Refonte magazine Avant Première - HEAD Geneve - Benoit Ecoiffier
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#309
sept 12
www.avant-premiere.ch
RESIDENT EVILRetribution
Paul W.S. Anderson peut avoir à tout instant une nouvelle idée de scénario, par le biais
d’un rêve ou d’une info télévisée, et il se trouve que le concept de « Resident Evil – Retribution
» lui est venu à ce moment-là.» Entre le cinéaste et sa vedette, la complicité relève de la fusion
: il y a pile 10 ans, c’est une passion commune pour le jeu vidéo du même nom qui les a réunis
(« J’y jouais avec mon frère quand j’étais ado ! », se souvient la comédienne), et elle n’a jamais
cessé de grandir. Au menu de ce nouvel opus : encore plus de zombies, d’effets spéciaux et de
3D. Sans oublier la promesse d’un sixième volet...
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« Encore plus de zombies,d’effet spéciaux et de 3D ! »
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19 sept
Privée de Matt Damon, la saga «Jason Bourne» permet à Jeremy Renner de gagner ses ga-
lons de star. Préféré à des pointures comme Michael Fassbender, Tobey Maguire et autre Josh
Hartnett, il y déploie tout son talent d’acteur de composition adéjà cité deux fois à l’Oscar pour
« Démineurs » et « The Town ».
Bernard Achour
Si Daniel Craig avait refusé «Casi-
no Royale», c’est à lui que serait
revenu l’honneur d’incarner 007.
Dans « Mission : Impossible Pro-
tocole fantôme », son charisme
et son énergie reléguaient Tom
Cruise au rang de figurant. Après
une appari- tion subliminale dans
« Thor », son super archer Hawkeye
a explosé parmi les «Avengers».
Tout ça pour dire que Jeremy Ren-
ner a depuis longtemps l’étoffe
d’un héros, et que son accession
en tête d’affiche à « The Bourne
Legacy » (où il remplace un Matt
Damon démissionnaire après la
défection du réali- sateur des trois
premiers volets de la franchise) est
on ne peut plus logique. « On m’a
fait lire le scénario, et trois jours
après, j’ai signé mon contrat ! », dit-
il. Adieu donc l’amnésique Jason
Bourne, et bonjour Aaron Cross,
agent secret dont le destin ultra
mouvementé est étroitement lié à
celui de son prédécesseur.
« C’est un tout autre personnage,
peut-être plus humain, notamment
grâce à son sens de l’humour»,
enchaîne-t-il. Satellisé par « Démi-
neurs », qui lui avait valu une nomi-
nation à l’Oscar, ce Californien de
41 ans a longtemps navigué dans
le cinéma indépendant avant de
connaître la consécration. Égale-
ment cité à l’Oscar pour le fabuleux
polar de Ben Affleck « The Town »,
il porte au- jourd’hui sur ses épaules
un des projets les plus ex- citants
et attendus de l’année. Électrisé
par une course-pour- suite en moto
qu’il qualifie de « totalement hallu-
cinante », « The Bourne Legacy »
ne lui fait pro- noncer son premier
mot qu’au bout de 12 minutes, ce
qui le met en joie. « Communiquer
sans parler est la plus difficile des
cascades », affirme-t-il.
Mathieu Kassovitz
En quoi « Le Guetteur » est-il autre chose
qu’un thriller de plus ?
Le style de cinéma qu’il propose ne se voit
plus beaucoup sur les écrans. En France,
il y a encore Olivier Marchal qui s’in- téresse
aux flics, mais les films romantiques sur les
criminels se font rares. Esthétiquement,
le réalisateur Michele Placido voulait une
œuvre élégante, mais on peut aussi y trou-
ver un côté glacé, intemporel. Moi, j’y vois
quelque chose de chirur- gical qui offre
la distance nécessaire pour sublimer, et
non retranscrire, la réalité.
Comment abordez-vous votre statut
d’acteur ?
Je m’efforce de mettre de côté mon expérience
de réalisateur. Je me tiens le plus possible
à l’écart et j’essaye de ne pas mé-langer les
choses...
Que retiendrez-vous du tournage ?
La folie douce de Michele Placido. Il n’a pas
eu peur de tenter des choses, de s’aventurer
sur d’autres pistes, en se reposant sur son
équipe et ses acteurs. C’est du cinéma typi-
quement italien, au regard des «traditions»
de fabrication : dans les an- nées 60 et 70, les
gars n’avaient quasiment pas de dialogues, on
tournait, et le résultat pouvait être incroyable.
Daviel Auteuil
Qu’est-ce qui vous a le plus attiré dans
votre personnage ?
