Revue 177

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’Epaulette L Revue de l’association des officiers de recrutement interne et sous contrat N°177 - Juin 2012 www.epaulette.org I Le travail pour loi, l’honneur comme guide Ravivage de la Flamme… Un regard sur l’origine de quelques symboles > Page 12 Chemin des Dames 1917 > Page 14 Éditorial du président le général (2s) Jean-François Delochre Page 2 70 e anniversaire de la création de l’arme des Transmissions Page 4 Supplément avec ce N° Spécial 50 e anniversaire de l’EMIA

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Publication trimestrielle de l'Epaulette

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’EpauletteLRevue de l’association des officiers de recrutement interne et sous contratN°177 - Juin 2012

www.epaulette.org

I

Le travail pour loi , l ’honneur comme guide

Ravivage de la Flamme…Un regard sur l’originede quelques symboles> Page 12

Chemin des Dames 1917> Page 14

Éditorial du présidentle général (2s)

Jean-François Delochre Page 2

70e anniversaire de lacréation de l’armedes TransmissionsPage 4

Supplément avec ce N°Spécial50e anniversairede l’EMIA

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SOMMAIRE N° 177 JUIN 2012

IIssue de la Versaillaise, reconnue d’utilité publique le 23 février 1924 - Président fondateur : Généralde corps d’armée Paul Gandoët (†) (1965-1970) - Présidents d’honneur : Général de corps d’ar-mée (2s) Alain Le Ray (†) (1970-1982) - Général d’armée (2s) Bernard Lemattre (†) (1982-1988) -Général de corps d’armée (2s) Norbert Molinier, (1988-1993) - Général de corps d’armée (2s)Jean-Louis Roué (†) (1993-1997), - Général (2s) Claude Sabouret (†) (1997-2000) - Général (2s)

Jean-Pierre Drouard (2000-2005) - Général de division (2s) Daniel Brûlé (2005-2009) - Président national : Général (2s) Jean-François Delochre - La revueL’Épaulette est publiée par la mutuelle du même nom. - Crédits photos : DR L’Épaulette - Conception et réalisation : Michel Guillon - Impression :Roto Press Graphic - Route Nationale 17- 60520 La Chapelle en Serval - Tél. : 03 44 54 95 95 - Dépôt légal : n°35254 -Directeur de la publication : Général (2s) Jean-François Delochre - Directeur administratif et financier : Général (2s) Marc Delaunay- Rédacteurs en chef : Général (2s) Alain Bourdenet - Général (2s) Paul Moreaux - Siège social : Fort Neuf de Vincennes - Cours desMaréchaux - Case n°115 - 75614 PARIS Cedex 12 - Tél. : 01 41 93 35 35 - Fax : 01 41 93 34 86 - E-mail : [email protected] - Site Internet :http://www.epaulette.org - Blog du Président : http:/alphacom.unblog.fr - Intitulé du CCP : L’Épaulette n° 295-97 B Paris. -N° de commission paritaire : 0514 M 08374. - Diffusion : par routage adhésion/abonnement. Dépôt légal : juin 2012.

2 ÉDITORIAL - En couverture> P 2 - Souvenir, tradition… et avenir ? par le GBR (2s) Jean-François Delochre.> P 3 - Actualité défense : nominations. Le ministre de la Défenseet le ministre délégué aux Anciens combattants.

4 ACTUALITÉS MILITAIRES> P 4 - 70e anniversaire de la création de l’arme des Transmissions -par le général d’armée Bertrand Ract Madoux.> P 6 - Parrainage des Promotions « Capitaine de Cacqueray » ESM, « Général Bigeard » EMIA,« Opération Daguet » EAM.> P 10 - Aux Invalides, hommage national aux quatre soldats tués en Afghanistan.

9 VIE D’OFFICIER> P 9 - Portrait du chef de bataillon Jacques Formeau (1924-1981).Un homme d’exception, un chef héroïque au jugement rapide et sûr.

12 HISTOIRE> P 12 - Ravivage de la Flamme - Un regard sur l’origine de quelques symboles.> P 14 - Chemin des Dames 1917 -Une étude historique sur le terrain (EHT) avec le Service Historique de la Défense (SHD),les 4 et 5 avril 2012.> P 15 - Le Musée de l’Armée présente l’Algérie de 1830 à 1962.Au Musée des Invalides jusqu’au 29 juillet 2012.

16 VIE PRATIQUE par vos référents catégoriels *> P 16 - Les incidences du report de l’âge légal de la retraite par la LFSS pour 2012L’accélération du calendrier de recul de l’âge de la retraite est effective.L’âge légal de la retraite est de 62 ans pour les assurés nés à compter de 1955,présenté par le Commissaire colonel (er) Michel Botella*.> P 17 - Remboursement des frais de transport par l’assurance maladie,présenté par le Lieutenant-colonel Jean-Marie Mosèle*.

18 VIE DE L’ÉPAULETTE • GROUPEMENTS DÉPARTEMENTAUX :> P 18 - Avis : on recherche des présidents de Groupements !.> P 19 - Pensez : changement d’adresse et prélèvement automatique.> P 20 - Groupement de la Haute Vienne (87) : baptême d’engagés volontaires.> P 21 - Groupement du 06-83 : journée des Alpes-Maritimes et du Var du 23 mars 2012.> P 24 - Groupement du Gers : réunion annuelle du 4 mai 2012.> P 25 - Bulletin d’adhésion de L’Épaulette.

26 CARNET> P 26 - Mariages - Naissances - Décès. > P 27 - Mesures nominatives - Décorations.> P 28 - Succès.> P 29 - Terre Fraternité et Cabat projetées dans des actions significatives au profit des blessés,par le Général d’armée (2S) Bernard Thorette.

30 BIBLIOGRAPHIE> PP 30, 31, 32 - Notre sélection de livres…

Le travail pour loi,l’honneurcomme guide.

En couverture n°177 :

Ravivage de la Flamme…Un regard sur l’origine de quelquessymbolesDroits réservés : Michel Guillon / L’Épaulette

Ce numérocomprendun supplémenthistoriquede 44 pages,Spécial50e anniversairede l’EMIA.

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ÉDITORIAL

Difficile de regarder résolumentvers l’avant alors que cette revuelaisse une grande place au souve-

nir et à la tradition.

Pour autant, ce numéro et son supplé-ment spécial sur le cinquantenaire del’EMIA ne manquent pas d’élémentspertinents pour éclairer notre réflexion.

L’origine de l’EMIA sous sa formeactuelle nous ramène au début desannées 60. Plus précisément en 1961-1962 avec la première promotion« Capitaine Bourgin ». Cette promotionquittait Coëtquidan pour les écoles d’ap-plication quelques semaines aprèsqu’eurent été signés les accords d’Évianle 18 mars, et alors que leur applicationvenait d’être validée par le référendumdu 8 avril 1962.

Cinquante ans plus tard, les jeunespromotions rejoignent, pour peu demois encore, la Kapisa au cœur straté-gique de l’Afghanistan. Leurs officiersquitteront ce territoire, pour les derniersd’entre eux, en 2014.

Enfin, dans le même temps, le géné-ral Irastorza, notre précédent chefd’état-major de l’armée de Terre, a étédésigné pour présider le conseil d’admi-nistration du groupement d’intérêtpublic « Mission du centenaire de laPremière Guerre mondiale – 1914-2014 ».

Que d’enseignements nous apportece siècle d’Histoire sur l’évolution denos missions et de nos combats !

Certes, la nature des conflits achangé. Le jaillissement soumis destranchées a laissé place près d’un demi-siècle plus tard à une « guerre » quiporte mal son nom. Aujourd’hui nossoldats subissent, loin de chez nous, lepoids du regard de nos sociétés sur lamort et l’emprise croissante d’un droitqui voudrait ignorer l’essence de notre

engagement : interrogation sur l’utilitéde la mort, judiciarisation des consé-quences de l’action militaire.

Deux courts textes illustrent cettecomplexité d’un rôle, le nôtre, qui n’ajamais été et ne doit pas devenir celuid’hommes et de femmes comme lesautres.

Le premier extrait est le rappel del’instruction judiciaire relancée dans lecadre de l’embuscade d’Uzbin(1) et quivise à rechercher : «…maladresse,imprudence, inattention, négligence,manquement à une obligation de sécu-rité ou de prudence imposée par la loi oule règlement ayant causé directement ouindirectement la mort de soldats français ? »

Le second est un passage de l’homé-lie de Mgr Ravel prononcée le 14 juindernier lors de l’hommage rendu à nosderniers morts en Afghanistan : « S’ilsservent leur pays, c’est parce que vousêtes là et qu’ils vous aiment. Et c’estparce qu’ils vous aiment que la Franceest belle. Malheur à ceux dont les yeuxaveugles ne savent plus lire les cœurs. »

C’est bien sur ce chemin étroit oùtout n’est pas aussi simple et rationelqu’on le voudrait, qu’il nous faut conti-nuer de progresser en exigeant toujoursque la tendance commune ne soit paspour nous la règle !

Cette vigilance nous l’assurerons.

Cette voix forte nous la porterons. �1 Après le rejet du pourvoi du parquet général de la Courd’appel de Paris par la Cour de cassation.

GBR (2S) Jean-François Delochre,Président national de L’Épaulette

Souvenir, tradition…et avenir ?

«Général (2s)

Jean-FrançoisDelochre

Président nationalde L’Épaulette

C’est bien surce chemin étroitoù tout n’est pasaussi simple et

rationelqu’on le voudrait,

qu’il nousfaut continuerde progresser.

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ÉFENSE

Jean-Yves Le Drian est né le 30 juin 1947 àLorient. Il a été député du Morbihan et maire deLorient, il est président du Conseil régional de

Bretagne depuis 2004. En septembre 2010, il estdevenu président de la Conférence des régionspériphériques maritimes d’Europe (CRPM). Il aété secrétaire d’État à la Mer en 1991-1992 dans legouvernement d’Edith Cresson.

Il est membre de la commission de la Défenseet du groupe d'études sur le problème du Tibet del’Assemblée nationale.

Il est nommé le 16 mai 2012 ministre de laDéfense dans le gouvernement de Jean-MarcAyrault.

La passation de pouvoirs avec son prédéces-seur, Gérard Longuet, s’est déroulée à l’hôtel deBrienne, le jeudi 17 mai, en présence des hautesautorités militaires et civiles du ministère.

De retour des Etats-Unis où il a participé auSommet de l’Alliance atlantique, le ministre de laDéfense Jean-Yves Le Drian s’est rendu le22 mai à l’Arc de Triomphe pour raviver la flammedu souvenir du Soldat inconnu.

La cérémonie du ravivage s’est déroulée enprésence de KaderArif, ministre délégué auprès duministre de la Défense, chargé des Anciens com-battants. �

Actualité défense : nominations

Le ministre de la Défenseet le ministre délégué aux Anciens combattants

Revue des troupes lors de la passation de pouvoirs entre M. Gérard Longuetet M. Jean-Yves Le Drian, le jeudi 17 mai 2012 à l’hôtel de Brienne.

M. Jean-Yves Le Drian,à été nommé ministre de le

Défense par décision duPremier ministre

Jean-Marc Ayrault,le 16 mai 2012. D

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«Kader Arif, ministredélégué aux Ancienscombattants.

Ordre du jour de M. Jean-Yves Le Drian,ministre de la Défense,le 30 mai 2012 :

Officiers, sous-officiers, officiers mariniers,gendarmes, soldats,marins et aviateurs, ingénieurs, ouvrierset personnel civil de la Défense,

Nommé ministre de la Défense par le président de laRépublique, chef des armées, je mesure l'honneur qui m'est faitet le poids des responsabilités qui me sont confiées. Dans le cou-rant de ma vie professionnelle, j'ai déjà eu souvent l'occasion devous croiser.

J'ai pleinement conscience de l'atout essentiel que vousreprésentez pour la nation. Ma pensée va d'abord à tous ceux,femmes et hommes, qui sont engagés, au-delà de nos frontièrescomme sur le territoire national, au service de notre liberté, denos valeurs et de la défense de nos intérêts. La communauténationale connaît votre compétence et les éminentes qualitésnécessaires à l'exercice du métier des armes.

Elle doit aussi mesurer les risques que vous prenez, la pas-sion avec laquelle vous remplissez vos missions, les résultats quevous obtenez sur tous les théâtres d'opérations. Je m'y rendraiprochainement pour mieux connaitre, sur le terrain, les forces etleur action.

Je m'incline devant la mémoire de ceux qui ont donné leurvie au service de notre pays. Je tiens aussi à assurer de ma soli-darité tous nos blessés, qui portent dans leur chair les traces deleur engagement, et les familles de ceux qui ont été éprouvés.

Je rends aussi hommage au dévouement de tous ceux, civils etmilitaires, qui rendent possibles ces missions de nos armées par leurtravail quotidien, instructeurs militaires ou mécaniciens, fonction-naires civils, ingénieurs ou ouvriers de l'Etat, vous tous qui travail-lez, souvent dans l'ombre, pour que la France dispose, dès qu'elleen a besoin, de forces opérationnelles. Je sais qu'il vous faut par-

fois réaliser des exploits pour surmonter les difficultés d'entretiendu matériel, pour venir à bout des complexités de notre organisa-tion, ou pour accomplir vos missions de la façon la plus rationnellepossible. Les efforts exemplaires que vous avez déjà consentis pouradapter notre organisation aux nouveaux besoins de notre pays etaux défis internationaux témoignent de votre sens de l'engagementet des valeurs de service qui vous animent.

Aujourd'hui, ces valeurs, cette tradition, cette cohésionexemplaire mais aussi cette intégration réussie font partie de larichesse nationale. Notre jeunesse est un atout pour notre pays etpour l'Europe et je sais combien nos armées savent développerleurs énergies et leurs talents.

La France aura plus que jamais besoin demain, dans unmonde instable, d’armées de très haut niveau. J'assumerai plei-nement les responsabilités qui sont les miennes pour définir,sous la direction du président de la République et du premierministre, l’avenir de notre système de Défense et les réformesqui sont nécessaires à notre pays et à nos armées ainsi qu'à lavalorisation de nos industries.

J’inscrirai cet effort dans un souci constant de coopération avecnos partenaires européens et de respect des responsabilitésassumées au sein de l'Alliance atlantique.

Je ne pourrai mener à bien cesambitions qu'avec vous. Grâce à votreprofessionnalisme, à votre détermina-tion, à votre sens de la mission, nous yarriverons. Je vous accorde toute maconfiance, avant de venir, très prochai-nement, à votre rencontre, dans les uni-tés, dans leurs garnisons comme enopérations, et dans les services duministère.�

Kader Arif, est né le 3 juillet 1959 à Alger.Il est élu député européen en 2004. Ildevient titulaire de la commission du com-

merce international de deux assemblées parle-mentaires mixtes (Euromed et ACP-UE) et de laCPM UE-Turquie et suppléant de laCommission environnement et santé publique etde la sécurité alimentaire.

Il est nommé ministre délégué aux Ancienscombattants le 16 mai 2012. � •••

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ACTUALITÉS MILITAIRES

ORDRE DU JOUR N°9OFFICIERS, SOUS-OFFICIERS, CAPORAUX-CHEFS,CAPORAUX ET TRANSMETTEURS,

Nous sommes aujourd’hui rassemblésdans cette cour pour mettre à l’honneurl’arme des Transmissions et lancer lescérémonies de commémoration du

70 e anniversaire de sa création.Bien qu’officiellement créée en juin 1942, à

partir du corps des sapeurs télégraphistes del’arme du génie, l’arme des Transmissions est

l’héritière de siècles d’innovations technolo-giques, notamment depuis la fin du XIXe siècle,mêlant histoire de l’homme et maîtrise de l’in-formation. La nécessité de recueillir et d'échan-ger des informations ainsi que celle d'acheminerdes ordres et des comptes-rendus sont, en effet,des facteurs incontournables du succès militaire.

Vous êtes ainsi les héritiers d’un riche capi-tal de traditions que les générations successivesde vos Anciens ont su constituer, qu’ils aient étémonteurs de lignes et colombophiles, sapeurstélégraphistes ou Merlinettes. Ce patrimoinefonde votre identité et votre fierté. Il est égale-ment le terreau sur lequel l’arme desTransmissions s’appuie pour se tourner résolu-ment vers les technologies les plus modernes etanticiper les défis de l’avenir.

Au terme de plusieurs années de réorganisa-tion, l’arme des Transmissions s’est profondé-ment transformée et modernisée. Elle est désor-mais en pointe dans tous les domaines qui relè-vent de ses compétences tels que les télécommu-nications, la conception et l’administration quo-tidienne des réseaux et des systèmes informa-tiques opérationnels ou généraux ainsi que ledomaine crucial de la guerre électronique. Elleest aussi de toutes les opérations auxquelles par-ticipe l’armée de Terre et il n’est pas un théâtred’opérations où elle ne soit présente, où elle nejoue un rôle déterminant. Composante incon-tournable du combat moderne, elle assure auchef interarmes le plein exercice de son com-mandement et contribue à l’un des plus impor-

70e anniversaire de la création del’arme des TransmissionsL’année 2012 marque le70 e anniversaire de l’arme desTransmissions. Une séried’évènements accompagne cetanniversaire, depuis une prised’armes le 15 février, où est lul’ordre du jour n° 9 du chefd’état-major de l’armée de Terre,jusqu’au 28 septembre à l’Écoledes transmissions où seracélébrée la « Saint-Gabriel ».Quelques rappels historiquesprécisent les référencesde l’ordre du jour du CEMAT,intégralement reproduitci-dessous.

