Rapport Raiss

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RAISS EL FENNI Mohammed École Hassania des Travaux Publics Juillet 2010 STAGE D’INITIATION PROFESSIONNELLE CONSTRUCTION DU NOUVEAU PONT MOULAY EL HASSAN Rapport de Rapport de Rapport de Rapport de :

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Ecole Hassania des Travaux Publics - EHTP -rapport de stage : projet de construction du nouveau pont Moulay El Hassan

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RAISS EL FENNI Mohammed

École Hassania des Travaux Publics

Juillet 2010

STAGE D’INITIATION

PROFESSIONNELLE

CONSTRUCTION DU NOUVEAU PONT MOULAY EL HASSAN

Rapport deRapport deRapport deRapport de ::::

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REMERCIEMENTS

J’aimerais remercier tous ceux qui ont participé à la réussite de mon stage, et très particulièrement mes parents et mes sœurs.

J’éprouve une très grande reconnaissance envers les responsables et ingénieurs de l’Agence pour l’Aménagement de la vallée du Bouregreg. Notamment Mme Nada EL KASMI, M. Hassan ELMAHFOUDI et M. Tarik EL IDRISSSI qui m’ont donné accès à un grand organisme et un grand projet tels que l’AAVB et le projet de construction du nouveau pont Moulay El Hassan et qui m’ont encadré le long de ma période de formation.

Je remercie également M. BOUKADIDA Abdelmajid,

ingénieur du CID, M. KRIEM Youssef, M. Saïd, M. FARAJI de la SGTM et M. BUYS de Freyssinet.

Un grand remerciement à tous les ouvriers de leur modestie et gentillesse.

MERCI A VOUS TOUS !

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Introduction

Le stage d’initiation professionnelle, comme son l’indique, a pour

objectif de faire découvrir à l’élève ingénieur le milieu professionnel auquel il est destiné.

Dans cette optique, j’ai estimé que l’Agence pour l’Aménagement de la Vallée de Bouregreg (AAVB) pourrait satisfaire mes besoins et ce pour diverses raisons. D’une part étant stagiaire avec le maitre d’ouvrage, l’on a accès à tous les lots du chantier et l’on est en contact avec toutes les entreprises qui y sont présentes. D’autre part, on pourrait profiter d’une documentation consistante et variée. L’AAVB est maitre d’ouvrage de plusieurs projets de génie civil, j’en ai choisi celui de la construction du nouveau pont Moulay El Hassan. Un ouvrage d’art exceptionnel. C’est le génie civil à grande échelle. Un projet tout près de chez moi et qui est réalisé par deux géants du génie civil : le champion national SGTM et la multinationale SOGEA. Ce sont deux grands motifs pour réussir mon stage.

J’essaierai à travers ce rapport de montrer jusqu’à quel point ce stage m’a-t-il permis d’atteindre les fins recherchées. Dans un premier lieu, je ferai une présentation générale de l’Agence pour l’Aménagement de la Vallée de Bouregreg ainsi que du projet de construction du nouveau pont Moulay El Hassan. Ensuite, je décrirai le déroulement de mes quatre semaines de stage, pour passer aux techniques de construction et essais de laboratoire que j’ai suivis de près. Finalement, je discuterai du rôle de l’ingénieur dans la réussite d’un tel grand projet.

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SOMMAIRE

Remerciements-------------------------------------------------------------------------------------------2 Introduction-----------------------------------------------------------------------------------------------3

I-Présentation de l’AAVB

1.1 Sa création----------------------------------------------------------------------------------------------5 1.2 Son management-------------------------------------------------------------------------------------5 1.3 Ses principes fondateurs----------------------------------------------------------------------------6

II- Présentation du projet de construction du nouveau pont Moulay El Hassan 2.1 Allotissement des ouvrages ------------------------------------------------------------------------7 2.2 Identification des parties concernées ----------------------------------------------------------11 2.3 Organisation des contrôles------------------------------------------------------------------------13

III- Déroulement et acquis du stage 3.1 Déroulement------------------------------------------------------------------------------------------16 3.2 Essai de coulis de ciment---------------------------------------------------------------------------17 3.3 Procédures exécution-------------------------------------------------------------------------------21

� Préfabrication des palmes-----------------------------------------------------------------21 � Procédure d’exécution des pieux--------------------------------------------------------25

• Méthodologie

• Agrément du matériel

• Travaux préparatoires Plate-forme de travail Implantation des pieux Bassins de boue Virole

• Forage

• Dessablage

• Préparation et mise en place des armatures

• Bétonnage

• Recépage 3.4 Acquis---------------------------------------------------------------------------------------------------31

Conclusion------------------------------------------------------------------------------------------------32

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I-PRESENTATION DE L’AAVB

1.1 Sa création : En octobre 2001, Sa Majesté Le Roi Mohammed VI donne ses Hautes Instructions

pour engager une réflexion sur l’aménagement de la Vallée de BOUREGREG, aménagement qui respecterait le caractère prestigieux de ce site chargé d’histoire et préserverait sa dimension écologique.

Ainsi, un groupe de travail composé de spécialistes de diverses disciplines a été personnellement désigné par le Souverain dans le devoir ultime serait de concevoir un aménagement de la vallée qui soit digne de la capitale du Royaume, à l’aube d’un nouveau règne et d’un nouveau millénaire. Finalement, le 23 novembre 2005, les pouvoirs publics créent, sur instigation royale, un établissement public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, sous la dénomination «Agence pour

l’Aménagement de la Vallée du BOUREGREG». Cet établissement est chargé de piloter ce gigantesque projet d’utilité publique et

dont la mission, les modalités de fonctionnement, les attributions et la zone d’intervention sont définies dans la loi no 16-04 telle que promulguée par le dahir no 1-05-70 du 23 novembre 2005.

1.2 Son management : Le texte de loi portant la création de l’Agence a été approuvé par les deux

Chambres du Parlement et publié au Bulletin Officiel. Cette loi stipule entre autres que l’Agence sera administrée par un conseil et gérée par un directeur (article 39).

� Le Directeur Général de l’Agence : L’Agence est dirigée par un Directeur Général qui exécute les décisions du Conseil

d'Administration et des Comités créés par ce dernier. Il gère l'Agence et agit en son nom, assiste aux réunions du conseil d'administration, assure la gestion de l'ensemble des services et coordonne leurs activités. Il nomme aux emplois de l'Agence conformément au statut de son personnel. Il accomplit ou autorise tous actes ou opérations relatifs à l'objet de l'Agence et représente cette dernière vis-à-vis de l'État, de toute administration publique ou privée et de tout tiers.

� Le Conseil d’Administration : L'Agence est administrée par un Conseil qui dispose de tous les pouvoirs nécessaires

à l'administration de l'Agence. Conformément à l’article 40 de la loi no 16-04, outre les représentants de l’administration, le Conseil d’Administration comprend :

� Le président du conseil de la région de Rabat- Salé -Zemmour - Zaer � Les présidents des conseils préfectoraux de Rabat et de Salé � Les présidents des conseils communaux de Rabat et de Salé � Les présidents des conseils des communes rurales comprises dans le ressort de

l’Agence � Le président de la chambre de commerce, d’industrie et de servie de Rabat- Salé � Les présidents des chambres d’artisanat de Rabat et de Salé

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� Le directeur de l’Agence urbaine de Rabat- Salé � Le directeur de l’Agence du bassin hydraulique du Bouregreg et de la Chaouïa Ce Conseil d’Administration joue un rôle capital au sein de l’Agence. Il arrête le

programme des opérations techniques et financières, décide du budget et des modalités de financement des programmes d'activité de l'Agence, de la prise de participations dans toute société à créer ainsi que la cession ou l'extension des participations financières.

