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6, PLACE D’IÉNA PARIS 16 e EXPOSITIONS, SPECTACLES, FILMS, ATELIERS, CONFÉRENCES ... POUR TOUS TOUT LE PROGRAMME SUR : présente UNE COUR ROYALE EN INDE Pixee Exposition conçue et organisée par le Los Angeles County Museum of Art (LACMA) Tilly Kettle (Angleterre, 1735-1786) - Danseuse indienne avec un hookah - Inde, Uttar Pradesh, Faizabad, 1772 - Huile sur toile 193 x 119 cm - Yale Center for British Art, Paul Mellon Collection, B1981.25.385 © Yale Center for British Art, USA/Bridgeman Art Library, NY INDIAN COUNCIL FOR CULTURAL RELATIONS

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RéseRvations :FnaC : 0892 684 694 (0,34 € ttC/mn) www.fnac.comMagasins Fnac, réseau Carrefour et système UtiCKetnet : 0892 390 100 (0,34 € ttC/mn)www.ticketnet.frvirgin Megastore, auchan, Galeries Lafayette

musée Guimet6, place d’iéna paris 16e

6, place d’iéna paris 16e

expositions, spectacles, films, ateliers, conférences ...pour tous

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exposition conçue et organisée par le Los angeles County Museum of art (LaCMa)

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« Dans la nouvelle ville, sont des rues à arcades et des palais peu élevés, mais très-splendides, dont on ne soupçonne pas de loin l’existence. La mosquée, un grand palais avec un jardin, la porte de Rome, et un petit palais nouveau qui se font suite, forment une fantasmagorie d’édifices qui donnent le souvenir du Louvre et des beaux quartiers de Paris.

Lucknow est plein de statues anciennes et modernes. L’Hercule, l’Apollon, la Vénus, les bergers et les bergères de Louis XIV et de Louis XV s’y trouvent (…) Quand on est depuis longtemps accoutumé à la figure et à l’habillement des natifs, on peut se faire illusion et se croire à Paris. » saint-Hubert théroulde, voyageur français à Lucknow, entre 1838 et 1840.

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soMMaiReCommuniqué de presse & Renseignements pratiques p.02

Contacts communication p.04 Press release & Practical informations p.05

Introduction par Jacques Giès, Président du musée Guimet p.07Une cour royale en Inde : Lucknow (XVIIIème-XIXème siècle) - quelques repères p.08

Chronologie générale p.12Musée concepteur de l’exposition : le LACMA p.15

Liste des musées prêteurs p.16Liste des visuels disponibles pour la presse p.17

Scénographie de l’exposition / Principe muséographique / Plan des salles p.23Une exposition de photos d’Antonio Martinelli : Lucknow au miroir du temps p.25

Visuels d’Antonio Martinelli disponibles pour la presse et restrictions de publication p.26Lectures autour de l’exposition

Catalogue de l’exposition Une cour royale en Inde : Lucknow (XVIIIème-XIXème siècle) Editions RMN/Musée Guimet p.27

Catalogue de l’exposition photographique Lucknow au miroir du temps - Editions Filigranes p.29Roman : Dans la Ville d’or et d’argent de Kenize Mourad – Editions Robert Laffont p.30

Prochaines expositions : cet été/cet automne p.31Les partenaires / Mécènes : AREVA, NOMURA p.33

Partenaires médias : PARIS-MATCH, LIBERATION, BEAUX-ARTS MAGAZINE, ARTE, HISTORIA p.36

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CoMMUniQUé de pResseUne CoUR RoyaLe en inde : LUCKnow (Xviiie-XiXe siècle)

au cours des Xviiie et XiXe siècles, s’épanouit en inde du nord, dans la ville de Lucknow, une société composite, à la fois indienne et européenne, extraordinairement diversifiée et sophistiquée. pour la première fois, une exposition d’envergure internationale est consacrée à l’art du métissage qui s’y est développé.

L’exposition de Paris - dont le commissariat est assuré par Jacques Giès, Président du musée Guimet, et Amina Taha Hussein-Okada, conservateur en chef au musée Guimet, en charge des arts de l’Inde - reprend l’exposition conçue par le LACMA et présentée à Los Angeles sous le titre India’s Fabled City: the Art of Courtly Lucknow

Avec le mécénat d’AREVA et la participation de NomuraEn partenariat avec Arte, Beaux-Arts Magazine, Historia, Libération et Paris-Match

LUCKnow, La Cité des NAwABSLucknow, capitale de Awadh, une province de l’empire moghol située au nord de l’Inde, a vu s’épanouir aux XVIIIe et XIXe siècles une société composite, à la fois indienne et européenne. du milieu du Xviiie siècle à l’établissement de la domination britannique sur l’inde en 1858, le rayonnement de Lucknow fut tel que la ville éclipsa delhi, capitale de la dynastie moghole. A partir de 1739, artistes, poètes et courtisans trouvèrent refuge dans la province d’Awadh alors que Delhi sombrait dans une période de troubles. Lucknow attira également artistes, voyageurs et agents diplomatiques venus d’Europe, séduits par les récits courant sur sa beauté, sa richesse et la générosité de ses dirigeants, les nawabs. C’est le dynamisme des échanges, la rencontre des goûts et des traditions respectives, le style de vie cosmopolite des habitants qu’explore cette exposition.

GRandeUR et déCadenCe de LUCKnowLoin de se limiter à une simple présentation de l’héritage artistique unique de la cité, Une cour royale en Inde : Lucknow (XVIIIe-XIXe siècle) vise à resituer dans un contexte plus large l’histoire de cette région tout autant que l’histoire et la mémoire coloniale de l’inde dans son ensemble. Après le soulèvement de 1857 (aussi connu sous le nom de la Grande Mutinerie ou de Première guerre d’indépendance indienne), le prestige de Lucknow déclina fortement. Son rayonnement perdura cependant encore quelque temps. Si certaines des œuvres tardives témoignent de la perte de la diversité et de la fixation des identités nationales, d’autres rappellent la gloire passée de Lucknow. dans la culture populaire de l’inde d’aujourd’hui, la ville occupe une place ambigüe, entre nostalgie d’un temps à jamais révolu et source d’orgueil national et culture.

près de deux cents œuvres sont présentées au musée Guimet : peintures à l’huile européennes, aquarelles et gravures, miniatures et peintures de cour indiennes, textiles et parures ainsi qu’un large éventail d’objets d’art décoratif, pièces d’orfèvrerie, verreries et bijoux. Forme artistique à part entière, mémoire des lieux et outil de propagande qui contribua à la création d’une image politique de Lucknow, la photographie occupe également une place de choix.

et aussi, en contrepoint :

LUCKNow AU MIRoIR DU TeMPS (Rotonde) 6 avRiL- 25 jUiLLet 2011En écho à cette exposition, une série de photographies contemporaines sera présentée dans la rotonde. antonio Martinelli a photographié Lucknow des mêmes points de vue que les artistes du passé. Ce projet artistique se présente comme un témoignage sur les changements, les dégradations, mais aussi les rénovations, créant ainsi un pont entre les deux visions artistiques : celle des images anciennes et celle des photographies contemporaines.

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La saison indienne à l’auditoriumL’Auditorium démarre la Saison indienne au musée dès le 2 février, avec le cycle « nawâbs, dieux et artistes » : spectacles de danse et de musique, conférences, cycle de films et de documentaires, …

Le musée proposera également de nombreuses activités culturelles à destination du jeune public et des adultes, tel qu’un atelier « sari ou l’art du drapé » (30 avril, 10h30).Des visites commentées de l’exposition, d’une durée d’1h30 sont organisées les lundis, mercredis, jeudis et samedis à 14h.

Mini site de l’exposition et de la saison indienne mis en ligne à l’ouverture

INFORMATIONS PRATIQUES :

accès musée Guimet :6, place d’Iéna - 75116 ParisTel : 01 56 52 53 00 / www.guimet.frMétro : Iéna-Boissière / RER C : Pont de l’Alma - Bus : 22, 30, 32, 63, 82

Horaires musée Guimet :Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10 h à 18 h. Fermeture des caisses à 17h30, des salles à 17h45. Fermé le 25 décembre et le 1er janvier.

tarifs :Exposition plein tarif 8 euros - tarif réduit 6 euros / tarif réduit pour les moins de 26 ansCollections permanentes : entrée musée : 7,50 euros plein tarif ; 5,50 euros tarif réduit / Gratuit pour les moins de 26 ans (sous conditions)Billet jumelé exposition et collections permanentes : 9,50 euros tarif plein ; 7 euros tarif réduit. Audioguides gratuits.Commissaires à Los angeles : Stephen Markel et Tushara Bindu Gude, département Art de l’Asie du Sud et du Sud-Est, LACMACommissaires à paris : Jacques Giès, Président du musée Guimet, et Amina Taha Hussein-Okada, Conservateur en chef en charge des arts de l’Inde.

scénographie : Giada Ricci

service culturel et pédagogique : tel : 01 56 52 53 45 ; fax : 01 56 52 54 36auditorium du musée Guimet : tel : 01 40 73 88 18 - [email protected]

publications• Catalogue de l’exposition: Une cour royale en Inde : Lucknow (XVIIIe – XIXe siècle), sous la direction de Stephen Markel et Tushara Bindu Gude, coédition éditions de la Réunion des Musées Nationaux et du Grand Palais / Musée Guimet, broché avec rabats, 24 x 30,5 cm, 272 pages, 45 euros• Hors-série de Beaux-Arts Magazine, 9 euros

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CoMMUniQUé de pResse

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Hélène Lefèvre sophie MaireChef du service de la Communication AdjointeTel : 01 56 52 53 32 tel : 01 56 52 54 11Fax : 01 56 52 53 54 Fax : 01 56 52 53 [email protected] [email protected]

Hélène Lefèvre, Head of communication T: 01 56 52 53 32F: 01 56 52 53 [email protected]

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ContaCts CoMMUniCations :CoMMUniCations / pRess ContaCt :

sophie MaireJr press communication OfficerT : 01 56 52 54 11 F : 01 56 52 53 [email protected]

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pRess ReLeaseUne CoUR RoyaLe en inde : LUCKnow (a RoyaL CoURt in india – LUCKnow)

An exhibition originally conceived and presented by LACMA in Los Angeles under the title: India’s Fabled City: the Art of Courtly Lucknow

the paris exhibition, curated by jacques Giès, president of the musée Guimet, and amina taha Hussein-okada, chief curator at the musée Guimet, in charge of indian arts, reissues the exhibition designed and held at the LaCMa, displayed in Los angeles under the title India’s Fabled City: the Art of Courtly Lucknow

with the sponsorship of aReva and nomurain partnership with arte, Beaux arts Magazine, Historia, Libération and paris-Match

During the 18th and 19th centuries, a mixed society, extraordinarily diverse and sophisticated, both Indian and European, flourished in Northern India, in the city of Lucknow. For the first time, an international exhibition is dedicated to the unique art of mixing and sharing that was born and developed in Lucknow.

