutrition dans les programmes scolaires dès l’école primaire (CIN, 1992).
- La Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire (SNSA) se matérialise à travers le Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA). Le PNSA a été élaboré pour la période 2006-2015, assorti d’un plan d’actions prioritaires quinquennal au profit des 166 communes les plus vulnérables du pays (CSA, 2005 ; MAECI, 2008).
- Le Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) est une structure centrale ayant en charge la définition, le pilotage et la coordination de l’ensemble des actions touchant à la sécurité alimentaire.
D’autres documents de Politique existent :
- le Programme National d’Action pour l’Adaptation au Changement Climatique (PANACC),
- la Loi d’Orientation Agricole adoptée en 2006, - le Programme National des Investissements dans le Secteur Agricole (PNISA) - le Programme pour la Restructuration du Marché Céréalier (PRMC), - la Stratégie Nationale d’Irrigation (SNI). - le Programme Décennal pour le Développement de l’éducation (PRODEC), - le Programme National pour l’Alimentation Scolaire, - le Programme Décennal pour le Développement Social et Sanitaire (PRODESS),
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- les documents de coopération du PAM, de l’UNICEF, de l’OMS, de la FAO - L’Existence d’un plan d’action stratégique pour la nutrition et l’alimentation (PSNAN)
qui a été élaborée de 2005 à 2009. - L’Existence des stratégies et documents faisant référence à la nutrition dans
différent secteurs (santé, agriculture, éducation, développement social…) Nous avons aussi remarqué aussi une meilleure prise en compte de la nutrition dans le nouveau PRODESS en cours. Au niveau direction Nationale de la santé à travers la division nutrition il existe de nombreux documents élaborés en matière de nutrition, nous pouvons citer :
- Politique et Plan Stratégique National de Nutrition
- Politique Norme Et Procédure (PNP) Nutrition et les Fiches Techniques
- Actions Essentielles En Nutrition
- Manuel De Prise En Charge Nutritionnelle Des PVVIH Au Mali
- Protocole National de La Prise en Charge de la Malnutrition Aigue
- Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant
- Directives Nationales De La Supplémentation En Vitamine A. Il existe aussi un certain nombre d’arrétés :
- Arrêté ministériel régissant le code de commercialisation des substituts du lait maternel
- Arrêté ministériel régissant le l’importation du sel iodé Au niveau régional et opérationnel La nutrition est intégrée dans le plan de développement des 3 sur 5 régions visitées. Les structures administratives, techniques et de mise en œuvre de la santé, les partenaires, les ONGs et le secteur privé appliquent les directives nationales Au niveau opérationnel, certains districts et CSCom ont des plans d'action incluant la nutrition. Certaines ONGs non dévolu à la nutrition ont intégré la nutrition dans leurs activités (f.ex. dans la mobilisation sociale, formation des relais, …)
Faiblesses
Le CLLP important instrument de lutte contre la pauvreté ne faisant pas de place à la nutrition et à l’alimentation est un frein aux droits des communautés alimentation et nutrition adéquates. La satisfaction de ce besoin essentiel est le point de départ de la lutte contre la pauvreté car de nombreuses études ont montré que la malnutrition est une cause ainsi qu'une conséquence de pauvreté A partir de 2007, la deuxième génération du CSLP
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(2007 – 2011) est devenue le Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP) dont la troisième génération est en cours d’élaboration.
Les actions programmées pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre du sous-volet nutrition du PRODESS sont orientées essentiellement en direction du seul département de la santé, ignorant les autres facteurs extrinsèques qui jouent un rôle prépondérant dans la malnutrition. Le seul département de la santé ne saurait lutter efficacement contre la malnutrition, sans l’action conjuguée et harmonisée et synchronisée avec les autres départements ou acteurs impliqués dans l’alimentation et la nutrition.
Au Mali, les politiques de sécurité alimentaires sont restées longtemps fondées principalement sur l’objectif de développement de la production céréalière. La sécurité alimentaire était considérée comme un problème au niveau de l’offre nationale, concernant surtout les céréales. Ces politiques trouvaient leur justification par l’importance de la population rurale, orientée vers les stratégies d’autoconsommation familiale et communautaire et par l’importance des céréales dans le régime alimentaire. Le plan stratégique national pour l’alimentation et la nutrition élaboré en 2005 na pas été mise en œuvre. Le constat a été fait que la Nutrition ne ressort pas clairement dans les cadres politiques et plans d’action nationaux. Ainsi une des recommandations générales du Forum National sur la Nutrition tenu en juin 2010 a été: Intégrer la nutrition dans tous les plans de développement depuis le Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté jusqu’aux Plans de Développement Social, Economique et Culturel ainsi que dans les Cadres de Dépenses à Moyen Terme des départements concernés.
Au niveau régional La majorité des secteurs dans Les décideurs du niveau régional ont une connaissance partielle des directives et documents politique de la nutrition, surtout faible connaissance des politiques des autres secteurs (agriculture, promotion de la famille) Seulement deux partie prenantes ont mentionné le CSCRP comme document politique important pour certaines régions ne savent pas les recommandations du Forum Il ya une faible disponibilité des autres documents (politiques, protocoles). Aucune région ou district n’a remis de plans d'action malgré la demande. L'application du Code de Commercialisation de Substitut de Lait ne se fait pas au niveau des districts. Cependant 4/5 régions (90%) reportent avoir reçu de gadgets ou d’échantillons de lait maternisé.
4.2 Mobilisation des ressources au niveau central et provision budgétaire au niveau régional et opérationnel Les forces
Au Niveau central Il existe dans le budget national un financement alloué à la nutrition, ligne budgétaire partagée avec d’autres domaines de la santé (paludisme et hygiène).
