Rapport de pfe

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ROYAUME DU MAROC UNIVERSITE MOHAMMED V AGDAL ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Réalisé par : Rime SKIOUS Département: Génie Industriel Section: Ingénierie des systèmes de production Mémoire de projet de fin d’études Analyse des pertes de performance au sein de l’atelier phosphorique de Maroc Phosphore I par la méthode COST DEPLOYMENT Pr. F. GHAITI Présidente (Professeur EMI) Pr. M. TKIOUAT Encadrant (Professeur EMI) Pr. L. KERZAZI Rapporteur (Professeur EMI) M. M. ABOUEL FAOUARIS Parrain (Maroc Phosphore I) Année universitaire : 2013-2014

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ROYAUME DU MAROC

UNIVERSITE MOHAMMED V AGDAL

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS

Réalisé par :

Rime SKIOUS

Département: Génie Industriel

Section: Ingénierie des systèmes de production

Mémoire de projet de fin d’études

Analyse des pertes de performance au sein de l’atelier

phosphorique de Maroc Phosphore I par la méthode

COST DEPLOYMENT

Pr. F. GHAITI Présidente (Professeur EMI)

Pr. M. TKIOUAT Encadrant (Professeur EMI)

Pr. L. KERZAZI Rapporteur (Professeur EMI)

M. M. ABOUEL FAOUARIS Parrain (Maroc Phosphore I)

Année universitaire : 2013-2014

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RÉSUMÉ

Projet de fin d’études i 2013/2014

RÉSUMÉ

Le pilotage de la performance est un enjeu stratégique majeur des entreprises

industrielles engagées dans des secteurs concurrentiels. C’est une source de valeur ajoutée,

sous forme de maîtrise des procédés et des flux de production, de performance en qualité et

en quantité.

Comme l’atelier phosphorique de la division Maroc Phosphore I, s’inscrit dans une

stratégie Cost Leadership, il vise le diagnostic de ces pertes par le Cost Deployment, pour

pouvoir les éliminer et pour pouvoir réduire les coûts de transformation.

La méthode Cost Deployment appliquée dans ce projet, nous a permis de répondre aux

objectifs qui nous ont été confiés. Ces objectifs ont été atteints au fur et à mesure de

l’avancement du projet à travers trois phases à savoir, l’élaboration d’un état des lieux de la

performance qui permet de diagnostiquer la situation, l’analyse des pertes et enfin la

définition d’un plan d’amélioration.

La première phase de cette étude a été élaborée à travers une étude de performance de

l’atelier phosphorique, au cours de l’année 2013. Dans cette phase, nous avons stratifié le

TRG et les pertes de performance, en se basant sur l’analyse des écarts par rapport aux

objectifs fixés par la division.

La deuxième phase a été achevée, en construisant les matrices A, B et C, qui nous ont

permis de mettre sous le microscope ces pertes, de les prioriser et les chiffrer en termes de

coûts. Ces matrices nous ont aussi permis de faire circuler le résultat de cet analyse à

l’ensemble des opérateurs de l’atelier.

Et enfin la dernière phase, a été établie, en élaborant et construisant un plan

d’amélioration, qui vise principalement le suivi de ces pertes ainsi que la réduction des coûts

qu’elles engendrent.

Page 3: Rapport de pfe

ABSTRACT

Projet de fin d’études ii 2013/2014

ABSTRACT

The performance management is a strategic issue of industries engaged in competitive

sectors. It is adding value in form of process and workflow control, and quality and quantity

performance.

As phosphoric workshop of Maroc Phosphore I division, is part of Cost Leadership

strategy, it aims for the diagnosis of these losses by the Cost Deployment, to eliminate them

and to be able to reduce processing costs.

The Cost Deployment method used in this project has enabled us to meet the objectives

that have been consigned to us. These objectives were achieved as and when the project

progresses through three phases, namely, the development of an inventory of performance

that can diagnose the situation, the analysis of losses and finally the definition of an

improvement plan.

The first phase of this review was developed through a study of phosphoric workshop

performance in 2013. In this phase, we stratified the TRG and loss of performance, based

on the analysis of deviations from the objectives of the division.

The second phase was completed by forming the matrix A, B and C, which have

allowed us to put under the microscope these losses, to prioritize and quantify them in terms

of cost. These matrix have also allowed us to share the results of this analysis to all operators

of the workshop.

And finally the last phase was established, by developing and forming an improvement

plan, which aims mainly monitoring these losses and reducing their costs.

Page 4: Rapport de pfe

ملخص

Projet de fin d’études iii 2013/2014

ملخص

Page 5: Rapport de pfe

REMERCIEMENTS

Projet de fin d’études v 2013/2014

REMERCIEMENTS

« La reconnaissance est la mémoire du cœur » Hans Christian Andersen.

Tout d’abord, je tiens à remercier le corps professoral qui nous a encadré et orienté

vers la bonne direction. Un grand Merci au département industriel.

Je tiens à exprimer mes chaleureux remerciements à mon encadrant Monsieur M.

TKIOUAT, pour m'avoir encadré et guidé tout au long de mon projet de fin d’études, et

pour l’intérêt qu’il a porté à ce projet.

Je tiens à remercier toutes les personnes qui travaillent dans le service production au

sein de l’usine Maroc Phosphore I, pour leur accueil, leur aide précieuse, leurs fructueuses

et précieuses informations et pour les connaissances qu’ils ont su me transmettre durant ce

projet.

Je tiens à présenter mes remerciements à mon encadrant de stage Monsieur M.

ABOUEL FAOUARIS, responsable du service production, pour son accueil, son

encadrement et son aide précieuse.

Je tiens aussi à exprimer ma profonde gratitude à Monsieur H. JDIG, Monsieur M.

ELAOUNI, Monsieur A. HENNANI, et Monsieur R. SARDOUNI, qui se sont montré

très coopératifs, très respectueux, et prévenants pour contribuer à la bonne marche de ce

projet. Je leur dis Merci pour leur aide, et leur accueil.

Merci à vous tous.

Page 6: Rapport de pfe

TABLE DES MATIÈRES

Projet de fin d’études vi 2013/2014

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION GÉNÉRALE ........................................................................................................ 1

CHAPITRE 1 PRÉSENTATION DE L’ORGANISME D’ACCUEIL .................................... 2

1.1. Présentation du groupe OCP .............................................................................................. 3

1.1.1. Chiffres clés : ............................................................................................................. 3

1.1.2. Dates clés : ................................................................................................................. 3

1.1.3. Organigramme : .......................................................................................................... 4

1.2. Présentation du site de Safi ................................................................................................ 4

1.2.1. Organigramme : .......................................................................................................... 5

1.2.2. Division Maroc Chimie : ............................................................................................ 5

1.2.3. Division Maroc Phosphore II : ................................................................................... 5

1.2.4. Infrastructure Portuaire de Safi : ................................................................................ 5

1.2.5. Division Maroc Phosphore I : .................................................................................... 5

Conclusion...................................................................................................................................... 7

CHAPITRE 2 CADRE ET CONTEXTE DU PROJET........................................................... 8

2.1. Présentation de l’atelier phosphorique de Maroc Phosphore I ........................................... 9

2.1.1. Atelier Nissan : ......................................................................................................... 10

2.1.2. Atelier Rhône Poulenc (RP) : ................................................................................... 15

2.2. Note de cadrage du projet ................................................................................................. 18

2.2.1. Définition du projet : ................................................................................................ 18

2.2.2. Contexte : ................................................................................................................. 18

2.2.3. Problématique : ........................................................................................................ 19

2.2.4. Champ d’application du projet : ............................................................................... 20

2.2.5. Objectifs du projet : .................................................................................................. 20

2.2.6. Business Case : ......................................................................................................... 20

2.2.7. Milestones : .............................................................................................................. 20

2.2.8. Facteurs de succès et éléments de risque : ............................................................... 21

2.2.9. Démarche projet : ..................................................................................................... 21

2.2.10. Planning : Diagramme de GANTT : ........................................................................ 22

Conclusion.................................................................................................................................... 25

CHAPITRE 3 ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE ..................................................................... 26

3.1. La méthode COST DEPLOYMENT ................................................................................ 27

3.1.1. Définition de la méthode: ......................................................................................... 27

3.1.2. Objectif : ................................................................................................................... 27

Page 7: Rapport de pfe

TABLE DES MATIÈRES

Projet de fin d’études vii 2013/2014

3.1.3. Etapes du Cost Deployment : ................................................................................... 27

3.2. Définition du rendement chimique et du rendement industriel ........................................ 29

3.3. Paramètres et définitions utilisés à l’atelier phosphorique ............................................... 31

3.3.1. Nature du phosphate : ............................................................................................... 31

3.3.2. Paramètres de la réaction :........................................................................................ 32

3.3.3. Paramètres de la filtration : ...................................................................................... 34

Conclusion.................................................................................................................................... 35

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE ............................................. 36

4.1. La performance liée aux équipements .............................................................................. 37

4.1.1. Analyse et stratification du TRG : ............................................................................ 37

4.1.2. Cartographie des pannes : ........................................................................................ 43

4.1.3. Analyse des coûts de la maintenance : ..................................................................... 51

4.2. La performance liée à la main d’œuvre (M.O) ................................................................. 59

4.2.1. Analyse du temps improductif : ............................................................................... 60

4.2.2. Répartition des heures de la M.O de l’atelier phosphorique : .................................. 60

4.3. La performance liée aux consommations ......................................................................... 62

4.3.1. Bilan des entrées et sorties matières : ....................................................................... 62

4.3.2. Evolution des consommations : ................................................................................ 65

Conclusion.................................................................................................................................... 65

CHAPITRE 5 ANALYSE DES PERTES ............................................................................. 66

5.1. Etape 2 : Construction de la matrice A : .......................................................................... 67

5.1.1. Définition des types de pertes de l’atelier phosphorique : ....................................... 67

5.1.2. Identification des pertes principales de l’atelier phosphorique : .............................. 69

5.1.3. Matrice A : ............................................................................................................... 71

5.2. Etape3 : Construction matrice B ...................................................................................... 73

5.2.1. Séparation des pertes principales des pertes associées : ........................................... 73

5.2.2. Matrice B : ................................................................................................................ 74

5.3. Etape4 : Construction matrice C ...................................................................................... 77

5.3.1. Chiffrage des pertes identifiées : .............................................................................. 77

5.3.2. Matrice C : ................................................................................................................ 79

Conclusion.................................................................................................................................... 81

CHAPITRE 6 PLAN D’ACTIONS ....................................................................................... 82

6.1. Identification des méthodes pour attaquer les pertes :...................................................... 83

6.2. Estimation des gains possibles : ....................................................................................... 84

6.3. Plan d’amélioration : ........................................................................................................ 85

Conclusion.................................................................................................................................... 88

Page 8: Rapport de pfe

TABLE DES MATIÈRES

Projet de fin d’études viii 2013/2014

CONCLUSION GÉNÉRALE .......................................................................................................... 89

BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................... 90

ANNEXES ....................................................................................................................................... 91

Page 9: Rapport de pfe

LISTE DES FIGURES

Projet de fin d’études vii 2013/2014

LISTE DES FIGURES

Figure 1.1. Chiffres clés. .................................................................................................................... 3

Figure 1.2. Organigramme du Groupe OCP. ..................................................................................... 4

Figure 1.3. Organigramme du pôle chimique de Safi. ....................................................................... 5

Figure 1.4. Diagramme Bloc de Maroc phosphore I. ......................................................................... 7

Figure 2.1. Les phases de production d'acide phosphorique. ............................................................. 9

Figure 2.2. Unité Broyage de l’atelier NISSAN. ............................................................................. 11

Figure 2.3. Unité Réaction de l'atelier NISSAN. ............................................................................. 12

Figure 2.4. Unité Filtration de l'atelier NISSAN. ............................................................................. 14

Figure 2.5. Unité Broyage de l'atelier Rhône Poulenc. .................................................................... 15

Figure 2.6. Unité Réaction de l'atelier Rhône Poulenc..................................................................... 16

Figure 2.7. Tableau du diagramme de GANTT. .............................................................................. 22

Figure 2.8. Diagramme de GANTT. ................................................................................................ 24

Figure 3.1. Les étapes de la méthode COST DEPLOYMENT. ....................................................... 28

Figure 4.1. La performance basée sur le TRG de l'atelier phosphorique. ........................................ 39

Figure 4.2. La répartition des pertes en TRG de l'atelier phosphorique. .......................................... 40

Figure 4.3. Prévu, réalisé et écart des pertes en TRG. ..................................................................... 42

Figure 4.4. Pareto des pannes mécaniques de l'atelier. .................................................................... 43

Figure 4.5. Pareto des arrêts mécaniques de l'unité Broyage RP. .................................................... 44

Figure 4.6. Cartographie des pannes mécaniques de l'unité Broyage RP. ....................................... 45

Figure 4.7. Pareto des pannes mécaniques de l'unité Broyage Nissan. ............................................ 46

Figure 4.8. Cartographie des pannes mécaniques de l'unité Broyage Nissan. ................................. 47

Figure 4.9. Pareto des pannes mécaniques de l'unité RF_RP. .......................................................... 48

Figure 4.10. Pareto des pannes mécaniques de l'unité RF_Nissan. .................................................. 49

Figure 4.11. Pareto des pannes mécaniques des unités CAP. .......................................................... 51

Figure 4.12. Coûts des PDR de l'année 2013. .................................................................................. 52

Figure 4.13. Coûts de PDR mécanique des unités broyage RP. ....................................................... 53

Figure 4.14. Coûts de PDR mécanique des unités broyage Nissan. ................................................. 53

Figure 4.15. Coûts de PDR mécanique des unités RF_ RP. ............................................................. 54

Figure 4.16. Coûts de PDR mécanique des unités RF_Nissan. ........................................................ 54

Figure 4.17. Coûts de PDR mécanique des unités CAP. .................................................................. 55

Figure 4.18. Coûts de PDR des ACX des unités broyage RP. ........................................................ 55

Figure 4.19. Coûts de PDR des ACX des unités broyage Nissan. .................................................. 55

Figure 4.20. Coûts de PDR des ACX des unités RF_RP. ................................................................ 56

Figure 4.21. Coûts de PDR des ACX des unités RF_Nissan. .......................................................... 56

Figure 4.22. Coûts de PDR des ACX des unités CAP. .................................................................... 57

Figure 4.23. Coûts des PDR du service Instrumentation. ................................................................ 57

Figure 4.24. La répartition des heures du personnel de l'atelier phosphorique. .............................. 61

Figure 4.25. Les flux des entrées/sorties des matières. .................................................................... 64

Figure 5.1. Analyse des pertes : Matrice A. ..................................................................................... 72

Figure 5.2. Analyse des pertes : Matrice B. ..................................................................................... 76

Figure 5.3. Analyse des pertes : Matrice C. ..................................................................................... 80

Figure 5.4. Pareto des coûts des pertes identifiées. .......................................................................... 81

Page 10: Rapport de pfe

LISTE DES TABLEAUX

Projet de fin d’études viii 2013/2014

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU 1.1. DATES CLES DU GROUPE OCP. ........................................................................ 3

TABLEAU 1.2. LES DIVISIONS DU PÔLE CHIMIQUE DE SAFI (IDS). ................................... 4

TABLEAU 2.1. L’OUTIL QQOQCP. ............................................................................................. 19

TABLEAU 4.1. LES PERTES EN TRG EN %, LE MANQUE A GAGNER ET LE TRG DE 2013.

.......................................................................................................................................................... 39

TABLEAU 4.2. LE SUIVI DES PERTES EN TRG EN % EN 2013.............................................. 41

TABLEAU 4.3. LES HEURES ET NOMBRE D'ARRETS DES UNITES BROYAGE RP. ......... 44

TABLEAU 4.4. LES HEURES ET NOMBRE D'ARRÊTS DE L'UNITE BROYAGE NISSAN. . 46

TABLEAU 4.5. LES HEURES ET NOMBRE D'ARRETS DE L'UNITE RF_RP. ........................ 48

TABLEAU 4.6.LES HEURES ET NOMBRE D'ARRETS DE L'UNITE RF_NISSAN. ............... 49

TABLEAU 4.7.LES HEURES ET NOMBRE D'ARRETS DES UNITES CAP. ........................... 50

TABLEAU 4.8. SYNTHESE DES EQUIPEMENTS (CAUSES PRINCIPALES DES PANNES).

.......................................................................................................................................................... 51

TABLEAU 4.9. COÛTS DES PDR CONSOMMEES PAR L'ATELIER PHOSPHORIQUE. ...... 52

TABLEAU 4.10. COÛTS DES PDR DU SERVICE INSTRUMENTATION. .............................. 57

TABLEAU 4.11. COÛTS DES PDR DU SERVICE ELECTRIQUE. ............................................ 58

TABLEAU 4.12. COÛTS DE LA M.O DE L'ANNEE 2013. ......................................................... 59

TABLEAU 4.13. BILAN DES MATIERES CONSOMMEES ET PRODUITES. ......................... 62

TABLEAU 4.14. EVOLUTION DES CONSOMMATIONS DE L'ANNEE 2013. ....................... 65

TABLEAU 5.1. IDENTIFICATION DES PERTES DE L'ATELIER PHOSPHORIQUE. ............ 70

TABLEAU 5.2. LES PERTES PRINCIPALES ET LES PERTES RESULTANTES. ................... 73

TABLEAU 6.1. Plan d'actions. ........................................................................................................ 86

Page 11: Rapport de pfe

LISTE DES ABRÉVIATIONS

Projet de fin d’études ix 2013/2014

LISTE DES ABRÉVIATIONS

OCP: Office Chérifien des Phosphates

MPI: Maroc Phosphore I

RP : Atelier Rhône Poulenc

RF : Réaction et Filtration

CAP: Concentration d’Acide Phosphorique

PP : Production phosphorique

MM : Maintenance Mécanique

ME : Maintenance Electrique

ACX : Ateliers Centraux

DAP: Di-Ammonium Phosphate

DCP: Di Calcic Phosphate

IDS: Industrial Direction of Safi

MAP: Mono-Ammonium Phosphate

MCP: Mono Calcic Phosphate

NPK: engrais à base d’azote (N), phosphore(P) et de potassium(K)

TSP: Triple Super Phosphate

TRG : Taux du rendement global

Page 12: Rapport de pfe

INTRODUCTION GÉNÉRALE

Projet de fin d’études 1 2013/2014

INTRODUCTION GÉNÉRALE

Dans un environnement difficile et exigeant, les entreprises doivent faire face à une

concurrence accrue, aux exigences des clients, aux exigences réglementaires et à l’évolution

industrielle, économique et sociale. Pour ce faire, elles mettent en place des outils de gestion

et de management efficaces et stratégiques.

Dans le cadre de nouvelles stratégies de progrès et de Cost Leadership, le groupe

OCP a mis en œuvre un nouveau système, OPS (OCP Production Systems), qui intègre un

ensemble de démarches visant l’amélioration de la production, la maîtrise des flux et des

procédés ainsi que la réduction des coûts. Parmi ces démarches, il se repère le COST

DEPLOYMENT, qui est utilisé pour le pilotage de la performance à travers une analyse des

pertes et une réduction des coûts.

Pour s’inscrire dans la stratégie Cost Leadership adoptée par le groupe OCP, la

division Maroc Phosphore I vise le traitement des pertes de l’atelier de production d’acide

phosphorique, et la réduction des coûts de transformation.

C’est dans cette perspective que s’inscrit ce projet de fin d’études qui consiste en

l’application du Cost Deployment pour analyser les pertes de l’atelier phosphorique à Maroc

Phosphore I, et réduire leurs coûts.

Ce présent rapport traitera cette problématique comme suit :

- Le premier chapitre sera dédié à une présentation générale du groupe OCP et de la

division Maroc Phosphore I.

- Le deuxième chapitre présentera le cadre et le contexte du projet.

- Le troisième chapitre sera consacré à une étude bibliographique succincte sur les

différentes méthodes utilisées.

- Le quatrième chapitre présentera l’état des lieux de la performance de l’atelier

phosphorique.

- Le cinquième chapitre traitera l’analyse des pertes de l’atelier.

- Le sixième chapitre comportera le plan d’actions proposé pour réduire les coûts des

pertes en question.

Page 13: Rapport de pfe

Projet de fin d’études 2 2013/2014

CHAPITRE 1 PRÉSENTATION DE L’ORGANISME D’ACCUEIL

Pour cerner les différents aspects de ce projet, il est

primordial de présenter l’organisme dans lequel il a été

effectué, à savoir Maroc Phosphore I _ Groupe OCP. Cela

nécessite de commencer par présenter en général le

Groupe OCP, et le site de SAFI en particulier.

Page 14: Rapport de pfe

CHAPITRE 1 PRÉSENTATION DE L’ORGANISME D’ACCUEIL

Projet de fin d’études 3 2013/2014

1.1. Présentation du groupe OCP

OCP, un des leaders mondiaux sur le marché du phosphate et de ses produits dérivés,

est un acteur incontournable sur le marché international depuis 1920. Présent sur toute la

chaîne de valeur, OCP extrait, valorise et commercialise du phosphate et ses produits

dérivés. Le Groupe dispose des plus importantes réserves de phosphate au monde. Il est le

1er exportateur mondial de phosphate et d’acide phosphorique et l’un des principaux

exportateurs d’engrais phosphatés.

1.1.1. Chiffres clés :

Le Groupe OCP a réalisé un chiffre d’affaires de 46 milliards de dirhams en 2013. Il

emploie directement plus de 23 000 collaborateurs et contribue de manière substantielle, par

ses implantations minières et industrielles ainsi que par ses programmes et projets, au

développement de différentes régions du Royaume du Maroc.

Figure 1.1. Chiffres clés.

1.1.2. Dates clés : TABLEAU 1.1. DATES CLES DU GROUPE OCP.

1920 Création de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP)

1921 Début de l’extraction souterraine du phosphate dans la zone de Khouribga.

1932 Début de l’extraction souterraine du phosphate dans la zone de Youssoufia.

1965 Début des opérations chimiques (Safi)

1975 Création du Groupe OCP

1998 Début de la production d’acide phosphorique purifié (Jorf Lasfar)

2008 Le Groupe OCP devient OCP S.A.

2010 Partenariat avec Jacobs Engineering Inc.

2014 Démarrage programmé du projet Slurry Pipeline sur l’axe Khouribga-Jorf Lasfar.

Page 15: Rapport de pfe

CHAPITRE 1 PRÉSENTATION DE L’ORGANISME D’ACCUEIL

Projet de fin d’études 4 2013/2014

1.1.3. Organigramme :

Figure 1.2. Organigramme du Groupe OCP.

1.2. Présentation du site de Safi

Le pôle chimique de Safi (IDS) a démarré en 1965, situé à 10km de Safi, il est composé

de quatre divisions spécialisées dans la production des dérivés phosphatés extraits des mines

de Youssoufia et de Benguerir.

