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Rapport technique RP/1984-1985/111.1.1 AFRIQUE CENTRALE Études et recherches sur le livre et la lecture Études de faisabilité de de en la coproduction matériels de lecture Lingala et en Kikongo par François Lumwamu ND de série : FMWCC/BAE/86/131 A URf SEO Organisation des Nations Unies pour I’éd ucation , la science et la culture Paris, 1986

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Rapport technique RP/1984-1985/111.1.1 AFRIQUE

CENTRALE Études et recherches sur le livre et la lecture

Études de faisabilité de de en

la coproduction matériels de lecture Lingala et en Kikongo

par François Lumwamu

ND de série : FMWCC/BAE/86/131

A

U R f S E O Organisation des Nations Unies pour I’éd ucation , la science et la culture

Paris, 1986

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Rapport technique Rp/1984-1985/1II.l. 1 FMR/CC/BAE/86/ 131 (Lumwamu) Le 30 mai 1986

0 Unesco 1986 Printed in France

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SOMMAI-RE

Pages

INTRODUCTION ................................................. I .

II . CADRE GEOGRAPHIQUE ET STATUT JURIDIQUE .......................

III . HARMONISATION DES TRANSCRIPTIONS .............................

IV . ESTIMATION DEMOGRATHIQUE .....................................

V . MATERIELS DE LXCTURF: EXISTANT ................................

VI . BESOINS NATIONAUX EN MATEEUELS IMPRIMES .......................

VI1 . DOMAINE DES BESOINS ..........................................

VI11 . RECOMMAXDATIONS ET CONCLUSIONS ................................

.ANNEXE I - ALPHABET ETENDU SERVANT DE BASE AU CLAVIER INmXNATIONAL DE NIAMEY ..............................................

-NNEXE II . BESOINS DE LA DIRECTION DES PROGUbES SCOLAIRES ET MATERIELS DIDACTIQUES ..................................

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1. INTRODUCTION

1. Dans le cadre de son programme d'action 1984-1985, l'Unesco a inscrit un vaste

à vocation régionale ou SoUS-régiOnale. En effet, l'Afrique comporte plusieurs langues, maternelles ou non, utilisées par plusieurs pays comme langues de communi- cation et d'éducation. La réunion des experts organisée par l'Unesco à Bamako du 18 au 22 juin 1979, sur~l'utilisation des langues africaines régionales ou SOUÇ- régionales comme véhicule de culture et moyens de communication, avait fait un inventaire quasi exhaustif de ces langues. C'est ainsi que furent retenus, pour la sous-région de l'Afrique centrale , plusieurs projets, de programes dont celui dénommé "Programme lingala-kikongo (Congo, Zaïre , mgola) ".

projet susceptible de favoriser concrètement la promotion des langues africaines

1

2. Le présent rcipport couvre la mission d'étude de faisabilité que M. François Lumwamu a effectuée en République du Zaïre et en République populaire du Congo

du 15 décembre 1984 au 28 fevrier 1985, comme consultant de l'Unesco, en vue de la coproduction de matériels de lecture en lingala et en kikongo. Bien que cette étude ait été initialement conçue pour couvrir également la République populaire d'Angola, le consultant n'a pu y effectuer la mission envisagée, pour des raisons internes 2 ce pays.

3. La mission a été financée au titre du Programme ordinaire de l'Unesco pour 1984-1985. Elle avait pour objet, principalement :

(a) d'identifier les matériels de lecture existant en kikongo et lingala dans les pays 6e la sous-region centre de l'Afrique;

(b) de recenser, dans chaque pays, et si possible sar groupes d'age, les locuteurs disposant du "savoir-lire '' et du "pouvoir-écrire " ;

(c) d'identifier les domaines dans lesquels chaque pays pourrait envisager sa participation 2 un éventuel projet de production en comun des matériels de lecture dans l'une ou dans les deux langues;

(d) d'évaluer : (i) les besoins de chaque oays concerné en la matière; (ii) les capacités de production des structures éditoriales nationales; (iii) les ressources humaines existantes dans les domaines de l'édition et de l'imprimerie en vus, éventuellement, de la mise en oeuvre du projet.

II. CADRE GEOGRFLPEIIQUE ET STATUT JURIDIQUE

4,. D'une manière générale, il est assez reconnu que le kikongo et le lingala sont

Angola, Congo, Zaïre. Il convient cependant de préciser davantage. des langues parlées dans les trois pays de la sous-région de l'Afrique centrale:

Le lingala

5. Le lingala est une langue commune au Congo et au Zaïre. Dans ce dernier pays, il est parlé dans la région de 1'Equateur et dans les grandes villes, où

l'armée l'a solidement implantée. Au Congo, le lingala était, il y a quelques années, surtout parlé Z Brazzaville et d m s quelques villes secondaires. Aujourd'hui, elle tend à s'implanter progressivement dans les profondeurs des zones rurales sar le biais de la radio qui l'utilise pour l'information, l'éducation sociale, civique, et le développement culturel,

Le kikongo

6. Le kikongo est utilisé sous deux formes : sous la forme véhiculaire et sous la

commune au Zaïre et au Congo. Au Zaïre, le munukutuba, qu'on appelle encore là-bas forme de continuuni linguistique. Le kikongo véhiculaire ou munukutuba est langue

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Ikeleve, est d'un emploi généralisé dans la région du Bandundu. Il est également en usage, mais d'une manière beaucoup plus restreinte, dans les grandes villes de la région du Bas-Zaïre : Matadi, Borna. Le sentiment linguistique des Bakongo est que le munukutuba est une langue du Bandundu, une langue quasi étrangère, en somme.

7. Au Congo, la forme véhiculaire est en usage dans les grandes villes (Brazzaville et surtout Pointe-Noire) et dans les villes secondaires le long du Chemin de fer

Congo-Océan (CFCO) .

8. Le kikongo, continuum linguistique, est commun au Congo, au Zaïre et à l'Angola. Tandis qu'il est reconnu comme l'une des langues nationales officielles

d'Angola, il ne jouit d'aucun statut juridique explicite au Congo et au Zaïre. Il comporte de nombreux dialectes, tous mutuellement intelligibles. En raison des frontières qui séparent les Etats, et des problèmes linguistiques internes à chaque pays, il. ne jouit pas d'un statut uniforme. Certains dialectes comme le kintandu, le kindibu, le kizombo, le kisimanyanga, le kisingombe et le kiyombe, sont utilisés àans les écoles du Bas-Zaïre, tandis que seules les confessions religieuses et les musiciens font un usage assez qénéralisé de quelques-uns de ces dialectes au Congo.

4

9. Les Etats concernés de la sous-région font également un usage assez différencié du kikongo dans les organes de presse. La République du Zaïre et la République

p.opulaire du Congo emploient le munukutuba (ou Ikeleve ou kikongo ya leta) à la radiodiffusion et 2 la télévision, tandis que la Réphlique populaire d'Angola fait usage, elle, du kikongo continuum linguistique.

10. De l'avis même des institutions spécialisées dans'les problèmes de promotion 6e . cette langue-- SOUS quelque forme que ce-- soi-t. --véhicu-laire ou---non-- - , le kikongo

.~ dit--véhi-cula-ire- est. fortement concurrencé.-par-.les d-ivers: dialoctes: du- kik0n.p. .D.'wn.e.-. . manière générale, la région du Pool (au Congo.).::et-;:du-.Ba-s-:Zaïre-, laur Zalre) font un usage très limité, pour des raisons encore inconnues, du kikongo ya leta.

