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Projet d’élèves ingénieurs n° 17
Etude sur le développement de la culture dans le pays brignolais des « Perdrigons », pruniers
descendants du Prunus domestica.
Par :
Tiphaine BARTH
Emmanuelle LHERBETTE
Annabelle REVEL-MOUROZ
Camille SERVANS
Année de soutenance : 2013
Organisme commanditaire : Association de la Prune de Brignoles
Projet d’élèves ingénieurs n° 17
Etude sur le développement de la culture dans le pays brignolais des « Perdrigons », pruniers
descendants du Prunus domestica.
Par :
Tiphaine BARTH
Emmanuelle LHERBETTE
Annabelle REVEL-MOUROZ
Camille SERVANS
Année de soutenance : 2013
Rapport préparé sous la direction de : Jean-Luc REGNARD, Professeur à Montpellier SupAgro
Présenté le : 10/01/2013
Devant le jury :
André CHARRIER, professeur émérite retraité, représentant scientifique
Hubert OMONT, représentant de l’organisme Slowfood, représentant professionnel
Christophe BARLE, chargé de mission à la mairie de Brignoles, représentant professionnel
Aurélie CHASSAGNE, animatrice
Organisme commanditaire : Association de la Prune de Brignoles
Tuteur projet : Marc RICHARD, président de l’association
Avertissement
Le présent document rend compte d’un travail d’investigation et d’analyse réalisé dans le
cadre d’une activité pédagogique. Le Projet d’élèves ingénieurs fait partie du tronc commun de la formation ingénieur, il débute en fin de première année d’école (bac+3) et se termine au cours de la deuxième année ; les
étudiants concernés ne sont pas alors spécialisés et c’est pour beaucoup d’entre eux le premier
travail d’ordre professionnel. Le temps imparti à la rédaction apparaît souvent limité eu égard à la complexité du sujet. Au lecteur ainsi averti d’en tenir compte dans la prise en compte de cette production
intellectuelle.
4
Résumé
Cette étude s’inscrit dans un vaste projet de relance de la Prune de Brignoles, portant en particulier sur une variété historique quasi oubliée : le Perdrigon. Le fruit de cette variété était autrefois transformé en « Pistoles », un fruit séché, pelé et dénoyauté. L’association de la
Prune de Brignoles souhaite aujourd’hui relancer la production de ce prunier. Elle reste cependant prudente et ne souhaite pas inciter à la plantation sans s’assurer de sa rentabilité.
En effet, les données technico-économiques se rapportant au Perdrigon manquent. La présente étude apporte une contribution à la faisabilité économique du projet, notamment par le calcul des charges d’investissement et des charges opérationnelles qui devront être envisagées par
les agriculteurs suite à la plantation et à l’entretien du verger. Cette évaluation économique est assortie d’une étude de sensibilité qui a montré que l’irrigation, le choix de la variété, ainsi
que le caractère extensif sont des paramètres fondamentaux à étudier pour envisager une rentabilité de l’activité. De plus, le prix de vente des prunes conditionne fortement le retour sur investissement. L’étude estime aussi les marges potentiellement dégagées par cette
activité. Ce travail souhaite aussi apporter une aide aux agriculteurs pour leur choix de conduite de verger, notamment en termes d’itinéraire technique. Cette contribution à la relance de la culture du prunier à Brignoles, grâce au recul pris par ses auteurs, débouche sur une prospective destinée à aider l’association à envisager les étapes et démarches futures pour
mener à bien la remise en culture du Perdrigon.
Mots clés
Variété fruitière
Patrimoine
Prune Perdrigon
Pistole
Brignoles
Rentabilité
Etude de faisabilité
Investissement
Coûts de production
Marge
Itinéraire technique
5
Abstract
Our study is a part of a bigger project, which aims at restarting the plum of Brignoles, especially a famous historic one: the “Perdrigon”. This variety is today forgotten and no more cultivated. In the
past, this plum used to be transformed into “Pistoles”: the fruit was dried, peeled and pitted. The
association “La Prune de Brignoles” wants to restart the plum production. But it still remains careful
and doesn’t want to encourage the planting without being sure of its profitability. Indeed, technical
and economical data concerning the Perdrigon plum are missing. That’s why our study tries to give to
the association a critical view at the economic feasibility of this project. To do this, we calculated the future costs (investments and production costs) that will be paid by farmers, in relation to planting and cultivation of the trees. A sensitivity analysis has been done too, and shows that irrigation, choice of variety, as well as the extensive nature of the production, are three fundamental parameters to consider the profitability. Moreover, the selling price of plums strongly influences the return on investment. For the farmers, we also tried to clarify the profits that would be done by selling the production of plums. This study attempts to help plum growers in their choices about how they produce, especially concerning the technical aspects (cropping system). This study, thanks to the position of the authors as external actors, leads to a foresight, aimed at helping the association to consider future steps and procedures to conduct recropping of Perdrigon.
Key words
Fruit variety
Heritage
Perdrigon plum
Pistole
Brignoles
Profitability
Feasibility study
Investment
Production costs
Margin
Technical aspects of production
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Remerciements
Nous souhaitons tout particulièrement remercier M. Richard, commanditaire du projet, au nom de l’association de la Prune de Brignoles, pour son accueil à chacune de nos visites,
ainsi que pour sa disponibilité. Il a par ailleurs su adapter sa demande aux contraintes du projet (en matière de temps notamment). Sa motivation fut communicative. Il a été très appréciable de travailler avec quelqu’un d’aussi passionné.
Nous remercions également M. Regnard, tuteur de ce projet. Son expérience nous a apporté beaucoup, tant sur les points techniques que méthodologiques. De plus, il a toujours su nous mettre en relation avec des personnes pouvant répondre aux nombreuses questions que nous nous sommes posées durant ce projet. Nous le remercions aussi pour le temps qu’il a
su nous accorder.
Nous remercions aussi Mme Borg, ainsi que M. Lafitau, membres actifs de l’association, pour leur soutien et leur accueil lors de nos visites. De plus, ils ont su être très
réactifs lorsque nous avions besoin de leurs conseils et ce fût très appréciable.
Pour finir, nous remercions toutes les personnes que nous avons rencontrées ou contactées lors de nos déplacements à Brignoles, et qui nous ont aidées à la construction de ce rapport.
7
Table des matières
Avertissement ......................................................................................................................... 3
Résumé ................................................................................................................................... 4
Abstract .................................................................................................................................. 5
Remerciements ....................................................................................................................... 6
Table des matières .................................................................................................................. 7
Glossaire ................................................................................................................................. 9
Sigles et acronymes .............................................................................................................. 11
Introduction .......................................................................................................................... 12
1 Contexte du projet .................................................................................................. 13
1.1 Les actions menées et envisagées par l’association .......................................... 13
1.2 Historique de la prune à Brignoles .................................................................... 13
1.3 Le Var, un département contrasté ...................................................................... 15
1.3.1 Généralités ............................................................................................... 15
1.3.2 Géologie et reliefs .................................................................................... 15
1.3.3 Climat ....................................................................................................... 16
1.4 Brignoles, point d’émergence du projet ............................................................ 16
1.4.1 Généralités ............................................................................................... 16
1.4.2 Géologie et pédologie .............................................................................. 17
1.4.3 Climat ....................................................................................................... 17
1.4.4 Agriculture ............................................................................................... 18
2 Les caractéristiques du prunier et sa conduite en verger ........................................ 18
2.1 Exigences agronomiques du prunier ................................................................. 18
2.2 Un Perdrigon, des Perdrigons ? ......................................................................... 19
2.2.1 Origine phylogénétique de la Prune de Brignoles ................................... 19
2.2.2 Description des variétés de Perdrigon ...................................................... 19
2.3 Caractéristiques biologiques de la reproduction du Perdrigon et obtention des plants ........................................................................................................... 20
2.3.1 La multiplication des plants de prunier .................................................... 20
2.3.2 Enquêtes auprès des pépiniéristes ............................................................ 20
2.3.3 Pollinisation du Perdrigon ........................................................................ 20
2.4 Itinéraire technique pour un verger de pruniers ................................................ 21
2.4.1 La plantation : choix stratégiques ............................................................ 21
2.4.2 Conduite du verger ................................................................................... 22
3 Analyse économique .............................................................................................. 25
3.1 Présentation des scénarii étudiés ....................................................................... 25
3.1.1 Situation de référence ............................................................................... 26
3.1.2 Scénarii dans lesquels l’itinéraire technique varie ................................... 26
3.1.3 Scénarii dans lesquels le prix des plants varie ......................................... 27
3.1.4 Scénario de changement de variété .......................................................... 27
3.1.5 Scénario de faible degré d’intensification ................................................ 27
3.2 Coûts de plantation et de production, et marge dégagée ................................... 28
3.2.1 Coûts de plantation et de production ........................................................ 28
3.2.2 Calcul de la marge dégagée ..................................................................... 29
3.2.3 Résultats obtenus et interprétations .......................................................... 31
3.2.4 Conclusion ............................................................................................... 37
3.3 Détermination du prix minimal de vente des prunes ......................................... 38
3.3.1 Calculs réalisés ......................................................................................... 38
3.3.2 Résultats ................................................................................................... 39
8
3.3.3 Interprétations et conclusion .................................................................... 41
3.4 Impact du prix de vente de la prune sur la marge dégagée ............................... 41
3.4.1 Calculs réalisés ......................................................................................... 41
3.4.2 Résultats ................................................................................................... 41
3.4.3 Interprétations et conclusion .................................................................... 42
3.5 Limites de l’étude .............................................................................................. 43
4 Poursuite de l’étude ................................................................................................ 45
4.1 Base de donnée de l’association ........................................................................ 45
4.2 Différents axes de continuité du projet, en corrélation avec les nouveaux contacts .............................................................................................................. 46
4.2.1 Conditions règlementaires de multiplication et d’obtention de plants de
Perdrigon ...................................................................................................... 46
4.2.2 Possibilités de transformation de la prune ............................................... 47
4.2.3 Protection de la prune et des produits dérivés.......................................... 48
4.2.4 Ancrage de la Prune de Brignoles dans son territoire .............................. 49
4.2.5 Soutien technique et financier du projet .................................................. 49
4.2.6 Estimation du potentiel de production ..................................................... 50
4.3 Synthèse des actions à mener ............................................................................ 51
Conclusion ............................................................................................................................ 53
Références bibliographiques ................................................................................................ 55
Annexes ................................................................................................................................ 57
9
Glossaire
Auto-incompatibilité pollinique
Incapacité de fécondation des ovules d’une fleur par l’auto-pollen (celui de la même fleur, et par extension celui de la plante), d’où la
nécessité d’introduire le pollen d’une autre espèce végétale.
Auto-fertilité La fécondation des ovules des fleurs peut être assurée par le pollen de la plante elle-même.
Bauxite Roche sédimentaire rougeâtre, composée surtout d’alumine, avec
présence d’oxyde de fer et silice, et exploitée comme minerai
d’aluminium.
Calcaire actif Fraction du calcaire total susceptible de se dissoudre facilement et rapidement dans la solution du sol.
Charpentière Branche maîtresse, résultant de la bifurcation du tronc d’un arbre.
Chlorose
Décoloration et jaunissement de la feuille résultant de la disparition partielle de la chlorophylle dans les tissus du mésophylle ; selon sa cause et sa sévérité, elle peut concerner tout le limbe, mais le plus souvent les nervures restent vertes.
Demi-tige Jeune arbre de pépinière qu’on laisse pousser de 1,30m à 1,50m de
hauteur totale.
Dérive génétique Mécanisme de l’évolution résultant de la modification de la fréquence
des allèles des gènes, qui aboutit à l’apparition de nouvelles variétés à
partir d’une population d’individus.
Drageon Rejeton, pousse qui naît de la racine d’une plante pérenne ou vivace,
et forme ses propres racines. Le drageon est utilisé traditionnellement comme matériel de propagation végétative.
Floculée (argile) Passage de l’argile de l’état dispersé (en suspension dans un liquide) à
un état sédimenté, grâce à la présence de cations (calcium notamment).
Greffe en écusson Insertion d’un écusson, fragment d’écorce de tige portant un œil bien
développé issu d’une variété greffon, dans une entaille en forme de
« T » pratiquée sur le porte-greffe.
Greffe en fente Insertion d’un rameau du greffon possédant 2 ou 3 yeux, taillé en
biseau à la base, sur un porte-greffe préalablement fendu longitudinalement.
Greffe à œil dormant Greffe effectuée entre juillet et septembre, ne permettant la croissance du greffon que l’année suivant la greffe.
Greffe en œil
poussant Greffe effectuée en avril ou mai, au départ de la végétation, permettant la croissance du greffon dans l’année en cours.
Mistral Vent du nord violent, froid, turbulent et sec, qui souffle le long de la vallée du Rhône et en Méditerranée, depuis Sète jusqu’à Toulon.
Œil Bourgeon ; terme utilisé par les praticiens des arbres fruitiers.
Pomologie Connaissance et/ou description de la diversité (phénotypique) des variétés d’arbres fruitiers.
10
Porte-greffe Sujet sur lequel on insère le (ou les) greffon(s) pour propager un arbre fruitier. Le porte-greffe apporte à l’association greffée les propriétés et
les qualités de son système racinaire.
Scion
Jeune arbre greffé élevé en pépinière, après la première année de croissance de son greffon. Le scion est le matériel végétal le plus classiquement utilisé par les arboriculteurs pour constituer leurs vergers.
Semelle de labour Couche compacte de sol située à la base du labour, résultant du tassement du sol et/ou de son lissage par les matériels de travail du sol.
Taille de formation Taille réalisée pendant les premières années de croissance d’un arbre,
visant à établir une charpente équilibrée et ordonnée dans l’espace.
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Sigles et acronymes
AB Agriculture Biologique
AOC Appellation d’Origine Contrôlée
AOP Appellation d’Origine Protégée
BCMA Bureau de Coordination du Machinisme Agricole
CCP Certification de Conformité Produit
COFRAC COmité FRançais d’ACcréditation
FEADER Fond Européen Agricole pour le DÉveloppement Rural
GEVES Groupe d’Etude et de contrôle des Variétés Et des Semences
IGP Indication Géographique Protégée
INAO Institut National de l’Origine et de la Qualité
INPI Institut National de la Propriété Industrielle
LR Label Rouge
ODG Organisme de Défense et de Gestion
PACA Provence Alpes Côte d’Azur
PPE Passeport Phytosanitaire Européen
SIQO Signe d’Identification de la Qualité et de l’Origine
SRPV Service Régional de la Protection des Végétaux
STG Spécialité Traditionnelle Garantie
UMR Unité Mixte de Recherche
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Introduction
Actuellement, l’agriculture est un atout considérable pour le développement
économique et touristique de nombreux territoires. Plusieurs régions, villes ou communes possèdent une ou plusieurs spécialités qu’elles tentent de faire connaître et développer. C’est
le cas pour la commune de Brignoles dans le Var. Elle tente, avec l’aide de la confrérie de la
Pistole et de l’association de la Prune de Brignoles, de rendre à la Prune de Brignoles (prune
de la variété Perdrigon) sa notoriété historique. La confrérie de la Pistole s’occupe plus
particulièrement de l’animation culturelle autour de la prune, tandis que l’association se
focalise sur sa remise en culture. Elle a la volonté de développer la culture du Perdrigon avec des professionnels, et la mise en place d’une transformation des fruits. Elle s’est donc présentée à Montpellier SupAgro avec un projet ambitieux.
Il nous a toutefois fallu recentrer le projet (comme le montrent les comptes-rendus cités dans les annexes 1 à 8) en ciblant les études prioritaires, car l’intégralité du projet de
l’association ne pouvait pas être réalisée en à peine dix mois. Nous nous sommes donc focalisées sur l’élaboration d’un plan de conduite pour la culture du prunier Perdrigon, et sur l’évaluation des coûts de mise en place d’un verger jusqu’aux premières récoltes, en
déterminant la rentabilité de différents systèmes de culture. Notre travail peut donc être considéré comme une amorce d’un projet plus vaste, visant à la remise en culture du
Perdrigon.
Ce rapport présente tout d’abord une synthèse des recherches bibliographiques effectuées, afin de bien situer la nature et le contexte de ce projet. La prune Perdrigon y est ainsi présentée à travers son histoire, en précisant les particularités des lieux où elle s’est
développée. Dans un second temps, nous étudierons les conditions de culture de la prune Perdrigon
en termes agronomiques, afin de donner une vue d’ensemble aux agriculteurs, en explicitant
les particularités de la prune Perdrigon. Ensuite, nous détaillerons les coûts qu’un agriculteur désireux de s’investir dans le
projet sera susceptible de supporter pour la remise en culture de vergers de pruniers Perdrigon. Cette étude, qui est le cœur du rapport, permet de mesurer les investissements et
les frais de fonctionnement à prévoir, selon différentes options de conduite de verger, et en fonction des priorités de chacun.
Enfin, nous présenterons les futurs axes d’investigation à explorer pour entamer la
deuxième phase du projet, à savoir le développement d’une activité économique autour de la
prune. Chacun de ces axes est détaillé, et complété d’un panel de contacts professionnels (cf.
annexe 9) pour faciliter la poursuite du projet.
13
1 Contexte du projet
1.1 Les actions menées et envisagées par l’association
L’association de la Prune de Brignoles (association loi de 1901), est présidée par M. Richard, et a été créée en 2005, pour promouvoir la remise en culture des pruniers. Elle compte 7 membres actifs dont des professionnels des métiers de bouche, des représentants de la mairie, un historien, tous passionnés. Elle compte également une trentaine d’adhérents. La marque « Prune de Brignoles » a d’ores et déjà été déposée le 29 juin 2010 à l’Institut
National de la Propriété Industrielle (INPI) pour protéger le nom d’un produit agricole
particulier (cf. annexe 10). Depuis sa création, l’association essaye de prendre contact avec tous les particuliers de
Brignoles et ses alentours qui possèdent ou pensent posséder des pruniers Perdrigon, via les nombreuses manifestations où l’association est présente (Foire de Brignoles, Fête de la Prune, etc.). M. Richard se déplace ensuite chez ces particuliers pour déterminer s’il s’agit ou non
d’un prunier Perdrigon. En cas de doute, il s’adresse au centre municipal de pomologie d’Alès
pour une authentification du prunier. L’association a également fait appel au Groupement d’Etude et de contrôle des Variétés Et des Semences (GEVES) via M. Brand, qui lui a
confirmé la possibilité légale de donner des plants issus de drageons aux adhérents, tant que cela ne dépasse pas 1000 plants.
L’association récolte les prunes des vergers communaux, du presbytère, et chez des particuliers. Elles sont ensuite distribuées à des professionnels pour tester des voies de transformation. Des agriculteurs sont également entrés en relation avec l’association, en proposant de convertir certains de leurs terrains en vergers de pruniers Perdrigon. Toutefois, l’association ne veut pas prendre la responsabilité de ce chantier de plantations, car elle n’a
aucun recul vis-à-vis de la rentabilité d’un tel projet. De plus, le stock de drageons dont elle dispose est insuffisant pour assurer la plantation de plusieurs hectares.
C’est dans ce contexte que l’association de la Prune de Brignoles a choisi de faire
appel à Montpellier SupAgro au travers des projets d’élèves ingénieurs. Par la suite, elle envisage la mise en place d’une coopérative pour la transformation des prunes. Enfin, elle
projette de faire de la prune un produit local et fédérateur, par la création d’une « Terre de Prunier », afin de faire de ce projet un atout touristique pour le territoire.
1.2 Historique de la prune à Brignoles
L’origine de la prune est incertaine. Certains disent qu’au 1er siècle après JC, il existait
déjà 11 variétés de prunes en France alors que d’autres affirment que l’introduction de prunes remonte au temps des croisades du 12ème siècle : les français refoulés aux portes de Damas seraient alors revenus en France avec pour seul butin des prunes, à l’origine de l’expression
« y aller pour des prunes ».
Au début du 16ème siècle, la Prune de Brignoles devient célèbre et quelques dons de prunes sont recensés [1]. Elle aurait même surpassé la renommée et la qualité de la prune de Damas. C’est à cette époque que commence le début de sa commercialisation, où plusieurs prunes de Brignoles sont envoyées au roi François 1er.
En 1538, celui-ci passe par Brignoles, et goûte avec plaisir les prunes. Elles furent tellement appréciées que le roi en commanda pour la saison suivante !
14
En 1578 on note la première trace d’un contrat mentionnant des prunes séchées (chez un notaire de Brignoles), et en 1585, Michel de L’Hospital dans son « voyage à Nice » atteste du prestige international de la prune. Même des voyageurs étrangers saluent la qualité de ce fruit. Durant ce siècle, le Duc de Guise goûte des confitures de prunes de Brignoles ainsi que des prunes séchées. A l’époque, la Prune de Brignoles figurait parmi les 13 desserts traditionnels de Noël. De plus, la profession médicale commence à reconnaître les bienfaits laxatifs de la Prune de Brignoles cuite ou crue.
Au 17ème siècle, trois villes se font concurrence pour la production de prunes : Brignoles, Digne et Castellane. Les deux premières transformaient leurs prunes en « Brignolles », autrement nommées « Brugnolles » : il s’agissait de prunes entières séchées et pelées. Plus tard, le retrait du noyau ainsi que l’aplatissement des fruits fera apparaître un nouveau nom pour ce produit local : la « Pistole ». Lors d’une visite du Roi Soleil en 1660, de
nombreuses prunes séchées lui furent offertes ainsi qu’à sa suite. En 1690, le directeur général des jardins fruitiers et potagers du roi cite deux variétés
de Perdrigon (le blanc et le violet) comme produisant de bonnes prunes, tandis que dans la catégorie des mauvaises prunes on retrouve d’autres sortes de Perdrigon ainsi qu’une
« Brugnolles ». Ceci montre qu’à l’époque, on était déjà conscient du fait que la (ou les) prune(s) de Brignoles n’étaient pas des prunes de bouche, mais étaient bel et bien vouées à être transformées. Historiquement, c’est la variété Perdrigon rouge qui était cultivée à Brignoles pour la confection des prunes séchées.
Au 18ème siècle, la Prune de Brignoles est échangée à l’international. Malgré ce succès commercial, des consommateurs se plaignent auprès des élus locaux du prix des boîtes de prunes et de leur taille, qui s’amenuiserait avec les années (aux alentours de 1775).
Certains auteurs comme René Héraud avancent plusieurs hypothèses pour le succès de ce produit. Tout d’abord, la place de Brignoles aurait joué un rôle majeur par rapport aux grandes voies de communication. Ceci explique notamment le passage de plusieurs figures royales, donnant une notoriété nationale à la Prune de Brignoles. On citera notamment le poids de François 1er comme « ambassadeur » de la prune. Le milieu physique et biologique est également propice à la culture du prunier. En effet, les arbres étaient reconnus dès le 17ème siècle comme étant capables de s’adapter à des terrains parfois difficiles, à condition d’avoir
une irrigation convenable. Enfin, la présence d’un savoir-faire local humain pour cultiver et transformer cette prune peu propice à la consommation directe est, selon certains auteurs un paramètre fondamental.
Toutefois, la Prune de Brignoles s’est quasiment « éteinte » au 19ème siècle. La vallée de l’Asse, au sud de Digne (dans la Haute Provence) est le dernier lieu recensé de production
de la fameuse Pistole (jusqu’avant la seconde guerre mondiale). Cette chute peut être due à plusieurs facteurs. En premier lieu le mistral apparaît comme une forte contrainte pour la production de prunes. En effet, les vents forts arrachent les fleurs, occasionnant de sévères baisses de production. L’aléa climatique mérite donc d’être étudié. La concurrence nationale aurait aussi été une des causes de la perte de la Prune de Brignoles. Le bassin de Digne en est un exemple parlant : certains emballages contenant des prunes séchées fabriquées à Digne auraient été marqués de l’appellation « Brignolles » pour s’attribuer la renommée d’un produit
de qualité plus élevée. De plus, la concurrence internationale de fruits séchés aurait été source de contrebande et d’imitations de la Prune de Brignoles. Enfin, le coût et la technologie de fabrication de Pistoles apparaissaient élevés dès le 19ème siècle. Ces produits n’étaient alors plus assez compétitifs pour subsister.
15
Après avoir resitué la Prune de Brignoles au cœur de l’histoire et en relation avec
l’association qui commandite notre projet, nous nous intéresserons aux caractéristiques du
territoire et à ses conséquences éventuelles sur la culture du prunier.
1.3 Le Var, un département contrasté
1.3.1 Généralités
Le Var (83) est un département de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont le chef-lieu est Toulon. Sa surface totale est de 6032 km². La population est très inégalement répartie, avec des zones très habitées (plusieurs centaines d’habitants aux km²) et peu
agricoles sur le littoral (Fréjus, Saint-Tropez, le Lavandou, Toulon), et à peine une trentaine d’habitants/km² dans les communes rurales.
L’économie du Var repose principalement sur le tourisme. C’est aussi un département
agricole, qui consacre toutes ses terres cultivées à la production de fleurs, de fruits, de légumes primeur et de vins.
1.3.2 Géologie et reliefs
Le Var est l’un des départements les plus boisés de France métropolitaine. Près de 14 % de la superficie est utilisée par l'agriculture soit 83 000 ha. Le département du Var, représenté sur la figure 1, possède un relief varié avec quatre parties géologiquement différentes :
· La Provence cristalline et métamorphique : De Toulon à Cannes se trouvent les restes du continent d'origine hercynienne qui occupait à l'ère primaire le bassin occidental de la Méditerranée actuelle. L'érosion et les mouvements tectoniques ultérieurs ont morcelé et remodelé ce massif où l'on distingue les Maures. Celles-ci forment la partie est jusqu'à la vallée de l'Argens et l'Esterel, constitué comme les Maures d'un socle principalement gneissique sur lequel les dépôts permiens ont subi l'intrusion de puissantes coulées de roches éruptives.
· La Provence triasique : En bordure nord-est du massif des Maures, avec une extension vers Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, une zone de plaines et de coteaux forme une sorte de dépression entre les massifs et les plateaux provençaux du nord et de l'ouest.
· La Basse-Provence occidentale : Formant la partie ouest du département, cet ensemble s'étend de la mer à la vallée du Verdon, en aval du lac de Sainte-Croix. Au nord de cette montagne, la topographie de plateau prédomine tandis qu'au sud les reliefs ont un peu plus de vigueur.
· La Provence subalpine : Au nord-ouest du département, la Provence subalpine comprend la partie sud de l'arc de Castellane. Les reliefs ont un caractère préalpin, marqué par leur structure plissée. Du point de vue lithologique, il s'agit d'énormes bandes de calcaires ou de dolomies jurassiques sur lesquelles reposent, surtout au nord de Canjuers, les calcaires et marnes noires du Crétacé.
16
Figure 1 : Département du Var. Source : Geoatlas.fr [2]
1.3.3 Climat
Le Var présente une grande diversité de climats. En effet, il borde à la fois la Méditerranée et le massif alpin. D’autre part, il est soumis à l’influence du mistral froid à
l’ouest et à celle des vents marins à l’est. Globalement, on peut distinguer deux types de climat : un climat montagnard et un climat méditerranéen.
De manière générale, le maximum de précipitations d'automne (novembre) et le minimum d'été (juillet) sont très marqués. Les précipitations ont souvent la forme d'averses violentes. Les températures minimales mensuelles moyennes restent positives jusqu'à Draguignan et les moyennes mensuelles sont presque partout positives. Le département du Var est en outre sujet à des coups de froid surtout dans sa partie occidentale, dus au mistral.
1.4 Brignoles, point d’émergence du projet
1.4.1 Généralités
Brignoles est la sous-préfecture du Var ; elle est située au centre de la Communauté de Communes du Comté de Provence qui regroupe 13 communes. C’est également la capitale du Centre Var, en raison de sa proximité des grands axes routiers. De plus, elle dispose d’une
position stratégique, en étant située à moins d'une heure de route de Marseille (66 km), Aix-en-Provence (57 km), Toulon (48 km) et à une heure et quart de Nice (130 km). Brignoles se situe sur l’ancien plus grand bassin minier français d'extraction de bauxite. Cette activité a fait
17
vivre la région pendant près d’un siècle. Après la seconde guerre mondiale, la production varoise de bauxite est devenue marginale. Elle s’est arrêtée définitivement vers 1990 [3].
1.4.2 Géologie et pédologie
Brignoles se situe dans la dépression varoise, qui recouvre ce que les géologues appellent la Provence triasique (cf. § 1.3.2). Les sols de la plaine de Brignoles sont de texture argileuse et limoneuse principalement. Ils sont bruns, le plus souvent calcaires et moyennement profonds (de 35 à 65 cm). Le lit du Caramy, rivière varoise, serpente dans la plaine de Brignoles. Il est grossi en amont par le Val de Camps, et sud-ouest au nord-est par l’Issole. Grâce aux assises sédimentaires permises par la présence de bauxite et aux eaux souterraines, le Caramy fournit un apport d’eau non négligeable pour les cultures agricoles
présentes sur le territoire [4].