Le pôle chimique de Safi (IDS) regroupe les divisions illustrées dans le tableau 1.2 :

TABLEAU 1.2. LES DIVISIONS DU PÔLE CHIMIQUE DE SAFI (IDS).

Divisions Création Activités et produits

Port (IDS/P) 1920

le déchargement du soufre et le chargement du

phosphate et ses dérivés destinés à l’exportation…

Maroc chimie Safi

(IDS/C) 1965

la production de l’acide phosphorique (ACP) et de

l’engrais TSP.

la production de phosphate alimentaire MCP…

Maroc Phosphore I

(IDS/M) 1975

la production des qualités d’ACP ci-après : ACP

Normal, ACP Désulfaté

la production de phosphate alimentaire DCP…

Maroc Phosphore

II (IDS/D) 1981

la production des qualités d’ACP ci-après : ACP

Décadmier, ACP BG Désulfaté…

Page 16: Rapport de pfe

CHAPITRE 1 PRÉSENTATION DE L’ORGANISME D’ACCUEIL

Projet de fin d’études 5 2013/2014

1.2.1. Organigramme :

Figure 1.3. Organigramme du pôle chimique de Safi.

1.2.2. Division Maroc Chimie :

La division Maroc Chimie, créée en 1965, est destinée à la valorisation des phosphates

et la production d’acide phosphorique et des engrais TSP. Cette division se compose de deux

ateliers de production d'acide sulfurique, deux ateliers de production d'acide phosphorique

et trois unités d’engrais.

1.2.3. Division Maroc Phosphore II :

Cette division a pour rôle de valoriser le phosphate humide provenant de Benguerir.

Pour cela, elle dispose d’une laverie de phosphate, de deux ateliers sulfurique et

phosphorique et d’une centrale électrique.

1.2.4. Infrastructure Portuaire de Safi :

Cette division, située au niveau du port, a pour activité la réception des matières

premières et le chargement du phosphate et de ses dérivés destinés à l’exportation.

Matières importées : soufre solide.

Produits exportés : L’acide phosphorique, les engrais et le phosphate brut.

1.2.5. Division Maroc Phosphore I :

La division Maroc Phosphore I est le lieu de déroulement de ce projet.

Cette division a été créée en 1976 pour répondre aux exigences de ses clients en termes

de qualité, quantité et délais. Elle comporte quatre ateliers principaux :

Page 17: Rapport de pfe

CHAPITRE 1 PRÉSENTATION DE L’ORGANISME D’ACCUEIL

Projet de fin d’études 6 2013/2014

Atelier énergie et fluides :

Traitement d’eau douce (eau de barrage) avec une capacité de 1.000 m3/h ;

Station de pompage d’eau de mer d’une capacité de 18.000 m3/h ;

Trois groupes turboalternateurs de puissance 43.2 MW.

Atelier de production d’acide sulfurique :

Il a été mis en place pour produire l’acide sulfurique nécessaire à l’attaque du

phosphate. Il est constitué de :

Une unité de fusion et de filtration de soufre de capacité 536 t/h ;

Quatre lignes de production d’acide sulfurique de capacité unitaire 1.500 t/j.

Atelier de production de l’acide phosphorique :

Il dispose de quatre lignes : A, B, D et F dont le rôle est la production de l’acide

phosphorique, selon deux procédés différents:

Nissan (Trois lignes A, B et D de capacité unitaire de 500 tP2O5/j) ;

Rhône-Poulenc (Une ligne F de capacité unitaire de 300 tP2O5/j).

Atelier DCP :

L'atelier Di-Calcium Phosphate DCP qui a démarré le 20 Avril 2012 a pour vocation

la production du complément d'alimentation animale à l'aide de la réaction de la chaux

(calcaire: CaCO3) provenant de la société OMYA Safi avec l'acide phosphorique 54 % en

P2O5 de qualité TESSENDERLO venant de Maroc Phosphore II.

Cet atelier consomme 1800 tP2O5/mois d'acide phosphorique de qualité

TESSENDERLO pour une production de 4 000 tDCP/mois.

La division comporte aussi un parc de stockage d’acide phosphorique et une unité

d’expédition du produit fini (par trains).

La figure 1.4 représente le diagramme bloc de l’usine Maroc Phosphore I.

Page 18: Rapport de pfe

CHAPITRE 1 PRÉSENTATION DE L’ORGANISME D’ACCUEIL

Projet de fin d’études 7 2013/2014

Figure 1.4. Diagramme Bloc de Maroc phosphore I.

Conclusion

Eau douce

Eau de mer

Soufre

Phosphate

Traitement des

eaux

Stockage acide

phosphorique Atelier sulfurique

Atelier

phosphorique

Centrale thermique Fuel

Energie ONE

La description de l’organisme d’accueil est une phase primordiale pour mieux

assimiler et cerner ce projet. Et c’est dans ce sens qu’il est indispensable de présenter

le lieu de déroulement de ce projet de fin d’études, à savoir l’atelier phosphorique de

Maroc Phosphore I, ainsi que de déterminer le contexte du projet. Cela sera l’objet du

prochain chapitre.

Page 19: Rapport de pfe

Projet de fin d’études 8 2013/2014

CHAPITRE 2

CADRE ET CONTEXTE DU PROJET

Ce chapitre a pour objectif de présenter l’atelier

phosphorique, le lieu de ce projet de fin d’études, pour

pouvoir ensuite annoncer la problématique traitée dans ce

travail ainsi que la planification du déroulement de la

réalisation de ce projet.

Page 20: Rapport de pfe

CHAPITRE 2 CADRE ET CONTEXTE DU PROJET

Projet de fin d’études 9 2013/2014

2.1. Présentation de l’atelier phosphorique de Maroc Phosphore I

Cet atelier a pour objectif la production du produit fini : l’acide phosphorique. Cette

production suit un procédé par voie humide qui se base sur l’attaque du phosphate broyé par

un acide fort : l’acide sulfurique.

L’atelier phosphorique de la division Maroc Phosphore I contient les principales unités

suivantes :

Une unité de stockage et de manutention de phosphate qui comporte les éléments

suivants:

3 convoyeurs d’extraction du phosphate ;

Un Hall de stockage avec une capacité de stockage de 27 000 T ;

39 casques d’alimentation des convoyeurs d’extraction ;

2 convoyeurs de manutention de phosphate brut vers le broyage ;

3 convoyeurs d’alimentation des broyeurs en phosphate brut.

Deux ateliers de production d’acide phosphorique avec une concentration de 54% en

P2O5 : l’atelier NISSAN suivant le procédé Japonais NISSAN (procédé par voie

humide) et l’atelier Rhône Poulenc suivant le procédé Français Rhône Poulenc

(procédé par voie humide).

Une unité de stockage et d’expédition d’acide phosphorique 30% et 54%.

Les principales phases de production, présentées sur la figure 2.1, se résument en trois :

le broyage du phosphate, la réaction _ filtration et la concentration.

Figure 2.1. Les phases de production d'acide phosphorique.

Eau filtrée

Acide sulfurique

Phosphate brut

Broyage Réaction et

Filtration Concentration Stockage 54%

Stockage 30%

Vapeur Vers expédition

Page 21: Rapport de pfe

CHAPITRE 2 CADRE ET CONTEXTE DU PROJET

Projet de fin d’études 10 2013/2014

2.1.1. Atelier Nissan :

L’atelier NISSAN comporte trois lignes de prodution A, B et D. Chacune de ces lignes

de production s’effectue en trois étapes principales : Broyage, Réaction-Filtration, et

Concentration d’acide phosphorique.

a) L’unité Broyage :

L’installation, composée de trois lignes de broyage, est équipée principalement de :

Broyeur cylindrique à boulets ;

Trémie de stockage ;

Sas alvéolaire ;

Bascule intégratrice ;

Ventilateur exhausteur ;

Séparateur dynamique ;

Filtres à manches ;

Batterie de 06 Cyclones ;

Silo de stockage.

Le phosphate brut provenant de Youssoufia est stocké dans le hall de stockage. Il est

ensuite soutiré à travers trois tunnels pour être transporté par des bandes alimentant les lignes

A, B et D. Ensuite, il alimente une trémie ayant une forme cylindrique à fond conique. Par

le biais d’une bascule intégratrice, le phosphate est acheminé vers le broyeur. Le phosphate

broyé est pris du tube broyeur à l’aide de l’air de circulation produit par le ventilateur et

séparé en fonction de la granulométrie dans le séparateur dynamique. L’excès d’air du circuit

de broyeur est dirigé vers les filtres à manches pour récupérer les fines particules ayant

échappées au cyclonage, après le phosphate broyé est stocké dans un silo de stockage.

Le phosphate broyé est acheminé ensuite vers l’élévateur à godets à travers des

couloirs pneumatiques qui le conduisent vers une trémie.

Le rôle du broyage est d’assurer la fragmentation des gros grains de phosphate afin

d’obtenir des grains de petites dimensions en général de (147-300) µm.

Page 22: Rapport de pfe

CHAPITRE 2 CADRE ET CONTEXTE DU PROJET

Projet de fin d’études 11 2013/2014

Figure 2.2. Unité Broyage de l’atelier NISSAN.

b) L’unité Réaction _ Filtration / Désulfatation :

Réaction :

L’unité de réaction d’acide phosphorique NISSAN, de Maroc Phosphore I, est

composée de trois lignes identiques, A, B et D. Chaque ligne a pour rôle l’attaque du

phosphate broyé par l’acide sulfurique (par voie humide).

Chaque ligne de réaction comporte les équipements suivants :

Une trémie de phosphate ;

Une bande doseuse ;

Deux prémélangeurs ;

Deux digesteurs ;

Quatre cristalliseurs ;

Un laveur Korting ;

Un ventilateur de soufflage d’air frais ;

Un ventilateur de soutirage d’air chaud.

La production d’acide phosphorique est basée sur l’attaque du phosphate broyé de

granulométrie entre 70 et 147 µm par l’acide sulfurique 98% et l’acide phosphorique à 20%

en P2O5 appelé acide de retour.

Page 23: Rapport de pfe

CHAPITRE 2 CADRE ET CONTEXTE DU PROJET

Projet de fin d’études 12 2013/2014

Figure 2.3. Unité Réaction de l'atelier NISSAN.

Prémélangeur: C'est un réacteur bien agité de capacité de 10 m3 qui contient la bouillie

composée du phosphate broyé, de l'acide sulfurique concentré à 98% et de l'acide de retour

H3PO4 à 20% en P2O5. Son rôle est de transformer le phosphate tricalcique en phosphate

monocalcique selon la réaction présentée par l’équation (1) :

𝐶𝑎3(𝑃𝑂4)2 + 4𝐻3𝑃𝑂4 → 3𝐶𝑎(𝐻2𝑃𝑂4)2 (2.1)

Digesteurs: Ce sont deux cuves agitées et identiques de capacité de 100 m3 dans

lesquelles se déroulent les réactions suivantes:

-Les réactions principales : 𝐶𝑎3(𝑃𝑂4)2 + 4𝐻3𝑃𝑂4 → 3𝐶𝑎(𝐻2𝑃𝑂4)2 (2.2)

𝐶𝑎(𝐻2𝑃𝑂4)2 + 𝐻2𝑆𝑂4 +1

2𝐻2𝑂 → 2𝐻3𝑃𝑂4 + (𝐶𝑎𝑆𝑂4, 1

2𝐻2𝑂) (2.3)

-Les réactions secondaires : 𝐶𝑎𝐶𝑂3 + 𝐻2𝑆𝑂4 +1

2𝐻2𝑂 → (𝐶𝑎𝑆𝑂4, 1

2𝐻2𝑂) + 𝐶𝑂2 + 𝐻2𝑂 (2.4)

𝐻2𝑆𝑖𝐹6 → 2𝐻𝐹 + 𝑆𝑖𝐹4 (2.5)

(𝐶𝑎𝑆𝑂4, 1

2𝐻2𝑂) +

3

2𝐻2𝑂 → (𝐶𝑎𝑆𝑂4, 2𝐻2𝑂) (2.6)

𝑆𝑂3 + 𝐻2𝑂 → 𝐻2𝑆𝑂4 (2.7)

La température de la bouillie est de 90°C dans la première cuve et 95°C dans la

deuxième et le temps de séjour de la bouillie dans ces deux cuves est d’environ 50 min.

Laveur Korting : Les gaz produits lors de la réaction sont éliminés du digesteur grâce

à une dépression créée par l'eau de mer, cette dernière sert aussi au lavage de ces gaz dans

le laveur Korting pour les évacuer ensuite l'atmosphère.

Page 24: Rapport de pfe

CHAPITRE 2 CADRE ET CONTEXTE DU PROJET

Projet de fin d’études 13 2013/2014

Cristalliseurs: La bouillie qui sort du deuxième cuve de digestion est composée

essentiellement d'acide phosphorique, d'acide sulfurique et de gypse sous forme semi-

hydratée (CaSO4, ½ H2O). A ce stade, la transformation de l’hémi-hydrate en di-hydrate

s'effectue par refroidissement de la bouillie avec l'air apporté à l'aide d'un ventilateur. La

cristallisation se fait dans quatre cuves appelées cristalliseurs de capacité identique et égale

à 750 m3.

La bouillie passe environ 2h30min dans chacun des cristalliseurs, où il y a la formation

des cristaux du gypse di-hydrate selon l’équation suivante:

(CaSO4, 1

2H2O) +

3

2H2O → (CaSO4, 2H2O) (2.8)

Filtration :

Le but de la filtration est la séparation de la phase liquide (acide) de la phase solide

(gypse ou gâteau).

La bouillie sortant du quatrième cristalliseur est dirigée vers un distributeur à l'aide

d'une pompe pour être acheminée par gravité vers le filtre UCEGO. Ce filtre, d’une forme

ronde, il représente l'élément le plus important de l'installation. Il est constitué d'un plateau

mobile, qui renferme plusieurs tuyaux collecteurs pour les filtrats provenant de la table

filtrante, et d'un plateau fixe, qui comprend les compartiments où les différents filtrats sont

recueillis. La table du filtre est constituée de six secteurs:

Pré-secteur : La bouillie tombe directement sur les toiles filtrantes, le filtrat plein du

solide passe pour rejoindre l’acide de retour.

Secteur acide fort : A ce stade, le filtrat recueilli à une teneur de 28% en P2O5 (acide

fort), est aspiré vers le séparateur d’acide puis aspiré par une pompe et envoyé vers le

stockage.

Secteur acide moyen : Le gâteau formé après filtration de l’acide fort contient des

quantités importantes de P2O5, c’est pour cela que le lavage du gâteau est indispensable. Le

lavage est réalisé à contre-courant par l’acide faible (6 à 8%). Après cette opération, le filtrat,

enrichi jusqu’à une teneur de 18 à 20% en P2O5, est mélangé avec l’acide du pré-secteur puis

aspiré par une pompe et renvoyé vers le prémélangeur.

Secteur acide faible : Le gâteau du gypse contient toujours du P2O5, un deuxième

lavage est fait par l’eau gypseuse. Cette opération permet d’extraire le maximum d’acide

produit. Le filtrat obtenu, contenant 6 à 8% en P2O5, est refoulé vers le premier lavage.

Page 25: Rapport de pfe

CHAPITRE 2 CADRE ET CONTEXTE DU PROJET

Projet de fin d’études 14 2013/2014

Extraction du gypse : L’évacuation du gypse est effectuée en continu, par un dispositif

d’extraction constitué d’une vis sans fin, en faisant tomber le gâteau dans un entonnoir à

gypse, où il est entraîné par l’eau de mer et évacué vers l’égout.

Lavage toiles : La couche mince du gypse, qui n’a pas été extraite par la vis, est lavée

par l’eau filtrée.

Figure 2.4. Unité Filtration de l'atelier NISSAN.

Désulfatation :

Une certaine teneur en acide sulfurique libre dans la bouillie du phosphate est

nécessaire pour le processus de cristallisation du gypse et d’hydratation des cristaux.

L’expérience montre qu’un excès en acide sulfurique libre de 3 à 4% dans le filtrat de la

bouillie garantit une hydratation optimale, une croissance parfaite des cristaux et un degré

d’attaque important. Du fait que la concentration du filtrat d’acide de 30% en P2O5 à 54%

en P2O5 augmente forcément la teneur en acide sulfurique d’environ 6 à 7%, donc une

désulfatation est nécessaire. Cette dernière consiste à la réduction de l’acide sulfurique libre

dans l’acide phosphorique et elle est effectuée actuellement, après la filtration, dans un

réacteur à l’aide du phosphate broyé. L’acide désulfaté passe par la suite dans un décanteur

pour être clarifié.

Page 26: Rapport de pfe

CHAPITRE 2 CADRE ET CONTEXTE DU PROJET

Projet de fin d’études 15 2013/2014

2.1.2. Atelier Rhône Poulenc (RP) :

L’atelier Rhône Poulenc de MPI utilise le procédé Français Rhône Poulenc de la

production d’acide phosphorique. Ce procédé est reconnu mondialement (utilisé dans 26

pays). Au Maroc, il est utilisé en dix unités dont deux à Safi et huit à Jorf Lasfar.

Cet atelier dispose d’une ligne de production d’acide phosphorique composées des

unités suivantes: l'unité Broyage, l'unité Réaction _ Filtration et l'unité Concentration

d’acide Phosphorique.

a) L’unité Broyage :

Le broyage est une opération qui consiste à fragmenter le phosphate en petits grains

de granulométrie de 400μm et à augmenter sa surface d’attaque qui a une influence

importante sur le rendement de la réaction.

Cette unité, d’une capacité unitaire de 35 T/h se compose des équipements suivants :

1 séparateur dynamique ;

2 broyeurs à pendules ainsi que tous leurs équipements (filtre, cyclones……) ;

1 ensemble d’équipements de manutention, d’assainissements et de stockage de

phosphate ;

1 silo à phosphate broyé d’une capacité de 1500 T, équipé d’un système d’extraction

(couloir pneumatique).

Figure 2.5. Unité Broyage de l'atelier Rhône Poulenc.

Page 27: Rapport de pfe

CHAPITRE 2 CADRE ET CONTEXTE DU PROJET

Projet de fin d’études 16 2013/2014

b) L’unité Réaction _ Filtration (RF) :

Réaction :

Le phosphate broyé (granulométrie de 80 à 400μm) est mis en réaction avec H2SO4 et

l’acide de retour (ACP moyen de 18 à 22% en P2O5), en milieux aqueux à une température

de 78 à 80°C. Le produit obtenu est une bouillie constituée d’ACP, de gypse et d’impuretés.

La réaction d’attaque s’effectue dans une cuve de volume utile de 780 m3. Elle est

munie d’un agitateur central et de huit agitateurs périphériques pour assurer le transfert de

la chaleur, le refroidissement de la bouillie et la dispersion de l’acide sulfurique.

Figure 2.6. Unité Réaction de l'atelier Rhône Poulenc.

Filtration :

La bouillie de la cuve de passage est pompée vers une table filtrante soumise au vide.

La filtration produit 3 types de filtrat, ces derniers sont séparés via un séparateur unique à 3

compartiments :

Le 1er filtrat (acide fort à 30% en P2O5) est transporté vers le stock d’acide 30% ;

Le 2ème filtrat (acide moyen) est obtenu après le lavage du gâteau, avec l’acide faible

à 8% en P2O5, et il est recyclé vers la cuve d’attaque ;

Page 28: Rapport de pfe

CHAPITRE 2 CADRE ET CONTEXTE DU PROJET

Projet de fin d’études 17 2013/2014

Le 3ème filtrat (acide faible) est obtenu après le lavage du gâteau avec de l’eau

gypseuse. Il est utilisé dans le 1er lavage du gâteau.

Après essorage, le gypse est évacué par le renversement des cellules vers une trémie,

cette dernière est alimentée par l’eau de mer afin de faciliter l’évacuation de ce déchet.

c) L’unité CAP :

Cette unité est composée de sept unités CAP (X, Y, Z, V, T, U, et W). Chacune de ces

unités suit le même principe de concentration d’acide phosphorique.

La concentration consiste à augmenter la teneur de l’acide en P2O5 de 30 à 54%, en

faisant évaporer une quantité d’eau contenue dans l’acide 30%. L’ébullition se fait dans un

bouilleur sous vide à 60 mmHg et à une température de 80°C. La dépression est créée par

une unité à vide constituée principalement d’éjecteurs et de laveurs.

Description du circuit acide :

Une pompe de circulation refoule l’acide à travers une pipe vers l’échangeur pour le

chauffer, puis il pénètre tangentiellement dans le bouilleur pour favoriser la séparation. Sous

une dépression de 60 mmHg, la température d’ébullition d’eau devient 80°C, la vapeur d’eau

et les gaz sont aspirés par l’unité à vide.

Description du circuit à vide :

Ce circuit a pour but le lavage des gaz issus de la concentration, et la création d’une

dépression au niveau du bouilleur, pour diminuer la température d’ébullition d’eau. Il est

constitué de :

Un grand laveur : Dans lequel l’eau de mer entre tangentiellement pour la création

d’une dépression qui va aspirer les gaz au niveau du bouilleur.

Deux petits laveurs : Les gaz, qui ne sont pas lavés par le grand laveur, sont introduits

dans le petit laveur. L’eau de mer qui entre du haut du petit laveur va absorber une partie

des gaz, l’autre partie sera éjectée dans un pot pour le lavage final.

Un pot : C’est une cuve dont le but est le lavage final et la diminution du bruit des gaz.

Quatre éjecteurs : Leur but est d’augmenter la vitesse d’entraînement des gaz et de

créer une dépression très importante au niveau du bouilleur.

Garde hydraulique : Elle rassemble l’eau du lavage issue des quatre appareils afin de

la mélanger avec le gypse (résultat de la filtration) pour faciliter son écoulement vers la mer.

Page 29: Rapport de pfe

CHAPITRE 2 CADRE ET CONTEXTE DU PROJET

Projet de fin d’études 18 2013/2014

2.2. Note de cadrage du projet

Après avoir présenté l’environnement de travail, il est maintenant temps de définir ce

projet de fin d’études, en termes d’objectifs, de démarche, des facteurs de succès, des risques

ainsi que le planning du déroulement du projet.

La note de cadrage du projet est un outil essentiel pour cerner le projet, et qui doit être

adaptée aux exigences et conditions particulières de chaque projet. Elle doit contenir les

détails standards suivants :

Les objectifs du projet ;

Le champ d’application du projet ;

Le business case : qui décrit l’impact du projet sur les clients, le business et les

employés. Il comprend également les résultats escomptés ainsi que les bénéfices

indirects susceptibles d’être engendrés ;

Les milestones ou jalons qui sont les principaux indicateurs de l’avancement du

projet ;

Les facteurs de succès et les éléments de risque ;

La démarche du projet ;

Le planning : Diagramme de GANTT.

