Revue 178

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’Epaulette L Revue de l’association des officiers de recrutement interne et sous contrat N°178 - Septembre 2012 www.epaulette.org I Le travail pour loi, l’honneur comme guide Dossier DRHAT : interview et réforme du soutien de l’homme > Page 8 TRIOMPHE du 21 juillet à Coëtquidan bienvenue à la promotion « Maréchal Bessières » > Page 22 Éditorial du président le général (2s) Jean-François Delochre Page 2 Bilan social 2011 réflexions sur la reconversion Page 37 Tribune libre page 30 La Syrie en 2012, quelle issue ?

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Publication trimestrielle de l'association l'Epaulette

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’EpauletteLRevue de l’association des officiers de recrutement interne et sous contratN°178 - Septembre 2012

www.epaulette.org

I

Le travail pour loi , l ’honneur comme guide

Dossier DRHAT : interview etréforme du soutiende l’homme> Page 8

TRIOMPHE du 21 juillet à Coëtquidanbienvenue à la promotion« Maréchal Bessières » > Page 22

Éditorial du présidentle général (2s)

Jean-François Delochre Page 2

Bilan social 2011réflexionssur la reconversionPage 37

Tribune libre page 30

La Syrie en 2012,quelle issue ?

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SOMMAIRE N° 178 SEPTEMBRE 2012

IIssue de la Versaillaise, reconnue d’utilité publique le 23 février 1924 - Président fondateur : Généralde corps d’armée Paul Gandoët (†) (1965-1970) - Présidents d’honneur : Général de corps d’ar-mée (2s) Alain Le Ray (†) (1970-1982) - Général d’armée (2s) Bernard Lemattre (†) (1982-1988) -Général de corps d’armée (2s) Norbert Molinier, (1988-1993) - Général de corps d’armée (2s)Jean-Louis Roué (†) (1993-1997), - Général (2s) Claude Sabouret (†) (1997-2000) - Général (2s)

Jean-Pierre Drouard (2000-2005) - Général de division (2s) Daniel Brûlé (2005-2009) - Président national : Général (2s) Jean-François Delochre - La revueL’Épaulette est publiée par la mutuelle du même nom. - Crédits photos : DR L’Épaulette - Conception et réalisation : Michel Guillon - Impression :Roto Press Graphic - Route Nationale 17- 60520 La Chapelle en Serval - Tél. : 03 44 54 95 95 - Dépôt légal : n°35254 -Directeur de la publication : Général (2s) Jean-François Delochre - Directeur administratif et financier : Général (2s) Marc Delaunay- Rédacteurs en chef : Général (2s) Alain Bourdenet - Général (2s) Paul Moreaux - Siège social : Fort Neuf de Vincennes - Cours desMaréchaux - Case n°115 - 75614 PARIS Cedex 12 - Tél. : 01 41 93 35 35 - Fax : 01 41 93 34 86 - E-mail : [email protected] - Site Internet :http://www.epaulette.org - Blog du Président : http:/alphacom.unblog.fr - Intitulé du CCP : L’Épaulette n° 295-97 B Paris. -N° de commission paritaire : 0514 M 08374. - Diffusion : par routage adhésion/abonnement. Dépôt légal : septembre 2012.

2 ÉDITORIAL - En couverture> P 2 - Le moment est venu… par le GBR (2s) Jean-François Delochre.> P 3 - ACTUALITÉ DÉFENSE : la commémoration de la Première Guerre mondiale.> P 4 - 3 questions à M. Éric Lucas, contrôleur général des armées, directeur de la DMPA.

8 DOSSIER DRHAT> P 8 - Réforme du soutien de l’homme. De la gestion du personnel à l’interarmisation du soutien de l’homme.> La réorganisation et la manœuvre des ressources humaines de l’armée de Terre.> Interview du GCA Philippe Renard - DRHAT.> P 12 - Le service du commissariat des Armées.> P 15 - SCA & gestion des ressources humaines : la réforme.> P 16 - Le corps des officiers spécialistes de l’armée de Terre (COSAT).

18 ACTUALITÉS MILITAIRES> P 6 - > En hommage aux soldats tués en Afghanistan, cathédrale des soldats, introduction à la célébration dujeudi 14 juin 2012 de Monseigneur Luc Ravel, évêque aux armées françaises. - Hommage à un soldat tué en Afghanistan.> P 7 - Hommage aux deux gendarmes tuées dans le Var. - Hommage aux deux soldats tués en Guyane.> P 18 - Temps de commandement - année 2012.> P 19 - Un nouveau DRH MD, le contrôleur général des armées Jacques Feytis.> P 20 - Adieux aux armes du général de corps d’armée Hervé Giaume.> P 21 - EDHEC 2012 « Défi Général Bigeard ».> P 22 - Le Triomphe, 21 juillet 2012 à Coëtquidan, bienvenue à la promotion Maréchal Bessières.> P 24 - Le GMPA acteur engagé dans la protection sociale des forces de défense et de sécurité.> P 25 - Bulletin d’adhésion. > 26 - Le corps européen fête ses 20 ans !

28 VIE D’OFFICIER> P 28 - Portrait du général Albert Merglen. - P 29 - Portrait du lieutenant Mallasen.

30 TRIBUNE LIBRE> P 30 - La Syrie en 2012, quelle issue ? par le Lieutenant-colonel (er) Maurice Beaune.> P 32 - Faut-il juger les chefs militaires en opération selon le droit pénal ?

34 HISTOIRE> P 34 - Les liens affectifs entre les Arméniens et la France.

37 VIE PRATIQUE par notre référent catégoriels *> P 37 - Bilan social 2011, présenté par le Lieutenant-colonel Jean-Marie Mosèle*.

40 VIE DE L’ÉPAULETTE • GROUPEMENTS DÉPARTEMENTAUX :> P 40 - Journée 2012 du Groupement 24 Dordogne. - Journée 2012 du Groupement 59 Nord.> P 41 - Le groupement 87 Haut Limousin réuni avant l’été.> P 42 - Groupement Var Alpes-Maritimes - Remise des prix de L’Épaulette aux écoles militaires de Draguignan (EMD).> P 43 - Groupement du Vaucluse réunion du 6 juin 2012. - > P 44 - Remise du prix de L’Épaulette à l’Écoledes officiers de gendarmerie. - Le baptême de la 118e promotion « Colonel Henry ».> P 45 - L’Épaulette, c’est vous : quel rôle ? Quelle contribution ? - > P 47 - Carrefour Emploi Défense Mobilité.> P 48 - Réunion des présidents de groupement et des correspondants.

50 CARNET> P 50 - Mariages - Naissances - Décès. - Mesures nominatives. > P 51 - Décorations.> P 52 - Succès.> P 53 - Associations : Trophée Cidan - Lauréats 2012 de la 11e édition du trophée civisme et défensesous le haut patronage de M. Jean-Pierre Bel, président du Sénat.

54 BIBLIOGRAPHIE> PP 54, 55, 56 - Notre sélection de livres…

Le travail pour loi,l’honneurcomme guide.

En couverture n°178 :

Dossier DRHAT :interview et réforme dusoutien de l’homme.Droits réservés : DRHAT / L’Épaulette

Dossier DRHAT :Interview etréforme du soutiende l’homme.Page 8

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ÉDITORIAL

La décision de modernisation denotre défense rend exécutoire àcompter du 1er juillet 2013 le train

de mesures de dissolution, réorganisa-tion ou transfert voulu par le précédentgouvernement. Le nouveau pouvoir adéjà diffusé des pistes complémentaires,pour l’instant à l’étude, qui devraientpermettre de poursuivre la « rationalisa-tion » en 2013.

Les efforts demandés et reconnus, aumoins dans les discours, sont sans pré-cédent depuis plusieurs décennies. Lesdéclarations faites par nos chefs d’état-major d’armée ou des armées, montrentqu’une fois de plus des « seuils » sontatteints, qui seront certainement fran-chis.

Si les objectifs de L’Épauletteconcernent en priorité ses adhérents etles catégories qu’ils représentent, ils nepeuvent cependant se concrétiser quedans un cadre favorable. Quand le cadresemble se fragiliser, c’est le casaujourd’hui, nos actions doivent s’in-fléchir pour servir l’intérêt généralpuisqu’il conditionne dès lors les inté-rêts particuliers.

Le moment semble donc venu deredonner priorité aux engagementsmenés de concert avec les autres struc-tures associatives rassemblant des offi-ciers et des sous-officiers de quelqueorigine ou position statutaire qu’ilssoient.

Mais ne nous trompons pas de voie.

Nos interventions ne sauraient êtrepolitisées ce qui nuirait à notre crédibi-lité et serait contraire à nos statuts. Pourautant elles doivent être déterminées, auservice du commandement et en accordavec notre éthique d’officier.

Nous disposons d’une liberté de tonet « d’interpellation » certaine, il seraitcoupable de la laisser sous le boisseau

alors que se dessine l’avenir de nosarmées et des hommes et femmes qui lesservent.

Les moyens de fédérer nos énergiesexistent. Ainsi, les actions conduitesdans le cadre du Comité d’entente quiregroupe plus de 40 associations demilitaires ou sympathisants (IHEDN)ont déjà montré leur efficacité sur dessujets mémoriels comme récemment le11 novembre, devenu journée nationaled’hommage aux morts pour la France.

Il est certainement possible de retenird’autres objectifs en accord avec despriorités que nous dicte l’actualité.L’Épaulette œuvrera à cette inflexion.Elle sait pouvoir compter sur des mem-bres influents de ce cercle pour avancerdans cette direction.

Mais il serait vain de limiter cesengagements à ceux des sièges etbureaux ou conseils d’administration denos organismes. C’est à chacun, et enparticulier pour ce qui nous concerneaux correspondants et présidents degroupement, de développer cette dyna-mique inter-associative qui, le momentvenu, pourra nous donner le poids dunombre pour relayer notre vision del’esprit de défense, des valeurs qu’ilporte et des moyens qui doivent y êtreassociés.

Je vous invite donc à initier ourejoindre toute action locale qui viseraità faire émerger des positions communessur les risques qui se présentent pournotre défense et sur le rôle qui peut êtrele nôtre dans les débats à venir. �

GBR (2S) Jean-François Delochre,Président national de L’Épaulette

Le moment est venu…

«Général (2s)

Jean-FrançoisDelochre

Président nationalde L’Épaulette

Le momentsemble donc venude donner prioritéaux engagementsmenés de concert

avec les autresstructures

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ÉFENSE

Le centenaire de la grande guerre est un évène-ment international qui touche la France plusparticulièrement. Un groupement d’intérêt

public devra mettre en œuvre des actions préparéesnotamment par un rapport au président de laRépublique (dans le calendrier ci-après) et uneproposition du conseil général du Nord-Pas-de-Calais commentée par le DMPA.

Selon un arrêté publié par le Journal officiel du15 avril, le général Elrick Irastorza, ancien chefd’état-major de l’armée de Terre, a été désignépour présider le conseil d’administration duGroupement d’intérêt public « Mémoire du cente-naire de la Première Guerre mondiale 1914-1918 ».

Le même texte précise également que les par-lementaires Claude Léonard, Joseph Bossé,Patricia Adam (vice-présidente de la commissionde la Défense nationale et des forces armées àl’Assemblée), et Catherine Génisson feront partiede ce conseil d’administration en qualité de« personnalités qualifiées ».

Les missions de ce groupement d’intérêt publicseront de concevoir et de préparer l’organisationdu programme des commémorations ducentenaire de la Première Guerre mondialejusqu’au 31 décembre 2015 au plus tard.

Outre le ministère de la Défense et des Ancienscombattants, le groupement compte plusieursmembres qui auront voix au chapitre en fonctionde leur contribution : notamment les ministères dela Culture et de la Communication, de l’Éducationnationale, de l’Enseignement supérieur, desAffaires étrangères ou encore de l’Intérieur ainsique l’Office national des anciens combattants(ONAC), le musée de l’armée, l’ECPAD(Etablissement de communication et de productionaudiovisuelle de la défense) et le Souvenir français.

Le calendrier du centenaire (extrait durapport de M. Joseph Zimet au président de la

République septembre 2011).

Le calendrier du centenaireLe calendrier commémoratif proposé pour le

centenaire pourrait se découper en quatreséquences :

1) Un premier cycle commémoratif, animépar l’Etat, en 2014, constituerait la « levée derideau » du centenaire de la Première Guerre mon-diale. L’action commémorative de l’Etat seconcentrerait ainsi principalement sur l’année2014, où le Gouvernement, avec le concours del’ensemble de ses partenaires, assurerait l’organi-sation de six grands rendez-vous commémoratifséchelonnés entre le 28 juin et le 11 novembre 2014 :

a) Une ouverture européenne, à Sarajevo, le28 juin 2014, avec un grand rassemblement cul-turel européen et la réunion exceptionnelle deschefs d’Etat et de gouvernement européens pourune commémoration de l’événement déclencheurde la Première Guerre mondiale.

Actualité défense

La commémoration de la Première Guerre mondiale

La force du mémorial de Notre-Dame de Lorette réside dans sa capacité àsublimer le sacrifice de tous les combattantsen honorant dignement leur mémoire.

L’ossuaire de Douaumont…souvenez-vousde Verdun.La bataille de Verdun,21 février 1916 - décembre1916, 300 jours et 300nuits de combatsacharnés, effroyables.26 000 000 d’obus tiréspar les artilleries soit6 obus au m²,des milliers de corpsdéchiquetés,environ 300 000 soldatsfrançais et allemandsportés disparus.

Le général d’armée Elrick Irastorza, ancienchef d’état-major de l’armée de Terre. D

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«Un calendriercommémoratifdu centenairepour 2014-2018

b) Une fête nationale, le 14 juillet 2014, met-tant à l’honneur toutes les nations engagéesdans la Grande Guerre, avec l’invitation deschefs d’Etat et de gouvernement pour le défilé du14 juillet où seraient invités à défiler les soldats detous les pays belligérants de la Grande Guerre.Après le traditionnel défilé, une parade géanteserait organisée sur les Champs-Elysées, mise enscène par la troupe « Royal de Luxe », qui amène-rait pour la première fois à Paris ses célèbresgéants, déjà consacrés dans le monde entier.

c) La commémoration du centième anniver-saire de l’assassinat de Jean Jaurès, le 31 juillet2014.

d) Une commémoration décentralisée de lamobilisation générale et de l’entrée en guerre, le2 août 2014, partout en France, avec le concoursdes communes.

e) La commémoration de la premièrebataille de la Marne, au mois de septembre 2014.

f) L’entrée au Panthéon de MauriceGenevoix, porte-parole légitime de la générationdes combattants de la Grande Guerre, le 11novembre 2014. •••

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ACTUALITÉS DÉFENSE

2) À compter de 2015, débuterait undeuxième cycle commémoratif, décentralisé, iti-nérant et intermittent, dont les collectivités ter-ritoriales seraient les hôtes et qui suivrait,durant trois ans, la chronologie et la géographiedu champ de bataille. L’Etat accompagnerait lescollectivités territoriales pour la production d’uncertain nombre de grands événements commémo-ratifs tels que le centième anniversaire des offen-sives de Champagne, de la bataille de la Somme,de la bataille de Verdun ou de l’offensive sanglantedu Chemin des Dames, etc. Concomitamment, lespartenaires étrangers de la France marqueront euxaussi les temps forts de la Grande Guerre sur leursterritoires respectifs. Cette dimension internatio-nale des commémorations de la Grande Guerreappellera un minimum de coordination entreles différentes initiatives menées au plan natio-nal.

3) A la fin de l’année 2018, l’Etat prendraità nouveau entièrement en charge l’organisationdu centenaire de l’Armistice de 1918. Après ledéroulement du cycle triennal décentralisé et itiné-rant du Centenaire, partout en France, l’Etatreprendrait la conduite du processus commémora-tif du centenaire de la Première Guerre mondialepour y mettre un terme, avec l’organisation des

commémorations du centenaire del’Armistice du 11 novembre 1918,le 11 novembre 2018.

4) Enfin, viendrait l’épiloguedu centenaire de la GrandeGuerre, le point d’orgue commé-moratif en 2019-2020, avec la com-mémoration du traité de Versailleset des sorties de guerre. Après lecrépuscule du 11 novembre 2018,un certain nombre d’actions accom-pagneront ainsi decrescendo la findéfinitive du cycle commémoratifdu centenaire de la Première Guerremondiale.

> 3 questionsà Monsieur Éric LucasContrôleur général des armées,directeur de la mémoire, du patrimoineet des archives (DMPA)au ministère de la Défense

En quoi la convention signéeentre le ministère de laDéfense et la Région Nord –Pas-de-Calais, en avril 2011,marque-t-elle une évolutiondans la mémoire menéepar l’État ?La convention du 13 avril 2011 est un texte

important qui traduit la volonté de l’Etat d’accom-pagner, pour la première fois, une collectivité ter-ritoriale dans l’élaboration et la conception d’unprojet mémoriel aussi ambitieux que celui mis enœuvre par la Région Nord – Pas-de-Calais.

Plaçant au centre du projet un territoire marquépar les conflits contemporains, cette conventionrépond aux enjeux actuels de diffusion de lamémoire. Fournissant son expertise, son savoir-faire et s’impliquant dans chacune des dimensionsde ce programme mémoriel, le ministère de laDéfense accompagne ainsi la Région Nord – Pas-de-Calais.

Cette convention renforce la filière du tourismede mémoire. En effet, celle-ci est devenue, enquelques années, un moteur du développementculturel et économique des collectivités territo-riales dont certaines sont privées d’autres res-sources. Tourisme de sens, le tourisme de mémoireéveille la conscience des citoyens à leur histoire.Véritable pédagogie par le voyage, le tourisme demémoire participe à la construction de la citoyen-neté et de ses valeurs.

Au carrefour du tourisme, de la culture et del’aménagement du territoire, cette convention pro-longe la politique de mémoire portée, pour l’Etat,par le ministère de la Défense et souligne le dyna-misme de la Région Nord – Pas-de-Calais dans lavalorisation des traces des conflits du XXe siècle.

Quelle est selon vous la forceessentielle du mémorial quela Région Nord-Pas-de-Calaisva édifier sur le site deNotre-Dame de Lorette ?L’une des forces essentielles du mémorial

réside d’abord dans le choix du site où il sera érigé.Restée dans l’histoire comme la « butte sanglante »,la colline de Notre-Dame de Lorette constitue l’un

La commémoration de la Première Guerre mondiale

Maurice Genevoixfut blesséen avril 1915près du villaged’Éparges.Normalien,romancier, poètefrançais, animé de lavolonté de témoigner,il écrira entre les deuxguerres ses récitsles plus marquants(Ceux de 14, Raboliot,La dernière harde).

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«Poilus dans lestranchées, avantles assautsmeurtriers.

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des hauts-lieux de la mémoire de la PremièreGuerre mondiale. Les combats qui s’y déroulèrent,au cours de l’année 1914-1915, résument l’achar-nement des soldats français et allemands à vouloiroccuper cette position stratégique qui dominel’Arrageois et la plaine de Lens. Aujourd’hui, aucentre de la colline, s’étend le plus vaste des cime-tières militaires français : 40 058 corps y reposent,dont 20 060 dans des tombes individuelles et19 998 dans sept ossuaires et une crypte. Dans cemonument, sont rassemblés les restes morts duSoldat inconnu de 1939-1945, de celui d’Algérie etdes combats du Maroc et de Tunisie et enfin ladépouille du Soldat inconnu de la guerred’Indochine. Sa surface est de 25 hectares.

L’autre force est ensuite dans le symbole quisurgit de ce projet.

Sans oublier nos propres morts, le monumentérigé aux abords de la nécropole de Notre-Damede Lorette constitue d’abord une prouesse mémo-rielle. En effet, un siècle après la tragédie de laGrande Guerre, l’idée de rassembler en un mêmelieu tous les soldats alliés et ennemis sur un mêmemonument, soit près de 600 000 noms, constituebien un défi. Grâce à une méthode scientifiquestrictement appliquée de récolement, il y a, au tra-vers de ce monument, une victoire de la mémoiresur l’oubli. Dans une « ronde des morts », les nomsde ces soldats, dont beaucoup étaient âgés d’unevingtaine d’année, rappellent combien leur sacri-fice fut grand. Aujourd’hui, en ces temps apaisés,il convenait donc d’honorer dignement et dans unesprit fraternel le souvenir de ces morts qui furentautrefois amis ou ennemis.

S’intégrant parfaitement au site de Notre-Damede Lorette, la force de ce mémorial réside donc danssa capacité à sublimer le sacrifice tous les combat-tants, en honorant dignement leur mémoire.

Ici, en ce lieu unique au monde, le visiteurpourra, en un seul coup d’œil, mieux mesurer tousles effets de la mort de masse. C’est pourquoi, àl’heure où le centenaire constitue, pour la premièrefois, un rendez-vous mémoriel international, ilconvient que l’Etat au travers du ministère de laDéfense s’associe à ce projet porté par la régionNord – Pas-de-Calais.

Comment l’État va-t-ilorganiser les commémora-tions de la Grande Guerresur la période 2014-2018 ?Comme pour d’autres commémorations impor-

tantes de l’histoire de France, l’Etat s’impliquedans la mise en œuvre et la coordination d’actionsemblématiques pour célébrer le centenaire de laPremière Guerre mondiale.

Cycle mémoriel majeur, le centenaire de laGrande Guerre sera commémoré dans le mondeentier durant plus de quatre années et avec l’en-

semble des pays belligérants de la Grande Guerre.A cet effet, au début de l’année 2012, un grou-

pement d’intérêt public (GIP) baptisé « Mission ducentenaire de la Première Guerre mondiale 1914-2014 » a été créée (Cf. JO du 11 avril). Sa prési-dence a été confiée au général d’armée ElrickIrastorza, ancien chef d’état-major de l’armée deTerre. Cette structure a pour vocation la concep-tion, la préparation et l’organisation du programmecommémoratif du centenaire de la PremièreGuerre mondiale.

Grâce à ce GIP, la France se donne les moyensde préparer ce grand rendez-vous mémoriel inter-national. Dans cette perspective, un rapport de pré-figuration rédigé par Monsieur Joseph Zimet, de laDirection de la mémoire, du patrimoine et desarchives au ministère de la Défense et des ancienscombattants, a été remis le 11 novembre 2011 auprésident de la République.

Ce rapport propose une répartition des tâchesentre l’Etat et les collectivités territoriales, avecune action des pouvoirs publics qui se concentre-rait sur le début (2014) et la fin (2018) de la com-mémoration. Le programme commémoratif offi-ciel du centenaire pour l’année 2014 serait articuléautour de six grands rendez-vous prenant placeentre le 28 juin 2014, ouverture européenne ducentenaire, et le 11 novembre 2014, date à laquelleun écrivain et ancien combattant de la GrandeGuerre pourrait entrer au Panthéon. Ce programmeinsistera sur la transmission pédagogique de lamémoire de la Grande Guerre, le développementculturel et scientifique et le tourisme de mémoire.

Ainsi, l’Etat assumera son rôle d’ordonnateurde la politique de mémoire de la Nation et prendra,avec le concours de la société civile et des collec-tivités territoriales, toute sa part dans l’animationdu programme commémoratif du centenaire de laPremière Guerre mondiale. Ce programmeconcentrera l’action de l’Etat sur le début (2014) etla fin (2018) de la commémoration et proposeradans l’intervalle aux collectivités territoriales etaux partenaires étrangers un cycle de commémora-tions décentralisées qui marquera les grandesétapes de la Première Guerre mondiale sur le terri-toire national.

Le GIP associe plusieurs départements minis-tériels (défense, culture, éducation nationale,affaires étrangères, tourisme, intérieur), des éta-blissements publics, notamment l’Office nationaldes anciens combattants et victimes de guerre(ONAC-VG), le musée de l’armée et l’établisse-ment public de communication et de productionaudiovisuelle de la défense (ECPAD), mais égale-ment l’association des maires de France et leSouvenir français. �

La rédaction

M. Éric Lucas,contrôleur général desarmées, directeur de lamémoire, du patrimoineet des archives (DMPA)au ministère de laDéfense.

«Cycle mémorielmajeur,le centenaire de laGrande Guerresera commémorédans le mondeentier durant plusde quatre annéeset avecl’ensembledes paysbelligérants de laGrande Guerre.

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Monsieur le président, mesdames et messieursles ministres, autorités civiles, militaires etreligieuses, familles de nos morts pour laFrance et vous tous ici, votre présence dans

cette église des soldats élève très haut cet hommagenational pour nos quatre morts. Soyez-en profondémentremerciés.

Sous ces voûtes, plus de cent fois déjà a retenti lasonnerie aux morts. Cent fois déjà le silence a conquisles corps et mille fois la prière a rempli les cœurs. Ici,chacun selon ses convictions mais tous d’un seul mouve-ment, nous nous recueillons et nous prions avec lesfamilles, pour nos morts et pour les deux interprètesafghans qui les accompagnaient.

HomélieAu moment où une peine très vive se mélange à une

admiration profonde pour ces hommes qui ont donné leurvie pour notre patrie, je voudrais m’adresser à celles quirestent. Mères, sœurs, compagnes, filles, amies de nosmilitaires.

Il y a quelques mois, un aumônier m’envoyait deslettres de son grand père, écrites entre le 6 août 1914 etle 8 octobre 1914, jour où il meurt pour la France, lais-sant sa femme et une toute petite fille. J’y trouve cesmots où s’entend déjà le grondement des canons : « Jeferai tout ce qu’il faut pour être fort… Il faut être éner-gique et surmonter ses peines, comme tu le feras toiaussi, douce chérie, car ton devoir est aussi noble à rem-plir que le mien. » (Patriote et de bon cœur. DominiqueRézeau, lettre du 6 août 1914) Deux jours plus tard, ilcomplète : « si je ne te reviens pas demain, je partiraifaire mon devoir avec toi sur mon cœur, ne te quittant pasun instant dans ma mémoire. » (8 août 1914).

Par ces mots, femmes de France, tout est dit de ceque pensent vos militaires chéris. S’ils appartiennent à lanation par leur état, s’ils savent s’arracher à votre ten-dresse pour une aventure incertaine, si leur attention seconcentre sur les ordres, leur amour les porte vers vous.Si leur vie est à la France, leur cœur est à vous.

Et personne n’oublie que certaines d’entre vousaffrontent les mêmes risques.

S’ils servent leur pays, c’est parce que vous êtes làet qu’ils vous aiment. Et c’est parce qu’ils vous aimentque la France est belle. Malheur à ceux dont les yeuxaveugles ne savent plus lire les cœurs. Nous savons,nous, qu’il n’y a pas un centimètre de ces guerres mons-trueuses qui ne soit habité par la tendresse des hommes.

L’armée ne vous les prend pas. Pas plus le hasardou la folie délirante de ceux qui détournent le nom deDieu. Ils donnent leur vie. Ils osent prendre un rude che-min, celui de l’action. Ils ne veulent pas assister impuis-sants à la débâcle de l’humanité. Le maréchal Lyauteyécrivait : « il y a deux catégories d’êtres, ceux qui absor-bent, les parasites, ceux qui rayonnent, l’élite. »(Lyautey, Maréchal de France, 1954, p. 24) Rayonnercomporte toujours un risque : ici, il est mortel. Avec

l’amour, le goût du risque habite le cœur du soldat.Peut être alors, dans un cœur de mère ou de femme,

se glisse-t-il maintenant ce soupçon que je sentis quelquefois chez ma propre mère : pourquoi ce goût du risque ?Ne serait-il pas irresponsable ?

En 1943, à Londres où elle est venue défendre sapatrie, Simone Weil écrivait contre les partisans de lahonte : « Le risque est un besoin essentiel de l’âme.L’absence de risque suscite une espèce d’ennui qui para-lyse autrement que la peur, mais presque autant… »(Simone Weil, Enracinement, Gallimard 1949, p.49) Etun philosophe ami rajoutait : « L’être qui court le moinsde risques est ici-bas l’être le plus voisin du néant : quine risque rien n’est rien… La destinée de chaque hommeest commandée par la réponse intérieure qu’il fait à cettequestion : de l’amour ou de la mort, lequel est une illu-sion? » (Gustave Thibon).

Le risque appartient au soldat : il faut le lui laisser.Quitte à lui pardonner.

Dans l’un de nos hymnes militaires,« loin de chez nous, en Afrique », un soldat frappé d’uneballe s’adresse à son meilleur camarade en des murmuresdévorés par la mort et l’amour :

« Si tu retournes au pays, A la maison de ma mère,Parle-lui, dis-lui ces mots très doux.

Dis-lui qu’un soir, en Afrique, Je suis parti pour tou-jours. Dis-lui qu’elle me pardonne Car nous nous retrouve-rons un jour. »

« Dis-lui qu’elle me pardonne. » Pour ceux qui sontpartis, pour ceux qui sont blessés, avec ceux qui sontauprès de vous, au nom de tous ces hommes qui partirontloin de vous, je vous demande de vous souvenir, de com-prendre et de pardonner. Souvent il le faut. C’est en vousque commence le pardon qui permet au soldat de ne passuccomber à la haine.

« Car nous nous retrouverons un jour. » Quelleespérance dans un cœur d’homme ! Les croyants lesavent : la foi et de la prière, mêlées, font une espérance.N’est-elle pas en définitive cet élan souterrain et puissantqui jaillit quand la mort est proche ? Nous avons vu aussicette femme, Marie, au pied de la croix : droite tandisque meurt son Fils. Quelle force et quelle espérance enelle ! D’où leur vient cette énergie ?

Je reviens à l’une des dernières lettres de ce hérosde la grande guerre : « au pied d’une meule de blé, jet’écris pour m’entretenir avec toi, pour avoir la force desupporter cette lourde croix comme tu dis. Mais nous laporterons ensemble bien vaillamment tous les deux, carau bout du chemin un bonheur nous est réservé. J’ai euune vision dans un rêve, la veille que j’aille au feu…Dans un nuage lointain, je vis une croix lumineuse avecdeux anges souriants derrière et un peu plus haut que lacroix. J’en ai eu la vue deux secondes et depuis je mesens très fort car la confiance ne m’abandonne pas uninstant. » (8 septembre 1914)

Je vous souhaite à toutes, cette pure vision d’espé-rance absolue. �

Agé de 45 ans, marié et père de trois enfants,l’adjudant-chef Franck Bouzet aura servi laFrance durant plus de 27 ans.

Engagé en 1984 au titre du 13e bataillon de chas-seurs alpins (13e BCA) à Barby, il s’illustre immédia-tement comme un élément de très grande valeur.

Ses excellentes qualités humaines et profession-nelles lui permettent d’intégrer l’école nationale dessous-officiers d’active (ENSOA) de Saint-Maixent, etd’accéder en 1992 au corps des sous-officiers de car-rière. Sous-officier au comportement irréprochable,doué d’une capacité physique exceptionnelle et d’unremarquable état d’esprit, il se révèle un élément incon-tournable au sein de ses différentes affectations.

Il s’avère un conseiller avisé du commandementet un modèle pour ses pairs, en particulier au7e bataillon de chasseurs alpins (7e BCA) de Bourg-Saint-Maurice, où, durant deux ans, il cumule safonction d’adjoint au chef de section commandomontagne avec celle de président des sous-officiers.

L’adjudant-chef Bouzet a effectué de nom-breuses opérations extérieures et missions de courtedurée qui ont mis en avant son abnégation, sonenthousiasme et ses remarquables qualités humaines :la Guyane en 1985, l’ex-Yougoslavie en 1994 et1998, le Kossovo en 2000 et 2002, la République deCôte d’Ivoire en 2005 et 2007, la RépubliqueCentrafricaine en 2009 et l’Afghanistan en 2011.

Une nouvelle fois présent en Afghanistan depuismai 2012 au sein d’une équipe de conseillers mili-taires français auprès de l’armée afghane, l’adjudant-chef Bouzet a été mortellement blessé ce mardi7 août en vallée de Kapisa. Alors que des militairesfrançais étaient engagés dans une opération de sécu-risation en appui de l’armée nationale afghane, unaccrochage a eu lieu vers 5h30 à proximité du pontde Tagab. L’adjudant-chef Bouzet et un de ses cama-rades, ainsi qu’un militaire afghan, ont été touchés.L’adjudant-chef Franck Bouzet a succombé à sesblessures peu après son arrivée à l’hôpital à Kaboul.

Dès l’annonce de son décès, le président de laRépublique a présenté à sa famille et à ses prochesses plus sincères condoléances. Il a égalementaffirmé que le retrait de nos forces combattantes seraachevé, comme prévu, à la fin de l’année.