1.4.3 Climat
Le climat du pays Brignolais est de type méditerranéen. Il est caractérisé par un ensoleillement important d’environ 2700 h/an soit une moyenne journalière de 7h35 sur
l’année (variant de 4h25 en décembre-janvier à 12 h en juillet). Le climat est donc relativement doux, bien qu’il présente une tendance continentale en raison des massifs montagneux proches, à la différence du littoral varois. Une autre particularité de ce secteur par rapport au climat méditerranéen est la plus grande fréquence des brouillards en zone de plaine notamment.
Comme l’indiquent les enregistrements du poste de Brignoles (cf. tableau 1), le mois de juillet représente le mois le plus chaud et sec de l’année (on note un record de chaleur de 43°C), bien que la période sèche débute dès avril-mai. La période chaude s’étend de juin à septembre (températures minimales supérieures à 10 °C et températures maximales supérieures à 25 °C). Les gelées débutent en novembre et prennent fin généralement en mars. J F M A M J J A S O N D
Températures min (°C) Moy. 6,5 1 1 3 5 8 12 14 13 11 7 4 1 Températures max
(°C)
Moy. 20,1
11 12 16 19 23 28 31 30 26 20 14 11
Nb de jours avec gelées 11 10 7 1 0 0 0 0 0 1 6 12
Tableau 1 : Températures enregistrées au poste de Brignoles (2009)
Ces conditions météorologiques seront mises en regard pour l’étude des exigences
agronomiques du prunier (cf. § 2.1). Le pays brignolais est balayé par le Mistral qui est trouve légèrement atténué par rapport au département limitrophe des Bouches-du-Rhône, et par les vents d’Est et de Sud-est, qui sont freinés par le massif des Maures.
La pluviométrie est d’environ 800 à 900 mm/an. Les précipitations sont importantes en automne et en hiver. Des précipitations de forte intensité peuvent également se produire en été sous forme d’orages, surtout près des reliefs. Elles ne suffisent cependant pas à enrayer les éventuelles sécheresses car elles ruissellent rapidement vers la mer et ne rechargent pas les nappes. Les épisodes de déficit hydriques annuels sont chroniques depuis 2002. Ainsi sur le département du Var la somme des déficits cumulés en eau des 3 dernières années est équivalente à une année de sécheresse [5].
18
1.4.4 Agriculture
Le Comté de Provence possède une activité oléicole relativement importante (plusieurs milliers de litres d’huile d’olive produits par an), ainsi que la culture d’une grande
variété de plantes aromatiques. Toutefois, hormis l’olivier, les cultures fruitières sont rares et
l’agriculture brignolaise repose essentiellement sur la vigne, et partiellement sur la production horticole (fleurs coupées et feuillages).
Le Pays Brignolais est réputé pour sa culture de la vigne, et notamment pour sa production de Coteaux-Varois-en-Provence, qui est une appellation d’origine contrôlée
(AOC). Avec 10 caves coopératives et 81 domaines et châteaux, le Pays Brignolais est l’un
des hauts lieux de concentration des productions viticoles varoises [6]. Cependant, bien qu’occupant 2/3 des parcelles agricoles, les cultures viticoles ont du mal à se maintenir, car
les terres agricoles subissent une pression foncière constante.
Maintenant que nous avons resitué le projet dans son contexte, nous pouvons nous intéresser plus particulièrement au Perdrigon et à sa conduite.
2 Les caractéristiques du prunier et sa conduite en verger
2.1 Exigences agronomiques du prunier
Le prunier européen est un arbre fruitier doté d’une bonne rusticité. Il s’adapte donc à
de nombreux types de sol (humides, peu profonds, etc.). Cependant, pour assurer une production optimale il a besoin d’un sol dont la structure permet un enracinement efficace,
ainsi qu’une bonne circulation de l’eau et de l’air. Il faut donc privilégier les sols assez
profonds, aérés et drainants. Le prunier supporte des taux d'argiles assez élevés, à condition qu’elle soit suffisamment floculée (présence de calcaire), sans toutefois dépasser 10% de calcaire actif pour éviter les risques de chlorose. L’idéal est un sol argilo-limoneux. Le pH du sol doit se situer autour de la neutralité [7]
. Différentes variétés de pruniers sont cultivées sur l’ensemble du territoire français.
Cette espèce tolère donc une grande amplitude de températures, et peut être cultivée jusqu’à
1000 mètres d’altitude. Cependant, le prunier a besoin en hiver de 800 à 1100 heures de
températures froides en dessous de 7,2°C pour lever la dormance. En cas d'insuffisance en froid, la floraison et la feuillaison sont étalées. L’espèce craint les gelées printanières à cause
de sa floraison précoce (mars-avril), et préfère les printemps chauds et secs. Avec des sols de 35 à 65 cm de profondeur, calcaires, et de texture argileuse, la plaine de Brignoles se prête relativement bien à la culture de cette espèce rustique [7].
En ce qui concerne ses besoins en eau, le prunier doit avoir un apport conséquent en eau de la floraison à la chute des feuilles, notamment de mai à octobre. Pendant cette période, un arbre a besoin de 25 à 40 L d’eau par jour. La quantité d’eau à apporter croît
progressivement de mai (25 L) à juillet (40 L), puis elle diminue à l’approche de la maturité
des fruits fin août à début septembre (30 L), pour permettre l’augmentation de leur
concentration en sucre [8]. Il existe des formules pour connaître précisément les besoins en eau d’un arbre en fonction de son évapotranspiration, de son coefficient cultural, et des
précipitations. Pour plus de précision, les agriculteurs pourront prendre conseil auprès des conseillers techniques de la chambre d’agriculture du Var. Comme nous l’avons vu
précédemment (cf. § 1.4.3), le climat méditerranéen de Brignoles ne permet pas de couvrir la totalité des besoins en eau, cependant la présence du Caramy permet une bonne irrigation souterraine.
19
Pour ce qui est des besoins en éléments nutritifs, un verger a besoin de 20 unités d’azote (unités = kg/ha) dans sa première année, 40 unités dans sa deuxième année, 70 à 80 unités durant les années 3 et 4, pour arriver à 80 à 100 unités dans le cas d’un verger
productif. Les besoins en phosphore sont de 30 à 40 unités de P2O5, et ceux en potassium de 100 à 150 unités [8]. Ces valeurs reflètent des besoins moyens et sont bien sûr à adapter en fonction des caractéristiques chimiques des sols des parcelles de chaque agriculteur, et des rendements visés. Le mode de fertilisation dépend par ailleurs du mode d’irrigation adopté.
2.2 Un Perdrigon, des Perdrigons ?
2.2.1 Origine phylogénétique de la Prune de Brignoles
La Prune de Brignoles correspond au fruit de la sous espèce Perdrigon, elle-même appartenant à l’espèce Prunus domestica L. de la famille des Rosaceae. Dans cette espèce on trouve d’autres sous-espèces couramment cultivées comme la Reine Claude, la Mirabelle, la Prune d’Ente et la Quetsche. On confond souvent le Perdrigon avec la prune de Damas, de par
ses caractéristiques morphologiques. Le Perdrigon est aussi appelé Perdrigone, Brignon ou Brignolle. Cette sous-espèce
comprend plusieurs variétés : le Perdrigon violet, le Perdrigon rouge, le Perdrigon blanc principalement, mais il existe aussi d’autres variétés mentionnées (mais non décrites, ni
authentifiées) dans la revue éditée par l’association Les Fruits Oubliés telles que la Brignolle violette, le Perdrigon normand ou le Perdrigon bariolé. Cette association est en partenariat avec le centre municipal de pomologie, situé à Alès.
2.2.2 Description des variétés de Perdrigon
Nous allons décrire et comparer plus précisément les 3 principales variétés de Perdrigon. La description complète de chaque variété (Perdrigon violet, Perdrigon rouge et Perdrigon blanc) est disponible en annexe (cf. annexes 11, 12, 13).
Caractéristiques Période
de
floraison
Période de maturité
des fruits
Forme des fruits
Taille des fruits
Couleur de l’épiderme
des fruits
Couleur de la chair des
fruits
Perdrigon violet avril fin août –
début septembre
légèrement allongée moyenne
violet foncé (voire noir)
avec des reflets rouges
vert clair à jaune orangé
Perdrigon rouge mars - avril
début septembre
arrondie et le plus souvent
dissymétrique moyenne rouge foncé jaune un peu
verdâtre
Perdrigon blanc mars – avril
début septembre
arrondie et dissymétrique moyenne vert
blanchâtre
blanc voire un peu
verdâtre
Tableau 2: Comparaison des principales variétés de Perdrigon
Ces 3 variétés sont assez semblables (cf. tableau 2). On les différencie surtout par leur
couleur et la forme de leurs fruits. Cependant on peut noter que le Perdrigon rouge est plus productif que les deux autres. Le Perdrigon blanc est le plus adapté à la confection de pistoles par sa couleur dorée comme une pièce de monnaie après séchage. Mais c’est le Perdrigon
violet qui est le plus emblématique de la ville de Brignoles. Toutes ces variétés, quoique
20
relativement sucrées, ne sont pas consommées en tant que fruits de bouche en raison de leur acidité et de leur amertume.
2.3 Caractéristiques biologiques de la reproduction du Perdrigon et obtention des plants
2.3.1 La multiplication des plants de prunier
Il est possible de multiplier végétativement le prunier par semis, greffage, bouturage ou encore par récupération des drageons. Cette dernière méthode de multiplication pose toutefois des problèmes. En effet, les arbres issus de drageons ont tendance à fortement drageonner à leur tour, ce qui entraîne un travail supplémentaire de taille en verger et un épuisement des plants. De plus, ce type de multiplication peut favoriser l’expansion des maladies (dues à des virus par exemple), si elles sont présentes sur le pied-mère, et conduire à une variation génétique par accumulation de mutations.
En pépinière, la méthode de multiplication privilégiée est le greffage, afin d’éviter ces
risques. Le porte-greffe le plus utilisé est le Myrobolan (Prunus cerasifera), car il a une bonne affinité avec toutes les variétés de prunes et ne drageonne pas ou peu. Il s’adapte également
bien à tous les types de sol et est vigoureux, ce qui en fait un bon porte-greffe. Les autres porte-greffes du prunier sont essentiellement le franc (semis de Prunus domestica), le prunier GF 43, le prunier Mariana GF 8-1, les pruniers Damas et St Julien et le pêcher x amandier GF 677 [8]. Concernant le greffage sur Myrobolan, les techniques les plus utilisées sont la greffe en fente, et la greffe en écusson. La greffe en écusson peut être réalisée à œil dormant ou à œil
poussant.
2.3.2 Enquêtes auprès des pépiniéristes
Nous avons contacté plusieurs pépiniéristes français pour connaître leurs disponibilités en plants de Perdrigon, les modes de reproduction les plus utilisés, la forme des arbres proposés à la vente (scion, demi-tige, etc.), et pour établir une fourchette de prix des plants selon leur âge. Ces prix ont été utilisés dans le calcul des coûts de plantation et de production d’un verger de pruniers. Les réponses des pépiniéristes sont retranscrites dans les annexes 15 et 16. Il est sorti de ces entretiens que très peu de pépiniéristes reproduisent le Perdrigon. Certains de ces professionnels ne procèdent pas au greffage eux-mêmes, mais élèvent des plants déjà greffés par d’autres pépiniéristes. De plus, ceux qui disposent de Perdrigon en
produisent en trop faible quantité pour un usage professionnel. La plupart d’entre eux nous
ont donc conseillé de nous orienter vers un contrat de production (propagation d’une variété
souhaitée en quantité désirée pour une période définie par un accord entre un pépiniériste et un arboriculteur).
Parmi les pépiniéristes ne disposant pas de Perdrigon, certains se sont montrés intéressés par une collaboration avec l’association de la Prune de Brignoles. Celle-ci pourrait fournir des greffons à partir de quelques arbres identifiés dont elle dispose. Toutefois, cette étape ne pourra être réalisée que si les plants identifiés sont sains. Pour garantir la sécurité sanitaire des plants à l’origine des greffons, il faut suivre une procédure stricte impliquant éventuellement
une analyse du matériel végétal en laboratoire. L’établissement en charge de la multiplication
devra disposer d’un passeport phytosanitaire pour végétaux. (cf. § 4).
2.3.3 Pollinisation du Perdrigon
Le Perdrigon, qu’il soit violet, blanc ou rouge, est soit partiellement auto-fertile soit auto-incompatible [9]
. Il est donc très probablement nécessaire d’apporter le pollen extérieur
21
venant d’une autre variété de prunier pour satisfaire aux besoins de fécondation des fleurs. Dans l’optique de replanter des vergers de Perdrigon, il faudra choisir une ou plusieurs
variété(s) de pruniers pollinisateurs. Le tableau 3 apporte des informations sur les pollinisateurs qu’il est possible d’utiliser.
Variété Période
de floraison
Période de
récolte Pollinisateurs Avantages Inconvénients
Président Mars – Avril
Du 25/08 au
5/09
Reine-claude de Bavay Stanley
Prune de bouche Chair de qualité
gustative moyenne
Période de récolte concomitante à
celle du Perdrigon
Reine-claude dorée
Début avril
Du 25/07 au
5/08
Prunes d’Ente Stanley
Prune de bouche Très bonnes qualités
gustatives Période de récolte
non concomitante à celle du Perdrigon
Prune très répandue et pas
de lien spécifique au territoire de
Brignoles
Reine-claude de
Bavay
Début avril
Du 15/08 au
25/08 Auto-fertile
Prune de bouche Bonne qualité
gustative
Période de récolte concomitante à
celle du Perdrigon
Tableau 3: Comparaison de variétés de pruniers pollinisateurs potentiels de Perdrigon
La période de floraison doit concorder avec celle du Perdrigon (début avril), pour que la reproduction puisse avoir lieu. Afin de faciliter la gestion du temps des producteurs, il peut être intéressant de choisir des pollinisateurs dont les fruits arrivent à maturité un peu avant ou après ceux du Perdrigon, afin d’étaler les récoltes. De plus, le choix d’un pollinisateur
produisant des prunes de bouche peut être un atout pour l’exploitation : en cas de vente directe, cela permettrait d’élargir la gamme des produits proposés aux consommateurs. Afin d’optimiser la production, il peut être judicieux d’implanter différentes variétés de
pollinisateurs. De ce fait, on augmentera la biodiversité et on diminuera la sensibilité aux bio-agresseurs.
2.4 Itinéraire technique pour un verger de pruniers
2.4.1 La plantation : choix stratégiques
L’étude économique qui suit consiste à simuler la plantation et l’entretien de vergers
de pruniers Perdrigon. Nous ne distinguons pas les variétés « violet », « rouge » ou « blanc », car nous considérons qu’ils ont le même rendement, et que l’itinéraire technique pour les
cultiver est identique. L’écartement des plants est de 5,5m * 6m, soit une densité de 250
plants/ha. Il s’agit d’une densité plutôt faible, ce qui correspond à la volonté de l’association
de ne pas promouvoir une agriculture intensive. De même, elle souhaite que le verger soit conduit en agriculture biologique dans une démarche de respect de l’environnement, des
cycles biologiques et de la biodiversité. De par sa rusticité, le prunier Perdrigon est tout à fait adapté à ce mode de conduite. La figure 2 représente une partie de la parcelle simulée. Les pollinisateurs sont placés de façon à assurer la pollinisation de 8 arbres. En ce qui concerne la structure, les arbres sont taillés en gobelet, pour une meilleure aération des cœurs des arbres et
22
une meilleure pénétration de la lumière.
Figure 2 : Schéma de la disposition du verger
2.4.2 Conduite du verger
Un itinéraire technique n’est pas figé et doit être adapté aux caractéristiques initiales
de chaque parcelle et en fonction des observations agronomiques réalisées par la suite (rendements par exemple). C’est pourquoi, il est recommandé de faire réaliser une analyse physicochimique de sol par un laboratoire compétent, pour chaque agriculteur. Ceci permettra de déterminer les carences éventuelles du sol en éléments nutritifs. Si un profil agronomique est par ailleurs réalisé avant plantation, il permettra d’apprécier la profondeur exploitable par
les racines, les éventuelles zones de tassement, de compacité, d’asphyxie racinaire, et de
détecter les accidents culturaux antérieurs (semelle de labour, enfouissement défectueux de la matière organique, etc.). L’analyse pourra alors déboucher sur une recommandation d’apports
organique ou minéraux, en redressement, ou préconiser des travaux particuliers pour permettre le bon développement du verger [10].
2.4.2.1 Itinéraire technique de l’année de plantation
Nous proposons un itinéraire technique général, qui peut être modulé si nécessaire. Le tableau suivant recense les opérations à réaliser, ainsi que le temps de main d’œuvre
nécessaire, lors de l’année de plantation du verger.
23
Oct. Nov. Déc. Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sep.
Total
heure
de main
d'œuvre
Préparation
du sol
(défoncement,
labour)
6
Traçage et Plantation 64
Fumure de
fond
Fertilisation
organique
Fertilisation
organique 7
Mise en place du système
d'irrigation 0
Désherbage 2
Traitements phytosanitaires selon les observations
(dépassement du seuil de nuisibilité) 6
Taille de formation 5
Tableau 4 : Itinéraire technique pour l'année de plantation
· Préparation du sol : Il est nécessaire de bien préparer le sol avant la plantation pour assurer la survie des arbres plantés. Un labour de 30 à 40 cm (maximum 60 cm) en octobre permet d’ameublir le sol et d’incorporer la fumure de fond (fumier ou compost par exemple).
· Fumure de fond : Dans le cas du fumier, il est conseillé de fournir 10 à 15 kg/arbre. Les besoins en phosphore et en potassium à la plantation sont plus faibles, respectivement de 0,5 à 0,8 kg/arbre et 1 à 1,5 kg/arbre. D’autres apports de fertilisants (azote, phosphore et
potassium ; cf. annexe 17) sont recommandés en février et/ou en septembre selon les préconisations de l’analyse de sol et les besoins des arbres, détaillés dans la partie « exigences agronomiques du prunier » (cf. § 2.1).
· Plantation : Elle peut-être précédée d’un traçage pour obtenir un verger homogène. Elle
peut se réaliser de novembre à février, en évitant les périodes de gel et d’engorgement du
sol. · Système d’irrigation : Un système d’irrigation peut-être mis en place car les apports d’eau
sont primordiaux, surtout dans les premières années de la vie de l’arbre. En général,
l’irrigation se fait de mai à la récolte des fruits (août-septembre), et est variable au cours des mois (se référer aux exigences agronomiques du prunier). Nous considérons que cette opération ne nécessite pas de main d’œuvre, étant réalisée généralement par une
entreprise extérieure. · Taille de formation : Une fois plantés, les jeunes scions doivent subir une taille de
formation. Idéalement, les scions doivent être rabattus à 50 ou 60 cm, ce qui permettra plus tard de sélectionner les charpentières.
· Désherbage : En avril, le désherbage (thermique ou mécanique pour l’agriculture
biologique) des rangs est nécessaire pour limiter la compétition pour les ressources (nutriments et eau) entre les arbres et les adventices.
24
· Les traitements phytosanitaires : ils (cf. annexe 18) peuvent être appliqués de la plantation jusqu’à la fin de l’automne, selon les observations des symptômes de maladies ou de présence de nuisibles, mais également selon les recommandations faites par les Bulletins de Santé du Végétal édités par les Chambres d’Agriculture. Les principales maladies sont la moniliose (mars-avril), la rouille (mai-juin-juillet), les bactérioses (automne/à la chute des feuilles). Les principaux ravageurs sont les carpocapses des prunes (Cydia funebrana), ainsi que les pucerons verts et les cochenilles. La sensibilité de l’arbre aux différents ravageurs et maladies est fonction du stade phénologique (cf. annexe 19).
2.4.2.2 Itinéraire technique pendant une année productive
Le tableau suivant recense les opérations à réaliser ainsi que la main d’œuvre
nécessaire lors d’une année de production. Dans ce tableau, « FO » correspond à fertilisation organique.
Oct. Nov. Déc. Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept.
Total
heure
main
d'œuvre
FO FO FO Fumier 3
Fumier
Irrigation 0
Désherbage 2
Traitements phytosanitaires selon les observations (dépassement du seuil
de nuisibilité)* 13
Broyage Tonte Décompactage
du sol (après
récolte)
6
Taille de
fructification
Suppression
des rejets 150
Eclaircissage 70
Observations, Mesures 24
Mise en place des
filets, Récolte, Retrait
et Pliage des filets
350
Tableau 5 : Itinéraire technique pour une année de production
· Irrigation : Les apports en eau sont nécessaires de mai à septembre. · Taille de fructification : Pendant l’hiver (entre décembre et janvier), il faut réaliser une
taille de fructification pour restructurer l’arbre avant sa production. De plus, cette
opération permet d’éviter le phénomène d’alternance, propre à la plupart des arbres
fruitiers. · Broyage des bois : Il est réalisé en janvier ou février. Le broyat peut alors faire office
de compost ou de Bois Raméal Fragmenté (BRF), qui peuvent enrichir le sol.
25
· Fertilisation : Un apport supplémentaire de fertilisants peut se réaliser en juillet pour améliorer le rendement, la qualité et le calibre des fruits.
· Désherbage : Dans le cas d’un verger dont les inter-rangs sont enherbés, il faut prévoir une période de tonte en juillet pour limiter les compétitions ainsi que pour faciliter l’accès au verger. Le désherbage des rangs se fait toujours en mai.
· Eclaircissage : En juin-juillet, lorsque les fruits sont formés, un éclaircissage permet de réduire la charge en fruits pour améliorer le calibre des fruits restants, et leur qualité. Ceci impacte également la quantité future de fruits.
· Récolte : Elle se fait entre fin août et début septembre. Il est possible d’utiliser des
filets, à mettre en place une quinzaine de jours avant la date de maturité, afin de récupérer les fruits mûrs qui seraient tombés et se seraient écrasés au sol avant la récolte.
· Décompactage du sol : Après la récolte, il est recommandé d’effectuer un
décompactage du sol en septembre, pour ameublir le sol, et permettre un meilleur accès pour les racines, tout en conservant la matière organique à la surface car la terre n’est pas retournée.
Après avoir vu les modalités techniques d’entretien d’un verger, il peut être intéressant
d’analyser la faisabilité économique du projet de l’association.
3 Analyse économique
3.1 Présentation des scénarii étudiés Nous avons fait le choix d’étudier les modalités de gestion de vergers d’un hectare.
Ceci nous permet de comparer les résultats obtenus, même si nous gardons à l’esprit que les
surfaces plantées pourront être plus petites, pouvant générer un léger accroissement des standards de temps de travaux.
Au regard de la grande variabilité des exploitations et des envies de chaque partenaire du projet, il nous a paru important de proposer différentes modalités de conduites du verger, et d’évaluer dans chaque cas les conséquences économiques. Ainsi, notre étude peut être
considérée comme un outil d’aide à la décision selon les priorités de chaque agriculteur. Nous avons choisi de regrouper les différents scénarii envisagés selon 4 axes (cf. figure
3).
Figure 3 : Représentation schématique des scénarii envisagés
26
La première catégorie de situations, appelée « itinéraire technique », tente de simuler divers choix techniques des agriculteurs. Ceux-ci peuvent se rapprocher de la production professionnelle, ou alors adopter des pratiques plus extensives. Par exemple, selon le commanditaire, il n’est pas nécessaire d’irriguer, ni d’appliquer des traitements
phytosanitaires, car le Perdrigon est jugé rustique. Par ailleurs, actuellement l’association
développe le stock de pruniers par drageonnage. M. Richard voudrait céder des drageons aux agriculteurs qui souhaitent remettre en culture des Perdrigons. C’est pourquoi nous avons
étudié indépendamment des situations « sans irrigation », puis « sans traitement phytosanitaire », puis établies avec « des drageons de 3 ans ».
Les enquêtes auprès des pépiniéristes nous ont permis de connaître les prix des scions des pruniers Perdrigon. Au vu de l’hétérogénéité des prix, il nous paraissait peu cohérent de
faire une moyenne. Nous avons donc décidé d’étudier deux scénarii avec les prix extrêmes
relevés auprès des pépiniéristes : une situation « prix élevés », ainsi qu’une situation « prix bas ».
Il nous a également paru important de pouvoir comparer le Perdrigon avec une variété de prune plus connue de type reine-claude. Ces arbres donnent des prunes de bouche avec une bonne qualité gustative et sont beaucoup mieux connus que les Perdrigons en termes de rendement, de voies de transformation, de données agronomiques, etc. Il peut être intéressant pour des agriculteurs d’assurer un revenu tiré de la production de Reine Claude, tout en
prenant un risque économique en replantant du Perdrigon. C’est pourquoi nous étudions la
situation « Reine-claude ». La dernière catégorie de situation, appelée « degré d’intensification », modélise un verger cultivé dans des conditions très extensives, ce qui s’inscrit dans la continuité des
actions menées par l’association.
3.1.1 Situation de référence Nous considérons dans cette situation un verger irrigué en goutte-à-goutte, dont les
arbres subissent des traitements phytosanitaires et de fertilisation en accord avec le cahier des charges de l’agriculture biologique. Les arbres plantés sont des scions de 1 an achetés auprès de pépiniéristes. Le prix est fixé à 13 € selon les conclusions d’un précédent travail du
Syndicat Mixte du Pays de la Provence Verte (SMPPV). Le rendement de ce type de verger est de 10500 kg par hectare et par an à l’âge adulte.
3.1.2 Scénarii dans lesquels l’itinéraire technique varie
3.1.2.1 Situation sans irrigation Dans ce cas, le verger est entretenu de la même façon que dans la situation de
référence, sauf qu’il n’est pas irrigué. Cette variation d’apport en eau nous a amené à estimer le rendement à 75 % de la situation précédente, soit 7875 kg par hectare et par an.
3.1.2.2 Situation sans traitement phytosanitaire Le verger est entretenu comme dans la situation de référence, à la différence près
qu’aucun traitement phytosanitaire n’est appliqué. Par conséquent, le risque de maladie ou d’attaques de ravageurs est augmenté. Cela nous a amené à estimer le rendement à 80 % de la situation de référence, soit 8400 kg par hectare et par an. Nous avons considéré qu’une
absence de traitements phytosanitaires était moins dommageable qu’une absence d’irrigation
compte tenu de la rusticité de l’espèce, et de la faible densité des vergers.
3.1.2.3 Situation avec des plants de 3 ans Dans ce cas, les plants ne sont pas achetés à des pépiniéristes, mais donnés par
27
l’association grâce au stock de drageons qu’elle cultive. Les plants ont 3 ans lorsqu’on les plante dans le verger, et sont donc moins propices à
s’adapter à leur nouvel environnement. Par conséquent nous avons émis l’hypothèse que 30 %
des plants plantés initialement ne reprenaient pas, et mourraient dans l’année. Cette
supposition se base sur les observations faites au domaine de la Lieue, où 50 % des Perdrigons plantés l’an dernier sont morts. Toutefois, la préparation du sol était également un
facteur d’explication de cette perte. C’est pourquoi, nous considérons qu’avec un travail du sol adapté, seuls 30 % des plants seront perdus.
Cette hypothèse complexifie la modélisation. Le verger comprend des arbres d’âges
différents, puisque les arbres morts vont être remplacés annuellement par de nouveaux drageons de 3 ans jusqu’à atteindre la densité voulue de 250 arbres par hectare (cf. tableau 6).
Nombre d'arbres
plantés
Nombre d'arbres morts dans
l’année
Nombre d'arbres sur la
parcelle
Année 1 250 30% x 250 = 75 250 - 75 = 175
Année 2 75 30% x 75 = 23 175 + 75 - 23 = 227
Année 3 23 7 243
Année 4 7 2 248
Année 5 2 0 250
Année 6 0 0 250
Tableau 6 : Nombre d'arbres sur la parcelle dans le scénario "plants de 3 ans"
Les arbres n’ont donc pas le même âge et n’arriveront pas en production en même
temps. Le rendement du verger évolue donc chaque année, jusqu’à atteindre le rendement
maximal de 10500 kg par hectare et par an lorsque les derniers arbres plantés atteignent 6 ans.
3.1.3 Scénarii dans lesquels le prix des plants varie Dans ce cas, la conduite est la même que pour la situation de référence. Seul le prix
des plants change : 15 €/plant pour le prix le plus haut, et 7 €/plant pour le prix le plus bas (cf. § 3.1).
3.1.4 Scénario de changement de variété Nous considérons que le verger est conduit de la même façon que la situation de
référence, mais avec des pruniers de type reine-claude. Nous considérons que les différences dans l’itinéraire technique et le rendement sont assez faibles d’une variété de reine-claude à l’autre, c’est pourquoi nous n’avons pas étudié une variété en particulier.
Nous considérons un rendement plus important que pour le Perdrigon : 13125 kg de prunes par hectare et par an, conformément aux données de la chambre d’agriculture du Tarn-et-Garonne.
On notera toutefois que la plupart des ces variétés sont sensibles à l’alternance de
production : lorsque l’arbre donne beaucoup de fruits à une année n, il en donnera beaucoup
moins à l’année n+1, et le cycle recommencera à l’année n+2.