2.2.1. Définition du projet :

Dans le cadre de ce projet de fin d’études, il est demandé d’analyser les pertes de

l’atelier phosphorique par la méthode Cost Deployment. De ce fait, nous allons travailler sur

trois volets principaux. Notre première mission repose sur l’élaboration d’un état des lieux

de la performance liée aux équipements, à la main d’œuvre et aux consommations des

matières. La deuxième mission concerne l’identification et l’analyse des pertes. Alors que

la dernière mission consiste en la détermination et la proposition d’un plan d’amélioration

de la performance de l’atelier.

2.2.2. Contexte :

L’atelier phosphorique de Maroc Phosphore I s’inscrit dans le cadre d’une stratégie

COST LEADERSHIP, qui vise la réduction des coûts de transformation et par conséquent

la dotation du groupe OCP d’un atout concurrentiel.

Page 30: Rapport de pfe

CHAPITRE 2 CADRE ET CONTEXTE DU PROJET

Projet de fin d’études 19 2013/2014

Dans ce cadre, et à travers ce projet de fin d’études, il est demandé d’analyser les

différentes pertes de l’atelier phosphorique de Maroc Phosphore I en employant la méthode

Cost Deployment. Ce projet vise principalement à améliorer les performances actuelles des

équipements de production, réduire les coûts de production et instaurer la culture de la

performance et de l’amélioration continue.

2.2.3. Problématique :

Au niveau de l’atelier phosphorique de Maroc Phosphore I, le procédé de production

d’acide phosphorique engendre des pertes importantes qui se répercutent directement sur la

performance de l’atelier et qui conduisent à l’augmentation des coûts de transformation.

C’est dans cette perspective, que la méthode COST DEPLOYMENT est nécessaire

pour analyser et identifier les pertes de l’atelier phosphorique et par la suite proposer un plan

d’amélioration de la performance.

Le tableau 2.1 présente l’outil QQOQCP, qui synthétise la problématique évoquée par

ce projet de fin d’études.

TABLEAU 2.1. L’OUTIL QQOQCP.

QUOI ?

Analyse des différentes pertes engendrant des coûts importants de transformation,

en vue d’améliorer la performance de l’atelier phosphorique.

QUI ? qui est concerné ?

Le service production phosphorique.

OU ? où le projet a lieu ?

OCP SAFI, Maroc Phosphore I, l’atelier Phosphorique.

QUAND ? quand le problème a lieu ?

Le projet concerne l’analyse des pertes de l’année 2013.

COMMENT ? comment réaliser ce projet ?

Ce projet sera réalisé par l’application de la méthode COST DEPLOYMENT.

POURQUOI ?

L’augmentation des pertes au niveau de l’atelier phosphorique, engendre des coûts

de transformation importants et affecte directement la performance de l’atelier.

Page 31: Rapport de pfe

CHAPITRE 2 CADRE ET CONTEXTE DU PROJET

Projet de fin d’études 20 2013/2014

2.2.4. Champ d’application du projet :

L’atelier phosphorique de l’usine Maroc Phosphore I.

2.2.5. Objectifs du projet :

Compte tenu de la problématique soulevée, les objectifs principaux ont été fixés a

priori afin de mieux gérer la progression du projet. Ils se présentent comme suit :

Faire un état des lieux de la performance ;

Identifier et analyser les pertes de l’atelier phosphorique ;

Ressortir un plan d’amélioration de la performance de l’atelier.

Pour bien situer l’analyse et atteindre les objectifs de base, nous avons tracé les repères

suivants:

- La mise en question des outils de suivi et d’évaluation des données ;

- Le choix de l’approche d’analyse des écarts et de l’évaluation de la performance ;

- Le suivi des étapes de la méthode Cost Deployment ;

- L’élaboration des critères de classification et de jugement de l’importance des

équipements ;

- La proposition d’outils d’amélioration de la performance.

2.2.6. Business Case :

Le Cost Deployment permettra de réduire les coûts, en diminuant les différentes pertes

qui sont jugées importantes et qui causent une amplification des charges variables. Et cela

permettra aussi de réduire le prix de revient. L’impact sera considérable tant sur le business

que sur les employés.

2.2.7. Milestones :

Les Milestones marquent la fin d’une étape. Ce sont principalement :

Les réunions avec le parrain et l’encadrant ;

Les rapports d’avancement ;

Le suivi des tâches accomplies dans le diagramme de GANTT prédéfini.

Page 32: Rapport de pfe

CHAPITRE 2 CADRE ET CONTEXTE DU PROJET

Projet de fin d’études 21 2013/2014

2.2.8. Facteurs de succès et éléments de risque :

Les facteurs essentiels favorisant la réussite et le bon déroulement de ce travail sont :

Planification des tâches ;

Respect des délais ;

Collecte des données nécessaires ;

Accès à l’historique des arrêts des équipements ;

Accès aux données du département Contrôle de gestion ;

Implication des différents intervenants dans le projet ;

Absence de conflit entre le comité de pilotage et l’équipe de projet.

Cependant, il faut prendre en considération certains risques qui peuvent se présenter

lors de l’étude, ces risques sont :

Difficulté d’obtention des données ;

Manque des données ;

La dispersion géographique des différents départements ;

Une résistance au changement de la part des différents acteurs.

2.2.9. Démarche projet :

Afin d’atteindre les objectifs, définis au préalable, de ce projet, en adoptant la méthode

COST DEPLOYMENT, le master plan suivant a été adopté :

Phase 1 :

Dans la première phase du projet, nous allons réaliser l’étape 1 de la méthode COST

DEPLOYMENT. Cette étape concerne principalement, la collecte des données et leur

analyse.

Etape 1 : Faire un état des lieux de la performance sur chacun des thèmes suivants:

- Liée aux équipements ;

- Liée à la main d’œuvre ;

- Liée aux consommations.

Phase 2 :

La deuxième phase du projet concernera les étapes 2, 3 et 4 de la méthode COST

DEPLOYMENT.

Page 33: Rapport de pfe

CHAPITRE 2 CADRE ET CONTEXTE DU PROJET

Projet de fin d’études 22 2013/2014

Etape 2 : Identifier les pertes qualitativement, Matrice A.

Etape 3 : Séparer les pertes principales des pertes associées, Matrice B.

Etape 4 : Chiffrer les pertes identifiées en coûts, Matrice C.

Phase 3 :

La troisième et la dernière phase portera sur les étapes 5, 6 et 7 de la méthode COST

DEPLOYMENT. Cette phase concerne principalement la proposition d’un plan d’action, sa

validation et son suivi.

Etape 5 : Identifier les méthodes pour attaquer ces pertes.

Etape 6 : Estimer les coûts pour attaquer ces pertes et estimer les gains possibles.

Etape 7 : Établir un plan d’amélioration et le lancer.

2.2.10. Planning : Diagramme de GANTT :

Avant d’entamer le projet, et afin de structurer la réalisation des différentes tâches, la

durée nécessaire à la réalisation de chaque étape a été estimée suite à une logique

d’ordonnancement, sous forme d’un diagramme de GANTT. La figure 2.7 représente le

tableau du planning du diagramme de GANTT.

Figure 2.7. Tableau du diagramme de GANTT.

Page 34: Rapport de pfe

CHAPITRE 2 CADRE ET CONTEXTE DU PROJET

Projet de fin d’études 23 2013/2014

Cet outil a permis de mettre à jour l’état d’avancement du projet par la saisie du

pourcentage d’avancement dans la case appropriée et à travers la mise à jour des tâches

accomplies. La figure 2.8 résume la représentation de l’ensemble des tâches et leur

déroulement au cours du temps.

Page 35: Rapport de pfe

CHAPITRE 2 CADRE ET CONTEXTE DU PROJET

Projet de fin d’études 24 2013/2014

Figure 2.8. Diagramme de GANTT.

Page 36: Rapport de pfe

CHAPITRE 2 CADRE ET CONTEXTE DU PROJET

Projet de fin d’études 25 2013/2014

Conclusion

L’environnement du travail a été déterminé à travers une description du lieu de

stage et du procédé de production d’acide phosphorique. Ensuite les principales

caractéristiques de ce projet, à savoir la problématique, les objectifs visés, la

durée, la démarche à suivre et les risques à prendre en considération, ont été

déterminé, pour bien cerner le projet et pour pouvoir passer par la suite à une étude

bibliographique de la méthode employée.

Page 37: Rapport de pfe

Projet de fin d’études 26 2013/2014

CHAPITRE 3

ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Pour traiter ce projet de fin d’études, certains outils

et méthodes seront utilisés. C'est pourquoi ce chapitre a

pour objectif de présenter les outils et méthodes

employés, ainsi que certains paramètres et définitions

employés à l’atelier phosphorique, avant de commencer

le traitement du projet, pour pouvoir suivre le

déroulement de ce projet.

Page 38: Rapport de pfe

CHAPITRE 3 ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Projet de fin d’études 27 2013/2014

3.1. La méthode COST DEPLOYMENT

3.1.1. Définition de la méthode:

Le Cost Deployment est une méthode employée pour analyser les pertes et établir un

programme de réduction des coûts, scientifiquement et systématiquement par une

coopération entre les départements Production et Finance.

« A l’aide d’une série de matrices dont la réalisation est simple, nous localisons, puis

nous valorisons l’essentiel des pertes de l’usine. Nous vérifions ensuite qu’ils peuvent être

éliminées, et dans quelles conditions. Et enfin, nous construisons le plan d’action avec mois

par mois, le livrable en euros, et nous le connectons avec la construction budgétaire ».

Le plan d’action de réduction des pertes est le livrable de cette phase de diagnostic.

Le choix des piliers à mettre en œuvre et des activités menées dépend de celui-ci.

Le Cost Deployment est un avantage décisif par rapport aux autres méthodes globales

de progrès. C’est la boussole permanente du progrès, visuelle, consensuelle et

communicable. L’expérience montre qu’il génère une amélioration des coûts ajoutés de

l’ordre de 6 à 7% chaque année, sans limitation de durée.

3.1.2. Objectif :

L’objectif du Cost Deployment est de prioriser les activités pour dégager un maximum

de gains avec le minimum d’efforts.

3.1.3. Etapes du Cost Deployment :

La méthode COST DEPLOYMENT s’articule autour de sept étapes. Dans un premier

temps, l’équipe en charge doit choisir la période à considérer lors de l’application de la

méthode, puis analyser les faits qui y sont corrélés. Ensuite l’équipe entame la collecte des

données nécessaires au sujet traité, pour faire un état des lieux de la performance. Une fois

l’état des lieux est établi, la phase d’identification et de valorisation des pertes débute. Et

enfin, la construction d’un plan d’actions prend lieu. L’objectif est d’appliquer les actions

sélectionnées puis d’analyser les résultats, tout en déterminant les gains possibles de chaque

action.

La figure 3.1 indique les étapes du Cost Deployment.

Page 39: Rapport de pfe

CHAPITRE 3 ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Projet de fin d’études 28 2013/2014

Figure 3.1. Les étapes de la méthode COST DEPLOYMENT.

ÉTAPE 1

ÉTAPE 2

ÉTAPE 3

ÉTAPE 4

ÉTAPE 5

ÉTAPE 6

ÉTAPE 7

Faire un état

des lieux de la

performance

pour chaque

procédé.

Matrice A:

Identifier les

pertes qualitativement

Matrice B:

Séparer les

pertes

principales

des pertes

associées.

Matrice C:

Chiffrer les

pertes

identifiées en

coûts.

Identifier les

méthodes

pour attaquer

ces pertes.

Estimer les

coûts pour

attaquer ces

pertes et

estimer les

gains possibles.

Établir un

plan

d’amélioration

et le lancer.

Construire un plan de progrès Identifier et valoriser les pertes

Faire un état

des lieux

Page 40: Rapport de pfe

CHAPITRE 3 ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Projet de fin d’études 29 2013/2014

3.2. Définition du rendement chimique et du rendement industriel

Le rendement est un paramètre important dans le processus de production d’acide

phosphorique, c’est parmi les principaux paramètres qui régissent la marche d’une ligne de

production d’acide phosphorique.

Généralement, ces paramètres interviennent à différents niveaux du processus de

production et leur contrôle permet la maîtrise de la conduite et vise l’amélioration des

performances de la ligne.

La qualité alors de l’atelier phosphorique est évaluée en se basant sur des indicateurs

fiables, ce qui permet le suivi de la production et l’orientation des mesures correctives

apportées à l’exploitation de l’unité.

3.2.1. Rendement chimique :

Le rendement chimique est l’indice qui reflète le mieux la marche de l’unité

Réaction_Filtration. En effet, cet indicateur englobe toutes les pertes d’origine chimique qui

se produisent durant la réaction et la filtration. Il est donné par l’expression:

𝑅𝑐 =�̇�(𝑃2𝑂5)𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑅𝐹

�̇�(𝑃2𝑂5)𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒 𝑅𝐹× 100 =

�̇�(𝑃2𝑂5)𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒 𝑅𝐹−�̇�(𝑃2𝑂5)𝑔𝑦𝑝𝑠𝑒

�̇�(𝑃2𝑂5)𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒 𝑅𝐹× 100 (3.4)

�̇�(𝑃2𝑂5)𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒 𝑅𝐹: Le débit massique de P2O5 à l’entrée de l’unité RF;

�̇�(𝑃2𝑂5)𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑅𝐹: Le débit massique de P2O5 à la sortie de l’unité RF;

�̇�(𝑃2𝑂5)𝑔𝑦𝑝𝑠𝑒: Le débit massique de P2O5 contenu dans le gypse.

D’où:

𝑅𝑐 = (1 −�̇�(𝑃2𝑂5)𝑔𝑦𝑝𝑠𝑒

�̇�(𝑃2𝑂5)𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒 𝑅𝐹) × 100 = (1 −

(%𝑃2𝑂5)𝑔𝑦𝑝𝑠𝑒×�̇�𝑔𝑦𝑝𝑠𝑒

(%𝑃2𝑂5)𝑝ℎ𝑜𝑠𝑝ℎ𝑎𝑡𝑒×�̇�𝑝ℎ𝑜𝑠𝑝ℎ𝑎𝑡𝑒) × 100 (3.5)

D’autre part, un bilan de matière en CaO donne:

(%𝐶𝑎𝑂)𝑝ℎ𝑜𝑠𝑝ℎ𝑎𝑡𝑒 × �̇�𝑝ℎ𝑜𝑠𝑝ℎ𝑎𝑡𝑒 = (%𝐶𝑎𝑂)𝑔𝑦𝑝𝑠𝑒 × �̇�𝑔𝑦𝑝𝑠𝑒 + (%𝐶𝑎𝑂)𝐴𝐶𝑃 × �̇�𝐴𝐶𝑃 (3.6)

Avec:

(%i) j: La teneur massique en élément i dans la substance j;

�̇�(j): Le débit massique de la substance j.

Or, généralement, la teneur en CaO dans l’acide produit est négligeable: (%𝐶𝑎𝑂)𝐴𝐶𝑃 ≈ 0.

Donc :

𝑅𝑐 = (1 −(%𝑃2𝑂5)𝑔𝑦𝑝𝑠𝑒×(%𝐶𝑎𝑂)𝑝ℎ𝑜𝑠𝑝ℎ𝑎𝑡𝑒

(%𝑃2𝑂5)𝑝ℎ𝑜𝑠𝑝ℎ𝑎𝑡𝑒×(%𝐶𝑎𝑂)𝑔𝑦𝑝𝑠𝑒) × 100 (3.7)

Page 41: Rapport de pfe

CHAPITRE 3 ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Projet de fin d’études 30 2013/2014

3.2.2. Rendement Industriel :

Le rendement industriel (ou rendement global) de l’installation prend en considération

tous les flux entrant ou sortant de l’atelier, et notamment les échanges de matière en amont

et en aval du procédé.

Ce rendement se calcule à la base d’une période bien déterminée (année, trimestre,

mois…etc.). Ce qui permet d’évaluer, dans sa globalité, l’activité de l’atelier phosphorique.

Le rendement industriel s’écrit:

Avec:

[TP2O5]

sortie atelier : Tonnage de P2O5 à la sortie de l’atelier pendant la période t ;

[TP2O5]

entrée atelier: Tonnage de P2O5 à l’entrée de l’atelier pendant la période t.

𝑅𝐼 =[𝐓𝐏𝟐𝐎𝟓

]𝐬𝐨𝐫𝐭𝐢𝐞 𝐚𝐭𝐞𝐥𝐢𝐞𝐫

[𝐓𝐏𝟐𝐎𝟓]

𝐞𝐧𝐭𝐫é𝐞 𝐚𝐭𝐞𝐥𝐢𝐞𝐫

× 100 (3.8)

Page 42: Rapport de pfe

CHAPITRE 3 ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Projet de fin d’études 31 2013/2014

3.3. Paramètres et définitions utilisés à l’atelier phosphorique

Il existe une multitude de paramètres qui régissent la marche d’une ligne de production

d’acide phosphorique. Ces paramètres interviennent à différents niveaux du processus de

production et leur contrôle permet la maîtrise de la conduite et vise l’amélioration des

performances de la ligne. C’est pourquoi il est utile de présenter les différents paramètres et

définitions utilisés, tout au long du procédé de production d’acide phosphorique, à l’atelier

phosphorique.

3.3.1. Nature du phosphate :

La nature du phosphate attaqué conditionne fortement la réaction chimique. De ce fait,

les compositions physique et chimique du minerai, jouent un rôle primordial dans la

définition des performances de tout le procédé.

Composition physique: la granulométrie du phosphate :

La granulométrie est un facteur important puisqu’il délimite la vitesse et le degré de

décomposition du phosphate. Ainsi, une granulométrie grossière entraîne une attaque

difficile et non complète, avec une augmentation du pourcentage en P2O5 inattaqué et une

chute du rendement. Alors qu’une granulométrie trop fine a pour effet, la décomposition

rapide du phosphate, et donc une élévation de température.

Composition chimique :

La composition chimique du phosphate est aussi d’une importance capitale dans la

détermination de la qualité de l’acide produit, des conditions de l’attaque, de la

cristallisation et de la filtration. Il existe plusieurs indicateurs de la qualité chimique du

minerai:

Teneur en P2O5 du phosphate :

Cette teneur diffère d’un phosphate à l’autre selon son origine. Le phosphate utilisé

actuellement aux ateliers phosphoriques de MP1 possède une teneur en P2O5 aux environs

de 30%.

Impuretés :

La roche phosphatée contient plusieurs impuretés qui interviennent dans le mécanisme

réactionnel et doivent être prises en considération dans la définition des conditions

opératoires de la ligne (le fluor, la silice, le fer et l’aluminium, le magnésium Mg, le chlore,

les alcalins Na2O et K2O, les carbonates et les matières organiques).

Page 43: Rapport de pfe

CHAPITRE 3 ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Projet de fin d’études 32 2013/2014

3.3.2. Paramètres de la réaction :

La réaction constitue l’étape la plus importante dans le processus de production

d’acide phosphorique, ce qui fait de sa conduite rigoureuse un maillon indispensable

pour la réalisation des performances programmées.

L’attaque est régie par plusieurs paramètres, notamment:

Teneur en sulfates libres :

Si la teneur en sulfates est trop faible, la réaction suivante se trouve favorisée dans le

sens direct:

2(𝐶𝑎𝑆𝑂4, 2𝐻2𝑂) + 𝐻𝑃𝑂42− ↔ (𝐶𝑎𝑆𝑂4𝐶𝑎𝐻𝑃𝑂4, 4𝐻2𝑂) + 𝑆𝑂4

2− (3.1)

Ceci entraîne une augmentation des pertes en P2O5 syncristallisé (piégé dans les

réseaux cristallins de gypse).

Et si la teneur en sulfates augmente, la réaction est accélérée, ce qui augmente les

pertes en P2O5 inattaqué.

Pour évaluer l’excès ou le manque d’acide sulfurique, on mesure les sulfates libres

dans les cuves d’attaque et de digestion.

Teneur en P2O5 de l’acide produit :

Une teneur élevée en P2O5 entraîne une réduction du taux d’attaque. D’où les pertes

en P2O5 inattaqué. Cette réduction du taux d’attaque conduit également à la formation de

petits cristaux, d’où une filtration dégradée et une hausse des pertes en soluble eau.

La teneur en P2O5 de l’acide produit est préservée à une valeur qui peut varier entre

27 et 30 %.

Température dans les cuves :

L’augmentation de la température active l’attaque et réduit la viscosité de la bouillie,

ce qui favorise la diffusion. La cristallisation s’en retrouve meilleure et plus facile à mener.

Temps de séjour :

Le temps de séjour a une influence considérable sur la réaction et sur la formation des

cristaux de gypse. Il est donné par la formule:

𝑇𝑠 =𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑢 𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟

𝐷é𝑏𝑖𝑡 𝑑𝑢 𝑚é𝑙𝑎𝑛𝑔𝑒 𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙 (3.2)

Page 44: Rapport de pfe

CHAPITRE 3 ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Projet de fin d’études 33 2013/2014

Taux de solide dans les cuves :

Ce paramètre informe sur l’état de l’attaque et de la filtration. Il peut être déterminé

expérimentalement par l’expression suivante:

Avec:

TS: Taux de solide dans la bouillie;

Dg: Densité du gypse;

Db: Densité de la bouillie;

Df: Densité du filtrat de la bouillie.

Pratiquement, plus la bouillie est dense, plus le taux de solide est élevé et plus la

viscosité est importante. Donc, un taux de solide élevé entraîne une difficulté de filtration à

cause de la viscosité, et un pompage difficile de la bouillie et une augmentation de

l’ampérage des agitateurs.

Par ailleurs, un taux de solide bas défavorise la teneur en P2O5 de l’acide produit,

puisqu’il cause une faible densité du filtrat. En outre, il favorise la nucléation et donc la

formation de petits cristaux.

Le taux de solide est contrôlé par l’acide de retour, une augmentation du débit de ce

dernier assure un taux de solide plus faible. Cependant, cette correction limite la cadence

de production. Ces contraintes prises en considération, le taux de solide est limité à un

intervalle de 33 à 36%.

Densité dans les cuves :

Les densités des bouillies des cuves d’attaque et de digestion, ainsi que celles de leurs

filtrats, informent sur l’Attaque/Filtration. Elles permettent de déterminer le taux de solide

et d’avoir une idée sur le degré de décomposition et la viscosité de la bouillie.

L’augmentation de la densité de la bouillie engendre une viscosité très élevée et donc

une difficulté de pompage et d’agitation ainsi qu’un freinage de la diffusion des éléments

réactifs.

Par contre, une faible densité du filtrat provoque la chute de la densité de l’acide

produit et des liquides de lavage dans les filtres, ainsi que la diminution du taux de solide,

du taux de sulfates libres et de la température dans la cuve d’attaque.