1 1 . Le statut hétéroclite du kikcngo fait alors surgir un important problème de

pédaqoqiques existant aussi bien en kikongo dit véhiculaire que dans les autres formes dialectales en usage au Zaïre : le kintandu, par exemple. Pour des raisons qui tiennent Ou réalisme, la question - quel kikongo utiliser ? - a été souvent posée.

choix qui a déjà trouvé une partie de solution dans la production de matériels

12. Le meme problème se -pose à propos du lingala, avec peut-être moins d'acuité. Ofi

considéré comme le vrai lingala, châtié, et un lingala. populaire, dit de Kinshasa ou des villes et qui subit les conséquences de tout mélange d'hommes d'origines diverses qui caractérise nos villes d'aujourd'hui : il est moins p u , aime-t-on dire.

distingue généralement un lingda classique, celui de la région de 1'Equateur

13. La remarque qui s'offre 2. l'esprit est que Les mtériels produits dans telle ou telle forme du lingala ou du kikongo risquent de ne pas servir si on s'en tient

aux choix actuels des gouvernements, qui exclut, a priori, les variétés. Le CELTA/I, par exemple, dont l'une des missions est de concevoir des matériels didactiques en langues zaïroises et qui s'est déjà heurté 2 ce problème en se cantonnant au "kikongo ya leta", a cru judicieux de proposer que le projet tienne compte des particularités locales, notamment en ce qui concerne le kikongo. Une concertation préalable des exr>erts, avant de concevoir des manuels à caractère national ou SOUS- régional, est réellement souhaitée.

1. CELTA : Centre de linguistique théorique et appliquée de Kinshasa.

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Co ntinuuin linguistique (Cl)

14. Au Congo, la situation, tout en étant la mëme dans le fond, COMait d'impor- tantes différences. Ni le lingala ni le kikongo ne sont introduits , même à

titre expérimental, dans le système scolaire. Ces deux langues sont utilisées, sous leurs formes véhiculaires, par la voix de la Révolution (station de radiodiffusion nationale) et la Télévision congolaises. Le problëne du choix, notamment pour ce qui concerne le kikongo, ne se posera véritablement que lorsqu'il sera envisagé d'intro- duire les langues congolaises dans le système scolaire. En effet, des régions entières, telle la région du Pool, ne font pas usage du munukutuba. La situation du kikongo dans cette région est identique à celle qu'il a dans le Bas-Zaïre.

15. Par contre, le lingala poserait moins de problèmes de choix, dans la mesure où,

2 la région zaïroise, dont on pense qu'il est originaire.

c

venu probablement de Kinshasa, il est pratiqué au Congo sans référenceexplicite

Véhiculaire (V)

16. On peut conclure des contacts pris dans chacun des pays concernés que des

6u niveau et des domaines d'utilisation, existent. Si ces Etats veulent produire des matériels de lecture en commun en ces langues, il serait alors souhaitable qu'ils mettent en commun un schéma global de coocération en cette matière, en vue àe la promotion de ces langues qui leur sont comunes.

différences significatives entre le lingala et le kikongo au plan du statut,

Angola

17. Ils doivent d'abord donner un statut juridique harmonisé à ces langues pour codifier les divers usages ci-dessus décrits, eT;. en tenant compte de la

situation réelle de chaque pays.

i-

18. Voici, récapitulée, la manière dont se présente la situation globale :

4- (notarient Brazzaville et quelques villes secondaires

(a) Extension géographique

+ (sud du pays)

KIKONGO I LINGALE,

+ Zaïre (Equateur et Kinshasa)

+ + (Bas-Zaïre) (Bandundu)

Congo

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~ ~

Angola

Of ficiel

(b) Statut juridique (langues officielles de fait, sauf en Angola)

Con go Zaïre

Officiel Officiel

c1 Kikongo -

V

Lingala

1 I

I Officiel I Officiel I

(c) Introduit dans le système éducatif

Zaïre

Congo

Angola

KIKONGO ,

l Continuum linguis tique Véhiculaire

+

(d) Alphabétisation *

Zaïre

Congo

Angola

LINGALA

KIKONGO

Continuum linguistique Véhiculaire LINGALA

+ + ~~~ ~ ~

interrompue en 1976

Y

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III. HARMONISATION DES TRANSCRIPTIONS

19. Un autre préalable concerne l'harmonisation des transcriptions orthographiques du lingala et du kikongo. En effet, les deux langues comportent chacune un

certain nombre de variétés, dont certaines s'affirment de plus en plus en restrei- gnant le champ de certaines autres. Elles connaissent également des évolutions différentes, aussi bien au sein de chaque pays que dans l'ensemble de la SOUS- région. Prenant en compte les divers aspects et la diversité des habitudes ortho- graphiques en usage, il convient alors de faire le point des pratiques orthogra- phiques actuelles et de proposer un projet de code susceptible d'être soumis à une réunion restreinte d'experts.

20. Ces srécisions s'avèrent nécessaires pour mettre en lumière la complexité du

tarcment -psét-: de savoir quel lingala utiliser ? Quel kikongo utiliser ? Des éléments de réponse peuvent ëtre en partie trouvés dans les propositions de transcription faites par des institutions techniques des pays de la sous-région/'. Le Département de linguistique et de littérature orale de la Facultg des lettres et des sciences humaines de Brazzaville a proposé et soumis aux autoritis congolaises, en 1980, un projet de transcription des langues congolaises. De même, les linguistes zaïrois ont proposé en 1974, à LumSumbashi, un projet de transcription orthographique des langues zaïroises.

projet de production en commun de matériels imprimés. La question a été cons-

21. Toutes ces propositions sont restées isolées les unes des autres. Il est

de mettre en commun leurs expériences en matière de transcription ha-monisée des langues communes de la sous-région.

22. Il reste toutefois qu2 les propositions des spécialistes en matZre de trans- cription du kikongo et du lingala se heurtent, sur le plan pratique, 2 la

promotion de fo-mes dialectales à l'école, notamment pour le kikongo, au Zaïre. Mais quelles que soient les orientations définitives que prendront les Etats concernés en cette matière, les proo.ositions d'orthographes faites par les Lin- guistes, bien que séparément pour le moment, s'offrent très fevorablement S 1 ' exploitation.

regrettable que les experts de ces trois pays n'aient pas encore eu l'occasion

~ ~ ~~ ~ .. . .

23. Il est nécessaire de faire à préseni le point des propositions de transcrip-

tutions ont un caractère technique. Ce qui ajoute du crédit à leurs 2ropositions. Elles sont aussi étatiques ou universitaires. Il ne sera tenu compte ici que des propositions les plus récentes, qui, elles-mêmes, prennent en compte toutes les pratiques constatées sur le terrain. Certaines langues, c û m ê le kikongo, sontécrites depuis plus de quatre siècles. Les pratiques orthograpniques diffèrent aussi bien S'un pays à l'autre, que d'une institution (religieuse ou autres) à une autre dans un même pays.

tions ortnograpniques faites par les institutions de la sous-région. Ces insti-

P ropos itio ns nationales

24. Du fait du manque de coopération sous-régionale dans ce domaine, les experts de

terme à la situation actuelle où chacune des langues nationales possède son (ou ses) système (s) d'écriture.

chaque pays ont fait des propositions particulieres, visant toutes à mettre un

1. L'Institut national des langues de Luanda a défini un code orthographique des langues angolaises. Il nous a été malheureusement impossible d'en prendre connaissance, la mission projetée dans ce pays s'étant avérée irréalisable.

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Elles partent toutes des principes suivants :

11 faut proposer une écriture pour tout le monde, les masses comme les intellectuels, les natifs comme les étrangers.

Proposer une orthographe distincte de la transcription phonétique internationale.

Proposer une écriture simple et pratique. Dans la mesure du possible, à un signe doit correspondre un son et un seul. On ne doit recourir aux diacritiques et aux digraphes que pour des cas extrêmes, et qui doivent être limités.

Proposer des signes pour tous les sons qu'on trouve dans toutes les langues congolaises, quitte à ce que chaque langue, en particulier, n'utilise qu'une partie de ces signes.

En outre, il faut avoir à l'esprit que l'orthographe d'une langue ne saurait être une simple copie de celle d'une autre langue. L'orthographe est une convention liée à une langue; à chaque langue ses conventions, et il faut se défaire des habitudes orthographiques déjà acquises lorsqu'on passe d'une langue à une autre.

On doit tenir compte des données scientifiques pour aller au-delà des variétés dialectales; mais ensuite, il faut savoir ramener la notation scientifique à quelque chose de pratique.

Enfin, il faut aussi. tenir-compte des acquis déjà existants (textes écrits _.

par les missionnaires en langues zaïro-congolaises ... ); de même, il faut tenir compte, dans la mesure du ,ossilole, du clavier des machines à écrire qui sont déjà sur le marché.

