Revue analytique et contrôle interne outils de détection des risques
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Thème du mémoire :
Travail effectué par : BAKKALI HASSANI Ghita
Encadré par : M. EL KHALIFA
Année universitaire : 2005 / 2006
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Certes, ce dossier est le fruit du travail de l’étudiante que je suis, mais sa
finalisation a surtout été possible grâce à la collaboration de certaines personnes que je
tiens à remercier.
Tout d’abord, je tiens à exprimer ma gratitude envers M. EL KHALIFA, mon
professeur encadrant, pour tout le savoir qu'il nous a inculqué ainsi que pour ses précieux
conseils et sa grande indulgence.
Je suis aussi particulièrement reconnaissante envers Messieurs ALMECHATT et
BIDAH, associés partner, pour m’avoir accueillie au sein de leur cabinet Price
WaterHouse Coopers, et pour m’avoir permis de réaliser mon stage dans les meilleures
conditions grâce à leurs apports ininterrompus en conseils et judicieuses directives.
J’adresse également mes remerciements au charmant personnel du cabinet pour
son aimable accueil.
En côtoyant des professionnels disponibles comme ceux de Price WaterHouse
Coopers, j’ai énormément appris non seulement du point de vue théorique, mais aussi du
point de vue de l’acquisition d’une méthode de travail, du développement de mes
capacités à travailler en équipe et de la familiarisation avec les rouages d’une entreprise.
Généreux, ils n’hésitaient pas à partager leurs expériences avec leurs stagiaires.
Enfin, je me permets de dédier ce travail à ma famille qui m’a permis non
seulement d'être de ce monde, mais aussi de poursuivre mes études supérieures par leur
soutien matériel et moral.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
La pratique de l'audit, d'abord dans le domaine financier et comptable, puis, par
extension, dans les autres fonctions de l'entreprise (audit opérationnel), a connu ces
dernières années un développement considérable.
Il s'est construit autour de l'audit une image de modernité et d'efficacité qui provient de
trois principaux facteurs: la richesse du concept, l'exigence de compétences étendues des
auditeurs et la rigueur de la méthode.
L'audit est un métier et une fonction désormais à part entière dans un grand
nombre d'entreprises et d'organismes de par le monde.
Au même titre que d'autres professions ou fonctions voisines, souvent plus répandues ou
mieux connues, tels le contrôle de gestion, l'organisation, le conseil économique; l'audit
présente les caractéristiques suivantes:
C'est une profession organisée répondant à des normes comptables et juridiques
très strictes.
C'est un outil structuré, au service d'une Direction Générale ou d'un comité d'audit
représentant les intérêts des actionnaires et des tiers.
C'est une fonction de contrôle, au départ, qui s'oriente de plus en plus vers un rôle
de consulting dans la mesure où elle permet à l'entreprise de suivre le chemin le
plus efficace et le plus efficient pour atteindre les objectifs fixés.
Historiquement parlant, la fonction de contrôle s'est développée avec la taille et la
complexité des organisations. Née avec la révolution industrielle, elle s'est imposée dans
l'entreprise lors de l'application de la division scientifique du travail, véritable innovation
à l'époque du Taylorisme. La mise en place d'un système de contrôle des activités de
chaque fonction s'est avérée indispensable pour piloter l'entreprise et atteindre les
objectifs prévus.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Contrôler, c'est vérifier que les règles édictées sont respectées et les ordres donnés
appliqués. Cependant, le contrôle du point de vue de l'approche d'audit moderne ne se
limite aucunement à la simple vérification mais s'étend également à la notion de maîtrise
des procédures comptables, juridiques et financières.
Première organisation mondiale de services intellectuels, Price WaterHouse
Coopers regroupe actuellement 155.000 collaborateurs implantés dans 150 pays œuvrant
chaque jour pour des entreprises de toutes tailles dans le monde, sur des marchés
émergents et en pleine croissance.
Si Price WaterHouse Coopers est leader aujourd’hui dans son secteur d’activité,
c’est bien grâce à son expertise internationale et à son expérience étendue de longue date.
En effet, sa création remontant au 19ème siècle, la firme implante en 1903 en Afrique l’un
des tous premiers bureaux du réseau de Price WaterHouse Coopers tel qu’il existe
aujourd’hui, et en 1960, elle débute ses activités au Maroc où elle est la première firme
du genre à s’être implantée.
Grâce à cette longue présence, le personnel de la boîte a acquis une expérience
considérable dans le domaine de l’audit et du conseil.
Price WaterHouse Coopers propose une gamme complète de ses services à ses
clients pour accroître leurs valeurs ajoutées, maîtriser les risques et améliorer la
performance de leurs activités. Ces services sont organisés autour de quatre grands
métiers : l’audit financier, le conseil et le management, la corporate finance et le conseil
aux PME. De plus, les cabinets d’avocats correspondants conseillent les entreprises dans
le domaine juridique et fiscal. Les métiers de Price WaterHouse Coopers s’exercent en
toute indépendance auprès de grandes sociétés internationales, de bailleurs de fonds, de
gouvernements ainsi que de sociétés nationales et locales.
L’audit étant « l’examen des systèmes d’une organisation en général et des
systèmes de contrôle en particulier par un personnel indépendant utilisant une
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
méthodologie spécifique basée sur un référentiel et axée sur une information du passé, du
présent et du futur dans le but de dégager les déficiences et d’améliorer les performances
desdits systèmes », on conçoit dans la réalité une très grande variété possible d’audits.
En effet, tout phénomène, ou toute information y étant relative, peut être défini comme
objet d’audit. Il n’est par ailleurs pas évident de déterminer une véritable typologie de ces
variétés d’audit, la plupart d’entre eux pouvant ressortir de la définition générale précitée.
Ainsi, plusieurs audits peuvent être effectués et nous pouvons distinguer l’audit interne,
l’audit social, l’audit commercial, ou encore l’audit financier.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
La régularité et la sincérité des comptes font partie des préoccupations majeures
de tout dirigeant vu l’impact de celles-ci sur l’image de l’entreprise à l’égard des bailleurs
de fonds, clients, actionnaires et autres tiers.
En effet, compte tenu des impératifs du marché liés à la transparence de l’information
financière, les responsables des entreprises cherchent à ce que leurs comptes reflètent
fidèlement la situation financière, le résultat et le patrimoine de leurs entreprises.
Les dirigeants, conscients de l’importance de ces contraintes, se voient toujours
dans la nécessité de s’assurer, vers la fin de l’exercice comptable, de la cohérence de
l’ensemble des comptes ainsi que des états financiers avant leur présentation définitive.
A cet effet, l’examen analytique constitue un moyen efficace pour répondre à cet objectif.
Il s’agit d’une technique fondée sur l’existence d’une relation logique entre les données
comptables, et par conséquent, contribue à fournir des éléments de preuve que les
données provenant du système comptable sont complètes et fiables.
Cette technique permet au dirigeant, soucieux de la fiabilité des états financiers qui seront
produits à la fin de l’exercice, d’acquérir la conviction qu’ils sont réguliers, sincères et
donnent l’image fidèle du résultat des opérations de l’exercice, ainsi que de la situation
financière et du patrimoine de la société.
D’ailleurs, cette technique est largement utilisée dans l’audit. Nous, y avons
recours à différents stades de nos missions. En effet, obligés d’effectuer les travaux de
vérifications par sondage, nous nous y référons souvent pour mieux connaître
l’entreprise, pour identifier les risques potentiels et pour collecter des éléments probants
sur la vraisemblance ou sur le caractère raisonnable des comptes individuels ou des
groupes de comptes.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Lors de la planification d'une mission d'audit, nous effectuons un examen
analytique pour obtenir une compréhension générale du contenu des comptes et des
changements significatifs survenus par rapport à l'exercice précédent, au niveau des
règles et méthodes comptables de l'entreprise ou de ses opérations. Cet examen
analytique nous fournit un aperçu de la liquidité et de la rentabilité de l'entreprise et nous
permet de déterminer le seuil de signification préalable. Nous recherchons des variations
inhabituelles dans les comptes ou au contraire l'absence de variations attendues, afin
d'identifier les risques accrus d'inexactitude significative.
La revue analytique nous permet en outre de mieux comprendre l'activité de l'entreprise
et d'identifier les éléments qui conduisent à s'interroger sur sa capacité à poursuivre son
exploitation. Elle apparaît donc comme un outil privilégié de détection des risques
d’audit.
L’évaluation du contrôle interne peut s’avérer être une technique incontournable
pour évaluer et réduire les risques qui peuvent menacer les objectifs de la direction
générale. Suite à cette évaluation, un plan d’actions est proposé afin de permettre à
l’entreprise d’atteindre ses buts de manière rapide et efficace.
Le choix de ce sujet se justifie par l'intérêt de ces outils pour l'auditeur. En effet,
un examen analytique et un contrôle interne bien établis permettent de déceler les risques
qui devront être investigués et détermineront ainsi le plan d’actions à mettre en œuvre par
la Direction Générale pour une meilleure gestion des risques.
Notre travail sera présenté en trois parties :
→ Objectifs, méthodologie, techniques et limites de la revue analytique des comptes;
→ Cas pratique d’une revue analytique : l’entreprise Luxor;
→ Contrôle interne et plan d’actions à mettre en œuvre.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Par souci de confidentialité, les chiffres apparaissant sur la revue analytique qui
vous seront communiqués n’ont aucun rapport avec les chiffres réels. Toutefois, j’ai
veillé à ce que la cohérence globale de ces chiffres soit respectée.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
PARTIE I: OBJECTIFS, MÉTHODOLOGIE, TECHNIQUES ET LIMITES DE
L’EXAMEN ANALYTIQUE DES COMPTES................................................................12
SECTION I : Intérêts et objectifs de la revue analytique..................................................13
I - Intérêts de la revue analytique.......................................................................................13
1 – Généralités.......................................................................................................13
2 - Règles et méthodes comptables........................................................................13
3 - Continuité d’exploitation..................................................................................14
II - Objectifs de la revue analytique...................................................................................14
1 - Procédures analytiques appliquées lors de la planification de la mission........15
2 - Procédures analytiques utilisées en tant que contrôles substantifs...................15
3 - Procédures analytiques appliquées comme moyen de revue de la cohérence
d’ensemble des comptes lors de la phase finale de l’audit....................................17
SECTION II : Méthodologie de mise en œuvre de l’examen analytique..........................18
I - Collecte des informations financières et non financières..............................................18
II - Comparaison des informations....................................................................................19
III - Analyse des résultats..................................................................................................22
1 - Résultats des premières comparaisons..............................................................22
2 - Analyse plus approfondie.................................................................................23
3 - Variations impossibles à expliquer...................................................................23
4 - Conséquences des résultats de la revue analytique sur le plan d’audit.............24
SECTION III : Techniques de l’examen analytique..........................................................25
I - Classification des techniques de la revue analytique....................................................25
1 - La revue de vraisemblance...............................................................................25
2 - La comparaison des données absolues.............................................................26
3 - La comparaison des données relatives..............................................................26
4 - Les analyses de tendances................................................................................27
II - Principaux ratios utilisés..............................................................................................28
1 - Coût de production des ventes / stocks et en cours..........................................28
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
2 - Produits d’exploitation/Créances d’exploitation..............................................29
3 - Achats/Fournisseurs d’exploitation..................................................................29
4 - Frais financiers/Chiffre d’affaires.....................................................................30
5 - Capitaux propres/Actif immobilisé...................................................................30
6 - Capitaux propres/Dettes....................................................................................30
7 - Actif circulant à court terme / dettes à court terme...........................................31
SECTION IV : Limites de l’examen analytique................................................................32
PARTIE II: CAS PRATIQUE D'UNE REVUE ANALYTIQUE DES COMPTES:
L'ENTREPRISE "LUXOR"...............................................................................................34
SECTION I : L’entreprise Luxor dans son secteur............................................................35
I - L’histoire du ciment......................................................................................................35
1 - L’invention du ciment.......................................................................................35
2 - Le ciment au XXe siècle...................................................................................36
II - Procédé de fabrication du ciment.................................................................................37
1 - La carrière.........................................................................................................37
2 - Le broyage cru et la cuisson.............................................................................37
3 – Le. broyage du ciment et l’expédition.............................................................37
III – L’entreprise Luxor.....................................................................................................37
1 - Faits marquants de l’année 2005......................................................................38
2 - Une large gamme de produits...........................................................................38
SECTION II : Examen analytique de la société Luxor......................................................40
I - États de synthèse de l’entreprise...................................................................................40
1 - Bilan Actif........................................................................................................40
2 – Bilan Passif......................................................................................................41
3 – Comptes de résultats........................................................................................42
II – Examen analytique des comptes de bilan au 31/12/05, site de Téta...........................43
1 – Passif................................................................................................................43
2 – Actif.................................................................................................................45
3 - Comptes de résultats.........................................................................................50
III - Conclusion de l’étude.................................................................................................56
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
PARTIE III: CONTRÔLE INTERNE ET PLAN D’ACTIONS À METTRE EN
ŒUVRE.............................................................................................................................57
Section I : Diagnostic des systèmes de contrôle................................................................59
I - Identification des objectifs de la DG.............................................................................59
II - Évaluation des principaux risques (pouvant affecter les objectifs de la Direction
Générale)............................................................................................................................59
1 - Définition des risques.......................................................................................60
2 - Énumération des risques...................................................................................61
III - Évaluation du système de contrôle interne.................................................................63
1 - Évaluation de l’environnement de contrôle interne..........................................63
2 - Évaluation des systèmes de contrôles devant couvrir les risques menaçant les
objectifs du client...............................................................................................................66
Section II : Plan d’actions à mettre en œuvre par la société Luxor..................................72
I - Plan d’actions visant au renforcement général du contrôle interne..............................72
II - Plans d’actions visant à couvrir les risques identifiés qui menacent les objectifs de
l’entreprise X.....................................................................................................................74
III - Plan d’actions visant la mise en place de manuels de procédures utilisateurs...........76
IV - Mise en place d’un système de scoring......................................................................78
1 - Les principaux éléments d’un score.................................................................79
2 - Les avantages du scoring..................................................................................80
3 - Les objectifs stratégiques du scoring................................................................80
4 - La construction d’un score et la stratégie de recouvrement..............................80
V - Maîtrise du système d’information..............................................................................81
1 - Plan destiné à assurer la maîtrise de ses opérations informatiques...................82
2 - Plan destiné à définir la stratégie informatique de l’entreprise Luxor..............84
VI - La gestion des ressources humaines (la mise en place d’un modèle de carrière)......86
1 - Définition du modèle........................................................................................86
2 - Comment mettre en œuvre ce modèle?.............................................................87
Recommandations............................................................................................................89
Conclusion........................................................................................................................91
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
SECTION I : INTÉRÊTS ET OBJECTIFS DE LA REVUE
ANALYTIQUE I - Intérêts de la revue analytique 1 - Généralités En règle générale, l'examen analytique est axé sur les comptes regroupés en
grandes masses et sur leurs corrélations.
Il est inutile de procéder à une analyse détaillée des facteurs qui sous-tendent les soldes
comptables, dans la mesure où l'examen analytique ne constitue pas une procédure de
validation destinée à nous procurer un niveau de confiance.
L'examen analytique consiste généralement en une analyse des variations des soldes à
laquelle s'ajoute celle des tendances et des ratios :
• L'analyse des variations consiste à comparer les variations du solde d'un compte
avec la variation attendue de ce solde et éventuellement à comparer les variations
du solde d'un compte sur une période donnée (analyse des tendances);
• L'analyse des ratios permet de comparer les corrélations entre des comptes avec les
corrélations attendues et peut se faire sur une période donnée au sein de l'entreprise
ou, plus rarement, elle peut porter sur le secteur d'activité.