LUCKnow, City oF tHe nawaBsIn Lucknow, the capital of Awadh, a province of the Mughal Empire in the north of India, a brilliant mixed society, both Indian and European, has thrived during the 18th and 19th centuries.From the middle of the 18th century to the establishment of the British rule over India in 1858, the radiance of Lucknow has eclipsed even Delhi, capital of the Mughal dynasty. From 1739, artists, poets and courtiers took refuge in the province of Awadh, when Delhi fell into a period of unrest. Lucknow also attracted artists, travelers and diplomats from Europe, allured by the many tales spun about its beauty, its wealth and the generosity of its leaders, the nawabs. Our exhibition wishes to explore the dynamism of trade, the confluence of tastes and traditions, as well as the cosmopolitan lifestyle of the denizens of Lucknow.

Rise and FaLL oF LUCKnowFar from being limited to a simple presentation of the unique artistic legacy of the city, Une cour royale en Inde: Lucknow (XVIIIe - XIXe siècle) endeavors to replace that legacy in the broader context of the region’s history, as well as the history of colonial India as a whole.

After the uprising of 1857 (also known as the Great Mutiny or the First Indian Independence War), the prestige of Lucknow declined sharply. Its aura nevertheless kept spreading for quite some time. While some of the later works reflect the loss of diversity and the rise of national identities, other recall the glorious past of Lucknow.

In today’s Indian popular culture, the city holds an ambiguous place, torn between nostalgia for a time forever gone and a source of national and cultural pride.

Over two hundred works of art are displayed at the musée Guimet: oil paintings, European watercolors and engravings, Indian court paintings, textiles and jewelry, as well as a wide array of decorative art objects, silverware, glassware and jewelry.

Photography, while an art form in its own merit, is also a safe harbor for the memory of lost places, and a propaganda tool that helped create a political vision of Lucknow. As such, it occupies a prominent place in the exhibition.

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in addition, mirroring the exhibition :LUCKNow IN THe MIRRoR oF TIMe (RotUnda) 6 apRiL-25 jULy 2011Echoing the exhibition, a series of contemporary photographs will be presented in the rotunda. Antonio Martinelli photographed Lucknow from the same viewpoints as the artists of the past. This artistic project is a testimony to the changes, impairments, but also to the renovations experienced by this amazing place, creating a bridge between two artistic visions: those of the past and those of today.

the indian season at the museum’s auditorium:The auditorium has opened the Indian Season on February 2 with a new cycle entitled « Nawabs, gods and Artists » : dance shows, music, conferences, fictions and documentaries…

The museum will also offer a large array of educational activities, for youngsters and adults as well, such as a sari workshop (April 30, 10:30AM).

Commented tours of the exhibition lasting 95 minutes are conducted on Mondays, Wednesdays, Thursdays and Saturdays at 2PM.

Websites dedicated to the exhibition and the Indian Season will be Online on the exhibition’s opening day.

INFORMATION :directions :Musée Guimet : 6, place d’Iéna - 75116 ParisPhone : +33 1 56 52 53 00 Website: www.guimet.frSubway stations : Iéna or Boissière - RER C: Pont de l’Alma - Buses: 22, 30, 32, 63, 82Hours : Open every day from 10AM to 6PM. Cashiers close at 5:30PM, exhibition rooms close at 5:45PMClosed on Tuesdays, on December 25 and January 1Tickets and admission :Exhibition tickets : 8 euros/ Special admission tickets : 6 euros for visitors under 26General admission tickets : 7.50 euros Special admission tickets : 5.50 eurosJoint tickets for the exhibition and the museum’s collections : General fee 9.50 euros, Special fee: 7 eurosAdmission free of charge for visitors under 26 (see conditions)

Los angeles exhibition curators : Stephen Markel and Tushara Bindu Gude, from the Southeast and Southwest Asian Art department of LACMAparis exhibition curators : Jacques Giès, President of the musée Guimet, and Amina Taha Hussein-Okada, chief curator at the musée Guimet, in charge of Indian Artsscenography : Giada Riccieducational department : +33 1 56 52 53 45 / Fax: +33 1 56 52 54 36Musée Guimet auditorium : + 33 1 40 73 88 18 / Email: [email protected] : Exhibition catalogue : Une cour royale en Inde, Lucknow (XVIIIe- XIXe siècle), edited by Stephen Markel and Tushara Bindu Gude, published by Editions de la Réunion des Musées Nationaux et du Grand Palais with the Musée Guimet, softcover with cover flaps, 24 by 30.5cm, 272 pages, 45 eurosBeaux-arts magazine Special Edition, 9 euros

pRess ReLease

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Où il est question du rapport fuyant entre la fable et la réalité, tant les vocables de « grandeur » et de « magnificence » s’appliquent à la cour des nawabs de Lucknow.

Deux narrations historiques, indienne et européenne, nous content la cour des gouverneurs de la province impériale de l’Awadh, élevés au titre de souverains de Lucknow. Ces narrations ont fait que le nom de la cité résonne dans les mémoires et continue de nous interpeller. Il n’est à cet égard aucune autre cité des XVIIIe et XIXe siècles qui puisse rivaliser avec la si particulière notoriété de Lucknow. Son destin tragique, lié à la révolte des Cipayes en 1857-1858 et à sa dure répression, identifierait-il seul et ainsi la capitale de l’Awadh, parmi bien d’autres cours indiennes contemporaines également prestigieuses ? Mais cette ombre étendue n’est que l’envers d’une brillante histoire, si brève ait-elle été.

Ainsi, la grandeur et la magnificence de Lucknow furent célébrées à travers le prisme du luxe extrême d’une « cour orientale » par des Européens qui, dès le XVIIIe siècle, y séjournèrent. Il est aussi un témoignage tangible, impartial, c’est son architecture civile et religieuse élaborée à partir de la grande tradition des bâtisseurs moghols. L’exposition est importante en ce qu’elle traite de l’histoire de cet empire des Grands Moghols, dès sa phase de déclin, avant sa dislocation. Lucknow fut l’héritière des symboles somptuaires : culturels et artistiques, de la cour de Delhi ; et ce, en tant qu’elle fut le refuge, en quelque sorte privilégié, de l’intelligentsia, des artistes et des artisans, tout autant que de la noblesse, qui fuirent la cité impériale au moment du sac de Delhi en 1739. L’ une des questions abordées par l’exposition est ce qui faisait le prix de Lucknow en tant que terre d’asile, statut qui contribua grandement à sa position privilégiée, sinon politique du moins culturelle et économique, raison de son histoire brillante et cosmopolite. La réponse se trouve être dans l’exceptionnelle croissance que connut l’Inde, depuis la fin du XVIIe siècle et durant le XVIIIe siècle, œuvre avant tout de la politique de l’Empire moghol au XVIIe siècle.

Il s’avère que ce sont là les conditions de l’histoire particulière de la prospérité de Lucknow, conditions toutes relatives à la grande histoire culturelle et artistique de l’Inde moghole. C’est dans cette perspective que nous avons souhaité, au musée Guimet, reprendre l’intégralité de la très belle exposition India’s Fabled City : The Art of Courtly Lucknow, organisée par le Los Angeles County Museum of Art sous le commissariat de Stephen Markel, assisté de Tushara Bindu Gude.

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intRodUCtion paR jaCQUes Giès, pRésident dU MUsée GUiMetUne CoUR RoyaLe en inde : LUCKnow

jacques GièsPrésident du musée Guimet

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Une ville de légende

De la fin du XVIIIe siècle à l’affirmation formelle du pouvoir britannique en Inde en 1858, Lucknow, capitale de la province d’Awadh, ravit à Delhi son rôle de pôle culturel de l’Inde du Nord. Alors que Delhi, siège de la dynastie moghole, entrait dans une période de troubles à partir de 1739, artistes et poètes indiens affluèrent dans la région. De nombreux Européens, artistes, voyageurs et représentants politiques succombèrent également au charme de la cité.

La rencontre de ces cultures européennes et indiennes favorisa l’émergence d’une esthétique unique. Alors que les souverains de Lucknow, les nawabs, se faisaient construire des édifices de style occidental et collectionnaient mobilier et objets européens, certains des Européens installés dans la ville adoptèrent les usages culturels locaux. De ces échanges réciproques, qui mirent en regard leurs goûts et leurs traditions, naquit une culture artistique propre à la région.

Théâtre de violents combats lors de la révolte des Cipayes (1857-1858), Lucknow vit sa destinée prendre une tout autre orientation au milieu du XIXe. Après la victoire britannique s’ouvrit un fossé séparant à jamais le souvenir qu’Indiens et Européens allaient respectivement conserver de la ville. L’exposition, dont les œuvres présentées mettent en lumière l’exceptionnel patrimoine artistique d’une ville renommée pour son esthétique cosmopolite et raffinée, prend pour toile de fond ce vaste cadre historique.

L’émergence d’un etat souverainLes relations qui unirent l’Awadh au pouvoir moghol de Delhi expliquent en grande partie les traditions artistiques qui se développèrent dans la province et la manière dont ses dirigeants affirmèrent leur souveraineté.

Erigé en province de l’empire moghol en 1580, l’Awadh fut administré par des gouverneurs nommés par l’empereur. Mais après sa mise à sac par les troupes du souverain iranien Nadir Shah, Delhi traversa une longue phase de troubles qui permit à plusieurs gouverneurs provinciaux de revendiquer leur autonomie, tel le gouverneur d’Awadh, Saadat Khan. Ce noble d’origine iranienne désigna comme successeur son propre neveu, établissant dans la province une lignée de gouverneurs héréditaires, et adoptant le titre de nawabs, littéralement « adjoint » ou « vice-régent ». Lucknow et Faizabad occupèrent alternativement la position de capitale avant que Lucknow ne soit désignée capitale permanente en 1775.

La prééminence culturelle de l’Awadh se fonda alors sur la dissolution du pouvoir moghol et l’arrivée dans la province d’artistes fuyant Delhi. Collectionnant les manuscrits impériaux, adoptant certaines coutumes mogholes, les souverains de Lucknow placèrent leur règne dans la continuité du pouvoir moghol, dont ils reconnurent la souveraineté nominale jusqu’en 1819.