En outre, il fixe le statut du personnel, élabore l'organigramme de l'Agence fixant les

structures organisationnelles et leurs attributions, élabore le règlement fixant les règles et modes de passation des marchés, arrête les conditions d'émission des emprunts et de recours aux autres formes de crédits bancaires, tels que découverts ou avances. Le Conseil peut déléguer des pouvoirs spéciaux au Directeur Général pour le règlement d'affaires déterminées.

De plus, il se réunit au moins deux fois par an (avant le 30 juin pour arrêter les états de synthèse de l'exercice clos, et avant le 15 octobre pour examiner et arrêter le budget et le programme prévisionnel de l'exercice suivant). Il décide également de la création de tout Comité dont il fixe la composition et les modalités de fonctionnement et auquel il peut déléguer partie de ses pouvoirs et attributions.

� Ses droits de la puissance publique : Pour les acquisitions des biens immeubles nécessaires à l’accomplissement de ses

activités, l’Agence exerce, par délégation, les droits de la puissance publique conformément à l’article 3 de la loi no 7-81 relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique et à l’occupation temporaire. Le droit d’expropriation à l’intérieur de la zone d’aménagement est exercé exclusivement par l’Agence.

Lorsqu’il s’agit d’opération d’expropriation à réaliser par d’autres personnes morales que l’Agence, celles-ci en font la demande à l’Agence qui agit en leur nom et exerce par délégation les droits de la puissance publique.

1.3 Ses principes fondateurs :

Environnement: Il s’agit d’une vision globale qui se fonde sur le développement durable et

s'inscrit dans une démarche écologique pour la préservation de la nature, la flore et la faune et l'amélioration du cadre de vie pour les hommes.

Citoyenneté: Par ses différentes composantes, le Projet BOUREGREG garantit un avenir

meilleur aux générations actuelles et futures. Et en plus des règles de citoyenneté érigées en normes de civilité et de conduite dans l’espace public, les programmes de formation pour l’emploi offriront une qualité de vie optimale aux citoyens de Rabat, Salé et d’ailleurs.

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Mémoire du lieu: Par respect et fidélité de l’Histoire, l’adoption d’une démarche qui allie l’économique au culturel s’impose et ce, à travers la préservation du patrimoine et la réhabilitation des monuments, à l’image du projet de restauration des remparts et infrastructures des Oudayas ou de réhabilitation du Chellah.

Transports: Dans une politique d’agrégation et de cohésion des populations de part et d’autre du BOUREGREG, le nouveau pont Moulay El Hassan, le tramway et le creusement du tunnel des Oudayas se proposent de garantir la mobilité, la fluidité et la facilité d'accès aux moyens de transport entre les villes de Rabat et Salé, accélérant ainsi le rythme d’intégration des deux villes jumelles.

II-PRESENTATION DU PROJET

2.1 Allotissement de l’ouvrage

S’étendant sur une superficie globale d’environ 6000 hectares, le Projet d’aménagement de la vallée du BOUREGREG a pour but d’aménager un espace entre Rabat et Salé pour en faire un lieu de complémentarité entre ces deux villes de telle sorte que ce projet s’inspire de la splendeur des temps anciens pour réaliser des projets tournés vers l’avenir. Il a aussi pour objectif de sauvegarder le milieu écologique en diminuant les sources de pollution et de mettre à l’honneur les monuments historiques tels que Chellah et les Oudayas. Allant du pied de la Tour Hassan à Rabat au carrefour Cardonna à Salé, le nouveau pont Moulay El Hassan est un ouvrage architectural unique qui permettra la navigation vers les ports de plaisance situés en amont. Il offrira un tirant d’eau allant jusqu’à 11 mètres, hauteur largement suffisante pour l’accès des bateaux à la marina du projet AMWAJ.

Cet ouvrage se distingue également par sa grande technicité. En effet, sa construction fait appel à des techniques de pointe, novatrices qui en font un ouvrage d'art s'inscrivant dans la durabilité et la pérennité. Les bétons utilisés dans les infrastructures et les superstructures sont des bétons de hautes performances assurant une durée de vie de l'ouvrage de 100 ans. La finesse des éléments constituant le pont et les portées importantes entre les travées nécessitent le recours à la précontrainte intérieure et extérieure par post tension. La teinte claire du béton mis en place pour les superstructures est également une technique innovante qui impose une formulation spécifique intégrant des matériaux tels que la fumée de silice blanche et l'oxyde de titane qui permettent en outre d'améliorer les caractéristiques de durabilité de ces bétons.

L’ouvrage sera constitué de trois tabliers juxtaposés et indépendants dont les trois parties seront prises en encorbellement sur la structure centrale afin d’ordonner et de hiérarchiser les éléments constructifs.

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La construction de l'ouvrage concerne la réalisation de différents ouvrages alloties de la manière suivante :

• Lot 1 : Lot 1A : Nouveau pont Moulay El Hassan Lot 1B : Rampe d'accès du tramway au nouveau pont Lot 1C : Pont base nautique Lot 1D : Culée creuse

• Lot 2 : Viaduc d'accès et rampes latérales

• Lot 3 : Voirie Le chantier comporte également une zone de préfabrication des éléments du pont (palmes, demi caissons...) ainsi que trois centrales à béton.

Figure 1: Plan d'allotissement

� Lot 1A : le nouveau pont Moulay El Hassan est un ouvrage en béton armé précontraint constitué de trois tabliers parallèles :

� Le tablier amont de largeur 14,6m � Le tablier central de largeur 11,1m � Le tablier aval de largeur 14,5m La structure du pont est constituée de hourdis continu en béton armé précontraint

portés longitudinalement par des palmes en béton précontraint, et transversalement sur des portiques en béton armé. Les palmes, à l’exception de celle de la travée centrale, sont préfabriquées. Les éléments verticaux des portiques transversaux (béquilles) sont

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coulés en place, contrairement aux éléments horizontaux (traverses), préfabriqués. Les travées longitudinales sont constituées de demi palmes en béton armé

préfabriquées, jointes par des béquilles coulées en place, symétriquement ordonnées autours de l’arc central. Les béquilles sont reliées transversalement par des traverses, formant ainsi les portiques transversaux mentionnés ci-dessus. Le hourdis du tablier, précontraint, continu, repose sur cette structure.

Chaque tablier est porté par une série de palmes successives, d’ouverture variable, reposant sur des piles en béton armé. Les trois séries sont identiques.

Les sept travées entre P1 et P8 constituent la partie symétrique de l’ouvrage. A celle

ci s’ajoutent une travée du côté Rabat (P0 – P1) et deux côté Salé (P8 à P10 pour les deux tabliers amont, P8 à P9 en aval), jusqu’aux joints de dilatation.

