Revue de presse remise en jeu
-
Upload
laboussole -
Category
Documents
-
view
285 -
download
2
Transcript of Revue de presse remise en jeu
!"#$%&'#&(")'%&'%&*""+,-..&'%/&0%1/"))%/&2-)/34,15
04672&89::
!"#$%&&'"#(')*#&+,"-.*/,'"
!"##$%&'()*$+',$)$-).$/)01)2/$)3$,)45$--'-,)67896):;2',)<)=$#)>)?;@A)89B70B09B80B00!"#$%&'()*#%+*,-*./01&&*02%343)**/3)("(+%2*(5*6'(555/)*#%+*,-*./1)78++10%$2%1,(&1%(9:;9("(<=>%)*2(?:?(9@A(BC9(;;;C(C("(D1E*(8F!(:?::G
!"##$%&'
!"#$$#%#&"'(#
!"#$%&'()!!"!"()*+,-).*+/)+-0+1.)+2#$%&'()#)%*%+,-%./,0-%1,%/2%30,%4
!"#*)+,"#-#3+()+!)45.1*+60785-9:.)+)7+-)+;!<+/)119=1)+-)*+>5.).1*+?10@A09*+2
!./01("22#B+3+C557+B+-)+D5@/90-+/)*+!EC+2
!./34%1"#*'&'5%+"#-#3+!5.*+-)+7597+/.+D5@/)+2
!.647'+%89#B+3+;5.1+@)+F-.*+1)*7)1+*.1+-0+75.48)+2
!'#:()%0#B+3+-)+?557G0--+*5-9/091)H+.@+G0--5@+/I5JKL=@)+F5.1+-)*+*0@*M0G19+2
!%;9('8%)+#B+3+E)*+D0748*+F5.1+L0L@)1+45@71)+-0+F1N40197N+2
<4"28#$('+="B+3+()+!)45.1*+60785-9:.)+>5.)+0.**9+0.+?557+2
!"#>'(%2%"+#B+3+(I)J+O+!EC+1)P97+0.+;!<+2
(#+#5'$'67
?$@#B+&)F5170L)+/0@*+-)+>5.1@0-+/)+QR8
$('+="#A#BC"#D#,"#D#$('+="#B+&)F5170L)+/0@*+-)+STUQRH+-IN/9795@+/)*+1NL95@*
E%("=8#F#-#&)F5170L)+/0@*+-IND9**95@+3+,5.L)+/)+(V2
$('+="#A#>'G2#,"#C'#!)%("#-#&)F5170L)+/0@*+-)+STUQRH+-IN/9795@+/)*+1NL95@*
H(8"#-#E54.D)@7091)B+3+E.+G-).+/0@*+-)*+K).J+2
"89'6
$('+="#:4C84("-#&)F5170L)+/0@*+-IND9**95@+3+!.1+-)*+/54*H+-I8).1)+/.+/54.D)@7091)+2H+/9??.*N)+V
SW8XY
<4%#$*#B+&)F5170L)+/0@*+-)+>5.1@0-+/)+SS8
I$B#B+&)F5170L)+/0@*+-IND9**95@+3+#5@/90-+!F517*+2+/9??.*N)+V+ST8
I?!#B+&)F5170L)+/0@*+-)+>5.1@0-+/)+SY8
$('+="#B+J)#B+6970795@+/0@*+-)+10FF)-+/)*+7971)*+/)+QQ8QZ
$('+="#B+8"(#B+&)F5170L)+/0@*+-)+>5.1@0-+/)+S8
/4()1"#@#B+&)F5170L)+/0@*+-)+>5.1@0-+/)+[8
PRESSE ECRITE
14 BOULEVARD HAUSSMANN
75438 PARIS CEDEX 09 - 01 57 08 50 00
23/24 SEPT 06
Quotidien Paris
OJD : 325 289
Surface approx. (cm!) : 498
Les Bleus de la rue
Grâce au soutien financier du Paris-Saint-Germain, huit
SDF, désignés par différentes structures d'accueil de la
capitale et de sa région, viennent de s'envoler pour
l'Afrique du Sud où ils représenteront la France, à
partir de dimanche, lors du Mondial de football des
sans-abri, dispute au Cap selon les règles du « street
soccer ».
