Propositions de mesures de préservation et de conservation des ...
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Rapport de mission RESERVE A L'USAGE INTERIEUR: RP/1988-1989/VII.2.1 NE PAS DIFFUSER Aide aux Etats membres pour favoriser la création et le développement de services de bibliothèques et d'information et améliorer l'accès des utilisateurs à la documentation et à l'information
M A U R I T A N I E
Propositions de mesures de préservation et de conservation des villes anciennes (Chinguetti, Ouadane et Akjoujt)
par
Jean-Marie ARNOULT
(4 juin - 18 juin 1989)
Les idées et les opinions exprimées sont celles de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement les vues de l'Unesco
ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'EDUCATION, LA SCIENCE ET LA CULTURE (Unesco)
Paris, 1989
N° de série: FMR/IPS/PGI/89/127
Rapport de mission RP/1988-1989/VII.2.1 FMR/IPS/PGI/89/127(Arnoult) 21 décembre 1989
SOMMAIRE
Résumé -ii-
Introduction 1
BIBLIOTHEQUES VISITEES 1
Chinguetti 1 Ouadane 4 Akjoujt 5 Caractéristiques communes 6 Conclusion 8 PROPOSITIONS 8
Inventaire 9 Microfilmage 10 Remise en état des collections 13
CONCLUSIONS 18
RECOMMANDATIONS 19-20
ANNEXES 21 à 25
I - Liste des personnes visitées II - Chronologie des phases de traitement III- Estimation des temps des différentes opérations IV - Prévisions budgétaires V - Récapitulatif des actions de formation à mener
Résumé
Initialement prévue pour évaluer les conditions de conservation des bibliothèques de Tichitt et de Oualata, la mission de consultation a été menée avec les mêmes objectifs sur les bibliothèques de Chinguet-ti, Ouadane et Akjoujt. Environ 3500 volumes ont été dénombrés dans une douzaine de bibliothèques d'importance variable. Les constatations faites sur l'état matériel des livres ont conduit à énoncer des solutions pour un sauvetage dont l'urgence est extrême. Un programme en trois phases complémentaires et progressives est proposé :
(i) inventaire, conditionnement sommaire des volumes pour stabiliser les dégradations, désinfection, identification des priorités ;
(ii) microfilmage des oeuvres qui n'ont pas été incluses dans une précédente campagne photographique réalisée par l'Université de Tübingen ;
(iii) restauration et remise en état de conservation des volumes qui peuvent l'être.
Ce programme doit tenir compte de l'opération "Sauvegarde des villes anciennes de Mauritanie" et être mené conjointement avec la restauration ou l'adaptation de bâtiments à usage de bibliothèque. Il est suggéré également de prévoir le sauvetage des bibliothèques dans une perspective dynamique et d'associer les organismes scientifiques et culturels nation-naux et locaux. Une chronologie et des estimations financières permettent de percevoir concrètement les différentes phases du sauvetage.
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INTRODUCTION
1. Le présent rapport couvre la mission que M. Jean-Marie Arnoult a effectuée en Mauritanie du 4 au 18 juin 1989 comme consultant de l'Unesco.
2. La mission a été financée au titre du Programme ordinaire de l'Unesco pour 1988-1989. Elle avait pour objet essentiellement :
"d'évaluer l'importance des bibliothèques existantes dans les villes anciennes de Tichitt et de Oualata, leur état de conservation et de proposer des mesures pour leur sauvegarde".
3. A la suite d'une impossibilité matérielle, en accord avec l'Institut mauritanien de la recherche scientifique (IMRS), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à Nouakchott et le correspondant du consultant au siège de l'Unesco à Paris, les villes anciennes de Chinguetti et Ouadane ont été visitées en lieu et place de Tichitt et Oualata ; de passage è Akjoujt, le consultant a également visité une bibliothèque intéressante qui lui avait été signalée.
4. La consultation a bénéficié de l'aide technique et de la compétence appréciée de l'Institut mauritanien de la recherche scientifique, qui a mis à la disposition du consultant un spécialiste des manuscrits mauritaniens.
5. La mission a été organisée comme suit :
(a) du 6 au 11 juin : préparation matérielle de la mission ;
(b) du 12 au 17 juin : visite des bibliothèques à Chinguetti, Ouadane et Akjoujt.
BIBLIOTHEQUES VISITEES
Chinguetti
a) Bibliothèque Ahel Habbot
6. Cette bibliothèque est située dans une pièce en rez-de-chaussée d'une maison de l'ancien Chinguetti, fermée par une porte d'une solidité aléatoire. Le toit en terrasse étant perméable lors des pluies, de nombreuses infiltrations se sont produites et ont mouillé les documents. Lors de notre passage, le propriétaire avait entrepris le déménagement des livres dans une maison plus sûre (?), une ancienne échoppe bétonnée. A notre avis, ce transfert ne devrait pas résoudre les problèmes d'isolation et d'infiltrations, mais le nouveau local étant situé près du centre de Chinguetti, cette implantation devrait permettre une exploitation
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touristique plus rationnelle de la bibliothèque. Le propriétaire ne se fait jamais prier pour montrer ses livres aux visiteurs étrangers.