2 - Règles et méthodes comptables Lorsque nous effectuons une revue analytique, nous devons être attentifs à toute
indication portant à croire que l'entreprise a adopté ou devrait adopter de nouvelles règles
et méthodes comptables. De tels changements ont généralement été identifiés lors de la
phase de compréhension de l'activité du client. Lorsque nous procédons à l'analyse des
informations financières intérimaires, nous devons vérifier qu'elles sont bien établies sur
les bases que l'on s'attend à trouver.
Par exemple, si nous avons identifié un changement de règles et méthodes comptables au
cours de notre phase de compréhension de l'activité du client, nous devons vérifier que
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
les comptes ont été établis conformément à notre compréhension des nouvelles règles et
méthodes comptables.
3 - Continuité d’exploitation
Lors de l'examen analytique, nous devons considérer le risque que l'hypothèse de
continuité d'exploitation sous-jacente à la préparation des comptes puisse ne plus être
appropriée. Les informations financières que nous utilisons pour effectuer notre revue
analytique indiquent parfois une tendance à la dégradation de l'exploitation ou de la
situation financière et/ou l'incapacité du client à honorer son passif exigible.
Si nous détectons ce type de tendance, suffisamment marqué pour mettre sérieusement en
doute la continuité de l'exploitation, nous pouvons avoir besoin d'obtenir des
informations supplémentaires pour déterminer nos actions futures et leur incidence sur
notre plan global, y compris sur la nature, le calendrier et l'étendue de nos travaux. Nous
devons également, dès ce stade, discuter de nos préoccupations avec la Direction
Générale.
II - Objectifs de la revue analytique
La revue analytique est utilisée aux fins suivantes :
→ Pour aider l’auditeur à planifier la nature, le calendrier et l’étendue des autres
procédures d’audit;
→ En tant que contrôle substantif lorsqu’il est plus efficace que d’autres contrôles
ponctuels pour réduire le risque de non détection relatif à des assertions spécifiques
sous-tendant l’établissement des comptes;
→ Comme moyen de revue de la cohérence d’ensemble des comptes lors de la phase
finale de la mission.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
1 - Procédures analytiques appliquées lors de la planification de la
mission L’auditeur met en œuvre des procédures analytiques lors de la planification de sa
mission afin de mieux appréhender les activités de l’entité et d’identifier les domaines
présentant un risque potentiel. Ces procédures peuvent révéler des aspects que le réviseur
n’avait pas identifié et l’aident à déterminer la nature, le calendrier et l’étendue des autres
procédures d’audit.
Les procédures analytiques appliquées lors de la planification de la mission se
fondent sur des données comptables, financières et non financières.
2 - Procédures analytiques utilisées en tant que contrôles substantifs Le degré de confiance que l’auditeur peut accorder aux contrôles substantifs pour
réduire le risque de non détection relatif à certaines assertions spécifiques sous-tendant
l’établissement des comptes, peut s’appuyer sur des contrôles ponctuels, sur des
procédures analytiques ou sur une combinaison des deux. Pour déterminer les procédures
analytiques à retenir pour un objectif d’audit donné, le réviseur apprécie l’efficience
présumée des procédures en vigueur pour réduire le risque de non détection relatif à des
assertions retenues sous-tendant l’établissement des comptes.
En règle générale, l’auditeur s’enquiert auprès de la direction de la disponibilité et
de la fiabilité des informations nécessaires à l’application des procédures analytiques et
des résultats de toutes les procédures de même nature mises en œuvre à l’intérieur de
l’entité. Il peut en effet s’avérer efficace d’utiliser les données analytiques préparées par
l’entité, à condition de s’assurer qu’elles ont été correctement élaborées.
Lorsque nous désirons mettre en œuvre des procédures analytiques en tant que
contrôles substantifs, nous devons tenir compte d’un certain nombre de facteurs tels que :
Les objectifs fixés pour l’application des procédures analytiques et le degré de
fiabilité de leurs résultats;
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
La nature de l’activité de l’entité et la possibilité d’utiliser des informations
parcellaires. Par exemple, les procédures analytiques peuvent s’avérer plus
efficaces lorsqu’elles sont appliquées aux informations comptables et financières
de certaines divisions ou secteurs d’activité d’une entité, ou aux comptes de sous-
groupes d’une entité diversifiée, que lorsqu’elles sont appliquées aux comptes de
l’entité dans leur ensemble;
La disponibilité des informations, tant comptables que financières (budgets ou
prévisions) que non financières (nombre d’unités produites ou vendues);
La fiabilité des informations disponibles en déterminant par exemple si les budgets
sont préparés avec suffisamment de soin;
La pertinence des informations disponibles. À titre d’exemple, nous pouvons
déterminer si les budgets reflètent des résultats escomptés plutôt que des objectifs à
atteindre;
Les sources des informations disponibles. Les sources indépendantes à l’entité sont
en général plus fiables que les sources internes. C’est la raison pour laquelle
l’envoi des lettres de circularisation aux partenaires de l’entreprise est une
diligence à laquelle nous devons nous soumettre en tant qu’auditeurs;
Le caractère comparable des informations disponibles : par exemple, des données
générales sur un secteur d’activité peuvent nécessiter d’être retraitées pour pouvoir
être comparées avec celles d’une entité qui produit et commercialise des biens
présentant des particularités;
Les connaissances acquises au cours des missions précédentes, ainsi que la
compréhension de l’auditeur quant à l’efficacité des systèmes comptables et de
contrôle interne et les types de problèmes ayant donné lieu à des écritures de
redressement au cours des exercices précédents.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
3 - Procédures analytiques appliquées comme moyen de revue de la
cohérence d’ensemble des comptes lors de la phase finale de l’audit L’auditeur applique des procédures analytiques lors de la phase finale de l’audit
pour tirer une conclusion sur la cohérence d’ensemble des comptes en s’appuyant sur sa
connaissance générale de l’entité et du secteur d’activité. Le résultat de ces procédures
vise à corroborer les conclusions auxquelles l’auditeur est parvenu au cours de l’audit des
comptes ou de postes des comptes et l’aident à parvenir à une conclusion générale quant
à l’absence d’anomalies significatives dans ces comptes. Toutefois, elles peuvent
également servir à identifier des domaines devant faire l’objet de procédures
complémentaires.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
SECTION II : MÉTHODOLOGIE DE MISE EN ŒUVRE DE
L’EXAMEN ANALYTIQUE
L’examen analytique préliminaire se réalise en trois étapes:
o Collecte des informations financières et non financières;
o Comparaison des informations;
o Analyse des résultats.
I - Collecte des informations financières et non financières
Pour effectuer l'examen analytique, on doit obtenir les informations financières les
plus récentes préparées par le client. On peut généralement effectuer cette revue
analytique en adoptant pour ces informations un niveau de regroupement comparable à
celui retenu pour la présentation des comptes.
Dans les entreprises intervenant sur des secteurs d'activité très différents ou
possédant des filiales importantes ou plusieurs établissements, nous pouvons envisager
d'obtenir des informations financières pour chaque unité opérationnelle.
Dans certains cas, il peut s’avérer utile d’obtenir des informations financières
trimestrielles, voire mensuelles, ou encore des précisions supplémentaires sur certains
comptes (ex : par catégorie de stock).
Lorsque l'entreprise n'établit pas de situation intermédiaire, nous pouvons être amenés à
utiliser des informations financières intérimaires agrégées au niveau de la balance
générale.
Bien que ces informations financières intérimaires risquent d'être limitées, nous pouvons
malgré tout effectuer un examen analytique sachant que les conclusions que nous en
tirerons seront tout aussi limitées.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
À moins que l'entreprise ne soit dans sa première année d'activité, on dispose en
général des informations financières de l'exercice précédent, présentées de façon
comparable à celles de l'exercice considéré. On peut obtenir les données intérimaires de
l'exercice précédent pour les comparer avec celles de l'exercice considéré, ou on peut
encore annualiser les données intérimaires de l'exercice considéré pour les comparer à
celles ressortant à la clôture de l'exercice précédent. Lorsque nous annualisons les
données intérimaires, on doit tenir compte des effets de saisonnalité sur le cycle
d'exploitation de l'entreprise.
On peut également obtenir le budget, les prévisions du client pour l’exercice
considéré ou tout autre document, si on estime que ces états ont été préparés sur la base
d’hypothèses raisonnables. Le cas échéant, on utilise ces informations pour déterminer
les montants auxquels on peut s’attendre pour l’exercice considéré.
En plus des informations financières, certaines informations non financières
peuvent être utiles pour effectuer un examen analytique. Celles-ci permettent
habituellement de déterminer si les informations de l'exercice considéré sont cohérentes
avec notre compréhension générale de l'activité du client.
Par exemple, les informations pouvant être utilisées par la direction comprennent la
capacité de production, les quantités achetées et vendues et les statistiques sur les
effectifs.
II - Comparaison des informations
Nous utilisons les informations obtenues pour les comparer à celles de l'exercice
précédent ou au budget de l'exercice considéré. L'objectif essentiel de ces comparaisons
est d'identifier les situations susceptibles d'indiquer l'existence d'un risque d'inexactitude
significative.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Pour ce faire on examine :
Les variations inhabituelles dans les comptes ou l'absence de variations prévues.
Par exemple, l'augmentation significative du compte de produits divers sans que nous
ayons identifié des sources de revenus nouvelles ou inhabituelles peut nous amener à
nous interroger sur la validité des informations enregistrées dans ce compte.
Les variations inhabituelles, ou l'absence de variations prévues, dans les principales
corrélations financières.
Par exemple, l'augmentation significative du compte clients, alors que les ventes n'ont pas
augmenté dans les mêmes proportions, traduit un risque d'erreurs potentielles liées à la
validité, la comptabilisation ou l'évaluation des créances.
L'augmentation inattendue des marges brutes traduit un risque d'erreurs potentielles dans
les ventes, le coût des ventes et/ou les stocks.
Les principales corrélations financières/non financières.
Les principales corrélations financières/non financières suivantes peuvent être identifiées
à partir des informations non financières obtenues lors des travaux de compréhension de
l'activité du client :
- Capacité de production par rapport aux ventes comptabilisées et aux variations
de stocks;
- Limites de la capacité de stockage par rapport au montant des stocks.
Si on identifie des soldes ou des corrélations inhabituels ou inattendus sans justification
évidente, on les considère généralement comme des risques accrus d’inexactitude. Par
conséquent, on doit identifier les comptes et les erreurs potentielles qui peuvent être
affectés.
Ainsi, c’est en analysant les variations des soldes et en complétant cette analyse
par celle des tendances et des ratios qu’on identifie le plus facilement les fluctuations.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
La détermination des comparaisons et des mesures à effectuer relève du jugement
professionnel et dépend des circonstances. En règle générale, la première étape consiste à
examiner les variations qui sont intervenues entre deux exercices en comparant les
informations de l’exercice considéré avec celles de l’exercice précédent.
Les comparaisons dans le temps entre les informations financières de l’exercice considéré
et de l’exercice précédent nécessitent normalement de calculer :
- Les variations monétaires des soldes;
- Les variations en pourcentages (entre l’exercice considéré et les exercices précédents).
Dans certains cas, on compare les soldes de l’exercice avec ceux de plusieurs
exercices précédents. C’est un moyen souvent utile pour identifier des tendances qui se
dégagent sur un certain nombre d’années.
Par exemple, une légère diminution de la marge brute peut sembler anodine en soi. On
peut toutefois considérer cette diminution d’un autre œil, si des diminutions similaires
sont constatées au cours de chacun des trois exercices précédents.
De simples comparaisons entre les soldes de comptes de l'exercice considéré et
ceux de l'exercice précédent peuvent faire ressortir des comptes qui n'étaient pas utilisés
auparavant, qui ne le sont plus ou dont les soldes augmentent ou diminuent de manière
significative. Pour déterminer si ces modifications sont indicatrices d'un risque
d'inexactitude, nous les considérons à la lumière de notre compréhension actuelle du
client.
Cette compréhension comprend notamment :
• L'activité du client et l'environnement dans lequel il évolue;
• Les informations concernant les modifications intervenues ou prévues dans
l'activité ou les règles et méthodes comptables, que nous avons pu obtenir lors de
contacts réguliers avec le client depuis la dernière mission d'audit, lors de réunions
ou d'entretiens menés avec la direction générale pour mettre à jour notre
compréhension de l'activité du client.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Ces informations nous donnent en principe une bonne idée générale des variations
que nous nous attendons à trouver dans la comparaison des informations de l'exercice
considéré avec celles de l'exercice précédent.
Par exemple, nous pouvons nous attendre à une augmentation des ventes d'environ X %
par rapport à la même période de l'exercice précédent en raison d'une augmentation de la
force de vente.
III - Analyse des résultats 1 - Résultats des premières comparaisons Nous devons examiner les résultats de nos premières comparaisons pour voir s'ils
sont conformes à nos prévisions. Lorsqu'il apparaît des fluctuations qui diffèrent
sensiblement de celles auxquelles nous nous attendions, nous discutons ces résultats avec
la direction et déterminons si les explications qu'elle donne des fluctuations sont
plausibles. Ces explications doivent être cohérentes avec notre compréhension de
l'activité. Nous pouvons être amenés à examiner les éléments probants si nous jugeons
que cela est nécessaire.
Les investigations que nous menons auprès de la direction sont par nature globales
et ont pour objectif d'une part d'identifier les raisons possibles de ces fluctuations, d'autre
part d'en déterminer l'éventuelle incidence sur la nature, le calendrier et l'étendue de nos
travaux d'audit. Ainsi, ces investigations nous permettent d'obtenir une meilleure
compréhension de l'activité du client et des opérations de l'exercice considéré.
En complément de la discussion avec la direction des résultats de nos premières
comparaisons, nous pouvons mettre en oeuvre d'autres procédures analytiques, soit pour
confirmer la cause des variations prévues, soit, dans le cas des variations imprévues, pour
identifier plus précisément les éléments des comptes ou les soldes de comptes sur
lesquels celles-ci ont une incidence.
22
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
2 - Analyse plus approfondie Nous pouvons, à la suite de nos premières comparaisons, effectuer une analyse
plus approfondie des informations financières. En règle générale, cette analyse est
effectuée pour nous aider à mieux délimiter la cause d'une fluctuation d'un compte ou
d'un groupe de comptes particulier. Ceci nous permet, dans le cadre de notre évaluation
des risques, d'une part de spécifier les risques accrus d'inexactitude par rapport à des
comptes et des erreurs potentielles, et d'autre part d'élaborer des plans d'audit appropriés.
Cette analyse plus approfondie peut notamment comprendre :
Le calcul de mesures et de ratios comme les indicateurs de liquidité, d'activité, de
rentabilité, de levier financier, de productivité et d'évaluation. Le choix des
mesures et des ratios appropriés à calculer relève du jugement professionnel et
dépend des circonstances. Les mesures à utiliser sont celles qui sont les plus
adaptées pour identifier les situations indicatrices de risques accrus d'inexactitudes
significatives et celles qui sont les plus pertinentes par rapport à la situation ou au
secteur d'activité du client.
Des comparaisons supplémentaires entre les montants comptabilisés au titre de
l'exercice considéré et des informations ou des références ("benchmarks")
indépendantes (ex. : montants budgétés, branches d’activité similaires, concurrents
ou secteur d'activité).
3 - Variations impossibles à expliquer Lorsque notre examen analytique préliminaire révèle des résultats imprévus qui ne
sont pas cohérents avec notre compréhension de l'activité et dont les causes ne peuvent
pas être expliquées de manière plausible par la direction ou être justifiées par des
éléments probants, nous devons identifier les comptes et erreurs potentielles qui peuvent
être affectés afin de procéder à des tests de validation ciblés.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
4 - Conséquences des résultats de la revue analytique sur le plan d’audit L’examen analytique peut permettre d’identifier aussi bien des risques accrus que
des changements intervenus dans l’activité ou dans les systèmes comptables qui peuvent
avoir une incidence sur le plan d’audit (ex : nouveaux sites, produits et transactions). Les
informations obtenues peuvent également indiquer que l’hypothèse de continuité de
l’exploitation risque de ne plus être appropriée et attirer notre attention sur des points qui
peuvent donner lieu à des commentaires sur la marche de l’entreprise.