3.1.5 Scénario de faible degré d’intensification La volonté du commanditaire est tournée vers le développement de vergers dont le
degré d’intensification est faible. C’est pourquoi nous avons décidé d’étudier une situation
dans laquelle les pruniers sont en culture « extensive ». Dans ce scénario, nous considérons que les arbres sont des drageons de 3 ans donnés
par l’association. Le verger n’est pas irrigué, et aucun traitement phytosanitaire n’y est
appliqué.
28
Comme dans le scénario « situation plants de 3 ans » présenté précédemment, nous considérons une mortalité de 30 % lors de la plantation des arbres. Le tableau 6 présente le nombre d’arbre plantés et morts chaque année, jusqu’à l’obtention d’un verger de 250 arbres.
Le verger n’étant ni irrigué, ni protégé des ravageurs, nous considérons que le rendement
n’est que de 70 % du rendement maximum.
3.2 Coûts de plantation et de production, et marge
dégagée
3.2.1 Coûts de plantation et de production
3.2.1.1 Documents de référence Pour calculer les coûts de plantation et de production, nous nous sommes basées sur
deux études réalisées par la chambre d’agriculture du Tarn-et-Garonne en 2008 : · L’une recense les coûts de plantation en arboriculture fruitière (cf. annexe 20) · L’autre les coûts de production (cf. annexe 20). Nous avons décidé d’utiliser les données relatives au prunier Reine-claude, greffé sur
porte greffe Jaspi, taillé en gobelet. En effet, nous considérons que la conduite d’un verger de
reine-claude se rapproche beaucoup de celle d’un verger de Perdrigons. Cependant, ces études n’ont pas été menées en agriculture biologique. Nous avons
donc aussi utilisé les données de M. Feralis (cf. annexe 21), afin d’avoir des données relatives
à l’agriculture biologique pour certaines étapes clé (comme la fertilisation). Ces études nous ont permis de connaître les étapes culturales à réaliser sur le verger
lors de la plantation, lors des années où le verger n’est pas productif, ainsi que lorsque le
verger produit des prunes. De plus, ces études nous ont permis de connaître différentes données telles que : · Les frais d’approvisionnement, qui comprennent les dépenses engagées auprès
des fournisseurs de l’exploitation ainsi que les travaux réalisés par un tiers.
· Le coût de la main d’œuvre, charges comprises, qui est de 13,56 €/h. Nous
considérons que ce coût est toujours d’actualité en 2012. La main d’œuvre
employée est jugée qualifiée, ce qui justifie cette rémunération. Celle-ci comprend le salaire brut, les charges patronales, le coût des congés payés, sur la base horaire d’un salarié employé à l’année à 35 h/semaine. Les heures supplémentaires ne sont pas prises en compte.
· Le coût de mécanisation, qui est de 21 €/h. Cela correspond aux frais de
fonctionnement des tracteurs (réparations, carburant, lubrifiant, pneumatiques…) et des outils utilisés. Ils ne prennent donc pas en compte les charges d’amortissement. Ces frais horaires sont issus du document « Coût prévisionnel des matériels agricoles » de 2008, édité par le Bureau de Coordination du Machinisme Agricole (BCMA).
3.2.1.2 Structuration des tableaux réalisés Nous avons construit, pour chaque scénario précédemment décrit, un seul et même
tableau détaillant toutes les charges opérationnelles depuis la plantation jusqu’à la première
année de production. Seules les charges directement rattachées au cycle de production et d’entretien des
arbres ont été prises en compte. Les charges de structure (charges financières, taxes, frais de gestion, etc.) ne sont pas comptées, car elles sont propres à chaque exploitation agricole et ne
29
sont pas liées à la culture du Perdrigon. Le tableau obtenu est très long car il détaille toutes les opérations culturales (cf.
annexe 22). Nous l’avons donc résumé par souci de clarté dans le tableau 7 :
SITUATION TYPE
PLANTATION
Frais
d'approvisionnement
(en €)
Main
d'œuvre
(en h)
Mécanisation
(en h)
TOTAL
(en €/ha)
TOTAL
(en
€/kg)
Travaux avant
plantation 2 288 € 10 10 2 634 €
Plantation 3 250 € 64 4 118 €
Irrigation 3 000 € 3 000 €
Année 1 563 € 16 11 1 011 €
Année 2 440 € 32 16 1 210 €
Année 3 459 € 65 16 1 676 €
Année 4 433 € 92 18 2 059 €
Année 5 499 € 105 21 2 364 €
Année 6 499 € 105 21 2 364 €
CHARGES
OPERATIONNELLES
PLANTATION
11 431 € 489 113 20 435 €
Année 7 : 1ère
année de production 1 990 € 580 36 10 611 € 1,01 €
CHARGES
OPERATIONNELLES
PLANTATION +
PRODUCTION
(pendant 1 an)
13 421 € 1069 149 31 046 € 2,96 €
Tableau 7 : Charges opérationnelles totales de la situation de référence
Le total (en €/ha) est obtenu par le calcul suivant :
Total = frais d’approvisionnement + main d’œuvre x coût main d’œuvre + mécanisation x
coût mécanisation
Ce tableau a ensuite été adapté selon les scénarii étudiés (variation dans l’itinéraire
technique, ainsi que dans le temps de récolte lorsque le rendement a été réévalué).
3.2.2 Calcul de la marge dégagée Après avoir recensé les coûts de plantation et de production pour les différents scénarii,
il nous a paru intéressant d’étudier la marge qui pouvait être dégagée selon les situations.
3.2.2.1 Recherches sur le prix de vente des prunes Nous avons recherché le prix auquel pourrait être vendues les prunes de Perdrigon
produites.
30
Pour cela, nous avons recherché le prix de vente de différentes prunes, grâce aux données de France AgriMer sur la campagne de 2012. Nous avons déterminé un prix de vente moyen en étudiant différentes variétés vendues dans la région Sud-est (reine-claude d’Oullins,
reine-claude de Bavay, reine-claude dorée, Black Amber). Celui-ci est de 1,30 €/kg. Or, cela ne correspond pas à de la prune en AB. Nous avons donc estimé le prix de vente de la prune Perdrigon en AB à 1,55 €/kg.
Nous avons conscience que le prix de vente trouvé n’est pas précis. De plus, il est susceptible de varier selon les années. C’est pourquoi nous avons construit les tableaux Excel de telle façon qu’il soit facile pour les personnes intéressées de le modifier.
3.2.2.2 Construction des tableaux et calculs réalisés Nous avons construit, pour chaque scénario (cf. annexe 23), un tableau permettant de
calculer la marge réalisée selon le prix de vente des prunes. Pour la situation de référence, le tableau est le suivant (cf. tableau 8) :
Année
Situation
de
référence
Charges
annuelles
(€/ha)
Rende-
ment
(kg/ha)
Prix de
vente
(€/kg)
Produit
annuel
(€/ha)
Marge
annuelle
(€/ha)
Marge
cumulée
(€/ha)
0 Plantation 9 751 € -9 751 € -9 751 €
1
Avant
production
1 011 € -1 011 € -10 762 €
2 1 210 € -1 210 € -11 972 €
3 1 676 € -1 676 € -13 648 €
4 2 059 € -2 059 € -15 707 €
5 2 364 € -2 364 € -18 071 €
6 2 364 € -2 364 € -20 435 €
7
Production
10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € -16 133 €
8 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € -11 831 €
9 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € -7 529 €
10 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € -3 227 €
11 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 1 075 €
12 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 5 377 €
13 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 9 679 €
14 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 13 981 €
15 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 18 283 €
16 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 22 585 €
17 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 26 887 €
18 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 31 189 €
19 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 35 491 €
20 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 39 793 €
21 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 44 095 €
Tableau 8 : Calcul de la marge dégagée pour la situation de référence
Dans ce tableau, la plantation a été séparée de la première année d’entretien du verger
(c’est pour cela que nous l’avons appelée « année 0 »).
31
La colonne « charges annuelles » reprend les coûts trouvés grâce à l’étude des coûts de
plantation et de production, année par année. Nous avons émis l’hypothèse que les charges
étaient les mêmes pour toutes les années de production, dès l’année 7. Le rendement est considéré constant, dès la première année de production. Le prix est considéré constant. L’amortissement de plantation correspond à l’argent imputé à la marge annuelle, qui
va permettre, au bout de 15 ans après la première production du verger, de replanter de nouveaux arbres. L’amortissement a été calculé de la façon suivante :
Amortissement plantation annuel = Total coûts de plantation / durée agronomique de
l’espèce
Nous avons estimé la durée agronomique de production de l’espèce à 15 ans,
hypothèse proposée par la chambre d’agriculture du Tarn-et-Garonne dans les documents étudiés.
Pour chaque année une marge annuelle est calculée :
Marge annuelle = produits – charges opérationnelles – amortissement
La marge cumulée correspond à l’argent dégagé par le verger. Elle a été calculée de la
façon suivante :
Ainsi, nous pouvons savoir à partir de quelle année la marge sera positive pour un prix de vente de 1,55 €/kg. Autrement dit, nous pouvons trouver à partir de quelle année les investissements réalisés lors de la plantation et de l’entretien du verger non productif sont
compensés par les produits.
3.2.3 Résultats obtenus et interprétations Afin de comparer les différentes situations, nous avons décidé d’étudier 5 paramètres.
Ces 5 paramètres sont : · Le rendement maximal que le verger peut produire
· Le temps de travail nécessaire
· Les charges opérationnelles totales (plantation et 1 année de production)
· Le temps avant l’entrée en production des arbres
· Le nombre d’années après l’investissement avant que la marge dégagée devienne positive (retour sur investissement)
Pour les comparer, nous utiliserons un diagramme de type radar.
3.2.3.1 Résultats bruts
Les résultats obtenus sont recensés dans le tableau 9. Ils ont été obtenus grâce aux différents tableaux présentés précédemment, ainsi qu’aux hypothèses réalisées sur les
rendements.
32
Situation
de
référence
Sans
irrigation Plants de
3 ans
Sans
traitement
phytosanitaire
Reine
Claude
Prix
plants
bas
Prix
plants
élevés
Scénario
extensif
Rendement max (en kg)
10500 7875 10500 8400 13125 10500 10500 7350
Temps de travail (en h)
1069 974 1076 949 1144 1069 1069 842
Charges
opérationnelles
totales (plantation et
production)
31 046 € 26 407 € 27 406 € 26 062 € 30 259 € 29 546 € 31 546 € 18 875 €
Temps avant entrée
en production (en an)
6 6 5 6 6 6 6 5
Temps avant marge
cumulée positive
(temps de retour sur
investissement) (en an)
14 21 13 16 9 13 14 15
Tableau 9 : Valeurs des paramètres étudiés pour chaque situation (avant transformation
des données)
Grâce à ce tableau, nous pouvons comparer pour chaque paramètre les différentes situations. Pour représenter les données sur un diagramme radar, il nous a fallu transformer les données (la méthode est expliquée dans l’annexe 24).
Après avoir réalisé ces calculs, nous obtenons finalement le tableau suivant (cf. tableau 10) :
Situation
de
référence
Sans
irrigation Plants de
3 ans Sans traitement
phytosanitaire Reine
Claude
Prix
plants
bas
Prix
plants
élevés
Scénario
extensif
Rendement max 4,0 3,0 4,0 3,2 5,0 4,0 4,0 2,8
Temps de travail 4,0 4,4 4,0 4,5 3,7 4,0 4,0 5,0
Charges
opérationnelles
totales (plantation
et production)
3,1 3,8 3,6 3,9 3,2 3,3 3,0 5,0
Temps avant
entrée en
production 4,2 4,2 5,0 4,2 4,2 4,2 4,2 5,0
Temps avant
marge positive
depuis
l'investissement
3,8 2,1 4,0 3,3 5,0 4,0 3,8 3,6
Tableau 10 : Valeurs des paramètres étudiés pour chaque situation (données transformées en
vue de l’analyse des résultats)
33
3.2.3.2 Représentation des résultats et interprétations Pour la lecture des diagrammes radars, pour chaque variable la meilleure situation se
situe en bordure extérieure du radar. Par exemple pour la variable « temps de travail », la situation où la charge de travail est la moins importante (donc la meilleure situation pour l’agriculteur), se situe sur la bordure extérieure.
3.2.3.2.1 Comparaison des scénarii dans lesquels l’itinéraire
technique varie
Voici le diagramme radar obtenu :
Nous pouvons d’ores et déjà affirmer qu’il n’y a pas une solution qui soit nettement
préférentielle, dans l’absolu. Lorsqu’une des variables est optimisée, comme par exemple le rendement, dans la
situation « plants de 3 ans », on remarque que les charges opérationnelles ne sont pas les plus petites par rapport aux autres situations.
Concernant l’étude de la rentabilité, voici l’évolution de la marge brute sur 21
ans pour les 4 situations étudiées:
Figure 4 : Comparaison de l’impact des différents itinéraires techniques sur les variables d’intérêt,
après un an de production
34
Jusqu’à 6 ans, les marges dégagées sont relativement similaires puisqu’il s’agit en
réalité des coûts cumulés engendrés par la mise en place puis l’entretien du verger. A partir de
6 ou 7 ans selon les situations, la production et la vente des prunes débutent, donc les pentes des courbes s’inversent, et deviennent positives. Ensuite, suivant les rendements obtenus dans
chaque scénario, la marge dégagée s’élève plus ou moins rapidement. Par exemple, la marge
de la situation sans irrigation s’élève très peu rapidement. Cette situation paraît donc peu
rentable par rapport aux autres scénarii.
3.2.3.2.2 Comparaison des scénarii dans lesquels le prix des
plants varie
Voici les résultats obtenus :
Nous pouvons remarquer que les deux situations sont relativement identiques.
Cependant, deux variables sont significativement sensibles aux prix des plants : il s’agit des
Figure 6 : Comparaison de l’impact du prix des plants de pruniers sur les variables d’intérêt, après
un an de production
Figure 5 : Comparaison des marges dégagées par la vente des prunes en fonction du temps, selon les
différents itinéraires techniques
35
charges opérationnelles totales et du délai avant l’obtention d’une marge cumulée positive. Voici les résultats concernant l’étude de la rentabilité :
Seul le prix des plants change, ce qui a pour conséquence une légère translation des courbes. Toutefois, les pentes des courbes ne sont pas modifiées.
3.2.3.2.3 Comparaison des scénarii dans lesquels la variété
change
Voici le diagramme radar obtenu :
Dans ce cas, les deux situations ont de fortes différences. Le choix de produire des
Figure 7 : Comparaison des marges dégagées par la vente des prunes en fonction du temps, selon les
prix des plants de pruniers
Figure 8 : Comparaison des reines-claudes et des Perdrigons sur les variables d'intérêt, après un
an de production
36
reines-claude permet d’optimiser les rendements, et retour sur investissement. Toutefois, par rapport aux autres variables, les différences ne sont pas si marquées et la production de reines-claudes ne présente pas d’avantage très marqué par rapport au Perdrigon.
Concernant l’étude de la rentabilité, les résultats sont présentés ci-dessous :
Quand on étudie la rentabilité du verger, la variété apparaît comme un facteur important d’après ce graphique. Effectivement, les rendements sont différents d’une variété à
l’autre et le prix d’achat des prunes également. Ces distinctions permettent d’expliquer les
pentes des courbes ci-dessus. On constate que les reines-claude sont rentables dès la huitième année (par rapport aux treize années du Perdrigon).
3.2.3.2.4 Comparaison des scénarii dans lesquels le degré
d’intensification varie
Le diagramme radar obtenu est le suivant :
Figure 9 : Comparaison des marges dégagées par la vente des prunes en fonction du temps,
selon la variété utilisée
Figure 10 : Comparaison des degrés d'intensification sur les variables d'intérêt, après un an de
production
37
Les deux scénarii sont très différents selon les variables étudiées. Par exemple, le scénario extensif permet d’optimiser le temps de travail passé au verger, les charges
opérationnelles totales ainsi que le temps nécessaire avant l’entrée en production du verger.
Toutefois, les rendements sont beaucoup moins intéressants que pour la situation de référence. Etudions l’impact de l’intensivité sur les marges dégagées :
On constate ici que la situation de référence est rentable deux ans plus tôt que la situation extensive. De plus, lorsque la marge est positive, la pente de la courbe représentant la marge de la situation de référence est plus élevée que pour l’autre courbe. Donc les gains
cumulés dans la situation de référence seront plus élevés que dans la situation extensive. Cependant, les investissements sont beaucoup moins élevés pour une culture extensive, ce qui peut représenter un avantage.
3.2.4 Conclusion Concernant l’étude des variables d’intérêt, les diagrammes radars obtenus sont très différents selon les situations. Certains paramètres peuvent être optimisés selon les priorités que l’on donne à chaque variable d’intérêt. Il est important de noter qu’aucune situation n’est
préférable à une autre dans l’absolu. Notre étude doit être considérée comme un outil d’aide à
la décision. Par exemple, certains agriculteurs pourraient être intéressés par l’optimisation de
leur temps de travail si leurs autres cultures sont chronophages, sans pour autant accorder beaucoup d’importance aux rendements. En revanche, une autre personne qui souhaiterait investir massivement sur les prunes pour en faire sa culture première serait peut être plus intéressée par des rendements importants, et donc une rentabilité plus rapide. L’étude de la rentabilité est à considérer de façon simultanée avec les diagrammes radars présentés. En effet, la variable « rendements » intervient dans l’étude des coûts de
plantation et de production, et dans les temps de travail nécessaires, mais c’est aussi un
facteur très important dans le calcul d’une éventuelle rentabilité. Ainsi, selon les priorités et les contraintes de chacun, les choix qui seront faits pour la conduite du verger ne seront pas les mêmes et auront des conséquences sur la rentabilité de l’activité. Toutefois, notre étude permet de quantifier l’impact d’une option par rapport à une
Figure 11 : Comparaison des marges dégagées par la vente des prunes en fonction du degré
d'intensification du verger
38
autre, sur la rentabilité et l’organisation du travail des agriculteurs.
3.3 Détermination du prix minimal de vente des prunes
3.3.1 Calculs réalisés Dans les calculs précédents, nous avons considéré que la prune de Perdrigon se
vendait 1,55 €/kg. Cependant, ce chiffre n’est qu’une hypothèse. Nous avons donc trouvé plus intéressant d’étudier en complément, le prix minimal auquel
doivent être vendues les prunes, afin que la marge dégagée par l’agriculteur soit positive. Les résultats obtenus pourront ensuite aider l’association et les agriculteurs à déterminer un prix
de vente pour les prunes de Perdrigon. Nous avons donc cherché à savoir, pour une année donnée, à quel prix les prunes
devaient être vendues pour que la marge dégagée soit nulle à partir de cette année, et positive dès les années suivantes.
A une année donnée on a :
Marge annuelle = produits – charges opérationnelles – amortissement
D’où :
Or, nous savons que :
Donc :
Nous avons considéré qu’au prix de vente minimal, Marge cumulée (année n)= 0
Ainsi :
39
3.3.2 Résultats
Les résultats pour la situation de référence sont présentés dans le tableau 11 :
amortissement plantation : 1 362 €
Année SITUATION DE
REFERENCE
Charges
annuelles
(€/ha)
Rendement
(kg/ha)
Prix minimal de
vente pour que la
marge soit positive
à l'année
considérée
0 Plantation 9 751 €
1
Avant production
1 011 €
2 1 210 €
3 1 676 €
4 2 059 €
5 2 364 €
6 2 364 €
7
Production
10 611 € 10500 3,09 €
8 10 611 € 10500 2,11 €
9 10 611 € 10500 1,79 €
10 10 611 € 10500 1,63 €
11 10 611 € 10500 1,53 €
12 10 611 € 10500 1,46 €
13 10 611 € 10500 1,42 €
14 10 611 € 10500 1,38 €
15 10 611 € 10500 1,36 €
16 10 611 € 10500 1,33 €
17 10 611 € 10500 1,32 €
18 10 611 € 10500 1,30 €
19 10 611 € 10500 1,29 €
20 10 611 € 10500 1,28 €
21 10 611 € 10500 1,27 €
Tableau 10 : Détermination du prix minimal de vente de la prune
Par exemple, si nous voulons que la marge cumulée dégagée soit nulle à la 9ème année,
et positive dès les années suivantes, il faudra que le prix de vente soit de 1,79 € (prix de vente
fixe tous les ans depuis la première année de production).
40
Nous avons réalisé ces calculs pour toutes les situations (cf. annexe 25), le tableau 11 présente ces résultats :
Année
Situation
de
référence
Sans
irrigation
Plants
de 3
ans
Sans
traitement
phytosanitaire
Reine
Claude
Prix
d'achat
des
plants
bas
Prix
d’achat
des
plants
hauts
Scénario
extensif
6 3,89 € 3,82 €
7 3,09 € 3,50 € 2,37 € 3,24 € 2,40 € 2,93 € 3,14 € 2,38 €
8 2,11 € 2,41 € 1,91 € 2,21 € 1,69 € 2,03 € 2,14 € 1,94 €
9 1,79 € 2,05 € 1,69 € 1,87 € 1,45 € 1,73 € 1,81 € 1,74 €
10 1,63 € 1,86 € 1,57 € 1,69 € 1,33 € 1,58 € 1,64 € 1,62 €
11 1,53 € 1,76 € 1,49 € 1,59 € 1,26 € 1,49 € 1,54 € 1,54 €
12 1,46 € 1,68 € 1,43 € 1,52 € 1,21 € 1,43 € 1,48 € 1,49 €
13 1,42 € 1,63 € 1,39 € 1,47 € 1,18 € 1,39 € 1,43 € 1,45 €
14 1,38 € 1,59 € 1,36 € 1,44 € 1,15 € 1,36 € 1,39 € 1,42 €
15 1,36 € 1,56 € 1,34 € 1,41 € 1,13 € 1,33 € 1,37 € 1,40 €
16 1,33 € 1,54 € 1,32 € 1,38 € 1,12 € 1,31 € 1,34 € 1,38 €
17 1,32 € 1,52 € 1,30 € 1,37 € 1,11 € 1,29 € 1,32 € 1,36 €
18 1,30 € 1,50 € 1,29 € 1,35 € 1,09 € 1,28 € 1,31 € 1,35 €
19 1,29 € 1,49 € 1,27 € 1,34 € 1,09 € 1,27 € 1,30 € 1,34 €
20 1,28 € 1,47 € 1,26 € 1,33 € 1,08 € 1,26 € 1,29 € 1,33 €
21 1,27 € 1,46 € 1,26 € 1,32 € 1,07 € 1,25 € 1,28 € 1,32 €
Tableau 11 : Prix minimal de vente de la prune pour que la marge cumulée soit positive à l’année n pour les différentes situations
Ces résultats peuvent être représentés graphiquement (figure 12) :
Figure 12 : Evolution du prix minimal de vente de prunes pour que la marge cumulée soit positive à
l’année n, en fonction du temps
41
3.3.3 Interprétations et conclusion Nous sommes conscientes qu’avoir une marge cumulée positive dès la 7
ème année après investissement n’est pas réaliste, compte tenu de la mise en production progressive des arbres,
et du fait que les prix de vente pour atteindre cet objectif ne peuvent être réellement pratiqués (plus de 3 €/kg de prunes). Nous avons donc décidé de comparer les situations à un temps
donné de 15 ans. En effet, il est normal de prétendre à avoir une marge positive dès la 15ème année après investissement.
Grâce à la figure 13, nous remarquons que les courbes de prix minimaux de vente en fonction du temps ont toutes la même allure. Cependant, 3 groupes de courbes se détachent :
· La situation « sans irrigation », dont les prix de vente minimaux sont toujours plus élevés que pour les autres situations.
· La situation « reine-claude », dont les prix de vente minimaux sont toujours plus bas que pour les autres situations.
· Toutes les autres situations, dont les courbes sont à peu près similaires.
Ces simulations montrent que quelle que soit la situation, il y a un « prix plancher » au dessous duquel l’activité n’est jamais rentable dans les temps considérés. Ce prix avoisine les
1,30 € en moyenne. De plus, nous pouvons remarquer qu’après environ 12 ans après investissement, le prix
minimal de vente des prunes pour que la marge soit positive se stabilise ; les courbes atteignent un palier. En effet, à partir d’un certain temps, les produits dégagés grâce aux
ventes des prunes compensent les charges engendrées lors de la plantation du verger. Chaque année supplémentaire à marge positive améliore le résultat économique de la plantation.
3.4 Impact du prix de vente de la prune sur la marge
dégagée
3.4.1 Calculs réalisés Suite à notre étude sur la rentabilité de l’activité, nous avons cherché à évaluer le poids
du paramètre « prix de vente du kilo de prunes » dans la variable d’intérêt « marge dégagée ». Nous avons donc étudié deux alternatives au prix initial de 1,55 € : nous avons estimé
un prix bas de 1,30 € et un prix haut de 1,80 €. Le prix le plus bas a été fixé grâce aux résultats de la précédente étude (c’est le seuil de rentabilité pour la plupart des scénarii). Le
prix le plus haut a été fixé par symétrie, en s’assurant de la cohérence de notre hypothèse avec les données de France AgriMer. Nous avons alors refait les mêmes calculs que précédemment pour chaque scénario (cf. annexe 26).
3.4.2 Résultats Les résultats sont vraiment très différents au bout de 21 ans après investissement :
dans la situation de référence par exemple, on obtient une marge cumulée de l’ordre de 5000 €
si l’on vend les prunes aux prix bas tandis que l’autre situation génère une marge cumulée
d’environ 83000 €.
42
Ces forts écarts se retrouvent globalement dans toutes les situations, mais pour avoir une vision plus claire de l’impact du prix sur la marge, nous avons récapitulé les données
obtenues sur un graphique (figure 13).
Ce graphique montre bien que tous les scénarii ne sont pas sensibles de la même manière à une variation du prix de vente des prunes. Pour certains scénarii, lorsqu’on
envisage des prix bas de vente, le nombre d’années avant que la marge soit positive n’apparaît
pas sur le graphique. En réalité, cela traduit le fait que la marge ne devient pas positive avant 21 ans.
De plus, en étudiant plus précisément les tableaux donnés en annexe 26, nous pouvons approfondir nos analyses.
Si l’on considère les prix de vente moyen ou élevé, l’activité est toujours rentable
avant 21 ans. Cependant, si l’on utilise « le prix plancher », trois types de profils se dégagent : · L’activité devient rentable avant 21 ans. · L’activité devient rentable après 21 ans. · L’activité fait perdre continuellement de l’argent à l’exploitant, la marge cumulée
étant de plus en plus négative au fil du temps. C’est le cas de la situation sans
irrigation, s’il est avéré que l’absence d’irrigation occasionne un déficit de résultat
comme celui que nous avons calculé.
3.4.3 Interprétations et conclusion Le prix de vente des prunes a donc un impact relativement fort sur la marge dégagée
au fil des années. Pour comparer quantitativement les deux situations (c’est-à-dire quand on considère
un prix haut et un prix bas par rapport à un prix moyen), nous avons calculé des pourcentages de variation de la marge (21 ans après investissement) pour une variation de 25 centimes
Figure 13: Evolution du délai de retour sur investissement en fonction du prix de vente du kilo de prune, pour chaque scénario
43
d’euros par rapport au prix de référence (1,55 €/kg). Voici les résultats obtenus (tableau 13):
Situation
de
référence
Sans
irrigation
Plants
de 3
ans
Sans
traitement
Prix
d'achat
des
plants
bas
Prix
d'achat
des
plants
haut
Scénario
extensif
Pourcentage de
variation de la marge à
21 ans pour une
variation de 0€25 par
rapport au prix de
référence (1€55)
89% 292% 85% 107% 84% 91% 108%
Tableau 13 : Impact relatif d'une variation de 25 centimes du kilo de prunes sur la marge
dégagée
Il apparait que certaines situations sont beaucoup plus sensibles que d’autres à une
variation du prix de vente du kilo de prunes, comme par exemple lorsque l’on supprime
l’irrigation. La suppression de traitements phytosanitaires et le caractère extensif de la production sont aussi des scénarii qui favorisent de grandes variations de la marge dégagée.
Selon la situation, le critère « prix de vente du kilo de prunes » doit donc être étudié avec attention pour les futurs exploitants.
3.5 Limites de l’étude
La relance de la Prune de Brignoles est un vaste projet, qui doit initialement passer par une production professionnelle, même si elle se fait sur de petites surfaces. Notre étude vise donc à accompagner les agriculteurs et l’association dans leurs choix futurs. Toutefois, vu la
complexité du problème et des options possibles, nous avons dû faire des choix et des hypothèses simplificatrices afin de pouvoir modéliser la conduite du verger et ses retombées économiques. Ces hypothèses ont déjà été justifiées mais il est important de signaler quelles sont les limites de notre étude.