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La part du budget alloué à la nutrition est relativement faible. En 2010, il a été alloué 564 millions de Francs CFA à la Division nutrition (DN) pour mettre en œuvre ces différentes activités au niveau national, soit 1,9 % du budget de la Direction nationale de la santé (DNS) et seulement 0,48% du budget de la santé pour la même année (Source Plan Opérationnel 2010, MS). En 2011, le budget alloué à la division nutrition était de 356 millions de F CFA, soit 1 % du budget de la DNS, ce qui correspond à une baisse de 302 millions comparativement à l’année précédente. Les activités de la nutrition sont principalement soutenues l’UNICEF, le PAM. D’autres institutions y contribuent également, USAID TAN PLUS, HKI, ACF, World Vision.. Certain secteurs (ANSSA, DNDS, DNA…) ont aussi des lignes budgétaires alloué à la nutrition. Il a été remarqué un fort intérêt d'investir dans la nutrition parmi les partenaires (USAID, PAM, UNICEF, UE, REACH, SUN, …) Niveau régional et district Toutes les régions ont reçu au moins un financement pour la nutrition. Bien que faible, il existe des lignes budgétaires dans toutes les régions. Le budget pour la nutrition est en hausse dans quelques régions (Sikasso, Mopti, Tombouctou) et pour certains partenaires (Ex : UNICEF, PAM, HKI, Croix Rouge, ACF) Les faiblesses Le financement pour la nutrition a été jugé insuffisant par toutes les parties prenantes et ne couvre pas les besoins. Plusieurs suggestions innovatrices pour l'augmenter ont été (financement locaux, développement des plans opérationnels, allocation des lignes budgétaires spécifiques pour la nutrition, intégration de la nutrition dans les plans de développement des communes…) Au niveau régional le constat est le même. Les lignes budgétaires pour la nutrition sont faibles et aucune structure au niveau régional n’arrive à comptabiliser le budget pour la nutrition. Il a té remarqué de façon globale la réduction du financement pour la nutrition aussi bien au niveau national (Direction National de la Santé) et dans trois régions (Mopti, Sikasso, Tombouctou) pour l’année 2010 à 2011. 4.3 Coordination des activités de nutrition à tous les niveaux
Les forces Ancrage institutionnel Cependant, bien que nous soyons encore loin d’accorder à la nutrition la place qui lui revient, de timides efforts ont été réalisé ces 5 dernières années par le renforcement des structures en charge de la nutrition en créant deux divisions au sein du seul Ministère de la santé:
- l’un au sein de la Direction Nationale de la santé (DNS) : la Division Nutrition, chargée de la coordination des activités de nutrition au sein du seul Ministère de la Santé et
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de l’appui suivi conseil dans le cadre de la mise en œuvre du PMA/Nutrition au niveau opérationnel.
- L’autre au sein de la Cellule de Planification et de Statistiques (CPS): la Division du Suivi de la Situation Alimentaire et Nutritionnelle (DSSAN) ayant pour mission la planification stratégique et la coordination intersectorielle des programmes d’alimentation et de nutrition. Par rapport au renforcement des capacités institutionnelles en matière d’alimentation et de nutrition, une assistance technique à la DSSAN était opérationnelle depuis avril 2002 jusqu’en fin 2003. Elle visait le renforcement des capacités des acteurs locaux en matière de nutrition.
Sur le plan coordination Il existe au niveau national un cadre de coordination nommé groupe thématique Nutrition d’appui au PRODESS. C’est un cadre d’échange, de réflexion regroupant l’ensemble des acteurs étatiques et non étatiques pour résoudre les questions de nutrition. Il a été remarqué dans plusieurs régions la mise en place de mécanismes de coordination intersectoriels de nutrition. Par exemple : (Kayes - Sikasso, Mopti). Cela a été beaucoup suscité à la suite des recommandations faites lors des foras régionaux et du Forum National. La prise en compte de la nutrition dans d'autres mécanismes existants (Conseil national de sécurité alimentaire, Comite scientifique et technique, …) La participation des différents secteurs impliqués dans la nutrition est variable selon les régions. Les Visions sont partagées sur l’implication des différents secteurs. Toutes les partie-prenantes sont unanimes sur l'importance de la coordination à tous les niveaux. La Coordination entre le niveau central, régional et le district à travers des réunions mensuelles/trimestrielles, La tenue des réunions ont été jugées régulièrement dans deux régions (Mopti Sikasso) L’un des points forts est aussi l’existence des points focaux de nutrition au niveau des régions et des districts sanitaires. Les faiblesses
Ancrage Institutionnelle
La nutrition a longtemps été en marge des préoccupations nationales. La place consacrée à la nutrition est restée marginale dans l’arsenal institutionnel du pays. La nutrition a toujours été vue sous l’angle de ses conséquences sur l’état de santé des populations en particulier pour les groupes vulnérables que sont les enfants. Ainsi, la nutrition n’est prise en compte que dans cette seule dimension, d’où son intégration au Ministère de la santé. Le caractère multisectoriel et multidimensionnel de cette discipline ne lui a jamais été conféré, en témoignent, le manque de cadres de haut niveau dans cette discipline, et le fait que son enseignement dans les différents cursus de formation de nos différentes écoles est presque inexistant.
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En termes de coordination La prolifération des organismes en charge de la nutrition et de la sécurité alimentaire au Mali pose des problèmes de coordination. Les aspects conjoncturels de l’insécurité alimentaire sont pris en charge par le Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) à travers le Système d’Alerte Précoce (SAP) mais c’est le Ministère de la Santé qui s’occupe de la politique nutritionnelle du pays. Il reste à résoudre un problème d’ancrage institutionnel et de coordination ainsi que celui des ressources humaines compétentes pour aboutir à un dispositif de gestion de la situation nutritionnelle et alimentaire opérationnel. Le leadership des structures technique est faible, ce qui explique la faible fonctionnalité des cadres de concertation existants. La fréquence de la tenue des rencontres ne sont pas respecté dans la plus part des cas. Les causes évoquées vont du manque de financement, la non disponibilité de toutes les parties prenantes, la non planification dans les budgets. Il a remarqué aussi l’Insuffisance du partage des informations à tous les niveaux. Les comités de coordination sont majoritairement composés des personnes du secteur santé. La Faible mise en œuvre des recommandations du Forum (rapports non transmis au niveau régional). 4.4 Participation des partenaires
Plusieurs partenariats existent entre les structures techniques et différents institutions au niveau central. Les partie-prenantes ont souligné plusieurs " partenariats réussis " (ex. organisation des journées mondiales : SMAM, SIAN …) Les facteurs de réussite étaient d'avoir une bonne compréhension et coopération de la phase de planification et du partage d'information. Il a été notifié aussi le partenariat avec le secteur privé par exemple la collaboration avec le ministère de la santé, de l’industrie et l’ONG HKI dans le cadre de l’enrichissement de la farine du blé, de l'huile alimentaire.
