Régie des Bâtiments

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LOUVAIN-LA-NEUVE LES ARCHIVES DE L’ÉTAT Régie des Bâtiments

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Louvain-la-Neuve - Les archives de l'Etat

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LOUVAIN-LA-NEUVE ■ LES ARCHIVES DE L’ÉTAT

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LES ARCHIVESLES ARCHIVESLES ARCHIVES DE L’ÉTAT DE L’ÉTAT DE L’ÉTAT

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Des matér iaux de la mémoire au service de touspour la compréhension du passé,les décisions du présentet des visions de l ’avenir

Le réseau des Archives de l’État, c’est avant tout la mémoire des services publics et par conséquent, des

institutions voulues par la Nation pour que ses citoyens vivent en confi ance dans un État de droit. Mais cette

banque nationale de la mémoire authentique et sécurisée a également pour vocation d’être un gisement de

recherche pour la science, un instrument de compréhension pour le citoyen ou le décideur et un sanctuaire

de la preuve pour les administrés et les justiciables. Le dépôt de Louvain-la-Neuve fait donc offi ce d’ultime

chaînon du réseau, mais aussi de loupe braquée sur le passé de la jeune province du Brabant wallon.

Un passé partagé

La province du Brabant wallon compte à présent son dépôt des Archives de l’État. Ce dernier doit

légalement accueillir les archives publiques des institutions et personnes physiques dont le siège

ou le domicile se situe ou se situait, au moment de la cessation des activités, dans le ressort de

l’actuelle province. Celle-ci a du reste adopté les limites de l’arrondissement judiciaire de Nivelles

après 1975.

Le passé des Archives de l’État à Louvain-la-Neuve se confond avec celui des Archives générales

du Royaume. En effet, la structure des Archives de l’État remonte à l’annexion française, qui

a consolidé des tentatives déjà esquissées sous le régime autrichien. Les archives des pouvoirs

publics dans le département de la Dyle disposèrent de leur dépôt, qui s’accrut par la suite d’une

partie des archives du régime hollandais, puis de celles du nouvel État belge.

Avec la quatrième réforme de l’État en 1992-1993, la scission du Brabant en trois entités distinctes

fut votée par le législateur. Suite à la création de la province de Brabant, le 1er janvier 1995, les

Archives de l’État, fi dèles au principe qui avait présidé à la création des Archives de la Dyle,

invoquèrent la loi du 5 brumaire an V [26 octobre 1796] pour ériger le service déconcentré de

l’État approprié, à l’instar du gouvernement provincial et de la cour d’assises par exemple.

La décision d’implanter un dépôt à Louvain-la-Neuve fut annoncée offi ciellement le 23 septembre 1997 et les plans furent dressés et approuvés

dans les mois qui suivirent. L’acte d’emphytéose par lequel l’Université catholique de Louvain cédait un terrain au centre de la cité estudiantine

pour une durée de 99 ans, fut conclu le 21 septembre 2000. Le chantier de construction débuta au printemps 2005, les salles de lecture s’ouvrant

au public le 13 janvier 2009. Entre-temps, la répartition des fonds et collections d’archives avait débuté. Elle fut axée sur quelques principes

archivistiques simples et reconnus : respect de l’intégrité des fonds, répartition des séries de fonds par producteurs d’archives, dévolution des

fonds dans les ressorts où les producteurs ont cessé leurs activités, maintien à Bruxelles des grandes collections constituées en raison des

conditions de conservation spéciales et dotées d’inventaires détaillés aussi longtemps qu’un nombre signifi catif de producteurs n’y aura pas été

identifi é. La solution était d’autant plus sage que les progrès technologiques permettent dorénavant de disposer de copies numériques à l’envi

et qu’elle avantage aussi bien la conservation que la consultation.

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Une première série de priorités

L’ouverture du siège de Louvain-la-Neuve, c’est aussi la naissance

d’une expérience pilote à la taille de la Belgique entière : la

première salle de lecture numérique. Une fois ses bases et son

processus de fonctionnement bien consolidés, elle aura pour

destin d’essaimer dans tous les autres dépôts des Archives de

l’État. Mais ce nouveau service ne dissimule pas l’ampleur des

missions que la loi assigne à l’établissement scientifi que fédéral.