La stabilité transversale de l’ouvrage est assurée par les traverses joignant les tabliers, et formant avec les béquilles des portiques transversaux bloquant en torsion les caissons des tabliers.

Tous les arcs utilisés pour les différents types d’ouvrages sont de la même conception

et réalisés au moyen de techniques de coffrage similaires. Les coffrages utilisés sont des coffrages métalliques spécifiques adaptés aux géométries des structures.

� Lot 1B : rampe d'accès du tramway au nouveau pont

Pont-dalle

Le pont-dalle présente deux modules : 1 module de 4 travées continues de 21 m de portée unitaire et 1 module d’une travée de 21 m de portée unitaire. Le pas de 21 m constitue une unité géométrique qui va moduler constructivement l’ouvrage tout au long du projet, puisqu‘il découle de la géométrie du pont principal.

Tablier La dalle formant le tablier est une dalle à encorbellements minces en béton

armé. Les encorbellements sont très importants ; ils cumulent une largeur de 8.22 m. La nervure est évasée ; elle a une largeur qui varie de 2.18 m, à la base, à 6.28 m.

� Lot 1C: pont base nautique

L’ouvrage qui franchit le carrefour d’accès à la base nautique côté Rabat est un ouvrage courbe en plan porté comprenant deux tabliers indépendants courbes en plan appuyés sur deux paires d’arcs.

L’ouvrage assurera la continuité de la route et de la ligne de tramway en permettant le passage des routes que comporte le carrefour. Pour des raisons de faible portance du sol de fondation, la poussée des arcs sera remontée dans le tablier par l’intermédiaire des béquilles situées au niveau des culées.

La géométrie en plan est déterminée par le tracé de la route et des voies du tramway : l’ouvrage suivra donc en plan la courbe des tracés. On ne peut pas compter

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pour cette raison sur une symétrie des tabliers. En revanche, la géométrie des arcs est conçue de façon à obtenir deux paires de coffrages identiques pour chaque tablier.

� Lot 1D : culée creuse

C’est l’ouvrage de transition situé côté Rabat entre les culées du pont Moulay Hassan (lot 1a) et de l’ouvrage base nautique (lot 1c).

Cet ouvrage assure la portée des voies routières et tramway provenant du pont. C’est un ouvrage creux, de manière à libérer un espace intérieur destiné à une utilisation future (à l’étude, garage à bateau et/ou parking). De plus, par ses murs latéraux, cet ouvrage assure le blocage des talus qui forme les pentes du jardin de part et d’autre des voies.

La structure de la culée creuse est constituée d’une série de portiques régulièrement espacés sur lesquels repose la structure de l’assise des chaussée, constituée de dalles nervurées.

Pour rendre indépendant le fonctionnement des portiques et des dalles, les dalles des tabliers sont des dalles flottantes. La liaison entre ces dalles et les poutres supérieures des portiques est réalisée au moyen d’appuis glissants. Un blocage transversal sur une des files d’appui assure le lien géométrique entre les portiques et les dalles.

Ainsi, les portiques et les tabliers sont indépendants vis-à-vis des dilatations longitudinales.

La série de portique est divisée en trois blocs indépendants. � Lot 2 : viaduc

Le viaduc est un pont à poutres sous

chaussée en béton armé. Il est constitué de deux modules présentant respectivement 13 à 12 travées continues de 21 m de portée unitaire. Les deux modules du viaduc sont raccordés au giratoire de Kardona à l'aide d’une culée creuse. Les caractéristiques fonctionnelles et dimensionnelles du viaduc sont:

• Longueur totale : 610 m

• Largeur totale : 19,60 m

• Voies de circulation : 2x2 voies Le tablier du viaduc est constitué de 6 poutres à inerties variables (palmes),

appuyées sur des portiques de 20 m et attelées par deux hourdis de 8.50m de large,

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laissant ainsi un vide central de 3m. Les portiques sont formés par deux poteaux et une traverse (entretoise). Ils sont articulés en pied à l'aide d'appareils d'appui à grains sphériques fixes. Les appuis des portiques reposent sur des socles de fondations profondes. Les rampes latérales sont des ponts dalles en béton armé. Elles sont constituées de 6 travées continues de 21 m de portée unitaire. Les ponts dalles sont raccordés aux voies basses de la marine fluviale à l'aide d'une culée creuse. Les caractéristiques fonctionnelles et dimensionnelles des rampes latérales sont :

• Longueur totale : 235 m chacune

• Largeur rampe Ouest : 4.60m

• Largeur rampe Est : 8.10m

• Voies de circulation : 1 voie véhicule chacune, plus une voie 2 roues et une voie piétonne sur la rampe Est.

Le tablier des rampes latérales est constitué d'une dalle à encorbellements minces. Ces encorbellements sont relativement larges et dissymétriques. Ils cumulent une largeur qui dépasse celle de la nervure.

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2.2 Identification des parties concernées

1 Maître d’ouvrage

- AGENCE POUR L’AMENAGEMENT DE LA VALLEE DU BOUREGREG

- Responsable : M. LE DIRECTEUR GENERAL

-

2 Maître d’Oeuvre

- POLE DES AMENAGEMENTS DE L’AGENCE POUR L’AMENAGEMENT DE LA VALLEE DU BOUREGREG

- Responsable : M. LE DIRECTEUR DU POLE

3 Architecte Ingénieur

- Marc Mimram

4 Bureau de contrôle

- Bureau de Conseil, Ingénierie et Développement « CID »

5 Laboratoire du Contrôle Extérieur

- Laboratoire Public d’Essais et d’Etudes (LPEE / CEGT)

- Responsable : Mr. Le directeur de LPEE

6 Topographe du contrôle extérieur

- Bureau d’études et de topographie : ROUVIN PIERRE

- Responsable : Mr. ROUVIN PIERRE

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7 Entreprise titulaire du marché

a) Direction Générale

- Société Générale des Travaux du Maroc : SGTM

- Responsable : M. M’Hamed KABBAJ

b) Direction des travaux

- Société Générale des Travaux du Maroc : Chantier ADM

- Responsable : M. Serge Bisson

2.3 Organisation des contrôles

Le système d’assurance qualité mis en place sur ce chantier est de niveau 3. Il prévoit donc la mise en place du contrôle intérieur qui se décompose d’une part en contrôle interne, réalisé par l’équipe d’exécution du chantier, et d’autre part en contrôle externe assuré par le responsable du contrôle externe. Un contrôle extérieur est mis en place par le Maître d'Oeuvre.

Le contrôle intérieur de l’entreprise comprend le contrôle interne et le contrôle externe. Son fonctionnement permettra de définir :

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- Les moyens et procédés de contrôle (personnel et documents).

- Les précautions à prendre pour obtenir des résultats fiables.

- Les grandeurs à mesurer, les résultats à obtenir et les tolérances admises.

- La présentation des résultats et leur diffusion.

- La démarche à suivre en cas de non-conformité.

- Le classement périodique et l’archivage final des documents de contrôle.

Dans l'exercice du contrôle extérieur, le maître d’œuvre peut être amené à :

- S'assurer de l'exercice du contrôle interne et externe,

- Exécuter les essais qu'il juge utiles,

- Faire procéder à des prélèvements conservatoires.