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Cartographie des intervenants ( liste des intervants en nutrition)
Région PTF/ONG /Association Zone d’Intervention Population Cible Type d'interventions Stratégie
Kayes AAA Nioro, Diéma personnes vulnérables Prévention/IEC, Suivi de croissance, Dépistage, Référence, Suivi PEC
Mobilisation sociale, renforcement de capacité, utilisation des relais et des radios
HKI Diema et Nioro Les personnes vulnérables
Prévention/IEC, Suivi de croissance, Dépistage, Référence, Suivi PEC
Mobilisation sociale, renforcement de capacité, utilisation des relais et des radios
ACF Kita les personnes vulnérables Prise en charge médicale des MASC+ Appui technique aux CSRef, Approvisionnement en médicaments de spécialité
ASDAP/IBFAN Diéma Promotion Allaitement maternel et dépistage malnutrition
Mobilisation sociale, renforcement de capacité des structures communautaires, utilisation des relais et des radios
AMASSA/Afrique Verte/Misola
Tous les cercles Groupes vulnérables Commercialisation, appui aux AGR Coordination
ADG/ADR Tous les cercles Groupes vulnérables Prévention/IEC Appui alimentaire
Mobilisation sociale, renforcement de capacité, utilisation des relais et des radios
Association Mission Catholique Kayes
Kayes Groupes vulnérables Prévention/IEC, Suivi de croissance, Dépistage, Référence, Suivi PEC
Mobilisation sociale, utilisation des relais et des radios
APROSAM Nioro Groupes vulnérables Prévention/IEC Mobilisation sociale Association Dunkafa Kéniéba Groupes vulnérables Prévention/IEC Mobilisation sociale
Koulikoro WORLD VISION, Kolokani personnes vulnérables Prévention/IEC, Suivi de croissance, Dépistage, Référence, Suivi PEC
Mobilisation sociale, renforcement de capacité, utilisation des relais et des radios
BORN FONDEN, Dioila, Fana Groupes vulnérables Prévention/IEC, Suivi de croissance, Dépistage, Référence, Suivi PEC
Mobilisation sociale, renforcement de capacité, utilisation des relais et des radios
Water AID, Toute la population renforcement de capacité Mobilisation sociale, renforcement de capacité
Stop Sahel, Nara Groupes vulnérables renforcement de capacité
Islamique relief, Prévention/IEC, Suivi de croissance, Dépistage, Référence, Suivi PEC
Mobilisation sociale, renforcement de capacité, utilisation des relais et des
27
radios
CSPEEDA
Agro Action Allemande (CSPEEDA) Stop Sahel
Nara Enfants de moins de 05ans, FE, FA, PA
Prévention/IEC, Appui en intrants et en équipements culinaires Réalisation des infrastructures hydro agricoles Diffusion des semences de variétés améliorées Suivi des cantines scolaires
Mobilisation sociale, renforcement de capacité, utilisation des relais et des radios
HKI Fana, Dioila, Koulikoro , Nara, Banamba
Enfants de moins de 05ans, FE, FA, PA, Tuberculeux, PV/VIH,
Appui à Prévention/IEC, Suivi de croissance, Dépistage, Référence, Suivi PEC, intrants et équipements, réalisation d’infrastructures
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
ALIMA/ AMCP Kangaba Appui à Prévention/IEC, Suivi de croissance, Dépistage, PEC Référence, Suivi PEC,
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Plan Mali Ouélessébougou, Kangaba, Kati
Groupes vulnérables Appui à Prévention/IEC, Dépistage, Référence, Suivi PEC,
Prévention et PEC de la malnutrition aigue modérée
ASDAP Banamba, Kolokani FE et Enfants de moins de 05ans
Promotion allaitement exclusif, Dépistage et PEC de la MAM, renforcement des capacités
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Borne FONDEN Fana Enfants de moins de 5 ans Dépistage de la MA
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
28
Sikasso AAA, Kolondiéba Appui à Prévention/IEC, Suivi de croissance, Dépistage, PEC Référence, Suivi PEC
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
GRAADCOM, Sikasso Enfants de moins de 5 ans Appui à Prévention/IEC Mobilisation sociale, , utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
AID Mali, Sikasso Groupes vulnérables
Appui à Prévention/IEC Mobilisation sociale, , utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
ADAK, Yanfolola Groupes vulnérables
Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC Référence, Suivi PEC
Mobilisation sociale, , utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Save the Children USA, FE et Enfants de moins de 0 à 5ans
Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC Référence, Suivi PEC
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
BORNE fonden, Kolondieba FE et Enfants de moins de 0 à 5ans
Appui à Prévention/IEC Mobilisation sociale, , utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
MSF France Koutiala Enfants de moins de 0 à 5ans
Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC, Référence, PEC des MAS, Suivi des cas
Mobilisation sociale, utilisation des relais Renforcement de capacité
World Vision Yorosso FE et Enfants de moins de 0 à 5ans
Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC Référence, Suivi PEC
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Oxfam GB Sikasso
ASDAP Bougouni, Koutiala Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC, Référence,
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Ségou
Croix rouge malienne
Barouéli
FE, FA et Enfants de
Appui à Prévention/IEC Dépistage,
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé,
29
moins de 0 à 5ans PEC, Référence, PEC des, MAM et des MAS, Suivi des cas
utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Intervida Ségou Enfants de moins de 0 à 5ans
Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC, Référence
Renforcement de capacité, utilisation des relais, et des radios
Asdap Bla et Nioro FE, FA et Enfants de moins de 0 à 5ans
Appui à Prévention/IEC; Dépistage, Référence
Mobilisation sociale, , utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Projet village du Millenaire Markala et Dioro Groupes vulnérables Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
World vision San, Tominian Groupes vulnérables
Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Plan Mali Baroueli Groupes vulnérables Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Mopti YAG-TU Bandiagara, ,Koro, BANKASS