Les projets de numérisation vont ainsi se développer, notamment

en vue de faciliter l’accès à des archives concernant tout ou partie

du Brabant wallon, mais conservées en dehors du dépôt ou de la

province. Dans un premier temps, l’accent pourra être mis sur les

producteurs d’archives qui ont successivement ou simultanément

exercé leurs fonctions dans les entités issues de l’ancienne

province de Brabant (ex : notariat, décanats sous l’ancien régime,

services provinciaux).

Le processus de versement d’archives publiques par les

différents services de l’État, les tribunaux, les prisons, les services

patrimoniaux, les notaires (versement obligatoire après 75 ans

(et 50 ans facultatif )), etc., va connaître un regain d’activité

avec l’ouverture de capacités d’accueil plus importantes et plus

proches. Parallèlement, des pistes seront ouvertes en vue de

l’acquisition d’archives privées, utiles pour la connaissance de

l’histoire du pays et du Brabant wallon. Avec la mise à disposition

des ressources de l’état civil (registres contemporains et d’ancien

régime, dits « paroissiaux »), les Archives de l’État veillent à clore

un processus entamé depuis plus de deux siècles : conserver les

documents probants et donner un accès égal à tous les citoyens

de ces jalons essentiels. À l’heure où la dissimulation et l’appât

du gain menacent les derniers registres encore dispersés, ceux-ci

devront rapidement bénéfi cier de la protection qui leur est due.

Enfi n, comme établissement scientifi que, les Archives de l’État

mènent elles-mêmes des projets de recherche fondamentale ou

appliquée. Ces recherches sont menées de façon autonome, mais

aussi en collaboration avec des universités et d’autres organismes

de recherche. L’arrimage des Archives de l’État notamment à

un programme de Pôle d’Attraction Interuniversitaire (PAI)

souligne cette volonté. L’accentuation de l’ouverture à la

recherche scientifi que pourra se développer par le truchement

de conventions de coopération avec les universités et le monde

associatif régional, qu’il s’agisse de recherches ou de formations.

La salle de lecture numérique

Dans le cadre général du projet de numérisation des sources

généalogiques des dépôts d’archives de l’État dans nos provinces,

un premier pas très important vient d’être franchi en Brabant

wallon grâce à la mise en ligne du contenu des registres paroissiaux

et des registres d’état civil de cette toute jeune province.

De quoi s’agit-il ? Le lecteur intéressé par les mentions d’actes de

1600 à 1910 pourra naviguer sur le site en interne et atteindre les

informations visées par le truchement de quelques gestes simples

au lieu de commander le document original ou d’être limité par

les considérations matérielles découlant de la détérioration des

microfi lms. La voie est libre donc à la circulation de l’information

généalogique.

Il serait trop simple de limiter l’impact de ce nouvel outil à des

actes, fussent-ils mémorables.

Durant le travail d’encodage qui précéda la numérisation et le

scanning de ces archives, il apparu que les registres paroissiaux

contenaient une foule d’informations connues des initiés mais

qu’un public plus large pourrait utiliser dans de nouveaux

Archives de Napoléon Mallue, notaire à Jodoigne (1842-1872). © Archives de l’État

Quartiers de noblesse de Marie-Léopoldine de Nassau, 1664. Archives ecclésiastiques du Brabant, n° 1700/89 b. © Archives de l’État

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types de recherches. Dans une petite majorité des paroisses,

le rôle des curés s’est limité à l’enregistrement des actes de

la vie qui s’écoulait au rythme des saisons et des événements

marquants, mais certains responsables de cures ont voulu aller

plus loin et ont transmis aux Archives de l’État des tranches de

vie quotidienne ou de chronique politique et religieuse de leur

époque. Les nombreuses vicissitudes traversées par les villes

et villages de notre pays se sont révélé constituer une mine de

renseignements précieux dans plusieurs domaines : le climat, les

séismes, les pharmacopées humaines ou animales, les réactions à

la mouvance révolutionnaire venue de France, les épidémies, le

relevé précis des terres et possessions des cures, les testaments

et bien d’autres domaines qui pourront passionner le lecteur

occasionnel ou averti.

Ce projet sera étendu progressivement à toutes les autres

provinces du pays. Entre-temps, s’ajouteront peu à peu sur

les écrans de Louvain-la-Neuve des copies numériques de

documents d’origine et de nature plus variées, notamment de

pièces relatives à l’histoire du Brabant wallon conservées dans

d’autres dépôts d’archives.