ormir sans toit fixe n'empêche pas de rêver. À des petits ponts, des grands ponts, manières de dribbler l'adversité. À enfiler le maillot bleu. À participer à la Coupe du monde. De temps à autre, il arrive même que les songes
les plus insensés obtiennent leur transfert au FC Réalité. Comme ceux d'Hamid, Toussaint et six autres sans-abri. Samedi 10 septembre, vers 20 h 50, l'histoire ne dit pas s'il a fallu les pincer pour qu'ils commencent à y croire. En pénétrant sur la pelouse du Parc des Princes, une dizaine de minutes avant le coup d'envoi du « classico » entre le PSG et Marseille, ils portaient bel et bien la tunique de l'équipe de France. Le temps d'une présentation. Instants magiques sous les regards étonnés et les applaudissements de quelque 45 OGO spectateurs. Les flashs des photographes crépitent. Le speaker du stade égrène leurs noms un à un.
l y a là Hamid, 25 ans, qui a longtemps habité en Kabylie, «à 37 km du bled de Zinédine Zidane ». Né en France, reparti en Algérie sur un coup de tête de ses parents, revenu
parce que là-bas, « il n'y a pas d'avenir ». Ici, Hamid a décroché un CDI dans une grande surface. « Beaucoup confondent
clochards et SDF, pourtant plein de sans-abri bossent et
essaient de s'en sortir. C'est moins dur de trouver un emploi
que de se loger avec un petit salaire et sans caution. » II y a aussi Eyong, 30 ans, réfugié camerounais, qui préfère ne pas évoquer son passé : «Ça me fait remonter des sensations
désagréables, vous n'avez pas idée de ce qui se passe là-bas ». Licence de biochimie en poche, il a recensé dans l'annuaire tous les laboratoires d'Île-de-France. « 200 CV envoyés, 200
réponses négatives ».
Suit Toussaint, 38 ans, le capitaine, réfugié aussi, mais Togolais. « J'étais membre de l'Union des forces du
changement, dans l'opposition, raconte-t-il. Je suis parti à
cause des menaces sur ma vie. Au Togo, je me sentais
français, c'est en arrivant que j'ai bien compris que je ne
l'étais pas, c'est donc merveilleux, et symbolique pour moi de
défendre ces couleurs. » II y a encore Christian, 54 ans, le doyen. Cancer du poumon, job de paysagiste envolé, épouse qui s'éclipse du décor. Descente aux enfers. « // ne retrouvera plus
de travail à cet âge, assène Sylvie Souder, du Secours catholique, qui veillera sur la bande des huit en Afrique. On fait
de l'accompagnement social pour qu'il ne se laisse pas aller.
Au départ, c'est Kevin, un jeune, qui avait été choisi. Mais on
l'a retrouvé mort par asphyxie dans un squat...»
Puis il y a Daniel, 30 ans, immigré polonais. Maçon. Solide défenseur, il devra édifier un mur devant les attaquants. Daniel a le sourire accroche aux lèvres depuis qu'il baragouine le français. « Là-bas rien, ici chantiers, habite cabanon Porte d'Ivry. En
Pologne, deux ans foot dans club deuxième division. » Reste encore Brice le tchatcheur, 19 ans, parti très tôt du domicile familial à cause des disputes incessantes. «J'ai hâte d'être en
Afrique du Sud, ça va être la fête », se marre-t-il.
D
I
rois jours après l'apéritif au Parc, rendez-vous au Camp des Loges, le centre d'entraînement du PSG, pour une séance
matinale, façon professionnels. Deux heures à suer sous le soleil avec des éducateurs qui en connaissent un rayon. « Techniquement, c'est sûr que ce n'est pas trop ça, et certains ont
eu du mal physiquement, juge Mickaël Collât, d'habitude responsable des moins de 13 ans du PSG. Maîs ils ont un très bon
état d'esprit, ils sont collectifs et ne rechignent pas à la tâche. »
Pas si étonnant. « Dehors, c'est la jungle, personne ne se fait
confiance, lance Sylvie Soutier. Mais là, ils nouent des liens, sans
jalousie, avec un objectif commun. » Jean-Philippe d'Hallivillée, directeur de la communication du PSG, n'a pas voulu manquer ça. C'est son club qui a payé les 15 DOO euros de billets d'avion pour Le Cap, accédant à la requête des « Supras Auteuil », un groupe de supporteurs parisiens impliqué socialement. « Cela permet de faire parler de nos fans autrement que
négativement, mais ce n'est pas démagogique, on s'engage sur la
durée », tient à préciser d'Hallivillée.