𝑇𝑆 =𝐷𝑔(𝐷𝑏−𝐷𝑓)

𝐷𝑏(𝐷𝑔−𝐷𝑓) (3.3)

Page 45: Rapport de pfe

CHAPITRE 3 ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Projet de fin d’études 34 2013/2014

3.3.3. Paramètres de la filtration :

L’opération de filtration est étroitement liée à celle de l’attaque. Tout écart enregistré

dans les facteurs précédemment étudiés peut entraîner une dégradation de la filtration. Il

existe cependant des paramètres relatifs à la filtration :

Epaisseur du gâteau sur le filtre :

C’est un facteur très important, dont dépendent la filtrabilité du gâteau et les pertes en

acide phosphorique imprégnant le gypse évacué. Cette épaisseur dépend de la vitesse du

filtre et du débit de la pompe à bouillie.

Pour une bonne marche de la ligne, l’épaisseur du gâteau doit varier de 45 à 65 mm.

Vitesse de rotation du filtre :

Une augmentation de la vitesse du filtre entraîne la diminution de l’épaisseur du

gâteau, la détérioration du vide, un mauvais lavage et essorage. Par contre, une diminution

de la vitesse du filtre entraîne une augmentation de l’épaisseur du gâteau, une surcharge de

la surface du filtre, l’augmentation de l’ampérage des dispositifs d’évacuation de gypse.

Dépression dans les filtres (le vide des filtres) :

La différence de pression dans les filtres est, en même temps, un paramètre de la

filtration et un indicateur de sa qualité.

Cette dépression ne doit pas être trop importante pour ne pas favoriser la précipitation

des sels et fluosilicates dans les capillaires et les cellules des filtres, et d’autre part pour

éviter de dégrader la qualité de la filtration par excès d’essorage du gâteau.

Liquides de lavage et filtrats :

La température de ces liquides affecte l’efficacité du lavage. Elle permet d’activer la

diffusion du P2O5, retenu dans le gypse, vers les liquides de lavage. Afin de réaliser un bon

lavage du gypse, ces liquides doivent être préchauffés aux environs de 60°C. Ceci assure

une bonne filtrabilité du gâteau de gypse.

Agent floculant :

L’utilisation du floculant, comme additif de filtration, a amené beaucoup de progrès

dans la séparation solide-liquide.

Page 46: Rapport de pfe

CHAPITRE 3 ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Projet de fin d’études 35 2013/2014

Conclusion

Ce chapitre met l’accent sur les différentes étapes de déroulement de la

méthode COST DEPLOYMENT adoptée pour réaliser ce projet. Il présente

ensuite les différents paramètres et définitions, ainsi que les différents indicateurs

de performance d’une ligne de production. Ces éléments permettront par la suite,

de maîtriser les différents aspects techniques en relation avec le projet.

Page 47: Rapport de pfe

Projet de fin d’études 36 2013/2014

CHAPITRE 4

ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Dans le cadre de ce Projet de Fin d’Etudes, il est

demandé de faire une analyse des différentes pertes de

l’atelier phosphorique au MPI, en utilisant la méthode

COST DEPLOYMENT.

Pour ce faire, nous commencerons ce chapitre par

l’application de l’étape 1 de la méthode : Faire un état

des lieux de la performance.

Page 48: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 37 2013/2014

4.1. La performance liée aux équipements

Chaque année, l’atelier phosphorique de MPI met des objectifs à atteindre, en termes

du rendement chimique, du rendement industriel, du TRG... Ainsi, pour maîtriser les

différentes pertes, la disponibilité et la performance des unités, ils font le suivi de l’indicateur

des pertes en Taux de Rendement Global (TRG), des heures de marche de l’atelier

phosphorique et des maintenances exécutées.

4.1.1. Analyse et stratification du TRG :

Le Taux de Rendement Global ou le TRG est un indicateur, exprimé en pourcentage,

permettant d’exprimer la réalité de fonctionnement par rapport à un idéal de fonctionnement.

Il permet aussi de visualiser les différentes pertes de rendement d’utilisation, de

performances et de qualité.

Le TRG permet de répondre à de nombreuses questions stratégiques (actions à engager

pour optimiser la production, efficience de l’organisation, besoin d’investissement, le

manque à gagner...). Il permet une analyse plus fine de la performance.

La formule utilisée pour le calcul de l’indicateur TRG :

𝑇𝑅𝐺 (%) = 𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑟é𝑎𝑙𝑖𝑠é𝑒

𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑡ℎé𝑜𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒× 100 (4.1)

Donc, les pertes en TRG se calculent comme suit :

𝑃𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 𝑒𝑛 𝑇𝑅𝐺 (%) = 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑′ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑑′𝑎𝑟𝑟ê𝑡𝑠

𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑′ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑝𝑙𝑎𝑛𝑖𝑓𝑖é𝑒𝑠× 100 (4.2)

Nous avons choisi, dans ce projet, de traiter la performance d’une année, pour bien

identifier tous les problèmes contribuant à la sous performance.

a) Types de pertes en TRG :

Il existe principalement sept types de pertes en TRG au niveau de l’atelier

phosphorique à MPI. Ces pertes sont sous forme d’heures d’arrêts :

Arrêts pannes (pannes mécaniques, électriques,…) ;

Arrêts endogènes : ce sont des arrêts dus à des causes externes de l’atelier

phosphorique, mais qui sont internes de la division MPI (déclenchement de la centrale

thermique, …) ;

Page 49: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 38 2013/2014

Arrêts process (nettoyage, bouchage des jupes de phosphate, lavage, rapiéçage des

toiles filtrantes,...) ;

Arrêt planifiés (révision) ;

Réduction de vitesse : ce sont des pertes dues à la réduction de la cadence de

production suite à des causes endogènes ou exogènes ;

Arrêts de complexe (manque d’énergie électrique…) ;

Arrêts externes : ce sont des arrêts dus à des causes externes de la division de MPI

(manque de phosphate, manque enlèvement, manque de soufre,…).

b) Analyse de la situation en 2013 :

Pour faire une analyse de la situation en 2013 de la performance de l’atelier

phosphorique, plus précisément de la performance liée aux équipements, nous avons

procédé à un recensement des différents types d’arrêts de l’année 2013 des quatre lignes de

production de l’atelier.

A partir de l’historique des différents arrêts de l’année 2013 (Annexe 1), nous avons

pu calculer le TRG, suivre les différentes pertes en TRG en %, ainsi que le manque à gagner

causé par les différents types d’arrêt.

Méthode de calcul :

Les données nécessaires pour le calcul sont les suivantes :

La production journalière des quatre lignes de l’atelier phosphorique est de l’ordre de

1850 tonnes d’acide phosphorique 54% en P2O5 ;

La marge bénéficiaire à coût variable pour une tonne d’acide phosphorique 54% en

P2O5 est égale à 1 395,69 DH/tonne ;

L’année 2013 compte 365 jours ;

Les heures de marche théorique pour les quatre lignes de l’atelier phosphorique sont

équivaux à 4*24h=96h.

% des pertes en TRG = heures d’arrêts pour les quatre lignes

heures de travail planifiées pour les quatre lignes ∗ 100 ;

Donc : % 𝒅𝒆𝒔 𝒑𝒆𝒓𝒕𝒆𝒔 𝒆𝒏 𝑻𝑹𝑮 = heures d’arrêts pour les quatre lignes

4∗24h∗365jrs∗ 100 ;

Manque à gagner (MDH/an) = heures d’arrêts pour les quatre lignes de l’atelier

phosphorique (h) * marge bénéficiaire de l’acide phosphorique 54% en P2O5 (DH/t)

* production par heure (t/h)*10-6.

Page 50: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 39 2013/2014

Dans le tableau 4.1 nous présentons les performances de l’atelier phosphorique sous

forme de pertes en TRG (%), de manque à gagner et de TRG de l’année 2013 :

TABLEAU 4.1. LES PERTES EN TRG EN %, LE MANQUE A GAGNER ET LE TRG DE 2013.

Pertes en TRG

TRG

(%) Arrêts

Process

Arrêts

Pannes

Arrêts

Planifiés

Arrêts

Externes

Arrêts

Endogènes

Arrêts de

complexe

Réduction

de vitesse

en %

Heures d'arrêts des

quatre lignes de

l’atelier (h/an)

490,56 1173,84 2691,07 767,38 2557,92 52,56

0,52 77,42 % des pertes en TRG 1,40 3,35 7,68 2,19 7,30 0,15

Manque à gagner

(MDH/an) 12,85 30,75 70,50 20,11 67,02 1,38

D’après le tableau 4.1, représentant le manque à gagner en MDH/an causé par les

différents types d’arrêts au niveau des différentes unités de l’atelier phosphorique de MPI,

nous constatons que les arrêts planifiés, les arrêts endogènes et les arrêts pannes représentent

des coûts élevés. Le manque à gagner de chacun de ces arrêts dépasse les 30 MDH. La

figure 4.1 montre la performance de l’atelier phosphorique durant l’année 2013, en mettant

l’accent sur le pourcentage de chaque type de perte en TRG.

Figure 4.1. La performance basée sur le TRG de l'atelier phosphorique.

Cette performance est représentée par un total des pertes en TRG atteignant les

22,58%. Donc d’après la figure 4.1 nous pouvons déterminer les principaux facteurs qui

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

77,42%

7,68%

7,30%

2,40%

2,19%1,40%0,95%0,52%0,15%

La performance basée sur le TRG de l'atelier

phosphorique

Arrêt de complexe

R.V (causes endogènes)

Pannes (Autres)

Arrêts process

Causes externes division

Pannes MM

Causes endogènes division

Arrêts planifié

TRG 2013

Page 51: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 40 2013/2014

entravent la disponibilité des différentes unités de l’atelier et qui atténuent la performance

ainsi que la productivité de l’usine. La figure 4.2 étale ces pertes en TRG et montre leur

répartition ainsi que leur pourcentage du total des pertes.

Figure 4.2. La répartition des pertes en TRG de l'atelier phosphorique.

A l’aide des graphiques présentés sur la figure 4.2, nous pouvons analyser la

performance de l’atelier. En effet, la valeur du TRG en lui-même n’indique que le niveau de

performance atteint et qui arrive à 77,42%. Mais ce qui nous intéresse le plus est d’analyser

le complément à 100, c’est-à-dire la part des pertes ou de sous-performance qui atteint les

22,58%. La répartition de ces pertes permet de visualiser l’importance de chaque type

d’arrêt, mais elle ne donne qu’une projection superficielle de ces arrêts. C’est pourquoi il

faut analyser séparément les principales pertes identifiées sur ce graphique pour mieux

détecter des éventuelles anomalies et déterminer les écarts par rapport aux objectifs établis

par l’usine.

c) Analyse des écarts par rapport aux objectifs :

L’analyse du TRG permet de mettre en évidence le niveau de la performance, de suivre

les pertes traduites par les différents arrêts, et de calculer les écarts par rapports aux objectifs.

Le suivi de ces arrêts nous permettra par la suite de décortiquer, juger et prioriser les causes

de ces arrêts, pour pouvoir agir et booster la performance. Alors que le calcul des écarts par

rapport aux objectifs nous donnera le constat d’importance relative de ces arrêts. Le tableau

4.2 représente le suivi mensuel des pertes en TRG durant l’année 2013.

Page 52: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 41 2013/2014

TABLEAU 4.2. LE SUIVI DES PERTES EN TRG EN % EN 2013.

Pertes en TRG PP

Mois Nbr

Jour

Arrêts

planifiés

en %

Arrêts

process en

%

Pannes

MM en

%

Pannes

(Autres)

en %

Réduction

de vitesse

(causes

endogènes)

en % Réd

ucti

on

de

vit

ess

e (

cau

ses

ex

tern

es)

en

%

Causes

endogènes

division en

%

Arrêt de

complexe Causes externes division en % TRG % TRS %

Production

TP2O5

Prév

u

Réa

lisé

P R P R P R P R P R P R P R P

Hu

mid

it

é E

lev

ée

Ma

nq

ue

PP

SiO

2

Ele

Ma

nq

ue

So

ufr

e

Ma

nq

ue

En

lèv

em

en

t A

utr

es

Total

Prév

u

Réa

lisé

Prév

u

Réa

lisé

Prévu Réalisé

Jan 31 0,00 13,80 1 0,53 2 1,19 0,5 0,46 0,85 0,56 0 0 0,40 1,81 1,1 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0,00 8,40 0,00 8,40 94,16 73,25 94,16 81,65 54 000 42 010

Fév 28 25,00 46,53 1 0,41 2 0,77 0,5 0,18 -1,42 2,05 0 0 0,40 5,19 1,1 0,69 0 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 71,43 44,17 71,43 44,17 37 000 22 881

Mar 31 49,19 28,63 1 0,02 2 1,48 0,5 1,16 -3,01 -3,47 0 0 0,40 30,51 1,1 0,84 0 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 48,82 40,84 48,82 40,84 28 000 23 422

Avr 30 9,17 0,09 1 0,87 2 1,80 0,5 1,41 -0,65 3,63 0 0 0,40 0,30 1,1 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 7,51 7,51 86,49 84,39 86,49 91,90 48 000 46 836

Mai 31 0,00 0,00 1 1,50 2 3,65 0,5 0,56 0,85 0,15 0 0 0,40 5,97 1,1 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 94,16 88,17 94,16 88,17 54 000 50 565

Jun 30 0,00 0,00 1 1,84 2 2,13 0,5 0,84 0,41 0,42 0 0 0,40 6,01 1,1 0,00 0 0,00 0,00 0,09 0,00 0,00 0,00 0,09 94,59 88,68 94,59 88,77 52 500 49 220

Jul 31 0,00 0,00 1 1,60 2 4,05 0,5 2,12 0,85 0,51 0 0 0,40 1,29 1,1 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 94,16 90,43 94,16 90,43 54 000 51 863

Aoû 31 0,00 0,00 1 1,61 2 5,03 0,5 1,36 0,85 0,85 0 0 0,40 3,27 1,1 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 94,16 87,88 94,16 87,88 54 000 50 400

Sep 30 0,00 0,00 1 2,29 2 3,15 0,5 1,24 0,41 0,49 0 0 0,40 7,58 1,1 0,00 0 0,13 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,13 94,59 85,12 94,59 85,25 52 500 47 244

Oct 31 0,00 0,00 1 2,27 2 1,71 0,5 0,44 0,85 0,30 0 0 0,40 9,29 1,1 0,22 0 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 94,16 85,77 94,16 85,77 54 000 49 187

Nov 30 8,33 1,69 1 2,20 2 1,74 0,5 1,43 0,18 0,41 0 0 0,40 9,19 1,1 0,00 0 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,01 0,01 86,49 83,33 86,49 83,35 48 000 46 250

Déc 31 0,00 1,42 1 1,72 2 2,08 0,5 0,16 0,85 0,30 0 0 0,40 7,22 1,1 0,00 0 0,00 0,50 0,00 9,59 0,00 0,00 10,09 94,16 77,01 94,16 87,09 54 000 44 162

Tot 365 7,53 7,68 1 1,40 2 2,40 0,5 0,95 0,09 0,52 0 0 0,40 7,30 1,1 0,15 0 0,01 0,04 0,01 0,80 0,70 0,63 2,19 87,38 77,42 87,39 79,61 590 000 524 041

Page 53: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 42 2013/2014

Le suivi des temps d’arrêts nous a permis de calculer les pourcentages des pertes en

TRG tout au long de l’année 2013, pour les comparer ensuite aux objectifs établis par

l’entreprise. Les valeurs mensuelles de ces pertes ainsi que les objectifs sont représentés

dans le tableau 4.2.

La figure 4.3 est une représentation graphique des valeurs actuelles des pertes, des

objectifs fixés par la division et des écarts.

Figure 4.3. Prévu, réalisé et écart des pertes en TRG.

D’après cette représentation graphique, nous constatons que les arrêts planifiés, les

causes endogènes et les pannes présentent tous des valeurs importantes en termes de pertes

actuelles, alors que seulement les causes endogènes et les pannes qui présentent de plus des

écarts importants par rapport aux objectifs déterminés par la division. Donc pour contribuer

à l’amélioration de la performance de l’atelier, il va falloir agir sur ces principales pertes,

mais en tant qu’atelier de production au sein de MPI nous ne pouvons agir que sur les pertes

causées par les pannes.

Il est clair maintenant que la stratification du TRG est un véritable moyen de

diagnostic permettant une analyse factuelle et chiffrée qui facilitera par la suite la mise en

place des actions de progrès pertinentes.

87,39%

7,53%0,40% 2,50%

0,00% 1,00% 0,09%

1,10%

77,42%

7,68% 7,30% 3,35%2,19% 1,40% 0,52%

0,15%

-9,97%

-0,15%-6,90%

-0,85% -2,19% -0,40% -0,43% 0,95%

-20,00%

0,00%

20,00%

40,00%

60,00%

80,00%

100,00%

TRG 2013 Arrêts

planifié

Causes

endogènes

division

Pannes Causes

externes

division

Arrêts

process

R.V (causes

endogènes)

Arrêt de

complexe

Pertes TRG 2013=22,58%

PrévuRéaliséEcart

Page 54: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 43 2013/2014

4.1.2. Cartographie des pannes :

Après avoir analysé et stratifié le TRG, nous avons constaté que la perte principale sur

quoi nous pouvons agir et à quoi nous avons accès en tant qu’atelier de production est les

arrêts causés par les pannes. Cette perte est de l’ordre de 3.35% avec un dépassement de

0.85% de la valeur objectif fixée par la division. C’est pourquoi nous allons analyser et

stratifier cette perte, qui est sous forme de pannes, afin de pouvoir représenter visuellement

la situation, c’est-à-dire cartographier ces pannes.

La figure 4.4 est une représentation graphique des heures d’arrêts causés par les pannes

de l’atelier phosphorique dans chaque étape de la production d’acide phosphorique.

Figure 4.4. Pareto des pannes mécaniques de l'atelier.

Ce diagramme de Pareto nous montre que 88% du total des durées de pannes se

maintiennent dans les unités de Broyage et de CAP. Mais cela ne néglige pas l’importance

de la durée des pannes maintenues dans les unités de RF (Réaction_Filtration) qui dépasse

les 1000 heures d’arrêts.

Donc pour maîtriser ces pannes, nous allons décortiquer la durée de pannes

appartenant à chaque étape du procédé de production en utilisant les diagrammes de Pareto

ainsi que les cartographies des pannes.

Unités de Broyage de l’atelier RP:

Le tableau 4.3 représente les heures et le nombre de pannes mécaniques de chaque

équipement de l’unité de Broyage de l’atelier RP (Rhône Poulenc).

4211,41 3516,42 1051,21

48%

88%

100%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

4500

BROYAGE CAP Réaction et Filtration

Pareto des pannes de l'atelier

Heures d'arrêts

% cumul des heures

Page 55: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 44 2013/2014

TABLEAU 4.3. LES HEURES ET NOMBRE D'ARRETS DES UNITES BROYAGE RP.

BROYAGE RP

EQUIPEMENTS Heures d’arrêts Nb d’arrêts % des arrêts % Cumul des arrêts

Pendules broyeur 1619 37 51,40% 51,40%

Elévateurs à godets 307,25 27 9,75% 61,15%

Réducteur 298,25 12 9,47% 70,62%

Trémie + Sys extracteur 292,25 56 9,28% 79,90%

Ventilateurs 221 17 7,02% 86,92%

Balmo 120,41 15 3,82% 90,74%

Redlers 115,75 26 3,67% 94,41%

Divers 56,75 19 1,80% 96,21%

Filtre à manche 44,75 23 1,42% 97,63%

Contrôle 44,75 17 1,42% 99,06%

Coupleur 21 2 0,67% 99,72%

Bande intégratrice 8,75 4 0,28% 100,00%

TOTAL 3149,91 255 100,00%

Le tableau 4.3, est une classification des durées des pannes mécaniques survenues au

niveau des unités de broyage de l’atelier RP. Ces durées sont représentées graphiquement

sur la figure 4.5 sous forme d’un diagramme Pareto.

Figure 4.5. Pareto des arrêts mécaniques de l'unité Broyage RP.

Suite au diagramme Pareto présenté sur la figure 4.5, nous constatons que les pannes

de l’équipement (Pendules du broyeur) sont la principale cause des arrêts survenus au niveau

des unités de broyage de l’atelier RP. Cet équipement a produit, durant l’année 2013, 37

arrêts d’un total de 1619 heures, avec un pourcentage de 51,4% de la durée totale des pannes.

La cartographie présentée sur la figure 4.6 visualise l’ensemble des heures et de

nombre d’arrêts appropriés à chaque équipement.

1619

307,25 298,25 292,25 221120,41 115,75 56,75 44,75 44,75 21 8,75

51,40%61,15%

70,62%79,90%

86,92% 90,74% 94,41% 96,21% 97,63% 99,06% 99,72% 100,00%

0,00%

20,00%

40,00%

60,00%

80,00%

100,00%

120,00%

0200400600800

10001200140016001800

Pareto des Pannes MM: Broyage_RP

Heures des arrêts

% Cumul des arrêts

Page 56: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 45 2013/2014

Figure 4.6. Cartographie des pannes mécaniques de l'unité Broyage RP.

Page 57: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 46 2013/2014

Unités de Broyage de l’atelier Nissan:

Le tableau 4.4 représente les heures et le nombre de pannes mécaniques de chaque

équipement de l’unité de Broyage de l’atelier Nissan.

TABLEAU 4.4. LES HEURES ET NOMBRE D'ARRÊTS DE L'UNITE BROYAGE NISSAN.

BROYAGE NISSAN

EQUIPEMENTS Heures d’arrêts Nb d’arrêts % des arrêts % Cumul des arrêts

Broyeur 614,08 17 23,64% 23,64%

Système et stat. de grais. 459,91 38 17,71% 41,35%

Vis d'extraction 432,18 11 16,64% 57,98%

Intèrieur de silo 430,5 10 16,57% 74,56%

Ventilateurs 240 10 9,24% 83,80%

Réducteur 161,84 16 6,23% 90,03%

Bande intégrat. 98,75 12 3,80% 93,83%

Convoyeur 50 RF 62,33 10 2,40% 96,23%

Sas 34 8 1,31% 97,54%

Convoyeur 50 RE/50 RD 29,5 5 1,14% 98,67%

Séparateur et variateur 14,25 2 0,55% 99,22%

Filtre à manche 10,25 4 0,39% 99,62%

Système de secouage 10 3 0,38% 100,00%

Pignon d'attaque 0 0 0,00% 100,00%

TOTAL 2597,59 146 100,00%

Suivant le tableau 4.4, il est visible qu’au niveau des unités de broyage de l’atelier

Nissan, les pannes du broyeur sont importantes. En effet, cet équipement a produit, durant

l’année 2013, 17 arrêts d’un total de 614,08 heures. Alors que nous constatons, d’après le

diagramme Pareto présenté sur la figure 4.7, que les équipements (broyeur, système et

station de graissage, vis d’extraction et l’intérieur du silo) sont les principales causes des

arrêts avec 74,56% des pannes totales.