Sa dualité entre son rôle de flic inébran-
lable et son statut de père à la dérive,
Mathieu kassovitz /Daniel AuteuilLE GUETTEUR
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19 sept
Mathieu kassovitz /Daniel AuteuilLE GUETTEUR
à cause de la contre-enquête menée sur
la mort de son fils. C’est un commissaire
irréprochable, calme, posé mais qui est
sur le fil du rasoir. Comme chez Melville ou
dans certains films de taulards, on trouve
souvent un Mattei qui traîne quelque part,
au-delà du cinéma de genre. Il y a beau-
coup de tragédie humaine dans ce rôle-là.
Comment s’est passé le travail avec Ma-
thieu Kassovitz ?
J’adore être spectateur des autres comé-
diens. J’étais ravi de croiser Mathieu, dont
j’apprécie par ailleurs les mises en scène.
Son talent d’acteur m’interpelle, notam-
ment dans la distance qu’il sait entretenir
entre ses personnages et lui. En fait, je ne
réfléchis pas vraiment en termes de «tra-
vail». À partir du mo- ment où j’ai aimé voir un
acteur au cinéma, je suis curieux de le rencon-
trer, humainement, passer quelques jours en-
semble, le connaître un peu mieux. Ça corres-
pond à un plaisir simple qui rejoint l’essence
de mon métier : échanger.
Que-ce qui fait selon vous la particulari-
té du «Guetteur» ?
Le fait qu’il s’intéresse à la frontière très
perméable qui existe entre le Bien et
le Mal, et qu’il analyse très intelligem-
ment la fascination que peuvent exercer
les voyous. Ils transgressent des tabous,
passent à l’acte et interpellent le regard
de la société. Selon les méthodes em-
ployées, certains deviennent des héros,
et d’autres des salauds.
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Catherine FrotLES SAVEURS DU PALAIS
Comment êtes-vous « devenue » la
cuisinière du Président de la République
Française ?
En allant rencontrer celle qui l’a inspiré,
Danièle Delpeuch. Au moment de pré-
parer le repas, elle m’a mis d’autorité un
grand tablier et a commencé à m’initier
à son travail : les gestes, la connaissance
de la cuisine. Et comme je ne suis pas une
très bonne cuisinière, j’ai dû apprendre
à faire illusion.
On sent que vous partagez le même souci
d’excellence...
Sa rigueur m’a fascinée et j’avoue que je
me suis un peu identifiée à elle : j’aime
faire mon travail d’actrice avec sérieux.
J’ai incarné cette femme en absorbant à
la fois toutes les émo- tions que j’avais
perçues chez elle et en restant finale-
ment assez près de moi.
De quoi êtes vous la plus fière ?
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Votre film évoque le suicide assisté, une
pra- tique interdite en France mais pos-
sible en Suisse. Comment vous est venue
l’idée ?
En 2004, j’ai vu un documentaire extraor-
dinaire à la télévision : « Le Choix de Jean ».
Ce film montrait les derniers mois de
la vie d’un homme atteint d’une mala-
die incurable, qui avait décidé de mourir
avant d’arriver en phase terminale. Il m’a
bouleversé. Et puis, en 2009, j’ai ressenti
le besoin de le revoir. Avec ma coscéna-
riste Florence Vignon, il nous a donné
l’idée d’utiliser le suicide assisté comme
un élément dramaturgique fort. J’ai en-
suite contacté les réalisateurs du docu-
mentaire et, plus tard, des membres des
associations d’aide à l’auto-délivrance
en Suisse afin d’être le plus juste possible.
Tout ce que nous voyons sur l’euthanasie
est donc rigoureusement exact.
Oui, concernant le protocole, tout se dé-
roule en Suisse exactement comme je le
montre. Mais il ne s’agit pas d’euthana-
sie, il s’agit de suicide assisté. En Suisse,
comme en France, l’euthanasie, la pra-
tique visant à provoquer par un médecin
ou sous son contrôle le décès d’un individu
atteint d’une maladie incurable – est inter-
dite. En revanche, ce qui est autorisé dans
ce pays, c’est d’aider une personne qui
désire se suicider s’il n’y a pas de mobile
égoïste. C’est à dire le legs, d’une somme
d’argent par exemple, à celui ou celle qui
organise cette mort assistée. C’est dans
l’espace de cette tolérance que des asso-
ciations d’aide au suicide se sont créées.
Et vous avez p ensé à Vincent Lindon pour
interpréter le rôle principal ?
Comment penser à quelqu’un d’autre?