7. Estimation : environ 800 volumes (soit environ 2000 titres). Les livres sont rangés dans des armoires métalliques (6 grandes armoires et 5 petites) , don de la République fédérale d'Allemagne. De nombreux documents sont stockés dans des boîtes en carton de type "Archives" posées à même le sol.
8. Les conditions de conservation, en dépit des armoires, sont médiocres. A 10 heures, la température atteint 28° C et l'humidité relative est de 29 %. Les papiers sont très secs, beaucoup sont friables, les cuirs des reliures sont cassants. Les nombreuses manipulations à but touristique fragilisent davantage encore des documents en mauvais état. Par ailleurs, on a relevé de nombreuses traces de moisissures consécutives aux infiltrations évoquées lors des pluies ; des réparations ont été effectuées avec du ruban adhésif (de type "scotch") qui vieillit mal ; des annotations ont été portées au stylo à bille sur les documents eux-mêmes.
9. L'Institut mauritanien de la recherche scientifique et une équipe allemande de l'Université de Tübingen ont réalisé une identification de certains de ces documents préalablement à leur microfilmage. Mais il n'existe pas d'inventaire.
b) Bibliothèque Ahel Ahmed Cherif
10. Elle est installée dans un appentis couvert en tôle attenant à la "Maison de bien-être de Chinguetti". Les livres sont placés sur des étagères. Cette bibliothèque se trouvait auparavant dans une maison de l'ancien Chinguetti. Le propriétaire de l'auberge en a distrait une partie qu'il montre à ses clients.
11. Estimation : 150 à 200 volumes. La plupart des livres examinés sont en très mauvais état, ayant souffert de l'humidité, de la sécheresse et des insectes. Un manuscrit sur peau de gazelle est à peine consultable. D'autres volumes ont leurs feuillets collés, délavés donc illisibles, ou rongés par l'acidité des encres. Les volumes les plus importants ou considérés comme tels ont été identifiés, mais il n'existe aucun inventaire.
c) Bibliothèque Ould Mohammed Saleh
12. Les livres sont installés dans une pièce servant de débarras dans une maison en bordure de l'ancien Chinguetti;
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ils se trouvaient auparavant dans l'ancienne ville, mais ils ont été réinstallés à cet endroit pour des raisons non précisées - probablement l'effondrement progressif de l'ancien local.
13. Estimation : environ 80 volumes d'origines très diverses, imprimés et manuscrits. L'état de ces livres est très mauvais : nombreuses traces de mouillures, activités d 'insectes.
14. Certains de ces volumes auraient été microfilmés par l'équipe allemande de Tübingen.
d) Bibliothèque Ahel Fal
15. Les livres sont à leur place d'origine dans une maison abandonnée de l'ancien Chinguetti. Leur propriétaire, un Cadi de Chinguetti, serait mort à Tidjikja vers 1980 et ses enfants auraient emporté une partie de la bibliothèque à Nouakchott où on aurait perdu sa trace. Les livres sont rangés dans une petite armoire en bois mangée par les insectes.
16. Estimation : environ 100 volumes. Tous les livres examinés sont dans un état pitoyable, essentiellement mangés par les insectes.
17. Aucun de ces livres n'a été identifié et aucun ne semble avoir été microfilmé. L'Institut mauritanien de la recherche scientifique aurait proposé de participer au traitement bibliographique des livres si la maison avait pu être restaurée pour les conserver sur place. Cette opération n'a pas eu de suite.
e) Bibliothèque El Kharchi
18. Située dans une maison de l'ancien Chinguetti. Environ une centaine de volumes imprimés et manuscrits ; recèle de nombreux documents d'archives familiales. L'état de conservation est médiocre.
f) Autres bibliothèques signalées mais non examinées
19. Bibliothèque Ould Didd
20. Bibliothèque Ould Dahan
21. Bibliothèque Ould Cheikh (?) : elle serait dans un état critique.
22. Bibliothèque d'un ancien Cadi de Chinguetti : serait
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en si mauvais état que son propriétaire refuse de la montrer.
23. Bibliothèque X (?) visite .
le propriétaire en a refusé la
24. Bibliothèque El Hanchi volumes en mauvais état.
environ une vingtaine de
25. D'après les estimations d'Abderrahim Ould Hanchi, Directeur de l'école primaire de Chinguetti, connaisseur intelligent des bibliothèques de Chinguetti et qui a bien voulu nous servir de guide et d'intermédiaire persuasif et convaincant, il existerait encore une cinquantaine de bibliothèques privées à Chinguetti, dont 10 réellement importantes. Au total, après recoupements, il subsisterait environ 2000 volumes.
Ouadane
a) Bibliothèque de l'Imam Ould Khetab
26. Les livres sont installés dans une petite pièce servant de débarras, rangés dans une armoire métallique et dans des coffres de bois.