Zaïre

Les propositions ci-après sont extraites des Actes du premier Séminaire des linguistes du Zaire (p. 145 et 263) :

"(i) Les voyelles

- Les signes orthographiques des voyelles du lingala et du kikongo sont:: a, e,L, i, o r 3 , u.

- Les signes graphiques E, et 3 sont emi>loyés en linqala, où il existe une op-position phonologique entre e e t c et entre O et 2 .

(ii) Les semi-voyelles

- Les signes orthographiques des semi-voyelles sont y, w ; le signe graphique /y/ est employé pour les Semi-voyelles correspondant aux voyelles i et e et le signe graphique /w/ est employé pour les semi- voyelles correspondant aux voyelles O et u. L'emploi des semi-voyelles, dans ces deux cas, est mtivé par l'existence d'un son homorganisé. Là où les voyelles concernées sont prononcées comme sons séparés, on n'emploie pas les semi-voyelles.

(iii) Les consonnes

- Les signes orthographiques des consonnes des deux langues : b, c, d, dj, f, g r gh, h, j, k, kp, 1, rn, n, ng, ny, r, s, p, sh, t, v, z.

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- La nasale vélaire représentée en transcription phonétique par le signe / 3 / sera 'syn-holisée dans l'actuelle orthographe par le /ng/ , là où il n'a pas d'opposition distinctive entre cette nasale vélaire et le complexe /ng/ que la transcription phonétique représente par nç. Si cette opposition est attestée dans une langue donnée, la nasale vélaire sera symbolisée par le signe (ng'), tandis que le complexe /ng/ sera représenté par /ng/.

- L'Afriquée palatale sourde, habituellement représentée de trois façons différentes, /tsh, tch, et ch/, sera, dans l'actuelle crthographe, représentée par l'unique signe /c/.

- La correspondante sonore sera représentée par /dj/, lorsque dans une langue déterminée, il n'y a pas d'opposition distinctive entre le son que la transcription phonétique regrésente par /dz/ et le son qu'elle représente par le signe /z/.

- Par contre, dans les langues où cette opposition n'est pas attestée, on utilisera le signe /j/.

11 découle de ces propositions les alphabets ci-aprGs pour les deux langues :

* Kikongo

a, b, d, e, f, g, i, k, 1, m, n, 3, n' ou m', O, p, s, t, u, v, w, :;, Z.

(iv) Des tons

- Les tons seront représentés dans tous les textes couvrant les domaines où s'étend la présente orthographe.

- Les principes de la représentation des tons sont les suivants : - Le ton haut sera représenté par l'accent aigu (') et le ton bas par l'accent grave ('). Cependant, pour ne pas surcharger l'écriture, le ton le plus fréquent ne sera pas représenté; en conséquence, on note en lingala,et kikongo le ton haut.

- Dans le cas Cie la nasale syllabique, les deux tons doivent être représentés ('.).

- Les tons complexes seront représentés corne suit : - Le ton mntant par l'accent antifiexe /v/.

(Lingala ex. : saYni, assiette, bXna : enfants).

- Le ton descendant par l'accent circonflexe (-). Moto wâna : cet homme-là.

Toutefois, sur les voyelles longues, non neutrzlisées, les tons descen- dants et montants seront représentés par un accent aiqu placé respecti- vement SUI la première et la deuxième partie de la voyelle longue. Exemple : ngZi : moi (lingalo).

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- a - - Le ton moyen /'/ 1à où ii existe, sera symbolisé par un trait vertical placé au-dessus du son concerné.

De la longueur des sons

- La longueur des sons sera notée par le redoublement du signe graphique qui symbolise le son concerné. Mais dans les séquences qui rendent la longueur automatique, par exemple lorsqu'une voyelle précède le complexe consonne-semi-voyelle, sauf en syllabe finale, la longueur n'est pas notée.

Exemple : kudyà : manger.

- La longueur ultra-longue (notamment, dans les idéophones et les onoma- topées) sera représectée par le triplement du signe graphique qui représente le son concerné.

(vi) De la syllabation

- La syllabe compte généralement un sommet vocalique portant un ton dans les langues à tons. Elle se prgsente sous l'une des structures suivarites :

- une voyelle seule, exemple : a - un complexe consonne-voyelle, exemple : ba - un complexe consonne-semi-voyelle, exemple-t-bya - . - ___

- un complexe nasale-consonne-voyelle, exemple : mba - un complexe nasale-consonne-semi-voyelle-voyelle, exemple : mbwa,

- La nasale syllabique constitue 3. elle seule toute une syllabe. Elle portera un ton (bas ou haut) dans les langues 2 tons. Elle doit être, dans les langues non tonales, distinguée de la nasale homorganique non syllabique par une apostrophe placée soit au-dessus (minuscules) , soit après 10 nasale (majuscules).

(vii) Des formes complexes

- Les formes locatives seront écrites en deux mots. .

Exemple, lingala : O ndako : dans la maison.

- Le connectif sera également noté en deux mots en séparant la partie comprenant le préfixe et la particule "a" de l'autre partie. Le découpage des mots en syllabes doit respecter ces structures.''

République populaire du Congo

27. Le 12 décembre 1980, le Département de linguistique et de littérature orale de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Brazzaville proposait une .

transcription orthographique des langues congolaises. Ces propositions ont fait l'objet d'un débat auquel prenaient part les principaux utilisateurs : l'INRA? (Ins- titut national de recherche et d'action pédagogique) , le Département de linguistique et de littérature orale (Faculté des lettres), les représentants des confessions religieuses (Armée du salut, Eglise évangélique, Eglise catholique), la Direction de

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l'alphabétisation, l'Union nationale des écrivains et artistes congolais, l'Union de la jeunesse socialiste congolaise, et l'Institut supérieur des sciences de l'édu- cation. Ces débats, qui furent repris le 15 février 1982 SOUS la prgsidence du ministre de l'éducation nationale, rassemblaient cette fois les Directeurs généraux de l'enseignement et les Institutions techniques ci-dessus citées. Des discussions successives, il résulta "un système graphique cohérent, économique et d'un maniement pratique, prenant en considération les acquis anciens, oeuvre essentiellement des missionnaires, et l'expérience des pays voisins (Angola, Zaïre) Il/'.

28. Voici la liste des signes retenus pour le lingala et le kikongo :

(i) Les voyelles

i nini "quoi I'

bila "bouillir "

e bela "haïr "

(lingala)

(kikongo)

(kikongo)

ebele "beaucoup (lingala)

kaka '' seulement II (lingala)

baka "attraper 'I (kikongo )

ko to "mille '' ( lingala)

toko '' j e m e '' (kikongo)

- (kikongo) kutu

butu " nuit '' (lingala)

1 kcn dk "vas 'I

P P € ''blanc )

- _ _ - _ 'Io re i 11 e I' - . . _ _ . . . . _ _

' (iingaia) €

mbng:, "argent " ( lingala) 3

n>ki "oncle 'I (lingala)

Le kikongo a cinq voyelles (les cinq premières de la liste), le lingala sept, dont deux ouvertes & et ) .

(ii) -Les voyelles longues

La lonçueur vocalique est notje par le redoublement de la voyelle :

ii

O0

ee kubeela

kubela

miinu

minu

soola

sola

"être mlade" (kikongo)

"avoir tort" (kikongo)

" mo i " (kikongo)

"les bouches '' (kikongo)

'' chois i r I' (kikongo)

"couper le sous-bois" (kikongo)

1. Rapport de la réunion technique sur 1'Etude du peuple en vue de l'adoption du code graphique des langues congolaises. Ministère de l'éducation nationale, 15 février 1982, p. 1 et 2.

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- 10 - aa saala

sala

'' r e s ter II

"travailler I I

(kikongo )

(kikongo )

uu kubuuka '' é c 1 a ter I I

kubuka II soigner

(kikongo

(kikongo )

(iii) Les tons

Pour ne pas trop charger l'orthographe et pour éviter confusion et illi- sibilité, les tons ne seront pas notés; d'autant plus que le contexte permet de distinguer le sens des mots homographiques.