La fi nalité ne consiste cependant pas à tout numériser, une

opération trop coûteuse, tant pour la saisie que la conservation

à long terme, sans parler des opérations de migration des

données.

Archives d’entreprises : plan des installations de la S.A. Fabelta à Tubize. © Archives de l’État

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Que conserve-t-on aux Archives de l’État à Louvain-la-Neuve ?

Bien que récente, la province du Brabant wallon n’en est pas moins l’héritière d’un riche passé, comme en témoignent les quelques 681 mètres

linéaires d’archives publiques d’ancien régime conservées aux Archives de l’État à Louvain-la-Neuve. Parmi celles-ci, le chercheur trouvera de

nombreux documents produits par les seigneuries, échevinages, cours féodales, cours censales, villes et communautés, mais aussi par les métiers

et serments et par les institutions de bienfaisance ou encore les institutions ecclésiastiques du Roman Pays de Brabant (ex : chapitre de Sainte-

Gertrude à Nivelles, abbayes de Heylissem, La Ramée et Villers).

Les archives produites après 1795 sont toutefois les plus importantes en volume. Les documents provenant des cours et tribunaux (tribunal de

première instance de Nivelles, auditorat militaire et conseil de guerre de Nivelles, tribunal des dommages de guerre de Nivelles, tribunaux de

police...) représentent un cinquième des fonds qui sont conservés au sein du dépôt.

Signalons, en outre, les archives de services déconcentrés des ministères fédéraux : fonds des administrations dépendant du ministère des

Finances (bureaux des recettes de l’enregistrement, conservation des hypothèques), de la Justice (prison de Nivelles) et du commissariat

d’arrondissement de Nivelles, mais aussi de la Communauté française de Belgique (centres psycho-médico-sociaux). De nombreuses communes

ont déposé leurs archives les plus anciennes aux Archives de l’État. Les archives contemporaines de la ville de Nivelles ont cependant presque

totalement disparu lors du bombardement du 14 mai 1940.

Les archives des notaires ayant instrumenté en Brabant wallon (533 mètres linéaires) constituent l’une des séries les plus riches et les plus

consultées du dépôt. Elles contiennent des documents de notaires brabançons ayant exercé sous l’ancien régime et après 1795.

Les archives de particuliers ou d’associations de droit privé trouvent également un réceptacle de choix dans les magasins des Archives de l’État,

depuis la publication de la loi sur les archives de 1955.

L’état civil a été numérisé jusque l’année 1910. Il est accessible directement depuis les ordinateurs de la salle de lecture de Louvain-la-Neuve,

pour le plus grand bonheur des passionnés de généalogie.

Archives conservées aux Archives de l’État à Louvain-La-Neuve

Archivescommunales

7%

Archives judiciaires(Cours et tribunaux) del’époque contemporaine

19%

Archivesnotariales

13%

Archivesprivées

18%

Archives desadministrationsdéconcentrées

11%

Archives desinstitutions publiques

d’ancien régime17%

Archivesecclésiastiques

7%

Étatcivil8%

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Les Archives en chiffres

Lors de leur ouverture, les Archives de l’État à Louvain-la-Neuve conservaient déjà 3 980 mètres linéaires de documents. Le volume des

accroissements, cumulant les nouvelles acquisitions et les rassemblements d’archives rapatriés d’autres dépôts de l’État, se présente comme suit

(en mètres linéaires) :

2000-2004 545

2005 644

2006 643

2007 271

2008 515

Microfi lms de consultation et de sécurité : 879.

Documents numérisés : 1,24 teraoctets de mémoire,

pour 373 481 fi chiers-images.

Bibliothèque : environ 8 000 ouvrages en accès direct ; 1 300 m de capacité totale.

Le bâtiment comporte six magasins équipés d’armoires mobiles

au niveau -3, cinq magasins équipés d’armoires fi xes au niveau -2

et cinq magasins répartis sur les quatre étages. La capacité totale est de 14 866 m.

Salles réservées au public : trois (une salle dédiée aux documents originaux

et deux réservées aux archives numérisées et aux microfi lms).