27. Estimation : environ 300 volumes. La plupart de ces livres offrent la particularité d'être encore utilisés, donc veillés avec soin. Leur propriétaire affecte d'ailleurs une partie de son budget annuel à sa bibliothèque. Malgré des dégradations consécutives à leur manipulation régulière et des traces anciennes d'insectes, ces volumes sont dans un état souvent surprenant témoignant de l'attention qui leur est portée.
28. Certains des volumes ont été microfilmés par l'équipe de Tübingen. Mais il n'existe aucun inventaire.
b) Bibliothèque X
29. Cette bibliothèque est en dépôt dans l'épicerie de Ouadane où les livres sont installés sur les rayons. Leur propriétaire était alors en nomadisme vers Zouérate.
30. Estimation : environ 100 volumes, imprimés et manuscrits présentant des dégradations par les insectes, mais certains étaient en parfait état de conservation et "protégés" par des sachets en plastique.
c) Bibliothèque-Musée de Ouadane
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31. La bibliothèque est installée dans une maison construite à proximité de la ville en ruine grâce à une aide de la France. Les livres sont rangés dans des armoires vitrées qui ont été spécialement construites localement. Malheureusement, il n'a pas été possible d'examiner les livres autrement qu'à travers les vitres : le Maire de Ouadane, responsable de ce local, étant parti en nomadisme vers le Guelb er Richat où nous dûmes aller à sa recherche, remit la clé du local mais oublia de remettre la clé des vitrines. ---__
32. Estimation : environ une soixantaine de volumes dans un état de conservation relativement bon.
33. Ces livres ne semblent pas avoir été identifiés ni microfilmés. Le but de la bibliothèque-musée est de recueillir les livres et bibliothèques des maisons en ruine de Ouadane et de les placer sous la vigilance de la municipalité qui a d'ailleurs pris son rôle très au sérieux.
d) Bibliothèque de la Mosquée
34. Environ une trentaine de volumes imprimés et manuscrits et archives diverses, rangés dans une valise. La plupart sont en très mauvais état et ressemblent davantage à des documents épars rassemblés pour les sauver.
35. D'après les renseignements fournis par le Maire et par l'Imam, il y aurait environ un millier de volumes à Ouadane. Cette estimation semble raisonnable.
Akjoujt
a) Bibliothèque Mohammed Ould Mohammed Salem
36. Bibliothèque constituée au XIXème siècle et poursuivie par Abdelkader, Cadi d'Akjoujt, l'un des fils du fondateur. Elle est constituée de manuscrits d'oeuvres originales ou recopiées d'auteurs mauritaniens, anciens ou moins anciens. Les livres sont rangés sur des tables, faute d'étagères.
37. Estimation : environ 250 à 300 volumes, certains sont en assez mauvais état. Cependant, cette bibliothèque offre la particularité d'être régulièrement entretenue par le propriétaire qui consacre tous les ans une partie de son budget à la reliure de certains volumes (reliures locales d'un intérêt indéniable pour leur facture et leur décoration) et à l'accroissement de sa collection. Manifestement, de réels efforts sont consentis pour préserver cette bibliothèque.
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38. Il n'existe pas d'inventaire, mais des volumes ont é identifiés et le propriétaire connaît parfaitement le contenu de ses livres. Une mission de l'Institut mauritanien de la recherche scientifique a été effectuée en 1981, mais il ne semble pas y avoir eu de suite. La crainte de l'actuel propriétaire, d'un âge avancé, est la dispersion de ses livres après sa mort, preuve de l'attention portée à ce qui est perçu avec raison comme un véritable patrimoine.
Caractéristiques communes aux bibliothèques de Chinguetti, Ouadane et Akjoujt.
39. Les conditions climatiques sont particulièrement défavorables à la conservation des documents : température généralement très élevée, humidité relative très basse avec de brutales variations lors de la saison des pluies, courte mais redoutable. Tous les livres examinés présentent des traces de dessèchement, visibles sur les manuscrits en parchemin, moins visibles mais tout aussi catastrophiques sur les documents en papiers fragiles et cassants. Quant aux reliures, dans la plupart des cas, elles ne subsistent qu'à l'état de lambeaux ou de traces, les cuirs ayant été détruits par la sécheresse.
40. Les conséquences de cet environnement difficile sont les attaques d'insectes dont les moins prédateurs sont en l'occurrence les vrillettes. Certains volumes sont dans leur majeure partie complètement détruits et par conséquent illisibles. Une autre conséquence est l'attaque par les moisissures qui prolifèrent lors de la saison humide et qui détruisent les documents.
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42. Par ailleurs, un élément permanent se rencontre dans toutes ces bibliothèques, quelles que soient leurs conditions d'installation : le sable. Il s'infiltre partout, il est entre tous les feuillets des livres, il erode progressivement les cuirs, le papier, les encres, les enluminures, il contribue à l'assèchement et à la dégradation des livres, et le manque de protection particulière ne fait qu'aggraver son action.
