RAISONNEMENT, STRATÉGIES ET VIEILLISSEMENT

DESCHAMPS Jessica

OGER Lucie

Université de Provence 2010-2011

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UN INTÉRÊT POUR LE VIEILLISSEMENT…

Importance de l’étude du vieillissement: un processus différentiel et dissociatif.

Ce que permet l’élargissement de ce champ de recherche au vieillissement cognitif.

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ÉLÉMENTS DE DÉFINITIONS: RAISONNEMENT

Raisonner c’est comprendre les implications d’un ensemble d’informations.

L’objectif des psychologues est de déterminer par quels mécanismes mentaux on arrive à comprendre ces implications.

Selon Anderson (1985), Holyoak et Spellman (1993), le raisonnement est un processus par lequel les individus créent et évaluent des arguments et des croyances.

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ÉLÉMENTS DE DÉFINITIONS: RAISONNEMENT

Raisonnement inductif : inférer une règle générale à partir d’exemple particulier.

Raisonnement déductif: tirer des conclusions vraies et valides à partir d’informations vraies. On part d’une idée et non d’une observation.

Comment comprendre ces processus inférentiels?

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PETIT PLAN…

Tâches de raisonnement

Variables influençant les performances

Les effets les plus robustes: structure du matériel et stratégies

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SALTHOUSE (1989-1992)

Vieillissement et raisonnement déductif Population 20-75 ans ou plus 1 à 3 prémisses, une question (réponse: oui ou

non) Objectif: déterminer l’importance des effets du

vieillissement sur le raisonnement déductif en fonction de la complexité du problème.

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Figure 1 : Pourcentages moyens de problème correctement réussis selon l’âge et le nombre de prémisses.

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RÉSULTATS

Les performances en raisonnement sur des problèmes plus complexes sont davantage affectées par le vieillissement.

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DAIGNEAULT, BRAUN ET WHITAKER (1992) DANS UN ARTICLE DE RHODES (2004)

Vieillissement et raisonnement inductif. Tâche de Wisconsin. Résultats: Les personnes âgées commettent plus

d’erreurs de persévération et complètent moins de catégories que les plus jeunes en avançant en âge.

Question: ne pourrait-on pas assimiler ces erreurs de persévérations à une distribution stratégique déficiente, c’est-à-dire à une fréquence trop élevée d’utilisation d’une stratégie non pertinente? 9

Mais qu’est-ce qu’une stratégie?

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STRATÉGIES Saczynski, Willis et Schaie définissent une stratégie

comme l'une des nombreuses méthodes pouvant être choisies pour effectuer une tâche cognitive particulière.

Lemaire et Siegler ont proposé un cadre conceptuel faisant la distinction entre 4 dimensions stratégiques:

Répertoire Distribution Sélection Exécution

Nous tenterons ici d’approfondir certains aspects de ces stratégies au sein du raisonnement.

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SALTHOUSE ET PRILL (1987) Pourquoi l’augmentation en âge est associée à

des mesures de performances faibles dans une tâche de raisonnement inductif?

Différences observées dans les performances selon la complexité des relations.

Conclusion: faibles performances des personnes âgées dûes à des structures relationnelles inadéquates du fait qu’elles soient trop simples ou instables dans le temps pour l’intégration des éléments du problème. 12

SALTHOUSE ET PRILL (1987) (SUITE)

Ceci peut être mis en relation avec ce qui est affirmé dans l’article de Schunn et Reder (2001): les individus varient dans leurs capacités à adapter leurs stratégies pour changer leur taux de réussite. Plus précisément, certaines personnes peuvent être plus lentes pour changer leur sélection stratégique du fait d’une capacité de réussite de stratégie qui se modifie au cours du temps.

Pas un manque de connaissances métacognitives des stratégies variation dans leur capacité générale à détecter et à utiliser ce changement de fréquence des stratégies gagnantes. (approche stratégique adaptative)

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SACZYNSKI, WILLIS ET SCHAIE (2002)

Relation entre usage des stratégies et bénéfices d’un entraînement cognitif de raisonnement inductif.