Figure 4.7. Pareto des pannes mécaniques de l'unité Broyage Nissan.

La cartographie présentée sur la figure 4.8 visualise l’ensemble des heures et de

nombre d’arrêts appropriés à chaque équipement.

614,08459,91

432,18430,5

240161,84

98,75 62,33 34 29,5 14,25 10,25 10 023,64%

41,35%

57,98%

74,56%83,80%

90,03%93,83%96,23%97,54%98,67%99,22%99,62% 100% 100%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

0100200300400500600700 Pareto des Pannes MM: Broyage_NISSAN

Heures des arrêts

Page 58: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 47 2013/2014

Figure 4.8. Cartographie des pannes mécaniques de l'unité Broyage Nissan.

Page 59: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 48 2013/2014

Unités de RF de l’atelier RP:

Le tableau 4.5 représente les heures et le nombre de pannes mécaniques de chaque

équipement de l’unité de RF (Réaction_Filtration) de l’atelier RP.

TABLEAU 4.5. LES HEURES ET NOMBRE D'ARRETS DE L'UNITE RF_RP.

RF-LF

EQUIPEMENTS Heures d'arrêts nb d'arrêts % des arrêts % Cumul des arrêts

FILTRE 113,15 21 32,28% 32,28%

Elévateur à godets 82,25 20 23,46% 55,74%

AGITATEURS 53,75 6 15,33% 71,07%

Pompes 26,06 25 7,43% 78,51%

Desulf/ redler 23,16 18 6,61% 85,11%

VENTLATEURS 15,25 6 4,35% 89,46%

Bande 14 12 3,99% 93,46%

Broyeur 11,42 6 3,26% 96,71%

Sas 5,33 6 1,52% 98,23%

CONDUITES 4,19 5 1,20% 99,43%

Cuve de passage 2 1 0,57% 100,00%

TOTAL 350,56 122 100,00%

La figure 4.9 est une représentation graphique sous forme de diagramme Pareto des

durées et nombre de pannes mécaniques de chaque équipement.

Figure 4.9. Pareto des pannes mécaniques de l'unité RF_RP.

Suite au tableau 4.5 et le diagramme Pareto présenté sur la figure 4.9, nous constatons

que les pannes des équipements (Filtre, Elévateurs à godets, Agitateurs et pompes) sont les

causes principales des arrêts survenus au niveau des unités de RF de l’atelier RP. Ces

113,15

82,25

53,75

26,06 23,1615,25 14 11,42

5,33 4,19 2

32,28%

55,74%

71,07%78,51%

85,11%89,46%

93,46% 96,71% 98,23% 99,43% 100%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

0

20

40

60

80

100

120Pareto Pannes MM: RF_ RP

Heures des arrêts% Cumul des…

Page 60: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 49 2013/2014

équipements ont engendré, durant l’année 2013, 72 arrêts avec 78,51% de la durée totale

des pannes. La représentation visuelle de ces pannes est présentée sous forme de

cartographie dans l’annexe 2.

Unités de RF de l’atelier Nissan:

Le tableau 4.6 représente les heures et le nombre de pannes mécanique de chaque

équipement de l’unité de RF de l’atelier Nissan.

TABLEAU 4.6.LES HEURES ET NOMBRE D'ARRETS DE L'UNITE RF_NISSAN.

RF-NISSAN

EQUIPEMENTS Heures d'arrêts nb d'arrêts % des arrêts % Cumul des arrêts Bande 146,75 136 21,75% 21,75%

FILTRE 127,75 37 18,94% 40,69%

Cristalliseurs 107,75 28 15,97% 56,66%

AGITATEURS 71,42 3 10,59% 67,24%

Divers 55,14 35 8,17% 75,42%

SAS 40,09 49 5,94% 81,36%

Pompes 33,68 27 4,99% 86,35%

Digesteurs 27,17 31 4,03% 90,38%

Elévateur à godets 24,15 16 3,58% 93,96%

Prémélangeurs 21,92 27 3,25% 97,21%

CONDUITES 14,33 9 2,12% 99,33%

ROBINETTERIES 3,84 3 0,57% 99,90%

Desulf/ redler 0,67 1 0,10% 100,00%

VENTLATEURS 0 0 0,00% 100,00%

TOTAL 674,66 402 100,00%

La figure 4.10 nous montre la stratification des pannes mécaniques de l’unité RF de

l’atelier Nissan sous forme d’un diagramme Pareto.

Figure 4.10. Pareto des pannes mécaniques de l'unité RF_Nissan.

146,75

127,75

107,75

71,42

55,14

40,0933,68

27,17 24,15 21,9214,33

3,84 0,67 0

21,75%

40,69%

56,66%

67,24%75,42%

81,36%86,35%

90,38%93,96%97,21%99,33%99,90% 100% 100%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

0

20

40

60

80

100

120

140

160 Pareto Pannes MM: RF_ NISSAN

Heures des arrêts% Cumul des arrêts

Page 61: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 50 2013/2014

D’après ce diagramme de Pareto, il est perceptible que les causes principales des arrêts

de l’unité RF de l’atelier Nissan sont les pannes des équipements suivants : les bandes, les

filtres, les cristalliseurs et les agitateurs. Avec un total de nombre d’arrêts de 204 arrêts, et

67,24% de la durée totale des pannes. La cartographie de ces pannes est présentée dans

l’annexe 2.

Unités des CAP :

Le tableau 4.7 représente les heures et le nombre de pannes mécanique de chaque

équipement des unités des CAP.

TABLEAU 4.7.LES HEURES ET NOMBRE D'ARRETS DES UNITES CAP.

CAP

Equipements Heures d'arrêts nb d'arrêts % des arrêts % Cumul des arrêts

Bouilleur 1142,25 20 32,48% 32,48%

Pompes 881,49 60 25,07% 57,55%

pipe 485,84 13 13,82% 71,37%

CONDUITES ACP 411,34 58 11,70% 83,07%

compensateur 369,5 23 10,51% 93,57%

ECHANGEUR 77 5 2,19% 95,76%

ROBINETTERIES 32,75 3 0,93% 96,69%

VIDE 30,5 2 0,87% 97,56%

Laveur 24 1 0,68% 98,24%

cône 24 1 0,68% 98,93%

Ejecteurs 14,25 4 0,41% 99,33%

CONDUITES VAP 11,5 3 0,33% 99,66%

Condenseurs 9,5 3 0,27% 99,93%

BOUCLE DE CIRCULATION 2,5 1 0,07% 100,00%

TOTAL 3516,42 197 100,00%

Conformément aux données présentes dans le tableau 4.7, nous remarquons que les

équipements (Bouilleur, Pompes et Pipe) présentent une durée très importante des pannes.

Cette durée dépasse les 2500 heures, avec 93 arrêts durant l’année 2013. Alors que d’après

le diagramme Pareto présenté sur la figure 4.11, nous constatons, que ces équipements

causent des durées d’arrêts qui dépassent les 70% de la durée totale des pannes des unités

CAP. La cartographie de ces pannes est présentée dans l’annexe 2.

Page 62: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 51 2013/2014

Figure 4.11. Pareto des pannes mécaniques des unités CAP.

Synthèse :

Après avoir stratifié les durées de pannes mécaniques survenues au niveau de l’atelier

phosphorique, et cela en présentant la portion des temps d’arrêts de chaque équipement et

dans chaque étape du procédé de production, nous pouvons maintenant synthétiser le résultat

de la stratification dans le tableau 4.8.

TABLEAU 4.8. SYNTHESE DES EQUIPEMENTS (CAUSES PRINCIPALES DES PANNES).

Eq

uip

emen

t en

pan

ne

Atelier RP Atelier Nissan Unités

CAP Broyage RF Broyage RF

Pendules

du

broyeur

Filtre Broyeur Bande Bouilleurs

Elévateur à godets Système et stat. de grais Filtre Pompes

Agitateurs Vis d'extraction Cristalliseurs Pipes

Pompes Intérieur de silo Agitateurs

Le tableau 4.3 indique les équipements présentant les causes principales des pannes

dans chaque étape du procédé de production au niveau de l’atelier phosphorique.

4.1.3. Analyse des coûts de la maintenance :

Le coût de la maintenance affecte directement le niveau de performance de l’atelier

phosphorique, c’est pourquoi il faut suivre et contrôler la progression de ce coût durant toute

l’année. En effet, les coûts de la maintenance correspondent aux coûts directement

imputables à la maintenance. Ils se composent principalement des coûts de main-d’œuvre,

et des coûts des pièces de rechange (PDR). Donc pour maîtriser les enjeux de la maintenance

et la piloter comme une source de profits, il faut mettre en évidence ses coûts.

1142,25

881,49

485,84411,34 369,5

77 32,75 30,5 24 24 14,25 11,5 9,5 2,5

32,48%

57,55%

71,37%83,07%

93,57%95,76%96,69%97,56%98,24%98,93%99,33%99,66%99,93% 100%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

0

200

400

600

800

1000

1200

Pareto Pertes Pannes MM: CAP

Heures des arrêts% Cumul des arrêts

Page 63: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 52 2013/2014

a) Coût des pièces de rechange (PDR) :

L’analyse des coûts des pièces de rechange, consommées par l’atelier phosphorique

durant l’année 2013, revient à déterminer le coût des PDR consommées par chaque

équipement ou chaque étape du procédé de production lors de l’intervention de chaque corps

de métier.

TABLEAU 4.9. COÛTS DES PDR CONSOMMEES PAR L'ATELIER PHOSPHORIQUE.

Corps de métier Coûts des PDR

ACX 5533650,28

ELECTRIQUE 1043775,46

INSTRUMENTATION 2609156,02

MECANIQUE 20605403,41

TOTAL 29791985,17

Le tableau 4.9 nous présente le coût global des pièces de rechange consommées par

l’atelier durant l’année 2013, qui est de l’ordre de 30 MDH.

Figure 4.12. Coûts des PDR de l'année 2013.

La figure 4.12 montre la répartition des coûts des PDR de l’année 2013 de chaque

corps de métier. D’après cette représentation graphique, nous remarquons que seulement les

coûts des PDR de l’intervention du service Mécanique arrivent jusqu’à 69% du coût total.

Maintenant nous allons présenter les coûts de PDR consommées par chaque

équipement et dans chaque étape du procédé de production (Broyage, RF et CAP), lors des

interventions des corps de métier.

19%

3%

9%

69%

Coût pièces de rechange 2013

ACX

ELECTRIQUE

INSTRUMENTATION

MECANIQUE

Page 64: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 53 2013/2014

Intervention du service mécanique :

Les figures 4.13, 4.14, 4.15, 4.16 et 4.17 représentent les coûts de PDR, des

interventions du service mécanique, consommées par chaque équipement et par chaque

unité (Broyage, RF et CAP) des deux ateliers RP et Nissan, sous forme de diagrammes de

Pareto. Les tableaux des données de ces figures sont présentés en Annexe 3.

Figure 4.13. Coûts de PDR mécanique des unités broyage RP.

Les deux diagrammes Pareto présentés sur les figures 4.13 et 4.14, indiquent que le

broyeur est l’équipement le plus critique que ce soit dans l’atelier RP ou l’atelier Nissan. Le

broyeur de l’atelier RP a consommé plus que 1 MDH de PDR durant l’année 2013, et il

présente lui seul 45,50% du coût total de PDR. Alors que celui de l’atelier Nissan a dépassé

les 2 MDH avec 71,29% du coût total de PDR.

Figure 4.14. Coûts de PDR mécanique des unités broyage Nissan.

1308372,40

838021,58

486760,65

128060,43101183,718124,35 2896,67 1888,44 416,04

45,50%

74,64%

91,56% 96,02% 99,54% 99,82% 99,92% 99,99% 100,00%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

0

200000

400000

600000

800000

1000000

1200000

1400000Coût PDR Mécanique: Broyage_RP

Coût PDR (DH)

% cumul des coûts

2002023,60

286677,77241013,07181438,4234911,5433584,1714850,23 8427,17 4261,08 921,70

71,29%81,50%

90,09%96,55% 97,79% 98,99% 99,52% 99,82% 99,97% 100,00%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

0

500000

1000000

1500000

2000000

2500000Coût PDR Mécanique: Broyage_NISSAN

Coût PDR (DH)

% cumul des coûts

Page 65: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 54 2013/2014

D’après les deux figures 4.15 et 4.16, nous remarquons que les filtres de la

Réaction_Filtration présentent un montant important de coût de PDR que ce soit dans

l’atelier RP ou l’atelier Nissan. Le filtre de l’atelier RP a engendré plus que 2 MDH de PDR

durant l’année 2013, et il présente 63,99% du coût total de PDR. Alors que celui de l’atelier

Nissan a dépassé aussi les 2 MDH avec 64,83% du coût total de PDR.

Figure 4.15. Coûts de PDR mécanique des unités RF_ RP.

Figure 4.16. Coûts de PDR mécanique des unités RF_Nissan.

Suivant le diagramme Pareto de la figure 4.17, nous constatons que les échangeurs des

unités CAP ont consommé presque 2 MDH de PDR lors des interventions du service

mécanique au cours de l’année 2013. Le coût de PDR consommés uniquement par cet

équipement arrive jusqu’à 66,19% du coût total de PDR.

2624835,27

758040,14541272,91

107482,53 35769,47 33165,00 1282,17

63,99%

82,47%

95,67% 98,29% 99,16% 99,97% 100,00%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

0

500000

1000000

1500000

2000000

2500000

3000000Coût PDR Mécanique: RF_RP

Coût PDR (DH)

% cumul des coûts

1627230,98

1154869,48

462984,07

302767,99175135,55156782,52129930,6889792,77 82747,83 65336,52 36154,26 5177,60 2222,00

37,92%

64,83%

75,62%82,68%

86,76% 90,41% 93,44% 95,53% 97,46% 98,99% 99,83% 99,95% 100,00%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

0

200000

400000

600000

800000

1000000

1200000

1400000

1600000

1800000Coût PDR Mécanique: RF_NISSAN

Coût PDR (DH)

% cumul des coûts

Page 66: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 55 2013/2014

Figure 4.17. Coûts de PDR mécanique des unités CAP.

Intervention des ACX :

Les figures 4.18, 4.19, 4.20, 4.21 et 4.22 représentent les coûts de PDR, des

interventions des ACX, consommées par chaque équipement et par chaque unité (Broyage,

RF et CAP) des deux ateliers RP et Nissan, sous forme de diagrammes de Pareto. Les

tableaux des données de ces figures sont présentés en Annexe 3.

Figure 4.18. Coûts de PDR des ACX des unités broyage RP.

Conformément à la figure 4.18, nous constatons que durant l’année 2013, le broyeur

de l’atelier RP a consommé plus que 200 000 DH des PDR lors des interventions des ACX,

avec 78% de la totalité des coûts de PDR des ACX.

Figure 4.19. Coûts de PDR des ACX des unités broyage Nissan.

1894133,73

885692,61

46519,29 35202,18

66,19%

97,14% 98,77% 100,00%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

0

500000

1000000

1500000

2000000

ECHANGEURS CONCENTRATION LAVEURsCONDENSEUR

POMPES

Coût PDR Mécanique: CAP

Coût PDR (DH)% cumul des coûts

231324,07

62633,39

2630,20

78,00%99,11% 100,00%

0%

50%

100%

150%

0

100000

200000

300000

BROYEUR REDUCTEURS ELEVATEUR A

GODETS

Coût PDR ACX: Broyage_RP

Coût PDR (DH)% du cumul

95259,70

4304,09 248,8195,44%

99,75% 100,00%

94%

96%

98%

100%

102%

0

50000

100000

150000

REDUCTEURS CONVOYEUR 50RF' BROYAGE NISSAN

Coût PDR ACX: Broyage_NISSAN

Coût PDR (DH)% du cumul

Page 67: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 56 2013/2014

D’après les deux figures 4.20 et 4.21, nous remarquons que les pompes de la

Réaction_Filtration présentent un montant important de coût de PDR que ce soit dans

l’atelier RP ou l’atelier Nissan. Les pompes de l’atelier RP ont engendré 816 871,14 DH de

PDR durant l’année 2013, et il présente eux seuls 97,15% du coût total de PDR. Alors que

ceux de l’atelier Nissan ont consommé 849 533,04 DH avec 63,58% du coût total de PDR.

Figure 4.20. Coûts de PDR des ACX des unités RF_RP.

Figure 4.21. Coûts de PDR des ACX des unités RF_Nissan.

Suivant le diagramme Pareto de la figure 4.22, nous remarquons qu’uniquement les

pompes des unités CAP ont consommé plus que 2 MDH des PDR lors de l’intervention des

ACX. Le coût de cette consommation dépasse les 93% du coût total des PDR.

816871,14

23962,3297,15%

100,00%

97%

98%

98%

99%

99%

100%

100%

101%

0

100000

200000

300000

400000

500000

600000

700000

800000

900000

POMPES AGITATEURS

Coût PDR ACX: RF_RP

Coût PDR (DH)

% du cumul

849533,04

185060,07143095,35 120099,76

16071,66 14400,00 7819,77

63,58%

77,43%88,15%

97,13% 98,34% 99,41% 100,00%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

0

100000

200000

300000

400000

500000

600000

700000

800000

900000

Coût PDR ACX: RF_NISSAN

Coût PDR (DH)

% du cumul

Page 68: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 57 2013/2014

Figure 4.22. Coûts de PDR des ACX des unités CAP.

Intervention du service instrumentation :

Les coûts des PDR de l’année 2013, consommées lors des interventions du service

instrumentation, c’est-à-dire les instruments de mesure et de contrôle, sont présentés dans le

tableau 4.10 et sur la figure 4.23.

TABLEAU 4.10. COÛTS DES PDR DU SERVICE INSTRUMENTATION.

INSTRUMENTATION

Coût % du coût % du cumul

Réaction & Filtration 1924881,01 73,59% 73,59%

CAP 545336,05 20,85% 94,44%

Broyage 145312,28 5,56% 100,00%

TOTAL 2615529,34 100,00%

Figure 4.23. Coûts des PDR du service Instrumentation.

D’après le tableau 4.10 et le diagramme Pareto de la figure 4.23, nous remarquons que

l’étape de la RF a consommé presque 2 MDH de PDR, avec 73,59% de la totalité du coût.

2241883,40

121658,34 46242,11

93,03%

98,08%

100,00%

92%

93%

94%

95%

96%

97%

98%

99%

100%

101%

0

500000

1000000

1500000

2000000

2500000

POMPES REDUCTEURS CONCENTRATION

Coût PDR ACX: CAP

Coût PDR (DH)% du cumul

1924881,01

545336,05

145312,28

73,59%

94,44%100,00%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

0

500000

1000000

1500000

2000000

2500000

Réaction & Filtration CAP Broyage

Coût PDR (DH) % du cumul

Page 69: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 58 2013/2014

Intervention de service électrique :

Les coûts des PDR de l’année 2013, consommées lors des interventions du service

électrique, sont présentés dans le tableau 4.11.

TABLEAU 4.11. COÛTS DES PDR DU SERVICE ELECTRIQUE.

Coût

Communs 1015810,25

Broyage 19975,68

Réaction & Filtration 1415,07

CAP 201,12

TOTAL 1037402,12

D’après le tableau 4.11 nous ne pouvons rien conclure, puisque la majorité des coûts

de PDR est représentée dans le tableau par communs, ce qui signifie que ces PDR ont été

consommées par les différentes étapes du procédé. Donc nous ne pouvons ni prioriser ni

classifier ces coûts.

Synthèse :

Après avoir analysé les coûts de PDR consommées par chaque corps de métier et dans

chaque étape du procédés de production, nous pouvons que les équipements les plus

critiques sont : les broyeurs, les filtres, les échangeurs et les pompes.

Afin de maîtriser les différents coûts de la maintenance, il faut prendre en

considération les équipements les plus critiques, qui consomme le plus de PDR. Et cela en

veillant sur la disponibilité de ces équipements qui va se traduire par la réduction des durées

de pannes et des PDR consommées. Il faut aussi éviter les ruptures de stock de PDR

consommées par ces équipements pour éviter la prolongation des durées d’arrêts.

b) Coût de la main d’œuvre (M.O) :

Le coût de la main d’œuvre s’impute directement sur le coût de la maintenance. Donc

pour pouvoir piloter le coût de la maintenance comme une source de profit, il faut contrôler

et suivre le coût engendré par la main d’œuvre. En effet, le coût de la M.O est le produit

du « temps passé » x le taux horaire.

Temps passés : ils sont normalement saisis et fournis par les chefs d'équipes.

Page 70: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 59 2013/2014

Taux horaires: ils sont fournis par le service « comptable », relatifs à une qualification

professionnelle.

TABLEAU 4.12. COÛTS DE LA M.O DE L'ANNEE 2013.

Mois Coûts M.O en DH

Janvier 24461,41

Février 47487,11

Mars 5533,61

Avril 1129,49

Mai 48513,49

Juin 35606,26

Juillet 38811,57

Août 21194,13

Septembre 5224,42

Octobre 44940,68

Novembre 18792,71

Décembre 44879,20

TOTAL 336574,08

Le tableau 4.12 nous montre la variation des coûts de la M.O au cours de l’année 2013,

et cela pourrait être justifié par la variation des périodes des pannes ainsi que les périodes de

la maintenance planifiées.

Après avoir analysé le coût de la maintenance, en le décomposant en deux coûts : le

coût des PDR et celui de la M.O, il est évident maintenant que la maîtrise et la réduction de

ce coût va contribuer à sa transformation en une source de profits et par la suite à

l’amélioration de la performance liée aux équipements de l’atelier phosphorique.

Ensuite nous allons passer à l’analyse de la performance liée à la main d’œuvre de

l’atelier phosphorique, pour pouvoir identifier les formes de pertes à ce niveau.

4.2. La performance liée à la main d’œuvre (M.O)

L’analyse de la performance liée à la main d’œuvre, consiste en l’identification des

pertes jugées influençant cette performance. Et par la suite, analyser ces pertes pour pouvoir

déterminer leurs impacts économique et opérationnel sur la performance de l’atelier.

Les pertes de la performance liée à la main d’œuvre de l’atelier phosphorique, se

décomposent en deux : les pertes sous forme de temps improductif et les pertes sous forme

d’heures supplémentaires (HS).