Enfants de moins de 0 à 5ans
Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des relais, des groupes de femmes et des radios
HKI CONSORTIUM FOR FOOD SECURITY IN MALI (NEMA PROGRAMM)
DOUENTZA Enfants de moins de 0 à 5ans
Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
MÉDECIN DU MONDE
YOUWAROU Enfants de moins de 0 à 5ans
Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
CHRISTIAN AID BANDIAGARA Enfants de moins de 0 à 5ans
Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des relais, des groupes de femmes et des radios
30
AMPRODE-SAHEL YOUWAROU Groupes vulnérables Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC, Référence
Mobilisation sociale, , utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
ASDAP BANKASS,DJENNE,KORO Enfants de moins de 0 à 5ans, FE, FA
Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des relais, des groupes de femmes et des radios
CRS TOUS LES CERCLES Groupes vulnérables Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des relais, des groupes de femmes et des radios
CARITAS BANKASS Enfants de moins de 0 à 5ans
Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des relais, des groupes de femmes et des radios
WORLD VISION BANKASS, KORO Enfants de moins de 0 à 5ans
Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
APH BANDIAGARA Enfants de moins de 0 à 5ans
Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des relais, des groupes de femmes et des radios
AKDN MOPTI, DJENNE Groupes vulnérables Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des relais, des groupes de femmes et des radios
GRAT TENENKOU Enfants de moins de 0 à 5ans
Appui à Prévention/IEC Dépistage, PEC, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des relais, des groupes de femmes et des radios
CROIX ROUGE MALIENNE/DANOISE
DJENNE Groupes vulnérables Appui à Prévention/IEC Dépistage, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Tombouctou OMAES Tombouctou Enfants de moins de 0 à 5ans
Appui à Prévention/IEC Dépistage, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
PVM Groupes vulnérables Appui à Prévention/IEC Dépistage, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de
31
femmes et des radios PIDRN Tombouctou, Rharous,
Nianfiunké, Goundam Enfants de moins de 0 à 5ans, FAP
Appui à Prévention/IEC Dépistage, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Ismalique relief Rharous Groupes vulnérables Appui à Prévention/IEC Dépistage, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Agronome et vétérinaires sans frontières
Tombouctou Groupes vulnérables Appui à Prévention/IEC Dépistage, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
AMSS ( Asso Malien Survie Sahel
Tombouctou Groupes vulnérables Appui à Prévention/IEC Dépistage, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Gao Enfants de moins de 0 à 5ans, FAP
Appui à Prévention/IEC Dépistage, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Association Assoukoufed:
Ménaka Enfants de moins de 0 à 5ans, FAP
Appui à Prévention/IEC Dépistage, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
CARE-MALI :
Enfants de moins de 0 à 5ans, FAP
Appui à Prévention/IEC Dépistage, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Gouvernance santé Irkulgaba
Gao Enfants de moins de 0 à 5ans, FAP
Appui à Prévention/IEC Dépistage, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
ONG Nouveau Horizon
Enfants de moins de 0 à 5ans, FAP
Appui à Prévention/IEC Dépistage, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de
32
femmes et des radios ISAGA Gabero Enfants de moins de 0 à
5ans, FAP Appui à Prévention/IEC Dépistage, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
SEAD/ GRAIP Enfants de moins de 0 à 5ans, FAP
Appui à Prévention/IEC Dépistage, Référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Action contre la faim (ACF) Gao Groupes vulnérables -Appui technique pour la PEC de la malnutrition -Formation des agents de santé -Appui le fonctionnement des UREN (18 structures) -activités de maraîchage -Activités de sensibilisation de mobilisation et de plaidoyer -Construction de forages et sensibilisation (Hygiène/assainissement) -Dépistage et appui PEC de PVVIH malnutris -Enquêtes nutritionnelle (CAP SMART)
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Association Aide à Gao (AAG) :
Gao Enfants d Appui technique pour la PEC de la malnutrition -Formation des agents de santé -Appui le fonctionnement des UREN (18 structures) Dépistage, référence
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
PIDRN: Bourem
il appui -Appui au renforcement des capacités des Agents Construction de CSCOM
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Oxfam Grande Bretagne: Bourem Prévention de la Malnutrition dans le Mobilisation sociale, Renforcement de
33
cercle de Bourem à travers
capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
AFAR
Groupes vulnérables elle contribue à -Augmentation du revenu des populations (maraîchage,banque de céréale,pisciculture- Sécurité Alimentaire
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Nouveaux Horizons Groupes vulnérables Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
MYAP Consortium Save ,HKI, CRS:
Bourem Groupes vulnérables intervient dans la Prévention de la malnutrition (sensibilisation et formation …..)
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Medecin du Monde/Agronomes veterinaires sans frontiers
Ménaka Nomades (enfants et femmes)
Appui technique pour la PEC de la malnutrition, Formation des agents de santé, Dépistage, PEC
stratégie Avancée, équipes mobiles
Croix rouge malienne/croix rouge française
Ménaka Nomades ( Enfants et femme)
Appui technique pour la PEC de la malnutrition, Formation des agents de santé, Dépistage, PEC
stratégie Avancée, équipes mobiles
Kidal AMUDI Bamako, Kidal, Tessalit Groupes vulnérables Nutrition, Décentralisation, Education Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Les ONG AZHAR, Kidal Groupes vulnérables Prévention de la malnutrition (sensibilisation et formation …..)
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
EFFAD Kidal Groupes vulnérables Prévention de la malnutrition (sensibilisation et formation …..)