Niveau de contrôle des activités

On distingue deux principaux niveaux de contrôle :

- Contrôle intérieur : c’est un contrôle effectué par l’Entreprise à deux niveaux secondaires :

Contrôle interne : Il est exercé par le Responsable de production sur toutes les étapes définissant la chaîne de production. Le contrôle interne des travaux est une organisation du contrôle de la qualité rattachée à la direction des travaux. Il est assuré en premier lieu par le responsable du contrôle interne puis par les exécutants eux même et s’exerce à tous les niveaux de la hiérarchie de production.

Les contrôles internes feront l’objet d’un compte rendu distinct par nature de travaux correspondant conventionnellement aux travaux réalisés au cours d’une journée de travail.

Ces comptes rendus seront transmis au responsable local du contrôle externe qui les validera et les transmettra à son tour au Maître d’Œuvre le lendemain du jour d’exécution des travaux pour validation.

Ce contrôle interne sera assuré par les moyens propres de l'entreprise faisant partie de la chaîne de production.

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Contrôle externe : il est exercé par le responsable du contrôle externe de l’Entreprise, qui ne s’implique pas dans le processus de production et qui ne dépend pas de la Direction des Travaux. Le contrôle externe des travaux est une organisation du contrôle de la qualité rattachée à la Direction Générale de l’entreprise donc indépendante de la direction des travaux.

Le contrôle externe vise essentiellement à valider le contrôle de production effectué par le contrôle interne. En dehors de cette validation il a en charge les épreuves de convenance et les contrôles de conformité qui sont délégués par le Maître d'Oeuvre.

o

- Contrôle extérieur : il est exercé par le Maître d’Œuvre.

Laboratoire du contrôle externe

L'entreprise a procédé à la construction d’un laboratoire du contrôle externe pour exécuter les différentes opérations de contrôle à proximité de ses installations.

Ce laboratoire est conçu et équipé du matériel nécessaire pour répondre aux exigences des normes d’essais précisées par le CCTP.

Toutefois, ces essais sont récapitulés ci-après :

- Etude de formulation des bétons et épreuve de convenance - Essais de conformité des granulats : granulométrie, propreté, aplatissement,

masse spécifique, essai Los Angeles, essai Micro Deval. - Essais normaux sur ciments : temps de prise, essais mécaniques, surface

spécifique Blaine. Essais sur béton frais : affaissement au cône d’Abrams, densité du béton frais, Mesure de température.

- Essais sur béton durci : Résistance à la compression simple et à la traction par fendage sur éprouvettes Ø 16 × H 32 cm.

- Mesure d’air occlus à l’aéromètre. - Eau : analyse chimique, qualification d’eau de gâchage. - Etude et contrôle des coulis d’injection. - Identification des matériaux d’emprunt et des déblais : Granulométrie,

Equivalent de Sable, Limites d’Atterberg, Teneur en eau, Valeur au bleu de méthylène, Dureté Los Angeles et essai d’usure Micro Deval.

- Essais de portance CBR - Essais Proctor standard ou modifié. - Mesure de densité in situ au densitomètre à membrane. - Essais de chargement statique à la plaque. - Contrôle de recette des granulats : Granulométrie, Propreté, Equivalent de Sable,

Valeur au bleu de méthylène si nécessaire, Coefficient d’aplatissement, Dureté

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Los Angeles, Essais Micro Deval sous l’eau (MDE), poids spécifique et masse volumique apparente.

- Contrôle de recette des bitumes : Essais de pénétration et mesures de la température de ramollissement Bille et Anneau.

- Contrôle de fabrication des enrobés (extraction de bitume, granulométrie, essai Duriez),

- Contrôle de mise en œuvre (épaisseur et compacité) par carottage in situ, mesure de la hauteur de sable.

- Essais physiques et chimiques sur les ciments ; - Essais sur boue bentonitique. - Essais de mesure des indicateurs de durabilité des bétons : Porosité accessible à

l’eau, Coefficient de diffusion des ions chlorures, Perméabilité à l’eau liquide et au gaz, Teneur en portlandite Ca(OH)2, Mesure de la quantité de silice libérée par les granulats en fonction du temps, Bilan des alcalins équivalents (Na2Oéq.) actifs de la solution interstitielle, Expansion d’éprouvette en béton ( essai de performance : NF P 18 594).

- Essais pour le contrôle de la qualité des parements (Contrôle de teinte) ; - Essais pour décoffrage des bétons (Maturométre). - Auscultation sonique des pieux.

III-DEROULEMENT DU STAGE

Le projet de construction du nouveau pont Moulay El Hassan étant immense, il

n’y a avait pas grande place à l’ennui. Chaque jour, j’apprenais du nouveau. Mes activités au pont se partageaient entre visites guidées du chantier, visites individuelles ou en groupe de stagiaires, participation aux réunions de chantier, séances d’explication assurées par les ingénieurs de l’AAVB et quelques responsables des entreprises et laboratoire présents sur le chantier.

Les visites guidées avaient pour objectif de nous faire découvrir le projet. Ainsi, nous avons visité les différents lots du projet et connu les entreprises qui les réalisent. D’autre part, c’était une opportunité pour voir de près les spécificités techniques et architecturales du pont Moulay El Hassan. De plus nous avons appris une partie du jargon relatif au pont. Ce qui était plus important encore, c’est que nous avions découvert des pistes de recherche qui pourraient être sujets de visites particulières et de documentation.

Outre cela, les visites individuelles ou en groupe de stagiaires étaient l’étape d’apprentissage par excellence. Nous étions en effet en contact avec les gens du terrain

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de l’ouvrier aux responsables de lots. Il fallait juste poser des questions et on avait droit à des explications détaillées. Les ouvriers nous présentaient leurs tâches et le matériel qu’ils manipulaient. Les topographes nous expliquaient en quoi consiste leur travail. Nous avions aussi droit à connaitre l’avancement des travaux grâce aux chefs de chantier. La visite terminée, nous rentrons avec plein de questions. Ces interrogations étaient la matière de séances d’explication assurées par les ingénieurs de l’AAVB.

Nous assistions à deux réunions de chantier par semaine, la première avec SGTM et la deuxième avec SOGEA. Ces réunions avaient pour but, de voir l’état d’avancement des travaux et présenter le planning de la semaine qui suit. On discutait des délais et on réglait les problèmes qui pourraient freiner les travaux. C’était une occasion pour voir la nature de relations entre les différents intervenants sur le chantier et les qualités que doit avoir un bon meneur d’hommes.

Nous avons visité le laboratoire qui assure le contrôle externe pour SOGEA, on nous a expliqué les différents niveaux de son intervention. Nous avons participé à quelques essais tels ceux de compression, traction, VB, équivalent de sable, mesure de la teneur en eau des matériaux de construction que nous avons prélevé de la centrale à béton. Nous avons aussi suivi de près le travail du laboratoire pendant quelques opérations de bétonnage et de compactage.

Ces différentes activités nous ont permis d’assister à des essais et de connaitre certaines procédures d’exécution.

3.2 Essai de coulis de ciment : L'équipe chargée de l'injection des câbles de précontrainte a réalisé des essais de stabilité du coulis sur tubes inclinés de 5.0m, auxquels a assisté le Centre Scientifique et Technique des Constructions C.S.T.C du L.P.E.E, à la demande du CTR du GHARB pour l’entreprise SGTM.