Vincent est plein d’une mélancolie qui
me touche profondément et dans laquelle
je projette la mienne. Nous sommes nés
sur des planètes différentes et pour- tant
nous sommes cousins. Cousins de mé-
lanco- lie. Cousins de colère. Cousins de
doute. Cousins d’enthousiasme. Je com-
prends ce qu’il ressent et il comprend
ce que je ressens. Et il le traduit à l’écran
avec une justesse et une puissance boule-
versantes.
« Quelques heures de printemps» est-il un
film militant ? »
Je ne défends aucune thèse. Je ne me sens
aucune légitimité pour émettre un avis sur
un sujet comme celui-là. C’est une décision
qui appartient à chacun. C’est une question
infiniment intime qui va toucher au plus pro-
fond de l’individu.
Stéphane BrizéQUELQUES HEURES DE PRINTEMPS
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Sauf votre respect, nous faisons partie de l’infime minorité de ceux qui ne considèrent pas «Drive»
comme le chef-d’œuvre post- moderne et métaphysique qu’une intoxication quasi générale a
propulsé l’année dernière au rang d’accomplissement cosmique. Polar stylé, divertissement vi-
ril, d’accord. « Citizen Kane » du thriller contemporain, faut pas pousser.
Tout ça pour dire que « Lawless », malgré l’accueil tiédasse que lui a réservé le dernier Festival
de Cannes, réussit à nos yeux l’essentiel de ce que « Drive » a raté : à savoir la création d’une vé-
ritable mythologie autour d’un genre intimement lié à l’Histoire des États-Unis, en l’occurrence
la fresque sur le gangstérisme. Pas une saga fleuve façon « Le Parrain » ni un monument nostal-
gique comme «Il était une fois en Amérique», mais une tranche d’épopée aux personnages plus
grands que nature, aux enjeux quasi bibliques et à l’atmosphère subtilement caressée par l’aile
du fantastique. Soit le parcours de trois frères, contrebandiers d’alcool durant la Prohibition,
auxquels un très méchant garçon veut faire mordre la poussière.
«Je n’ai pas voulu faire un film réaliste», dit son réalisateur John Hillcoat. Ça se voit, et c’est tant mieux.
Héros invin- cibles, sentiments qu’on dirait issus des légendes grecques, mise en scène aux élans lyriques
inattendus, images enlu- minées come des vitraux de cathédrale...
« Lawless » est un spectacle à la fois simple, brutal et souvent grandiose qui mérite déjà d’être
réhabilité.
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CAMILLE REDOUBLE
Les Américains ont inventé la délicieuse expression de « feel good movie ». Traduction : un film
où on se sent bien, dont les personnages dégagent un écho qui semble correspondre à notre
propre musique et dans lequel on aimerait se pelotonner bien après le mot « fin ».
Après « Intouchables », le chef-d’œuvre français du genre, voici aujourd’hui « Camille redouble »,
sorte de « Peggy Sue s’est mariée » version hexagonale, où une quadra mal dans sa peau se voit
propulsée 25 ans en arrière pour tenter de comprendre ce qui a bien pu déraper dans son exis-
tence. «Nous sommes comme les arbres», dit sa magnifique réalisatrice / scénariste / interprète
principale Nomélie Lvovsky. « De la même manière que leur évolution est inscrite à jamais dans
leur tronc, nous avons tous les âges ». Cette façon de voir l’être humain comme un assemblage
inaltérable et sans cesse renouvelé de souvenirs constitue un des grands bonheurs de ce film
tour à tour cocasse et déchirant, un peu «fantastique » mais surtout universel.
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Si on doit répertorier les films consacrés au football, on constate avec ébahissement que ce sport
ultra populaire n’a fait l’objet que d’un nombre ridicule de vraies réussites. « À nous la victoire
» de John Huston (sur un match entre prisonniers de guerre et nazis), « Coup de tête» de Jean-
Jacques Annaud (sur la délicieuse vengeance d’un joueur mis sur la touche), « Goal » (sur l’as-
cension d’un jeune prodige du ballon rond), « The Damned United » (sur l’éphémère et décisive
carrière d’un coach anglais)... Et c’est à peu près tout. D’où notre sur- prise et notre joie de voir
« Les Seigneurs » rejoindre ce club très fermé.