Places assises : 137

Personnel équivalent temps plein de la section « Brabant wallon » au 1er janvier 2009 :er janvier 2009 :er

- Scientifi que : 3,5

- Administratif : 2

- Technique et entretien : 3

Toujours un dépôt près de chez vous !

Les Archives de l’État comprennent 19 dépôts à travers le pays.

Chaque dépôt dispose d’une salle de lecture, ouverte au public.

Une carte d’accès à tous ces dépôts, valable un an, coûte 20 euros.

Une réduction de 50 % est accordée aux étudiants. Une carte hebdomadaire, d’une valeur de 5 euros,

donne accès, pendant une semaine, au dépôt d’archives où elle a été achetée.

Venez donc pousser la porte d’une de nos salles de lecture !

Louvain-la-Neuve

Bruges

GandBeveren

Anvers

HasseltLouvain

CourtraiRenaix

Tournai

MonsNamur

Liège

Eupen

Saint-Hubert

Arlon

Anderlecht

Palais Royal

Archives généralesdu Royaume

Livre des bois du chapitre de Sainte-Gertrude à Nivelles, XVIe siècle,Archives ecclésiastiques du Brabant, n°1925 bis. © Archives de l’Etat

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Les missions des Archives de l’État

De l’acquisition d’archives, à leur conservation, en passant par l’ouverture à la recherche, les tâches des Archives de l’État sont

nombreuses. Etablissement scientifi que fédéral, les Archives de l’État sont la Mémoire de la nation, d’une institution, d’une commune

ou d’une famille.

Collecter et conserver

Les Archives de l’État acquièrent et conservent (après tri) les archives d’au moins 30 ans des cours et tribunaux, des administrations

publiques, des notaires ainsi que du secteur privé et des particuliers (entreprises, hommes politiques, associations et sociétés, familles

infl uentes, etc.), qui ont joué un rôle important dans la vie sociale. Les Archives de l’État conservent essentiellement des archives

publiques d’ancien régime et de la période contemporaine.

Classer et élaborer des instruments de recherche

De nombreux outils sont destinés à faciliter le travail du chercheur : instruments de recherche sur support papier (inventaire, etc.),

bases de données et moteurs de recherche sur le site internet.

Communiquer et valoriser

Les Archives de l’État ont pour vocation d’être ouvertes à tous. Le personnel de la salle de lecture est à la disposition des lecteurs

pour les orienter, les conseiller et leur présenter les différents moyens d’accès aux archives (guides, inventaires, répertoires et bases

de données diverses). L’institution met également à disposition du public un maximum d’informations via internet.

Surveiller et conseiller

Les Archives de l’État surveillent la conservation et la gestion des archives produites par tous les établissements publics. Les archivistes

prodiguent quotidiennement des conseils en matière de gestion d’archives (conditions de conservation, méthodes de classement, tri,

etc.) et effectuent, si nécessaire, des visites sur place. Les Archives de l’État exercent également leur mission d’expertise auprès des

producteurs d’archives privés (entreprises, associations, particuliers) qui en font la demande.

Pour en savoir plus

■ Les Archives de l’État en Belgique 1796-1996. Histoire de l’institution et répertoire bio-bibliographique des archivistes, éd. H. COPPENS et

R. LAURENT, Bruxelles, 1996 (Miscellanea Archivistica. Studia, 86), pp. 43-52.

■ C. DE MOREAU DE GERBEHAYE, « La fastidieuse naissance des Archives de l’État à Louvain-la-Neuve », dans Archives et bibliothèques de Belgique,

t. LXXV, 2004, pp. 41-69.

■ C. DE MOREAU DE GERBEHAYE, « L’archiviste, ce «gardien éveillé» », dans Louvain, n° 107, avril 2000, pp. 16-17.

■ J. GODINAS et C. HENIN, Archives de l’État à Louvain-la-Neuve. Guide des fonds et collections (édition 2008), sous la direction de

C. DE MOREAU DE GERBEHAYE, 2 vol., Bruxelles, 2009 (Archives générales du Royaume et Archives de l’État dans les Provinces. Guides, 71), 833 p.

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Parti architectural

Le site choisi étant situé dans le centre de la cité universitaire de Louvain-la-Neuve, il importait de répondre aux différentes réglementations

urbanistiques ainsi qu’aux diverses contraintes liées à ce site.

