Revue de presse « Défense · 2015 que les vingt-huit ministres de la Défense devraient décider...

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Revue de presse « Défense » (contact : [email protected] ) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/ Le 2 octobre 1369, Bertrand Du Guesclin est fait connétable. Date : 2 octobre 2014 Sommaire des articles proposés 1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme Défense : la France en guerre réduit encore le nombre de militaires 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Le nouveau chef de l'Otan regarde à l’Est « Les États-Unis ont pu galvaniser la communauté internationale pour relever les défis mondiaux » Les jeunes du Sahel débattent des défis sécuritaires 3) Armements - Industries - Économie : Polytechnique : le scandale de la pantoufle La DGA qualifie la version 32 tonnes du VBCI China Huaxin reprend officiellement Alcatel-Lucent Entreprise

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Revue de presse « Défense »

(contact : [email protected])

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et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.

Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :

http://www.union-ihedn.org/

Le 2 octobre 1369, Bertrand Du Guesclin est fait connétable.

Date : 2 octobre 2014

Sommaire des articles proposés

1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme

Défense : la France en guerre réduit encore le nombre de militaires

2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Le nouveau chef de l'Otan regarde à l’Est

« Les États-Unis ont pu galvaniser la communauté internationale pour relever les défis mondiaux »

Les jeunes du Sahel débattent des défis sécuritaires

3) Armements - Industries - Économie : Polytechnique : le scandale de la pantoufle

La DGA qualifie la version 32 tonnes du VBCI

China Huaxin reprend officiellement Alcatel-Lucent Entreprise

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Défense : Le Drian veut recourir au leasing de matériels

4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Budget 2015 (Anciens combattants) : consolider les droits du monde

combattant, et accroître ceux des plus démunis et des militaires engagés dans les opérations extérieures

Opération Chammal : renforcement du dispositif français

Le secourisme au combat à la foire internationale de Metz

5) Zones de conflits : Face à l'Etat islamique : le retour de la "guerre propre"

Algérie : dégâts collatéraux sur la voie de l’effondrement

Les islamistes libyens rejettent le dialogue

Jihadistes tunisiens : des familles sous le choc, des autorités inquiètes

6) Renseignements et menaces : Nigeria : le chef de Boko Haram assure être en vie et diriger un califat

"Daech mise sur nos faiblesses"

Caroline Galactéros : comment l'Occident a perdu tout crédit

Terrorisme : les Français doivent-ils avoir peur ?

7) Sécurité intérieure : Wi-Fi gratuit : les utilisateurs acceptent tout et n’importe quoi

8) Énergie environnement climat : PCB : pas d’allègement de la surveillance du site Aprochim

Faut-il abandonner l’objectif des 2°c d’augmentation des températures mondiales ?

Tarifs de l’électricité : la commission d’enquête constituée

9) Géopolitique de la culture : Le mouvement des parapluies à Hong-Kong : une marche en avant vers

plus de démocratie ?

Les lois bioéthiques au panier, le tourisme procréatif validé

10) Géopolitique de l’information : La CNIL va commencer à surveiller vos cookies

Dépenses en logiciels de l’Etat : 207 millions d’euros en 2013, pas d’infos sur le libre

Netflix : au tour d’Orange et de la Livebox

Assises de la sécurité 2014 : l’ANSSI mise sur le collaboratif et la qualification

Numérique : le grand oral du commissaire Günther Oettinger déçoit

11) Jour après Jour : le 2 octobre

12) Revue de presse internationale en langue étrangère :

Joint India-US armed exercise ends amid mutual Bonhomie

China And The US Are In A Race To Develop The World’s First Aircraft Carrier-Borne Stealth Jets

The US Is Planning A $1.175 Billion Patriot Missile Sale To Saudi Arabia

Defence tests waters on Japanese subs deal

Islamic State Influence Spreads Beyond Iraq and Syria

Philippines ‘Aquino Criticizes UN for Mission ‘Impossible’ in Golan Heighs

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13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

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1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS

THEME 1 - 1 : Arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme Source, journal ou site Internet : DICOD

Date 2 octobre 2014

Auteurs : communiqué de presse Adressé par Jean-Claude Tourneur

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rendu ce jour deux arrêts importants et

attendus, qui concernent la communauté militaire. La Cour devait en effet se prononcer sur la

compatibilité des dispositions du droit français, qui n’autorisent pas les militaires français à

s’organiser, à créer et à adhérer à des associations professionnelles ou à des syndicats, avec

l’article 11 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme, qui prévoit

cette liberté syndicale et les restrictions possibles à cette liberté pour les forces armées.

Le ministère de la Défense prend acte de ces décisions.

Il convient de rappeler, que depuis un an et demi maintenant, à la demande du Président de la

République, et conformément aux engagements du nouveau Livre Blanc de la Défense et de la

Sécurité nationale, un travail de réflexion a été lancé pour rénover la concertation militaire.

Ce travail est engagé dans le dialogue avec les chefs militaires et les instances de concertation

militaires. Le ministère de la défense va maintenant prendre le temps d’expertiser avec

précision la décision rendue et les motifs développés par la Cour. Ce travail d’analyse

permettra d’identifier à brève échéance quelles évolutions du droit français doivent être mises

en place, et de déterminer les actions à entreprendre pour assurer la conformité de notre droit

national aux engagements conventionnels de la France, dans le respect des valeurs

fondamentales du statut militaire et, en particulier, celles de l’unicité du statut et de la

neutralité des armées.

THEME 1 - 2 : Défense : la France en guerre réduit encore le nombre de militaires Source, journal ou site Internet : la Tribune

Date : 1er

octobre 2014

Auteur : Michel Cabirol Adressé par Jean-Claude Tourneur

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Le gouvernement Valls va couper à nouveau dans les effectifs (7.500) du ministère de la

Défense... alors que la France guerroie aux quatre coins du globe (Mali, Centrafrique,

Irak...) Sur la photo, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian (Crédits : Reuters) Les

objectifs de suppressions d'emplois dans les armées ont été confirmés (7.500 en moins) dans

le projet de budget 2015. Avec 31,4 milliards d'euros, dont 2,3 milliards de recettes

exceptionnelles, ce projet s'inscrit dans la trajectoire de la loi de programmation militaire

(LPM). Après 7.234 de militaires en moins en 2013 puis 7.881 en 2014, le gouvernement va

couper à nouveau dans les effectifs du ministère de la Défense... alors que la France guerroie

aux quatre coins du globe (Mali, Centrafrique, Irak...). Un peu paradoxale comme stratégie.

Les objectifs de suppressions d'emplois dans les armées ont été confirmés (7.500 d'emplois en

moins) pour atteindre un "plafond d'emplois" de 265.846 à fin 2015. Au total, 23.500 postes

doivent être supprimés sur la période de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019.

Avec 31,4 milliards d'euros de recettes, le projet de budget de la Défense pour 2015 présenté

mercredi par le gouvernement s'inscrit dans la trajectoire de la LPM adoptée fin décembre par

le Parlement. Les crédits budgétaires inscrits dans le projet de budget s'élèvent à 29,1

milliards d'euros (hors pensions), auxquels doivent s'ajouter 2,3 milliards de recettes

exceptionnelles (REX) pour atteindre le seuil de 31,4 milliards d'euros fixé par la LPM en

2015 puis 2016. Les recettes globales doivent progresser ensuite à 31,6 milliards en 2017.

DES RECETTES EXCEPTIONNELLES A TROUVER

Dans un contexte budgétaire général de redressement des finances publiques, la LPM vise à

"concilier souveraineté stratégique et souveraineté budgétaire", réaffirme Bercy, qui a

pourtant gelé 1,2 milliard d'euros de crédits en 2014. Elle fixe une trajectoire de ressources de

190,5 milliards d'euros sur la période, conforme à la valorisation du modèle d'armée validé

par le Livre Blanc. Ainsi, la LPM sera respectée et bénéficiera, en 2015, de 31,4 milliards de

ressources totales, conformément au vote du Parlement. Au total, le budget triennal 2015-

2017 prévoit une enveloppe de 94,3 milliards de ressources totales, conformément à la LPM",

assure Bercy. A suivre... Bercy a déjà rapiné des crédits budgétaires de 2015. D'abord fixées à

1,8 milliard d'euros pour 2015, les recettes exceptionnelles (REX) ont été portées à 2,3

milliards en juillet, "pour sécuriser les programmes d'équipement". Le gouvernement avait

alors assuré que la mission Défense bénéficierait "en 2015 de 31,4 milliards de ressources

totales", comme le prévoit la trajectoire financière de la LPM. Pour autant, les REX censées

venir principalement de la vente de fréquences hertziennes, ne seront pas au rendez-vous de

2015. Car selon de nombreux observateurs, le produit de la vente des fréquences 694 MHZ et

790 MHz est attendu au plus tôt en 2016 pour les plus optimistes, au plus tard en 2018 pour

les plus pessimistes. L'exécution financière de la LPM précédente (2009-2014) a déjà montré

qu'elles n'étaient pas forcément disponibles au moment prévu. Le gouvernement devra donc

céder des participations de l'Etat pour tenir la trajectoire financière de la LPM. Et ce n'est

qu'une question de volonté politique ni plus ni moins... A François Hollande s'il veut

continuer à faire avancer la paix dans le monde, d'imposer ce choix à Bercy.

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2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :

THEME 2 - 1 : Le nouveau chef de l'Otan regarde à l’Est Source, journal ou site Internet : Le Figaro

Date : 2 octobre 2014

Auteur : Jean-Jacques Meyel Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Lors de sa prise de fonction, mercredi, Jens Stoltenberg a dénoncé l'attitude du Kremlin

en Ukraine.

Sobre dans le ton, ferme sur le fond. Le Norvégien Jens Stoltenberg a endossé hier l'habit de

secrétaire général de l'Otan en offrant au Kremlin la perspective distante d'une «relation

constructive» avec l'Occident, mais sans rien changer aux préalables posés: la Russie doit

montrer «nettement» qu'elle entend respecter le droit international en Ukraine et, en attendant,

l'Alliance atlantique va muscler son dispositif militaire dans l'est de l'Europe. Au premier jour

d'un mandat de cinq ans, le nouveau patron de l'alliance militaire a refusé de s'enfermer dans

la rhétorique et les épithètes, au contraire de son prédécesseur, Anders Fogh Rasmussen, qui

ne craignait pas de critiquer «l'attitude franchement hostile» de la Russie. L'analyse est plus

balancée: «Nous ne cherchons pas la confrontation avec la Russie, assure Jens Stoltenberg. Je

ne vois pas de contradiction entre une Otan forte et le souci de construire une relation

constructive» avec Moscou. Il n'exclut pas non plus de réunir le Conseil Otan-Russie, instance

de dialogue politique, à une échéance incertaine, si Moscou en faisait la demande. Mais pour

le moment, avec le Kremlin, le compte n'y est pas et c'est main de fer dans un gant de velours.

Si le cessez-le-feu en Ukraine offre une fragile «chance» d'apaisement, «la Russie garde la

capacité de déstabiliser la situation et elle continue de violer le droit comme ses

responsabilités internationales. Clairement, nous voulons voir un changement de

comportement (…) L'Otan doit rester prête et elle défendra ses alliés» si nécessaire. Le chef

de l'Alliance va donc suivre le sillon tracé sous son prédécesseur. Il fera ses premières visites

à deux capitales qui s'estiment menacées, l'une par la Russie, l'autre par l'État islamique:

Varsovie et Ankara. Aux deux, il promet l'aide de l'Otan en cas d'attaque. Et c'est dès février

2015 que les vingt-huit ministres de la Défense devraient décider de la géométrie et des

moyens du «fer de lance», l'avant-garde militaire que l'Otan veut planter en première ligne, en

Pologne et dans les pays Baltes surtout, comme gage de la sécurité collective.

Le sommet de l'Otan, le mois dernier au pays de Galles, a promis d'inverser la tendance à

la baisse des enveloppes dédiées à la défense en Europe. Et c'est sur ce front-là que la

mission de Jens Stoltenberg pourrait être la plus difficile, au moment où Vladimir Poutine

teste la crédibilité et les moyens de l'Alliance

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Jens Stoltenberg n'en rabat pas non plus sur ce que Moscou considère comme d'autres sérieux

irritants: la poursuite des exercices navals en mer Noire et dans la Baltique et la multiplication

des manœuvres alliées à l'Est. Sans oublier l'ouverture de contributions volontaires (trust

funds) qui permettront à Kiev de moderniser sa défense dans la cybersécurité, la logistique et

les structures de commandement - hors armement, bien sûr. Derrière cette mobilisation

rebondit le débat empoisonné sur le partage du fardeau entre alliés, quand les États-Unis

financent à eux seuls les trois quarts du budget de l'Alliance. Après la France et le Royaume-

Uni pendant la campagne de Libye en 2011, c'est au tour de l'Allemagne d'être embarrassée

par les défaillances à répétition de son armée. Depuis quelques jours, la presse allemande se

déchaîne contre le délabrement de la Bundeswehr, incapable d'acheminer en Irak les armes

promises aux combattants kurdes, et forcée de clouer au sol 40 % de ses Eurofighter et

Tornado, pour cause de maintenance. Le sommet de l'Otan, le mois dernier au pays de Galles,

a promis d'inverser la tendance à la baisse des enveloppes en Europe. Il s'agit d'atteindre, d'ici

dix ans, l'objectif de 2 % du PIB. Ni la France, ni même le Royaume-Uni n'y parviennent

encore. Et c'est sur ce front-là que la mission de Jens Stoltenberg pourrait être la plus difficile,

au moment précis où Vladimir Poutine teste la crédibilité et les moyens de l'Alliance. Premier

patron de l'Otan issu d'un pays voisin de la Russie, mais aussi produit d'une tradition

norvégienne où pacifisme rime avec atlantisme, le nouveau secrétaire général de l'Otan entend

bien faire de cette question d'argent le critère de sa réussite, dans la durée. «Nous allons

passer en revue les progrès chaque année, prévient-il. Je peux être aimable et sympathique.

Mais je sais aussi me montrer strict quand ça compte.» Reste à savoir s'il réussira à se faire

entendre en pleine pénurie budgétaire.

THEME 2 - 2 : « Les États-Unis ont pu galvaniser la communauté internationale pour relever les défis mondiaux » Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour

Date : 2 octobre 2014

Auteur : Sylviane Zehlil Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Une séance du Conseil de sécurité de l’Onu. Photo AFP

« Si j'avais à définir le contexte de cette semaine et de cette Assemblée générale de l'Onu, je

dirais violences, multicrises et lueurs d'espoir », a résumé Laurent Fabius, ministre français

des Affaires étrangères, dans une conférence de presse tenue à la mission de la France, avant

son départ de New York. Et l'on pourra constater avec le président français François

Hollande, qu'en fait, « tout est fragile, tout est précaire, tout est vulnérable ». La 69e session

de l'Assemblée générale des Nations unies, avec pour thème « Donner et mettre en œuvre un

programme de développement transformateur pour l'après-2015 », a surtout mis en exergue,

lors des retrouvailles des 140 dirigeants de la planète, les préoccupations d'un monde sombre,

touché par les multiples crises et tragédies, avec la formation de la coalition pour des frappes

militaires plus ciblées au Moyen-Orient, en Irak, en Syrie, sans compter la menace de l'État

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islamique, l'Ukraine, le nucléaire iranien, la tension au Mali et en Afrique, l'efficacité de la

mission des soldats de l'Onu de maintien de la paix, le droit de veto, la propension du virus

Ebola et le changement climatique. Toutes « ces turbulences mettent à l'épreuve le système

multilatéral », a noté le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, car « la communauté

internationale devra faire un devoir d'avenir, à savoir quel monde nous voulons », a lancé

François Hollande du haut de la tribune de l'Onu. « Sur la question de l'Irak et de la Syrie,

l'Assemblée générale des Nations unies a permis à la communauté internationale de

manifester une très large unité de vue dans la lutte contre le terrorisme, au-delà des clivages

qu'on connaît bien. Et c'est vraiment la solidarité des Nations unies face à la terreur », a

constaté Laurent Fabius. « La preuve la plus éclatante est l'adoption à l'unanimité – ce qui

arrive rarement – sous le chapitre VII de la résolution du Conseil de sécurité sur les

combattants étrangers, ce qui apporte une base juridique contraignante pour la lutte contre les

filières jihadistes, contre leurs financements, contre les réseaux et les sites Internet qui

diffusent la haine et l'extrémisme, » a encore rappelé M. Fabius.

Conseil de sécurité actif sous la présidence US

Le mois de septembre, et plus particulièrement les deux dernières semaines, ont été intenses

pour la présidence américaine du Conseil de sécurité. Résumant les activités du Conseil, la

représentante des États-Unis auprès de l'Onu, Samantha Power, a indiqué hier que « les

problèmes transnationaux exigent des solutions transnationales ». « Les États-Unis sont en

tête. Au cours de ces deux dernières semaines, beaucoup d'efforts ont été réalisés en vue de

mettre en place une coalition internationale nécessaire pour favoriser des solutions concrètes

sur le terrain », a-t-elle ajouté. Égrenant les actions entreprises par le Conseil de sécurité, la

représentante américaine a rappelé que John Kerry, secrétaire d'État américain, a présidé le 19

septembre une importante réunion ministérielle du Conseil au cours de laquelle « un certain

nombre de pays ont exprimé leur soutien fort pour le nouveau gouvernement irakien et promis

leur appui à la coalition contre la menace croissante de l'EI. Cette coalition a déjà pris des

mesures et va continuer à s'activer dans les jours à venir », a-t-elle assuré. Elle s'est aussi

félicitée du « ralliement par Obama de la communauté internationale contre la menace

croissante des combattants terroristes étrangers, non seulement en Irak et en Syrie, mais aussi

en Somalie, en Afghanistan et ailleurs. C'est un problème qui touche, bien sûr, les pays où ces

combattants terroristes étrangers vont se battre, mais qui retournent aussi dans leur pays

d'origine pour entreprendre des actions néfastes. Donc, le Conseil de sécurité a agi en

adoptant une résolution pour essayer de faire face à cette menace transnationale croissante »,

a-t-elle lancé.

Ralliement américain

La représentante américaine a rappelé la « remarquable réunion » sur le maintien de la paix,

tenue vendredi dernier au Palais de Verre, à laquelle le vice-président américain, Joe Biden, a

pris part pour « réaffirmer le rôle » des opérations de maintien de la paix, « comme un outil

précieux pour maintenir la paix, la sécurité et la protection des civils. » Le vice-président

américain n'a pas manqué de reconnaître la « pression historique » à laquelle font face les

missions de maintien de la paix avec une demande accrue et des exigences plus fortes pour les

pays contributeurs de troupes. « Nous avons donc vu comment les États Unis ont pu

galvaniser la communauté internationale pour relever les défis mondiaux », a-t-elle souligné.

Pour l'ambassadeur Power, deux événements ont « battu tous les records » : l'adoption d'une

résolution sur le virus d'Ebola, parrainée par 134 pays ; et la résolution sur les combattants

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étrangers votée à l'unanimité lors du sommet présidé par le président Obama, le 24 septembre,

avec la participation de 104 pays.