Une hypothèse forte de notre travail est que le rendement des arbres est fixe et maximal dès leur arrivés en production. Nous avons conscience que le rendement d’un arbre
évolue selon son âge, et que celui-ci arrive progressivement à son rendement maximal. Toutefois, nous ne disposions d’aucune information sur le rendement d’un prunier en fonction
de son âge. Nous avons tenté d’approcher la réalité par une courbe de type sigmoïde (figure 14):
44
Année
Rendement
du verger
(kg)
% du
rendement
final
Rendement
par arbre
(kg)
1 0 0% 0
2 0 0% 0
3 0 0% 0
4 400 4% 2
5 1100 10% 4
6 2100 20% 8
7 3600 34% 14
8 6500 62% 26
9 9400 90% 38
10 10200 97% 41
11 10500 100% 42
12 10500 100% 42
13 10500 100% 42
14 10500 100% 42
15 10500 100% 42
16 10500 100% 42
17 10500 100% 42
18 10500 100% 42
19 10500 100% 42
20 10500 100% 42
21 10500 100% 42
Figure 14 : Rendement du verger en fonction du temps
Ce modèle paraît plus réaliste que celui sur lequel nous avons travaillé. Cependant, par manque de temps, nous n’avons pas pu revoir notre modèle, et supposer que les arbres
arrivent progressivement à leur rendement maximal. Cela impliquait de revoir l’ensemble de
nos calculs. De plus, nous n’avons pas étudié l’impact de la volatilité des prix de vente des prunes.
Il est évident que les prix étudiés peuvent varier d’une année à l’autre, et même au cours de
l’année. En outre, le fait de vouloir replanter du Perdrigon engendre quelques imprécisions
lorsque l’on discute avec les différents acteurs du projet. Par exemple, les pépiniéristes n’ont
pas forcément l’habitude de commercialiser cette variété ce qui explique parfois une certaine
amplitude de prix de vente de plants. Nous avons tenté de limiter ces imprécisions en effectuant des moyennes avec les valeurs les plus probables mais il faut avoir à l’esprit que
cela pourra être amélioré dans le futur. Nous avons toutefois constaté que le résultat final (marge cumulée, délai de retour sur investissement) était assez peu sensible à la variation du prix des plants, dans la mesure où cette dépense n’est effectuée qu’une fois, au début de la
plantation. Enfin, comme toute étude réalisée à un instant donné, elle ne sera pleinement valable
que quelques années. Ensuite, il faudra actualiser les coûts de plantation, de production, de salaire selon l’inflation par exemple.
Cette étude économique apparaît comme une étape dans le projet global de
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
0 5 10 15 20 25
Rendement
du verger
(kg)
Temps
45
l’association. C’est pourquoi il nous parait important d’aborder les étapes futures de la relance
de la Prune à Brignoles.
4 Poursuite de l’étude
4.1 Base de donnée de l’association En préparant notre cahier des charges, nous avions proposé de fournir comme
délivrable à notre commanditaire une base de données pour l’association. M. Richard nous
avait fait parvenir un tableau Excel recensant plusieurs adhérents de l’association, mais
également des feuilles de calcul contenant des personnes présentes à des réunions diverses autour de la Prune de Brignoles, des personnes potentiellement intéressées pour replanter du prunier, etc. Ce fichier n’était pas très accessible pour une autre personne que M. Richard
puisqu’il était partiellement incomplet (avec des feuilles sans nom par exemple). Nous avons donc passé quelques heures à réfléchir sur la construction d’une base de données sous Access.
Nous présentons ci-dessous une structuration possible pour ce travail (figure 14) :
Toutefois, après avoir signé notre cahier des charges, nous avons immédiatement
présenté notre amorce de travail sur la base de données sous Access. Le commanditaire nous a alors signalé qu’il ne souhaitait pas que celle-ci se fasse sous Access mais plutôt sous Excel qui était pour lui plus facile à manipuler. Notre travail sur la base de données a donc été réorienté pour mieux répondre aux attentes du commanditaire. Nous avons alors repris le fichier Excel de M. Richard. En utilisant les fonctionnalités du logiciel, nous l’avons alors
rendu plus lisible par une personne tierce, en renommant exactement toutes les feuilles et en faisant des efforts de mise en page. Suite à ce malentendu sur la notion de base de données, notre travail a donc été moins conséquent que prévu, ce qui nous a permis d’approfondir
d’autres aspects de l’étude, comme l’analyse économique.
Figure 14 : Relations entre les tables de la base de données Access
46
4.2 Différents axes de continuité du projet, en corrélation avec les nouveaux contacts
4.2.1 Conditions règlementaires de multiplication et d’obtention de plants de Perdrigon
Lors de nos contacts téléphoniques avec les pépiniéristes, ils ont été nombreux à nous interpeller sur le fait que les arbres présents à Brignoles sur lesquels il serait possible de prélever des greffons, seraient potentiellement porteurs de maladies de quarantaine. Nous avons donc demandé conseil à Remi Pécout, conseiller agricole à la Chambre d’agriculture du
Var, pour les démarches à mettre en œuvre afin d’obtenir des greffons de prunier sains qui
pourraient être reproduits sans risques en pépinière. Il nous a redirigées vers Céline Vidal, responsable de l’antenne d’Hyères au SRPV (Service Régional de la Protection des Végétaux)
PACA. Elle a pu nous renseigner sur le passeport phytosanitaire.
C’est un passeport européen délivré aux pépinières qui garantit la qualité sanitaire de
leurs végétaux et produits végétaux [11]. Il existe 4 catégories de Passeport Phytosanitaire Européen (PPE). Le passeport A est exigible en tout lieu et en tout temps sur toute la filière pour des végétaux précis [12]. Le passeport B, lui, est exigible pour les échanges entre professionnels de la production végétale et se rapporte aux végétaux. La troisième catégorie comprend à la mise en circulation, l’envoi de végétaux ou de produits végétaux vers une zone
protégée [13]. La dernière catégorie correspond à un passeport de remplacement qui doit être apposé pour remplacer un passeport phytosanitaire ou en cas de revente avec division de lot. Les pépiniéristes et entreprises des filières horticoles, ornementales et maraîchères contactent le SRPV pour obtenir ce passeport, car il est obligatoire, elles ne peuvent pas produire ni vendre de plants sans celui-ci.
Afin d’obtenir le PPE, les entreprises doivent être immatriculées. Les techniciens du
SRPV se déplacent sur la parcelle concernée par l’établissement du passeport phytosanitaire. Ils procèdent à une inspection visuelle au printemps et en automne. S’ils ont des suspicions de
contamination des plants, ils vont réaliser des prélèvements qu’ils transmettront à des
laboratoires d’analyse. Ceux-ci vont déterminer si des organismes de quarantaine sont présents ou non dans les prélèvements et donc dans les plants. La liste des organismes nuisibles à contrôler est donnée dans les annexes I et II de la directive 2000/29/CE [14] [15]. Si la parcelle est exempte de ce type d’organisme, le passeport peut être délivré. Toutes ces analyses et inspections sont à la charge de l’entreprise qui en a fait la demande (les tarifs de la
redevance sont disponibles sur le site internet du SRPV pour chaque région). Le SRPV contrôle ensuite les parcelles concernées par le PPE chaque année, afin de vérifier que les conditions du passeport sont respectées. L’entreprise peut alors mener son activité
normalement. L’association n’est pas une pépinière ; elle dispose d’un matériel végétal
potentiellement porteur de maladies, qui nécessite un contrôle sanitaire. Il faudra donc qu’elle
s’adresse à des pépiniéristes disposant d’un matériel végétal source possédant déjà un
passeport phytosanitaire européen, ou bien à des pépiniéristes qui en feront la demande après avoir récupéré les drageons, pour multiplier sainement les plants de Perdrigon. Nous sommes d’ores et déjà entrées en relation avec la pépinière du Gourmand située à Aubagne et
représentée par Magali Bertora, qui nous a assuré pouvoir introduire des greffons de Perdrigon au sein de sa pépinière. En effet, ne cultivant pas d’autres variétés de pruniers, le
risque de contaminations entre espèces est très faible lors de cette introduction.
47
4.2.2 Possibilités de transformation de la prune
Notre PEI s’inscrit dans un projet plus global de relance de la Prune de Brignoles. Cette relance se fera tout d’abord par une production professionnelle de prunes mais
également par la recherche de partenaires pour la transformation du produit : on rappellera ici que la prune Perdrigon n’est pas agréable en bouche si elle est crue.
Lors de nos rencontres avec les différents acteurs de ce projet, nous avons déjà pu recenser quelques pistes de transformation possibles :
• M. Jean Charles Lafitau, gérant de plusieurs boulangeries-pâtisseries à Brignoles, a fait quelques essais de transformation : des sucettes, des macarons, ainsi que des tartes.
• Mme. Christine Borg, directrice de ConfitNature, a transformé les prunes données par M. Richard en confiture, coulis et sirop.
• M. Jean-Louis Vial, viticulteur à Brignoles, en collaboration avec Mme Borg, ont élaboré un apéritif à base de vin blanc et de sirop de prune. L’association cherche encore
un nom pour cet apéritif.
Actuellement, ces partenaires ne paient pas les prunes qu’ils transforment. Il s’agit
d’un don de l’association pour faire des essais en petite quantité. Cependant, à l’avenir, et si la production devient plus importante, on peut imaginer
que ces partenaires achèteront un certain tonnage de prunes pour les transformer à plus grande échelle. Comme la prune Perdrigon n’est pas encore commercialisée, il est difficile pour ces
acteurs d’estimer un prix d’achat auquel ils seraient prêt à acheter aux agriculteurs leurs
produits. Toutefois, M. Lafitau nous a signalé que ce prix devrait se situer en dessous de 2 €/kg puisque des variétés peu coûteuses de prune comme des prunes rouges se vendent en
boutique aux alentours de 2,70 €/kg. Quant à Mme Borg, elle estime ce prix entre 2 € et 2,50
€/kg vu que les prunes seront normalement labellisées AB.
Suite à nos recherches bibliographiques et nos réunions avec M. Regnard, nous avons également trouvé d’autres voies hypothétiques de valorisation :
• Liquides et jus (éventuellement dans des boissons énergisantes, qui sont actuellement plutôt à la mode)
• Des produits de « snacking » type fruits séchés • Des produits cosmétiques ne sont pas à exclure, même si l’Occitane a déjà
commercialisé des produits ventant les bienfaits des fleurs de pruniers de Brignoles, sans l’autorisation préalable de l’association.
Toutefois, cette étude sur la valorisation n’a pas pu être envisagée dans le temps
imparti à notre projet. Il faudra à l’avenir approfondir ces pistes de transformation, car notre
étude part du postulat que les agriculteurs n’auront pas de difficultés à vendre leurs prunes aux prix indiqués. Pour cela, l’association dispose de plusieurs ressources. Elle peut tout à fait
mener l’étude par elle-même, en établissant par exemple des partenariats formels avec différents acteurs de la ville. Elle peut également confier cette étude à un groupe d’étudiants
dans le cadre d’un nouveau PEI (contact à établir avec Mme Chamussy) qui pourrait sans
doute envisager les questions de lien au territoire des produits. Mais si l’association souhaite
envisager de nouvelles pistes de transformation plus originales, il serait plus pertinent de confier ce projet à des élèves de 3ème année d’école d’ingénieur, effectuant l’option agro-alimentaire à Montpellier Supagro (pour cela, contacter Paul Menut, coordinateur de l’option
agro-alimentaire, ou éventuellement Lucie Meyer ou Bernard Cuq, qui gèrent les aspects d’innovation produit au sein de l’option agro-alimentaire de troisième année).
48
4.2.3 Protection de la prune et des produits dérivés
Depuis la réforme de la valorisation des produits agricoles et agroalimentaires, initiée par la loi d’orientation agricole de 2006, il existe différents modes de valorisation des produits
agroalimentaires reconnus au niveau national et européen : · Les mentions valorisantes « montagne », « produits pays » et « fermier »,
spécifiques aux produits fabriqués respectivement en zone de montagne, en outre-mer, et à la ferme.
· La certification conformité produit (CCP), attestant « qu’une denrée alimentaire ou
qu’un produit agricole non alimentaire et non transformé est conforme à des règles spécifiques et à des caractéristiques préalablement fixées qui le distinguent du produit courant et qui porte, selon les cas, sur la production, la transformation ou le conditionnement[16]
». · Les signes d’identification de la qualité et de l’origine (SIQO), dont l’Institut
national de l’origine et de la qualité (INAO), sous tutelle du ministère de
l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche, gère les demandes de reconnaissance
et d’homologation : - L’Agriculture biologique (AB) concerne le mode de production des matières
premières, en assurant des pratiques agricoles respectueuses des équilibres écologiques et de l’autonomie des agriculteurs. L’AB est reconnue aussi bien
en France qu’au niveau européen. - La Spécialité Traditionnelle Garantie (STG), reconnue au niveau européen,
concerne la composition ou le mode de production traditionnelle d’un produit
agroalimentaire. - L’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC), concernant les produits qui tirent
leur authenticité et leur typicité de leurs origines géographiques, en prenant en compte des zones géographiques bien définies ainsi que des disciplines humaines précises. Au niveau européen, l’Appellation d’Origine Protégée
(AOP) est la transposition de l’AOC français, mais elle ne concerne que les produits laitiers et agroalimentaires, hors viticulture.
- L’Indication Géographique Protégée (IGP), également reconnue au niveau
européen, concerne les produits bénéficiant d’un lien fort à un territoire et
d’une notoriété reconnue, sans forcément que toutes les phases d’élaboration
ne soient faites dans les zones géographiques en question. - Le Label Rouge (LR), qui concerne les produits possédant un ensemble de
caractéristiques leur conférant un niveau de qualité supérieure aux produits similaires. Le LR est un SIQO français, non reconnu en Europe [17].
Chaque produit bénéficiant d’un SIQO fait l’objet de contrôles stricts de la part
d’organismes compétents, indépendants et impartiaux, accrédités par le Comité
français d’accréditation (COFRAC).
Seules les mentions valorisantes ne peuvent pas concerner notre projet. Toutes les autres voies de valorisations sont envisageables, selon qu’elle concerne le mode de production
(AB, STG), le produit agricole, brut ou transformé, (CCP) et/ou en lien avec son territoire (AOC, AOP, IGP), ou encore la qualité particulière d’un produit (LR).
De plus, la mise en place d’un SIQO (hors AB) doit résulter d’une démarche
collective, et doit être portée par un Organisme de Défense et de Gestion (ODG), qui représente et rassemble les opérateurs de la filière du produit en question. L’ODG peut être un
syndicat professionnel ou une association, et doit notamment élaborer et mettre en application le cahier des charges du produit, tenir à jour la liste des opérateurs habilités, défendre et protéger le nom, le produit et/ou le terroir, et mettre en œuvre les décisions de l’INAO dont il
49
est l’interlocuteur. Il y aura donc un choix stratégique à faire lors d’une éventuelle démarche
de valorisation.
4.2.4 Ancrage de la Prune de Brignoles dans son territoire
Selon le point de vue utilisé (politique, économique, biologique, etc.), la définition d’un territoire est complexe, et rend compte de nombreux facteurs. Dans le cas du présent
projet, il pourrait s’agir du territoire géographique où la culture du prunier Perdrigon est optimale (selon la nature des sols et les conditions climatiques), ou encore des lieux qui ont jadis vu une production de ces pruniers (et/ou des fameuses pistoles). Les aspects historiques de l’origine de la Prune de Brignoles décrites dans ce rapport (cf. § 1.2) peuvent servir de base pour décrire les liens de ce produit à son territoire. Cependant, il s’agira d’établir
clairement la définition du territoire « Terre de pruniers », ainsi que l’objet précis de la
protection et/ou de la valorisation, selon les souhaits des acteurs du projet. En ce sens, l’INAO
peut être un interlocuteur privilégié.
Afin de valider la définition du territoire en termes géographiques/agronomiques, les personnes en charge de la continuité du projet pourront s’appuyer sur des études commandées
par la Mairie et ciblant la zone ouest de Brignoles (audit foncier, potentiel agronomique des sols et développement de l’irrigation). Toutefois, si la production de fruits et la valorisation des terres est étendue aux alentours de Brignoles (dans le cas d’une définition du « bassin brignolais », ou de la « Terre de pruniers »), ces études partielles devront être étendues à l’ensemble du territoire défini par les acteurs du projet. En ce sens, un projet entièrement dédié à l’étude des sols peut voir le jour. Montpellier SupAgro dispose de l’unité mixte de
recherche (UMR) Laboratoire d'Etude des Interactions entre Sols, Agro Systèmes et Hydro Systèmes (LISAH, secrétariat : 04.99.61.24.03), et de l’UMR Ecologie fonctionnelle et
biogéochimie des Sols (Eco&Sols, secrétariat : 04.99.61.21.01). Ces unités peuvent être contactées pour plus d’informations.
4.2.5 Soutien technique et financier du projet
Les agriculteurs pourront, pour la culture de prunier, se baser sur ce rapport en ce qui concerne l’itinéraire technique et l’estimation des coûts de mise en place d’un verger. Mais
pour le suivi de la culture des pruniers Perdrigon et toute autre aide au sujet des pruniers, des techniciens de la Chambre d’Agriculture du Var peuvent être mis à disposition de
l’association. Pour le projet, M. Richard pense avoir recours à un technicien de la Chambre
d’Agriculture spécialisé en arboriculture fruitière.
Le projet porté par l’association s’inscrit dans un projet plus vaste supporté par le Syndicat Mixte du Pays de la Provence Verte (SMPPV). Celui-ci a réalisé un Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) qui rassemble 39 communes pour réfléchir et décider des grands enjeux du Pays en matière d’habitat, de déplacements, de transports, d’équipements
commerciaux, d’environnement, de politiques communales ou intercommunales d’urbanisme.
Le SMPPV aide les différentes communes à remettre en culture et à valoriser des cultures anciennes, oubliées telles que la Prune de Brignoles, le Pois Chiche de Rougiers, le Coing de Cotignac et la Châtaigne de Camps. Pour cela, il s’est proposé de construire un dossier
financier pour bénéficier d’aides européennes pour les différentes cultures concernées par le
projet. Lors d’une réunion de relance du projet de la Prune de Brignoles, le SMPPV a proposé d’aider au financement des coûts de plantation et de production
[18]. Mais il a précisé qu’une
structure, d’un comité technique ou scientifique, devra être formée au préalable. Il faudrait
50
que l’association se renseigne si cette proposition est toujours d’actualité et si un partenariat
peut être mis en place.
Des aides financières [19] peuvent être également apportées à l’association ou aux
agriculteurs. Par exemple, la SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement
Rural) pourra être contactée par l’association puisqu’elle permet à tout porteur de projet viable de s'installer en milieu rural.
Il existe également une aide aux cultures régionales spécialisées délivrée par le Conseil Général dans le cadre du FEADER (Fond Européen Agricole pour le Développement Rural). Elle est attribuée pour une surface minimale de 0,5 ha et s’élève à environ 2500 €/ha
réhabilité. Une autre aide dans le cadre du FEADER et du CPER (Contrat de Projet Etat-Région)
pourrait intéresser l’association pour cultiver du prunier Perdrigon. En effet, cette aide se
nomme Plan Végétal pour l’Environnement (PVE) et est délivrée pour financer en partie
l’investissement de l’achat de matériel de désherbage mécanique, de matériel d’irrigation, de
pulvérisation, de semis, de broyage, etc. Le taux de l’aide octroyée est un pourcentage des
investissements. L’association, si elle le souhaite, et si elle remplit les conditions d’attribution, pourra
réaliser les démarches nécessaires à leur obtention et ainsi être soutenue d’un point de vue
financier pour son projet de relance de la culture de Perdrigon.
4.2.6 Estimation du potentiel de production
Différents agriculteurs souhaitent mettre à disposition des terrains et participer au projet de relance de la Prune de Brignoles.
Le tableau suivant (tableau 14) récapitule les surfaces maximums et minimums que
chacun d’entre eux peuvent mettre à disposition. Ces informations proviennent du compte
rendu « Prune de Brignoles (projet de relance) » rédigé par L. Audiffren, du SMPPV, et ont été réactualisées grâce aux informations fournies par l’association.
Agriculteurs Surface minimum (ha) Surface maximum (ha)
Bernard Feralis 3 3
Hugues Chaboud 0.5 0.5
Jean-Louis Vial 0.6 1
Christian Brun 0.5 1
Christian Bourelly 1 1
TOTAL 5.6 ha 6.5 ha
Tableau 14 : Parcelles mises à disposition par chaque agriculteur pour la plantation de
Perdrigon
Au total, le projet de relance disposerait de 5.6 à 6.5 ha. En considérant qu’un hectare produit environ 10500kg de prunes par an, si toutes les terres disponibles étaient transformées en vergers, on pourrait s’attendre à une production d’environ 60 tonnes de fruits par an d’ici 7
ans.
51
4.3
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52
Certaines étapes comme les études ou les demandes d’aide par exemple, peuvent être
menées en parallèle avec d’autres actions telles que la plantation, la transformation. La plantation des pruniers en vergers est répartie sur 6 années. Un hectare est planté
par an. Ce mode de plantation est en accord avec l’association qui ne souhaite pas lancer une production trop conséquente en une unique fois. Le nombre de plants nécessaire pour les 6 hectares n’est pas actuellement disponible à la plantation. Il est nécessaire de réaliser un
contrat avec la pépinière du Gourmand pour qu’elle multiplie végétativement les pruniers Perdrigon.
Nous avons considéré dans ce planning que des prunes sont récoltées dès la quatrième
année de production en faible quantité. Le maximum de rendement et donc le maximum de prunes récoltées, est obtenu à partir de la septième année de production du Perdrigon. La transformation par des professionnels peut être commencée dès les premières récoltes.
53
Conclusion
Notre projet s’inscrit selon certains aspects dans une démarche de développement
durable, tant d’un point de vue économique, que social et environnemental.
En effet, dans notre étude, nous avons simulé la remise en culture du Perdrigon selon des critères environnementaux précis, à savoir le respect du cahier des charges de l’agriculture
biologique, ainsi qu’une faible intensification de la culture (tant au niveau densité du verger,
qu’au niveau de l’utilisation des intrants). Ceci respecte la volonté de l’association, qui
souhaite avoir une démarche respectueuse de l’environnement.
De plus, notre étude tente d’évaluer la rentabilité économique de la culture selon différentes
modalités. Nos recherches ont donc vocation à assurer aux parties prenantes du projet la pérennité de la culture.
Enfin, plus qu’une étude purement économique, le projet de relance de la Prune de Brignoles a un but social. Il cherche entre autre à rassembler les brignolais autour d’un
élément de leur patrimoine, la pistole. Ceci se manifeste par exemple par l’organisation
d’évènements tels que la Fête de la Prune, ou encore par la participation à la Foire de Brignoles.
Par ailleurs, dans le département du Var, la culture de la prune et plus généralement la culture arboricole ne représentent qu’un très faible pourcentage de l’agriculture. Pourtant, le
prunier, et plus particulièrement la variété Perdrigon semble implantée dans le pays brignolais, tant d’un point de vue historique que géographique. Cette variété de prunier
semble particulièrement bien s’adapter aux caractéristiques climatologiques, géologiques et
pédologiques de la région.
Afin d’aider l’association à relancer cette culture, nous avons cherché d’autres
solutions à la multiplication des plants par drageonnage, comme l’achat de scions à des
pépiniéristes, que nous avons contactés. En effet, nous ne conseillons pas à l’association de procéder par drageonnage pour relancer la culture. Cette méthode, même si elle a l’avantage
d’être peu coûteuse, a des inconvénients majeurs, comme cela a été expliqué précédemment.
Nous avons élaboré un itinéraire technique afin de recenser les opérations à effectuer dans un verger. Après avoir étudié les différents scénarii présentés, les coûts de plantation et de production, ainsi que la marge dégagée par chacun, nous souhaitons souligner auprès de l’association l’importance de certains points. En effet, il faut être vigilant quant à l’aspect
« irrigation ». Un manque d’irrigation dans un verger peut avoir de fortes conséquences
économiques, en termes de sécurité du rendement (mise à fleurs et grossissement des fruits). L’association a actuellement une vision plutôt extensive de la relance de la Prune (pas d’irrigation ni de traitement phytosanitaire des pruniers, et verger issu de drageons). Cette
solution semble viable, mais ne doit pas être considérée comme une solution optimale en termes de revenus ou de retour sur investissement pour les agriculteurs. Un bon compromis, afin de respecter à la fois les convictions de l’association, et la nécessaire rentabilité du projet,
serait d’implanter des scions achetés à des pépiniéristes sur des zones où l’irrigation du sous-sol est forte (berges du Caramy par exemple), sans pour autant réaliser beaucoup de traitements phytosanitaires. Le choix quant à la façon de mener le verger, dépendra essentiellement de l’objectif de rentabilité de chaque agriculteur.
54
Enfin, nous avons tenté d’aider l’association à organiser les futures étapes du projet.
Celle-ci devra dans un premier temps repérer un prunier Perdrigon qui lui semble dépourvu de maladies de dégénérescence, et le faire analyser afin qu’il obtienne un passeport phytosanitaire au sein d’une pépinière. Un pépiniériste pourra alors se charger de la
multiplication des plants. En parallèle, il paraît nécessaire que l’association organise une
réunion avec les agriculteurs intéressés. Ils pourront alors être informés des conclusions de notre étude, et pourront déterminer qui serait prêt à planter des pruniers rapidement. La plantation pourrait s’effectuer sur quelques hectares pour commencer (2 voire 3 ha). Pendant
que les arbres grandissent, il paraît nécessaire que l’association étudie la façon de gérer les
futurs volumes de prune à transformer. De plus, il faudra penser à étudier une façon de protéger les produits. Tout au long de ce projet, il faut rappeler qu’il ne faut pas oublier la
partie communication, afin de susciter l’intérêt de la population locale.
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Références bibliographiques
[1]
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l’environnement. Disponible sur Internet : http://www.paysprovenceverte.fr/ressources/scot/2009-07-01-DT-SCoT-PV-ETAT%20INI%20ENVIRONNEMENT-DOC%20PROVISOIRE-Jt%202009-filigrane.pdf [6] Vins de Provence, 2012. Appellations. Disponible sur Internet : http://www.vinsdeprovence.com/fr/les-vins-de-provence/appellations-coteaux-varois-en-provence [consulté le 12/11/12]. [7] Les vergers de Bertounèche, 2012. De la prune au pruneau, la plantation du prunier. Disponible sur Internet : http://www.bertouneche.com/index.php?link=de-la-prune-au-pruneau/la-plantation-du-prunier.php [consulté le 16/10/2012]. [8]
Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et des Pêches Maritimes du Maroc, 2000. Transfert de technologie en agriculture : Le prunier. Disponible sur Internet : http://www.agrimaroc.net/126.pdf [consulté le 15/09/2012]. [9]
Dupard S., automne 2004. A la découverte des prunes, Les Fruits Oubliés – Revue de pomologie vivante, 40 p. [10] Bureau national Interprofessionnel du Pruneau, 2012. La production du pruneau d’Agen. Disponible du Internet : http://koudia.farm.free.fr/documentation/fichiersPDF//www.pruneau.fr/production_pruneau_agen.pdf [consulté le 03/10/12]. [11] SRPV de Midi-Pyrénées, 2005. Tableaux résumés de la réglementation relative à la
circulation de végétaux et produits végétaux au sein de l’Union Européenne, Directive
200/29/CE retranscrite dans l’arrêté du 22 novembre 2002 modifié. Disponible sur Internet : http://www.srpv-midi-pyrenees.com/_publique/sante_vgtx/ppe_st_lo_lc/reglementation/reglementation_europeenne/Sommaire.htm [consulté le 13/11/2012]
56
[12] SRPV de Midi-Pyrénées. Annexe V - Végétaux, produits végétaux et autres objets devant
être soumis à une inspection phytosanitaire : sur le lieu de production, avant de circuler dans
la communauté, dans le pays d’origine ou le pays d’expédition, s’ils sont originaires d’un
pays tiers, avant de pouvoir entrer dans la communauté. Disponible sur Internet : http://www.srpv-midi-pyrenees.com/_publique/sante_vgtx/ppe_st_lo_lc/reglementation/reglementation_europeenne/directives/F3-01-Ann-5.htm#AnnV-I-1 [consulté le 13/11/2012] [13] SRPV de Midi-Pyrénées, 2005. Circulation de végétaux et produits végétaux vers les
zones protégées de l’Union Européenne, campagne 2005. Disponible sur Internet : http://www.srpv-midi-pyrenees.com/_publique/sante_vgtx/ppe_st_lo_lc/reglementation/dossiers_administratifs/Zonesprotegeesp4-2005.htm [consulté le 13/11/2012] [14] SRPV de Midi-Pyrénées. Annexe I (liste des organismes nuisibles). Disponible sur Internet : http://www.srpv-midi-pyrenees.com/_publique/sante_vgtx/ppe_st_lo_lc/reglementation/reglementation_europeenne/directives/F3-01-Ann-1.htm [consulté le 13/11/2012] [15] SRPV de Midi-Pyrénées. Annexe II (liste des organismes nuisibles suite). Disponible sur Internet : http://www.srpv-midi-pyrenees.com/_publique/sante_vgtx/ppe_st_lo_lc/reglementation/reglementation_europeenne/directives/F3-01-Ann-2A1.htm [consulté le 13/11/2012] [16]
Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, 2012. La certification de
conformité. Disponible sur Internet : http://agriculture.gouv.fr/la-certification-de-conformite [consulté le 08/10/2012]. [17]
Institut national de l’origine et de la qualité, 2012. Les signes d’identifications de la qualité
et de l’origine. Disponible sur Internet : http://www.inao.gouv.fr/public/home.php?pageFromIndex=TextesPagesIndep/contact.php~service=contact~labelphpmv=Contact~mnu=no [consulté le 08/10/2012]. [18]
Audiffren L., 2008. La Prune de Brignoles, projet de relance, Document de synthèse fourni par le SMPPV, 8 p. [19]
Syndicat Mixte de Pays de la Provence Verte. Document de synthèse, 46 p. Références d’annexes :
Catoire C., hiver 1999-2000. Le perdrigon violet, une petite prune cévenole redécouverte, Les Fruits Oubliés – Revue de Pomologie vivante, 40 p. Duhamel Du Monceau H-L., 1768. Traité des arbres fruitiers Tome 2, Desaint, p.284 à 288. Caillavet H., 1991. Variétés anciennes de pruniers domestiques, INRA et BRG, p.319 à 328 et p.513 à 514.