L’immeuble comporte trois sous-sols, un rez-de-chaussée et quatre étages. La dalle piétonne donne accès au rez, les trois niveaux situés en

dessous jouxtent les parkings (présents et futurs) de la ville.

Le rez-de-chaussée comprend un hall d’entrée avec accès vers les salles de lecture, les vestiaires et les sanitaires du personnel, la salle de

conférence et d’exposition. Le sol est réalisé en granit bleu de Normandie, le calepinage a été étudié pierre par pierre et le contraste voulu

entre le pavé de bois et le granit.

Les étages hébergent un appartement, les bureaux des archivistes ainsi que les différents ateliers de restauration. Des zones d’archivage

sécurisées sont prévues entre deux bureaux à chaque étage.

Trois niveaux sont situés sous la dalle piétonne. Outre les trois salles de lecture, les deux niveaux inférieurs comportent douze magasins équipés

d’armoires mobiles sur rail au -3, fi xes au -2. L’approvisionnement se fait via un quai de déchargement situé au deuxième sous-sol.

L’ensemble des zones d’archivage comportent 15 km de rayonnage.

Spécifi cités urbanistiques

Les façades respectent les diverses contraintes urbanistiques et traduisent la volonté

d’exprimer le caractère public du bâtiment.

Elles se composent d’un soubassement - rez de chaussée réservé à l’accueil du public

- paré de béton architectonique contrastant avec la brique de terre cuite des niveaux

supérieurs regroupant les fonctions privées.

Les dits matériaux sont en parfaite concordance avec l’expression chromatique du

quartier. Le choix d’un ordonnancement symétrique de la façade permet d’appuyer

l’entrée principale du bâtiment.

Spécifi cités architecturales

Il fallait construire sous la dalle piétonne des salles de lecture et des magasins d’archives

dans des espaces normalement réservés aux parkings et, de ce fait, très bas de

plafond.

La plus grande diffi culté a été d’amener le lecteur dans un sous-sol sans qu’il s’en rende

compte. La création d’une pyramide centrale dans la salle de lecture a permis de lui

donner du volume. L’escalier reliant l’entrée à cette salle, le centre animé des Archives,

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a été étudié de manière à devenir un objet décoratif et sculptural. Il

a été réalisé en béton. La pierre bleue qui entoure les marches de

part et d’autre du tapis, a un rôle uniquement visuel. La réalisation de

cet escalier tout en courbes a nécessité de la part des entreprises un

grand savoir-faire.

Tout en courbes aussi les murs séparant la salle de lecture des

documents des autres salles de lecture. Une colonne de briques de

verre signale une éventuelle occupation à l’agent responsable des

salles.

Le faux-plafond de la pyramide est réalisé en panneaux de laine de

roche permettant de réaliser la performance acoustique.

La salle de lecture des documents est équipée de châssis de

désenfumage. Le haut de la pyramide est vitré, le bleu du plafond

contraste avec le ciel souvent gris en Belgique.

Une salle de lecture numérique et une salle de lecture de microfi lms

ont été aménagées dans la partie obscure du niveau -1.

Le projet a évolué avec les techniques d’archivage. C’est ainsi que des

ordinateurs sont maintenant utilisés pour tous les postes de lecture,

ce qui n’était initialement pas prévu.

L’approvisionnement des salles de lecture se fait par un escalier et un

ascenseur, et l’évacuation des salles en cas d’incendie via l’esplanade

et un passage vers la rue.

Le sol a été réalisé à l’aide de dalles de tapis à esthétique directionnelle.

L’usage de trois couleurs permet de différencier les zones de lecture,

de passage et d’entreposage.

Le mobilier des salles de lecture conçu et dessiné par l’architecte est

parfaitement intégré aux espaces.

Les différentes salles peuvent accueillir 137 lecteurs.

Spécifi cités techniques

Les contraintes techniques ont également été nombreuses. Le

bâtiment est équipé d’un conditionnement d’air très performant

permettant de garder une température constante ainsi qu’un taux

d’humidité maîtrisé.

Les faibles hauteurs de plafond ont nécessité la réalisation de plans

de synthèse reprenant toutes les techniques.

La salle de lecture des documents est une très bonne illustration de

l’intégration des techniques à l’architecture. Les retombées verticales

de faux plafonds permettent l’intégration des bouches de pulsion et

de reprise d’air et l’ensemble a fait l’objet d’une étude poussée sur la

performance acoustique.