Renoncer au veto en cas d'atrocités massives

Un autre point important de cette Assemblée générale réside dans le fait que le Haut-

Commissaire aux Droits de l'homme, Zeid Ra'ad al-Hussein, a invité jeudi dernier les cinq

pays membres permanents du Conseil de sécurité à s'engager à ne pas utiliser leur droit de

veto lorsque le Conseil envisage d'agir dans des cas où des atrocités à grande échelle sont

commises. « Les privilèges accordés par la Charte des Nations unies aux membres

permanents du Conseil de sécurité s'accompagnent de responsabilités », a déclaré M. Zeid lors

d'une réunion ministérielle organisée par la France et le Mexique. « Pour le bon

fonctionnement et la légitimité du système de sécurité collective de l'Onu, il est essentiel que

le Conseil agisse – et soit considéré comme agissant – de manière à promouvoir l'objectif de

garantir la paix et la sécurité », a-t-il poursuivi. Le droit de veto devrait, « comme tous les

pouvoirs, être exercé avec responsabilité et sur base d'un engagement de la part des cinq pays

à ne pas utiliser leur droit de veto lorsqu'une action rapide et décisive est nécessaire pour

éviter ou mettre fin à de graves violations des droits de l'homme, à des crimes de guerre et à

d'autres crimes au regard du droit international. Cela aurait un effet préventif puissant », a

estimé M. Zeid Les dirigeants mondiaux ont quitté New York pour revenir à leurs capitales

respectives. « Nous ne pouvons laisser l'élan de la semaine dernière se dissiper », a déclaré

Samantha Power. Un travail considérable reste donc à faire.

THEME 2 - 3 : Les jeunes du Sahel débattent des défis sécuritaires Source, journal ou site Internet : Magharebia

Date : 1er

octobre 2014

Auteur : Jemal Oumar

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Un forum international des jeunes portant sur la sécurité au Sahel vient de s'achever à

Bamako, qui a rassemblé des centaines d'invités venus de toute la région. Les participants,

originaires de Tunisie, du Maroc, de Mauritanie, du Mali, du Niger et de l'Afrique

subsaharienne, se sont penchés sur le terrorisme, le crime organisé, l'extrémisme et d'autres

questions sociales. Ils ont également évoqué le rôle qui peut être tenu par les jeunes face à ces

défis, pour établir le diagnostic des causes réelles de ces crises et promouvoir le dialogue

inter-générationnel et l'intégration des jeunes.

[Magharebia/Jemal Oumar] Des jeunes venus de tout le Sahel se sont rassemblés récemment à

Bamako lors d'un forum consacré aux crises régionales.

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Cette conférence, qui s'est terminée le 18 septembre, a émis des recommandations avancées

par les jeunes participants, portant sur le développement de la création d'emploi dans les pays

du Sahel et sur davantage d'implication des jeunes dans les processus décisionnaires. "La

session s'est intéressée principalement au diagnostic des problèmes rencontrés par les jeunes

et des motifs les poussant à l'extrémisme", a indiqué à Magharebia Ham Ould al-Soufi,

président de la délégation Mauritanienne des jeunes participants, interrogé à Bamako. "Tout le

monde a convenu que les causes principales de ce phénomène sont les politiques de

marginalisation et l'absence de justice dans les pays". "En ce qui concerne les

recommandations, elles se concentrent en premier lieu sur la résolution du problème du

chômage et sur l'élimination des injustices subies par certaines communautés locales, ce qui

les mènent à s'allier aux terroristes", a-t-il ajouté. Ce forum de trois jours, tenu sous le slogan

"Paix et sécurité au Sahel", était organisé par le Conseil national de la jeunesse (CNJ-Mali) et

a été inauguré par le Président malien Boubacar Keita. Ce dernier a vivement recommandé

aux jeunes rassemblés dans l'auditoire de redoubler de vigilance pour contrer les dangers

posés par le terrorisme, dont il a affirmé qu'il représentait les plus grands défis à relever

aujourd'hui dans le monde. "Ô, vous les jeunes d'Afrique et du monde, vous êtes en danger

aujourd'hui, et la question dont vous débattez actuellement mérite une réflexion profonde afin

que des solutions appropriées puissent être trouvées pour résoudre les problèmes que vous

devez affronter", a-t-il déclaré aux participants. "Toutes les formes de terrorisme, la violence,

le meurtre, le viol, les attentats-suicides et tous les types de cruauté auxquels le monde assiste

aujourd'hui sont commis au nom de l'Islam par des groupes terroristes qui se revendiquent du

Califat islamique et qui sèment la terreur", a-t-il ajouté, des propos repris par MaliWeb. Le

Président Keita a également condamné tous les actes commis par Daech (EIIL) à l'encontre

des minorités et des journalistes, qui, selon lui, "faisaient leur travail pacifiquement". Pour sa

part, Mohamed Salia Touré, président du CNJ, a affirmé : "Il n'est plus temps de tenir un

discours qui manque de crédibilité, le temps est venu de l'action effective, d'une mobilisation

plus forte accompagnée d'efforts concertés qui permettront d'affronter les défis que doivent

relever les jeunes du Sahel". "Rien n'est plus important que la paix", a-t-il ajouté. "Elle ne

pourra toutefois se concrétiser qu'en unifiant tous nos efforts en vue de construire nos pays".

Abdullah Coulibaly, vice-président du forum de Bamako, a expliqué que les jeunes de la

région du Sahel sont dorénavant hantés par l'inquiétude, ce qui les a fait renoncer à cet

enthousiasme pour lequel ils étaient connus au cours des premières années qui ont suivi

l'indépendance. Pour sa part, l'ambassadeur de l'Union européenne au Mali, Richard Zink, a

salué le rôle tenu par les jeunes Africains dans la résolution des problèmes rencontrés sur le

continent. "L'Afrique a la population la plus jeune du monde, et le Mali possède la deuxième

population la plus jeune du monde avec un âge moyen de 16 ans", a-t-il ajouté. "De plus, la

croissance accélérée du secteur privé en Afrique lui donne un grand dynamisme, ce qui

pousse à leur tour les jeunes à s'engager dans l'entrepreneuriat". Commentant l'importance de

ce forum, Mohamed Mouloud, un jeune militant mauritanien, explique : "Je pense que sa

réussite dépendra du sérieux des gouvernements du Sahel à impliquer les jeunes dans les

affaires publiques, à écouter leur voix et à les faire participer à la gouvernance de leurs pays".

"Il est indubitable que la cause principale de l'extrémisme chez les jeunes du Sahel et de leur

implication auprès des groupes terroristes est le manque de participation aux affaires

publiques", affirme-t-il à Magharebia. "Tout le monde réalise maintenant que l'approche

sécuritaire dans la lutte contre le terrorisme n'est plus suffisante et que l'on doit plutôt

travailler sur tous les autres aspects, en particulier sur une approche participative".

3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE

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THEME 3 - 1 : Polytechnique : le scandale de la pantoufle Source, journal ou site Internet : le Point

Date : 2 octobre 2014

Auteur : Sophie Coignard

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Malgré des rapports alarmants, l'État n'a rien fait pour réparer une anomalie grave dans la

gestion de la grande école.

Des élèves de l'école Polytechnique, sur les Champs-Élysées, en

2011. © Miguel Medina / AFP

Pendant leurs études, les élèves de l'X sont payés par l'État. Entre la solde - ils sont considérés

comme militaires - et une indemnité de frais (à partir du neuvième mois), ils perçoivent

environ 900 euros net par mois. En contrepartie, ils doivent dix ans de leur vie professionnelle

à l'État. S'ils choisissent une autre voie, ils doivent rembourser. La somme qu'ils doivent alors

verser, de l'ordre de 40 000 euros, s'appelle la pantoufle. Une obligation élémentaire : si ces

étudiants d'élite sont rémunérés par la collectivité, c'est parce qu'ils se destinent à la servir

plus tard. Voilà pour la théorie. En pratique, l'école ne demande plus à personne le moindre

centime depuis quinze ans, durant lesquels elle a émis trois avis de remboursement auprès de

ceux qui n'ont pas rejoint les grands corps de l'État. Trois pour 6 000 diplômés, alors que plus

de 80 % d'entre eux partent directement vers le privé ! Un pourcentage qui n'a cessé

d'augmenter depuis la fin des années soixante. C'est ce qu'a expliqué à la commission des

Finances de l'Assemblée nationale, mercredi 1er octobre, le député UMP François Cornut-

Gentille, auteur d'un rapport - au vitriol - sur la vénérable école.

Ubu au ministère de la Défense

Pourquoi une telle anomalie ? Parce qu'un texte allongeant la scolarité d'un an a été mal rédigé

il y a... quinze ans. Tellement mal que le polytechnicien qui passe entre un et dix ans dans la

fonction publique doit rendre l'argent, ce dont est dispensé celui qui n'y a jamais mis les pieds.

C'est la première absurdité. Ce n'est pas la seule. En effet, le ministère de la Défense, depuis

toutes ces années, n'a rien fait pour réparer cette erreur, malgré les critiques répétées de

plusieurs organismes, dont la Cour des comptes. Dans un référé de février 2012, celle-ci écrit

par la main de son président, Didier Migaud, en gras et en début de texte : "La gestion de

l'École polytechnique n'est pas satisfaisante." Et elle évalue le manque à gagner de la

pantoufle à plus de 300 000 euros par an. En février 2014, la Cour revient sur le sujet, pour

constater que rien n'a été fait. Il a fallu que François Cornut-Gentille fasse voter, l'an dernier,

contre l'avis du gouvernement, une coupe de 500 000 euros dans la subvention versée à l'X

pour que les esprits engourdis se réveillent et annoncent un décret imminent... qui n'existe

toujours pas. "L'X a mis du temps à se mettre en route et la tutelle n'a pas été très active, c'est

le moins qu'on puisse dire", constate le député de la Haute-Marne avec un sens certain de

l'euphémisme. À l'heure des choix budgétaires difficiles, où chaque centime semble compter,

une telle désinvolture administrative fait mauvais genre.

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THEME 3 - 2 : La DGA qualifie la version 32 tonnes du VBCI Source, journal ou site Internet : dicod

Date : 2 octobre 2014

Auteur : Communiqué de presse

Adressé par Jean-Claude Tourneur

La Direction générale de l'armement (DGA) a prononcé la qualification de la nouvelle version

du VBCI le 24 septembre 2014. Cette nouvelle version affiche un poids total autorisé en

charge (PTAC) de 32 tonnes, contre 29 tonnes pour la version initiale. L'augmentation du

PTAC permet de répondre aux menaces les plus dures des théâtres d'opération de l'armée de

Terre avec l'amélioration de la protection du véhicule (augmentation de la protection contre

les mines, les IEDs, les roquettes, etc.), mais aussi de préserver l'évolutivité du véhicule et de

permettre son adaptation aux besoins futurs. La qualification est le résultat d'essais

indispensables pour garantir la sécurité et les performances du véhicule. Ainsi, pendant 18

mois, les prototypes 32 tonnes ont franchi de nombreux obstacles et parcouru les pistes

spéciales de la DGA, sablonneuses de Biscarosse, boueuses de Coëtquidan et Fontevraud,

rocailleuses de Canjuers, enneigées de Valloire. Le VBCI a été projeté en Afghanistan et au

Liban en 2010, au Mali en début d'année 2013 et en République centrafricaine en 2014 où il a

à chaque fois parfaitement rempli les missions qui lui étaient assignées à la grande satisfaction

des troupes engagées.

THEME 3 - 3 : China Huaxin reprend officiellement Alcatel-Lucent Entreprise Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 1er

octobre 2014

Auteur : Olivier Chicheportiche

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Huit mois après son annonce, la cession d'Acatel-Lucent Entreprise à China Huaxin est

bouclée. Cette vente est la conséquence du Plan Shift mené par Michel Combes, visant à

remettre l'équipementier télécoms sur les rails : recentrage d'activités, cessions, suppressions

d'emplois (14% de postes en moins). L'opération rapportera 202 millions d’euros au groupe,

c'est 62 millions de moins que ce qui avait été annoncé en février dernier. Rappelons que le

groupe conservera une participation de 15% dans son ancienne filiale.

1400 emplois en France maintenus au moins deux ans

Cette dernière présente dans le marché de la téléphonie d'entreprise et des applications

dédiées aurait réalisé 764 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2012 et compterait 2 800

salariés dans le monde dont 1400 salariés en France. Un accord avec les syndicats garantit le

maintien de l'emploi sur les deux prochaines années. Cette opération intervient alors que le

marché des infrastructures et équipements télécoms pour les entreprises connaît une

importante vague de concentration. Les canadiens Mitel et Aastra ont notamment annoncé

leur fusion. Rappelons qu'Alcatel-Lucent a programmé plus d'un milliard d'euros de cessions

sur trois ans. Outre la téléphonie d'entreprise, le groupe s'est séparé de sa filiale spécialisée

dans les réseaux sécurisés, LGS Innovations, vendue à un groupe d'investisseurs américains

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dirigé par Madison Dearborn, pour un montant pouvant atteindre 200 millions de dollars (146

millions d'euros).

THEME 3 - 4 : Défense : Le Drian veut recourir au leasing de matériels Source, journal ou site Internet : Le Figaro

Date : 2 octobre 2014

Auteur : Véronique Guillermat – Alain Barluet

Adressé par François Jouannet

Facialement, le budget de la défense1, tel qu'il est prévu dans le cadre du projet de loi de

finance 20152, reste stable par rapport à 2014, avec 31,4 milliards d'euros de crédits (36,9

milliards avec les pensions). Ces ressources, deuxième anuitée de la Loi de programmation

militaire (LPM) concrétise la transition vers le nouveau modèle d'armée, plus efficace car

mieux adapté aux formes nouvelles de crises», assure Jean-Yves Le Drian3, le ministre de la

défense. Et, insiste l'hôtel de Brienne, les crédits prévus sur la période 2015-2017 permettent

de garantir la trajectoire financière de la LPM (2014-2019). Pour autant, la réalisation de cet

objectif repose sur des rentrées aléatoires: les fameuses recettes exceptionnelles qu'aucun

gouvernement n'a jusqu'ici réussi à réaliser dans leur intégralité. En 2015, elles atteignent 2,3

milliards d'euros (et 6 milliards d'euros sur l'ensemble de la LPM). Mais Jean-Yves Le Drian

est réaliste. Il propose «une solution innovante»: la création de «sociétés de projet» dont le

capital serait mixte, privé et publique, et dont la vocation serait de louer du matériel aux

armées.

Bercy est contre le recours au leasing

Ces sociétés de projet interviendraient en amont, en achetant au ministère de la défense des

équipements encore en production, avant qu'ils ne soient livrés. L'État partagerait ainsi le coût

de l'acquisition avec ces partenaires privés au sein de ces sociétés de projet. De même, les

deux partenaires loueraient ensuite ces matériels au ministère de la défense. Selon Jean-Yves

Le Drian, ce système permettra de mobiliser jusqu'à 5,5 milliards d'euros, palliant l'absence de

recettes exceptionnelles. Cette forme de leasing a été combattu pied à pied par Bercy qui

continue à mettre la pression sur le 3ème budget de l'État. Mais l'hôtel de Brienne estime que

c'est une bonne formule en ces temps de contrainte budgétaire car, selon lui, elle permet

d'alléger la dépense publique, de poursuivre la modernisation des armées, de maintenir les

cadences de production dans les usines, et d'assurer le chiffre d'affaires des entreprises de

défense.

Sous-évaluation chronique des «OPEX»

Cela d'autant que le ministère de la défense traîne un report de charge de 3,5 milliards d'euros

c'est-à-dire des impayés que la LPM ne permet pas de résorber et qui pèsent sur les

programmes d'armement. Jean-Yves Le Drian ne veut pas renoncer aux équipements critiques

tels que les avions ravitailleurs4, les blindés du programme Scorpion5 de modernisation de

l'armée de terre. Ainsi, les crédits d'équipement progressent de 300 millions d'euros à 16,7

milliards d'euros en 2015. De même, les investissements d'avenir tels que la cyberdéfense, le

renseignement, les satellites restent prioritaires. La recherche et la technologie se voient

attribuer une enveloppe de 3,6 milliards d'euros et 740 millions pour les études amont. Autre

difficulté, la sous-évaluation chronique du coût des opérations extérieures 6(Opex) alors que

les armées françaises n'ont jamais autant été déployées sur les théâtres d'opération. Quelque 7

800 militaires français sont aujourd'hui engagés sur le terrain, du Kosovo à l'Irak en passant

par le Mali, l'Afghanistan ou encore la Cote d'Ivoire et la Centrafrique (RCA). 2015 ne déroge

pas à la règle avec 450 millions d'euros budgétés, soit autant qu'en 2014, alors que les

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dépenses Opex franchissent régulièrement le milliard d'euros. Une fois encore, la défense

s'appuiera sur la solidarité interministérielle.

Saignée dans les effectifs

En termes d'effectifs, les armées sont appelées à un nouvel effort qui va se traduire sur une

nouvelle saignée avec 7 500 suppressions d'emplois - sur un total de 11 879 prévues dans tous

les ministères pour 2015! - programmées cette année après 7 881 en 2014 et 7 234 en 2013.

Au total, la LPM prévoit 34 500 suppressions de postes soit près de 80 000 en dix ans.

4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie

THEME 4 - 1 : Budget 2015 (Anciens combattants) : consolider les droits du monde combattant, et accroître ceux des plus démunis et des militaires engagés dans les opérations extérieures Source, journal ou site Internet : DICOD

Date : 2 octobre 2014

Auteur : Communiqué de presse

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Le secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la

Mémoire a présenté ce jeudi 2 octobre 2014 le projet de loi de finances 2015 aux

représentants des associations d’anciens combattants (G12). A cette occasion, Kader Arif a

annoncé la poursuite de la mise en œuvre « d’une politique ambitieuse de reconnaissance et

de réparation à l’égard du monde combattant, celui d’hier comme celui d’aujourd’hui ». Dans

un cadre budgétaire global contraint, et dans un contexte de diminution du nombre de

bénéficiaires des pensions militaires d’invalidité et de la retraite du combattant, le budget

2015 pour les anciens combattants et la mémoire s’élève à 2,6 milliards d’euros. Il permet en

premier lieu la consolidation des droits du monde combattant : pensions de retraite et

d’invalidité, mais aussi l’ensemble des prestations versées, et ce malgré la progression des

dépenses de santé et le vieillissement de la population bénéficiaire. La dépense moyenne par

ancien combattant se trouve donc stabilisée. Il accorde un effort particulier en direction des

plus fragiles et des démunis. Une dotation de 1,5 million d’euros supplémentaires sera dédiée

à l’action sociale menée par l’ONAC-VG (Office national des anciens combattants et victimes

de guerre). Couplée à une refonte du système d’aides de l’opérateur, elle permettra aux

conjoints survivants d’atteindre un niveau de revenu mensuel égal au seuil de pauvreté. Afin

d’améliorer la situation des conjoints survivants de grands invalides ayant cessé ou réduit leur

activité professionnelle pour pouvoir prodiguer des soins, la majoration spéciale de pension

sera revalorisée de 50 points en 2015 et puis de nouveau de 50 points en 2016, et la condition

de durée de soins abaissée de 15 à 10 ans, pour une enveloppe supplémentaire de 0,7 million

en 2015 et de 1,3 million d’euros en 2016 et 2017. Il réalise un effort sans précédent pour le

monde combattant d’aujourd’hui, les militaires engagés en opérations extérieures (Opex).