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
Moustabal Kidal Enfants d’âges scolaires interviennent dans le cadre du suivi des écoles à cantines appuyé
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé,
34
utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
PIDRK. Tous Cercle de Gao Groupe vulnérable Prévention de la malnutrition (sensibilisation et formation …..) Activités IEC,
Mobilisation sociale, Renforcement de capacité des structures de santé, utilisation des relais, des groupes de femmes et des radios
ONG Woïyo Kondeye Bamako Femme Activités IEC , Mobilisation sociale à travers les groupements féminins et associations Renforcement de capacité
ONG Dynamic, Bamako Femme Activités IEC Activités de sensibilisation de mobilisation et de plaidoyer
Mobilisation sociale à travers les groupements féminins et associations Renforcement de capacité
CENPOROKO, Bamako Femme Activités IEC Activités de sensibilisation de mobilisation et de plaidoyer
Mobilisation sociale à travers les groupements féminins et associations Renforcement de capacité
ONG A.D.U.F.E. Bamako
Femme et Enfant
Activités IEC Activités de sensibilisation de mobilisation et de plaidoyer
Mobilisation sociale à travers les groupements féminins et associations Renforcement de capacité
35
4.5 Soutien aux districts et aux structures de santé Les forces Il existe des séances de coordination et de concertation entre niveau central et niveau régional ou district. Exemples de soutiens du niveau central aux régions : Appui à la formation/recyclage Appui en Matériel (intrants, équipement à Kayes et Koulikoro) Appui Technique (programmation, planification à Sikasso ou formation, supervision à
Tombouctou) La plupart des régions ont une liste des membres du cadre coordinateurs du district. Les outils de supervision existent et sont utilisés dans toutes les régions. La production des rapports est variable selon différents niveaux de la pyramide sanitaire : mensuel, trimestriel et annuel. Quant à la transmission des rapports la promptitude et la complétude des données n’est respecté dans aucune région. Toutes les régions ont affirmés la réalisation des supervisions formatives à des rythmes variables. Le suivi des agents formés et le recyclage au besoin. Les appuis au lancement des programmes sont organisés dans toutes les régions. Les faiblesses Il a été constaté qu’il y a moins de partenariat dans les régions. L’appui technique et la diffusion des informations entre les différents niveaux est faible. Au niveau régional, les informations ne semblent pas être disséminées à tous les acteurs. Les supervisions au cours de l'année précédente spécifique à la nutrition était insuffisante Trois 3 sur les 5 régions n’ont pas reçu de supervision.
36
5. Capacité d’Agir
5.1 Qualité des services et le suivi
5.1.1 Capacités institutionnelles des différents secteurs les forces Sur le plan institutionnel, des évolutions sectorielles plus ou moins positives ont été enregistrées au cours des 15 dernières années en créant au sein du ministère de la santé, dans le cadre du premier PRODESS, une division de la nutrition dotée aujourd’hui de 10 agents et de 9 points focaux nutrition travaille dans la direction nationale de la santé, les directions régionales de la santé et du District. Les 9 directions régionales de la santé, les 60 districts sanitaires et les 1054 CSCOM sont chargés de mettre en œuvre les interventions de nutrition du secteur santé. Graphique 1 : les interventions clés de nutrition mise en œuvre dans les structures de santé Parmi les interventions citées, nous observons que les activités de Supplémentation en vitamine A, en fer acide folique, la promotion de l’alimentation de compléments des enfants de 6 à 24 mois, la prise en charge de la malnutrition modérée sont les activités les plus menées. Par contre la Supplémentation en zinc, la promotion du sel iodé, les activités de suivi de croissance de l’enfant sont faiblement menées. Faiblesses Cependant il existe un véritable déséquilibre de prise en compte de la nutrition entre les différents secteurs concernés (sante, développement rural, Education, industrie, Promotion de la Femme, communication et protection sociale). Le secteur de la santé avec son leadership dans le domaine est plus avancé que les autres secteurs dans la mise en œuvre des programmes de nutrition. La dissolution de la Division du Suivi de la Situation Alimentaire et Nutritionnelle (DSSAN), au sein de la CPS/sante, en charge de la planification stratégique et de la coordination intersectorielle (Décret N°07/166 P-RM du 28 mai 2007)
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Sikasso (n=3)
Kayes (n=4)
Bamako (n=4)
Koulikoro (n=3)
Mopti (n=4)
Tombuctou (n=3)
37
laisse en 2007 un vide institutionnel particulièrement visible dans la coordination intersectorielle.
5.1.2 Ressources humaines et qualité de services
Les Forces Il existe des points focaux nutrition dans les régions, au niveau des districts sanitaires et dans les structures de santé. Graphique 2 : Répartitions des Points focaux de nutrition dans les structures de santé et par région. faiblesses De même, des améliorations ont été observées dans le domaine de la recherche et de l’enseignement intégré de la nutrition dans les institutions de formation de la santé. Dans le domaine de la formation des spécialistes (licences, masters et doctorat) en nutrition, les efforts sont minimes par rapport aux besoins. En effet environ 16 nutritionnistes (15 licences et masters et 1 niveau doctorat) sont recensés dans le pays contre un besoin de base exprimé par l’organisation ouest africaine de la santé compris entre 240 et 1 200 licences, 24 et 120 masters et entre 12 et 60 doctorats (Global Public Heath, suppléments novembre 2010). Ces estimations de base doivent être soutenues par une croissance annuelle de 10% pour chacun des niveaux. Toutefois, la politique nationale de développement des ressources humaines pour la santé adoptée en décembre 2009 ne prend pas en compte ces besoins.
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5.1.3 Capacité et motivation du personnel Les forces
Quatre (4) sur cinq (5) régions affirment avoir un plan de formation sur la nutrition. Un grand nombre d'agents dans les structures de santé ont été formé en : allaitement maternel, en AEN, , PECIMA, Supplémentation en vitamine A et hygiène alimentaire pendant le cours des deux dernières années. Graphique 3 : Formation reçue par les agents de santé pendant les deux dernières années Trois (3) sur 5 régions ont encore pratiquement tous ces personnes formée sur site. Les directeurs de structures de santé dans 3 sur 5 régions sont satisfaits du programme de nutrition. Les formations se font aussi en cascade associée à des séances de pratique sur le terrain. Certaines régions ont affirmé l’intégration des modules de nutrition dans les modules pour la survie de l’enfant (PCIME, les soins de l’enfant et de la mère, les PFE…)
Les faiblesses Les ressources humaines qualifiées ont été jugée insuffisante par toutes les parties prenantes. Formation de courte durée et séances de recyclage insuffisantes. Par rapport à la distribution du temps de travail allouée à la nutrition, la majorité ont répondu qu’il accorde très peu de leur temps pour la nutrition par exemple pour le district sanitaire de Sikasso (2/11 personnel travaille en temps plein sur la nutrition, 5/11 dispose de personnel travail en temps partiel le reste du personnel n’ont aucune idée. Dans toutes les régions les points focaux nutrition n'ont reçu qu'une formation de courte durée. Malgré l‘affirmation aucune région n'a fournit une copie du plan de formation. Il a été remarqué une Faible connaissance des agents de santé sur l'importance de l’allaitement exclusivement pour enfants moins de 6 mois qui ont la diarrhée. Dans les activités où les agents rencontrent des obstacles, nous pouvons citer : le suivi des mères, la mise en œuvre des conseils, la compréhension des messages, les us et coutumes,
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l’influence de la famille, le manque d'hygiène, l’absence de supports visuels appropriés. Les agents de santé des régions pensent que leurs conseils améliorent l’état de l’enfant : par exemple augmentation de poids et changement de comportement de la maman et rétablissement de la croissance des enfants. Dans les régions de Kayes et de Sikasso, les agents ont soulignés une grande mobilité du personnel dans certaines structures. La non-disponibilité d'une éducation et de conseils adéquates en matière de nutrition. Il a été constaté que moins de 10% de structures (42) sont labellisés IHAB et aucune structure labellisée dans les régions de Gao et Kidal.