� Conditions garantissant la bonne protection des câbles par coulis de ciment : 1) Le temps d’écoulement au cône de Marsh avec un ajutage de 10mm de diamètre,

doit être inférieur à 25 secondes. Ce temps d’écoulement doit rester inférieur à 25 s, 30mn au moins après la fabrication du coulis, Cette première condition n’est pas facile à réaliser. En effet, pour réussir cet essai, il fallait agir sur la température de l’eau, la quantité des adjuvants, travailler dans une température ambiante convenable. Ceci explique le nombre de fois que l’on a répété cet essai.

2) La quantité d’eau exsudée au bout de trois heures doit être inférieure à 2% du volume du coulis. Cette eau doit être absorbée 24 heures après l’injection,

3) Le coulis injecté dans le tube incliné ne doit pas présenter de stratification visible, 4) Le repoussage du coulis injecté dans le tube incliné doit permettre une réduction

importante du volume de vide formé en tête. � Description du dispositif d’essai :

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Le dispositif d’essai est composé de deux tubes transparents de 80mm de diamètre intérieur et de 5m de longueur, inclinés à environ 30° et équipés d’embouts permettant l’injection aux points bas et la purge aux points hauts. Les tubes contenaient 12 torons T15 chacun.

Figure 2 : Matériels d'injection : tubes inclinés, malaxeur, pompe, agitateur

� Formulation du coulis testé :

La formule optimale retenue est la suivante : � Ciment CPJ45 (Lafarge) : 300Kg � Eau potable (Redal) : 94L � Adjuvants : CHRYSO®Fluid Optima 100 : 3,08 Kg

CHRYSO®Plast V 70 : 0,71 Kg

� Condition et méthode de fabrication du coulis : Il est à signaler que l’essai a eu lieu sous une température ambiante normale environ 27°C. Avant la réalisation de l’essai, il a été procédé aux opérations suivantes :

� Inspection du matériel de malaxage et d’injection, � Mesure de la température ambiante, � Mesure de la température des matériaux,

Le coulis a été préparé en respectant la procédure de malaxage suivante :

� Introduction dans le malaxeur de l’eau préalablement pesée, � Introduction des adjuvants pré-dosés, � Malaxage pendant 30s, � Introduction du ciment, puis malaxage pendant 4mn. Le temps T0 correspond à

l’instant de fin de malaxage du coulis, � Mesure de la fluidité au cône de Marsh (méthode L.C.P.C.) à la fin du malaxage,

ainsi qu’après le remplissage des tubes.

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� Mesure des températures.

Température du ciment (C°) 26

Température de l’eau (C°) 7

Température des adjuvants (C°) 17

Température ambiante (C°) 27

Température du coulis (C°) (fin malaxage) 21

� Mesure des fluidités :

f(s)

Fin de malaxage avant injection du 1er tube 18

Après injection du 1er tube 16

Avant injection du 2ème tube 17

Après injection du deuxième tube 16

Avant repoussage du deuxième tube 15

� Méthode d’injection (pression, durée, délai de repoussage) :

Le coulis est injecté à la partie basse du premier tube (tube 1) après ouverture du robinet de purge. Quand le coulis sort à la partie supérieure du tube, avec la même consistance qu'à l´entrée, le robinet de purge est fermé et une pression de 5bars est maintenue pendant une minute. Le robinet situé en partie inférieure est alors fermé et l´opération d´injection est considérée comme terminée.

Un processus d´injection identique à celui utilisé pour injecter le tube1 est employé pour injecter le second tube. Au bout de 40mn comptée à partir de la fin du malaxage, le malaxage du coulis restant dans la cuve du malaxeur est repris et une nouvelle mesure de la fluidité du coulis est effectuée. Le robinet de purge et le robinet de la partie basse du tube 2 sont rouverts et un repoussage a eu lieu. Ce dernier a permis d´évacuer les substances liquides qui ont pu s´accumuler en partie haute du tube.

Le tube2 a été rempli par du coulis et une pression de 5bars a été maintenue pendant une minute. Le robinet situé en partie inférieure a été alors fermé et l´opération de repoussage a été considérée comme achevée. La chronologie adoptée est la suivante:

� Injection du premier tube en partie basse, � Écoulement d’environ 5l en partie haute du tube puis fermeture de la vanne

supérieure, � Mise en pression (0.5MPa) pendant une minute puis fermeture de la vanne

inférieure, � Injection du deuxième tube en adoptant la même procédure, � Repoussage du coulis du deuxième tube après 45mn de la fin du malaxage. Il est à signaler que vu, la forte puissance de la pompe il n’a pas été possible de

remplir les tubes comme prévu par la réglementation et les documents de référence, soit environ (5m/mn).

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� Hauteur d’air, d’eau et d’éventuelles substances liquides : Dès le remplissage des tubes, il a été constaté la remontée de bulles d’air et de

produits d’exsudation. Ce phénomène qui s’est produit pendant 40mn a présenté une variation très faible après, dans le premier tube.

� Évolution : Les mesures effectuées, 1h après repoussage du tube N°1 ont permis d’estimer les

longueurs partiellement occupées par les produits d’exsudation comme suit:

Les mesures, après 24 heures (fournies par le laboratoire de contrôle externe), nous ont permis de dresser le tableau ci-dessous.

� L’analyse de ce tableau permet de formuler les commentaires suivants :

- Le repoussage a conduit à une réduction globale non négligeable des quantités des produits exsudés et délétères. Cette réduction se chiffre à environ 53%.

- Après 24h au repos, les volumes de liquide (exsudation et filtration) et d’air formés en tête des tubes passe globalement de : 2.9% à 1.4% du volume théorique de coulis.

- Pour les volumes individuels ces quantités passent de 1.0% à 0.5% pour l’air et de 1.9% à 0.92% pour l’eau. � Conclusion : Les essais de stabilité du coulis d’injection sur tubes inclinés de 5m, ont montré la

formation d’un volume de vide et d’eau à la tête des tubes. L’opération de repoussage effectuée 40mn après la fin du premier malaxage a permis d’éliminer 53% d’air et de liquide en tête du tube repoussé. Ces résultats même si les moyens d’injection utilisés ne sont pas proportionnels aux caractéristiques et aux besoins de l’essai, montrent l’intérêt incontournable de l’opération de repoussage.

Les rapports déterminés ci-haut sont visiblement supérieurs aux valeurs habituellement obtenues avec des moyens d’injection moins puissants que ceux utilisés dans notre cas. Il a ainsi été recommandé « par mesure de sécurité » d’étudier également la possibilité de réinjection après prise du coulis. Des vérifications doivent être alors effectuées au niveau des évents de sortie et si ces vérifications révèlent la présence de poches de vide ou d’eau; ces dernières doivent être remplies par un coulis frais.