ercredi soir, les Bleus de la rue ont mis les voiles vers Le Cap. Dimanche, au pied de la célèbre montagne de la Table,
débutera la quatrième édition du Mondial des sans-abri. Avec 48 nations, dont l'inévitable Italie, tenante du titre... Les règles ? Celles du street soccer : quatre joueurs de chaque côté, dont un gardien, pour deux mi-temps de sept minutes sur un petit terrain. Toussaint et les siens écouteront le discours de Mel Young, le fondateur de l'épreuve. « Le sport a le pouvoir de changer la vie et
quel meilleur endroit pour cela que celui ou Nelson Mandela
parlait de liberté », devrait-il leur répéter. Selon les statistiques fournies par les organisateurs et portant sur l'édition 2005 en Écosse, 77 % des SDF estiment que ce Mondial a changé leur vie, 38 % ont trouvé ensuite un emploi régulier, 40 % amélioré leur situation de logement, et beaucoup ont vaincu leurs dépendances aux drogues ou à la boisson. Invérifiable, mais Sylvie Soutier connaît bien plusieurs des sans-abri partis à Édimbourg l'an passé. Franck par exemple, alcoolique, a suivi une cure de sevrage. Il a déménagé à Poitiers avec sa nouvelle petite amie, histoire d'éviter les tentations avec ses anciens compagnons de galère. Gwenael, lui, a rejoint les compagnons d'Emmaus pendant un an, avant d'être embauche pour conduire les camions des éboueurs. Mais aucun n'a encore de toit fixe. « La réalité revient très très vite au galop, on
les a prévenus », insiste Sylvie. Tous les rêves ont une fin.
PHILIPPE ROMAIN
Pour suivre le Mondial des sans-abri www.streetsoccer org
T
M
80 BD AUGUSTE-BLANQUI
75707 PARIS CEDEX 13 - 01 57 28 20 00
23 SEPT 06
Quotidien Paris
OJD : 330 704
Surface approx. (cm!) : 124
Date : 23/09/2006
Le Secours catholique et le PSG derrière les joueurs français ILS DORMENT à la rue et vont représen-
ter la France a l'autre bout du monde
Huit joueurs de football qui n'ont pour
maison que les centres d'hébergement,
ont décollé le 20 septembre pour Le Cap,
et une troisième participation française
à la Coupe du monde des sans-abri.
Singulière aventure qui a démarré il y
a dix ans, lorsque le Secours catholique a
commencé à organiser des matches de
football pour aider les SDF à passer le
temps, toujours délicat, du week end.
D'autres centres d'hébergement et
d'accueil de jour (Emmaüs, La mie de
pain, Cash de Nanterre, Autre monde, La
péniche du cœur ) ont adopte l'idée, au
point qu'un championnat a pu se monter
Les « Supras Auteuil », supporteurs du
Paris-Saint-Germain, y ont pris part et
ont su convaincre leur club fétiche de
s'impliquer
« Quand on jouit d'une notoriété comme
la nôtre, on a le devoir de s'exprimer dans
des actions citoyennes », assure-t on au
PSG, qui finance les 15 000 euros du voya-
ge au Cap, prête le Parc des Princes pour
la finale du championnat et offre des jour-
nées d'entraînement au Camp des loges
Les huit footballeurs sont « sélection-
nés » de façon plutôt démocratique dans
les différentes équipes associatives: ce
sont les joueurs eux-mêmes qui dési-
gnent leurs pairs.
Le mot d'ordre: ne pas redonner un
sentiment d'exclusion à ces sans abri,
souvent trentenaires, fréquemment sans
papiers mais qui travaillent, parfois. Par-
mi les huit joueurs en partance, l'un est
employé dans un supermarché Ed, un
autre comme veilleur de nuit
« De vraies évolutions »
Quel bénéfice réel tireront-ils du voya-
ge ? Benoît Daneau, du Secours catholi-
que, évoque avec prudence « les joueurs
partis l'an dernier, chez qui on a pu obser-
ver de vraies évolutions, mais qui étaient
aussi liées au travail de réinsertion effectué
toute l'année à partir du sport »
Plaisir, bien-être physique et psychi-
que, restauration d'une image du corps
dégradée, goût de la victoire, gestion de
l'échec, capacité à coopérer, à respecter
les règles, valorisation « Quand on est
capable de battre quelqu'un qui n'a pas de
problèmes dans sa vie, on est capable de lui
prendre un travail », résume Hichem
Hachi, des Supras Auteuil
Au Cap, les huit footballeurs sans abri
logeront à l'hôtel, mais pas dans un pala-
ce « On veille à ce que les conditions de vie
sur place soient normales pour éviter un
atterrissage trop rude, précise t-on au
Secours catholique A leur retour, ils seront
tous accompagné par les associations »
Qui leur cherchent d'ores et déjà des solu-
tions de logement durables !
PASCALE KREMER
29 RUE DE CHATEAUDUN
75308 PARIS CEDEX 09- 01 75 55 50 18
14/20 SEPT 06
Hebdomadaire Paris
OJD : 433556
Surface approx. (cm!) : 195
Foot Le Mondial des SDF
La rue aussi a ses équipes.
Les meilleures ont rendez-
vous en Afrique du Sud.