Cette nouvelle génération du feu fait la fierté et l’honneur de la France. Nous leur devons

reconnaissance. Ainsi, la carte du combattant sera attribuée à tous les militaires ayant

participé à une opération extérieure pendant au moins quatre mois (120 jours cumulatifs de

présence), quand il fallait jusqu’à présent avoir appartenu à une unité combattante pendant

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trois mois ou avoir participé à des actions de feu ou de combat. L’élargissement de ces

critères, effectif à partir du 1er octobre 2015, représentera une dépense supplémentaire de 0,4

million en 2015, 6,3 millions en 2016 et 6,9 millions en 2017. Cette reconnaissance fait du

secrétariat d’État auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la

Mémoire, un ministère résolument tourné vers l’avenir. Le ministère de la Défense, en lien

avec l’ONACVG, assure par ailleurs une meilleure prise en charge des militaires blessés en

opération ou en service, en reconduisant la dotation de 1 million d’euros dédiée au

financement de prothèses de nouvelle génération, et en renforçant les dispositifs

d’accompagnement et de réinsertion professionnelle. Ce budget permet en outre d’accorder

une pleine reconnaissance et une meilleure réparation aux harkis et rapatriés, puisqu’il intègre

le plan dévoilé le 25 septembre 2014 par le Premier ministre, Manuel Valls. Avec une

dotation spécifique pour les harkis et rapatriés en progression de près de 9%, le budget 2015

permet notamment une revalorisation de l’allocation de reconnaissance de 167 euros par an,

pour un effort de 1 million d’euros. Pour mémoire, le plan du Gouvernement aide aussi les

enfants de harkis à obtenir une retraite complète, grâce à l’octroi d’une aide forfaitaire de

2000 euros par trimestre -soit 60% du coût moyen pour ce type de rachat- pour un maximum

de 8000 euros par personne. Enfin, il poursuit la séquence mémorielle exceptionnelle

commencée en 2014, avec une dotation budgétaire totale stabilisée à 22,7 millions d’euros, et

un effort particulier pour la rénovation et la valorisation du patrimoine de pierre dont

l’enveloppe est plus que doublée pour 2015. Axe privilégié du ministère de la Défense, le

tourisme de mémoire bénéficiera d’un financement dédié de 1,65 million d’euros, en hausse

de 10%, à la fois pour aider à la structuration de la filière, développer les synergies entre

acteurs, et soutenir des projets innovants.

THEME 4 - 2 : Opération Chammal : renforcement du dispositif français Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 2 octobre 2014

Auteur : armée de l’air

Adressé par André Dulou

A l’issue du conseil restreint de défense du mercredi 1er

octobre 2014, il a été décidé de

renforcer le dispositif militaire français engagé dans l’opération Chammal A l’issue du conseil

restreint de défense du mercredi 1er

octobre 2014, au cours duquel le Président de la

République a décidé de renforcer le dispositif militaire français engagé dans l’opération

Chammal, l’état-major des armées a notamment ordonné :

le déploiement de trois avions de chasse Rafale qui viendront compléter les capacités

aériennes déjà placées aux ordres de l’amiral commandant la zone océan Indien

(ALINDIEN). Le dispositif français sera ainsi porté à neuf Rafale, un avion de

patrouille maritime Atlantique 2 et un avion ravitailleur C135-FR ;

le déploiement d’une frégate anti-aérienne dans le golfe arabo-persique ;

le renforcement de la participation des officiers de liaison français au sein des

structures de commandement alliées dans le golfe arabo-persique.

Ces moyens seront progressivement déployés au cours des prochains jours.

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Ce renfort vise à densifier le soutien aérien apporté aux forces irakiennes, en termes de

renseignement et reconnaissance armée. Il permettra également de disposer d’un moyen naval

capable de participer, en coordination avec nos alliés, au contrôle aérien de l’ensemble des

moyens présents sur zone. Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal vise , à la

demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents

dans la région, à assurer un soutien aérien aux forces armées irakiennes dans leur lutte contre

le groupe terroriste Daech.

THEME 4 - 3 : Le secourisme au combat à la foire internationale de Metz Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 2 octobre 2014

Auteur : service de santé des armées

Adressé par André Dulou

L'hôpital d’instruction des armées Legouest participe du 26 septembre au 6 octobre

2014 à la 79e Foire internationale de Metz, avec l'ensemble des formations militaires de

la région.

Les soignants de l’hôpital Legouest présentent du matériel d'instruction et expliquent

l’importance de la simulation dans l'apprentissage du sauvetage au combat aux visiteurs de la

Foire internationale de Metz, qui accueille plus de 200 000 visiteurs chaque année.

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Explications du personnel de l’hôpital Legouest sur la médicalisation en milieu hostile et

l'acquisition par les équipes d'un savoir-être et d'un savoir-faire spécifique au personnel du

service de santé des armées.

Démonstrations dynamiques de secourisme au combat et exercice de mise en situation, en

collaboration avec le 3e Régiment de hussard. L'accent est mis sur le travail de

communication et de coordination des équipes médicales et des unités combattantes. Un

groupe de combat progresse en colonne, des coups de feu retentissent en fond sonore... un

soldat est blessé ; pour plus de réalisme, il a été grimé. Les spectateurs peuvent voir les

blessures au thorax et aux membres inférieurs. S'en suit sa mise à l'abri par son groupe de

combat et sa prise en charge initiale par l'auxiliaire sanitaire. Le combattant, comme tous les

militaires projetés, porte sur lui la trousse individuelle du combattant, fournie par le service de

santé des armées. Elle permettra de réaliser le geste qui sauve avec la pose, en premier lieu, de

garrots tactiques pour les hémorragies des membres et de quoi calmer la douleur avec

l'injection de morphine. Les spectateurs assistent ensuite à l'extraction du blessé de la zone de

combat par VBCI, puis à sa prise en charge par l'équipe médicale : bilan complet, maintien

des fonctions vitales, stabilisation du patient et préparation de son évacuation.

5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Face à l'Etat islamique : le retour de la "guerre propre"

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Source, journal ou site Internet : Marianne

Date : 2 octobre 2014

Auteur : Alexandre Coste

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

En plus de s'affronter militairement, les Etats-Unis et l'Etat islamique se livrent aussi

une guerre de communication par vidéos interposées. On connaissait les macabres mises

en scène de décapitations d'otages. L'état-major américain choisit d'y répondre en

diffusant sur Internet des images de frappes, "chirurgicales" évidemment...

La scène s’ouvre sur un camion qui roule dans le désert (voir vidéo ci-dessus). Ses roues

charriant de la poussière comme celles d’une diligence dans un western. Sauf qu’ici, ce n’est

pas du cinéma. Il s’agit d’un véhicule armé de l’organisation de l’Etat islamique, nous

informe l’intitulé de la vidéo disponible sur le site Youtube. Le camion est visiblement suivi

depuis les airs, à bonne distance en tout cas, par un viseur derrière lequel se trouvent à la fois

l’armée américaine et le spectateur. Une fois la menace clairement identifiée, la caméra

dézoome presque pudiquement. Encore quelques secondes, et le véhicule explose. Une frappe

aérienne d'une précision redoutable, « chirurgicale » même, histoire que celui qui voit ces

images ne doute pas un seul instant que les hommes de Daech sont plus faciles à stopper que

les métastases d'un cancer. Cette vidéo (parmi tant d'autres) est fournie par le gouvernement

américain et diffusées sur le Net, où nombre d’internautes en vantent les qualités esthétiques

(sic). Contre les films d’horreur diffusés par les terroristes, les Etats-Unis opposent le

blockbuster tout public. En effet, malgré les morts bien réelles des personnes ciblées par les

missiles américains, aucun avertissement ne vient bloquer l’accès à cette vidéo, pas même une

demande de confirmation de l’âge de l’internaute. Marianne avait déjà analysé les méthodes

de mise en scène des terroristes de Daech. Mais dans cette guerre de communicants

chevronnés, les Etats-Unis ne sont pas en reste et utilisent une méthodologie qui n'a que peu

changé depuis la première guerre du Golfe, en 1991. Après le traumatisme vécu par l’opinion

publique américaine, et plus largement occidentale, durant la « sale guerre » du Vietnam (on

repense à cette célèbre image d’une petite fille vietnamienne nue et terrifiée courant pour

échapper au napalm), il était devenu nécessaire d’encadrer la couverture journalistique des

conflits à défaut de pouvoir la censurer, démocratie oblige... Le mythe de la « guerre propre »

fut donc inventé pour ne plus choquer les spectateurs qui, comme Saint-Thomas, ne croient

que ce qu’ils voient. Par extension, ce qu’ils ne voient pas n’existant pas, il convenait donc de

supprimer du champ toute trace organique laissant transparaître la violence du conflit en Irak.

Ainsi, le foyer qui mangeait du steack à dîner sans penser un seul instant au bœuf qui a été

coupé en tranches pour les besoins du repas pouvait également consommer de l’information

sans être traumatisé par les morts corollaires à toute guerre. Sur son écran de télévision à

l'époque du premier conflit irakien ? De simples traits lumineux traversant un ciel de nuit

filmé en caméra thermique : des missiles Patriot lancés pour contrer les Scud irakiens... Cette

guerre sans effusion de sang pouvait avoir lieu grâce aux merveilles de la technologie :

aviation dernier cri, missiles sophistiqués, guidage laser… L’armée fournissait des vidéos

démontrant qu’il était désormais possible de s’en prendre à des milices ciblées, sans mettre

une population, forcément avide de démocratie, en danger. Le tout était enrobé d’un discours

humanitaire donnant une justification morale au conflit : « Tuer ou laisser mourir », comme

le disait Jean-Baptiste Jeangène Vilmer dans son livre La guerre au nom de l’humanité.

Qu’est-ce qui a changé depuis dans la communication des Etats-Unis dans sa guerre contre

l'Etat islamique ? Tout d’abord, et pour reprendre le point précédent, le conflit ne se fait plus

pour des motifs humanitaires, la justification morale étant acquise auprès de l’opinion

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publique par l’horreur des décapitations d’occidentaux filmées et relayées sur Internet. Ce qui

a changé également ? On ne voit plus simplement des missiles décoller. On les voit désormais

s'abattre sur leurs cibles. Mais pourtant les Américains continuent de gommer la mort, les

vidéos de frappes aériennes déclassifiées en sont la preuve. Aucun cadavre n'y est jamais

montré. A une telle distance, pas une goutte d'hémoglobine n'est visible. La mort y est quasi

virtuelle, à l’image de celles d’un film ou d’un jeu vidéo. La confusion est d’autant plus

facilement entretenue que ces images de guerre ont nourri le cinéma hollywoodien et les jeux

vidéos et que l'inverse est également vrai. Enfin, depuis 1991, il y a bien sûr eu l’apparition

d’internet dans nos existences. Un média habilement utilisé par les terroristes, mais dont les

gouvernements — on le voit à travers ces vidéos — savent également tirer parti. Et par

rapport à l'intervention américaine de 2003 en Irak ? N'envoyant pas de troupes au sol, les

Etats-Unis n'ont pas à gérer les images les plus difficiles qui soient : celles de cercueils

revenant au pays recouverts de la bannière étoilée...

THEME 5 - 2 : Algérie : dégâts collatéraux sur la voie de l’effondrement

Source, journal ou site Internet : Le Matin DZ

Date : 2 octobre 2014

Auteur : Mohand Bakir

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

L’assassinat d’Hervé Gourdel a replacé la question du traitement du terrorisme

islamiste sous les feux de l’actualité.

Le pouvoir n'a jamais voulu en finir politiquement avec les islamistes. Bien au contraire.

Ce sont, bien plus, les choix opérés par le pouvoir politique, depuis un quart de siècle, qui

sont indexés par les interventions les plus significatives que l’abjecte gloriole étalée par la

quarantaine d’égorgeurs qui s’exhibent dans une vidéo de propagande diffusée sur la toile.

Coup de gueule

Ces prises de parole, pour salutaires qu’elles soient, ne semblent pourtant pas aller au-delà de

ce qu’a pu trahir, il y a 12 ans, le coup de gueule d’un ancien chef d’Etat-Major, aujourd’hui

décédé. Il affirmait que « militairement » le terrorisme était vaincu, mais que cette victoire ne

se prolongeait pas sur le plan politique. Ce paradoxe apparent est, comme le comprennent de

plus en plus d’Algériens, un choix délibéré, conscient et assumé, du pouvoir. Déjà en 1988,

des centres décisionnaires s’étaient empressés, en plein « évènements d’octobre », à mettre en

orbite les islamistes. Pas seulement leurs prédicateurs. Les terroristes du MIA de Mustapha

Bouyali ont été amnistiés par Chadli Bendjedid. Ils trouveront rapidement leurs places dans

les sphères de direction de l’ex-FIS. Azzedine Bâa, Abdelkader Hattab, Mansouri Miliani,

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Chebouti et d’autres qui laisseront leurs noms dans un sinistre registre, entre autre par

l’organisation de l’attentat de l’aéroport d’Alger. La mansuétude du pouvoir à l’égard des

islamistes est une vielle habitude[1]. On en mesure la portée et l’importance, pour les sphères

dirigeantes, à l’examen du traitement, anachronique et décalé, réservé au dossier des anciens

du FFS et de ses maquis de 1963.

Poudre aux yeux

Le pouvoir, s’il construit un jeu qui donne l’impression d’un balancement qui ferait passer

ses alliances du camp de l’islamisme à celui de la démocratie, a toujours été constant dans

son parti pris fondamental en faveur de l’islamisme. Les courants progressistes algériens le

savent dans leur chair. La proximité idéologique entre le système néo-FLN[2] et la mouvance

théocratique a trouvé son expression dans la confusion, singulière de par le monde, entre

l’« arabisation » et la « sahwa » sans que l’on sache laquelle des deux instrumentalise l’autre

en cheval de Troie. Qui, de Mouloud Kacem Nath Belkacem (Fethi Dib ?) ou d’Abdelaziz

Belkhadem (El Ghazali ?) aura le plus résolument miné l’avenir de notre patrie ? Bouteflika,

même s’il la pousse à l’extrême, n’est qu’un moment de cette politique d’assimilation de la

nation algérienne à un magma arabo-islamiste. Tantôt arabiste, tantôt islamiste, mais jamais

patriotique et algérien. C’est de cette donne fondamentale que découle la stratégie qui nourrit

tout ce qui est identifié, dans de nombreuses interventions, comme « des faiblesses de la lutte

anti-terroriste ». Celle-ci, dans l’acceptation qu’en a le système, est une lutte d’influence qu’il

ne peut laisser s’exprimer comme un antagonisme historique. C’est ce fondement politique,

stratégique, qui détermine tous les autres choix.

L’un contre l’autre, mais unis contre la démocratie

Il est vrai que la bureaucratie politico-militaire a dû se débarrasser de ceux qui paraissaient

préparer l’accession des islamises au pouvoir. Mais, leurs desseins n’étaient pas de favoriser

la démocratie. Le sort réservé à Mohamed Boudiaf pour lui faire payer le projet de

rassemblement des patriotes suffit pour mettre en exergue leur déni de toute volonté en faveur

des démocrates ! En témoigne, aussi, la sévérité du contrôle, politique et sécuritaire, exercé

sur les patriotes armés. Ils ont eu à subir l’enrôlement forcé dans « les structures » du RND,

puis, leur mise sous le contrôle de la gendarmerie par la création d’un corps pantin : la garde

communale. L’élimination du RPN et la caporalisation de la résistance républicaine répondent

aux impératifs stratégiques arrêtés par les centres décisionnaires du système néo-FLN.

L’erreur est donc de considérer que ce qui apparaît à nos yeux, aux yeux des patriotes, comme

"des limites", "des erreurs" et "des lacunes", est réellement tel dans les choix stratégiques,

opératifs et tactiques du système. Tout ce que nous considérons comme des limites ou des

inconséquences n’est, en vérité, que choix conscient dans les sphères de décision. Les

politiques scélérates de pardon au profit des assassins islamistes, en sus de la promotion de

tout ce que le pays compte comme forces conservatrices et de rétrogrades opposées à la

rupture moderne, ont pour fonction de sauver une partie de la base sociale d’un pouvoir

autoritaire, bureaucratique et compradore. Ce pouvoir d’extraction plébéienne, isolé de toutes

les composantes modernes de la société ne peut souffrir que celles-ci se consolident et en

viennent à réaliser les conditions de l’émergence de l’Algérie. C’est tout cela qui explique

l’ascendant de Riyad, Paris, Londres et Washington sur la régence algéroise qui s’est donné

l’apparat d’un nouveau royaume de Tlemcen. Un pouvoir qui nous mène à l’effondrement en

donnant le change par l’intérêt qu’il a à retarder cette funeste échéance. La retarder, mais

aucunement l’éviter, ses intérêts étroits le condamne à y travailler.

Page 20: Revue de presse « Défense · 2015 que les vingt-huit ministres de la Défense devraient décider de la géométrie et des moyens du «fer de lance», l'avant-garde militaire que

[1] Qui va bien au-delà de la complaisance à l'égard de l'association el Qiyame dirigée par le

sulfureux Malek ibn Nabi.

[2] Néo pour opérer la distinction entre l’appareil bureaucratique FLN et le front patriotique

FLN, sans exclure que la bureaucratisation trouve ses racines dans la période de la guerre de

libération.

THEME 5 - 3 : Les islamistes libyens rejettent le dialogue Source, journal ou site Internet : Magharebia

Date : 1er

octobre 2014

Auteur : Aya Elbrqawi et Mohammed Traboulssi Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les milices islamistes qui contrôlent les plus grandes villes de Libye ont dénoncé mardi 30

septembre les pourparlers organisés sous l'égide des Nations unies destinés à mettre un terme

aux divisions qui ravagent le pays, a fait savoir l'AFP. A Tripoli, la coalition de l'Aube

libyenne a déclaré qu'elle comptait poursuivre ses "opérations militaires". Dans l'est, la "Shura

des révolutionnaires de Benghazi", qui regroupe certains groupes jihadistes et d'autres

mouvements, a publié son propre communiqué rejetant cette initiative et la qualifiant

"d'injuste".

[AFP/Mahmud Turkia] L'envoyé des Nations unies en Libye Bernardino Leon appelle toutes

les parties à faire appliquer un cessez-le-feu immédiat.

Lundi, les pourparlers organisés à Ghadamès sous l'égide des Nations unies ont vu la

participation de douze membres de chacun des deux gouvernements rivaux, celui du Premier

ministre Abdullah al-Thani à Tobrouk et celui de Tripoli, dirigé par Omar al-Hassi. "Nous

sommes convenus d'initier un processus politique pour répondre à tous les problèmes de

manière pacifique, en lançant un appel très fort à un cessez-le-feu complet dans l'ensemble du

pays", a déclaré Bernardino Leon, l'envoyé spécial des Nations unies en Libye. "Les membres

de la Chambre des représentants ont envoyé un message très clair indiquant qu'ils souhaitaient

résoudre les problèmes pour le peuple libyen, un peuple qui souffre après des semaines de

confrontation. Ils ont également décidé que l'aide humanitaire bénéficiera à tous les Libyens",

a-t-il précisé. Naim Ghariani, membre de la Chambre des représentants, a appelé toutes les

parties à faire appliquer un cessez-le-feu immédiat, et ajouté que le peuple libyen attendait

une solution pacifique. "Nous sommes engagés en faveur de ce dialogue. C'était une rencontre

préliminaire destinée à lancer le dialogue, et les participants ont réellement souhaité envoyer

un message positif et d'optimisme", a-t-il ajouté. Le député Fathi Bash Agha, également de la

faction de Tripoli, a expliqué que les consultations se poursuivront après l'aïd al-Adha. "Les

personnes compétentes poursuivront par un dialogue direct avec les commandants des

brigades dans toutes les régions de Libye, avec les Nations unies", a expliqué ce

parlementaire. Pour Aisa Al-Araibi, autre parlementaire représentant Tobrouk, "il existe

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quelques différences de points de vue, mais le désir de voir ce dialogue réussir est manifeste

dans les deux camps, chacun étant persuadé que toute autre solution serait mauvaise et ne

ferait que plonger le pays dans une guerre civile qui pourrait alors durer des années." Ces

entretiens de Ghadamès ont eu lieu un jour après que le nouveau gouvernement intérimaire

d'Abdullah al-Thani a pris ses fonctions à Tobruk. Faraj Bouhashim, porte-parole de ce

gouvernement, a indiqué que la Chambre des représentants "avait voté la confiance au

gouvernement d'al-Thani par 110 voix sur les 112 députés présents lors de cette session de

vote". Dans son discours devant les représentants, al-Thani a expliqué que la crise obligeait à

se prononcer en faveur d'un gouvernement qui rassemble tous les Libyens, renforce l'unité et

fasse avancer le pays vers la sécurité et la stabilité. "Les Libyens ont souffert des

répercussions de la gravité de la situation par suite des récents combats entre leurs fils, en

particulier à Benghazi et à Tripoli", a déclaré al-Thani. "Ils ont perdu nombre de vies chères et

assisté à la destruction de biens publics et privés et à la hausse des crimes civils et terroristes."