On utilise ces informations, en liaison avec notre connaissance de l’activité du
client et notre détermination du seuil de signification préalable, pour identifier les risques
accrus au niveau des comptes et des erreurs potentielles.
24
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
SECTION III : TECHNIQUES DE L’EXAMEN
ANALYTIQUE
Les techniques de l’examen analytique sont nombreuses et variées. Elles peuvent
être utilisées séparément ou d’une façon combinée. Toutefois, pour essayer de clarifier
ces différentes techniques, leurs utilités et leurs limites, nous avons jugé utile, dans une
première partie, de les classer de la manière suivante :
→ La revue de vraisemblance;
→ Les comparaisons de données absolues;
→ Les comparaisons de données relatives (ratios);
→ Les analyses de tendances.
Puis, dans une deuxième partie, il sera procédé au traitement des principaux ratios que
peut utiliser l’auditeur pour réaliser un examen analytique.
I - Classification des techniques de la revue analytique
1 - La revue de vraisemblance La revue de vraisemblance consiste à procéder à un examen critique des
composantes d’un solde pour identifier celles qui sont, à priori, anormales. A titre
d’exemple on peut citer :
Un compte client sans nom;
Une écriture débitrice dans un compte normalement créditeur;
Un libellé incohérent;
….
Cet examen critique permet au décideur de détecter à temps et d’expliciter les anomalies
flagrantes, mais il n’est en aucun cas suffisant à lui seul pour prouver qu’un compte ou un
document ne contient pas d’anomalies. En effet, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas
d’anomalies apparentes qu’il n’en existe pas de cachées.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
2 - La comparaison des données absolues Les données absolues sont des données considérées pour elles-mêmes et non par
rapport à d’autres éléments de référence.
Ces données, prises en tant que telles, peuvent faire l’objet de diverses analyses :
Par rapport à la (ou les) période(s) antérieure(s), pour déterminer si l’évolution est
cohérente;
Par rapport à un budget, pour savoir si les objectifs fixés ont été atteints;
Par rapport aux mêmes données dans des entreprises comparables, pour identifier
les particularités de l’entreprise.
Ces comparaisons de données absolues doivent être utilisées avec précaution car :
• Elles supposent qu’il existe effectivement une logique dans l’évolution d’un
compte d’une période à l’autre;
• La cohérence de la variation suppose qu’il n’y a aucune modification dans les
composantes du montant considéré;
• Les chiffres des entreprises similaires ne sont pas nécessairement établis sur la base
des mêmes principes comptables.
Les conclusions tirées de telles comparaisons ne sont fiables que si plusieurs d’entre elles
confirment la même présomption.
3 - La comparaison des données relatives Les données relatives supposent qu’il existe une relation directe entre une donnée
et un élément de référence et que cette relation reste fixe. Cette relation est généralement
calculée sous forme de pourcentage. Ces ratios peuvent être analysés :
Seuls. C’est le cas par exemple des ratios de structure financière qui peuvent être
significatifs en tant que tels;
Par rapport à la (ou les) période(s) précédente(s);
Par rapport au budget;
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Par rapport aux statistiques du secteur;
Par rapport à des données non financières.
La technique des ratios est relativement plus précise que la technique précédente dans la
mesure où elle fait référence à plusieurs données de façon indépendante. Toutefois, elle a
ses propres limites qui tiennent à :
• La difficulté de définir des relations réelles qui existent entre deux données (plus
l’entreprise est complexe, plus les facteurs susceptibles de modifier cette relation
sont nombreux);
• L’impossibilité devant laquelle peut se trouver le décideur pour expliquer les
causes d’une variation anormale si les termes du ratio sont trop larges;
• La comparabilité des chiffres de référence.
4 - Les analyses de tendances Les analyses de tendances consistent à procéder aux différentes analyses décrites
précédemment, mais en général sur des périodes plus longues (plusieurs années) pour
essayer d’en tirer des règles plus précises sur les relations qui existent entre les données
utilisées et de prévoir les chiffres de la période en cours tels qu’ils résulteraient de
l’application des ces règles. On peut, par exemple, analyser la progression des ventes sur
plusieurs exercices pour déterminer un taux de progression normal…
Ces analyses de tendances peuvent être faites de façon purement empirique, ou par
application de techniques statistiques comme les moyennes mobiles, les analyses de
régression…. Divers moyens matériels peuvent assister le décideur pour l’utilisation de
ces techniques : visualisation des tendances sur des graphiques, tableurs…
Plus les moyens utilisés pour procéder à ces analyses de tendances sont basés sur des
règles statistiques, plus la force probante des résultats obtenus est grande.
Quelle que soit la technique utilisée, c’est en fait la cohérence entre les informations
obtenues qui lui donne sa force probante : un ratio ne signifie pas grand chose, mais
27
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
l’analyse de plusieurs ratios aboutissant au même résultat permet d’avoir une confiance
relativement importante dans les résultats obtenus.
Ainsi, une présentation et définition des principaux ratios qui peuvent être utilisés
dans le cadre de l’examen analytique feront l’objet d’une étude succincte ci-dessous.
II - Principaux ratios utilisés
1 - Coût de production des ventes / stocks et en cours Ce ratio permet de mesurer le rythme auquel les stocks sont vendus. Un taux de
rotation des stocks exagérément lent peut signifier que les liquidités sont réduites mais
surtout qu’il y a des risques liés à l’obsolescence des stocks et leur détérioration, d’où
vraisemblablement des problèmes de dépréciation. Un ralentissement important de ce
ratio peut également s’accompagner de problèmes majeurs de stockage (coût, contrôle de
quantités…).
Un rythme élevé de rotation des stocks est également le signe d’une bonne gestion de la
production, toutefois un rythme trop élevé peut être le signe de difficultés à tenir les
délais de livraison (risque de litiges avec les clients ou de pertes de contrats), il peut être
signe de sous évaluation des stocks.
Précautions à prendre lors de l’analyse :
→ Ce ratio doit être comparé à la durée moyenne de production qui varie sensiblement
selon le secteur d’activité;
→ Il est parfois difficile d’obtenir des données réellement comparables au numérateur
et au dénominateur (absence de comptabilité analytique par exemple);
→ Il peut être utile de calculer ce ratio par famille de produits lorsque celles-ci ne sont
pas homogènes ou par catégories de stocks.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
2 - Produits d’exploitation/Créances d’exploitation Ce ratio permet d’évaluer le délai moyen de recouvrement des créances. Il doit
être comparé au délai moyen normal de crédit accordé aux clients. Tout accroissement du
délai de recouvrement pose le problème des risques de pertes sur créances douteuses ; il
est alors essentiel de vérifier la procédure de relance des clients, et d’analyser
l’ancienneté des créances.
Précautions à prendre lors de l’analyse :
→ Il peut être nécessaire de procéder par catégories de clients si des conditions
différentes sont accordées (grossistes, administrations, particuliers…);
→ Le montant des produits d’exploitation doit être toutes taxes comprises (TTC) pour
être homogène avec les créances;
→ Le montant des créances doit incorporer tous les comptes rattachés et les écarts de
conversion.
3 - Achats/Fournisseurs d’exploitation Ce ratio permet de mesurer le délai moyen de règlement des fournisseurs,
comparé avec le délai normal accordé par les fournisseurs, il peut être révélateur de
difficultés financières. Si par ailleurs, ce ratio est nettement moins élevé que le ratio
précédent, il indique que l’entreprise n’est pas en mesure d’obtenir de ses fournisseurs
les mêmes délais que ceux accordés à ses clients et qu’elle risque donc de se trouver à
court de trésorerie.
Précautions à prendre lors de l’analyse :
→ Les achats doivent comprendre toutes les catégories de dépenses dont la
contrepartie est en compte fournisseurs d’exploitation, ils doivent être exprimés en
TTC.
→ Le terme « fournisseurs » inclut tous les comptes rattachés et les écarts de
conversion correspondants.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
→ Comme pour les clients, il peut être souhaitable de raisonner par catégories de
fournisseurs, mais il n’est pas toujours facile d’isoler les charges correspondant à
chaque catégorie.
4 - Frais financiers/Chiffre d’affaires Ce ratio est un de ceux qui sont considérés comme révélateur des difficultés
financières des entreprises : il est toutefois intéressant de constater que le seuil à partir
duquel ce ratio est considéré comme alarmant a considérablement évolué au cours de la
dernière décennie. Le décideur doit donc s’informer régulièrement du niveau comme
normal compte tenu de l’activité de l’entreprise.
NB : Les frais financiers doivent inclure ceux relatifs aux redevances de crédit bail.
5 - Capitaux propres/Actif immobilisé Ce ratio permet de mesurer le taux de couverture des emplois fixés par des
ressources permanentes et doit en principe être supérieur à 1.
Précautions sont à prendre lors de l’analyse :
→ Éliminer les actifs à court terme;
→ Éliminer les actifs fictifs (frais d’établissement non amortis…);
→ Comme pour tous les ratios qui font intervenir les immobilisations, le recours au
crédit-bail peut fausser les analyses.
6 - Capitaux propres/Dettes Ce ratio permet de mesurer l’autonomie financière de l’entreprise : plus ce ratio
est élevé, plus l’entreprise est indépendante.
Toutefois, il faut observer, lors de l’analyse, certaines précautions relatives à :
- Certaines activités qui sont chroniquement sous capitalisées sans que cela nuise à leur
pérennité;
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
- Des entreprises qui appartiennent à des groupes, au secteur nationalisé, et bénéficiant
de soutiens financiers qui ne sont pas pris en compte par ce ratio.
7 - Actif circulant à court terme / dettes à court terme Ce ratio permet de mesurer l’endettement à court terme et le fonds de roulement
(ratio de liquidité). C’est surtout la tendance de ce ratio qui est significative : une
tendance à la baisse indique à priori que la société risque de manquer de fonds de
roulement et d’avoir des difficultés à faire face à ses obligations, une tendance à la hausse
peut être l’indice d’un excédent de liquidité.
Pour être probant, ce ratio doit s’accompagner d’une analyse du taux de rotation de
chaque composante (stocks, clients, fournisseurs…).
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
SECTION IV : LIMITES DE L’EXAMEN ANALYTIQUE L’examen analytique est, comme nous venons de le voir, un outil de détection des
risques privilégié dans toute mission d’audit.
Toutefois, la valeur probante de la revue analytique est limitée par certains facteurs
affectant sa capacité à détecter les variations inhabituelles.
En effet, il n’est possible d’identifier de telles variations que si les données analysées
remplissent certains critères.
Le premier critère concerne la comparabilité des données : ainsi, si les données ne sont
pas constituées sur des bases comparables, il est difficile de dissocier la part de variation
du poste ou du ratio qui est due aux changements de celle qui est due à d’autres causes.
On peut citer à titre d’exemple :
- Si les règles d’imputation des opérations ont été modifiées d’un exercice à l’autre, les
variations des postes concernés ne pourront pas être cohérentes avec l’exercice
précédent;
- Si l’activité d’une entreprise est essentiellement saisonnière, les principales raisons de
variation du chiffre d’affaires d’un mois à l’autre ne permettront pas de déceler les
décalages de facturations dus à des erreurs de séparation des exercices.
Le deuxième critère qui influe sur la capacité de l’examen analytique à détecter des
variations anormales concerne l’incapacité de cerner avec précision les relations
mesurables existant entre les données analysées, notamment dans les entreprises qui ne
disposent pas d’une comptabilité analytique, ni d’un système de contrôle de gestion
suffisamment précis.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Par ailleurs, si les données analysées sont susceptibles d’être influencées par un
trop grand nombre de facteurs, il peut se produire des compensations qui cachent des
variations significatives. L’évolution globale des coûts de production peut, par exemple,
sembler cohérente alors que des variations sont incohérentes dans certaines de ses
composantes comme la main d’œuvre, les consommations… .
33
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
34
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
SECTION I : L’ENTREPRISE LUXOR DANS SON
SECTEUR
I - L’histoire du ciment 1 - L’invention du ciment
1817- Une année historique.
Cette date constitue le point de départ de ce qui peut être considéré comme le
renouveau de l’industrie de la construction. En ce début de XIXe siècle, Louis Vicat
(1876 –1861), jeune ingénieur des ponts et chaussées de 22 ans mène des travaux autour
des phénomènes d’hydraulicité du mélange « chaux-cendres volcaniques ». Ce liant, déjà
connu des Romains, restait jusqu’alors le seul matériau connu capable de faire prise au
contact de l’eau.
Louis Vicat fut le premier à déterminer de manière précise les proportions de
calcaire et de silice nécessaires à l’obtention du mélange, qui après cuisson à une
température donnée et broyage, donne naissance à un liant hydraulique industrialisable :
le ciment artificiel. Louis Vicat publia le résultat de ses recherches sans prendre de
brevet.
Les débuts d’une industrie.
En affinant la composition du ciment mis au point par Louis Vicat, l’Écossais
Joseph Asdin (1778-1855) réussit à breveter en 1824 un ciment à prise plus lente. Il lui
donna le nom de Portland, du fait de sa similitude d’aspect et de dureté avec la roche du
jurassique supérieur que l’on trouve dans la région de Portland dans le sud de
l’Angleterre.
En France, la première usine de ciment est créée en 1846 à Boulogne-sur-Mer, bien
que les tous premiers ciments aient été fabriqués à Pouilly en Bourgogne.
35
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Lafarge a fabriqué du ciment à partir de 1868, sur son site du Teil dans l’Ardèche, dont il
exploite depuis 1833 le gisement de pierre calcaire pour produire de la chaux.
Mais, le véritable essor de l’industrie du ciment coïncide avec le développement
des nouveaux matériels de fabrication : four rotatif et broyeur à boulets en tête. Ainsi en
1870, il fallait près de 40 heures pour produire une tonne de clinker contre environ 3
minutes de nos jours.
2 - Le ciment au XXe siècle
Deux découvertes importantes marquent le début du XXe siècle. Toutes deux sont
signées Luxor.
C’est tout d’abord la mise en évidence du principe de fabrication du ciment blanc,
caractérisé par l’emploi du kaolin, exempt d’oxyde de fer, en lieu et place de l’argile.
Mais cette différence de composition n’entraîne aucune évolution des caractéristiques
intrinsèques du matériau qui offre les mêmes capacités de résistance qu’un ciment gris
comparable.
L’année 1908 voit la découverte du Ciment Fondu, le premier aluminate de
calcium industriel, fabriqué à partir de calcaire et de bauxite. Cette découverte est le fait
de Jules Bied, directeur du Laboratoire de Recherche de Luxor, fondé en 1887, qui est le
plus ancien centre de recherche au monde dans l'industrie cimentière. Résistant aux
agents agressifs et aux hautes températures, le ciment alumineux s’avère bientôt un
matériau aux multiples propriétés, utilisable comme liant à hautes performances ou
comme réactif chimique dans des applications très variées. Aujourd’hui, les aluminates
de calcium sont à la pointe de développements technologiques de la construction et sont à
l’origine de nombreux produits techniques tels que mortiers spéciaux, bétons
réfractaires…
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
II - Procédé de fabrication du ciment 1 - La carrière
Les matières premières qui entrent dans la fabrication du ciment, essentiellement
le calcaire et l’argile, sont extraites de la carrière par abattage. Elles sont ensuite
concassées et transportées à l’usine où elles sont stockées et homogénéisées.
2 - Le broyage cru et la cuisson
Un broyage très fin permet d’obtenir une farine crue, qui est ensuite préchauffée
et passée au four. Une flamme atteignant 2000°C porte la matière à 1500°C, avant qu’elle
ne soit brutalement refroidie par soufflage d’air. Après cuisson de la farine, on obtient le
clinker, matière de base nécessaire à la fabrication de tout ciment.