Techniques spéciales

Installations électriques et de surveillance

L’ensemble du complexe est alimenté en énergie électrique par

l’intermédiaire d’un poste de transformation 11,4 kV / 3X400 V + N

d’une puissance 250 kVA. Le tableau général basse tension (TGBT)

du type compartimenté assure la distribution de l’énergie électrique

vers divers tableaux divisionnaires. Les tableaux électriques prescrits

pour les magasins à archives sont implantés dans les couloirs pour

des raisons de sécurité.

Eclairage

L’éclairage des bureaux a été étudié en fonction de la modulation des

locaux, les luminaires de type basse luminance ont été conçus pour le

travail sur écran, empêchant tout éblouissement. La salle de lecture est

éclairée au moyen de deux structures suspendues très esthétiques.

Les magasins d’archives sont éclairés par des structures lumineuses

suspendues, perpendiculaires au classement compact, permettant

d’assurer en permanence un éclairage suffi sant, quelle que soit la

position des armoires mobiles. La salle de conférence, l’espace accueil

à l’entrée, les sanitaires, les couloirs de rez-de-chaussée et des étages

sont éclairés par des luminaires basse consommation d’énergie.

Sécurité

Le complexe est doté d’installations de contrôle d’accès, d’anti-

intrusion et de détection incendie généralisée. Des caméras de

surveillance ont été placées en des lieux judicieusement choisis pour

déceler toute intrusion ou tentative d’effraction. Les portiques de

détection situés à l’entrée du complexe permettent d’éviter le vol

des livres.

Informatique

Le réseau informatique structuré est composé de câbles UTP6 de

catégorie 6. Ce réseau est commun à celui de la téléphonie. Afi n

de sauver les données informatiques en cas de panne de réseau

électrique, les prises de courant des ordinateurs ont été raccordées

sur le groupe statique de secours « No-Break » d’une puissance de

30 kVA et d’une autonomie de 15 minutes.

Chauffage et ventilation

Les archives et les différentes salles sont climatisées. L’humidité est

strictement contrôlée afi n de maintenir un taux d’humidité relative

constant de l’ordre de 55 %, gage d’une meilleure conservation des

documents papier.

La régulation automatique est réalisée par un appareil de régulation

et de commande programmable (A.R.C.P.), avec commande

centralisée.

L’installation est contrôlée à distance au moyen d’une gestion

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technique centralisée (GTC). Un service de télésurveillance est

informé en direct des alarmes via une connection téléphonique.

Les bureaux et sanitaires sont chauffés par radiateurs et ventilés par

extraction mécanique ; l’amenée d’air se fait par O.A.R. (ouvertures

d’amenée d’air réglable) dans les châssis des fenêtres en façade.

La salle de réunion au niveau +1 est munie d’une cassette plafonnière

équipée d’une batterie de refroidissement à eau glaçée et d’une

batterie de chauffe.

La production de chaleur est assurée par deux chaudières à

condensation au gaz naturel (munies d’un brûleur à prémélange) de

175kw chacune.

Sous la toiture, les locaux techniques comportent :

- deux chaudières de 175kw ;

- deux machines frigorifi ques de 75kw ;

- les groupes d’extraction des bureaux, des sanitaires et du logement ;

- le groupe de climatisation de la salle de conférences et du hall

d’entrée.

Au niveau -2, les locaux techniques comportent les groupes de

climatisation des magasins d’ archives et des salles de lecture.

On y trouve aussi le groupe de pulsion et d’extraction qui dessert le

local poubelles et le local dépoussiérage.

Ascenseurs

Deux installations, utilisant les technologies les plus récentes,

desservent toutes les zones du bâtiment qu’elles soient accessibles

au public, au personnel ou à l’archivage.

Ces ascenseurs sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.

Les capacités de transport nécessaires pour véhiculer les charges

et fournitures inhérentes à un bâtiment moderne sont également

prévues.