Les citoyens sont eux aussi à la recherche de solutions.

C'est ainsi qu'Amin Charkasi, militant des droits de l'Homme de 36 ans originaire de

Benghazi, livre une suggestion. "La Libye, la Chambre des représentants et le gouvernement

ne disposent d'aucun pouvoir militaire, ils doivent donc demander l'aide des Nations unies, de

la Ligue arabe, de l'Union africaine ou de l'Union européenne", explique-t-il. "Je veux parler

d'une assistance militaire", tient-il à préciser. "En fin de compte, vous verrez les résultats

positifs de cette décision", conclut-il.

THEME 5 - 4 : Jihadistes tunisiens : des familles sous le choc, des autorités inquiètes Source, journal ou site Internet : L’orient le Jour

Date : 2 octobre 2014

Auteur : AFP

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Selon des experts, la Tunisie fournirait le plus gros contingent d’étrangers sur le théâtre

syrien, avec de 2 400 à 3 000 combattants. Rami al-Sayed/AFP

Latifa ne comprend pas comment son frère, pieux mais « modéré », a pu rejoindre les rangs de

jihadistes en Syrie comme des centaines d'autres Tunisiens. Un phénomène qui inquiète en

Tunisie, ces vétérans aguerris pouvant représenter une menace à leur retour au pays. « Nous

étions sous le choc quand nous avons appris le départ de mon frère en Syrie. Il était modéré, il

aimait bien la vie », raconte Latifa Gasmi, la sœur de Salim, tué en avril alors qu'il combattait

dans les rangs du Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda. Incrédule, elle explique que

Salim, un employé de 29 ans chez un commerçant en Libye, a rejoint les forces du groupe

État islamique (EI, ex-Daech) dans un camp à Deir ez-Zor, à 450 km de Damas. « Au cours

de ses brefs appels, on a appris qu'il avait été arrêté en décembre 2013 par les combattants du

Front al-Nosra qui l'avaient ensuite enrôlé », ajoute Latifa. « Lors d'une connexion sur Skype,

Page 22: Revue de presse « Défense · 2015 que les vingt-huit ministres de la Défense devraient décider de la géométrie et des moyens du «fer de lance», l'avant-garde militaire que

Salim était méconnaissable. Il avait énormément maigri, ses yeux ne brillaient plus. Il pleurait

en disant qu'il ne pourrait plus rentrer au pays », raconte-t-elle. Peu après, la famille apprend

sa mort au combat. Le sort de Salim est loin d'être une exception : selon des experts, la

Tunisie fournirait le plus gros contingent d'étrangers sur le théâtre syrien, avec de 2 400 à

3 000 combattants. Tunis assure aussi avoir empêché le départ de 9 000 personnes, une

donnée invérifiable. Le phénomène n'est pas pour autant nouveau. Dès le début des années

2000, ils étaient en effet nombreux à rejoindre l'Afghanistan puis l'Irak. Le fait d'armes le plus

célèbre de ces Tunisiens reste l'assassinat, deux jours avant le 11 septembre 2001, du chef de

la résistance antitalibans, le commandant Massoud.

De tous les horizons

Mais depuis la révolution de janvier 2011, la tendance s'est accentuée, selon des analystes.

Car les mouvements jihadistes durement réprimés sous Ben Ali ont profité d'une situation

politique chaotique et dominée par les islamistes d'Ennahda pour prêcher librement. Ces

groupes ont alors pu recruter parmi les jeunes qui « ont perdu confiance en l'élite politique »

et « ne croient pas en une transition démocratique », relève l'analyste Slaheddine Jourchi. Ces

« groupes salafistes jihadistes ont fait le choix stratégique d'envoyer des jeunes en Syrie pour

les préparer et former ainsi des cadres qui seront prêts pour un éventuel combat en Tunisie »,

assure-t-il. Mohammad Iqbal Ben Rejeb, président de l' « Association de sauvetage des

Tunisiens bloqués à l'étranger », note que le phénomène est d'autant plus inquiétant que les

combattants recrutés ne sont pas uniquement des désœuvrés. « L'âge des combattants

tunisiens en Syrie varie entre 18 et 27 ans. La plupart sont des élèves ou des étudiants, mais il

y a aussi des fonctionnaires et ils appartiennent à toutes les classes sociales », relève M. Ben

Rejeb, dont le frère, un handicapé de 24 ans, a fait un bref passage en Syrie aux côtés des

jihadistes en 2013. « Mon frère, étudiant en informatique, a été manipulé via Internet et par

les prêches de membres d'Ansar Asharia (une organisation classée « terroriste » par les

autorités) à la mosquée. Ils lui ont fait croire qu'il était un génie de l'informatique », explique-

t-il. « Hamza n'est pas un génie; ces terroristes voulaient juste l'attirer pour l'exploiter dans

des attentats-suicide », assure-t-il encore. Les autorités ne sont guère bavardes sur le sujet,

même si le porte-parole du gouvernement tunisien, Nidhal Ouerfelli, considère le retour de

ces jihadistes en Tunisie comme « la deuxième plus grosse menace aujourd'hui après la

situation instable en Libye » voisine. Interrogé par l'AFP, le ministère de l'Intérieur n'a pas

voulu détailler sa stratégie en la matière. « Il n'y a que le bâton pour ces gens-là. On ne veut

pas de leur retour en Tunisie », lâche simplement Mohammad Ali Aroui, son porte-parole.

6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Nigeria : le chef de Boko Haram assure être en vie et diriger un califat Source, journal ou site Internet : Le Point

Date : 2 octobre 2014

Auteur : AFP

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

L'armée nigériane avait affirmé que Shekau était mort et que l'homme qui se faisait

désormais passer pour lui dans les vidéos avait également été tué.

Page 23: Revue de presse « Défense · 2015 que les vingt-huit ministres de la Défense devraient décider de la géométrie et des moyens du «fer de lance», l'avant-garde militaire que

La vidéo, qui dure trente-six minutes, montre Shekau en

treillis debout à l'arrière d'un pick-up, tirant en l'air à l'aide d'un canon antiaérien. © BOKO

HARAM / AFP

Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a assuré être toujours en vie, réfutant l'annonce de

sa mort par l'armée nigériane, et diriger un "califat islamique" dans les villes sous son contrôle

dans le nord-est du Nigeria, dans une nouvelle vidéo obtenue jeudi par l'AFP. "Me voilà, en

vie. Je ne mourrai que le jour où Allah m'ôtera le souffle", a déclaré le chef du groupe

islamiste. Boko Haram "dirige notre (...) califat islamique" et y applique les châtiments prévus

par la charia, la loi islamique, a-t-il ajouté. L'armée nigériane avait affirmé la semaine

dernière que Shekau était mort et que l'homme qui se faisait désormais passer pour lui dans

les vidéos publiées par le groupe islamiste avait également été tué lors d'affrontements avec

des soldats dans le nord-est du Nigeria. Les États-Unis comme de nombreux experts avaient

mis en doute les dires de l'armée. La vidéo, qui dure trente-six minutes, montre Shekau en

treillis debout à l'arrière d'un pick-up, tirant en l'air à l'aide d'un canon antiaérien. Il parle

ensuite pendant seize minutes, en arabe et en haoussa, la langue la plus parlée dans le nord du

Nigeria. Il se tient debout devant trois pick-up, entouré de quatre hommes armés et cagoulés.

Rien ne permet de déterminer quand ni où la vidéo a été tournée.

Sa mort annoncée en 2009, puis en 2013

Shekau, qui a la même apparence physique que dans les vidéos précédentes, qualifie

l'annonce de sa mort par l'armée de "propagande". "Je suis toujours vivant. Certains se

demandent si Shekau a deux âmes. Non, je n'ai qu'une âme, au nom d'Allah" dit-il. La mort

de Shekau a déjà été annoncée en 2009, puis en 2013, par des sources sécuritaires locales dans

l'armée et la police. Elle a chaque fois été démentie par Boko Haram, vidéos de Shekau à

l'appui. À un autre moment de la vidéo, Shekau affirme appliquer la charia de façon littérale

dans toutes les villes du Nord-Est dont s'est emparé Boko Haram ces dernières semaines.

"Nous dirigeons notre califat, notre califat islamique. (...) Nous pratiquons les injonctions du

Coran sur la terre d'Allah", assure-t-il. La vidéo montre la lapidation à mort d'un homme

accusé d'adultère, l'amputation d'une main d'un homme accusé de vol et l'administration d'un

châtiment de cent coups de fouet à un jeune homme et une jeune femme accusés de

"fornication".

THEME 6 - 2 : "Daech mise sur nos faiblesses" Source, journal ou site Internet : L’Express

Date :2 octobre 2014

Auteur : Propos recueillis par Romain Rosso

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Dans sa propagande, le mouvement djihadiste emploie des codes familiers aux

Occidentaux pour faire peur et recruter, décrypte le politologue Asiem El Difraoui.

Page 24: Revue de presse « Défense · 2015 que les vingt-huit ministres de la Défense devraient décider de la géométrie et des moyens du «fer de lance», l'avant-garde militaire que

La génération Internet est la cible privilégiée des prosélytes de Daech, constate le spécialiste.

Asiem El Difraoui est l'auteur d'Al-Qaïda par l'image. La prophétie du martyre (PUF, 2013).©

JPGuilloteau/L'Express

Quel rôle jouent les images dans la propagande de Daech?

L'ultraviolence constitue la marque de fabrique du mouvement. Les mises en scène de

décapitation ou d'assassinats en masse, filmés en gros plan, ont pour but de terroriser ses

ennemis dans la guerre psychologique. En interne, elles assurent aussi la cohésion du groupe,

en montrant qu'il met ses menaces à exécution. Cette brutalité permet de maintenir une

pression omniprésente et diffuse.

Quelle est la différence avec Al-Qaeda?

Les djihadistes ont toujours employé les méthodes dernier cri pour communiquer. En filmant

sa guerre, Daech montre une force sur le terrain qu'aucune formation djihadiste n'a eue avant

lui. Dans une vidéo intitulée "Flames of war" ("les flammes de la guerre"), les scènes de

bataille sont d'autant plus impressionnantes qu'elles sont réelles. Daech, surtout, sait jouer des

codes occidentaux grâce à des recrues, venant d'Europe notamment, qui maîtrisent l'utilisation

des réseaux sociaux. La manière de filmer les exécutions d'otages, par exemple, si horrible

soit-elle, s'est perfectionnée : la caméra bouge au lieu d'être statique, un peu à la manière d'un

clip vidéo. Dans d'autres vidéos en anglais, en français ou en allemand, des rappeurs

étrangers reprennent a cappella les anashid, les chants religieux islamistes - la seule forme de

musique autorisée - avec des phrases mariant culture européenne et djihad : "Mère, ne pleure

pas, je vais mourir en martyr et entrer au paradis." Tandis qu'Al-Qaeda communique le plus

souvent via quelques sites identifiés, Daech dispose d'une multitude de cyberdjihadistes actifs

dans leur langue maternelle sur Facebook et Twitter, en particulier, qu'ils inondent de leurs

récits. Leur cible : des jeunes ayant grandi avec Internet depuis leur prime enfance. Sur

Twitter, par exemple, il existe un compte intitulé Islamic State of Cat, qui surfe sur le

phénomène du "lolcat", ces photos de chats qui prêtent à sourire. Avec une vague justification

religieuse disant que le Prophète aimait les chats, les djihadistes et leurs sympathisants

publient des selfies avec leur animal de compagnie... C'est une véritable stratégie d'e-

marketing.

Qui cela séduit-il?

Il y a quelques années, Al-Qaeda recherchait des ingénieurs pour monter des opérations

terroristes complexes. Aujourd'hui, Daech récupère plutôt les rejetons des sociétés

occidentales, tels Mohamed Merah ou Mehdi Nemmouche : des jeunes en marge, des petits

voyous, des gens largués cherchant un sens à leur vie. Le mythe du salut est au coeur de cette

imagerie apocalyptique et cauchemardesque : Daech fait croire à ceux qui le rejoignent qu'ils

peuvent racheter leur conduite passée en devenant djihadistes. Récompense ultime : il promet

un accès direct et immédiat au paradis si les recrues acceptent de participer à des

attentatssuicides. "Flames of war" montre ainsi un djihadiste qui meurt le sourire aux lèvres.

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La France est-elle menacée?

Daech joue avec la polarisation et la peur. Le mouvement espère créer la zizanie entre

musulmans et non-musulmans, et développer la haine, du moins la méfiance. Ses dirigeants

misent sur nos faiblesses

Asiem El Difraoui, auteur d'Al-Qaïda par l'image. La prophétie du martyre (PUF, 2013).

THEME 6 - 3 : Caroline Galactéros : comment l'Occident a perdu tout crédit Source, journal ou site Internet : Le Point

Date : 2 octobre 2014

Auteur : Caroline Galactéros *

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Depuis les années 90 et surtout depuis le 11 Septembre, les interventions de l'Occident

n'ont fait que précipiter son déclin. Histoire d'un naufrage.

Les atermoiements de Barack Obama notamment en Syrie ont

favorisé l'organisation État islamique. © Saul Loeb / DPA

L'Occident mérite son étymologie : il décline, victime du chaos stratégique de ce début de

siècle. Tout a commencé lors des guerres balkaniques des années 90. Les pierres angulaires

du droit international imaginé en 1945 (intangibilité des frontières, non-ingérence dans les

affaires des États membres) volent en éclats en 1999, avec les frappes occidentales sur la

Serbie et le Kosovo, sans mandat, en autosaisine de l'Otan, dont aucun membre n'a été attaqué

et sur un prétexte humanitaire construit ex post. La Russie est à terre, la Chine monte en

gamme discrètement. L'hubris de l'hyperpuissance américaine peut s'exercer sans contrepoids.

Après une décennie jubilatoire, première alarme : un inconnu prend sans bruit le pouvoir à

Moscou. Vladimir Poutine met fin au conflit tchétchène, place sous sa coupe ou en exil plus

ou moins forcé les "oligarques" sous influence occidentale, soigne l'orgueil blessé d'une

Russie humiliée par l'Occident. La chute de l'Occident devient vertigineuse après le 11

Septembre. La dé-sanctuarisation brutale du territoire américain enclenche une réaction

vengeresse au prétexte du "Grand Moyen-Orient" démocratique et d'une "guerre globale

contre le terrorisme". L'invasion de l'Irak, vieux rêve lancé sous Clinton, concentre les

moyens au lieu de cibler en priorité l'Afghanistan, sanctuaire d'al-Qaida. L'Amérique traquera

dix ans Oussama Ben Laden, avant de l'assassiner.

Les plus féroces tirent les marrons du feu

Nos interventions (Irak, Afghanistan, Pakistan, Libye) ouvrent des boulevards à un terrorisme

ultra-violent et protéiforme qui défie armées et populations occidentales. L'Occident sombre

dans un discrédit moral, politique et militaire jusque-là impensable. Ses deux pôles sont à la

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peine, l'Amérique enlisée dans des sables lointains, l'Europe en panne sèche politique et

insignifiante stratégiquement. Nos sociétés, elles, dérivent dans le consumérisme, le

communautarisme, le rejet de la nation. Ailleurs, l'autoritarisme politique fait des miracles

économiques et des émules. Des pays émergents découplent sans états d'âme démocratie et

croissance. Ces puissances, qui préservent leur "verticalité" et revendiquent leur cohérence

identitaire, tirent leur épingle du jeu géopolitique (Russie, Chine, Vénézuéla de Chávez,

Égypte d'al-Sissi, Turquie d'Erdogan...) Tentant le tout pour le tout, le camp occidental

stigmatise soudainement les derniers despotes orientaux longtemps partenaires ou amis. Ces

protecteurs sanguinaires d'équilibres claniques, religieux et économiques sont livrés à la

vindicte "spontanée" de populations savamment "travaillées" : ce seront les "printemps

arabes", la déstabilisation ou l'assassinat pur et simple des derniers dictateurs (Milosevic,

Saddam Hussein, Kadhafi, Moubarak, Assad, Poutine). De ce geste désespéré, les islamistes

les plus féroces tirent les marrons du feu (Frères musulmans, État islamique, milices

libyennes...).

Nous produisons du kamikaze

Instrumentalisés par les chiites contre les sunnites, et vice versa, combattant au Mali ceux que

l'on voudrait aider en Syrie, menacés sur notre sol, nous n'en menons pas large. D'où une

rupture entre l'exercice de la puissance - la projection de la force militaire - et l'influence ou la

légitimité politique que nous en retirons. La réduction progressive de la politique étrangère à

un activisme humanitaire pour "protéger des populations" qui finissent toujours

instrumentalisées ou sacrifiées, les traitements dégradants, les accords bilatéraux pour

échapper aux instances pénales internationales, les révélations type WikiLeaks ou Snowden,

désacralisent notre posture morale. En dehors des cénacles où posent de grandes âmes à

l'anathème facile, l'Occident a perdu le monopole de la production d'une vision du monde

convaincante. Pire encore, au combat, notre hyper-modernité génère de l'hyper-archaïsme.

Notre avance technologique irrattrapable en matière de combat pousse l'adversaire à opposer

son choix du sacrifice à notre peur de la mort, sa prise de risque maximale à notre volonté de

tuer à distance, son outrance à notre souci de la proportionnalité... Nous produisons du

kamikaze, du terroriste, du preneur d'otages. Cela augure mal de notre engagement en Irak et

en Syrie, que nos états-majors, déjà en limite de charge, voudraient confiner à sa dimension

aérienne. La guerre à distance paraît politiquement moins dangereuse et moins coûteuse. À

tort. La guerre se gagne aussi au sol, en nombre et dans la durée. Pour l'Occident, comme

pour la France, l'urgence est de réarticuler le lien rompu entre nos engagements militaires et

leur empreinte en termes de légitimité politique, et de voir loin et large en reconsidérant notre

relation avec le pilier russe de l'identité européenne. La crise ukrainienne, les dossiers iranien

ou syrien nous fournissent trois domaines d'application d'une nouvelle "intelligence du

monde".

* Docteur en sciences politiques, ancienne directrice de séminaire à l'École de guerre, dirige

un cabinet de conseil et de formation en intelligence stratégique, auteur de Manières du

monde, manières de guerre (Nuvis, 2013)

THEME 6 - 4 : Terrorisme : les Français doivent-ils avoir peur ? Source, journal ou site Internet : Le Point

Date : 2 octobre 2014

Auteur : Armin Arefi

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Adressé par Jean-François Mazaleyrat

L'appel du Quai d'Orsay à une vigilance accrue dans une quarantaine de pays a provoqué la

panique de nombreux touristes. Retour sur un quiproquo.

Carte de conseils aux voyageurs français en

Afrique et au Moyen-Orient, datée du 26 septembre 2014. © Quai d'Orsay

"Sales et méchants". Ainsi sont décrits les Français par l'organisation État islamique, qui

appelle à s'en prendre à nos concitoyens depuis que la France participe aux frappes visant à la

détruire en Irak. Une menace que les djihadistes ont mise à exécution la semaine dernière

avec l'effroyable exécution d'Hervé Gourdel en Algérie. Ce drame a conduit dès le lendemain

le ministère des Affaires étrangères à ajouter onze pays (Indonésie, Malaisie, Philippines,

Afghanistan, Pakistan, Ouzbékistan, Comores, Burundi, Tanzanie, Somalie et Ouganda) à sa

liste des États où les Français sont invités à la "plus grande prudence". Problème, en l'absence

de cartes ou d'informations complémentaires du Quai d'Orsay, certains sites d'information ont

alors composé leur propre infographie. Sans pour autant faire de distinction entre les

différents degrés de vigilance selon le pays. Ainsi, l'ensemble du continent africain, dont le

Maghreb, mais aussi tout le Moyen-Orient se sont retrouvés colorés en rouge. "Une bombe

nucléaire", pointe aujourd'hui René-Marc Chikli, président du syndicat des tour-opérateurs

Seto. "La communication du Quai d'Orsay a été si mauvaise qu'il y a eu confusion entre

vigilance et interdiction de se rendre dans ces pays, déplore-t-il. Une vraie Bérézina pour les

réservations." Maroc, Tunisie, Égypte mais aussi Turquie, toutes les destinations qui, a priori,

ne constituaient pas de risque, ont été touchées. "Nos réservations ont baissé de 50 % par

rapport à la semaine précédente", affirme Jean-Pierre Mas. Le président du Syndicat des

agents de voyage français (Snav) dénonce une communication excessivement alarmiste du

ministère des Affaires étrangères, ainsi qu'une mauvaise interprétation des médias.