3 - Le broyage du ciment et l’expédition
Le clinker et le gypse sont broyés très finement pour obtenir un "ciment pur". Des
constituants secondaires sont également additionnés pour obtenir des ciments composés.
Enfin, les ciments stockés dans des silos sont expédiés en vrac ou en sacs vers leurs lieux
de consommation.
III – L’entreprise Luxor
N°1 mondial du ciment, Luxor a conçu une offre de produits diversifiée à
l’intention des professionnels de la construction. C’est ainsi que la branche Ciment
bénéficie d’une forte présence internationale.
Les sociétés du Groupe sont implantées dans 43 pays. Le groupe compte 114 cimenteries,
20 stations de broyage de clinker et 6 stations de broyage de laitier dans le monde (140
sites industriels).
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Luxor propose des gammes de ciments, de liants hydrauliques et de chaux pour la
construction, la rénovation et les travaux publics à plus de 50 000 clients dans le monde.
En 2005, le groupe compte 38200 collaborateurs.
1 - Faits marquants de l’année 2005 L’année 2005 aura été une année marquée par la croissance. Dans un environnement
globalement favorable, ce sont les améliorations de performance qui ont porté la hausse
des résultats de la branche.
La fiabilité des usines s’est améliorée, engendrant une croissance des volumes vendus
et une meilleure utilisation des capacités.
La compétitivité des produits sur les différents marchés a permis de relever les prix,
afin de compenser les hausses de coûts des facteurs.
La marge opérationnelle de la branche est restée stable, preuve de la capacité
industrielle de cette activité à contenir la forte hausse en 2005 des coûts de l’énergie
grâce à la politique énergétique et aux progrès de performance.
2 - Une large gamme de produits Pour répondre aux besoins des clients, la gamme des ciments Luxor comprend :
Les ciments Portland :
Il s’agit de matériaux de construction de base efficaces, économes, de qualité et
polyvalents, utilisés notamment dans les produits préfabriqués et prêts à l’emploi, dans le
béton à hautes performances et dans les mortiers.
Les ciments composés :
Ils représentent une large gamme de produits, dont presque tous sont utilisés pour des
applications béton aux propriétés particulières, telles qu'une perméabilité réduite, une
plus grande force de résistance, une meilleure exploitabilité, une bonne résistance aux
sulfates et aux milieux naturels agressifs, un pouvoir de placement et une qualité de
finition supérieures (pour les fondations, ponts, routes, trottoirs).
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Les ciments au laitier :
Ils sont composés généralement à 100 % de poudre de sable de laitier, ces ciments
servent à améliorer l’exploitabilité et la "pompabilité" du béton plastique, à donner au
béton endurci une activité de résistance élevée à 28 jours, et à réduire la perméabilité et la
chaleur due à l’hydratation du ciment.
Les ciments spéciaux :
Ce sont, par exemple, des ciments pour forages pétroliers, ayant une consistance unique
leur permettant d’être un excellent retardateur de prise et conservateur de fluidité ; ou des
liants hydrauliques conçus pour la stabilisation des sols et la réalisation de couches de
forme.
Les ciments pour la maçonnerie et les mortiers de ciment :
Ils sont fabriqués à partir de procédés scientifiques et grâce à des formulations qui
mélangent des ingrédients de grande qualité, ces produits offrent une gamme complète de
solutions pour des applications très courantes telles que les briques en béton, les carreaux,
les couches d’enduit, le stuc, les tuiles à joints, etc.
Les ciments blancs
Ils sont utilisés pour des réalisations architecturales en béton caractérisées par des
finitions de surface uniformes, blanches ou aux couleurs chaudes ou claires.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
SECTION II : EXAMEN ANALYTIQUE DE LA SOCIÉTÉ
LUXOR
I - États de synthèse de l’entreprise 1 - Bilan Actif Variation 2004 2005 Valeur %
222 Brevets, marques, droits et valeurs similaires 4 380 4 380 0 0%223 Fonds commercial 50 000 50 000 0 0%282 Amortissement des immobilisations incorporelles -4 380 -4 380 0 0%
22 Immobilisations incorporelles nettes 50 000 50 000 0 0%
231 Terrains 13 800 13 800 0 0%232 Constructions 153 912 156 294 2 382 2%233 Installations techniques, matériels et outillages 963 897 973 086 9 189 1%234 Matériels de transport 1 750 1 750 0 0%235 Mobilier, matériels de bureau et aménagements divers 10 795 10 878 83 1%238 Autres immobilisations corporelles 8 068 9 176 1 108 14%239 Immobilisations en cours 55 044 114 758 59 714 108%283 Amortissement des immobilisations corporelles -705 536 -779 886 -74 350 11%
23 Immobilisations corporelles nettes 501 730 499 856 -1 874 0%
241 Prêts au personnel 4 824 5 456 632 13%248 Créances / titres non consolidés 7 136 7 152 16 0%
24 Créances à long terme 11 960 12 608 648 5%2 Comptes d'actif immobilisé 563 690 562 464 -1 226 0%
3121 Matières premières 4 878 3 606 -1 272 -26%
3122 Matières et fournitures consommables 84 075 60 646 -23 429 -28%3123 Emballages 2 083 2 333 250 12%3128 Toiles filtrantes 749 1 661 912 122%
312 Matières et fournitures consommables 91 785 68 246 -23 539 -26%3912 Provision pour dépréciation des matières et fournitures -4 228 -4 228
313 Farines / Cru dosé 1 058 673 -385 -36%314 Clinker 9 853 1 534 -8 319 -84%315 Produits finis 3 780 2 695 -1 085 -29%
31 Stocks 106 476 68 920 -37 556 -35% 0
341 Fournisseurs débiteurs, avances et acomptes 624 2 528 1 904 305%342 Clients 41 687 43 262 1 575 4%
3942 Provision sur clients domestiques -7 235 -6 839 396 -5%343 Personnel débiteur 516 296 -220 -43%345 État débiteur 7 574 6 173 -1 401 -18%348 Autres débiteurs 1 886 1 064 -822 -44%349 Comptes de régularisation actif 1 790 1 940 150 8%
34 Créances de l'actif circulant 46 842 48 424 1 582 3%3 Comptes d'actif circulant (Hors trésorerie) 153 318 117 344 -35 974 -23%
514 banques, TG et Chèques postaux débiteurs -3 391 9 993 13 384 -395%516 Caisse 269 120 -149 -55%
51 Trésorerie Actif -3 122 10 113 13 235 -424% Total actif 713 886 689 921
40
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
2 – Bilan Passif Variation 2004 2005 Valeur % Résultat de l'exercice 336 764 386 115 49 351 15%
15 Provision charges à répartir 5 843 5 843 #DIV/0! 1601 Comptes de liaisons inter-établissements Tétouan 280 867 197 260 -83 607 -30%1602 Comptes de liaisons inter-établissements Tétouan 7 042 -2 377 -9 419 -134%1603 Comptes de liaisons inter-établissements Siège 0
16 Comptes de liaisons 624 673 586 841 -37 832 -6%1 Comptes de financement permanent 624 673 586 841 -37 832 -6%
4411 Fournisseurs 18 264 16 680 -1 584 -9%4413 Frs. Retenue de garantie 9 9 0 0%4415 EAP 27 251 3 857 -23 394 -86%4417 FNP 11 762 26 253 14 491 123%
441 Fournisseurs et comptes rattachés 57 286 46 799 -10 487 -18%443 Personnel créditeur 7 885 5 180 -2 705 -34%444 Organismes sociaux 2 550 3 047 497 19%
445201 État, IGR 667 721 54 8%445202 État, patente 77 77 0 0%445205 Retenue à la source 241 226 -15 -6%445206 Extraction de carrière 2 109 2 109 0 0%445230 État, taxe sur ciment 3 861 4 521 660 17%
4453 État, IS à payer 4455 État, TVA facturée 4 4 4456 État, TVA due 9 032 9 229 197 2%4457 État, impôts et taxes à payer 137 97 -40 -29%4458 État, autres comptes créditeurs 0
445 État créditeur 16 124 16 984 860 5%
4481 Fournisseurs d'immobilisations 4 759 30 652 25 893 544%4488 Créditeurs divers 609 404 -205 -34%
448 Autres créanciers 5 368 31 056 25 688 479%449 Comptes de régularisations 14 14
44 Dettes du passif circulant 89 213 103 080 13 867 16%4 Comptes de passif circulant 89 213 103 080 13 867 16%
Total passif 713 886 689 921
41
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3 – Comptes de résultats Variation 2004 2005 Valeur %
6121 Achats inter établissement blanc 2 188 6 928 4 740 217%6122 Rechange mécanique 0 0 #DIV/0! 6123 Écart réception facture 4 1 -3 -75%6124 Consommation de Matières premières 138 472 153 248 14 776 11%6125 Achats non stockés de matières et fournitures 64 347 66 560 2 213 3%6126 Achats de prestations de services 20 219 22 945 2 726 13%6129 RRR -24 -24 #DIV/0! 6128 Autres achats sur exercices antérieurs 15 -18 -33 -220%
612 Achats consommés de matières et fournitures 225 245 249 640 24 395 11% 6133 Entretiens et réparations 8 047 8 570 523 6%
6134 primes d'assurances 3 054 3 692 638 21%6135 Personnel intérimaire externe 74 66 -8 -11%6136 Autres honoraires 777 809 32 4%
613 Autres charges externes 11 952 13 137 1 185 10%614 Autres charges externes 12 581 15 194 2 613 21%616 Impôts et taxes 18 159 14 628 -3 531 -19%617 Charges de personnel 50 084 50 444 360 1%618 Jetons de présence 17 0 -17 -100%619 Dotations d'exploitation 84 562 91 066 6 504 8%
61 Charges d'exploitation 402 600 434 109 31 509 8%
7121 Vente de biens et services produits 750 467 833 109 82 642 11%7124 Vente services Maroc 466 466 #DIV/0! 7125 Vente de services à l'étranger 0 0 #DIV/0! 7127 Vente et produits accessoires 15 564 549 3660%7129 RRR accordées sur vente -1 241 -196 1 045 -84%
712 Vente de biens et de services produits 749 241 833 943 84 702 11%713 Variation de stock -4 322 -9 678 -5 356 124%718 autres produits d'exploit exercice antérieur 7 7 #DIV/0! 719 Reprises d'exploitation. Transfert de charges. 499 689 190 38%
71 Produits d'exploitation 745 418 824 954 79 536 11% Résultat d'exploitation 342 818 390 845 48 027 14%
631 Charges d'intérêts 0 #DIV/0! 633 Pertes de changes 364 571 207 57%
63 Charges financières 364 571 207 57%
733 Gains de change 99 67 -32 -32%7381 Intérêts des prêts 325 41 -284 -87%7384 Revenus sur Titres et valeurs de placements 2 -2 -100%
739 reprise de provisions pour R&C 0 #DIV/0! 73 Produits financiers 426 108 -318 -75%
Résultat financier 62 -463 -525 -847% Résultat courant 342 880 390 382 47 502 14%
651 VNA sur immobilisations cédées 22 22 #DIV/0! 658 Autres charges non courantes 6 496 5 431 -1 065 -16%659 Dotations non courantes 0 #DIV/0!
65 Charges non courantes 6 496 5 453 -1 043 -16%
751 Produits de cession des immobilisations 0 #DIV/0! 757 Reprises sur subventions d'investissement 0 #DIV/0! 758 Autres produits non courants 380 329 -51 -13%759 Reprises des provisions réglementées 857 857 #DIV/0!
75 Produits non courants 380 1 186 806 212% Résultat non courant -6 116 -4 267 1 849 -30% Résultat 336 764 386 115 49 351 15%
42
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II – Examen analytique des comptes de bilan au 31/12/05, site de Tétouan
1 – Passif
Il n’existe pas de comptes de capitaux propres puisqu’il s’agit des états de
synthèse relatifs à un site lié comptablement au siège avec un compte de liaison.
1.1 - Provision pour charges à répartir (5 843 KDH au 31/12/05; 0 KDH au 31/12/04;
Variation : + 5 843 KDH)
Elle correspond à la provision pour réhabilitation de carrières passée au niveau du
siège en 2004 (et transférée par compte de liaison à Tétouan en 2005) pour un montant de
6200 KDH. La dotation de 2005 est de 500 KDH. De cette provision ont été repris 856
KDH correspondant aux charges réelles de l’année.
1.2 - Fournisseurs et effets à payer (46 800 KDH au 31/12/05; 57 286 MDH au
31/12/04; Variation : - 10 487 KDH)
Le poste fournisseurs se compose essentiellement des comptes suivants :
31/12/04 31/12/05 VariationFournisseurs (Frs) 18 264 16 680 -1 584Frs retenue de garantie 9 9 0Frs - Effets À Payer (EAP) 27 251 3 857 -23 394Frs - Factures Non Parvenues (FNP) 11 762 26 253 14 491 L'analyse du délai de règlement fournisseurs, se présente comme suit:
31/12/2004 31/12/2005Fournisseurs et comptes rattachés dont on déduit les FNP 45 524 20 546
Consommations 225 245 249 639Autres charges 24 596 28 331Variation de stock 1 085 -33 328
Total charges (HT) - FNP 239 164 218 389Total charges (TTC) 286 997 262 067
Délai de règlement 57 28
43
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Cette baisse du délai de règlement moyen s’explique par les importations du coke
(matière première) qui ne sont plus payées par effet (de 90 à 150 jours) mais au comptant.
Ceci fait baisser de façon significative le délai de règlement moyen des fournisseurs.
D'après le management, la réduction du délai fournisseur permet au groupe de bénéficier
de prestations de qualité et de pouvoir négocier des escomptes avec ses fournisseurs.
Le compte FNP est analysé en 2005. La société est en train d'apurer les soldes
anciens ou en double emploi. D’après nos tests sur les FNP au 31/12/2005 les montants
anciens à régulariser sont estimés à 690 KDH. Le risque sur les factures non parvenues
reste donc limité.
1.3 - Personnel créditeur et organismes sociaux (8 227 KDH au 31/12/05; 10 435
MDH au 31/12/04; Variation : - 2 208 KDH)
Le compte personnel et organismes sociaux est passé de 10 435 KDH à 8 227
KDH, soit une baisse de 2 208 KDH correspondant essentiellement à l’effet conjugué de
la baisse des comptes dépôts épargne et des caisses de secours de 0,8 MDH, de la baisse
des retenues de charge de personnel à payer pour 1,6 MDH et de la hausse des autres
provisions pour assurance Accident de travail et responsabilité Civile (AT RC)
(augmentation légale de cette assurance : multipliée par 2,5) pour un montant de 0,6
MDH comptabilisé via le compte de liaison.
1.4 - État créditeur (16 984 KDH au 31/12/05; 16 123 KDH au 31/12/04;
Variation : + 861 KDH)
Le solde est passé de 16 123 KDH à 16 984 KDH entre le 31 décembre 2004 et le
31 décembre 2005, soit une diminution de 861 KDH, due aux effets conjoints de :
L’augmentation de la taxe sur le ciment à payer instaurée durant l'exercice 2004
pour 0,6 MDH suite à un chiffre du mois de décembre 2005 de 64,5 MDH (53,5
MDH en décembre 2004);
44
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
L’augmentation de la TVA due de 0,6 MDH. Ceci s’explique par l’augmentation
du chiffre d’affaires réalisé au mois de décembre 2005.
1.5 - Autres Créanciers ( 31 056 KDH au 31/12/05; 5 368 KDH au 31/12/04;
Variation : + 21 789 KDH)
Le compte autres créanciers se compose essentiellement des :
Factures d'immobilisations pour la réalisation des projets Silo stockage clinker, de
la bande du Curvoduc (carrière), de l’installation des combustibles de substitution
et de la salle centrale. Les montants budgétisés pour l’ensemble de ces projets
avoisinent les 75 MDH. En 2005, un total de 30,6 MDH correspond aux factures
non parvenues et fournisseurs d’immobilisations : il s’agit des fournisseurs
suivants : ABB, ASA, Haver et Boeker.