Pour oublier un peu la galère
a Homeless World Cup, la Coupe du monde de football
des sans-abri, va se dérouler en Afrique
du Sud, du 21 au 30 sep- tembre. 48 pays sont repré- sentés, pour un vrai tournoi avec un vrai ballon et de vrais SDF qui tapent dedans. II y a même un champion en titre et, comme chez les milliardaires en culottes courtes, c'est l'Italie qui veille sur la timbale. Côté français - faut-il les appeler les Bleus, du nom de leurs « anges gar- diens » de la capitale ? - la grande affaire consistera à éviter l'infamante avant- dernière place de l'édition 2005. Bref, tout cela pourrait n'être qu'une mauvaise plai- santerie, mais, à en croire
Benoît Danneau, 36 ans, ani- mateur à la section parisienne du Secours catholique et responsable de la sélection française, le foot est encore le meilleur moyen de s'extirper de la débine, même pro- visoirement. « Toute leur vie n'est dictée que par des im- pératifs vitaux, répétitifs, explique le Raymond Dome- nech des sans-logis. Le bal- lon, c'est un peu de légèreté dans la nuit. »
Un profil proche du jeune routard
Le prototype du footballeur sans domicile est plus proche du jeune routard ou du demandeur d'asile que du clochard imbibé du matin au soir. Cette année, un championnat avec une douzaine de formations de la région parisienne a été créé. Le centre d'accueil de Nanterre l'a remporté. Pour le symbole, un joueur de
chaque équipe a été retenu dans la sélection française en partance pour Le Cap. Bien sûr, tout cela n'est pas réglé comme du papier à musique. Il arrive que des entraînements sautent ou que des joueurs se perdent en route. Mais c'est rare. « Ceux qui s'envolent pour l'Afrique du Sud ont appris par coeur l'horaire de l'avion depuis plus d'un mois, sou-
ligne Benoît Danneau. Le foot, la compétition, ça per- met à ces hommes qui ne connaissent que le très court terme de se projeter au-delà de leur ombre. » Histoire de shooter dans sa mauvaise réputation, le PSG a offert les billets pour l'autre bout du monde. Foot d'en haut, foot d'en bas, le monde est rond comme un ballon. •
Henri Nagel
4 RUE ROUGET DE LISLE
92793 ISSY-LES-MOULINEAUX CEDEX 9
01 40 93 20 20
23 SEPT 06
Hebdomadaire Paris
OJD : 359 850
Surface approx. (cm!) : 1786
164 RUE AMBROISE CROIZAT
93528 SAINT-DENIS CEDEX
01 49 22 72 72
05 SEPT 09
Quotidien Paris
18 RUE BARBES
92128 MONTROUGE CEDEX – 01 74 31 60 60
26/27 SEPT 09
Quotidien Paris
OJD : 94926
Surface approx. (cm!) : 644
11 RUE BÉRANGER 75154 PARIS - 01 42 76 17 89
19/20 MAI 07 Quotidien Paris
OJD : 136945 Surface approx. (cm!) : 767
Foot. Des association de SDF organisent un championnat. Dimanche, ils se retrouvent en tournoi au Parc des Princes.
Des matchs pour gagner contre la précarité
Les joueurs qui vont fouler ce
dimanche la pelouse du Parc des
Princes, n'ont pas de souliers d'or.
Depuis deux ans, ils disputent le
championnat de foot interassociatif
de lutte contre les exclusions, une
compétition dans laquelle figurent
quatorze équipes. Leurs fanions: le
Secours catholique, Emmaûs, la
Mie de Pain, la Péniche du Cœur,
le Cash de Nanterre... Autant de
noms qui renvoient à des
associations de lutte contre la
précarité et d'aide aux personnes
sans domicile fixe. L'équipe de
foot du Secours catholique existe
depuis l993.«Elle a été créé à
l'initiative d'un sans-abri, amateur
de foot rencontré dans la rue», se
souvient Benoît Danneau,
travailleur social, et entraîneur de
la formation. «Il m'a dit: "Le week-
end, il n'y a rien à faire. Tout est
fermé. Est-ce qu'on ne pourrait pas
faire du football?" On a lancé
l'équipe comme ça.» Les premières
années, les joueurs, tous issus du
monde de la rue, se retrouvent
pour des entraînements, ou des
matchs improvisés au gré des
opportunités. «Parfois, on allait
sur un terrain à Vincennes. Sur
place on trouvait des gens qui
tapaient dans le ballon. Et, au
coup par coup, on organisait des
matchs.» Puis, d'autres
associations ont créé leur équipe :
la Cité Notre Dame, le Palais du
peuple (un centre d'hébergement
de l'armée du Salut). Des
rencontres ont lieu à intervalles
très irréguliers. «Les joueurs ont
demandé à aller plus loin. A faire
des matchs plus souvent. C'est
comme ça qu'on a lancé ce
championnat en 2005.» Puis l'idée
est venue de boucler la saison par
une grande fête du football. Et
pourquoi
pas au Parc des
du PSG, qui nous a
ouvert les portes du club», raconte
l'entraîneur de l'équipe d'Emmaùs.