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Informations pratiques

Les Archives de l’État se situent dans le centre de Louvain-la-Neuve, à quelques mètres de la Grand-Place, entre les facultés dephilosophie et lettres, de psychologie et le musée Hergé. Le bâtiment est accessible aux personnes à mobilité réduite.Le site universitaire de Louvain-la-Neuve étant dédié aux piétons, l’accès par les transports en commun en est particulièrement aisé. Les gares de bus et de trains se situent à moins de dix minutes. On trouve également de nombreux parkings payants à proximité, notamment le parking de la Grand-Place, ainsi que quelques parkings gratuits en périphérie.

Archives de l’État à Louvain-la-Neuve Rue Paulin Ladeuze, 16 - 1348 Louvain-la-NeuveTél : 010 23 00 90 - Fax : 010 23 00 [email protected]

Heures d’ouverture : du mardi au vendredi, de 8h30 à 16h30 - Le premier et troisième samedi du mois : de 9h à 12h30 et de 13h à 16h. En juillet et en août : fermé entre 12h et 13h et le samedi toute la journée.

Fiche technique

Propriétaire : État belgeMaître de l’ouvrage : Régie des BâtimentsOccupant : Archives de l’État

Etudes Architecture : Régie des Bâtiments (Martine Ponchau et Slim Baklouti)Electricité : G.E.I.HVAC : Régie des Bâtiments (Dirk Van Goethem et Marcel Rumfels)Stabilité : Régie des Bâtiments (Philippe Debacker)Ascenseur : Régie des Bâtiments (Bernard Laurent)

Entreprises Gros œuvre et parachèvement : Bâtiments et Ponts Construction (B.P.C.) (Bruxelles) Electricité : Collignon (Erezée) HVAC : D-FI (Chanxhe)Ascenseur : Schindler (Bruxelles) Coordination sécurité : SEFMEP (Bruxelles) Coût : 7 500 000 € TVACSurface brute : 5 300 m2

Durée des travaux : mars 2005 - juin 2007

La Régie des Bâtiments La référence de l’immobilier fédéral

Créée en 1971 en tant que parastatal de catégorie A, la Régie des Bâtiments assure l’hébergement des fonctionnaires fédéraux dans une optique qualitative ainsi que la préservation du patrimoine architectural fédéral.Respect du client, fl exibilité et effi cacité sont les trois valeurs-clés.Pour l’hébergement des fonctionnaires fédéraux, soit la Régie des Bâtiments loue des bureaux de qualité, soit elle intervient en tant que maître d’ouvrage. Lors de la location d’espaces de bureaux, les besoins spécifi ques des clients sont au centre des préoccupations. Dans le cas d’une construction, la Régie des Bâtiments accorde une attention particulière à la qualité architecturale globale des plans de l’édifi ce. Cette qualité s’évalue, entre autres, en termes de fonctionnalité du bâtiment, de durée de vie envisagée, de qualité esthétique et d’implantation urbanistique au sein de l’environnement existant, de coût, de frais d’entretien et d’utilisation durable de l’énergie.Sur les plans architectural et historique, le patrimoine géré comprend quelques joyaux remarquables. Depuis de nombreuses années, la Régie des Bâtiments ne cesse d’étendre son savoir-faire dans le domaine des techniques de restauration et de préservation. Là où cela est possible, les sites et bâtiments historiques reçoivent une affectation fonctionnelle. Chaque année, quelques édifi ces et monuments de grande valeur retrouvent leur lustre d’antan.La Régie des Bâtiments remplit également les engagements contractés par l’État belge en matière d’infrastructure vis-à-vis d’institutions internationales, comme les Ecoles européennes.Le parc immobilier géré en propriété atteint les 1 038 bâtiments (env. 4,9 millions m²) et celui des locations est de 559 bâtiments (env. 2,9 millions m²).La réalisation de chaque projet est toujours le fruit d’une collaboration couronnée de succès entre les différents partenaires.Grâce à la qualité de sa prestation de services et à son savoir-faire unique et spécifi que dans le domaine de la construction, de la restauration et de l’immobilier fédéral, la Régie des Bâtiments est la partenaire de référence de l’État fédéral.

RéalisationRégie des BâtimentsService de PresseAvenue de la Toison d’Or 87 bte 2 - 1060 BruxellesTél. : +32(0)2 541 70 66 - Fax : +32(0)2 541 70 [email protected]édaction : Archives de l’État - Régie des BâtimentsPhotos : Archives de l’État - Régie des BâtimentsFévrier 2009Dépôt légal : D/2009/10945/1