Les souverains de l’awadh : mécènes et roisLes activités commerciales des diverses Compagnies des Indes Orientales incitèrent de nombreux Européens à se rendre en Inde à la fin du XVIIIe. Séduits par la propspérité de Faizabad et de Lucknow, nombre d’entre eux s’établirent en Awadh pour y exercer des fonctions militaires, diplomatiques ou commerciales. Maints artistes européens affluèrent également dans la province, attirés par la perspective de recevoir de prestigieuses commandes de la part des nawabs et des riches étrangers établis dans la région.

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Tilly Kettle, l’un des premiers artistes britanniques professionnels à visiter l’Inde, fut employé par la cour de Faizabad en 1772. Plusieurs artistes indiens copièrent certains de ses portraits, tout comme ils s’inspirèrent par la suite d’œuvres réalisées par d’autres artistes européens arrivés plus tardivement en Awadh. De même, Robert Home occupa la position d’artiste officiel à la cour au début du XIXe. Image du métissage culturel qui régnait en Awadh, les regalia que réalisa Home pour le sacre de Ghazi al-Din Haidar intégraient des symboles d’autorité empruntés tant aux traditions mogholes qu’européennes.

opulence de la courAu milieu du XIXe siècle, Lucknow était au faîte de sa splendeur. Elle était alors la plus étendue et la plus riche province de l’Inde. L’élite y menait une vie fastueuse et disposait de somptueux objets d’art décoratif réalisés dans la province ou importés de lointaines contrées. Pipes à eau, vases et ustensiles de table en verre décoré étaient particulièrement appréciés. Dans le domaine vestimentaire, les étoffes de prix et les toilettes élégantes étaient privilégiées.

Un riche répertoire floral se développa à Faizabad et à Lucknow, marque distinctive des arts de l’Awadh. Iris stylisés, lis, fleurs de pavot, roses, rosettes et maints autres motifs floraux, tant réels que de pure fantaisie, s’épanouirent ainsi en de complexes rinceaux ou sur des branchages noueux. Ces feuillages exubérants sont souvent peuplés d’un décor d’oiseaux et de vignettes architecturales rappelant des motifs d’inspiration chinoise alors populaires en Europe. Cet opulent répertoire ornemental rencontré dans les arts décoratifs fut également utilisé en peinture et en architecture.

Le charme de Faizabad et de LucknowLucknow fut définitivement choisie comme capitale de l’Awadh en 1775. Des styles distincts firent alors leur apparition, reflets de l’extraordinaire richesse de la cour et de la culture cosmopolite qui s’y épanouissait. Les édifices que firent construire les nawabs à Lucknow entre le milieu du XVIIIe siècle et le milieu du XIXe siècle s’inspiraient autant de l’architecture des palais fortifiés de l’Inde du Nord, que des modèles que pouvaient offrir les villas européennes et les demeures de campagne anglaises.

L’architecture de Faizabad et de Lucknow est connue par les dessins, peintures et gravures exécutés par des artistes, britanniques pour la plupart, tels que William Hodges ou Thomas et William Daniell. Après la révolte de 1857-1858, Lucknow redevint pour les artistes un pôle d’attraction majeur, particulièrement pour les photographes professionnels sollicités pour satisfaire une clientèle britannique avide de clichés reproduisant les sites des combats qui s’étaient déroulés dans la ville. Les photographies présentées dans cette exposition, toutes réalisées après la révolte des Cipayes, donnent à voir les splendeurs architecturales de la ville sous l’aspect qui était le leur à la fin du XIXe siècle.

L’architecture religieuse à LucknowNombre d’édifices religieux construits à Lucknow témoignent de l’orientation religieuse chiite de la cour. Saadat Khan, fondateur de la dynastie régnant en Awadh, était un noble chiite d’origine iranienne. Mosquées, imambaras « maisons de l’imam », sanctuaires, tombeaux et karbalas témoignent d’un grand éclectisme architectural.Le Bara Imambara est le plus vaste complexe religieux de l’Awadh. Mêlant influences mogholes et traditions locales, les portes monumentales, la mosquée et l’imambara contribuaient à affirmer la

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position de Lucknow en tant que nouvelle capitale des nawabs et à conforter l’identité religieuse de la dynastie régnante.

Le Major Général Claude Martin et la culture cosmopolite de LucknowL’attrait d’une fonction au service des nawabs et la perspective de faire fortune dans de florissantes activités commerciales sur les marchés de la province incitèrent de nombreux Européens à se rendre en Awadh. A la fin du XVIIIe siècle, échange et assimilations entre élites indiennes et européennes de la région avaient atteint un niveau sans précédent.

Devenu l’un des hommes les plus riches de l’Inde grâce à ses activités commerciales, le français Claude Martin qui vécut à Lucknow à la fin du XVIIIe siècle, incarne parfaitement la culture cosmopolite et l’esthétique particulière de Lucknow. Grand collectionneur d’objets d’art européens et de manuscrits indiens et persans, il se fit construire un édifice extravagant, Constantia, associant à des pavillons d’inspiration moghole, des ordres architecturaux et une statuaire classiques.

Collectionneurs européens de peintures indiennes : antoine polier et Richard johnsonLa désintégration de l’empire moghol et la présence européenne croissante en Inde dans les dernières décennies du XVIIIe siècle eurent un impact non négligeable sur le système traditionnel de mécénat. A Faizabad et à Lucknow, quelques Européens influents déployèrent une importante activité de connaisseurs et de mécènes.

Le Français Jean-Baptiste Gentil, qui fut au service de la cour de Faizabad de 1763 à 1775, fut le premier Européen à établir un atelier de peinture en Awadh. Parmi ses commandes, des textes illustrés sur l’Inde, des copies de portraits de souverains de l’Awadh, des représentations d’évènements auxquels il avait assisté,…

Antoine-Louis Polier, aventurier suisse qui vécut plus de trente ans en Inde, fit réaliser à Faizabad de nombreux albums regroupant peintures et calligraphies. Ces albums témoignent de la variété des sources stylistiques dont disposaient alors les artistes de l’Awadh.

Bien que Richard Johnson, officier de la Compagnie des Indes orientales, n’ait vécu que deux ans à Lucknow, sa collection n’en offre pas moins un extraordinaire panorama de la production des artistes locaux.

Les collectionneurs européens et l’émergence d’un etat colonialLes relations entre Polier, Gentil, Johnson et Martin révèlent les liens étroits unissant les univers sociaux et intellectuels des collectionneurs européens vivant en Inde. Ces collectionneurs participaient pleinement à la vie intellectuelle de l’Etat colonial en formation. Leurs activités étaient associées de diverses manières à l’acquisition d’un savoir qui, d’abord lié à l’exploration commerciale de l’Inde, fut ensuite utilisé pour conforter la domination du pouvoir colonial britannique. Les officiers de la Compagnie encourageaient en effet l’étude et la connaissance des langues et de la culture indienne afin de faciliter l’instauration de l’autorité britannique.

1857-1858, la révolte des Cipayes : souvenirs européens de LucknowEn 1856, les Britanniques déposaient le dernier roi d’Awadh, Wajid Ali Shah, et annexaient le royaume. Un an plus tard, les soldats indiens de Lucknow et leurs partisans rejoignaient le vaste mouvement de protestation hostile à la Compagnie anglaise des Indes orientales qui se développait à travers l’Inde du Nord.

i. « Une CoUR RoyaLe en inde : LUCKnow » QUeLQUes RepèRes

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Au cours du conflit, quelque trois mille personnes, Européens et Indiens, se trouvèrent assiégés à Lucknow, cinq mois durant. Une épreuve dramatique qui, tout comme le long combat mené pour reconquérir la ville, fut commémorée de multiples manières par les artistes dont les œuvres répondaient à l’intérêt considérable manifesté par le public. Avant même d’être totalement réprimée, la révolte des Cipayes était déjà puissamment ancrée dans l’imaginaire populaire et artistique britannique.

Les troupes britanniques reprirent le contrôle de Lucknow en mars 1858. Les photographes affluèrent dans la ville en ruine. Ces photographies sont dans bien des cas les seuls souvenirs de bâtiments aujourd’hui disparus. Elles montrent également comment la Révolte transforma dans les mémoires l’image du paysage urbain et de la culture propres à Lucknow : après la victoire des Britanniques, des quartiers entiers furent détruits, par mesure de répression mais également par souci de sécuriser et de réglementer la ville coloniale.

La production artistique à Lucknow après la révolte des CipayesAprès les destructions massives qui suivirent la révolte des Cipayes, la vie artistique resta très active à Lucknow. De nouvelles formes de mécénat pallièrent rapidement le manque de soutien dans lequel le départ forcé du souverain et de sa cour avait laissé les artistes. Parmi ces nouveaux mécènes, de petits rajas hindous ainsi que des taluqdars, propriétaires terriens fortunés hindous ou musulmans.Un commerce prospère se développa en parallèle à la reconstruction de la ville et de sa société, et les artistes y trouvèrent une autre source de financement. Devenue une étape obligée des itinéraires touristiques grâce à l’aura qui entourait les événements tragiques de 1857-1858, Lucknow vit s’ouvrir de nouveaux débouchés, notamment l’orfèvrerie et la joaillerie, mais également les clichés de sites célèbres et les peintures de genre.

Courtisanes et culture de cour : Lucknow dans la mémoire indienneLe raffinement de sa culture indo-musulmane, dont témoignent à l’évidence les coutumes, la langue, les habitudes vestimentaires, la cuisine et les recherches esthétiques de ses élites, fit de Lucknow une ville de légende. Les courtisanes, qui étaient en Inde les véritables dépositaires de l’art et de la culture, restent très étroitement associées au souvenir de la cité.

Le terme tawaif, par lequel on désigne les courtisanes de Lucknow, renvoyait en fait à plusieurs catégories de femmes liées au monde des arts et du spectacle. Les courtisanes n’étaient pas les seules femmes de culture en Awadh : les familles royales de Lucknow comptaient des femmes d’une éducation parfaite, mais ces dames de rang royal étaient traditionnellement recluses. Les courtisanes constituèrent un sujet de prédilection pour les artistes indiens et européens. Elles incarnaient une histoire riche d’une culture exceptionnelle justifiant ainsi la place privilégiée qu’occupent encore aujourd’hui les courtisanes dans la vision rêvée que l’on conserve de Lucknow à l’époque postcoloniale, tout particulièrement dans le cinéma indien.

i. « Une CoUR RoyaLe en inde : LUCKnow » QUeLQUes RepèRes

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1580L’empereur moghol Akbar (reg. 1556-1605) érige l’Awadh en province (suba).

1719-1748Règne de l’empereur moghol Muhammad Shah. Cible de multiples attaques qui culminent avec le sac de Delhi en 1739, l’Empire moghol se désintègre. L’esthétique moghole connaît toutefois un renouveau et retrouve un haut niveau de raffinement dans le domaine des arts et des lettres.