Créditeurs divers pour 404 KDH.
1.6 - Comptes de régularisation passif (14 KDH au 31/12/05; 0 KDH au 31/12/04;
Variation : + 14 KDH)
Ces montants ne sont pas significatifs. 2 – Actif 2.1 - Immobilisations incorporelles nettes (50 000 KDH au 31/12/05; 50 000 KDH au
31/12/04 ; Variation : 0 KDH)
31/12/05 31/12/04 Variation
Immobilisations brutes 54 380 54 380 0Amortissements -4 380 -4 380 0Immobilisations nettes 50 000 50 000 0
Les immobilisations incorporelles nettes se composent essentiellement de fonds
de commerce pour 50 MDH.
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2.2 - Immobilisations corporelles nettes (499 856 KDH au 31/12/2005; 501 730 KDH
au 31/12/04; Variation : - 5 773 KDH)
31/12/04 31/12/05 Variation
Immobilisations brutes 1 207 266 1 279 742 72 476Amortissements 705 536 779 886 74 350Immobilisations nettes 501 730 499 856 -1 874
Les immobilisations corporelles nettes sont passées de 501 730 KDH à 499 856
KDH, soit une baisse de 1 874 KDH due à l'effet conjugué des :
Acquisitions au 31/12/05 pour 86 098 KDH composées essentiellement de :
- Silo ciment, clinker et ensacheuse : 29,1 MDH;
- Nouvelle trémie de correction : 9 MDH;
- Curvoduc : 2,8 MDH;
- Système de contrôle : 8 MDH;
- Installation des pneus déchiquetés : 4,3 MDH;
- Nouvelle salle centrale : 4,3 MDH;
- Remplacement des moteurs et résistances des ponts : 2,5 MDH;
- Système de contrôle commande : 2,3 MDH…
Mises en service pour un montant global de 26 383 KDH. Il s’agit principalement
de :
- Remplacement du harnais commande : 3,7 MDH;
- Analyseur four : 2 MDH;
- Broyeur BK 3 : 1,6 MDH;
- Mise à niveau de la tour d’échantillonnage : 1,3 MDH;
- Stockage clinker : 1,9 MDH;
- Remplacement du flasque concasseur : 3,4 MDH;
- Ventilateur de tirage four : 6 MDH.
Retrait des immobilisations réformées pour une valeur brute de 13,6 MDH.
46
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Pour les amortissements, il y a eu cette année une dotation supplémentaire de 86,3
MDH et une diminution des amortissements suite au retrait des immobilisations
réformées amorties à hauteur de 11,7 MDH.
2.3 - Immobilisations financières nettes (12 608 KDH au 31/12/05; 11 960 KDH au
31/12/04 ; Variation : + 648 KDH)
Ce poste correspond essentiellement aux prêts accordés au personnel pour 5,4
MDH et aux dépôts et cautionnements pour 7,1 MDH.
2.4 - Stocks de matières et de produits (68 920 KDH au 31/12/05; 106 476 KDH au
31/12/04; Variation : - 37 556 KDH)
Le détail des stocks se présente comme suit :
31/12/04 31/12/05 Variation Var %Matières premières 4 878 3 606 -1 272 -26%Matières et fournitures consommables 84 075 60 646 -23 429 -28%Emballages 2 083 2 333 250 12%Toiles filtrantes 749 1 661 912 122%Farines / Cru dosé 1 058 673 -385 -36%Clinker 9 853 1 534 -8 319 -84%Produits finis 3 780 2 695 -1 085 -29%Stock brut 106 476 73 148 -33 328 -31%PROVISION DEP CONSOM -4 228 -4 228Stock net de provision 106 476 68 920 -37 556 -35%
Un inventaire physique a été effectué à l'usine au mois de novembre 2005.
Les principales variations concernent :
Les matières consommables avec une diminution de 23,4 MDH concernant
essentiellement le coke avec une diminution de 21,7 MDH;
Le clinker avec une diminution de 8,3 MDH;
Les produits finis avec une baisse de 1 MDH.
47
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Selon le management une politique de réduction des stocks est appliquée pour
optimiser le besoin en fonds de roulement d'exploitation. Ainsi, la direction a décidé de
se débarrasser des stocks de pièces de rechange non utilisables ou à rotation lente et
d'harmoniser les nomenclatures des articles en stock des usines afin de préparer le
lancement des commandes centralisées pour l'ensemble des sites d'exploitation.
2.5 - Fournisseurs débiteurs avances et acomptes (2 528 KDH au 31/12/05; 624 KDH
au 31/12/04; Variation : + 1 904 KDH)
Ce poste se compose principalement des droits de douanes avancés à la direction
des douanes avant la livraison de la marchandise. C’est un compte ponctuel qui varie
selon les importations.
2.6 - Clients et effets à recevoir nets (36 423 DH au 31/12/05; 34 452 KDH au
31/12/04; Variation : + 1 971 KDH)
31/12/04 31/12/05 Variation Var %
Clients 41 687 43 262 1 575 4%Provision sur clients domestiques -7 235 -6 839 396 -5%Clients nets de provision 28 710 30 353 1 643CA net 749 241 833 936Délais de recouvrement (en jours) 14,0 13,3
Le délai de règlement clients est resté stable à hauteur de 14 jours entre le
31/12/04 et le 31/12/05. Le faible délai de règlement des clients s'explique par le fait que
la plupart des clients règlent au comptant (paiement Cash).
Les principaux clients au 31/12/05 sont:
- ITALSTRAD : 2,3 MDH;
- SGTM : 11,5 MDH;
- MATCO ALAMI : 0,6 MDH;
- STAM : 0,7 MDH;
- SNTM : 0,6 MDH.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
L'augmentation de l'encours client de 1,5 MDH est due essentiellement :
o Aux nouveaux clients ITALSTRAD dont l'encours au 31/12/05 s'élève à
12,3 MDH contre 5 MDH au 31/12/04;
o Au développement de nouveaux chantiers. Citons à titre d’exemple la double voie
ferroviaire soutraitée par la SGTM.
2.7 - État débiteur (6 173 KDH au 31/12/05; 7 574 KDH au 31/12/04;
Variation : - 1 401 KDH)
Le compte État débiteur a connu une baisse de 1,4 MDH. Cette baisse est la
résultante de la diminution de la TVA déductible sur achats en importation pour 3,8
MDH. Ce compte est essentiellement alimenté au moment des livraisons de coke. Cette
année la TVA sur l’importation du coke a été comptabilisée au niveau du siège; aussi en
décembre 2004, une livraison de coke a gonflé le compte de TVA récupérable.
2.8 - Débiteurs divers (1 064 KDH au 31/12/05; 1 886 MDH au 31/12/04;
Variation : - 822 KDH)
Le solde du compte divers débiteurs est passé de 1 886 KDH à 1 064 KDH, soit
une diminution de 228 KDH due essentiellement au règlement d’une facture de coke de
1 292 KDH, à une nouvelle refacturation de 56 KDH pour Tanger (bauxite) et à des
refacturations de personnel pour Tétouan pour 157 KDH.
2.9 - Comptes de régularisation Actif (1 940 KDH au 31/12/05; 1 790 KDH au
31/12/04; Variation : + 150 KDH)
Le solde des comptes de régularisation s'élève au 31 décembre 2005 à 1 940 KDH
contre 1 790 KDH au 31 décembre 2004, soit une augmentation de 150 KDH
correspondant au six mois d’assurance (du 1er semestre 2006) payée en 2005.
49
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
2.10 - Trésorerie Actif (10 113 KDH au 31/12/05; -3 122 KDH au 31/12/04;
Variation : + 13 235 KDH)
L’augmentation des comptes de trésorerie s’explique par les remises en banque
des chèques clients. Luxor a remis à la BMCE plus de 5 MDH et à la BMCI 2 MDH de
chèques clients au 31/12/05. Ils ont été transférés en janvier au compte du siège via cash-
pooling. Tous les excédents de trésorerie sont transférés aux comptes du siège pour être
placés.
Les états de rapprochement ont été préparés au 31/12/05, tous les suspens sont justifiés.
3 - Comptes de résultats
3.1 - Produits Chiffre d’affaires (833 936 KDH au 31/12/05; 749 241 KDH au 31/12/04; Variation : + 84 695 KDH)
Le chiffre d'affaires total a enregistré une augmentation de 11 %. Cette variation
s'analyse comme suit :
31/12/04 % 31/12/05 % Variation % Var
CPJ 45 SACS 154 747 21,0% 180 698 21,8% 25 951 16,8%CPJ 45 VRAC 67 836 9,2% 96 127 11,6% 28 291 41,7%CPJ 35 SACS 514 618 69,8% 550 269 66,5% 35 651 6,9%VENTES BRUTES CIMENT GRIS 737 201 100,0% 827 094 100,0% 89 893 12,2%Ristournes -11 644 -1,6% -10 426 -1,3% 1 218 -10,5%VENTES NETTES CIMENT GRIS 725 557 98,4% 816 668 98,7% 91 111 12,6%Ciment blanc CPJ 45 SACS 2 280 0,3% 1 689 0,2% -591 -25,9%Clinker 13 492 1,8% 2 469 0,3% -11 023 -81,7%Transport sur ventes 6 610 0,9% 11 734 1,4% 5 124 77,5%Ventes diverses 1 304 0,2% 1 376 0,2% 72 5,5%CA TOTAL 749 243 101,6% 833 936 100,8% 84 693 11,3%
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Ventes brutes de ciment gris (827 MDH au 31/12/05; 737 MDH au 31/12/04;
Variation : + 90 MDH)
Les ventes de ciment gris ont enregistré une augmentation de 90 MDH, soit
12,2 % de plus par rapport à l’année 2004. Cette augmentation est le résultat d'un effet
volume de 9 %.
Le volume des ventes est passé de 1 086 KT à fin décembre 2004 à 1 180 KT à fin
décembre 2005, soit un accroissement de 94 KT (9 %).
L'accroissement du volume des ventes s'explique principalement par la relance de
certains programmes d'habitat social dans le cadre du fonds Hassan II.
Par ailleurs, d'importantes livraisons ont été effectuées à plusieurs chantiers
importants tels que l'autoroute de Asilah / Sidi Yamani, le nouveau barrage piloté par le
groupe ITALSTRAD, et la double voie ferroviaire pilotée par SGTM.
Le prix moyen de vente du ciment (PMVC) gris a augmenté par rapport à l'année
dernière de 3,6% passant de 668,2 Dhs /T à 692,4 Dhs /T ; se situant à 668,7 Dhs/T pour
le CPJ 45 vrac, 733,8 Dhs/T pour le CPJ 45 sac et 684 Dhs/T pour le CPJ 35 sac.
PMVC en 2004 PMVC en 2005 Variation Var %
CPJ 35 S 662,5 684 21,5 3,2%CPJ 45 S 715,3 733,8 18,5 2,6%CPJ 45 V 613,2 668,7 55,5 9,1%Total ciment 668,2 692,4 24,2 3,6%
Les ventes de CPJ 35 sac, CPJ 45 sac et CPJ 45 vrac sont passées respectivement
de 71%, 20%, 10% au 31/12/04 à 67%, 21%, 12% au 31/12/05. Il est à noter que le prix
moyen de vente du CPJ 45 est de 709,7 Dhs/T contre 684,0 Dhs/T pour le CPJ 35. Cette
variation des prix de vente des produits a contribué à l'augmentation du chiffre d'affaires.
51
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Ventes 12/04 KT % Ventes 12/05 KT % Ecarts KT %CPJ 35 S 768 71% 794 67% 26 28%CPJ 45 S 214 20% 242 21% 28 30%CPJ 45 V 104 10% 143 12% 39 42%Total 1086 100% 1179 100% 93 100%
Ventes nettes de ciment gris (816 668 KDH au 31/12/05; 725 557 KDH au 31/12/04;
Variation : + 91 111 KDH)
Les ventes nettes de ciment gris ont enregistré une hausse (12,6 %) supérieure à
celle des ventes brutes (12,2 %). Ceci s'explique par la baisse de la ristourne moyenne par
tonne qui est passée de 11 Dhs HT/T en 2004 à 9 Dhs HT/T en 2005.
Ventes Clinker (2 462 KDH au 31/12/05; 13 492 KDH au 31/12/04);
Variation : - 11 030 KDH)
Les ventes de Clinker au 31/12/04 concernaient un surplus d'approvisionnement des
usines de Tanger et Tétouan suite à la fermeture prochaine de l'usine Tétouan 1. Les
quantités vendues au 31/12/04 s'élevaient à 36 KT pour un prix moyen de vente de
370 Dhs/T, contre 6,6 KT pour un prix moyen de 370 Dhs/T en 2005.
Transport sur ventes (11 735 KDH au 31/12/05; 6610 KDH au 31/12/04; Variation : + 5125 KDH)
31/12/04 31/12/05 VariationTransport sur ventes 6 610 11 734 5 124Chiffre d'affaires 740 413 821 066 80 653Ratio Transport/CA 0,89% 1,43% 0,54%
L'augmentation des recettes de transport s'explique essentiellement par
l'augmentation des quantités vendues ainsi que le développement du service (rendu) et la
fidélisation des clients optant pour le service rendu.
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Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
3.2 - Charges 3.2.1 - Achats consommés (249 640 KDH au 31/12/05; 225 245 KDH au 31/12/04;
Variation : + 24 395 KDH)
Le coût unitaire de production est passé de 151,3 Dhs/T en décembre 2004 à
161,6 Dhs/T en décembre 2005 soit une augmentation de 7%.
Cette variation s’explique principalement par l’augmentation du prix du coke qui est
passé de 107,5 en décembre 2004 à 112,5 en décembre 2005 soit une hausse de 5% (en
unité de valeur).
Calcul du taux de marge :
31/12/04 31/12/05 Variation Var en %Chiffre d'affaires 749 243 833 936 84 693 11%Variation de stock -4 433 -9 678 -5 245 118%Achats consommés 225 245 249 640 24 395 11%Taux de marge 69,8% 69,7% 0 0%
Le taux de marge est resté stable entre décembre 2004 (69,8%) et décembre 2005
(69,7%). Cette situation est due à une compensation entre l’augmentation du coût unitaire
et celle du prix de vente.
3.2.2 - Autres charges externes (28 331 KDH au 31/12/05; 24 533 KDH au 31/12/04;
Variation : + 3 798 KDH)
L'augmentation des charges externes s'explique essentiellement par les effets
conjugués de:
L’augmentation des charges de transport sur ventes de 4,3 MDH passant de 6,5
MDH en décembre 2004 à 10,8 MDH en décembre 2005 suite à l'augmentation du
volume des ventes et le développement du service rendu ;
La baisse des frais de publicité d’environ 2 MDH.
53
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
3.2.3 - Impôts et taxes (14 628 KDH au 31/12/05 ; 18 159 KDH au 31/12/04; Variation :
- 3 531 KDH)
La diminution des impôts et taxes s’explique par la baisse de la patente et de la
taxe urbaine et d’édilité suite à la diminution de la base de calcul des dites taxes. Cela est
dû à la baisse de l’assiette taux fixe de 3 % (au lieu de 3% sur les terrains, 4% sur les
constructions, les matériels et outillages).
Charges de personnel (50 444 KDH au 31/12/05; 50 084 KDH au 31/12/04;
Variation : + 360 KDH)
Les charges de personnel sont restées stables à hauteur de 50 MDH. Ceci
s’explique par l’effet conjugué :
D’une diminution des salaires des cadres versés au siège, suite à des départs en
retraite ou des transferts à la nouvelle entité de Tétouan (5 cadres) ;
Des recrutements de personnel en 2005, essentiellement des agents de maîtrise (au
nombre de 13).