Rappel Salthouse (1991) Procédure pour évaluer l’utilisation d’une

stratégie: étudier les mesures du temps allouées aux différents composants d’une tâche cognitive indicateurs de la facilité à faire usage d’une stratégie.

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Figure 2 : temps moyens de résolution des problèmes en fonction de la difficulté des séries.

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SACZYNSKI, WILLIS ET SCHAIE (2002)

393 personnes âgées Entraînement raisonnement inductif vs orientation

spatiale (contrôle) exemple de tâche: Compléter la série aabccdeef… Ex. Stratégies enseignées: insérer des slashs / pour

séparer les répétitions dans le modèle aab/ccd/eef/… Est-ce que l’augmentation de l’utilisation de

stratégies dans des tâches de raisonnement inductif diffère suivant le type d’entrainement du pré au post-test?

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RÉSULTATS Les personnes âgées les plus jeunes (64-70 ans) ont plus

amélioré leurs performances du pré au post-test en utilisant les stratégies que les plus âgées.

Pour une des tâches de raisonnement inductif, ADEPT Letter Series:

Interaction occasion x entraînement indique que l’entraînement sur le raisonnement inductif engendre une meilleure augmentation dans l’utilisation de ces stratégies du pré au post-test que ceux entraînés à l’orientation spatiale.

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Figure 3 : Moyennes pré et post test du nombre d’items montrant l’utilisation des stratégies de raisonnement inductif : ADEPT Letter Series. Différences significatives *** p<.001

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RÉSULTATS (SUITE)

Interaction significative occasion x âge/cohorte indique que les bénéfices tirés des stratégies de raisonnement au post-test diffèrent selon les âges.

bénéfices significativement meilleurs dans l’utilisation des stratégies du pré au post-test des 64-70 ans par rapport aux plus âgés.

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Figure 4: Moyennes et écart-types du nombre d’items au pré et post-test reflétant l’utilisation d’une stratégie pour l’ADEPT Letter Series.

Différences significatives *p<.0520

Figure 2 : Moyennes pré et post test du nombre d’items montrant l’utilisation des stratégies pour WORD Series.différences significatives ***p<.001

On retrouve le même résultat que pourOn retrouve le même résultat que pour L’ADEPT Letter Series à la tâche L’ADEPT Letter Series à la tâche Word series series

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CONCLUSION DE L’ÉTUDE On observe une augmentation significative entre

le pré et le post-test de la fréquence d’utilisation des stratégies de raisonnement inductif chez les participants ayant suivis un entraînement de ce type.

Chez les âgés un bon entraînement des stratégies cohérentes avec la tâche à réaliser permet une augmentation de la fréquence d’utilisation de ses stratégies lors de la réalisation de la tâche concernée.

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ALLONS PLUS LOIN… Sternberg (1986): théorie unifiée du raisonnement:

rendre de compte de la manière dont est accomplie l’ensemble des tâches de raisonnement.

Trois processus cognitifs: Encodage sélectif (distinction entre infos pertinentes vs non

pertinentes du problème et stockage en MdT) Comparaison sélective Combinaison sélective

Park, Smith, Morrel, Puglisi et Dudley (1990): relations intégratives

Différences d’âge grandes quand cible et contexte faiblement reliés.

Importance de la suggestion de stratégies d’entraînement chez les âgés pour augmenter la sensibilité au support fourni par les manipulations du contexte.

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MEULEMANS (2001)

Stratégies de facilitation des processus. Enseignement de stratégies d’encodage plus

efficaces. Meilleure structuration et organisation du

matériel. Moyens mnémotechniques (imagerie mentale).

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CONCLUSION GÉNÉRALE Les recherches étudiant le rôle modérateur des

différentes caractéristiques individuelles sur les effets du vieillissement cognitif moins nombreuses dans les domaines du raisonnement et de la résolution de problèmes que dans d’autres domaines cognitifs comme la mémoire par exemple, les mêmes caractéristiques individuelles devraient être déterminantes.

les recherches futures pourraient aider à déterminer si ces différentes caractéristiques des individus sont corrélées avec leur manière d’appréhender les tâches de raisonnement et de résolution de problèmes.

Vieillissement différentiel expliqué par variations stratégiques 25

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Merci!