1722-1739Règne du premier nawab (gouverneur) de l’Awadh, Saadat Khan Burhan al-Mulk. Chiite d’origine iranienne, il est nommé par Muhammad Shah et soumet les shaikhzadas de Lucknow. Il établit temporairement sa capitale à Faizabad et fonde la dynastie nawabi.

1739Le sac de Delhi par le souverain iranien Nadir Shah (reg. 1736-1747) déclenche la première des quatre vagues d’exode qui conduisent poètes, artistes et intellectuels vers Faizabad et Lucknow, dans l’Awadh.

1739-1754Règne du nawab Safdar Jang. Il est nommé Premier ministre (wazir) de l’Empire moghol. C’est un officier éminent et un administrateur compétent. Il s’établit d’abord de manière permanente dans la résidence familiale de Delhi (un palais construit par le prince moghol Dara Shikoh [1615-1659]). Il administre l’Awadh depuis Faizabad, mais réside à Lucknow dès que les événements l’imposent.

1748-1754Règne, court et sans éclat, de l’empereur moghol Ahmad Shah. Peintre de premier plan, Mir Kalan Khan (actif vers 1734-1770) s’exila vraisemblablement en Awadh à cette époque.

1754-1775Règne du nawab Shuja al-Daula. Il est élevé au rang de Premier ministre (wazir) de l’Empire moghol. Il s’était installé à Lucknow quand il exerçait la fonction de vice-gouverneur chargé des provinces occidentales de l’Awadh. À sa nomination comme nawab, il choisit de conserver Lucknow comme résidence principale. Après la signature du traité d’Allahabad en 1765, il déplace la capitale de l’Awadh vers Faizabad, où il entreprend un ambitieux programme de constructions. Sous son long règne se constituent un art et une culture distincts.

1759-1806Règne, long et sans éclat, de l’empereur moghol Shah Alam II. Il tente, sans succès, de restaurer la splendeur de l’Empire moghol.

1764Bataille de Baksar (Buxar). Les armées alliées de Shuja al-Daula, de Shah Alam II et de Mir Qasim (reg. 1760-1763), nawab du Bengale, sont écrasées par les forces, pourtant très inférieures en nombre, de la Compagnie anglaise des Indes orientales. Début de la domination de la Compagnie des Indes orientales.

ii. CHRonoLoGie GénéRaLeétablie par Stephen Markel

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1765Signature du traité d’Allahabad. Lord Robert Clive (1725-1774) rend le pouvoir à Shuja al-Daula en échange de concessions commerciales, du financement d’une défense mutuelle et du versement d’une indemnité de guerre substantielle.

1765, 1775-1800Le major général Claude Martin (1735-1800) est à Lucknow. Né en France, officier au sein de la Compagnie anglaise des Indes orientales et « homme universel dans l’esprit de la Renaissance », Martin devint surintendant de l’Arsenal de Lucknow sous le règne d’Asaf al-Daula. Il constitue une riche bibliothèque et une collection de curiosités technologiques. Il dessine les plans et fait construire sa résidence de campagne, Constantia (La Martinière), en 1796 (où se trouve son tombeau), et une résidence de ville, Lakh-i Pera, achevée vers 1781.

vers 1771-1772L’artiste anglais Tilly Kettle (1735-1786) est engagé par Shuja al-Daula à Faizabad. Il exécute des portraits du nawab et de sa famille, qui inspireront de nombreuses copies.

1773Nomination du premier résident britannique à la cour d’Awadh à Faizabad, Nathaniel Middleton, qui sera en poste par intermittence jusqu’en 1782. De nombreux résidents se succédéront en Awadh jusqu’à l’annexion de la province en 1856. Ils étaient responsables des décisions politiques et financières de la cour. L’autorité du nawab se limitait aux affaires administratives et personnelles.

1775-1797Règne du nawab Asaf al-Daula. Il rétablit la capitale de l’Awadh à Lucknow. Commence l’âge d’or de la culture et de l’art nawabi. Le souverain fait construire le Bara Imambara, avec la porte monumentale Rumi Darwaza, entre 1784 et 1791, ainsi que le Daulat Khana vers 1789.

1772-1776Le lieutenant-colonel Antoine-Louis Polier (1741-1795) réside à Faizabad et à Lucknow. Officier d’origine franco-suisse, il est ingénieur au service de la Compagnie anglaise des Indes orientales. C’est un mécène passionné de peintures indiennes et de manuscrits. Des œuvres de sa collection sont aujourd’hui conservées à Berlin, à Paris et à Londres. Il crée un atelier placé sous la direction d’un artiste de premier plan, Mihr Chand (actif vers 1759-1786).

vers 1765-1774Jean-Baptiste Gentil (1726-1799) vit à Faizabad. Officier français de la Compagnie française des Indes orientales, il est employé par Shuja al-Daula. Mécène important, il commande la réalisation de peintures indiennes, de manuscrits et d’atlas. Sa collection est à présent répartie entre Paris et Londres.

1780-1782Richard Johnson (1753-1807), fonctionnaire britannique, réside à Lucknow. C’est un grand mécène dans le domaine de la peinture indienne. Sa collection se trouve aujourd’hui à Londres.

1783William Hodges (1744-1797) séjourne à Faizabad et à Lucknow. Il est le premier paysagiste et peintre d’architecture britannique à visiter l’Awadh.

1784-1788 (par intermittence)Le peintre néoclassique allemand Johann Zoffany (1733-1810) travaille à Lucknow.

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ii. CHRonoLoGie GénéRaLeétablie par Stephen Markel

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1797-1798Règne du nawab wazir Ali Khan. Il ne reste au pouvoir que durant quatre mois, avant d’être déposé en raison de ses positions violemment hostiles aux Britanniques.

1798-1814Règne du nawab Saadat Ali Khan. Il fait construire : le Chattar Manzil, vers 1803 (résidence principale des nawabs jusqu’à l’achèvement du Qaisar Bagh en 1852) ; le Dilkusha Kothi, vers 1805 (conçu par Gore Ouseley) ; et le Lal Barahdari (salle d’audience transformée en salle du couronnement, puis en salle du trône, par Ghazi al-Din Haidar).

1801Richard Colley Wellesley, gouverneur général des Indes (1798-1805), contraint Saadat Ali Khan à céder aux Britanniques, à titre définitif, la moitié du territoire de l’Awadh et les revenus qui en proviennent.

1814-1827Règne de Ghazi al-Din Haidar (nawab jusqu’en 1819, puis roi de l’Awadh). Il fait construire le Shah Najaf Imambara (qui est son tombeau et où se trouvent également les sépultures de trois de ses épouses).

1814-1837Robert Home (1752-1834) est à Lucknow en tant qu’artiste de cour. Il conçoit les regalia pour le couronnement de Ghazi al-Din Haidar en 1819.

1827-1837Règne du roi Nasir al-Din Haidar. De réputation scandaleuse, ce monarque n’est pas un grand bâtisseur. On lui doit principalement la construction de l’Observatoire royal, le Taronwali Kothi, commencée en 1832 (et achevée en 1840).

1837-1842Règne du roi Muhammad Ali Shah. Il fait édifier de nombreux monuments, notamment le Husainabad Imambara, à partir de 1837 (qui abritera son tombeau et sera achevé en 1878), et la Jama Masjid en 1845 (terminée par sa veuve).

1842-1847Règne bref du roi Amjad Ali Shah, souverain d’une grande piété. Il fait construire le Sibtainabad Imambara (également appelé Chota Imambara, où il aura sa sépulture).

1847-1856Règne du roi Wajid Ali Shah. C’est un mécène particulièrement actif. Il commandite plusieurs projets architecturaux, et en particulier le complexe palatial du Qaisar Bagh, en 1848-1852.

1856Annexion de l’Awadh par la Compagnie anglaise des Indes orientales. Wajid Ali Shah est exilé à Calcutta, où il continue à parrainer la musique et la poésie jusqu’à sa mort en 1887.

1857-1858Révolte des Cipayes (également appelée mutinerie des Cipayes ou Première Guerre d’Indépendance de l’Inde). Violent soulèvement contre le pouvoir colonial britannique, qui réprime brutalement les rebelles en Inde du Nord et du Centre.

1858Arrivée à Lucknow de Felice Beato (1832-1909), qui y photographie les sites associés aux moments clés de la révolte afin d’immortaliser l’héroïsme britannique.

ii. CHRonoLoGie GénéRaLeétablie par Stephen Markel

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Une cour royale en Inde : Lucknow (XVIIIe-XIXe siècle) présentée au musée Guimet du 6 avril au 11 juillet 2011 a été conçue par le Los angeles County Museum (LaCMa).

Depuis son ouverture en 1965, le LACMA s’est consacré à la réunion d’œuvres d’art de toute période historique et toute zone géographique – et représente la population exceptionnellement cosmopolite de Los Angeles. Aujourd’hui, le musée accueille des collections particulièrement riches en art asiatique, européen, latino-américain et nord-américain, ainsi qu’un musée d’art contemporain. Grâce à un espace accru dédié à l’art contemporain, des collaborations innovantes avec les artistes, et un projet de transformation en cours, le LACMA met en place une lentille résolument moderne à travers laquelle observer sa collection encyclopédique.

Le LACMA a présenté durant l’hiver 2010 la première exposition d’envergure internationale sur l’art de la cour de Lucknow : India’s Fabled City: The Art of Lucknow. Le commissariat de l’exposition était assuré par Stephen Markel et Tushara Bindu Gude, conservateurs de la section Asie du sud et du sud-est.

Si cette exposition a vu le jour c’est d’abord parce qu’elle évoque les interactions et les influences multiples entre différentes cultures qui ont donné naissance à un style hybride unique. Un rappel utile dans nos sociétés de plus en plus métissées. Présenter une exposition sur Lucknow représentait également pour le LACMA une preuve de la maturité de son département des arts de l’Asie du sud et du sud-est. Il ne s’agit plus simplement de présenter une exposition présentant l’Inde comme un tout, mais l’Inde dans sa diversité, ses contrastes, en mettant la lumière sur cette cité, son histoire et son esthétique particulières. Enfin, la richesse à la fois artistique et historique de Lucknow justifiait à elle seule l’existence d’une telle exposition. Les arts de l’Awadh n’avaient encore jamais été présentés au public, il fallait donc pallier ce manque.