43. L'absence quasi totale de local et de mobilier adéquats, rend particulièrement incertaine la sécurité de ces collections qu'on peut considérer comme très précieuses dans leur ensemble. Par ailleurs, l'attitude laxiste de certains propriétaires dont on ne jugera pas ici les motivations, laisse penser que ce patrimoine risque de craindre, dans un avenir proche, tout autant les dégradations de l'environnement que les vols ou disparitions, ou dispersions volontaires rendues plus aisées par l'absence d'inventaires. Le manque de temps et l'impossibilité où l'on se trouvait de procéder à des vérifications par sondages d'après le catalogue des microfilms réalisés par l'université de Tübingen, laissent planer de nombreux doutes sur la présence ou l'absence de certains volumes.
44. Le statut de bibliothèques privées, le manque d'inventaires - même sommaires -, les identifications inscrites sur de petits morceaux de papier non fixés aux volumes et sujets à égarement lors des manipulations, rendent ces bibliothèques très instables. Le risque est moins grand à Ouadane qu'à Chinguetti : à Ouadane, les livres sont "en activité", ils sont communément utilisés pour la majeure partie d'entre eux et la structure municipale bibliothèque-musée apparaît comme une mesure intelligente pour leur préservation matérielle. En revanche, les bibliothèques de Chinguetti sont doublement menacées : les unes par abandon aux insectes et prédateurs divers, les autres par l'attrait touristique qu'elles présentent. Une évolution rapide et incontrôlée de cette activité, telle qu'elle se dessine à l'heure actuelle, entraînerait une spéculation sur les livres comme moyen de valorisation touristique ou, à l'opposé, une tentation de dissimuler ce patrimoine pour le soustraire à la curiosité: cette attitude serait tout aussi dommageable pour la sauvegarde des livres. Devant ces risques à court terme, un inventaire permettrait, sinon de fixer ces volumes, au moins de les repérer plus facilement lors de dispersions volontaires ou non.
45. On signalera enfin l'attitude de certains propriétaires de bibliothèques, si parfaitement explicitée qu'on ne peut l'ignorer : la méfiance à l'égard de visiteurs
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quand bien même ils ont un mandat officiel et parfois en raison même de ce mandat. Le nombre des missions de reconnaissance, techniques ou non, la plupart sans suite tangible, conduit fort logiquement à cette attitude réservée teintée de défiance. On serait enclin à y voir a contrario, un souci de préservation légitime. Mais on n'excluera pas un sentiment ouvertement affirmé de propriété privée. Par chance, un nombre non négligeable de propriétaires ne manifestent pas cette attitude et demeurent sensibles à l'intérêt qu'on porte à leurs collections, intérêt tout intellectuel ; ils sont en mesure de comprendre la valeur de leur patrimoine. Mais il sera tenu compte de ce contexte dans les propositions qui seront faites.
Conclusion
46. Les livres qui o bibliothèques de Chin l'exception de quelqu sont dans un état de environ le tiers, leu voire impossible : pa détruites. Pour le re être adoptées. Nombre d'identification immé manquantes, quelques disparu à la suite de reliure. Le condition destruction activée p programme de sauvetag sauvegarde.
PROPOSITIONS
47. Les constatations faites sur les bibliothèques visitées conduisent à proposer des solutions qui pour être évidentes n'en sont pas moins complexes dans leur éventuelle application. On s'est donc efforcé de conjuguer le souci de sauver les documents d'une disparition certaine à plus ou moins long terme avec le souhait d'adapter les solutions retenues au contexte mauritanien, et en tenant compte dans la mesure du possible de l'orientation de la campagne de sauvegarde des villes anciennes dont toute opération de sauvetage des bibliothèques ne doit être isolée.
48. Les techniques préconisées de préservation et de conservation des documents sont les suivantes :
(a) inventaire des collections ;
nt été examines dans les guetti, Ouadane et Akjoujt, à es-uns - une cinquantaine au plus -conservation critique. Pour certains, r remise en état sera problématique, piers brûlés, désagrégés, reliures ste, des solutions opportunes devront de volumes ont perdu leurs éléments diate : les pages de titre sont fois même des cahiers entiers ont la dégradation de la couture de
nement de ces livres amplifie leur ar un environnement difficile. Un e s'impose davantage encore que leur
(b) transfert de l'information contenue par les
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documents sur un autre support par microfilmage ;
(c) conditionnement, ou remise en état, ou restauration des documents ;
(d) réhabilitation de locaux à usage-de bibliothèques .
Inventaire
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ions procède xacte de iser avec ant l'une des ération se er s explicit, à s et les culier) et rte de cotation localiser ntifiés. 50. Matériellement, cette opération ne peut être menée
que par un spécialiste des manuscrits anciens (spécialiste de littérature, d'histoire et de religion) capable de distinguer rapidement les caractéristiques pertinentes de chaque volume et de chaque oeuvre. Il pourra s'appuyer sur les connaissances d'érudits-locaux, pour la localisation des bibliothèques privées et pour l'identification de certaines oeuvres. Une équipe de deux personnes devrait être en mesure de conduire l'opération au cours d'une ou deux campagnes pendant les périodes fraîches.
51. Les inventaires relatifs à chaque bibliothèque pourraient être regroupés à l'Institut mauritanien de la recherche scientifique où serait terminée l'identification des oeuvres avec les moyens critiques usuels, et où serait effectuée la comparaison de ces fiches.