(iv) Les consonnes simples

cas s er

"en grande quantité"

(kikongo)

( linga la )

b buia

bebo

"discourir II (kikongo) P poya

m moka

m m

"bavarder ''

"cabri

(kikongo)

(lingala)

n noka

nani

" p 1 euvo i r ''

"qui 'I

(kikongo)

( lingala)

1 lola

lela

(kikongo) . . ~

( lingala)

f fula

kokuf a

"folie

l'mourir

(kikongo )

( lingala)

V kuvuma "résonner II

"défaire"

(viii)

( kikongo ) vuul a

II Cho ïs ir II

"poule , coq" (kikongo )

( lingala)

S soo la

SOS0

Z liz aandu

zeenga

"marché

I I couper I'

(vili)

(kikongo )

t "construire

"même

(kikongo)

( lingala)

tuunga

ata

d defa

dooka

emprunter

I I éc 1 ate r I I

(lingala)

(kikongo)

k II attendre II

gr and - p a r e n t keela

kDk3

(kikongo)

( lingala)

koganga II crier ( lingala) 9

liwa l'la mort" ( lingala) W

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- 11 - yema I I tête r " (kikongo)

Y "toi" (lingala) Y

c "tch" ciima '' chose (vili)

kucina ''danser II . (vili) (dialecte kongo)

"ici (kibembe) h hama ha

(V) Consonnes représentées par un digraphe ou un diacritique

"corbeau II (kikongo ) fi

nY

mb

mP

mf

nt

nd

ns

nz

ng

nk

mv

bv

ts

dz

Pf

gh

mufiana

( lingala)

(kikongo lingala)

"animal ''

se-rpent I r

nyama

nyoka

"python ''

''chien"

(kikongo)

(lingala)

(kikongo

mboma

m a

mpûngi "klaxon ''

(kikongo ) mfumu "chef

"plat de feuilles de manioc"

(kikongo ) ntôoba

. . .. II s or c i e r -. . .. - - (kikongo, lingala) ndoki

"pointe II (kikongo) nsoongi

(kikongo)

(lingala) nzoonzi

nzala

II avocat

f aiml'

II c lo ch e I'

'I r o us set te

fétiche IX ''

( ki kongo

(kikongo

(lingala

nguunqa

ngeembo

nganga

nkumbu

nkombo

"nom

"bouc chèvre II (kikongo)

(kikongo)

(kikongo)

(kikongo)

(kikongo)

(kikongo )

( k i kongo )

(kikongo )

"saison pluie"

"cheveux blancs

mvula

mvu

l'mettre en commun'' bvuka

II charger '' tsoka

tirer '' dzuta

pfuka '' couvrir

'lvi 1 1 a ge gha ta

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- 12 - (vil Le mot

Le mot est constitué de l'ensemble : préfixe de classe + lexème + suffixe

P + L + S

ou préfixe de classe + lexème + extension + suffixe

P + L + E + S

Ces éléments sont donc toujours soudés pour former le mot :

Exemple : mudzubi ''le pêcheur" (teke) / mu - dzuS - i / kisadisi "un aide" (kik.) / ki - sal-is-i /

P - L - E - S

N.B. : Lorsque le préfixe de classe mu est réalisé seulement comme une - - nasale, le - u disparu est remplacé par une apostrophe :

Exemple : mukeento = m'keento "feme" (kikongo)

muti = m'ti "arbre '' (kikongo)

De même, les préfixes d'accord sont liés au verbe et 2 l'adjectif :

Exemple : Baantu badiidi "les homes ont mangé" (kikongo) -

Les préfixes de l'infinitif-et-lesiindices réfléchis sont également-liés- ._

à l'ensemble P + L + S (ou P-+ L _+ E + S) :

Exemple : Kolela l'pleurer" i kotuna "demander" (lingala)

K mituna "se demander" (lingala)

- Kutala "regarder" i kukitala "se regarder" (kikongo)

L'élément suffixé qui marque l'impératif est lié au verbe :

Exemple : dia l'manger (kikongo 1 kudiândi "ne mange pas " (kikongo

(vii) Les personnels et les Dossessifs

Les indices personnels (je, tu, il, etc.) , quand ils ne sont pas sujets, sont séparés du mot :

Exemple : borna ye "tue-le" (lingala)

bônga .kio "prend ça" (kikongo)

Quand ils sont infixés entre le pronom sujet et le verbe, ils sont collés à l'ensemble :

Exemple : batusafudi "ils nous ont offensés" (kikongo).

Les possessifs : lorsqu'il s'agit d'un morphème à initiale vocalique, il est séparé du mot :

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- 13 - Exemple : Morphème - a + indice personnel (en kikongo)

nzo ani "ma maison I I (kikongo)

nzo andi "sa maison" (kikongo)

nzo eto "notre maison'' (kikongo

Lorsque le possessif est un morphème à initiale vocalique précédé d'un préfixe d'accord (préfixe de classe) et suivi d'un indice personnel, les trois éléments forment un mot :

Exemple : Préfixe d'accord + a + indice personnel

bwatu bwâni "ma pirogue " (kikongo 1 yaka diândi "son manioc '' (kikongo)

Le possessif formé d'un morphème de type CV et .suivi d'un indice personnel s'écrira en deux mots :

Exemple : bwato na nga "ma pirogue" (lingala)

Ndako na biso "notre maison'' (lingala)

Le possessif substantivé s'écrit en un seul mot, sauf dans le cas ci-dessus (deux morphèmes : connectif + indice personnel) :

Exemple : bwaani bwatabuka "le mien est cassé" . . .... (kikongo)

waani wabola "le sien est pourri" (kikongo) . . .

. . - .. - . . . . . . . . - ~ . .

. -

- -(viii) Les locatifs . . - _

Les locatifs sont séparés des autres mots :

ku ghata - ''au village" (kikongo)

na ndako "dans la maison'' (lingala)

- ku Bra zz avil 10 "à Brazzaville" (kikongo) -

(ix) Les connectifs

Les connectifs sont séparés des mots qui les suivent et/ou qui les précèdent :

Exemple :: Samba - üia Ngabu "Samba (fils) de Ngabu" (kikongo)

disu na kôko "l'oeil et le bras"

tata na marna. "le pèse et la mère" (lingala) - -

(X) La négation

Lorsqu'elle est marquée par deux morphèmes (avant et après le verbe), il faut les séparer du verbe :

Exemple : en kikongo : ka ..................... - Ko - - Ka diidi - ko : "il n'a pas encore mangé".

Lorsqu'il y 2 un morphème - - a - qui fait partie de la négation, il est collé au verbe : Ka ludiâ - ko "VOUS ne mangerez pas" (kikongo) . .

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- 14 - (xi)

(xii)

Mots composés

Dans les mots composés, les éléments sont séparés par un tiret.

mbata-m' tu "crâne 'I (kikongo )

(littéralement : sommet-tête)

Les noms propres

Les noms propres doivent se conformer à l'orthographe proposée. En outre, les noms propres ou communs d'origine étrangère, notamment les prénoms et les noms de lieux, doivent s'adapter aux contours phoniques des langues congolaises :

Exemle : Paul Pô10

'

Barthélémy Batolomi

Albert Lubêle (kikongo)

Alub le (lingala)

(xiii) La ponctuation

La ponctuation internationale sera utilisée :

- point (.) - point-vir-guie ( i l - virgule (,)

. . .- - point d'interrogation (?) - point d'exclamation ( ! ) - deux points (:) - guillemets ( " 1

- points de suspension (...) - parenthèses ( ) - tiret (-1 - astérisque (*) Le soulignement peut être utilisé pour mettre un mot ou un passage en relief.

Les majuscules sont utilisées :

- pour marquer la coupe après un point final de phrase; - après les points d'interrogation ou d'exclamation; - au début d'un nom propre ou considéré comme tel (nom de pays, de divinité, de peuple, de lieu) i

- au début d'un titre.

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- 15 - Proposition commune

29. Elle est la suivante :

(i) Kikongo (Congo-Zaïre-Angola)

Les voyelles

. ~rèves :

- a, el i, O, u . Longues :

aa, ee, uu, 00, uu

(. en kikongo véhiculaire : n'existent pas (. notés dans le kikongo (continuum linguistique) . Tons

. Consonnes

b, d, r', g, k, 1, m, n, ng, n' ou m', p, s, t, v, w, y, z.

(ii) Lingala (Congo-Zaïre)

Les voyelles

. Srèves : __ -

a, e l 5- , i, of 3 , u

. Longues :

aa, oe, 2~ , ii, 00, 3.) , uu.