Capitaine de cette équipe gagnante, Olivier Dahan, le réalisateur de «La Môme», qu’on n’imagi-
nait pas aussi à l’aise dans le registre de la comédie populaire, où une ex-star du foot à la dérive
(José Garcia) se retrouve entraîneur d’une obscure formation bretonne. Soit, entre autres, un
toxico (Ramzy), un bagarreur (Joeystarr) et un cardiaque (Omar Sy) sur fond de crise sociale, de
rédemption individuelle et de mis- sion quasi impossible vu qu’il s’agit de transformer ces losers
en champions. Qu’on ajoute au casting un Gad Elmaleh aux cheveux longs et un Frank Dubosc
plus mesuré que d’habitude, et on obtiendra la formule gagnante de ce spectacle habilement
fédérateur, sainement optimiste, cocasse quand il le faut, qui s’achève sur un morceau de bra-
voure sportif où le plaisir du jeu se double d’une montée d’émotion assez irrésistible.
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Au dernier Festival de Cannes, nous avons
été nombreux, journalistes et public confon-
dus, à nous demander pourquoi « À perdre
la raison » avait été écarté de la Compéti-
tion pour se retrouver dans la section
« Un Certain regard », certes prestigieuse
mais nettement moins exposée au retentis-
sement médiatique et privée par nature du
rayonnement mondial qu’assure une pré-
sence au palmarès officiel.
Quels prix auraient pu obtenir le nouveau
film du jeune prodige belge Joachim La-
fosse ? Sans al- ler jusqu’à la Palme d’Or,
le jury de Nanni Moretti (dont le verdict
final s’est vu copieusement – et à juste
titre – conspué par l’écrasante majorité de
la presse internationale) n’aurait eu que
l’embarras du choix.
Prix du scénario...
Développée sous la forme d’une tragédie
an- noncée (la première séquence, à la fois
terrible et mystérieuse, donne le top dé-
part à un immense flash-back), l’intrigue
raconte comment une jeune femme lu-
mineuse et pleine de vie est peu à peu
détruite par la complicité fusionnelle qui
unit son mari au père adoptif de ce der-
nier. À l’état de grâce des premiers mois
succède une foule de petits incidents de
plus en plus vénéneux et explicites, où
l’héroïne se voit tour à tour dépossédée
de son intimité, de son espace vital, de
son libre-arbitre et de son statut de mère.
S’installe alors une sorte de suspense do-
mestique chauffé à blanc, parabole im-
pitoyable sur la tyrannie de la famille qui
se re- ferme sur elle et sur le spectateur
avec une cruauté émotionnelle à vriller les
tripes.
Prix d’interprétation féminine...
Révélée voilà 13 ans par les Palmes sur-
prises at- tribuées à « Rosetta » des frères
Dardenne et à sa propre performance,
Émilie Dequenne n’avait jamais vraiment
transformé son fulgurant coup d’essai/
coup de maître. Devenue une comédienne
solide à défaut d’être géniale, elle trouve
enfin ici le rôle qui la fait passer dans la caté-
gorie supérieure. Déchirante dans le bonheur
comme dans le cau- chemar, elle se montre
proprement extraordinaire.
Prix du jury...
Destinée à mettre en lumière un talent
original et prometteur, cette récompense
aurait salué la personnalité de cinéaste
hors norme de Joachim Lafosse, mélange
sans équivalent de rigueur clinique, d’au-
dace et d’humanisme dont le pré- cédent
film, « Élève libre », avait déjà donné un
traumatisant avant-goût.
En l’état, « À perdre la raison » restera
comme un des chocs les plus viscéraux de
l’année.
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« Lawless », Shia LaBeouf tournera de vraies
séquences pornographiques dans « Nym-
phomaniac », le prochain film de l’ingé-
rable réalisateur de « Melancholia » Lars
Von Trier.
Malheureuse...
Quelques mois après l’explosion de
son idylle de 14 années avec Johnny
Depp, Vanessa Paradis reconnaît avec
émotion dans le magazine « Harper’s Ba-
zaar » qu’elle était à la fois « amoureuse et
malheureuse ».
Reprise difficile
Autre couple mythique, le tandem de
« Twilight » Kristen Stewart / Robert
Pattinson se remet difficilement de l’adul-
tère de la miss avec Rupert Sanders, le ré-
alisateur (marié) de « Blanche-Neige et le
chasseur ».
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12 septembre
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142 000LECTEURS & LECTRICES
Quatre hommes d’une banlieue tranquille
décident de former un comité de surveil-
lance de quartier. Ils vont faire une décou-
verte incroyable: leur paisible petite ville
a été envahie par des extraterrestres qui
se font passer pour d’honnêtes citoyens.
Face à la menace, le sort de leur quartier
- et du monde - est désormais entre leurs
mains.