« C’est à Lucknow que s’est noué l’un des plus grands drames de l’histoire, explique Stephen Markel. La rivalité de cultures radicalement différentes pour la possession d’immenses richesses et de la domination politique, mais aussi les magnifiques réalisations artistiques et les personnalités exceptionnelles qui vécurent dans cette ville, contribuèrent à la formation de cet héritage artistique unique, extraordinairement vivant. »

L’exposition a reçu le soutien de la Fondation E. Rhodes et Leona B. Carpenter, du National Endowment for the Arts ainsi que du Southern Asian Art Council.

iii. MUsée ConCepteUR de L’eXposition : Le LaCMa

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Une exposition d’envergure internationale : 16 musées européens, dont 3 français9 musées américains3 musées asiatiques

Liste des musées prêteurs de l’exposition Une cour royale en Inde: Lucknow (XVIIIe-XIXe siècle)

- Asian Art Museum, San Francisco-USA- Bibliothèque Nationale de France, Paris-France- British Library, Londres-UK- British Museum, Londres-UK- Chester Beatty Library, Dublin-Irlande- Chhatrapati Shivaji Maharaj Vastu Sangrahalaya, Mumbai -Inde- Cincinnati Art Museum, Cincinnati-USA- David Collection, Copenhague-Danemark- Fine Arts Museums of San Francisco, San Francisco-USA- Fondation Custodia, Paris-France- Getty Research Institute, Los Angeles-USA- Indian Museum, Kolkata- Islamic Arts Museum Malaysia, Kuala Lumpur-Malaisie- Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles-USA- Musée Guimet, Paris- Musée National des Château de Versailles et de Trianon, Versailles-France- Museum fur Asiatische Kunst, Berlin-Allemagne- Museum für Islamische Kunst, Berlin-Allemagne- Museum Rietberg, Zurich-Suisse- Museums Sheffield, Sheffield-UK- National Army Museum, Londres-UK- National Portrait Gallery, Londres-UK- Powis Castle, The Clive Collection (The National Trust), Welshpool-Pays de Galle- San Diego Museum of Art, San Diego-USA- SF MOMA, Sack Photographic Trust, San Francisco-USA- Victoria and Albert Museum, Londres-UK- Virginia Museum of Fine Arts, Richmond-USA- Yale Center for British Art, New Haven-USA

Et plusieurs collections particulières

iv. MUsées pRêteURs

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Légendes des visuels disponibles pour la presse, pendant toute la durée de l’exposition: Une cour royale en Inde : Lucknow (XVIIIe-XIXe siècle)

Les visuels sont téléchargeables sur le serveur Ftp suivant :

Adresse : ftp://ftp.guimet.frUtilisateur : ftpcom Mot de passe : edo009 Répertoire : Com Dossier : LucknowpresseHD

vi. Liste des visUeLs LiBRes de dRoit poUR La pResse

1 a-e. Lucknow vue de la GomtiInde, Uttar Pradesh, Lucknow, 1826Aquarelle sur papierYale Center for British Art, Paul Mellon Collection, L 500 (8vo)© Yale Center for British Art, USA (Rare Books & MSS, L 500)

2 a-c. Boîte à bétel en forme de dôme Inde, Uttar Pradesh, Lucknow, vers 1780Argent émaillé12,7 x 13,3 cmLos Angeles County Museum of Art, acquis sur les fonds Harry et Yvonne Lenart, AC1993.137.1.1-2© 2010 Museum Associates/ LACMA, Inc.

3. john edouard sachéporte du bazar de HusainabadInde, Uttar Pradesh, Lucknow, ca.1867épreuve sur papier albuminéEnv. 22,9 x 30,5 cmCollection Catherine Benkaim et Barbara TimmerPhoto courtesy Catherine Glynn Benkaim Collection

4. ornement de coiffureInde, Uttar Pradesh, Lucknow, vers le milieu du XIXe siècleOr avec incrustations de rubis, émeraudes, diamants, cordons de perles et de perles de verre rougeLongueur des pendentifs tressés : 23 cmVictoria and Albert Museum, Londres, IS.03209© V&A Images. All rights reserved. Victoria and Albert Museum, London

5. Le Colonel antoine-Louis polier assistant à un nautch, d’après une peinture de johann ZoffanyInde, Uttar Pradesh, Lucknow, vers 1786-1788Gouache sur papier25 x 32 cmMuseum Rietberg, Zurich, legs de Balthasar Reinhart, 5005.83© Foto Rainer Wolfberger, courtesy Museum Rietberg Zürich

6. tilly Kettle (angleterre, 1735-1786)shuja al-daula, nawab de l’awadh, tenant un arcInde, Uttar Pradesh, Faizabad, 1772Huile sur toile127,3 x 101,8 cmYale Center for British Art, Paul Mellon Collection, B1976.7.48© Yale Center for British Art, USA/ Bridgeman Art Library, NY

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vi. Liste des visUeLs LiBRes de dRoit poUR La pResse

7. Muhammad azam nasir al-din HaidarInde, Uttar Pradesh, Lucknow, vers 1830Huile sur toile92,1 x 72,1 cmCollection Drs Aziz et Deanna KhanPhoto courtesy Collection Drs.Aziz and Deanna Khan, © Museum Associates/ LACMA, Inc.

8. Un divertissement princier en plein air Inde, Uttar Pradesh, Faizabad, vers 1768Gouache sur papier, feuille d’or et feuille d’argent59 x 44 cmThe British Museum, Londres, 2000-12-8.01© 2010 British Museum Images, The British Museum

9. danseuse tenant une bouteille en équilibreInde, Uttar Pradesh, Faizabad, vers 1770Gouache sur papierPage : 46,6 x 32,6 cm ; miniature : 45,6 x 31,8 cmThe Chester Beatty Library, In 69.6© The Trustees of the Chester Beatty Library, Dublin

10. attribué à Mihr Chand (actif vers 1759-1786)Khwaja Muin al-din ChishtiInde, Uttar Pradesh, Faizabad, vers 1770Gouache sur papierPage : 27,4 x 19,8 cm ; miniature : 16,4 x 11,2 cmThe Chester Beatty Library, In 34.12© The Trustees of the Chester Beatty Library, Dublin

11. Mir Kalan Khan (actif vers 1734-1770)amoureux dans un paysageInde, Uttar Pradesh, Lucknow, vers 1760-1770Gouache sur papierPage : 40,5 x 28 cm ; miniature : 22,2 x 15,2 cmThe David Collection, Copenhague, 50/1981Photo courtesy The David Collection, Copenhagen, © Pernille Klemp 2010

12. tilly Kettle (angleterre, 1735-1786)nawab shuja al-daula et son héritier présomptif, Mirza amani, futur asaf al-daulaInde, Uttar Pradesh, Faizabad, 1772Huile sur toile235 x 165 cmMusée national des Châteaux de Versailles et de Trianon, MV 3888, INV 10053, LP 6412© Musée National des Châteaux de Versailles et de Trianon/ Réunion des Musées Nationaux, Paris/ Art Resource, NY

13. Robert Home (angleterre, 1752-1834)Ghazi al-din HaidarInde, Uttar Pradesh, Lucknow, vers 1830Huile sur toile92.1 x 72.1 cmCollection Drs Aziz et Deanna KhanPhoto courtesy Collection Drs.Aziz and Deanna Khan, © Museum Associates/ LACMA, Inc

14. La salle d’audience des rois de l’awadhInde, Uttar Pradesh, Lucknow, vers 1850Aquarelle sur papierPage : 37,5 x 70 cm ; miniature : 31,5 x 66,5 cmNasser D. Khalili Collection of Islamic Art, MSS 941.2Photo courtesy Nasser D. Khalili Collection

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vi. Liste des visUeLs LiBRes de dRoit poUR La pResse

15. thomas daniell (angleterre, 1749-1840) et william daniell (angleterre, 1769-1837)La porte du Lal Bagh à Faizabad, tirée d’oriental Scenery, Part 3, pl. 3Angleterre, 1801Aquatinte polychrome Image : 42,3 x 60,5 cmThe British Library, Londres, X432/3(3)© British Library Images, The British Library Board. All rights expressly reserved.

16. thomas daniell (angleterre, 1749-1840) et william daniell (angleterre, 1769-1837)Le palais du nawab shuja al-daula vu depuis la Gomti (le Macchi Bhawan)Inde, Uttar Pradesh, Lucknow, 1789Crayon et aquarelle sur papier27,9 x 45,7 cmThe British Library, Londres, WD 189© British Library Images, The British Library Board. All rights expressly reserved

17. d’après emily eden (angleterre, 1797-1869) Les Cheetahs de chasse du nawab de l’awadh et leurs gardiens, tirés de Portraits of the Princes and People of IndiaAngleterre, 1844Lithographie sur papier, couleurs rapportées à la main55,9 x 44,4 cmAsian Art Museum, The Kapany Collection© Asian Art Museum, San Francisco

18a et 18b. panorama inachevé de Lucknow sous le règne de Muhammad ali shahInde, Uttar Pradesh, Lucknow, vers 1848Gouache sur papier35,6 x 929,6 cmThe British Library, Londres, Add. Or. 739© British Library Images, The British Library Board. All rights expressly reserved

19. tapis de pipe à eauInde, Uttar Pradesh, Lucknow, 1800-1850Base coton et velours de soie brodé de fils métalliquesDiam. 52 cmVictoria and Albert Museum, Londres, IS.1-1999© V&A Images. All rights reserved. Victoria and Albert Museum, London

20. Base de pipe à eauInde, Uttar Pradesh, Lucknow, fin XVIIIe ou début XIXe siècleArgent partiellement doré et émailléH. 18,5 cm ; diam. 18,5 cmVictoria and Albert Museum, Londres, 122-1886et Boîte à bételInde, Uttar Pradesh, Lucknow, début XVIIIe siècleArgent partiellement doré, émaux champlevés6,7 x 10,5 x 8,9 cmVictoria and Albert Museum, Londres, IM.30-1912© V&A Images. All rights reserved. Victoria and Albert Museum, London

21 a-d. épée et son fourreauInde, Uttar Pradesh, Lucknow, XVIIIe siècleArgent émaillé et doréL. (totale) : 99 cmPrêt du : Dar al-Athar al-Islamiyyah, collection al-Sabah, Koweït© 2010 Kuwait National Museum

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vi. Liste des visUeLs LiBRes de dRoit poUR La pResse

22. portrait de john wombwell en costume indien, fumant un huqqaInde, Uttar Pradesh, Lucknow, vers 1790Gouache et or sur papier32,3 x 28,5 cmFondation Custodia, collection Frits Lugt, Paris, inv.n° 1970-T.36Photo courtesy Collection Frits Lugt, Institut Néerlandais, Paris