5.1.4 Facteurs du côté de la demande VI. Les faiblesses
D’une manière générale les connaissances des mères sur les bonnes pratiques alimentaires du nourrisson et de l'importance de l'initiation de l’allaitement précoce ont été jugées faibles. Le taux de fréquentation des structures reste faible (moins d'un nouveau cas par habitant par ans rapport SNIS 2008) D’autres parts les agents de santé diffusent faiblement les conseils sur alimentation saine et activité physique pour prévenir l’excès pondéral. 5.1.5 Disponibilité des intrants, supports et matériels dans les structures de santé Les forces Dans la plus part des structures de santé visités, il a été observé la disponibilité plus ou moins bonne des intrants. Par exemple : il a été observé une large disponibilité de la Vitamine A, de l’Albendazole, et de la Bande de Shakir
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Graphique 4 : la Disponibilité des intrants au niveau des structures de santé 5.1.6 Disponibilité des matériels IEC (affiches ou brochures) dans les structures de santé
La Disponibilité des matériels IEC assez bonne dans les structures, surtout dans les domaines d'allaitement maternel, alimentation de complément, lavage des mains, Supplémentation en vitamine A, planification familiale… Toutes les régions utilisent des stratégies pour communiquer des messages sur la nutrition à la communauté (p.ex. relais, radio, causerie débat, émission à grand public…) Il existe aussi des groupes de soutien pour allaitement maternel dans la communauté dans toutes les régions. Dans la majorité des cas, les groupes se réunissent une fois par mois. Graphique 5 : Disponibilité des matériels IEC (affiches ou brochures) dans les structures de santé et par région.
5.2 Système de gestion et de l'information et Apprivoisement
Les forces La moitie des partie-prenantes au niveau central utilisent les indicateurs relatifs aux types de malnutrition les plus importants au Mali (retard de croissance, émaciation, sous alimentation maternelle, carences en vitamines et minéraux) et les causes sous-jacentes (santé, alimentation).Le secteur santé au niveau central et régional utilise le plus souvent les indicateurs de nutrition pour la prise de décision ou l’amélioration des programmes.
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Graphique 6 : Utilisation des indicateurs au niveau central
Faiblesses Hormis les enquêtes périodiques lourdes (EDS et MICS par exemple), il n’existe pas des systèmes d’information en nutrition permettant de collecter régulièrement des données afin de faire l’analyse des tendances intra et interannuelles. Ce type d’analyse est nécessaire pour apprécier les progrès. Les points focaux de nutrition n'ont pas de formation en gestion des programmes. L'indicateur le plus utilisé est insuffisance pondérale, pourtant il n'est pas très spécifique Au niveau régional, pas de mention de l'utilisation d'indicateur sur malnutrition chronique qui est dans l'annuaire statistique. La non mention de l'utilisation des indicateurs de performance dans trois (3) régions. Une faible promptitude et complétude de la surveillance de routine. Une absence de surveillance régulière pour des analyse tendancielle intra et interannuelle. La malnutrition chronique n’est pris en compte dans l’annuaire statistique ; Les actions sont plus focalisées sur la Malnutrition Aigue, Et ce dernier est insuffisamment et incorrectement renseigné. Seulement deux régions ont parlé des indicateurs de performance. Aucune région ne fournit d’information sur les causes mais prise en compte par d’autres institutions (UNICEF, PAM, USAID, HKI…)
42
PARTIE C : RECOMMENDATIONS ET CONCLUSION
43
I. Recommandations : A l’issue de l’analyse effectuée les recommandations ci-dessous ont été formulées et agrée par les participants à l'atelier de consensus le 5 aout dans l’orientation des nouvelles stratégies afin de disposer d’un plan action répondant au besoin spécifique et sensible de la nutrition.
Engagement et volonté d’agir Niveaux Indicateurs Recommandations Responsables d’exécution
Central et Région
Sensibilité aux problèmes de nutrition et à leurs causes sous-jacentes parmi les parties prenantes
Assurer une meilleure information et formation de tous les acteurs sur la nutrition en générale et l’hygiène alimentaire
Ministère de la Santé DNS
Mettre l’accent sur la spécialisation en nutrition dans tous les secteurs concernés
Assurer la formation continue du personnel à travers leur participation aux rencontres nationales et internationales
Central et Régional
Preuve que la nutrition fait partie du CSRP et de la stratégie nationale de développement
Intégrer la nutrition dans les documents de politique des autres secteurs autre que la santé conformément aux recommandations du forum sur l’intégration de la nutrition au CSRP dans les documents de politique des autres secteurs autres que la santé et concernés par la nutrition ainsi que dans le plan de développement.
Ministère de la Santé DNS
Central et Régional
Volonté des partenaires de contribuer à l’accélération des actions pour la nutrition
Sensibiliser tous les acteurs sur les actions de la nutrition et diffuser tous les documents de politiques et de stratégies ayant trait à la nutrition dans tous les secteurs à tous les niveaux.
Primature (cf politique nationale), Gouverneurs au niveau régional
Soutenir les cadres de coordination existants et opérationnels en les élargissant à d’autres secteurs
44
Dynamiser des cadres de coordination multisectoriel ou cela est nécessaire et les rendre opérationnel par la tenue de réunions semestrielles pour le niveau régional et trimestrielles pour le niveau district.