L’armée de Terre, profondément unie dans lapeine, partage le deuil des proches et des camaradesde l’adjudant-chef Bouzet. Nous ne l’oublierons pas.Nos pensées accompagnent également son camaradeblessé à ses côtés. �

6 • L’Épaulette n° 178 • septembre 2012

Hommageà un soldat tuéen Afghanistan

ACTUALITÉS MILITAIRESDR

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«> Cathédrale des soldats, introduction à lacélébration du jeudi 14 juin 2012par Monseigneur Luc Ravel, évêque aux armées françaises

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Un hommage a été rendu vendredi 22juin matin, à Hyères, dans le Var,aux deux gendarmes tuées le

dimanche dans l’exercice de leurs fonc-tions dans le village de Collobrières. Lacérémonie s’est déroulée en présence duministre de l’Intérieur, Manuel Valls et dudirecteur de cabinet adjoint du présidentde la République, le préfet Alain Zabulon.

« Aujourd’hui, c’est (...) la France toutentière qui est dans la peine et s’inclineavec respect et infinie gratitude », adéclaré Manuel Valls.

« Ces deux jeunes femmes gendarmesétaient à l’image de tous les gendarmesde France, de ces militaires qui, chaquejour, portent l’uniforme avec fierté etdignité, et accomplissent leur mission desécurité publique », a-t-il ajouté.

L’adjudante Alicia Champlon,29 ans, et la maréchale-des-logis chefAudrey Berthaut, 35 ans, ont été tuées« dans des conditions d’une grande vio-lence » alors qu’elles intervenaient surune altercation consécutive à un vol desac à main.

NDRL : le président de la Républiques’est rendu dernièrement sur les lieuxrécent de ce drame.

Hommage aux deuxsoldats tués en GuyaneLa cérémonie d’hommage national aux deux

militaires du 9eRIMa tués le 27 juin 2012 s’estdéroulée dans la cour d’honneur de l’hôtel

national des Invalides à Paris, mardi 3 juillet 2012.Présidée par monsieur Jean-Yves Le Drian, ministrede la Défense, en présence de monsieur VictorinLurel, ministre des Outre-mer, cette cérémonie apermis à la Nation de rendre hommage à nos deuxcamarades morts au service de la France.

Le général d’armée Bertrand Ract Madoux,chef d’État-major de l’armée de Terre (CEMAT), auxcôtés d’autorités civiles et militaires, a lui aussihonoré la mémoire de l’adjudant-chef Moralia etdu sergent Pissot, en leur remettant la médaillemilitaire. Le ministre de la Défense les a faits che-valiers de la légion d’Honneur. Promus au gradesupérieur à titre exceptionnel, l’adjudant-chefMoralia et le sergent Pissot avaient égalementreçu une citation sans croix avec attribution de lamédaille d’or de la Défense Nationale à l’ordre del’armée avec palme, lors d’une cérémonie enGuyane le 2 juillet 2012.

Le Sirpa Terre a communiqué les biographiesofficielles des deux soldats tués mercredi enGuyane.

Agé de 28ans, l’adjudantS t é p h a n eMoralia auraservi la Francependant plus deneuf ans. Engagévolontaire sous-officier à l’Ecolenationale dessous-officiers de

Saint-Maixent l’école le 1er mars 2002, il est nommésergent le 1er septembre suivant et rejoint leRégiment de marche du Tchad (RMT) alors à Noyonle 4 novembre. Chef de groupe infanterie AMX 10Ppuis chef de groupe anti-char courte portée, il estpromu sergent-chef le 1er octobre 2006. Sous-offi-cier adjoint au chef de section puis chef de sectionde combat de l’infanterie blindée, il est promu adju-dant le 1er octobre 2011. Le remarquable parcoursprofessionnel de ce jeune sous-officier est jalonnéde nombreuses opérations extérieures. En 2003, ilfait partie de l’opération LICORNE en République deCôte d’Ivoire. En 2005, il part pour l’Afghanistandans le cadre de l’opération PAMIR. En 2007 il inter-vient au Kosovo pour l’opération TRIDENT. En 2008,il prend part à l’opération DAMAN au Liban. En2009, il est pour la première fois sur le continentsud- américain, en Guyane, dans le cadre de la mis-sion HARPIE. La même année, en 2011, il est envoyéen mission au Tchad pour l’opération EPERVIER,puis retourne en République de Côte d’Ivoire.Homme de terrain au charisme hors du commun, ilbrille par son exemplarité et par ses compétencestechniques. Doué de remarquables qualités de chef,volontaire et motivé, il fait preuve d’un profession-nalisme sans faille dans l’exercice de ses fonctions.Le 1er août 2011, il est affecté en Guyane, au9e Régiment d’infanterie de marine 9e RIMa –Cayenne), comme sous-officier adjoint au sein desCommandos de recherche et d’actions en jungle(CRAJ) et il est engagé plus particulièrement dans lecadre de l’opération de lutte contre l’orpaillage illé-gal HARPIE.

Le 27 juin 2012, engagé dans le secteur deDorlin, dans le Sud-ouest de la Guyane, l’adjudantMoralia est grièvement blessé au cours d’un accro-chage avec des tireurs embusqués. Il est évacué parhélicoptère vers Maripasoula sur une structuremédicale. L’adjudant Moralia meurt des suites deses blessures.

Il est détenteur d’une citation du niveau régi-ment avec attribution de la croix de la valeur mili-taire, de la médaille d’outre-mer et de la médailled’or de la Défense nationale avec citation à l’ordredu régiment. Célibataire et sans enfant, l’adjudantStéphane Moralia a été tué dans l’accomplissementde sa mission au service de la France.�

Agé de 33ans, originaire duMorbihan oùvivent ses parents,le caporal-chefSébastien Pissotaura servi laFrance durant plusde treize ans. Ils’engage au 1er

Régiment d’infan-terie de marine(1er RIMa – Angoulême) le 1er décembre 1998. 1re classe le1er juillet 1999, il est nommé caporal le 1er décembre2000. A l’issue de sa formation de spécialité initiale, ildevient cavalier porté et intègre le 1er escadron. Il estpromu au grade de caporal-chef le 1er octobre 2003, puiscaporal-chef de 1re classe le 1er décembre 2009. En juillet2004, il rejoint le 6e Bataillon d’infanterie de marine(6e BIMa) au Gabon, en tant que tireur sur véhicule blindéERC 90. En 2006, il rejoint à nouveau le 1er RIMa etdevient adjoint chef de patrouille sur véhicule blindé légeren 2008, puis chef de patrouille en 2010. En janvier 2011,il devient auxiliaire sanitaire de son unité. Le remarquableparcours professionnel de ce militaire du rang est jalonnéde nombreuses opérations et missions extérieures.

En 1999, il est en Côte d’Ivoire dans le cadre del’opération LICORNE. En 2000, il est envoyé en mission àDjibouti. En 2001, il intervient au profit de la SFOR ONUen Ex-Yougoslavie. En 2002, il part pour Mayotte. En2004, il intervient en Afghanistan, au profit de la missionHERACLES. Il part de nouveau pour Djibouti en 2008. En2009, il participe à l’opération EPERVIER au Tchad. Enfin,en 2010, il retourne pour la 3e fois à Djibouti. Affectédepuis le 1er août 2011, à la compagnie de commande-ment et de logistique du 9e de Marine, le caporal-chef de1re classe Sébastien Pissot est employé en qualité de chefd’équipe débarquée et d’auxiliaire sanitaire à la sectionde Commandos de recherche et d’actions en jungle(CRAJ). Particulièrement compétent et volontaire, il sertavec abnégation et montre une réelle maitrise des savoir-faire techniques et tactiques. Engagé régulièrement dansle cadre de l’opération HARPIE de lutte contre l’orpaillageillégal, il remplit toujours avec succès l’ensemble desmissions en jungle qui lui sont confiées. Animé des plusbelles qualités, il est apprécié de ses cadres et de tous sescamarades.

Le 27 juin 2012, engagé dans le cadre de la missionHarpie de lutte contre l’orpaillage clandestin, dans le sec-teur de Dorlin, dans le Sud-ouest de la Guyane, le caporal-chef de 1re classe Sébastien Pissot a été mortellement tou-ché au cours d’un accrochage avec des tireurs embusqués,alors qu’il portait secours à un militaire blessé.

Il est titulaire de la médaille d’outre-mer et de lamédaille d’or de la Défense nationale. Pacsé avec unenfant à charge, le caporal-chef de 1re classe SébastienPissot a été tué dans l’accomplissement de sa missionau service de la France.�

L’Épaulette n° 178 • septembre 2012 • 7

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LITÉSLa cérémonie du 22 juin s’est déroulée en présence du ministre del’Intérieur, Manuel Valls et du directeur de cabinet adjoint du prési-dent de la République, le préfet Alain Zabulon.

Hommage auxdeux gendarmestuées dans le Var

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classe d’Elloy de Bonninghen, officierprojet « GRH commissaires » du SCA.

Le COSAT, d’après une présenta-tion de la DRHAT et le témoignage ducapitaine Rodriguez (CTA, GSBdD deVincennes) qui assistait à la présenta-tion DRHAT – SCA du 6 juin 2012. �

Interviewdu GCAPhilippeRenard -DRHAT

Mon Général,p o u v e z - v o u snous rappeler àgrands traits devotre parcours ?

Je suis entré à l’ESM en 1974 (pro-motion Lieutenant Darthenay, 1974-1976). A ma sortie de l’école, j’ai choisil’arme des Troupes de marine, spécia-lité Arme blindée et cavalerie.

À l’issue d’une première affectationà l’EED de la 2e DB de 1977 à 1979, j’aiservi comme chef de peloton blindé au5e RIAOM à Djibouti pendant deux anspuis comme instructeur à l’EAI (1982-1984) avant de prendre le commande-ment de l’escadron blindé de reconnais-sance du 23e BIMa à Dakar jusqu’en1986.

Après un passage auCommandement des écoles de l’arméede Terre (1986-1988), j’ai suivi lescours de la 102e promotion de l’écolesupérieure de guerre (1988-1990) puis

Depuis l’automne 2010, l’étatmajor des armées a entrepris laréforme du soutien del’homme et de la réduction descorps statutaires, il s’agit de

créer un corps d’officiers « à vocationadministrative » à partir de la fusion destrois corps de commissaires actuels et del’intégration de certains officiers prove-nant de l’extinction des CTA.

Pour comprendre et suivre l’évolu-tion de ces réformes importantes,L’Épaulette, rapporte régulièrement lesavancées de ce chantier et en a derniè-rement rencontrer 3 acteurs.

En décembre 2010, la revue, dansson numéro 172, présentait le futur ser-vice du commissariat des armées (p 15à 17, commissaire colonel FranceKolb).

En décembre 2011, le N° 175 pré-sentait le projet de réforme des corpsd’officiers à vocation administrative(p 42).

En avril 2012, L’Épaulette a rencon-tré le commissaire en chef d’Elloy deBoninghen du SCA pour faire le pointsur ce service qui doit avoir achevé sesréformes avec les armées d’ici 2016.

Ces réformes ont évidemment unimpact sur la gestion des ressourceshumaines de l’armée de Terre.

Les 6 et 11 juin 2012, l’armée de Terreet le SCA ont convoqué les officiers CTATerre (Juridiques, budget – finance etadministratifs) pour leur présenter lesperspectives d’une intégration dans lecorps des commissaires des armées.

Quelques jours plus tard,L’Épaulette a rencontré le GCA Renard,directeur des ressources humaines del’armée de Terre.

Les 3 chapitres ci-après présententl’état actuel des transformations :

La gestion des ressources humainesdans l’armée de Terre par le GCARenard, DRHAT

Le SCA, organisation et personnelspar le commissaire en chef de première

8 • L’Épaulette n°178 • septembre 2012

DOSSIER

Le GCA Renard a accordé un entretien à L’Épaulette à laveille de ses adieux aux armes, au terme de 4 années àla tête de la direction des ressources humaines del’armée de Terre (2008-2012).L’objet de ce dossier est de mettre en perspective lamontée en puissance de l’interarmisation du soutien del’homme avec la « manœuvre RH » de l’armée de Terreconduite ces dernières années.

occupé différents postes à l’EMAT de1990 à 1994 dans le domaine de l’orga-nisation et des effectifs.

Commandant en second du 5e

RIAOM à Djibouti de 1994 à 1996, j’aipris le commandement du 1er RIMad’Angoulême en 1997, régiment aveclequel je suis parti en ex-Yougoslavie.

De retour à l’EMAT en 1999, j’y aioccupé différents postes de responsabi-lités, notamment chef de section étudeset synthèse au bureau organisationeffectifs, bureau dont je suis devenule chef en 2002. Sous-directeur recrute-ment de la DPMAT de 2005 à 2006, j’aiété ensuite sous-chef d’état-major orga-nisation ressources humaines del’EMAT de 2006 à 2008.

J’ai été directeur des ressourceshumaines de l’armée de Terre du1er septembre 2008 à l’été 2012.

Comment vous est venue cette appé-tence pour la fonction RH ? Avez-vouseu des choix de carrière à faire ?

Je n’avais pas d’appétence particu-lière pour les ressources humaines. La

> La réorganisationet la manœuvre desressources humainesde l’armée de Terre

En couverture > DRHAT et réforme du soutien de l’homme

De la gestion du personnelà l’interarmisation du soutien de l’homme

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décision de rejoindre le domaine RH aété prise, à l’époque, de manière unila-térale par mon gestionnaire qui a certai-nement dû considérer que je disposaisdes aptitudes nécessaires. Mon parcourss’est construit par la suite en fonctionde l’expérience acquise et des résultatsobtenus dans les différents postes quej’ai occupés, à l’EMAT puis à laDPMAT.

Je n’ai jamais réellement eu dechoix de carrière à faire, ayant toujourseu le sentiment que mon gestionnaireme bâtissait un parcours professionnelattractif et particulièrement valorisantdans un domaine où de nombreuxpostes de responsabilité sont offerts.

Quelle est la place des RH dansvotre vision du commandement ?

L’armée de Terre est par nature un« système d’hommes » ; les hommes etles femmes qui la composent sont lecœur de sa capacité opérationnelle.

A ce titre, la gestion des ressourceshumaines est l’un des contributeursessentiels de l’efficacité opérationnelle.

Elle se situe donc au cœur de l’action dela chaîne de commandement et néces-site de sa part une implication totale.

Si la mise en place des bases dedéfense a conduit à un émiettement desresponsabilités dans le domaine RH, sielle a complexifié le système en intro-duisant un nouveau jeu d’acteurs, elle anéanmoins eu le « mérite » d’obliger lescadres de contact (chefs de corps, com-mandants d’unité, chefs de section) à seréapproprier ce que j’appelle « la RH decommandement », c’est-à-dire la res-ponsabilité de décision en termes degestion RH. Depuis la professionnalisa-tion, cette dimension centrale de l’exer-cice du commandement avait étéquelque peu abandonnée aux seuls spé-cialistes RH des formations qui sontdésormais recentrés exclusivement surla préparation administrative et l’exécu-tion des actes RH.

En mettant votre expérience deprès de 40 ans dans l’armée deTerre en perspective, quelles sontles grandes évolutions de la fonc-

tion personnel qui vous ont mar-quées ? Quelles leçons en avez-voustirées ?

Nous avons profondément moder-nisé la gestion des ressourceshumaines ; je dirais même qu’elle s’est« professionnalisée ».

Au cours des années, l’armée deTerre a su développer des outils (SIRHCONCERTO, simulateur de gestion pré-visionnelle des flux, de suivi et de pilo-tage des effectifs et de maîtrise de lamasse salariale) et des processus(gestion prévisionnelle des effectifs desemplois et des compétences - GPEEC)qui lui permettent, parce qu’elle disposedésormais d’une situation précise del’état de la ressource, d’une vision demoyen terme et de la capacité à anticiperpar la simulation et la modélisation lesgrandes évolutions RH, de piloter sa res-source en temps réel en prenant lesmesures nécessaires à la préservation desgrands équilibres. Dans un contexte depilotage des effectifs et de la masse sala-riale devenu extrêmement strict, ces évo-lutions étaient absolument nécessaires.

Plus récemment, la réorganisationde la chaîne RH, qui s’est traduite par lacréation de la DRHAT, a permis de ren-forcer la cohérence du domaine en pla-çant l’ensemble des compétences RH -politique, recrutement, formation, ges-tion, solde et droits individuels –sousune autorité unique.

La plus grande évolution résidefinalement dans le changement delogique de fonctionnement de notregestion des ressources humaines. Dans« l’ancien système » l’organisateurfixait les objectifs de gestion et la massesalariale était allouée en conséquence.Aujourd’hui, la masse salariale estdevenue la donnée d’entrée à partir delaquelle se construit une pyramide parcorps et grade dont on s’assure qu’elleest cohérente avec le contrat opération-nel. Cette nouvelle approche imposéepar les financiers a un impact direct surle recrutement et l’avancement maiségalement sur le niveau de contractuali-sation de l’armée de Terre.

Le principal enseignement que jetire de ces années de restructurationspermanentes, c’est l’obligation de déve-lopper une capacité à s’adapter, à êtreréactif et à anticiper pour toujours gar-der le temps d’avance suffisant et ainsi

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Le général de corps d’armée Philipe Renard, lors de ses adieux aux armes,le jeudi 5 juillet 2012.

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éviter les à-coups en gestion dont leseffets sont dévastateurs sur les parcoursprofessionnels des administrés voire surleur stabilité géographique et familialeà laquelle nous prêtons une grandeattention.

L’armée de Terre insiste souvent sur sadimension humaine, sur le fait qu’ellesoit avant tout un « systèmed’hommes ». Ce credo exigeant voussoumet au quotidien, sous la contraintedu « réel », au rude exercice de la ges-tion : comment le vivez-vous et le réali-sez-vous ?

Je voudrais tout d’abord rappelerqu’en termes de gestion, la mission dela DRHAT, et plus précisément du ser-vice de la gestion du personnel, est derépondre aux besoins de tous les orga-nismes employant du personnel de l’ar-mée de Terre qui sont formalisés par lesdocuments d’organisation (REO).

Il s’agit de mettre à leur dispositiondu personnel formé, apte à être employédans une fonction de son niveau de qua-lification et éventuellement à êtreengagé en opération après avoir suiviune période de mise en condition avantprojection.

La difficulté pour le gestionnaire,c’est bien évidemment d’arriver àhonorer ces besoins, ce qui est impéra-tif, tout en prenant en compte les aspi-rations individuelles et souvent légi-times du personnel (travail du conjoint,accès à la propriété, etc.).

D’où la nécessité d’informer, d’ex-pliquer, d’entretenir le dialogue avecles acteurs RH locaux qui restent leprincipal relais d’une administrationcentrale souvent jugée, à tort, commecoupée des réalités du terrain.

Il faut bien intégrer le fait que l’in-térêt collectif prime toujours sauf en casde problème grave et avéré. Ainsi,lorsque la situation l’exige, la DRHATprend des décisions sur très court préa-vis en faisant abstraction de toutecontrainte de gestion.

Comment appréciez-vous l’interar-misation en cours de ce domaine ?Quelle place et quels défis pourl’armée de Terre ?

Dans un contexte particulièrementtendu sur le plan budgétaire, il meparaît tout à fait légitime de chercher àoptimiser nos structures et à harmonisernos processus en nous inspirant de cequi se fait de mieux au sein des diffé-rentes composantes de nos armées.

Il nous appartient cependant detrouver le juste équilibre logique demilieu/dynamique interarmées et deveiller à la reconnaissance de nos spéci-ficités et à la préservation d’une vérita-ble culture Terre qui découlent directe-ment de nos conditions d’emploi.

A titre d’exemple, dans le cadre de larationalisation de l’enseignement mili-taire supérieur du second degré, l’arméede Terre, soucieuse que soient bien dis-tingués les besoins en formation mili-taire supérieure interarmées de ceux spé-cifiques à chaque armée, a obtenu pourcompenser la disparition du CoursSupérieur d’État-Major la mise en placeau sein de l’École de Guerre de troismois d’enseignement spécifique consa-crés à l’apprentissage de la conceptiondes opérations interarmes.

Vous côtoyez régulièrement desDRH d’autres organisations etentreprises : comment êtes-vousperçu, qu’avez-vous en commun,quelle est votre singularité ?

Il existe aujourd’hui une véritablecommunauté RH en France dont lesmembres doivent relever les mêmesdéfis, rencontrent les mêmes difficultéset possèdent les mêmes préoccupations.

C’est la raison pour laquelle, dans lacontinuité de mon prédécesseur, j’aicherché à entretenir des liens étroitsavec les différents acteurs RH du publiccomme du privé pour stimuler laréflexion, confronter les expériences etéchanger les bonnes pratiques.

Les différentes activités que nousorganisons en partenariat avec le mondedes DRH montrent que nous sommesfinalement très peu sollicités sur lesaspects techniques du domaine RHmais davantage sur des sujets liées àl’éthique, au leadership, au manage-ment du changement, c’est-à-dire sur cequi nous distingue, sur ce qui fait notreforce et qui les impressionne.

Bien sûr, les solutions mises enœuvre, les postures adoptées ne sontpas forcément transposables en l’étatd’un système à l’autre. Il faut bien com-prendre que notre modèle de gestion« par flux » reste très différent de ceuxde la fonction publique et du privé qui,

eux, gèrent des « stocks ».Concrètement, un officier « entre »dans l’armée de Terre par le bas depyramide sur des emplois de premièrepartie de carrière en unité opération-nelle et en « sort » par le haut de pyra-mide en quittant des emplois dedeuxième partie de carrière, vécue leplus souvent en état-major au seind’une dominante (RH, capacités,emploi, SIC, RENS etc.). Ce modèlespécifique garantit la cohérence et larégénération de notre système, qui restesoumis à l’impératif de jeunesse, doncle maintien de sa capacité opérationnelle.

S’agissant de l’image que nous ren-voyons vers le monde civil, et celarejoint ce que je disais précédemment,je crois pouvoir dire qu’elle est celle despécialistes du management. Ce constata d’ailleurs conduit les écoles deCoëtquidan à mettre en place des parte-nariats avec plusieurs écoles civiles(ESCP Europe, HEC, etc.) afin qu’ellesbénéficient de notre expertise dans ledomaine de la formation des cadres à lagestion du stress, de la prise de décisionrapide en situation éprouvante et aucommandement.

Les exigences de maintenir unvolume d’officiers de recrutementdirect et de stabiliser le recrute-ment des OSC pose la question durôle dévolu aux officiers d’origineSD.

Les officiers semi-directs occupenttoute leur place au sein de la populationdes officiers. J’en veux pour preuve lechevauchement des plages de recrute-ment de l’ESM et de l’EMIA qui mon-tre bien la complémentarité de ces deuxpopulations.

Comme pour leurs camarades directs,la première partie de carrière des officierssemi-directs est « sanctuarisée » : par-cours de spécialiste pour les officiers duCorps technique et administratif, parcours

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« Nous sommes finalement très peu sollici-tés sur les aspects techniques du domaineRH mais davantage sur des sujets liés àl’éthique, au leadership, au managementdu changement... »

« La création du corps des officiers spécia-listes de l’armée de Terre (COSAT) répond à unbesoin en officiers experts de haut niveau ».

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En couverture > DRHAT et réforme du soutien de l’homme

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opérationnel pour ceux issus de l’EMIAincluant notamment un temps de com-mandement d’unité élémentaire.

La seconde partie de carrière estquant à elle très dépendante de la réus-site au diplôme d’état-major, aux scola-rités du diplôme technique, ou auconcours d’accès à l’enseignementmilitaire supérieur du second degré(EMS2). Ainsi, un officier semi-directbreveté (14 en 2010, 16 en 2011, soit26 % du concours « sciences de l’hommeet relations internationales ») qui suit la sco-larité de l’Ecole de Guerre est suscepti-ble d’atteindre le grade de colonel,voire le généralat et peut tout à fait sevoir confier le comman-dement d’un régiment.

Plus que l’origine derecrutement, et sans nierl’importance de l’âgequi détermine une lon-gévité dans la carrière, ladifférenciation des car-rières s’appuie doncd’abord sur la qualitédes services rendus, lemérite, les compétencesdétenues et l’investisse-ment personnel.

En 2011, l’armée deTerre mettait en for-mation environ 400 officiers duCOA ayant vocation à commanderune UE. Peut-on confirmeraujourd’hui cet objectif, notam-ment aux officiers de recrutementtardif (OAEA) ? Sinon dans quellesconditions peuvent-ils espérerexercer des responsabilités demême niveau ?

Je vous confirme le message quej’ai martelé à l’occasion de la journéedes présidents des officiers, lors de matournée dans les EMSD et lors du stagedes chefs de corps : au regard du formatactuel tous les officiers semi-directs etsemi-directs tardifs (OAEA) sontaujourd’hui assurés de commander uneunité élémentaire, dans les forces ou ausein des GSBdD.

Plus généralement, il est fondamen-tal de garder à l’esprit que les recrute-ments semi-direct, semi-direct tardif etrang sont complémentaires du recrute-ment direct parce qu’ils permettentd’alimenter de manière planifiée etorganisée les besoins en officiers supé-rieurs (commandant et lieutenant-colo-nel) servant en état-major, qui se situentau cœur du fonctionnement des armées.

La restructuration en cours de plusieurscorps et services (SID, CAT, CTA, etc.)pose beaucoup de questions à certains

de nos adhérents. Quels messages avez-vous à leur adresser ?

En ce qui concerne la réforme del’administration militaire, je vousconfirme ce que j’ai dit devant lesmembres du CFMT le 23 mai et à l’oc-casion des journées d’information orga-nisées au profit des officiers du CTA etdu CS les 6 et 11 juin. La création ducorps des officiers spécialistes de l’ar-mée de Terre (COSAT) - qui se substi-tuera au CTA Terre et au CSP dès le 1er

janvier 2014 - répond à un besoin enofficiers experts de haut niveau dansdes spécialités (SIC, RI, RENS, RHetc.) complémentaires de celles existant

au sein du COA. Le sta-tut de ce nouveau corpsd’accueil, qui a fait l’ob-jet d’une attention touteparticulière, reprend engrande partie les disposi-tions du statut du CTAactuel, notamment lemaintien de la limited’âge maximum à 62ans. L’évolution majeurepourrait être l’introduc-tion d’une règle d’avan-cement semi-automa-tique, sous condition dediplôme, au grade decommandant qui contri-

buera à la valorisation de ce nouveaucorps. Je vous confirme égalementqu’une centaine d’OSAT relevant desdomaines de spécialité PBF, ADM etRAJ ont vocation, sur la base du volon-tariat, à basculer entre 2014 et 2016 dansle futur corps unique des commissairesqui verra le jour le 1er janvier 2013.

S’agissant de nos officiers dudomaine de spécialité « techniquesd’opérations d’infrastructure », je lesincite fortement, s’ils souhaitent pou-

voir dérouler leur deuxième partie decarrière dans le domaine de l’infrastruc-ture, à postuler pour une admissiondans le corps des ingénieurs militairesd’infrastructure de la défense (IMI), quia été créé en 2010 dans le cadre de lamontée en puissance du SID.

Quelle évolution du rôle desassociations d’officiers (NDLR : LaSaint Cyrienne, L’Épaulette, LeTrèfle) entrevoyez-vous à l’avenir ?

L’entraide, et à travers elle l’entre-tien de cet esprit de fraternité qui carac-térise les officiers de l’armée Terre, doitrester la mission première des associa-tions d’officiers. Cela me semble d’au-tant plus important dans une périodemarquée par de profondes réorganisa-tions et un durcissement des opérations.

Je les encourage tout de même às’ouvrir encore davantage vers les asso-ciations en prise avec le monde du tra-vail afin de développer des réseaux àmême de reconvertir nos officiers dansles meilleures conditions quelle que soitleur origine. Il ne faut plus penser quel’on s’engage pour faire carrière dansl’armée de Terre jusqu’à sa retraite.« Parce qu’il y a plusieurs vies dansune vie », une carrière professionnelleest faite de deux, voire trois parcours :le parcours militaire est le premierd’entre eux.

Au bilan, dans le regard de ceux quevous allez passer en revue pour la der-nière fois le 5 juillet prochain, qu’est-ce que vous vous attendez à voir ?

Je m’attends à voir de l’amitié, uneamitié qui s’est forgée au cours despériodes inoubliables que j’ai eu lachance de passer à leurs côtés ou à leurtête en corps de troupe. De l’amitiédonc de l’émotion. �

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« Parce qu’il y a plusieurs vies dans une vie », une carrière professionnelle est faitede deux, voire trois parcours : le parcours militaire est le premier d’entre eux.

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Un officier« entre »

dans l’armée de Terrepar le bas de pyramidesur des emplois depremière partie decarrière en unité

opérationnelle et en« sort » par le haut de

pyramide en quittant desemplois de deuxièmepartie de carrière.

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L’organisation et lesmissions du service

Le SCA est désormais le service de sou-tien commun des armées en appui desbases de Défense. Le tableau ci-des-

sous décrit les principes d’organisation duService selon une logique fonctionnelle etnon plus territoriale, qui regroupe autourde 5 centres experts (cases roses) et d’or-ganismes spécialisés chacun de ses6 métiers (cases violettes).

Sous directionRèglementation / EtudesjuridiquesAux termes de l’arrêté du 14 décembre

2009 portant organisation du service ducommissariat des armées (SCA), la sous-direction règlementation études juridiquesest l’une des quatre sous direction de ladirection centrale du SCA. Elle :

« 1. Participe à l’élaboration de laréglementation relative à l’administrationgénérale et au soutien des armées et destextes réglementaires intéressant l’organi-sation des armées et services de soutien.

2. Prépare les textes réglementairespropres au service du commissariat desarmées.

3. Assure la conduite de l’activité desorganismes du service chargés du traite-ment des droits individuels, contribue dansce domaine à l’évolution de la réglementa-tion et à la prise en compte de ses inci-dences dans les systèmes d’information.

4. Analyse les questions juridiquesspécifiques au service du commissariat desarmées et participe aux études menées surcelles relatives à l’environnement juri-dique des forces en opération.

5. Administre les prises maritimes ettraite les événements de mer, avec l’appuide la sous-direction « finances-budget-comptabilité ».

6. Fournit aux bases de défense l’assis-tance juridique qu’elles requièrent, dansson domaine de compétence.

7. Assure, en liaison avec la direc-tion des affaires juridiques, la coordina-tion des services locaux du contentieux.

8. Assure le règlement des indemnitésconsécutives aux réquisitions mobilièreset immobilières relevant du service. »

Afin d’assurer ces missions, la sous-direction est composée de trois bureaux :

• le bureau conduite des centres dedroits individuels,

• le bureau études juridiques,• le bureau règlementation.Cette sous direction est composée de

taines externalisées.Parallèlement, une rationalisation des

systèmes d’information (SI) réduit le nom-bre des applications existantes dans lesarmées, et généralise certains nouveaux SIfédérateurs.

Dans le domaine des droits indivi-duels, cette réforme a des conséquencestrès lourdes :

1/ Responsabilités :La direction des ressources humaines

du ministère de la Défense (DRH-MD) est :• responsable de l’évolution de la

réglementation, de son interprétation et del’harmonisation des pratiques,

• propriétaire des systèmes d’informa-tion: référentiel en organisation (CREDO),calculateur unique de la solde (Louvois),calculateur unique CR-DT (FD@Ligne) etnoyau commun interministériel (NCI).

Les directions des ressourceshumaines (DRH) de chaque armée, de lagendarmerie nationale et du service desanté des armées sont responsables de lagestion de leurs ressources humaines, pro-priétaires de leur système d’information« ressources humaines » (SIRH).

La direction du service du commissa-riat des armées (DCSCA) est responsable

12 • L’Épaulette n°178 • septembre 2012

militaires (commissaires des trois armées,officiers des armes) et de personnel civildu ministère de la défense.

Droits IndividuelsDepuis le début de l’année 2010, la

fonction « droits financiers individuels » asubi de profonds changements par rapportà ce qu’elle était jusqu’alors, en consé-quence des évolutions majeures de l’orga-nisation de la défense et en particulier deses modalités de soutien.

Ainsi, l’état-major des armées a pris àson niveau certaines attributions desarmées, avec :

la création de l’organisation interar-mées des soutiens (OIAS),

la création du centre de préparation etde conduite des soutiens (CPCS),

la prise en compte par les GSBdD,généralisées depuis le 1er janvier 2011, dusoutien des formations implantées dans lepérimètre de la base de défense (BdD)concernée.

À cette même date, les commissariatsdes 3 armées ont été dissous, et leurs attri-butions réparties entre le service du com-missariat des armées (SCA), les armées,d’autres services du ministère, et pour cer-

> Le service du commissariat des ArméesCe tableau définit

les principesstructurels etles domaines

d’action.

SCA

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En couverture > DRHAT et réforme du soutien de l’homme

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les certificats de reconnaissance de droitsà rapatriement définitif, les suppléances« transport » (délivrance des bons uniquesde transport – BUT).

Le « bon » traitement des droits indivi-duels passe donc par une compréhensionrapide des ces nouveaux éléments, afin deprendre immédiatement en compte lesnouveaux circuits administratifs ets’adresser directement au bon interlocu-teur.