. Tons : notés au Zaïre, ne le sont pas au Congo. Il faut les noter dans les cas de nécessité.

(iii) Consonnes

b, d, f, g, gb, k, kp, 1, m, n, ny, p, s, t, v, w, y, z.

Les consonnes gb et kp sont propres au ZaZre (région de Lisalâ) où le iingala a subi des influences des langues non bantoues.

30. Les propositions congolaises relatives aux consonnes com2lexes (mi-nasales)

coupure morphologique (mot, personnel, possessif, locatif, connectifs, négation, sont valables pour le lingala et le kikongo, ainsi que les indications sur la

<. mots composés, noms propres) et les signes de gonctuation.

31. .Ces propositions tiennent compte du clavier international de Niamey, proposé par David Dalby, à la suite des travaux de la réunion technique des coordon-

nateurs scientifiques des projets de coopération linguistique organisée par l'Agence de coopération culturelle et technique à Niamey (Répblique du Niger) dans le cadre du CELTHO du 20 au 23 février 1984, et que nous reprenons en annexe :

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- 16 - IV. ESTIMATION DEMOGWHIQUE

32. Le Lingala et le kikongo sont des langues d'intercommunication sous-régionale.

communication régionale est parlée dans au moins deux Etats africains"/'. La plupart des langues négro-africaines se trouvent dans cette situation; le critère démogra- phique, dans ce cas, apparaît comme fondamental. On doit toutefois déplorer l'absence de statistiques sur les langues africaines, en général. Certes, différents pays font des recensements démographiques, susceptibles de fournir indirectement une estimation approximative du poids d.e chaque langue. Mais on se heurte inévitablement aux fron- tières des Etats, qui ne permettent pas, jusqu'ici, une coopération réelle et efficace en cette matière, chaque pays s'enfermant jalousement dans ses limites territoriales. Il est donc difficile, voire impossible dans l'état actuel des choses, d'avoir des indications chiffrées tant soit peu précises sur chaque langue.

Si on se réfère à la définition en usage parmi les experts, "une langue d'inter-

33. On peut toutefois avancer les estimations suivantes, reprises elles-mêmes des évaluations approximatives du CELTA (Kinshasa) et des recensements démographiques.

34. Selon le Centre de linguistique théorique et appliquée de Kinshasa (CELTA)

zaïroises, le kikongo (Bandundu et Bas-Zaîre confondus et toutes formes véhiculaires ou non prises en compte) compte environ 4,5 millions de locuteurs au Zaïre , dont plus de 25 % ont des capacités de lecture et d'écriture. Le lingala, pour sa part, dispose de 8 millions de locuteurs environ, dont plus ou moins 30 % savent lire et écrire. Il est à noter que ces deux langues étaient enseignées avant 1960. Il est donc probable que le non5re de locuteurs ayant des capacités de lecture et d'écri- ture soit plus élevé que les indications données ici.

chargé, entre autres, de concevoir des matériels de lecture dans les langues

. . ... ...3 5 . . - Lës~ estimations- 2-u- Congo --sont-plus-: difSci-l-es,LSi: on- .tient toutefois .compte -

que les d e u langues sont surtout parlées dans-le -sud-du--pays en raison du fait que les 3/4 de la population congolaise y.vivent,.on 'eut estimer que plus ou moins un million et demi parlent kikongo, toutes formes confondues, et près d'un million le lingala, dont l'usage est limité aux villes de Brazzaville et aux centres secon- daires de 1' intérieur du pays.

36- L'on ne dispose d'aucun chiffre concernant la République populaire d'Angola. Une cornunication privée avance le chiffre de plus ou moins 500.000 locuteurs

(1974) pour le kikongo. Mais ces estimations ont, selon toute probabilité, augmenté du fait àu retour en Angola de nombreux réfugiés qui vivaient avant l'indépendance de ce pays au Congo, au Zaïre et en Europe. Trois provinces sont intéressées par le kikongo : celles du Zaïre, de Uije et du Cabinda.

37. On peut proposer le tableau rocapitulatif ci-après :

1. Langues africaines : documents de la Réunion d'experts sur l'utilisation des langues africaines régionales ou sous-régionales comme véhicule de culture et moyens de communications dans le continent, Bamako (Mali) , 18-22 juin 1979, p. 13.

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- 17 -

ZALPE CONGO aas-Zaïre Bandundu

+ 1,5 million

+ 1 million

KIKONGO 4,5 millions - LINGALA 8 millions -

Estimations démographiques

4

ANGOLA TOTFIL

+ 6,5 millions - i 500.000

i- 9 millions -

38. Les groupes d'âge susceptibles d'être intéressés par les matériels de lecture en kikongo et en lingala sont essentillement constitués par la population

scolarisée et alshabétisée.

Au Congo

39. Il s'agit notamment des tranches d'âge allant de 3 ans & 18 ans, réparties comme suit :

Cycle préscolaire : (3 2 5 ans) : 5.491

Cycle iondanental 1 (primaire) : (6 Fi 11 ans) : 463.482

Cycle fondamental 2 (collEges) : (12 ii i5 ans) : 154.159

40: Le taux dey scolarisation étant à - 100.-- % depuis -p.lus;<~.3- 2~0 yang,-.pn peut raison- nablement estimer que la population ayant des capacités de. le-cture.. et ~d ' écriture

. . . . . . _. -.

est. bien .plus élevée. .~

41. La Direction de l'alphabétisation et de l'éducation permanente alphabétise exclusivement en français depuis qu'en 1976, l'expérience de l'alphabétisation

en kikongo a été brutalement interrompue. Elle ne dispose donc, pour le moment, d'aucune estiniation statistique, bien que l'alphabétisation se faisant en français, il soit possible d'acquérir des capacités de lecture et d'écriture en langues nationales.

42. Elle se propose cependant de reprendre, dans un avenir plus ou moins proche, l'alphobétisation en langues congolaises : lingala et kikongo. C'est 2 cet

effet qu'il a été créé une -structure de recherche en langues nationales près la Direction de l'al-habétisation et de l'éducation permanente.

Au Zalire ,

43. Les estimations cumulées, enseignement conventionné et enseignement étatique situent les besoins dans l'enseignement primaire et secondaire.

(i) Enseignement catholique

Kikongo : 256.741 élèves

Lingala : 447.911 élèves.

Ces estimations concernent les groupes d'âge de 6 S, 18 ans.

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- 18 - (ii) Enseignement étatique

Kikongo : 470.000 élèves (Ire et 2e année)

10.000 maïtres (Ire et 2e année).

Lingala : 460.000 élèves (ler et 2e niveau)

10.000 enseignants pour les deux niveaux.

44. Les autres catégories d'enseignement ont des chiffres moins élevés, mais on approche globalement, selon toute probabilité, du million et demi d'élèves

intéressés par les manuels en kikongo et lingala dans les deux premières années de l'enseignement. 11 faudrait ajouter à ces chiffres les statistiques des services d'alphabétisation qui estiment avoir atteint 116.798 personnes alphabétisées en dix ans.

45. Ici encore, et selon les estimations du CELTA, il faut tenir compte du fait qu'avant 1960, les langues zaïroises étaient enseignées dans les écoles. Il

est alors probable qu'au-delà de la population scolaire ci-dessus estimée, de nombreux Zaïrois aient des ca2acitGs de lecture acquises avant l'indépendance, en ces langues.

V. MATERIELS DE LECTURE EXISTANT

46. D'une manière générale, il existe des manuels scolaires pour chaque langue. Le

la sous-région. Zaïre est, sur ce plan, bien en avance, eu égard à la situation générale dans

Au Zaïre

47, L'enseignement primaire fait usage, quel que soit son statut, de manuels conçus et réalisés par le CELTA. Il s'agic des titres suivants :

(i) Pour les élèves :

. Kikongo 1, de Moya, Ed. Sciedi (Kinshasa)

- Kikongo 2, de Moya, EC. Sciedi (Kinshasa) . Sonika mu bunkète, de MALABA, Ed. Sciedi (Kinshasa)

. Kutanga Ti Kusonika

Kikongo 1, CELTA, CRP, Kinshasa

. Kutanga ti Kusonika

Kikongo 2, CELTA, CRP, Kinshasa.