Assurer l’exécution et le suivi des recommandations des cadres de concertation à tous les niveaux
Central et Régional
La nutrition est intégrée dans les plans régionaux et de district de développement pertinents et dans les programmes de programmes de nutrition à grande échelle
Elaborer un plan d’action précis détaillé à grande échelle à tous les niveaux conformément aux axes du document de politique multi sectoriel basé sur des évidences scientifiques nationales
Ministère de la santé
Central et région
Disponibilité de protocoles actualisés pour les programmes et interventions essentiels en matière de nutrition
Assurer l’utilisation et le respect des directives et protocoles en renforçant le suivi des activités et l’évaluation des programmes
Ministère de la santé à travers la Direction Nationale de la Santé et les directions Régionales de la santé
Région/ District sanitaire
Existence d’une ligne budgétaire pour les activités de nutrition appropriées au niveau de district avec les fonds alloués attachés
Elaborer le bilan financier annuel des activités de nutrition
Ministère de la santé à travers la Direction Nationale de la Santé et les directions Régionales de la santé, les districts sanitaires
Central
Perception des parties prenantes quant à l’existence de ressources insuffisantes pour la nutrition
Estimation des coûts des interventions afin de mieux apprécier la suffisance du budget
Ministère de la santé à travers la Direction des Finances et du matériel, La Cellule de Planification et de Statistique
45
Central et régional et district sanitaire
Intégration de la nutrition dans les politiques, plans et programmes nationaux du secteur de la santé (ex. : VIH, PCIME, et SMI) et dans d’autres politiques sectorielles (ex. : agriculture, éducation et développement social
Utiliser toutes les opportunités de mise en œuvre des actions de nutrition dans tous les secteurs : santé, agriculture, éducation, développement social ; promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.
Ministère de la santé à travers la Direction Nationale de la Santé et les directions Régionales de la santé, les districts sanitaires Renforcer les interventions de nutrition et d’hygiène
alimentaire au niveau communautaire (Ménage)
Central et régional
Actions pour soutenir la législation et les programmes nationaux essentiels tells que le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel et les IHAB
Adopter le projet de code de commercialisation des substituts du lait maternel et de produits infantiles.
Ministère de la santé
Informer, sensibiliser toutes les parties prenantes sur la mise en œuvre de l’IHAB
la Direction Nationale de la Santé et les directions Régionales de la santé, les districts sanitaires
Central
Innovation et engagement à augmenter le financement là où les financements sont insuffisants
Créer une ligne budgétaire pour la nutrition dans tous les secteurs concernés au niveau national et communal
Ministère de la santé
Région
Présence d’un coordonnateur de la nutrition ayant suffisamment de temps pour s’occuper de la nutrition
Créer une division de la nutrition au niveau régional
Ministère de la santé et le Ministère des reformes de l’état
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Central et Région
Fréquence des réunions entre les coordonnateurs centraux et de district
Renforcer le réseau de collaboration et d’appui technique entre le niveau national et régional en utilisant tous les moyens possibles (internet, téléphone, rac, supervision)
Ministère de la santé à travers la Direction Nationale de la Santé et les directions Régionales de la santé, les districts sanitaires -Renforcer en moyens de communications et financiers les
niveaux, central, régional et district pour assurer les supervisions formatives
Central et Régional
Résumés et données sur la nutrition mis à la disposition des districts
Mettre en place un lieu de conservation de tous les documents relatifs à la nutrition et assurer leur consultation au besoin
Ministère de la santé à travers la Direction Nationale de la Santé et les directions Régionales de la santé, les districts sanitaires
Capacité d’Agir
Central et Régional
Disponibilité d’opportunités de formation, y compris les ONG et les autres ressources
Mettre à niveau tous les deux ans les connaissances du pool de formateurs à tous les niveaux qui veilleront sur la qualité des formations en appliquant les directives nationales.
Ministère de la santé à travers la Direction Nationale de la Santé Division Nutrition
Central et Régional
Disponibilité de la formation de suivi ou de la supervision après la formation
Assurer la tenue régulière des supervisions formatives en prenant en compte la mobilité du personnel afin d’assurer en permanence les services de qualité
Ministère de la santé à travers la Direction Nationale de la Santé/Division Nutrition
Central et Régional
Capacité, motivation de l’agent de santé et temps consacré aux conseils
Réviser le plan de communication pour le changement de comportement en nutrition.
Ministère de la santé à travers la Direction Nationale de la Santé/Division Nutrition, les directions Régionaux, les districts sanitaires
Réduire les taux d’échec de traitement en sensibilisant les prestataires et les bénéficiaires par rapport aux problèmes de malnutrition.
47
Central et régional Les indicateurs appropriés sont collectés Responsable (DNS/DN) Responsable (DNS - CPS) La complétude et la promptitude des données à tous les niveaux Approvisionnement
Renforcer les activités de prévention de la malnutrition chronique à tous les niveaux ;
Ministère de la santé à travers la Direction Nationale de la Santé/Division Nutrition
Sensibiliser les prestataires au dépistage à la surveillance et à la prévention de la malnutrition –chronique ;
la Direction Nationale de la Santé/Division Nutrition, Directions régionaux
Harmoniser les indicateurs nutritionnels de routine collectés sur le plan national,
la Direction Nationale de la Santé/Division Nutrition, la CPS/santé
Réviser les indicateurs de nutrition dans le système d’information national (SNIS)
la Direction Nationale de la Santé/Division Nutrition, la CPS/santé
Intégrer les indicateurs de nutrition dans les canaux de collecte existants comme les maladies à déclarations obligatoire
la Direction Nationale de la Santé/Division Nutrition, la CPS/santé
Assurer la gestion correcte des approvisionnements et du matériel d’IEC
la Direction Nationale de la Santé/Division Nutrition, Directions régionaux
48
II. Conclusion : Le Landscape Analysis a été un processus très enrichissant. L’approche participative a été
saluée par toutes les parties prenantes. Elle a permis de faire une analyse poussée entre les
politiques existantes en matière de nutrition et l’opérationnalisation des interventions.
Certes, il a été remarqué que d’énormes efforts ont été consentis en la matière, néanmoins
nous devons s’améliorer pour répondre et satisfaire les besoins nutritionnels de la
population. Les actions proposées devrait être réellement mises en œuvre de manière
coordonnées à tous les niveaux avec plus accent sur la formations des ressources humaines.