Page 71: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 60 2013/2014

4.2.1. Analyse du temps improductif :

Après plusieurs visites des différentes unités de l’atelier phosphorique, nous avons pu

estimer les temps improductifs des opérateurs durant une journée de travail, et que se

résument comme suit :

Le temps perdu d’un opérateur, lors de l’intervention du service de maintenance

électrique, sous forme d’attente des consignations ou des déconsignations, atteint les

20 min/jour ;

Le temps perdu lors de l’intervention du service de maintenance mécanique, sous

forme de préparation des outillages ou équipements, touche les 30 min/jour ;

Le temps perdu par les opérateurs du service de production, sous forme de préparation

des circuits ou des temps interposte, atteint les 30 min/jour.

Donc le temps improductif total estimé arrive jusqu’à 80 min/jour, c’est-à-dire presque

les 487 heures durant l’année 2013. Et sachant qu’une heure normale en moyenne est

comptabilisée à 30 DH/h, nous pouvons calculer le coût total du temps improductif de la

M.O.

Ce coût est égal à 30 x 487 = 14 610 DH.

4.2.2. Répartition des heures de la M.O de l’atelier phosphorique :

Pour analyser les pertes de la performance liée à la M.O, qui se présent sous forme

d’heures supplémentaires, nous allons représenter les heures total du personnel de l’atelier

phosphorique. Cette représentation va nous servir pour déterminer la portion propre aux

heures supplémentaires et pour calculer le coût de ces H.S.

La figure 4.24 représente la répartition des heures de la M.O de l’atelier phosphorique

durant l’année 2013.

Page 72: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 61 2013/2014

Figure 4.24. La répartition des heures du personnel de l'atelier phosphorique.

D’après le graphique de la figure 4.24, nous remarquons la quantité quasi importante

des HS et qui représente 35 264,5 heures durant l’année 2013, avec 14% de la totalité des

heures du personnel.

Sachant qu’une heure supplémentaire en moyenne est comptabilisée à 45 DH/h, nous

pouvons calculer le coût total de la perte présentée sous forme d’HS de la M.O.

Ce coût est égal à 45 x 35 264,5 = 1 586 902,5 DH.

Après avoir estimé le coût de chaque perte de performance liée à la M.O, qui se

présente sous forme de temps improductif et d’heures supplémentaires, nous pouvons

calculer le coût total des pertes de performance de la M.O.

Coût total des pertes est égal à 14 610 + 1 586 902,5 = 1 601 512,5 DH.

Il est clair maintenant, après l’analyse de la performance liée à la main d’œuvre, que

la maîtrise de ce coût des pertes de performance de la M.O va contribuer à la réduction des

coûts de transformation et à l’amélioration de la performance de l’atelier.

180844,48

744

35264,5

216 7488 17992

1880

6280 584

1416

88

Heures du personnel atelier phosphorique 2013

HN

IRR

HS

Détachement

RM

CR

PE

RC

CN-CM

FORMATION

SANCTION

Page 73: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 62 2013/2014

4.3. La performance liée aux consommations

L’analyse de la performance liée aux consommations comprend la détermination et

l’étude des matières consommées et produites ainsi que le suivi de la consommation des

différentes matières et utilités tout au long de l’année 2013. Cela nous renvoi premièrement

à établir un bilan des entrées/sorties de matières correspondant à chaque étape du procédé

de production d’acide phosphorique, et deuxièmement à étudier l’évolution de la

consommation de chaque matières au cours de l’année 2013.

Cette étude de performance liée aux consommations va nous permettre de visualiser

l’impact des pertes en consommations des matières sur la performance.

4.3.1. Bilan des entrées et sorties matières :

Le tableau 4.13 nous montre la matière consommée et produite dans chaque étape du

procédé de production d’acide phosphorique, ainsi que les caractéristiques correspondantes

à chaque matière.

TABLEAU 4.13. BILAN DES MATIERES CONSOMMEES ET PRODUITES.

Etapes du

procédé

Entrées matières Sorties matières

Matières

consommées Caractéristiques

Matières

Produites Caractéristiques

Broyage

Phosphate brut 80 à 360 T/h

Phosphate broyé

(Débit > 40T/h)

-RP: 80 à 400µ

-NI : 63 à 200 µ

Air comprimé

Energie électrique

Réaction

et

Filtration

Phosphate broyé Débit > 40T/h

Acide 30%

Densité

- RP : 1240 à 1300

- NI: 1250 à 1310

Sulfates

- RP: 1.8 à 3.5%

- NI : 1.5 à 3.5%

Acide sulfurique Débit > 20 m3/h

Vapeur 4,5 bar

Anti-mousse 0,33 kg/Tde P2O5

Floculant

Air comprimé

Energie électrique

Eau (filtrée-de mer)

Stockage

30%

Acide 30%

Acide 30% - Densité > 1250

- Sulfates < 3.5% Boues d’acide 54%

Eau filtrée

Air comprimé Boues récupérées

Energie électrique

CAP Vapeur 4,5 bar Acide 54% - Densité > 1600

Page 74: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 63 2013/2014

Acide 30%

Air comprimé

Energie électrique

Acide 58% - Densité > 1660 Eau (filtrée-de mer)

Acide 54%

Stockage

54%

Acide normal

Densité >1600

-Titre > 52.5%

-Taux de solide <1%

- Sulfates < 3.8%

Acide normal

- %P2O5 > 52.5%

- %SO3 < 3.0%

- %MgO < 1.3%

- %solide < 1.0% Acide 58% - Densité > 1660

Acide 54% - Densité > 1600

Fosbrasil

- %P2O5: 58 à 60%

- %SO3 < 1.0%

- %MgO < 1.0%

- %solide < 0.4%

Acide désulfaté

Air comprimé

Energie électrique

Eau (filtrée-de mer) Boues d’acide 54%

Après avoir établi le bilan des entrées/sorties des matières, nous avons construit un

diagramme bloc qui schématise les différentes étapes de production d’acide phosphorique.

Et cela dans le but d’indiquer sur chaque entrée/sortie d’une étape du procédé, les matières

consommées ou produites ainsi que les caractéristiques correspondantes à chaque matière.

La figure 4.25 représente le diagramme bloc des flux des entrées/sorties de chaque étape du

procédé de production d’acide phosphorique.

Page 75: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 64 2013/2014

Eau filtrée

Stockage

d’acide 30%

Acide 30%

- Densité > 1250

- Sulfates < 3.5%

Boues

récupérées

Energie électrique

Boues d’acide 54%

Eau de mer

Eau filtrée

Vapeur 4.5 bar

Energie électrique

Air Comprimé

Air comprimé

Acide 54%

Acide 30% d’IDS/MC/P - Densité >1240

- Taux de solide < 1.5%

Acide 30% d’IDS/MD/P - Densité >1260

- Taux de solide < 2%

Eau filtrée

Vapeur 4.5 bar

Réaction-filtration

Acide Sulfurique

(Débit > 20 m3/h)

Energie électrique

Air comprimé

Broyage

Phosphate brut 80 à 360 T/h

Energie électrique

Air comprimé

Phosphate broyé

(Débit > 40T/h)

- RP: 80 à 400µ

- NI : 63 à 200 µ

Anti-mousse Floculant

Eau de mer

Boues Récupérées

vers NI

Acide normal :

- %P2O5 > 52.5% - %SO3 < 3.0% - %MgO < 1.3% - %solide < 1.0%

Fosbrasil

- %P2O5: 58 à 60%

- %SO3 < 1.0% - %MgO < 1.0% - %solide < 0.4%

Acide désulfaté

Acide normal de MC et MD - Densité >1600

- Titre > 52.5%

- Taux de solide < 1%

- Sulfates < 3.8% Eau de mer Eau filtrée

Air comprimé

Energie électrique Boues d’acide

54%

Acide 30%

Densité

- RP : 1240 à 1300

- NI : 1250 à 1310

Sulfates

- RP: 1.8 à 3.5%

- NI : 1.5 à 3.5%

Acide 54%

- Densité > 1600

Acide 58%

- Densité > 1660

Stockage

d’acide 54%

et 58%

Figure 4.25. Les flux des entrées/sorties des matières.

Concentration

d’acide

phosphorique

Page 76: Rapport de pfe

CHAPITRE 4 ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE

Projet de fin d’études 65 2013/2014

4.3.2. Evolution des consommations :

Pour analyser la performance liée aux consommations, nous allons suivre l’évolution

des consommations des différentes entrées/sorties du procédé. Ce suivi est présenté sur le

tableau 4.14.

TABLEAU 4.14. EVOLUTION DES CONSOMMATIONS DE L'ANNEE 2013.

Consommations des matières

Mois Floculant

en kg

Energie électrique

en Wh

Air comprimé

en t Eau en m3

Acide sulfurique

en t

Phosphate brut en t

Vapeur Production

en t de P2O5

jan 1270 7896414 2367267,8 3724733,4 128163 160440,28 139250,75 42009,98

fév 2588 5546974 1463469,9 2016308,2 69736 87747,71 130596 22881,11

mar 2841 4997860 2434250 2107271,3 71388 88558,02 63303 23422,04

avr 5130 1139003 2969801,1 4070295,3 142677 177821,66 134782 46836,24

mai 5685 7831016 2769019,7 4366761,8 155209 194990,17 131082 50564,54

jun 6525 6984910 2751600,9 3691739,5 150671 191067,43 140466 49220,10

jul 5950 6257958 2697490,3 4514748,7 158321 200497,95 139021 51863,05

aoû 5880 7019407 2332038,8 4396114,8 154704 196330,11 130513,75 50399,64

Sep 6300 6989767 2226218,9 4103616,9 144646 187050,91 129434 47244,31

Oct 6675 6989758 2102633,4 3689004,6 149107 194112,09 131824 49186,73

Nov 5550 7223591 1962455 4018666,7 141282 179259 120733 46250,10

déc 5580 7207078 2172716 3814110,1 134938 172218,26 120372 44162,43

Tot 59974 76083736 28248962 44513371 1600842 2030094 1511378 524040,27

Conclusion

La première étape du Cost Deployment : établir un état des lieux de la

performance, a été présentée dans ce chapitre. Elle nous a permis de mettre sous

le microscope les différentes pertes de performance, que ce soient la performance

liée aux équipements, ou celle liée à la main d’œuvre ou aux consommations.

A l’aide de l’état des lieux de performance établi dans ce chapitre, nous avons

pu identifier et stratifier les pertes de performance de l’atelier phosphorique.

Maintenant, il faut passer à l’analyse de ces pertes identifiées à l’aide des étapes

2, 3 et 4 du Cost Deployment.

Page 77: Rapport de pfe

Projet de fin d’études 66 2013/2014

CHAPITRE 5

ANALYSE DES PERTES

Après avoir établi l’état des lieux de la

performance liée aux équipements, à la main d’œuvre et

aux consommations, qui constitue l’étape 1 du Cost

Deployment, il est maintenant nécessaire de passer à la

deuxième phase : Identification et analyse des pertes.

Pour ce faire, dans ce chapitre nous allons

appliquer les étapes 2, 3 et 4 de la méthode.

Page 78: Rapport de pfe

CHAPITRE 5 ANALYSE DES PERTES

Projet de fin d’études 67 2013/2014

Pour analyser les pertes identifiées dans la première étape du Cost Deployment, nous

allons appliquer les étapes 2, 3 et 4 qui aboutissent à construire les trois matrices A, B et C.

5.1. Etape 2 : Construction de la matrice A :

La matrice A consiste en l’identification des pertes principales de l’atelier

phosphorique, tout en définissant les types de pertes appropriées à chaque catégorie et en

représentant le degré d’importance de ces pertes identifiées. En effet, les pertes principales

sont généralement les pertes causées par un problème process ou l’équipement lui-même,

les pertes liées à un événement identifiable.

Cette matrice a pour objectif de répondre à deux questions :

Où (à quel étape du procédé) sont les pertes principales ?

Quelles importances, Quelles priorités ?

5.1.1. Définition des types de pertes de l’atelier phosphorique :

Pour pouvoir construire la matrice A, il faut commencer par définir les types de pertes

appropriées à chaque catégorie de pertes. Ces pertes seront des pertes standards de l’atelier

phosphorique. En effet, nous trouvons généralement dans l’industrie, quatre catégories de

pertes : les pertes liées aux équipements, à la main d’œuvre, aux matières et aux

consommables.

a) Pertes liées aux équipements :

Dans cette catégorie de perte, nous avons défini les types de pertes industrielles qui

sont liées aux équipements et qui sont propres à l’atelier phosphorique :

Maintenance Planifiée : nombre d’heures où la ligne de production est arrêtée pour

réaliser des interventions de maintenance.

Pannes : nombre d’heures où la ligne de production est arrêtée à cause de pannes

mécaniques ou électriques ou de régulation.

Arrêts process : nombre d’heures où la ligne de production est arrêtée à cause

d’incidents liés au procédés de production (bouchages, lavage, nettoyage …).

Page 79: Rapport de pfe

CHAPITRE 5 ANALYSE DES PERTES

Projet de fin d’études 68 2013/2014

Pertes de vitesse : temps équivalent de production perdu lorsque la ligne tourne en

dessous de la vitesse standard, pertes de cadence.

Micro-arrêts : arrêts d’une durée inférieure à 30 min.

5 Arrêts dus au manque phosphate, manque enlèvement, manque énergie, manque

vapeur et manque acide sulfurique.

b) Pertes liées à la main d’œuvre :

Dans cette catégorie de perte, nous avons défini deux types de pertes industrielles qui

sont liées à la main d’œuvre de l’atelier phosphorique :

Heures supplémentaires : nombre d’heure ajoutées par la main d’œuvre sans apporter

une valeur ajoutée.

Temps improductifs (VA limitée) : nombre d’heures de main d’œuvre perdues par

attente d’instructions, ou nombre d’heures sans valeur ajoutée (la ligne de production

à l’arrêt, temps passé à surveiller les machine, opérations inutiles, nettoyage, ...).

c) Pertes liées aux matières :

Dans cette catégorie de perte, nous avons défini trois types de pertes industrielles qui

sont liées aux matières mise au mille de l’atelier phosphorique :

Défauts qualité (Produits non conformes) : temps et matières perdus pour produire un

produit non conforme.

Pertes P2O5 (Rendement) : les pertes chimiques suite à la chute du rendement

chimique, et les pertes physiques suite à la réduction du rendement industriel.

Consommation spécifique des matières auxiliaires : dépassement de la consommation

spécifique des matières auxiliaires (Floculant, Argile, Anti-mousse, …).

d) Pertes liées aux consommables :

Concernant cette catégorie de perte, nous avons défini trois types de pertes

industrielles qui sont liées aux consommables de l’atelier phosphorique :

Consommation spécifique des consommables : quantité du dépassement de la

consommation spécifique des consommables (Vapeur, Energie électrique et Eau).

Page 80: Rapport de pfe

CHAPITRE 5 ANALYSE DES PERTES

Projet de fin d’études 69 2013/2014

5.1.2. Identification des pertes principales de l’atelier phosphorique :

Après avoir déterminé les pertes de performance de l’atelier, il est maintenant temps

de déterminer uniquement les pertes principales conformément aux types de pertes standards

de l’atelier définis précédemment.

Dans chaque catégorie de perte, et pour chaque type de pertes nous avons pu identifier

et détecter les pertes principales correspondantes à chaque étape du procédé de production

allant du broyage du phosphate jusqu’à l’expédition de l’acide phosphorique.

Le tableau 5.1 nous montre le descriptif de chaque perte principale, tout en indiquant

son type de pertes industrielles ainsi que sa catégorie.

Page 81: Rapport de pfe

CHAPITRE 5 ANALYSE DES PERTES

Projet de fin d’études 70 2013/2014

TABLEAU 5.1. IDENTIFICATION DES PERTES DE L'ATELIER PHOSPHORIQUE. Catégorie Types de pertes Descriptif des pertes

Per

tes

Pri

nci

pale

s

EQ

UIP

EM

EN

TS

Maintenance Planifiée Au niveau des unités de broyage et RF, les arrêts planifiés sont la cause N°1 des pertes en TRG avec

7,68% équivalent à 34,01% des pertes totales en TRG.

Pannes

Au niveau du broyage, le total des heures d'arrêts est: 5747,5h, avec 51,4% des arrêts du Broyage RP

sont causés par les Pendules broyeur.

Total des heures d'arrêts de la RF est: 1025,22h, avec 23,5% des arrêts sont causés par les Filtres.

Cumul des H d'arrêts des CAP = 3516,42h. Les pompes et le bouilleur occupent 57,55% des arrêts.

Arrêts process Les arrêts process arrivent principalement dans la RF et les CAP.

Pertes de vitesse

Réduction de vitesse des broyeurs de 27% suite à l'utilisation du phosphate semi-humide.

Le changement actuel de configuration de MPI impose une réduction de cadence des 4 lignes de20%.

La réduction de cadence des lignes CAP suite à l'arrêt de 2 lignes sulfuriques.

Micro-arrêts Micro-arrêts suite au bouchage des jupes: (20 min/jr x 3 lignes ~ 31 h/mois).

L'arrêt répétitif de la ligne H sulfurique favorise l'encrassement des lignes CAP.

Arrêts (Manque phosphate et

qualité de phosphate) 114,79 heures d'arrêts sont causées par le manque de phosphate dans la RF.

Arrêts (Manque enlèvement) Manque enlèvement avec 0,7% comme perte en TRG ~ à 3,10% des pertes totales en TRG.

Arrêts (Manque énergie) Le manque d’énergie cause des arrêts au niveau de l’atelier.

Arrêts (Manque vapeur) 8777,13 heures d'arrêts sont causées par le manque de Vapeur.

Arrêts (Manque acide sulfurique) Le manque d’acide sulfurique au niveau de la RF suite aux arrêts de la ligne H.

MAIN

D'ŒUVRE

Heures supplémentaires 35 264,5 heures supplémentaires dans l'atelier phosphorique durant l'année 2013.

Temps improductifs (VA limitée) Temps improductifs d'attente est estimé à 80 min/jour.

MA

TIE

RE

S

Mis

e a

u m

ille

Défauts qualité (Produits non

conformes)

Taux du solide ≥ 2%, non maîtrise de taux de solide ACP 54%.

Non maîtrise des sulfates ACP 54% suite au manque phosphate utilisé pour désulfatation.

En mois 08 reprise de 1500 TS (Qualité BG).

Pertes P2O5 (Rendement) Le rendement chimique dépasse les objectifs par 0,77%.

Le rendement industriel dépasse les objectifs par 1,86%.

Conso spéci des matières.aux. La consommation journalière des Matières auxiliaires dépasse la consommation spécifique.

CO

NS

O

MM

AB

L

ES

Consommation spécifique Vapeur La consommation journalière de la vapeur dépasse la consommation spécifique.

Consommation spécifique Energie La consommation journalière d’énergie électrique dépasse la consommation spécifique.

Consommation spécifique Eau La consommation journalière d’eau dépasse la consommation spécifique.

Page 82: Rapport de pfe

CHAPITRE 5 ANALYSE DES PERTES

Projet de fin d’études 71 2013/2014

5.1.3. Matrice A :

La matrice A est un outil pour l’analyse des pertes. Elle nous permet de regrouper les

pertes, les classifier quantitativement et les prioriser. Cette matrice est un outil visuel pour

faire circuler l’information. C’est pourquoi, elle sera affichée sur les tableaux d’affichage

des salles de contrôle ainsi que dans les salles de réunion, pour faciliter l’accès à

l’information aux différents opérateurs.

Pour remplir la matrice A nous avons suivi les étapes suivantes :

1. A partir des pertes identifiées et jugées principales dans l’état des lieux à travers les

analyses de la performance, les cartographies..., nous avons nommé et écrit les pertes

sur des post-it. Pour chaque perte traitée sur l’état des lieux, nous l’avons marqué d’un

trait, ensuite la regroupé avec son type de perte principale en ajoutant un commentaire

sur le post-it.

2. Nous avons positionné le post-it sur la matrice A et ensuite nous l’avons relié à sa case

(croisement type de perte / étape du procédé).

3. Nous avons évalué chaque perte pour chaque étape du procédé : importante (5 ou

rouge), moyenne (3 ou orange), faible (1 ou vert).

4. Après le premier passage, nous avons comparé les pertes importantes (de degré 5)

entre elles, puis nous les avons confrontés aux pertes moyennes (de degré 3) pour

s’assurer de la bonne évaluation. (Seule les pertes rouges seront traitées par la suite).

5. Nous avons évalué la quantité de pertes importantes (de degré 5) :

10 à 25 % des pertes doivent être classées en importance 5 ;

25%, alors nous aurons trop de sujets à traiter ;

< 5%, il est fort possible d’avoir oublié des pertes.

6. Nous avons ajouté, à chaque fois que nous consultons la matrice, des commentaires

sur des post-it, pour ne pas oublier ou perdre l’information et pour permettre aux

opérateurs de comprendre la matrice.

La figure 5.1 nous montre la matrice A, telle affichée sur les tableaux d’affichage. Sur

cette figure, il y a quinze pertes principales évaluées importantes (celle indiquées par le

degré 5) : deux pertes en maintenance planifiée, deux en pannes et deux en manque du

phosphate (au broyage et à la RF), une perte en perte de vitesse, une en pertes P2O5

(rendement chimique dans la RF) et sept en pertes P2O5 (rendement industriel dans tous le

procédé). De ces pertes, nous allons déduire ensuite les pertes résultantes correspondantes à

l’aide de la matrice B.

Page 83: Rapport de pfe

CHAPITRE 5 ANALYSE DES PERTES

Projet de fin d’études 72 2013/2014

Figure 5.1. Analyse des pertes : Matrice A.

Page 84: Rapport de pfe

CHAPITRE 5 ANALYSE DES PERTES

Projet de fin d’études 73 2013/2014

5.2. Etape3 : Construction matrice B

La matrice B comporte la détermination des pertes résultantes de chaque perte

principale, jugée importante et prioritaire en se basant sur la matrice A.

La matrice B a pour principaux objectifs :

Valider la bonne séparation des pertes principales et des pertes résultantes ;

Identifier, pour chaque perte principale, toutes les pertes résultantes de façon exhaustive.

5.2.1. Séparation des pertes principales des pertes associées :

Après que nous avons mis en évidence les pertes principales à l’aide de la matrice A,

nous allons passer maintenant pour identifier les pertes résultantes de chaque perte

principale. Et cela dans le but d’estimer la vraie valeur des pertes principales de l’atelier

phosphorique. En effet, il n’existe pas de solution directe et efficace, pour attaquer une perte

résultante, tant que la perte principale n’est pas attaquée. Nous devons éliminer les

événements et les causes des pertes principales, parce que si nous concentrons nos efforts

sur une perte résultante, nous n’aurons pas d’impact. Le tableau 5.2 nous présente les pertes

résultantes correspondantes à chaque perte principale.

TABLEAU 5.2. LES PERTES PRINCIPALES ET LES PERTES RESULTANTES.