Les liens ont été tissés lors d'une
rencontre amicale entre les Supra,
qui ont leur équipe de foot, et
«l'Arche d'avenir», l'équipe de la
Mie de Pain. Les équipes
participant au championnat de lutte
contre les exclusions et au tournoi
au Parc des Princes, rassemblent
plusieurs dizaines de joueurs (lire
ci-dessous). Une vingtaine au Cash
de Nanterre. Une quarantaine chez
Emmaûs. Au Secours catholique,
on compte «36 inscrits». «Mais le
noyau dur, c'est une quinzaine de
joueurs dont certains se sont sortis
de leurs difficultés, ns représentent
un moteur pour les autres»,
souligne Benoît Danneau. Le foot
est un moyen «de retrouver l'envie
de gagner. Dans leur vie, c'est pas
tous les jours qu'il leur est possible
de gagner. Dans un match, tout est
ouvert». Il dit aussi que le foot
permet de «réactiver des
mécanismes qui sont en veille»
chez les personnes cassées par la
rue. «Ils retrouvent la capacité à
coopérer et à construire avec les
autres. Ils se réinsèrent dans un
collectif et ce collectif, par
extension, c'est la société.» Depuis
cinq ans, il existe même une
Coupe du monde de foot de lutte
contre l'exclusion. Cette année,
l'Homeless Word Cup aura lieu au
Danemark du 29 juillet au 4 août.
TONINO SERAFINI
«Le week-end, il n'y a rien à faire. Tout
est fermé. Est-ce qu'on ne pourrait pas
faire du football?»
Un SDF à l'origine de l'initiative.
«Ça aide à s'accrocher à la vie» Tiberiu Anastasovici, 31 ans, jouera le Mondial des SDF au Danemark.
C'était au début des années 1990. Tiberiu
Anastasovici fait partie des jeunes pousses du
centre de formation du Dynamo de Bucarest,
l'un des grands clubs de la capitale roumaine.
A 16 ans, il est sélectionné dans l'équipe
nationale des jeunes et participe à un tournoi
en Turquie. «A l'époque je pensais pouvoir
faire quelque chose dans le foot.» Espoir dé-
çu. A 18 ans, il joue à Giurgiu, un club de
troisième division. Il touche un petit salaire,
des primes de matches et suit une formation
dans les métiers du bâtiment. Il joue plusieurs
saisons avec l'espoir de rebondir. Puis
survient une fracture du tibia. Huit mois
d'arrêt. Il se rétablit. Part jouer à Matesolko,
en troisième division hongroise. Il a un statut
semi-professionnel. Travaille quatre heures
par jour dans l'usine sponsor du club et
s'entraîne de reste du temps. Cela dure deux
ans. Nouvelle fracture du tibia «Après je
n'avais plus le courage pour le foot J'ai décidé de partir en Occident.»
Il espère y trouver un travail et une vie
confortable. «J'étais attiré par un paradis.»
En 2002, il est à Paris, sans papiers et sans-
abri. «Quand tu arrives personne ne te
regarde. C'est la chute.» Il «connaît tous les
centres d'hébergement d'urgence» de la
capitale. Il a aussi dormi dehors. En
fréquentant la paroisse orthodoxe, il a
rencontré des gens qui l'ont aidé à trouver des
petits boulots au noir. Au hasard de son
errance, il a aussi connu des personnes vivant
en communauté et qui l'hébergent à présent
dans le XVe arrondissement. Depuis quatre
ans, il participe au championnat de foot
contre l'exclusion. «Nous sommes comme des
frères. Ça aide à s'accrocher dans la vie.»
Dimanche, il va participer au tournoi
organisé au Parc des Princes. Du 29 juillet au
4 août, il sera au Danemark dans la sélection
française qui participe à la coupe du monde
de foot des personnes sans domicile fixe. •••
T.S.
«J'y ai trouvé une grande famille» Karl Grosbois, 21 ans, a intégré l'équipe du Secours catholique.
Ce fut une enfance bercée par le football,
dans divers clubs du département du Loiret :
Bonneville, Ladon et Amilly, dont les
équipes des jeunes évoluent à un haut niveau.