Dotations aux amortissements et aux provisions (91 066 KDH au 31/12/05; 84 562 KDH
au 31/12/04; Variation : + 6 504 KDH)
L'augmentation des dotations aux amortissements et aux provisions s'explique
par :
• Une dotation pour dépréciation des pièces de rechange anciennes ou à rotation
lente pour un montant de 4,2 MDH. Le recensement des pièces de rechange est
effectué sur la base du listing de l'inventaire permanent ;
• L'augmentation des dotations aux amortissements des immobilisations corporelles
de 2,2 MDH suite aux nouveaux investissements réalisés à partir du deuxième
semestre de l'exercice 2004 ;
• Une baisse des dotations pour dépréciation des comptes clients de 0,3 KDH.
Aucune dotation aux provisions pour dépréciation des comptes clients n’a été
comptabilisée cette année.
54
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
• Une nouvelle dotation pour dépréciation du stock en 2005 d’une valeur de
4,2 MDH ;
• Une dotation pour réhabilitation de carrière à Tétouan d’une valeur de 0,5 MDH.
3.3 - Résultat financier (-463 KDH au 31/12/05; 62 KDH au 31/12/04; Variation :
- 525 KDH
Le résultat financier a diminué de 525 KDH, passant d'un gain financier de 62
KDH à une perte financière de 463 KDH. La diminution du résultat financier est due
particulièrement à la perte de change de 571 KDH enregistrée au cours de l'exercice suite
à la négociation du taux à terme du dollar supérieure au cours réel (ce dernier ayant
baissé).
3.4 - Résultat non courant (- 4 267 KDH au 31/12/05; - 6 116 KDH au 31/12/04;
Variation : + 1 849 KDH)
Le résultat non courant a connu une hausse de 1 849 KDH trouvant sa justification
dans les :
Charges exceptionnelles :
- Indemnités de départs 3,6 MDH au 31/12/05;
- Provision pour frais de démontage des stocks réformés pour 900 KDH;
- Frais de réhabilitation de carrières à hauteur de 856 KDH.
Produits exceptionnels :
- Reprise de la provision pour réhabilitation de carrières : 856 KDH;
- Remboursements OFPPT et sinistres : 323 KDH.
55
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
III - Conclusion de l’étude
Il ressort que l'examen analytique peut nous permettre d'identifier aussi bien des
risques accrus que des changements intervenus dans l'activité ou dans les systèmes
comptables. Les informations obtenues peuvent également nous indiquer que l'hypothèse
de continuité de l'exploitation risque de ne plus être appropriée et attirer notre attention
sur des points qui peuvent donner lieu à des commentaires sur la marche de l'entreprise.
Ces informations seront utilisées, en liaison avec la connaissance de l'activité du
client et la détermination du seuil de signification préalable, pour identifier les risques ou
les erreurs potentielles pouvant survenir lors de l’établissement des comptes de la société.
Ainsi, la revue analytique permettra d'établir des plans d'audit par compte qui seront
utilisés lors de la phase finale de validation des comptes.
56
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
57
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
La revue analytique est un outil indispensable pour la détection des risques et
donc pour le contrôle interne et le contrôle de gestion : ainsi, la mission qui a été
entreprise au cours du mois de février 2005 au sein de l’entreprise Luxor consiste à
entreprendre un diagnostic des systèmes de contrôle de l’établissement.
Cette mission avait pour objectif :
D’identifier et d’évaluer les principaux risques qui pourraient menacer les objectifs de
la Direction Générale;
D’évaluer les systèmes de contrôle existants devant couvrir les principaux risques;
De définir un plan d’actions indiquant les systèmes de contrôle à mettre en œuvre ou
à améliorer.
La mise en œuvre du plan d’actions doit permettre une meilleure gestion des risques et
l’amélioration de l’environnement de contrôle de l’entreprise.
La présente partie comprend dans un premier temps, le diagnostic et l’évaluation des
risques encourus par le client.
Dans un deuxième temps nous nous intéresserons aux plans détaillés proposés au client
par notre cabinet qui a pour but une meilleure réalisation de ses objectifs.
Nous rappelons que l’objectif de l’intervention n’était pas d’entreprendre une
évaluation détaillée des systèmes de contrôles existants ni à les tester pour s’assurer
qu’ils fonctionnent correctement mais d’accompagner le client dans la démarche
d’évaluation de ses risques et des systèmes de contrôle.
Les travaux entrepris, depuis l’identification des objectifs jusqu’à l’élaboration
des plans d’actions, ont été réalisés principalement sur la base d’entretiens avec les
responsables de l’entreprise Luxor dans un esprit de transparence et de coopération.
58
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
SECTION I : DIAGNOSTIC DES SYSTÈMES DE
CONTRÔLE I - Identification des objectifs de la DG
Ce travail a été entrepris sur la base d’entretiens avec la Direction Générale.
Suite à ces entretiens, 8 objectifs ont été identifiés. Certains d’entre eux ont une priorité
élevée, nous leur accorderons de ce fait, la lettre E en guise d’annotation, d’autres sont de
priorité moyenne et seront désignés par la lettre M.
Ainsi, les 8 objectifs fixés par le client sont énumérés comme suit :
Financement (E) : Assurer le financement de l’activité;
Rentabilité(E) : Avoir une meilleure connaissance du niveau d’endettement des
demandeurs de crédit et faire baisser les impayés;
Recouvrement (E) : Améliorer les procédures en place;
Trésorerie (E) : Conserver une gestion prudente de la trésorerie;
Part de marché (M) : Améliorer les parts de marché;
Humain (M): Disposer de personnel plus ou moins qualifié selon les tâches
voulues;
Stratégie (M): Tenir compte de la concurrence;
Réglementaire (E): Respecter la réglementation interne.
II - Évaluation des principaux risques (pouvant affecter les
objectifs de la Direction Générale)
Sur la base de ces objectifs, et suite aux conclusions tirées de notre revue
analytique précédemment citée nous avons entrepris une série d’entretiens avec la
Direction Générale ainsi que les principaux responsables de l’entreprise Luxor afin
59
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
d’identifier les plus importantes et les plus significatives zones de risques qui peuvent
affecter ces mêmes objectifs.
Il est à noter que 31 risques ont été identifiés et peuvent être classés selon leur degré
d’importance.
Avant de dresser un tableau récapitulatif des résultats de nos entretiens concernant
la détection des principales zones de risques, il serait judicieux de donner une définition
brève, mais exhaustive de ces mêmes risques.
1 - Définition des risques
1.1 - Risque de marché
On entend par risque de marché, les risques de pertes qui peuvent résulter des
fluctuations des prix de matières, ou des propositions susceptibles d’engendrer un risque
de change à terme et au comptant.
1.2 - Risque global de taux d’intérêt
Le risque global de taux d’intérêt se définit comme l’impact négatif que pourrait
avoir une évolution défavorable des taux d’intérêt sur la situation financière de
l’établissement si un crédit est octroyé par la société.
1.3 - Risque de liquidité
Le risque de liquidité s’entend comme le risque pour la société de ne pas pouvoir
s’acquitter, dans des conditions normales, de ses engagements à leur échéance.
1.4 - Risque de règlement
Le risque de règlement est risque de survenance, au cours du délai nécessaire pour
le dénouement de l’opération de règlement, d’une défaillance ou de difficultés qui
empêchent la société d’honorer ses engagements à l’égard du contractant.
60
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
1.5 - Risque informatique
Le risque informatique peut correspondre au risque de survenance de
dysfonctionnements ou de rupture dans le fonctionnement du système de traitement de
l’information, imputables à des défaillances dans le matériel ou à des erreurs, des
manipulations ou autres motifs (virus) affectant les programmes d’exécution.
1.6 - Risque juridique
Le risque juridique s’entend comme le risque de survenance de litiges susceptibles
d’engager la responsabilité de la société du fait d’imprécisions, de lacunes ou
d’insuffisances dans les contrats et autres actes de nature juridique la liant à des tiers.
Après ce bref rappel, nous passons à l’étape suivante qui est l’énumération des risques.
Nous avons présenté sur les tableaux suivants les risques identifiés, catégorisées selon le
degré d’importance et classés par ordre décroissant d’importance.
2 - Énumération des risques
N° risque Nature Risque
R5 Crédit Taux d’incidents de paiements élevé
R1
Crédit
- Défaillance des clients
- Incapacité à honorer le remboursement de
crédits
R11
Liquidité
Incapacité de trouver des sources de financement
ou réticence des banques à refinancer l’activité
R 33
Stratégie
Incapacité de tisser des alliances avec un
partenaire étranger ou national, marginalisation
de l’activité dans un environnement très
concurrentiel
R28 Humain Perte de personnel compétent
R27 Humain Qualifications insuffisantes du personnel (non
61
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
spécialisation)
R21 Informatique Procédures d’exploitation insuffisamment
contrôlées
R18 Informatique Perte de continuité d’exploitation
R23 Informatique Procédures de maintenance pas assez contrôlées
R7 Crédit Dépréciation insuffisante des créances en
souffrance
R8 Crédit Recouvrement insuffisant des créances
R29 Humain Incapacité de trouver un personnel qualifié et
compétent
R19 Informatique Perte de la confidentialité des informations
R32 Stratégie Absence de stratégie de développement
R9 Taux d’intérêt Changement des taux de refinancement
R16 Opérationnel Non respect des budgets et prévisions fixés par
la Direction
R20
Informatique
Incapacité de développer un système
d’information conforme aux attentes des
utilisateurs.
R25
Juridique
Non respect de la réglementation en vigueur
(code de commerce, code de travail...)
Pénalité ou perte d’agrément
R13
Liquidité
Incapacité de faire face à ses exigibilités et
d’honorer les engagements de financement
envers la clientèle
R2
Crédit
- Appréciation inadéquate des dossiers de
crédit (système de notation interne)
- Absence d’informations sur des clients
douteux (liste noire)
R22 Informatique Procédures de développement inadaptées
R26 Humain Organisation non adaptée à l’activité
62
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
R30 Humain Grève du personnel
R34
Stratégie
Effondrement du cours de bourse du fait d’une
mauvaise communication financière
R6
Crédit
Classification inadéquate des créances en
souffrance
R12 Liquidité Mauvaise appréciation des entrées et de sorties
de trésorerie
R17 Opérationnel Ne pas répondre de manière rapide à la clientèle
R24
Juridique
Lacunes ou imprécisions dans la rédaction de
contrats entraînant un litige
R4
Crédit
Dépassement des seuils tolérés des encours de
crédit, des impayés et des créances en souffrance
R31 Humain Fraude
R10
Taux d’intérêt
Coût élevé des opérations de financement auprès
des banques
III - Évaluation du système de contrôle interne
Nous présentons ci-après une évaluation générale de l’environnement de contrôle dans
une première section, puis une évaluation des systèmes de contrôle devant exister pour
couvrir les risques précédemment identifiés en deuxième lieu.
1 - Évaluation de l’environnement de contrôle interne
Cette évaluation a été entreprise lors des séances de travail avec la Direction Générale et
les principaux responsables.
Elle s’appuie sur les concepts du COSO report qui présente les fondations du contrôle
interne au sein d’une organisation au travers de 5 éléments :
63
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Domaine de
COSO
Ce qui existe au sein de
l’entreprise Ce qui peut être amélioré
1. Environnement
de contrôle
(assez satisfaisant)
Sens de responsabilité,
de l’éthique
Respect de ses
partenaires
Volonté de transparence
Souci d’amélioration
des performances
Direction assez
participative
Organisation structurée
C1 : Formalisation des valeurs de
l’entreprise Luxor (éthique, engagement à la
compétence)
C2 : Renforcement du personnel pour
certaines tâches, pour améliorer la rapidité
des opérations et assurer la séparation des
tâches sensibles
C3 : Meilleure formalisation des rôles et
responsabilités
C4 : Formalisation de la politique de
ressources humaines
C5 : Définition et mise en place d’un comité
d’audit
2. Évaluation des
risques (faible)
La présente mission
constitue la première
action formelle
d’identification et
d’évaluation des risques
C6 : Formalisation des objectifs de la
Direction par exemple dans un plan
d’entreprise, et partage des objectifs
principaux avec le personnel
C7 : Définition et mise en place de
mécanismes pour identifier et couvrir les
risques principaux
C8 : Définition des limites acceptables de
risque par activité
C9 : Définition et mise en place de
mécanismes pour gérer les changements
dans l’organisation
64
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
3. Activités de
contrôle
(insuffisant)
Existence d’opérations
de contrôle des activités
C10 : Formalisation de l’ensemble des
systèmes de contrôle existants
C11 : Établissement de manuels de
procédures complets
4. Information et
communication
(insuffisant)
Système d’information
qui permet de collecter
les informations pour
gérer l’activité
Efforts de
communication par la
Direction
C12 : Définition de la stratégie informatique
C13 : Définition et mise en place d’une
politique de communication efficace
5. Monitoring des
systèmes de
contrôle
(insuffisant)
Réunions de service
entre les membres de la
Direction
Rapprochement de
contrôle par les
opérationnels de la
Direction
Prise en compte par la
Direction des
recommandations
externes
C14 : Réalisation et matérialisation des
opérations de contrôle dans le flux continue
de l’activité
C15 : Nomination d’un responsable du
respect du contrôle interne
65
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
2 - Évaluation des systèmes de contrôles devant couvrir les risques menaçant les objectifs du client
Par rapport aux risques énumérés précédemment accompagnés de leurs
références, notre travail consiste dans cette partie à évaluer les différents systèmes de
contrôle de l’entreprise Luxor.
Tableau d’évaluation des systèmes de contrôle
Référence
risque Systèmes de Contrôle existants
Systèmes de contrôle complémentaires
à mettre en place
R5 :
Crédit
Revue régulière du niveau des
impayés par client et relance des
impayés selon une procédure déjà
approuvée
Liste des impayés automatisée
Circulariser les clients les plus importants
pour confirmer le solde des créances et éditer
périodiquement la balance âgée
R1 :
Crédit
Vérification de la capacité de
remboursement des clients
Généralisation de la fixation d’un plafond
acceptable d’endettement
R11 :
Liquidité
Appel aux actionnaires : situation
financière saine permettant le recours
à l’endettement bancaire
Pas de contrôle supplémentaire
R33 :
Stratégie
Bonne connaissance du marché et
des acteurs
Surveillance de l’évolution du marché, des
nouveaux entrants et de la stratégie de
développement des concurrents
R28 Absence de politique de gestion des
carrières des cadres
Mise en place d’une politique de gestion des
carrières des cadres
R27 :
Humain
Encadrement du personnel par des
responsables compétents
Renforcement de l’encadrement des
employés
Établissement de plans de formation du
personnel
Évaluation interne des compétences et
qualifications nécessaires pour les différentes
fonctions de l’établissement
66
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Plan de recrutement de personnel qualifié
après les départs réguliers du personnel plus
âgé en retraite
R21 :
Informatique
Absence de procédures formalisées
d’exploitation
Mise en place d’un référentiel de principes et
de procédures informatiques couvrant les
procédures d’exploitation informatique
R18 :
Informatique
Plan de continuité d’exploitation non
formalisé
Mise en place d’un plan de continuité
d’exploitation, couvrant notamment le plan
de secours informatique
R23 :
Informatique
Absence de procédures de
maintenance formalisées
Mise en place d’un référentiel de principes et
de procédures informatiques couvrant les
procédures de maintenance informatique
R7 :
Crédit
Revue et approbation des provisions
constatées par la Direction Générale
Documentation des exceptions aux règles de
provisions établies
R8 :
Crédit
Recouvrement entrepris par les
agents indépendants
Suivi de la réalisation des objectifs
assignés aux agents de recouvrement
par les responsables du recouvrement
Renforcement de la politique de
recouvrement et de contentieux
Renforcement des responsables chargés de
l’encadrement et du contrôle des agents de
recouvrement de manière à couvrir la totalité
de la clientèle
Fixation d’un plan d’intervention des
responsables du recouvrement à y recourir
après un nombre défini de relances du centre
d’appels
R29 :
Humain
Définition du profil des postes à
pourvoir et recours à un cabinet de
recrutement pour la recherche de
candidats
Plans de ressources humaines couvrant tous
les aspects d’une gestion de carrière : le
recrutement, l’évaluation des performances,
la promotion, la formation et le suivi des
carrières...