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3.3 Procédures d’exécution

3.3.1 Préfabrication des palmes

L’aire de Préfabrication est constituée sur une zone de 70 x 200 mètres. Elle est entourée d’un atelier, d’un parc à matériel et d’une centrale à béton Elba. Une grue à tour dessert l’aire de préfabrication. *Stockage des armatures:

• Des zones de stockage des aciers livrés façonnés sont prévues à l’extrémité sud de l’aire de préfabrication. Les aciers y seront classés et

• Gabarits d’assemblage des cages : Pour éviter de salir le fond de moule, d’une part, et pour accélérer la production

des palmes, les cages d’armature des palmes sont confectionnées sur un moule identique au moule de bétonnage, appelé gabarit de ferraillage. Le gabarit est disposé de la même façon que le coffrage. Un fond de moule est en place et une série de tubes servant de guides sont ajustés en place pour assurer la précision de l’assemblage des cages. Une fois la cage confectionnée elle est transférée du gabarit au moule de bétonnage.

• Coffrages : Les coffrages de palmes ont été conçus de manière à ce que la palme soit réalisée

dans la même altitude que sa position définitive sur le pont. Les coffrages sont composés de plusieurs éléments ; les étaiements, le fond de moule, le pied de palme et les joues ou coffrages latéraux.

Le moule entier a été fabriqué en métal et taillé exactement selon la géométrie de la palme. Les sections de fond de moules sont assemblées sur des tours d’étaiements de façon permanente. Le pied de palmes est un coffrage qui inclut une pièce amovible sur laquelle seront montés les ancrages de câbles de précontrainte. Une talonnette au sol sert de guide pour régler le coffrage de pied de palme. Les joues sont construites avec des joints radiaux et à écartement quasi réguliers.

La partie horizontale et supérieure du coffrage de l’âme de la palme est construite à joints verticaux avec des fenêtres de part et d’autre pour accommoder les aciers en attente des nœuds.

Description du processus :

• Approvisionnement et stockage des aciers Après réception des plans de ferraillage visés, les aciers sont commandés et livrés

façonnés au chantier. Ils sont classés et stockées sur l’aire de réception des aciers qui

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correspond à leur destination, soit au pied du gabarit.

• Assemblage des cages Avant de confectionner la cage d’armatures de palme, la tôle supérieure de l’appui

Freyssinet est mise en place dans le gabarit avec ses douilles. Puis la pièce de coffrage qui tiendra les ancrages de précontrainte est aussi ajustée dans le gabarit avec ses ancrages déjà montés. Les gaines sont partiellement installées. L’assemblage de la cage peut dès lors commencer. La mise en place des aciers autours des douilles, des ancrages et des gaines permet une précision de mise en place qui ne serait pas possible plus tard.

Des pièces en bois de même gabarit que la tôle de l’appui ont parfois été utilisées au lieu des pièces réelles pour avancer les travaux. Les réservations dans la cage qu’elles auront définies pourront recevoir les vraies douilles qui seront déjà réglées sur le fond de moules du pied de palme. Les cages d’armatures de chaque élément préfabriqué sont ensuite assemblées dans leur gabarit respectif.

• Réception des cages La réception finale des cages d’armature constitue un point d’arrêt. Par contre, afin

que la réception finale des cages se fasse sans problème, une vérification régulière était effectuée tout au long de la confection de la cage. Les tubes de gabarit sont vérifiés. Les faux coffrages sur lesquels seront montés les ancrages sont également vérifiés. La pose des gaines est méticuleusement vérifiée et réceptionnée, de même que la mise en place des ferrailles.

• Manutention et mise en place des cages Une fois la cage d’armature complétée et

réceptionnée, elle est soulevée et transférée dans son moule. Un palonnier de levage des cages est spécialement conçu pour lever la cage sans qu’elle ne se déformé. Une série de nombreuses chaînes rattachées au palonnier et positionnées aux endroits stratégiques de la cage, permettent de la soulever horizontalement et de la poser dans son moule sans déranger sa confection.

• Coffrages Avant la mise en place de la cage sur le fond de moule il faut que :

� Le fond de moule de la palme soit déjà réglé, nettoyé, ciré et prêt à recevoir la cage;

� Les joues soient prêtes; � La partie du coffrage de pied de palme qui retient les ancrages soit déjà attachée

à la cage d’armature. � La tôle supérieure de l’appui Freyssinet soit déjà fixée sur la talonnette du fond

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de moule du pied de palme. Une fois la cage descendue, elle est de nouveau vérifiée (point d’arrêt). Ensuite, le

coffrage qui tient les ancrages est fixé au coffrage du pied de palme. Une fois la cage réceptionnée, les joues des coffrages latéraux sont installées un par un en commençant par ceux qui se situent le plus près du pied de palme.

Une fois les coffrages assemblés et bien serrés, on procède à un réglage fin et à une vérification géométrique complète (Point d’arrêt).

• Réglage et Contrôle Topographique Le Géomètre qui a suivi la progression effectue une vérification finale de la

géométrie des coffrages avant de passer au bétonnage (Point d’arrêt).

• Bétonnage Le bétonnage de la palme est réalisé en deux parties. On bétonne tout d'abord le pied de palme tout en gardant le dessus ouvert avec tous les aciers en attente. On procède ensuite au remplissage de la palme par le bas en montant graduellement vers le haut. Le dos du coffrage est ouvert pour la mise en place du béton. Des panneaux métalliques viennent ensuite fermer le dessus du coffrage au fur et à mesure du progrès. Des fenêtres sont prévues de part et d’autre des ailes de la palme pour faciliter la mise en place du béton et l’accès des vibreurs.

• Démoulage Le démoulage commence dès que le béton a atteint l’âge et la résistance prescrite

par le laboratoire. Le démoulage des coffrages est effectué dans l’ordre inverse. Au fur et à mesure du démoulage, le produit de cure est appliqué. « Aucun ragréage n'est exécuté sur le béton de la palme »

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• Manutention des Palmes La palme est libérée de son moule dès que le béton a atteint la résistance requise. Afin de la lever, le portique s’approche avec le palonnier de levage des palmes afin d'installer les appareils de brellage sur la celle-ci. Une fois que les élingues de levage sont accrochées, le portique soulève la palme pour l'emmener vers l’aire de stockage.

• Stockage Les palmes sont stockées sur des tours semblables aux tours de montage. Elles sont

placées sur ces tours dans la même position qu’au montage. Les tours sont situées exactement au droit des points de levage sous la palme.

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3.3.2 Procédure d’exécution des pieux

Le principe d’exécution des pieux passera par le phasage suivant :

- Privilégier l’utilisation de la méthode à sec en un premier temps pour les terrains ou on juge qu’ils sont répandus stables et cohérents.

- Si le terrain s’éboule ou présente un risque d’éboulement, alors il sera fait recours à la boue bentonitique dont le dosage sera défini en fonction d’une part des spécifications à respecter précisées dans l’article 23.3 du fascicule 68 et d’autre part de l’obligation d’assurer la tenue des parois de forage qui sera vérifiée lors des pieux d’essai (2 pieux selon l’article 58.10.1.1) à réaliser à l’emplacement choisi par le Maître d’œuvre.

- Au cas où il s’avère suite à des essais de tenue des parois ou des constatations en cours de travaux que des éboulements se produisent, un tubage métallique sera mis en place au niveau des sols sujets d’éboulement.

Le phasage prévu pour l’exécution des pieux est schématisé comme suit :

- Aménagement d’une plate-forme de travail suffisamment compactée de section horizontale pour stabiliser la machine de forage.