Après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord,l’arme des Transmissions est dissoute.

Le colonel Merlin crée à Alger le corps féminin des transmissions dontles membres appelés les « Merlinettes », seront engagés

lors des campagnes de Tunisie et d’Italie.Certaines prendront part à des opérations spéciales en France occupée.

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«Officiellementcrééeen juin 1942,à partir du corpsdes sapeurstélégraphistesde l’armedu génie.

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tants principes de la guerre définis par leMaréchal Foch, la liberté d’action.

C’est pourquoi, aujourd’hui, je voudraissolennellement saluer l’engagement et la dispo-nibilité totale dont font preuve avec toujours unegrande humilité les unités des transmissions.Leur professionnalisme est sans faille et leurefficacité remarquée et saluée de tous. Grâce àelles, l’armée de Terre dispose des moyens luipermettant de recueillir du renseignement d’in-térêt tactique et stratégique contribuant efficace-ment à la protection de la force comme au choixde l’effort. Grâce à elles, l’armée de Terre pos-sède cette capacité rare de pouvoir activer unechaîne complète de commandement, du pluspetit échelon tactique jusqu’au niveau straté-gique. Enfin, grâce à elles, la France est à-mêmede tenir le rôle de nation-cadre et donc d’assu-mer les fonctions de planification et de conduited’une opération d’envergure dans le cadre del’OTAN, de l’Union européenne ou de touteautre coalition.

Cette prise d’armes est aussi l’occasiond’honorer la mémoire du général GustaveFerrié, pionnier et père fondateur de la radioté-légraphie militaire, mort il y a exactement 80ans, le 15 février 1932. Visionnaire et inventeur,patriote et officier modèle, savant de renomméemondiale et membre de l’Institut, le généralFerrié incarne l’intelligence, l’énergie et l’idéalmis tout entier au service de son pays, la France.

Transmetteurs qui êtes présents aujourd’huisur les rangs, soyez donc fiers de votre arme etpuisez dans l’héritage de vos anciens, et celui dugénéral Ferrié en particulier, la source d’une foiinébranlable dans l’action. Gardez en mémoirela belle devise de l’arme des transmissions,« l’arme qui unit les armes ».

Je voudrais enfin adresser mes plus vivesfélicitations aux officiers, sous-officiers et sol-dats qui, en présence de leur chef de corps, deleurs camarades sous les armes et de leurfamille, seront décorés dans quelques instantspour leur comportement remarquable au combatou leur dévouement sans faille au service del’armée de Terre. �

Général d’arméeBertrand RACT MADOUX

Les télégraphistes. Il faudra attendre 1867 pourqu’une première initiative dote les militaires d’un Servicetélégraphique aux armées. Puis, en 1900, les transmis-sions sont confiées à l’arme du Génie. La même année, le24e Bataillon de sapeurs télégraphistes voit le jour auMont Valérien.

En 1910, le 24e Bataillon de sapeurs télégraphisteforme une compagnie de radiotélégraphistes avant dedevenir, trois ans plus tard, le 8e Régiment de génie.

En 1921, l’Ecole des liaisons et transmissions estcréée, puis, deux ans plus tard, c’est au tour duCommandement supérieur des troupes et services detransmissions de voir le jour.

Le général Férié : polytechnicien à la carrièrescientifique et militaire exceptionnelle.

Lieutenant-colonel lors de la Première Guerre mon-diale, il met au point les stations de télégraphie sans filmobiles et les premiers systèmes de radiogoniométrie etd’écoute.

Création de l’arme des Transmissions.Pendant la campagne de France, en mai juin 1940, l’ar-mée française montre des insuffisances en matière detransmissions. La décision sera prise de créer l’arme desTransmissions le 15 février 1942, au sein de l’armée d’ar-mistice.

Les « Merlinettes ».Après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, l’arme des Transmissionsest dissoute. Le colonel Merlin crée à Alger le corps fémi-nin des transmissions dont les membres appelés les« Merlinettes » seront engagés lors des campagnes deTunisie et d’Italie. Certaines prendront part à des opéra-tions spéciales en France occupée.

Le 8 e Régiment de transmissions. En 1947, le8 e Régiment de transmissions, enfin formé, reçoit la gardedu drapeau du 8e Génie.

Sa devise « Tu es l’ancien, sois le meilleur » rap-pelle cette filiation et explique pourquoi l’ordre des régi-ments de transmissions ne commence par 1 mais par 8.

Pour connaître l’ensemble des manifestations rela-tives aux évènements commémoratifs du 70e anniversairede l’arme des transmissions : rendez-vous sur le site del’Association pour la promotion de l’arme desTransmissions (APPAP). Pour compléter vos informations,rendez-vous à l’école des transmissions pour fêter laSaint-Gabriel.

Vendredi 28 septembre 2012Saint-Gabriel d’arme

à l’École des transmissions.

«Le lieutenant-colonel Fériéau cours de laPremière Guerremondiale metau point lesstations detélégraphie sansfil mobiles etles premierssystèmes deradiogoniométrieet d’écoute.

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Le samedi 31 mars2012 avait lieu àCoëtquidan le parrai-nage des promotions

« Général Bigeard » de l’EMIA et« Capitaine de Cacqueray » de l’ESM parles promotions Lieutenant Lhuillier etGénéral Monclar, sous le haut patronagede la promotion Lieutenant-ColonelJeanpierre, dernière Promotion de l’ESMIA1959-1961.

La Jeanpierre, remarquable exemple del’amalgame, exigeait alors de parrainerensemble anciens des 1er et 2e bataillonsconfondus, et successivement la Cacqueraypuis la Bigeard.

Deux Grands Anciens du 2e bataillon, lecolonel Robert Boudet et le général HenriCoste témoignent.

Au cours de la prise d’armes qui suivait,le colonel (er) Philippe Coeffet, président dela Jeanpierre, dans une harangue remarquée,passait le flambeau aux sous-lieutenants dela Cacqueray et de la Bigeard ainsi qu’auxélèves-officiers de la Daguet de l’EAM.

1962 - 2012, 50 ANSUN DEMI-SIÈCLE ! UNE VIESouvenez-vous « Petits-Cos » du 2e Bat,

c’était en 1959 une promotion de Saint-Cyriens qui n’avait pas encore de nom étaitvenue en grand U, à Strasbourg, défiler ànos côtés pour montrer leur attachement àl’intégration de notre recrutement au sein dela prestigieuse École de Saint-Cyr-Coëtquidan.

Geste symbolique certes, mais significa-tif d’une volonté farouche de vouloir nefaire QU’UN.

En associant aux cérémonies du parrai-nage de la Cacqueray la promotion Bigeard,la Jeanpierre a voulu marquer la continuitéde cette volonté exprimée 50 ans plus tôt.

Au-delà des structures organisation-nelles qui peuvent évoluer au fil du temps,l’esprit, la volonté de rester rassemblésn’ont pas changé.

Émotion,grandeur,espérance ontcaractérisé cescérémonies.

Émotion de retrouver cinquante ansaprès cette terre, ce camp qui ont marquéprofondément une partie de notre jeunesse.

Un pèlerinage où chacun cherche enscrutant l’environnement un lieu mythiquelui rappelant ici un bon là un moins bon sou-venir. Mais que de changements !

Cette École ne ressemble que très peu àcelle que nous avons connue. Là où il yavait boue et poussière, il y a pelouse etmacadam… et c’est tant mieux : voilà unepreuve, parmi tant d’autres, que notreArmée sait évoluer avec son temps et fairetoujours mieux (avec… toujours moins).

Émotion (encore) et Grandeur : sous unciel menaçant chargé de nuages noirs, sur unMarchfeld balayé par un vent froid, au cen-tre du dispositif : un carré de « GrandsAnciens », toutes origines confonduesattend de pied ferme l’événement.

Au loin on entend, allant en s’ampli-fiant, le claquement clair des bottines marte-lant le sol, accompagné de chants auxintonations graves et martiales. Alors, sur-gissant du crépuscule, deux carrés de jeunesofficiers apparaissent face à nous et se figentdans un alignement parfait.

Un face-à-face silencieux grandiose,émouvant : cinquante ans et quelquesmètres.

Le temps et l’espace nous séparent, pasl’esprit, pas les valeurs, pas la foi en notremétier, qui font fi de ces notions matérielles.

Émotion et grandeur (toujours), espé-rance : après la symbolique indispensablepour l’âme et l’esprit du cérémonial mili-taire, place est laissée au convivial.

Moments de rencontres et d’échanges,le temps symbolique du partage autour d’unrepas est arrivé. Ce repas, regroupantquelque 600 personnes et que les maîtresdes lieux ont su organiser merveilleusementpar un savant brassage des participants.

Alors pour chacun d’entre nous, c’estl’heure du questionnement : qui sommes-nous pour eux ? Qui sont-ils pour nous ?

Nous rencontrons des jeunes pleinsd’idéal, d’enthousiasme, de passion, s’inter-rogeant avec optimisme sur leur avenir,ayant foi dans le futur.

Ces moments furent pour nous tous un

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ACTUALITÉS MILITAIRESParrainage des promotions ESM « Capitainede Cacqueray », EMIA « Général Bigeard »,EAM « Opération Daguet ».

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bain de jouvence. Nous retrouvions là toutce qui avait construit nos jeunes années !

Mais à leurs yeux, sommes-nous des« dinosaures » : cinquante ansd’Histoire, que serait notre approche socié-tale avec un Ancien de 1912 ?

Nous trouvons des interlocuteurs atten-tifs, ne nous considérant pas comme décon-nectés de la réalité, faisant preuve à notreégard de respect et d’attention, conversantavec nous sur un pied d’égalité.

Nous réalisons alors que ce que nousavons vécu fait partie pour eux de l’Histoire.Ils ne pouvaient en avoir la même percep-tion. Si leur métier, leurs missions sont tou-jours de même essence, tout le reste est dif-férent. L’Armée était de conscription, elleest devenue de métier. L’armement a consi-dérablement évolué. Quant à l’équipement,l’un d’entre eux nous dit : « vous vous bat-tiez la poitrine nue ».

Mais il faut savoir « quitter la table » !La nuit, toujours aussi froide, enveloppe

le camp. Les cars devant nous ramener dansnos hôtels sont en place. Il faut embarquer.

C’est alors que des chants « tradi » vien-nent rompre le silence nocturne. Nos jeunes« Petits-Cos », Cacqueray et Bigeardconfondues, nous disent un dernier au-revoir au travers d’une aubade.

De part et d’autre les mains s’agitentpour cet émouvant au-revoir.

Cette soirée s’achève comme elle acommencé, par un pincement au cœur. Nousvivons un autre moment de grande intensité.

Merci jeunes officiers de la Cacquerayet de la Bigeard. Votre geste traduit le lienprofond qui nous unit par-delà nos diffé-rences d’âge. BON VENT !

Les Grands Anciens du2e Bataillon de la Jeanpierre

En effet, il nous revient la mission demarquer dans l’histoire de Saint-Cyr cette« superbe cérémonie » de la dernière Promode l’ESMIA à l’occasion de son cinquante-naire et du parrainage de la promotionGénéral Bigeard.

Nous avons vécu ces moments avec fer-veur et en mesurant la richesse de cet évène-ment. La promotion Général Bigeard 1959-1961/2010-2012 prend le relais un demi siè-cle après nous. Dans son message, notrePrésident nous rappelle « la réelle significa-tion de leurs chants autour de nos cars avantnotre départ à 1h du matin ».

Personnellement, et je ne dois pas être leseul, j’ai été ému de leur démarche et je n’aiqu’un regret que nous n’ayons pas eu leréflexe de descendre des cars et pourquoipas… aller boire le dernier verre avec eux.En effet, ce grand moment que nous avonsvécu, nous devons le partager avec les lec-teurs de L’Épaulette.

Au-delà de ce parrainage, il nous revientaussi, de témoigner de la véritable fusionentre le 1er et 2e Bataillon. Je suis convaincuque nous avons été marqués par le nom denotre promotion. Dans l’introduction de sonlivre « Lieutenant-Colonel Jeanpierre - Vieet Mort d’un grand légionnaire » notrecamarade Daniel Sornat écrit : « On peutassurer sans se tromper que le baptême de lapromotion Lieutenant-Colonel Jeanpierretient du miracle, neuf mois avant l’échec duPutsch d’Alger et la dissolution du 1er REPen avril 1961. Le choix d’un officier issu del’Ecole de Saint-Maixent semblait lui aussiloin d’être évident ». Dans la préface dumême livre Philippe Mercier confirme :« la promotion Jeanpierre a toujours été

fière d’un parrainage aussi glorieux ».Cinquante ans après, une promotion de

l’EMIA porte le nom de Général Bigeard.Deux figures légendaires de la même géné-ration, toutes deux sorties du rang donnent àce parrainage une dimension exception-nelle. Le choix de ces jeunes officiers est ungarant pour l’avenir et eux aussi seront fiersde leur promotion et marqués par leur par-rainage. Notre attachement à la promotionJeanpierre, nous le devons aussi à notre chefde bataillon, le commandant Verguet. Ce futun grand honneur d’être commandé par cetancien des BEP, un des plus beaux soldatsde sa génération et qui avait aussi servi sousles ordres du lieutenant-colonel Jeanpierre.

Au-delà du parrainage, ces trois jourspassés en Bretagne marqueront ceux qui lesont vécus. L’esprit Promo est une valeur.Lorsque nous nous retrouvons, nous avonsl’impression de ne pas nous être quittés et letemps passe trop vite, tellement, nous avonsdes choses à nous dire.

Ces moments de rencontre et cetteambiance exceptionnelle, nous les devons, àPhilippe Coeffet qui est sur le « pont » dunavire depuis des années avec à ses côtésBénédicte ; et maintenant, aussi, au « noyaudur » qui les entoure. Nous ne les remercie-rons jamais assez pour ce qu’ils font pournotre promotion. �

Général (2s) Henri Coste

Parrainage des promotionsESM « Capitaine de Cacqueray »,EMIA « Général Bigeard »,EAM « Opération Daguet ».

par le colonel (er) Philippe Coeffet,de la promotion

« Lieutenant-Colonel Jeanpierre »

À vous, les sous-lieutenants du1er Bataillon de France de la promotion« Capitaine de Cacqueray », les sous-lieute-nants de la Promotion « Général Bigeard »de l’EMIA et les élèves-officiers de la pro-motion « Opération Daguet » de l’EAM.

Faut-il que cette journée et la cérémoniede votre parrainage revêtent un sens profondpour qu’irrésistiblement poussés par l’appelvibrant de la camaraderie militaire des offi-ciers et le souffle puissant de la grandetradition, venus de toute la France, noussoyons quelque 250 autour de vous, en acti-vité ou en retraite ? 110 officiers de lapromotion « Général Monclar » et de la pro-motion « Lieutenant Lhuillier » 130 GrandsAnciens de la promotion « Lieutenant-Colonel Jeanpierre » 130 de cette dernièrepromotion de l’ESMIA, fusionnée, intégrée,nourrie des traditions de Saint-Cyr, et d’oùnous sommes sortis sous le même casoar ; ladernière à pouvoir parrainer ensemble ESMet EMIA, victoire de l’amalgame. Nous ensommes heureux et fiers. « La grandeur

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Le colonel Chanson, la « chichi ».

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d’un métier n’est-elle pas d’unir leshommes » ?

La quintessence de la tradition, c’est soncaractère sacré. La tradition, on ne la vit pas,on la respecte. Faut-il que le souffle de cettetradition et l’appel de Saint-Cyr soient puis-sants pour nous conduire ainsi vers voustous et vers nos rêves anciens, depuis laforêt légendaire de Brocéliande, le RoiArthur et ses Chevaliers de la Table Ronde,ancêtres des rudes Templiers et desmodernes Chevaliers de Malte dont latunique noire offre plus d’un point communavec le Grand Uniforme de Saint-Cyr, unOrdre aussi.

Brocéliande, le Roi Arthur, Bertrand duGuesclin, Bayard, Leclerc, mais aussiPaimpont, la croupe de Lanviel, Beignon, lechâteau du Bois du Loup, Campénéac,l’étang de Vobulo, le Val sans retour, laGrand Bosse, et ce soir la grandiose CourRivoli où frémissent vos casoars et rutilentvos képis : « Il est des lieux où souffle l’es-prit… ». Cet esprit de Saint-Cyr est demeuréintact et bien vivant, il est l’héritage de45 000 anciens qui se sont instruits pourvaincre et dont plus de 10 000 sont mortspour la France.

Mais nous ne sommes pas avec vous cesoir seulement pour rêver. Nous sommesvenus témoigner et vous transmettre leflambeau, à vous nos successeurs, notreflambeau qui brûle et brille encore de tantd’éclats.

Dans l’enthousiasme de vos vingt ans,quelle que soit votre École, ESM, EMIA,EAM, vous avez choisi un métier passion-nant. Aujourd’hui compagnons d’études,demain frères d’armes, vous êtes unis par unmême idéal et une même volonté de servir,en assurant l’avenir de notre armée.

Vous êtes entrés dans un ordre, un ordreviril par excellence, ordre de chefs, pourservir.