Le Quai d'Orsay regrette une "incompréhension"

Au Quai d'Orsay, on regrette une "incompréhension" dans la presse, alors que le ministère

avait uniquement appelé au renforcement du dispositif de vigilance dans quarante pays, dont

onze nouveaux. Sur son site internet, le ministère des Affaires étrangères propose depuis des

années une rubrique "Conseils aux voyageurs", rassemblant une myriade d'informations et

d'avertissements sur les zones à éviter dans le monde entier. Avec une carte pour chaque État,

mais aucun planisphère, afin de ne pas susciter de panique. Toutefois, pour dissiper

aujourd'hui tout amalgame, le ministère a divulgué au Point.fr ses propres cartes (régionale et

mondiale) de vigilance par pays. La première, qui se focalise sur l'Afrique et le Moyen-

Orient, se répartit en trois couleurs. Le vert, minoritaire, correspond à une vigilance normale,

soit aucun risque spécifique. Il s'agit notamment du Maroc, du Qatar, du Koweït, ou des

Émirats arabes unis. Vient ensuite le jaune, invitant à une vigilance renforcée : des pays qui

comprennent certains risques, mais qui ne constituent pas un frein au tourisme. C'est le cas de

la majorité de la Tunisie, de l'Arabie saoudite, du Sénégal, du Cameroun ou d'une partie de

l'Égypte. La donne se complique avec le code orange. Il déconseille tout déplacement dans

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ces pays sauf pour raison impérative (familiale, professionnelle). Sont concernés le nord de

l'Algérie, une partie de l'ouest et du nord de l'Égypte, l'Iran, la République démocratique du

Congo, ou encore le Tchad. Vient enfin le rouge, pour les pays où les déplacements sont

formellement déconseillés, soit une grande partie de la bande sahélo-saharienne (sud de

l'Algérie, Libye, une grande partie du Mali, de la Mauritanie, le Sinaï égyptien, mais aussi le

Nigeria ou le Yémen).

"Contre-productif" (L'islamologue Mathieu Guidère)

"Cette carte apporte une distinction notable des niveaux de vigilance dont il faut faire preuve

selon l'endroit où l'on se trouve", explique-t-on au Quai d'Orsay, qui précise se baser sur la

territorialité. En outre, le ministère rappelle que le document, qui est en constante évolution,

est la synthèse de toutes les informations communiquées dans la rubrique "Conseils aux

voyageurs", qui rassemble "toutes les données envoyées par les ambassades françaises sur le

terrain, en contact avec toutes les palettes des administrations et autorités de chaque pays".

Mais cette approche territoriale est loin de faire l'unanimité. Professeur d'islamologie à

l'université de Toulouse-Jean-Jaurès, le chercheur Mathieu Guidère déplore une méthode non

pertinente par rapport à la nature du terrorisme aujourd'hui. "La méthodologie employée est

contre-productive, car elle donne l'impression que tous les territoires en rouge ou orange sont

sous le contrôle des terroristes, ce qui sert leur projet en faisant penser qu'ils peuvent frapper

partout", estime l'islamologue. C'est pourtant ce que suggèrent les menaces de l'EI, renforcées

par l'assassinat d'Hervé Gourdel, à des milliers de kilomètres de l'Irak et de la Syrie. Dans son

"appel" à tuer des citoyens français, l'organisation invite les musulmans du monde entier à

"tuer (...) de n'importe quelle manière". "Frappez sa tête avec une pierre, égorgez-le avec un

couteau, écrasez-le avec votre voiture, jetez-le d'un lieu en hauteur, étranglez-le ou

empoisonnez-le", déclare notamment son porte-parole Abou Mohammed al-Adnani.

"Traumatisme général" (Tour-opérateurs Seto)

"À l'exception du nord-est de la Syrie et de l'ouest de l'Irak, sous la coupe de l'organisation

État islamique, aucun groupe radical ne possède de territoire à ce jour", rappelle l'islamologue

Mathieu Guidère. De la même manière, Jean-Pierre Mas, le président du Snav, estime que

"laisser croire qu'un pays entier constitue un risque est une erreur". "Que je sache, l'EI n'a pas

donné une liste de pays où les musulmans doivent attaquer les Français. La lecture qui a été

faite des déclarations du Quai d'Orsay est que les 40 pays cités étaient devenus dangereux",

déplore-t-il. De quoi provoquer chez les touristes français une psychose difficilement

contrôlable. "Le traumatisme était général", se souvient René-Marc Chikli du Seto. "Certains

sont même allés jusqu'à annuler leur voyage en Inde, parce qu'il comportait une escale à

Doha, au Qatar". Or, Mathieu Guidère en est convaincu, "se demander si un pays est plus ou

moins sûr qu'un autre n'a aujourd'hui plus aucun sens car le terrorisme est déterritorialisé. Les

attaques étant aujourd'hui aléatoires, c'est au touriste de modifier son comportement pour

réduire les risques", affirme l'islamologue. "Partir seul, sans hôtel et sans s'assurer au

préalable de sa sécurité, c'est courir de grands dangers." Ainsi, plusieurs spécialistes

s'accordent à penser que le Français Hervé Gourdel s'est mis en danger en voyageant seul en

Algérie dans le massif du Djurdjura, repère connu des groupes djihadistes algériens, et

déconseillé par le Quai d'Orsay "sauf raison impérative" (couleur orange). À Paris, on rappelle

que la rubrique "Conseils aux voyageurs" propose bien plus que des cartes sur le risque

terroriste : une mine d'informations et de recommandations sur les transports de chaque pays

(dont les risques d'accident), les traditions (alcool, drogue), la criminalité de droit commun ou

Page 29: Revue de presse « Défense · 2015 que les vingt-huit ministres de la Défense devraient décider de la géométrie et des moyens du «fer de lance», l'avant-garde militaire que

même les risques sismiques, ce qui équivaut en quelque sorte à un "code comportemental".

"Le b.a.-ba du comportement d'un voyageur en zone dangereuse est de faire preuve de la plus

grande vigilance", insiste Jean-Pierre Mas, le président du Snav. Outre les indispensables

"Conseils aux voyageurs du Quai d'Orsay, les touristes sont invités par le ministère à

s'enregistrer sur le fil de sécurité "Ariane". En y inscrivant ses coordonnées, sa destination

ainsi que son temps de séjour, le citoyen français est dès lors répertorié à l'Ambassade de

France du pays visité, mais aussi au centre de crise du Quai d'Orsay. Ainsi, en cas de danger

soudain dans la région, le citoyen est alerté en temps réel par e-mail et SMS.

7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Wi-Fi gratuit : les utilisateurs acceptent tout et n’importe quoi Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 30 septembre

Auteur : Olivier Chicheportiche

Adressé par François Jouannet

Sécurité : Une étude menée à Londres par F-Secure montre que personne ne lit les conditions

générales d'utilisation avant de se connecter à un point d'accès gratuit. Ce n'est pas un scoop.

Personne ne lit les CGU avant de se connecter à tel ou tel service, ce qui permet dans l'absolu

d'y inclure n'importe quoi. C'est d'ailleurs l'expérience qu'a mené l'éditeur de sécurité F-

Secure dans les rues de Londres. L'idée est simple : proposer une connexion gratuite à un

hotspot Wi-Fi «empoisonné» et voir ce qui se passe. Durant cet exercice, SySS une société de

tests d’intrusion allemande, a construit un point d'accès Wi-Fi « portable » à partir de

composants coûtant environ 200 euros et nécessitant très peu de savoir-faire technique. Les

chercheurs ont mis l'appareil en marche dans des quartiers d’affaires de Londres. Ils ont

ensuite observé les internautes, au fur et à mesure qui se connectaient...

Echange enfant contre connexion

Obnubilés par leur besoin de connectivité, les utilisateurs ont accepté des CGU plutôt

baroques. "Elles incluaient une clause particulière qui obligeait l'utilisateur à donner son

premier enfant ou leur animal de compagnie en échange de l'utilisation du Wi-Fi. Au total, six

personnes ont accepté les CGU avant que la page ne soit désactivée. Cette clause illustre le

manque d’attention que les internautes portent généralement aux pages CGU, qui sont souvent

trop longues à lire et difficiles à comprendre", peut-on lire. Par ailleurs, "sur une période de

trente minutes, 250 appareils se sont connectés au hotspot, la plupart d'entre eux

probablement de façon automatique, sans que leur propriétaire ne s'en rende compte. 33

personnes ont utilisé activement le trafic Internet, en effectuant des recherches web et en

envoyant des données et des e-mails. 32 Mo de trafic ont été « capturés » (et rapidement

détruits dans l'intérêt de la vie privée des particuliers). Les chercheurs ont également constaté

que le texte des e-mails envoyés sur un réseau POP3 peut être lu, tout comme on pouvait lire

les adresses de l'expéditeur et des destinataires, et même le mot de passe de l'expéditeur",

explique l'éditeur. "Comme le montre cet exercice, il est beaucoup trop facile pour

quiconque de mettre en place un hotspot, lui donner un nom crédible, et espionner l'activité

Internet des utilisateurs. Même quand il s'agit de hotspots fournis par une source légitime,

même ceux-ci ne sont pas sûrs", commente Sean Sullivan, Security Advisor chez F-Secure.

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Ce dernier conseille de ne pas se connecter au Wi-Fi public ou alors utiliser une sécurité

adaptée (fournie évidemment par ses soins...).

8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : PCB : pas d’allègement de la surveillance du site Aprochim Source, journal ou site Internet : actu environnement

Date : 2 octobre 2014

Auteur : Adressé par André Dulou

La surveillance de l'usine Aprochim à Grez-en-Bouère (Mayenne) se poursuivra sans

modification : le tribunal administratif de Nantes a suspendu en référé, lundi 29 septembre,

l'exécution du dernier arrêté préfectoral de surveillance allégée, selon l'AFP. L'arrêté en

question proposait notamment d'autoriser une augmentation du rythme de production de

l'usine et l'arrêt de la surveillance des herbages voisins durant la période hivernale en raison

des résultats à la baisse des mesures de la pollution, selon l'AFP. "L'exécution de l'arrêté du

préfet de la Mayenne en date du 28 juillet 2014, est suspendue jusqu'à ce qu'il soit statué sur

la légalité de ladite décision", précise le juge des référés dans son ordonnance en date du 29

septembre, selon l'AFP. L'usine spécialisée dans la décontamination et le retraitement des

transformateurs électriques fait l'objet de contrôles depuis la découverte d'une contamination

aux PCB en 2011. Une information judiciaire pour mise en danger de la vie d'autrui et

pollution a été ouverte par le procureur de Laval, le 14 décembre 2011. "Le suivi des herbages

est le meilleur indicateur de l'évolution de la pollution", a expliqué dans un communiqué

Roger Godefroy, coprésident de la Fédération pour l'environnement de la Mayenne, l'une des

trois organisations à avoir contesté l'arrêté en référé devant le tribunal administratif. "Une telle

suppression n'a aucun sens et entraine un risque de pollution indétectable pendant l'hiver".

Lors du Conseil de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) du 23

octobre prochain, un arrêté de prescriptions complémentaires, qui inclut les mesures sur

l'herbe, pendant l'année entière, devrait être proposé conformément à la demande du tribunal

administratif, précise un communiqué du préfet de la Mayenne, Philippe Vignes.

THEME 8 - 2 : Faut-il abandonner l’objectif des 2°c d’augmentation des températures mondiales ? Source, journal ou site Internet : news environnement

Date : 2 octobre 2014

Auteur : Sandra Besson

Adressé par André Dulou

L’objectif de 2°C d’augmentation des températures mondiales à ne pas dépasser pour

limiter l’impact du changement climatique au niveau mondial ne serait pas adapté selon une

nouvelle étude qui préconise de l’abandonner. Un seuil de température, fixé par près de 200

gouvernements comme la limite à ne pas dépasser pour le réchauffement climatique est un

mauvais guide de la santé de la planète et devrait être abandonné, d’après une étude publiée

Page 31: Revue de presse « Défense · 2015 que les vingt-huit ministres de la Défense devraient décider de la géométrie et des moyens du «fer de lance», l'avant-garde militaire que

dans le journal Nature mercredi. Les ministres de l’environnement du monde entier se sont

mis d’accord en 2010 pour limiter une augmentation des températures moyennes en surface

à 2°C par rapport au niveau préindustriel, comme un seuil à ne pas dépasser pour éviter

davantage d’inondations, de canicules, de sécheresses et une augmentation du niveau des

mers. « Politiquement et scientifiquement, l’objectif des 2°C ne va pas dans la bonne

direction » ont déclaré David Victor et Charles Kennel, tous deux professeurs à l’Université

de Californie à San Diego.

L’étude recommande un passage à d’autres indicateurs pour

évaluer la santé de la planète

Parmi leurs objections, les scientifiques affirment que l’objectif était « en réalité

inatteignable » à cause de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, conduite ces

dernières années par la forte croissance de la Chine. Ils ont déclaré que l’objectif était

complètement dissocié des tendances récentes. Les températures ont augmenté d’environ

0,85°C depuis 1900 mais ont virtuellement diminué depuis 1998, malgré des émissions plus

élevées des usines, des centrales électriques et des voitures. Ils expliquent que la tension

artérielle, le rythme cardiaque ou la masse corporelle sont des signes vitaux de la santé

d’une personne, et pas seulement sa température. « Une stratégie similaire est désormais

nécessaire pour la planète ». L’étude recommande un passage à d’autres indicateurs pour

évaluer la santé de la planète, comme les concentrations de gaz à effet de serre dans

l’atmosphère ou le changements de contenu de chaleur dans les océans. Certains autres

scientifiques affirment que l’objectif des 2°C est encore le meilleur objectif pour guider les

discussions de l’ONU sur un accord pour limiter le changement climatique, qui devrait être

accepté par les gouvernements fin 2015 lors d’un sommet à Paris. « Leurs arguments

prennent l’eau » a déclaré Stefan Rahmstorf, un scientifique de l’Institut Postdam pour la

Recherche sur l’Impact Climatique. Il a déclaré qu’un passage au suivi des concentrations de

dioxyde de carbone dans l’atmosphère, par exemple, n’aiderait pas parce que personne ne

sait exactement à quel point l’augmentation des concentrations de CO2 affecte les

températures. Il a ajouté que l’année 1998 était une année exceptionnellement chaude,

réchauffée par un phénomène El Nino particulièrement puissant dans l’Océan Pacifique. La

période depuis cette date n’est donc pas typique en termes de tendances à long terme. Un

groupe allemand d’experts, Climate Analytics, a aussi défendu l’objectif des 2°C. « Bien

que personne ne doute de la difficulté de limiter le réchauffement en dessous des 2°C, il est

incorrect de dire que la réalisation de cet objectif n’est pas faisable » ont-ils écrit. Le

Groupe Intergouvernemental d’experts de l’ONU sur l’Evolution du Climat (GIEC) a

déclaré en Mars qu’il était encore possible de maintenir les températures en dessous des 2°C

d’augmentation à un coût annuel d’environ 0,06% du PIB mondial.

THEME 8 - 3 : Tarifs de l’électricité : la commission d’enquête constituée Source, journal ou site Internet : actu-environnement

Date : 2 octobre 2014

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Auteur : Adressé par André Dulou

La commission d'enquête sur les tarifs de l'électricité a tenu sa réunion constitutive mercredi

1er

octobre 2014. A cette occasion, elle a nommé Clotilde Valter (PS) comme rapporteur.

Créée le 10 septembre dernier, elle se compose de 30 membres et est présidée par Hervé

Gaymard (UMP). Son objectif ? Rendre plus lisibles les tarifs de l'électricité et comprendre la

composition des prix et des coûts de l'électricité dans un contexte d'annulations successives

d'arrêtés tarifaires pris par différents gouvernements. Autres points au programme de la

commission : la contribution au service public de l'électricité (CSPE), la péréquation tarifaire

des zones non interconnectées et l'augmentation du nombre de clients bénéficiaires des tarifs

de première nécessité. Cette commission s'inscrit dans la continuité de la commission

d'enquête sur les coûts de la filière nucléaire.

9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Le mouvement des parapluies à Hong-Kong : une marche en avant vers plus de démocratie ? Source, journal ou site Internet : affaires stratégiques infos

Date : 2 octobre 2014

Auteur : Barthélémy Courmont * Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Jean-Pierre Dussaix

*chercheur associé à l’IRIS et rédacteur en chef de Monde chinois, nouvelle Asie**

Quels enjeux économiques et stratégiques Hong-Kong représente-t-il pour la Chine ?

Dix-sept ans après sa rétrocession à la Chine, le rapport de force a changé, et s’est même dans

une certaine mesure inversé. En 1997, Hong Kong représentait près de 18% du PIB chinois.

Cette proportion est tombée à moins de 3% aujourd’hui, pas tant en raison d’un

appauvrissement de Hong Kong qu’en raison de la croissance économique spectaculaire de la

Chine continentale pendant ces deux décennies. Les centres de gravité de l’économie chinoise

sont aujourd’hui à Shanghai bien sûr, dans les régions côtières, dans une moindre mesure dans

d’importantes agglomérations plus centrales, comme Chongqing ou Wuhan, et au niveau de la

province du Guangdong, limitrophe de Hong Kong, dans cet immense arc autour du delta de

la rivière des perles, de Macao à Hong Kong, en passant par Canton et surtout Shenzhen.

Cette ville sortie de terre – ou plus exactement des marais – il y a trente ans, juste au nord de

Hong Kong, a connu un essor qui dépasse l’entendement. Cela n’en a que réduit l’importance

de Hong Kong, y-compris au niveau régional. Certes, l’ancienne concession britannique reste

une plateforme majeure, notamment pour attirer les capitaux étrangers, ce qui en fait une sorte

de porte d’entrée vers la Chine. Mais ne nous voilons pas la face, Shanghai la concurrence

désormais très largement sur ce point également. Avec le recul, et en faisant preuve d’un peu

de cynisme, nous pourrions considérer que le sort de Hong Kong fut scellé en 1997 : la

rétrocession n’est ainsi pas tant le début d’une nouvelle étape dans la relation entre le

territoire et le continent -comme les célébrations fastueuses et les promesses d’une autonomie

respectée le laissaient entendre- qu’un évènement hautement symbolique, qui, dans l’esprit de

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Pékin, mettait un terme à une concession humiliante. L’histoire se serait ainsi, d’une certaine

manière, arrêtée en 1997 pour Hong Kong, condamnée à n’être qu’une « petite partie » de la

Chine. C’est aussi et surtout en rébellion contre ce destin qu’on peut qualifier de funeste, que

les hongkongais se positionnent aujourd’hui et laissent éclater des frustrations accumulées

depuis plusieurs années.

L’ancien schéma de « 1 pays – 2 systèmes » est-il encore aujourd’hui viable ?