23. jardins d’un palais dans un paysage fluvialInde, Uttar Pradesh, Awadh, vers 1785Gouache et or sur papierPage : 45,7 x 62,5 cmStaatliche Museen zu Berlin, Museum für Asiatische Kunst, Polier album I 5005, fo 10© Museum für Asiatische Kunst, Berlin/ Bildarchiv Preussischer Kulturbesitz, Germany/ Art Resource, NY

24. Groupe de femmes dansant page de l’album de lady Coote Inde, Uttar Pradesh, Lucknow, vers 1780Encre, aquarelle, gouache et or sur papierPage : 44,2 x 61,4 cmFine Arts Museums of San Francisco, Museum Purchase, acquis en partie grâce à un don de Mr and Mrs John D. MacDonald et de l’Achenbach Foundation for Graphic Arts Endowment Fund, 1982.2.70.6© the Fine Arts Museum of San Francisco

25. Felice Beato (Grèce, 1832-1909)Le Bara Chattar Manzil et le bateau en forme de poisson appartenant au roiInde, Uttar Pradesh, Lucknow, 1858épreuve sur papier albuminé23,4 x 30 cmCollection Howard et Jane Ricketts Photo courtesy of Howard and Jane Ricketts Collection, London

26. william simpson (écosse, 1823-1899)vue du Qaisar Bagh à LucknowInde, Uttar Pradesh, 1864Aquarelle sur papier35,6 x 25,4 cmVictoria and Albert Museum, Londres, 1156-1869© V&A Images. All rights reserved. Victoria and Albert Museum, London

27. Carafe à vinInde, Uttar Pradesh, Lucknow, vers 1880BidriH. 23,5 cm ; diam. 13 cmChhatrapati Shivaji Maharaj Vastu Sangrahalaya (anciennement Prince of Wales Museum), Mumbai, 28.5533Photo courtesy Chhatrapati Shivaji Maharaj Vastu Sangrahalaya

28. tilly Kettle (angleterre, 1735-1786)danseuse indienne avec un hookahInde, Uttar Pradesh, Faizabad, 1772Huile sur toile193 x 119 cmYale Center for British Art, Paul Mellon Collection, B1981.25.385© Yale Center for British Art, USA/Bridgeman Art Library, NY

29. « Robe de la reine d’oudh » Inde, Uttar Pradesh, Awadh, milieu du XIXe siècleSoie et décor de rubans métalliquesPeshwaj : L. 106 cm ; kaliondar paijama : L. 106 cm Victoria and Albert Museum, Londres, 0645 IS (peshwaj), 1646 IS (kaliondar paijama)© V&A Images. All rights reserved. Victoria and Albert Museum, London

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vi. Liste des visUeLs LiBRes de dRoit poUR La pResse

30. ornement frontalInde du Nord, vers 1775-1800Or, diamants, rubis et perlesH. 7,3 cm (pendeloques en perles comprises) ; l. 2,6 cmVictoria and Albert Museum, Londres, IS.1-1976© V&A Images. All rights reserved. Victoria and Albert Museum, London

31. aurangzebpage d’un album de portraitsInde, Uttar Pradesh, Faizabad ou Lucknow, vers 1780Gouache et or sur papierPage : 39,8 x 28,2 cm ; miniature : 14 x 9,4 cmStaatliche Museen zu Berlin, Museum für Asiatische Kunst, Polier album I 5063, fo 10 b© Museum für Asiatische Kunst, Berlin/ Bildarchiv Preussischer Kulturbesitz, Germany/ Art Resource, NY

32. spatuleInde, Uttar Pradesh, Lucknow, vers 1780Gouache sur papier 63 x 47,8 cmVictoria and Albert Museum, Londres, IS.7-1955© V&A Images. All rights reserved. Victoria and Albert Museum, London

33. thomas jones Barker (angleterre, 1815-1882)La Libération de Lucknow, 1857Angleterre, 1859Huile sur toile105,4 x 181,3 cmPrêt de la National Portrait Gallery, Londres, 5851© National Portrait Gallery, London

34. attribué à nevasi Lal (actif vers 1760-1800)dames de cour jouant aux échecs

Inde, Uttar Pradesh, Lucknow, vers 1780-1800Gouache et or sur papier47 x 62 cmMusée Guimet, Paris, MA 12112© Musée national des Arts asiatiques Guimet, Paris/ Réunion des Musées Nationaux, Paris/ Art Resource, NY

35. samuel Bourne (angleterre, 1834-1912)vue du complexe du Bara imambaraInde, Uttar Pradesh, Lucknow, vers 1865épreuve sur papier albuminéEnv. : 24.13 x 36,51 cmLos Angeles County Museum of Art, don de Mr. And Mrs. Philip Feldman, M. 83.302.18© 2010 Museum Associates/ LACMA, Inc.

36. Fath Chand (actif vers 1750-1760)todi Ragini, deuxième épouse de Hindola Ragapage d’une ragamala Inde, Uttar Pradesh, Lucknow, vers 1750-1760Gouache et or sur papierPage : 28,6 x 19,1 cm ; miniature : 14 x 7,6 cmLos Angeles County Museum of Art, acquis sur les fonds de la collection Nasli et Alice Heeramaneck, Museum Associates Purchase, M.2004.180© 2010 Museum Associates/ LACMA, Inc.

37. Châle à décor de chikanInde, Uttar Pradesh, Lucknow, début du XIXe siècleBroderie de coton et de soie et travail au fil tiré sur étoffe de coton466,1 x 104,1 cmLos Angeles County Museum of Art, collection Nasli et Alice Heeramaneck, Museum Associates Purchase, M.83.105.27© 2010 Museum Associates/ LACMA, Inc.

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vi. Liste des visUeLs LiBRes de dRoit poUR La pResse

38. plat orné de l’emblème au couple de poissons Inde, Uttar Pradesh, Lucknow, vers 1880Bidri H. 1,27 cm ; diam. 17,2 cm Los Angeles County Museum of Art, acquis avec le soutien financier de Kiran Wadhwani Samuels, en mémoire de Mulchand Navalrai Wadhwani, M.2001.100© 2010 Museum Associates/ LACMA, Inc.

39 a-f. Base de pipe à eauInde, Uttar Pradesh, Lucknow, vers 1780Verre vert sombre et or ; intérieur : émail vert clair 20,3 x 18,4 cmLos Angeles County Museum of Art, collection Nasli et Alice Heeramaneck, Museum Associates Purchase, M.76.2.28© 2010 Museum Associates/ LACMA, Inc.

40. attribué à Muhammad Faqirullah Khan (actif vers 1720-1770)princesse et ses compagnes se délassant sur une terrasseInde, Uttar Pradesh, Farrukhabad, vers 1760-1770Gouache et or sur papierPage : 41 x 29,9 cm ; miniature : 27,9 x 19,1 cmLos Angeles County Museum of Art, Art Museum Council Fund, M.20005.159© 2010 Museum Associates/ LACMA, Inc.

41. pièces de baudrierInde, Uttar Pradesh, Lucknow, 1750-1800Argent13,3 x 10,2 x 1,3 cmLos Angeles County Museum of Art, achat

sur des fonds de la collection Nasli et Alice Heeramaneck, Museum Associates Purchase, M.2007.10© 2010 Museum Associates/ LACMA, Inc.

42. Base de pipe à eauInde, Uttar Pradesh, Lucknow, vers 1700-1750Verre transparent, dorure et émaux polychromes18,1 x 15,9 cmLos Angeles County Museum of Art, collection Nasli et Alice Heeramaneck, Museum Associates Purchase, M.76.2.13© 2010 Museum Associates/ LACMA, Inc.

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emerveillement d’une inde foisonnanteLa beauté de la ville et les fastes de cour de Lucknow au XVIIIe-XIXe, une époque unique et éphémère, revivent dans l’exposition à travers les miniatures, les portraits et costumes des Nawabs et White Moghols, les objets et bijoux, témoins d’une vie de cour, d’une royauté et d’un luxe au quotidien.Quelle meilleure occasion que ce foisonnement d’œuvres et objets, liés à la ville de Lucknow, pour exprimer par la scénographie ma fascination et mon amour pour l’Inde tout entière, pour sa vitalité, ses couleurs et ses contradictions ! Face à la variété et l’opulence, parfois jusqu’au kitch, des œuvres présentées, j’ai choisi le parti de la cohérence pour les cimaises et vitrines, tout en rythmant le parcours pour créer des séquences et des ensembles évocateurs .

Une scénographie immatérielleLes grandes reproductions d’images de la ville, de motifs architecturaux et de scènes de vie de cour, scandent l’espace et communiquent une atmosphère propre à Lucknow. Les bleus des salles, inspirés par les émaux de Lucknow, accompagnent les couleurs chatoyantes de l‘art indien. Les formes courbes des cimaises et des vitrines concentrent l’attention sur les œuvres et, conjuguées avec des proximités soigneusement choisies, font jouer les objets entre eux, en suggérant une vision d’équilibre ou de contraste et communiquant du sens.

La légèreté des supports d’exposition cherche à rendre l’ensemble de la scénographie immatérielle, à faire oublier les vitrines, les éclairages, pour laisser aux œuvres, au-delà des contraintes, la place qui leur revient de protagonistes de l’exposition. Certaines œuvres plus significatives sont isolées, d’autres présentées par groupes. Chaque œuvre conserve néanmoins son espace propre et peut être vue de façon optimale, en hauteur et en lumière.La variété des sources de lumière crée un relief et des variations d’éclairage, des points lumineux font briller un bijou, mettent l’accent sur un détail, une broderie. Les niveaux d’éclairement respectent néanmoins les contraintes de conservation des œuvres.

Giada Ricci 25 mars 2011

vii. sCénoGRapHie de L’eXposition 1. principe muséographique

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vii. sCénoGRapHie de L’eXposition2. plan des salles

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Créée expressément pour le musée Guimet, l’exposition Lucknow au Miroir du Temps se propose de faire écho à l’exposition Une cour royale en Inde : Lucknow (XVIIIe – XIXe siècle) (provenant du musée LACMA de Los Angeles) à travers des photographies en Noir et Blanc correspondantes contemporaines.

Le photographe Antonio Martinelli, à l’instar de ce qu’il avait fait pour sa précédente exposition à la Conciergerie « Passages en Inde: Hier et Aujourd’hui» (2005), basée sur les aquatintes de Thomas et William Daniell présentées en parallèle avec ses photographies contemporaines, a photographié Lucknow des mêmes points de vue que les artistes du passé afin de produire des équivalents modernes et montrer ce qui subsiste encore aujourd’hui de la ville ancienne.