A la clé, quelques sélections régionales. Et
l'espoir d'intégrer le centre de formation d'un
club pro. Espoir déçu, notamment en raison
des résultats scolaires. A ce niveau-là, tout
compte. «Le foot mais aussi les notes sur les
bulletins.» Les siennes sont insuffisantes. Ce
fut aussi une enfance marquée par un choc. «
Une nuit, maman est morte dans son sommeil
d'une rupture d'anévrisme. J'avais 9 ans.»
Karl est le dernier d'une fratrie de quatre. «A
partir de ce jour-là, je me suis énormément
raccroché à mes frères et sœurs.»
Adolescent, il fait un CAP de charcutier-
traiteur et continue à jouer au foot. A18 ans,
il est embauche dans un restaurant à Orléans.
«Je gagnais bien ma vie. J'avais un studio.
C'était plutôt bien parti.» Et puis surviennent
des «conflits familiaux». «J'étais plus bas
que terre. Je suis entré dans un trou noir. »
Alcool, perte d'emploi, perte du logement. En
août 2006, il est SDF. «J'ai pris un train.
Arrivé à Paris, je dors sur des bancs je fais la
manche. Au bout d'une semaine,je suis allé
voir une assistante sociale». Il passe par
plusieurs centres d'hébergement et intègre
l'équipe de football du Secours catholique
engagée dans un championnat inter-associatif
de lutte contre l'exclusion. «J'y ai trouvé une
grande famille. Le fait de côtoyer des gens
qui ont été dans la galère et qui s'en sont
sortis, ça donne envie d'y arriver aussi. Ils
vous portent des attentions que vous n'avez
plus l'habitude d'avoir.» Depuis novembre,
Karl a trouvé un travail dans un restaurant
porte de Clignancourt et vit à présent en
colocation. Le tournoi de lutte contre
l'exclusion, auquel il participe ce dimanche
au Parc des Princes, vient couronner une
saison de championnat et la fin de sa galère.
T.S.
22 MAI 08
Quotidien
25 AVENUE MICHELET 93400 ST OUEN - 01 40 10 30 30
03 AOÛT 08 Quotidien Paris
TELEVISION
!"#$%&'()*+$,-$./0//$
#12/32/3
./0.4
//$5$/#$5$61
%&'()*+$,-$./0//
7*8-$5$!"#$%#$%
9-'(-$5$&$'&(
7'(:-$5$$$)*)$!)*)+"
;(:<-)8*8-'($5$,-./01),23435
=>%?!$5 $671)89:/;1)<1)=>>[email protected])<1A)BCD)<:)B1E>:0A),.?'>-/9:1)AF17?0./71G)H--1)</A;:?10.)A>7)
I>7</.-).:),.;).:)I>/A)<1)A1;?1I@01G)J1;>0?.K1G)L7?10M/1NA)<1)O>:AA./7?P)E.;/?./71)<1)-F89:/;1P)<1)
Q17>/?)C.771.:P)E>R=>7<.?1:0)<1)-F89:/;1)1?)<1)B?8;'.71)S./--.?P)T>:1:0G)L-A);.0-17?)<1)-F89:/;1G
!"#$%&'(')*'+,-./'0123245'67829':';<*'1*'!875=*'
./-/>-/?
+,@/.
//'A'//'A'(/
B4C857<'1*'+,@//
D73*'A'!"#"$#"%
E*C8*'A'&'("!
DC8F*'A'"")*)"")*)+"
68F9*5373*C8'A',-./01234)567819:
GHB&I'A';-)<.=>)?-@)<=A/>-@).>>B-A44.AC)>-CC-).D=E@0FA?A)B/)C2B=/2A)?-)G22CH.44)>2/C=-)4I-J>4B@A2/)K)
4IA/ACA.CAL-)?B)M->2B=@)N.C(24AOB-P)Q/)-/)L2AC)OB-4OB-@)AF.R-@P
!"#$%&'(')'*+,-.'/.'01'2'
34567564
89:34
66;'63;'39
*+,-.'/.'01
!<=.';'!"#$%#$"
>.,?.';'&'(!"
!,?@.';'$$)*)$!)*)!'