- Implantation du pieu par le topographe interne et validation par le topographe externe.

- Renseignement de la fiche d’implantation et sa transmission munie du plan de pilotage et des résultats de contrôle de la boue bentonitique pour validation par le M.O. et permission de forer le pieu en objet.

- Installation du matériel de forage et de confection de la boue bentonitique.

- Forage sur les premiers 3 mètres à sec pour la mise en place de la virole

- En cas de forage sous boue, pompage de cette dernière à l’intérieur de la virole

- Poursuite du forage avec le bucket dont le diamètre correspond à la section du pieu avec vérification de la verticalité du forage par le niveau à bulle qui est fixé sur le mât de la foreuse (contrôle effectué en présence du contrôle externe).

- Vérification du niveau de la boue et pompage à nouveau en cas de descente au dessous de la base de virole

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- Au fur et à mesure de l’avancement du forage des prélèvements sur les sols franchis sont effectués à raison d’un prélèvement chaque 3 m et chaque 0.5m pour les 3 derniers mètres. Ces échantillons seront conservés dans des caisses en plastique ou en bois afin de tracer la courbe lithologique du forage.

- En cas de difficulté de forage au bucket suite à la rencontre de formations dures, le trépan sera utilisé après information et accord du M.O. jusqu’au franchissement de ces formations puis reprise au bucket.

- Après la fin de la foration, curage du fond de forage à l’aide du bucket. Le nettoyage permet en outre de régulariser la forme du forage et d’extraire les sols remaniés par les outils de forage.

- Contrôle par le laboratoire de la boue.

- En de boue non conforme, un recyclage sera effectué avec une pompe à boue qui évacuera dans un dessableur afin d’éliminer les sables et sédiments déposés au fond du forage.

- Le contrôle du fond de forage par mesure de la profondeur du forage par un mètre à ruban pourvu à sa base d’une petite masse en fer en présence des représentants du contrôle externe et extérieur.

- Mise en place de chemise métallique à la demande du Maître d’œuvre (tube métallique dont le diamètre et l’épaisseur seront définis par les plans d’exécution) à l’aide d’une grue mobile. Ces tubes seront suspendus par des barres en fer soudées à un gabarit reposant sur la plate forme de forage.

- Après renseignement des fiches de contrôle et réalisation des contrôles de laboratoire et topographique, la fiche de validation sera transmise au M.O. pour autoriser la descente des cages d’armatures suivi du bétonnage.

- Mise en place de la cage d’armature avec les tubes soniques.

- - Mise en place du tube plongeur (Colonne

constituée de succession de tubes métalliques de diamètre supérieur à 25 cm avec entonnoir en tête pour bétonnage du pieu).

- Mise en œuvre du béton en assurant un enfouissement de la colonne de bétonnage de 2m à l’intérieur du béton déjà mis en place.

- Mesure des profondeurs après la vidange de chaque camion malaxeur afin de dresser la

courbe de bétonnage.

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Le niveau de la fondation sur pieux sera celui défini dans les plans d’exécution en rapport avec les reconnaissances géotechniques.

2 Agrément du matériel Le matériel de forage sera transmis pour l’acceptation du M.O. par la remise de ces notices techniques avant son fonctionnement sur chantier.

3 Travaux préparatoires

3-1 Plate-forme de travail

Les plates-formes de forage seront correctement nivelées et compactées en assurant une planéité horizontale calée approximativement à la cote 4.50 NGM.

3-2 Implantation des pieux

Les tolérances d’implantation des pieux sont fixées à 5 cm.

3-3 Bassins de boue

Réalisation d’un bassin creux d’une capacité de 80 m3 pour le stockage de la boue neuve et recyclée. Le plan d’implantation figure en annexes.

3-4 Virole

Réalisation d’un avant-trou, permettant la mise en place au niveau de chaque pieu d’une virole provisoire en tête dont le diamètre intérieur est supérieur au diamètre du pieu à réaliser:

La virole métallique a plusieurs rôles et notamment elle:

- Matérialise l’implantation du pieu.

- Assure la stabilité des terres en tête de l’excavation et aussi la verticalité du forage.

- Sert d’appui pour les opérations d’équipement des cages d’armatures.

- Sert d’appui pour les opérations de bétonnage.

- Sert de réserve de boue.

4 Forage Le forage sera réalisé sous boue bentonitique au moyen de tarière, bucket manipulés par la machine de forage et une grue à chute libre en cas de trépanage. Si on constate

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l’instabilité des parois de forage pendant la durée d’exécution du pieu, on utilise des chemisages à définir dans les plans d’exécution et qui sont mis jusqu’au toit de la marne compacte ou des sables fins.

Le mode de préparation et de la conservation de la suspension de la bentonite à utiliser est présenté dans la fiche technique n° 9 de SETRA – LCPC « Pieux forés » de 1978, joint en annexe.

La boue de forage (boue neuve) est constituée par de la bentonite hydratée et doit avoir les spécifications suivantes (Fascicule 68):

- Densité comprise entre 1,01 et 1,05.

- Viscosité > 35 secondes (mesurée au cône de Marsh).

- Teneur en sable : nulle.

- Filtrat < 30 cm3.

- Cake < 3 mm.

Le niveau de la boue dans la fouille doit être toujours maintenu à 1 m au-dessus du niveau de la nappe, de façon à créer un « cake » par percolation de la boue vers le terrain encaissant. Ce « cake » participe à la stabilité de la fouille.

Le fond de forage sera nettoyé par circulation de boue recyclée telle que décrit dans le document SETRA – LCPC « Les Pieux forés » de 1978.

Les déblais de forage seront stockés dans une zone de stockage provisoire agréée par le Maître d’œuvre. Le transport vers le dépôt définitif sera effectué par camion benne étanche après examen du Maître d’œuvre.

En cas de rencontre d’un terrain rocheux, on utilisera le trépanage par percussion tel décrit dans le document SETRA – LCPC « Les Pieux forés » de 1978. Le trépanage sera employé après accord du Maître d’œuvre.

5 Dessablage

Après achèvement du forage du pieu jusqu’à la profondeur requise, la boue utilisée pour la foration doit être recyclée par la méthode de circulation inverse jusqu’à l’obtention d’une boue avec les caractéristiques suivantes :

- Densité < 1,2.

- Viscosité de 35 à 90 secondes (mesurée au cône de Marsh).

- Teneur en sable < 5%.

- Filtrat < 40 cm3.

- Cake < 5 mm.

La méthode de circulation inverse consiste à l’aspiration par le fond du forage de la boue chargée en sédiments, et son envoi à un dessableur pour l’élimination des particules

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sableuses et son retour au forage. Cette opération sera poursuivie jusqu’à ce que toute la boue dans le forage ait les caractéristiques spécifiées ci-dessus.

6 Préparation et mise en place des armatures Les cages des armatures toutes équipées seront préparées à l’avance. Afin d’obtenir une bonne adhérence des armatures au béton, les dispositions suivantes seront respectées :

- Il doit être prévu un enrobage de béton au minimal de 7 cm (cale en béton).

- Il sera prévu une réservation libre d’au moins Ø 400 mm tout le long du centre de la cage d’armatures, afin de pouvoir mettre en place la colonne du bétonnage.