L’arrivée en Inde de photographes professionnels au 19e siècle et leur documentation sur Lucknow mettait en avant l’architecture urbaine. De la même façon ce nouveau projet photographique est centré sur le patrimoine architectural, qui reste le meilleur témoignage des splendeurs de l’ancienne ville, mais qui permet également de montrer les effets de la dégradation générale et des destructions causées par la révolte des Cipayes de 1857 durant laquelle de vastes secteurs de cette cité radieuse avaient été réduits en ruine.

Le visiteur est invité à un voyage dans le temps grâce à un accrochage d’une trentaine de photos emblématiques en Noir et Blanc. Ce choix permet d’installer une subtile vision de la ville dans un climat d’atemporalité.

Des petites reproductions incrustées dans les cartels des photographies contemporaines montrent les images anciennes correspondantes.

Par ailleurs, un diaporama numérique présenté sur un écran placé dans l’entrebâillement d’une malle de voyage ancienne affiche l’intégralité des images produites. Les anciennes images (tableaux, aquarelles, dessins, aquatintes, gravures, photographies), se dissolvent en fondu enchaîné dans les photos contemporaines correspondantes en N&B pour évoluer ensuite progressivement, vers la couleur. Ce dernier mouvement plongeant d’un coup le visiteur dans toute l’explosion chromatique de la réalité contemporaine.

L’architecte et designer Gianni Vianello-Vinci, (réalisateur en 2005 de l’installation et du graphisme de l’exposition sur les Daniells à la Conciergerie), a conçu la mise en espace de l’exposition.

Alors que les estampes en albumine de Felice Beato furent une source essentielle pour étudier l’architecture de la ville, cette nouvelle recherche visuelle se présente comme un témoignage sur les changements de contexte, les modifications, les dégradations, les disparitions, mais aussi les rénovations, créant ainsi un pont entre les deux visions artistiques : celle des images anciennes et celle des photographies contemporaines.

Cette richesse d’informations sur les sites et les bâtiments de l’héritage de Lucknow devraient aussi nous inviter à réfléchir sur les questions de conservation et de restauration propres à tous les patrimoines.

viii. Une eXposition de pHotos d’antonio MaRtineLLi : « LUCKnow aU MiRoiR dU teMps », antonio MaRtineLLi

1. communiqué de presse

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Lucknow au miroir du temps - du 6 avril au 25 juillet 2011Exposition de photographies d’Antonio Martinelli

Pour la récupération des visuels de l’exposition, vous pourrez les télécharger accompagnés des légendes sur le serveur FTP ci-après ; certaines restrictions s’appliquent quant à l’utilisation des visuels d’antonio Martinelli, libres de droit pour la presse dans la période de l’exposition, avec une limite de quatre images par publication sur un maximum de deux pages.

Adresse/ ftp://ftp.guimet.frUtilisateur : ftpcomMot de passe : edo009Répertoire : ComDossier : LucknowpresseHD

Liste et légendes :Copyright : photo Antonio Martinelli

1. HUsainaBad 4Porte du bazar d’Husainabad, 2009

2. FaiZaBadPorte du Ghulâb Bari. 1996

3. LUCKnowVue du fleuve Gomti vers le Bara Chattar Manzil. 1996

4. CHota_iMaBaRa.tif L’Husainabad Imambara, le tombeau de Zinat Algiya et le Jawab (copie spéculaire de l’édifice). Vue depuis la loge au-dessus de la porte monumentale d’entrée. 2009

5. RUMi_daRwaZa_31121.tifLe portail du Bara Imambara vu vers la Rumi Darwaza. 2009

6. BaRaiMaMBaRa12_1892.tifLa mosquée Asafi vue depuis le Bara Imambara. 2009

7. MaRtinieRe9_1645.tifLa Martiniere vue du Nord. 2009

viii. Une eXposition de pHotos d’antonio MaRtineLLi : LUCKNow AU MIRoIR DU TeMPS, antonio MaRtineLLi

2. visuels disponibles pour la presse

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iX. LeCtURes aUtoUR de L’eXposition 1. Catalogue de l’exposition Une cour royale en inde : Lucknow

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iX. LeCtURes aUtoUR de L’eXposition 1. Catalogue de l’exposition Une cour royale en Inde : Lucknow

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iX. LeCtURes aUtoUR de L’eXposition 2. Catalogue de l’exposition photographique Lucknow : au miroir du temps

Patrick Le Bescont22, rue du Faubourg du Temple 75011 ParisT 01 43 42 48 15 - www.filigranes.com

Vient de paraître

LUCKNOW AU MIROIR DU TEMPS

Antonio Martinelli

Amina Taha Hussein - Okada

Collection Hors collection

978-2-35046-211-0ISBN

250 x 220Format

28 €

40 photographies en bichromie

Au cours des XVIIIe-XIXe siècles, s'épanouit en Inde du nord, dans la villede Lucknow, une société composite, à la fois indienne et européenne,extraordinairement diversifiée et sophistiquée. Une cour royale en Inde :Lucknow (XVIIIe-XIXe siècles) est la première exposition internationaled'envergure consacrée à la culture cosmopolite qui s’épanouit à la courde Lucknow et à l'art raffiné auquel résidents et artistes de cette citépluriethnique donnèrent naissance.Ce livre de photographies fait écho à l’exposition "Une cour royale enInde : Lucknow" (conçue par le musée LACMA de Los Angeles) qui estprésentée au musée Guimet à Paris et qui sera constituée d'une vasteiconographie et riche de photos du XIXe siècle.La série d’images de cette exposition a inspiré Antonio Martinelliproposant une exposition parallèle originale "Lucknow au miroir dutemps" un état des lieux photographique de la ville actuelle par laproduction d’une collection de photos contemporaines en noir et blanc.

Relié couverture cartonnée

Français/anglais

Antonio Martinelli vit à Paris, né à Venise. Il a obtenu le diplôme à l´Institutd'Architecture de Venise en 1979, avec un mémoire sur l'Inde. Il publie des livres etde nombreux reportages sur ce pays. Il a collaboré au Touring Club Italiano et à larevue japonaise A+U et publié de des ouvrages sur des sujets géographiques etarchitecturaux. En 2005, expose : Passages en Inde. Hier et Aujourd'hui (Paris, laConciergerie) et Passaggi in India. Ieri et Oggi (Rome, Scuderie del Quirinale).

Amina Taha Hussein Okada est conservateur en chef au musée des Arts asiatiquesGuimet, où elle est en charge des collections d’art indien. Commissaired'expositions artistiques : A la Cour du Grand Moghol (Bibliothèque Nationale,1986), Miniatures de l’Inde impériale�: les peintres de la cour d’Akbar (MuséeGuimet, 1989), Bronzes bouddhiques et hindous de l’antique Ceylan (Musée Guimet,Points fortsAntonio Martinelli a photographié Lucknow des mêmes points de vue queles artistes du passé afin de produire des équivalents modernes et demontrer ce qui subsiste encore aujourd’hui de la ville ancienne.Le projet photographique est centré sur ce patrimoine architectural, quireste le meilleur témoignage des splendeurs de l’ancienne ville mais quipermettra aussi de montrer les effets de la dégradation générale et desdestructions causées par la révolte du 1857-1858 durant laquelle desvastes secteurs de cette cité radieuse avaient été réduits en ruine.Expositions Musée des Arts Asiatiques-Guimet 6 avril au 11 juillet 2011.

64 pages

Parution 7 avril 2011

Photographe

Préface

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iX. LeCtURes aUtoUR de L’eXposition 3. Roman : Dans la Ville d’or et d’argent

Lucknow : Une exposition, un livre. 2011 est l’année Lucknow en France.

Deux événements vont marquer la célébration de cette ancienne capitale de l’Awadh en Inde du nord, ville indo-musulmane qui aux XVIIIe et XIXe siècles, donna naissance à une culture d’un raffinement unique dans tous les domaines : architecture , miniature , poésie, musique et danse.

- Une exposition au musée Guimet présentera pour la première fois à Paris en avril, cet art de cour royale, encore inconnu hors de l’ Inde.

- Un livre : « Dans la ville d’or et d’argent » de la romancière Kenize Mourad, auteur notamment du best seller « De la Part de la Princesse Morte »

C’est par un heureux hasard que ces deux événements se trouvent concomitants. Publié tout récemment, le roman historique Dans la ville d’or et d’argent est comme une introduction à l’exposition car il fait revivre la cour de Lucknow, ses fêtes somptueuses, sa société sophistiquée, avide de plaisirs et de connaissances, et où les différentes communautés religieuses vivent en parfaite harmonie.

Mais le livre nous raconte également l’héroïsme et le destin tragique d’une ville qui fut le centre de la première lutte contre l’occupation Britannique. C’est en 1857 en effet que se déclenche « la révolte des Cipayes » , menée par une jeune femme, la bégum Hazrat Mahal, quatrième épouse du roi déchu. Pendant deux ans elle met en échec les armées anglaises et, n’était-ce la trahison de certains rajahs, les aurait « boutés » hors des Indes. Vaincue, elle mourra en exil, mais elle aura initié le combat pour l’indépendance qui se réalisera avec Ghandi, 90 ans plus tard .

C’est la première fois qu’un livre retrace la vie de cette héroïne oubliée, appelée par les Anglais « l’âme de la révolte ». Comme c’est la première fois qu’en Europe l’on peut contempler les trésors d’une ville dont la renversante beauté lui valait d’être surnommée « La mariée des Indes ».

Dans la ville d’or et d’argentKénizé MouradRobert Laffont - 397 pages

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1. Cet été

o-fuda - Images gravées des temples du Japon – La collection Bernard Frank 11 mai -12 septembre 2011Commissaires : - Hélène Bayou, Conservateur en Chef en charge des arts du japon au musée Guimet- junko Frank- josef Kyburz, Chercheur au CnRs- sekiko Matsuzaki - petitmengin

Un ofuda se présente le plus souvent sous la forme d’un feuillet de papier imprimé qui, grâce à la présence centrale d’une image ou parfois simplement d’une inscription, incarne la présence d’un être vénéré dans le bouddhisme ou, plus rarement, dans le shintoïsme ; distribué aux fidèles par les temples bouddhiques et les sanctuaires shintô, il est à la fois support de dévotion privée et talisman, signifiant la présence agissante de la divinité.

Bernard Frank, qui fut le premier professeur à occuper de 1979 à 1996 la chaire de Civilisation japonaise au Collège de France, a commencé dès 1954 à collectionner des ofuda, au fil de ses propres pérégrinations vers près de 2000 lieux sacrés. Sa collection, qui comptait un bon millier de pièces quarante ans plus tard et constitue l’un des ensembles les plus cohérents de ofuda au monde, fut léguée par sa famille au Collège de France où elle est actuellement étudiée, répertoriée et intégrée à une base de données.