(ii) Pour les maîtres :

. Tusonika, Tanga ye

. Sonika mu nzaki, de Dibasana

, Kutangaye kusonika

Kikongo de MFIANDA

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- 19 - 48. Ces manuels sont obligatoirement agréés par les services techniques de la

l'enseignement primaire et secondaire. Direction des programmes scolaires et matériels didactiques du Département de

Au Congo

49. Bien que les langues congolaises ne soient pas encore introduites dans le système éducatif, l'Institut national de recherche et d'action pédagogique

(INRAP) a reçu mission, entre autres, de confectionner des matériels de lecture dans les deux langues : lingala et kikongo. Des ouvrages à caractère didactique ont été conçus. A la demande du Ministère de l'éducation nationale, des pièces de théâtre ont été traduites. Le Parti congolais du travail (PCT), à l'occasion de son troisième congrès ordinaire de juillet 1984, a fait traduire en lingala et en kikongo véhiculaire son proqrame et ses statuts. Il faut signaler, en outre, que des lexiques &hématiques ont été confectionnés.

50. Voici repris les titres actuellement disponibles :

(a) Lingala

- Livres édités Lexique français-lingala, Nathan 1981

Eléments de grammaire lingala, Nathan 1982

La chanson congolaise, Nathan 1984.

- Fascicilles (sur stencils) Textes de lecture en lingala (en reprise)

Recueil de contes en lingzla (en reprise)

Buku ya botangi (F1 et FS)

Buku ya botangi (F3 et F4)

Buku ya botangi (F5 et F6)

Buku ya boluki mitnago (F1 et F2).

- Pièces thgztrales (traduites en lingala) Mwasi ya mobulu A. LE-EMBET

Sango epanzani S. BATANGUNA

Papa SIDI B. DADIE

Lifuta lya yambo P. GASSAM.

- Lexiques thématiques (français-lingala) Politique et administration

Agriculture et élevage

Enseignement et santé.

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- 20 - - Documents du Parti (traduits en linqala) Manaka ma pulati ya mosala O Kongo

Mibeko mya palati ya mosala O Kongo.

(b) Munukutuba (kikongo dit véhiculaire)

- Livres édités Lexique français-munukutuba, Paris, Nathan 1981

Eléments de grammaire rnunukutuba, Paris, Nathan 1982.

- Fascicules (sur stencils) Textes de lecture en munukutuba

Recueil de contes en munukutuba

Dibuku ya ntangulu (F1 et F2)

Dibuku ya ntangulu (F3 et F4).

- ?ièces théâtrales (traduites en munukutuba) Kiyala ya kento A. LETEIMBES

Nsangu ke tambula S. BATANGUNA

.-Paga SIDI mwivi ya nene . . B. DADIE

Mfutu ya ntete P. GASSAM

Bisosi tatu mulumi mosi G. OYONO MBIA

NGANGA MAYALA F . MOUANGASSA .

- Lexiques thématiques ( français-munulutuba) Manaka ya Dibundu ya Kongo ya Kisalu

Misiku ya rlibundu ya Kongo ya lisalu.

51. En définitive, au Congo comme au ZaZre, des efforts sont faits. Ils sont

la culture générale et à l'information politique. centrés sur les ouvrages destinés 2. l'enseignement. Mais aussi au Congo, à

52. Il serait sans doute intéressant d'accorder une certaine attention Fi toute la

zairo-.congolaiçes, notamment par les missionnaires, avant 1960. De nomSreux ouvrages, difficilement accessibles, sont en cours de révision pour réédition au CELTA. Ces textes constituent également une base irremplaçable de documentation pour la concep- tion et la confection de matériels de lecture adaptés aux besoins d'aujourd'hui.

masse des publications épuisées et jamais réiditées, réalisées dans les langues

53. A côté de cette littérature dont la réédition est vivement souhaitée, se déve- loppe une littérature moderne écrite en langues nationales. C'est ainsi que le

Département de linguistique et de littérature orale de la Faculté àes lettres et des sciences humaines, qui enseigne les langues congolaises depuis 1966, vient de

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- 21 - réaliser une importante collecte de textes littéraires écrits en langues congolaises en vue de la publication d'une anthologie de la littérature congolaise en langues nationales. Cet effort louable mérite d'atre mentionné, et peut être encouragé.

VI. BESOINS NATIONAUX EN Mg-TERIELS IMPRIMES

54. Tous les pays de la sous-région n'expriment pas les mêmes besoins. Ceci résulte du fait que les langues concernées - le lingala et le kikongo - ont des statuts

qui diffèrent d'un pays à l'autre. Toutes sont utilisées 5. la radio et à la télé- vision. Au Zaïre, par exemple, elles sont enseignées dans les deux premières années de l'enseignement primaire. Ce qui n'est pas le cas au Congo, où elles ne sont inscrites que dans les programmes de niveau universitaire.

55. Les services d'alphabétisation du Zaïre font également appel 2 ces langues dans

l'année suivante, pendant un an. les six premiers mois, pour gasser, S, la demande des élèves, au français

Au ZaTre

56. Les besoins en matériels imprimés se situent essentiellement au niveau de

géographiques, livres, pantographes, cartes muettes. En termes de livres, par exemple, les besoins peuvent se situer à un million de matériels imprimés, si on prend en compte les divers ordres d'enseignement (étatique et conventionné) et le fâit qu'il ne s'agit, pour le moment, que des decx premières années de l'enseignement primaire.

l'enseignement primaire. Les matériels didactiques sont très demandés : castes

57. La Direction de l'alphabétisation et de l'éducation des adultes erivisage de faire imprimer les ouvrages de l-ecture suivants :

- Lecture-et santé (en ki1K65go et en lingala) Livre de l'instructeur : 20G exemplaires )

1 Livre de l'auditeur : 1.000 exemplaires ) üans chaque langue

) Cahier de l'auditeur : 1.500 exemplaires )

2e partie en lingala 700 exemplaires

58. Les besoins de la Direction des Frogrammes scolaires et matériels didactiques Üu Zaïre sont présentés SOUS forme de tableaux, en Annexe IL. Les chiffres

indiqués ne prennent pas en compte ceux de l'enseignement protestant et kimban- guiste, ils doivent donc être doublés pour être proches de la réalité.

Au Congo

59. Les besoins sont d'un tout autre ordre. Les langues congolaises n'étant pas

1'INRAP s'inscrivent dans une phase préparatoire. C'est ainsi qu'en dehors des lexiques français-lingala et français-munukutuba, tous les autres travaux mentionnés ci-dessus sont aes fascicules sur stencils qui attendent d'être revus, complétés et édités.

encore introduites 2 l'école, les travaux du Service des langues nationales de

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- 22 - 60. En réalité, et pour une période relativement imprévisible, les besoins du Congo

1 ' attention des décideurs : resteront assez imprécis. Trois domaines paraissent retenir , pour le moment,

- la formation des formateurs en langues nationales; - la formation des agents du Service des langues nationales de 1'INRAP; - l'enseignement du lingala et du kikongo dans les icoles de formation professionnelle.

61. La Direction de l'alphabétisation et de l'éducation 2ermanente a, elle, des titres précis Fi faire imprimer :

- En kituba 1. Buku ya kulongoka kutanga kituba (syllabaire)

2. Bisadi nguba

3. Beto tunga yinzo

4. Mutindu yû kudia mpe ya kulama

5. Buku ya kulongoka na kuvuanda na bunkete mpz na kikolela

6. Nkununu ya masangu

7. Mu zaba nzutu ya munu

8. Bunkete ya nzutu na y-a yinzo

9. Kimbefo yo pulu-pulu.

- En lingala 1. NZetS ya makemba

2. Kolona kaakao

3. Na yebi nzoto na ngai.

62. Ici encore, il s'agit d'une phase préparatoire en vue de l'alphabétisation en langues lingala et kikongo. D'une mariiëre générale, toiis les pays visités

manifestent m besoin urgent de formation :

- .formation des formateurs pour le Congo; - formation des personnels d'irngrimerie et d'édition pour le Zaire.