Dans tous les cas, chaque individu n’aqu’un seul point d’entrée dans cedomaine : le service administratif et finan-cier (SAF) de son GSBdD.

JuridiqueLe bureau réglementationLe bureau règlementation est composé

de deux sections :• La section réglementation des orga-

nisations chargée de préparer les textesd’organisation du service, ainsi que cer-tains textes d’accompagnement des évolu-tions organisationnelles des armées. Elleparticipe dans ce cadre aux travaux deconsolidation juridique du nouveau dispo-sitif interarmées de soutien. Elle entretientune expertise particulière en tant que cor-respondant de la DAJ pour l’immatricula-tion d’organisme à l’INSEE et la mise enœuvre de la loi « informatique et liberté ».

• La section règlementation adminis-trative : chargée de la refonte, selon uneapproche interarmées, des procéduresadministratives ne relevant pas d’unbureau spécialisé de la direction centrale.Elle procède en complément à toutes ana-lyses approfondies de réglementationdemandées par la direction centrale etl’état-major des armées. Responsable dusoutien du service en matière de logis-tique, ainsi que de la liaison avec la CPBOpour la publication des textes pris soustimbre de la direction centrale, elle assurele suivi des arrêtés, instructions, circu-laires, directives et décisions publiéesrelevant de la responsabilité du SCA.

Le bureau études juridiquesLe bureau études juridiques est lui

aussi composé de deux sections :• La section assistance aux formations

/ droit interne apporte un conseil juridiqueà la direction centrale et aux organismesextérieurs du SCA. Egalement chargée del’assistance juridique aux bases dedéfense, la section traite les demandes de

conseil juridique au commandement solli-citées par les cellules de conseil juridiquedes BdD auprès des services locaux ducontentieux en cas de difficulté de traite-ment. A ce titre, elle transmet à la directiondes affaires juridiques toute question quinécessite une position de principe. La sec-tion a enfin pour mission d’organiser, decoordonner et de suivre l’activité des SLC.

• La section assistance aux opérations /organisations internationales apporte uneexpertise juridique pour toutes les ques-tions relatives aux forces en opérationet/ou stationnées à l’étranger, dans lasphère de compétence du SCA. La SAOfournit également l’assistance et l’infor-mation juridiques nécessaires aux DIR-COM qui peuvent lui adresser des dos-siers, directement en cas d’urgence ou viale « guichet unique » du CIAO. Grâce àson positionnement en direction centrale,cette section est ainsi en mesure d’animerune véritable chaîne de conseil juridiqueau profit des organismes hors métropole.

La SAO a, en outre, vocation à partici-per aux travaux de réflexion de l’EMA oude la DAJ sur l’environnement juridiquedes forces et à proposer aux organismescentraux extérieurs au SCA la refonte detextes réglementaires jugés obsolètes parles théâtres d’OPEX.

Enfin, la section développe une exper-tise en droit douanier, orientée notammentsur les problématiques spécifiques à l’ou-tre-mer (DICOM) et aux OPEX, dans lecadre de son partenariat avec le Bureaudes Douanes Interarmées (BDIA du CentreMultimodal des Transports).

La cellule bibliothèque administra-tive : a en charge la gestion du centre dedocumentation de la direction centrale(enregistrement des revues, archivage,gestion des abonnements…). Elle assurepar ailleurs la veille juridique au profit dela sous direction règlementation-étudesjuridiques.

Le ContrôleInterne ComptableLa mission « Disposant dans son arti-

cle 27 que « les comptes de l’Etat doiventêtre réguliers, sincères et donner uneimage fidèle de son patrimoine et de sacertification financière », la Loi Organiquerelative aux Lois de Finances (LOLF) du1er août 2001 définit pour la première foisun objectif de qualité comptable.

Le niveau d’atteinte de cet objectif dequalité comptable est évalué depuis 2007par la cour des comptes aux moyens destravaux de certification des comptes del’Etat. Ceux-ci se fondent sur l’analyse desrisques de non atteinte des critères de qua-lité comptable (régularité, sincérité, exac-titude, exhaustivité, imputation, rattache-ment à la bonne période ou au bon exer-

de la fonction d’opérateur chargé de l’ad-ministration et du paiement de la solde, desfrais de déplacements et autres droitsfinanciers individuels.

2/ Systèmes d’information (SI) :Le SI Louvois a vocation à devenir le

calculateur unique de la solde du personnelmilitaire, alimenté par les données admi-nistratives qui lui sont directement trans-mises par les SIRH de chacune des arméeset du SSA. Dès raccordement de l’arméeconsidérée, la solde est payée par le tréso-rier militaire du centre interarmées de lasolde (CIAS, du SCA), payeur unique ;

Le SI FD@Ligne a vocation à devenirle système unique de traitement, de calculet de paiement des changements de rési-dence et indemnités de déplacements tem-poraires du personnel civil et militaire duministère. Dès raccordement de la base dedéfense concernée à ce SI, ces indemnitéssont décomptées et payées par le centred’administration ministériel des indemni-tés de déplacement (CAMID, du SCA),payeur unique.

Le SI Alliance a vocation à devenir lesystème unique de gestion administrativeet de paie du personnel civil du ministère,mis en œuvre progressivement par les cen-tres ministériels de gestion (CMG, de laDRHMD).

3/ Organisation :Les organismes traitant des droits indivi-

duels dans les armées ont vocation à seconcentrer, pour ne conserver, à terme, que :

Un centre expert ressources humaines(CERH) par armée et le SSA pour leur per-sonnel militaire, et 1 CERH pour l’ensem-ble du personnel civil (DRHMD). Ces cen-tres experts traitent des cas complexes derémunération, mais aussi, pour les mili-taires, de la préliquidation des pensions deretraites et de l’aide aux familles des mili-taires décédés en service.

Un centre payeur unique de la solde(CIAS de Nancy, du SCA) ;

Un centre payeur unique des CR et desDT (CAMID de Brest, du SCA).

L’indemnisation du chômage est quantà elle en voie d’externalisation vers le PôleEmploi.

Enfin, les GSBdD ont repris à leurcompte certains points gérés jusqu’alorscomme des « droits individuels », à savoir :

La signature des contrats d’engage-ment,

Le paiement des honoraires médicaux,

La sectionassistance auxformations / droitinterne apporteun conseiljuridique à ladirection centrale.D

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cice), et sur les dispositifs de ContrôleInterne Comptable (CIC) et d’audit internecomptable (AIC) mis en œuvre au sein dechaque ministère en général et du minis-tère de la défense en particulier.

Le Centre expert : le CACICAfin de répondre aux exigences de

qualité comptable de la LOLF, des respon-sables du CIC ont été désignés au sein dechaque armée pour fiabiliser, sur un péri-mètre donné, l’ensemble des procédures etdes opérations comptables.

C’est à cette fin que le Centred’Analyse et de Contrôle InterneComptable (CACIC) a été créé à l’été2010 avec des objectifs en matière decontrôle interne comptable (CIC) et d'ana-lyse financière.

CIC : Valider avec ou sans réserve ouinvalider la qualité des comptes sur lepérimètre des producteurs de donnéescomptable du SCA et des GSBdD et har-moniser le déploiement du CIC sur le péri-mètre des armées et du SIA pour leCEMA.

Analyse financière : Mettre en oeuvreles outils d'analyse des données compta-bles et assurer l'expertise comptable auprofit du CEMA dont il conviendra dedéfinir précisément le périmètre.

Concernant plus particulièrement lesactivités de CIC2 du CACIC, celles-cis’articulent en 4 temps :

Temps 1 : assister les producteurs dedonnées comptables en rédigeant et enaidant au déploiement des documentsfonctionnels (logigramme, les référentielsde CIC, organigramme fonctionnel, fiched’autocontrôle) ;

Temps 2 : opérer le CIC2 en analysantles procédures de CIC1, et en opérant descontrôles directs dans les comptes ;

Temps 3 : valider avec ou sansréserve, ou invalider la qualité descomptes contrôlés ;

Temps 4 : rendre compte des activitésde CIC2.

Les financesLa comptabilitéLes finances• Recueillir et synthétiser les besoins

exprimés par les commandements, direc-tions et bases de défense.

• Transmettre la synthèse assortie deson analyse des diverses évolutions propo-sées dans le cadre des directives annuellesdu RBOP.

• Mettre en œuvre de la politique finan-cière décidée par la DCSCA et formuler despropositions techniques dans le cadre del’élaboration des directives de la DCSCA.

• Coordonner, réguler et animer lesopérateurs financiers du SCA (SE) et desarmées (GSBdD).

• Mettre en place un reporting adaptéau profit de la DCSCA

• Établir et analyser les comptes ren-dus annuels de gestion.

La comptabilitéConsolider et restituer des données

comptables. Ces opérations se rapportent :• Aux immobilisations et aux stocks

ne relevant pas d’une autre direction deservice.

• Aux opérations de rattachement del’exercice.

• Aux crédits consommés au niveaudes services exécutants, le cas échéant parl’intermédiaire de trésoriers militaires.

• Au suivi des trésoreries subsistantdans les armées.

Le Centre expert : le CESGALe Centre d’expertise et de soutien

général aux armées a pour missions prin-cipales de :

• Mettre en œuvre la politique ministé-rielle d’achat courant.

• Pourvoir aux besoins communs desforces, des organismes du ministère etautres entités de l’Etat, en particulier d’as-surer le soutien « courant » des bases dedéfense.

• Veiller à la sécurisation et à la perfor-mance économique des achats courants.

• Exercer des attributions dans ledomaine financier, en matière de pilotageet d’analyse budgétaire concernant lefonctionnement courant.

• Exercer des attributions dans ledomaine de la comptabilité, au titre duquelil est responsable des opérations de conso-lidation et de restitution des donnéescomptables en matière de stocks et d’im-mobilisations.

• Exercer des attributions de pilotagede la fonction alimentation.

Sous directionAchats SoutienLes achatsLa mission• Collationner les besoins exprimés par

les utilisateurs et prescripteurs, et assurerle suivi de la « qualité » et de la « perfor-mance économique » de l’exécution desprestations.

• Réguler l’activité, en arrêtant les pro-grammes d’acquisition et de réalisation,des plates formes « achats-finances » àpartir des besoins exprimés et des prioritésfixées par les commandements et direc-tions.

• Suivre l’exécution des programmeset prendre les mesures correctives.

• Assurer le conseil et l’assistance juri-dique aux plates formes « achats-finances » (PFAF) qui lui sont rattachées.

• S’assurer des mesures de contrôle dela sécurité de l’Etat pour les marchéspublics passés par les entités du SCA.

• Centraliser les renseignementsconcernant l’activité des entités d’achat.

• Assurer la restitution des informa-tions financières, comptables ou relativesà l’avancée des plans de charges au profitdes organismes du ministère de laDéfense.

14 • L’Épaulette n°178 • septembre 2012

Pourvoir aux besoins et assurer le soutien « courant »des bases de défense.

«> Budget :les évolutions majeuresde l’organisation de laDéfense, obligent lesdroits financiers,à s’adapter à la nouvelleréglementation.D

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En couverture > DRHAT et réforme du soutien de l’homme

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Soutien du combattanten opérationMissionsLe service du commissariat des armées

(SCA) en tant que service d’administrationgénérale des armées participe à leur sou-tien pour l’exercice de leurs missions. Ildispose d’un contrat opérationnel (PIA00.300).

Le SCA contribue directement auxmissions opérationnelles des armées par lamise à disposition d’effectifs, d’équipe-ments, de ravitaillements, d’expertises etde compétences, dans quatre domaines dusoutien.

Le soutien du combattant (équipe-ments individuels du combattant, équipe-ments collectifs d’alimentation, servicemortuaire…).

L’administration militaire (adminis-tration du personnel, des formations, étatcivil).

Le soutien financier (achats,finances, contrôle interne comptable etbudgétaire).

Le soutien juridique (conseil juri-dique au commandement, réglementationsdouanière et fiscale, règlement des dom-mages, contentieux et protection juri-dique).

RESPONSABILITÉSLe SCA, en tant qu’expert de l’admi-

nistration générale et du soutien commun,intervient en appui et sous l’autorité del’EMA sur le processus opérationnel, prin-cipalement à trois niveaux.

Les concepts et la doctrine : le SCA aainsi plus particulièrement participé auxtravaux de doctrine sur l’organisationfinancière, l’externalisation, civil et lesaffaires mortuaires en opérations.

La génération de force et la rédactiondes directives administratives et logistiques,sous l’autorité du CPCO l’identification dupersonnel projetable : il participe en liaisonavec le CPCS à la création et au suivi d’unréservoir projetable, puis à la prospection età la désignation du personnel.

ORGANISATIONLe soutien aux opérations repose plus

particulièrement sur deux centres expertset un service spécialisé.

Deux centres experts : le CIAO et leCESCOFLe Centre interarmées d’administra-

tion des opérations (CIAO) : il est chargéde la conduite du soutien administratif etfinancier des forces en opérations. Il agitsous l’autorité fonctionnelle du CPCO(J8). Il faut noter que la direction centraledu SCA s’est dotée d’une cellule opéra-

tions, échelon de synthèse et de coordina-tion pour toutes les questions relatives ausoutien aux opérations.

Le Centre d’expertise de soutien ducombattant et des forces (CESCOF) : orga-nisme expert et centre technique, il pour-voit aux besoins logistiques des arméesdans le domaine du soutien de l’homme. Ilest le correspondant privilégié du CICLO.

Un service spécialisé : le SSLTLe Service spécialisé de la logistique

et du transport (SSLT) : il satisfait tous lesbesoins de transport (maritime, de surface,aérien ou multimodal), stratégique ouorganique, qui nécessitent la passationd’un marché. Il est le correspondant privi-légié du CMT. �

Il aura des emplois et missions variés,comparables aux autres corps d’encadrementsupérieurs de l’Etat (conception, direction,contrôle, expertise, audit) dans les domainesadministratif, juridique, logistique et envi-ronnemental.

Il aura des voies de recrutement diversi-fiées (externes Bac + 3, titres, semi-directe,précoce, latérale) et un ancrage d’armée dèsl’entrée dans le corps.

Un avancement au choix à partir dugrade de CR2.

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> SCA & gestion des ressourceshumaines : la réforme

Le SCA contribue directementaux missions opérationnelles des arméespar la mise à disposition d’effectifs,et le soutien du combattant en OPEX.

Déjà entrée en vigueur, la réforme se pour-suivra jusqu’au 1er janvier 2016. Elle sefait en 4 étapes.

L’extinction des corps de commissairesau 1er janvier 2013.

Le nouveau corps des commissaires desarmées aura les aspects statutaires suivants :

Il sera chargé de l’encadrement supérieurde l’administration générale et des servicescomptables des armées et des services du minis-tère de la défense.

Ce tableau définit la répartition interarmées des commissaires.

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SCA

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Les emplois seraient répartis de la façonsuivante (chiffres indicatifs au1er mars 2012).

Le recrutement comporterait 46% dedirects, 18% de semi-directs, 36% d’officierssous contrat.

La composition du corps serait de 61%de directs, 23% de semi-directs et 16% d’of-ficiers sous contrat

L’ouverture de l’école des commissairesdes armées au 1er septembre 2013.

La formation initiale des commissairesdes armées se fera sur deux ans à l’école ducommissariat des armées à Salon-de-Provence (directs et semi-directs), condui-sant à un master 2 délivré par l’universitéd’Aix.

Le choix de l’armée d’ancrage (terre,marine, air) se fera à l’issue du concours,avec option santé, en fin de première année.

Le cursus de formation alternera lespériodes de formation communes à tous lesélèves et les périodes de formation de milieudans les armées. L’accent sera mis sur lamodularité et le caractère appliqué et pra-tique de la formation.

Le parcours professionnel sera ensuitejalonné par deux passages en école. Voir ci-dessous l’exemple du parcours professionneld’un commissaire des armées ancrage terre,dominantes relations humaines et juridiques.

La mise en extinction des corps d’of-ficiers techniques et administratifs entrejanvier 2014 et janvier 2016 (voir chapi-tre suivant sur le COSAT pour le CTATerre et le CS).

Une phase d’intégration des officiersdu CTA dans le SCA entre 2014 et 2016.

Le nombre et les spécialités des officiersà vocation technique ou administrative sontvariables selon les armées et les services.

Les cibles d’effectifs à intégrer par leservice du commissariat des armées sont lessuivants :

Service de santé (OCTASSA) : la tota-lité du corps passe dans le SCA, soit environ310 officiers (40 issus de la branche tech-nique).

Armement (OCTAArmement) : la tota-lité du corps soit environ 170 officiers.

CTA Terre : une centaine d’officiers(corps d’environ 3 000 officiers dont 1 200administratifs RH et Adm/Fin).

CTA Marine : une cinquantaine d’offi-ciers (corps d’environ 150 officiers).

Officiers des bases de l’Air : unecentaine d’officiers (corps d’environ

2 200 officiers dont 570 RH, Adm/Fin).CS Terre : très peu (corps d’environ 200

officiers, principalement Lieutenant-colonelet Colonel, 70% > 30 ans de service).

CTA des Essences : très peu (corps d’en-viron 180 officiers dont 15 administratifs).

Le dispositif, étalé sur 2014 et 2015,comporte :

Une commission avec des représentantsdes corps d’origine et d’accueil. Elle donneun avis au ministre.

Deux sessions, l’une en 2014 pour uneintégration en 2014, l’autre en 2015 pour uneintégration en décembre 2015. Il n’y a pas denombre prédéfini de places offertes. il n’y apas de classement entre les candidats mais unexamen de chaque candidature suivi de l’éta-blissement d’une liste en fin de session.

Les candidats seront évalués selon leurdossier (lettre de motivation, CV, notation,avis du gestionnaire) et l’audition du can-didat à la diligence de la commission d’in-tégration. �

Certains officiers administratifs (PBF,RAJ, ADM) pourront rejoindre le ser-vice du commissariat des armées selon

le dispositif décrit ci-dessus mais l‘armée deTerre a besoin de ses officiers spécialistes,elle les intégrera donc dans un corps des offi-ciers spécialistes de l’armée de Terre(COSAT). Ce nouveau corps, propre à l’ar-mée de Terre et clairement identifié par la

16 • L’Épaulette n°178 • septembre 2012

> Le corps desofficiers spécialistes del’armée de Terre (COSAT)

Ce tableau définit la répartitionpar concours des postes decommissaires en/hors ancrage Terre.

SCA

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En couverture > DRHAT et réforme du soutien de l’homme

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qualité de ses spécialistes, continuera àrépondre au besoin en officiers disposant decompétences spécifiques sans pour autantêtre soumis à des contraintes de temps detroupe ou de temps de commandement pourl’avancement Il sera constitué des officiersde l’actuel CTA et des officiers du cadre spé-cial.

Le COSAT, réforme et statutsCe corps sera créé le 1er janvier 2014, et

le transfert de tous les officiers du CTA et duCSP se feront simultanément le 1er janvier2014.

Le statut du COSAT a été présentécette année (CFMT / CSFM).

Le projet de décret précise que les offi-ciers spécialistes de l’armée de Terre :

• Constitueront un corps : de direction,d’encadrement et de contrôle ; recentré surun cœur de métier (domaines techniques etlogistiques) ; offrant des parcours profession-nels revalorisés et des perspectives de pro-motion sociale réaffirmées ;

• Composé : de diplômés de l’enseigne-ment supérieur recrutés par spécialité ; denon-officiers de l’armée de terre accédant àl’épaulette ; d’officiers sous contrat de l’ar-mée de terre qui changent de situation statu-taire ;

• Qui comprendra des diplômés de l’en-seignement supérieur titulaires d’une licenceou d’un master ; dont les concours d’accès enécole seront désormais organisés par spécia-lité ;

• Qui recrutera également parmi : lesélèves officiers des armes de l’armée de terreréorientés ; les officiers sous contrat de l’ar-mée de terre accédant à la carrière ; les mili-taires non officiers de l’armée de terre (recru-tement « semi-direct jeunes », recrutement «semi-direct confirmés » dont les modalitéssont élargies, recrutement « semi-direct tar-

dif » ). Pour l’armée de Terre, le COSAT estun corps :

• Qui répond à un besoin avéré d’offi-ciers spécialistes au sein de l’armée de Terredans tous les domaines ;

• Aux compétences techniques indispen-sables au besoin opérationnel de l’armée deTerre ;

• Qui s’inscrit dans la continuité desrègles statutaires du CTA ;

• Qui répond également à la nécessitéd’un corps d’accueil aux règles non contrai-gnantes (par exemple les blessés) ;

Il comporte des évolutions majeures etpositives :

1. Un avancement semi-automatiqueencadré au grade de commandant (créneaud’avancement sous condition de diplôme) cequi vise à valoriser le corps grâce au cumulde 2 dispositions favorables (limite d’âge etavancement).

2. L’ouverture des concours internes auxMDR alors qu’il ne l’était qu’aux seuls sousofficiers auparavant, ce qui vise à favoriser laprogression des meilleurs.

Il comporte des éléments complémen-taires également positifs :

La continuité statutaire avec le maintiende la limite d’âge maximum (62 ans).

Le transfert d’office des officiers CTA etCSP le 1er janvier 2014.

Des mesures transitoires favorablesUne forme plus claire et plus lisible du

statut.Pour les officiers concernés (CTA et

CSP) le COSAT offre des évolutions et desimmuabilités.

Des domaines de spécialité serontdavantage partagés avec les commissaires,des colonels du COSAT accéderont à despostes aujourd’hui fermés aux CTA et que lecorps des commissaires ne pourra pas hono-rer (voir schéma de déroulement de carrière §

école des commissaires ci-avant).Les postes offerts aux commissaires évo-

lueront dans l’armée de Terre (cf mêmeschéma que ci-dessus).

Le nombre d’officiers terre des domainesde spécialité concernés évoluera, le domainede spécialité évoluera aussi.

Certains domaines de spécialité (GRHpar exemple) ne changeront pas, la gestionpar compétence et non par corps se maintien-dra et l’armée de terre aura toujours besoinde ses officiers spécialistes dans tous lesdomaines.

La question du ralentissement éventuelde l’avancement des capitaines et comman-dants du CTA face à l’arrivée des colonels etlieutenant-colonels du CSP dans le COSAT aété posée. La réponse est négative car« l’avancement au sein des corps est condi-tionné par l’effectif global des grades au seinde l’armée de terre, pas par le pyramidagedes corps. Par conséquent, les perspectivesd’avancement des capitaines et comman-dants issus du CTA restent les mêmes dans leCOSAT.

Le transfert des officiers du COSATvers le SCA.

La mise en extinction du CTA s’achèverale 1er janvier 2016. C’est durant cette périodede deux ans que les transferts seront renduspossibles pour les volontaires remplissant lesconditions vers le nouveau corps de commis-saires.

Entre 2014 et 2016, l’armée de Terretransférera environ 120 officiers du COSATdans le corps des commissaires.

Ces officiers volontaires, des spécialitésbudget finance (PBF), administration (ADM)et juridique (RAJ), qu’ils soient officiers decarrière ou sous contrat, présenteront un dos-sier qui sera étudié comme précisé ci-dessus(partie SCA, personnels, § 4 « phase d’inté-gration »).

La DRHAT insiste sur la qualité person-nelle du choix. En effet, chacun selon sasituation particulière (direct ou semi direct,voulant ou non passer le concours del’EMS2, sous contrat spécialiste, de recrute-ment tardif (OAES et rang) ou du cadre spé-cial) doit faire son chemin de carrière et opterpour ce qui convient le mieux à nos armées età lui-même.

De nombreux officiers sous contrat spé-cialistes étaient présents, comme le capitaineRodriguez du GSBdD de Vincennes qui aparticipé à la rédaction de cet article. Elleapporte cette précision : corps des commis-saires ou COSAT, les perspectives d’un offi-cier sous contrat restent les mêmes dans lesdeux corps en termes de durée des contratsou d’intégration dans l’active. �

La rédaction

L’Épaulette n°178 • septembre 2012 • 17

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MEPQ 178Dossier8-17:GABl'épau 3col 7/09/12 11:42 Page 17

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18 • L’Épaulette n° 178 • septembre 2012

ACTUALITÉS MILITAIRES> Temps de commandement - année 2012

FORMATION TC DE CDC CHEF DE CORPS3e REGIMENT DU GENIE - CHARLEVILLE-MEZIERES NIVEAU 1 COL (GEN) Brice BERTRAND13e BATAILLON DE CHASSEURS ALPINS - BARBY NIVEAU 1 LCL (TA) (INF) Cyrille BECKERCENTRE D’ENTRAINEMENT DES BRIGADES - NIVEAU 1 COL (INF) Vincent LAVILLEMOURMELON LE GRAND4e REGIMENT DU MATERIEL - NIMES NIVEAU 1 LCL (TA) (MAT) Olivier VIALADE7e REGIMENT DU MATERIEL - LYON NIVEAU 1 LCL (MAT) Salvador ESTEBAN12e BASE DE SOUTIEN DU MATERIEL - NEUVY-PAILLOUX NIVEAU 1 LCL (MAT) Renaud GODARD15e BASE DE SOUTIEN DU MATERIEL - PHALSBOURG NIVEAU 1 LCL (MAT) Philippe SUTTER1er REGIMENT ETRANGER - AUBAGNE NIVEAU 1 LCL (INF) Damien de BESOMBESGROUPEMENT DE RECRUTEMENT DE LA LEGION ETRANGERE - NIVEAU 2 LCL (GEN) Thierry MORVANFONTENAY-SOUS-BOISDIRECTION INTERARMEES DES RESEAUX D’INFRASTRUCTURE NIVEAU 2 LCL (TDM/A) Guy CLAUDEET DES SYSTEMES D’INFORMATION DE LA DEFENSE - CAYENNECENTRE NATIONAL DE SOUTIEN OPERATIONNEL - ORLEANS NIVEAU 1 LCL (TRS) Stéphane CAVALLOTTOCENTRE D’ETUDES ET DE DEVELOPPEMENT INFORMATIQUE NIVEAU 2 LCL (MAT) Olivier RUFFINDU MATERIEL DE L’ARMEE DE TERRE - BOURGESGROUPEMENT DE SOUTIEN ET DE SECOURS DE LA BSPP - PARIS NIVEAU 1 LCL (TA) (GEN) Didier ALLAERTREGIMENT DU SERVICE MILITAIRE ADAPTE - NIVEAU 1 LCL (TA) (TDM/B) Jean-Philippe DECROCKGUYANE - SAINT LAURENT DU MARONIGROUPEMENT DE RECRUTEMENT ET DE SELECTION SUD-EST - LYON 2e TC COL (INF) Hubert GOMARTGROUPEMENT DU SERVICE MILITAIRE ADAPTE DE MAYOTTE - DZAOUDZI NIVEAU 2 LCL (TDM/B) Stéphane GUILLAUME-BARRYDIRECTION D’INFRASTRUCTURE DE LA DEFENSE DE DAKAR - DAKAR NIVEAU 1 LCL (GEN) Jean-Pascal BROCHIERGROUPEMENT DE SOUTIEN DE LA BASE DE DEFENSE NIVEAU 1 LCL (ART) Christian CAUREZDE DRAGUIGNAN - DRAGUIGNANGROUPEMENT DE SOUTIEN DE LA BASE DE DEFENSE NIVEAU 1 LCL (TA) (TRS) Christian MORELDE MOURMELON-MAILLY - MOURMELON LE GRANDGROUPEMENT DE SOUTIEN DE LA BASE DE DEFENSE NIVEAU 2 LCL (ART) Jean-Jacques SMAGGHEDE CLERMONT-FERRRAND - CLERMONT-FERRANDÉCOLE INTERARMEES DES SPORTS - FONTAINEBLEAU NIVEAU 2 LCL (INF) Hubert TISSIER

TEMPS DE RESPONSABILITÉS- ANNÉE 2012INTITULÉ DU TR DOMAINE TR OFFICIER DÉSIGNÉ

CHEF DE LA SECTION «VOIE FERREE» A LA DIVISION EMPLOI SOUTIEN LOG NIVEAU 2 LCL (TRN) Christian MORINA L’ETAT-MAJOR DE L’ARMEE DE TERRE - PARISATTACHE DES FORCES TERRESTRES ADJOINT AUX ETATS-UNIS - WASHINGTON REG NIVEAU 1 LCL (ADMSE) Claire NESTIEROFFICIER PILOTAGE DES SYSTEMES D’INFORMATION OPERATIONNELS ET DE SIC NIVEAU 2 LCL (ADMSE) Didier ANDOUCHECOMMUNICATION A LA DIVISION «COHERENCE DES PROGRAMMES INTERARMEES»A L’ETAT-MAJOR DES ARMEES - PARISCHEF DU CENTRE DE MISE EN ŒUVRE REGIONAL DE METZ - METZ SIC NIVEAU 2 LCL (TRS) Frédéric CHARRIERCHEF DU CENTRE INTERARMEES DES RESEAUX D’INFRASTRUCTURE ET SIC NIVEAU 2 LCL (ADMSE) Bruno HILLIONDES SYSTEMES D’INFORMATION DE MARSEILLE - MARSEILLE

SERVICE DU COMMISSARIAT DES ARMÉESAM2 - FORMATION TC DE CDC CHEF DE CORPS

DDCCSSCC - ETABLISSEMENT SPECIALISE DU COMMISSARIAT DES ARMEES NIVEAU 2 LCL (MAT) Alain SALGARELLADE BERGERAC- BERGERAC

TEMPS DE COMMANDEMENT D’OFFICIERS SUPÉRIEURS - ANNÉE 2012DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES DE L’ARMÉE DE TERRE

FORMATION OFFICIER DÉSIGNÉDEPARTEMENT RECRUTEMENT DU GROUPEMENT DE RECRUTEMENT ET DE SELECTION NORD-OUEST - RENNES LCL (ABC) Hervé PEYRE

COMMANDEMENT DES FORCES TERRESTRESCENTRE D’ENTRAINEMENT DE L’INFANTERIE AU TIR OPERATIONNEL - LA CAVALERIE LCL (TDM/I) Roland BRIANE6e REGIMENT DU MATERIEL - DETACHEMENT DE GRESSWILLER - GRESSWILLER LCL (ART) Patrice APPOURCHAUXCENTRE DE FORMATION INITIALE MILITAIRE 27e BRIGADE D’INFANTERIE DE MONTAGNE - GAP CBA (INF) David HAUBOIS

FORMATION OFFICIER DÉSIGNÉ3e REGIMENT D’HELICOPTERES DE COMBAT - BATAILLON APPUI AEROMOBILE - ETAIN ROUVRES LCL (ART/A) Philippe GOISNARD5e REGIMENT D’HELICOPTERES DE COMBAT - BATAILLON APPUI AEROMOBILE - UZEIN LCL (INF/A) Emmanuel WOLFF5e REGIMENT INTERARMES D’OUTRE-MER - DETACHEMENT DE L’AVIATION LEGERE LCL (ABC/A) Thibault de LA FONTAINE de FOLLINDE L’ARMEE DE TERRE DE DJIBOUTI - DJIBOUTIDEPARTEMENT D’EVALUATION DU GROUPEMENT DE RECRUTEMENT LCL (GEN) Yves JUSTINIENET DE SELECTION SUD-OUEST - BORDEAUXGROUPEMENT INTERARMEES DES ACTIONS CIVILO-MILITAIRES - LYON LCL (GEN) Fabrice CLEEGROUPEMENT INTERARMEES DES OPERATIONS MILITAIRES D’INFLUENCE - LYON LCL (ABC) Jean-Christophe ROGÉCENTRE DE FORMATION INITIALE MILITAIRE 11e BRIGADE PARACHUTISTE - CAYLUS LCL (INF) Richard FAUVEAU

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Page 21: Revue 178

Le Contrôleur général des arméesJacques Feytis a été nommé direc-teur des ressources humaines du

ministère de la Défense lors du conseildes ministres du 11 juillet 2012.Jacques Feytis est né le 23 juillet

1962 à Toulouse.Il est marié et père d’un enfant.

Parcours professionnel :Mars 2009 – mai 2012 AFPA -

Directeur Général Adjoint.Mai 2007 – Mars 2009 Conseiller

social du ministre de la Défense.Avril 2004 – Mai 2007 Secrétaire

général du Conseil Supérieur de laFonction Militaire (CSFM).Septembre 2000 – Avril 2004

Contrôle des affaires relatives au per-sonnel civil du ministère de la Défense.Juillet 1997 – Septembre 2000

Contrôleur de la Région MaritimeAtlantique.Mai 1997 Admission par concours

au sein du Contrôle Général desArmées.

Août 1993 – Mai 1997 Officier d’ad-ministration de l’armée de Terre au seinde la Direction du Service nationalDécembre 1984 – Août 1993

Officier des armes de l’armée de Terre(Troupes de marine puis Train).