Ordre de chefs qui exige des qualitésmajeures autour desquelles se regroupe toutl’accessoire

La responsabilité, « Chaque senti-nelle, je la veux responsable de tout l’em-pire ». Responsabilité des choses et des êtresqui vous sont confiés, de la mission àaccomplir mais aussi, et pour commencer,de soi-même. Et vous ne prendrez pas deresponsabilité sans risque, jusqu’au risquesuprême, celui de la mort, tout en ayant unamour passionné de la vie. Le sens de la res-ponsabilité qui fonde un certain mépris virilde la mort vient en même temps le mesureret le qualifier.

La force, le chef est celui qui sert lemieux sa troupe parce qu’il possède desforces. Il s’agit de posséder et de nourrir ensoi un sentiment robuste de la vie et de cesentiment découle naturellement l’horreurdu négatif, du destructif. Force du corps, del’esprit, force d’âme. Force du corps, la soli-dité, source du courage et origine de lagaieté. Force d’âme, car enfin et par-dessustout, tout est toujours d’abord à l’intérieurde l’âme, c’est la force sur soi-même, lamaitrise de soi-même, se tenir en main auphysique et au moral, rester maître de sespassions, ne jamais vous départir de lapatience, de l’égalité d’humeur, qu’une partsereine et inattaquable de soi survole tou-jours les autres parts.

L’honneur, l’honneur c’est un sentimentné avec l’homme, indépendant des temps,des lieux et même des religions, un sentimentfier, inflexible, un instinct d’une incompara-ble beauté. L’honneur, c’est une religionmâle sans symboles et sans images, sansdogmes ni cérémonies, dont les lois ne sontécrites nulle part. L’homme, l’officier, aunom d’honneur sent remuer quelque chose enlui qui est comme une part de lui-même. Cesentiment de l’honneur qui veille en nouscomme une dernière lampe au fond du tem-ple dévasté. Son aimant magique attire etattache les cœurs d’acier, les cœurs des forts.C’est un engagement personnel qu’à vingtans vous contractez envers vous-mêmes, aupremier régiment, en face du premier dra-peau, à côté du premier capitaine.

Pour servir et commander, tout est là,être capables de maintenir à travers tout cequi pourra vous advenir, votre intégrité afinde servir en commandant, acte volontaireet conscient pour qui se donne librement ettotalement à un idéal qui vous transcende.

Servir, s’exalter, en se dominant par la pra-tique de ces grandes qualités que sont la foi,l’humilité, l’abnégation, la générosité, l’amour,

Servir, c’est notre ambition, c’est notregloire, quoi qu’il en coûte et même parcequ’il en coûte.

Servir, c’est choisir une route vers votrefinalité d’homme.

Commander, est vocation d’officier,vocation mais non apanage car commanderest le devoir et non la prérogative du chef.

Commander, c’est détenir la puissancede décider et de conduire des hommes àl’action, c’est être responsable de ceshommes, devant eux, devant vos chefs et endéfinitive devant Dieu, et vous ne le ferezpas sans amour. Et seul a le droit de com-mander celui qui donne l’exemple, dansl’enthousiasme et dans ce mot, il y a « enthéos » en Dieu. Et il faut dans toute entre-prise autre chose que de vouloir réussir, ilfaut la foi enthousiaste car rien de grand, nide beau ni de durable ne se fait sans uneétincelle permanente d’enthousiasme.

Souvenez-vous,« DEBOUT LES OFFICIERS ! »Vous serez des hommes debout, qui

demeurent des repères et des guides dans laconfusion générale ; lorsque la violence sedéchaîne, c’est debout que l’on trouve lesressources pour la maîtriser, la combattre ets’y opposer avec détermination. Etreofficier, c’est être debout. Celui-ci ne peutprendre la posture du repos et se coucherdéfinitivement qu’au champ d’honneurou lorsque son devoir est accompli.Tel est notre Flambeau !

Pour le conserver et le magnifier, vousdevrez-vous battre, pour garder ce sens desvaleurs qu’ont toujours défendues unBigeard, « celles qui font la grandeur d’unhomme et d’un pays », un Saint Marc pourqui « la vie est un combat. Le métierd’homme est un rude métier. Ceux quivivent sont ceux qui se battent. Envers etcontre tout, il faut croire en son pays, croireen la France et en son avenir. De toutes lesvertus, la plus importante parce qu’elle estla matrice de toutes les autres et qu’elle estnécessaire à l’exercice de toutes les autres,la plus importante est le courage, les cou-rages et surtout celui dont on ne parle pas etqui consiste à être fidèle à ses rêves de jeu-nesse. Et pratiquer ce courage, ces courages,c’est peut-être cela l’honneur de vivre ».

Tel est, messieurs les officiers, leflambeau de vos Anciens.

Avec lui, les yeux levés vers lui, « duc inaltum » ! va au large, regarde vers leshauts… !

Vos Anciens, vos Grands Anciensvous saluent avec ferveur et émotionprofonde. � Chic à Cyr !

8 • L’Épaulette n° 177 • juin 2012

ACTUALITÉS MILITAIRES> Parrainage des promotions « Capitaine de Cacqueray » ESM,« Général Bigeard » EMIA, « Opération Daguet » EAM.

Le colonel (er) Philippe Coeffet,lors du parrainagedes trois promotions.

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Jacques Formeau est né le 13 décembre1924 à Angers. Comme certains de sescamarades de combat le futur chef debataillon Formeau n’est pas entré dans la

carrière des armes par une porte triomphale.Engagé volontaire dans l’armée

d’Armistice en 1942, il est mis en congé d’ar-mistice avant d’être versé au Commissariataux prisonniers de guerre. Cette affectation nedoit pas correspondre à l’idée qu’il a du ser-vice de la France puisque à la fin du mois demai 1944, il n’a pas encore vingt ans, il entredans la résistance.

On ne sait pas grand chose sur son activitéd’homme de l’ombre, mais on peut supposerqu’il a dû y faire montre de l’étoffe d’un chefpuisque à la fin du conflit, en avril 1945, ilintègre l’école de cadres de Magnac-Laval,d’où il sort quatre mois plus tard avec songalon de sergent, avant d’être nommé sergent-chef en juillet 1945.

Désigné pour servir en Indochine, ilembarque à Marseille en octobre et débarque àSaïgon le 2 novembre 1945, après une traver-sée de trois semaines. Lors de ce premierséjour, il est affecté aux forces du Laos, en1947. Il est rapatrié en février 1948, aprèsavoir passé un peu moins de deux années etdemie en Extrême-Orient. Affecté au 6ème

bataillon colonial de commandos parachutistes(6e B.C.C.P) de Quimper en 1948, il effectueun deuxième séjour et débarque à Tourane en1949. Menant une guerre de commando, il estblessé lors d’un engagement à Dong-My (cen-tre Viêt-Nam), ce qui lui vaut sa première cita-tion le 27 janvier 1950. Mais c’est surtout lorsde l’engagement de Mao-Khe (Nord- Viêtnam)qu’il fera sur ses chefs et ses camarades uneimpression durable. Blessé par un éclat d’obusde mortier dès le début de l’engagement, ilrefuse d’être évacué afin de continuer à dirigerlui-même sa section chargée de couvrir le replide sa compagnie. De nouveau blessé, il n’encontinue pas moins à donner des ordresjusqu’à ce qu’il soit assuré d’avoir rempli samission. Cette attitude de chef lui vaut unedeuxième citation, à l’ordre de l’armée cettefois-ci.

Il rentre en France l’année suivante où,nommé adjudant, il est affecté à Fréjus en1951. Ce retour en métropole lui donne l’op-portunité de préparer son accession à l’épau-lette, qu’il réussit sans problème puisqu’il estadmis en tant qu’E.O.A. à l’École d’applica-tion de l’infanterie de Saint-Maixent. Il avaitété encouragé dans cette voie par son anciencommandant d’unité, le capitaine Balbin, lui-même Saint-Maixentais, qu’il considérait unpeu comme son père spirituel. Malgré ses bles-sures qui le font encore souffrir, il termine sonannée d’application à une place honorable

(24e sur 40), ce qui lui permet de retrouver uneaffectation dans une unité de choc, puisqu’ilchoisit la 1re demi-brigade coloniale decommandos parachutistes à Vannes(1re 1/2B).

Nommé sous-lieutenant en novembre1953, il est affecté au 7e bataillon de parachu-tistes coloniaux (7e B.P.C.) le 1er janvier 1954.Quatre mois plus tard il entame son troisièmeséjour en Indochine, à Saïgon. Nommé chef dela section de protection il a, entre autres mis-sions, celle de tester le nouveau fusil-mitrail-leur A.A.52. Lors de ce séjour, il participe à latentative de recueil du groupement mobile n°100 (G.M 100) de sa garnison d’Ang-Khé versPleiku. L’action se situe une quinzaine de joursaprès Dien Bien Phû. Mais, poussé par sa vic-toire et supérieur numériquement le Viet-Minha détruit le B.M.100 peu avant la date fixéepour son évacuation et les compagnies du7e B.P.C. ne peuvent en recueillir que desdébris. Talonnée par l’ennemi, la colonne fran-çaise doit mener un combat retardateur pouréviter de se retrouver tronçonnée. Dans cet épi-sode le sous-lieutenant Formeau, avec les mor-tiers de 81 millimètres de sa section, donne lapleine mesure de son efficacité et de sa déter-mination en pilonnant les avant-gardes enne-mies depuis un point haut sur lequel il s’estinstallé. La zone dans laquelle il doit opérer estconstituée d’un terrain montagneux couvertd’un épais manteau végétal. La réussite de tirsprécis et efficaces dans ces conditions, prouvel’excellente maîtrise technique qu’il a de sesmoyens. En tant que chef de la « force defrappe » du bataillon, il se taille une solideréputation d’efficacité auprès de ses cadres.Cette efficacité et l’ensemble des services ren-dus jusqu’alors sont unanimement reconnuspuisqu’il est nommé chevalier de la Légiond’honneur « pour services exceptionnels enExtrême-Orient » le 7 juillet 1955. Peu après,il est promu au grade de lieutenant, avant deregagner la métropole avec son unité.

Au mois de mai 1956, le 7e B.P.C est dis-sous à Bayonne. Ses effectifs sont dispersés.Le lieutenant Formeau passe une année au cen-tre d’instruction, de tir, de perfectionnement et

de contrôle de la brigade de parachutistes colo-niaux avant de s’embarquer, en juillet 1957,pour l’Algérie. Le 10 juillet 1957 il débarque àPhilippeville et rejoint le 8e régiment de para-chutistes coloniaux (8e R.P.C) à Tébessa. Il yprend la tête des trois commandos du régi-ment. D’un abord chaleureux, revigorant, trèsattentif à la vie des hommes et à leur survie, ilpartage avec eux les dangers, les fatigues, lesprivations et les souffrances. Il laisse sur euxl’impression profonde d’un homme d’expé-rience doté de grandes qualités de courage etd’endurance et d’un chef d’une grande honnê-teté au jugement rapide et sûr, tant des situa-tions que des hommes, dont le moral ne faiblitjamais, même dans les coups durs. Sa conduitelui vaut une citation à l’ordre de l’armée avecl’attribution de la croix de la valeur militaireavec palme pour son action héroïque lors ducombat de la mechta Aïn-el-Kesseur (secteurde Saint Charles) en décembre 1957.

En janvier 1958, après la mort de son com-mandant de compagnie, il prend la tête del’unité. Actif, chef infatigable, il est de nou-veau blessé, le 4 février 1958, dans le secteurde Cheria (Constantinois). D’abord atteint à lanuque par une balle, il est blessé au bras uneheure après. Durant son temps de commande-ment d’unité, il est de nouveau cité. Son séjouren Algérie se termine en octobre 1960.

Embarqué sur le Koutoubia, il rejointMarseille, d’où il est affecté au 7e régiment para-chutiste d’infanterie de marine (7e R. P.I.Ma) àDakar. Promu capitaine le 1er juillet 1961, ilrejoint la métropole en mars 1963. Affecté auxForces françaises en Allemagne, il est élevé augrade d’officier de la Légion d’honneur en 1965.En 1966, le capitaine Jacques Formeau estaffecté au 3e bataillon de service militaire adaptéde Guyane. Il quitte cette unité en juillet 1968,au moment où il est promu au grade de chef debataillon, le 1er octobre 1968. Affecté à l’état-major de la 3e division militaire territoriale deRennes, il est admis à la retraite, à sademande, le 10 août 1969, après25 années de service bien remplies.

Rendu à la vie civile, il ne resta pas inactifpour autant. Après avoir été un chef militaireexceptionnel, il met ses qualités au service del’entreprise ferroviaire de Rennes, puis deParis en 1972, date à laquelle il devient sonPrésident directeur général.

Douze années, jour pour jour après avoirquitté l’Institution militaire, il décède à laCelle-Saint-Cloud, le 10 août 1981. �Extraits des états de service du chefde bataillon Jacques Formeau adressés parle bureau de la promotion OAEA-OAES2000-2001 qui l’a choisi pourparrain.

La rédaction

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VIE

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> Portrait du chef de bataillonJacques Formeau (1924-1981)Un homme d’exception,un chef héroïque au jugement rapide et sûr

Briefing avec les officiers dans l’avion.

Jacques Formeaualors jeune sergent,s’engage commevolontaire dansl’armée d’Armisticeen 1942, mis encongé, il entre dansla Résistance.D

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Né le 2 mai 1988, célibataire sansenfant, llee bbrriiggaaddiieerr YYooaannnnMMaarrcciillllaann aura servi la France

pendant plus de quatre ans. Il s’en-gage le 2 octobre 2007 au 40e

Régiment d’artillerie (40e RA –Suippes). Dès sa formation initiale,durant quatre mois, il adopte d’em-blée un comportement volontaire etobtient de très bons résultats. Il estélevé à la distinction de 1re classe le 2avril 2008. En juin 2009, il effectueun séjour en nouvelle Calédonie ou ildémontre ses prédispositions à la viemilitaire et le travail en équipe. Trèsmotivé, il effectue en septembre 2009une mission au Kosovo, au sein d’uneéquipe de liaison et d’information, oùil effectue une mission de très grande

qualité recevant les félicitationsmanuscrites de son commandement.Il est nommé brigadier le 1er octobre2010. Vif d’esprit et enthousiaste, ilremplit avec rigueur les missions quilui sont confiées tout en faisantpreuve d’une grande autonomie danssa fonction. Jeune engagé dynamiqueanimé par le goût de l’action, il faitpreuve d’une motivation de tous lesinstants et est unanimement appréciépar son entourage. Affecté à la batte-rie de commandement et de logistiqueen tant que mécanicien tourelle etconduites de tir, il se porte volontairepour servir en batterie de renseigne-ment de brigade n° 2 et réussit la dif-ficile sélection des équipiers appui aurecueil de l’information. Volontaire,

minutieux et exigeant avec lui-mêmeil est major lors de son certificat mili-taire élémentaire (CME). A son retourau sein de son unité, il se fait remar-quer par sa disponibilité, son enthou-siasme et son investissement dans laréalisation des missions confiées.Ayant une haute opinion du métier desarmes, c’est avec la plus grande fiertéqu’il rejoint la garde à l’étendard deson régiment. C’est toujours avec lesmêmes convictions qu’il participeactivement à sa mise en conditionavant projection sur le territoireafghan. Déployé en Afghanistan, dansle cadre de l’opération PAMIR enKapisa, il œuvrait au sein d’uneéquipe tactique et d’opérations mili-taires d’influence (ETOMI) depuis le

10 • L’Épaulette n° 177 • juin 2012

ACTUALITÉS MILITAIRESAux Invalides, hommage national auxquatre soldats tués en AfghanistanJeudi 14 juin, après la cérémonie religieuse en la cathédrale Saint-Louis des Invalides, le chef de l’Etat a présidél’hommage national rendu aux quatre soldats français tués le samedi 9 juin en Afghanistan. Il a prononcél’éloge funèbre dans la cour des Invalides avant de les élever au grade de Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume.« Ces quatre Français sont morts en soldats. Ce métier n’est pas comme les autres, il est fait de sacrifice. Il exige du dévouement, il recommande du courage ». « Ils sont morts pour des valeurs justes et hautes, celle de la paix, celle de la liberté, celle de la démocratie, les valeurs de la France »,« Mourir pour la France, c’est vivre à jamais dans le cœur des Français. Nous ne vous oublierons pas. Chacun avait un nom, un visage, une famille », « La France, comme une familleendeuillée, se retrouve aujourd’hui autour du cercueil de quatre de ses enfants. La France sera digne de leur mémoire ».