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Annexes
Annexe 1 : Cahier des charges ................................................................................................. 58
Annexe 2 : CR 1 REUNION TUTEUR – 28/03/12 ................................................................. 64
Annexe 3 : CR 2 réunion commanditaire 29/03/12 – Foire de Brignoles ................................ 66
Annexe 4 : CR 3 REUNION TRIPARTITE – 05/04/12 .......................................................... 70
Annexe 5 : CR 4 - Comité de cadrage - 04/05/12 .................................................................... 73
Annexe 6 : CR 5 - sortie Brignoles 18/06/12 ........................................................................... 76
Annexe 7 : CR 6 - sortie Fête de la Prune à Brignoles 15/09/12 ............................................. 80
Annexe 8 : CR 7 - REUNION TRIPARTITE – 27/09/12 ........................................................ 83
Annexe 9 : Coordonnées des contacts ...................................................................................... 85
Annexe 10 : Dépôt de la marque « Prune de Brignoles » ........................................................ 87
Annexe 11 : Fiche variété Perdrigon Violet ............................................................................. 88
Annexe 12 : Fiche variété Perdrigon Rouge ............................................................................ 89
Annexe 13 : Fiche variété Perdrigon Blanc ............................................................................. 90
Annexe 14 : Coordonnées de pépiniéristes contactés .............................................................. 91
Annexe 15 : Questions posées aux pépiniéristes ...................................................................... 92
Annexe 16 : Réponse des pépiniéristes au questionnaire téléphonique ................................... 93
Annexe 17 : Fertilisants autorisés en AB ................................................................................. 99
Annexe 18 : Produits phytosanitaires autorisés en AB .......................................................... 101
Annexe 19 : Stades phénologiques du prunier ....................................................................... 103
Annexe 20 : Extrait de l’étude de la chambre d’agriculture du Tarn-et-Garonne .................. 104
Annexe 21 : Entretien téléphonique avec M. Feralis, le 26 septembre 2012 ......................... 106
Annexe 22 : Tableaux récapitulatifs de l’analyse des coûts de plantation et de production .. 108
Annexe 23 : Calcul de la marge cumulée ............................................................................... 129
Annexe 24 : Transformation des données .............................................................................. 137
Annexe 25 : Tableaux récapitulatifs du prix minimal de vente des prunes en fonction de
l’année ............................................................................................................... 139
Annexe 26 : Calcul de l’impact du prix de vente sur la marge cumulée ................................ 143
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UE H PROJETS D'ELEVES INGENIEURS
Annexe 1 : Cahier des charges
Commanditaire : M. Richard, président de l’association « la Prune de Brignoles »
Etudiantes : Barth Tiphaine, Lherbette Emmanuelle, Revel-Mouroz Annabelle, Servans Camille 4Problématique et objectifs du projet Enjeux principaux du projet : Evaluer les potentialités de développement de la culture du prunier dans le bassin de Brignoles. Objectifs et priorités : Caractériser l’état actuel de la production des pruniers Perdrigons par rencontre des acteurs, en établir une typologie, dégager une prospective d’évolution du potentiel de production, calculer les coûts prévisibles de plantation et de production, recenser quelques pistes de transformation des prunes et les éléments de lien au territoire, afin d’apprécier le potentiel du terroir de Brignoles à (re)devenir une « terre de pruniers ». Priorités :
Organisation des données de l’association recensant les particuliers et producteurs possédant et cultivant des pruniers. Etablissement d’un potentiel de production à partir des pruniers plantés par des professionnels de la région. Une base de données (sous Excel) sera actualisée et améliorée pour faciliter les actions ultérieures de l’Association La Prune de Brignoles. Réaliser une étude microéconomique pour évaluer des coûts de plantation et de production (sans prendre en compte les marges commerciales éventuellement dégagées par la vente des prunes). Rencontrer des acteurs locaux et des experts pour consolider les éléments de lien de la prune Perdrigon à son territoire. Clarté du projet (SMART) ? Etude de terrain : Specific (spécifique) : L’étude cartographique et bibliographique, les rencontres avec les acteurs (membres de l’association, membres d’organisations intervenant dans le projet..) concerne le bassin de Brignoles. Measurable (mesurable) : L’étude comprend des recherches bibliographiques et historiques.
Intitulé du Projet : La culture des pruniers dans le pays brignolais : état de situation et perspectives de développement du verger et de valorisation des produits
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Achievable (réalisable) : Ce genre d’étude a déjà été réalisé par des élèves, l’école dispose des ressources matérielles et humaines adéquates. Relevant (pertinent) : L’étude permet de crédibiliser la démarche de l’association. Time bounded (borné dans le temps) : L’étude est ponctuelle, et doit se terminer en novembre, ce qui amène à la considérer comme une étape dans le projet plus global porté pas l’Association. Etude microéconomique Specific (spécifique) : L’étude est spécifique aux prunes de Brignoles. Measurable (mesurable) : L’étude prendra en compte les coûts de plantation et de production. Achievable (réalisable) : Les ressources sont disponibles auprès des différents acteurs (agriculteurs, chambre d’agriculture, chercheurs, …) et sur internet. Relevant (pertinent) : L’étude permettra d’évaluer des coûts de productions pour d’éventuels agriculteurs intéressés par le projet. Time bounded (borné dans le temps) : L’étude concerne l’année en cours. Identification des risques et opportunités (matrice SWOT + analyse) ?
Strengths (forces) Weaknesses (faiblesses) L’association « Prune de Brignoles » a déjà déposé une marque « Prune de Brignoles ». Les artisans (pâtissiers, confiseurs, restaurants…) sont déjà présents, et des essais ont été réalisés. L’association est dynamique, motivée, et met à disposition toutes les informations nécessaires.
Il n’existe de pas production professionnelle de prunes Perdrigon. Les pruniers ont un délai important avant d’être productifs. Les pruniers sont sujets à l’alternance de production.
Opportunities (opportunités) Threats (menaces) Ce projet apporte un élément de dynamisme à la ville de Brignoles. Le projet est soutenu par différents acteurs de la région (Conseil Régional…). Le projet a un aspect historique, attaché au patrimoine de la ville.
Il existe de nombreuses autres productions locales (coing de Cotignac).
Confidentialité : non. 4Présentation du contexte du projet Le commanditaire : L’organisme commanditaire du projet est l’association de la Prune de Brignoles, basée dans la ville de Brignoles. Cette association compte actuellement 5 membres actifs et une trentaine d’adhérents. La mission de l’association est de promouvoir la remise en culture du Perdrigon, au
60
travers de la valorisation des prunes, vraisemblablement à l’état transformé. Eléments du contexte : L’association s’est engagée avec l’aide de la commune, de la chambre d’agriculture du Var ainsi que du conseil général du Var et de la région PACA à la remise en culture des vergers de perdrigons. Le prunier perdrigon était très présent dans la région jusqu’au XVIIème siècle. Il était alors reconnu pour ses fruits que l’on transformait en « pistoles » lesquelles étaient recherchées par la Cour de France. Le perdrigon a ensuite subi un arrachage massif sur la commune de Brignoles et ses alentours. L’association tente aujourd’hui de valoriser la remise en culture de la Prune de Brignoles, mais elle n’a pas les compétences pour déterminer si la production de cette prune serait rentable pour des agriculteurs et pour des entreprises de transformation. Périmètre de l’étude, zone géographique : L’étude se limitera à Brignoles (et aux territoires où les agriculteurs déjà contactés sont prêts à planter des pruniers) et permettra de recenser les liens au territoire. Les acteurs (parties prenantes) : Les parties prenantes du projet sont les agriculteurs aux alentours de Brignoles, l’association, la ville de Brignoles, le Syndicat Mixte du Pays de Provence Verte (SMPPV) ainsi que la chambre d’agriculture et la région PACA. Les compétences expertes à mobiliser : chercheurs généticiens, pédologues, agronomes, économistes, et technologues. Les contacts à établir, personnes ressources (professionnels, chercheurs…) : Il nous a été conseillé de contacter certains professionnels : M. Follain, enseignant chercheur à SupAgro José Quero Garcia, chercheur INRA Bordeaux ([email protected]) et Henri Duval ([email protected]), chercheur INRA Avignon, qui sont tous deux spécialistes des Prunus ; René Renaud, chercheur INRA Bordeaux en retraite Association « les fruits oubliés », basée au Centre de pomologie la Maziere M. Rémi Pécout, Chambre d’Agriculture du Var M. Christophe Barle, directeur de développement durable et chargé de mission à la ville de Brignoles M. Laurent Audiffren, et Mme Emmanuelle Lasse du SMPPV M. Christian Bourely, M. Eric Madera, M. Christian Brun, M. Jean-Louis Vial, M. Bernard Feralis, et M. Hugues Chaboud, tous agriculteurs à Brignoles 4Nature et organisation du travail Actions à conduire (3R) : Ressources Responsable Résultats
Caractérisation du Terroir de Brignoles, étude historique et bibliographique
Cours + enseignants de Pédologie, d’informatique + bibliographie + rencontre des Acteurs locaux
Cartographie : Annabelle et Camille Base de données : Tiphaine et
Explication de la présence de la Prune à Brignoles
61
Planning en intégrant les étapes clés, les dates cibles (préciser les dates où des résultats partiels doivent être rendus) et les périodes d’absences (stages, vacances) : cf. annexe 1 Budget prévisionnel (cf. trame du budget) : cf. annexe 2 Rôles et responsabilités de chacun des membres du groupe pour le management du PEI : communication, gestion des réunions, tenue du planning, tenue du budget Annabelle Revel-Mouroz : Responsable communication Camille Servans : Responsable des comptes-rendus de chaque séance Emmanuelle Lherbette : Responsable logistique (organisation des réunions, réservation de salles, de téléphones…) Tiphaine Barth : Responsable comptabilité Binômes à constituer : entretien avec les acteurs et experts Indicateurs d’avancement du projet : cf. compte-rendu de chaque séance. Les CR sont envoyés au tuteur pour information, et au commanditaire pour validation. 4Résultats visés, produits livrables Nature des résultats : 1. Analyse et interprétation de données pédologiques et cartographiques, bibliographie… L’équipe PEI actualisera et organisera la base de données de l’association. 2. Etude micro-économique de l’amont (coûts de plantation et de production) sans prise en compte de la transformation 3. Envisager les différentes étapes du projet d’ensemble de l’Association sur plusieurs années Impacts du projet : Continuité ou abandon du projet de remise en culture de pruniers sur la commune de Brignoles. Continuité de l’activité de l’association la Prune de Brignoles, lancement d’un nouveau projet visant à évaluer les quelques voies de valorisation recensées et mise en place possible par l’association d’une coopérative pour transformer les prunes. Livrables (dates de réception par le commanditaire) : Rapport transmis mi-décembre 2012 au commanditaire, et soutenance orale le jeudi 10 janvier 2013
Etude micro-économique
PEI Sernacum + bibliographie + documents de la mairie de Brignoles, de l’association et du SMPPV
Emmanuelle Rencontre : Annabelle et Emmanuelle Etude micro-économique : Camille et Tiphaine
Coût de production et Potentiel de production
Recensement des différentes voies de transformation possibles
Bibliographie et contact des acteurs
Rencontre : Annabelle et Emmanuelle
Liste la plus complète Possible (selon temps restant)
62
Budget annexé au cahier des charges
COMMANDITAIRE : ASSOCIATION PRUNE DE BRIGNOLES
TITRE DU PROJET : ETUDE SUR LE DEVELOPPEMENT DE LA CULTURE DANS LE PAYS BRIGNOLAIS DES « PERDRIGONS », PRUNIERS
DESCENDANTS DU PRUNUS DOMESTICA. ETUDIANTS : BARTH TIPHAINE, LHERBETTE EMMANUELLE, REVEL-MOUROZ ANNABELLE, SERVANS CAMILLE
DEPLACEMENTS
Dates prévisionnelles
Lieu Objet Distance A/R en km
Péage Parking
Nombre de
personnes
Frais de repas
Frais de nuitées
Coût par déplacement
(1)
29/03/2012 Brignoles Réunion avec le
commanditaire 420 30 4 30 0 165
Début juin Brignoles
Enquête de terrain et recensement
des arbres / vergers
420 30 4 30 165
Fin août-début
septembre Brignoles
Maturité des fruits, examen de la
production, poursuite de
l’enquête
420 30 4 30 165
15-16
septembre Brignoles
Fête de la prune, rencontre des
acteurs
420 30 4 30 165
Octobre ou novembre
Brignoles
Contacts avec les
producteurs, les transformateurs et
les experts locaux
420 30 4 30 165
TOTAL DEPLACEMENTS
825
Puissance du véhicule : 4 CV (1) : Indemnités kilométriques : 5 CV et moins : 0.25€/km 6-7 CV : 0.32 €/km 8CV : 0.35 €/km Indemnités repas et nuitées sur facture
TELEPHONE Estimation du nombre et de la durée des appels en local, national, international et vers un portable : ____________________________ (Si utilisation du téléphone de la salle PEI, compter un forfait minimal de 15 euros)
TOTAL TELEPHONE
30 €
REPROGRAPHIE Environ 11 exemplaires photocopiés N&B et couleur (150 euros maximum)
TOTAL REPROGRAPHIE
150 €
CONSOMMABLES Clés USB, Photocopie des questionnaires, Matériel de bureau (classeur, intercalaires) TOTAL
CONSOMMABLES 150 €
ACHATS DIVERS, AUTRE Photographies aériennes, cartes topographiques pédologiques, ouvrages, commande d’études, … A préciser : TOTAL
DOCUMENTS 150 €
LOGISTIQUE ET FRAIS DE GESTION ADMINISTRATIVE
63
FRAIS FIXES : Facturés obligatoirement pour tous les projets :
Pour les conventions avec mémoire (gestion des remboursements des dépenses liées au projet par SupAgro) : 150 € Pour les conventions directes (gestion des remboursements des dépenses liées au projet par le commanditaire): 75€
TOTAL GESTION LOGISTIQUE
75 €
MONTANT TOTAL en € (1500 euros maximum) 1380 €
Ce budget indicatif constitue un plafond qui ne pourra pas être dépassé.
Rétro-planning annexé au cahier des charges
avr-12 mai-12 juin-12
Bibliographie 4/05 : comité de cadrage Déplacement de terrain pour la
rencontre des acteurs et la visite du
verger municipal ; bibliographie
Cahier des charges (v1) Définition des objectifs
Budget prévisionnel Cahier des charges (v2)
Rétro-planning 21/05 - 3/06 : Stage en
exploitation agricole
28/06 : Début des congés d’été ou
stages en exploitation agricole
juil-12 août-12 sept-12
Congés d’été
10/09 : Reprise des cours
Bibliographie et poursuite des
recherches
16/09 : Fête de la prune, rencontre des
acteurs
oct-12 à nov-12 nov-12 à déc-12
Rencontres avec agriculteurs,
Bilan des rencontres, analyse des résultats et rédaction Rencontre d’experts pour
l’étude technique et
économique
27/10 - 5/11 : Vacances
janv-13
Soutenance le 10 janvier
64
Annexe 2 : CR 1 REUNION TUTEUR – 28/03/12 o Présents à la réunion
- M Jean-Luc Regnard, tuteur du projet
- Le groupe PEI au complet
o Ordre du jour :
Mise en route du projet, Préparation de la réunion commanditaire du 29/03, recherches bibliographiques
o Points abordés
- Appréhension et explication du contexte
- Relecture de la fiche PEI et précision des questions à poser au commanditaire
- Contacts
- Travail à réaliser
Appréhension et explication du contexte
- Contexte agriculture du Var : essentiellement de la forêt et de la viticulture – la place prise par l’arboriculture reste faible => traduit une fragilité de la filière
- Développer un produit local peut permettre d’affirmer son identité et faire vivre un
territoire (agritourisme etc.)
- Qu’est-ce qu’un pruneau ? produit obtenu par séchage au four (réaction de Mayard) durant 24 à 36h, caramélisation. Le produit obtenu est sec et stable, conservable. Il est réhydraté avant mise sur le marché (avec ajout de stabilisants chimiques)
- Le pruneau d’Agen correspond à une zone géographique (voir site INAO), c’est une IGP et non une AOC, il existe d’autres pruneaux de Provence ou de corse : ils n’ont pas
l’appellation pruneau d’Agen.
- La pistole : séchage naturel et non au four, essayer de détecter les différences avec le pruneau provençal.
- Bien appréhender les différences entre label, marque déposée, AOP, IGP, agriculture bio, STG
Relecture de la fiche PEI et précision des questions à poser au
commanditaire · Comprendre le « barycentre de la question posée »
· Demander des précisions sur certains acteurs détaillés dans la fiche projet : « pays brignolais », « la chambre d’agriculture » (départementale ou régionale ?), ainsi que sur l’association en elle-même
65
· Les pruniers sont-ils sur un terrain du conseil général, de la commune et géré par des exploitants locaux ou sont-ils sur les terres d’agriculteurs ayant été incités à planter ces
pruniers par la commune ?
· Demander l’accès à un fond documentaire
· Précisions sur la pistole : est-ce un produit stockable, conservable ? est-ce présent tout au long de l’année ? la production de prune actuelle peut-elle garantir une présence de ce produit sur le marché tout au long de l’année ?
· Transformations agroalimentaires envisagées : - Fruits confits dans l’alcool (peut-être un peu passé d’âge) - Liquides, jus (très en vogue) - Utilisation des vertus laxatives de la prune ? - Utilisation du pouvoir énergétique : produit pour sportifs ? - Snacking : très en vogue => rechercher des informations
· Essayer de comprendre le choix du site de Valbonne · Savoir s’il y a plusieurs types de perdrigons ? une marque déposée ?
· Questions sur la logistique du projet (distance, nombres de visites …) Contacts o A l’école Cf. bibliographie des ouvrages sélectionnés
o INRA Bordeaux / Avignon
- José Quero Garcia, chercheur Avignon sur le prunier [email protected]
- René Renault
- Henry Duval [email protected]
o Association de la prune
o Paris
- Bibliothèque 84 rue de Grenelle www.snhf.org
o Autres
- Slowfood
- Association « les fruits oubliés », président : Christian ?
- Végafruit
- Centre technique fruits et légumes (Nîmes)
- Station de la Malmaures – la pugère
- Agent de la chambre d’agriculture d’Aix en Provence – Jean-Michel ?
66
Annexe 3 : CR 2 réunion commanditaire 29/03/12 – Foire de Brignoles
o Présents à la réunion
M. Marc RICHARD, commanditaire Le groupe PEI au complet
o Ordre du jour
Cerner le contexte, comprendre les enjeux et les priorités, savoir ce que le commanditaire attend du groupe PEI
o Sujets abordés
Réponse au questionnaire préparé
I) Présentation du groupe, école, cadre PEI
II) Présentation de l’association
a) Nombre d’adhérents : 30 adhérents (qui aident l’association et auxquels elle donne
des petits pruniers pour les faire se développer). On compte actuellement 6 actifs, 2 personnes en relation avec la mairie, 1 personne s’occupant de l’histoire de la prune
(recherches etc.), 1 pâtissier. Ils versent une somme de 10 euros par an. Ce ne sont pas des partenaires de développement.
b) Fréquence des réunions : Elles se tiennent le jeudi ou le vendredi à Brignoles, il n’y a
pas de fréquence précise.
c) But exact de l’association : Valoriser la remise en culture du Perdrigon
d) Relations éventuelles avec Slow Food : Slowfood n’est plus en activité sur la région, il n’y a plus de contact après des rumeurs de malversations financières.
III) Historique, contexte
a) Combien de pruniers/perdrigons ont été recensés ? Où particulièrement ?
Actuellement il y a 8 personnes à Brignoles qui aident l’association grâce à la
production de leur prunier Perdrigon. Jusqu’ici la production annuelle était de 150kg
par an. 80 pieds ont été plantés l’année dernière au verger municipal. Un agriculteur
de la région à arraché des vignes pour planter 1ha de Perdrigons (ils ont 3 ou 4 ans et ne donneront des fruits que dans quelques années). Ce sont des pieds francs (issus de la même espèce : prunus domestica). M. Richard estime à 98% la chance de bien identifier un prunier comme étant Perdrigon. S’il a un doute il est en contact avec le centre de pomologie d’Alès qui vérifie. La production est « bio », naturelle, aucun traitement phytosanitaire n’est appliqué, mais ils n’ont pas l’appellation « AB ».
b) S’agit-il de producteurs amateurs ou pruniculteurs ? Combien ?
Il n’y a pas de pruniculteur : seuls des amateurs et le viticulteur.
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c) Quelles sont les superficies plantées ?
1 ou 2 ha. d) Doit-on faire un état des lieux de la production ?
Si cela fait partie de notre projet oui. (On peut décider que c’est important à faire, mais il dit un peu plus tard quelle est sa priorité.)
e) Concernant la Pistole, comment se fait le séchage ?
Séchage en 8 jours : 4 jours dehors au soleil en les rentrant la nuit, 4 jours sur des claies. Cela demande beaucoup de manipulations. Mais il y a très peu de production de prunes => il n’y a pas de production de pistole envisagée pour l’instant.
f) Est-ce un produit stockable et si oui combien de temps ?
Stockable plusieurs mois (comme un fruit sec). g) Outre la pistole, quelles transformations ont été envisagées ? Ont-elles été testées ? Y
a-t-il des projets en cours ?
Produits alimentaires : Macarons, pâte de fruit, fruits confits, bonbons, gelées, confitures, sirop de prune, alcool de prune (un apéritif est en train d’être lancé) Autres produits non alimentaires : des cosmétiques (de la marque Occitane) sur lesquels il est écrit : « fleurs de pruniers de Brignoles » mais M. Richard n’a jamais
su où ces fleurs ont été collectées malgré une tentative de contact avec la marque…
Depuis, ces produits se retrouvent à Bangkok. Il y a aussi des bougies à base de Perdrigon.
h) Pourquoi la transformation en « pruneaux » n’est pas envisagée ? Y-a-t-il des
concurrences avec les pruneaux de Provence ?
La Prune de Brignoles a la peau dure ce qui peut être un frein. De plus M. Richard ne veut pas risquer d’entrer en concurrence avec Agen par exemple, il préférerait se
lancer dans la confection d’un fruit confit, de bonbons, qui seraient renommés dans
la région. i) Quel est l’intérêt de la Pistole par rapport au pruneau ?
La pistole ressemble plutôt à un abricot séché au niveau de la consistance (le pruneau est plus mou). De plus la pistole est toujours dénoyautée.
j) Pour les transformations envisagées, doit-on forcément rester dans le domaine de
l’agroalimentaire ?
Non il n’y a aucun problème à produire d’autres choses. Le but est de créer une
renommée autour de la Prune de Brignoles. k) Pourquoi avoir choisi Valbonne comme centre de transformation ? (Transformation
assez éloignée du lieu de production… Notion de produit local ?)
C’est une opportunité (le pâtissier de l’association était en contact avec le
responsable du CAT de Valbonne). Ce centre s’est proposé pour réaliser des
transformations de la Prune de Brignoles, M. Richard a saisi l’opportunité. Il y avait
une convention mais sans aucune obligation de résultats, c’était seulement un essai.
Ils ont produit de la pâte de fruit, de la confiture, des macarons et des pistoles. M. Richard leur avait apporté environ 15kg de prunes. Si une production à plus grande échelle est envisagée un autre centre peut être choisi. Il s’agissait vraiment d’une opportunité ponctuelle.
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l) Informations sur le CAT de Valbonne : (nous n’avons pas développé cette partie, car
ce n’est pas un vrai atelier de production.)
1. Taille du site :
2. Nombre de salariés :
3. Quantités de produits sortis de la chaîne de production par an :
4. Pour quelle commercialisation (boulangerie, fête de la prune…) :
IV) Acteurs et envergure du projet
a) Quel est le rayonnement actuel de la Prune de Brignoles (est-ce connu par tous les
habitants de la commune, des alentours, du département … ?)
Il y a la fête de la prune à Brignoles tous les ans au mois de septembre mais personne ne peut gouter les prunes car il n’y a jamais aucun produit (prunes ou
transformations issues des prunes de Brignoles) à la fête. La production est trop faible pour cela.
b) Partenaires éventuels (Chambre d’agriculture, Conseil général du Var …)
documents, contacts ?
Il n’y a aucun contrat ou accord. c) Quel public est visé ?
L’idée d’un produit local est privilégiée. d) Quelle est l’échelle de développement envisagée ?
Le commanditaire veut en faire un produit d’identité locale pour l’image de la ville
et si possible à dynamique touristique. Il voudrait aussi en faire un produit consommable toute l’année dans les restaurants ou dans les ménages (confiture etc.).
e) Le tourisme local crée-t-il des opportunités (agri-tourisme) ?
La prune peut rendre le site plus dynamique et attractif. f) La priorité est-elle de faire un état des lieux des cultures de prunes pour organiser
la production en amont ou bien d’organiser d’éventuelles transformations en aval
dans la filière agro-alimentaire ? Ou encore doit-on se focaliser sur la mise en
place d’une démarche qualité identifiée par un label/marque/protection du nom ?
Il faut avant tout définir le terroir. Ensuite, faire l’étude de marché pour savoir si la
prune peut être innovante. Et enfin, étudier la faisabilité d’une AOC ou autre. M.
Richard a aussi comme projet futur (si les études sont concluantes) de créer une « Maison du terroir » ou une Coopérative.
V) Renseignements pratiques et techniques
a) Quel est la forme du rendu attendu ? Soutenance orale à Brignoles, à la chambre
d’agriculture, rapport … ?
Aucun en particulier. b) Quand se tient la fête de la Prune ?
Le 16 septembre 2012.
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c) Avez-vous la possibilité de vous déplacer jusqu’à Montpellier pour des hypothétiques
réunions à venir (le comité de cadrage par exemple …) ?
Oui, M. Richard est retraité. M. Richard est souvent à Brignoles les jeudis et vendredis.
d) Quelles sont les données accessibles dont on dispose ?
1. A Brignoles : bibliothèque ?
Lors d’une prochaine visite, il pourra nous montrer les différents sites où se trouvent
des pruniers. 2. Par l’association de la prune :
Plusieurs documents récupérés. Par des contacts éventuels dans la filière :
Il va nous mettre en contact avec Terre du Vars, et avec différents autres partenaires. 3. A Valbonne :
Non.
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Annexe 4 : CR 3 REUNION TRIPARTITE – 05/04/12
o Présents à la réunion
- M. Richard, commanditaire du projet - M. Regnard, tuteur du projet - Annabelle, Tiphaine et Camille
o Ordre du jour : obtenir des précisions sur le sujet, comprendre les priorités de M. Richard,
proposer différentes façons de conduire le projet et discuter des faisabilités. Points abordés Présentation de M. Richard et M. Regnard Précisions sur le sujet Proposition de conduite du projet
Précisions sur le sujet
Volonté première de M. Richard : développer le terme de « Juste » du PEI 27 commandité par Slowfood pour l’année 2010 – 2011
Les partenaires du projet sont la région, le conseil général, la Provence verte (18 communes), la chambre d’agriculture de Toulon
Les pruniers sont obtenus grâce aux drageons (les pieds ne sont pas greffés, aucun pépiniériste ne veut se lancer dans le projet). L’utilisation des drageons peut avoir 3 risques :
Obtenir un arbre fille qui drageonne encore plus Multiplier les maladies Favoriser la dérive génétique (accumulation de mutations) Proposition de M. Regnard : essayer le bouturage à partir d’arbres reconnus sains
permettrait d’éviter ces problèmes et de garder des pieds francs. Certains pépiniéristes sont
spécialistes des variétés anciennes et pourraient être contactés. La qualité du matériel végétal conditionne la réussite des vergers.
La Prune de Brignoles est violette, ronde, un peu amère, et néanmoins très sucrée. Les pruniers ne semblent pas être sensibles aux ravageurs et les arbres sont auto-fertiles.