Des progrès notables ont été enregistrés au cours de la dernière décennie dans
l’amélioration de la couverture de certaines interventions. Cet effort est actuellement
différencié selon le type d’interventions. Certaines ont des couvertures élevées
(Supplémentation et fortification des huiles en vitamine A et, d’autres des couvertures
moyennes (prise en charge de la malnutrition aiguë) et d’autres régressent encore
(consommation du sel iode) ou sont faiblement mises en œuvre (lutte contre l’anémie).
La coordination intersectorielle, presque inexistante, est essentielle pour l’harmonisation
des approches de mise en œuvre et l’équilibre d’effort entre les principaux secteurs
concernés par la nutrition. Ce qui limite la portée et la continuité des actions de plaidoyer
pour un engagement politique insuffisamment traduit dans la pratique sur le plan du
financement du secteur et la création d’un cadre institutionnel approprié.
L’étude a aussi montré qu’i existe de nombreux partenaires, ONG qui ont un engouement
pour la nutrition et qu’il est possible d’améliorer la situation nutritionnelle en capitalisant
les expériences acquises et en accélérant les efforts tout en respectant la multi-sectorialité
et en valorisant de façon synergique leurs contributions.
49
III. Bibliographie.
1. Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), rapport final adopté par le gouvernement du mali le 29 mai 2002. 2. MS, Enquête démographique et de santé, EDSM II, 1995-1996, CPS-Santé, Macro,
1996 3. MS, Enquête démographique et de santé, EDSM III, 2001, CPS-Santé, Macro, 2001 4. MSPAS/Banque Mondiale, Sous-volet Nutrition du PRODESS (1998-2002), Bamako, juillet
2000. 5. AG BENDECH M, Pratiques alimentaires et apports nutritionnels en milieu urbain
d’Afrique de l’Ouest, le cas de Bamako (Mali), thèse de Doctorat d’Université, Bordeaux 2, 1997.
6. DNSI, Enquête Budget consommation des ménages, 1988/1989, DNSI 7. MS, Plan Décennal de Développement Sanitaire et Social (PRODESS), sous-volet
nutrition, juillet 2000 8. MS, Plan Stratégique National sur l’Alimentation et la Nutrition (PSNAN) 2004-2005,
CPS-Santé, MS, juin 2005. 9. Anonyme, Stratégie nouvelle de sécurité alimentaire, Novembre 2000.
10. MS/ME, Analyse des thèmes de nutrition dans les programmes d’études des établissements de formation, séminaire atelier, DSSAN, ME, 2 au 6 avril 2002.
50
ANNEXE I
La composition des équipes pour la collecte des données
Equipe 1 District de Bamako
Dr Akory Ag Iknane Dr Maiga Point focal DRS Bamako Mme M’bo Fatoumata Un représentant de l’OMS
Equipe 2 District de Bamako
Dr Fatoumata Konate Mme Sidé Habi Sow Mme Diarra Nionkonté Amadou Fofana Un représentant de l’UNICEF
Equipe Koulikoro
Dr Dicko Aissatou Mahawa Ouattara Dr Fainké Kamyera Point focal Nut Koulikoro
Equipe Sikasso
Dr Fatoumata Diallo Mr Mamy Coulibaly Christelle Mokaman Point focal Nut Sikasso
Equipe Mopti
Dr Fatoumata Yarro Tenimba Monékata Dr Aoua Doumbia Point focal Nut Mopti
Equipe Kayes
Mariétou Cissé Kankou Diarra Dr Yvonnes
Equipe Tombouctou
Sekou Diarra Abdoulaye Touré Bakari Koné
51
ANNEXE 2 : liste des structures enquêtées Q Structures enquêter niveau central Niveau régional 1 Ministères de la Santé : Segal, CT Santé
Publique CPS, DNS, Ecoles de formation sanitaire ou FMPOS), ANSSA, DRS, Développement Rural et de l’Environnement : CPS, DNA, CSA, DN Eaux et Forets, DNH D N éducation de Base Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille : Directeur DNPE, DNPF Ministère de l’Economie et des Finances : Direction National du Budget, Banque Mondiale Ministère de l’industrie et du commerce Structures Privées (GMM, MMM, UCODAL, MISOLA) ; Collectivités :
Q2 DRS, Direction régionale de l’agriculture, Direction régionale du développement social, Direction Régionale de l’Enfant et de Femme, FERASCOM, Conseil de cercle Gouvernorat
3 1 CSRef, 1 CSRef 4 2 CSCOM, HGT 2 CSCOM, Hôpital régional 5 2 CSCOM, HGT, 1 CSRef 1 CSRef, 2 CSCOM, Hôpital
régional, 6 2 CSCOM, HGT, 1 CSRef 1 CSRef , 2 CSCOM, Hôpital
régional, 7 Agences des Nations Unies (PAM, UNICEF, FAO,
OMS), USAID ATN Plus HKI, ACF, Croix rouge ONG clés intervenant en nutrition au niveau de Bamako
3 ONG clés intervenant en nutrition au niveau de la région
52
Chronogramme de la Revue des activés de Nutrition au Mali (Landscape Analysis)
***NB : les documents de la revue serviront à l’élaboration du plan d’action, cependant les activités doivent être boucler au plus tard première semaine de juillet. .
Activités Période Responsable
Semaine du 6 au 12 juin
Semaine du 13 au 20 juin Semaine du 21 au 28 juin Semaine du 29 au 6 juillet
Réunion comité technique restreint
Division Nutrition
Atelier d’adaptation des outils du lanscape analysis
Comité technique et OMS Afro et Genève
Réalisation de la cartographie des intervenants
Comité technique
Préparation d’une étude qualitative complémentaire
Comité technique
Etude qualitative complémentaire (phase de collecte)
Comité technique /Division Nutrition / partenaire associé OMS Afro et Genève
Analyse des données et rédaction du draft
/Division Nutrition
Organisation d’un atelier national de consolidation et de confirmation des orientations stratégiques par le groupe élargi
Division Nutrition OMS
Finalisation du rapport Division Nutrition
i 9e session du Conseil économique social et culturel du Mali (CESC), 2009 ii DRN et al., 2004 iii PAM et al.,2006