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1er avril 2012. Il était titulaire de lamédaille de bronze de la Défensenationale (agrafe artillerie), de lamédaille commémorative françaiseagrafe « Ex-Yougoslavie » et de la médaille de l’OTAN agrafe « Kosovo ». �

Né le 16 février1966, père dedeux enfants,

ll ’’ aa dd jj uu dd aa nn tt -- cc hh ee ffTThhiieerrrryy SSeerrrraatt auraservi la France

durant près de 28 années. Il s’engageà 18 ans à l’École nationale des sous-officiers d’active (ENSOA - Saint-Maixent) en tant qu’élève sous-offi-cier. Promu brigadier-chef le 1er jan-vier 1985 il rejoint le 51e Régimentd’artillerie (51e RA - Wittlich) cettemême année, avant d’être nommémaréchal des logis à compter du 1er janvier 1986. Il est promu maréchaldes logis - chef le 1er décembre 1990.Il rejoint le 35e Régiment d’artillerieparachutiste (35e RAP – Tarbes) le 1er août 1993 en qualité de sous-offi-cier adjoint d’une section de combat.Il est promu adjudant le 1er octobre1994. Adjudant-chef le 1er janvier2002 il rejoint la Direction du person-nel militaire de l’armée de Terre(DPMAT) à Paris en qualité de sous-officier traitant. Le 1er août 2007, ilrejoint le Groupement interarmées desactions civilo-militaires (GIACM) àLyon comme sous-officier traitant enressources humaines. Il y occupe éga-lement la fonction de président dessous-officiers. Sous-officier irrépro-chable au comportement militaireexemplaire en toutes circonstances,l’adjudant-chef Thierry Serrat s’im-pose naturellement comme un sous-officier d’expérience, reconnu par sespairs et par le commandement. Sonrayonnement, son sens du devoir et del’effort, ses remarquables qualitéshumaines et son professionnalisme enfont une référence incontestée au seinde son unité. Tout au long de sa carrière, l’adjudant-chef Serrat sert successivement en Nouvelle-Calédonie (1995), à la Réunion(2000), en Côte d’Ivoire (2002), enAfghanistan (2008 et 2010) et au

Liban (2009) où il est félicité pour soncomportement opérationnel exem-plaire. Déployé en Afghanistan depuisle 3 juin 2012 dans le cadre de l’opé-ration PAMIR en qualité de chef ded’équipe « CIMIC » (actions civilo-militaires) en Kapisa, l’adjudant-chefThierry Serrat a été tué, ainsi que troisde ses camarades, le 9 juin. Il étaittitulaire de la médaille d’or de laDéfense nationale avec agrafes « artil-lerie » et « missions d’assistance exté-rieure », de la médaille outre-meravec agrafes « Liban » et « Côted’Ivoire » et de la médaille commé-morative française avec agrafe « Afghanistan ». �

Né le 23a o û t1 9 8 5 ,

cé l iba ta i r esans enfant,llee mmaarréécchhaall

ddeess llooggiiss PPiieerrrree--OOlliivviieerr LLuummiinneeaauu auraservi la France pendant plus de deuxans. Il s’engage le 2 mai 2010 àl’École nationale des sous-officiersd’active (ENSOA – Saint-Maixentl’École). Obtenant son BSAT équipierrecueil de l’information avec de trèsbons résultats, il montre déjà un fortpotentiel. Il est nommé sergent le 1er

septembre 2010. Affecté le 20 décem-bre suivant à la Batterie de renseigne-ment de brigade n° 2 de Suippes, ilmontre de réelles qualités de sous-officier ainsi que la volonté de pro-gresser en réussissant tous les stagesinhérents à sa fonction. Volontaire etdiscipliné, il donne entière satisfac-tion et s’affirme comme un excellentmeneur d’hommes. Animé par lesouci de bien faire, attentif auxconseils et s’impliquant dans l’acqui-sition des connaissances, il démontresa capacité à faire face aux difficultés.S’investissant pleinement dans toutesles missions confiées, bien intégrédans son unité, il entame dès l’au-tomne 2011 une préparation rigou-reuse et minutieuse en vue de sa pro-jection en Afghanistan. Reconnu partous pour son humeur toujoursjoyeuse, il est un élément importantau sein de son unité renforçant autourde lui la cohésion des cadres de

contact. Il participait à sa premièreopération extérieure, au sein d’uneéquipe tactique et d’opérations mili-taires d’influence (ETOMI), dans lecadre de l’opération PAMIR enKapisa. Il était décoré de la médaillede bronze de la Défense nationale(agrafe artillerie). �

Agé de 32a n s ,pacsé et

père de deuxenfants, lemmaarréécchhaall ddeessll oo gg ii ss -- cc hh ee ff

SSttéépphhaannee PPrruuddhhoonn aura servi la France pendant plus de 12 années. Engagé le 2 novembre 1999 au 2e Régiment de hussards (2e RH -Sourdun), il occupe la fonctiond’éclaireur pendant près de 4 ans. Sesexcellentes qualités humaines, profes-sionnelles et de meneurs d’hommeslui permettent d’accéder au grade demaréchal des logis le 1er juin 2003après une scolarité à l’École nationaledes sous-officiers d’active (ENSOA –Saint-Maixent l’École) où il obtientde très bons résultats. Jeune sous-offi-cier, il devient rapidement un excel-lent chef de patrouille de rechercheblindée profonde, se faisant remar-quer par ses pairs et ses chefs et obte-nant de nombreuses félicitations de lapart de sa hiérarchie. Durant sonaffectation au sein du 2e Régiment dehussards, il effectue six opérationsextérieures : en Ex-Yougoslavie(SFOR ONU) en 2000, au Kosovo(TRIDENT) en 2002 et 2006, en Côted’Ivoire (LICORNE) en 2005, enAfghanistan (PAMIR) en 2006 et auTchad (EPERVIER) en 2008. Il étaitune nouvelle fois présent enAfghanistan dans le cadre de l’opéra-tion PAMIR en Kapisa, depuis le 26 mars 2012, au sein d’une équipetactique et d’opérations militairesd’influence (ETOMI). Il était titulairede la de la médaille d’or de la Défensenationale (agrafe artillerie), de lamédaille outre-mer avec agrafe « République de Côte d’Ivoire » et dela médaille commémorative françaiseavec agrafes « Ex-Yougoslavie » et « Afghanistan ». �

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Àl’issue de son assemblée géné-rale, L’Épaulette a ravivé la flamme sous l’Arc deTriomphe. Cet acte symbolique

est devenu une tradition. Comme toutesles traditions, ses origines se perdent etce n’est qu’en se repenchant sur l’his-toire qu’on redécouvre que les sym-boles ont un commencement. La voca-tion historique de ce numéro du 50ème

anniversaire de l’EMIA donne l’occa-sion de quelques rappels qui seront desdécouvertes pour beaucoup.

Le Soldat inconnu. Début novembre1920, le parlement décide que les restesd’un des soldats français non identifiésmorts au champ d’honneur au cours dela guerre seront inhumés sous l’Arc deTriomphe. Huit corps choisis sur lesdifférents secteurs du front sont trans-portés à la citadelle de Verdun. Le 10novembre 1920, le soldat Auguste Thindépose un bouquet de fleurs sur l’un descercueils, désignant celui qui sera trans-porté à Paris. Le 11 novembre 1920,après une cérémonie au Panthéon, lecercueil est déposé dans une salle del’Arc de Triomphe. Le 28 janvier 1921,le Soldat inconnu est inhumé sous l’Arc de Triomphe, face aux Champs-Elysées.

La Flamme. Assez rapidement, leSoldat inconnu devient le « Soldatoublié ». Le 13 octobre 1923, GabrielBoissy propose à « l’Intransigeant » unarticle intitulé « La Flamme du souve-nir » : « Paris oubliait son enfantmort… Il faut un signe visible… la nuit,la glorieuse dépouille reste solitaire.Rien ne la garde. Nul ne veille auprèsd’elle… Pourquoi ne déciderions nouspas, à l’occasion de cet anniversaire,que désormais, à chaque crépuscule,une lampe sera allumée sous l’Arc deTriomphe, au dessus de la demeureéternelle du Soldat inconnu ? »Le 11 novembre 1923, la Flamme est

allumée par André Maginot, alorsMinistre de la guerre.

L’association « La Flamme sous l’Arcde Triomphe ». Jacques Péricard etMaurice Brunet sont les deux fonda-teurs de l’association. Ils furent forte-ment appuyés par le rédacteur en chefde l’Intransigeant, M. Léon Bailby. • La première assemblée générale de « La Flamme » eut lieu dans les locauxde l’Intransigeant le 2 novembre 1923.• Le président d’honneur qui y fut élu est le général Gouraud, alorsGouverneur militaire de Paris. • L’association a pour but « le ravivagede la flamme tous les jours au crépus-cule ».

Les Gardiens de la Flamme. Le gar-dien de la Flamme est chargé de la sur-veillance du tombeau, de la garde et du

service du drapeau de La Flamme, duglaive de ravivage, de la canne d’allu-mage, des flambeaux et du livre d’ordes associations.

Le glaive. Pour la cérémonie initiale en1923, le ministre de la guerre, AndréMaginot, allume la flamme à l’aided’une étoupe portée au bout d’un fleu-ret, appelé « la canne d’allumage ».Pour les cérémonies du ravivage, il fallait un outil qui respecterait la sym-bolique combattante mais serait beau-coup plus rigide : le glaive. Le gardiende la Flamme porte ce glaive et le remetà l’ancien combattant désigné pour le ravivage.

Livre d’or. Trois livres d’or sont mis enplace par le comité directeur : un grandlivre avec reliure d’art et ferronnerieréservé à la signature des plus hautes

12 • L’Épaulette n° 177 • juin 2012

HISTOIRERavivage de la FlammeUn regard sur l’origine de quelques symboles

Le général Gouraud, Gouverneur de Paris, futélu président d’honneur en 1923.

Le général (2s) Jean-François Delochreprésident de L’Épaulette, avec les généraux (2s)

Paul Moreaux et Marc Delaunay, lors du ravivage de la flamme sous l’Arc de Triomphe

à l’issue de l’AG du 4 février 2012.

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autorités françaises ou étrangères, unsecond livre destiné aux anciens combat-tants français ou étrangers, un troisièmelivre réservé à la signature des représen-tants des associations. Le livre d’or desassociations (1924) est dans les archivesde « La Flamme ». Le livre d’or des chefsd’Etat est détenu par le délégué général.

Le drapeau de la Flamme. L’association n’avait pas de drapeau…Le 18 février 1928, le comité de laFlamme recevait des mains du généralPau, mutilé de la guerre de 1870 et pré-sident de la Croix-Rouge française, sondrapeau confectionné par des infirmièresappartenant à cette œuvre humanitaire. Une cérémonie particulière fut organi-sée à cet effet et, pour la première foisc’est une délégation de femmes qui futmise à l’honneur devant la tombe del’Etoile. À cette occasion, le général

Gouraud précisa : « Il est vraisemblableque le soldat qui dort sous l’Arc deTriomphe a reçu les soins d’une deleurs dévouées infirmières et le drapeauqu’elles veulent bien lui offrir sera bienà sa place à leur tête »… (6ème AG du 30 novembre 1928).Chaque année, les infirmières de laCroix-Rouge française ravivent laFlamme au cours d’une cérémonieémouvante et un peu particulièrepuisqu’elles défilent autour de l’Arc deTriomphe après le ravivage.

La sonnerie aux morts. La Flamme etson président le général Gouraud jouentun rôle important dans la création d’unesonnerie qui n’existait pas dans l’arméefrançaise : la sonnerie aux morts. Lors dela cérémonie du ravivage, la minute desilence à la mémoire du Soldat inconnuest précédée d’un roulement de tambour.

Le 14 juillet 1931 la sonnerie auxmorts est jouée pour la première foislors du ravivage. Elle est jouée uneseconde fois le 14 juillet 1932 puisdevient réglementaire dans les arméesfrançaises. Lors de la réunion du comitédirecteur du 21 avril 1933, le présidentdéclare : « L’armée française n’avaitpas de sonnerie pour ses morts alors quel’armée britannique et l’armée améri-caine en possèdent une. Le comman-dant en chef de musique Dupont de laGarde républicaine a composé unemarche très émouvante qui se combinetrès bien avec les roulements sourds dutambour. Il est souhaitable que cettesonnerie puisse être jouée à la cérémo-nie quotidienne ». �

Général (2s) Paul Moreauxpromotion Capitaine Cardonne

EMIA 1975-1976

L’Épaulette n° 177 • juin 2012 • 13

HISTO

IRE

HISTOIRE

Le 28 janvier 1921, le Soldat inconnu est inhumé sous l’Arc de Triomphe, face aux Champs-Elysées.

Le 14 juillet 1931 la sonnerie aux morts est jouée pour la 1ère fois lors du ravivage.

Le 18 février 1928, le comité de la Flamme recevait des mains du général Pau, mutilé de la guerre de 1870 et président de la Croix-Rouge française, son drapeau confectionnépar des infirmières appartenant à cette œuvre humanitaire.

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14 • L’Épaulette n° 177 • juin 2012

HISTOIRE

Une étude historique sur le terrain (EHT) avec leService Historique de la Défense (SHD), les 4 et 5 avril 2012

La Malmaison (octobre 1917).

Vision de la pente dénudée qui monteau Chemin des Dames.

Explications lors de l’étude historique sur le terrain : « les excès commis lors des attaques de 1917 contrastent nettement avec lesopérations plus rationnelles des années 1916 et 1918 ».

Le Chemin des Dames (avril-mai 1917).

La vocation première de ces études,inaugurées en 2004, inspirées des « staff ride » anglo-saxons, est de

faire réfléchir les officiers à la questionde l’application des principes de laguerre dans des circonstances toujourschangeantes et de les entraîner au rai-sonnement tactique, ainsi qu’à la prisede décision. Destinées à la presse,l’EHT des 4 et 5 avril sera rejouée enseptembre, au profit des futurs brevetés(CSEM et École de guerre).

Le Chemin des Dames (avril mai1917) et La Malmaison (octobre 1917)posent la question du rapport entre lesmoyens engagés et les objectifs fixés.Dans les deux cas, les excès commiscontrastent nettement avec les opéra-tions plus rationnelles des années 1916et 1918.

Tel est le thème de l’EHT à laquelle leSHD a tenté de répondre les 4 et 5 avril.

Le Chemin des Dames : simple acci-dent ou tournant dans le déroule-ment des opérations ?

Il y a 95 ans, le 16 avril 1917, leChemin des Dames s’embrasait pourplus de six mois, alors que ce secteurescarpé du front avait connu un calmerelatif depuis les combats de septembre1914.

Le choix d’attaquer en ce lieu d’unintérêt stratégique limité et la manièredont les opérations furent conduitespeuvent étonner. L’offensive Nivelled’avril-mai fixait initialement desobjectifs démesurés par rapport auxmoyens disponibles et fut la cause desmutineries. On pourrait en conclure quele Chemin des Dames ne fut qu’un acci-dent de parcours, si un changementnotable n’était intervenu en 1917, avecle passage de la croyance en une guerrecourte à celui de l’acceptation d’uneguerre longue.

Face au terrain, il est clairementapparu que la démesure des objectifspoursuivis n’était pas accidentelle maisdélibérée.

In situ côté français : les inconvé-nients du choix d’une zone d’attaquepeu accessible, rendant les retards iné-vitables dans la concentration des troisarmées chargées de la rupture et de l’ex-ploitation et laissant ainsi auxAllemands le temps de se préparer auchoc, apparaissent clairement.

• À partir des positions que tenaientces derniers, toute la gravité d’unedécision prise par des chefs s’illusion-nant sur les capacités de l’artilleriefrançaise est évidente.

La Malmaison : le contre-pied duChemin des Dames.

La bataille de la Malmaison, en octo-bre, menée cette fois-ci avec des moyensdisproportionnés par rapport aux objectifsfixés est tout aussi étonnante.

Il s’agissait cette fois-ci de regagnerla confiance des armées, en les convain-cant du caractère inéluctable d’une vic-toire qui ne résulterait plus d’une seuleoffensive mais d’un effort long etpatient. À cet effet, le général Pétain,nouveau commandant en chef, avaitrefusé toute prise de risque, si minimefut-elle. Le choix d’un secteur et d’ob-jectifs limités lui permirent de réunirdes moyens proportionnellement gigan-tesques au profit de l’unique arméed’attaque et de garantir ainsi un succèsqu’il ne voulut pas compromettre en uti-lisant les possibilités d’exploitation quis’offrirent à lui.

Conclusion de l’EHTDes réflexions menées, il est finalement

ressorti que l’offensive d’avril représentaitun « saut dans le vide », une ultime tentatived’en finir rapidement avec la guerre, et quela démesure dont on fit preuve dans le sensopposé, à la Malmaison, ne fut pas non plusle fruit du hasard. �

Par le lieutenant-colonel Christophe Poujol du SHD

Chemin des Dames 1917

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Cet article vous propose un but de visite lié à l’histoire militaire.Cette présentation de l’exposition est faiteavec l’autorisation du général (2S) ChristianBaptiste, directeur dumusée de l’Armée.

En écho au 50e anniversaire desAccords d’Evian qui ont permis àl’Algérie d’accéder à son indépen-

dance, cette exposition revient sur 132ans de présence militaire française dansce pays, de la conquête à l’indépen-dance (1830-1962).

La démarche du musée de l’Arméey est clairement historique et sonapproche pédagogique. L’établissementinvite le grand public à mieux connaîtreet comprendre une histoire qui fut mar-quée par des relations complexes etdont il apparaît aujourd’hui nécessairede saisir les différents facteurs etaspects, notamment en l’abordant danssa totalité, sans réduire l’approche à laseule période de la Guerre d’Algérie(de 1954 à 1962).

Le parcours de l’exposition, pourlequel le musée s’est associé l’expertised’historiens spécialistes du sujet etretrace la chronologie des événements(replacés ici dans leur contexte poli-tique, économique, social, internatio-nal) en explique les causes et les effetssans en omettre les principaux protago-nistes. 271 œuvres et objets ont été réu-nis : peintures, documents (officiels et

personnels), uniformes, emblèmes,photos, films,… provenant des collec-tions du musée de l’Armée et prêtés pardes institutions françaises (musées,bibliothèques, centres d’archives audio-visuelles). Les représentations fil-miques de cette histoire y sont mises enexergue grâce à de nombreux docu-ments audiovisuels (films d’actualités,de fiction, série TV…) diffusés sur 31 moniteurs et 6 vidéoprojecteurs pla-cés tout au long du parcours.