R19 :
Informatique
Existence d’un contrôle de sécurité
pour accéder aux applications
Mise en place d’une politique de sécurité
informatique
R32 :
Stratégie
Stratégie de développement définie
par le Conseil d’Administration
Formalisation d’un plan d’entreprise
comprenant des objectifs mesurables et
67
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
partagés par le Conseil
R9 :
Taux d’intérêt
Suivi et négociation des taux avec les
banques par la Direction Générale
Entreprendre des études de financement pour
évaluer l’impact des changements des taux
d’intérêt sur la situation financière
R20 :
Informatique
Système actuel répondant
globalement aux attentes de base des
utilisateurs
Mise en place d’une stratégie informatique
découlant de la stratégie d’entreprise et
permettant l’utilisation du système de
notation interne et d’évaluation de la
performance
Mise en place d’un référentiel de principes et
de procédures informatiques permettant de
maîtriser les opérations supportées par les
systèmes informatiques
Mise en place d’un référentiel de principes et
de procédures informatiques couvrant la
stratégie informatique, la sélection de
progiciel et le développement des systèmes
R25 :
Juridique
Suivi des cumuls de fonction au
niveau de la Direction
Vérifier que les mandataires sociaux de la
société respectent l’interdiction du cumul de
ces fonctions avec les fonctions de direction
dans toute autre entreprise
R13 :
Liquidité
Suivi régulier de la trésorerie par le
Directeur Général
Bonne capacité d’endettement
Pas de contrôle complémentaire proposé
R2 :
Crédit
Vérification des informations
fournies par le client
Relance écrite systématique dès le
premier impayé
Existence d’un système de notation
interne pour la catégorie seule des
salariés
Prise en compte de la situation
financière des clients potentiels et
Vérification systématique des informations
fournies par le client auprès des tiers
(banques, employeurs, conservation foncière,
etc...)
Mise en place d’un système de notation
interne
Définition des règles de gestion par rapport
aux impayés par importance du client et état
du marché
68
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
des garanties présentées pour l’octroi
de crédit
Existence de systèmes de délégation
pour l’octroi de crédit
Décision de crédit prise en
conformité pour les crédits les plus
importants
Recherche d’antécédents avant
l’octroi d’un nouveau crédit
Formalisation et archivage de l’analyse, des
critères pris en compte et de la méthode
d’appréciation du délai client
Exploitation systématique des données du
recouvrement pour la fixation des lignes de
conduite en matière d’octroi de crédit et
suivi des réalisations par rapport aux lignes
fixées
Formalisation des limites globales de crédit
tolérées
R22 :
Informatique
Absence de procédures de
développement formalisées
Mise en place d’un référentiel de principes et
de procédures informatiques couvrant les
procédures de développement informatique
R26 :
Humain
Contrôle des opérations quotidiennes
et contrôle périodique par les
directeurs et chefs de service
Séparation des tâches entre exécution
et contrôle
Mise en place de manuels de procédures
(compléter les documents existants)
Disposer d’une bonne séparation des tâches
au niveau des activités sensibles ou critiques
R30 :
Humain
Amélioration du climat social en
prenant en compte les doléances du
personnel
Prise en compte de la satisfaction du
personnel lors d’entretiens individuels
annuels
Renforcement de la communication interne :
adhésion du personnel aux objectifs de la
Direction par un système de direction
participative par objectifs
R34 :
Stratégie
Pas de stratégie particulière Définir une politique de communication
financière
R6 :
Crédit
Classification des créances en
souffrance (à partir d’états
informatiques)
Contrôle des exceptions de classification par
la Direction Financière
R12 :
Liquidité
Contrôle de la trésorerie au jour le
jour
Mise en place du logiciel de trésorerie acquis
R17 : La structure de la société permet de Pas de contrôle supplémentaire proposé
69
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Opérationnel répondre de manière pro-active à la
clientèle
R24 :
Juridique
Pas de contrôle spécifique Revue juridique des différentes conventions
liant la société à un tiers ou à des sociétés du
groupe
R4 :
Crédit
Enclenchement systématique de la
procédure de recouvrement dès le
premier impayé
Enclenchement de la procédure de
recouvrement à l’issu de l’examen
des états d’impayés
Enclenchement de la procédure de
contentieux à l’issu du troisième
impayé (non systématique)
Procédure de contentieux à formaliser
Renforcement des moyens humains et
matériels de la cellule contentieux (revue
globale de la politique de recouvrement)
R31 :
Humain
Existence d’un code de conduite
implicite. Valeurs éthiques imposées
par la Direction
Formaliser les principes éthiques énoncés
par la Direction Générale
R10 :
Trésorerie
Suivi régulier de la trésorerie Instauration d’un système de suivi de la
trésorerie : suivi des dates de valeur,
vérification des échelles d’intérêt, des agios
bancaires et des budgets de trésorerie;
rapprochement quotidien entre la situation de
trésorerie déterminée par la société et la
situation communiquée par les banques
Utilisation du progiciel de trésorerie acquis
R15 :
opérationnel
Système d’information permettant la
saisie et l’enregistrement des
données comptables, et ne présentant
pas de dysfonctionnement connu
ayant un impact sur l’information
financière
Pas de contrôle complémentaire proposé
R14 : Surveillance et respect des ratios Pas de contrôle supplémentaire proposé
70
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Liquidité réglementaires d’endettement par la
Direction Générale
R3 :
crédit
Suivi du risque de crédit par la
Direction Commerciale et la
Direction Générale
Évaluation du risque en fonction de l’histoire
des incidents de paiement (comportement du
client tout au long de la durée de prêt)
71
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
SECTION II : PLAN D’ACTIONS À METTRE EN OEUVRE
PAR LA SOCIÉTÉ LUXOR
Nous avons détaillé dans les paragraphes suivants les plans d’actions pour la
gestion du crédit, des ressources humaines et de l’informatique.
I - Plan d’actions visant au renforcement général du contrôle
interne
Actions à mettre en œuvre
Risques ou
points
couverts par
les actions
proposées
Délai de
Mise en
œuvre*
Responsabilité
Création d’un comité d’Audit qui veillera à la
cohérence des dispositifs de contrôle et à la mise
en place de mesures correctives pour combler les
lacunes dans le système de contrôle interne
C5 2 mois Conseil
d’Administration
Définir clairement les niveaux d’autorité, de
responsabilité et les domaines d’intervention
des unités opérationnelles
C3 6 mois Direction
Générale
Nommer un responsable du contrôle interne
qui sera chargé de l’évaluation des systèmes de
contrôle
C15 2 mois Direction
Générale
Formaliser les activités, les systèmes de
contrôle et les procédures de reporting sur
l’efficacité des systèmes de contrôle
C10/C11/C14 5 à 6
mois
Direction
Générale
Déterminer les limites acceptables de risques C8 3 mois Direction
72
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Générale/Conseil
d’administration
Établir un plan d’entreprise identifiant les
objectifs stratégiques à moyen ou long terme et
présentant les plans opérationnels à mettre en
œuvre à court terme
Communication de ces objectifs au personnel
Le plan comprend également une présentation
du marché avec ses opportunités et ses menaces
C1/C6/C13/R
33/R34
6 mois Direction
Générale/Conseil
d’administration
Mettre en place des procédures pour
l’évaluation des risques et pour l’évaluation des
systèmes de contrôle interne. La présente étude
pourra servir de base au client dans la mise en
œuvre de ses procédures
C7/C9 6 mois Direction
Générale
S’assurer de la stricte séparation des tâches
(initiation, exécution, contrôle) pour les activités
les plus sensibles
C2 6 mois Direction
Générale/Conseil
d’administration
Manuel de contrôle interne : compléter les
manuels de procédures existants en précisant le
rôle, les responsabilités et les niveaux de
contrôle (voir paragraphe ultérieur)
C10/C11 6 mois Direction
Générale
*le délai de mise en œuvre indiqué dépend de l’étendue des travaux entrepris et des
ressources engagées.
73
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
II - Plans d’actions visant à couvrir les risques identifiés qui
menacent les objectifs de l’entreprise X
Nous avons regroupé sous la forme de plans d’actions la majeure partie des
recommandations.
Les autres recommandations qui ne figurent pas dans ces plans doivent aussi être traitées
par le client : R9, R10, R15, R16, R17, R18, R19, R24, R25, R30, R33, R34.
Nous recommandons à la Direction Générale de nommer une personne qui sera
chargée de compléter les plans d’actions et du suivi de la mise en œuvre des actions.
Actions en mettre en œuvre
Risques
couverts par
les actions
proposées
Délai de mise en
œuvre Responsabilité
Crédit :
Définition des critères d’appréciation
du risque de crédit
Mise en place d’un système de notation
interne
Renforcement de l’efficacité du
recouvrement
Définition de règles de gestion basées
sur l’historique des impayés et des
créances irrécouvrables pour diminuer
le risque crédit
R1 à R8
B10
De 6 mois à 18 mois
NB : le délai de
mise en œuvre peut
dépendre des
décisions à prendre
concernant la
refonte ou non du
système
d’information
Direction du
développement
Informatique :
Mise en place d’un référentiel de
principes et de procédures
informatiques (exploitation,
C12/
R20à R23
3 mois
Service
informatique
74
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
développement et maintenance)
Définition d’une politique de sécurité
et de continuité d’exploitation
Élaboration d’un schéma directeur
informatique
Au delà des risques identifiés, le client doit
statuer sur la pérennité du système actuel
développé en interne qui aurait peu de
chances d’évoluer en cas de départ des
principaux responsables informatiques
NB : la définition
d’un schéma
directeur
informatique peut
être rapidement
entreprise, la refonte
éventuelle d’un
système
informatique peut
nécessiter un délai
de 12 à 18 mois
Trésorerie :
Renforcement des moyens humains
Mise en place de l’outil de gestion de
trésorerie
Élaboration et mise à jour quotidienne
du planning prévisionnel des entrées et
sorties de trésorerie
R11 à R14
6 mois
Directeur
Général
Ressources humaines :
Définition d’un plan de gestion de
ressources humaines couvrant tous les
aspects d’une gestion de carrière
(procédure de recrutement,
d’évaluation et de promotion; suivi des
carrières)
C4/
R26 à R31
6 mois
Directeur
Général
75
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
III - Plan d’actions visant la mise en place de manuels de
procédures utilisateurs
Nous citons ci-après les risques et les principes qui devraient être mis en place :
Organisation des départements (définition du rôle, responsabilités, tâches)
1. département comptable
2. direction recouvrement
3. service contentieux
4. service informatique.
Organisation des comités (membres, responsabilités, fréquence de réunion,
décisions prises)
1. comité de direction
2. comité de crédit et de recouvrement
3. comité d’audit
4. comité informatique
5. comité des ressources humaines
6. comité de trésorerie.
Procédures comptables
1. principes comptables retenus
2. méthodes d’évaluation
3. plan de compte et annotation sur le fonctionnement des comptes
4. comptabilisation des opérations (achat, production, paie, immobilisations, opérations
diverses)
5. établissement des obligations déclaratives : TVA, liasse fiscale, état 9421 IGR,
CNSS, mutuelle et retraite
6. budget et reporting interne
7. reporting externe : états financiers annuels.
76
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Procédures de gestion de la chaîne de crédits
1. ouverture de dossier
2. collecte et vérification des informations
3. évaluation de dossier – notation interne
4. acceptation
5. mise à disposition du crédit
6. clôture d’un crédit
7. relance des clients en incident de paiement
8. gestion du recouvrement
9. gestion du contentieux
10. classification des crédits
11. élaboration de reporting de gestion et des tableaux de bord, dont ceux de risque crédit.
Autres procédures
1. gestion des achats
2. gestion du personnel (recrutement, paie, évaluation)
3. gestion des immobilisations
4. gestion de trésorerie
5. procédures informatiques.
77
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
IV - Mise en place d’un système de scoring
Nous présentons dans cette partie les principaux éléments d’un système de
scoring, l’objectif principal étant l’optimisation de la gestion du risque de crédit afin
d’augmenter la rentabilité de l’activité.
Le schéma ci-dessous montre de manière très synthétique les principaux éléments d’une
gestion de crédit :
Incidents Encours Encours
recouvrement contentieux
Client Octroi Encours sain Encours
Régularisations surendettement
Fidélisation
Le système de scoring consiste à :
Mesurer de manière permanente et précise le risque de crédit dans toutes les phases
de traitement;
Entreprendre des économies d’échelle par l’automatisation et la standardisation des
opérations;
Contrôler la politique de risque.
Nous présentons ci-après les principaux éléments d’un score, les avantages et les
objectifs stratégiques du scoring et les étapes à suivre pour bâtir un système de scoring
78
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
1 - Les principaux éléments d’un score
Un score est une fonction statistique permettant d’estimer la probabilité de défaut
d’un emprunteur sur la base :
o d’un critère de risque à expliquer (par exemple : 3 impayés dans les 18 premiers
mois);
o de caractéristiques socioprofessionnelles (âge, profession, ancienneté
professionnelle, ancienneté dans l’habitation, etc...);
o de l’observation de l’historique du comportement de générations de crédits plus
anciennes.
Nous présentons dans le schéma ci-dessous l’exemple d’un score d’octroi :
Données demandées Données calculées
aux clients par le secteur
- Âge - Note de score
- Profession - Probabilité de
- Ancienneté dans l’emploi fonction défaut Barre de score
- Matériel acheté (VN, VO) de score en fonction du niveau de risque souhaité
Décision
- Acceptation
- Étude du dossier approfondie
- Refus
En fonction du rapport de la note du score et de la barre
79
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
2 - Les avantages du scoring La mise en place d’un système de scoring offre l’avantage de :
Formaliser et d’améliorer l’archivage des informations sur les dossiers;
Permettre de mieux comprendre les risques;
Être en conformité avec les exigences réglementaires;
Mesurer en permanence les risques, ce qui permet d’ajuster la politique
commerciale en fonction du risque client;
Acquérir une expérience sur la clientèle et pouvoir ensuite élaborer une tarification
différenciée en fonction du risque, ce qui permet d’améliorer la rentabilité. 3 - Les objectifs stratégiques du scoring
Le système de scoring doit répondre aux objectifs suivants :
La mesure permanente et précise du risque, par une quantification et une
classification des populations par tranches de risques homogènes;
La réalisation d’économies d’échelles, par l’utilisation d’automatismes dans les
prises de décisions et l’uniformisation (et éventuellement centralisation) des
traitements;
Le contrôle poussé du risque de crédit, par le reporting permanent des risques sur
l’encours et la mesure récurrente de la qualité de la demande et de la production.
4 - La construction d’un score et la stratégie de recouvrement
Nous donnons ci-après trois éléments clés pour la construction d’un score et qui
s’adaptent facilement au contexte d’implantations légères :
• Étape n° 1 : Définition d’une grille pour la connaissance du comportement des
clients (en fonction de l’historique).
Pour pouvoir bâtir le score, il est préférable de disposer des caractéristiques des
demandes sur les générations passées, de connaître le comportement de risque, et de
pouvoir rapprocher la demande au comportement. Éventuellement, en l’absence
d’historique exploitable, un score générique (grille) peut être utilisé au démarrage.
80
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
• Étape n°2 : Suivi des performances et ajustement de la grille initiale.
Par la suite, le score va être intégré dans les applications d’octroi. Un suivi des
f ng.
tion de la
grille de scoring.