Formation :Auditeur de l’Institut des Hautes

Etudes de la Défense Nationale(IHEDN) 55e session.Diplôme de l’École militaire inter-

armes (EMIA Bataillon de Corée 1989-1991).Maîtrise d’histoire.Licence en droit. Licence en sciences économiques.Le CGA Feytis est l’ancien conseil-

ler social d’Hervé Morin. L’Épaulette se réjouit de voir un

officier de recrutement interne parvenirà un tel niveau de responsabilité au seindu ministère de la Défense. �

L’Épaulette n° 178 • septembre 2012 • 19

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ACTUALITÉS MILITAIRES

> Un nouveau DRH MD

Le Contrôleur général des arméesJacques Feytis (Promotion EMIABataillon de Corée 1989-1991).

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> Ceux et celles qui ne seraient pas à jour de leur cotisation, sont invités à régulari-ser leur situation dans les meilleurs délais.L’Épaulette les en remercie vivement !« Renforçons les moyens de réaliser ensemble notre communication ».

Catégories 01 janvier 2011

Officiers généraux et colonels ..................................... 52 €Lieutenant-colonels et commandants....................... 45,5 €Officiers subalternes...................................................... 34 €Veufs ou veuves ............................................................. 17 €

> Rappel des cotisations…

Une nouvelle adresse ?

Merci de bien vouloir nous la communiquer :

� Par courrier au siège : L’ÉPAULETTE Fort Neuf de Vincennesà l’adresse postale : Case n°115 - Cours des Maréchaux

75614 Paris Cédex 12

� Tél. : 01 41 93 35 35

� Par Fax. : 01 41 93 34 86

� Par E-mail : [email protected]

Vos nouvelles coordonnées personnelles :

NOM : ..................................................................................................................Prénoms : .............................................................................................................Promotion : ..........................................................................................................Grade : .................................................................................................................Sexe : ...................................................................................................................Né (e) le, à : .........................................................................................................Célibataire - Marié (e) - Concubin (e) - Divorcé (e) - Pacsé (e) - Veuf (ve)*

Adresse : ............................................................................................................................................................................................................................................Code Postal : ........................................................................................................Ville : ...................................................................................................................Pays : ....................................................................................................................

Tél. : ................................................Fax : ................................................ Portable : ...................................................E-mail : .................................................................................................................

Affectation : .....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

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20 • L’Épaulette n° 178 • septembre 2012

ACTUALITÉS MILITAIRESAdieux aux armes du général de corpsd’armée Hervé Giaume De l’équipe Mer qui a concouru à bord d’un voi-

lier JPK 110, aux équipes Terre, Logistique et Promotion,

toutes quatre sont fières de la réussite du projet.

ORDRE DU JOUR N° 24Officiers, sous-officiers,brigadiers-chefs, brigadierset artilleurs

En ce 203e anniversaire de la bataille deWagram, au cœur de la famille del’artillerie, nous fêtons ce soir une

victoire de la grande armée mais surtoutle rôle décisif et la contribution détermi-nante de l’artillerie dans le succès desarmes de la France. En union de penséeavec tous les artilleurs d’hier et d’au-jourd’hui, notamment tous ceux qui sontmorts dans l’accomplissement de leurmission, cette cérémonie solennelle estl’occasion de renforcer le lien qui unit lesgénérations d’artilleurs. Elle soulignel’importance, dans un monde incertain etdangereux, de conserver les valeurs et laposture vigilante que l’artillerie apporteau spectre des opérations qui va du rensei-gnement d’objectifs à l’appui feu, commece fut le cas déjà en 1809, à Wagram.

L’année qui vient de s’écouler aura vul’artillerie aux avant-postes, notammenten Afghanistan, mais elle aura aussi étémarquée par les rudes coups portés dansses rangs par les hasards de la guerre. Jetiens à saluer la mémoire de nos cama-rades du 93e régiment d’artillerie de mon-tagne et du 40e régiment d’artillerie etassure leurs chères familles de mon sou-tien chaleureux dans l’épreuve. Je sou-haite aussi que nos blessés retrouventaussi rapidement que possible leur placeparmi les leurs et parmi nous.

L’occasion nous est également offertece soir d’honorer le général de corps d’ar-mée Hervé Giaume, premier général ins-pecteur des armées et actuel aîné desArtilleurs en service, qui quitte l’institu-tion après plus de 36 ans passés auxavant-gardes et au contact permanent dela troupe et du terrain. Devant les plusjeunes et les étendards de nos régimentsd’artillerie, je souhaite honorer ce chefqui symbolise à lui seul ce que l’on attendde tout artilleur: l’efficacité, la disponibi-lité et l’humilité dans la fidélité.

Efficace par son parcours et par leschoix qu’il a assumés, le général Giaumeaura égrené tous les grades et toutes lesexpériences de la vie de l’artilleur en régi-ment, en école et en état-major, depuis le93e RAM où il a commencé sa carrièrecomme sous-officier en 1976 en passant

par la promotion général Laurier del’EMIA. dont il est le secrétaire charisma-tique, le 1er RA d’Offenburg où il sertcomme lieutenant sur 105 HM2, la 1èrebatterie de tir du 8e RA de Commercy et,entre 1997 et 1999, le commandement du32e RA sur AUF1, régiment dont il aura letriste privilège d’être le dernier chef decorps mais qui, ce soir, revit par la pré-sence de son étendard sur la placed’armes.

Cet officier général aura ainsi servitous nos calibres avec une vraie efficacité.Tirant partie de la devise de ce régimentprestigieux « œil pour œil, dent pour dent »et des résultats qu’il a obtenus, le chefd’état-major de l’armée de Terre luiconfie, en 1999, la création de la missiond’audit financier des formations de l’ar-mée de terre. Pendant 10 ans, il examinerale processus de professionnalisation encours avec une méthodologie bien supé-rieure au théodolite ou au désignateurlaser. Affecté à la direction des affairesfinancières du ministère pendant trois ans,il a été le visionnaire interarmées etl’homme des solutions en des périodes debatailles financières et budgétaires diffi-ciles où ses talents d’observateur ont per-mis de régler bien des tirs de contrebatte-rie. Chef de la division opérations ducommandement des forces logistiques,puis adjoint du major général des armées,poste où il m’a, à ma demande, succédé,il se distingue dans ces fonctions impor-tantes comme un contrôleur avancé dis-cret mais sachant toujours observer, com-prendre et frapper à bon escient.

Le général Giaume aura égalementaffiché tout au long de sa carrière une dis-ponibilité sans faille, valorisant son rôlede facilitateur jusqu’au niveau le plusélevé, celui de conseiller direct du chef

d’état-major des armées, comme inspec-teur des armées pendant trois ans. Cettedisponibilité s’est ainsi exercée de façoncontinue pour appuyer tout d’abord sessubordonnés qui ont pu apprécier sa com-pétence et son ingéniosité. Elle s’estexprimée ensuite dans son dévouement auservice de la réforme de l’armée de terreet des armées qu’il a accompagnée avecprécision et enthousiasme, notamment autravers des très nombreuses missionsd’audit qu’il a effectuées dans les implan-tations françaises de métropole, d’outre-mer et de l’étranger. Soucieux d’amélio-rer toujours le fonctionnement des unitéset la vie des hommes, il est à l’origine denombreuses évolutions favorables, adop-tées ou encore à l’étude.

Le général Giaume est enfin et surtoutun soldat et un chef qui aura su, sans fairede bruit, faire évoluer les sujets et réfor-mer avec un savoir faire unique.L’humilité était son attitude quotidienne,réprouvant les honneurs et les mondani-tés, leur privilégiant la convivialité,l’échange et l’écoute du petit. L ’humilitémarquait aussi son engagement et sesconvictions personnelles rayonnées avecpersévérance, rigueur et exemplarité,mais également les succès qui ont émaillésa carrière. Ayant pratiqué les différentescomposantes de l’artillerie de campagne,il aura, dans tous les postes qu’il a tenus,su conserver un angle de tir optimal etamener ses coups au but pour le plusgrand bénéfice de tous.

A l’heure où d’autres perspectivess’ouvrent pour cet ambassadeur de sonarme et de l’esprit de Wagram, je tiens àlui exprimer, en mon nom personnel, messentiments de reconnaissance et de fidèleamitié, et au nom de l’armée de Terre, magrande estime ainsi que ma gratitude pourla tâche accomplie au service deshommes et des femmes de notre institu-tion dont nombreux ont tenu à être ici àses côtés. Que l’exemple de ce bel officieralimente et consolide la motivation etl’enthousiasme de tous ceux qui amélio-rent ici leurs connaissances en artillerie età qui je souhaite, sans oublier leursfamilles, une belle fête de Wagram. �

Général d’armée Bertrand Ract-MadouxChef d’état-major de

l’armée de TerreÀ Draguignan, le 4 juillet 2012

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L’Épaulette n° 178 • septembre 2012 • 21

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LITÉS

En sortant du long tunnel de laDGER(2), après deux semestres aca-démiques en compagnie des « Rats »,

nous, sous-lieutenants, Dolos de la pro-motion « Général Bigeard », sommespartis à La Rochelle hisser haut les cou-leurs de l’EMIA et la cause des blessésde l’Armée de Terre du 13 au 21 Avril2012. En effet, c’est en cette terre (etcette mer) charentaise que s’est dérou-lée la 44e Course croisière EDHEC,épreuve à laquelle les dolos ont déjàparticipé à 25 reprises. Après uneabsence remarquée en 2011, nous avonsdécidé de reprendre le flambeau et deredonner sa place à notre belle école ausein du 1er évènement étudiantd’Europe.Nous avons repris le projet, malgré

des incertitudes notamment de budgeten cette difficile période économique,mais certains partenaires ont étéprompts à nous soutenir, comme laSociété Générale qui nous suit depuisde nombreuses années, mais égalementL’Épaulette qui s’est rapidement inté-ressée à notre projet et nous a apportéune aide précieuse.

Notre groupe s’est divisé en troiséquipes : Une équipe Mer qui a concouru sur

l’eau à bord d’un voilier JPK 110,skippé par Fred Beauvillain. Au termede la semaine de régate et en dépit dumanque d’entraînement, nous noussommes classés 3e de notre catégorie.

Une équipe Terre qui a participé àde nombreuses épreuves (Course, Run& Bike, Course d’orientation,Kayak…). Après avoir brillammentremporté le prologue et deux épreuvesde la semaine, l’équipe s’est qualifiépour la finale et finit 7e sur 150 équipes.

Une équipe logistique chargée dusoutien des deux autres équipes et durayonnement au contact des étudiant(e)s.

Le groupe de la promotion nous arejoints pour un concert sur le village.

C’est fiers de la réussite du projet etde nos résultats, et heureux de l’expé-rience vécue que nous sommes rentrés àCoëtquidan des images nautiques pleins

les yeux. Ce serait mentir de dire que lanostalgie de l’ambiance de la course nenous a aucunement saisis lorsque noussautions de kékés qui piquent en fou-gères pendant les manœuvres avectroupes une semaine plus tard, oulorsque nous marchions à la rencontred’un partisan imaginaire durant lemonitorat commando.

Nous laissons désormais le projet ànos cadets de la 51e promotion en leursouhaitant « bon vent » à l’EDHEC2013.

L’équipe EDHEC de la Bigeardadresse ses sincères remerciements etsouhaite longue vie à L’Épaulette quinous a soutenus tout au long de notreprojet. �

(1) École des Hautes Etudes Commerciale du Nord.

(2) Direction générale de l’enseignement et de la recherche.

Sous-lieutenant Bruno SteimleChef du projet « Défi GénéralBigeard » et de l’équipe Mer

EDHEC 2012 « Défi Général Bigeard »

La 44e Course croisière EDHEC(1),épreuve à laquelleles « dolos » ontdéjà participé à 25 reprises.

De l’équipe Mer qui a concouru à bord d’un voi-lier JPK 110, aux équipes Terre,

Logistique et Promotion,toutes quatre sont fières de la réussite du projet.

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De haut en bas, le déploiement des matérielsVBCI, le Caesar, l’AMX Leclerc, l’helitreuillage,

le Tigre.

22 • L’Épaulette n° 178 • septembre 2012

ACTUALITÉS MILITAIRES

Le Triomphe 2012 a été l’occasion,pour l’équipe du siège, de revenircette année à Coëtquidan à la ren-

contre de ses adhérents, actuels etfuturs.La veille, en début d’après-midi, à

l’amphithéâtre Napoléon, le généralDelochre s’est adressé en compagnie duprésident du Trèfle aux futurs officiersde recrutement semi direct (OAEA,rang, OAES, OSC pilotes ALAT) bapti-sés le lendemain avant de se rendre àl’inauguration de la nouvelle édition dubeau Salon du livre organisé par lesESCC.Au cours de cette longue journée

ensoleillée, le stand de L’Épaulette,placé à côté de celui de la SaintCyrienne près du Musée du Souvenir,cour Rivoli, a permis au président d’ac-cueillir nos visiteurs et sympathisants,toujours nombreux à revenir auxsources de la formation dans la landebretonne.Les élèves officiers de l’EMIA ont,

de manière conviviale et efficace, ren-forcé nos rangs ; un merci particulieraux capitaines (F) Bégot et Debourse.Avant la remise de prix et la céré-

monie nocturne, la Promotion GénéralBigeard avait tenu, avant de quitterl’école, à remercier L’Épaulette pour

son soutien en tant que sponsor à sa participation à la Coursecroisière de l’EDHEC. Il semble d’ores et déjà

acquis que la promotionMaréchal Bessières, nou-vellement baptisée, four-mille elle aussi de projetsde promotion.Nous en reparlerons.

Merci, enfin, au généralBonnemaison et aux Écoles deCoëtquidan pour leur accueil.Bon vent à tous. �

La rédaction

Le Triomphe :21 juillet 2012à Coëtquidan

Présentation des matériels et activités

Le stand de l’Épaulette, a permis au présidentde présenter le bilan de l’association, et

d’accueillir nos visiteurs et sympathisants.

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• Nota du GBR (2S) J-F Delochre Président deL’Épaulette : « Beaucoup d’entre nous -j’en faispartie- ont regretté le court-circuit intervenu lorsdu Triomphe et qui nous a privés de la« Prière ». Erreur due à la précipitation…Présent à la cérémonie et au cocktail qui l’a sui-vie, au cours duquel les questions ont été nom-breuses, je peux témoigner qu’il n’y a eu làaucune volonté de frustrer nos officiers-élèves etle public. »

Passation du drapeau

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LITÉS

La cérémonie nocturne, comme celle de jour,étaient présidées par M. Jean-Yves le Drian,ministre de la Défense,qui était accompagné du général d’arméeBertrand Ract-Madoux, chef d’état-majorde l’armée de Terre et du général de divisionEric Bonnemaison, commandant les écoles deSaint-Cyr Coëtquidan.

Cette année, la promotion de l’EMIA portera lenom de « Maréchal Bessières ».

Deux pelotonsdes promotionsprirent place sur lemarchfeld pourrendre les honneursau CEMAT,le général d’arméeBertrand Ract-Madoux.Puis suivirent les activitésde la journée sur le standde L’Épaulette autourdu généralJean-François Delochre.

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24 • L’Épaulette n° 178 • septembre 2012

ACTUALITÉS MILITAIRES

Tous les jours, les militaires, gendarmes, pom-piers ou policiers, engagés sur le territoire français et partout dans le monde, sont confrontés à des situations mettant en danger leur intégrité phy-sique, morale et psychique.

Fondé en 1949 pour renforcer la protection sociale des personnes exerçant des métiers à risques, le GMPA est une association au service des membres des forces de défense et de sécurité et de leur famille.

Lors des évènements en opération, le com-mandement, les partenaires médicaux et sociaux, les différentes associations d’entraide, ainsi que les organismes de protection sociale, tels que le GMPA, sont en première ligne pour apporter leur soutien aux familles du personnel blessé ou décédé.

Ce sont aujourd’hui 330 000 personnes, adhé-rentes du GMPA, qui bénéficient d’une couverture valable en tout temps, tous lieux, toutes circons-

Acteur engagé dans la protection sociale des forces de défense et de sécurité

Le GMPA est fier d’apporter son soutien à Nicolas Mingasson et aux éditions Acropole

pour la publication de cet ouvrage, qui contribue à mieux faire connaître les réalités actuelles

du métier de soldat français.

Groupement Militaire de Prévoyance des Armées (GMPA)Association déclarée régie par la loi du 1er juillet 1901, fondée en 1949

Autorisation ministérielle n°08365 MA/CMK du 27-2-1963, annule et remplace la décision n°7 E.M.G.F.A.A/LEG du 4.1.1950

www.gmpa.fr

tances, et tout particulièrement lors de missions opérationnelles.

Être membre du GMPA, c’est surtout partager des valeurs d’entraide fortes et un sens profond de la so-lidarité. Celui-ci se manifeste tout particulièrement au travers de l’action sociale du GMPA. L’Association considère en effet que l’une de ses missions fonda-mentales consiste à accompagner de façon étroite les adhérents et leurs familles confrontés à des si-tuations difficiles, dont, au premier chef, celles qui découlent de sinistres subis en opération. Cet enga-gement permet d’apporter un soutien financier, une assistance, un conseil, une écoute qui vont bien au-delà des prestations des contrats d’assurance.

Le GMPA consacre chaque année 1,5 millions d’euros en action sociale d’accompagnement de ses adhérents les plus touchés par les aléas de la vie. Cette action est au coeur de son engagement, au service de la communauté des femmes et des hommes, qui oeuvrent au profit de la sécurité de leurs concitoyens.

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L’Épaulette n° 178 • septembre 2012 • 25

VIE D

E L’ÉPAU

LETTE

Bulletin d’adhésionAssociation d’officiers de recrutements

internes et contractuels

HistoriqueIssue de la fusion des amicales La Versaillaise, La Saint-Maixentaise, La Saumuroise et La Vincennoise,l’amicale des anciens élèves officiers d’active (AAEOA) est créée le 24 novembre 1964 par le généralGandoët (1902-1995) qui en assure la première présidence.L’AAEOA devint L’ÉPAULETTE le 16 novembre 1979.

Adhérents• Les officiers en activité,ou en toute autre position statutaire, appartenant à l’armée de Terre, à la Gendarmerie ou aux Services communs.

• Les élèves-officiers et les officiers-élèves répondant à ces mêmes critères d’origine.• Les conjoints des adhérents décédés.

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Dans sa lettre N° 17, le chefd’état-major de l’armée deTerre nous rappelle que le corpseuropéen a 20 ans. Il ne s’agit

pas d’un corps d’armée bien sûr maisd’un état-major projetable de niveauLCC(1)/ corps d’armée.Le ministre de la Défense, Jean-

Yves Le Drian, a souhaité saluer cetanniversaire pour réaffirmer son atta-chement au développement de l’Europede la Défense.Le corps européen est un quartier

général de pointe en Europe. Il disposede tous les moyens de commandementet de contrôle nécessaires, légers etaérotransportables ou lourds. Il a étécertifié par l’OTAN à la fois commeforce à haute disponibilité (HRF(2)) etforce de réaction de l’OTAN (NRF(3)).Cet état-major a aussi une légitimitéparticulière : tout engagement du corpseuropéen est l’expression de la volontépolitique et diplomatique commune decinq nations européennes. En octobre 1991, le Président

François Mitterrand et le ChancelierHelmut Kohl affichèrent leur volontéd’intensifier les signes visibles de laréconciliation entre la France etl’Allemagne et de promouvoir l’idéed’une défense européenne. En 1992, les deux gouvernements

décidèrent de mettre sur pied àStrasbourg un quartier général de corpsd’armée franco-allemand où les deuxnations se partageraient les charges et lecommandement de manière égale.Rapidement les deux gouvernementsdécidèrent d’ouvrir le quartier général àd’autres pays européens. Ainsi, laBelgique rejoint le corps en 1993,l’Espagne en 1994, le Luxembourg en1996, constituant les nations-cadres.D’autres nations, les nations asso-

ciées (Autriche, Grèce, Italie, Pologne,Turquie, et dans un futur proche laRoumanie et les États-Unis) ont pro-gressivement rejoint le quartier généralprouvant l’intérêt grandissant que sus-

cite le corps européen. La Pologne ad’ailleurs entamé le processus pourdevenir nation-cadre.

MISSION - COMPOSITION MATÉRIEL

Organisation - Un com-mandement tournant.La structure est similaire à celle des

quartiers généraux otaniens. Tous lesdeux ans, un général de corps d’arméed’une des nations cadres à l’exceptiondu Luxembourg prend le commande-ment. Le lieutenant-général d’arméeallemand Domroese commande lecorps européen depuis septembre 2009.Le prochain général commandant serafrançais. Le comité commun composédes chefs d’État-major des armées etdes directeurs politiques des ministèresdes affaires étrangères des cinq nationscadres est l’organe suprême de décisionet de commandement du corps euro-

péen. Cependant la décision d’engagerle corps demeure du ressort du gouver-nement des cinq nations. Les liaisonsavec la structure de commandement del’OTAN et le comité militaire del’union européenne sont assurées auniveau des États-majors des Armées.En temps de paix, le Corps

Européen a deux grandes unités sousson commandement :

• une brigade multinationale d’aideau commandement qui a sous ses ordresle bataillon multinational de soutien

• la brigade franco-allemande, forced’entrée en premier, placée sous com-mandement opérationnel.De plus, les nations affectent des

unités en fonction des besoins opéra-tionnels.

MISSIONS

Même si le corps européen restecapable de prendre part à la défense col-lective de l’Alliance, sa structure et sonentraînement sont maintenant axés surles opérations de gestion de crise, d’as-sistance humanitaire, de maintien oud’imposition de la paix à la dispositionde l’UE, de l’OTAN, de l’ONU ouencore de l’organisation pour la sécuritéet la coopération en Europe (OSCE).Les récentes évolutions de la poli-

tique européenne de sécurité et de

26 • L’Épaulette n° 178 • septembre 2012

ACTUALITÉS MILITAIRESLe corps européen fête ses 20 ans !

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Défense, avec le renforcement progres-sif des instances militaires de l’UE,donnent au corps européen l’occasionde se focaliser de plus en plus sur ladéfense européenne, son dessein origi-nel. Le corps européen ne se détournepas pour autant de l’OTAN il a pris letour NRF 15 de juillet à décembre 2010et se partage, avec le NATO RapidDeployable Corps espagnol, les 275postes du QG de la force internationaled'assistance et de sécurité enAfghanistan (ISAF) en 2012.

DES ENGAGEMENTS OPÉRATIONNELS TRÈS VARIÉS

Déclaré pleinement opérationnel en1995, le corps européen est très expéri-menté. Le premier engagement duCorps Européen a eu lieu en 1998 enBosnie-Herzégovine sous commande-ment OTAN. En 2000, au Kosovo, il apris pour la première fois le commande-ment d’une opération. Le défi suivant,et point culminant pour le corps euro-péen, fût l’engagement en Afghanistand’août 2004 à février 2005. Entre cesdeux engagements, il a constammentamélioré ses savoir-faire professionnelsen passant la certification OTAN pourles forces terrestres.

Certifié force à haute disponibilité(HRF) en 2002, le corps européen estaussi certifié force de réaction del’OTAN (NRF). Il a même été le pre-mier quartier général à obtenir sa pleinecapacité opérationnelle en 2006 suite àun déploiement au Cap-Vert. À de nombreux égards le corps

européen peut être considéré comme unquartier général de pointe en Europe. Sacrédibilité est entérinée par deux fac-teurs-clé : il dispose de tous les moyensde commandement et de contrôle néces-saires, qu’ils soient légers et aérotran-sportables ou lourds et il a été certifiépar l’OTAN à la fois comme HRF etNRF. Mais cet état-major a aussi une

légitimité particulière : tout engage-ment du corps européen est l’expres-sion de la volonté politique et diploma-tique commune de cinq nations euro-péennes. Le traité de Strasbourg entréen vigueur en février 2009 lui octroie deplus une pleine capacité juridique ainsique des responsabilités additionnellesmajeures dans la gestion financière etmatérielle.L’évolution politique actuelle de

l’Europe de la défense laisse à penserque le corps européen pourrait jouer unrôle d’avant-garde dans ce processus aucours des toutes prochaines années.

LES ÉVOLUTIONS DEL’EUROCORPS

À la fois force de l’union euro-péenne et de l’OTAN, l’EC s’est pro-gressivement adapté à ces structures :

• 1993 : création du corps d’arméepour la défense collective,• 1997 : capacité de réponse aux

crises selon les accords de Petersberg,• 1999 : transformation en corps de

réaction rapide,

• 2002 : certification au titre del’OTAN comme corps de réaction rapide,• 2006 : certification au titre de la

NRF.9 Nations y participent désormais :

France, Allemagne, Luxembourg,Belgique, Espagne, Grèce, Pologne,Turquie et Autriche.

IMPLANTATION L’état-major du corps européen estimplanté au Quartier Aubert de Vincelles - BP 70082 - 67020Strasbourg.

OPÉRATIONS RÉALISÉES• 1998-2000 : stabilisation en

Bosnie ( SFOR) ;• 2000 : Kosovo (KFOR) ;• 2004-2005 : intervention en

Afghanistan (ISAF : Internatinal Secu-rity Assistance Force) ;• 2006-2007 : prise d’alerte au titre

de la NRF 7 ;• 2010 : prise d’alerte au titre de la

NRF 15. �La rédaction

(1) Land Component Command.(2) High Readiness Forces. (3) NATO Response Force.

L’Épaulette n° 178 • septembre 2012 • 27

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LITÉS

L’Eurocorps, au camp de Wildflecken - Allemagne.

Vue aérienne de l’état-major du corps européen à Strasbourg.D

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Le général Albert Merglen, membre deL’Épaulette (origine O.R.) est décédé le 20 juin 2012 à Dijon. Né le 17 juin 1915à Sélestat, dans cette Alsace annexée par

l’Allemagne en 1871, il fut, sa vie durant, unfarouche patriote et républicain.Après de brillantes études au lycée Saint-Joseph de Dijon, où il obtient deux baccalau-réats avec mention Bien, il veut concrétiser savocation militaire en s’inscrivant en classe pré-paratoire à Saint-Cyr. Ayant refusé de se plieraux brimades humiliantes du bizutage, il estcontraint de démissionner. Il mène alors, defront, ses études - licences d’allemand et delettres -, le professorat d’allemand et la prépa-ration militaire supérieure. Admis 6 e sur 2 000candidats à Saint-Maixent en 1937, il en sortaspirant et rejoint le 18e B.C.A. à Grasse (06).

La guerre déclenchée, et son bataillondirigé vers les frontières de l’Est, il prend lecommandement du groupe franc à la têteduquel il obtiendra trois citations, la Légiond’honneur le 13 mai 1940, sera blessé et faitprisonnier le 16 juin 1940.

Enfermé à l’OFLAG II D de Grossborn enPomeranie, il s’en évadera en fin 1940 pourrejoindre le Maroc où ses compétences enlangues seront mises à contribution pourcontrecarrer l’action de la commission d’ar-mistice franco-allemande à Casablanca. A cetitre, il participe activement au soutien audébarquement américain du 8 novembre 1942,faisant évader le consul américain, le cachant àson domicile puis assurant avec lui la liaisonavec les troupes U.S.

Pour ces actions, il sera décoré de laBronze Star américaine... et se verra infligerdes arrêts par le général Noguès, resté fidèle àl’Etat français.

Les Allemands débarquant en Tunisieavec l’aval du gouvernement de Vichy, ilgagne Alger où il est breveté parachutiste,rejoint le Groupe des commandos d’Afrique -Algérie, Corse - puis ce qui deviendra leBCRA. Il effectuera alors plusieurs missionsen France occupée, avec débarquement ensous-marin sur les côtes espagnoles, trois tra-versées à pied des Pyrénées afin de ramenerdes renseignements, exfiltrer des personnalitésou traiter des collaborateurs.

Fin 1944, il rejoint la 1re Armée Françaiseet grâce à sa connaissance de l’allemand, s’infiltre avec de petites équipes de germano-phones sur les arrières allemands afin d’obte-nir la reddition de plusieurs unités. Pour toutesces actions, il ne sera jamais récompensé, étantplus présent sur le terrain que dans les bureauxd’Alger.

Après 2 années au cercle de Rottweil, iloccupe de 1947 à 1950 les fonctions de gou-verneur militaire du cercle de Tettnang, près dulac de Constance.

A ce titre, il participe activement à la reconstruction de la région deFriedrichshaffen, une action dont la populationlui sera toujours reconnaissante, au point de luienvoyer des représentants tous les ans jusqu’au

moment de son décès, et de baptiser de sonnom une école de la ville en 1994. Ce sera unedes grandes fiertés de sa vie.

Activé au grade de capitaine en 1949, ilrejoint l’Algérie en 1950, ayant demandé à ser-vir dans les BEP en Indochine. Il y gagneraencore six citations, sera promu officier de laLégion d’Honneur et, sous son commande-ment, le 2e BEP recevra une palme à sa croixde guerre des T.O.E.

De retour en Algérie en fin 1953, il préparele concours de l’École supérieure de guerre en un an, et est admis avec le rang de 2e.

En 1957, compte tenu de son expérienceprofessionnelle, il est affecté comme officierde liaison à l’École de l’infanterie et destroupes aéroportées de Fort Benning (USA).

De retour en 1960, et après un bref interimen Etat-major à Paris, il prend le commande-ment de la 11e Demi-brigade de parachutistesde choc, répartie entre la métropole, la Corse etl’Algérie. Sous son autorité, cette grande unitémènera plusieurs actions importantes. Fin1963, et compte tenu de la déflation des effec-tifs consécutive à la fin de la guerre d’Algérie,le ministre de la défense décide de dissoudre lademi-brigade, dissolution accélérée par l’acti-visme politique de quelques cadres. Grâce àson action énergique, il obtient que la garde dudrapeau et les traditions de la 11e DBPC soientconfiés au Centre national d’entraînementcommando (CNEC), nouvellement créé.

Il est alors affecté à la 5e Division blindéede Fribourg, au poste de chef d’état-major, oùil fait encore la preuve du vaste éventail de sescompétences ainsi que le signale le généralcommandant à son départ.

À l’été 1965, et pour plus de 4 ans, il prendle commandement de l’École des troupes aéro-portées à Pau, y insufflant un vent de moder-nisme, lançant les nouvelles techniques de sautà grande hauteur, activant les manœuvresinternationales, notamment avec les allemands(Colibri). Ses connaissances en langues étran-gères lui sont alors très utiles, d’autant qu’il aencore appris l’espagnol et le russe. Malgrétoutes ces activités, il fait la preuve de sa puis-

sance intellectuelle en soutenant, en 1969, unethèse d’histoire intitulée « Les forces alle-mandes sur le front ouest en 1939 » qu’ilobtient avec la mention très bien. La rédactionde cette thèse s’était appuyée sur sesrecherches dans les archives nationales alle-mandes et américaines.

Trouvant ses fonctions trop calmes, il quit-tera l’armée en 1970 avec le grade de généralde brigade, après un an comme adjoint à la 11e Division parachutiste, pour se réinvestircomme expert en études de marchés et inves-tissements dans le domaine du cuivre et desdemi-produits non ferreux, ainsi que commehistorien militaire.

A ce titre, il sera membre de nombreusesassociations, dont l’Institut des EtudesStratégiques de Londres, et différents comitésd’histoire français ou internationaux. Il don-nera une centaine de conférences, en plusieurslangues, à travers le monde, et effectuera detrès nombreux voyages, en Extrême-Orient,Moyen-Orient et Afrique, au cours desquels ilsera reçu par les chefs d’Etat et hauts respon-sables militaires, notamment dans des paysencore très fermés, tels que la Chine, laMongolie et la Corée du Nord.

En 1979, il se sentira honoré d’être choisicomme parrain vivant de la promotionLieutenant-colonel Broche de l’École militaireinterarmes.

Le général Merglen était titulaire de 9 citations, Commandeur de la Légion d’hon-neur, Grand officier de l’ordre national dumérite, Commandeur du mérite allemand, et denombreux ordres étrangers. Il avait effectuéplus de 700 sauts à ouverture automatique oucommandée, dont 2 opérationnels, écrit unedouzaine de livres traduits en 5 langues, et plusieurs centaines d’articles.

Sa valeur n’avait d’égales que sa discré-tion et sa modestie. �

Ce texte a été écrit par son fils,le colonel Pierre Merglen

Kerprat56 450 THEIX

28 • L’Épaulette n° 178 • septembre 2012

VIE D’OFFICIERPortrait du général Albert Merglen

Un grand soldat est parti...