- Les cages d’armatures seront constituées de plusieurs éléments suivant la profondeur totale du pieu en fonction des parties des recouvrements (selon les plans visés BPE), et seront soudées pendant l’opération de mise en place.

- Pour les aciers constituant les cages d’armatures des pieux, notamment les cerces et les filants au droit des recouvrements, il est prévu de réaliser des ligatures en fils d’attaches. Vu l’importance du poids de la cage, et afin d’éviter toute désolidarisation des éléments constitutifs de la cage d’armatures, il a été prévu de renforcer les ligatures par des points de soudures de 1 à 2 cm espacés de 30 cm au droit des intersections des recouvrements. La soudure sera réalisée à l’arc en utilisant des baguettes types rutiles ou basiques. Les points des soudures seront réalisés en cours de montage de la cage des aciers. Le contrôle de la soudure porte sur l’aspect des points de soudure, notamment la liaison des éléments soudés.

- La mise en place des armatures sera faite immédiatement après la fin de dessablage tout en observant le plus grand soin afin d’éviter de provoquer des éboulements dus au contact des centreurs avec les parois du forage.

- Les écarteurs ou dispositifs de centrage, seront au moins de 3 par niveau, avec un espacement n’excédant pas 3,00 m entre les niveaux. Il est recommandé d’enfiler les aciers de la partie à receper dans des tubes en PVC.

- Les réservations (tube métalliques Ø 50 / 60 et Ø 102 / 114) seront fixées à la cage d’armatures suivant la disposition prescrite dans les plans d’exécution, soit 2 Ø 50/60 et 1 Ø 102/114.

Ces tubes seront manchonnés. Ils seront arrêtés à une hauteur de 50 cm au dessus du fond de forage des pieux.

7 Bétonnage

La fabrication du béton sera programmée deux heures avant le début de bétonnage. Le bétonnage sera fait par le procédé du « tube plongeur Ø ext. 300 mm ». La colonne de

bétonnage est surmontée d’un entonnoir et descend jusqu’à la base du forage quelques

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centimètres au-dessus du fond. Après déversement du béton d’amorçage, le béton frais descend dans la colonne et pénètre dans la masse du béton déjà coulé.

Le béton n’est jamais en contact avec la boue, sauf le béton d’amorçage qui assure l’effet de chasse. Le béton d’amorçage se trouve donc chargé en sédiments, remonte jusqu’à la surface et est éliminé après exécution de l’opération de recépage. L’amorçage initial sera effectué avec un bouchon en pâte de ciment.

Afin d’obtenir un bétonnage maniable, il doit avoir les caractéristiques suivantes : - Cadence de bétonnage > 25 m3 /heure.

- Le slump doit être supérieur ou égal à 16 cm (mesuré au cône d’Abrams au moment du bétonnage).

- Granulats propres de dimension ≤ 25 mm.

- Fluidifiant ou retardateur de prise.

Le plan de pilotage remis avant le forage des pieux précise la séquence de réalisation des pieux ; en effet, lorsqu’un pieu aura été coulé, le pieu voisin ne sera entamé (forage, bétonnage) qu’après 48 heures et en respectant les spécifications du fascicule 68.

Le coulage de chacun des pieux sera réalisé en une seule journée sans interruption.

Lors du bétonnage, les volumes de béton mis en place ainsi que leurs niveaux à l’intérieur du forage sont vérifiés et notés. Ils seront récapitulés sous forme d’une courbe de bétonnage (volume réel en fonction de la profondeur).

La mesure des niveaux de bétonnage sera faite par un moyen approprié constitué d’une sonde métallique suffisamment lourde, pointue à son extrémité basse, et qui sera fixée à une chaîne métallique rigide. Ce système permettrait de franchir la boue et s’arrêtera au niveau de la surface du béton indiquant ainsi sa profondeur en cours de bétonnage.

8 Recépage

Le recépage aura lieu en deux phases :

- Le recépage de la partie supérieure située au dessus des tubes d’auscultations

- Recépage de la partie restante après les essais d’auscultation

- Le recépage et l’auscultation sonique auront lieu après la réalisation de l’ensemble des pieux d’un appui.

- L’auscultation sonique aura lieu 7 jours après le bétonnage du dernier pieu suivant la norme NF P 94-160-1

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3.4 Quelques acquis du stage

Ce stage m’était l’occasion d’apprendre de nouvelles choses aussi bien

au niveau technique qu’au niveau des relations humaines.

En ce qui est du côté technique, j’ai découvert le phasage de la construction de nouveau pont Moulay El Hassan grâce aux documents qui m’ont été fournis et aux travaux auxquels j’ai assisté. Comme le pont est à demi-caissons, j’ai pu suivre ces derniers de leur préfabrication à leur pose. Ceci m’a permis d’assister à des opérations particulières de ferraillage, coffrage et bétonnage vue la géométrie de ces pièces. De même pour les palmes qui sont aussi des éléments préfabriqués ; les béquilles, nœuds et entretoises sont coulés en place. Le ferraillage des nœuds est l’une des tâches délicates pour les manœuvriers vu sa complexité. Le coffrage des nœuds n’est pas sans difficulté car il faut laisser un trou d’homme de 80 cm de diamètre et des réservations pour les câbles de précontrainte qui jouent un rôle très important dans la réalisation d’un tel ouvrage. S’ajoute à cela les différentes techniques d’étaiement et leur rôle critique surtout avant la mise en tension des câbles de précontrainte. J’ai aussi assisté aux travaux de renforcement du sol par la méthode des colonnes ballastées, réalisées par KELLER le spécialiste des fondations profondes. Outre cela, j’ai vu de près les différents postes de responsabilité que peut occuper un ingénieur. Entre autres, le travail au laboratoire, la planification des tâches, la conduite de travaux, le suivi de chantier, et la direction des projets. J’ai découvert aussi la nature des relations entre les différents intervenants sur chantier et son importance dans la motivation du staff et l’augmentation du rendement. Du côté administratif, j’ai consulté quelques pièces telles que le plan d’assurance qualité(PAQ), le marché, le cahier des clauses techniques particulières(CCTP) et d’autres.

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Conclusion :

A la fin de ce rapport, j’espère avoir bien présenté le projet

de construction du nouveau Moulay El Hassan auquel j’ai passé mon stage avec l’AAVB. Un grand projet et un grand organisme, deux éléments qui ont fait de mon stage une très belle expérience. J’étais en contact avec une élite d’ingénieurs qui étaient tous prêts à répondre à mes questions et à me mettre en contact avec le staff du chantier. La belle architecture du pont et sa grande technicité lui donnent beaucoup d’attractivité. La multitude de tâches sur chantier faisaient que j’apprenais toujours du nouveau. Je pense avoir réalisé, à un assez bon pourcentage, le but de cette formation qui est essentiellement la découverte du milieu professionnel auquel est destiné l’ingénieur.

J’ai compris que le Maroc a besoin d’ingénieurs, de bons ingénieurs, de citoyens qui se rendent compte de la noblesse de leur engagement et des défis qu’ils doivent relever. L’immensité du génie civil et l’amour du Maroc me poussent à donner le meilleur de moi- même, ingénieur-leader-citoyen.