Proposition de conduite du projet
Propositions faites par le groupe La réunion avec le tuteur puis la réunion avec le commanditaire ont permis au groupe de
comprendre le contexte ainsi que d’appréhender les objectifs de M. Richard. La lecture du
PEI 27 (abricot de Sernhac) dont l’objectif (revaloriser le patrimoine culturel de Sernhac
grâce notamment à l’abricot de Sernhac) est très proche, a permis au groupe de trouver différentes pistes de conduite du projet. Nous proposons les idées suivantes :
- 1. Etude de terrain / recherche bibliographiques afin de caractériser les terres propices au développement du prunier, puis savoir si Brignoles est bien « une terre de/à pruniers ».
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- 2. Etude micro-économique de l’amont (connaître le coût de production) / étude de
l’aval (approximer les coûts de vente, tenter de trouver des débouchés pour une
production plus importante)
- 3. Faire une comparaison des différents « labels » existants pour valoriser le patrimoine et savoir lequel conviendrait pour la situation
- 4. Faire un recensement des agriculteurs intéressés par une plantation de pruniers sur les terres propices à leur développement.
Proposition de M. Regnard - Envisager plutôt une étude micro-économique, et peut-être établir un plan de
développement :
§ faire un état des lieux du capital d’arbres actuellement
§ appréhender des scenarii de développement de la filière ?
§ simuler le potentiel de production du Perdrigon, en fonction de ces éléments.
§ déterminer un prix de revient au kilo
§ déterminer un prix des produits transformés
- A propos de la partie « identité Terre de Pruniers »
§ L’AOP ou l’IGP sont des signes de qualité dont le dossier doit être soumis et évalué par l’INAO
§ La notion de terroir1 implique : un milieu physique, un climat, des interactions entre les composantes biologiques et physiques, et le savoir-faire des hommes
§ Une labellisation pourrait apporter une certaine crédibilité au produit
§ Mais le groupe peut commencer la démarche : existe-t-il des savoirs faire locaux, depuis quand ? etc.
§ Des pédologues présents sur l’école peuvent aider le groupe à déterminer ce qu’est
une « terre à Pruniers » (en général les pruniers se développent bien sur des terres franches, argileuses, fraîches même en été, dans des coins peu gélifs et dans des zones bien ventilées)
- Envisager une phase de terrain : recensement des vergers existants
§ Constituer un inventaire ou une typologie : proportion de Perdrigons Blancs, Rouges etc.
1 Un terroir : Un espace géographique délimité, dans lequel une communauté humaine construit au cours de son
histoire un savoir collectif de production, fondé sur un système d’interactions entre un milieu physique et
biologique, et un ensemble de facteurs humains. Les itinéraires techniques ainsi mis en jeu révèlent une originalité, confèrent une typicité, et aboutissent à une réputation pour un bien originaire de cet espace géographique (Conférence INAO (Alexis Guyot) à Montpellier SupAgro, Oct. 2011).
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- M. Richard rappelle que l’association a déjà trouvé un certain nombre de débouchés : ConfitNature (qui livre dans les cantines de la commune et à l’abbaye de La Celle), le
CAT de Valbonne. Il y a aussi un débouché dans les fruits desséchés et les fruits secs pour apéritif. De plus, 4 agriculteurs seraient potentiellement intéressés pour planter des pruniers (en plus d’un viticulteur). L’association a aussi démarché des étudiants
d’une école de commerce de Marseille pour s’occuper du packaging d’un apéritif
alcoolisé à base de prune.
Conclusion Le groupe propose les axes prioritaires suivants pour ce projet :
1. Bien valider le fait que Brignoles est une « terre de pruniers » (Etude de terrain, pédologie, bibliographie…), éventuellement en aboutissant à une zonation dans le bassin
2. Réaliser une étude microéconomique, incluant un état des lieux, et une simulation du potentiel
3. Comparer les différentes labellisations possibles et leur « protocole » pour valoriser et éventuellement protéger2 la Prune de Brignoles
L’avancement du dernier axe sera fonction du temps restant en fonction du temps consacré
aux deux premières études. Il semble nécessaire de bien l’amorcer, même si l’on peut
facilement admettre que la véritable mise en place d’une labellisation pourra faire l’objet d’un
projet à part entière.
2 Protéger signifie qu’elle est menacée par des contrefaçons ou des prunes équivalentes issues
d’autres zones de production
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Annexe 5 : CR 4 - Comité de cadrage - 04/05/12
o Présents à la réunion :
- Mme CHAMUSSY, responsable des PEI à Montpellier Supagro
- M. CHARRIER, travaillant à l’INAO, ayant étudié la figue de Soliès
- M. REGNARD, tuteur du PEI - Tiphaine BARTH, Emmanuelle LHERBETTE , Annabelle
REVEL-MOUROZ, Camille SERVANS
- M. OMONT, représentant Slowfood (non présent)
o Ordre du jour : Le comité de cadrage a pour but d’étudier les axes d’étude proposés par les élèves, de discuter de leur faisabilité technique et temporelle en vue de la réalisation de la convention qui fixera ce qui sera attendu des élèves à la fin du PEI.
La réunion a débuté par la présentation du PEI par les élèves en une dizaine de minutes. M. Charrier, M. Regnard puis Mme Chamussy ont adressé leurs remarques et conseils au groupe. Remarques de M. Charrier
· Il est nécessaire de définir le/les produit(s) cible(s), de cibler un débouché précis. En effet il serait incohérent d’étudier la rentabilité d’une filière prune sans envisager
quelle transformation serait la plus profitable, sachant que les prunes de Perdrigons ne sont pas mangées en tant que fruit non transformé, et n’ont donc aucune valeur avant
transformation. Il faudrait pour cela choisir un produit cible original.
Mais ce choix repose sur une étude probablement longue.
· La question de la zone géographique est importante, et vouloir s’intéresser à
« Brignoles et ses alentours » paraît un peu flou. Il est important de définir une zone précise.
· Il semble nécessaire d’envisager un recensement des pruniers, afin de connaître le
nombre précis d’arbres et leurs localisations.
Ces points font appel à des études bibliographiques et des recherches de documentation approfondies. · Rencontrer M. Duval à Avignon semble très important, il pourra nous expliquer ce
qu’est un prunier et nous donner des repères scientifiques.
· Il peut-être intéressant de contacter M. Chauvet de Tela Botanica (Réseau de la botanique francophone, Lavalette).
· L’université d’Aix-en-Provence peut aussi être une source d’information : des
géographes s’intéressent aux questions historiques des productions de la région.
(Maison des sciences de l’Homme)
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Remarques de M. Regnard · Il semble tout aussi indispensable de savoir qui sont les adhérents de l’association de
la Prune de Brignoles (agriculteurs, personnes civiles, résidents à Brignoles ou non).
· Il serait intéressant de rencontrer des acteurs de la filière afin de sentir la réalité des choses et ainsi redéfinir le champ des actions à conduire.
· Il faut aussi savoir à quel point l’association est soutenue par les collectivités locales
en rencontrant certains de leurs responsables.
· Pour ce qui est de la question de la zone géographique, il faudrait utiliser une méthode itérative. Il serait judicieux de s’appuyer sur des cartes pédologiques pour définir des
ensembles cohérents et recouper ces informations avec celles concernant la localisation des pruniers. Il conviendrait alors de sélectionner une zone d’étude et de la
proposer au commanditaire M. Richard. Pour réaliser cette étude nous disposons ici à Supagro de documentation cartographique (UMR Eco&Sols, UMR Lisah), et certains enseignants-chercheurs peuvent être contactés, comme M. Follain.
· Il faudrait organiser une rencontre avec des conseillers agricoles travaillant à la chambre d’agriculture du Var, et envisager de rencontrer des experts. Le Var n’est en
effet pas vraiment connu pour son arboriculture, et il serait intéressant de connaître la réalité des choses.
· Il est aussi important de définir les rôles de chacune dans le PEI, en lien avec l’opérationnel.
· M. Jean Michel Montagnon à la chambre d’agriculture d’Aix-en-Provence (détaché à la Station de la Pugère, à Mallemort près de Sénas (Bouches-du-Rhône)) développe auprès des agriculteurs de la région la gamme des prunes américano-japonaises. C’est
un acteur qui peut être contacté, il connaît bien la culture des pruniers dans le sud-est.
Remarques de Mme. Chamussy
· Réaliser un diagnostic est déjà un projet en soi. Les études envisagées par le groupe semblent trop chronophages, d’autant que Brignoles est plutôt éloigné. Il faudra
optimiser les rencontres.
· Le cœur du sujet semble être le diagnostic, la cartographie et la définition du territoire,
afin que l’association aille plus loin (dans un autre projet), vers une labellisation ou autre.
· Un autre groupe de PEI travaille sur un sujet (« est-il possible de refaire de l’agriculture sur la commune de Grabels ») pour lequel la méthodologie pourrait être similaire, il serait intéressant de discuter avec le groupe d’élève.
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Remarques du groupe de travail
Les analyses pédologiques en laboratoire initialement proposées sont abandonnées. Le travail se basera sur des études cartographiques principalement. La définition d’une zone géographique sera donc un résultat de nos recherches et non un paramètre d’entrée de l’étude.
Au regard des documents de recensement déjà en notre possession, les données semblent éparses et incomplètes. Le groupe se propose de réaliser une base de données organisée que l’association pourra utiliser ultérieurement.
Concernant les nombreux acteurs à contacter, le groupe souhaite privilégier les contacts par mail et téléphone, compte tenu du temps et des moyens impartis.
L’étude microéconomique ne peut pas être réalisée si aucun produit cible n’est choisi au
préalable. Or ce n’est pas au groupe d’étudiantes de faire ce choix. De plus le temps imparti
ne permettra pas de réaliser cette étude. Cela pourra être confié à un prochain groupe de PEI.
Enfin, sans étude microéconomique préalable, il n’est pas possible d’envisager une
valorisation du produit par un label, un SIQO…
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Annexe 6 : CR 5 - sortie Brignoles 18/06/12
o Personnes rencontrées lors de la sortie :
M. RICHARD, commanditaire M. Rémy PECOUT, conseillé agricole (spécialisé dans l’arboriculture fruitière (oléiculture et la
culture des figuiers), les grandes cultures, les plantes aromatiques et la trufficulture) de la chambre d’agriculture du Var Mme Christine BORG, directrice de ConfitNature (transformation des prunes en confiture) M. Jean-Charles LAFITAU, pâtissier de l’association M. Christophe BARLE, chef du service développement durable de la mairie de Brignoles M. Philippe FOI, responsable serre et verger de la commune
→ 10h30– 11h30 : Réunion avec M. RICHARD, questions du groupe pour préciser le
cahier des charges Ø La culture en bio est-elle une priorité ?
La démarche bio dans la région est dans l’air du temps. L’agriculteur ayant déjà planté
des Perdrigons est un viticulteur AB.
ð Oui le bio est une priorité
Ø Le groupe avait prévu un « recensement des pruniers existants » : est-il nécessaire de placer chaque prunier sur une carte, ceci aura-t-il une utilité pour l’association ?
ð Non, cela n’aura pas d’utilité à ce jour pour l’association, et c’est un travail trop
long. Mais l’association voudrait créer une coopérative regroupant les producteurs
de prunes, (et peut-être aussi coings et figues) de la région. Pour cela, il faudrait une continuité territoriale entre les différents territoires où sont cultivées les prunes. Il faudrait trouver une explication géographique et/ou climatique et/ou historique à la présence de la prune sur ces différents territoires.
Ø A propos de l’étude micro-économique : si nous envisageons une plantation de pruniers par un agriculteur, cette plantation se fera-t-elle à partir de pieds issus de drageons ou souhaitez vous passer au greffage ?
Une personne du GEVES a renseigné M. Richard : si la production de Prune de Brignoles reste une production à petite échelle et « d’amateurs », on peut aller jusqu’à
environ 1000 plants issus de drageons. Si par contre la production devient « professionnelle », il faudra passer par des greffages, les plants devront être certifiés etc.
ð Dans l’étude microéconomique on s’intéressera à des plants issus de drageons. De
plus, il faudrait ne pas se contenter d’étudier le Perdrigon mais aussi la Prune
d’Ente (fruit de bouche).
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ð Il faudrait aussi faire une recherche pour avoir une liste exhaustive sur les
transformations des prunes, et leurs intérêts.
Ø Explication du projet du groupe sur la base de données (reprendre les données de l’association et les intégrer dans un fichier Access plus organisé).
ð M. Richard préfère utiliser Excel plutôt qu’Access
Autres informations : - 1ha de prunes d’Ente : 250 – 300 arbres, production : 15 à 18 tonnes
- La pistole : 1kg de prunes donne 100g de pistoles. La pistole a été estimée à 35 €/kg
(car c’est gustativement comparable à du chocolat fin (ce n’est pas lié à une étude
économique)).
- 4 viticulteurs sont prêts à planter des pruniers pour diversifier leur production, sur des terres éloignées et proches du Caramy (terres médiocres pour la culture de la vigne).
- Plusieurs variétés de pruniers poussent bien aux alentours de Brignoles : Perdrigon hâtif, brignon, reine-claude, mirabelle.
→ 11h30 – 12h : Rencontre avec R. PECOUT Action de la CA du Var au niveau des petites productions :
Développement de la culture du coing de Cotignac, de la figue de Salerne. Pour le moment, aucune action n’a été menée avec la Prune de Brignoles (seulement quelques
réunions). Pourquoi vouloir relancer ce genre de petites productions ?
Les agriculteurs recherchent des productions alternatives, surtout dans les terres profondes, ou la viticulture s’y fait de moins en moins (terres peu propices à cette culture). Ce
sont des petites parcelles, qui pourraient être utilisées pour des petites cultures. Dans quelle mesure la CA soutient-elle le projet ?
Ce serait un soutien technique (pour les agriculteurs qui voudraient s’investir dans
cette plantation), et même un soutien pour la commercialisation, pour développer la vente directe ou la transformation (développement d’une structure locale par exemple), pour
valoriser au mieux la culture. Que pensez-vous du potentiel de la prune dans le secteur ?
La prune a un potentiel important car il existe des terrains propices à sa culture, et la vigne se retire de ces terrains car ils sont moins bien adaptés à cette culture. Il existe déjà des demandes d’agriculteurs. L’irrigation y est possible en plus. Mais il faudrait qu’il y ait un
marché dans la région. Comment peut-on évaluer ce marché à votre avis ?
Il est difficile de mettre en évidence ce marché, mais c’est surement très local. Ici la
tradition est forte. Des restaurateurs, des commerçants seraient peut-être intéressés. Imaginer de commercialiser plus loin est difficile : ce serait local dans un premier temps. Pouvez-vous nous donner des contacts avec des arboriculteurs ?
Dans le Var il y a très peu d’arboriculteurs (il y a surtout de la culture de pommes,
pêches, cerises). Il faudrait se tourner vers la vallée du Rhône ou vers le sud-ouest, se rapprocher de la prune d’Ente car c’est une cousine. On peut envisager du bio car on serait dans une production qui se lance, isolée, donc peu d’arbre => peu de pression, peu de ravageurs pour le moment (c’est une supposition). Il
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faudrait rester dans un schéma peu intensif pour éviter les problèmes liés à l’intensification. Actuellement les pruniers perdrigons forment une population non fixée, éventuellement plus tard il faudra faire une recherche de clones plus productifs, plus gros, de meilleure qualité, …,
(dans longtemps). M. Richard : Les agriculteurs contactés seraient prêts à planter 10 arbres maximum (seul un est d’accord pour planter 1ha). → 12h – 13h : Discussions avec R. PECOUT, C. BORG, J-C. LAFITAU M. Richard : Sachant que plusieurs variétés de pruniers poussent facilement sur le territoire de Brignoles, pourquoi ne pas envisager de replanter différentes variétés ? R. Pécout : s’il n’y a pas de culture de pruniers dans la région c’est peut-être car ça ne marche pas … Il faut innover. C. Borg : Le Perdrigon est rattaché au territoire de Brignoles, et cela n’aurait pas d’intérêt de
cultiver une autre variété de Prune ici, même s’il existe plus de difficultés avec le perdrigon parce que c’est une prune de transformation. Questions quant à la transformation (ConfitNature) :
Transformations testées : coulis, sirop, pâte de fruit, apéritif, confiture => ce n’est pas
l’utilisation traditionnelle de cette prune. Seule une partie des transformations a été réalisée par ConfitNature. Evaluation des quantités : o 1.2 kg de prunes dénoyautées -> 1 L de sirop
o 10 kg de prunes dénoyautées -> 40 x 25cl de sirop (pas commercialisé, juste un essai)
o 20 kg de prunes dénoyautées -> 120 pots de 250g de confiture, le pot est vendu 3€80 en
vente directe
→ 14h – 15h : Rencontre avec C. BARLE Le service développement durable de la mairie de Brignoles met à notre disposition un bureau avec connexion internet si besoin est. Mme Pierron (à Carces) est prête à développer un atelier de transformation et à y inclure la transformation de la prune. De quelle(s) façon(s) la mairie soutient elle le projet ?
La mairie soutient la mise à disposition des pieds. Elle constitue aussi un soutien dans les démarches, un accompagnement administratif, dans le cas d’une évolution du statut de
l’association. Le but est de redonner une image au territoire. Quelles sont les contraintes/exigences de ce projet par rapport au développement
durable ? La ville souhaite reconquérir l’activité agricole qui a disparue il y a 30 ou 40 ans. Il y a
eu une étude sur la zone ouest de Brignoles, commandée par la mairie (audit foncier pour connaitre la situation des parcelles). 360 ha ont été étudiés : l’étude montre qu’il existe 170 ha
de friches et de cultures dont la valeur ajoutée est inférieure au potentiel agronomique des sols. Il y a ensuite eu une étude sur le potentiel agronomique des sols sur la zone alluviale secteur ouest, ce qui a confirmé que ces terrains avaient un réel potentiel, à condition d’irriguer. Une étude du développement de l’irrigation par le canal de Provence va être
réalisée sur ce même secteur. Sur ces terres, la mairie souhaiterait développer de l’agriculture maraichère, pour vendre des produits locaux en circuit court. Depuis 2 ans la mairie s’affère à redonner du poids à l’agriculture sur la commune de
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Brignoles. Cette dynamique sera bientôt transposée à la totalité des communes de l’inter
communes (13 communes), avec un projet de coopérative fruitière/légumière. La commune soutient la Prune de Brignoles, mais aussi le développement de l’agriculture en
général. Cela ne fait pas par des subventions directes, mais plutôt par des avantages comme la mise à disposition d’un verger municipal ainsi que du personnel de la mairie … Quel est la prise de position de la mairie face à la culture des Prune de Brignoles en label
« agriculture biologique » ? Il faut travailler en bio, car le Caramy et l’Issole, 2 rivières traversant la commune,
alimentent le bassin de Carces et la commune de Toulon. Ces cours d’eau ont été identifiés au
niveau de la loi Grenelle comme étant un bassin d’intervention prioritaire par rapport à la
pollution aux pesticides. Des mesures agro-environnementales ont été prises (MAET). Pour la reconversion en bio, il existe une ZSCE (zone soumise à contrainte environnementale). Le conseil général donne aussi une aide pour la remise en culture des terres agricoles comme par exemple un financement partiel du travail du sol. → 15h30 – 16h30 : Rencontre avec P. FOI dans le verger municipal
Les pruniers ont été plantés il y a 8 ou 9 ans dans le verger municipal (terre alluviale). Il y a 21 pruniers : des perdrigons violets plantés sur pieds francs, des perdrigons violets greffés sur myrobolans, ainsi que des perdrigons blancs greffés (mais la greffe a probablement échoué, les pruniers obtenus semblent être des pruniers de Saint-julien, M. Richard doit les faire authentifier). Les pieds greffés ont été obtenus auprès d’un pépiniériste : M. RACAMON. M.FOI récupère aussi les drageons et les plantes (en pleine terre ou en pot), afin d’avoir de
nouveaux plants. Itinéraire technique :
- Pas d’irrigation des pruniers, mais le Caramy est très proche. Les petits plants issus du
drageonnage sont irrigués au goutte à goutte - Taille : Les branches qui se croisent sont enlevées pour éviter que les fruits ne
s’abiment, Les gourmands (branches sans fruits) sont enlevés Taille de structure
- Engrais : Engrais organique non labellisés AB : 1 à 2 fois par an Engrais biologique (déchets de cantine (comprenant viande et poisson) + sciure) Bouillie bordelaise
- Traitement phytosanitaire : ajout de coccinelles contre les pucerons (mais il y a peu de pucerons)
- Filets de protection contre les oiseaux - L’herbe n’est pas coupée avant mars pour pouvoir récupérer un maximum de drageons
(contrainte supplémentaire car l’herbe devient très haute) Aucun problème de maladie ou de ravageur n’est observé par M. FOI.
Production :
L’an dernier (première année de production) le verger a donné 5 kg de fruits au total (les fruits
sont arrivés à maturité avec 2 voire 3 semaine d’avance, beaucoup étaient déjà tombés avant
la récolte). Cette année, M. FOI et M. RICHARD prévoient qu’il y ait environ 20 kg de fruits sur tout le
verger. M. FOI s’occupe aussi de récupérer les drageons pour en faire de nouveaux pieds. Cette
année, il y a environ 200 pieds à donner.
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Annexe 7 : CR 6 - sortie Fête de la Prune à Brignoles 15/09/12
o Personnes rencontrées lors de la sortie :
M. RICHARD, commanditaire Mme BORG Christine, directrice de ConfitNature Pépiniériste « sélection de Marius », pépiniériste à Chateaurenard M. Jean-Charles LAFITAU, pâtissier, membre de l’association M. Philippe FOI, responsable serre et verger de la commune M. René Héraud, membre de la confrérie de la Pistole Agriculteur de Salernes
Rencontre avec Christine Borg Ø Combien de kilo de prunes Perdrigons ont été transformées ?
Entre 20 et 25kg ont été transformés en confitures, coulis, et sirops.
Ø Comment s’est déroulée la récolte ?
Les fruits ont été récoltés chez les particuliers avec l’aide de M. Richard. L’an
prochain l’association a pour projet de faire participer des jeunes en voie de réinsertion ou des structures sociales pour les aider dans la récolte.
Ø Mis à part la prune, quels sont les produits vendus ?
Plusieurs types de confiture sont produites : confiture d’agrumes, abricots, cassis
… Ainsi que des sirops. Le sirop de Prune sert à la fabrication de l’apéritif à base
de Prune (mélange de vin blanc bio et de sirop).
Ø Quels sont les produits les plus porteurs ?
Ce sont d’abord les confitures. Mais le sirop vient d’être développé cette année, et
sa nouveauté attire les clients. De plus, un effort marketing a été fait avec un emballage original réunissant sirop et confiture.
Rencontre avec le pépiniériste « sélection de Marius »
Ø Quelles sont les variétés produites ?
L’exploitation produit des plants de fruitiers de toute sorte, dont des pruniers reine-claude de toutes sortes, des mirabelles, des prunes d’Ente.
Ø Pourquoi ne cultivez vous pas le perdrigon ?
L’exploitation ne possède pas de greffons pour réaliser des greffes, et le Perdrigon
n’est pas connu dans la région d’Avignon.
Ø Les pieds sont-ils francs ou greffés ?
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Tous les pieds sont greffés sur du Myrobolan. Il n’y a pas d’autre porte greffe car
ils nécessitent trop d’entretien.
Ø Quels sont les volumes produits ?
Pour chaque variété, l’exploitation produit entre 2000 et 3000 pieds produits par an.
Ø Quels sont les acheteurs ?
La majorité du stock est vendu sur des évènements tels que la fête de la Prune (foires locales, marchés, …). Il n’y a pas de vente aux agriculteurs. Lorsqu’il y a
un surplus, l’exploitation revend ses pieds à d’autres pépiniéristes. Les plants de pruniers actuellement vendus ont entre 4 et 5 ans.
Ø Seriez-vous intéressé par la culture du perdrigon ?
Oui nous serions potentiellement intéressés, mais actuellement nous n’avons pas
de greffon.
M. Philippe FOI Ø Combien de pieds ont été plantés au domaine de la Lieue ?
60 drageons ont été plantés, mais seulement 32 ont survécu. Le terrain n’était pas
prêt, les arbres n’avaient quasiment pas de racines, mais pour des impératifs de
publicité, le lancement de la production a été un peu précipité.
Ø Et au niveau des vergers municipaux ?
La moitié de la récolte a été perdue du fait de la grêle au mois de début juin. Seulement 15-20kg de prunes ont pu être récoltées.
M. René Heraud
Ø Quel est le rôle de la confrérie de la Pistole dans la promotion de la Prune ?
A la base la confrérie de la Pistole est née de l’association des amis du vieux
Brignoles.
En 1997, il y a eu plusieurs propositions pour animer la ville, dont celle de la fête de la Prune qui a finalement été sélectionnée. La première fête a eu lieu en 2003 : on y racontait et jouait des scénettes sur l’histoire de la ville de Brignoles, en
rapport avec la Pistole.
Le problème de la fête était qu’il n’y avait pas de fruits à proposer en dégustation
d’où la création de l’association La Prune de Brignoles. Son rôle est de promouvoir la prune pour que des agriculteurs commencent à produire des fruits. A son commencement, M. Berger a crée l’association, jusqu’à ce que M. Richard
soit nommé président il y a de cela trois ans.
M. Florent, retraité de l’INRA, a aidé à l’identification des premiers Perdrigons. Il
était également conseiller municipal.
82
La diversité des Perdrigons est très importante mais le perdrigon originel de Brignoles est le rouge d’après des archives historiques de la ville. Certaines des archives mentionnant ce Perdrigon ont été retrouvées jusqu’en Normandie !
Agriculture de Salernes
Ø Quelles sont vos productions ?
L’exploitation comprend du maraîchage et 8ha de pruniers. Les arbres présents
sont ceux hérités de l’arrière grand-père. Il n’y a pas de Perdrigon et la retraite
approchant, il n’y a pas de plantations envisagées.
Ø Quelles sont les clients de l’exploitation ?
L’intégralité de la production est écoulée sur les marchés pour éviter de travailler
avec des grossistes. La vente directe et locale est privilégiée.
La rentabilité n’est pas l’objectif premier car il n’y a pas de contrats préétablis avec des objectifs de rendements bien définis.
Ø Quelle est la conduite du verger ?
Les arbres ne sont pas irrigués et l’exploitation est en agriculture raisonnée.
Le ramassage des fruits se fait à la main, grâce à 8 ouvriers agricoles présents tout au long de l’année. Les fruits sont ensuite placés en chambre froide.
M. Jean-Charles Lafitau Ø Quels sont les produits confectionnés à base de prune ?
Cette année des macarons, des sucettes ainsi que des clafoutis ont été confectionnés avec les 10kg de fruits que M. Richard a donnés.
Ø Quels sont les produits les plus attrayants pour les consommateurs ?
Souvent les macarons sont les produits phares, du fait de la « mode » du moment.
83
Annexe 8 : CR 7 - REUNION TRIPARTITE – 27/09/12
o Présents à la réunion
- M. Richard, commanditaire du projet - M. Regnard, tuteur du projet - Le groupe PEI au complet
o Ordre du jour : avancement du groupe dans le projet – difficultés rencontrées et solutions
Précision de M. Richard
- 150 kg de Prunes de Brignoles ont été cueillies cette année. Environ 20kg ont été donnés à une dizaine de restaurateurs (à raison de 2kg chacun). 3kg ont été donnés à la Gerbe d’Or (Eric Cambolin, pâtissier) et 70kg à Christine Borg pour les confitures /
coulis / sirops (il n’y avait pas que des Perdrigons dans ces 70 kg).
- 5 agriculteurs sont intéressés par le projet de relance et souhaitent planter : Christian Brun, Bernard Feralis, Jean-Louis Vial, M. Chaboud et Stéphane Roux (ces 3 derniers sont viticulteurs). M Richard n’est pas intéressé par le fait que le groupe appelle ces
agriculteurs pour savoir si leur engagement est toujours aussi fort.
- Actuellement, le projet de relance se fait sur le perdrigon violet.
Avancement du projet ð Présentation du point historique
ð Présentation du point géographique : M. Regnard insiste sur le fait que cette partie sera importante ultérieurement (pour un autre projet), pour faire émaner l’idée d’une zonation du bassin de Brignoles.
ð Présentation de la suite du projet : centré sur l’étude économique des coûts de
plantation et de production. M. Richard est d’accord avec la suite du projet.
- Le groupe PEI demande des précisions quant au passage d’un projet en
« confidentiel ». en effet, M. Feralis, auquel le groupe a téléphoné, nous a averties qu’il n’était pas favorable aux systèmes de production intensifs actuels, et qu’il ne
souhaitait pas que ses documents soient diffusés s’ils devaient être utilisés à ces fins.
Cependant, il est important de laisser le projet « public », car il sera très intéressant pour l’association de la Prune de Brignoles, de pouvoir diffuser ces documents et
toutes les études réalisées dans le projet, pour crédibiliser la démarche de remise en culture déjà amorcée. M. Regnard et M. Richard précise qu’il ne doit pas y avoir de
grande crainte quant à l’utilisation des documents de M. Feralis, car ce n’est qu’une
estimation des coûts, et non du prix de revient. Cette étude est donc objective et ses données sont de l’ordre du public. Le projet reste donc public, et l’étude de M.