63. L'examen des personnels actuellement en service dans ce domaine montre que pour l'alphabétisation, par exemple, on recourt volontiers à des personnels non

préparés 2 la tâche qu'ils assument. La compétence qu'on leur attribue vient du fait de leur formation reçue en langues étrangères et de leurs activités actuelles dans le système d'enseignement de ces pays.

64. D'une manière générâle, la nécessité de mettre à la disposition de ces services

région devraient, dans l'affectation de leurs cadres, répondre à la ùemande des services d'alphabétisation.

un (ou des) linguiste(s) à temps plein est vivement ressentie. Les Etats de la

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- 23 - 65. La situation est sensiblement identique pour l'enseignement formel. Au Zaïre,

du cycle primaire, les enseignants sont pris sur le tas, sans qu'ils aient été formés dans la didactique des langues africaines. L'orientation qui semble se dégager au Congo est l'introduction des langues congolaises - lingala et munukutuba- dans les écoles d'enseignement professionnel (Ecole nationale d'instituteurs, par exemple). Là encore, aucun personnel n'est disponible pour le moment. Une tentative de former ce type d'enseignants spécialisés dans l'enseignement des langues congo- laises a échoué, faute de préparation suffisante de l'expérience.

où le kikongo et le lingala sont déjà enseignés dans les deux premières années

66. Le besoin en formation des techniciens d'imprimerie est également ressenti par

daire du Zaïre : il s'agit de relancer l'imprimerie gilote, imprimerie d'Etat. Le besoin, ici, c'est la formation d'imprimeurs.

les services pédagogiques du Département de l'enseignement primaire et secon-

VII. DOMAINE DES BESOINS

67. Les besoins, d'une manière générale, se situent dans les domaines suivants, classés par ordre de priorité :

- enseignement primaire (Zaïre) et/ou enseignement professionnel (Congo) ;

- alpnabétisation et postalphabétisation (Zaïre, Congo) ; - éducation sociale (Zaïre) ; - vulgarisation scientifique : Zaïre, Congo (économie rurale).

68. Le constar qui s'impose est que les Etats concernés donnent la griorité 2

et non formel. Cette perspective s'inscrit très netrement dans les préoccu2ations générales des Etats africains et de l'Unesco.

l'introduction des lengues kikongo et lingala dans le systobe éducatif, formel

Enseignement primaire

69. Depuis pelques années, le Zaïre a introduit l'enseignement du lingala et du

ce domaine que les besoiris en matériels imsrimés se font le plus sentir. kikongo dans les deux premigres années du cycle primaire. C'est en effet dans

70. Le Congo, lui, n'ayant pas encore décidé d'introduire les langues nationales

Services de 1'INRAP attendent, disent-ils, des matériels de lecture pour initier l'expérience de l'enseiqnement des langues congolaises à l'école primàire.

dans l'enseignement, n'a, pour le moment, qu'un besoin prévisionnel : les

Enseignement professionnel

71. Bien que l'ensemble du cycle de l'enseignement professionnel ait colme langue d'enseignement le français, les Services de l'IN-D indiquent que c'est dans

l'enseignement professionnel que le Congo pourrait d'abord introduire les langues nationales. C'est dans ce but, probablement, que des lexiques thématiques ont &té confectionnés.

Alphabétisation et postalphabétisation

72. L'un des problèmes auxquels se heurtent les services d'alphabétisation en

moins de la conception de ces matériels que de leur production dans les conditions les meilleures. Ceux qui existent le sont souvent sous forme stencilée. Les structures minimales d'impression et de reproduction qui existent se heurtent à l'impossibilité de produire suffisamment pour couvrir la demande des alphabétisés.

langues africaines est l'absence de matériels Cie lecture. En fait, il s'agit

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- 24 - Le coût extrêmement élevé du papier est l'un des obstacles majeurs à la production en quantité suffisante des matériels de lecture nécessaires. Ce qui a pour consé- quence également d'élever le coût de ces matériels une fois mis sur le marché.

73.

sur la base d'un certain empirisme qui a longtemps caractérisé la linguistique africaine elle-même et les comportements des décideurs en matière de politique linguistique. En fait, au Congo comme au Zaïre, le besoin en cadres de conception compétents est aussi important que l'insuffisance des matériels de lecture. Le cas est aggravé par le fait que tout reste à faire lorsqu'il s'agit des langues nationales, malgré les réels efforts fournis par les Services de l'INRA-F de Brazza- ville et de la Direction de l'alphabétisation et de l'éducation permanente du Zaïre.

74. La faiblesse des moyens matériels, financiers et humains fait que les insti-

pourrait leur permettre de couvrir un grand nombre de leurs besoins, en réalisant une économie de moyens considérable.

75.

ia formation et au perfectionnement des agents de l'alphabétisation et de l'édu- cation des adultes. Il s'est. donné les tâches suivanLes :

Comme souligné plus haut, les services d'alphabétisation souffrent du manque de linguistes entièrement mis à leur disposition. Les travaux effectués le sont

tutions chargées de l'alphabétisation attendent beaucoup 6e ce projet, qui

Depuis le mois de mai 1984, le CELTA de Kinshasa a reçu du Commissariat d'Etat aux affaires sociales et. à la condition fémiriine une invitation à contriher à

- élaborer des manuels-guides d'alphabétisation; - organiser des journées de formation-Linguistique pour les agents - . de l'alphabétisation; .

- concevoir et confectionner un guide pédagogique selon la méthodologie des centres d'intérêt;

- confectionner des matériels pédagogiques appropriés (syllabaires. . . ) ; - traCuire des imnuels de la Direction de l'alphabétisation dans les langues du pays;

- encadrer et animer les encadreurs, pour améliorer les émissions radio- diffusées et télévisées.

76.

ratme qu'on peut appeler de maintien.

Un constat général établit que la presse en kikongo et en lingala est inexis- tante. Les acquis des néo-alphabétisés se perdent bien vite, faute de litté-

Education sociale et vulgarisation scientifique

77. Les besoins en matériels de lecture dans le domaine de l'éducation sociale e.t de la vulgarisation scientifique sont exprimés par les organismes des affaires

socizles et de l'économie rurale. L'utilisation de techniques nouvelles, la nécessite '

d'une éducation sociosanitaire des populations, notamment rurales, amènent les décideurs à faire usage des langues kikongo et lingala : utilisation des engrais, notions élémentaires d'hygiène, éléments d'art culinaire sont donnés, déjà, par la radio et la télévision. Le besoin se fait sentir de diffuser par écrit ces notions dans les langues sous-régionales. Mais, à ce jour, aucun manuscrit n'existe, en fait.

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- 25 - Structures éditoriales nationales

78. La réalisation du présent projet exige que soient mobilisés et aménagés des moyens à la fois techniques, humains, économiques et financiers importants.

Les moyens dont disposent chacun des pays concernés, notamment en cette période de crise mondiale, ne suffisent pas à couvrir les besoins intérieurs, ni, à plus forte raison, les besoins régionaux.

Au Zalre

79. Selon le CELTA, les infrastructures éditoriales dont dispose le Zaïre sont suffisantes. En effet, de nombreuses imprimeries existent sur place, aussi bien

publiques que privées, et sont à même de produire les matériels de lecture en nombre suffisant - o u la consommation locale.

80. A titre indicatif, plusieurs sociétés privées ou publiques d'édition disposent

la demande locale : d'un équipement moderne satisfaisant et sont reconnues capables de satisfaire

- sociétés privées d'édition : CEDI, SOCEDI, SODAZ, SCIEDI, Afrique Edition, St-Paul Afrique , etc. ;

- sociétis publiques d'édition : Lokole, SAIFOS, Presses universitaires du Zaïre.

81. Le problème le plus important concerne les financements. Ceux-ci font défaut; ce qui oblige-les institutFons locales + recourir à l'étranger, ~. . . à la France,

notamment. De l'avis de tous les spéciâlistes . . . consultés, Uri-financement sur place - en papier, notament - permettrait de réduire le coût du produit fini et de produire quatre fois plus d'exemplaires que si l'on recourt à l'extérieur pour ce t-ype d'opération. Il est soulliaitable. d'apporter une aiüe bilatérale ou multilatérale sous forme de financement en papier pour la productiori de natériels de lecture sur place.