Pertes résultantes

Pertes

principales Résultante 1 Résultante 2 Résultante 3 Résultante 4

Eta

pes

du

pro

céd

é

Bro

yag

e

Maintenance

planifiée

Pertes de vitesse au

niveau du broyage

Manque du phosphate

dans la RF

Ajout des heures

supplémentaires

Augmentation du

temps improductif

Pannes Pertes de vitesse au

niveau du broyage

Manque du phosphate

dans la RF

Augmentation du

temps improductif

Manque de

phosphate

Manque de phosphate

dans la RF

Pertes de vitesse dans

RF et l’unité Broyage

Réa

ctio

n e

t F

iltr

atio

n

Maintenance

planifiée

Pertes de vitesse

dans la RF

Ajout des heures

supplémentaires

Augmentation du

temps improductif

Défauts qualité

d’acide 30%

Pannes Pertes de vitesse

dans la RF

Augmentation du

temps improductif

Dépassement de la

consommation

spécifique d’énergie

Dépassement de la

consommation

spécifique d’eau

Pertes de

vitesse

Pertes de vitesse au

niveau des CAP

Dépassement de la

consommation

spécifique d’énergie

Dépassement de la

consommation

spécifique d’eau

Chute du

rendement

chimique

Pertes de vitesse

dans la RF

Défauts qualité

d’acide 30%

Chute du rendement

Industriel

Dépassement de la

consommation

spécifique du floculant

Page 85: Rapport de pfe

CHAPITRE 5 ANALYSE DES PERTES

Projet de fin d’études 74 2013/2014

To

ute

s Chute du

rendement

industriel

5.2.2. Matrice B :

La matrice B est un outil qui nous permet d’indiquer visiblement les pertes résultantes

de chaque perte principale (degré d’importance 5) devant l’étape du procédé correspondante

à ces pertes. Cette matrice sera affichée sur des tableaux d’affichage pour présenter ces

pertes aux opérateurs.

Pour créer et remplir la matrice B nous avons suivi les étapes suivantes :

1. Nous avons créé un tableau avec:

En colonne, les pertes principales classée par type ;

En ligne, pour chaque type de pertes industrielles, nous avons inscrit les étapes

du procédé de production d’acide phosphorique.

2. Nous avons indiqué avec un O, l’intersection de chaque perte principale avec son type

de perte et son étape du procédé ;

3. Pour chaque perte principale, nous avons passé en revue la colonne et nous avons

identifié par une X les pertes résultantes. A chaque fois qu’une perte principale génère

une résultante, nous avons mis une croix dans la case d’intersection.

4. Nous avons créé et positionné des post-it contenant des commentaires ou des valeurs,

et ensuite nous les avons reliés à leur case (croisement type de perte et étape du

procédé / perte principale).

La figure 5.2 nous montre la matrice B, telle affichée sur les tableaux d’affichage.

Page 86: Rapport de pfe

CHAPITRE 5 ANALYSE DES PERTES

Projet de fin d’études 75 2013/2014

Page 87: Rapport de pfe

CHAPITRE 5 ANALYSE DES PERTES

Projet de fin d’études 76 2013/2014

Figure 5.2. Analyse des pertes : Matrice B.

Une fois la matrice B est créée, remplie et affichée, nous allons ensuite chiffrer les

pertes principales que nous avons identifiées importantes dans la matrice A, en enfin créer

et remplir la matrice C.

Page 88: Rapport de pfe

CHAPITRE 5 ANALYSE DES PERTES

Projet de fin d’études 77 2013/2014

5.3. Etape4 : Construction matrice C

La matrice C consiste en la détermination des coûts de ces pertes, c’est-à-dire le

chiffrage de ces pertes en termes de coûts.

Cette matrice a pour objectif la valorisation de chacune des pertes principales

importantes en DHs, en transformant les heures d’arrêts ou les tonnes de P2O5 perdues en

termes de coûts.

5.3.1. Chiffrage des pertes identifiées :

Pour chiffrer les pertes identifiées à travers les matrices A et B, nous aurons besoin

des données suivantes :

La marge bénéficiaire de l’acide phosphorique qui est égale à 1395,69 DH/t de 𝑷𝟐𝑶𝟓.

La quantité d’acide phosphorique produite par jour est égale à 1850 t de 𝑷𝟐𝑶𝟓/jour.

La quantité d’acide phosphorique produite par heure et par ligne est égale à 19,27

t𝑷𝟐𝑶𝟓/h/ligne (1850 t de 𝑷𝟐𝑶𝟓/jour / 4 lignes / 24 h).

Une heure d’arrêt par ligne de production est équivalente à une perte de 19,27

t 𝑑𝑒 𝑷𝟐𝑶𝟓 par heure et par ligne, elle est aussi équivalente à une perte de 26897 DH

par heure (19,27 t𝑷𝟐𝑶𝟓/h/ligne * 1395,69 DH/t de 𝑷𝟐𝑶𝟓 ).

Le coût de revient 𝑷𝟐𝑶𝟓 30% est 5673 DH/t.

Le coût de revient 𝐏𝟐𝐎𝟓 30% est 5673 DH/t.

Le calcul du coût de chaque perte consiste en la détermination de sa quantité perdue.

Ce calcul sera comme suit :

Maintenance planifiée :

La quantité de cette perte correspond aux heures du dépassement de l’objectif, c’est-

à-dire la valeur de l’écart des pertes en TRG de la maintenance planifiée par rapport à

l’objectif (7,68%-7,53%) multipliée par les heures de marche des quatre lignes (365*24*4) :

(7,68%-7,53%) * 365 * 24 * 4 =53 heure.

Donc le coût sera égale à cette quantité multipliée par la marge bénéficiaire (53 h *

26897 DH/h = 1 425 541 DH) plus le coût des PDR consommées durant la maintenance

planifiée (15 MDH) : 1 425 541 DH + 15 000 000 DH = 16 425 541 DH.

Page 89: Rapport de pfe

CHAPITRE 5 ANALYSE DES PERTES

Projet de fin d’études 78 2013/2014

Pannes :

La quantité de cette perte correspond aux heures d’arrêts qui surpassent l’objectif fixé

par la division, c’est-à-dire la valeur de l’écart des pertes en TRG des pannes par rapport à

l’objectif (3,35%-2,5%) multipliée par les heures de marche des quatre lignes (365*24*4) :

(3,35%-2,5%) * 365 * 24 * 4 =298 heures.

Le coût sera égale à cette quantité multipliée par la marge bénéficiaire (298 h * 26897

DH/h = 8 015 306 DH) plus les coûts de prestation de maintenance (3,2 MDH) plus les coûts

de prestation de production (2 MDH) plus le coût des PDR consommées durant la

maintenance planifiée (15 MDH) : 8 015 306 DH + 3 200 000DH + 2 000 000 DH + 15 000

000 = 28 215 306 DH.

Pertes de vitesse :

La quantité de cette perte correspond aux heures perdues suite à la réduction de la

cadence de la division, c’est-à-dire le pourcentage de cette perte (5/30) multipliée par la

période de cette configuration du mois août au mois décembre (153*24*4) : 5/30 *153*24*4

= 2 142 heures.

Le coût sera égale à cette quantité multipliée par la marge bénéficiaire 2 142 h * 26897

DH/h = 57 613 374 DH.

Manque du phosphate :

La quantité de cette perte correspond à 115 heures d’arrêts dus au manque du

phosphate.

Le coût sera égale à cette quantité multipliée par la marge bénéficiaire 115 h * 26897

DH/h = 3 093 155 DH.

Pertes 𝑷𝟐𝑶𝟓 (rendements) :

Pour le rendement chimique, la quantité de cette perte correspond aux tonnes de P2O5

perdues dans chaque atelier Nissan et RP, c’est-à-dire le pourcentage des pertes de

rendement chimique de chaque atelier multipliée par la quantité de P2O5 produite durant

l’année 2013 (Nissan: 0,63%*392287 t de P2O5 + RP: 0,77% * 137 054 t de P2O5 = 3528 t

de P2O5). Donc le coût de cette perte sera cette quantité multipliée par le coût de revient

Page 90: Rapport de pfe

CHAPITRE 5 ANALYSE DES PERTES

Projet de fin d’études 79 2013/2014

d’acide phosphorique 30% (5673 DH/t de P2O5) : 3528 t de P2O5 * 5673 DH/t de P2O5 = 20

014 344 DH.

Pour le rendement industriel, la quantité de cette perte correspond aux tonnes de P2O5

perdues, c’est-à-dire le pourcentage des pertes de rendement industriel (1,86%) multipliée

par la quantité de P2O5 produite durant l’année 2013 par les unités CAP (529 341 t de P2O5) :

1,86% * 529 341 = 9 846 t de 𝑷𝟐𝑶𝟓. Donc le coût de cette perte sera cette quantité multipliée

par le coût de revient d’acide phosphorique 54% (5860 DH/t de P2O5) : 9846 t de P2O5 *

5860 DH/t de P2O5 = 57 697 560 DH.

5.3.2. Matrice C :

La matrice C nous permet d’évaluer le coût engendré par chaque perte principale

(degré d’importance 5). Pour créer et remplir cette matrice nous avons suivi les étapes

suivantes :

1. Nous avons construit un tableau avec:

En colonne, les pertes principales ;

En ligne, les rubriques du compte d’exploitation de l’atelier phosphorique.

2. Pour chaque rubrique du compte d’exploitation évaluée dans une perte, nous avons

calculé son coût unitaire (ratio): DH/heure, DH/t, DG/KWh, ....

3. Pour chaque perte principale, nous avons calculé son coût.

4. Pour chaque perte principale, nous avons indiqué par des post-it la méthode de calcul

de son coût.

5. Nous avons tracé les Pareto de ces pertes.

La figure 5.3 représente la matrice C, en indiquant le total des coûts de chaque perte.

Page 91: Rapport de pfe

CHAPITRE 5 ANALYSE DES PERTES

Projet de fin d’études 80 2013/2014

Figure 5.3. Analyse des pertes : Matrice C.

Page 92: Rapport de pfe

CHAPITRE 5 ANALYSE DES PERTES

Projet de fin d’études 81 2013/2014

Figure 5.4. Pareto des coûts des pertes identifiées.

Le diagramme Pareto de la figure 5.4, indique que les 89,30% du coût total des pertes

sont causés par les pertes de P2O5 (rendement chimique et industriel), les pertes de vitesse

et les pannes, avec un total de 163,5 MDH. D’où la nécessité d’établir un plan d’action pour

pouvoir agir sur ces trois pertes identifiées très importantes.

Conclusion

77,7

57,6

28,2

16,5

3,1

42,44%

73,89%

89,30%

98,31% 100,00%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

Pertes P2O5

(Rendements)

Pertes de

vitesse

Pannes Maintenance

Planifiée

Manque de

phosphate

Coût en MDH

% coût cumulé

Les matrices A, B et C constituent les étapes 2, 3 et 4 du Cost Deployment.

Elles nous ont permis d’identifier, classifier et chiffrer les pertes de l’atelier

phosphorique.

A l’aide de ces matrices établis et présentées dans ce chapitre, nous avons pu

prioriser les pertes de l’atelier phosphorique sur quoi nous allons agir par la suite

à l’aide d’un plan d’amélioration.

Page 93: Rapport de pfe

Projet de fin d’études 82 2013/2014

CHAPITRE 6

PLAN D’ACTIONS

Après avoir établi les matrices A, B et C qui

constituent les étapes 2, 3 et 4 (la deuxième phase) du

Cost Deployment, et qui nous ont permis d’identifier les

pertes sur quoi il faut agir, il est maintenant indispensable

de passer à la dernière phase : Construction d’un plan

d’amélioration.

Page 94: Rapport de pfe

CHAPITRE 6 PLAN D’ACTIONS

Projet de fin d’études 83 2013/2014

Après avoir établi la phase d’analyse des pertes, il faut maintenant identifier et

proposer des solutions efficaces et dresser un plan d’actions dans le but d’éradiquer ces

problèmes à la source.

6.1. Identification des méthodes pour attaquer les pertes :

Une fois les pertes principales détectées et chiffrées, il est indispensable d’identifier

les méthodes ou les outils nécessaires pour les attaquer. De ce fait, nous avons proposé des

solutions directes ou indirectes, propres à chacune de ces pertes traitées pour pouvoir les

éliminer ou les minimiser.

Pour les problèmes engendrés par les pertes de P2O5, que ce soient les pertes du

rendement chimique ou du rendement industriel, nous avons proposé de les traiter par les

outils suivants :

Chantier qualité & maîtrise des procédés : c’est un outil standard qui entre dans le

cadre des OPS (OCP Production Systems). A l’aide de cet outil, l’équipe désignée

pour travailler sur ce problème, va pouvoir déterminer les causes de chute du

rendement et maîtriser le procédé dans le but d’éliminer ces causes.

Récupération eaux sur décanteur : le débordement des eaux au niveau des réservoirs

cause des pertes physiques importantes, donc pour y remédier il faut installer des bacs

avant le décanteur pour récupérer ces eaux.

Changement du floculant : la qualité du floculant actuellement utilisé, ne permet pas

une bonne filtration, ce qui se traduit par des pertes chimiques (chute du rendement

chimique). C’est pourquoi il faut visionner et commander un floculant qui répond aux

caractéristiques techniques.

Maîtrise opérationnelle des rendements : pour pouvoir éliminer ou réduire les pertes

du rendement, il faut effectuer des suivis et des contrôles quotidiens, dans le but de

maîtriser les rendements.

Pour les problèmes engendrés par les pertes de vitesse, que ce soient les pertes dues

au changement de configuration de la division ou à l’utilisation du phosphate semi-humide,

nous avons proposé de les traiter par les outils suivants :

Résolution du problème de l’utilisation du phosphate semi-humide : la résolution du

problème est un outil standard qui entre dans le cadre des OPS (OCP Production

Page 95: Rapport de pfe

CHAPITRE 6 PLAN D’ACTIONS

Projet de fin d’études 84 2013/2014

Systems) et va nous permettre d’étudier les avantages et les inconvénients de

l’utilisation du phosphate semi-humide.

Achat d’acide sulfurique : un manque d’acide sulfurique au niveau des unités de la

RF, suite à l’arrêt de deux lignes de production d’acide sulfurique, a imposé une

réduction de la cadence de production. Donc pour y remédier, nous avons proposé

d’acheter l’acide sulfurique pour éliminer le manque et pour augmenter la cadence.

Pour les problèmes engendrés par les pannes, nous avons proposé de les traiter par les

outils suivants :

Respect et suivi des contrôles préventifs quotidiens : ce qui permettra de contrôler et

agir quotidiennement sur les pannes, sans laisser les heures d’arrêts s’accumuler.

Préparation, suivi et contrôle des arrêts programmés hebdomadaires : les arrêts

hebdomadaires permettent de contrôler les équipements pour prévenir les pannes et

les réparer sur le champ.

Coopération et communication entre les services (MM, ME et PP) : pour pouvoir

éviter les temps d’attente et agir sur les pannes d’une façon rapide et efficace.

Rénovation de quatre pompes : nous avons constaté que les pompes tombent

régulièrement en panne, c’est pourquoi elles nécessitent une rénovation, pour remédier

à ce problème une fois pour toute.

Rénovation de deux bouilleurs : nous avons constaté que les bouilleurs tombent

régulièrement en panne, c’est pourquoi ils ont besoin d’être rénovés, pour remédier à

ce problème une fois pour toute.

Révision des installations électriques de MPI.

6.2. Estimation des gains possibles :

Maintenant que les méthodes pour attaquer chaque perte sont identifiées, il est

indispensable d’évaluer et estimer les gains possibles de ces méthodes.

Suite à plusieurs réunions avec l’équipe du projet, nous avons pu évaluer et estimer la

valeur du gain possible de chaque outil :

Pour le chantier qualité & maîtrise des procédés, il va nous permettre d’éliminer 3%

des pertes de P2O5, c’est-à-dire 3% du montant total de la perte qui est égale à 77,7 MDH.

Page 96: Rapport de pfe

CHAPITRE 6 PLAN D’ACTIONS

Projet de fin d’études 85 2013/2014

Cela est équivalent à un gain de 2,33 MDH. Alors que la récupération des eaux sur décanteur,

va nous permettre de diminuer 1% des pertes de P2O5, ce qui est équivalent à un gain de 0,77

MDH. Ensuite, le changement du floculant, il va permettre d’améliorer la qualité de la

filtration, ce qui va contribuer à réduire les pertes de P2O5 de presque 5%, c’est-à-dire 3,89

MDH de gain possible. Tandis que la maîtrise opérationnelle des rendements, va contribuer

une élimination permanente de cette perte, estimée à 2%, ce qui est équivalent à un gain 1,55

MDH.

Pour l’application de la résolution du problème : utilisation du phosphate semi-

humide, nous avons estimé une élimination de 1% des pertes de vitesse, c’est-à-dire un gain

de 0,57 MDH. Tandis que l’achat d’acide sulfurique va permettre de réduire le manque

d’acide sulfurique dans les unités de la RF de 70%, ce qui est équivalent à un gain de 40,32

MDH.

Pour le respect et le suivi des contrôles préventifs quotidiens ainsi que la préparation,

le suivi et le contrôle des arrêts programmés hebdomadaires, ils vont contribuer

respectivement à des réductions permanentes des pannes, estimées à 3 et 2%, c’est-à-dire

des gains respectifs de 0,85 et 0,56 MDH.

Pour la coopération et la communication entre les services (MM, ME et PP), elle va

permettre une élimination de 1% des pannes et la révision des installations électriques de

MPI une élimination de 1% des pannes. Alors que la rénovation de quatre pompes, va

contribuer à une réduction de 15% des pannes (équivalente à 4,23 %DH), et celle de deux

bouilleurs, une réduction de 9% (équivalente à 2,53 MDH).

6.3. Plan d’amélioration :

Le tableau 6.1 nous présente les actions proposées pour remédier aux différentes pertes

identifiées. Les actions décrites dans ce tableau sont à valider avec les responsables de la

division dont le but de s’assurer de la coopération de toutes les équipes désignées sur ce plan

d’actions et par la suite veiller à leurs mise en place.

Page 97: Rapport de pfe

CHAPITRE 6 PLAN D’ACTIONS

Projet de fin d’études 86 2013/2014

TABLEAU 6.1. Plan d'actions.

Typ

es

de

pe

rte

s

Descriptif de la perte

par

tem

ent

Mo

nta

nt

de

la p

ert

e (

MD

H)

Piliers OPS

Outils nécessaires calendrier

Economie

potentiel

Constitution du

groupe de travail

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FLU

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RO

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%

MDH

par

an

Mem

bre

s d

u g

rou

pe

Pilote

Per

tes

P2O

5 re

nd

emen

ts Les pertes du rendement

chimique : ce rendement

dépasse l’objectif par 0,77%.

Service

Producti

on

77,7

Chantier qualité & maîtrise

des procédés.

Durant

2014 3% 2,33 Belguezzar

Récupération eaux sur

décanteur.

Deuxième

trimestre 1% 0,77

Remli

Najih Abouelfaouaris

Les pertes du rendement

industriel : ce rendement

dépasse les objectifs par 1,86%.

Direction

de la

division

Changement du floculant. Mois 5 et

6 5% 3,89 Najih Abouelfaouaris

Maîtrise opérationnelle des

rendements.

En

continu 2% 1,55

Remli

Najih

Lechgar

abouelfaouaris

Page 98: Rapport de pfe

CHAPITRE 6 PLAN D’ACTIONS

Projet de fin d’études 87 2013/2014

Per

tes

de

vite

sse

Réduction de vitesse des

broyeurs de 27% suite à

l'utilisation du phosphate semi-

humide.

Service

Producti

on

57,6

Résolution du problème :

utilisation du phosphate semi-

humide.

Deuxième

trimestre 1% 0,57

Jdig

Najih Abouelfaouaris

Le changement actuel de

configuration de MPI impose

une réduction de cadence des 4

lignes de20%.

Direction

de la

division

Achat d’acide sulfurique.

Premier

semestre

2014

70% 40,32 salih Benelbou

Pan

nes

Au niveau du broyage, le total

des heures d'arrêts est: 5747,5h,

avec 51,4% des arrêts du

Broyage RP sont causés par les

Pendules broyeur.

Service

producti

on

28,2

Respect et suivi des contrôles

préventifs quotidiens.

En

continu 3% 0,85

Zahouane

Hennani

Abbadi

Aarab

Préparation, suivi et contrôle

des arrêts programmés

hebdomadaires.

En

continu 2% 0,56

Laghrissa

Hennani

Ettaki

Amzil

Au niveau de la RF, 1025,22h

d’arrêts, avec 23,5% des arrêts

sont causés par les Filtres.

Service

producti

on

Coopération et

communication entre les

services (MM, ME et PP).

En

continu 1% 0,28

Laghrissa

Jdig

Ettaki

Ettanji

Abouelfaouaris

Rénovation de quatre

pompes. Mois 5 15% 4,23 Jdig Ettaki

Pour les CAP, 3516,42h

d’arrêts dont 57,55% est causés

par les pompes et les bouilleurs.

Service

producti

on

Rénovation de deux

bouilleurs. Fin 2014 9% 2,53 Remli Ettaki

Révision des installations

électriques de MPI. Mois 7 1% 0,28 Ettanji

Page 99: Rapport de pfe

CHAPITRE 6 PLAN D’ACTIONS

Projet de fin d’études 88 2013/2014

Conclusion

Le plan d’actions établi dans ce chapitre va contribuer à une élimination de

35% des pertes identifiées principales, avec un gain possible dépassant les 50

MDH.

Page 100: Rapport de pfe

CONCLUSION GENERALE

Projet de fin d’études 89 2013/2014

CONCLUSION GÉNÉRALE

Face à un marché concurrentiel, la division Maroc phosphore I du groupe OCP, le

leader mondial du marché de phosphate, cherche à piloter la performance et suivre les défis

exigés par le groupe à travers la mise en place des outils de gestion, de suivi et de pilotage

de la performance.

L’étude menée à travers ce projet consiste à appliquer le Cost Deployment pour

analyser les pertes de l’atelier phosphorique et proposer un plan de progrès permettant

d’éliminer les pertes et par conséquent réduire les coûts de transformation.

La démarche, que nous avons adoptée, a permis de mener à bien les différentes phases

de ce projet et à atteindre les objectifs ciblés. Ces objectifs se sont déclinés au fur et à mesure

de l’avancement du projet en trois grande parties à savoir, l’élaboration d’un état des lieux

de la performance qui permet de diagnostiquer la situation, l’analyse des pertes et enfin la

définition d’un plan d’amélioration.