Feralis pourra éventuellement être classée confidentielle.
- Concernant l’étude économique, il serait intéressant de réaliser une analyse de sensibilité, c'est-à-dire de faire varier certains paramètres pour voir comment évolue l’investissement de départ. Les critères à prendre en compte sont :
84
· Planter des arbres de 3 ans ou des arbres de 1 an (appelés scions : arbres qui ont été greffés il y a 1 an. Ils sont moins chers à l’achat mais il faut attendre
plus longtemps pour atteindre l’entrée en production. La première production
se fera 3-4 ans plus tard, et la pleine production à 10-12 ans). Pour cela, il faut travailler avec des pépiniéristes. On ne peut pas considérer que ce soit l’association qui fournisse les plants (il y a des problèmes évoqués
précédemment avec les plants issus de drageons, et l’association n’a pas les
capacités pour répondre à la demande).
M. Richard ajoute que 2 ingénieurs agronomes souhaitent s’installer à
Brignoles.
Il faut contacter des pépiniéristes pour connaître les prix.
· Considérer l’irrigation ou non (qui évite l’alternance, permet l’entrée en
production plus tôt et améliore le rendement).
· Considérer un traitement contre les ravageurs ou non (le traitement consisterait en 1 ou 2 bouillies bordelaise par an, éviter les carpocapses sur les fruits et quelques maladies fongiques). Les jeunes plants sont plus à même d’être
attaqués par les ravageurs et demandent donc plus de soins.
· Considérer une hausse des prix de fertilisants de 10% par exemple, et regarder son impact sur l’investissement initial.
Pour l’itinéraire technique, il faut prendre celui de la mirabelle ou de la reine-claude, et non celle des prunes américano-japonaises, trop sujettes aux ravageurs/virus. Il peut être trouvé à partir des données du BIP (bureau interprofessionnel du pruneau). Les contacts seront donnés par M. Regnard ultérieurement par mail. Il pourra également fournir au groupe d’autres itinéraires
techniques pour pouvoir comparer les coûts. Il ne faut pas oublier de prendre en compte la gestion du sol et les investissements à faire pour le soin à apporter au sol.
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Annexe 11 : Fiche variété Perdrigon Violet
CARACTERES MORPHOLOGIQUES : Feuilles Forme : elliptique, un peu allongée, plus larges vers la pointe que vers le pétiole, et légèrement aplati aux extrémités
Epaisseur : moyenne Dimensions : longueur 58 mm, largeur 39 mm Dents : crénelées, régulières, peu profondes Pétiole : 11 mm de long, de grosseur moyenne Fleurs Hermaphrodites
Diamètre : 22 mm Pétales : 5, blanches Sépales : 5 Fruits Couleur de la peau : violet foncé, voire noir, tirant sur le rouge Epaisseur de la peau : moyenne Couleur de la chair : vert clair à jaune orangé Goût : bien sucrée et juteuse Poids : 28 g, de grosseur moyenne Forme : légèrement allongé Noyau Adhérent quelques fois à la chair Dimensions : longueur 19 mm, largeur 12 mm, épaisseur 7 mm
CARACTERES PHYSIOLOGIQUES : Floraison Assez tardive : avril Maturité des fruits Fin août – début septembre Vigueur Très bonne Comportements Vis-à-vis de l’éclatement des fruits avant maturité : très bonne résistance
Vis-à-vis de la chute des fruits : résistance moyenne à bonne Vis-à-vis du Monilia (champignon responsable de la moniliose) : bonne résistance Vis-à-vis de la Rouille (maladie cryptogamique) : mauvaise résistance
Phénomènes de fécondation Faiblement auto-compatible
OBSERVATIONS, CONSEILS : Ce sont des prunes de transformation et non de bouche. Bien adaptées à la confection de pistoles. Très bonne productivité.
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Annexe 12 : Fiche variété Perdrigon Rouge
CARACTERES MORPHOLOGIQUES : Feuilles Forme : elliptique, plutôt arrondies, plus larges vers le pétiole que vers la pointe
Epaisseur : moyenne Dimensions : longueur 66 mm, largeur 52 mm Dents : crénelées, régulières, moyennement profondes Pétiole : 13 mm de long, de grosseur moyenne Fleurs Hermaphrodites
Diamètre : 26 mm Pétales : 5, blanches Sépales : 5 Fruits Couleur de la peau : rouge foncé Epaisseur de la peau : moyenne Couleur de la chair : jaune un peu verdâtre Goût : sucrée et juteuse Poids : 38 g, de grosseur moyenne Forme : arrondi et le plus souvent dissymétrique Noyau Adhérent quelques fois à la chair Dimensions : longueur 21.5 mm, largeur 15.5 mm, épaisseur 10 mm
CARACTERES PHYSIOLOGIQUES : Floraison Normale : mars-avril Maturité des fruits Début septembre Vigueur Très bonne Comportements Vis-à-vis de l’éclatement des fruits avant maturité : très bonne résistance
Vis-à-vis de la chute des fruits : résistance bonne à assez bonne Vis-à-vis du Monilia (champignon responsable de la moniliose) : bonne, voire très bonne résistance
Vis-à-vis de la Rouille (maladie cryptogamique) : assez mauvaise résistance Phénomènes de fécondation Auto-incompatible
OBSERVATIONS, CONSEILS : Ce sont des prunes de transformation et non de bouche. Bien adaptées à la confection de pistoles. Variété la plus productive des Perdrigons.
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Annexe 13 : Fiche variété Perdrigon Blanc
CARACTERES MORPHOLOGIQUES : Feuilles Forme : elliptique, plutôt arrondies, plus larges vers la pointe que vers le pétiole
Epaisseur : moyenne Dimensions : longueur 52 mm, largeur 42 mm Dents : crénelées, régulières, profondes Pétiole : 10 mm de long, de grosseur moyenne Fleurs Hermaphrodites
Diamètre : 25 mm Pétales : 5, blanches Sépales : 5 Fruits Couleur de la peau : vert blanchâtre Epaisseur de la peau : moyenne Couleur de la chair : blanc à un peu verdâtre Goût : très sucrée et juteuse Poids : 38 g, de grosseur moyenne Forme : arrondi et le plus souvent dissymétrique Noyau Adhérent quelques fois à la chair Dimensions : longueur 17 mm, largeur 11 mm, épaisseur 6 mm
CARACTERES PHYSIOLOGIQUES : Floraison Normale : mars-avril Maturité des fruits Début septembre Vigueur Très bonne Comportements Vis-à-vis de l’éclatement des fruits avant maturité : bonne résistance
Vis-à-vis de la chute des fruits : résistance bonne à assez bonne Vis-à-vis du Monilia (champignon responsable de la moniliose) : bonne résistance
Vis-à-vis de la Rouille (maladie cryptogamique) : assez mauvaise résistance Phénomènes de fécondation Partiellement auto-fertile
OBSERVATIONS, CONSEILS : Ce sont des prunes de transformation et non de bouche. La variété de Perdrigon la plus adaptée à la confection de pistoles. Très bonne productivité.
Les références sont précisées dans la bibliographie (cf. références d’annexes).
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Annexe 15 : Questions posées aux pépiniéristes
· Est-ce que vous produisez des pruniers Perdrigon ? si oui, quelle est la variété (Perdrigon violet, Perdrigon rouge ou blanc) ? · Quel est le mode de multiplication que vous utilisez pour les pruniers ? si greffage, quel est le porte-greffe utilisé ? pourquoi ? · Vendez-vous vos produits à des particuliers et/ou à des professionnels ? · Sous quelle forme vendez-vous les pruniers (scion, demi-tige, haute tige) et à quel âge ? · Quel est le prix du plant de prunier pour chaque forme et chaque âge (si possible le tarif pour les professionnels) ? · Si vous cultivez du Perdrigon, avez-vous ou auriez-vous la capacité de produire suffisamment de plants pour des arboriculteurs (environ 1500 pieds au total) ? · Si vous ne cultivez pas du Perdrigon, auriez-vous la capacité d’en produire (greffage puis
élevage des pruniers) pour des arboriculteurs (environ 1500 pieds au total) ? · Etes-vous dans une démarche d’Agriculture biologique ?
93
Annexe 16 : Réponse des pépiniéristes au questionnaire téléphonique
Pépinières Eric Dumont : pas de personne joignable
Pépin’hier :
· Est-ce que vous produisez des pruniers Perdrigon ? si oui, quelle est la variété (Perdrigon violet, Perdrigon rouge ou blanc) ? La pépinière produit du Perdrigon violet.
· Quel est le mode de multiplication que vous utilisez pour les pruniers ? si greffage, quel est le porte-greffe utilisé ? pourquoi ? Le greffage sur Myrobolan est utilisé. Les boutures de pruniers ne fonctionnent pas, le
greffage est une des seules techniques utilisées.
· Vendez-vous vos produits à des particuliers et/ou à des professionnels ? Les produits sont vendus à des particuliers.
· Sous quelle forme vendez-vous les pruniers (scion, demi-tige, haute tige) et à quel âge ? Très peu de pruniers sont vendus âgés, la plupart sont vendus sous forme de scion (1 an de
greffe et 1 an de culture).
· Quel est le prix du plant de prunier pour chaque forme et chaque âge (si possible le tarif pour les professionnels) ? Le prix d’un scion pour des particuliers est de 14 €.
· Si vous cultivez du Perdrigon, avez-vous ou auriez-vous la capacité de produire suffisamment de plants pour des arboriculteurs (environ 1500 pieds au total) ? La pépinière n’a pas une capacité de production pour des agriculteurs.
· Etes-vous dans une démarche d’Agriculture biologique ? Oui.
___________________________________________________________________________
Pépinières de Saint-Lambert : intéressées
· Est-ce que vous produisez des pruniers Perdrigon ? si oui, quelle est la variété (Perdrigon violet, Perdrigon rouge ou blanc) ? La pépinière possède du Perdrigon violet. Mais notre interlocuteur n’était pas sûr de sa
variété qui a été retrouvée en Champagne-Ardenne. Il souhaiterait recevoir par mail des
informations et des confirmations sur cette variété.
· Quel est le mode de multiplication que vous utilisez pour les pruniers ? si greffage, quel est le porte-greffe utilisé ? pourquoi ? Les fruitiers se multiplient surtout par greffage. Ici la greffe du Perdrigon se fait sur
Myrobolan principalement. Le greffage peut être en écusson, en fente, en couronne ou en tête.
La prise du greffage est très bonne : 80-90% de réussite.
94
· Vendez-vous vos produits à des particuliers et/ou à des professionnels ? La vente se fait au détail à des particuliers, la pépinière en vend très peu à des
professionnels.
· Sous quelle forme vendez-vous les pruniers (scion, demi-tige, haute tige) et à quel âge ? Les plants de Perdrigon sont vendus en haute-tige, demi-tige, basse-tige à l’âge de 3-4 ans.
La pépinière vend aussi des scions.
· Quel est le prix du plant de prunier pour chaque forme et chaque âge (si possible le tarif pour les professionnels) ? Les prix diffèrent s’il s’agit de vente au détail ou de vente en gros ou avec un contrat de
production. Pour un scion de Perdrigon vendu en gros, le tarif se situe aux alentours de 5 €.
Les autres tarifs sont indiqués sur le site de la pépinière.
· Si vous cultivez du Perdrigon, avez-vous ou auriez-vous la capacité de produire suffisamment de plants pour des arboriculteurs (environ 1500 pieds au total) ? La pépinière est en réalité constituée de 2 pépinières, une pépinière pour le détail, et une
pépinière pour les collectivités, les entreprises, etc. Et elle ne produit pas exclusivement du
prunier. Il serait possible de faire un contrat de production, qui consiste en un accord entre
les 2 parties (les pépiniéristes et les agriculteurs ou l’association dans notre cas). Les
volumes produits, la durée pendant laquelle la pépinière produira et fournira les plants y sont
déterminés.
· Etes-vous dans une démarche d’Agriculture biologique ? Non. ___________________________________________________________________________
Pépinières Eric Duval :
· Est-ce que vous produisez des pruniers Perdrigon ? si oui, quelle est la variété (Perdrigon violet, Perdrigon rouge ou blanc) ? La pépinière possède du Perdrigon violet, blanc et rouge. Mais elle ne produit pas elle-même
ses pruniers. Un producteur greffe leurs arbres fruitiers qu’elle achète ensuite, élève et
revend.
· Quel est le mode de multiplication que vous utilisez pour les pruniers ? si greffage, quel est le porte-greffe utilisé ? pourquoi ? Les pruniers sont multipliés par greffage.
· Vendez-vous vos produits à des particuliers et/ou à des professionnels ? La vente se fait au détail à des particuliers.
· Sous quelle forme vendez-vous les pruniers (scion, demi-tige, haute tige) et à quel âge ? Les plants de Perdrigon sont vendus en demi-tige pour la plupart.
· Quel est le prix du plant de prunier pour chaque forme et chaque âge (si possible le tarif pour les professionnels) ?
95
Les prix diffèrent en fonction de la taille du tronc (et donc de l’âge) : de 30 € pour les plus
petits et jusqu’à 68 € pour les pruniers en 14-16 cm.
· Si vous cultivez du Perdrigon, avez-vous ou auriez-vous la capacité de produire suffisamment de plants pour des arboriculteurs (environ 1500 pieds au total) ? La pépinière n’a pas la capacité de produire énormément, et ce n’est pas elle qui réalise les
greffes.
· Etes-vous dans une démarche d’Agriculture biologique ? Non.
___________________________________________________________________________
Pépinières Laurentaises : intéressée
· Est-ce que vous produisez des pruniers Perdrigon ? Si oui, quelle est la variété (Perdrigon violet, Perdrigon rouge ou blanc) ? Notre interlocuteur nous a indiqué que la pépinière possède du Perdrigon rouge.
· Quel est le mode de multiplication que vous utilisez pour les pruniers ? Si greffage, quel est le porte-greffe utilisé ? Pourquoi ? Les pruniers sont reproduits par écussonnage ou par greffage. L’écussonnage consiste à
prendre un œil (en été) et à le mettre sur un porte-greffe. Il permet d’obtenir des scions ou des
quenouilles. Le greffage consiste à prendre une branche et à la mettre sur le porte-greffe, il
permet d’obtenir des tiges ou des demi-tiges. L’efficacité de la reprise des greffons de
pruniers est indifférente du type de reproduction et est de l’ordre de 90-95%.
· Vendez-vous vos produits à des particuliers et/ou à des professionnels ? La vente se fait à des particuliers et à des professionnels.
· Sous quelle forme vendez-vous les pruniers (scion, demi-tige, haute tige) et à quel âge ? Les pruniers sont vendus sous forme de scion, de quenouille, de tige et de demi-tige.
· Quel est le prix du plant de prunier pour chaque forme et chaque âge (si possible le tarif pour les professionnels) ? Pour des professionnels, le scion de prunier est vendu 3.26 € HT.
· Si vous cultivez du Perdrigon, avez-vous ou auriez-vous la capacité de produire suffisamment de plants pour des arboriculteurs (environ 1500 pieds au total) ? La pépinière ne produit pas que des pruniers, donc sa capacité est limitée. Elle pourrait
éventuellement faire un contrat de production avec l’association ou les agriculteurs, en
définissant clairement les volumes désirés et la durée du contrat.
· Etes-vous dans une démarche d’Agriculture biologique ? Non.
___________________________________________________________________________
Pépinières la Feuillade :
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· Est-ce que vous produisez des pruniers Perdrigon ? si oui, quelle est la variété (Perdrigon violet, Perdrigon rouge ou blanc) ? La pépinière possède des Perdrigons rouge.
· Quel est le mode de multiplication que vous utilisez pour les pruniers ? si greffage, quel est le porte-greffe utilisé ? pourquoi ? Le greffage (à l’écusson sur Myrobolan) n’est pas réalisé par la pépinière elle-même. Elle
achète les plants déjà greffés qu’elle élève ensuite.
· Vendez-vous vos produits à des particuliers et/ou à des professionnels ? Les fruitiers sont vendus surtout à des particuliers, et à quelques arboriculteurs.
· Sous quelle forme vendez-vous les pruniers (scion, demi-tige, haute tige) et à quel âge ? Les plants sont vendus seulement sous forme de scion.
· Quel est le prix du plant de prunier pour chaque forme et chaque âge (si possible le tarif pour les professionnels) ? Le scion de prunier est à 15 €.
· Si vous cultivez du Perdrigon, avez-vous ou auriez-vous la capacité de produire suffisamment de plants pour des arboriculteurs (environ 1500 pieds au total) ? La capacité de la pépinière est réduite, elle ne peut pas élever un grand nombre de plants.
Elle peut vendre au maximum 50 plants pour un agriculteur.
· Etes-vous dans une démarche d’Agriculture biologique ? La pépinière est certifiée Ecocert. Les plants fruitiers sont, quant à eux, en conversion
biologique car les plants achetés sont souvent des plants non issus de l’agriculture
biologique.
SARL Pépinières Grard : · Est-ce que vous produisez des pruniers Perdrigon ? si oui, quelle est la variété (Perdrigon violet, Perdrigon rouge ou blanc) ? La pépinière ne produit pas de Perdrigon, elle possède ses propres variétés.
· Si vous ne cultivez pas du Perdrigon, auriez-vous la capacité d’en produire (greffage puis
élevage des pruniers) pour des arboriculteurs (environ 1500 pieds au total) ? Il n’est pas possible pour la pépinière de faire des greffages à façon de cette variété pour
l’association.
Pépinières Toulemonde Frères : · Est-ce que vous produisez des pruniers Perdrigon ? si oui, quelle est la variété (Perdrigon violet, Perdrigon rouge ou blanc) ? La pépinière ne possède pas de pruniers Perdrigon.
· Quel est le mode de multiplication que vous utilisez pour les pruniers ? si greffage, quel est le porte-greffe utilisé ? pourquoi ?
97
Les pruniers ont obtenus par greffage sur Myrobolan. Mais attention, une pépinière ne peut
pas prélever des greffons n’importe où. Les greffons prélevés doivent être sain de toute
maladie de quarantaine.
· Vendez-vous vos produits à des particuliers et/ou à des professionnels ? Les variétés anciennes et renouvelées sont vendues à des professionnels de l’arboriculture.
· Sous quelle forme vendez-vous les pruniers (scion, demi-tige, haute tige) et à quel âge ? Les pruniers sont uniquement vendus en scions à racines nues.
· Quel est le prix du plant de prunier pour chaque forme et chaque âge (si possible le tarif pour les professionnels) ? Le prix des plants de pruniers varie en fonction du nombre de plants commandés. Pour 10
scions de prunier le tarif est de 9.30 € HT, il est de 8.55 € HT pour 100 plants, et de 7.80 €
HT pour 1000 plants. (Les prix sont approximatifs, ils se basent sur ceux de la Reine Claude
dorée).
· Si vous ne cultivez pas du Perdrigon, auriez-vous la capacité d’en produire (greffage puis
élevage des pruniers) pour des arboriculteurs (environ 1500 pieds au total) ? La pépinière pourrait être en mesure d’établir un contrat de production avec l’association
(ou avec les agriculteurs concernés). Ceci dépend de l’échéance (si le contrat durera
plusieurs années ou non) et de la quantité de plants. Si la demande de contrat est effectuée
avant le greffage, les prix peuvent être préférentiels. La pépinière désirerait recevoir un mail
d’explication du projet avant toute chose pour évaluer de sa faisabilité.
· Etes-vous dans une démarche d’Agriculture biologique ? Non, la pépinière est en agriculture conventionnelle.
Pépinières Jean Rey : · Est-ce que vous produisez des pruniers Perdrigon ? si oui, quelle est la variété (Perdrigon violet, Perdrigon rouge ou blanc) ? La pépinière ne produit pas de Perdrigon, elle ne produit que des variétés classiques.
· Quel est le mode de multiplication que vous utilisez pour les pruniers ? si greffage, quel est le porte-greffe utilisé ? pourquoi ? La pépinière ne multiplie pas elle-même ses fruitiers. Ils sont achetés dans un champ fruitier.
· Vendez-vous vos produits à des particuliers et/ou à des professionnels ? La vente se fait aux particuliers.
· Sous quelle forme vendez-vous les pruniers (scion, demi-tige, haute tige) et à quel âge ? Les pruniers sont vendus en demi-tige.
· Si vous ne cultivez pas du Perdrigon, auriez-vous la capacité d’en produire (greffage puis
élevage des pruniers) pour des arboriculteurs (environ 1500 pieds au total) ? Notre interlocuteur nous a conseillé de plutôt nous tourner vers des pépiniéristes fruitiers,
dans la vallée du Rhône qui produisent eux-mêmes leurs plants. Des pépiniéristes tels que
Lafond ou Cros-viguier pourraient, selon lui être les plus aptes à réaliser un contrat de
98
production pour le projet, avec l’association ou les agriculteurs concernés. Il nous a
renseigné que les pépiniéristes de la région (PACA) ne greffent pas leurs fruitiers.
· Etes-vous dans une démarche d’Agriculture biologique ? Non.
Pépinières Imbert : appel au secrétariat qui nous a redirigés vers M. Imbert
· Est-ce que vous produisez des pruniers Perdrigon ? si oui, quelle est la variété (Perdrigon violet, Perdrigon rouge ou blanc) ? La pépinière ne possède pas de Perdrigon.
· Quel est le mode de multiplication que vous utilisez pour les pruniers ? si greffage, quel est le porte-greffe utilisé ? pourquoi ? La multiplication des pruniers se fait par greffage.
· Vendez-vous vos produits à des particuliers et/ou à des professionnels ? Les produits de la pépinière sont destinés à des particuliers et des professionnels mais pas
des arboriculteurs, à des entreprises de gros.
· Si vous ne cultivez pas du Perdrigon, auriez-vous la capacité d’en produire (greffage puis
élevage des pruniers) pour des arboriculteurs (environ 1500 pieds au total) ? Notre interlocuteur nous a indiqué que la culture de Rosacées nécessite, pour la pépinière, un
passeport phytosanitaire. Et il existe des pépinières fruitières spécialisées agréées, qui ont ce
label sanitaire et qui pourraient être apte à répondre à la demande de l’association pour son
projet de remise en culture du Perdrigon. Il nous a suggéré de demander à l’INRA les
pépiniéristes certifiés qui pourraient aider à la mise en place du projet. Selon notre
interlocuteur, les pépinières qu’on recherche se trouvent dans les départements 47 (Lot-et-
Garonne) et 31 (Haute-Garonne).
· Etes-vous dans une démarche d’Agriculture biologique ? Non.
99
Annexe 17 : Fertilisants autorisés en AB
L 250/34 FR Journal officiel de l'Union européenne 18.9.2008
ANNEXE I Engrais et amendements du sol visés à l'article 3, paragraphe 1
Dénomination Description, exigences en matière de
composition, conditions d'emploi
Produits composés ou produits contenant uniquement les matières reprises dans la liste ci-dessous: Fumier
Produit constitué par le mélange d'excréments d'animaux et de matière végétale (litière) Provenance d'élevages industriels interdite
Fumier séché et fiente de volaille déshydratée Provenance d'élevages industriels interdite Compost d'excréments d'animaux solides, y compris les fientes de volaille et les fumiers compostés
Provenance d'élevages industriels interdite
Excréments d'animaux liquides Utilisation après fermentation contrôlée et/ou dilution appropriée
Provenance d'élevages industriels interdite
Déchets ménagers compostés ou fermentés
Produit obtenu à partir de déchets ménagers triés à la source, soumis à un compostage ou une fermentation anaérobie en vue de la production de biogaz Uniquement déchets ménagers végétaux et animaux Doit être produit dans un système de collecte fermé et contrôlé, accepté par l'État membre. Teneurs maximales en mg/kg de matière sèche: cadmium: 0,7; cuivre: 70; nickel: 25; plomb: 45; zinc: 200; mercure: 0,4; chrome (total): 70; chrome (VI): 0
Tourbe Utilisation limitée à l'horticulture (maraîchage, floriculture, arboriculture, pépinière)
Compost de champignonnières La composition initiale du substrat doit être limitée à des produits de la présente annexe.
Déjection de vers (lombricompost) et d'insectes Guano
Mélange composté ou fermenté de matières végétales
Produit obtenu à partir de mélanges de matières végétales, soumis à un compostage ou une fermentation anaérobie en vue de la production de biogaz
Produits ou sous-produits d'origine animale mentionnés ci-dessous: farine de sang poudre de sabot poudre de corne poudre d'os ou poudre d'os dégélatinisé farine de poisson farine de viande farines de plume, de poils et chiquettes laine fourrure poils produits laitiers
Teneur maximale de la matière sèche en chrome (VI), en mg/kg: 0
Produits et sous-produits organiques d'origine végétale pour engrais
Par exemple: farine de tourteau d'oléagineux, coque de cacao, radicelles de malt
Algues et produits d'algues Obtenus directement par: i) des procédés physiques, notamment par
100
déshydratation, congélation et broyage; ii) extraction à l'eau, ou avec des solutions aqueuses acides et/ou basiques; iii) fermentation.
Sciures et copeaux de bois Bois non traités chimiquement après abattage Écorces compostées Bois non traités chimiquement après abattage
Cendres de bois À base de bois non traité chimiquement après abattage
Phosphate naturel tendre
Produit défini à l'annexe I, partie A, point A.2, no 7, du règlement (CE) no 2003/2003 du Parlement européen et du Conseil relatif aux engrais (JO L 304 du 21.11.2003, p. 1.) Teneur en cadmium inférieure ou égale à 90 mg/kg de P205
Phosphate aluminocalcique
Produit défini à l'annexe I, partie A, point A.2, no 6, du règlement (CE) no 2003/2003 Teneur en cadmium inférieure ou égale à 90 mg/kg de P205 Utilisation limitée aux sols basiques (pH > 7,5)
Scories de déphosphoration Produits définis à l'annexe I, partie A, point A.2, no 1, du règlement (CE) no 2003/2003
Sel brut de potasse ou kaïnite Produits définis à l'annexe I, partie A, point A.3, no 1, du règlement (CE) no 2003/2003
Sulfate de potassium pouvant contenir du sel de magnésium
Produit obtenu à partir de sel brut de potasse par un procédé d'extraction physique et pouvant contenir également des sels de magnésium
Vinasse et extraits de vinasse Exclusion des vinasses ammoniacales Carbonate de calcium (craie, marne, roche calcique moulue, maërl, craie phosphatée)
Uniquement d'origine naturelle
Carbonate de calcium et magnésium Uniquement d'origine naturelle Par exemple: craie magnésienne, roche calcique magnésienne moulue
Sulfate de magnésium (kiésérite) Uniquement d'origine naturelle
Solution de chlorure de calcium Traitement foliaire des pommiers, après mise en évidence d'une carence en calcium
Sulfate de calcium (gypse) Produits définis à l'annexe I, partie D, no 1, du règlement (CE) no 2003/2003 Uniquement d'origine naturelle
Chaux résiduaire de la fabrication du sucre
Sous-produit de la fabrication de sucre à partir de betteraves sucrières
Chaux résiduaire de la fabrication de sel sous vide
Sous-produit de la fabrication sous vide de sel à partir de la saumure des montagnes
Soufre-élémentaire Produit définis à l'annexe I, partie D, no 3, du règlement (CE) no 2003/2003
Oligoéléments Micronutriments inorganiques énumérés à l'annexe I, partie E, du règlement (CE) no 2003/2003
Chlorure de sodium Uniquement sel gemme Poudres de roche et argiles
Journal officiel de l’Union Européenne, 2008. Fertilisants autorisés en AB. Disponible sur Internet : http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CONSLEG:2008R0889:20090101:FR:HTML [consulté le 14/10/12]
101
Annexe 18 : Produits phytosanitaires autorisés en AB
L 250/34 FR Journal officiel de l'Union européenne 18.9.2008
ANNEXE II
Pesticides — Produits phytopharmaceutiques visés à l'article 5, paragraphe 1
Dénomination Description, exigences en matière de
composition, conditions d'emploi
Substances d’origines animales ou végétales Azadirachtine extraite d'Azadirachta indica (neem ou margousier)
Insecticide
Cire d'abeille Protection des tailles et des greffes Gélatines Insecticide
Protéines hydrolysées Appât, uniquement pour applications autorisées en combinaison avec d'autres produits appropriés de la présente liste
Lécithine Fongicide Huiles végétales (par exemple, huile essentielle de menthe, huile de pin, huile de carvi)
Insecticide, acaricide, fongicide et substance inhibitrice de la germination
Pyréthrines extraites deChrysanthemum cinerariaefolium
Insecticide
Quassia extrait de Quassia amara Insecticide, répulsif Roténone extraite deDerris spp. ,Lonchocarpusspp. etTerphrosia spp.
Insecticide
Microorganismes utilisés contre les ravageurs et les maladies Micro-organismes (bactéries, virus et champignons)
Substances produites par les microorganismes
Spinosad
Insecticide Uniquement lorsque des mesures sont prises en vue de minimiser le risque pour les principaux parasitoïdes et le risque d'apparition de résistance
Substances à utiliser dans les pièges et/ou les diffuseurs Phosphate diammonique Appât, uniquement pour pièges
Phéromones Appât; perturbateur du comportement sexuel; uniquement pour pièges et distributeurs
Pyrétroïdes (uniquement deltaméthrine et lambdacyhalothrine)
Insecticide; uniquement pour pièges avec appâts spécifiques; uniquement contre Batrocera oleae et Ceratitis capitata Wied.