A 48 ans, Alain Evrard est obligé de retour-
ner habiter chez sa mère. Cohabitation
forcée qui fait ressurgir toute la violence
de leur relation passée. Il découvre alors
que sa mère est condamnée par la ma-
ladie. Dans ces derniers mois de vie, se-
ront-ils enfin capables de faire un pas l’un
Frank est un ancien cambrioleur klepto-
mane, qui s’ennuie ferme et passe son
temps à dévaliser les boutiques de sou-
venirs. Ses enfants, inquiets de ses pertes
de mémoire, lui achètent un robot huma-
noïde supérieurement intelligent, pro-
grammé pour veiller sur lui et améliorer
sa santé mentale. Ce n’est pas du goût de
Frank de se faire materner par un tas de
ferraille... Mais lorsque la librairie du coin
est menacée de disparaître, il entrevoit
l’occasion de la sauver en complotant,
avec l’aide du Robot, ce qui pourrait bien
être son tout dernier casse...
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Quatre hommes d’une banlieue tranquille
décident de former un comité de surveil-
lance de quartier. Ils vont faire une décou-
verte incroyable: leur paisible petite ville
a été envahie par des extraterrestres qui
se font passer pour d’honnêtes citoyens.
Face à la menace, le sort de leur quartier
- et du monde - est désormais entre leurs
mains.
A 48 ans, Alain Evrard est obligé de retour-
ner habiter chez sa mère. Cohabitation
forcée qui fait ressurgir toute la violence
de leur relation passée. Il découvre alors
que sa mère est condamnée par la ma-
ladie. Dans ces derniers mois de vie, se-
ront-ils enfin capables de faire un pas l’un
A 48 ans, Alain Evrard est obligé de retour-
ner habiter chez sa mère. Cohabitation for-
cée qui fait ressurgir toute la violence de
leur relation passée. Il découvre alors que
sa mère est condamnée par la maladie.
Dans ces derniers mois de vie, seront-ils
enfin capables de faire un pas l’un vers
l’autre ?
Frank est un ancien cambrioleur klepto-
mane, qui s’ennuie ferme et passe son
temps à dévaliser les boutiques de sou-
venirs. Ses enfants, inquiets de ses pertes
de mémoire, lui achètent un robot huma-
noïde supérieurement intelligent, pro-
grammé pour veiller sur lui et améliorer
sa santé mentale. Ce n’est pas du goût de
Frank de se faire materner par un tas de
ferraille... Mais lorsque la librairie du coin
est menacée de disparaître, il entrevoit
l’occasion de la sauver en complotant,
avec l’aide du Robot, ce qui pourrait bien
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Damien, professeur de civilisation
chinoise, vit avec sa femme, Iva, metteur
en scène de théâtre, et leur fils Noé. Leur
histoire d’amour s’est enlisée dans une
routine empreinte de lassitude. Pour évi-
ter à une certaine Zorica d’être expulsée,
Damien se trouve un jour piégé par Iva, qui
le somme de demander l’aide de son père,
conseiller d’Etat, avec lequel il entretient
Quatre hommes d’une banlieue tranquille
décident de former un comité de surveil-
lance de quartier. Ils vont faire une décou-
verte incroyable: leur paisible petite ville
a été envahie par des extraterrestres qui
se font passer pour d’honnêtes citoyens.
Face à la menace, le sort de leur quartier
- et du monde - est désormais entre leurs
mains.
A 48 ans, Alain Evrard est obligé de retour-
ner habiter chez sa mère. Cohabitation
forcée qui fait ressurgir toute la violence
de leur relation passée. Il découvre alors
que sa mère est condamnée par la ma-
ladie. Dans ces derniers mois de vie, se-
ront-ils enfin capables de faire un pas l’un
Frank est un ancien cambrioleur klepto-
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temps à dévaliser les boutiques de sou-
venirs. Ses enfants, inquiets de ses pertes
de mémoire, lui achètent un robot huma-
noïde supérieurement intelligent, pro-
grammé pour veiller sur lui et améliorer
sa santé mentale. Ce n’est pas du goût de
Frank de se faire materner par un tas de
ferraille... Mais lorsque la librairie du coin
est menacée de disparaître, il entrevoit
l’occasion de la sauver en complotant...
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chinoise, vit avec sa femme, Iva, metteur
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routine empreinte de lassitude. Pour évi-
ter à une certaine Zorica d’être expulsée,
Damien se trouve un jour piégé par Iva, qui
le somme de demander l’aide de son père,
conseiller d’Etat, avec lequel il entretient
Quatre hommes d’une banlieue tranquille
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Frank est un ancien cambrioleur klepto-
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noïde supérieurement intelligent, pro-
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sa santé mentale. Ce n’est pas du goût de
Frank de se faire materner par un tas de
ferraille... Mais lorsque la librairie du coin
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