52. Dans une troisième phase, cette opération d'inventaire devrait permettre l'établissement de priorités dans la programmation des traitements : sur environ 3500 volumes dont on a eu connaissance, un certain nombre présentent un moindre intérêt (en particulier les volumes imprimés) ; seul un inventaire précis donnera aux spécialistes la possibilité de détecter les doubles et les textes de peu de valeur dont il n'est pas utile, dans l'immédiat, de prévoir le traitement.
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Microfilmage
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55. Une campagne de microfilmage a été menée par une équipe de l'Université de Tübingen sous la conduite d'Ulrich REBSTOCK . Un catalogue dactylographié recense les titres des 2239 oeuvres qui ont été microfilmées (Rohkatalog der arabischen Handschriften in Mauritanien, 1985). Il s'agissait donc d'une campagne sélective qui a opéré des choix parmi les bibliothèques de toutes les villes anciennes de Mauritanie, selon des critères qui ne sont pas connus. On peut néanmoins estimer que le tiers ou la moitié des oeuvres importantes ont ainsi été préservées Malheureusement, comme on l'a remarqué, l'absence de toute indication sur les volumes eux-mêmes interdit de savoir lesquels d'entre eux ont été - ou n'ont pas été -microfilmés. Par ailleurs, il ne nous a pas été possible
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d'examiner les microfilms déposés à l'Institut mauritanien de la recherche scientifique et nous ignorons leur qualité On sait seulement qu'ils ont été réalisés sur place, dans les bibliothèques, avec des moyens matériels légers, et que le développement des films aurait été assuré en République fédérale d'Allemagne. L'utilisation d e — techniques similaires devrait donc être reproductible pour achever le microfilmage des volumes.
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sur l'attitude possible de propriétaires de bibliothèques privées, la réussite du programme de microfilmage dépendrait de son organisation rigoureuse et de l'immobilisation réduite des documents dans le temps. Une convention écrite entre propriétaires et responsables de l'opération de microfilmage assurerait la crédibilité de l'entreprise. .
58. La conservation des films réalisés serait assurée par l'Institut mauritanien de la recherche scientifique à Nouakchott, qui se chargerait également de leur exploitation intellectuelle (études sur les tej(jtes, préparation de catalogues), et de leur exploitation commerciale par la vente de copies. Ce dernier point ne manquera p.-s de soulever un problème de droit. Dans la législation française, l'auteur d'un cliché est propriétaire du négatif, donc de son utilisation. Deux cas seraient à examiner :
(a) vente à un tiers par l'IMRS d'un tirage négatif ou positif considéré comme copie à des fins d'utilisation privée ;
(b) vente à un tiers (un éditeur par exemple) par l'IMRS d'un tirage destiné à l'édition, à des fins commerciales.
59. Dans le premier cas, le prix de vente ne serait pas majoré d'une redevance d'exploitation puisque celle-ci serait à but non-lucratif. Le propriétaire du document original ne percevrait aucun droit particulier, le prix de vente de l'image couvrant uniquement les frais de sa fabrication.
60. Dans le second cas, l'utilisation d'une image à des fins commerciales imposerait le paiement d'une redevance proportionnelle au format de l'image reproduite et au nombre d'exemplaires qui en seraient tirés, soit isolément, soit au sein d'une édition. Il conviendrait alors de reverser une partie de cette redevance au propriétaire du document original. Une convention signée entre les propriétaires et l'organisme chargé du microfilmage et de son exploitation commerciale établirait de façon précise le taux des redevances et le montant des reversements.
61. Cette précaution aurait pour but de faciliter les relations entre propriétaires des documents et propriétaires des images de microfilms en déjouant les critiques. Une entreprise de microfilmage d'une telle ampleur ne pourrait d'ailleurs pas se passer de dispositions particulières concernant l'utilisation des images ; un vide réglementaire compromettrait l'avenir même de l'entreprise.
13
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Chinguetti se prêterait aisément à une tentative de renouveau intellectuel : l'existence d'une association culturelle démontre que des initiatives ont été prises pour accélérer ce mouvement. Il resterait cependant à maîtriser certaines tendances vers un développement touristique désordonné peu souhaitable actuellement par manque de politique cohérente et d'un minimum d'infrastructures solides.
65. Ouadane présente un contexte différent de celui de Chinguetti. La ville ancienne est totalement détruite : il n'a pas été vu de maison susceptible d'être restaurée à usage de bibliothèque, sauf dans l'hypothèse où une réhabilitation importante permettrait de reconstituer une maison ancienne destinée à servir de centre culturel et de bibliothèque. C'est sans doute la raison pour laquelle la municipalité a saisi une occasion qui lui était offerte de construire une maison bibliothèqùe-musée. On ne regrettera que la pauvreté architecturale de ce bâtiment. On ne lui reprochera par le non-respect des techniques traditionnelles de construction ; on lui reprochera seulement d'avoir négligé les leçons architecturales anciennes qui lui auraient permis de s'intégrer plus intelligemment au contexte local en lui évitant une situation isolée en plein soleil. Quant à son équipement intérieur, il est négligeable pour le musée, et des plus simplistes pour la bibliothèque. Par ailleurs, aucun effort de protection contre la chaleur et le sable „n'a été consenti. Pour louable qu'ait été cette réalisation, elle montre les limites d'un investissement qui a ignoré les principes élémentaires de la conservation des objets.