82. Il n'existe pas de mison d'édition à proprement parler. L'INRAP dispose d'un

toutefois recourir & l'imprimerie nationale, qui est m e institution d'Etat, et 2 l'imprimerie St-Paul (inçtitucion privée).

embryon üe structilre d'é6ition dénommé Service des éditions de 1'INRAD. On peut

83. Il impor-ce cependant de prendre en considération le fait que ces infrastructures

matériels reste largemerir inconnue. Quoi qu'il en soit, et eu égard aux besoins de plus en plus nombreux - toujours dans l'éventualité d'une introduction des langues nationales dans le syscSme éducatif - les capacités de production de ces structures ne pourraient, en aucun cas, couvrir les besoins nationaux. Le recours à des infra- structures étrangères reste impératif. On peut toutefois penser que, dans le cas d'une adhésion au présent projet, les infrastructures installées au Zaïre permet- traient de réaliser iies matériels communs au Congo et au Zaïre.

n'onL jamais produit d'ouvrages scolaires. Leur capacité de production de tels

84. La Direction congolaise de l'alphabétisation dispose de deux mini-imprimeries

au maximu, 3.000 exerglaires pour les deux langues (1.500 exemplaires chacune), celle de Pointe-Noire, installée au Centre de recherche pour la formation des adultes, 400 exemplaires. Sept agents au total maEtrisent la technique d'impression.

très artisanales et de faible capacité : celle de Brazzaville pourrait produire,

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- 26 - 85. En outre, ces structures travaillent d'une manière artisanale, et, corrme au

étrangères. Les ressources hTmaines, comme on peut s'en rendre compte, sont minces. Le cas du Congo est particulièrement flagrant. Si la Direction congolaise de l'alpha- bétisation peut disposer de sept agents susceptibles de maîtriser les techniques de l'impression, il n'en est pas de même en ce qui concerne 1'INRAP. D'une manière générale, les agents qui y sont en service n'ont pas reçu une formation technique adéquate pour l'impression et l'édition. La nécessité de former des techniciens qualifiés de l'impression et de l'édition s'avère être un préalable important à la production de matériels de lecture dans les langues congolaises.

86. Le Zaïre est, de ce point de vue, mieux pourvu. Il y existe de nombreuses et excellentes imprimeries et un personnel qualifié plus nombreux. Le Rapport

OBELTEN/' sur l'édition des manuels scolaires au Zaïre est expiicite sur ce point. En fait, le problème des infrastructures au Zaïre ne se pose qu'en terme d'insuffi- sance de financement en niatière première : le papier.

Zaïre, le coût très élevé du papier oblige à recourir à des maisons d'édition

VIII. RECOMMANDATIONS ET CONCLUSIONS

87. D'une manière générale, deux points principaux se dégagent des milieux consultés.

(il Les institutions techniques

88. Les techniciens ne mettent aucune réserve particulière quant à la participation des pays concernés au projet sous-régional de production de matériel de lecture

en kikongo et en lingala. En effet, la nise en commun des efforts par les Etats de - ' .-la sous-région, le coût actuel des - équipement-s- nécessaires::à --1- ' impression de ces

matériels-, le coût très. élevg du papier-; -expkiquent;; -~ sans- doute-, le fait que les institutions techniques soient-~-l-üs-- rzpidementy- intérossées-+-par-- le-pro jet. Les

- . efforts isolés;. fournis .notamment. au ZaZre,. rne-Lpermettent pas de couvrir les besoins. Un avantage certa-in résulterait du fait que lingala et kikongo 5tant deux langues communes aux deux pays, des efforts pourraient être mis en comun pour la conception et la réalisation des matériels de lecture souhaités en ces langues.

.. ~

(ii) Les institutions politiques

89. La seule réserve concerne les conditions générales habituelles de réalisation de projets à caractère régional ou sous-régional : il faut tenir compte des

particularités nationales aussi bien politiques qu'idéologiques. Le Conseil exécutif, pour le Zaïre, et le gouvernement,pourla République populaire du Congo, devront se prononcer sur ce projet, afin de permettre aux spécialistes concernés des deux pays de prendre en commun les mesures nécessaires à sa mise en oeuvre.

(iii) A 1 ' échelle régionale ~. ..

90. A l'échelle régionale, une réunion d'experts apparaît comme une nécessité pour l'adoption de transcriptions harmonisées, la conception des schémas pédago-

giques généraux des ouvrages à publier et la mise en commun des conditions tecn- niques de leur réalisation.

1. Présenté par OBELTEN avec la collaboration du Service présidentiel d'études, Kinshasa, 1982, p. 6-8.

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- 27 - Structures de distribution-vente

91. Les matGriels de lecture devraient, pour une saine promotion du livre en

institutions publiques sont, à cet égard, les mieux indiquées. langues africaines, bénéficier d'un large circuit de distribution-vente. Les

Au Zaïre

92. Il a été mis en place un Service d'approvisionnement en matériels et fournitures scolaires (SAMAFOS) . Ce service, dépendant du Département de l'enseignement

primaire et secondaire, est spécialisé dans l'édition scolaire et la diffusion de livres à un prix unique sur l'ensemble du territoire zaïrois. Unique producteur- distributeur, tous les éditeurs traitent directement avec lui. Le SAMAFOS assure ainsi la distribution et la vente de manuels de base nécessaires à des conditions fort intéressantes. En raison de l'efficaciti et de l'étendue de son r6seau de 41 points 6e àistribution-vente h travers le Zarre, le SAMAFOS dispose d'un champ d'action privilégié à travers tous le pays.

Au Congo

93. Une çcructure analogue est constituée par l'Office national des librairies populaires (ONL?) et l'Institut national de recherche et d'action pédagogique

(INRAP). Le réseau, moins bien organisé, assure néanmoins, à des prix relativement élevés à cause du coût du papier et des frais de production de ces matériels à l'étranger, une distribution acceptable des manuels sur le territoire national.

94. D'une manière générale, en raison du fait que les besoins en matériels de

système gducati.5,- formel et informel , ces -résçeaÜx-offlci-els .-SonC:_les-.voies de diffusion et Cie- -Gente. les mieux indiquées. FOUI. c-e -tygë'-d '-o~üvr à la. fois mo-ins-coûteux,--plus efficace et plus -directement :ouvert sur le public utilisateur. ~ .~

.. .. . .

~ . . . . -.. lecture . ëri Kikongo et lingala se situent essëntieiLemeriFd&ns- T e d-omaine du

. . -

95. Les biblio'hèques nationales, les bibliothèques universitaires, les biblio- thèques privées, les librairies privées (protestantes, catholiques, etc.)

constituenc ua réseau plus lent, bien que non négligeable. Mais les institutions publiques ci-dessus mentionnées bénéficient d'un monopole de fait pour la diffusion de matériels de lectme destinés à l'écoln,.

Conclusion générale

96. Il est apazu, tout.au long de cette étude, que ia réalisation et le succGs de

liés 2 des préalables qui apparaissent pour le moment comme des obstacles sérieux.

97. 11 est nécessaire, pour qu'u-le coopération efficace s 'instaure dans ce domaine

bénéficier de quelques facilités pour circuler assez facilement 2 l'intérieur de cette sous-région. Pour cela, les gouvernements concerngs devraient définir une politique de coopération linguistique harmonisée et ouverte. 11 en résulterait une importante économie des moyens et des efforts. Un cadre juridique prgcis facili- terait ainsi la mise en commun des expériences et 12 circulation de l'inforration 2 l'intérieur de la sous-région.

ce projet de coproduction de matériels de lecture en kikongo et en linsala sont

... ~ ~.~ ~.

entre l'Angola, le Congo et le ZaTre, que les techniciens et experts puissent

98. Il est n5cessaire qu'une réw-ion d'experts étudie et adopte une transcription commune du lingala et du kikongo. Des propositions naYionales existent ici ou

là, mais il s'agit des mêmes langues. Il est alors possible de mettre en commun, ici encore, les efforts jusqu'ici dispersés.

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- 28 - 99. Le décloisonnement ainsi proposé permettrait de pallier l'insuffisance de

moyens humains 5 l'intérieur de la sous-région, les linguistes et divers spécialistes du livre de la sous-région pouvant alors collaborer et mettre leurs compétences au service de L'un ou l'autre pays,rnoins pourvu en cadres dans ce domaine.

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