Le problème n’est sans doute pas tant cette formule que son interprétation, et la manière dont

la Chine et Hong Kong s’inspirent, pour la mettre en place, de cultures politiques très

différentes. La Chine mise encore et toujours sur son attractivité économique, en imaginant

que cet effet aimant, que le politiste américain Walter Russel Mead a qualifié de sticky power,

peut lui permettre de bafouer les notions inhérentes à l’Etat de droit, comme si les sociétés

pourraient se résoudre à accepter un régime autoritaire tant que celui-ci apporte un niveau de

vie respectable à sa population. Pékin n’a pas encore assimilé que pour la société civile, la

croissance économique est une chose, la démocratie et l’état de droit une autre. On retrouve

cette attitude dans la relation avec Taiwan. Les Hongkongais sont en train de manifester leur

interprétation très différente de la formule en insistant sur le fait que cette dernière s’inspire

de référents démocratiques importés de l’Occident, et que l’économie n’est qu’une des

dimensions du système auquel ils aspirent. La crise à laquelle nous assistons ne fait que

révéler ces différentes interprétations, et leur incapacité à s’accorder et cohabiter (là où des

systèmes le peuvent, en théorie du moins). Le chef de l’Exécutif hongkongais, C.Y. Leung,

pose également problème non seulement pour sa servilité affichée vis-à-vis de Pékin, mais

aussi, et surtout, en raison de la gestion catastrophique des évènements, pour laquelle sa

responsabilité est évidente et immense. Quand il déclara que les Hongkongais sont dans leur

majorité favorables à l’option retenue –imposée à vrai dire – par Pékin, il a franchi une ligne

rouge, et a déclenché un mouvement qui n’était peut-être pas au départ destiné à prendre une

telle ampleur ni à recevoir un tel soutien de la population. Il s’est totalement décrédibilisé et

ne peut dès lors aujourd’hui plus faire figure d’intermédiaire, ce que sa fonction suggère

pourtant. C’est entre les manifestants et Pékin que le conflit s’oriente à présent. Sans augurer

des choix de Pékin, nous pouvons considérer que son avenir politique est très incertain.

La Chine peut-elle se permettre d’accéder aux revendications des manifestants ? Hong-

Kong peut-il devenir un exemple pour les autres provinces chinoises, et particulièrement

pour celles disposant déjà d’un statut spécial ?

Je dirais qu’à ce stade, les deux parties sont engagées dans une impasse. Du côté des

manifestants, le mouvement est légitime, mais il se heurte à une interprétation du système par

les autorités, sans être en mesure, dans le contexte actuel, de proposer une alternative autre

qu’un changement radical. On peut s’interroger sur le fait que le mouvement ait

volontairement mis la barre très haut, vraisemblablement afin de se donner une marge de

manœuvre conséquente dans le cadre des négociations. Mais rien n’est certain. Du côté de

Pékin, la réponse des autorités peut aller d’un extrême à l’autre, c’est-à-dire de l’acceptation

des revendications à l’intervention de l’armée. Ces deux options sont difficilement

envisageables. La première car elle serait une défaite aux conséquences évidentes pour le

pouvoir central chinois, la seconde car elle pourrait cristalliser les rancœurs à Hong Kong,

mais également en Chine continentale et même à Taiwan, sans même parler de la dégradation

de l’image de la Chine sur la scène internationale qu’elle engendrerait, et pourrait même se

traduire par des mouvements à répétition et une rupture du « mandat céleste » de Xi Jinping,

auquel il a donné le nom (un peu pompeux) de « rêve chinois ». Si Pékin montre un visage

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répressif, les Chinois vont voir ce rêve se transformer en cauchemar et ne vont pas tarder à le

faire savoir, d’une manière ou d’une autre. Les réseaux sociaux fonctionnent bien à Hong

Kong et ne sont pas absents en Chine. En clair, le dialogue semble inévitable, et la question

est dès lors de savoir quel compromis peut/pourra être trouvé entre les deux extrêmes.

Difficile de le prédire. Votre deuxième question suggère les conséquences sur le long terme.

Elle est liée à la première dans la mesure où les développements à Hong Kong auront un

impact sensiblement différent selon l’attitude qui sera privilégiée. Sur ce point, je rappellerais

simplement que les comparaisons avec Tiananmen sont peu appropriées. En 1989, la Chine

était encore un pays sous-développé, avec une population privée d’accès à l’information et

n’ayant pas la moindre connaissance, en dehors d’une élite proche du pouvoir, des systèmes

politiques existant dans le reste du monde. En dehors des milieux dissidents et bien sûr du

reste du monde, c’est la vaste majorité de la population qui a vraiment bénéficié de l’essor de

l’information, lui permettant de se faire une opinion sur le massacre du 4 juin ? Nous sommes

en 2014. La Chine est la deuxième puissance économique mondiale, sa population voyage –

y-compris à Taiwan depuis 2008, et où les touristes chinois découvrent par millions la réalité

d’une société démocratique, qui plus est dans leur langue ! – et c’est en Chine qu’on compte

le plus grand nombre d’internautes. Certes le réseau est fortement surveillé (ce qui au passage

montre bien à quel point la question est prise au sérieux par l’Etat-parti), en particulier à

l’occasion de commémorations symboliques comme le 4 juin ou lors de mouvements comme

celui des parapluies à Hong Kong ou des tournesols à Taiwan, mais l’information passe

malgré tout dans des proportions infiniment supérieures à ce qui était possible il y a une

génération, et génère bon nombre de débats. Les Chinois, les jeunes en particulier,

s’interrogent sur la démocratie, sur la course au profit dans laquelle leur « système », pour

reprendre ce critère, les emprisonne, et sur un exemple de démocratie chinoise qu’ils suivent

de près : Taiwan. Sur cette base, et parce qu’il s’agit cette fois d’un territoire que Pékin

contrôle vraiment, ce qui n’est pas le cas de Taiwan, il est hautement probable que le

mouvement des parapluies de Hong-Kong aura des répercussions importantes en Chine,

même s’il est encore impossible de savoir dans quelles proportions.

**Il vit actuellement à Taiwan et a récemment publié Une guerre pacifique. La confrontation

Washington-Pékin, aux éditions ESKA.

THEME 9 - 2 : Les lois bioéthiques au panier, le tourisme procréatif validé Source, journal ou site Internet : Marianne

Date : 2 octobre 2014

Auteur : Anne-Marie Le Pourhiet *

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Anne-Marie Le Pourhiet revient sur la récente décision de la Cour de cassation qui estime que

le recours à la PMA à l'étranger "ne fait pas obstacle" à l'adoption dans un couple de femmes.

Professeur de droit public à l'Université Rennes 1, celle-ci explique méthodiquement

pourquoi, selon elle, la "fraude à la loi" a été sciemment "minimisée" afin "d’accomplir la

volonté de l’exécutif". Elle en conclue qu'il y aurait presque désormais une sorte de

"jurisprudence Léonarda selon laquelle, plus on fraude, plus on obtient de droit" La Cour de

cassation a rendu le 22 septembre 2014 deux avis tenant chacun en une seule phrase : « Le

recours à l’assistance médicale à la procréation, sous la forme d’une insémination artificielle

avec donneur anonyme à l’étranger, ne fait pas obstacle au prononcé de l’adoption, par

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l’épouse de la mère, de l’enfant né de cette procréation, dès lors que les conditions légales de

l’adoption sont réunies et qu’elle est conforme à l’intérêt de l’enfant ». Les juges français

adoptent traditionnellement des motivations sommaires qui contrastent avec le bavardage

anglo-saxon, mais ici, la Cour de cassation a pulvérisé les records de laconisme en fournissant

ostensiblement un service minimum. Il faut se tourner vers le « communiqué » qui

accompagne l’avis pour en savoir un peu plus. On y lit en effet que « la Cour écarte la

solution fondée sur la fraude à la loi (…). En effet, en France, certes sous conditions, cette

pratique est autorisée : dès lors, le fait que des femmes y aient eu recours à l’étranger ne

heurte aucun principe essentiel du droit français. La Cour tire ainsi les conséquences de la

loi du 17 mai 2013 qui a eu pour effet de permettre, par l’adoption, l’établissement d’un lien

de filiation entre un enfant et deux personnes de même sexe, sans aucune restriction relative

au mode de conception de cet enfant ». Le « communiqué » nous informe aussi que « ces avis

ont été rendus sur les conclusions conformes de l’avocat général ». C’est donc exclusivement

en se reportant aux conclusions de M. Jean-Dominique Sarcelet que l’on peut connaître la

motivation de la Cour. Signalons cependant que ces conclusions et l’avis conforme de la Cour

sont précédés, comme il se doit, d’un rapport rédigé par un conseiller référendaire, en l’espèce

Madame Rachel Le Cotty. Son excellent rapport de soixante-treize pages expose avec une

clarté et une objectivité remarquables l’ensemble des données juridiques et politiques ainsi

que les opinions doctrinales en présence. Il conclut que trois options s’offrent à la Cour : soit

considérer que l’insémination artificielle d’une femme lesbienne avec donneur anonyme

(IAD) réalisée à l’étranger constitue une fraude à la loi française et s’oppose donc à

l’adoption de l’enfant par sa conjointe ; soit constater la fraude à la loi mais considérer qu’elle

n’est pas d’une gravité telle qu’elle heurte « les principes essentiels du droit français »,

contrairement à la solution retenue par la Cour pour les contrats de mère porteuses ; soit,

enfin, écarter toute fraude à la loi en retenant de cette notion une conception étroite limitée au

cas de modification d’un critère de rattachement de la règle de conflit de lois (nationalité,

domicile, résidence par exemple). Mais comme la Cour de cassation retient, pour les GPA,

une conception large résumée dans l’adage fraus omnia corrumpit (la fraude corrompt tout)

elle n’avait en réalité le choix qu’entre deux conséquences de la fraude à la loi : soit refuser

l’adoption « corrompue » par la fraude, soit considérer que celle-ci n’était pas d’une gravité

telle qu’elle empêche l’adoption. On le voit donc, il s’agissait d’une appréciation de pure

opportunité permettant à la Cour de choisir discrétionnairement l’une ou l’autre option.

Une volonté de minimiser la fraude ?

Contrairement au rapport de Mme Le Cotty les conclusions de M. Sarcelet ne se sont pas

encombrées d’objectivité ni de scrupules éthiques, encore moins de clarté rédactionnelle.

L’avocat général voulait inviter la Cour à retenir l’option selon laquelle la fraude à la loi

n’empêche pas l’adoption et s’est donc employé à minimiser la fraude au prix de grandes

omissions, de plusieurs déformations et approximations et, finalement, d’un éclatant aveu.

Aux parlementaires qui voyaient dans la loi Taubira une « incitation » des partenaires

homosexuels à aller pratiquer des PMA et des GPA à l’étranger le Conseil constitutionnel

avait répondu, dans sa décision du 17 mai 2013, qu’il « appartient aux juridictions

compétentes d'empêcher, de priver d'effet et, le cas échéant, de réprimer de telles

pratiques ». L’avocat général Sarcelet n’hésite cependant pas à décréter que « la portée de

cette invitation doit être nuancée » et à décider que le Conseil n’a pas entendu « imposer »

aux juridictions civiles de priver d’effet les inséminations frauduleuses, mais seulement leur

« rappeler de façon exhaustive les pouvoirs qui leurs sont dévolus en cas de fraude à la loi ».

Nous saurons donc désormais que lorsqu’un juge dit qu’il appartient à une autorité de faire

quelque chose, cela veut dire qu’elle a toute latitude pour ne pas le faire ! En second lieu,

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pour démontrer que la fraude ne serait pas de même nature dans le cas des grossesses pour

autrui et dans celui des inséminations artificielles, M. Sarcelet constate que les conditions

d’accès à l’IAD sont fixées par le seul Code de la santé publique tandis que la nullité d’ordre

public des contrats de GPA est prévue par le Code civil. Il en déduit que la fraude à la loi ne

repose dans le premier cas que sur le simple « contournement d’une loi de police » et ajoute

enfin que l’on ne peut pas interroger les couples sur la façon dont ils ont conçu leur enfant

sans porter atteinte à l’intimité de leur vie privée ! Tout ceci est fort confus. Pourquoi

l’avocat général omet-il de citer l’article 511-24 du Code pénal selon lequel « le fait de

procéder à des activités d'assistance médicale à la procréation à des fins autres que celles

définies à l'article L. 2141-2 du code de la santé publique est puni de cinq ans

d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende » ? Cette disposition pénale prévoyant de

lourdes peines en cas d’infraction à la législation sur la PMA ne prouve-t-elle pas qu’il s’agit,

dans tous les cas, de « principes essentiels du droit français » ? Et comment vérifier

l’existence de tels délits sans s’immiscer dans la « vie privée » de ceux qui, en tout état de

cause, ne fabriquent pas leurs enfants dans une chambre à coucher ? Pour contrôler les fraudes

à l’allocation dite « parent isolé », il faut bien que les inspecteurs sociaux aillent vérifier à

domicile la « solitude » des bénéficiaires. C’est la rançon des droits-créances : ils autorisent

l’État à vérifier la réalité de la situation.

La « dimension éthique » pas « essentielle » ?

Dans sa décision du 27 juillet 1994 sur la loi « bioéthique », qui fixe les conditions de la

PMA, le Conseil constitutionnel a jugé que ce texte « énonce des principes au nombre

desquels figurent la primauté de la personne humaine, le respect de l'être humain dès le

commencement de sa vie, l'inviolabilité, l'intégrité et l'absence de caractère patrimonial du

corps humain ainsi que l'intégrité de l'espèce humaine et que les principes ainsi affirmés

tendent à assurer le respect du principe constitutionnel de sauvegarde de la dignité de la

personne humaine ». C’est dire si tous ces principes sont essentiels. Mais cette jurisprudence

constitutionnelle ne dissuade cependant pas l’avocat général Sarcelet d’affirmer : « Au

demeurant, il n’est pas certain que la dimension éthique du sujet soit essentielle »… On

pourrait en rire. L’avocat général ne fait qu’une allusion aux récentes décisions de la Cour

européenne des droits de l’homme condamnant la France en raison, précisément, de sa

jurisprudence sur la fraude à la loi en matière de GPA. Il est vrai que la Cour de Strasbourg y

insiste lourdement sur le caractère fondamental de l’identité biologique, considéré comme

essentiel à la formation de la personnalité, ce qui ne correspond pas tout à fait aux prétentions

de la « filiation homosexuelle ». Le plaidoyer observe ensuite « la clarté du message »

délivré par la loi Taubira, dont il déduit péremptoirement : « La solution s’impose, la

communauté juridique cherche seulement une institution qui ait le courage de l’énoncer ».

Citant un commentaire qui soulignait, en 2006, « la contribution de la Cour à la

reconnaissance de la famille homosexuelle », il termine : « C’est une nouvelle contribution

qui vous est aujourd’hui demandée ». L’on ne saurait être plus explicite. Ces deux avis ont

donc délibérément minimisé la fraude à la loi afin d’accomplir la volonté de l’exécutif. Mme

Najat Vallaud-Belkacem affirmait en février 2013 dans un entretien à Causeur la nécessité de

« sécuriser les bébés-Thalys ». La Cour de cassation lui a donc obéi en vertu d’une nouvelle

doctrine juridique inspirée de la « jurisprudence Léonarda » selon laquelle, désormais, plus on

fraude, plus on obtient de droits. C’est le contraire de l’État de droit.

* Anne-Marie Le Pourhiet est professeur de droit public à l'Université Rennes 1.

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10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : La CNIL va commencer à surveiller vos cookies Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 1er

octobre 2014

Auteur : Louis Adam

Adressé par Elie Billaudaz

Comme il fallait s’y attendre, la Cnil commence ce mois ci à contrôler et sanctionner les sites

ne respectant la législation européenne en vigueur sur les cookies. Ceux-ci ont eu du temps

pour se mettre en conformité avec cette directive : le 5 décembre 2013, la Cnil avait déjà

publié une première recommandation invitant les éditeurs à s’adapter aux changements prévus

par l’article 32 de la loi Informatique et Liberté. Jusqu'à 150.000 euros d'amende L’enjeu

principal de cet article est de recueillir le consentement exprès de l’utilisateur avant d’utiliser

un cookie pour suivre son comportement. C’est notamment la raison de l’émergence des

bandeaux explicatifs sur les sites web au cours de l’année, informant les utilisateurs de

l’utilisation de cookie et demandant leur consentement sur ce sujet. Ceux qui n’ont pas pris la

peine de se préoccuper de cette mise aux normes pourraient donc maintenant payer les pots

cassés : la Cnil débute ses contrôles et les contrevenants s’exposent à des amendes pouvant

monter jusqu’à 150.000 euros. La mise en application de cette directive se révèle néanmoins

souvent complexe pour les éditeurs et la Cnil a mis en place un site retraçant les différents cas

de figures d’utilisation des cookies, ceux qui sont permis et ceux qui peuvent se révéler

problématiques, notamment les cookies permettant la mesure d'audience. Pour les sites

exploitant l’offre DoubleClick de Google, la Cnil a par exemple développé du code, un script,

désactivant le traçage publicitaire pour les internautes n’ayant pas consenti à la publicité

ciblée. Des solutions pour les boutons sociaux, dont ceux de Facebook et Twitter sont

également disponibles sur le site de la Cnil.

THEME 10 - 2 : Dépenses en logiciels de l’Etat : 207 millions d’euros en 2013, pas d’infos sur le libre Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 1er

octobre 2014

Auteur : Louis Adam

Adressé par Elie Billaudaz

Comme le relève NextInpact, la députée EELV Isabelle Attard a obtenu une réponse à sa

question posée au gouvernement au mois de juin 2014. Celle-ci demandait en substance au

ministère de l’écologie et du développement durable de détailler ses dépenses pour les besoins

logiciels du ministère ainsi que les mesures prises par les dirigeants depuis la publication de la

circulaire Ayrault sur le logiciel libre. Dans l’ensemble, les dépenses se réduisent La réponse

du ministère est un peu décevante : les chiffres précis manquent à l’appel. Pourtant le texte

rappelle qu’un tableau est en cours de conception, regroupant divers indicateurs permettant

d’évaluer avec précisions les efforts de chaque ministère. Mais le ministère se fend tout de

même de quelques premiers chiffres ainsi que d’un récapitulatif des dépenses annuelles de

l’ensemble des ministères en logiciel. Une réponse imprécise, Isabelle Attard demandait par

exemple à savoir la proportion exacte de logiciel libre et propriétaire au sein de chaque

Page 38: Revue de presse « Défense · 2015 que les vingt-huit ministres de la Défense devraient décider de la géométrie et des moyens du «fer de lance», l'avant-garde militaire que

ministère, mais il faudra pour le moment s’en contenter. Commençons par les chiffres

globaux : en 2013, l’état a environ dépensé 207 millions d’euros dans ses dépenses logicielles.

« Environ » car il s’agit ici d’une évaluation approximative de la part des ministères, qui

relèvent dans leur réponse la difficulté d’évaluer ce type de coûts. On note néanmoins une

forte diminution des dépenses estimées par les ministères : pour l’année 2009, le chiffre est

évalué à 297 millions d’euros et le record se situe en 2011, avec 308 millions d’euros.

Aujourd’hui donc, l’état consomme environ 100 millions d’euros en moins qu’il y a 5 ans

pour les dépenses logicielles.

Dans le détail, on n’en sait rien

Serait-ce un effet positif de la circulaire Ayrault et une plus grande ouverture au libre qui

permettent ces économies ? Peut être. Mais difficile à dire : si la circulaire entendait bien

favoriser l’usage des logiciels libres dans l’administration, la réponse insiste sur le fait que le

Premier ministre invitait surtout à considérer les logiciels libres comme une alternative

valable face aux solutions propriétaires. Des initiatives ont pourtant été mises en place,

notamment à travers un « socle interministériel de logiciel libre » proposant plusieurs

applications libres à la disposition des ministères, mais chacun a le choix des armes pour ses

besoins logiciels. Le ministère de l’écologie ne donne pas de noms, mais explique que la

proportion de logiciels libres face aux logiciels propriétaires varie beaucoup en fonction des

ministères, passant « d'un cinquième pour le moins équipé de cette manière à neuf dixièmes

pour celui où la pratique est la plus répandue. » La réponse du ministère rappelle enfin que

l’évaluation de ces dépenses est extrêmement complexe et difficile à quantifier notamment à

cause de la pratique de la vente liée : la plupart des constructeurs vendent en effet sous une

même étiquette le hardware et le software, rendant les comptes forcement confus.