S’y trouvent figurés quelques quatre-vingt personnages, classés selon six catégories : buddha, bodhisattva, Rois de Science, divinités, divinités syncrétiques, patriarches et moines éminents ; elles reproduisent en principe les traits même des images, sculptées ou peintes, vénérées encore aujourd’hui dans les temples japonais.Pour cette raison, et parce-que la démarche intellectuelle de Bernard Frank dans cette quête se rapproche du travail initié au Galeries du Panthéon Bouddhique, 19 avenue d’Iéna, l’exposition se tiendra dans ces galeries. Elle se déploiera sur les deux étages de l’Hôtel Heidelbach, rétablissant un lien naturel entre images imprimées et œuvres sculptées rapportées du Japon par Emile Guimet en 1876. Elle souhaite montrer comment ces images, plus populaires, sont néanmoins d’une richesse iconographique telle qu’elles permettent d’éclairer des notions doctrinales complexes ; et possèdent également, au-delà de ce lien, un langage et des enjeux singuliers

Rina BanerjeeChimères de l’Inde et de l’occident25 mai – 26 septembreCommissariat : jacques Giès, président du musée Guimet et Caroline arhuero, chargée d’études documentaires responsable de l’art contemporain au musée Guimet

Dans le cadre de la Saison indienne, le musée Guimet accueillera au sein des collections permanentes 25 œuvres contemporaines de l’artiste Rina Banerjee, née à Calcutta en 1963.

Installée à New York en 1995, l’artiste maintiendra une relation étroite avec son pays d’origine au travers de séjours réguliers en Asie. Ingénieur de formation, son travail porte un regard complexe et poétique sur la pluralité des cultures et les interactions entre les Arts et la Science. A la manière d’un cabinet de curiosités « exotique », ses installations rassemblent des objets naturels et artificiels.

X. pRoCHaines eXpositions

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Fondamentalement hybride, mêlant l’orientalisme à une forme d’occidentalisme influencé par le passé colonial de l’Inde, son art protéiforme, véritable « laboratoire » expérimental, va à la rencontre des publics pour émouvoir et questionner sur la rencontre entre les peuples, les migrations culturelles, les héritages post -coloniaux et en élargir le champ temporel et spatial.

Jouant sur l’ambiguïté et les contradictions d’un monde complexe et torturé, mais aussi séduisant et poétique, sur des thèmes graves et aériens, profonds et merveilleux, l’oeuvre - miroir de Rina Banerjee - renvoie à une philosophie universelle de l’humain, où chacun chercherait une forme de vérité, loin de tout jugement rationnel et objectif.Tout en dialoguant autour de l’utilisation des matériaux composites, des rituels de divination, des notions de syncrétisme et de suprématies respectives des cultures au cours de l’histoire, les œuvres de l’artiste formeront un écho aux œuvres du musée Guimet, au premier étage dans la galerie Riboud et sur le palier, dans les salles tibétaines, également dans la Rotonde aux laques du 4ème étage.

La présentation sera intégrée dans le parcours d’automne de la Foire internationale de l’art contemporain.

2. Cet automne

De laque et d’or, manuscrits de Birmanie19 octobre 2011 – 23 janvier 2012Commissaire : Francis Macouin – Conservateur général chargé de la bibliothèque

Les manuscrits birmans, conservés à la bibliothèque du musée Guimet, seront pour la première fois exposés dans l’ancienne bibliothèque du musée.Une vingtaine de pièces formant un ensemble représentatif de la production livresque dans la Birmanie des Konbaung (1752-1885) seront disposées dans cette noble rotonde chargée d’histoire.Seront présentés des manuscrits au texte écrit sur palme ou incisé dans le même matériau, principalement des manuscrits de luxe des XVIIIe et XIXe siècles, laqués et dorés, associés à quelques manuscrits ordinaires en contrepoint.

L’emploi du papier sera présent par les longs manuscrits à peintures, produits à la capitale, mais aussi par des livres d’usage plus commun écrits à l’encre sur un papier laissé blanc ou à la stéatite sur un papier noirci. Pliés en accordéon, ils portent le nom birman de parabaik. Un choix de livres liturgiques qui servaient à l’ordination des bonzes, les spectaculaires kammavaca selon leur nom en pali, seront présentés. Un plan ancien de la ville d’Ava et un intrigant objet en ivoire couvert d’inscriptions incisées seront montrés.

L’étroite association qui existait entre la majorité des manuscrits et la communauté bouddhique, le sangha, sera évoquée par une grande maquette représentant un monastère birman installé pour l’occasion.

X. pRoCHaines eXpositions

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1. Mécènes

Depuis dix ans, le groupe AREVA multiplie les initiatives vis-à-vis des pays dans lesquels il est fortement implanté, dans le but de valoriser les relations pérennes qu’il entretient avec ses clients. C’est pourquoi il s’est associé au musée Guimet, haut lieu de la culture asiatique en France.

Depuis 2001, AREVA a contribué à l’enrichissement des collections par l’acquisition d’œuvres majeures comme la statue monumentale en grès : Bodhisattva de la Chine septentrionale, daté entre le IIe et VIe siècles ap. J.-C. Sous l’impulsion de son président, le Docteur Jacques Giès, le musée a mis en place une politique qui témoigne d’un nouvel élan : ouverture des collections aux périodes modernes et contemporaines, création des cercles Guimet et des séminaires interculturels.

A l’automne 2010, AREVA a soutenu les expositions Kazakhstan : Hommes, bêtes et dieux et Costumes d’enfants, miroir des grands. En 2011, la saison indienne, avec l’exposition sur les arts et la culture de Lucknow, est l’occasion d’un partenariat majeur.

L’engagement d’AREVA ne s’arrête pas là. Soucieux de favoriser l’accès à la culture à un large public, le groupe accompagne les actions pédagogiques du musée pour permettre aux enfants et familles socialement défavorisés de découvrir des trésors du passé dans leur application vivante, moderne et humaine.

A propos d’AReVA : AReVA fournit à ses clients des solutions pour produire de l’électricité sans Co2. Le groupe possède une expertise et un savoir-faire qui font de lui un acteur de référence, dont le développement responsable s’inscrit dans une logique de progrès continu.

Numéro un mondial du nucléaire, AReVA propose aux électriciens une offre intégrée unique qui couvre toutes les étapes du cycle du combustible, la conception et la construction de réacteurs nucléaires et les services associés. Le groupe développe par ailleurs fortement ses activités dans les énergies renouvelables – éolien, solaire, bioénergies, hydrogène et stockage – pour devenir d’ici à 2012 l’un des trois leaders mondiaux de ce secteur. en cultivant au quotidien les synergies entre ces deux grandes offres du sans Co2, les 48 000 collaborateurs d’AReVA contribuent à fournir au plus grand nombre, une énergie plus sûre, plus propre et plus économique.

Xi. Les paRtenaiRes

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1. Mécènes

nomura, une alliance évidenteEn tant que première banque d’investissement d’origine japonaise au déploiement international, Nomura a le plaisir de soutenir le musée Guimet dans ses opérations de promotion de l’art asiatique.

De par son développement à travers le monde, Nomura a toujours accordé une importance particulière aux échanges entre les diverses cultures ; une coopération avec le musée Guimet lui a semblé être une excellente opportunité de montrer son attachement à la France tout en restant fidèle à ses origines.

Elle est heureuse de soutenir les actions du musée, célèbre pour ses collections d’art asiatique exceptionnelles, notamment celles d’art japonais, ainsi que pour la très grande qualité de ses expositions. Elle s’est associée récemment au soutien de l’exposition Au fil du Dit du Genji - hommage à Maître Yamaguchi, de l’exposition Costumes d’enfants, miroir des grands. Elle soutient également la rénovation du site internet du musée et l’exposition Une Cour royale en Inde : Lucknow (XVIIe-XIXe siècle).

Nomura a donc engagé une collaboration fructueuse avec le musée Guimet qui s’appliquera, dans les années à venir, à des sujets variés selon la programmation du musée. Elle se réjouit du rayonnement grandissant du musée Guimet et s’attache à construire des liens profonds et durables avec ce lieu d’exception qui est en outre proche de ses bureaux à Paris.

jérôme Calvet et satoshi imai Co-Présidents de Nomura France

Xi. Les paRtenaiRes

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2. partenaires médias

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Xi - Les paRtenaiRes2. partenaires médias

 

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Xi. Les paRtenaiResActeur du débat politique et sociétal, avec des valeurs de gauche(mais non militantes), d'ouverture, de modernité, d'audace etd'innovation, il est aussi le journal des changements,à l'affût desidées et des comportements nouveaux.

Libération est un quotidien national d'informations générales, indépendant et libre.

Son magazine Next raconte chaque mois, lestendances de demain. Décryptant l'émergencede mouvements et de courants à venir, ce magazinede la «global culture» valorise les nouvelles ten-dances sous un éclairage culturel et porte unregard unique sur la société d'aujourd'hui.

Libération tisse tout au long de l’année des liens avec des institutions culturelles portant les va-leurs défendues par le journal. Musée national des arts asiatiques, le Musée Guimet fait vivre ledialogue des cultures du monde et favorise la découverte et la meilleure compréhension de l’autre.Libération soutient le Musée, en étant partenaire de sa nouvelle exposition « Une cour royale enInde : Lucknow (XVIIIe – XIXe siècle) ».

www.liberation.fr

GUIMET:Mise en page 1 07/03/11 17:14 Page1

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2. partenaires médias

Xi. Les paRtenaiRes

AVRIL 2011

Illustration de Loustal pour Beaux Arts magazine, 2011

MUSÉE D’ORSAYManet

détesté et adulé

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2. partenaires médias

Mensuel – 12 numéros – 6 thématiques + coéditions

HISTORIA, le magazine d’histoire au coeur de l’actualité : commémorations, films ou séries à grand succès, faits de société majeurs, sorties de livres : l’actualité est sans cesse nourrie par le passé.

Pour Historia, les meilleurs spécialistes et historiens se transforment en reporters pour restituer la dimension humaine de l’histoire, de façon vivante et accessible.

Jacques-Olivier Boudon, Jean-Denis Bredin, Malek Chebel, Philippe Contamine, Olivier Coquard, , Georgette Elgey, Franck Ferrand, Max Gallo, Frédéric Gersal, Rémi Kauffer,François Kersaudy, Richard Lebeau, Jean-Christian Petitfils, Catherine Salles, Jean Tulard, Laurent Vissiere et bien d’autres collaborateurs de renom…

Une approche étayée par de nombreuses aides de lecture et des illustrations documentées.

Le plus ancien magazine d’histoire au monde reste aussi le plus vendu autour du globe !

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Sources : OJD 2009

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