être différenciées selon les populations. Les stratégies de recouvrement doivent pouvoir
x pour la vente des
produit
avers de procédures de reporting, sur la
ase des scores et des stratégies de recouvrement. Ce suivi doit détecter les dérives
éventu
formation
per ormances doit alors être entrepris pour pouvoir ajuster la grille de scori
• Étape n°3 : Définition de stratégies pour le recouvrement et l’améliora
Les procédures de recouvrement doivent alors être structurées en stratégies qui peuvent
être mesurées de manière à pouvoir corriger les grilles de scoring.
L’optimisation de la grille de scoring doit permettre de définir les stratégies
performantes qui doivent être communiquées aux commerciau
s mais aussi aux agents de recouvrement.
Un suivi du risque doit être élaboré au tr
b
elles dans la gestion du risque.
V - Maîtrise du système d’in
mettre en place des systèmes qui
pondent aux besoins des utilisateurs. Il doit aussi maîtriser les risques qui peuvent
impac
À moyen terme, de maîtriser les risques informatiques les plus importants en mettant
;
Le client doit définir sa stratégie informatique et
ré
ter le bon fonctionnement des activités supportées par l’informatique.
Nous présentons ci-après les plans qui devraient permettre au client :
en place un référentiel de principes et de procédures informatiques
À plus long terme, de définir sa stratégie informatique au service de la stratégie de
l’entreprise.
81
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
NB : la politique de sécurité informatique et le plan de continuité d’exploitation de la
société peuvent être couverts par le référentiel de principes et de procédures
informatiques
1 - Plan destiné à assurer la maîtrise de ses opérations informatiques
Nous présentons ci-après un plan en quatre étapes pour la maîtrise des opérations
informatiques. Comme référentiel nous vous recommandons d’utiliser les guides Cobit,
aujourd’hui considéré comme le meilleur référentiel international dans ce domaine.
Les guides Cobit (Control Objectives For Information and related Technology), sont
élaborés par l’ISCAF (Information System Audit and Control Foundation), organisation
dont PWC est membre. Leur mise en place requiert néanmoins des compétences fortes
dans le domaine des systèmes d’information de contrôle interne.
L’objectif d’un référentiel de principes et de procédures informatiques est :
→ De permettre à l’informatique de délivrer un bon niveau de service aux utilisateurs
et de pouvoir répondre à leurs attentes (qualité, délais) en formalisant les relations
et les responsabilités dans le domaine informatique des différents intervenants
(personnel informatique, utilisateurs);
→ D’assurer un bon niveau de contrôle des opérations du département informatique,
en formalisant les contrôles du personnel informatique et les informations de
gestion de la direction informatique;
→ D’assurer la pérennité des opérations du département informatique, en formalisant
les procédures informatiques;
→ De rationaliser l’utilisation de l’outil informatique, en optimisant les
investissements.
82
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
• Étape n°1 : Définition du rôle du département informatique.
Cette étape doit permettre de définir de manière précise le rôle du service informatique,
son organisation, ses responsabilités (par exemple : la qualité du service souhaitée) et ses
relations avec les principales directions.
• Étape n°2 : Définition des fiches de fonction.
Lors de cette étape seront complétées les fiches de fonction pour les postes du
département informatique. Il est important de s’assurer que les tâches incompatibles sont
bien séparées et notamment les tâches d’exploitation informatique, de développement
informatique et d’administration de la sécurité. Cependant, dans la situation actuelle, (il y
a 2 personnes en charge du service informatique), il sera nécessaire d’effectuer des
contrôles indépendants (supervision par la direction, audits externes).
• Étape n°3 : Définition du reporting de gestion et des tableaux de bord.
Les informations nécessaires à la gestion efficace des activités du département
informatique seront déterminées. Lors de cette étape, il convient d’identifier les éléments
clés à remonter par tableau de bord vers la Direction Générale.
Les tableaux de bord doivent synthétiser l’activité informatique.
• Étape n°4 : Rédaction des procédures.
Cette étape doit permettre d’identifier les procédures qui doivent être rédigées et
appliquées par l’informatique. L’ensemble des procédures doit aboutir à un référentiel
pour s’assurer du contrôle des opérations informatiques et de leur pérennité.
Les procédures doivent préciser le champ d’application, les acteurs, les tâches, les
documents utilisés et les contrôles à entreprendre y compris certains modes opératoires.
Les procédures qui doivent être envisagées concernent : les opérations d’exploitation
informatique (consignes d’exploitation, suivi de la production, identification des
anomalies, mise en production de programmes, gestion des sauvegardes, etc...), les
procédures de développement et de maintenance (processus de validation des démarches
utilisateurs, développement d’applications et de documentation des analyses et des
83
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
manuels, gestion des maintenances, etc...), les procédures d’administration de la sécurité
(création, modification, suppression de profils et de droits, identification et suivi des
incidents de sécurité, revue des sécurités systèmes et applications, etc...).
2 - Plan destiné à définir la stratégie informatique de l’entreprise Luxor
Nous présentons ci-après les étapes à suivre pour établir un schéma directeur
informatique :
• Étape n°1 : Prise en compte de la stratégie du client.
Cette étape doit consister à identifier les éléments clés de la stratégie du client et de
connaître les grandes orientations opérationnelles par activité à moyen (2ans) et long
terme (5 ans). Ces travaux pourraient par exemple s’appuyer sur le plan d’entreprise de la
société que nous avons précédemment recommandé de formaliser (voir C6).
• Étape n°2 : Analyse de l’existant.
Cette étape doit permettre d’établir un inventaire des systèmes d’information en place
ainsi que des projets en cours. Ce travail pourra s’effectuer en établissant une
cartographie mettant en évidence les systèmes en support des activités de la société.
Pour chaque système référencé, il convient de définir les éléments clés le caractérisant
(coûts, matériels, systèmes d’exploitation en support, mode de fonctionnement, etc...).
• Étape n°3 : Synthèse des besoins d’évolution.
Suite à l’inventaire de l’existant, il convient d’établir les forces et les faiblesses de chaque
système (couverture fonctionnelle, capacité d’évolution et limites par rapport aux besoins
futurs).
• Étape n°4 : Définition de l’architecture fonctionnelle cible.
Cette étape consiste à définir les invariants fonctionnels souhaités pour chaque activité.
84
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Il convient de prendre en compte le caractère réaliste de la mise en œuvre de
l’architecture fonctionnelle cible eu égard à l’existant, aux priorités d’amélioration et aux
possibilités des outils du marché.
• Étape n°5 : Scénario et bilan économique.
Cette étape doit permettre d’examiner les gains escomptés (exploitation, amélioration des
performances liées à la mise en place de nouvelles fonctionnalités, service rendu aux
utilisateurs,...), les coûts de mise en place ou d’évolution de chaque application, les coûts
administratifs et financiers existants et futurs ainsi que les coûts d’exploitation
informatique. Un bilan économique doit être établi en prenant en compte les grandes
orientations de la Direction, les objectifs et les coûts associés de la qualité de service des
activités informatiques de la société. A ce stade, plusieurs scénarios peuvent être
envisagés.
• Étape n°6 : Évaluation de l’impact du système cible pour l’organisation.
Cette étape consiste à analyser les procédures en place par activité et par service pour
mesurer les changements potentiels sur l’organisation, les besoins en formation du
personnel et l’identification éventuelle de ressources complémentaires ainsi que les
risques associés à la mise en oeuvre du (ou des) nouveau(x) système(s).
• Étape n°7 : choix d’un scénario.
Cette étape doit permettre de sélectionner les options par activités de la société (par
exemple de choisir entre une combinaison de logiciels et de développements spécifiques,
ou une solution de progiciel intégré). Lorsque le schéma directeur informatique de la
société aura été validé par la Direction Générale (ou un comité de pilotage), il conviendra
d’étudier par la suite les plans de déploiement (définition des solutions techniques à
retenir, définition des phases de migration, etc...) et les plans de sélection des solutions
informatiques (rédaction des cahiers de charge pour la solution cible) afin de compléter le
système existant.
85
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
VI - La gestion des ressources humaines (la mise en place d’un
modèle de carrière)
Nous présentons ci-après les éléments clés de la mise en œuvre d’un modèle de
carrière pour permettre le recrutement et l’évaluation du personnel (il pourrait être limité
dans un premier temps au personnel cadre).
Ce modèle de carrière présente les avantages suivants :
Le personnel connaît parfaitement ce qui est attendu de lui (transparence du système)
et est plus capable d’atteindre les objectifs définis dans son plan annuel d’objectifs;
La Direction Générale a une plus grande chance de voir ses objectifs connus et
partagés par le personnel et dispose de meilleurs indicateurs pour s’assurer qu’ils
seront atteints par le personnel;
Ce modèle permet la promotion et aussi la rétention du personnel le plus qualifié;
Il permet de définir les besoins en formation du personnel et les besoins en
recrutement.
Il est important de noter que la mise en œuvre d’un tel plan nécessite :
Une bonne préparation du modèle de carrière (définitions de poste, processus
d’évaluation);
Un gestionnaire des ressources humaines et du personnel pour le processus
d’évaluation.
1 - Définition du modèle
Ce modèle doit :
Prendre en compte une définition précise des compétences exigées pour les
principales activités et par poste, ceci pouvant être réalisé au travers des fiches de
fonctions détaillées ;
Revoir le modèle annuellement pour prendre en compte les changements qui
peuvent intervenir dans l’activité du client ;
86
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Définir sur une base annuelle un plan d’objectifs (1) pour chaque personne ;
Permettre la promotion du personnel sur la base d’une évaluation objective des
compétences et des objectifs (2).
(1) les objectifs doivent être spécifiques, réalistes, mesurables, définis dans le temps et
acceptés par le personnel. Ils doivent aussi prendre en compte les attentes du
personnel (changer de poste à intervalle régulier, occuper un poste de responsabilité à
5ans, développer des compétences techniques dans un domaine particulier, ne pas se
déplacer géographiquement pour être proche de sa famille, etc...)
(2) les objectifs de performance devraient inclure des mesures telles que : la satisfaction
des clients via les sondages, le taux d’impayés, le lancement de nouveaux produits
réussis, le taux de rétention du personnel au sein de la société, etc...
2 - Comment mettre en œuvre ce modèle?
• Étape n°1 : Établissement d’une cartographie des compétences (souhaitées) du
personnel.
La première étape consiste à établir une cartographie des compétences du personnel selon
un certain nombre de critères, par exemple les compétences techniques, les compétences
commerciales, la capacité à encadrer des personnes, etc.
• Étape n°2 : Mise en place d’un plan annuel individuel d’objectifs pour chaque
personne.
Il est important de définir et de valider des objectifs annuels individuels avec chaque
personne en indiquant comment il sera possible de les mesurer. Dans ce plan, on définira
éventuellement les compétences nécessaires à acquérir pendant l’exercice par la personne
et les moyens pour les acquérir.
• Étape n°3 : Élaboration d’un plan de formation.
Certaines compétences ne peuvent être acquises que lors de formations (internes ou
externes). Grâce au modèle de carrière et au plan annuel d’objectifs, la société connaît
87
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
ainsi l’ensemble de ses besoins en formation qui, une fois regroupés, vont lui permettre
de bâtir son plan de formation annuel.
• Étape n°4 : Évaluation des performances en fin d’année.
Lors d’un entretien individuel de fin d’année, après collecte des informations qui seront
des évidences pour l’évaluation, il sera alors possible d’évaluer les objectifs initialement
envisagés et ceux atteints. C’est sur cette base que l’évaluation pourra être entreprise, en
tenant évidemment compte de certains paramètres extérieurs qui ont pu avoir un impact
positif ou négatif sur la performance de la personne.
• Étape n°5 : Recrutement de personnel additif.
Le modèle de carrière doit aussi servir la société pour son recrutement car les
compétences requises sont définies pour chaque poste occupé ou à occuper.
88
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Dans le cadre de notre mission d’audit des comptes (revue analytique), du
contrôle interne et des différents systèmes de contrôles ; un ensemble de plans d’actions
ont été cités tout au long de notre rapport.
Au final, nous résumons les plus imminents d’entre eux qui tendent à couvrir les risques
menaçant les objectifs de l’entreprise Luxor.
Plans d’actions à mettre en œuvre :
Renforcement du dispositif général de contrôle interne à travers :
La création d’un comité d’audit, qui veillera à la cohérence des dispositifs de
contrôle et à la mise en place des mesures correctives pour combler les lacunes
dans le système de contrôle interne. Il assurera un contrôle opérationnel de la
Direction ainsi qu’un contrôle sur la fiabilité de l’information communiquée;
La formaliser des activités de contrôle et des procédures de reporting sur
l’efficacité des systèmes de contrôle;
L’établissement d’un plan d’entreprise identifiant les objectifs stratégiques à moyen
ou long terme et décliné en plans opérationnels à mettre en œuvre; et
communication des objectifs principaux au personnel;
La mise en place de procédures d’évaluation des risques et des systèmes de contrôle
interne;
L’élaboration d’un manuel de contrôle interne : établir les manuels de procédures
en précisant le rôle, les responsabilités et les niveaux de contrôle.
Mise en œuvre de plans opérationnels pour couvrir les risques majeurs dans les
domaines suivants :
89
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Crédit :
- Renforcement de l’efficacité du recouvrement;
- Définition de règles de gestion basées sur l’historique des impayés et des créances
irrécouvrables pour diminuer le risque crédit;
- Mise en place d’un système de notation interne (système de scoring*).
Informatique :
- Mise en place d’un référentiel de principes et de procédures informatiques;
- Définition d’une politique de sécurité et de continuité d’exploitation;
- Élaboration d’un schéma directeur informatique.
Trésorerie
- Mise en place d’un outil de gestion de la trésorerie;
- Mise en place de procédures formalisées de gestion de trésorerie.
*La mise en place d’un système de scoring pourrait s’avérer intéressante pour
l’entreprise. Cependant, étant donné la taille réduite de l’entreprise et le nombre de
dossiers gérés, la mise en œuvre d’un tel système basé sur des outils informatiques
pourrait s’avérer difficile. La définition et le respect d’un système de notation interne
(formalisation des règles de gestion de sélection des clients et d’octroi de crédits) sont
toutefois indispensables.
Aussi, la revue analytique est le moyen efficace pour identifier, analyser et
maîtriser les risques. Elle constitue ainsi un outil indispensable pour mieux cerner
l’activité de la société et ses liens et dépendances envers les tiers, ce qui permet de
vérifier la fidélité de son image qu’elle communique à son environnement.
90
Revue analytique et contrôle interne: outils de détection des risques
Au cours de cette mission, les entretiens qui ont été réalisés avec les responsables
de l’établissement ont permis de mettre en évidence des risques jugés importants par les
responsables de l’établissement étudié.
Les principaux risques identifiés par les responsables de l’entreprise Luxor sont les
suivants :
Taux d’incidents de paiement élevé;
Défaillance des clients, incapacité à honorer le remboursement des crédits;
Incapacité à tisser des alliances avec un partenaire, ou marginalisation de l’activité
dans un environnement très concurrentiel;
Perte de personnes clés;
Qualification insuffisante du personnel (non spécialisation).
Les entretiens ont mis en évidence un nombre importants de contrôles (formalisés
ou pas) au sein de cet établissement, aussi bien en ce qui concerne la politique globale de
contrôle interne qu’en ce qui concerne la surveillance de risques spécifiques, mais ont
également mis en évidence des faiblesses importantes de contrôle interne.
Pour permettre à l’entreprise Luxor de maîtriser ses principaux risques, nous avons
recommandé la mise en place de plans d’actions.
Nous avons regroupé les actions à entreprendre en deux parties :
• La première précise les actions qui auront un impact global sur l’amélioration du
contrôle interne au sein de l’entreprise;
• La seconde indique les actions qui permettront de maîtriser les risques spécifiques
auxquels l’entreprise est confrontée.
91