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Le lieutenant Mallasen est né le 17 Janvier 1924, à Palalda, dansles Pyrénées-Orientales. Il com-mence sa carrière en Afrique du

Nord, au 8e Régiment de tirailleursmarocains comme engagé volontaire enfévrier 1942. En 1943, il est dirigé surle théâtre d’opérations d’Italie et parti-cipe aux campagnes qui mènent le 8e

R.T.M. de la Sicile au Danube. Sa bril-lante conduite au feu lui vaut quatrecitations dont une à l’ordre de l’arméecomme homme de troupe puis sous-officier. Après un bref séjour en métropole,

il débarque à Saïgon au début de 1947et il effectue en Indochine une cam-pagne de deux ans. Chef de section,chef de poste, sa brillante conduite estrécompensée par trois citations et lanomination au grade d’adjudant. 1952 le retrouve en Indochine pour

un deuxième séjour au cours duquelune septième citation lui est attribuée. En 1954, il est fait chevalier de la

Légion d’honneur. Rapatrié commeadjudant-chef, il est reçu au concoursd’entrée aux écoles d’armes en 1955,promotion Commandant Pégot.Sous-lieutenant en 1956, il

débarque en Algérie en 1957 et estaffecté au 2e bataillon du 7e Régiment detirailleurs algériens.C’est le 25 Avril 1959 qu’il trouve

une mort glorieuse à la tête de sa com-pagnie, méritant la citation suivante : « Officier de grande classe et au

remarquable passé militaire, qui, aucours des campagnes auxquelles il aparticipé, s’est acquis de brillants titresde guerre. Depuis dix-huit mois dans les

Aurès, a fait preuve des plus belles qua-lités de courage et de sang-froid et s’estfait remarquer au cours de nombreuxengagements à la tête de son unité etnotamment les 4, 5 et 6 Avril 1959 dans les djebels Chafez et Tichao(Arrondissement de Corneille - Zonesud-constantinois) en réduisant unadversaire farouchement déterminé etretranché dans une grotte, permettantainsi la récupération d’un armementimportant, de documents et de matériel. Le 25 Avril 1959, au Kef Saidane

(Arrondissement de Barika - Zone sud-constantinois) placé une nouvelle foisau cœur de l’action, a entraîné son unitéà l’assaut d’une bande rebelle impor-tante, solidement armée, par sa manœu-

vre audacieuse a été le principal artisande la réussite de ce combat qui a coûtéaux rebelles douze tués et six prison-niers, Grièvement blessé au cours de l’ac-

tion, est décédé des suites de ses bles-sures ». Telle fut la carrière de Jean

Mallasen, officier de la Légion d’hon-neur, Médaillé militaire, 8 citations. Tel est notre parrain.Comme lui nous aurons foi en l’ave-

nir de notre Pays. Comme lui nous saurons donner le

meilleur de nous-mêmes pour que vivela France. �

Extrait de l’album de la promotionEOA Lieutenant Mallasen – Écoled’application de l’infanterie de SaintMaixent - 1961.

La rédaction

L’Épaulette n° 178 • septembre 2012 • 29

VIE D

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Portrait du lieutenant Mallasen > Pensez : changementd’adresse et prélèvement automatique.

Au moment des grandes transhu-mances des mutations pensez àsignaler votre changementd’adresse afin que nous puissionscontinuer à vous faire parvenir la revue et garder le contact avec vous.Trop de revues nous reviennentavec la mention : Pli Non Distribuable (environ 700par an). Ces retours ont un coût :

• en temps (denrée stratégique)pour effectuer des recherchespour vous la ré-adresser ;

• financier car il nous faut la ré-affranchir pour vous la faire parvenir.

> En dépit des recherches, il n’est parfois pas possible de retrouver l’adresse, notammentlorsque la rupture résulte d’undépart à la retraite.

• A cette occasion, pensez également à la possibilité deprélèvement automatique quivous est offerte.

• Vous y gagnez en sérénité. Nousaussi !

Cela évite de consacrer du temps(encore) et des finances (toujours) pour rappeler deséchéances souvent oubliées dansle tourbillon de la vie quoti-dienne.En outre, ce choix du prélèvementautomatique permet aux « primoadhérents » à titre onéreux (quece soit en école d’application ouaprès une période d’éloignementde l’association) d’acquitter une« première » cotisation réduite demoitié.Le revers de ce prélèvement auto-matique est qu’il conduit à« oublier » L’Épaulette et donc àne pas signaler son changementd’adresse, ce qui ramène au premier sujet abordé.Le prélèvement automatique ne dispense pas de signaler unchangement d’adresse.Bonne installation à ceux qui sont concernés.

La rédaction

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La Directrice générale de l’UNESCO lance un appel en faveur de la protection du patrimoine culturel syrien

Vendredi 30 mars 2012, la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a lancé aujourd’hui unappel en faveur de la protection du patrimoine culturel en Syrie. « A la suite d’un certain nom-bre de reportages faisant état des menaces qui pèsent sur le patrimoine culturel syrien en rai-

son du conflit actuel, je souhaite faire part de ma profonde préoccupation quant aux dommages éven-tuels causés à ces précieux sites et j’exhorte toutes les parties impliquées dans le conflit à assurer laprotection de cet héritage culturel exceptionnel que la Syrie abrite sur son sol… Six sites syriens –l’an-cienne ville de Damas, l’ancienne ville de Bosra, le site de Palmyre, l’ancienne ville d’Alep, le Krack deschevaliers et Qal’at Salah El-Din, les villages antiques du Nord de la Syrie-sont inscrits sur la Liste dupatrimoine mondial de l’UNESCO. �

Syrie – Russie des relations commerciales et culturelles D’après Ellen Barry,correspondante du New York Times à Moscou (Figaro du 6 juillet)

Environ 20 000 épouses russes sont installées en Syrie. Dès les années 60, de nombreux jeunesSyriens, étudiants à Moscou ou à Leningrad, ont épousé des jeunes filles russes qui se sont ins-tallées en Syrie. Les familles se sont développées et la Russie suit avec attention le sort de ces

citoyens russo-syriens.La Russie a des intérêts économiques et militaires en Syrie puisqu’elle équipe l’armée syrienne enarmement et qu’elle a sa dernière base militaire en dehors de l’ex union –soviétique dans le portsyrien de Tartous. �

Une contribution à la compréhensionde la complexité syriennepar le Lieutenant-colonel (er) Maurice Beaune – EMIA Promotion duSouvenir 1971-1972.Le 3 juillet 2012En raison de l’intérêt que j’ai gardé pour leProche-Orient et que je manifeste detemps à autre autour de moi, j’ai récem-ment été sollicité par un ami pour donnermon avis à l’occasion de la publication dutémoignage d’un ecclésiastique intitulé :« Témoignage de l’abbé Philippe Tournyoldu Clos, prêtre français en mission perma-nente au Moyen-Orient : LA VÉRITÉ SURLA SITUATION ACTUELLE EN SYRIE ». Ce témoignage est accessible sur Internet par le lien suivant :http://www.calameo.com/books/00041324109cf2f6836adVoici, en substance, la réponse que j’ai,sans détour, apportée à mon ami aveclequel je me livre volontiers à de francséchanges et que je propose à L’Épaulettepour une éventuelle parution en « Tribune libre » afin de permettre à seslecteurs d’affiner le regard qu’ils peuventporter sur le dossier syrien.

Le texte communiqué aborde lucidementde vrais aspects de la question syrienne.Voici le fond de ma pensée sur ce sujet.

Ce texte de Monseigneur Philippe Tournyol duClos me conforte dans mon attitude plutôt cir-conspecte vis-à-vis de l’enchainement des évè-nements depuis début 2011 en Syrie et de la rela-tion qui en est faite dans les médias occidentaux.Il me renforce dans mon scepticisme, strictementpersonnel, face à la ligne diplomatique des gou-vernements de certains pays.

En tout cas, il me semble en conformité avecce que j’avais retenu de mon séjour de 15 mois àDamas (avril 1986 - juillet 1987) et de mes visitesrégulières (environ une par trimestre entre juillet1993 et juillet 1995) en Syrie :

• Je peux témoigner qu’à l’époque où j’yétais, les nombreuses familles chrétiennes, sou-vent très cultivées, et les quelques rares famillesjuives qui résidaient à Damas, vivaient très paisi-blement avec le reste de la population majoritai-rement musulmane (indistinctement sunnite ouchiite) non prosélyte. Elles ne subissaient aucuneoppression, ni ostracisme, dès lors qu’aucune nemenaçait l’existence-même des dirigeants quiétaient loin de mettre leur peuple à feu et àsang, ce qui autorisait une coexistence pacifiquemalgré les divergences d’opinions, de croyances

30 • L’Épaulette n° 178 • septembre 2012

TRIBUNE LIBRE

Massacre en Syrie : HOULA le 25 mai, 108 morts dont de nombreux enfants.

Laffaire de la fameuse photo de BBC Newsmontre des rangées de corps recouverts,publiée pour illustrer l’information sur le

massacre de Houla de mai 2012 en Syrie. Elles’avère être une photo prise en Irak, en 2003.L’auteur de cette photo, Marco di Lauro, s’estplaint et a reçu comme réponse, à peine embar-rassée, que la photo porte la mention « lessources n’ont pu être vérifiées ».Résolution de l’ONU le 1 juin : Le Conseil desdroits de l’homme de l’ONU a accepté vendredi1er juin une résolution demandant à la commis-sion d’enquête indépendante internationale surla Syrie de mener une « enquête spéciale » sur lemassacre de Houla en vue de traduire en justiceles responsables.Rapport de la commission d’enquête le 27 juin :« La commission d’enquête est incapable dedéterminer l’identité des responsables pour l’ins-tant, néanmoins la commission considère queles forces loyales au gouvernement peuventavoir été responsables de nombreux morts ». �

> En référence à cette tribune libre, nous vous proposons une sélection des ouvrages publiés en page 54 de la bibliographie sur ce sujet d’actualité.

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« La Syrie en 2012, quelle issue ? »par le Lieutenant-colonel (er) Maurice Beaune

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ou d’intérêts (ce qui n’est plus le cas aujourd’hui,notamment depuis un certain « Printemps arabe »...)

• En revanche, les hypothétiques foyers demenace à la stabilité du régime (Frères musul-mans notamment, mais toute autre menacepotentielle également) ont toujours fait l’objetd’une surveillance étroite par les services de ren-seignement omniprésents (censure, écoutes, etc.dont nous percevions nous mêmes des effets),surveillance avec laquelle il était parfaitementpossible de vivre paisiblement et sans que celasoit forcément à considérer comme de l’oppres-sion.

C’est un peu à cause de tout cela que, per-sonnellement, je pense qu’il faudrait ne pas hur-ler trop vite au massacre du peuple syrien parson tyran et par « l’armée loyaliste » et ne pastrop pousser à la roue pour une interventionarmée extérieure au beau prétexte, donné parquelques commentateurs belliqueux voire belli-cistes, de « sauver un peuple ». Une telle ingé-rence aboutirait à donner aveuglément raisonaux insurgés de « l’Armée syrienne libre » quin’ont pour objectif, depuis le début des manifes-tations du 18 mars 2011 à Deraa (protestationssuggérées par les « printemps arabes » qui ontdégénéré ensuite), que de renverser purement et simplement le régime (certes contestable)

de Bachar el Assad. Le « remède » risque, à terme,d’être plus nocif que le mal et de conduire la Syrie auchaos. La leçon de la malheureuse expérience irakiene, consécutive à la destitution de SaddamHussein, n’aurait-elle pas suffi ?...

Pour instaurer un ordre mondial harmo-nieux, nos diplomates occidentaux, chantres dela démocratie avec un grand D, se livrent parfoisà une gesticulation bien brouillonne.

Pour parvenir à des relations internationalesapaisées et fructueuses, les Grands de ce Mondeferaient bien de d’abord discerner, lucidement etsans parti pris, les véritables ressorts des situa-tions conflictuelles, dont la Syrie n’est qu’unexemple !

En définitive, la situation désastreuse danslaquelle s’enfonce la Syrie, ne serait-elle pas dela responsabilité conjuguée de son peuple et deson régime, qui, l’un et l’autre, ont démontréleur incapacité à procéder paisiblement auxréformes impérieuses auxquelles tout le mondeaspire ? C’est donc bien aux Syriens, et à euxseuls, qu’il revient de sortir de l’impasse par desvoies pacifiques et à la Communauté internatio-nale de les y encourager. Le salut proviendra,non pas du chaos, mais d’une transition intelli-gemment conduite vers la satisfaction des aspi-rations. �

Conférence de presse du ministre françaisdes Affaires étrangères, Laurent Fabius lemercredi 4 juillet.

Il faut « avoir recours au chapitre 7 (à l’ONU) pour rendre obligatoires les dis-positions du plan Annan», « Nous tra-

vaillons en ce sens et nous espérons que cettemesure interviendra rapidement ».« Lorsque massivement des groupes apparte-nant à un même peuple se déchirent et s’en-tretuent, si on n’appelle pas cela une guerrecivile, alors on ne peut pas qualifier ce qui sepasse ».« Ce régime est un régime de massacreurs,mais dans l’horreur il passe maintenant undegré supplémentaire ». �

Le printemps syrien par Mgr Philippe Tournyol du Clos

La paix en Syrie pourrait être sauvée si chacundisait la vérité. De retour à Damas en ce moisde mai 2012, il me faut bien constater

qu’après une année de conflit, la réalité du terrainne cesse de s’éloigner du tableau catastrophistequ’en imposent les mensonges et la désinforma-tion occidentale. Le mois de février a marqué un coup d’arrêt auxprovocations des islamistes radicaux. Les troubles,en majorité circonscrits à Hamma et à Homs,auraient d’ailleurs été plus vite résorbés si la pres-sion internationale n’avait freiné l’intervention del’Armée. Les zones frontalières de la Turquie, de laJordanie et du Liban – par lesquelles s’infiltrent lesmercenaires – restent encore sensibles. Dans lacapitale, ce que l’on appréhende le plus sont lesvoitures piégées et les attentats à la bombe, la plu-part du temps, le fait de kamikazes alléchés par

l’appât du gain, le désir du paradis d’Allah, ou ber-cés du rêve sunnite de la fin des alaouites auterme de 40 ans de règne et l’avènement de Jésusau haut du minaret, accompagné du dernier pro-phète Al Mahadi pour le Jugement dernier. Petit rappel historique. La conquête de la Syrie parles arabes (636) n’a jamais été sanglante. ÀDamas, tandis que les chrétiens byzantins ten-taient de leur résister, les chrétiens syriaques leurouvraient les portes de la ville et leur offraientspontanément leurs services pour construire deshabitations. Sait-on que pendant 70 ans, chrétienset musulmans prièrent ensemble dans l’ÉgliseSaint Jean-Baptiste ? Quand celle-ci fut devenuetrop petite, sur la demande des musulmans, elledevint la Mosquée des Omeyyades (705) que l’onadmire encore aujourd’hui ; et pour dédommagerles chrétiens, les musulmans leur construisirent lesquatre premières églises damascènes. « Le témoignage intégral de Mgr Tournyol trans-mis pour avis par Bertrand Lerolle (Colonel de lapromotion EMIA « Plateau des Glières » etPrésident du Groupement Hérault de L’Épaulette)et dont ce cartouche ne donne qu’un extrait, est àl’origine de l’article de Maurice Beaune. » �

La Syrie éléments de référence.

La Constitution Syrienne investit leparti Baas des fonctions néces-saires pour conduire l’État et lasociété. Elle donne par ailleurs delarges compétences au président.

Le président est élu après un référendumpour un mandat de sept ans. En plus d’exer-cer la charge de chef de l’État, il est le secré-

taire général du parti Baas et le chef du Frontnational progressiste, qui regroupe toutes lesorganisations politiques légales. L’armée Syrienneest la deuxième puissance armée arabe après l’armée Égyptienne. �

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Quant au régime syrien lui-même, il ne faitaucun doute dans mon esprit que c’est unrégime autoritaire, brutal et fermé. Mais le

régime syrien n’est pas la dictature d’un hommeseul, ni même d’une famille… Bashar el-Assadn’est que la partie visible d’un iceberg commu-nautaire complexe et son éventuel départ nechangerait strictement rien à la réalité des rap-ports de pouvoir et de force dans le pays. Il y aderrière lui 2 millions d’Alaouites…et plusieursmillions de minoritaires qui ont tout à perdred’une mainmise islamiste sur le pouvoir… »

«12 juillet 2012 : M. Kofi Annan pour-suit sa mission et a présenté à l’Iran unenouvelle approche de la crise, suggérée par laSyrie, visant à une désescalade des ten-sions… Il rendra prochainement compte auconseil de sécurité de l’ONU.4 août M. Kofi Annan donne sa démission. �

• Extrait tiré d’une conférence à l’IHEDN de Nicele 27 juin 2012, faite par Alain Chouet, ancienchef du service de renseignement de sécurité dela DGSE, reconnu bien au-delà de l’Hexagonepour son expertise du monde arabo-musulman. Le texte complet (6 pages) est à demander àl’Association Régionale Nice Côte d’Azur del’IHEDN (AR29). �

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> En référence à cette tribune libre, nous vous proposons une sélection des ouvrages publiés en page 54 de la bibliographie sur ce sujet d’actualité.

René Dussaud. Topographie de la Syrie antique et médiévale. Cet ouvrage remarquable, fruit d’une patienteapplication et d’une érudition immense, fournit l’instrument indispensable pour mieux reconstituer le passéde la Syrie, c’est à dire d’une contrée dont l’importance fut capitale dans la lutte séculaire entre l’Orient etl’Occident et qui joua un rôle considérable dans le développement de la civilisation méditerranéenne. �

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On peut répondre à cette questionfroidement en juriste disant ledroit international, constitution-

nel et pénal.On peut aussi répondre très humaine-ment en soldat qui sait son métier et quiaimerait tant ne rien ajouter à la peinedes parents du camarade tombé.

Droit internationalDroit et coutumes de la guerre4e convention de La Haye 1907.

Article premierLes Puissances contractantes donne-ront à leurs forces armées de terre desinstructions qui seront conformes auRèglement concernant les lois et cou-tumes de la guerre sur terre, annexé àla présente Convention.

Article 2Les dispositions contenues dans leRèglement visé à l’article 1er ainsi quedans la présente Convention, ne sontapplicables qu’entre les Puissancescontractantes et seulement si les belli-gérants sont tous parties à laConvention.

Droit constitutionnel françaisConstitution de 1958, Art 35 Modifiépar la loi constitutionnelle N° 2008-74du 23 juillet 2008 (alinéas 2 à 4).

Article 35« La déclaration de guerre est autoriséepar le Parlement.Le Gouvernement informe le Parlementde sa décision de faire intervenir lesforces armées à l’étranger, au plus tardtrois jours après le début de l’interven-tion. Il précise les objectifs poursuivis.Cette information peut donner lieu à undébat qui n’est suivi d’aucun vote.

Lorsque la durée de l’interventionexcède quatre mois, le Gouvernementsoumet sa prolongation à l’autorisationdu Parlement.Il peut demander à l’Assemblée natio-nale de décider en dernier ressort.Si le Parlement n’est pas en session àl’expiration du délai de quatre mois, ilse prononce à l’ouverture de la sessionsuivante. »

Droit pénal françaisLe droit pénal est il applicable aux sol-dats pour les actions de guerre menéeslors des interventions armées à l’étran-ger ? En tant que citoyen militaire ? Ouen tant que chef d’entreprise militaire ?

« Citoyen militaire »Le code pénal prévoit des sanctionspour « la mise en danger de la vie d’au-trui », pour la « non assistance à per-sonne en danger », pour les « meurtres »et pour les « destructions de biens ».

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TRIBUNE LIBREFaut-il juger les chefs militaires en opération selon le droit pénal ?Uzbin et le droit

CommentairesCe qu’on appelle le droit de la guerre est undroit international de protection des popula-tions. Ce n’est pas un droit qui prévoit la sanc-tion des actes de guerre conduits par les soldatset leurs chefs lorsque les morts et les destruc-tions ont été limités, en respect des règles etcoutumes de la guerre.

Ces règles et coutumes n’excluent pas la mortdes soldats.

CommentairesLe droit pénal ne prévoit pas de sanctionner unchef militaire ni un soldat parce qu’ils risquentleur vie et qu’ils risquent de tuer lors d’interven-tions armées, tout simplement parce que cesinterventions échappent (en théorie parce quele peuple français l’a voulu) au droit commun.

En reprenant les termes de l’article 122-5 ducode pénal, relatif à la légitime défense (« n’estpas pénalement responsable celui qui… »), lepeuple français (lorsqu’il aurait autorisé l’inter-vention) considèrerait que le soldat et le chefmilitaire ne sont pas pénalement responsablesdes actes de guerre commis lorsque le gouver-nement de leur pays les envoie en interventionà l’étranger.

CommentairesLe mot important de la constitution est-il« guerre » ou « déclaration » ? La France a par-ticipé à la guerre contre l’Irak en 1991. Le pré-sident de la République avait alors dit qu’il n’al-lait pas déclarer la guerre à l’Irak. Il n’avait doncpas besoin de l’autorisation du Parlement. Lessoldats français sont partis en interventionselon quel droit puisqu’ils n’étaient pas enguerre ?

La modification de 2008 change-t-elle la donne ?Non, elle a pour seul but de mettre un peu dedémocratie dans la décision d’employer lesarmées. En effet, dans un régime démocratique,un homme seul ne pas décider que les citoyenssoldats échappent soudain au droit commun. Iln’y a que la Nation qui puisse le faire à traversles représentants du peuple, c’est-à-dire leParlement.

Employer l’armée avec ses armes, c’est la met-tre en état de guerre. Il n’y a pas besoin demodifier la constitution, il suffit de la relire et dedire que le mot important, c’est le mot guerre.Dès lors, le président de la République ne peutpas décider d’envoyer l’armée en intervention, illui faut l’autorisation du parlement, c’est-à-direcelle du peuple français.

Par le GBR (2S) Paul Moreaux

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« Chef d’entreprise militaire »Peut-on mettre en cause le chef d’une « entreprise militaire » en interventionarmée à l’étranger, pour une « fauteprofessionnelle ayant entraîné la mortd’autrui» ?

L’article 121-1 du code pénal disposeque « Nul n’est responsable pénalementque de son propre fait ».

Uzbin : chronologie des actes

La résolution 1386 du Conseil de sécuritédes Nations unies a été adoptée à l'unanimitépar le Conseil de sécurité des Nations unies le 20décembre 2001. La résolution, qui place le textesous le chapitre VII, de la charte des Nationsunies, après avoir réaffirmé toutes les résolutionssur la situation en Afghanistan, en particulier lesrésolutions 1378 (2001) et 1383 (2001), autorisela création de la Force internationale d'assistanceà la sécurité (FIAS ou ISAF) afin : « d’aiderl’Autorité intérimaire afghane à maintenir lasécurité à Kaboul et dans ses environs, de tellesorte que l’Autorité intérimaire afghane et le per-sonnel des Nations Unies puissent travailler dansun environnement sûr ».15 novembre 2001 : déploiement à Mazar-E-Sharif du 21e RIMa. Le président et le premierministre ont décidé d’un commun accord. Le par-lement n’est pas consulté et ne vote pas.L'embuscade d'Uzbin s'est déroulée les 18 et19 août 2008. Dix soldats français ont été tués, 21 autres ont été blessés et de 10 à 80 talibansont été tués.Le 10 septembre, le général Jean-LouisGeorgelin, chef d'état-major des armées est audi-tionné devant les commissions de la défense etdes affaires étrangères de l'assemblée nationale.Le 12 septembre, les familles des soldats se ren-dent en Afghanistan, accompagnées du ministrede la défense Hervé Morin.En octobre 2009, des familles des soldats fran-çais morts au combat annoncent le dépôt d'uneplainte contre X pour « mise en danger de la vied'autrui ».Les plaintes sont classées sans suite en février2010.Le 30 janvier 2012, la cour d'appel de Parisautorise l'ouverture d'une enquête judiciaire pour« homicides involontaires », estimant qu’il y avait« pu avoir une maladresse, une imprudence, uneinattention, une négligence ou un manquement àune obligation de sécurité ou de prudence imposéepar la loi ou le règlement, ayant causé directementou indirectement la mort des soldats français ». �

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CommentairesLes militaires savent qu’il n’existe jamais deuxsituations de combat identiques, c’est à eux dene pas ériger leurs savoirs et leurs expériencesen « règles immuables » qui auraient valeur deloi car, dans l’action, les soldats réagissent à lasituation réelle, celle qui n’est souvent décritedans aucun règlement.Les militaires sont comptables des vies que lanation leur confie, c’est à eux de s’assurer,lorsque leur unité est très loin de l’action, queles conditions d’engagement opérationnel sontoptimales.

Si les actions de combat en interventions ouopérations extérieures répondaient à des règlesprécises et intangibles (« obligation de sécuritéou de prudence imposée par la loi et le règle-ment ») et que le chef militaire, au moment del’action, n’aurait pas appliqué ces règles, serait-il justiciable d’une responsabilité personnelle ?Il convient d’attendre la réponse de la Justicesur le point précis de cette situation d’Uzbin, del’assimilation à la loi, au moment de l’action decombat, des règles d’entraînement et de prépa-ration des unités militaires à la guerre.

Les parents ont le droit d’utiliser la Justicecomme le rappelle l’arrêté de la cour de cassa-tion (« aucune fin de non recevoir ne peut êtreopposée à la mise en mouvement de l’actionpublique… »). Parents de soldats et fils de sol-dats, nous le sommes aussi. La chaleur et lesang du combat, nous ne saurons jamais lessimuler en entraînement. La compassion s’im-pose, la fierté aussi…et la douleur ne s’en irapas.

ConclusionAux parents, la transparence, le res-

pect et la considération sont dus, noussommes leurs fils et fille... Mais à nousde poursuivre inlassablement notreentraînement et notre préparation… etde rendre compte de ce qui ne va pas.Les militaires doivent obtenir de

ceux qui les emploient les conditionsoptimales de leur engagement opéra-tionnel. La principale de ces conditionsest de faire reconnaître que le motimportant de l’article 35 de laConstitution est le mot « guerre », pas lemot « déclaration » car « déclaration deguerre », c’est aussi bien déclaration del’état de guerre que déclaration de laguerre à un Etat.Mettre certains de ses citoyens (les

soldats) hors du droit commun, dans dessituations dangereuses où ils risquent deprendre des vies et de perdre la leur, celas’appelle mettre son armée en état deguerre.Seule la Nation peut le décider, c’est

donc au Parlement d’autoriser l’envoide l’Armée française pour mener desactes de guerre en interventions ou enopérations extérieures. �

AUX FUTURS RÉDACTEURS DE L’ÉPAULETTE

> Quelques consignes pratiques !

Adressez vos projets d’articles à L’Épaulette de préférence sous forme de fichiers informatique type Word, au format RTF

([email protected]). Il est demandé que les projets ne dépassent pas trois pages de la revue (soit 3000 signes/page)

iconographie à ajouter. Adressez des illustrations, soit sous forme de tirages photos couleurs, soit sous forme de fichiers numé-

riques, format jpeg, définition de 300 pixels/cm. L’envoi de textes et ou d’illustrations à L’Épaulette vaut acceptation par l’auteur

de leur reproduction et de leur publication sans droits. La rédaction

> Nous recommandons aux futurs rédacteurs de bien vouloir signer leurs articles et de compléter ceux-ci du nom de leur promotion.

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Beaucoup de pans d’histoire passentdans l’oubli, sauf pour ceux dontle cœur est particulièrement tou-ché ou dont les fonctions font res-

surgir les actes glorieux et les évènementsdouloureux du passé. Le 5 juillet 2012,une cérémonie au monument de la shoahrappelait l’histoire des Arméniens, passeulement celle des « Justes parmi lesNations », mais aussi celle de ce lienaffectif très fort entre les Arméniens et laFrance.

Les massacres de Cilicie d’avril1909. Le 17 avril 1909, les autoritésfrançaises, averties des sanglants massa-cres d’Arméniens qui se déroulaient prin-cipalement en Cilicie et dans le Nord-Ouest de la Syrie, avaient décidé de faireacte de présence. L’engagement de lamarine se fit au départ sans directives pré-cises. Dans cette difficile affaire, il s’agis-sait à la fois de contenter les victimes etde ne pas mécontenter les bourreaux. Petità petit, la confrontation directe à la réalitédes événements et à la souffrance deshommes, allait infléchir cette interventionen la transformant aussi en interventionhumanitaire. Les officiers de marine pri-rent en charge une bonne part de l’actiondiplomatique régionale.

Fallait-il intervenir militairement ? Ledialogue fut entamé avec les autoritéslocales, dont l’implication dans les mas-sacres ne faisait déjà pas de doute. Oninsistait également sur la nécessité d’em-pêcher la réalisation d’un nouveau massa-cre que la rumeur annonçait imminent(rapport du 23 avril 1909). L’effet dissua-sif de la présence des marines (France,Royaume uni, Allemagne, Italie, EtatsUnis…), n’empêcha pas le massacre.L’action de sauvetage est alors entre-prise…avec retard par la France qui suivitles exemples anglais et allemand.

25 avril 1909. — Le paquebot fran-çais des Messageries Maritimes le Niger,se rendant de Larnaca à Tripoli, embarquesur la réquisition de l’agent consulaireFrançais à Latakié, M. Geofroy, 2 200chrétiens réfugiés dans la baie de Bazitaprès la destruction de la ville et des vil-lages chrétiens de la région de Kessab.

26 avril 1909. — Le Jules-Ferryaprès avoir tiré quelques coups de canon àblanc mouille face à la plage de Bazit à 10 h00« et a aussitôt envoyé ses embarcations àterre pour recueillir les fugitifs qui sor-taient de leurs cachettes, descendaient entous sens sur les pentes des collines voi-sines et accouraient vers la plage ».L’embarquement des 1 450 personnes(dont plus des deux tiers de femmes etenfants), exténués de fatigue et mourantde faim, dure de 10 h30 à 17 h40.

6 mai 1909. — Le Jules-Michelet ter-mine la remise à terre à Bazit desArméniens rapatriés lesquels retournentchez eux, le mutessarif se portant garantde leur sécurité. Les bâtiments françaisdistribuent quelques caisses de biscuits etde farine à Bazit, Adana et Alexandrette.Le rapport constate, en ce qui concerneles habitations et les quartiers chrétiensd’Adana, de Marach, de Hadjın,d’Antioche et de Kessab, que presque tout

est détruit. Les Anglais et lesAllemands dirigent le ravitaille-ment et commencent à organiserleurs ambulances à Adana. Ils’avère nécessaire que la France yorganise à son tour un centre desoins et de ravitaillement.

Printemps 1915 : Zeïtoun estune ville de 7.000 habitants, tousArméniens, au cœur des montagnes duTaurus. A la fin du printemps, 6 000 sol-dats turcs arrivent et attaquent… Et ainsi300 ou 400 familles prennent le chemin, àpied, presque sans nourriture, des désertsd’Anatolie ou d’Arabie. « Le premier jourde marche nous épuise. La nuit, les mule-tiers turcs nous volent les ânes et lesmules que nous avions. Le lendemain,nous atteignons Marach. Les enfants ontles pieds enflés et pleins d’ampoules »…

Juillet 1915 : La ville deYoghonolook est une petite Naples,une résidence, avec une nature déli-cieuse, les habitants reçoivent l’or-dre d’évacuer la ville dans 8 jours...Les Arméniens décident de se reti-rer sur la montagne de MoussaDagh, emportant comme nourritureet ressources tout ce qu’ils peuventtransporter. 4 000 hommes, femmeset enfants creusent des tranchées etorganisent la défense militaire. Les

Turcs a t taquent avec 3 000hommes, ils sont repoussés. Lesjours passent, les Turcs font un blo-cus avec 15 000 hommes. Il reste 15 jours de vivres… serait-il possi-ble de s’échapper par la mer ?Aucun navire n’était en vue. Lesfemmes firent deux immenses dra-peaux. Sur l’un, blanc : « Chrétiensen détresse ; au secours ! », sur l’au-

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HISTOIRELes liens affectifs entre les Arméniens et la FrancePar l’association des ancienscombattants et résistantsarméniens (ANACRA).

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tre, blanc aussi : une grande croix rouge.Le 53e jour de la résistance, la Providencese révéla sous la forme d’un croiseur fran-çais, le Guichen. Il a compris les signauxde détresse, il approche, rejoint par deuxautres navires de guerre. Les Turcs sontbombardés. Alors, le lendemain desradeaux sont construits, les Arménienss’alignent sur la rive. Une premièremanœuvre tire les radeaux sur le rivage,et les réfugiés s’entassent ; une secondemanœuvre ramène les radeaux vers lesembarcations éloignées de 30 mètres etportent leurs précieux fardeaux auxnavires. Enfin, la plage est vide. Mais lescombattants ? Ils sont restés en haut et lut-tent pour tenir l’ennemi éloigné. Le len-demain, les canons de l’escadre fouillenttoutes les hauteurs, et, divisés en 20groupes, les derniers Arméniens sereplient, successivement embarqués dèsqu’ils arrivent. �

En échange de son hospita-lité, les Arméniens ont versépour la France le meilleur de leur sang, après lui avoir fait abandon de leur cœur.