66. On ne manquera pas cependant de signaler la volonté municipale de sauvegarder son patrimoine en assurant sa sécurité - au moins contre le vol. Moins riche en livres que Chinguetti, Ouadane fait preuve d'une attention plus soutenue à l'égard de ses bibliothèques, à la mesure de ses moyens. A plusieurs titres, ces efforts méritent d'être appuyés. La solution proposée, dans l'attente de la restauration d'une maison ancienne, serait de compléter l'équipement de la bibliothèque-musée : isolation thermique, isolation contre le sable, climatiseurs, mobilier adapté. Ces modifications d'un coût peu élevé amélioreraient les conditions de conservation des objets et conforteraient la municipalité dans la poursuite de son action.
67. La bibliothèque visitée à Akjoujt est peut-être l'exemple où l'Etat mauritanien pourrait faire jouer un droit de transfert dans les collections nationales en cas de déshérence, ou user d'une possibilité de rachat lors du décès du propriétaire actuel. Conservée dans des conditions précaires, cette bibliothèque privée serait
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difficilement sauvegardée hors de la Bibliothèque Nationale ou de l'Institut mauritanien de la recherche scientifique. Des aides ponctuelles pourraient néanmoins être accordées d'ores et déjà pour l'entretien des livres.
68. Dès l'instant où des locaux auront été prévus pour les collections, une politique de remise en état des livres sera programmée.Plusieurs étapes seront distinguées
(a) définition des priorités ;
(b) conditionnement des volumes en état de dégradation avancée ;
(c) conditionnement des volumes en bon état ;
(d) restauration des volumes qui justifient ce traitement.
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16
soient utilisables ou que des budgets conséquents soient attribués. Il est évident cependant que les documents considérés comme des monuments patrimoniaux, même en mauvais état, seront restaurés dans leur totalité. La solution de temporisation s'applique en priorité aux oeuvres secondaires.
71. Les quelques dizaines de volumes constatés dans un état correct ne nécessiteront que des travaux rapides de consolidation, de nettoyage et se suffiront d'un conditionnement de conservation (pochettes ou boîtes) et d'un stockage en atmosphère contrôlée.
72. La restauration totale ou partielle d'une quantité considérable de volumes posera quant à elle un certain nombre de problèmes :
(a) problèmes financiers ;
(b) problème du potentiel humain capable de mener de tels travaux ;
(c) problème déontologique.
73. La nature des dégradations qui atteignent la majeure partie des 2500 volumes exigent l'intervention de spécialistes de la restauration. Traitement et restauration des papiers et parchemins, restauration des reliures; ces principaux postes techniques représentent un nombre d'heures de travail qu'on peut estimer dans une première approche : à raison de-150 heures par volume en moyenne, on obtient environ 300 années-homme, soit un budget de 10 millions de dollars E.U.
74. Si les techniques de restauration sont parfaitement connues et maîtrisées, la difficulté résidera dans la faiblesse numérique des spécialistes capables de mener de tels travaux. Seuls quelques ateliers européens et américains peuvent absorber une partie de cette tâche à raison de quelques dizaines de volumes par an, ce qui suppose^ a priori, l'envoi de ces volumes à l'étranger, donc de les sortir de leurs bibliothèques.
75. Cette difficulté n'est pas rédhibitoire, mais elle ne manquera pas d'avoir des conséquences ultérieures sur les volumes eux-mêmes. Actuellement stockés dans une atmosphère sèche à température élevée, ils la quitteront pour des ateliers de pays à climat tempéré : les restaurations seront effectuées dans des conditions particulières, pour durer dans ces conditions précisément.
17
Le retour des volumes dans une atmosphère plus sèche obérera la qualité des restaurations et leur durabilité. Ce point doit être considéré avec une particulière attention. Certains traitements ne réagissent pas, à très court terme, de la même manière selon l'environnement dans lequel ils se trouvent placés : des collages, par exemple, stabilisés à 55% d'humidité relative, subissent des variations sensibles dans une atmosphère à 35 ou 40 %.
76. La meilleure solution serait le traitement des livres en Mauritanie. A cette fin, il serait sans aucun doute opportun de créer un laboratoire de restauration attaché à l'Institut mauritanien de la recherche scientifique. En dépit des difficultés initiales, formation de deux techniciens, équipement de l'atelier, on comprendra que la qualité du patrimoine mauritanien mérite cet investissement à long terme.