En guise d’épilogue après parcoursune place a été donnée à la parole destémoins. Le visiteur pourra ainsi enten-dre après les analyses des historiens,présentées dans un dispositif audiovi-suel distinct, la voix, l’émotion et parfois la passion d’anciens acteurs dela Guerre d’Algérie. �

Commissariat de l’expositionLieutenant-colonel Christophe Bertrand,conservateur, département contempo-rain, musée de l’Armée

Emmanuel Ranvoisy, adjoint,département contemporain, musée del’Armée.

Sébastien Denis, maître de confé-rences à l’Université de Provence - Aix- Marseille 1.

Parcours de l’expositionLa fin de la Régence ottomane et l’occupation restreinte de l’Algérie.La « conquête absolue » de l’Algérie.Les derniers temps de la conquête sous le SecondEmpire et l’éphémère Royaume arabe.L’appropriation du territoire : maîtriser le territoire,connaître et administrer la population.

La IIIème République consolide la colonisation et étendsa domination au Sahara. L’Algérie, les deux guerresmondiales et l’Indochine.L’armée française et l’armée de libération nationale.De Gaulle, l’Algérie et les militairesL’Algérie indépendante.

> Concerts, visites, rencontres

> ConcertsModalités de réservation et d’achat des billetsPour assister aux concerts, la réservation télépho-nique préalable est impérative au 01 44 42 35 07,du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à16h. Les personnes ayant réservé sont invitées àse présenter à l’accueil Nord, pour retirer les billets. Tarifs : plein tarif, 9 € et tarif réduit, 7 €.

> Rencontre avec le publicGratuit, réservation obligatoire dans la limite desplaces disponibles : [email protected].> Activités jeune publicRéservation et informations pratiques à l’adressecourriel suivante : [email protected]

> VisitesVisite de l’exposition pour les groupes.Réservation et informations pratiques à l’adressecourriel suivante : [email protected]> Les visites sont libres pour les groupes scolaires,les associations et les centres de loisir, sur réserva-tion 15 jours minimum à l’avance.

L’Épaulette n° 177 • juin 2012 • 15

HISTO

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Le Musée de l’Armée présente l’Algérie de 1830 à 1962.Aux Invalides jusqu’au 29 juillet 2012

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Décote, surcote, majoration de duréed’assurance au-delà de l’âge légal,majoration pour tierce personne,

autant de dispositifs touchés par le nouveaureport de l’âge légal de départ à la retraite(de 60 à 62 ans) et de l’âge d’obtention dutaux plein (de 65 à 67 ans) inscrit en loi definancement de la Sécurité sociale (LFSS)pour 2012, comme l’explique la caissenationale d’assurance vieillesse (CNAV)dans une circulaire. En revanche, lesmesures dérogatoires au relèvement de l’âgedu taux plein ne sont pas concernées parl’avancement du calendrier de réforme desretraites.

> Ce qui change :La CNAV décline les conséquences des

modifications introduites sur plusieurs élé-ments.

• Le calcul de la décote. Lorsqu’unassuré n’a pas droit au taux plein de 50 %(faute de disposer de la durée d’assurancerequise, par exemple), une décote (ou tauxminoré) s’applique. Le taux plein est affectéd’un coefficient de minoration déterminécompte tenu :

• soit du nombre de trimestres man-quants à la date d’effet de la pension parrapport à la durée d’assurance exigée pourle taux plein, laquelle évolue de 163 à 166trimestres sur la période 2012-2016;

• soit du nombre de trimestres man-quants jusqu’à l’âge d’obtention du tauxplein fixé en fonction de son année de nais-sance ;

• soit, pour les assurés nés à compter du1er juillet 1951, du nombre de trimestresséparant l’âge atteint par l’assuré, à la dated’effet de sa pension, de son 65ème anniver-saire s’il remplit les conditions pour bénéfi-cier d’une des mesures dérogatoires demaintien de l’âge du taux plein à 65 ans(parents de trois enfants ou d’un enfant han-dicapé, assurés-handicapés, aidants fami-liaux).

• Le calcul de la surcote. La surcote estune majoration de la retraite pour lespériodes d’activité qui ont donné lieu à coti-sations à la charge de l’assuré et qui sesituent à la fois après l’âge légal de départ àla retraite et au-delà de la durée d’assurancenécessaire pour avoir droit à une retraite autaux plein. Ces deux paramètres évoluent

dans le temps.• La majoration d’assurance au-delà

de l’âge du taux plein. L’assuré ayantdépassé l’âge d’obtention du taux pleinbénéficie d’une majoration de sa durée d’as-surance s’il ne justifie pas, tous régimesconfondus, de la durée d’assurance exigéepour obtenir une pension entière. La majora-tion (de 2,5 % par trimestre) est fonction dunombre de trimestres écoulés postérieure-ment :

• à l’âge,d’obtention du taux plein fixéen fonction de la génération de l’assuré(soit, à titre d’exemple, 67 ans pour les assu-rés nés en 1955) ;

• à l’âge de 65 ans pour les assurés nés àcompter du 1er juillet 1951 pouvant bénéfi-cier des dispositifs dérogatoires de maintiende l’âge légal du taux plein à 65 ans.

• La majoration pour tierce personne.L’âge avant lequel les conditions d’ouver-ture du droit à la majoration pour tierce per-sonne doivent être remplies est celui del’âge de la retraite au taux plein (qui évoluedans le temps de 65 à 67 ans).

> Ce qui ne change pas :La loi du 9 novembre 2010 a instauré

des dispositifs dérogatoires au report del’âge du taux plein pour les assurés nés àcompter du 1er juillet 1951. La possibilité debénéficier d’une retraite à taux plein à 65 ans est maintenue pour les aidants fami-liaux ; les assurés handicapés ; ceux quibénéficient d’au moins un trimestre au titrede la majoration de durée d’assurance pourenfant handicapé ; ceux qui ont justifiéd’une durée effective pour leur enfant béné-ficiaire, pourrons bénéficier de la prestationde compensation du handicap ; peuventaussi en bénéficier, certains assurés parentsde trois enfants et plus. �

En application de la loi de finance-ment de la Sécurité sociale pour2012 du 21 décembre 2011, qui

accélère d’un an l’application de laréforme des retraites, un décret du 29 décembre porte de quatre à cinqmois les paliers de relèvement progres-sif de l’âge légal de départ à la retraite.

Ainsi, cet âge passe à 62 ans pour

16 • L’Épaulette n° 177 • juin 2012

VIE PRATIQUEinformations administratives, juridiques et sociales.

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> Les incidences du report de l’âge légal de la retraite par la LFSS pour 2012

> L’accélération ducalendrier de recul del’âge de la retraite est effective.L’âge légal de laretraite est de 62 anspour les assurés nés àcompter de 1955

>Reférent pour les retraités> Le commissaire colonel (er)Michel Botella

« Après la réforme, je pourrai partir à…»

« Je suis né en…»

1952 60 ans et 9 mois

1953 61 ans et 2 mois

1954 61 ans et 7 mois

1955 62 ans

L’âge légalde laretraite

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les assurés du régime général et desrégimes alignés, ainsi que pour lesfonctionnaires sédentaires de la généra-tion 1955. Ces nouvelles dispositionsentrent en vigueur le 1er janvier 2012.

> Nouveaux âges de départL’âge d’ouverture du droit à une

pension de retraite (CSS, art. L. 161-17-2 et D. 161-2-1-9) est fixé à :

• 60 ans et 9 mois pour les assurésnés en 1952 (au lieu de 60 ans et 8mois) ;

• 61 ans et 2 mois pour les assurésnés en 1953 (au lieu de 61 ans) ;

• 61 ans et 7 mois pour les assurésnés en 1954 (au lieu de 61 ans et 4 mois) ;

• 62 ans pour les assurés nés àcompter du 1er janvier 1955 (au lieu de61 ans et 8 mois).

Par le jeu des renvois à l’article L. 161-17-2 du Code de la Sécuritésociale, cette modification se répercutesur l’âge d’annulation de la décote(également appelé âge du taux plein)qui est égal à l’âge légal de la retraitemajoré de cinq ans.

Par conséquent, le taux plein estautomatiquement attribué à l’assuré quiatteint :

• 65 ans et 9 mois pour les assurésnés en 1952 ;

• 66 ans et 2 mois pour les assurésnés en 1953 ;

• 66 ans et 7 mois pour ceux nés en1954 ;

• 67 ans pour ceux nés à compter du1er janvier 1955.

> Conséquences sur le rachatdes années d’étudesLe décret tire également les consé-

quences de la nouvelle montée encharge de la réforme des retraites sur lerachat de trimestres au titre des annéesd’études supérieures et des annéesincomplètes, prévu par l’article L. 351-14-1 du Code de la Sécurité sociale, enadaptant la formule de calcul pour lesgénérations 1954 et 1955, dont le coûtdu rachat sera diminué. Ainsi, le coeffi-cient applicable au montant du verse-ment pour la retraite est fixé à 1,01 pourles assurés nés en 1954 et supprimépour ceux nés en 1955. �> D. n° 2011-2034 du 29 décembre2011, JO 30 décembre, p. 22775.

Base de calculPour une distance inférieure à 150 km, ladistance parcourue est prise en compte.Si la distance dépasse 150 km, la distanceretenue est celle séparant le lieu de votreprise en charge de la structure de soins pres-crite appropriée la plus proche.Taux de remboursement65% dans la limite des tarifs de la Sécuritésociale, dans les conditions différentes selonle mode de transport.Le remboursement s'effectue sur présenta-tion de la prescription médicale (éventuelle-ment après accord préalable de l’AssuranceMaladie) et du justificatif de paiement.Frais de transportVous avez besoin d’un transport pour rentrerchez vous après une opération, ou pour dessoins loin de votre domicile ? L’AssuranceMaladie peut prendre en charge vos frais detransport si votre état de santé le justifie etsous certaines conditions.ATTENTION : la prescription médicale d’unmoyen de transport individuel ou d’untransport en commun au titre d’une affec-tion de longue durée n’est pas prise encharge par l'assurance maladie lorsque l’as-suré ne présente ni déficiences ni incapaci-tés au sens du référentiel de prescription(décret n° 2011-258 du 10 mars 2011).Moyen de transport individuelLes frais de transport en véhicule personnelsont remboursés à 65% sur la base du tarifdes indemnités kilométriques en vigueur,variables selon la catégorie du véhicule et ladistance parcourue :

Déplacement en voiture particulière

Exemple : si vous avez parcouru 20 kmavec une voiture de 5 CV, vous serezremboursé sur la base de 5 euros (0.25euro X 20).

Transport en communLes frais de transport en commun sont rem-boursés à 65%, soit sur la base du prix d’unticket de métro ou des dépenses engagéespour un transport en métro, RER, tramway,autobus, autocar, soit sur la base d’un billetde 2ème classe pour un transport en train, soitsur la base du tarif le plus bas pour un trans-

port en avion ou bateau de ligne régulière. Anoter que la prise en charge de ce derniertype de transport nécessite d’obtenir l’ac-cord de votre caisse d’Assurance Maladie.

En pratique, pour être remboursé, et quelque soit le mode de transport :Remplir le formulaire S3140 « Etat de frais- transport(s) pour motif médical en voitureparticulière, taxi, transport en commun » etl’adresser à votre caisse d’AssuranceMaladie accompagné :

• de la prescription médicale de transport,

• du justificatif de vos dépenses (ticket demétro, de bus, titre de transport, factureacquittée...).

Transport en taxi conventionné, en VSL ouen ambulanceLes frais de transport en taxi conventionné,en VSL ou en ambulance sont remboursés à65% sur la base des tarifs conventionnels.

ATTENTION : si vous utilisez un taxi nonconventionné, le coût de votre déplacementne sera pas remboursé par l’AssuranceMaladie et restera intégralement à votrecharge.

En pratique, pour être remboursé si vousavez réglé vos frais de transport, adressez àvotre caisse d’Assurance maladie :

• la prescription médicale de transport, com-plétée par la société de taxi conventionné oupar le transporteur sanitaire (VSL ou ambu-lance),

• la facture délivrée par la société de taxiconventionnée ou par le transporteur sani-taire (VSL ou ambulance).

A noter : en cas de tiers payant, si vous avezbénéficié de la dispense d’avance de frais, lasociété de taxi conventionnée ou le transpor-teur sanitaire (VSL ou ambulance) est directe-ment payé par l’Assurance maladie.

Dans certaines situations, vos frais peuventêtre pris en charge à 100% dans la limite destarifs de la Sécurité sociale renseignez-vousauprès de votre caisse.

Dans quels cas peut-on bénéficier d’uneprise en charge à 100% par l’Assurancemaladie ?Dans certaines situations, vous n’avez pas àpayer le ticket modérateur : l’AssuranceMaladie rembourse vos dépenses de santé à100% au tarif conventionel.Cependant, certaines dépenses peuvent rester à votre charge. �

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VIE PR

ATIQ

UE

Jusqu’à 2 000 km De 2 001 km Au-delà deà 10 000 km 10 000 km

5 CV et moins 0.25 €uro 0.31 €uro 0.18 €uro6 et 7CV 0.32 €uro 0.39 €uro 0.23 €uro8 CV et plus 0.35 €uro 0.43 €uro 0.25 €uro

Reférent pour les officiers d’active> Le lieutenant-colonel Jean-Marie Mosèle

>

> Remboursement des frais de transportpar l’assurance maladie

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Suite à la réunion du 1er juin au siège, nous publions la liste des présidents de groupements.En cas de besoin, pour préserver la vie privéedes responsables locaux, lesdétails (adresse, numéro detéléphone, adresse internet...) sont disponibles au siège.Le tableau des correspondantsde formations figurera dans le numéro de septembre de la revue,à l'issue du plan annuel de mutations (PAM).Pour combler les placesvacantes parmi les présidentsde groupement, les volontaires sont invités à se manifester auprès du siège ou du secrétaire général, le GDI (2s) Christian Cavan.

La rédaction

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VIE DE L’ÉPAULETTE

Présidents de groupements départementaux 2012

> Avis : on recherche des présidents de groupements !

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VIE D

E L’ÉPAU

LETTE

> Pensez : changementd’adresse et prélève-ment automatique.

Au moment des grandes transhu-mances des mutations pensez àsignaler votre changementd’adresse afin que nous puissionscontinuer à vous faire parvenir la revue et garder le contact avec vous.Trop de revues nous reviennentavec la mention : Pli Non Distribuable (environ 700par an). Ces retours ont un coût :• en temps (denrée stratégique)pour effectuer des recherchespour vous la ré-adresser ;

• financier car il nous faut la ré-affranchir pour vous la faire parvenir.

> En dépit des recherches, il n’est parfois pas possible de retrouver l’adresse, notammentlorsque la rupture résulte d’undépart à la retraite.

• A cette occasion, pensez également à la possibilité deprélèvement automatique quivous est offerte.

• Vous y gagnez en sérénité. Nousaussi !

Cela évite de consacrer du temps(encore) et des finances (toujours) pour rappeler deséchéances souvent oubliées dansle tourbillon de la vie quoti-dienne.En outre, ce choix du prélèvementautomatique permet aux « primoadhérents » à titre onéreux (quece soit en école d’application ouaprès une période d’éloignementde l’association) d’acquitter une« première » cotisation réduite demoitié.Le revers de ce prélèvement auto-matique est qu’il conduit à« oublier » L’Épaulette et donc àne pas signaler son changementd’adresse, ce qui ramène au premier sujet abordé.Le prélèvement automatique ne dispense pas de signaler unchangement d’adresse.Bonnes vacances à tous et bonne installation à ceux qui sont concernés.

La rédaction

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Soldat, ce n’est pas qu’un métier,s’engager ce n’est pas entrer dansune entreprise où l’on vient sim-plement travailler. Etre soldat,

c’est entrer dans un corps qui a une fortecohésion et des liens humains que lesacrifice et les épreuves ont forgés. Nospages d’héroïsme et d’épopées sont telle-ment liées à un corps, à un képi, à uninsigne qu’on ne voit pas toujours com-ment enseigner l’esprit et pas seulementla technique à nos jeunes engagés dans uncentre de formation initiale.

Alors se contenter de leur faire lesmodules d’instruction avec et sans arme ?Ou chercher un esprit, un corps de l’inter-armes ? C’est un défi ? Oui, mais avec leregard d’un officier interarmes, il est pos-sible d’y répondre.

Démonstration en quatre étapes :1. Le rassemblement des éléments

épars. Lieutenant-colonel Muller (pro-motion capitaine Barrès) est le comman-dant du centre de formation initiale desmilitaires du rang (CFIM) de Dieuze pourla 1ère brigade mécanisée et le chef debataillon Dumont (promotion Cadets deCherchell) est son adjoint. Chaque régi-ment de la brigade forme une section avecses jeunes recrues d’engagés volontairesinitiaux (EVI). L’ensemble de ces sec-tions forme au CFIM une compagnie quiest considérée alors comme une promo-tion. La promotion de février 2012 desEVI de la 1ère Brigade mécanisée comptait5 sections (1er régiment d’infanterie, 1er

régiments de spahis, 3éme régiment dugénie, 1er régiment d’artillerie de marine,132éme bataillon cynophile de l’armée deTerre).