Défilé des engagés volontairesArméniens (photo ci-dessus).Le 21 Août 1914 - De nombreux

Arméniens de Paris ont défilé spontané-ment aux Champs-Élysées, avant de serendre aux bureaux de recrutement desInvalides (Excelsior. 22 Août 1914.) Il ne s’agit plus seulement de com-

passion et de pitié pour des victimesinnocentes. L’Arménie, qui lutte elleaussi pour l’humanité et la liberté, enapportant un concours précieux à nosalliés du Caucase ; l’Arménie, qui n’aété que trop sacrifiée, mérite qu’onfasse état de la justice de sa cause. Ellene sera point oubliée au jour des règle-

ments des comptes (LeTemps, 4 Août 1915). Les Arméniens sont les

victimes volontaires de leursympathie envers les Alliéset, proportionnellement àleur nombre, sont les pluséprouvés de la présenteguerre. Dès la premièreheure, ils ont attaché leursort à celui des Alliés et,dans la mesure de leursmoyens, ont donné tout cequ’ils pouvaient mettre auservice de la grande causeet cela sans aucun mar-chandage ; en mettant leurconfiance dans la justicedes Alliés, ils sont persua-

dés qu’au moment du règlement descomptes ils seront récompensés selonleur sacrifice (Le Soleil du Midi. 9 Février 1916).

1914-1918 FRONT FRANÇAIS LesArméniens, qui à la suite de l’appelpatriotique de Turabian ont signé unengagement pour la durée de la guerre,ont été d’autorité versés dans la LégionÉtrangère, la loi n’admettant pas d’étran-gers dans les unités françaises combat-tantes. Ils deviendront les héroïques etlégendaires légionnaires de la GrandeGuerre et contribueront à ajouter un fleu-ron de plus à la couronne de gloire de laLégion. Le 9 Mai 1915, le 2e Régiment deMarche, auquel était affectée la plusgrande partie des Volontaires Arméniens,est engagé en Artois. Il fallait conquérirles Ouvrages Blancs et la côte 140.Malgré l’artillerie ennemie qui crachait lefer et le feu, la fureur des mitrailleuses etles pertes subies, une heure et demi aprèsl’heure H, l’objectif était atteint. Mais leseffectifs avaient fondu dans l’effrayantefournaise d’Artois et de Champagne…

« L’association des volontaires armé-niens », ancêtre de l’actuelle ANACRA,est créée à Paris en 1917.

1918 – 1920. Le Régiment deMarche de la Légion d’Orient estpresque ignoré… C’est pourtant lui quiremporta la victoire décisive de l’Arara(Syrie), et c’est lui qui sut planter sur cesommet réputé imprenable, grâce à l’hé-roïsme de ses soldats, le glorieux DrapeauFrançais. Après cette bataille mémorable,c’est encore lui qui se distinguera partoutoù il passera jusqu’en 1920, et qui seral’objet de plusieurs ordres du jour, consa-crant définitivement sa valeur de régi-ment d’élite.

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HISTOIRE

Le premier contingent d’hommes, quiservit de pépinière à sa formation, futconstitué en 1915 par les rescapés duMOUSSA - DAGH.

1940 La campagne de France. Le22e régiment de marche des volontairesétrangers est cité à l’ordre de l’armée :

« Jeté dans la bataille bien qu’incom-plètement équipé et à peine amalgamé,s’est particulièrement distingué sous lesordres du Chef de Bataillon Hermann aucours des journées des 5, 6 et 7 juin 1940.

Complètement entouré par les Unitésblindées ennemies, violemment bom-bardé tant par avions que par l’artillerie, arésisté héroïquement pendant quarante-huit heures à toutes les attaques, réussis-sant pendant ce temps à conserver l’inté-grité des localités qui constituaient l’ossa-ture de la position confiée à sa garde. N’acédé que faute de munitions et écrasé parune supériorité matérielle considérable.A, par sa résistance, fait l’admiration del’ennemi. » Cette citation comporte l’at-tribution de la Croix de Guerre avecPalme. le 2 juillet 1941.

1940 – 1945 Prisonniers de guerre.« Au début de l’année 1941, lesAllemands entreprirent de réunir auStalag XI-A (Altengrabow) lesArméniens faits prisonniers dans lesrangs de l’Armée française. Entre 1 200 et1 500 prisonniers furent rassemblés. Tousles prisonniers arméniens, enrôlés dansl’Armée française, restèrent fidèles à leurpatrie d’adoption, malgré les innombra-bles propositions des Allemands.

1943 – 1945 La résistance armé-nienne en France » Les Arméniens fontleur devoir pour leur patrie adoptivecomme ils l’auraient fait pour leur paysd’origine. Une amitié plusieurs fois sécu-laire unit les deux peuples et c’est dans ladouleur que la véritable amitié donnetoute sa mesure.

Les Arméniens se trouvent dans larésistance aux côtés de leurs frères fran-çais, armés de courage et de dévouement.

A Paris, Lyon, à Grenoble, à Nice et àMarseille, ils forment des groupes deFrancs-Tireurs et partisans. Le FrontNational Arménien est né. Il coordonneson activité avec celle des Résistants fran-çais. » �

Gaston LAROCHE, Colonel F.T.P.F.

> Les liens affectifs entre les Arméniens et la France

« En zone nord,particulièrement dansla région parisienne,l’Arménien MissakManouchian devint lechef des T.T.P.F.M.O.I.et du détachement « Stalingrad ». Le tra-

vail de liaison est assuré par l’épouse deManouchian, Mélinée.

Le détachement « Stalingrad » parti-cipa, en 1943, à des dizaines d’attaquesaudacieuses à Levallois, Belleville,Clichy, Saint-Ouen, Montrouge, Issy-les-Moulineaux, dans le 16e arrondissement. »

5 juillet 2012 Mémorial de laShoah : « Pourquoi les Arméniens,qui n’étaient pas recherchés par lagestapo, aidaient-ils les juifs ?Parce qu’ils avaient subi tantd’atrocités qu’ils ne pouvaient pasadmettre que d’autres en souf-frent ».

Alfred-François Beurkdjian, fils deYervante et Elis Beurkdjian distinguésparmi les Justes parmi les Nations pouravoir hébergé la famille Goldhamer deColombes. Alfred-François Beurkdjianest également mentionné dans le livre desJustes de France pour son héroïsme,quoique âgé de 10 ans seulement àl’époque des faits (il était chargé du guetpendant que ses parents opéraient). Photoci-desous.

Le nom des 25 justes de la diaspora armé-nienne seront rappelés (10 sont français). �

Merci à M. Antoine Bagdikian, prési-dent de l’ANACRA. Pour complémentsvoir le site : www.anciens-combattants-armeniens.org.

L’AFFICHE ROUGEVous n’avez réclamé la gloire ni les larmes

Ni l’orgue ni la prière aux agonisantsOnze ans déjà que cela passe vite onze ansVous étiez servis simplement de vos armes

La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans.

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villesNoirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants

L’affiche qui semblait une tache de sangParce qu’à prononcer vos noms sont difficilesY cherchait un effet de peur sur les passants.

Nul ne semblait vous voir Français de préférenceLes gens allaient sans yeux pour vous le jour durant

Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errantsAvaient écrit sous vos photos

MORTS POUR LA FRANCEEt les mornes matins en étaient différents.

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirentVingt et trois qui donnaient leur cœur

avant le tempsVingt et trois étrangers et nos frères pourtantVingt et trois amoureux de vivre à en mourir

Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant. ARAGON

Après leur exécution, les 23 Résistants del’AFFICHE ROUGE furent chargés sur uncamion-benne et jetésdans une fosse commune du cimetière d’IVRY...

Mme Dubois aumônier israélite aux armées remet la médaille de l’aumônerie à M. Beurkdjian au mémorial de lashoah. À droite dela photo, M. Bagdikian, président de l’ANACRA.

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L’Épaulette n° 178 • septembre 2012 • 37

VIE

PRA

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L a DRHMD a publié son bilan social2011, il est consultable en intégra-lité sur le site internet

WWW.DEFENSE.GOUV.FR/SGA

L’année 2011 se caractérise par unvolet ressources humaines important entermes de réduction d’effectifs, deconditions d’octroi du minimum garantipour les pensions et d’évolution dessystèmes de reconversion.

LE VOLET RH DE LA LOI DEPROGRAMMATION MILITAIRE2009-2014 (LPM) : réduction des for-mats et adaptation de la gestion desressources humaines.

RÉDUCTION DES FORMATSLa LPM souligne la nécessité de

disposer d’une armée jeune qui garantitl’aptitude au combat, et de maintenir unrecrutement de qualité. Cet objectifnécessite d’optimiser la formation, vec-teur de l’adaptation des forces armées àl’évolution de leurs missions. Il s’agitégalement de valoriser les métiers de ladéfense, par la dynamisation des par-cours professionnels des militaires et enassurant l’attractivité des réserves.La LPM prévoit par ailleurs le

recentrage progressif du personnel mili-taire sur les métiers opérationnels etl’augmentation de la proportion de per-sonnel civil dans les métiers de soutiencommun, dès lors que ceux-ci ne ferontpas l’objet d’une externalisation.L’approche métier fait de la compé-

tence le principe d’organisation des par-cours professionnels. Cette secondeétape de la civilianisation, après celleliée à la professionnalisation desarmées entre 1997 et 2002, vise ainsi àrenforcer la complémentarité entre lespersonnels civils et militaires en articu-lant de manière optimale les spécificitésstatutaires de chacune de ces catégories.Par ailleurs, le développement de lareconversion, par la mutualisation descompétences et l’amélioration de leurlisibilité externe au profit des différentsacteurs publics et privés, est égalementrecherché.Outre ces orientations, la LPM pré-

voit une réduction des effectifs d’uneampleur exceptionnelle se fondant :• pour le personnel militaire : sur

une régulation mesurée des flux d’en-

trées/sorties, un doublement des postesofferts dans les fonctions publiques autitre du reclassement ainsi qu’une inci-tation financière aux départs ciblée enencourageant à une seconde carrièreprofessionnelle par le biais d’un pécule ;• pour le personnel civil : sur le non

remplacement d’un départ en retraitesur deux, un encouragement à la mobi-lité fonctionnelle et géographique dansles trois fonctions publiques et une inci-tation financière au départ par le biaisd’une indemnité de départ volontaire.

LE SYSTÈME D’INFORMATIONDES RESSOURCES HUMAINESMINISTÉRIEL UNIQUEL’opérateur national de paye (ONP)

est le service à compétence nationalechargé de professionnaliser la gestionde la paye des agents de l’État par unraccordement des SIRH des ministèressur son système de paye. Le processusde modernisation de la défense ainsique l’émergence de l’ONP conduisent àde profondes mutations des systèmes degestion des ressources humaines civileset militaires du MINDAC.Dans le cadre de cette réforme, le

ministère a créé la Mission SI-RH.Placée sous la responsabilité du direc-teur des ressources humaines du minis-tère de la Défense, son rôle consiste àmettre en œuvre les décisions de laRévision générale des politiquespubliques (RGPP) pour les projets «Gestion des ressources humaines » et «Solde, paye et droits individuels », et àpiloter l’ensemble des travaux contri-buant au raccordement du ministère àl’ONP.Pour permettre le raccordement à

l’ONP, le ministère doit :• harmoniser et simplifier les pro-

cessus et les procédures des métiersRH, puis préparer leur déploiement ausein des différentes filières ressourceshumaines ;• instaurer de nouvelles organisa-

tions en conformité avec les orienta-tions de l’ONP ;• créer un système d’information

RH ministériel unique ;• optimiser l’intégration de la solde

et de la paye dans la gestion des res-sources humaines.Ainsi, tous les SIRH d’armées

actuellement utilisés par les gestion-naires RH (Concerto pour le personnel

de l’armée de Terre, Arhmonie pour lepersonnel du service de santé desarmées, Rh@psodie pour le personnelde la marine nationale, Orchestra pourle personnel de l’armée de l’air) sontprogressivement raccordés au nouveaucalculateur de paye militaire, Louvois.Parallèlement, le MINDAC déve-

loppe un système d’informations RHministériel unique, le SIRH SOURCE,pour l’ensemble des populations civileset militaires. Cet outil, reposant sur uneorganisation rénovée, intègre la dimen-sion Solde/Paye. Son objectif principalest d’optimiser le travail de l’ensembledes acteurs de la chaîne RH-Solde etGA-paye. Il permet aux gestionnairesdes nouvelles organisations RH duministère (CMG, GSBdD, DRH, etc.)de travailler sur un outil commun, sur labase de modes de travail harmonisésentre les armées, directions et services.Pour les administrés, ce nouveau SIRHpréserve un conseil RH de qualité,concernant par exemple les évolutionsde carrière, les formations, les pensions.Par ailleurs, il s’appuie sur une simpli-fication des procédures de gestion desressources humaines afin de réduire letemps de traitement des demandes(mutation, logement, situation fami-liale, arrêts maladie, etc.).Le SIRH ministériel unique

SOURCE sera raccordé à l’ONP fin2016.

Le plan de revalorisation desgrilles indiciaires des militaires

Après la publication de la loin° 2005-270 du 24 mars 2005 portantstatut général des militaires et desdécrets du 12 septembre 2008 portantstatuts particuliers, le MINDAC a lancéla refonte de l’ensemble des statuts par-ticuliers qui régissent les carrières mili-taires. L’échelonnement indiciaire dechaque statut a été revu à cette occasionet les indices associés ont été revalori-sés selon un plan triennal 2009-2011.En 2009, la publication des sept

décrets du 7 janvier 2009 achève larevalorisation indiciaire pour les mili-taires du rang, les sous-lieutenants etlieutenants.Le décret n° 2009-1790 du 31

décembre 2009 conclut en 2010 la reva-lorisation des indices de sous-officierset d’officiers subalternes.L’année 2011 marque la fin du plan

triennal par la modification des indicesrelatifs :• au corps militaire des ingénieurs

«Bilan social 2011

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>Reférent pourles officiers d’active> Le lieutenant-colonelJean-Marie Mosèle

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de l’armement ;• aux corps d’officiers de l’arme-ment ;• au corps des ingénieurs militairesde l’infrastructure de la défense ;• aux praticiens des armées ;• aux officiers supérieurs.Parallèlement, les mesures défense

associées au plan d’adaptation desgrades aux responsabilités exercées(MDA PAGRE) prévoyaient de revalo-riser les indices des différents échelonsterminaux de certains militaires nonofficiers entre 2004 et 2013. À l’initia-tive du ministre de la défense, la miseen œuvre de ce plan a été accélérée àcompter de 2009 et s’est achevée en2011 selon le même calendrier que lesgrilles indiciaires.

LA RÉFORME DES RETRAITESL’année 2011 s’est également carac-

térisée par l’entrée en vigueur, le 1er juil-let 2011, de la loi n° 2010-1330 du 9 novembre 2010 portant réforme desretraites. Elle prévoit, pour le personnelmilitaire et civil, un allongement dedeux ans des limites d’âge et des duréesde service nécessaires à la pleine jouis-sance d’une pension. Ces mesures,mises en oeuvre progressivement, trou-veront leur pleine application en 2015.En outre, cette réforme modifie les

conditions d’octroi du minimumgaranti. Ouvert jusqu’alors aux mili-taires non officiers à 15 ans de service,le minimum garanti est attribué à aumoins 17,5 ans de services depuis le 1erjanvier 2011, avec une augmentationprogressive de cette durée minimalepour atteindre 19,5 ans en 2016. Pourcertains militaires du rang, en particu-

lier ceux quittant les armées assezjeunes, cette évolution risque d’entraî-ner une baisse de pension. Dans cesconditions, afin de faciliter la reconver-sion de ces militaires quittant l’institu-tion avant d’atteindre l’anciennetérequise pour bénéficier du minimumgaranti, une indemnité proportionnellede reconversion (IPR) a été mise enplace, de façon transitoire, pour com-penser, sous forme de capital, la perteengendrée par cette réforme.

LA RECONVERSIONDans le domaine de la reconversion,

les conventions avec Pôle emploi et desentreprises se sont développées, denombreuses rencontres professionnellesentre employeurs et candidats ont étéorganisées et une grande campagne decommunication sur la reconversion aété lancée. L’agence de reconversion dela défense, Défense mobilité, accom-pagne aujourd’hui toutes les catégoriesde personnel qui opèrent une transitionprofessionnelle en assurant un accom-pagnement individuel et personnaliséaux candidats. Défense mobilité dis-pose à cette fin d’un réseau de profes-sionnels de la reconversion répartis surl’ensemble du territoire. �

Remarques de L’ÉpauletteCette politique se traduit par des

incitations comme le prix de la recon-version des militaires :

38 • L’Épaulette n° 178 • septembre 2012

VIE PRATIQUEinformations administratives, juridiques et sociales.

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> Bilan social 2011

Prix de la reconversion des militairesÉdition 2012

Placé sous le Haut patronage du ministre dela Défense, le « Prix de la reconversion desmilitaires » est organisé par l’Association desentreprises partenaires du ministère de laDéfense en liaison avec Défense Mobilité,l’Agence de reconversion de la Défense. Ceprix a pour objectif de récompenser chaqueannée un projet de création ou de reprised’entreprise par un personnel militaire ensituation d’activité, inscrit ou non dans unparcours reconversion, devant rejoindre la viecivile au plus tard un an après la remise duprix.

Le jury du prix est composé de deux parle-mentaires, de deux représentants de DéfenseMobilité, l’Agence de reconversion de laDéfense, du chef de la Mission retour à la viecivile des officiers généraux (MIRVOG) et depraticiens du monde de l’entreprise.

Soldes mensuelles nettes théoriques du personnel militaire en 2011

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>Reférent pour les officiers d’active> Le lieutenant-colonel Jean-Marie Mosèle

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Mais aussi par des réductions decrédits comme la non reconduction dela convention Défense - ARCO,(extraits de la lettre du DRHMD au pré-sident de l’ARCO le 21 juin 2012).

L’ARCO a tenu une assembléegénérale le 12 juillet pour étudier lesconséquences de cette décision. Lecadre en est présenté sur le tableau ci-dessous en bas de page.

L’augmentation permanente descarrières courtes (250 officiers souscontrats chaque année à comparer aux85 officiers interarmes) et la réductionconstante des effectifs des armées fontdu dispositif de reconversion le démar-rage d’une seconde partie de carrière.Cela doit se préparer au même titre queles concours qui permettent de fairecette seconde partie de carrière au seinde l’institution.L’Épaulette fera une présentation du

dispositif « Mobilité défense » dans sonprochain numéro (décembre) et inciteceux qui sont déjà engagés dans cettevoie à postuler pour le concours du « prix de la reconversion des militaires2013 » (le numéro 178 paraît trop tardpour 2012).Les évolutions prévues par

L’ARCO, valorisant son potentiel « cabinet RH » et développant une nou-velle collaboration avec le ministère dela Défense seront également présentées.De même qu’un nouveau rôle des

associations partenaires de L’ARCO –au sein de laquelle L’Épaulette a tou-jours tenu une place de premier plan-qui pourrait être redéfini en collabora-tion avec le Ministère de la défensecomme le suggère le DRHMD dans sacorrespondance.

Nos associations trouveraient certai-nement là un moyen efficace, utile etcohérent avec leurs statuts de s’insérerdans le dialogue interne de la défense. �

La rédaction

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Les prix remis aux lauréats sont composés d’une couverture médiatique et de produits et pres-tations offerts par les sponsors et

destinés à être une aide pratique dans le cadre de la création ou de la reprise d’une entreprise.

Le dossier de candidature complet est disponible notamment auprès de Défense Mobilité et surle site de l’Association des entreprises partenaires de la Défense.

Date limite de remise des dossiers : 1er septembre 2012.

www.entreprisespartenairesdeladefense.fr

www.defense-mobilite.fr

www.defense.gouv.fr/mirvog

> Informations à lire page 47

Carrefour Emploi Défense Mobilité

Vous donne rendez-vous le mardi 13 novembre 2012

École Militaire (Rotonde Gabriel)

de 9 h à 13 h.

LA QUESTION DE L’AVENIR DE L’ARCO

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Page 42: Revue 178

Avoir comme adhérent un comman-dant de groupement de Gendarmerieétait l’opportunité à ne pas laisser

passer pour organiser notre rencontreannuelle de L’Épaulette chez lui !

Et c’est avec beaucoup de spontanéitéque le colonel Thierry Quintard acceptacette proposition, en nous demandant seu-lement d’éviter la période électorale.Ainsi, le 21 juin 2012, le groupementDordogne se retrouva dans la caserneClech à Périgueux. Parking balisé… caféd’accueil préparé… un ancien retrouvé….Une bonne ambiance se crée spontané-ment.

Dans un premier temps, le colonelQuintard nous présente le groupementqu’il commande qui surveille 97 % du ter-ritoire et 98% des communes du départe-ment avec 603 gendarmes d’active logésdans 55 casernes. Ces chiffres, à euxseuls, mettent en évidence toute la problé-matique de la Gendarmerie. Impossibled’être partout et tout le temps ! En consé-quence, l’efficacité opérationnelle est liéeà une analyse fine de la délinquance. Et lecolonel Quintard nous donne quelquesexemples concrets qui corroborent parfai-tement cette approche. Il en profite alorspour nous informer sur les méthodes descambrioleurs d’aujourd’hui et sur les pré-cautions élémentaires à prendre pour s’enprotéger.

En ce qui concerne la loi du 3 août2009, relative à la Gendarmerie nationalequi se trouve dorénavant sous l’autorité du ministre de l’Intérieur, ellene pose aucun problème de fonctionne-ment au niveau d’un groupementpuisqu’elle ne fait qu’entériner le véculocal : le préfet était et reste le responsa-ble départemental de l’ordre public.

Dans un deuxième temps, noussommes invités à découvrir trois ateliers :

• l’Escadron départemental de sécu-rité routière (EDRS) qui nous présente :

• la nouvelle tenue du motocyclisteéquipée d’un airbag,• la moto Honda très appréciée pourses performances,• un cinémomètre débarqué avecrelevé automatique des infractions,• les jumelles laser nécessitant uneinterception des contrevenants.Nous savons à quoi nous en tenir !• la cellule « Identification criminelle »

avec son véhicule spécialisé. Le major estfier des excellents résultats obtenus par laGendarmerie dans ce domaine.

• le Centre d’opérations et de rensei-gnement de la Gendarmerie (CORG),outil récent de coordination des interven-tions et de suivi de l’ordre public. Un casconcret, vécu en direct, nous montre sonutilité et son efficacité.

À 12h10, nous nous regroupons pourla photo de la journée et, devant la stèle,pour honorer par une minute de silence etpar un bouquet aux couleurs nationalesmadame Laburthe décédée le 14 août2011, les deux gendarmes tuées àCollobrières et les militaires françaismorts en mission en Afghanistan.

Après un court déplacement à pied,nous nous retrouvons au Bartola pour déjeu-ner. Le choix des menus étant fait, le prési-dent fait une courte intervention sur lespoints essentiels de L’Épaulette au niveaulocal et national. Un petit mot sur les excusés, en particulier sur le lieute-nant-colonel Eymery, malheureusementdécédé depuis notre réunion. Puis le leitmo-tiv sur la relève du président, sujet abordélors de la réunion du 1er juin au siège. Savoirpartir sans laisser de vide ! La quadrature ducercle ! L’ambiance est des plus conviviales,

comme l’écrit le nouveau venu, lecolonel Christian Lagarde, et la cui-sine toute aussi excellente.

Nous ne savions pas que les évé-nements du Var mettraient à l’hon-neur la Gendarmerie, certes dans detristes circonstances, mais noussommes sûrs que notre journée deL’Épaulette, au sein du groupement24 de la Gendarmerie, n’a fait querenforcer la solidarité interarmées. �

Le colonel (er) Yves Schricke président du groupement Dordogne.Promotion NARVIK, EMIA 1967-1968

La section lilloise de l’Epaulette s’estréunie ce 5 juin 2012 au cercleGénéral Frère. C’est à l’initiative du

colonel Dominique Cambournac, repré-sentant notre association au sein duCFT, que les adhérents de la garnisonde la capitale des Flandres se sontretrouvé de manière conviviale, et pourune fois sans écrans ni claviers. Ce futl’occasion de rencontrer des camaradesdu Groupement de soutien des bases dedéfense et du CRR-Fr pour ne citerqu’eux, Lille restant une garnison denseen termes d’implantations militaires.Si l’atmosphère était décontractée,

les messages délivrés par le colonelCambournac se voulaient tout à la foisemprunts de sérieux et rassurants. Il aainsi rappelé que L’Épaulette fait partiedes associations militaires qui comptentet qui jouissent d’une réelle crédibilitéauprès des instances militaires et poli-tiques liées aux armées. Reçue par notrenouveau mÏinistre de la Défense, elleambitionne toujours de défendre lesintérêts des officiers de recrutementinterne, sans perdre de vue l’intérêt del’institution militaire. L’Épaulette veutaussi devenir la colonne vertébrale d’unréseau d’entraide entre ses membres enactivité et ceux ayant rejoint le mondecivil. Ce vœu ne pourra pleinement seréaliser que si notre associationconserve un poids en terme d’affichage,qui ne peut passer que par l’adhésiondes plus jeunes et par la fidélité des plusanciens. Si beaucoup a déjà été fait, ilnous reste encore du travail… et notreguide.

Lieutenant-colonel Philippe PayreEMIA 1994-1996

40 • L’Épaulette n° 178 • septembre 2012

VIE DE L’ÉPAULETTE

> Journée 2012 duGroupement 59 Nord

> Journée 2012 du Groupement 24Dordogne

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1) Le commandement desforces terrestres« Le moteur opérationnel del’armée de Terre ».Véritable tour de contrôledes forces terrestres (FT), lecommandement des forcesterrestres (CFT) s’attache à

tout mettre en oeuvre pour remplir lecontrat opérationnel de la France, àsavoir la protection du territoire natio-nal, la prévention par un engagementpermanent des forces pré-positionnées,et la projection.

2) Le corps de réactionrapide français (CRR-Fr)Le quartier général du corpsde réaction rapide-Franceest un état-major qui a lacapacité d’entrer en premiersur un théâtre d’opérationset de conduire des engage-ments opérationnels allant

de la basse à la haute intensité. Il peutêtre engagé dans un environnementinterarmées et multinational dans lecadre d’un mandat de l’OTAN, del’Union Européenne ou d’un mandatnational si les circonstances l’exigent.Il est implanté dans la citadelle de Lille.

3) La brigade de transmis-sion et d’appui au comman-dement (BTAC).La brigade de transmissionet d’appui au commande-ment de Douai est subordon-née au commandement desforces terrestres (CFT). Ellefournit l’appui au comman-

dement par la mise en œuvre de sys-tèmes d’information et de communica-tions, de moyens de soutien de quartiergénéral et de moyens nécessaires à laformation des personnels et aux expéri-mentations de matériel. �

Catherine et Jean Blaise nousaccueillent le 15 juin dans leurdomaine de « La Bouchie », à une

quinzaine de kilomètres sud-ouest deLimoges. Dans ce mois pluvieux, nousprofitons d’un magnifique créneau debeau temps et d’une fin de journéeensoleillée, douce à souhait. Noussommes quarante à en profiter. Le colo-nel Algre et le lieutenant-colonelJacquier sont venus de Creuse, dans lecadre du groupement commun desadhérents Creusois et Haut – viennois,entériné début juin lors d’une réunionde Bureau de l’Épaulette.Le colonel Guilleminot opéré

du genou, le lieutenant-colonelLevavasseur opéré du cœur, les colo-nels Augereau et Jolivet très fatigués,n’ont pu nous rejoindre. Parmi lesfidèles, le lieutenant-colonel Gavinetaux Baléares, le capitaine Biletta avecJohnny au stade de France, et quelquesautres retenus par le service… ouFrance Ukraine de foot étaient excusés.(Bilan : 23 adhérents présents sur uneffectif de 58).Un instant de recueillement est

d’abord observé à la mémoire de nossoldats morts en Afghanistan. Puis, leprésident présente le chef d’escadron deGendarmerie Ressayre, EMIA promo-tion Grande guerre 1997-1999, corres-pondant de l’Épaulette à l’EM de laRégion de Gendarmerie du Limousin.Ensuite, le lieutenant-colonel Pinaudest vivement remercié de son soutien etde son action de recruteur d’une dizained’officiers de l’EID de Limogesjusqu’en 2011. Aujourd’hui, après uneannée de reconversion dans les métiersde la forêt, avec son épouse, à Meymac(19), notre camarade va créer son entre-prise dans cette filière, dans sa Bretagnenatale. Bonne chance à Bernard etIsabelle !Notre ancien, le colonel Cunibile,

94 ans et toujours l’esprit vif, présentealors son livre, « De l’ennemi vert-de-gris à l’ennemi rouge », par « EditionsDualpha ».Enfin, le président termine par le

compte rendu de la réunion des prési-dents et correspondants de formations,tenue le 1er juin au Fort de Vincennes. Ilinsiste sur le message du général prési-dent national qu’il résume ainsi…« l’Épaulette n’est pas seulement

une Amicale. Elle est une organisationqui agit pour la défense des carrièresdes officiers de nos différents recrute-ments. Elle doit aussi saisir les opportu-nités pour informer les élus et les déci-deurs des problèmes de l’Armée et de lasituation des militaires (cf. lettre du pré-sident national à la secrétaire nationaledu parti socialiste) ».La soirée s’est poursuivie autour

d’un remarquable buffet et de quelquesactivités présentées par le lieutenant-colonel Blaise, notamment le rucher etl’atelier de reliure. Après une longueformation notre camarade excelle dansla réhabilitation des vieux livres et nosamis ont beaucoup apprécié sa démons-tration, la beauté du domaine et l’ama-bilité de nos hôtes…Tout cela nous a mené jusqu’à

22 h… après la fin du match ! �

Colonel (er) Lucien Suchet Belvedère EMIA 1963-1964

président dugroupement de la Haute-Vienne

L’Épaulette n° 178 • septembre 2012 • 41

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Aperçu militaire du départementLa base de défense de Lille

> Le Groupement 87 Haut Limousinréuni avant l’été

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rie. Après une remise des prix aux lieu-tenants et l’accueil des chefs de corps,un concert de la musique de l’artilleriede Rennes est organisé. Il aura lieu auparc Haussmann à Draguignan. Il seraégalement suivi d’une cérémonie aumonument aux morts. Le 4 juillet estune journée interarmes et interarmées.Le pôle équipements armements

sera inauguré. Avant l’adieu aux armesdu général de corps d’armée (GCA)Hervé Giaume, des conférences ainsiqu’une visite du musée de l’artillerie etune prise d’armes ouverte aux famillessont prévues. �

Lieutenant Karine DesfoliesOfficier communication EMDArtillerie Écoles militaires

de Draguignan

Côté infanterie :

C est au cours du bal annuel deslieutenants de l'infanterie ques'est déroulée le 22 juin der-

nier la remise du prix de L’Épau-lette. Ce prix s'adresse à trois offi-ciers non saint-cyriens qui se sontdistingués par leurs excellentsrésultats, au cours de leur scolaritéà la division d'application. Ont étérécompensés cette année le lieute-nant Yoann Mulot issu de l'écolemilitaire interarmes, le sous-lieu-tenant Jean-Marc Delagnes issudes officiers d’active des écoles

d’armes et le sous-lieutenant ValentinHugou officier sous contrat de la filièreencadrement. Ces trois jeunes officiersrejoindrons respectivement le 1er régi-ment de parachutistes d’infanterie demarine pour le lieutenant Mulot et le

42 • L’Épaulette n° 178 • septembre 2012

VIE DE L’ÉPAULETTE> Groupement Var Alpes-MaritimesRemise des prix de L’Épaulette aux Écoles militaires de Draguignan (EMD)

La traditionnelle et très symboliqueremise des prix aux lieutenants s’estdéroulée le 3 juillet 2012 dans le

cadre des journées de Wagram, sous laprésidence du général Hubert Trégou,adjoint au général commandant lesEMD et commandant l’École d’artille-rie. La 66e promotion du groupementd’application était rassemblée au muséede l’artillerie en présence de tous leschefs de corps artilleurs et des prési-dents de catégories. Le lieutenant-colo-nel de Bergevin, correspondant deL’Épaulette des EMD, a orchestré cettecérémonie en déléguant judicieusementaux officiers d’active les plus représen-tatifs de l’EA la remise du livre sur « Les officiers français de recrutementinterne » aux lieutenants méritants deleur origine de recrutement. Ainsi, pourl’EMIA, cet ouvrage a été remis ausous-lieutenant Yann Brun (affecté au68e RAA) par le colonel Vasseur, (pro-motion Lieutenant Lhuillier 1985-1986)directeur de la division des études et dela prospective, pour les OSC, au lieute-nant OST Clément Gaubert (40e RA) parle capitaine Sanchez, pour les OAEA,au sous-lieutenant Jérémie Quesnel (68e

RAA) par le capitaine Bettling.Cette cérémonie au caractère très

officiel du fait du cadre symboliquechoisi pour marquer cette occasion,s’est achevée par le pot traditionnel. �

Lieutenant-colonel Benoit de Bergevin, correspondant des EMDPromotion Capitaine Cozette 1980-81

WAGRAM

LÉcole d’artillerie de Draguignan aorganisé les 3 et 4 juillet 2012 le203e anniversaire de la bataille de

Wagram. Un rendez-vous annuel lorsduquel les élèves artilleurs se rassem-blent. Chaque année, les élèves officierset sous-officiers de l’École d’artilleriede Draguignan commémorent l’anniver-saire de la bataille de Wagram. Cettebataille a opposé, les 5 et 6 juillet 1809,la grande armée française de Napoléon Ier

à l’armée autrichienne de l’archiducCharles. Elle s’est soldée par une vic-toire pour la France grâce, en particulierà l’engagement décisif de la « grandebatterie ». Pour le 203e anniversaire, lacommémoration se déroule sur deuxjours. Le 3 juillet est consacré à l’artille-

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Un prix a été remis au sous-lieute-nant Yann Brun (affecté au 68e RAA) par le colonel Vasseur, (promotion Lieutenant Lhuillier1985-1986), directeur de la division des études et de la prospective.