La première phase de cette étude a été réalisée à partir d’une étude de performance,

que ce soit la performance liée aux équipements, à la main d’œuvre ou aux consommations,

sous forme de diagnostic et d’analyse de la situation de l’année 2013. Par ailleurs, cette

analyse a été faite en décortiquant et en stratifiant le TRG et les pertes de performance, en

se basant sur l’analyse des écarts par rapport aux objectifs fixés par la division.

Avec un diagnostic achevé, nous avons passé à l’analyse des pertes de l’atelier, en

construisant les matrices A, B et C, qui nous ont permis de mettre sous le microscope ces

pertes, de les prioriser et les chiffrer en termes de coûts. Ces matrices nous ont aussi permis

de faire circuler le résultat de cet analyse à l’ensemble des opérateurs de l’atelier.

Une fois l’analyse établie, nous avons élaboré et construit un plan d’amélioration, qui

vise principalement le suivi de ces pertes ainsi que la réduction des coûts qu’elles

engendrent.

L’étude s’avère importante pour la division MPI, dans le sens où elle présente le

résultat des analyses permettant de détecter les anomalies pour mener les actions correctives

adéquates.

Page 101: Rapport de pfe

BIBLIOGRAPHIE

Projet de fin d’études 90 2013/2014

BIBLIOGRAPHIE

Webographie :

http://www.ocpgroup.ma/sites/default/files/communiques/CP-R&D-2013-cloture_17092013_fr.pdf

http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:http://www.umc.edu.dz/vf/images/cours/

maintenance-industrielle/chapitre%25207.pdf

http://liberty.1.free.fr/maintmecatro/10%20-

%20Approche%20economique%20de%20la%20maintenance.pdf

http://worldclassmanufacturing.wordpress.com/22-2/

Rapport annuel OCP 2012.

Serge BOULOUT, Support de la formation « Cost Deployment », Version 2012.

Joseph BERK, Cost reduction and optimization for manufacturing and industrial companies,

édition 2010.

Page 102: Rapport de pfe

ANNEXES

Projet de fin d’études 91 2013/2014

ANNEXES

ANNEXE 1 : l’historique des arrêts de l’année 2013 de l’atelier phosphorique :

Annexe 1.1 : Arrêts de la ligne A broyage RP.

Annexe 1.2 : Arrêts de ligne B broyage RP.

Annexe 1.3 : Arrêts des lignes broyage Nissan.

Annexe 1.4 : Arrêts des unités CAP.

ANNEXE 2 : Les cartographies des pannes mécaniques : Annexe 2.1. La Cartographie des pannes mécaniques de l'unité Réaction de l’atelier RP.

Annexe 2.2. La Cartographie des pannes mécaniques de l'unité Filtration de l’atelier RP.

Annexe 2.3. La Cartographie des pannes mécaniques de l'unité Réaction de l’atelier Nissan.

Annexe 2.4. La Cartographie des pannes mécaniques de l'unité Filtration de l’atelier Nissan. Annexe 2.5. La Cartographie des pannes mécaniques des CAP X et Y.

Annexe 2.6. La Cartographie des pannes mécaniques des CAP Z, V, T, U et W.

ANNEXE 3 : Les coûts de pièces de rechange (PDR): Annexe 3.1 : Les coûts de PDR de l’intervention mécanique.

Annexe 3.2 : Les coûts de PDR de l’intervention des ACX.

Page 103: Rapport de pfe

ANNEXE 1 : historique des arrêts de l’année 2013 de l’atelier phosphorique

Projet de fin d’études 92 2013/2014

Annexe 1.1 : Arrêts de la ligne A broyage RP.

Ligne A broyage RP

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Total

heu

re

Nb

d'a

rrêt

heu

re

Nb

d'a

rrêt

heu

re

Nb

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re

Nb

d'a

rrêt

heu

re

Nb

d'a

rrêt

Total Heure

Nb d'arrêt

Convoyeur: 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Bande intégratrice: 0 0 0 0 0 0 3,5 1 0 0 0 0 0 0 0,75 1 0 0 0 0 0 0 0 0 4,25 2

Trémie + Sys extracteur: 0 0 0 0 2,25 1 2 1 20 5 9,5 2 5,5 1 0 0 3,75 2 2 1 0 0 0 0 45 13

Elévateurs à godets: 0 0 0 0 5 1 95,5 2 9,25 1 1,5 1 1,5 1 25 3 1 1 0 0 8,5 1 0 0 147,25 11

Redlers: 0 0 0 0 0 0 12 3 9,75 3 0 0 14,25 1 2 2 5,25 1 0 0 0 0 0 0 43,25 10

Cyclones: 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Filtre à manche 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2,5 2 3,5 3 1 1 0 0 0 0 7 6

Ventilateurs: 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 60,25 2 72 1 6 1 0 0 0 0 0 0 138,25 4

Balmo 0 0 0 0 0 0 7 1 0 0 0 0 0 0 95,91 6 0,5 1 5,5 1 0 0 1 1 109,91 10

Coupleur 0 0 0 0 10,5 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 10,5 1

Contrôle 0 0 0 0 2,5 1 0 0 2 1 0 0 0 0 3,75 2 2 1 5 2 3 1 0 0 18,25 8

Pendulles broyeur 255 2 28,5 1 0 0 0 0 10 1 0 0 148,25 2 108,25 5 219,5 7 183,25 1 3 1 356,5 3 1312,25 23

Réducteur 19,25 2 0 0 8 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 203,5 1 230,75 4

Appoint d'huile variateur 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Divers 3,25 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1,75 1 0 0 5,5 1 1 1 1,25 1 0 0 0 0 12,75 5

Arrêts électriques 0 0 0 0 7 3 0 0 0 0 1 1 0 0 11,5 3 0,75 1 0,5 1 1,5 1 0 0 22,25 10

Arrêts régulation 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 8 1 0 0 4 1 0 0 0 0 12 2

révision 0 0 261,5 1 384 1 24 1 0 0 5 1 2,5 1 0 0 0 0 0 0 8 1 0 0 685 6

Arrêts Matériel 277,5 5 28,5 1 35,25 8 120 8 51 11 13,75 5 229,75 7 335,16 27 243,25 19 202,5 9 16 4 561 5 2113,66 109

Travaux de procédé 3,25 1 0 0 7,25 1 31,66 5 8,75 3 12,5 3 22,5 6 9,25 2 12,25 4 20,75 6 52,5 11 1,5 1 182,16 43

Arrêts procédé 3,25 1 0 0 7,25 1 31,66 5 8,75 3 12,5 3 22,5 6 9,25 2 12,25 4 20,75 6 52,5 11 1,5 1 182,16 43

MANQUE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Phosphate 92,25 12 15 2 100,5 7 207,75 20 409,25 29 374,25 25 184,5 20 121,25 19 27,25 5 105,25 10 200,25 17 64,25 6 1901,75 172

Niveau haut silo 187,75 17 163,5 11 88,75 7 140,08 6 86 7 125,75 7 59,5 6 3,5 1 157,75 19 229,5 9 273 14 51,5 3 1566,58 107

Energie électrique 0 0 23 2 47,5 5 43,25 3 4 2 3,25 2 0,75 1 14,5 2 0 0 18 2 4,5 1 0 0 158,75 20

ARRET COMPLEXE 10 1 10,75 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 20,75 2

Autres 4 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 8 1 12 2

Arrêts dûe aux manques 294 31 212,25 16 236,75 19 391,08 29 499,25 38 503,25 34 244,75 27 139,25 22 185 24 352,75 21 477,75 32 123,75 10 3659,83 303

Total 574,75 37,00 502,25 18,00 663,25 29,00 566,74 43,00 559,00 52,00 534,50 43,00 499,50 41,00 483,66 51,00 440,50 47,00 576,00 36,00 554,25 48,00 686,25 16,00 6640,65 461,00

Page 104: Rapport de pfe

ANNEXE 1 : historique des arrêts de l’année 2013 de l’atelier phosphorique

Projet de fin d’études 93 2013/2014

Annexe 1.2 : Arrêts de ligne B broyage RP.

LIGNE B RP

Total Heure Nb d'arrêt

Convoyeur: 0 0

Bande intégratrice: 4,5 2

Trémie + Sys extracteur: 247,25 43

Elévateurs à godets: 160 16

Redlers: 72,5 16

Cyclones: 0 0

Filtre à manche 37,75 17

Ventilateurs: 82,75 13

Balmo 10,5 5

Coupleur 10,5 1

Contrôle 26,5 9

Pendulles broyeur 306,75 14

Réducteur 67,5 8

Appoint d'huile variateur 0 0

Divers 44 14

Arrêts électriques 41,5 16

Arrêts régulation 23,5 1

révision 562,75 6

Arrêts Matériel 1135,5 175

Travaux de procédé 212,41 77

Arrêts procédé 212,41 77

MANQUE 0 0

Phosphate 852,56 173

Niveau haut silo 815,25 93

Energie électrique 122 21

ARRET COMPLEXE 20,75 2

Autres 13 2

total manque 1823,56 291

Total 3734,22 549,00

Page 105: Rapport de pfe

ANNEXE 1 : historique des arrêts de l’année 2013 de l’atelier phosphorique

Projet de fin d’études 94 2013/2014

Annexe 1.3 : Arrêts des lignes broyage Nissan.

LIGNE A Nissan LIGNE B Nissan LIGNE D Nissan Total

Total Heure Total Heure Total Heure Total Heure

Convoyeur 50 RE/50 RD 3 18 8,5 29,5

Convoyeur 50 RF 24,08 10 28,25 62,33

Bande intégrat. 17 16,5 65,25 98,75

Sas 24,5 4,25 5,25 34

Ventilat. 8,5 6,5 33,92 48,92

Broyeur 339 78,59 196,49 614,08

* Pignon d'attaque 0 0 0 0

* Réducteur 20,17 126,92 14,75 161,84

* Système et stat. de grais. 187,92 54,5 217,49 459,91

* Filtre à manche 9,25 0 1 10,25

* Système de secouage 0 10 0 10

* Vis d'extraction 321,93 6 104,25 432,18

* Ventilat. Exore 02 XK02 142,67 3,5 44,91 191,08

* Révision 1364,75 513,33 0 1878,08

* Séparateur et variateur 0 0 14,25 14,25

* Intérieur de silo 221 119,5 90 430,5

Arrêts électriques 670,59 244,5 124,16 1039,25

Arrêts régulation 37,58 116,75 104,08 258,41

Divers 1144,42 627,42 634,42 2406,26

Arrêts Matériel 3171,61 1442,93 1686,97 6301,51

Travaux de procédé 294,17 45,17 41,16 380,5

MANQUE 19,33 18 5 42,33

Phosphate 262,59 77,34 128,75 468,68

Energie électrique 319,67 240,33 331,33 891,33

Niveau haut silo 191,59 468,18 726,76 1386,53

Arrêt partiel du complexe 10,75 0 0 10,75

Externe 0 0 0 0

alimentation en phosphate brut

25,75 12,5 13,5 51,75

Total 5660,21 2817,78 2931,47 11369,13

Page 106: Rapport de pfe

ANNEXE 1 : historique des arrêts de l’année 2013 de l’atelier phosphorique

Projet de fin d’études 95 2013/2014

Annexe 1.4 : Arrêts des unités CAP.

LIGNE X LIGNE Y LIGNE Z LIGNE V LIGNE T LIGNE U LIGNE W TOTAL

Total Heure

Nb d'arrêt

Total Heure

Nb d'arrêt

Total Heure

Nb d'arrêt

Total Heure

Nb d'arrêt

Total Heure

Nb d'arrêt

Total Heure

Nb d'arrêt

Total Heure

Nb d'arrêt

Total Heure

Nb d'arrêt

ECHANGEUR 15,75 2 24 1 0 0 0 0 24 1 13,25 1 0 0 77 5

Bouilleur 0 0 86,5 2 97,75 3 684,5 8 139,25 3 43,75 2 90,5 2 1142,25 20

Ballon a condensats 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

*Revêtement 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

VIDE: 24,5 1 0 0 0 0 6 1 0 0 0 0 0 0 30,5 2

*Laveur 24 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 24 1

*Ejecteurs 4 1 2 1 2 1 6,25 1 0 0 0 0 0 0 14,25 4

*Condenseurs 0 0 0 0 0 0 2 1 2 1 0 0 5,5 1 9,5 3

*Garde hydraulique 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

*Coude DN 800 et 900 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

*SVR (G Hydraulique) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

ROBINETTERIES: 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 5 1 0 0 5 1

*Vannes régulantes 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0,75 1 0 0 0,75 1

*Vannes manuelles 27 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 27 1

*Vannes d'isolement 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

BOUCLE DE CIRCULATION: 2,5 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2,5 1

*Inox 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

*SVR 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

*pipe 0 0 0 0 359,09 6 0 0 78,75 5 48 2 0 0 485,84 13

*colonne 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

*cône 0 0 24 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 24 1

*compensateur 26,25 3 98,75 7 27,25 5 27 2 33,25 2 95,5 3 61,5 1 369,5 23

CONDUITES ACP: 66,5 8 27,59 7 38,75 6 119,25 12 42 3 2,75 2 29,25 6 326,09 44

*Plastiques 0 0 0 0 6 1 43,25 4 12 3 0 0 0 0 61,25 8

*Inox 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

*Soudure 13,25 2 10,75 4 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 24 6

CONDUITES VAP: 0 0 3 1 7 1 1,5 1 0 0 0 0 0 0 11,5 3

POMPERIES: 0 0 7,5 1 21,25 1 52,5 4 0,75 1 52 2 20,5 1 154,5 10

*ACP 30 % 0 0 0,5 1 0,5 1 0 0 0,5 1 1,75 2 1,75 2 5 7

Page 107: Rapport de pfe

ANNEXE 1 : historique des arrêts de l’année 2013 de l’atelier phosphorique

Projet de fin d’études 96 2013/2014

*Circulation 94,25 6 226,5 3 100,25 3 0 0 26,33 4 0 0 186,75 7 634,08 23

*ACP 54% 16 2 33,25 6 3,75 2 0 0 0 0 0 0 0 0 53 10

*Pompe à condensat 3 1 0 0 9,41 3 17,25 3 3,25 1 0 0 1 1 33,91 9

*Pompe transporteuse 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1

Arrêts électriques 19 9 80 10 51,75 11 2 2 16,5 4 6 1 6,25 3 181,5 40

Arrêts régulation 2 1 1,66 1 0 0 17 3 14 1 1 1 0 0 35,66 7

Arrêts Génie civil 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 101 1 101 1 202 2

Arrêts Matériel 338 39 626 46 725,75 45 978,5 42 392,58 30 370,75 19 504 25 3935,58 246

Révision 1137,75 5 720 3 639 3 570 5 91,25 4 292 2 70 1 3520 23

Lavage 279,25 23 264,75 18 305,25 19 345,25 18 376,91 16 289,75 19 345,34 21 2206,5 134

Travaux de procédé 91,5 5 50 3 8 1 0,5 1 10,25 2 25 2 1,75 1 187 15

Arrêts Process 370,75 28 314,75 21 313,25 20 345,75 19 387,16 18 314,75 21 347,09 22 2393,5 149

MANQUE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 12,25 2 12,25 2

Vapeur 3183,9 65 2963,92 62 520,59 46 542,57 51 500,49 55 629,91 49 435,75 50 8777,13 378

Eau de mer 0 0 0 0 6,5 1 0,25 1 0,25 1 72 1 0 0 79 4

Manque 30% 115,25 4 104,75 8 59,41 3 7,75 3 6 4 2 2 26,25 5 321,41 29

Energie électrique 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Arrêt général du complexe 15,25 0 19,25 2 44 5 76,5 4 51,75 6 20,75 2 45,75 5 273,25 24

Total des manques 3314,4 69 3087,92 72 630,5 55 627,07 59 558,49 66 724,66 54 520 62 9463,04 437

Total 5160,9 141 4748,67 142 2308,5 123 2521,32 125 1429,48 118 1702,16 96 1441,09 110 19312,12 855

Page 108: Rapport de pfe

ANNEXE 2 : Les cartographies des pannes mécaniques.

Projet de fin d’études 97 2013/2014

Annexe 2.1. La Cartographie des pannes mécaniques de l'unité Réaction de l’atelier RP.

Page 109: Rapport de pfe

ANNEXE 2 : Les cartographies des pannes mécaniques.

Projet de fin d’études 98 2013/2014

Annexe 2.2. La Cartographie des pannes mécaniques de l'unité Filtration de l’atelier RP.

Page 110: Rapport de pfe

ANNEXE 2 : Les cartographies des pannes mécaniques.

Projet de fin d’études 99 2013/2014

Annexe 2.3. La Cartographie des pannes mécaniques de l'unité Réaction de l’atelier Nissan.

Page 111: Rapport de pfe

ANNEXE 2 : Les cartographies des pannes mécaniques.

Projet de fin d’études 100 2013/2014

Annexe 2.4. La Cartographie des pannes mécaniques de l'unité Filtration de l’atelier Nissan.

Page 112: Rapport de pfe

ANNEXE 2 : Les cartographies des pannes mécaniques.

Projet de fin d’études 101 2013/2014

Annexe 2.5. La Cartographie des pannes mécaniques des CAP X et Y.

.

Page 113: Rapport de pfe

ANNEXE 2 : Les cartographies des pannes mécaniques.

Projet de fin d’études 102 2013/2014

Annexe 2.6. La Cartographie des pannes mécaniques des CAP Z, V, T, U et W.

Page 114: Rapport de pfe

ANNEXE 3 : Les coûts de pièces de rechange (PDR).

Projet de fin d’études 103 2013/2014

Annexe 3.1 : Les coûts de PDR de l’intervention mécanique.

BROYAGE_RP

Equipements Coût % du coût % du cumul

BROYEUR 1308372,40 45,50% 45,50%

BROYAGE RHONE POULENC 838021,58 29,14% 74,64%

ELEVATEUR A GODETS UNITE 62 486760,65 16,93% 91,56%

VENTILATEUR DE VIDE 128060,43 4,45% 96,02%

REDLER 101183,71 3,52% 99,54%

SEPARATEUR DYNAMIQUE 8124,35 0,28% 99,82%

REDUCTEURS 2896,67 0,10% 99,92%

CONVOYEURS LIGNE A 1888,44 0,07% 99,99%

FILTRE A MANCHES LIGNE B 416,04 0,01% 100,00%

TOTAL 2875724,28 100,00%

BROYAGE_NISSAN

Equipements Coût % du coût % du cumul

BROYEUR NISSAN 2002023,60 71,29% 71,29%

BROYAGE NISSAN 286677,77 10,21% 81,50%

BANDE REVERSIBLE 241013,07 8,58% 90,09%

REDUCTEURS 181438,42 6,46% 96,55%

ELEVATEUR A GODETS 34911,54 1,24% 97,79%

VENTILATEURS 33584,17 1,20% 98,99%

Bande intégratrice 14850,23 0,53% 99,52%

CONVOYEUR 50RF/F'/F" 8427,17 0,30% 99,82%

CONVOYEUR 50RE/RB 4261,08 0,15% 99,97%

FILTRE INTENSIF 921,70 0,03% 100,00%

TOTAL 2808108,75 100,00%

RF_RP

équipement Coût % du coût % cumul des coûts

FILTRE LIGNE F 2624835,27 63,99% 63,99%

CUVE D'ATTAQUE 758040,14 18,48% 82,47%

ATTAQUE FILTRATION 541272,91 13,20% 95,67%

POMPES 107482,53 2,62% 98,29%

VENTILATEURS 35769,47 0,87% 99,16%

CUVE DE PASSAGE 33165,00 0,81% 99,97%

AGITATEURS 1282,17 0,03% 100,00%

TOTAL 4101847,49 100,00%

Page 115: Rapport de pfe

ANNEXE 3 : Les coûts de pièces de rechange (PDR).

Projet de fin d’études 104 2013/2014

RF_NISSAN

équipement Coût % du coût % cumul des coûts

ATTAQUE FILTRATION NISSAN 1627230,98 37,92% 37,92%

FILTRE UCEGO 1154869,48 26,91% 64,83%

PREMELANGEURS 462984,07 10,79% 75,62%

DIGESTEURS 302767,99 7,06% 82,68%

CRISTALLISEURS 175135,55 4,08% 86,76%

POMPES 156782,52 3,65% 90,41%

VENTILATEURS 129930,68 3,03% 93,44%

BANDE DOSEUSE 89792,77 2,09% 95,53%

AGITATEURS 82747,83 1,93% 97,46%

LAVEUR KORTING 65336,52 1,52% 98,99%

BAC D'EAU GYPSEUSE 36154,26 0,84% 99,83%

LAVEUR DES GAZ 5177,60 0,12% 99,95%

BACS D'EAU FILTREE 2222,00 0,05% 100,00%

TOTAL 4291132,25 100,00%

CAP

Equipements Coût PDR % du coût % cumul des coûts

ECHANGEURS 1894133,73 66,19% 66,19%

CONCENTRATION 885692,61 30,95% 97,14%

LAVEURs CONDENSEUR 46519,29 1,63% 98,77%

POMPES 35202,18 1,23% 100,00%

TOTAL 2861547,81 100,00%

Annexe 3.2 : Les coûts de PDR de l’intervention des ACX.

BROYAGE_NISSAN

Equipements Coût % du coût % du cumul

REDUCTEURS 95259,70 95,44% 95,44%

CONVOYEUR 50RF' 4304,09 4,31% 99,75%

BROYAGE NISSAN 248,81 0,25% 100,00%

TOTAL 99812,60 100,00%

BROYAGE_RP

équipement Coût % du coût % du cumul

BROYEUR 231324,07 78,00% 78,00%

REDUCTEURS 62633,39 21,12% 99,11%

ELEVATEUR A GODETS 2630,20 0,89% 100,00%

TOTAL 296587,66 100,00%

Page 116: Rapport de pfe

ANNEXE 3 : Les coûts de pièces de rechange (PDR).

Projet de fin d’études 105 2013/2014

RF_RP

équipement Coût % du coût % du cumul

POMPES 816871,14 97,15% 97,15%

AGITATEURS 23962,32 2,85% 100,00%

TOTAL 840833,46 100,00%

RF_NISSAN

Equipements Coût % du coût % du cumul

POMPES 849533,04 63,58% 63,58%

ATTAQUE FILTRATION 185060,07 13,85% 77,43%

REDUCTEURS 143095,35 10,71% 88,15%

AGITATEURS 120099,76 8,99% 97,13%

CRISTALLISEURS 16071,66 1,20% 98,34%

DIGESTEURS 14400,00 1,08% 99,41%

PREMELANGEURS 7819,77 0,59% 100,00%

TOTAL 1336079,64 100,00%

CAP

Equipements Coût PDR % du coût % du cumul

POMPES 2241883,40 93,03% 93,03%

REDUCTEURS 121658,34 5,05% 98,08%

CONCENTRATION 46242,11 1,92% 100,00%

TOTAL 2409783,85 100,00%