77. Dans cette attente, des mesures temporaires seront préconisées pour éviter l'accélération de la destruction des volumes. On suggère qu'à la suite des opérations d'inventaire, les volumes soient nettoyés, dépoussiérés et mis dans des pochettes en papier permanent. Il suffirait que l'équipe des deux spécialistes des manuscrits anciens soit accompagnée de deux techniciens formés au conditionnement des livres, et qui travailleraient au fur et à mesure de l'avancement de l'inventaire. Un équipement léger (brosses, gommes, etc.) permettrait une intervention de premier niveau de conservation ainsi qu'une reconnaissance des travaux à programmer ultérieurement. Cette équipe s'interdirait toute restauration dans l'acception technique du terme. Dans l'impossibilité compréhensible de transporter un véritable laboratoire— —_. dans un véhicule, aussi sophistiqué puisse-t-il être, on se contentera plus modestement mais plus efficacement de stabiliser les dégradations et de laisser le soin de la restauration â des spécialistes disposant du matériel nécessaire.
78. Parmi les équipements transportés par cette équipe, on suggère un matériel de désinfection avec un produit insecticide efficace mais de manipulation aisée. On recommandera donc un caisson étanche de fabrication simple, dans lequel les documents seront placés en contact pendant 48 ou 72 heures avec du formaldehyde, produit commun et peu coûteux, dont le transport ne nécessite que des précautions élémentaires.
79. De même, on recommandera de ranger les livres sur des étagères nettoyées soigneusement auparavant, et non sur le sol lui-même, en évitant les armoires métalliques, ou les meubles de bois qui n'auraient pas été traités contre les insectes. On cherchera, dans la mesure du possible, à adapter une pièce, ou à réserver un local, à l'usage de la
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seule bibliothèque pour isoler les livres.
80. Par ailleurs, on réutilisera au mieux un ancien mode de rangement rencontré à plusieurs reprises, le coffre en bois. Les coffres existants seront nettoyés, désinfectés, restaurés si besoin est, équipés éventuellement de tablettes intermédiaires pour recevoir les livres. Il serait opportun de prévoir la fabrication de nouveaux coffres selon les plans anciens mais avec des bois traités et un système simple d'isolation et de fermeture pour contribuer à créer un microclimat à l'intérieur. Ce mode de rangement aurait l'avantage de respecter une tradition intéressante pour la conservation des livres, le bois étant un matériau tampon, bon isolant thermométrique, et jouant le rôle de régulateur hygrométrique.
CONCLUSIONS
81. Les hypothèses de travail formulées ont pour but de programmer le sauvetage des bibliothèques anciennes en tenant compte du contexte matériel et humain, tout en cherchant à s'inscrire dans l'entreprise de rénovation des villes anciennes de Mauritanie. Trois phases sont proposées :
(a) inventaire des bibliothèques ; nettoyage et conditionnement des livres ; identification de la nature des travaux de restauration ;
(b) microfilmage ;
(c) restauration des documents les plus menacés selon un plan d'urgence.
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RECOMMANDATIONS
83. L'état des bibliothèques visitées à Chinguetti. Ouadane et Akjoujt, nécessite des mesures de sauvetage d'une extrême urgence. Pour stabiliser les dégradations et prévoir une remise en état des volumes, on propose un programme en trois phases.
Phase 1
84. Inventaire sommaire des volumes, dans les bibliothèques elles-mêmes, par une équipe de deux spécialistes des manuscrits anciens ; les fiches d'inventaire seront centralisées à l'Institut mauritanien de la recherche scientifique à Nouakchott, classées et comparées entre elles pour identifier précisément la richesse du patrimoine mauritanien, préparer des catalogues et dresser des listes de priorités pour le traitement des volumes. Un double de l'inventaire des livres conservés par chaque bibliothèque sera remis à leur propriétaire.
85. Nettoyage, désinfection et conditionnement de conservation de chaque volume par une équipe de deux techniciens ; ces traitements se feront en même temps que l'inventaire.
86. Recherche de locaux destinés à abriter les bibliothèques (Chinguetti), ou adaptation d'un local existant (Ouadane) ; cette recherche se fera dans le cadre de l'opération de sauvegarde des villes anciennes de Mauritanie. On insiste sur la nécessité de veiller avec soin sur les conditions d'humidité et de température ainsi que sur l'indispensable isolation contre le sable.
Phase 2
87. Microfilmage des volumes identifiés comme importants et qui n'auraient pas encore été microfilmés par l'équipe allemande de l'Université de Tübingen ; cette opération se fera de préférence dans un laboratoire installé de façon permanente à Nouakchott.
88. Remise en état ou restauration des locaux retenus pour abriter les bibliothèques.
Phase 3
89. Début de la restauration des volumes dans des ateliers étrangers ; création d'un atelier de restauration à Nouakchott et formation de deux restaurateurs.
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90. Fabrication de mobilier pour équiper les bibliothèques: armoires et étagères en bois, coffres en bois sur le modèle traditionnel.
Etapes complémentaires
91. Un certain nombre de points devront avoir été étudiés soigneusement avant le commencement de l'opération :
i) conformité du statut des bibliothèques privées au regard des opérations de sauvegarde ;
ii) étude de modalités réglementaires relatives à l'exploitation des images de microfilms réalisées sur les manuscrits ;
iii) désignation d'un maître d'oeuvre : on propose l'Institut mauritanien de la recherche scientifique ; définition de ses tâches (coordination, suivi du travail, etc.), renforcement de ses moyens financiers et humains ;
iv) insertion de l'opération "bibliothèques" dans la campagne de sauvegarde des villes anciennes de Mauritanie ;
v) coordination des opérations avec les initiatives culturelles locales afin de placer le sauvetage des livres dans une perspective dynamique et trouver des relais locaux pour l'entretien, la surveillance et l'activité des bibliothèques.