[email protected]=<=.,?';'+,-./00/)123245
DEF$&'; '6789:,,:;<),7:<=8>/,,/)?)07/9@0;:)A-<,)0/),/B=/C>)AC),@;>=D)E<)F;:=)C<)>/@;>=-G/),C>)C<)
8ACB-=/C> ) ,@;>=:HD ) +0 ) /<B-A>/ )<;=-99/<= )A/, ) ,8-<B/, )A/ ) ,@;>= ) -C@>I, )A/ )J5K)@;C> ) 0/ )J/B;C>,)
L-=(;0:MC/D )E<)F;:= )MC/0MC/, ) :9-G/, )A/ )B/==/ ),8-<B/D ) +<=/>F:/N)A/)JO0F:/ )J;C=:/>P ) >/,@;<,-.0/)
A7-BBC/:0 ) A/ ) Q;C> ) @;C> ) 0/ )J/B;C>, )L-=(;0:MC/ )"RD )S00/ ) /T@0:MC/ )@;C>MC;: ) /00/ ) H-:= ) -@@/0 ) ? ) C<)
8ACB-=/C>),@;>=:HD)+<=/>F:/N)A/)J5KP):0,)/T@0:MC/<=)B/)MC/)0/C>)-@@;>=/)0/),@;>=
FRANCE 3 Le 19/20 Région Édition Nantes 31/10/09
20h0000: 02: 15
Le 19/20 Région Édition Nantes
Date : 31/10/09
Heure : 20h00
Durée : 00 : 02 : 15
Présentateur : Voix Off
SUJET : reportage sur le 1er tournoi de football de la solidarité Nantaise
ARTE Documentaire : « Du bleu dans les yeux » 11/12/07
20h4500 : 45 : 00
Documentaire : « Du bleu dans les yeux »
Date : 11/12/07
Heure : 20h45
Durée : 00 : 45 : 00
Réalisateur: Thomas RISCH et Jérôme MIGNARD
SUJET : Du 29 juillet au 4 août a eu lieu à Copenhague la cinquième édition de la Homeless World
Cup, la Coupe du monde des sans-abri, qui rassemble des sportifs de 48 nations. Deux mois plus
tôt, à Paris, l’équipe française avait été constituée à l’initiative du Collectif Remise en Jeu, lors d’un
tournoi au Parc des Princes. Les joueurs qualifiés ont tous comme point commun de n’avoir pas de
logement. L’équipe du film a accompagné, dix jours durant, ces Bleus bis, si heureux de porter le
drapeau français au Danemark. Bien sûr, ils n’ont ni la condition physique d’un Zidane, ni la
technique d’un Thierry Henry, mais ils tiennent à concourir, sous le regard admiratif d’Eric
Cantona.
RADIO
!"#$%&'%()*("&'+',-.'/01'23415'/670-.0'2-'234-809:;<.0'='
>?@A?@?B
AB7CD
??E'?DE'F>
,-.'/01'23415'/670-.0'2-'234-809:;<.0
G;:0'E'!"#$"#"%
H0-.0'E'$%&'(
G-.I0'E'"")*)"()*)+!
J.I109:;:0-.'E',-./0123.)456,78
,(K&*'E'9:;<=>>=?1)>:=1@;3.>>.)A)-0)B?CD.)2C)<?12.)2.)E??@F0--)G8H)IC=)>:.>@)2;3?C-;.).1),E3=IC.)
2C)GC2J)[email protected]=.M)2:C1)N?C.C3)2.)-:;IC=D.)2.)H301B.J)K-)./D-=IC.)IC:=-)0);@;)F=.1)0BBC.=--=)D03)-.)
G.B?C3>)O0@&?-=IC.J)[email protected]=.M)2:C1)@30L0=--.C3)>?B=0-)0C)G.B?C3>)O0@&?-=IC.J)K-)D03-.)2:C1)@?C31?=)
011C.-)2.)-C@@.)B?1@3.)-:./B-C>=?1)IC=)>.)2;3?C-.)A)P03=>J)K-)./D-=IC.)-.>)L0-.C3>)IC=)>?1@)3;0B@=L;.>)
D03)-.)E??@)D?C3)-.>)G8HJ)K-)./D-=IC.)IC.)-0)B?<D;@=@=?1)1:.>@)D0>)C1.)E=1).1)>?=J
!"#$%&$'()*+,-$./$00122$
34526526
00122
227$227$06
'()*+,-$./$00122