Pour les OSC, un prix a étéremis au lieutenant OST

Clément Gaubert (40e RA) par le capitaineSanchez, pour les OAEA,

au sous-lieutenant Jérémie Quesnel (68e RAA) par le capitaine Bettling.

Côté artillerie :

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> Groupement duVaucluseCR de la réuniondu 6 juin 2012

8e régiment de parachutistes d’infante-rie de marine pours les sous-lieutenantsDelagnes et Hugou. �

CBA Éric Richard (Délégué pour l’EI)

Vendredi 15 juin s’est déroulée la céré-monie de fin de scolarité, présidée parle général de division Patrick Ribayrol,commandant l’École de l’infanterie etles Écoles militaires de Draguignan.Les emblèmes des Écoles ont été

transférés des officiers élèves auxcadres permanents. Au cours de cetteprise d’armes, un hommage particuliera été rendu aux morts pour la France,ceux de Cherchell en présence de mem-bres de l’ANCORRE (associationnationale des cadres de Cherchell, offi-ciers de réserves et élèves). �

Lieutenant-colonel (er) Philippe Dentinger

Président du groupement 83-06Promotion Lieutenant Chézeau

1977-1978

Nous étions 30 dont 6 membres del’Épaulette, le comité d’accueil se com-posait surtout de personnels fémininsdu bureau des relations publiques de labase. Un car était mis à notre disposi-tion pour les déplacements qui commevous pouvez vous en douter correspon-dent à des distances importantes.Nous avons commencé par la zone

technique des Mirages 2000. Un com-mandant nous a accueilli avec quelquesexplications sur l’entretien et le suivitechnique des appareils. Nous avons pugrimper dans le poste de pilotage d’unMirage et poser des questions aux per-sonnels d’entretien qui étaient présents.Nous avons continué notre visite par

le centre de simulation en vol. Le chefde centre nous a fait visiter un simula-teur dans lequel un pilote péruviens’entraînait. C’est très impressionnantde se retrouver comme dans un poste depilotage de Mirage avec le ciel et le solqui se déplacent et qui vous entourent.Le paysage et l’environnement étaientcelui du Vaucluse, il était facile dereconnaître les villages et villes dudépartement, ce qui est un plus pour leshabitants du Vaucluse. Nous avonsaussi assisté à un combat aérien entrel’instructeur et l’élève, un peu commedans un jeu vidéo.La visite s’est poursuivie par un élé-

ment très intéressant pour des officiersde l’armée de Terre. Nous avons rejointaprès un long parcours le site des l’héli-coptère Fennec, dont l’un d’eux était enalerte. Cet appareil est prêt à décollerdans le cadre d’une intrusion aérienned’un aéronef lent que les Mirage 2000ne peuvent intercepter. L’alerte est à 10minutes de jour et 15 minutes de nuit.Nous avons découvert que cet appareilavait un équipage armé.Dans un premier temps l’hélicoptère

s’approche de l’aéronef suspect et luimontre des panneaux avec des ordrescomme « contact radio sur telle fré-quence » ou « posez-vous », puis dansun deuxième temps s’il n’y a pas deréaction, le tireur peu envoyer des

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SEDans le Vaucluse le DMD est aussi

commandant de la Base Aérienne115 Caritas d’Orange. Le contact a

été facile pour organiser cette visite etnous avons rejoint la BA 115 le 6 juin à9 heures.J’avais choisi le 6 juin pour que nous

nous souvenions aussi du débarque-ment.

fusées vertes d’abord, puis rouge avecun fusils à pompe. Et pour finir le tireurd’élite avec son chef de pièce collé à sondos et sur ordre du pilote chef del’équipe, tirer à balles réelles sur l’appa-reil.Nous avons pu toucher ce fusil, il a

un viseur particulier copié sur celui desavions de chasse. Un petit écran de 3 centimètres de côté avec un légergrossissement posé à la place de l’oeil-leton. Sur l’écran on voit la cible, uncercle rouge et un point rouge, il suffit,les deux yeux ouverts, de mettre le pointrouge sur la cible, et jusqu’à 200 mètressi nécessaire le coup va droit au but avecune précision de quelques centimètres.La journée s’est poursuivie par un

repas de très bonne qualité au mess desofficiers de la base.J’en ai profité pour faire une petite

réunion d’information pour les mem-bres de l’Épaulette, et en particulierpour faire le point sur les effectifs dugroupement de Vaucluse :Nous sommes 33 dont, 17 retraités,

3 veuves, 7 officiers en activités du 1er REC d’Orange, et 6 officiers en acti-vités du 2e REG de Saint Christol.Les origines sont variées, 13 IA,

7 OR, 4 OAEA, 2 OSC.Comme chaque année j’ai offert ma

démission comme président, et commechaque année j’ai été reconduit pour uneannée de plus.Je pense que l’année prochaine nous

visiterons le 1er REC. �

Lieutenant-colonel (er) Jean-Jacques Hanriot

Président du groupement du Vaucluse

Nous étions 30 dont 6 membresde L’Épaulette, le comité d’accueil se composait surtout depersonnels féminins du bureaudes relations publiques de la base. •••

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L e lundi 25 juin 2012 a eu lieu la tra-ditionnelle remise des prix del’Épaulette aux majors des premiers

et deuxième groupements de l’Écoledes Officiers de la Gendarmerie natio-nale. En présence du GDI Jean-YvesSaffray, commandant l’EOGN, le lieu-tenant-colonel Arnaud Girault, corres-pondant de l’Épaulette et représentantle général Delochre, a remis ces prix ausous-lieutenant Vincent Pardonneau,officier de gendarmerie de recrutementsemi-direct (OGSD), major de la pro-motion Daucourt et prochainementaffecté à la brigade des recherches deCannes, ainsi qu’à l’aspirant MickaëlBonsens, OGSD également et major dela 118e promotion au terme de la pre-mière année de scolarité. Le lendemain, mardi 26 juin 2012, a

eu lieu la prise d’armes de fin de scola-rité pour la « Daucourt » et le baptêmede la 118e promotion, devenue officiel-lement « promotion Colonel Henry ». �

Lieutenant-colonel Arnaud GiraultÉcole des officiers de la gendarmerie

nationale 2e groupement

L e 26 juin a été le jour le plus impor-tant de l’année 2012 pour la 118e pro-motion de l’École des officiers de la

gendarmerie nationale. Il marque l’avène-ment effectif d’une nouvelle promotiond’élèves-officiers qui s’efforceront àl’avenir d’être dignes de leurs « Anciens ».

Sous la présidence du nouveau minis-tre de l’Intérieur, Monsieur Manuel Valls,le baptême de la 118e promotion s’estdéroulé en présence du Directeur généralde la gendarmerie nationale, le générald’armée Jacques Mignaux, et du généralde division Jean-Yves Saffray, comman-dant de l’École. Des membres de lafamille du Colonel Adrien Henry étaientégalement présents, parmi lesquels sonfils, le Colonel de gendarmerie MichelHenry, et son petit-fils qui a publié unlivre sur son illustre grand-père.

La cérémonie a débuté par une pré-sentation au drapeau suivie d’une revuedes troupes par le ministre de l’Intérieur.La 118e promotion s’est ensuite avancéevers les tribunes officielles afin de se fairebaptiser par le Général Jean-Yves Saffrayet de se voir confier la garde du drapeaude l’École.

Une biographie du Colonel AdrienHenry a été lue au cours de la cérémonie.Cet officier de gendarmerie, Grand offi-cier de la Légion d’honneur, blessé qua-torze fois, cité à l’ordre de l’armée, esttitulaire d’une trentaine de décorations.Engagé volontaire dans l’infanterie pen-dant la Première Guerre mondiale, leColonel Adrien Henry a joué un rôlemajeur dans la Résistance pendant laSeconde Guerre mondiale, renseignantnotamment les Alliés sur le déplacementd’une division SS. La promotion, fraîche-ment nommée « Colonel Adrien Henry »,a ensuite entonné un chant en hommage àson parrain.

Cette prise d’arme saluait égalementle départ de la promotion « Chef d’esca-dron Fernand Daucourt ». Lors de sondiscours, le ministre de l’Intérieur s’est denouveau associé à la douleur de la gendar-merie qui a perdu récemment deux de sesmilitaires à Collobrières. S’adressant plusparticulièrement aux officiers-élèvesaffectés le 1er aout dans diverses unités de

44 • L’Épaulette n° 178 • septembre 2012

VIE DE L’ÉPAULETTE> Remise du prix de L’Épauletteà l’École des officiers de gendarmerie

Allocution du ministre de l’Intérieur M. Manuel Walls.

> Le baptême dela 118e promotion« Colonel Adrien Henry »

Devant le GDI Saffray, commandant l’EOGN, l’aspirant Mickaël Bonsens remercieL’Épaulette pour ce prix dédicacé.

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la gendarmerie, le ministre a donné laconsigne d’être « fermes et déterminésface aux actes de délinquance qui sontparfois de plus en plus violents dans notresociété ». Il a également annoncé la créa-tion prochaine de zones de sécurité priori-taires et réaffirmé son soutien à la gendar-merie : « la France a besoin de rassemble-ment, d’apaisement, j’ai confiance envotre courage, en votre engagement etvous pouvez compter sur moi ».

Le baptême de promotion s’est clô-turé avec une brillante démonstration desmotards de la Garde républicaine, suiviedu défilé des 1er et 2e groupements, gardeau drapeau en tête, soutenu par lamusique de la Garde républicaine.

Le baptême de la 118e promotion del’École des officiers de la gendarmerienationale marque la fin d’une premièreannée riche en enseignements et en sou-venirs « kakis » et affirme le statut d’offi-cier des membres du 2e groupement. Enchoisissant ce parrain comme exemple, lapromotion « Colonel Adrien Henry »montre qu’elle veut s’inscrire dans ladigne lignée des officiers de gendarmerie.Nul doute que cette cérémonie resteragravée dans la mémoire des participantsde cette prise d’arme. �

Aspirant Ducrest – 4e Peloton

Lieutenant-colonelArnaud GiraultAdmistrateur etcorrespondant de L’Épauletteà L’EOGN.

À la suite de notre numéro spécialconsacré aux 50 ans de l’EMIA,nous nous interrogeons sur l’action à

mener pour répondre aux attentes de nosadhérents.

Se retrouvent-ils dans nos lignes ?C’est-à-dire : avons-nous suffisammentd’échanges ou savons nous leur demanderquelles sont leurs centres d’intérêt et leursbesoins ?

Cette question renvoie à la diversitéde nos recrutements : les officiers inter-armes (auxquels nous associons les 15-2et 15-3), les officiers d’armes des écolesd’arme ou des services (OAEA, OAES),les officiers rang, les officiers du corpstechnique et administratif (CTA), les offi-ciers du cadre spécial (deux corps bientôtregroupés dans le corps des officiers spé-cialistes de l’armée de terre : le COSAT),les officiers sous contrat et -armée dis-tincte mais si proche- la Gendarmerie.

Tous ces corps sont spécifiques etn’ont pas forcément les mêmes attentes,ni surtout la même cohésion. Nous avonsfait dans le numéro 172 de décembre2010, une étude statistique que nousallons tâcher d’exploiter.

Quels est le point fort qui nous carac-térise ? Nous partageons une même expé-rience, celle des théâtres dont l’actualitéparle souvent si mal.

Chaque recrutement a son expérienceà faire valoir (tous peuvent se retrouverdans les paragraphes suivants, n’y voyezpas une catégorisation).

Une remarque : nous servons notrepays donc nous ne reproduirons pasd’opinions qui mettraient en porte à fauxnotre gouvernement, nos chefs et ceux quisont en train d’agir sur les théâtres d’opé-rations.

> Les officiers interarmes (15-2, 15-3).

Savez-vous quelque chose ? Avez-vousune opinion ? La réponse est oui. Quandon a vécu 6 mois, 2 ans, 5 ans dans unerégion au contact des populations, avecune mission d’interposition, de protec-tion, de préparation à un transfert, de véri-fication… On en sait toujours plus que lejournaliste qui se rend sur place et, orientépar son contact, nous délivre un avis sansappel…

Dans ce numéro 178, nous avonsdonné la parole à un officier interarmesqui a servi dans une région au cœur del’actualité (la Syrie). Il nous livre son opi-nion. Nous avons encadré cette opiniond’éléments historiques, d’éléments offi-ciels, d’articles de journaux et de réfé-rences bibliographiques.

Le résultat vous plaît-il ? Qui a serviau Mali ? En Tunisie ? En Egypte ? EnCôte d’Ivoire ? Ailleurs…

Avec ce genre d’article, non seule-ment, nous nous retrouvons mais, en plus,nous offrons à nos camarades les plusjeunes, une ouverture et une expériencequi leur seront profitables (concours, pré-sentations ou opérations…).

> Message aux promotions : voussavez qui a des savoirs et tout officierpeut représenter sa promotion.

> Les officiers d’arme des Écolesd’arme et des services. Ce qui est vraipour les IA est vrai pour vous aussi maisvous n’avez pas une organisation de pro-motion aussi élaborée. Vous êtes beau-coup plus individuels, beaucoup plus atta-ché à votre arme ou service. Mais cettearme, ce service vous les connaissezmieux que les autres. Des anniversairesoù l’arme a brillé ? Des améliorationstechniques qui ont bouleversé l’organisa-tion du travail ? Des officiers exception-nels de votre arme ou service ?

Vous avez aussi la particularité d’unlong temps proche des soldats et des sous

L’Épaulette n° 178 • septembre 2012 • 45

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LETTELa promotion défile devant

le directeur de l’enseignementLe GDI Safray remet le drapeau de l’école à

la promotion Colonel Henry.

> L’Épaulette, c’est vous. Quel rôle ?Quelle contribution ?I

Lettre aux membres adhérents de L’Épaulette

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officiers. Vous avez une connaissanceprofonde de l’évolution des mentalités.Le soldat est-il encore ce qu’il était ?Qu’est ce qui a changé ?

Pouvez-vous nous donner desréponses ? Méfiez-vous du bon vieuxtemps où tout était clair et clairementdit… regardez les ordres qu’ont reçus lesmarins en 1909 et en 1915 (article sur lesArméniens et la France)…

> Les officiers Rang sont, à l’imagedes OAEA – OAES, d’excellents connais-seurs du détail de leur arme ou service.Pas de Promotion chez vous, donc unindividualisme encore plus fort. Maisnous pouvons vous demander la mêmechose qu’aux OAEA – OAES.

> Le Corps technique et administratif.Vous allez devenir le corps des officiersspécialistes de l’armée de terre (COSAT).Ce numéro y consacre une large part.Vous, vous avez une vision du fonction-nement et des rouages qui permettent auxhommes et femmes d’une unité militairede « tourner » ensemble.

Si l’armée de Terre a estimé qu’elle nepouvait pas se passer de ses spécialistes,c’est sans nul doute qu’elle en a besoin.Le corps, il faut lui faire un esprit.Spécialiste, c’est tellement particulier.Comment voyez-vous cet esprit de corps ?

> Le Cadre spécial est un corps trèsrestreint qui a une particularité adminis-trative plutôt que de corps. Un avis ducadre spécial sur le COSAT contribueraità la définition de l’esprit de ce corps.

> Les Officiers sous contrat. Le for-mat, le modèle de notre armée font de cesofficiers, le corps le plus nombreux (envi-ron 250 par an à comparer aux 85 d’unepromotion IA). Mais vous êtes dans unesituation paradoxale. Nos armées ont unimmense besoin de vous mais pour untemps court. C’est donc simultanémentl’attirance et le rejet qui caractérisent lasituation des OSC. De plus, par construc-tion vous êtes divisés en 4 parties :

• des anciens qui ont intégré l’active ;• des anciens qui ont rejoint la vie civile ;• des jeunes qui servent pour la duréede leurs contrats ;

• des jeunes qui préparent leur retour àla vie civile.Faire une carrière en deux parties,

dont la deuxième partie est à l’extérieurde l’institution militaire, c’est votre pro-fil. Etes-vous bien préparés à la premièrepartie de carrière ? La deuxième partie decarrière ?

Vous êtes peu nombreux dans nosrangs, la question de la reconversion sepose et nous présenterons le dispositif « défense mobilité » dans le prochainnuméro, mais quoi d’autre ?

Maintenant, à vous : aidez (conseilsd’un OSC à ceux qui rentrent), témoignez(comme tous les officiers vous partez enOPEX), demandez (L’Épaulette a unpoids non négligeable et peut aider à laprise en compte des spécificités qui sontles vôtres : meilleure formation initiale,meilleure préparation au départ).

> La Gendarmerie. C’est une armée,c’est un corps très structuré et très solide.Nous sommes toujours heureux de votreattachement et de vos contributions àL’Épaulette. Les réformes ont fermé l’ac-cès à la Gendarmerie pour les IA.Gageons que ceci est provisoire mais pré-parons nous à avoir un vide temporaire dejeunes gendarmes IA. Nous comptons surla fidélité des anciens.

Voici un extrait de la maquette denotre prochain numéro (N°179, décem-bre), vous avez naturellement matière àen enrichir la réalisation.

Dossier Défense Europe :Le dossier Europe est un dossier qui

va poser la question du caractère natio-nal de la défense (pas de réponse, il s’agitde présenter des éléments du débat) :

Présentation de l’Europe de la défenseactuelle (de l’UEO à Lisbonne).

Fontenoy. Composition de l’arméede Louis XV, commandement de cettearmée. Conclusion : l’armée du roi deFrance n’est pas nationale.

Naissance de l’armée nationale : sym-bole Valmy mais l’armée de l’empereurétait multinationale. L’armée nationaleexiste sous Louis Philippe ? Premier textede loi qui définit cette dimension natio-nale de l’armée ?

La Légion étrangère : exception(Louis Philippe).

La Brigade Franco Allemande(BFA) : Qui commande quoi, selon quelsrèglements (juridique et social) ? Brigadebinationale mais soldats et règlementsnationaux.

Une brigade de l’ONU. Caveat et

autres « Représentant d’Etat » (y comprisRep France). Brigade multinationale maissoldats, règlements et autorisations d’em-ploi nationaux.

Nations autorisant l’engagement de soldats étrangers (GB pour leCommonwealth, la légion étrangère espa-gnole, d’autres ?) Autres questions dudroit d’engager des non nationaux dansune opération de guerre.

La réaction d’urgence Européenneet l’état major de l’Union Européenne.

Le Livre blanc sur la Défense et lasécurité nationale 2008. La résilience.

Toute contribution appuyée sur l’ex-périence et argumentée sera la bienvenue (Une double page texte et images parrubrique).

Histoire : 1812 - 2012 - La Berezina c’était il y a 200 ans. Les faits, l’impact catastrophique (présentation historique).L’opération de franchissement rétrograde :Le 126 RI participe à la couverture.Les régiments du génie fabriquent les ponts.L’artillerie appuie le franchissement et la couverture.La cavalerie ?Le train ?Vous êtes férus de l’histoire de vos

régiments ? Vous avez certainement despages magnifiques dans les livres de vossalles tradition, des souvenirs de présenta-tions, des documents… Une double pagede texte avec des croquis, le drapeau durégiment de votre arme… est votre contri-bution attendue.

Libres opinions… Tribunes libres…Territoires en guerre, actualité défense,rôle et place sociales des officiers... �

> Contributions à envoyer sous forme électronique à L’Epaulette : msg (prévenez pour le 15 octobre)+ PJ (au plus tard le 15 novembre). [email protected]

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VIE DE L’ÉPAULETTE> L’Épaulette, c’est vous. Quel rôle ? Quelle contribution ?

Lettre aux membres adhérents de L’Épaulette

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L e prochain « Carrefour EmploiDéfense Mobilité » a lieu le mardi13 novembre 2012 de 9h à 13h dans

l’enceinte de l’École Militaire (RotondeGabriel) à Paris. Défense Mobilité, dont la mission

est d’accompagner les personnels mili-taire et civil de la Défense au titre d’unemobilité professionnelle vers les sec-teurs privé et public, est la passerelleentre la Défense et l’emploi civil. Elledevient de ce fait un acteur incontour-nable du monde de l’emploi.Co-organisé avec l’établissement

d’utilité publique « Carrefours pourl’Emploi », ce forum de recrutement estouvert à l’ensemble des militaires, auxcivils de la Défense en reclassementprofessionnel ainsi qu’aux conjoints deressortissants de la Défense et de lagendarmerie.Il permet aux candidats de s’infor-

mer tout en rencontrant plus de 100entreprises de tous secteurs confondus.Tous les profils sont ciblés, de toutniveau de compétence, de qualificationet d’expérience... Postes en CDD, CDI,contrats à temps partiel, missions à l’in-ternational...Afin de préparer au mieux sa ren-

contre avec les recruteurs, il est indis-pensable de se munir de CV, de consul-ter la liste des exposants et des postes àpourvoir sur le site :www. emploi-reconversion.fr oud’appeler le 01 53 95 15 15.

> Plan d’accès >

> Carrefour Emploi Défense Mobilité

Rendez-vous le mardi 13 novembre2012 École Militaire(Rotonde Gabriel) de 9 h à 13 h

Communiqué

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VIE DE L’ÉPAULETTE

La réunion annuelle desprésidents de groupementet des correspondantsd’école et de formation arassemblé le 1er juin dernierau siège plus d’une soixantaine des membres de notre réseau.

Voulue comme un moment privilé-gié pour l’information mutuelle etles échanges au sein du « réseau

L’Épaulette » sur les sujets de fond,cette édition 2012, commencée le matinà 10h00 et conclue à 17h00, a été unsuccès.Le président a introduit les débats

avant que le siège ne fasse un tour d’ho-rizon de la vie de l’association et desaffaires en cours (évolution des effectifset de nos finances, réaménagement dusiège, évolution de la revue,...). Lesaspects « objets de tradition » ne pou-vant être abordés dans un ordre du jourserré, un questionnaire a été adressé finjuillet à l’ensemble du réseau et seramis en ligne sur le site internet qui vaconnaître prochainement une rénova-tion grâce à notre webmestre, MichelRohan. Après un déjeuner convivial au cer-

cle du GSBdD de Vincennes, le pro-gramme de l’après-midi a porté surl’adaptation de notre organisation à lanouvelle donne de l’organisation desarmées.La synthèse qui suit, faite par le

général (2s) Christian Cavan, vice-pré-sident et secrétaire général, a permis delancer un débat fructueux. Il resteencore à formaliser notre effort d’adap-tation et à (re)nouer les relations avecles BdD et les GSBdD sur les futuresbases établies en commun.

Organisation territoriale par le GDI (2S) Christian Cavan

Comme cela a été indiqué le 4 février 2012, lors de l’assembléegénérale, un groupe de travail

dirigé par le bureau et composé desmembres du conseil d’administration,des présidents de groupement et descorrespondants d’école et de formationa étudié l’incidence de la nouvelle orga-nisation des armées sur celle de notreassociation, notamment au niveau local.De l’étude et du vaste débat qui l’aaccompagnée il ressort que l’organisa-tion en elle-même reste pertinente, maisque son fonctionnement doit être amé-lioré au niveau local entre président degroupement et correspondant de forma-tion, et appuyé par le bureau sous lecontrôle du conseil d’administration. La trame de l’organisation actuelle

reposant sur des présidents de groupe-ment départementaux et des correspon-dants, qui correspond en quelque sorteau schéma bien connu : structure terri-toriale (fixe et pérenne), structure opé-rationnelle (par nature susceptible

d’évanescence ou de résurgence) estcelle qui permet de mieux satisfaire auxbesoins et aux attentes des deux grandsgroupes d’adhérents composant l’Épau-lette : les officiers en activité et lesretraités.

Dans un premier temps, ces dernierssouhaitent garder un contact avec leministère de la défense et rester infor-més de l’évolution des forces et de leursystème d’hommes auquel ils ontappartenu. Ils prennent encore plaisir àse retrouver et échanger entre eux, voireà s’impliquer dans les manifestationspatriotiques locales. Dans le temps,avec l’âge leurs besoins évoluent versles actions de solidarité (aide aux dépla-cements notamment…) ou celles desoutien (aides administratives diversespar exemple recherche de maisons deretraite, de services d’aide à la per-sonne, questions liées à la pension ouaux droits sociaux divers…). Le prési-dent de groupement, généralement offi-cier nouvellement retraité, est le mieuxà même de satisfaire à ces attentes grâceaux réseaux qu’il a pu développer ouaux contacts que sa fonction, officiali-sée par une lettre d’introduction signéedu président de L’Épaulette, lui ouvre.Ledit président de groupement est

donc de fait le représentant officiel deL’Épaulette au niveau local, introduitauprès du préfet de département avecl’appui du DMD ou de son adjoint etauprès des autorités militaires.Les officiers d’active ont quant à

eux des préoccupations principalement

> Réunion des présidents de groupement et des correspondants

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liées à leur vie professionnelle (déroule-ment de carrière, accès aux examens,mutations, décorations, perspectives dereconversion…). Avec le développe-ment du célibat géographique desbesoins de solidarité s’expriment deplus en plus (garde d’enfant, soutienmoral au conjoint isolé, aide administra-tive d’urgence…). Le correspondant de formation,

désigné par le chef de corps sur sugges-tion du président de L’Épaulette, estnaturellement le mieux à même derépondre à ces attentes en guidant lesdemandeurs vers les structures institu-tionnelles existantes (hiérarchie, prési-dents des officiers, cellules diversesd’aide aux familles, servicessociaux…). Il est un relais indispensabledans la transmission de l’informationvenant du siège en complément desmoyens traditionnels (revue, site inter-net, blog du président…), mais surtoutdans le sens « remontant » pour permet-tre au niveau central d’intervenir à bonescient quand l’information, agrégat decas individuels, devient une généralitéexemplaire. Immergé dans les forces, lecorrespondant de formation est le mieuxplacé pour promouvoir l’action deL’Épaulette auprès de ses camarades etconvaincre les indécis de rejoindre l’as-sociation.

Cette présentation analytique pourraitconduire à une simplification préju-diciable distinguant retraités et offi-

ciers d’active et assimilant le présidentde groupement aux uns et le correspon-dant de formation aux autres. Or le lienintergénérationnel est le fondementmême de notre regroupement. Lesretraités constituent sa légitimité, lesofficiers d’active sa force. Ainsi, le lienentre présidents de groupement et cor-respondants de formation est essentielau bon fonctionnement de L’Épaulette.Le président, généralement officierretraité, dispose d’une plus grande dis-ponibilité que les correspondants etd’une certaine expérience. Son détache-ment du système hiérarchique lui per-met un contact plus aisé pour traiter decas particuliers d’adhérents avec lesautorités militaires locales. Son « recul » luioffre la possibilité de guider les corres-pondants (qui disposent eux des moyenset sont en contact avec la « ressource »),notamment dans la recherche des adhé-rents potentiels et la diffusion de l’infor-

mation descendant du siège.La synergie entre président de grou-

pement et correspondants de formationdevient ainsi évidente, sa mise enœuvre, en dépit des bonnes volontés, estplus aléatoire et la limite entre entrismeou « activisme exagéré » pour l’un, sansréticence ou « mauvais prétextes » pourles autres est souvent difficile à appré-cier. À cet égard, les prescriptions del’aide mémoire à leur usage restent glo-balement valables. À supposer les questions de fonc-

tionnement résolues au niveau local,l’étude a également mis en évidence lerôle de coordination que doivent exercerle bureau et le conseil d’administration.Ayant désormais une meilleure

vision de l’implantation des forces et deleur nouveau mode de fonctionnementavec la création des bases de défense etgrâce à un outil informatique développépar un membre du CA, il est désormaispossible en le croisant avec le fichierdes adhérents d’apprécier la situation «du terrain » et ainsi de mieux cerner lesdifficultés de certains et leur apporterl’appui du niveau central, si cela s’avèrenécessaire.Cependant, avant d’en arriver là il

apparaît nécessaire de régénérer leréseau des présidents de groupement quis’étiole au fil du temps et peine à serenouveler. Des regroupements sontnaturellement envisageables, notam-ment dans les « déserts militaires »,mais il est confirmé (sans surprise) quela géographie (nivellement, planimétrie,identités locales…) conserve toute sonimportance. L’idéal serait donc de dis-poser d’un président de groupement pardépartement. Dans certains cas la confu-sion des fonctions de président de grou-pement et de correspondant de forma-tion serait envisageable. Dans les casextrêmes : « désert militaire », peud’adhérents, pas de président de groupe-ment départemental…, il serait possiblede rattacher les adhérents isolés au grou-pement le plus proche de leur domicile.

L’action du président de groupement. Son rôle de coordinateurlocale est absolumentfondamental.

En conclusion, le pion essentiel del’organisation territoriale de L’Épauletteest le président de groupement. Son rôle

de coordination locale est absolumentfondamental, mais aussi particulière-ment délicat et parfois ingrat. Impliquédans la vie locale, il doit être en mesurede répondre aux attentes des adhérentsofficiers retraités ou en activité et faireremonter au niveau central celles qu’iln’est pas en mesure de satisfaire. Avecdoigté il doit entretenir un lien confiantavec le correspondant de formation pourtransmettre l’information interne à l’as-sociation et recueillir les besoins expri-més par ses membres en activité.Cette vaste étude dont certains trou-

veront sans doute les conclusions déce-vantes était nécessaire au moment oùl’organisation des forces avait subi unenouvelle transformation. Elle n’a pasmis en évidence de difficultés structu-relles, mais en revanche un besoin de « gouvernance » rénovée et de relationslocales rétablies selon la nouvelle confi-guration des armées sur le territoire.Plus que jamais il est nécessaire de nousrassembler et de nous organiser pouroffrir un véritable service correspondantaux statuts de notre association et sus-ceptible d’anticiper des évolutions quiparaissent fortement probables. Un pre-mier bilan sera présenté au cours del’assemblée générale de février 2013.Les présidents et correspondants ont

reçu des consignes (de mémoire, suite àla réunion de juin) :

Relations Président – correspon-dants. Tous (?) ont reçu mission defaire évoluer –autant que de besoin etlocalement- leurs rapports et modesd’action selon leur situation (grosse gar-nison à désert militaire) et les besoins oules attentes des membres de L’Épaulette.Compte rendu général lors de la pro-chaine AG… À paraître dans la rubrique« Vie de L’Épaulette » selon rythmelocal.

Réponses aux besoins des offi-ciers. Certains groupements (?) ont reçudes directives particulières pour étudiercertaines lignes de cette nouvelle gou-vernance : Grpt 83 06 (?) liens avecGSBdD (?) ; Grpt 78 (?) : étude desbesoins des officiers en préparation dereconversion (personnellement et pourla famille) (?) ; Grpts 18, 49, 37 (?)attentes des OSC (?)… Comptes rendusgroupés lors de la prochaine AG, CRindividuels paraîtront dans la rubrique « Vie de L’Épaulette ». �

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MARIAGES> Sous-Lieutenant Erik BREHIER(EMIA-Général Bigeard-10/12), fils duLieutenant-colonel Xavier BREHIER(EMIA-LTN Bernard de Lattre deTassigny-84/85) et de Madame, avecMademoiselle Anaïs BERTHELOT, le30 juin 2012 à Ouistreham.

> Lauriane, fille du GénéralDaniel PERSONNE (TRS-EMIA-DuSouvenir-71/72) et de Madame, avecMonsieur Loïc BAIL, le 7 juillet 2012 àConflans Sainte Honorine.

>> Clémence, fille du Lieutenant-colonelHervé LESTIEN (TDM/INF-EMIA-Les Combats de Tu-Lé-92/94) et petite-fille du Général LESTIEN (ESMIA-Général Frère), avec Monsieur XavierTRANCHANT, le 11 août 2012 àArlebosc.

>> Chef d'escadrons GuillaumeMALERGUE (Cyr-00/01), petit-fils du Colonel ABBADIE (†) (UnionFrançaise-52/53) et de Madame, avecMademoiselle Aurélie GRENOUIL-LEAU, le 18 août 2012 à Angoulême. �

> L’Épaulette adresse ses meilleursvœux de bonheur aux jeunes mariés.