2. La représentation de l’esprit àforger. Puisque la compagnie « hétéro-clite » va devenir une promotion, il luifaut un parrain : Jean Tranape, engagévolontaire en 1940, termine la guerre avecle grade de sergent-chef.

Extrait tiré du site internet de l’ordrede la Libération.

Jean Tranape est né le 3 décembre1918 à Nouméa en Nouvelle-Calédonie.Son père était commerçant.

Dessinateur aux Travaux Publics deNouméa, il effectue son service militaireau Bataillon Mixte d’Infanterie Colonialeen janvier 1940.

Volontaire, il est incorporé après leralliement de Tahiti, le 2 septembre 1940,dans le Bataillon du Pacifique rassembléà l’initiative du Commandant Broche,commandant les troupes de Tahiti.

Jean Tranape arrive au Moyen-Orienten juillet 1941 avec son unité et participeà toutes les actions de son Bataillon.

En juin 1942, après Bir-Hakeim où ilest cité à l’ordre de l’Armée, il est intégréau Bataillon d’Infanterie de Marine et duPacifique nouvellement créé par la fusiondes effectifs, décimés à Bir-Hakeim, duBataillon du Pacifique et du 1er Bataillond’Infanterie de Marine

Il prend part ensuite avec sa nouvelleunité aux campagnes de Libye, deTripolitaine et de Tunisie. En avril 1944,il part pour la campagne d’Italie où il estblessé par éclats de grenade le 12 maidans la région de Girofano. Fin juin 1944,il est décoré par le général de Gaulle de laCroix de la Libération au cours d’uneprise d’armes. Il débarque en Provence enaoût, prend part à la libération de Toulonau cours de laquelle il est de nouveaublessé par balle, le 21 août 1944. Il estévacué sur l’Afrique du Nord. Il nerejoindra que le 26 décembre 1944 lesrescapés de son bataillon qui a été relevé

20 • L’Épaulette n° 177 • juin 2012

VIE DE L’ÉPAULETTE

Cet article du groupement 87 est particulier : montrer que les groupements sont actifs dans l'action mais aussi par le témoignage. Le lieutenant-colonel Pinaud nous rapporte ici une formidable image de ce qu'il a perçu. Pas seulement une cérémonie mais l’action d’officiers qui forment nos jeunes engagés à un esprit que nous connaissons tellement bien… car il est le nôtre : l’esprit interarme.

> Groupement de la Haute Vienne (87)Baptême d’engagés volontaires

Jean Tranape effectue son service militaireau Bataillon Mixte d’Infanterie Coloniale en janvier 1940.

Chaque section se groupant à tour de rôle, soudée autour de ses cadres, du chef d’état-majorde la 1ere brigade mécanisée, de Jean Tranape, du lieutenant colonel Muller, de monsieurFernand Lormant maire de Dieuze.

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du front et mis au repos, en réserve, à lacaserne Latour-Maubourg à Paris. Il ter-mine la guerre avec le grade de sergent-chef et, démobilisé en juillet 1946, reprendson métier de dessinateur industriel.

Jean Tranape est nommé membre duConseil de l’Ordre et de la Libération pardécret du 19 août 1958, - Commandeur de la Légiond’Honneur,- Compagnon de la Libération - décretdu 20 novembre 1944,

- Médaille Militaire,- Croix de Guerre 39/45 (2 palmes),- Médaille Coloniale avec agrafes « Libye », « Bir-Hakeim 42 », « Tripolitaine », « Tunisie »,

- Médaille des Services Volontairesdans la France Libre.3. Forger l’esprit. Des cadres, des

officiers instruisent-ils sans se contenterde fabriquer un technicien qui saura servirson arme ? Oui, ceux-ci veulent forgerl’esprit des soldats qu’ils vont rendrebientôt à leurs unités. Et la formation decet esprit interarmes, c’est tellement plusque la formation toutes armes. Alors ilss’activent à développer la culture del’exemple, le goût de l’envie d’atteindreun idéal. Et ils finiront par une superbecérémonie : Jean Tranape, à bord d’unvéhicule d’époque prêté par des collec-tionneurs, passe en revue celles et ceuxqui aujourd’hui assurent la relève !

4. Une séance de photos immortali-sera cette journée, chaque section se grou-pant à tour de rôle, soudée autour de sescadres, du chef d’état-major de la 1ere bri-gade mécanisée, de jean Tranape, du lieutenant-colonel Muller, de monsieurFernand Lormant, maire de Dieuze.

Un vin d’honneur a permis à chacunde s’entretenir avec nos jeunes et leurscadres et ainsi de mesurer les efforts qu’ila été nécessaire de déployer pour qu’uneformation aussi modeste que le CFIM par-vienne à organiser une telle prestation. �

Lieutenant-colonel PinaudPromotion Valmy

1988-1990

Notre journée du groupement 06-83 s’est déroulée le 23 mars2012, par une belle journéebalayée par le Mistral, notre

Dieu Eole bien à nous. Nous étions àFréjus (Forum Julii), ville considéréecomme le berceau des troupes demarine. C’est ici que sont célébréeschaque année les commémorations deBazeilles, avec tous les marsouins,bigors et autres blindés et trans colos, àl’unisson de la « dernière cartouche » !Cette histoire d’amour entre Fréjus etles troupes coloniales ne date pasd’hier. Le Maréchal Gallieni n’avait-ilpas épousé une jolie fréjussienne ?

Tout avait été organisé de main demaître par notre président du groupe-ment 06-83 : le lieutenant-colonel (er)Philippe Dentinger, notre ami, avait prisrendez-vous avec l’histoire, le savoir, ledevoir, la mangeoire et l’abreuvoir : lescinq « oir » de notre ancien CEMAT(mais je peux me tromper !). J’ai dit « avait tout organisé » et c’est vrai ;mais pas tout prévu… A quelques jours

de l’objectif, un microbe insidieux lui atendu une embuscade qui va désormaisle tenir isolé de ses troupes pendantquelques semaines. Toujours aussi réac-tif, il effectua une passe magistrale surson aile pour permettre à son fidèle etloyal adjoint - votre serviteur - de trans-former cet essai.

Au petit matin, le capitaineWarnant, nous accueille dans la superbesalle de conférence du centre d’histoireet d’étude des troupes outre-mer (CHE-TOM). Le capitaine de frégate Arnaud(Marine), délégué militaire départe-mental du Var, nous fait l’honneur de saprésence. Tout commence par un incon-tournable café-croissant. Certains sontvenus de loin : Toulon, Nice…, et d’au-tres en voisins (Saint-Raphaël…).

Bien que préalerté sur la pénurie denos troupes locales pour le rassemble-ment de cette unique journée annuelle,le vague à l’âme me submerge. Maistrès vite, je me ressaisis pour mieux meconsacrer aux présents, aux fidèles, enme consolant de penser, commeEinstein, que « rare est le nombre deceux qui regardent avec leurs propresyeux et qui éprouvent avec leur propresensibilité ! ».

« Faites et rendez-moi l’appel ! » :effectif théorique 258, effectif présent19 cotisants (dont 4 officiers d’active)et une épouse, adhérente de cœur !

Bon…, Yalla !Après la lecture d’un petit mot

rédigé à notre attention par notre prési-dent local, je commente les diapositivesconcoctées pour l’événement : 144retraités pour 114 officiers d’active

L’Épaulette n° 177 • juin 2012 • 21

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LETTELors d’une superbe cérémonie de reconstitution : Jean Tranape, à bord d’un véhicule d’époque prêté

par des collectionneurs, passe en revue celles et ceux qui aujourd’hui assurent la relève !

> Groupement du 06-83 journéedes Alpes-Maritimes et du Var du 23 mars 2012

Répartition des officiers d’active

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(soit 44 % ; la moyenne nationale est de60% d’active et le Var représente la plusgrosse garnison française avec le bassinparisien). Sur 258 membres, une cin-quantaine a bien voulu répondre à l’ap-pel du 23 mars : un sur cinq favorable-ment. Manque de savoir-vivre ousuremploi ? Nous en sommes à 10% departicipation…

Faire le point par formations est uneautre façon de voir : c’est ce que pré-sente ce deuxième graphique.

Puis, en sa qualité de conservateurdu musée des troupes de marine, lecapitaine Warnant nous invite, avec uneémotion mêlée de joie, à découvrir cehaut lieu qui concentre le patrimoinehistorique des TDM. De retour en salle,le colonel Nicolas Jovanonic, chef decorps du 21ème RIMa, nous fait l’hon-neur de nous présenter son régiment : ilen parle avec fierté et lucidité. Le 21 deMarine est un « système d’hommes ».

Ce chef connaît leurs imperfectionsqui sont celles de tous les jeunes d’au-jourd’hui, mais ceux-là ont su montrer àmaintes reprises, sur plusieurs théâtresextérieurs, leur esprit de responsabilitéindividuel et collectif, leur sens dudevoir et leur goût du travail bien fait.

Ces derniers mois, certains ont étéjusqu’au sacrifice suprême. Dans lesplis du drapeau du 21 sont accrochéstrois croix de guerre et deux fourragères ;il recevra en avril la croix de la valeurmilitaire. « Mon Colonel, dans cesheures sombres où nos soldats tombentsous les balles en opération extérieuremais également dans les rues de France,Nous, officiers de L'Épaulette formonsdes vœux pour que la Baraka quiaccompagne le 21 de Marine continue àprotéger l’ensemble de vos hommes ! ».

Vint alors l’heure des agapes au cer-

cle de la Baume (merci au personnel ducapitaine David !) : cocktail, déjeuner etcafé ont été unanimement appréciés ! Auretour dans le bus, c’est « tradi », quelquesrecherches de brebis égarées s’impo-sent.

De retour dans notre salle de confé-rence, commence alors la grand-messedu compte-rendu de l’assemblée géné-rale du 4 février 2012 ! Malgré la diges-tion, tous sont vigilants, tendus, àl’écoute, commentant, approuvant,questionnant, raisonnant… le bonheurpour un intervenant soucieux de son

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VIE DE L’ÉPAULETTE> Groupement du 06-83 journée des Alpes-Maritimes et du Vardu 23 mars 2012

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auditoire ! Les messages sont passés :économiser, recruter, responsabiliser,fidéliser, reconvertir (j’entends :convertir à nouveau ceux qui ont aban-donné L’Épaulette),… comme à l’ar-mée quoi ! Une idée - en fait, celle dugénéral (2s) Brûlé, ancien président del’association : « Que chaque membrerecrute un adhérent et on multiplie ins-tantanément les effectifs par deux ! ».Aussitôt dit, aussitôt fait : « voici MONnouvel adhérent, ancien de l’EMCTAréfractaire à L’Épaulette qui avait unpeu boudé l’avènement de leur pre-mière promotion : il vient de mieux sai-sir l’enjeu de notre mission ! » Soit lebienvenu Raymond ! Je fais suivre tademande d’adhésion au siège.

Intervient ensuite le capitaineScaillerez, OSC-P, correspondant deL’Épaulette à l’EALAT, qui évoque lerecrutement des officiers sous contrat « pilotes » de l’ALAT, chère au cœur dugénéral Pertuisel, COMALAT et mem-bre du conseil d’administration. Notreorateur, donc, accepte en 2002 uncontrat d’officier, puisque la DRHATfait savoir qu’il n’y aura plus de sous-officier pilote. Au départ, « les OSCn’ont pas vocation à commander » maisavec la modification de l’IM, de 2009 à2011, notre jeune capitaine se voitconfier le commandement d’une esca-drille au Luc. « On dit merci qui ? ».

En clôture de notre journée, notreprésident a convié le lieutenant-colonelGuyot, conservateur du musée de l’artillerie pour nous présenter le rôledu président des officiers aux Écoles

militaires de Draguignan (EMD). Cettefonction étant peu connue, il étaitimportant d’avoir sa vision sur sa placedans la hiérarchie et sur le rôle des asso-ciations dans le dialogue avec les com-mandeurs.

Enfin, comment passer sous silencela présence de notre « ancien », de notre« père », le général (2s) Robert.Toujours présent à nos côtés, l’esprit etle cœur ouverts, il est un participantapprécié. Ainsi voulant éviter une polé-mique, j’ai pensé inutile de montrer le « camembert » du pourcentage desadhérents du groupement par origine(IA, OSC,….) que j’avais préparé.Notre « SAGE » est intervenu, dressésur sa canne, en ces termes : « à la cam-pagne où j’ai grandi, on affirme quepour déterminer la qualité d’un bon fro-mage, il faut connaître la qualité desdifférents laits qui le composent ; j’au-rais bien aimé qu’on nous présentât untel « camembert » pour y apprécier ceque chaque origine d’officier de recru-tement interne apporte à la saveur glo-bale de notre association ! ». Je batsdonc ici publiquement ma coulpe pourreconnaître que « s’il n’est pas de fautedont on ne puisse se faire absoudre, pasd’oubli qu’on ne puisse combler »(Baudelaire). Donc ledit camembertsera diffusé au sein du groupement 06-83… et paraît dans L’Épaulette.

Les photos adressées par le siègeont permis d’illustrer cette présentationen montrant, en avance de phase lesacteurs et les moments forts de l’AG :

les participants à la tribune, le CEMAT,l’assemblée, la cérémonie du ravivagede la flamme sous l’Arc de triomphe.

Merci à nos amis parisiens pour leuraide précieuse, à Nicole Demengel pourson accueil et sa coordination, à MichelGuillon pour son reportage photostransmis dans les temps et concrétisantainsi la réussite de notre exposition.Notre président, le général (2s)Delochre, demande que l’informationcircule : on s’en charge, avec ardeur, etfoi, comme le chantent les élèves offi-ciers de l’EMIA ! Et puisqu’il faut allerles chercher un à un, ces jeunes loupsqui courent la lande, « rendez-vous »est pris pour aller très bientôt, bâton depèlerin en main, convertir les OSC del’EALAT du Luc. Et peut-être aussi et ànouveau les GA infanterie et artillerie :« Connaître, ce n’est point démontrer, niexpliquer. C’est accéder à la vision.Mais, pour voir, il convient d’abord departiciper ! « Qui suis-je si je ne parti-cipe pas ? » (Antoine de Saint-Exupéry,1942)

Notre petit groupe s’est disloquévers 17h00 et chacun est reparti versson home, conscient d’avoir suivi unejournée de cohésion indispensable àl’entretien des liens qui nous unissent.Souhaitons que l’année prochaine, sansdoute au 1er RCA de Canjuers, nousserons bien plus nombreux, avec davan-tage de cadres d’active. �

Lieutenant-colonel (er) Michel Allo, vice président du groupement

06-83, Promotion LCL Félix Broche(1979-1980).

Ce graphique présente les formations soutenues par le

GSBdD : Brignoles... C’est une partiedes éléments militaires de la zone,

c'est l’essentiel de notre vivier.

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24 • L’Épaulette n° 177 • juin 2012

VIE DE L’ÉPAULETTE

Le vendredi 4 mai 2012, le groupe-ment du Gers a tenu son assem-blée générale (AG) sur ses terres

gasconnes. En préambule à cette AG,les participants, au nombre de quinze,ont pu visiter le château Monluc,longtemps propriété de l’illustre sei-gneur Blaise de Monluc (1499-1577),maréchal de France et homme de let-tres reconnu pour ses Commentaires.Il a servi pas moins de cinq rois deFrance (François 1er, Henri II,François II, Charles IX et Henri III) eta combattu principalement en Italie(d’où il rapporta la rapière, épée fineet longue, destinée aux coups d’estoc)et au cours des guerres de Religion.Cette rapière a donné son nom à unapéritif gascon : le pousse-rapière,élaboré dans les caves du château etque les convives n’ont pas manqué dedéguster en fin de visite.

Mis en appétit par les différentesdégustations, le groupe s’est alorstransporté à quelques lieues de là, surle domaine de Terre Blanche où cha-cun a pu faire honneur à la gastrono-mie locale. L’ambiance a été fort cha-leureuse, comme à chaque fois, et leplaisir de nous retrouver, intact mêmesi certains trouvent que les organisa-teurs ont le don pour trouver des lieuxinsolites, certes, mais aussi… perdusdans la nature…

Tard dans l’après midi, les partici-pants ont regagné les différents hori-zons du Gers avec le secret espoir dese retrouver très bientôt pour partagerà nouveau de tels moments de pureamitié.

Monographie militaire du départementLe département ne comporte pas

d’unité militaire en dehors de laGendarmerie nationale.

La préfecture, Auch est le siège de

la délégation militaire départementale(DMD lieutenant-colonel LaurentLiou).

La gendarmerie est implantéedans 27 postes de gendarmerie, soit354 gendarmes dans le Gers, ou ungendarme pour 443 habitants.

Les activités militaires ou de sécu-rité sont liées aux cérémonies patrio-tiques et aux opérations d’orientationen milieux scolaires et de recrutementdes armées.

Quelques exemples pour illustrer :

Cérémonies26 Gersois, tous anciens de la

Légion étrangère, commémoraient, ce30 avril 2012, le 149ème anniversairedu combat de Camerone.

Recrutement Le forum de recrutement de la

défense et de la sécurité a eu lieu àAuch (32 000 postes sont à pourvoiret à elle seule l’armée de Terre veutrecruter 13 000 personnes cetteannée.