THEME 10 - 3 : Netflix : au tour d’Orange et de la Livebox Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 2 octobre 2014

Auteur : La rédaction

Adressé par Elie Billaudaz

Alors que les opérateurs semblaient d’accord pour fermer l’accès à leurs abonnés au géant

américain de la SVOD, Bouygues Telecom avaitfinalement rompu ce front en apparence uni

pour être le premier à signer un partenariat avec Netflix. « Si un opérateur signe, tous les

autres suivront » confiait en août à BFM un acteur des télécoms. Qui alors sera le prochain à

ouvrir sa box Internet à Netflix ? Selon le Figaro, il ne s’agira de l’opérateur historique et

premier acteur du marché en nombre d’abonnés : Orange. D’après nos confrères, le contrat

avec Netflix est signé, même si l’opérateur se refuse pour le moment à tout commentaire

(jusqu'à sa grande conférence annuelle "hello" de ce matin ?). Pour l’acteur de la vidéo, cela

se traduira par la disponibilité de son service directement sur les boîtiers Internet d’Orange,

soit un parc de 10 millions d’abonnés. De quoi permettre à Netflix de grimper bien au-delà

des 100.000 utilisateurs réunis en France depuis son lancement le 15 septembre – clients qui

pour ce démarrage bénéficient cependant d’un mois gratuit. Pour parler de succès, il faut

encore attendre. Et du côté de SFR ? Ses deux actionnaires, Vivendi (Canal+) et Numericable,

tous deux en concurrence avec Netflix, ne simplifient semble-t-il pas la signature d’un contrat

et sa mise en oeuvre avec l’acteur de la SVoD.

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THEME 10 - 4 : Assises de la sécurité 2014 : l’ANSSI mise sur le collaboratif et la qualification Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 2 octobre 2014

Auteur : Jacques Cheminat

Adressé par Elie Billaudaz

Baptême du feu pour le nouveau directeur général de l’ANSSI, Guillaume Poupard, aux

Assises de la sécurité de Monaco. Avec la mise en œuvre de la LPM et le plan cybersécurité,

il a milité pour une plus grande collaboration et la qualification de solutions et de prestations

de sécurité. La 14ème

édition des Assises de la sécurité se sont ouvertes à Monaco par la

traditionnelle plénière qui voit le directeur général de l’ANSSI (Agence nationale de la

sécurité des systèmes d’information) intervenir pour donner ses orientations de travail. Petit

changement de casting cette année avec le départ de Patrick Pailloux pour la direction

technique de la DGSE, c’est donc son successeur Guillaume Poupard de relever ce défi. Il a

bien sûr rendu hommage à son prédécesseur avec une pointe d’humour, « peut-être qu’il nous

écoute, sait-on jamais »… Le titre de son intervention « Oser dire oui » avait un petit goût de

provocation en écho à la phrase prononcée il y a 2 ans par Patrick Pailloux, « vous avez le

pouvoir de dire non » en parlant de la consumérisation de l’IT et du Byod en particulier. Le

discours de Guillaume Poupard s’oriente autour de deux axes : la loi de programmation

militaire (LPM) et le plan industriel dédié à la cybersécurité.

La LPM en mode collaboratif

Sur la LPM, le dirigeant veut inscrire ses efforts « dans une démarche globale ». Il a salué le

fait que la France est le premier pays au monde à avoir fait le choix de légiférer sur les

questions de cybersécurité et de s’attaquer aux OIV (opérateurs d’importance vitale) avec

l’article 22. Sur ce dernier point, il rappelle que l’objectif est de « protéger la souveraineté de

la Nation, sa richesse, son savoir-faire et faire en sorte que notre R&D ne se fasse pas

siphonner y compris par nos amis ». Il manque encore des arrêtés et des décrets d’application

qui devraient être publiés au mieux à la fin de cette année et plus probablement en 2015.

Baptême du feu aux Assises de la sécurité 2014 pour Guillaume Poupard, directeur de

l’ANSSI.

Des groupes de travail se sont formés pour définir des règles de sécurité et « ils comprennent

aussi bien des acteurs du public que des sociétés privées comme Michelin, Natixis, Total ».

Car le maître mot de Guillaume Poupard, c’est le travail collaboratif entre les différents

acteurs. C’est le cas notamment pour la remontée d’incidents. « Il s’agit d’un point essentiel

car actuellement les attaques sont décelées soit par hasard, par vigilance, par avertissement

par les SOC ou par renseignement. En systématisant ce retour d’information, on pourra

œuvrer collectivement ». Un autre axe de travail porte sur le contrôle des OIV

pour « s’assurer que les systèmes les plus critiques sont protégés ». Pour réaliser ces audits,

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l’ANSSI a qualifié plusieurs prestataires qui sont en cours de finalisation de certification. « Il

ne manque plus que la réalisation d’un cas pilote », assure M. Poupard. Par ailleurs, il est

nécessaire de mettre en place des outils de détection pour récolter des évènements, les corréler

et découvrir les attaques afin de réagir plus rapidement.

La qualification des partenaires en cours

L’ANSSI ne pourra pas s’occuper de cette partie et prévoit la qualification de prestataires sur

ce sujet à travers la publication de référentiels. « Ces règles du jeu vont permettre aux

entreprises et aux fournisseurs de respecter certaines contraintes de sécurité. Ainsi le

référentiel de réponse aux incidents nécessitera de reconstruire des réseaux. Pour les

prestataires de Cloud, la localisation des données sur le territoire national », explique le

responsable. Il écarte le problème du coût supplémentaire de choisir une solution qualifiée. «

La sécurité a un coût, mais il faut trouver des solutions efficaces et soutenables

financièrement. » Il admet néanmoins certains régimes dérogatoires et de citer l’exemple du

ministère des Affaires étrangères ou des entreprises qui ont des ressources à l’étranger. Il reste

néanmoins ferme sur la logique à savoir que « le réflexe est de localiser le maximum de

choses en France ». Pour autant, les discussions dans les allées du salon craignaient justement

un surcoût des solutions qualifiées et entraînaient plutôt des réserves.

Fédérer la filière cybersécurité made in France

Le second cheval de bataille de Guillaume Poupard est le plan cybersécurité qui fait partie des

34 plans industriels portés à l’époque par Arnaud Montebourg. L’ANSSI est chef de file de ce

projet et entend bien fédérer le tissu industriel « déjà dense » en France pour développer une

stratégie de cybersécurité. « Nous souhaitons coordonner et mettre en musique ce tissu

industriel avec une vigilance accrue sur le travail entre les grands acteurs et les petits »,

annonce Guillaume Poupard. Ces efforts passeront par l’accompagnement des sociétés à

l’export, mais aussi sur l’accès au marché domestique. L’ANSSI va publier prochainement un

guide sur les achats publics pour aider la filière cybersécurité à se positionner sur ce marché.

Des groupes de travail sont là aussi mis en place avec autour de la table l’Etat, les acteurs

privés (grands et petits), les représentants des utilisateurs et les syndicats professionnels.

L’idée est de développer des offres de confiance, on retrouve ici la même notion de

qualification établie dans la LPM.

Le cauchemar des systèmes industriels

Un dernier point sur les menaces. Le mot n’a été évoqué qu’une fois au début de la

présentation, mais le DG de l’ANSSI y pense en arrière-plan de son action. « Aujourd’hui,

mon cauchemar c’est les systèmes industriels. Les dégâts peuvent être considérables et il ne

faut pas sous-estimer les personnes qui sont en face, elles sont très motivées et travaillent

beaucoup. » Il reconnaît avoir été surpris depuis son arrivée par le niveau des attaques « qui

dépassent ce que je savais ou j’avais entendu parler ». Par exemple, il s’interroge sur la

naïveté du secteur de la recherche en France sur les questions de sécurité. La réponse se

trouve selon lui par la reprise en main des réseaux. Un coup de pied du côté de Huawei qui

vient de rencontrer Manuel Valls et de promettre des investissements, ainsi que des créations

d’emploi ? « Il y a eu une méfiance, mais la confiance cela se gagne », conclut

diplomatiquement en touche le responsable.

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THEME 10 - 5 : Numérique : le grand oral du commissaire Günther Oettinger déçoit Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 2 octobre 2014

Auteur : Ariane Beky

Adressé par Elie Billaudaz

Protection des données, neutralité du Net, droits d’auteur… Günther Oettinger, commissaire

européen désigné à l’Économie numérique, a passé son audition publique. Sans convaincre.

Quand il n’a pas franchement dérapé sur certains sujets. L’audition des 27 membres de la

future Commission Juncker a débuté le 29 septembre et s’achèvera le 7 octobre au Parlement

européen. Trois heures durant, Günther Oettinger, commissaire sortant à l’Énergie ayant

hérité de l’Économie et de la société numériques, a éludé, en allemand, des questions jugées

trop techniques. Il a également renforcé les craintes des partisans de la neutralité du Net et

autres défenseurs des droits et libertés à l’ère numérique.

Une réforme du droit d’auteur

Auditionné lundi par les eurodéputés, Günther Oettinger s’est déclaré « convaincu qu’une

politique numérique réussie ne peut être qu’européenne et conjointement menée ». Le

commissaire désigné s’est par ailleurs prononcé pour une réforme du droit d’auteur d’ici un à

deux ans afin que les industries créatives opèrent au sein d’environnements « décloisonnés ».

Interrogé sur le « droit à l’oubli », Günther Oettinger a simplement déclaré soutenir

l’approche jusqu’ici défendue en Europe (arrêt de la CJUE du 13 mai), tout en évoquant le

droit à l’information. Il a, par ailleurs, réaffirmé son soutien au paquet télécom européen et

promu une Neutralité du Net « progressive ». Rappelons-le, le règlement « continent connecté

» proposé par la Commission Barroso dès septembre 2013 prévoyait d’interdire « le blocage

et la limitation du contenu Internet », mais offrait la possibilité aux opérateurs de fournir des

services à débits élevés garantis pour ceux qui en ont les moyens. Ouvrant la porte à un

Internet à deux vitesses, dénoncé, jusqu’ici, par le Parlement européen.

Piratage iCloud : le commissaire a-t-il tout compris ?

« Les régimes nationaux et fragmentés de protection des données peuvent être contournés et

n’ont plus de sens », a déclaré le commissaire désigné, en réponse à une question portant sur

le renforcement de la confidentialité des données. Il a ajouté que la Commission européenne a

déjà proposé des normes relativement élevées en la matière et qu’il revient aux États

membres, hésitants dans le passé, de l’accepter. Une déclaration peu favorable aux

personnalités dont les comptes iCloud ont été compromis a fait l’objet de critiques nourries.

Pour Günther Oettinger : « quand une célébrité est assez stupide pour prendre une photo

d’elle nue et la mettre sur le Web, elle ne doit pas s’attendre à ce que nous la protégions. On

ne peut pas complètement protéger les gens de leur propre bêtise. » Pour le quotidien

allemand des affaires Handelsblatt, le dirigeant politique « ne fait pas la différence entre une

attaque de pirates informatiques sur des données conservées sur un serveur et la publication

intentionnelle de photos sur Internet par des stars. » Pour l’hebdomadaire Der Spiegel, le

prochain commissaire au numérique « prouve qu’il n’a rien compris » à l’affaire.

L’avis consultatif du Parlement européen

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Passé de la Commission Barroso à la Commission Juncker, Günther Oettinger, chrétien-

démocrate allemand de 61 ans, devra composer avec le vice-président de la Commission

européenne en charge du Marché unique numérique, l’homme politique estonien Andrus

Ansip. Malgré les critiques, il est peu probable que le Parlement européen, qui a placé le

Luxembourgeois Jean-Claude Juncker à la tête de l’exécutif européen, refuse de voter la

confiance, fin octobre.

11/ JOUR Par JOUR ... le 2 octobre 2014 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire

Date : 2 octobre 2014

Auteur : Adressé par André Dulou

1187 2 octobre

Saladin s’empare de Jérusalem

Après avoir vaincu l’armée latine à Hattin, le sultan ayyubide Saladin parvient à

prendre la ville de Jérusalem. Quelques mois plus tôt, alors à la tête de l’Égypte

et de la Syrie, Saladin avait lancé une terrible armée à la reconquête de tout le

royaume latin de Jérusalem. Le résultat pour les Chrétiens est catastrophique. La

réaction du pape Grégoire VIII ne se fera pas attendre : dès 1187, il appellera à

une nouvelle croisade.

1369 2 octobre

Du Guesclin est nommé connétable

Le roi Charles V le Sage décerne au chevalier Bertrand du Guesclin le titre de

connétable. Il devient ainsi commandant suprême de l'armée française. Le roi de

France récompense ainsi les services rendus pendant la guerre menée contre les

Anglais. Du Guesclin sera fidèle au roi et combattra pour le Royaume de France

jusqu'à sa mort en 1380.

1452 2 octobre

Naissance du futur roi d'Angleterre, Richard III

Le 2 octobre 1452 est marqué en Angleterre par la naissance de celui qui

deviendra roi du royaume, Richard III. Frère du roi Edouard IV, Richard III

d'Angleterre régnera sur le royaume britannique de 1483 à 1485, date à laquelle il

perdra la vie au cours de la bataille de Bosworth, une mort qui mettra un terme à

la guerre des Deux-Roses. L'écrivain Shakespeare lui consacrera quelques années

plus tard une pièce de théâtre.

1535 2 octobre

Jacques Cartier découvre Montréal

Au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais, le Français

Jacques Cartier trouve une île peuplée par des Indiens Hurons. Appelée

"Hochelaga" par ses habitants, il l'a baptisera " Mons realis", "Mont royal" en

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latin. Cette île deviendra le 17 mai 1642, la ville de Montréal.

1799 2 octobre

L'armée anglo-russe remporte la bataille de Alkmaar

La bataille d'Alkmaar a lieu aux Pays-Bas le 2 octobre 1799. Elle oppose les

troupes franco-néerlandaises dirigées par le général Brune et le général Daendels

à l'armée russo-britannique qui est dirigée par le duc d'York. Même si

tactiquement les deux armées se valent, la stratégie utilisée est favorable au duc

d'York, qui oblige l'autre camp à se replier vers Castricum. Le 6 octobre, le

combat final a lieu donnant la victoire aux russo-britanniques.

1835 2 octobre

Bataille de Gonzales

La bataille de Gonzales a eu lieu le 2 octobre 1835 à Gonzales au Texas. Cet

affrontement opposa des soldats de l'armée mexicaine à des colons texans. L'issue

de la bataille fut indécise mais elle accentua les tensions entre le gouvernement

mexicain et les colons américains. Les combats furent mineurs d'un point de vue

militaire, mais cet incident eut une grande importance puisqu'il marqua le début

de la Révolution texane.

1847 2 octobre Naissance de Paul von Hindenburg, militaire et président de la République de

Weimar.

Paul Von Hindenburg s'engage dans une carrière militaire et prend part à la

guerre franco-allemande de 1870. Il devient l'un des militaires les plus importants

de la Première Guerre mondiale en devenant chef de l'état-major allemand. En

1925, il est élu président du Reich et le restera jusqu'à sa mort. A la fin de sa vie,

il tombe gravement malade. En 1933, il fait d'Adolph Hitler le nouveau

chancelier d'Allemagne et décède en 1934.

1853 2 octobre

Décès de François Arago, astronome et physicien français

François Arago étudie à l'École polytechnique. Il travaille ensuite en tant que

secrétaire-bibliothécaire de l'observatoire de Paris. Après avoir été fait prisonnier

durant la guerre d'Espagne, Il s'échappe et devient un héros. Il entre à l'Académie

des sciences à l'âge de 23 ans. Il enseigne à l'École polytechnique et prend la

direction de l'observatoire de Paris. A partir de 1829, il débute une carrière

politique et devient député des Pyrénées-Orientales en 1831.

1869 2 octobre

Naissance de Gandhi

Vint au monde le « Mahatma » (« grande âme ») Gandhi, l'un des pères de

l'indépendance de l'Inde, à Porbandar (Etat indien du Gujarat). d'abord avocat, il

exerce à Bombay puis en Afrique du Sud (1893) avant de prendre fait et cause, à

son retour, pour le boycott des produits britanniques. Maintes fois emprisonné,

prônant la désobéissance civile et la fameuse doctrine Ahimsa (« non violence

active »), il prit part aux pourparlers en faveur de l'indépendance (1947). Il est

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assassiné par un brahmane fanatique à New Delhi le 30 janvier 1948.

1870 2 octobre

Libération de Rome

Les Romains se prononcent en faveur de l’intégration de la ville au sein du

royaume d’Italie. Les États pontificaux sont donc démantelés, mais le pape Pie

IX s’y oppose catégoriquement et se déclare prisonnier du Vatican, tout comme

ses successeurs. Malgré tout, Rome deviendra la capitale de l'Italie unifiée à

l'issue d'un référendum, en mai 1871. Les tensions entre le gouvernement et la

papauté ne s’apaiseront qu’avec les accords du Latran, signés le 11 février 1929.

1896 2 octobre

Naissance de Jacques Duclos

Jacques Duclos est né le 2 octobre 1896, dans les Hautes-Pyrénées. Il s'engage en

politique au sein du parti communiste français. Il reste durant trente-cinq ans

comme membre de l'équipe dirigeante, aux cotés de Benoît Frachon et Maurice

Thorez. Il s'implique dans le mouvement communiste international comme le

Komintern puis le Kominform. Elu député en 1926, il entre en résistance durant

la Seconde Guerre mondiale. Candidat valeureux à la présidentielle de 1969, il

décède en 1975.

1944 2 octobre

Soulèvement de Varsovie

Le soulèvement de Varsovie prend fin le 2 octobre 1944 après deux mois de

combat. L'insurrection, dans le cadre de l'action Tempête, fut provoquée par

l'Armia Krajowa, la résistance polonaise, et vise à se libérer de l'occupation

allemande pour permettre à l'Armée rouge d'être en position de force. La

rébellion est un échec, marqué par l'exécution systématique des résistants

polonais par les forces allemandes, ainsi que par l'absence d'intervention des

forces alliées.

1950 2 octobre

Naissance de la bande dessinée "Peanuts"

Les personnages de Charles Schultz paraissent pour la première fois dans sept

quotidiens américains. On y retrouve d'abord Charlie Brown, Peppermint Patty et

Shermy. Le chien Snoopy fera son apparition le 4 octobre. Le succès sera tel que

beaucoup de lecteurs appelleront dès lors la bande dessinée "Snoopy" et non plus

"The Peanuts".

1985 2 octobre

Création du réseau Fun radio

Jean-Baptiste Blanchemain, Éric Pechadre et Pierre Lattès s’emparent de six

stations locales appartenant au groupe NRJ afin de créer le réseau Fun Radio.

L’événement se prépare à l’insu de tous et apparaît comme un véritable putsch à

l'encontre d’NRJ. Le réseau devra rapidement faire face aux problèmes financiers

et les directeurs et les animateurs se succèderont aux rythme des aléas de

l’audimat. Visant un jeune public, les styles musicaux diffusés varieront, passant

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du rock au groove ou du groove au RnB.

2002 2 octobre

Spielberg realise "Minority Report"

Steven Spielberg s’inspire de la nouvelle de Philip K. Dick pour réaliser

"Minority Report". En 2054, les hommes sont parvenus à mettre au point un

système d’anticipation des crimes. Grâce à la technologie et à trois êtres doués de

capacités visionnaires, les meurtriers sont arrêtés avant même de commettre

l’acte. Mais la science et le progrès présentent toujours certaines failles. En

alliant psychologie et technologie, Spielberg marque un certain renouveau dans

sa carrière cinématographique.