NAISSANCES> AAnnttoonniinn,, troisième enfant duCapitaine Guillaume CHAGNEAU(MAT-EMIA-Campagne d’Italie-99/01)

et de Madame, le 24 avril 2012 àParis.

> Valentine, deuxième enfant du Capitaine Laurent PETIT(CTA/GRH) et du CapitaineAlexandra MAIORNIKOFF(CTA/COM-Maréchal Berthier-2001), le 25 avril 2012 à Metz.

> LLiinnaa,, première petite-fille duColonel Daniel BOUCHEZ (GND-Hondschoote-86/89), au foyer deCéline et Jean-Baptiste DAL’MO-LIN, le 28 mai 2012 à Caen.

> EEmmmmaannuueell, troisième petit enfantdu Lieutenant-colonel MAGNERE(TRN-EMIA-Du Souvenir-71/72) etde Madame, premier enfant duLieutenant Thibault DELORME(TRN-EMIA-LTN de la Bâtie-06/08)et d’Isabelle, le 1er juin 2012 à Nîmes.

> Joshua, troisième petit enfant duColonel Steve VIDIC (EMIA-LTNChezeau-77/78) et de Madame, aufoyer de Jocelyn VIDIC et ElfieBOGAERTS, le 6 juin 2012.

> SSyyllvvaaiinn,, premier enfant duLieutenant-colonel Patrice DANGE(TDM/INF-CNE Le Fournier-91/92)et de Madame, le 12 juin 2012.

> JJuulliieettttee eett LLoouuiiss,, petits-enfants duColonel Olivier SASTRE (ABC-EMIA-Dalat-86/88) et de Madame,au foyer de Aude-Aline et ArnaudDESSEIN, le 19 juin 2012 àToulouse.

> MMaatthhiillddee,, deuxième enfant du Chef d’escadron BertrandDUTHEIL (GND-LTN Bricot-98/00) et de Madame, le 22 juin 2012à Paris.

> Rafael, cinquième enfant duCapitaine Gérald MAHEO (OAES-Débarquement de Provence-03/04) etde Madame, le 11 juillet 2012. �

> L’Épaulette adresse ses félicita-tions aux parents et grands-parents.

50 • L’Épaulette n° 178 • septembre 2012

CARNET

DÉCÈS> Colonel Paul BAISLE (INF-OR-47),le 17 juin 2012 à Montpellier.

> Général Albert MERGLEN (INF-OR-38), le 20 juin 2012 à Dijon.

> Lieutenant-colonel Romain LANG(LTN Bernard de Lattre de Tassigny-84/85), le 25 juin 2012.

>Madame Chantal FRANOT en juillet2012 à Nice.

> Madame Andrée LARNAUDIE,belle-mère du Général Jean-FrançoisDELOCHRE, Président national de L’Épaulette, (GEN-EMIA-DuSouvenir-71/72) et mère de MadameDELOCHRE, le 3 juillet 2012 àAngers.

> Général Henry RENAULT (INF-Weygand-44) le 4 juillet 2012 àCheverny.

> Général Marcel CERONI (ABC-39)le 7 juillet 2012 à Toulouse.

> Colonel Jacques MEUNIER (MAT-OA-61) le 20 juillet 2012 à Bernay.

> Général Jean ROUX (TDM-OR-44) le 6 août 2012 à Hourtin.

> Général Jean-Claude DAUBIGNY(GND-EMIA-Aspirant Zirnheld-64/65),président du groupement des Côtesd’Armor de L’Épaulette, le 4 août 2012à Lannion.

> Monsieur Louis MARQUELET, direc-teur d’école honoraire, père du ColonelBernard MARQUELET (TDM/ABC-EMIA -Du Souvenir-71/72), président dugroupement de Corse de L’Épaulette, le 20 août 2012 à Besançon.

> Colonel Jacques THIERY (INF-EMIA-Rhin Français-45/46) le 25 août2012 à Danizy. �

> L’Épaulette partage la peine des familleséprouvées par ces deuils et leurs adresse ouleurs renouvelle ses condoléances attristées.

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L’Épaulette n° 178 • septembre 2012 • 51

VIE D

E L’ÉPAU

LETTE

MESURESNOMINATIVES

JORF du 20 juin 2012

Décret du 16 juin 2012portant promotions et nominations

dans la 1re et 2e section, affectations d’officiers généraux

Article 1

Sont promus ou nommés dans la 1re sec-tion des officiers généraux de l’arméede terre :

Au grade de général de division

Pour prendre rang du 1er août 2012

> M. le général de brigade DominiqueARTUR, nommé inspecteur de la fonc-tion personnel à l’inspection de l’arméede terre à la même date.

Au grade de général de brigade

Pour prendre rang du 1er août 2012

> M. le colonel du matériel RichardANDRÉ, nommé chef de la divisionmaintenance de l’état-major du com-mandement des forces terrestres à lamême date.

Décret du 16 juin 2012portant affectation d’officiers

généraux

DÉCORATIONSORDRE NATIONAL

DE LA LÉGION D’HONNEUR

JORF du 7 juillet 2012texte n° 3

Décret du 6 juillet 2012portant promotion et nomination

Militaires appartenant à l’armée active

Au grade d’officier

ARMÉE DE TERRE

> Lieutenant-colonel OlivierBARIETY (INF) - Colonel PhilippeTROISTORFF (TDM).

JORF du 7 juillet 2012texte n° 4

Décret du 6 juillet 2012portant promotion et nomination

Militaires appartenant à l’armée active

Au grade d’officier

GENDARMERIE NATIONALE

>M. le général de division Jean-MichelVANDENBERGHE.

ARMÉE DE TERRE

> LCL Marcel ABBONEN (INF) -COL Christian BARTHLEN (CS) -COL François BORDIER (ABC) -COL Bruno HELUIN (TDM) - LCLDaniel LOMBARD (INF) - COL

ARMÉE DE TERRE

> M. le général de brigade Yann PERTUISEL est nommé chargé de mis-sion auprès du chef d’état-major de l’ar-mée de terre à compter du 1er août 2012.

JORF du 10 juillet 2012

Décret du 9 juillet 2012portant promotions et nominations

dans la 1re et 2e section et affectations d’officiers généraux

Article 6

Est nommé dans la 2e section des offi-ciers généraux de l’armée de terre :

Au grade de général de brigade

Pour prendre rang du 1er septembre 2012

> M. le colonel du matériel PhilippeSAMIE.

JORF du 18 juillet 2012

Décret du 16 juillet 2012portant affectation d’officiers

généraux

ARMÉE DE TERRE

> M. le général de brigade FrançoisVAQUIER est nommé chargé de mis-sion auprès du chef d’état-major de l’ar-mée de terre à compter du 1er septembre2012.

> M. le général de brigade Franck REIGNIER est nommé chef de la divi-sion régions de l’état-major des arméesà compter du 1er août 2012.

Décret du 16 juillet 2012portant nomination dans

l’armée active

OFFICIERS SOUS CONTRAT

ARMÉE DE TERRE

Corps des officiers des armes

Au grade de sous-lieutenant

Pour prendre rang du 1er avril 2012

> l’aspirant Alexandre GOIRE. �

HOMMAGEUn hommage particulier serarendu dans le prochain numéro aux générauxMarcel Ceroni et

Jean-Claude Daubignydécédés cet été.

•••

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52 • L’Épaulette n° 178 • septembre 2012

CARNET

••• BULLETINS DE PROMOTIONS REÇUS• Garigliano 49/51 - Mai 2012• Ceux de Diên Biên Phu 53/54 - Juin 2012• Extrême-Orient 50/52- Juin 2012• Maréchal de Lattre 51/53 - Eté 2012• Amilakvari 54/56 - Franchet d’Esperey 55/56 -

Juillet 2012• Victoire 45/46- Juillet 2012

JORF du 22 août 2012Décret du 20 août 2012

portant nomination

ARMÉE ACTIVE

Au grade de chevalierAvec effet du 13 février 2012

ARMÉE DE TERRE

> Capitaine Simon LEDOUX (ART),10 ans de services. Grièvement blessédans l’accomplissement de son devoirle 20 janvier 2012. Cité. �

SUCCÈSJORF du 23 juin 2012

Arrêté du 31 mai 2012portant attribution

du brevet de qualification militaire supérieure

Est attribué, à compter du 1er janvier2012, aux officiers ci-après :

> Les lieutenants-colonels : PhilippeBIALAIS - Etienne ESCUDIER -Stéphane JOLY - Louis NEGRE -Didier ROSSI - Jean-Claude SEY-NAEVE - Jean-Claude ZILLIOX. �

Philippe ROBIN (INF) - COL PhilippeSEPTIER (TRN) - GBR FrançoisVAQUIER.

Au grade de chevalier

GENDARMERIE NATIONALE

> LCL Philippe CALAND - COLCharles DUDOGNON - LCL Jean-François GACHET - LCL Fabien GLE-MET - LCL Benoît GUYON - LCLDaniel HESTAULT.

ARMÉE DE TERRE

> CBA Pierre-Norbert ANSSEAU(INF) - CES Georges ARNÉ (ABC) -CBA Thomas BILLARD (TRS) - LCLChristian BILLOT (TRN) - CNE Jean-Marie BRETON (INF) - LCL JacquesCALERO (TRN) - CBA StéphaneCAUDÉRAN (GEN) - LCL PhilippeCHAUVIE (ABC) - CBA PatriceCLÉRO (TDM) - LCL BrunoCORNÉLIS (TDM) - LCL ChristianCORNU (ABC) - CBA Olivier COUS-SEMACQ (TDM) - CBA PhilippeCREUSET (INF) - CDT Bruno CRU-ZEL (MAT) - CBA Benoît DESJARSde KERANROUE (TDM) - LCL Yves-Henri DONTENWILLE (ABC) - LCLEric DORLIAT (INF) - CBA EricDUPONT (TRS) - CBA PhilippeEBINGRE (TDM) - LCL Vincent FAU-VELL-CHAMPION (INF) - LCLHubert FAVROT (INF) - CEN AntoineFLORES (TRN) - CES François GOD-FROY (ABC) - CBA Patrice HUBERT(GEN) - LCL Philippe JOB (INF) -LCL Eric JOUIN (CS) - CBA Jean-Pierre JURDANA (TDM) - LCL PierreKNECHT (TDM) - CES PhilippeLAURENTIE (ABC) - CBA Yann LEBASTARD (INF) - LCL Luc LE COZ(TDM) - LCL Jean-Michel LEBLANC(MAT) - LCL Hervé LECOÛTRE(TRS) - LCL Jean-François LENOAN(ABC) - CBA Josselin de METZ (INF)- CBA Philippe MOUGEOT (INF) -LCL Eric MOYNARD (TRN) - CESAlexandre ROTHÉ (ABC) - LCLEmmanuel RUFFAT (TRN) - CBAJean-Paul SCHILL (INF) - LCL DidierTASTEVIN (GEN) - LCL JérômeTHIEBAUT (TRN) - CBA PierreURVOY (TDM) - CEN Jean-Luc VAN-DAMME (ART).

ERRATUM & PRÉCISIONS

EMIA, il y a 50 ans, des débuts difficiles.J’ai beaucoup apprécié votre N° spécial sur le50e anniversaire de notre école, notamment letexte du Colonel Churlet, sauf qu’il est inexactd’écrire : « Les 1er et 2e bataillons sortaient, eneffet, la même année avec le même nom depromo ». Inexact car, pour notre cas par exem-ple, le 1er Bat était de « l’Union Française » etnous, le 2e Bat, de la « Ceux de Dien Bien Phu ».En École d’application nous étions donc avecles directs de la promo précédente. C’était,d’ailleurs, un des inconvénients mineurs dusystème qui faisait que nous connaissionsmieux nos « anciens » que nos « ptits Cos ».Tant il est vrai, qu’à Coët, nous n’avions pasbeaucoup de contacts avec les « bazars » du3e bat.J’étais vorace à Coët lorsque l’ESMIA fut rem-placée par l’ESM et l’EMIA. Il est vrai que nousavons tous, sans distinction d’origine, étaientchoqués par la brutalité de l’annonce. Surprisedésagréable – c’est le moins que l’on puissedire – même pour l’encadrement des troisbataillons.Quant à la fronde lors de la venue du PremierMinistre et de son ministre de la Défense, ellefut peut-être exacerbée par cette situationmais la cause en était principalement « l’affaire algérienne » et sa solution envisa-gée. Je n’en veux pour preuve que le gesteirréfléchi, viscéral, d’un élève du 3e bat décro-chant la photo officielle du Président de laRépublique dans une salle du restaurant-élèves.C’est exact, le moment était on ne peut plusmal choisi ! A qui doit-on cette décision ? La question reste posée.

Colonel Jacques Ciccione« Ceux de Dien Bien Phu »

Tableau « groupements L’Épaulette »Le Colonel Dominique Cambournac, prési-dent du groupement Épaulette 59 est coloneld’active et non « ER » comme nous l’avonsindiqué par erreur. La rédaction présente sesexcuses au colonel Cambournac, ainsi qu’àtous ceux que cette annonce a surpris.

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Paris, jeudi 14 juin 2012. La 11e édi-tion du TROPHÉE CIVISME ETDEFENSE s’est déroulée dans le

prestigieux salon Boffrand du Sénat,sous le haut patronage de MonsieurJean-Pierre BEL, président du Sénat etsur invitation de Jean Boyer, sénateurde Haute-Loire. Sous les applaudisse-ments de l’assistance, un bel hommagea été rendu aux lauréats 2012, quatreorganismes français récompensés pourdes programmes de civisme exem-plaires, mis en place au sein de leursstructures respectives. Comme son nom l’indique, le TrophéeCivisme et Défense a pour vocation demettre en lumière des actions exem-plaires ayant une portée civique. CeTrophée récompense les meilleures réa-lisations de citoyenneté et solidaritéentre la société civile et les armées. Lesprincipaux domaines sont : l’informa-tion et l’éducation à la Défense, lesactions à caractère social, le travail surla mémoire, les actions concrètes favo-risant le lien entre les armées et lasociété civile.

Palmarès 2012 :

• Trophée : Bataillon des Marins-Pompiers de Marseille (13).• Prix spécial du jury : collège GustaveCourbet, Pierrefitte sur Seine (93).• Premier prix : classe « 3e7 Défense »,collège « Les Allobroges », La Rochesur Foron (74).• Deuxième prix : association EspoirJeunes, Rouen (76).• Mention du Jury : école élémentaireMoliens (60) ; Inspection académiqueRouen / École élémentaire de Val deSaane (76) ; Groupement de Soutien deBase de Défense Vincennes (94) ; col-lège Jean Lemaire de Belges, Bavay

(59) ; lycée professionnel SuzanneValadon, Paris XVIIIe ; Groupement desFusiliers Marins, Toulon (83) ; lycéeprofessionnel Léon Blum, Draguignan(83).

À PROPOS DU JURY 2012

Présidé par William Marois, recteur del’académie de Créteil (94), le Jury 2012,était composé de personnalités du mondeinstitutionnel, de l’entreprise et associatif :Pierre Bayle (Directeur de la communica-tion de EADS), Yves Béraud (DirecteurGénéral de CiDAN), Corine Bouteille(Responsable de l’esprit de défense etsécurité, Service du Haut fonctionnaire dedéfense et sécurité), Henri Bulit (Déléguégénéral de Solidarité-Défense), EricDumont (Conseiller Affaires sociales,Santé, Politique de la ville et Défense -Présidence de l’Assemblée nationale),Rémy Duval (Secrétaire généralCommission Armées-Jeunesse), RémyEnfrun (Préfet, Directeur de l’ONAC),Renaud Ferrand (Sous-directeur actionculturelle et éducative, Direction de lamémoire, du patrimoine et des archives,MINDEF), Jacques Gagniard (PrésidentFédération nationale des combattantsvolontaires), Maurice Gambert (PrésidentFédération nationale André Maginot),Antoine Lefort (Délégué Général AGPMParis), Jean-Marie Lenzi (Haut fonction-naire adjoint de défense et sécurité, minis-tère de l’Education nationale), GérardMoukbirian (Secrétaire généralAssociation des Villes Marraines), PatrickRiffart (attaché parlementaire), JacquesSonnet (Président de CiDAN), SergeThebaut (Délégué général Union-IHEDN), Hubert Tison (PrésidentAPHG).

L’Épaulette n° 178 • septembre 2012 • 53

À PROPOS DU CIDAN :www.cidan.org

CiDAN (CIVISME DÉFENSE ARMÉENATION) est une association loi 1901,reconnue d’intérêt général. Créée en2000, sa vocation première est de pro-mouvoir le civisme et la citoyennetéainsi que les liens entre la société civileet le monde de la défense, militaire maisaussi économique et civil. Elle chercheaujourd’hui à valoriser toutes lesactions contribuant à la cohésion natio-nale, au « vouloir vivre ensemble »,ainsi qu’à la compatibilité entre patrio-tisme national et citoyenneté euro-péenne ou mondiale. Elle accueilletoute personne intéressée par ces ques-tions, quelles que soient ses opinions,croyances, origines sociales et profes-sionnelles.L'association a pour objectif de trans-mettre l’importance qu’il faut accorderà ces questions : • aux enfants, aux jeunes et auxmoins jeunes,• au niveau régional, national, euro-péen et mondial.

LES PARTENAIRES DU TROPHÉE CIVISME ET DÉFENSE

Sénat, Ministère de la Défense et desAnciens Combattants – DMPA,Ministère de l’Education Nationale,Ministère de l’Enseignement Supérieuret de la Recherche, CommissionArmées-Jeunesse, Fédération NationaleAndré Maginot, AGPM, Associationdes Villes Marraines, SolidaritéDéfense, Union IHEDN, EADS,Thalès, Chemin Lisant, Rose. �

[email protected] Associations

T r o p h é e C I D A NLauréats 2012 de la 11e édition du trophée civisme et défensesous le haut patronage de Jean-Pierre Bel, président du Sénat

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54 • L’Épaulette n° 178 • septembre 2012

BIBLIOGRAPHIELES QUARANTEJOURS DU MUSA DAGHFranz Werfel

L’épisode héroïque et tragique dusauvetage des Arméniens est interna-tionalement connu et immortaliségrâce au fameux livre du romancierFranz Werfel. Le contexte dans lequel Werfel arédigé l’épopée est particulier : ilcommence la rédaction en 1932,juste après le succès des nazis auxélections de Juillet, et l’achève enautomne 1933. Paru fin novembre 1933, il connait un certain succès en Autricheet en Suisse, alors qu’il est confisqué et interdit dès février 1934 en Allemagne.Werfel sera exclu de l’Académie des arts et ses œuvres brûlées.Elie Wiesel, extrait de la préface du livre : « Ecrit avant l’avènement du régime hitlérien en Allemagne, ce roman semble préfigurer l’avenir. »

704 pages - Format 22,5 x 14,5cmEditions Albin Michel22, rue Huyghens 75014 Paris

TOPOGRAPHIE HISTORIQUE DE LA SYRIE ANTIQUE ET MÉDIÉVALE

René Dussaud

(Bibliothèque archéologique ethistorique du Service desAntiquités t. IV). Paris,Geuthner, 632 pp. et 16 cartes.Edition 1927.Pour comprendre l’histoired’un pays, il est essentiel d’enconnaître la topographie.L’ouvrage remarquable de M. René Dussaud, fruit d’unepatiente application et d’uneérudition immense, fournitl’instrument indispensablepour mieux reconstituer lepassé de la Syrie, c’est à dired’une contrée dont l’impor-tance fut capitale dans la lutteséculaire entre l’Orient etl’Occident et qui joua un rôleconsidérable dans le dévelop-pement de la civilisation médi-terranéenne.

Librairie Biblio-Orient8, rue Lacaille - 75017 ParisSite de vente en ligne : AbeBooksVendeur Libraire : Librairie biblio-Orient(vente uniquement par correspondance)..

LE ROMAN DE LA SYRIE

Didier DestremauChristian Sambin

Comme l’arbre peut cacher la futaie,les événements actuels en Syrie peu-vent faire oublier que derrière cedrame plus que douloureux, il existeune Syrie, magnifique « forêt » pri-maire aux trésors millénaires qu’il nefaut en aucun cas escamoter. « Unefois les chaos actuels dépassés, versce pays fabuleux qu’est la Syrie,déferleront des milliers d’êtreshumains fascinés à la fois par sarichesse et son rôle dans l’Histoire. »C’est la conclusion des auteurs pré-sentés ci-dessous.Christian Sambin : Bénévole auSecours catholique mais aussi dansle cadre de l’Union européenne,Christian Sambin s’est rendu, à cedernier titre, six fois en Syrie. Anciendirigeant d’entreprise, ayant beau-coup voyagé, il a appris au fil de sesexpériences l’histoire, la culture et lesréalités du pays et de la région. Didier Destremau : Retraité desAffaires Etrangères, DidierDestremau est bénévole à Caritasdepuis six ans où il s’occupe du lob-bying international sur tous les conti-nents. 288 pages - Format 15 x 24 cmEdition du Rocher28 rue Comte Félix Gastaldi98015 [email protected]

COMMENT UN

DRAPEAUSAUVA

QUATRE MILLEARMÉNIENS

Un récit personnel parl’un des participants à

la tragique histoire des Arméniens auMoussa Dagh :Andreasian, DikranParis : Librairie Fischbacher, 1916.15 pages.Document numérique de l’University of Wisconsin digitalcollectionsConsultable sur le sitewww.imprescriptible.fr

KAMAL JANN

Dominique Eddé

Kamal Jann, Syrien de 40 ans, avocatd’affaires à Manhattan, est un mys-tère. Sa réussite professionnellerecouvre son drame : son oncle, chefdes services de renseignementssyrien, homme redoutable etredouté, a fait tuer ses parents quandil avait 12 ans, mais il a aussi financéses études à New York. Quand, débutseptembre 2010, la CIA l’avertit queson frère djihadiste, resté en Syrie, vacommettre un attentat terroriste àParis, Jann comprend qu’il va devoircette fois s’engager dans la toiled’araignée des services secrets occi-dentaux pour faire tomber son oncleet le pouvoir syrien. Un roman puis-sant et sombre. Entre Damas,Beyrouth, New York ou Paris, unemosaïque de personnages liés pardes relations ambiguës où le pouvoir,le désir, la manipulation, la surviepoussent leurs pions sur un échiquierdément et sanglant. Une chorégra-phie puissamment orchestrée où vio-lence, trahison, peur, lâcheté, men-songe et corruption rendent impossi-ble le moindre règlement politique auMoyen-Orient tant que les dictateursen place serviront les intérêts de tousceux qui ont le pouvoir en ce monde.Kamal Jann est le produit de cesinteractions, de cette schizophréniearabe, de cette conscience éclatée,pour qui l’appartenance au clan, larévolte et la liberté sont incompati-bles. Née à Beyrouth en 1953, DominiqueEddé est romancière, essayiste.Intellectuelle engagée, elle participeà de nombreux débats sur le MoyenOrient et vit entre France, Liban etTurquie. Dernier ouvrage, Le crime deJean Genet (Seuil, 2007).

450 pagesEditions Albin Michel > ou téléchargez la version eBook.

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L’Épaulette n° 178 • septembre 2012 • 55

BIB

LIOG

RA

PHIE

.LE CORPS FRANC POMMIÈS

Marcel CERONILe corps franc Pommies fut un groupe de la Résistance. Le général MarcelCERONI a écrit ce livre en deux tomes qui retracent les actions de ceuxqui ont refusé la défaite.

Le Corps Franc Pommiès : organisation de résistance de l’armée.

Tome 1 - La clandestinité

Tome 2 - La lutte ouverte (Édité en 1984).Cette histoire comporte 2 tomes (réédités fin 2007), que l’on peut se pro-curer auprès de : ANAC CFP / 49 RI - Maison du Combattant - 4 rue Ledru-Rollin 47000 AGEN> ou (éditions 80 et 84) d’occasion sur les sites de vente en ligne.

social, particulièrement lors les dramesvécus sur les théâtres d’opérationsavec leurs conséquences pour les indi-vidus comme pour leurs familles.192 pages - Format 19 x 26 cmÉDITIONS ACROPOLE12, Avenue d'Italie 75627 PARIS Cedex 13E-mail : [email protected]

UNE FEMME FUYANT L’ANNONCEDavid Grossmann

Ora, une femme séparée depuis peude son mari Ilan, quitte son foyer deJérusalem et fuit la nouvelle tantredoutée : la mort de son second fils,Ofer, qui, sur le point de terminer sonservice militaire, s’est porté volontairepour « une opération d'envergure »de vingt-huit jours dans une villepalestinienne. Comme pour conjurerle sort, elle décide de s’absenterdurant cette période : tant que lesmessagers de la mort ne la trouverontpas, son fils sera sauf. La randonnéeen Galilée qu’elle avait prévue avecOfer, elle l’entreprend avec Avram, sonamour de jeunesse, pour lui raconterson fils. Elle espère protéger sonenfant par la trame des mots qui des-sinent sa vie depuis son premier souf-fle, et lui éviter ainsi le dernier. À travers le destin bouleversantd’une famille qui tente à tout prix depréserver ses valeurs et ses liensaffectifs, l’auteur nous relate l’his-toire de son pays de 1967 à nosjours et décrit avec une force incom-parable les répercussions de cet étatde guerre permanent sur la psychédes Israéliens, leurs angoisses, leursdoutes, mais aussi la vitalité, l’enga-gement, et l’amour sous toutes sesformes. David Grossman, né à Jérusalem en1954, est l'auteur réputé de nom-breux romans abondamment primés,d’essais engagés qui ont ébranlél'opinion israélienne et internatio-nale dont Le Vent jaune, qui a pré-cédé la première Intifada. En 2010,

Le GMPA soutient la publicationdu livre « Afghanistan : la guerreinconnue des soldats français ».

AFGHANISTANLa guerre inconnuedes soldats français

Nicolas MingassonLes forces armées françaises sont enga-gées sur plusieurs terrains d’interven-tion à travers le monde. La présencefrançaise en Afghanistan, depuis 2001,montre l’engagement de la Francedans des missions de maintien de lapaix et sa volonté d’aider activement àla reconstruction d’un Etat libre etindépendant. Ce conflit reste large-ment méconnu et incompréhensibledans l’opinion française. Le reporterNicolas Mingasson a partagé, avecl’autorisation de l’armée française, lequotidien d’une unité de combatdurant une année. De cette expérience, NicolasMingasson nous livre un ouvrage sanscensure et illustré par le témoignage dejeunes soldats qui découvrent la pro-miscuité de la vie au camp, l’enfer desmissions et les risques omniprésents.Devant ces épreuves, une véritable soli-darité soude les soldats de l’unité. Le GMPA apporte son soutien financierà Nicolas Mingasson et aux éditionsAcropole pour la publication de ce livre.Il s’associe à cet hommage et soutientavec conviction la démarche de sonauteur qui contribue à nous faire pren-dre conscience des réalités actuelles dumétier de soldat. Le GMPA a pour mission de renforcer laprotection sociale de ces femmes et ceshommes qui, par la spécificité de leurmétier, prennent des risques sur leurintégrité physique, morale ou psy-chique. En partenaire actif de l’institution mili-taire, le GMPA est pleinement dévouéaux personnels des forces de défense et de sécurité. Fort de 330 000 adhérents, il leur assure unecouverture valable en tout temps, tous lieux, toutes circonstances.L’association accorde une grandeimportance à l’accompagnement

> Pour ceux qui ont des écrits personnels ou familiaux jamais publiés…ou qu’ils souhaiteraient republier…S’adresser directement à Elzévir, L’Épaulette n’a qu’un rôle d’annonceur.

> Pour compléter nos rubriques « tribune libre » et « histoire » nous vous proposonsune sélection d’ouvrages sur la Syrie.

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56 • L’Épaulette n° 178 • septembre 2012

BIBLIOGRAPHIEPRÉPARER L’AVENIR : NOUVELLE PHILOSOPHIE DU DÉCIDEUR

Henri Hude

« Le libéralisme tardif, écrit HenriHude, revendique […] pour l’indi-vidu le droit de croire qu’il a seule-ment les devoirs qu’il lui plaîtd’avoir et le droit d’agir sanscontrainte conformément à cettecroyance arbitraire. »

« Le libéralisme idéologique postmoderne ou l’idéologie libérale postmo-derne » qui « inspire la démocratie médiatique et le capitalisme mondia-lisé financiarisé » abolit les principes fondateurs de la pensée héritée desLumières : la Raison et le Devoir.

Broché 144 pages EUR 17,10 Editeur : Economica (16 avril 2012).

saire pour que, un demi-siècle après,ils s'expriment sans aucune retenue.De par leur provenance et leurvariété, les témoignages publiésconstituent une fresque émouvantede la Guerre d'Algérie et des der-nières années de la présence fran-çaise en Afrique du Nord.Un livre de 332 pages + un cahierde 16 pages de photos en noir & blancCouverture en couleur - Format 155 x 240Un livre articulé en huit partiesenrichies par une soixantaine detémoignagesExemplaires numérotés et dédica-cés disponibles auprès de l'auteurPatrick-Charles Renaud113, avenue Foch54270 Essey-lès-Nancy

VOYAGE DU GÉNÉRAL GALLIENI

Le général Gallieni a, pendant lesmois de juin, juillet, août et septem-bre 1898, fait le tour deMadagascar, afin de résoudre surplace un certain nombre de ques-tions d’ordre militaire, administratifou économique. C’est le récit de cetintéressant voyage, écrit par un desofficiers qui accompagnaient legénéral, que nous publions. Note sur l’éditionLe texte a été établi à partir del’édition originale.La mise en page doit tout au tra-vail du groupe Ebooks libres etgratuits (http://www.ebooksgra-tuits.com/) qui est un modèle dugenre et sur le site duquel tous lesvolumes de la Bibliothèque mal-gache électronique sont disponibles.Je me suis contenté de modifier la «couverture » pour lui donner lescaractéristiques d’une collectiondont cet ouvrage constitue le trente-cinquième volume. Sa vocation estde rendre disponibles des textesappartenant à la culture et à l’his-toire malgaches.Toute suggestion est la bienve-nue, à l’adresse :[email protected] Maury, novembre 2007.

••• il a reçu le prix de la Paix des éditeurset des libraires allemands. Il est offi-cier de l'ordre des Arts et des Lettres. 666 pages - Paru en 08/2011Editions du Seuil25, bd Romain Rolland75014 Paris> existe en version liseuse.

GUERRE D’ALGÉRIEUNE GÉNÉRATIONSACRIFIÉE

50 ans après, des appelés et

rappelés témoignentPatrick-Charles Renaud

Prix littéraire Raymond Poincaré2003.Cinquante ans après la fin des com-bats et l'indépendance, les « événe-ments » d'Algérie nous interrogent.En les plongeant malgré eux dans unconflit aux contours mal définis, lesgouvernements français de l'époqueont laissé les soldats du contingentface à leur conscience... Ce livrelaisse essentiellement la parole àtous ces Appelés et Rappelés qui ontconstitué la grande majorité deseffectifs engagés en Algérie. Leurs témoignages sont authen-tiques et racontent ce qu'ils ontvécu, simplement, avec leurs mots.Ils évoquent leur parcours, leur étatd'esprit à l'époque, leur départ, leurpremier grand voyage qui leur a faittraverser la Méditerranée, leurdécouverte de l'Afrique du Nord etd'une autre civilisation, leur servicemilitaire, leurs combats, leurs doutes,leurs angoisses, leurs souffrances.Septuagénaires ou octogénaires, cer-tains d'entre eux rompent le silencepour la première fois. Si au crépuscule de leur vie lesimages dérangeantes sautent encoreà la figure, le temps écoulé et lasagesse ont donné le recul néces-

> Les liseuses (ebook pour livres électroniques) sont unmoyen léger de se déplacer avec une foule de livres. Le télécharge-ment des liseuses est très simple, aussi bien avec des livres qu’avecdes documents de travail qu’on souhaite relire (attention, la liseusen’est pas un ordinateur, on lit… on n’écrit ni ne corrige avec uneliseuse).

> Les sites permettent de télécharger les ouvrages récents, anciens etmême parfois très anciens qui ont ou n’ont pas été édités et vendus. Les prix des livres électroniques varient d’un montant proche de l’édi-tion papier récente à la gratuité (tous les sites vendeurs de livres ontdes livres électroniques gratuits, notamment des classiques qui n’ontplus de droits d’auteurs).

> Les liseuses se trouvent aux environs de 150 Euros.

> L’Épaulette indique désormais l’existence de la version électroniquedes livres présentés.Par ailleurs, LÉpaulette recommande à ses lecteurs passionnés parl’histoire ou simplement désireux de parfaire leur culture, le site « ebooksgratuits » sur lequel on trouve par exemple ce compte-rendu du voyage du général Gallieni à Madagascar (lire ci-contre).

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