Orientation Début avril, les collégiens et

lycéens de l’ensemble scolaire Saint-Jean Bosco (notre photo ci-contre)ont assisté à une journée d’informa-tion pour leur future orientation, aucours de laquelle ils ont rencontré lestrois armées : l’adjudant-chef Buffelpour l’armée de Terre, l’adjudantBeraud pour l’armée de l’Air, le pre-mier maître Redonnet pour la Marineet l’IUT de Mont-de-Marsan, repré-senté par M. Siami, professeur enlicence informatique télécommunica-tions et réseaux (bac +3). �

Le colonel (er) Jean-Paul PierreGEN-EMIA - Général Kœnig -

1970/1971Secrétaire du groupement du Gers

> Groupement du Gers, réunionannuelle du 4 mai 2012

Après un déjeuner convivial nouspartîmes pour visiter le châteauMonluc, (A) longtemps propriétéde l’illustre seigneur Blaise deMonluc (1499-1577), maréchal de France.

1. Les étudiants en systèmes électroniques numé-riques ont pu s’entretenir sur leur projet person-nel d’orientation. 2. CIRFA : signature d’un contrat en présence du DMD.

Ci-dessous : Collégiens aux journées d’informationd’Auch (Forum Pôle emploi - Défense et sécurité).

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Bulletin d’adhésionAssociation d’officiers de recrutements

internes et contractuels

HistoriqueIssue de la fusion des amicales la Versaillaise, la Saint-Maixentaise, la Saumuroise et la Vincennoise,l’amicale des anciens élèves officiers d’active (AAEOA) est créée le 24 novembre 1964 par le généralGandoët (1902-1995) qui en assure la première présidence.L’AAEOA devint L’ÉPAULETTE le 16 novembre 1979.

Adhérents• Les officiers en activité,ou en toute autre position statutaire, appartenant à l’armée de Terre, à la Gendarmerie ou aux Services communs.

• Les élèves-officiers et les officiers-élèves répondant à ces mêmes critères d’origine.• Les conjoints des adhérents décédés.

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MARIAGES> Florent, fils du Lieutenant-colonelChristian LABOURIE (EMIA-Centenaire-81/82) et de Madame, avecMademoiselle Elisa NICOT, le 16 juin2012 à Trans-en-Provence. (Var).

> Blandine, fille du Lieutenant-colonelArmel de CHARETTE de la CONTRIE(ABC-EMIA-Belvédère-63/64) et deMadame, avec Monsieur HenriARCHAMBAULT de VENÇAY, le 11août 2012 au Prieuré Sainte-Anne deLanvallay (Côtes d'Armor).

> Agnès, petite-fille du Lieutenant-colonel Guy KLEPPER (TDM-Poitiers-39), petite-fille du Général MichelLAFITTE (TDM-ESMIA-Maréchal deLattre-51/52) et de Madame, fille duLieutenant-colonel Pierre KLEPPER(INF-EMIA-Général Laurier-78/79) etde Madame, avec Monsieur MarianVASILE, le 25 août 2012 à Caissargues(Gard). �

> L’Épaulette adresse ses meilleursvœux de bonheur aux jeunes mariés.

NAISSANCES> Clotilde, quatrième petit enfant duColonel Joseph GAMBERT (GEN-EMIA-Aspirant Zirnheld-64/65) et deMadame, au foyer de Guillaume etEmmanuelle, le 29 décembre 2011 àAix-en-Provence.

> Guillaume, quatrième enfant du Chefd'escadron Yves LAMATY (TRN-EMIA-Général Bergé-98/00) et deMadame, le 19 janvier 2012 à Saint-Germain-en-Laye.

> Maëlle, petite-fille du Colonel RenéCARLETTO (GND-EMIA-GénéralLaurier-78/79) et de Madame, au foyerde Camille et François CARLETTO,le 7 avril 2012.

> Alexandre, premier petit-fils duLieutenant-colonel Jean-Yves PHILIPPE(INF-EMIA-Capitaine Cozette-80/81)et de Madame, au foyer de Mélanie etOlivier SIX, le 18 avril 2012 à Lille.

> Mattéo, premier petit enfant duColonel Jean-Pierre VITTET (EMIA-Général Brosset-73/74) et de Madame,au foyer de Jean-Marie et Laétitia, le 18mai 2012 à Nanterre. �

> L’Épaulette adresse ses félicitationsaux parents et grands-parents.

DÉCÈS> Colonel Jacques JAUBERT(INF-EMIA-Indochine-46/47) le25 novembre 2010 à Sanary-sur-Mer.

> Chef d'escadron Edmond MENJOT(OAEA-ART-60) en 2011.

> Chef d'escadron Pierre HUGUET(ART-OR-60) le 23 février 2011 àBunzac.

> Colonel Octave GIUGANTI (GND-Rhin Français-44/45) le 31 juillet 2011 àMonthléry.

> Colonel Jean GARDEY (GND-OR-53) le 14 octobre 2011 à Le Passage.

> Commissaire Général de division

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CARNETRobert TAUREAU (CAT-OR-45) le28 octobre 2011 à Saint-Quay-Portrieux.

> Commandant André SÉNÉCHAL(CS-ESMIA-Garigliano-49/51) le4 novembre 2011 à Elancourt.

> Colonel Jacques LEVEAU (TRS-ESMIA-Maréchal Bugeaud-59/60) le6 novembre 2011 au Mans.

> Lieutenant-colonel LouisGUILLON (TRS-ESMIA-UnionFrançaise-52/53) le 12 décembre2011 à Buxerolles.

> Colonel Henri COLSENET (MAT-OA-56) en 2012 à Vendôme.

> Lieutenant-colonel RenéPRIGENT (CS-ESMIA-Maréchal deLattre-51/52) le 25 janvier 2012 àRennes.

> Lieutenant-colonel RogerGUIGNARD (CTA/CAT-OA-63) le8 février 2012 à Grambois.

> Lieutenant-colonel BernardGIBOUX (GEN-EMIA-GénéralMarceau-72/73) le 8 février 2012 àSaint-Menges.

> Colonel Georges SAINT-MARC(TDM-EMIA-Indochine-46/47) le3 mars 2012 à Morcenx.

> Lieutenant-colonel ArmandBENESIS de ROTROU (INF-OR-61) le 9 mars 2012 à Cannes.

> Colonel François LAFFORGUE(GND-OR-64) le 24 mars 2012 àTrouillas.

> Commissaire Général de divisionJoseph d'ASPE (CAT-EMIA-Indochine-46/47) le 7 avril 2012 à Pau.

> Colonel Gérard PÉRINAUD (TRS-EMIA-de Belsunce-76/77) le 19 avril2012 à Vic-en-Bigorre.

> Général Guy DELAUNAY (CS-OR-48) le 11 mai 2012 à Bry-sur-Marne. �

> L’Épaulette partage la peine desfamilles éprouvées par ces deuils et leuradresse ou leur renouvelle ses condo-léances attristées

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L’Épaulette n° 177 • juin 2012 • 27

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L’ÉPAU

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> les capitaines : Serge OLIVIERI(GEN) – Stéphane BREGUET (TRN) –Xavier MENAGER (INF) – DanielSPIELBERG (ART) – Daniel ZEG-GADA (INF) – Laurent FÉVRIER(INF) – Alain FREY (ABC) – CyrilBLACKWELL (ABC) – GuillaumeECLANCHER (TRS) – Jean-MarcPIZZO (TRS) – Thomas-Gérard JOU-BERT (ABC) – Pascal JEANNEAU(MAT) – Tony GALVAN (MAT) –Francis DENISART (ART) – EricVALLORY (GEN) – Philippe COR-NUE (ABC) – Pascal MAYET (ABC) –Didier BECK (TRS) – ChristianROQUET (ABC) – Marc FABRE(TRS) – Mikaël PINEL (TRN) – JeanPOURCELET (ABC) – FrédéricHIDASI (TRN) – Patrice THUREAU(INF).

Corps des officiers du cadre spécial

Au grade de lieutenant-colonelPour prendre rang du1er janvier 2012

> le commandant Mauriced’ARCANGUES.

Corps technique et administratifde l’armée de terre

Au grade de lieutenant-colonelPour prendre rang du 1er avril 2012

> le commandant Jean-ClaudeANDRES.

Au grade de commandantPour prendre rang du1er janvier 2012

> le capitaine Jean-Paul MARTI-GNOLES.

SERVICE DE SANTÉ DES ARMÉESOFFICIERS DE CARRIÈRE

Corps technique et administratifdu service de santé des armées

Au grade de commandantPour prendre rang du1er janvier 2012

> le capitaine Hélène GOUJON. �

MESURESNOMINATIVES

JORF du 14 avril 2012Décret du 12 avril 2012

portant nomination etpromotion dans l’armée active

ARMÉE DE TERREOFFICIERS DE CARRIÈRE

Corps des officiers des armes

Au grade de colonelPour prendre rang du

1er avril 2012

> le lieutenant-colonel Philippe deSTABENRATH (INF).

Au grade de lieutenant-colonelPour prendre rang du1er janvier 2012

> le commandant Christian MARTY(INF).

Pour prendre rang du1er avril 2012

> les commandants : Gaël LE DOUA-RON (GEN) – Georges BEGUIN(MAT) – Pierre MOULANIER (GEN) –Claude TROUILLARD (TDM/INF) –Michel BONNICHON (TRS) – ClaudeCHELINGUE (GEN).

Au grade de commandantPour prendre rangdu 1er janvier 2012

DÉCORATIONSORDRE NATIONAL

DE LA LÉGION D’HONNEUR

JORF du 5 mai 2012Décret du 4 mai 2012

portant élévation

A la dignité de grand officier

Sans traitementMilitaires n’appartenantpas à l’armée active

ARMÉE DE TERRE

> Colonel Henri DUTEIL, troupes demarine.> Chef de bataillon Hamlaoui MEKA-CHERA, infanterie.> Général de brigade Hubert PAS-QUIER de FRANCLIEU, infanterie.

portant promotion

Au grade de commandeur

Avec traitement

MUTILÉS DE GUERREGuerre d’Algérie

> Lieutenant-colonel XavierDUCASSE.

portant promotion et nominationAu grade d’officier

Sans traitement •••

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28 • L’Épaulette n° 177 • juin 2012

CARNET

••• > Est attribué, à compter du 1er août2011, aux officiers français de la dix-huitième promotion de l’école deguerre dont les noms suivent :

GENDARMERIE NATIONALE

> LCL Christophe HERRMANN.

ARMÉE DE TERRE

> CBA Michel BAUD (TRS) – CBAJérôme CLÉE (INF) – CEN NicolasFOUILLOUX (TRN) – LCL GillesHUSSON (TRS) – CBA NicolasJAMES (INF) – CES Arnaud LESEGRETAIN DU PATIS (ABC) – CENDavid MAËRTENS (ART) – CBADavid MICHEL (INF) – CEN HenriNAVARRO (TRN) – CBA Jean-Christophe OTT (INF) – CBA SamirYAKER (INF). �

ARMÉE DE TERRE

> Colonel Robert FOUQUESDUPARC, infanterie.

Au grade de chevalier

Sans traitement

ARMÉE DE TERRE

> Lieutenant-colonel GeorgesSOLARI, groupe de spécialités état-major.

ORDRE NATIONAL DU MÉRITE

JORF du 3 mai 2012Décret du 2 mai 2012

portant promotion et nomination

Ministère des affaires étrangèreset européennes

Au grade de commandeur

> Colonel Jean-Pierre BERÇOT,ambassadeur extraordinaire et plénipo-tentiaire en Andorre.

JORF du 5 mai 2012Décret du 4 mai 2012

portant promotion et nomination

Militaires appartenantà l’armée active

Au grade d’officier

GENDARMERIE NATIONALE> Colonel Philippe MICHOU.

ARMÉE DE TERRE

> LCL Alain DEVROEDT (INF) –LCL Alain ERVÉ (TRS) – COL Eric

EUDELINE (TRN) – LCL Eric GON-ZALEZ DEL CASTILLO (TRN) –LCL Daniel HUMBERT (GSEM) –COL Bruno LAFITTE (ART).

Au grade de chevalier

GENDARMERIE NATIONALE

> les chefs d’escadron Arnaud BEL-TRAME – Denis CASSIN – Sung DaeFAUCON – David FLOTAT.

ARMÉE DE TERRE

> CNE Thierry CANAMAS (ART) –CNE Rémi CARCEL (INF) - LCLJean-François CUIGNET (TRN) –CNE Nicolas DORANGE (INF) –CNE Jacques HURET (GSEM) –LCL Gaël LE DOUARON (GEN) –CNE Thierry LE GRAVERAND(MAT) – CDT Jean-Paul MARTI-GNOLES (GEN) – CDT ChristophePEIGNÉ (MAT) – CNE MickaëlTESSON (ABC) – CBA Eric VAL-LORY (GEN). �

SUCCÈS

JORF du 14 avril 2012Arrêté du 21 mars 2012

portant attributiondu brevet d’études militaires

supérieures

NOUVELLE ADRESSE ?

Nous vous remercions

de nous signaler

votre changement

d’adresse en cas

de mutation.

Tous les ans,

plus de 1000 revues

ne parviennent pas

à leurs destinataires

et sont imprimées

en pure perte.

Merci

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Lassociation « Terre Fraternité » a pour but l’aide aux blessés en service del’armée de Terre, à leurs familles et à leurs ayants droit, ainsi qu’à ceux des militairesde l’armée de Terre morts ou disparus en service, sous la forme principalement de

secours financiers. Ceux-ci s’ajoutent, le cas échéant, aux prestations de toute nature déjàversées par l’Etat ou par les organismes de droit privé y ayant vocation. Elle peut égale-ment concourir à l’amélioration du moral et de la condition matérielle du personnel del’armée de terre et de leurs familles.

Cette assistance peut être apportée sur le moment même lorsqu’il faut, dansl’urgence, permettre aux proches de rejoindre celui ou celle qui a été blessé et d’êtrehébergés à proximité. Elle est aussi apportée aux familles dans le cas d’un décès. « TerreFraternité » assume alors les besoins financiers exprimés par la cellule d’aide aux blessésde l’armée de terre (CABAT). « Terre Fraternité » agit également dans la durée. Elle attri-bue des secours en liaison avec l’armée de Terre, l’action sociale de la défense et en coo-pération avec l’association pour le développement des œuvres d’entraide dans l’armée (ADO).Un protocole lie ces deux associations et permet de mieux faire face aux besoins :à « Terre Fraternité » les actions de solidarité immédiates, à l’ADO les actions d’entraidedans la durée.L’association ne fonctionne que grâce aux dons ou aux partenariats qu’elle a conclus avecdes organismes ou donateurs divers.Elle ne reçoit et ne réclame aucune subvention publique et ses frais de fonctionnementsont extrêmement réduits.Elle dispose d’un conseil d’administration et a des correspondants dans les formationsde l’armée de Terre qu’elle réunit chaque année au cours de son assemblée générale.Son bureau statue sur les demandes de secours qui lui sont adressées par les organismescompétents de l’armée de Terre, en premier lieu la CABAT. �« Terre Fraternité »… bien plus qu’une association… un engagement ! »« Terre Fraternité »… bien plus qu’une association… un état d’esprit ! »

Général d’armée (2S) Bernard Thorette

L’esprit RMBSLes premières Rencontres Militaires Blessureset Sports (RMBS) ont eu lieu en avril àBourges. « Terre Fraternité » a été un des prin-cipaux partenaires et facilitateurs de cetteintense semaine.L’idée de départ, pour la CABAT, était de

rassembler pour la première fois un certainnombre de blessés autour d’objectifs sportifs.Mais aussi de créer l’opportunité d’un échangeet d’un retour d’expérience entre les blessés etleurs accompagnateurs.Une équipe s’est ainsi formée : médecins,

spécialistes civils et militaires du sport et deshandicaps, kinésithérapeutes, appareilleurs,sophrologues, référents de la CABAT, cadresdu CSINI, moniteurs et logisticiens des Écolesmilitaires de Bourges, plongeurs du 13e régi-ment du génie, afin de permettre un encadre-ment technique optimum au profit des blessés.Les 18 blessés de l’armée de Terre retenus

pour ce stage ont permis de tester toutes les

postures sportives adaptées aux handicaps(amputés du fémur, du tibia et des mains, défi-cients visuels, déficients cognitifs, grands brû-lés, polycriblés avec problèmes fonctionnels,paraplégiques).A cela il faut ajouter l’annonce, pendant le

stage, du financement de six prothèses de nou-velle génération profitant à six blessés amputésdes mains et des jambes et participant auxRMBS, « Terre Fraternité » étant aussi l’un descontributeurs de cet événement.Les objectifs sportifs ont été remplis :

reprise du sport, découverte de nouveauxsports, conseils de sportifs de haut niveau surles parcours de compétition.L’espace d’échange et de dialogue né de

ces rencontres entre blessés, accompagnateurset partenaires a dépassé nos espérances. Untravail de groupes de paroles a permis d’abor-der les thèmes de l’hospitalisation, de la réa-daptation civile, professionnelle, familiale, dela communication et du regard des autres.La cohésion du stage s’est faite dans un

échange permanent du matin au soir. Les acti-vités sportives ont donné l’occasion aux bles-sés de se retrouver en partageant les valeurs ded’effort individuel et de sens collectif.Cette dynamique de réadaptation par le

sport, dessinée depuis un an à travers les objec-tifs de suivi des blessés, s’est concrétisée par

L’Épaulette n° 177 • juin 2012 • 29

’ ce stage permettant de dispenser du temps pourl’écoute, la parole et l’action. Ainsi s’est forgé« l’esprit RMBS ».Nous comptons sur « Terre Fraternité » pour

renouveler annuellement l’expérience et l’ou-vrir à un plus grand nombre. Que « TerreFraternité » soit aux côtés de la CABAT afinque cette dynamique désirée par tous s’inscrivedans le temps. �

Lieutenant-colonel Thierry Maloux

Les actions significatives1-Un soldat est blessé à la têteen Afghanistan :> Dans l’urgence, accompagnement de lafamille en complément de l’Action Socialede la Défense (transport, et hébergement del’épouse et du bébé).> Dans la longue phase d’hospitalisation(14 mois), hébergement spécifiqueet adapté pour la famille à proximité de l’hô-pital Percy (location d’une petite maisonpermettant des sorties thérapeutiques pour leblessé).> Projets : aménagement du logement fami-lial et financement d’une formation profes-sionnelle en complément des aides légales.Soit au total 50 000 euros investis sur plusde deux ans.