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ANNEXE I
Liste des personnes rencontrées
M. Abdel Wedoud OULD CHEIKH, Directeur de l'Institut mauritanien de la recherche scientifique, Nouakchott
M. Mohamed Limam NAGI, Secrétaire général de la commission nationale de l'UNESCO en Mauritanie, Nouakchott
M. Georg Henrik CHARPENTIER, Chargé de la section Programme, PNUD, Nouakchott
M. Enzo FAZZINO, architecte chargé d'une étude de synthèse sur le programme de rénovation des villes anciennes de Mauritanie.
M. le Gouverneur d'Akjoujt
M. le Préfet de Chinguetti
M. le Préfet de Ouadane
M. le Maire de Ouadane
M. Abderrahim OULD HANCHI, Directeur de l'école de Chinguetti.
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1. Inventaire
2. Nettoyage et conditionnement
3. Recherche de locaux
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Nouakchott Ateliers étrangers
1. Restauration des volumes
2. Fabrication de mobilier (coffres, armoires et étagères en bois)
III
13
ANNEXE III
Estimation en temps des différentes opérations
1. Inventaire (sur le terrain) Equipe de 2 spécialistes des manuscrits anciens Moyenne journalière par personne : 20 volumes Total journalier : 40 volumes
(a) Chinguetti (2000 volumes) : 50 jours, soit 2 mois
(b) Ouadane (1000 volumes) : 25 jours, soit 1 mois
(c) Akjoujt (500 volumes) : 12,5 jours soit 2 semaines.
TOTAL : 3,5 mois, arrondi à 5 mois
On estimera qu'une campagne d'inventaire réalisée entre novembre et mars (saison fraîche) est suffisante ; au pire, 2 campagnes seront nécessaires.
2. Nettoyage, désinfection, conditionnement (sur le terrain)
Estimations identiques, ces opérations étant réalisées pendant l'inventaire.
3. Microfilmage (laboratoire permanent) Equipe de 2 photographes Moyenne journalière pour l'ensemble du laboratoire (prise de vue, développement et duplication) : 1000 images Nombre d'images par volume (valeur moyenne) : 150 (soit 300 pages à raison de 2 pages par image)
(a) Chinguetti (2000 volumes): 300.000 images, soit 300 jours de travail
(b) Ouadane (1000 volumes): 150.000 images, soit 150 jours de travail
(c) Akjoujt (500 volumes): 75.000 images, soit 75 jours de travail
TOTAL : 525 jours de travail, arrondi à 2 années Mais il conviendra de soustraire les volumes déjà microfilmés par l'Université de Tübingen.
4. Restauration (laboratoires permanents, en Mauritanie ou â l'étranger)
Estimation : environ 150 heures par volume Nombre de volumes supposés devoir être restaurés : 2500 TOTAL : 375.000 heures, soit environ 300 années-homme
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ANNEXE IV
Prévisions budgétaires
(FF)
1. Nettoyage et conditionnement
- petit matériel de reliure : - consommables (papier, carton, colles,etc.) - pochettes en papier permanent :
2. Désinfection
- autoclave (fabrication artisanale) : - produit de traitement (formaldehyde) :
3. Restauration
- équipement d'un atelier de base : - machine à repulper le papier : - consommables :
4. Laboratoire photographique
- prise de vue (caméra de type Kodak) : - laboratoire (développement et duplication) - petit matériel (table de montage, etc.) : - consommables : - armoire de stockage :
5. Véhicule tout terrain
20.000 10.000 30.000 60.000
5.000 10.000 15.000
200.000 150.000 100.000 450.000
200.000 350.000 50.000 150.000 12.000
200.000
762.000
200.000
6. Mobilier de rangement
- coffres, armoires, étagères locale
fabrication 100.000 100.000
TOTAL :
Répartition par phase de programme
1.587.000
Phase 1 - nettoyage et conditionnement - désinfection - véhicule tout terrain
60.000 15.000 200.000 275.000
Phase 2 - microfilmage
Phase 3 - restauration - mobilier
762.000 762.000
450.000 100.000 550.000
NB : Les travaux sur les bâtiments (restauration du clos et du couvert, isolation, climatisation) ne sont pas pris volontairement en compte dans ces prévisions car ils doivent être imputés en principe sur d'autres chapitres budgétaires.
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ANNEXE V
Récapitulatif des actions de formation à mener
Reliure et restauration
Durée : en fonction de la formation initiale, de 2 à 6 mois
Nombre de personnes : 2
Lieux : Espagne, Madrid, Archivo Histórico Nacional France, Paris ou Sablé, Bibliothèque Nationale
Photographie
Durée : de 2 à 6 mois
Nombre de personnes : 2
Lieu : France, Paris ou Sablé, Bibliothèque Nationale