8,9/$7$!"#$%#$%
:/)*/$7$&&'$$
8)*;/$7$$$()($$()(&%
<*;=/+9,9/)*$7$*+,-./(012345
>"'?@$7$67+889:-+;-9/(<.:9=>8(0+;'9?-@=.(9>A+/-8.(?.(:'+,B-9//+;(C.(D>+/:.(:9/;>.(?7.E:?=8-9/F(
+=(G+>:(C.8(G>-/:.8F(+H.:(?.(89=;-./(C=(G<IJ
!"#$%$&'()*+,$-.'/01$2$
34567564
89:88
66;$6<;$67
&'()*+,$-.'/01
=+0>$;$!"#$%#$"
?>@/>$;$&'(&&
=@/A>$;$$$)*)$+)*)$%
B/A1>(0+0>@/$;$,-./.-01)23445366
-CDEF$;$789:)/;):-8<;1=;9-)>9-)/?@9=-;>)>:8-=0A>B)C@)189:;)/9)D8E/;)/;)A88=)/;>)4F,G)7?;>=)9E;)
0E0=0@=0H;)/9)18CC;1=0A)I;D0>;);E)J;9G)KE=;-H0;L)/;)M;E80=)F@EE;@9B):-.>0/;E=)/9)18CC;1=0AG)KC)-@::;CC;)
C;>)>;>>08E>):-.1./;E=;>);=)C@)E89H;CC;)189:;)N)C0;9)@9)F@E;D@-O)/9)!')<90CC;=)@9)%)@89=)!$$"G)KC)
@0D;-@0= ) P9; ) C@ ) ,-@E1; ) 8-Q@E0>; ) 1;==; ) 18D:.=0=08EG ) KC ) ;R:C0P9; ) C; ) :-0E10:;G ) 7?;>= ) 9E ) 89=0C ) /;)
-.0E>;-=08E):@-)C;)>:8-=G
!"#$%&'()*+$,-$./011$
2131432115
./0.6
11$7$1.7$24
%&'()*+$,-$./011
8*9-$7$!"#"$#"%
:-'(-$7$&'(&)
8'(;-$7$""*+*"&*+*!$
<(;=-)9*9-'($7$,(-./012(3*45,6789
>?%@"$7$:*;<1==>/.1?*@<A?*=(>B2.1??>0*@3*C110D>;;*.?03-E>//1=.>0.C*@3*;A003*=1?0-3*;3/*3F=;A/.1?/G*
@3/*HIA.23/*@3*C110D>;;*@<5BB>J/G*@A*K3=1A-/*,>0(1;.IA3*30*@<>A0-3/*/3*/1?0*-3?=1?0-H3/*>A*L>-=*
@3/*L-.?=3/M*6321-0>N3M*8?03-O.3P*@<A?*0->O>.;;3A-*/1=.>;*@A*K3=1A-/*L12A;>.-3
!"#$%&'($!)'"*+,-./0*'
12324325
11614
22'7'21'7'89
!"#$%&'($!)'"*+,-./0*
:/.*'7'!"#"$#"%
;*<-*'7'!!&!$
:<-=*'7'""'('"!'(')*
>-=?*@./.*<-'7'+,-./0'1233423
ABC&D'7'50'60789:;'<=>&8./?90'='8:@=A/;-';8A'>89:A8/'B0'C88>'=9D89:BE&9/F'4.';E=@/>'BE9A0';-.07>/8A'
G89:'.='789G0'B9',8AB0'B0;';=A;H=I:/F'30G8:>=@0'('4A>0:J/0K;'B0'C88>I=..09:;';=A;H=I:/L'B0'M0A8/>'
N+OO2+PL'G:-;/B0A>'B9'78..07>/C'Q'30,/;0'0A'D09'RL'0>'B0'S-:T,0'52'NPL'>:=J=/..09:';87/=.'U'
2,,=V;F'<0'B0:A/0:'-J8?90'.E/,G8:>=A70'B0'70'B-C/';G8:>/C'G89:'.0;';=A;H'=I:/F
!"#$%&'($)&"'*+,-./0'12'3455'
67859859
53455
55:'55:'3;
*+,-./0'12'3455
</=2':'!"#$%#$%
>2,-2':'$&'$$
<,-?2':'$$()($$()(&*
@-?A2.=/=2,-':'+,-./.012(+345675
BC*&)':'428(89/8:9;<.(,/=(>.8?1=@('.2<(A9(B./9A2(>2(A21<(C,1?2(>2(D<9/E2(>2(B,,=;9AAF(8,18(AG@H.>2(
>1(I2E,1<8(C9=',A.012J
!"#$%!&'&()*+,-.&/0&12311&
'4516512
12311
11&7&1'&7&8'
()*+,-.&/0&12311
9-:0&7&!"#$%#$&
;0*+0&7&$&'$$
9*+<0&7&$$()($!()(*!
%+<=0,:-:0*+&7&+,-./,0(123
>"(!?&7&45(65789-:(;,.'80/<95(8-=,>/:5(9>5(?<9/@5(@89-(05(.89->8/(A5(0,(B(;89@5(A9(C8>A5(A5:(
:,>:D,E-/F(<9/(,9-,(0/59(G(;8@5>',=95(5.(<9/(5H/:.5(A5@9/:(<9,.-5(,>:I(J>.5-K/5L(A5(M5>8/.(N,>>5,9O(
C5CE-5(A9(65789-:(;,.'80/<95(P(<9/(5H@0/<95(05:(E/5>Q,/.:(A9(:@8-.(@89-(05:(:,>:D,E-/I