2- Un soldat est blessé dans unattentat suicide :> Dans l’urgence, prise en charge de lafamille car le pronostic vital est engagé.> Sur la longue durée (hospitalisation de10 mois), prise en charge de l’épouse et desparents (hébergement, alimentation, trans-ports).> Installation dans un « appartement hôtel »proche de l’hôpital Percy. Soit 20 000 eurosd’aides à ce jour.

3- Un soldat est victime d’un accidentlors d’une activité préparatoire à undépart en opération :> Dans l’urgence, prise en charge de lafamille en complément de l’Action Socialede la Défense.> Durant la phase d’hospitalisation (depuisdix mois), prise en charge de l’épouse et dela famille.> Pour l’avenir : projet d’aménagement dulogement familial en complément des aideslégales. Soit au total 22 000 euros d’aides àce jour. �

[email protected]

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BIBLIOGRAPHIE

Erwan Bergot

MOURIR AU LAOS

Par le biais de l’aventure d’un sol-dat français, le sergent Seilhac,Erwan Bergot raconte ici le déses-pérant déclin d’une des ethniesminoritaires du Vietnam, celle desmontagnards installée depuis desgénérations dans les reliefs peuaccessibles de la région des TroisFrontières, Cambodge, Laos,Vietnam. Lorsque, en 1954, res-capé miraculeux d’une embuscademeurtrière près d’An Khé, le ser-gent Seilhac réussit à rejoindre latribu Sedang qui l’accueille en ami,c’est pour mener la vie dangereused’un maquis d’autochtones, dirigépar deux gradés français. Leur sim-plicité de vie et leur passion pour laliberté vont leur attacher Seilhac.La fin de la « guerre d’Indochine »aura pour conséquence l’abandonde ses alliés Moïs par l’arméefrançaise. Mais Seilhac, refusantd’être rapatrié, restera illégalement

.

auprès d’eux, à la fois ami etconseiller dans leurs tentatives derésistance, jusqu’à l’anéantisse-ment de leur identité raciale par leVietnam. Huit ans plus tard, pen-dant quelques mois, il croira réussirà gagner pour ses amis la protec-tion des Bérets verts américains.Hélas, la politique des USA entraî-nera vite le lâchage par leurs nou-veaux protecteurs de ce peuple fiermais pauvre au profit des Sud-Vietnamiens. Dans une dernièrerébellion, à laquelle Seilhac a tenuà participer, la tribu Sedang seradécimée. Magnificence des pay-sages, tendresse pour les hommes,Mourir au Laos, premier grandroman d’Erwan Bergot, enfinréédité, prend le lecteur au cœur età la gorge, en faisant vivre et mou-rir pour lui d’inoubliables person-nages -comme le caporal Torrès, lechef Lao ou Khone le Sedang-,tous prêts à donner leur vie pour laliberté.

BIR HAKEIMFévrier-Juin 1942

Libye, février 1942... Après undébut d’offensive foudroyant,Rommel et son Afrikakorps se sontarrêtés à l’entrée de la Cyrénaïque,face à la ligne de défense deGazala. Parmi les troupes alliées,une brigade de Français libres, sousles ordres du général Kœnig, reçoitmission de s’installer en un lieu

287 pages - 1997 -Les Editions La Musse Paris

319 pages - 1994 -Les Editions La Musse Paris

384 pages - 2001 -Les Editions La Musse Paris

310 pages Format :15,6 cm x 24 cm Editions

Presses de la Cité12, avenue d’Italie

75627 Pariscedex 13Paru le 03 09 2009

552 pagesEditions Pressesde la Cité12, avenue d’Italie75627 Paris cedex 13

Claude Cazals, fils et petit fils degendarme, il était colonel de gendar-merie. Il est l’auteur de troisouvrages de référence sur la gendar-merie couvrant la période 1939-1945.Ces ouvrages parus aux éditions LaMusse ne sont plus édités. Ils sont envente à la Société nationale de l’his-toire et du patrimoine de la gendar-merie (commande en ligne) et sur lessites de vente en ligne (occasions).

LA GENDARMERIESOUS

L’OCCUPATIONSommée de se replier après avoir payéun lourd tribut lors des combats de maijuin 1940, la gendarmerie se retrouvedans la confusion la plus totale lorsquel’armistice est signé. Début 1941 lesgendarmes sont autorisés à rejoindre

leurs unités en zone nord. Dès les premièresheures de l’Occupation, les gendarmes sontrégulièrement contraints à répondre à desmissions ingrates (rafle du Vél d’Hiv, organi-sation et garde de nombreux camps d’inter-nement (Pithiviers, Beaune-la-Rolande ouDrancy). La loi du 2 juin 1942 place l’armesous l’autorité du chef du gouvernement(Laval) et met fin à son appartenance auxforces armées…Entre la collaboration justifiée soit parl’idéologie, soit par des perspectives carrié-ristes et l’entrée en résistance par refus dela défaite et par patriotisme, il existe toutune palette d’attitudes qu’il reste à décou-vrir au cas par cas.

LA GARDESOUS VICHY

D’une façon générale, la GardeRépublicaine a été confrontée auxmêmes difficultés que la gendarmerie.Elle a dû faire face à l’entreprise d’as-sujettissement de l’occupant. Au nomdu devoir d’Etat ou par conviction per-sonnelle, certains ont commis desfautes compréhensibles, voire excusa-bles. Quelques égarés se sont conduitsen véritables supplétifs de l’ennemi.

La Gendarmeriesous l’Occupation.Éditions La Musse 1994« Prix littérairede la Gendarmerienationale 1995 ».

Claude Cazals

444 pages Format :14,1 cm x 22,5 cmEditions Presses de la Cité12, avenue d’Italie75627 Paris cedex 13Paru le 01 03 1995

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L’Épaulette n° 177 • juin 2012 • 31

BIB

LIOG

RA

PHIE

appelé Bir Hakeim. Ils sont déçus :« Bir Hakeim, ce n’est rien, disent-ils, un désert dans le désert. »C’est pourtant là qu’ils vont s’illus-trer, du 27 mai au 10 juin 1942, etqu’ils vont faire entrer le nom deBir Hakeim dans l’histoire...Rassemblant documents et témoi-gnages parfois inédits, ErwanBergot est allé au-delà du simplerécit pour évoquer cette incroyablebataille de quatorze jours. Il rendégalement un vibrant hommage àces soldats, poignée d’irréductiblesvenus des quatre coins du mondepour effacer la honte de la cam-pagne de juin 1940.

LA GUERREDES APPELÉSEN ALGÉRIE

Février 1956. Les premiers appelésquittent Marseille pour Alger. Aleur suite, l’auteur nous entraîne àOran, Bône, en Kabylie, dans desfermes à aménager, des postes àconstruire, en bordure des mon-tagnes, des forêts. Voici le 13 mai,vécu de loin à travers les transis-tors, vécu de près en en contactavec les habitants de mechtas, desdouars. Le « Putch » de 1961 leurmontre que la fin de l’Algérie fran-çaise est proche. Erwan Bergot quiles a vus souffrir, être tristes ougais a voulu rendre hommage àtous ces appelés. �

.

Marcel Bigeard

MA GUERRED’ALGÉRIE

« L’Algérie, cette piste sans fin qui nemène nulle part, au destin imprévisi-ble où la mort frappe dans le décorqu’elle a choisi. »Ma Guerre d’Algérie, c’est le regardque porte le général Bigeard sur une« sale » guerre qui laisse encore destraces douloureuses dans l’esprit debeaucoup de Français.Deux cents documents d’archives,pour la plupart signés du fidèleFlament, sous-officier du colonelBigeard pendant ses annéesd’Algérie, subliment un récit oùrègne une intense émotion.

MA GUERRED’INDOCHINE

«J’ai toujours dit que je ne retourne-rais à Diên Biên Phu que réduit encendres, larguées en parachute.Pourtant, quarante ans après, j’y suisrevenu pour rendre un dernier hom-mage à ces jeunes de 20 ans, mortspour la France".Ma guerre d’Indochine n’est pas Laguerre d’Indochine,mais le récit d’unhomme qui se souvient de cette tra-gédie avec émotion. Plus de deuxcents documents d’archives et pho-tos permettent au lecteur de suivreles traces d’un homme peu ordi-naire, de partager sa souffrance etde mieux connaître une partie denotre histoire trop vite oubliée.

POURUNE PARCELLEDE GLOIRE

Marcel Bigeard nous offre, dès1975, une autobiographie de bienbelle facture. Il nous livre sesréflexions, ses actions et ses étatsd’âme pour une période historiquedéterminante de l’histoire de France :de l’avant Seconde Guerre mondialejusqu’à la décolonisation et lestrente glorieuses. Corps francsdurant la drôle de guerre, parachu-tiste de la France Libre, officier étin-celant en Indochine, officier supé-rieur en Algérie, « Bruno » Bigeardest un officier d’exception, un entrai-neur d’homme exemplaire, un orga-nisateur hors pair et un personnage« haut en couleurs ». Quel parcours !

144 pagesFormat :24,5 cm x 28,5cmEditions duRocher28, rue ComteFélix Gastaldi98015 Monaco

Livre paru aux éditions PLON, actuellementépuisé, ne se trouve plus que chez Amazon ou

sur les sites de vente en ligne (occasions).

168 pagesFormat :24,5 cm x 28,5 cmEditions duRocher28, rue ComteFélix Gastaldi98015 Monaco

Cependant, on ne compte pas les actes indi-viduels de résistance.La Garde est la seule institution au sein delaquelle, dès le printemps de l’année 1943,un de ses chefs initie une action d’ensemblepour la retourner contre l’occupant.

LA GENDARMERIEET LA « LIBÉRATION »Aujourd’hui, il convient de ne pasoublier. Mieux, il faut reconnaîtreles souffrances que la Gendarmeriecomme d’autres services de l’État apu occasionner, volontairementparfois, involontairement le plussouvent, à toutes les victimes inno-centes, combattants de l’ombre,déportés pour des motifs politiquesou raciaux, requis pour le STO. Maisil faut en même temps, pour quecette démarche soit conforme à lavérité, que soit reconnu le rôle émi-nent rempli par des milliers de mili-taires de la Gendarmerie, otages dugouvernement et de l’occupant qui,malgré les risques évidents qu’ilscouraient pour eux et leurs familles,ont su choisir l’honneur plutôt quela honte... �

En référence au supplément historique du 50eanniversaire de l’EMIA qui leurrend hommage en page 7, nous vous proposons une sélection des ouvragesmarquants publiés par ces trois officiers d’exception.

•••

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BIBLIOGRAPHIEDE L’ENNEMIVERT-DE GRISÀ L’ENNEMI ROUGE

Tome 1 (1937-1950)De la IIeGuerremondiale à laGuerre d’Indochine

Colonel (h)Roger Cunibile

En souvenir ému pour les Officiers,Sous-Officiers, Hommes de troupeet civils, Moïs d’Indochine,Marocains et Algériens que j’ai eu

l’honneur de commander ici, là et ailleurs, qui m’ont fidèlement servi (...)qui sont morts au champ d’honneur sur les différents théâtres d’opéra-tions, pour la plus grande gloire de la France. �

478 pagesFormat : 14,8 cm x 21 cmEditions Dualpha

(photographe) et Manon Quérouil-Brunel (grand reporter) posent dans celivre illustré un regard décalé sur lemétier de grand reporter, à mi-cheminentre le journal de bord intimiste et lereportage de fond, sur des événementsqui ont marqué ces trois dernièresannées. À travers leurs regards, le lecteurdécouvre le métier fabuleux de « ces fousd’aventures » via des anecdotes, des des-sins, des notes de terrains mais aussi desphotos personnelles. Antithèses assu-mées du viril baroudeur qui sillonne lemonde en gilet multi-poches, ces deuxblondes trentenaires disent tout desgalères inhérentes au travail de terrain età leur condition de free-lance, des diffi-cultés mais également des avantages deleur condition de « femmes dans laguerre ». Ces deux reporters indépen-dantes nous emmènent au Soudan, enAfghanistan, en Chine, en Irak, auNigéria, au Pakistan et en Somalie. Ellesnous dévoilent les conditions de leurmétier de reporter avec des anecdotes,des dessins, des notes de terrain et desphotos personnelles en situation. �

224 pages, 200 photosFormat : 15 cm x 19 cmEditions Verlhac22 rue Drouot75009 PARIS

VERDUN,LES FORTS

DE LA VICTOIRE

Guy Le Hallé

Dans cet ouvrage Guy Le Hallé,membre de l’association« Fortifications et armements » etauteur du Précis de la fortification,explique pour quelles raisons Verdundevint l’endroit le plus fortifié detout l’hexagone avant la GrandeGuerre ; comment bien que désar-mée en 1915, la place de Verdunfut la cheville ouvrière de la Victoirede 1918. �Ouvrage broché de 200 pages,format 18 x 27 cm. Nombreuses illustra-tions (photographies, cartes et dessins).François Guérin, éditeurActiv’Secrétariat15, rue Poirier de Narçay -75014 PARISTéléphone : 09 77 46 48 54Fax : 01 45 43 31 45

LE HAUT-COMMANDE-MENT FRANÇAISSUR LEFRONT OCCIDENTAL1914-1918

Claude Franc

Au cours de la Grande Guerre, lehaut-commandement couvre tousles niveaux, -stratégique et tac-tique- depuis les relations politico-militaires entre le Gouvernement etle GQG, jusqu’à l’engagementopérationnel des armées, ce niveau

s’étant progressivement imposé comme celui où se concevait et seconduisait la bataille tactique, en passant par les relations interalliées desGQG respectifs.Cette étude, limitée au seul front occidental, s’attache à décrire tant l'or-ganisation et l’exercice du commandement à ces différents niveaux queles conditions du déroulement du processus décisionnel ainsi que le fonc-tionnement des états-majors concernés, sans occulter le poids des rela-tions personnelles dans la prise de décision. C’est donc à une vision « parle haut » des opérations planifiées et conduites sur le théâtre occidentalqu’aboutit cet ouvrage en en considérant les évolutions profondes consé-cutives à la durée du conflit.

Claude Franc, Saint-Cyrien (promotion maréchal de Turenne), officiersupérieur breveté (102ème promotion de l’Ecole supérieure de guerre), apartagé sa période d’activité entre des affectations dans la troupe, enétats-majors opérationnels et au sein de l’enseignement militaire supé-rieur. Il publie dans la presse militaire des études historiques se rappor-tant aux conflits asymétriques et aux conflits majeurs du XX° siècle. Il estcontributeur à un dictionnaire de la guerre d'Indochine en préparation,sous la direction de Rémy Porte. �

460 pages - Editions SOTECA48 /50 boulevard Senard, - 92210 Saint-Cloud

••• Bigeard a souvent manifesté sonadmiration et sa sympathie pourl’adversaire qui se bat bien. On l’a vuen Indochine, et notamment à DiênBiên Phu, décerner des brevets demérite aux Viets, on le verra enAlgérie. Il est à noter que dans sonlivre de souvenir Pour une parcellede gloire, il cite longuement, nom-mément, ceux qui ont montré deréelles qualités de soldat, vaillance,courage, rapidité de manœuvre :Laghrour Abbès dans lesNememcha, Mohammed le Balafré àAgounnenda et surtout le comman-dant Azzedine dont il dira :« Nous avons rencontré là un adver-saire qui, surpris dans une sévèreembuscade, réagit vite et courageu-sement. Il s’est même révélé capa-ble, après quarante-huit heuresd’isolement, de faire payer chère-ment sa peau. On comprend qu’untel groupement, commandé par detels chefs, n’ait jusqu’ici remportéque des victoires. »Livre paru aux éditions PLON, actuel-lement épuisé, ne se trouve plus quechez Amazon ou sur les sites devente en ligne (occasions). �

« CARNETS DEREPORTAGES

DU XXIÈME SIÈCLE »par

VéroniqueDe Viguerieet Manon

Quérouil-Brunel

Sortie le 24 novembre 2011.

Carnets de Reportages emmène le lecteuraux quatre coins du monde au gré del’actualité. Des pirates de Somalie auxforçats du high-tech en Chine, en pas-sant par les Talibans d’Afghanistan. Cebel ouvrage rassemble une dizaine dereportages forts, dont certains jamaispubliés. Tandem unique dans l’univers dugrand reportage, Véronique de Viguerie

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