2005 2 octobre

Nouveau titre pour Sébastien Loeb

Le français Sebastien Loeb, son coéquipier Daniel Elena et son écurie Citroën

sont sacrés champions du monde des rallyes pour la deuxième année consécutive.

Courant sur une Xsara WRC, il a battu deux records avec 10 victoires dans la

saison, dont 6 consécutives et s’est attribué un exploit unique lors du Tour de

Corse : remporter toutes les spéciales d’un rallye. Toutefois, face au

désengagement de Citroën, le pilote devra courir en 2007 dans une écurie privée.

12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère

THEME 12 - 1 : Joint India-US armed exercise ends amid mutual Bonhomie Source, journal ou site Internet : domain –B/defence

Date : 1er

octobre 2014

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

A joint training exercise between the US and Indian armies ended today at Chaubattia in

Almora district of mountainous Uttarakhand amid the bonhomie generated by Prime Minister

Narendra Modi's US visit. The 14-day exercise named 'Yudh Abhyas 2014' is the 10th in the

series of such joint exercises. It provided a platform for the armies of the two countries to

share their experiences on counter-insurgency and anti-terrorist operations, especially in

mountainous terrain. The exercise brought together the 2nd Battalion of the 9th Gurkha

Rifles, part of the Mountain Brigade of the Indian Army, and their counterparts Company 5-1

Cavalry, 1 Stryker Brigade, and 25 Infantry Division of US Army. The exercise that

commenced on 17 September at Ranikhet and Chaubattia was the tenth in the Yudh Abhays

series, which started in 2004 under the US Army Pacific Partnership Program. Over the years

the two countries have decided to progressively increase the scope and content of the

combined exercise. 'Yudh Abhyas 2014' witnessed a Brigade Headquarter-based Command

Post Exercise, with an infantry company carrying out a field training exercise, discussions on

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strategic issues of mutual concern, and joint training between detachments of special forces.

The exercises would give US troops experience in mountain warfare, while the Indian side

would by all accounts be amazed at the kind of US equipment that they can only dream of,

Modi factor or otherwise. Maj Gen Lawrence Haskins, leading the US team, praised the

Indian Army as the exercise achieved its set objectives, an Indian Army release in New Delhi

said.

THEME 12 - 2 : China And The US Are In A Race To Develop The World’s First Aircraft Carrier-Borne Stealth Jets Source, journal ou site Internet : Business insider

Date : 2 octobre 2014

Auteur : Jeremy Bender

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Bobby Yip/REUTERSa scaled model of a plane, believed to be the

Shenyang J-31 stealth fighter, on display at the section for People's Liberation Army Airforce,

as part of the China International Aviation & Aerospace Exhibition in the southern Chinese

city of Zhuhai November 12, 2012 China and the US could be on the verge of a new arms

race, as both countries appear to be developing fifth-generation stealth aircraft that can launch

from aircraft carriers. David Axe, at War is Boring, notes China has placed a full-scale model

of its fifth-generation J-31 stealth prototype aboard a mock-up of China's single aircraft

carrier. China frequently tests new additions to its military arsenal by building these kinds of

model prototypes first — although the J-31 also underwent its first test-flights this past June.

If China is actually planning on deploying its J-31 fighter aboard its Liaoning aircraft carrier,

the J-31 would be a direct competitor to the US's troubled F-35C. The F-35C, which is meant

to deploy to the US's carrier fleet by 2018, would be the first stealth plane that can be

deployed from sea. China's aspirations towards such advanced military capabilities come at a

time that the US is attempting to pivot much of its military and diplomatic efforts to the Asian

Pacific region. China believes it stands to lose from this possible gain in American power in

Asia, and Beijing is seeking to counterbalance any increase in US influence in its backyard.

The ability to launch fifth-generation fighters from the open ocean would be a huge boon to

both the US and China, and it's a capability that could dramatically shift the balance of power

in the Pacific. Tensions have continued to rise between China and its neighbors in the South

China Sea to the south and Japan to the east; a carrier-borne fifth-generation fighter could

hypothetically give China greater first-strike capability in the event of a war. Aside from the

J-31, China is currently in the process of placing two more aircraft carriers in its fleet. One of

the two would be nuclear-powered and as large as a US supercarrier.

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Alexandr Chechin/en.wikipedia.orgThe Chengdu J-20 fifth-

generation fighter jet

China is also developing a second fifth-generation stealth aircraft called the J-20. The J-20 is

only in its prototype phase, and is further from a full rollout than the more-developed F-35.

But the plane could still be a game changer within Asia, and the aircraft has been at least

partially modeled off of stolen F-22 and F-35 plans. The J-20 could hypothetically reach

targets within Japan, the Philippines, and Vietnam. Whereas the J-20 is largely seen as a copy

of US aircraft, the J-31 will be smaller, sleeker, and more original in its design, assuming it

flies in its intended form. Vladimir Barkovsky, chief of the Russian MiG aircraft design

bureau, has called the J-31 a "well-done indigenous design." The J-31 is about the same size

as the F-35. However, the Chinese aircraft has smaller engines and a flatter fuselage, which

implies a focus on air-to-air combat. The design means that the J-31 will have a smaller

weapons bay than the F-35 — but it will have improved fuel efficiency and higher speed due

to its comparatively less drag. It is possible that China is developing the J-31 to eventually fly

alongside the J-20. This would be similar to the US's envisioned use of the F-22 and the F-35,

which are meant to compliment rather than replace one another. China may also be

developing the J-31 solely for the export market and as a rival to the F-35. If this is the case,

China sees itself as a future world weapons supplier to nations that the US would otherwise

not necessarily sell to. A likely candidate for the purchase of a Chinese fifth-generation

fighter would be Pakistan. The two nations had previously jointly developed an advanced

fighter and Pakistan receives 54% of its arms from China. China's sale of a fifth-generation

fighter to Pakistan might feed into regional tensions with India — Pakistan's bigger

geopolitical opponent is currently co-developing a fifth-generation fighter with Russia.

THEME 12 - 3 : The US Is Planning A $1.175 Billion Patriot Missile Sale To Saudi Arabia Source, journal ou site Internet : Business insider

Date : 2 octobre 2014

Auteur : AFP

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Jack Guez/AFP/Getty ImagesA Patriot surface-to-air missile battery is positioned in the

Mediterranean coastal city of Haifa north of Israel on August 29, 2013. The United States

plans to sell Patriot missile batteries to Saudi Arabia worth $1.75 billion and long-range

artillery to the United Arab Emirates valued at about $900 million, the Pentagon said

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Wednesday. The Defense Department informed Congress of the potential arms sales this

week as fighter jets from both of the Gulf states took part in a US-led air campaign against the

Islamic State (IS) group in Iraq and Syria. The Saudi government had requested the

purchase of 202 Patriot Advanced Capability (PAC)-3 missiles — the most sophisticated

version of the Patriot anti-missile weapons — as well as a flight test target, telemetry kits

and other related equipment, the Defense Security Cooperation Agency said in a statement.

“The proposed sale will help replenish Saudi’s current Patriot missiles which are becoming

obsolete and difficult to sustain due to age and the limited availability of repair parts,” the

agency said. “The program will contribute to the foreign policy and national security of the

United States by helping to improve the security of a partner which has been, and continues to

be, an important force for political stability and economic progress in the Middle East,” it

added. Both Kuwait and Qatar already have purchased the PAC-3 weapons, which are

designed to knock out incoming ballistic missiles as well as enemy aircraft and cruise missiles

using ground radar. Gulf countries in recent years have invested heavily in missile defense

weapons, radar as well as air power, mainly as a hedge against Iran which they view as a

regional threat. The Patriot missiles, manufactured by Lockheed Martin, have an estimated

range of up to 300 kilometers (186 miles) and have more advanced radar than the older

systems. Separately, the Defense Department notified lawmakers about a planned sale of 12

High Mobility Artillery Rocket Systems (HIMARS) Launchers to the United Arab Emirates

for nearly one billion dollars. The system “will improve the UAE’s capability to meet current

and future threats and provide greater security for its critical infrastructure,” the Defense

Security Cooperation Agency said. The weapons, which deliver precise and powerful artillery

fire at a long range, would also bolster the UAE military’s ability to operate with US forces, it

said. Congress has 30 days to raise objections to the potential arms sales. Without any move

to block the deals, the US government can then negotiate contracts with the two countries.

THEME 12 - 4 : Defence tests waters on Japanese subs deal Source, journal ou site Internet : lexisnexis

Date : 1er

octobre 2014

Auteur : Adressé par François Jouannet

THE Defence Department is negotiating a "co-operative proposal" which could lead to a

Japanese vessel forming the basis of a new Australian submarine. The Advertiser revealed last

week that the man in charge of buying submarines - Defence Materiel Organisation chief

executive Warren King - had been visiting Japan. Last night, at a parliamentary inquiry into

the future of naval shipbuilding, he said it was his third visit to Japan this year. Revealing the

first details about negotiations with the Japanese, he said that while no agreements had been

reached, there had been a series of discussions. The two nations were "exploring" the

possibilities, Mr King said, adding that Japan's Soryu was a competent submarine that could

form the basis of a new Australian submarine. "We are exploring the potential of some sort of

cooperative proposal with Japan or other countries," Mr King said, adding it was "very early

days". The Government is under fire over fears it will buy the Soryu submarines "off the

shelf', depriving South Australia of the thousands of jobs and billions of dollars it would get if

the Future Submarines were to be built here. However, a third option has gained traction in

recent days. SA Senator David Fawcett is proposing a partnership model with Japan - or

another country that builds submarines - so knowledge and expertise are transferred. That

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option could ensure Australia takes advantage of overseas technology but does the bulk of the

work in Australia. The Government says that any decision on submarines - and a decision is

due next year - will be made on the basis of Defence needs, not to create jobs in SA.

However, the industry and a range of experts argue that the billions of dollars should be spent

here, not just so the money stays in Australia but so the expertise to maintain a fleet is kept

here, which makes it a matter of security. Mr King said that new options were on the table

because Japan had shifted its position on sharing technology. Labor is calling on the

Government to keep its pre election promise to build 12 submarines in Adelaide. Opposition

Defence spokesman Stephen Conroy said an overseas purchase risked security. "The

Government's plan to buy Australia's new submarines from Japan not only hurts South

Australia, it risks delivering a submarine that doesn't meet Australia's unique requirements for

range, endurance and capability," he said. The Submarine Institute of Australia, which also

gave evidence to the inquiry yesterday, says building submarines in another country risked

that country withholding crucial technological information.Institute secretary Frank Owen

says submarine stealth is a crucial factor and Australia must be in "absolute control".

THEME 12 - 5 : Islamic State Influence Spreads Beyond Iraq and Syria Source, journal ou site Internet : Défense news

Date : 2 octobre 2014

Auteur : Naila Inayat and Kaci Racelma

Adressé par André Dulou

A man holds a pamphlet allegedly distributed by Islamic State on Sept. 3, in Peshawar,

Pakistan. (A. Majeed AFP via Getty Images)

LAHORE, PAKISTAN — In Pakistan, some are slapping pro-Islamic State bumper stickers

on their cars and writing chalk graffiti on walls exhorting young people to join the terrorist

group. In China, the government fears that Muslim Uighurs — a restive ethnic minority in the

country's far west — have sought terrorist training from the Islamic State to establish a

breakaway country. In eastern Mali, an Islamic State-affiliated group called "Soldiers of the

Caliphate in the Land of Algeria" has taken over much of Gao province, inflicting severe

punishments for breaches of the Quran, like drinking alcohol. Those militants beheaded a

French tourist in Algeria last month after France refused to halt its participation in U.S.-led

airstrikes against the group in Iraq. "The situation gets more and more complicated as our

region becomes the stronghold of radical Islamists who only use violence to express their

will," said Mamadou Idrissa, a businessman in Gao. "Our life has turned into a nightmare."

After its lightning takeover of a third of Iraq and Syria this summer, the Islamic State appears

to be spreading its influence across much of the Muslim world and even in such non-Muslim

countries as Australia and India. "The Islamic State's appeal extends beyond the Middle East,"

said Fawaz Gerges, a professor of contemporary Middle East studies at the London School of

Economics and Political Science. "Their strategy is anchored on the simple premise that it is a

winning horse. It has promised the entire ummah — the Muslim community — that it could

deliver victory and salvation." The formation of the U.S.-led coalition trying to destroy the

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Islamic State in Iraq and Syria only enhances the legitimacy of the militant group, Gerges

said. But the Islamic State has limited capabilities outside its sanctuaries in Iraq and Syria,

said Rick Nelson, an analyst at the Center for Strategic and International Studies in

Washington. "They have globalized rhetoric," Nelson said, "As far as an aggressive overseas

campaign, I don't think the evidence is there." The group is effective at whipping up support

through social media. It has sent emissaries to jihadist groups in North Africa and elsewhere,

said William McCants, an analyst at the Brookings Institution. He said the Islamic State wants

to build a global presence, but that will take time. The Pentagon said it has no evidence that

Islamic State militants are planning to attack targets in the United States, but if left unchecked

the group could pose a direct threat to the U.S. and other Western countries. The Islamic

State's popularity among some groups seems to be growing. In Mali, Abu Othman, a former

member of the Islamist group Ansar Dine, or "Defenders of the Faith" in Arabic, explained

the appeal: The group's aggression was simply payback for past oppression against Muslims.

"Violence was not condemned by the people when Muslims were massacred by Christians in

central Africa," Othman said. "So it goes without saying that the violence perpetrated by the

Islamic State against the Christians is only one measure of retaliation." Pakistan denies that

the Islamic State made inroads into the nuclear-armed country, where sectarian violence,

political instability and tensions with its non-Muslim neighbor, India, have long raised

concerns among Western leaders. "I have seen media reports that some pamphlets have been

found in Khyber Pakhtunkhwa," said Foreign Ministry spokeswoman Tasnim Aslam,

referring to a mountainous area of Pakistan formerly called North West Frontier province.

"We have not seen any evidence of their presence on our territory." ?But Pakistan is fertile

territory for the Islamic State, particularly among al-Qaeda sympathizers who have seen the

terrorist group's networks weakened over the past decade, analysts said. "I don't think it will

take long for the Islamic State to develop a base from disgruntled ex-al-Qaeda militants," said

Ahmed Rashid, an analyst who has written about extremism in the region. Talat Masood, a

retired lieutenant general and independent defense expert in Islamabad, said Pakistan could

become a battleground between the Islamic State and various rivals vying for power in the

country. "Power struggles between al-Qaeda and the Islamic State can aggravate the level of

violence," Masood said. "There is no doubt that we will see a dangerous battle of influence

developing between these two in which many innocent people will die." In neighboring India

— where Prime Minister Narendra Modi is wary of the threat from Islamist extremists in

Pakistan — reports abound of Islamic State activity. In August, the death of Islamic State

fighter Arif Ejaz Majeed, a Muslim civil engineering student from suburban Mumbai, made

headlines in India. In the southern Indian state of Tamil Nadu, around 24 Indian Muslims

were photographed wearing pro-Islamic State T-shirts. In the northern state of Srinagar,

masked youths were filmed waving Islamic State flags. "While the threat from Pakistan-based

jihadist organizations remains current, India is also witnessing the rise of self-motivated,

ideologically inspired, homegrown jihadists," said Tufail Ahmad, director of the South Asia

Studies Project at the Middle East Media Research Institute in Washington. Uighurs (WEE-

gurs) in China are similarly organizing. "They not only want to get training in terrorist

techniques, but also to expand their connections in international terrorist organizations

through actual combat to gain support for more terrorist activities in China," the Global Times

newspaper, the Communist Party's mouthpiece, said recently. Australia plans to ban its

citizens from traveling to Islamic State-controlled territories, like Raqqa in northern Syria.

European countries, which suspect hundreds if not thousands of citizens have joined the

Islamic State, have started cracking down on travel to that region. Raqqa was the scene of a

now infamous photograph of a young boy holding the severed head of a Syrian government

soldier that reportedly was taken this year. "My unambiguous message to all Australians who

fight with terrorist groups is that you will be arrested, prosecuted and jailed for a very long

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time," Prime Minister Tony Abbott told Parliament last month. "Our laws are being changed

to make it easier to keep potential terrorists off our streets," Racelma reported from Tizi

Ouzou, Algeria. Contributing: Janelle Dumalaon in Berlin, Caesar Mandal in Kolkata, India,

and Jim Michaels, USA TODAY, in Washington.

THEME 12 - 6 : Philippines ‘Aquino Criticizes UN for Mission ‘Impossible’ in Golan Heighs Source, journal ou site Internet : Défense news

Date : 1er

octobre 2014

Auteur : AFP

Adressé par André Dulou

Philippine President Benigno Aquino. (Jay Directo / AFP)

MANILA, PHILIPPINES — Philippine President Benigno Aquino on Wednesday criticized

the United Nations for refusing to better arm Filipino peacekeepers in the Golan Heights,

saying this made their mission “impossible.” Aquino said the UN’s rejection of his request to

give the peacekeepers more weapons had left them unnecessarily vulnerable when al-Qaida-

linked Syrian rebels attacked and surrounded them in August. “Our troops cannot be part of a

situation wherein their mission is impossible or unclear,” Aquino said during a ceremony at

the presidential palace to award the Golan Heights troops military medals. The Philippines ,

one of Asia’s biggest suppliers of peacekeepers to UN missions, pulled out its 344-strong

Golan Heights contingent last month because of the worsening security situation there. It

came after dozens of the peacekeepers engaged the al-Qaida-linked rebels in a four-day

standoff, refusing to surrender their arms, before escaping under the cover of night. The rebels

also disarmed and abducted 45 Fijian peacekeepers, who were later freed unharmed. “Our

request for more arms was denied.... and our fears were realized when the standoff happened,”

Aquino said. Aquino also said the entry of al-Qaida-linked insurgents had complicated the

peacekeeping missions, which were originally meant to police a ceasefire between Israel and

Syria in the disputed territory. “I keep on asking, what really is our mission in the Golan

Heights? We are separating Syria and Israel, then the rebels entered the picture,” he said.

Aquino said a decision on whether to redeploy troops to the Golan Heights would depend on a

UN investigation into the standoff. “We are waiting for the investigation of the UN on the

incident and that will be the basis of our decision whether we will help with the needs of the

world community,” he said.+ Aquino instructed Foreign Secretary Albert del Rosario to meet

with UN Secretary-General Ban Ki-moon to discuss the investigation, foreign ministry

spokesman Charles Jose told reporters. Jose clarified that only the Golan Heights deployment

was under review and the Philippines was committed to other peacekeeping mission areas.

More than 100 Filipino peacekeepers were also recently recalled from Liberia because of the

Ebola outbreak. About 100 soldiers are in Haiti, three peacekeepers in the Ivory Coast, plus

four in Indian and Pakistan. However the Golan Heights had been the Philippines’ most

heavily manned mission.

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13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :

[email protected];

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Projet de loi de finances : allocution de Jean-Yves le Drian, ministre

de la Défense, devant la commission de la Défense (21 pages)

Transport spatial : coûts liés à l'intermédiation de l'Agence spatiale

européenne Cour des Comptes (27 pages)

Loi antiterroriste : le Chili prend exemple sur... la France !

Mandats d'arrêt contre 4 de ses chefs, dont Khaled Abou Slimane et

Abou Bakr Othmane Al Acimi

Frappes en Irak, avec modération.

Erdogan presse la coalition anti-EI d’aller au-delà des frappes

aériennes

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Communiqué de presse - Buget de la Défense 2015 (Nicolas Dhuicq)

Le portail des sous-marins > Navantia résoud le problème de sur-

poids du sous-marin

L'Allemagne prend conscience de l'état de souséquipement

de son armée

Coût élevé des Opex des armées

Dix questions pour tout savoir de Windows 10

2) Articles en langue étrangère :

Union-ihedn.org