Préparations à utiliser en surface entre les plantes cultivées Phosphate ferrique [orthophosphate (III) de fer] Molluscicide
Autres substances
Cuivre sous forme d'hydroxyde de cuivre, d'oxychlorure de cuivre, de sulfate de cuivre (tribasique), d'oxyde cuivreux, d'octanoate de cuivre
Fongicide Jusqu'à 6 kg de cuivre par hectare et par an Pour les cultures pérennes, les États membres peuvent disposer, par dérogation au paragraphe précédent, que la limite de 6 kg peut être dépassée au cours d'une année donnée, à condition que la quantité moyenne effectivement utilisée sur une période de cinq ans comprenant l'année en question et les quatre années précédentes ne dépasse pas 6 kg
102
Éthylène
Déverdissage des bananes, kiwis et kakis; déverdissage des agrumes uniquement dans le cadre d'une stratégie destinée à prévenir les dégâts causés aux agrumes par la mouche des fruits; induction florale de l'ananas; inhibition de la germination des pommes de terres et des oignions
Sel de potassium des acides gras (savons mou) Insecticide Alun de potassium (sulfate d'aluminium) (kalinite) Ralentissement du mûrissage des bananes Polysulfure de calcium Fongicide, insecticide, acaricide Huile de paraffine Insecticide, acaricide
Huiles minérales
Insecticide, fongicide Uniquement pour arbres fruitiers, vignes, oliviers et cultures tropicales (par exemple, bananes)
Permanganate de potassium Fongicide, bactéricide; uniquement pour arbres fruitiers, oliviers et vignes
Sable quartzeux Répulsif Soufre Fongicide, acaricide, répulsif
Hydroxyde de calcium Fongicide Seulement sur les arbres fruitiers, y compris les pépinières, pour lutter contre Nectria galligena
Bicarbonate de potassium Fongicide Journal officiel de l’Union Européenne, 2008. Produits phytosanitaires autorisés en AB.
Disponible sur Internet : http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CONSLEG:2008R0889:20090101:FR:HTML [consulté le 14/10/12]
103
Annexe 19 : Stades phénologiques du prunier
Représentation graphique
Description Bourgeon d’hiver Bourgeon gonflé Bouton visible
Sensibilité - Bactériose Puceron, cochenille,
acarien
Représentation graphique
Description Séparation des
boutons Etamines visibles Fleur ouverte
Sensibilité - Monilia fleurs et
rameaux -
Représentation graphique
Description Chute des pétales Nouaison Chute du calice
Sensibilité Hoplocampe,
phytopte, pochette Puceron
Carpocapse, tordeuse orientale
Représentation graphique
- -
Description Jeune fruit Juillet-Août Post-récolte (septembre)
Sensibilité Rouille Monilia Bactériose, puceron
INRA, Encyclopédie des ravageurs européen, [En ligne] disponible sur : http://www.inra.fr/hyppz/CULTURES/3c---006.htm
106
Annexe 21 : Entretien téléphonique avec M. Feralis, le 26 septembre 2012
· Concernant le choix de la variété : quelle variété de perdrigon avez-vous choisi ? Quel
pépiniériste considérez-vous ? Le choix de la variété n’est pas encore arrêté. Il y a un véritable souhait de travailler en
partenariat avec l’association de la Prune de Brignoles, le pâtissier Lafitau, tout en faisant
travailler des centres d’handicapés. Cependant, il est nécessaire d’être indépendant, car il
existe le risque que selon les pouvoirs politiques et publics en place, le projet de replantation de pruniers soit soutenu pendant un temps, puis abandonné. La production doit également être professionnelle, c’est-à-dire plusieurs hectares de pruniers et pas uniquement une centaine, pour pouvoir vivre du produit vendu. Il n’y a eu que quelques contacts avec M. Richard.
En ce qui concerne le pépiniériste, M. Rey, situé à La Londe les Maures, dispose d’un
véritable laboratoire où il est capable de multiplier les plants de pruniers par bouturage.
En ce qui concerne les terres, elles sont défrichées, préparées, et donc prêtes à accueillir les plantations. Sur 35 ha, un minimum de 3 ha (avec une marge de sécurité de quelques hectares) sera alloué aux pruniers. Les plants de pruniers seront préférentiellement issus de plants référencés par la mairie de Brignoles. Il y aura également du figuier, de l’amandier et du
murier noir. Ces espèces sont en voie d’extinction.
· Dans nos correspondances par mail, vous parlez du cahier des charges de la pistole…De
quoi s’agit-il ? Le cahier des charges de la pistole n’existe pas encore. Le groupement éthique a suggéré sa
création pour asseoir l’appartenance de la pistole à la commune de Brignoles, contrairement à la prune Présidente que l’on trouve dans beaucoup d’endroit. En collaboration avec
l’association, le cahier des charges doit fixer l’IGP, le lieu, l’appartenance à la commune…
· Pourquoi avoir pris 70% du rendement des reines-claudes ? Quelle est la source ?
Est-ce que cela vient de la variété qui est moins productive ou du fait de la culture en
AB ?
Cela provient d’études qui ont été faite en France sur la reine-claude produite en AB par la Chambre d’Agriculture du sud-ouest. Les cultures en AB réalisées impliquent l’usage de BRF,
l’arrosage, etc., ainsi que l’arrachage des lauriers, afin de préserver le milieu endémique. Le
terroir est classé AB par Ecocert.
· Concernant l’évaluation de la cueillette : pourquoi avoir pris 35kg par heure ? D’autres
de nos documents estiment 50kg/h… Ce chiffre est estimé pour une cueillette manuelle.
· Quels sont vos contacts à la chambre d’agriculture du sud ouest ? Quelques contacts par téléphone, pour être aiguillé vers les bonnes études, puis essentiellement de la recherche sur internet.
· Les calculs économiques se font lorsque le verger est totalement productif ? Oui.
· Coût de la main d’œuvre : 18€/h = SMIC brut + charges sociale et patronales ? Les employés sont payés un peu plus que le smic, car l’exploitation est dans une démarche de
travail qui intègre l’homme. L’exploitation souhaite rester à une petite échelle de production
(bien que professionnelle), pour ne pas être dirigée uniquement pas l’économie du marché.
Cela se fait en intégrant notamment des travailleurs handicapés, un CAT… Tout cela dans le
but de satisfaire les besoins présents sans oublier l’avenir.
107
· Coût de la mécanisation : 35€/h : qu’est-ce que ça comprend exactement ? Pour quelles
étapes ? Cela comprend tout le matériel, et estime l’amortissement des machines utilisées.
· Fertilisation : préciser les doses utilisées Les coûts sont précisés, mais pas les quantités, plus aléatoire. Il y a d’abord un travail profond
du sol, et une gestion de l’humus (Biochar) pour éviter le lessivage et satisfaire les besoins en
nutriments. Il y a en moyenne 2 à 3 apports de fertilisants par an. C’est pendant toute la vie de l’arbre que le travail du sol est réalisé, pour préserver le sol, et éviter les maladies. Si un jour
une maladie ravage les cultures, il faudra peut-être passer en agriculture conventionnelle pour traiter de façon suffisante et efficace.
· Quelles sont les techniques de désherbage ? Utilise-t-on des produits biologiques ? Le sol est argilo-calcaire, froid et humide. Les pierres de surface sont enfouies, et il n’y a pas
de désherbage. L’herbe peut pousser durant 2 à 3 mois, puis elle est broyée en juin, et du BRF est ajouté. De cette façon le milieu est préservé.
· Quels produits phytosanitaires sont utilisés ? A quelle dose ? Quel calendrier de
traitement ? Aucun produit n’est utilisé.
· Taille en gobelet : pourquoi 150h ? Cette donnée vient des pratiques actuelles sur les oliviers.
· Pliage et dépliage des filets : pourquoi 50h ? Ce sont des filets anti-oiseaux ou anti-
grêle ou pour la récolte ? Ce sont des filets utilisés pour la récolte. Il en existe (en dehors de la France) à mailles différentes, utilisés contre les oiseaux, la grêle et les insectes.
· Qu’est-ce que vous entendez par observations et mesures ? Ce sont des observations du terrain (recherches des zones plus meubles qui abîmeraient le sol par des passages répétitifs de machines, identification de l’inule visqueuse, une plante ayant le
rôle de réservoir de biodiversité durant l’hiver…).
· Quel matériel est utilisé pour la récolte ? C’est une récole manuelle ou mécanisée ? Il y a des caisses pour porter les fruits lors de la récolte, des tracteurs, des remorques entonnoir à filet, un vibreur (uniquement si il y a de grosses quantités de fruits à récolter, car c’est un
gros investissement). Il est également possible de travailler avec des quads auxquels sont attachés des remorques, pour une plus grande rapidité de ramasse.
La technique de ramassage dépend de la transformation prévue pour les fruits. Les jus ne nécessitent pas des fruits particulièrement beaux, donc un ramassage mécanique est possible, alors que des fruits destinés à être confits nécessitent un ramassage minutieux à la main pour ne pas les abîmer.
· Comment se fait le calcul des charges de structure ? Cela comprend les conseils financiers, les conseils comptables, la recherche…
· Comment se fait le calcul des amortissements ? Cela comprend l’amortissement des plantations (trous…), et de la fertilisation.
108
Annexe 22 : Tableaux récapitulatifs de l’analyse des coûts de plantation et de production
Scénario de référence :
années avant production 6 ans Amortissement
par an 1 362 €
coût de main d'œuvre 13,56 €/h
coût de mécanisation 21 €/h
rendement 10500 kg/an
SITUATION DE REFERENCE
Frais
d'approvisionnement
(en €)
Main
d'œuvre (en
h)
Mécanisation (en
h) TOTAL
(en €/ha)
Travaux avant plantation 2 288 € 10 10 2 634 €
Préparation du sol 6 6 207
Défoncement 534 534
Fertilisation P-K 560 1 1 595
Amendement CaO 194 1 1 229
Fertilisation organique 1000 2 2 1069
Plantation 3 250 € 64 4 118 €
Traçage et plantation 64 868
Plants à 13€ par plants 3250 3250
Irrigation 3 000 € 3 000 €
Matériel parcelle 1500 1500
Installation 1500 1500
Année 1 563 € 16 11 1 011 €
Désherbage 200 2 2 269
Phytosanitaire 163 6 6 370
Fertilisation 200 3 3 304
Taille de rabattage 0 5 0 68
Année 2 440 € 32 16 1 210 €
Désherbage 50 3 3 154
Phytosanitaire 257 7 7 499
Fertilisation 133 2 2 202
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 12 0 163
Irrigation 0 4 0 54
Année 3 459 € 65 16 1 676 €
Désherbage 69 3 3 173
Phytosanitaire 257 7 7 499
Fertilisation 133 2 2 202
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 45 0 610
Irrigation 0 4 0 54
109
Année 4 433 € 92 18 2 059 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 257 7 7 499
Fertilisation 133 2 2 202
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 70 0 949
Irrigation 0 4 0 54
Année 5 499 € 105 21 2 364 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 281 10 10 627
Fertilisation 175 2 2 244
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 80 0 1085
Irrigation 0 4 0 54
Année 6 499 € 105 21 2 364 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 281 10 10 627
Fertilisation 175 2 2 244
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 80 0 1085
Irrigation 0 4 0 54
CHARGES OPERATIONNELLES
PLANTATION 11 431 € 489 113 20 435 €
SITUATION DE
REFERENCE
Frais
d'approvision
nement (en
€)
Main d'œuvre
(en h) Mécanisation
(en h) TOTAL (en
€/ha)
Total (en
€/kg)
Année 7 : 1ère année
de production 1 990 € 580 36 10 611 € 1,01 €
Fertilisation bio ( 2,5 Eu
pieds) 640 3 3 744 0,07 €
Désherbage 100 2 2 169 0,02 €
Phytosanitaire 600 13 13 1049 0,10 €
Taille 150 2034 0,19 €
Broyage 3 3 104 0,01 €
Tonte 3 3 104 0,01 €
Irrigation 350 350 0,03 €
Eclaircissage 70 949 0,09 €
Observations, mesures 24 325 0,03 €
Matériel récolte 300 300 0,03 €
110
RECOLTE 35 kg / h 312 12 4483 0,43 €
CHARGES
OPERATIONNELLES
PLANTATION +
PRODUCTION
(pendant 1 an)
13 421 € 1069 149 31 046 € 2,96 €
111
Scénario sans irrigation :
années avant production 6 ans Amortissement
par an 1 144 €
coût de main d'œuvre 13,56 €/h
coût de mécanisation 21 €/h
Variation de rendement 75%
rendement 7875 kg/an
SANS IRRIGATION
Frais
d'approvisionnement
(en €)
Main
d'œuvre (en
h)
Mécanisation (en
h) TOTAL
(en €/ha)
Travaux avant plantation 2 288 € 10 10 2 634 €
Préparation du sol 6 6 207
Défoncement 534 534
Fertilisation P-K 560 1 1 595
Amendement CaO 194 1 1 229
Fertilisation organique 1000 2 2 1069
Plantation 3 250 € 64 0 4 118 €
Traçage et plantation 64 868
Plants à 13€ par plants 3250 3250
Irrigation 0 € 0 €
Matériel parcelle 0
Installation 0
Année 1 563 € 16 11 1 011 €
Désherbage 200 2 2 269
Phytosanitaire 163 6 6 370
Fertilisation 200 3 3 304
Taille de rabattage 0 5 0 68
Année 2 440 € 28 16 1 156 €
Désherbage 50 3 3 154
Phytosanitaire 257 7 7 499
Fertilisation 133 2 2 202
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 12 0 163
Irrigation 0 0 0 0
Année 3 459 € 61 16 1 622 €
Désherbage 69 3 3 173
Phytosanitaire 257 7 7 499
Fertilisation 133 2 2 202
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 45 0 610
Irrigation 0 0 0 0
Année 4 433 € 88 18 2 004 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 257 7 7 499
Fertilisation 133 2 2 202
112
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 70 0 949
Irrigation 0 0 0 0
Année 5 499 € 101 21 2 310 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 281 10 10 627
Fertilisation 175 2 2 244
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 80 0 1085
Irrigation 0 0 0 0
Année 6 499 € 101 21 2 310 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 281 10 10 627
Fertilisation 175 2 2 244
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 80 0 1085
Irrigation 0 0 0 0
CHARGES
OPERATIONNELLES
PLANTATION
8 431 € 469 € 113 € 17 164 €
Sans irrigation
Frais
d'approvisionne-
-ment (en €)
Main
d'œuvre
(en h)
Mécanisation
(en h) TOTAL
(en €/ha) Total en
€/kg
Année 7 : 1ère année de
production 1 640 € 505 36 9 244 € 1,17 €
Fertilisation bio ( 2,5 Eu pieds) 640 3 3 744 0,09 €
Désherbage 100 2 2 169 0,02 €
Phytosanitaire 600 13 13 1049 0,13 €
Taille 150 2034 0,26 €
Broyage 3 3 104 0,01 €
Tonte 3 3 104 0,01 €
Irrigation 0 0 0,00 €
Eclaircissage 70 949 0,12 €
Observations, mesures 24 325 0,04 €
Matériel récolte 300 300 0,04 €
RECOLTE 35 kg / h 237 12 3466 0,44 €
CHARGES OPERATIONNELLES
PLANTATION + PRODUCTION
(pendant 1 an)
10 071 € 974 149 26 407 € 3,35 €
113
Scénario avec des plants de 3 ans :
nombre d'arbres à l'hectare 175 arbres/ha Amortissement
par an 1 201 €
années avant production 5 ans
coût de main d'œuvre 13,56 €/h
coût de mécanisation 21 €/h
Variation de rendement 100%
rendement par arbre 42 kg/an
rendement max 10500 kg/an
Perte en % d'arbres : 30%
Année Nb arbres
replantés
Nb
arbres
morts
Nb d'arbres
productifs
Rende-
ment
total
6 250 75 175 7350
7 75 23 227 9534
8 23 7 243 10206
9 7 2 248 10416
10 2 0 250 10500
SITUATION PLANTS DE 3 ANS
Frais
d'approvisionne-
ment (en €)
Main
d'œuvre
en h
Mécanisation
en h TOTAL
en €/ha TOTAL
(€/kg)
Travaux avant plantation 2 288 € 10 10 2 634 €
Préparation du sol 6 6 207
Défoncement 534 534
Fertilisation P-K 560 1 1 595
Amendement CaO 194 1 1 229
Fertilisation organique 1000 2 2 1069
Plantation 0 € 64 0 868 €
Traçage et plantation 64 868
Plants à 0€ par plants (don de
l'association) 0 € 0
Irrigation 3 000 € 3 000 €
Matériel parcelle 1500 1500
Installation 1500 1500
Année 1 (Plants : 4ans) 433 € 92 18 2 059 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 257 7 7 499
Fertilisation 133 2 2 202
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 70 0 949
Irrigation 0 4 0 54
114
Année 2 (Plants : 5 ans) 499 € 105 21 2 364 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 281 10 10 627
Fertilisation 175 2 2 244
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 80 0 1085
Irrigation 0 4 0 54
Année 3 (Plants : 6 ans) 499 € 105 21 2 364 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 281 10 10 627
Fertilisation 175 2 2 244
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 80 0 1085
Irrigation 0 4 0 54
Année 4 (Plants : 7 ans) 499 € 105 21 2 364 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 281 10 10 627
Fertilisation 175 2 2 244
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 80 0 1085
Irrigation 0 4 0 54
Année 5 (Plants : 8 ans) 499 € 105 21 2 364 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 281 10 10 627
Fertilisation 175 2 2 244
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 80 0 1085
Irrigation 0 4 0 54
CHARGES OPERATIONNELLES
PLANTATION 7 717 € 586 112
18 015
€
Année 6 (Plants : 9 ans) : 1ère
année de production (175 arbres) 1 990 € 490 36 9 390 € 1,28 €
Fertilisation bio ( 2,5 Eu/ plants) 640 3 3 744 0,10 €
Désherbage 100 2 2 169 0,02 €
Phytosanitaire 600 13 13 1049 0,14 €
Taille 150 2034 0,28 €
Broyage 3 3 104 0,01 €
115
Tonte 3 3 104 0,01 €
Irrigation 350 350 0,05 €
Eclaircissage 70 949 0,13 €
Observations, mesures 24 325 0,04 €
Matériel récolte 300 300 0,04 €
RECOLTE 35 kg / h 222 12 3262 0,44 €
CHARGES OPERATIONNELLES
PLANTATION + PRODUCTION
(pendant 1 an)
9 707 € 1076 148 27 406
€
3,73
€
Année 7 : 2ème année de
production (227 arbres) 1 990 € 552,4 36
10 237
€ 1,07 €
Fertilisation bio ( 2,5 Eu/plant) 640 3 3 744 0,08 €
Désherbage 100 2 2 169 0,02 €
Phytosanitaire 600 13 13 1049 0,11 €
Taille 150 2034 0,21 €
Broyage 3 3 104 0,01 €
Tonte 3 3 104 0,01 €
Irrigation 350 350 0,04 €
Eclaircissage 70 949 0,10 €
Observations, mesures 24 325 0,03 €
Matériel récolte 300 300 0,03 €
RECOLTE 35 kg / h 284 12 4108 0,43 €
Année 8 :3ème année de
production (243 arbres) 1 990 € 571,6 36
10 497
€ 1,03 €
Fertilisation bio ( 2,5 Eu/plant) 640 3 3 744 0,07 €
Désherbage 100 2 2 169 0,02 €
Phytosanitaire 600 13 13 1049 0,10 €
Taille 150 2034 0,20 €
Broyage 3 3 104 0,01 €
Tonte 3 3 104 0,01 €
Irrigation 350 350 0,03 €
Eclaircissage 70 949 0,09 €
Observations, mesures 24 325 0,03 €
Matériel récolte 300 300 0,03 €
RECOLTE 35 kg / h 304 12 4369 0,43 €
Année 9 : 4ème année de
production (248 arbres) 1 990 € 577,6 36
10 578
€ 1,02 €
Fertilisation bio ( 2,5 Eu/plant) 640 3 3 744 0,07 €
Désherbage 100 2 2 169 0,02 €
116
Phytosanitaire 600 13 13 1049 0,10 €
Taille 150 2034 0,19 €
Broyage 3 3 104 0,01 €
Tonte 3 3 104 0,01 €
Irrigation 350 350 0,03 €
Eclaircissage 70 949 0,09 €
Observations, mesures 24 325 0,03 €
Matériel récolte 300 300 0,03 €
RECOLTE 35 kg / h 310 12 4450 0,42 €
Année 10 : 5ème année de
production (250 arbres) 1 990 € 580 36
10 611
€ 1,01 €
Fertilisation bio ( 2,5 Eu/plant) 640 3 3 744 0,07 €
Désherbage 100 2 2 169 0,02 €
Phytosanitaire 600 13 13 1049 0,10 €
Taille 150 2034 0,19 €
Broyage 3 3 104 0,01 €
Tonte 3 3 104 0,01 €
Irrigation 350 350 0,03 €
Eclaircissage 70 949 0,09 €
Observations, mesures 24 325 0,03 €
Matériel récolte 300 300 0,03 €
RECOLTE 35 kg / h 312 12 4483 0,43 €
CHARGES OPERATIONNELLES
PLANTATION + PRODUCTION
(Pendant 5 ans)
17 667 € 3358 292 69 328
€
1,44
€
117
Scénario sans traitements phytosanitaires :
années avant production 6 ans Amortissement
par an 1 154 €
coût de main d'œuvre 13,56 €/an
coût de mécanisation 21 €/an
Variation de rendement 80%
rendement 8400 kg/an
SANS TRAITEMENT
PHYTOSANITAIRE
Frais
d'approvisionnement
(en €)
Main
d'œuvre
(en h)
Mécanisation
(en h) TOTAL
(en €/ha) TOTAL (en
€/kg)
Travaux avant
plantation 2 288 € 10 10 2 634 €
Préparation du sol 6 6 207
Défoncement 534 534
Fertilisation P-K 560 1 1 595
Amendement CaO 194 1 1 229
Fertilisation organique 1000 2 2 1069
Plantation 3 250 € 64 0 4 118 €
Traçage et plantation 64 868
Plants à 13€ par plants 3250 3250
Irrigation 3 000 € 3 000 €
Matériel parcelle 1500 1500
Installation 1500 1500
Année 1 400 € 10 5 641 €
Désherbage 200 2 2 269
Phytosanitaire 0 0 0 0
Fertilisation 200 3 3 304
Taille de rabattage 0 5 0 68
Année 2 183 € 25 9 711 €
Désherbage 50 3 3 154
Phytosanitaire 0 0 0 0
Fertilisation 133 2 2 202
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 12 0 163
Irrigation 0 4 0 54
Année 3 202 € 58 9 1 177 €
Désherbage 69 3 3 173
Phytosanitaire 0 0 0 0
Fertilisation 133 2 2 202
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 45 0 610
Irrigation 0 4 0 54
Année 4 176 € 85 11 1 560 €
118
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 0 0 0 0
Fertilisation 133 2 2 202
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 70 0 949
Irrigation 0 4 0 54
Année 5 218 € 95 11 1 737 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 0 0 0 0
Fertilisation 175 2 2 244
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 80 0 1085
Irrigation 0 4 0 54
Année 6 218 € 95 11 1 737 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 0 0 0 0
Fertilisation 175 2 2 244
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 80 0 1085
Irrigation 0 4 0 54
CHARGES
OPERATIONNELLES
PLANTATION
9 935 € 442 66 17 315 €
Année 7 : 1ère année
de production 1 390 € 507 23 8 748 € 1,04 €
Fertilisation bio ( 2,5 Eu
pieds) 640 3 3 744 0,09 €
Désherbage 100 2 2 169 0,02 €
Phytosanitaire 0 0 0 0 0,00 €
Taille 150 2034 0,24 €
Broyage 3 3 104 0,01 €
Tonte 3 3 104 0,01 €
Irrigation 350 350 0,04 €
Eclaircissage 70 949 0,11 €
Observations, mesures 24 325 0,04 €
Matériel récolte 300 300 0,04 €
RECOLTE 35 kg / h 252 12 3669 0,44 €
CHARGES
OPERATIONNELLES
PLANTATION +
PRODUCTION
(pendant 1 an)
11 325 € 949 89 26 062 € 3,10 €
119
Scénario avec des Reine Claude :
années avant production 6 ans Amortissement
par an 1 247 €
coût de main d'œuvre 13,45 €/h
coût de mécanisation 21 €/h
variation de rendement 125%
rendement 13125 kg/an
SITUATION REINE
CLAUDE
Frais
d'approvisionnement
(en €)
Main
d'œuvre
(en h)
Mécanisation
(en h)
TOTAL
(en
€/ha)
TOTAL (en
€/kg)
Travaux avant
plantation 2 288 € 10 10 2 633 €
Préparation du sol 6 6 207
Défoncement 534 534
Fertilisation P-K 560 1 1 594
Amendement CaO 194 1 1 228
Fertilisation organique 1000 2 2 1069
Plantation 1 573 € 64 0 2 433 €
Traçage et plantation 64 861
Plants à 6€29 1573 1573
Irrigation 3 000 € 3 000 €
Matériel parcelle 1500 1500
Installation 1500 1500
Année 1 563 € 16 11 1 009 €
Désherbage 200 2 2 269
Phytosanitaire 163 6 6 370
Fertilisation 200 3 3 303
Taille de rabattage 0 5 0 67
Année 2 440 € 32 16 1 206 €
Désherbage 50 3 3 153
Phytosanitaire 257 7 7 498
Fertilisation 133 2 2 202
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 12 0 161
Irrigation 0 4 0 54
Année 3 459 € 65 16 1 669 €
Désherbage 69 3 3 172
Phytosanitaire 257 7 7 498
Fertilisation 133 2 2 202
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 45 0 605
Irrigation 0 4 0 54
Année 4 433 € 92 18 2 048 €
120
Désherbage 43 3 3 146
Phytosanitaire 257 7 7 498
Fertilisation 133 2 2 202
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 70 0 942
Irrigation 0 4 0 54
Année 5 499 € 105 21 2 352 €
Désherbage 43 3 3 146
Phytosanitaire 281 10 10 626
Fertilisation 175 2 2 244
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 80 0 1076
Irrigation 0 4 0 54
Année 6 499 € 105 21 2 352 €
Désherbage 43 3 3 146
Phytosanitaire 281 10 10 626
Fertilisation 175 2 2 244
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 80 0 1076
Irrigation 0 4 0 54
CHARGES
OPERATIONNELLES
PLANTATION
9 754 € 489 113 18 704 €
Année 7 : 1ère année
de production 1 990 € 655 36 11 556 € 0,88 €
Fertilisation bio ( 2,5 Eu
pieds) 640 3 3 743 0,06 €
Désherbage 100 2 2 169 0,01 €
Phytosanitaire 600 13 13 1048 0,08 €
Taille 150 2018 0,15 €
Broyage 3 3 103 0,01 €
Tonte 3 3 103 0,01 €
Irrigation 350 350 0,03 €
Eclaircissage 70 942 0,07 €
Observations, mesures 24 323 0,02 €
Matériel récolte 300 300 0,02 €
RECOLTE 35 kg / h 387 12 5457 0,42 €
CHARGES
OPERATIONNELLES
PLANTATION +
PRODUCTION
(pendant 1 an)
11 744 € 1144 149 30 259 € 2,31 €
121
Scénario avec des prix bas de plants :
années avant production 6 ans Amortissement
par an 1 262 €
coût de main d'œuvre 13,56 €/h
coût de mécanisation 21 €/h
rendement 10500 kg/an
SITUATION PRIX
PLANTS BAS
Frais
d'approvisionnement
(en €)
Main
d'œuvre
(en h)
Mécanisation
(en h) TOTAL
(en €/ha) TOTAL (en
€/kg)
Travaux avant plantation 2 288 € 10 10 2 634 €
Préparation du sol 6 6 207
Défoncement 534 534
Fertilisation P-K 560 1 1 595
Amendement CaO 194 1 1 229
Fertilisation organique 1000 2 2 1069
Plantation 1 750 € 64 0 2 618 €
Traçage et plantation 64 868
Plants à 7€ par plants 1750 1750
Irrigation 3 000 € 3 000 €
Matériel parcelle 1500 1500
Installation 1500 1500
Année 1 563 € 16 11 1 011 €
Désherbage 200 2 2 269
Phytosanitaire 163 6 6 370
Fertilisation 200 3 3 304
Taille de rabattage 0 5 0 68
Année 2 440 € 32 16 1 210 €
Désherbage 50 3 3 154
Phytosanitaire 257 7 7 499
Fertilisation 133 2 2 202
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 12 0 163
Irrigation 0 4 0 54
Année 3 459 € 65 16 1 676 €
Désherbage 69 3 3 173
Phytosanitaire 257 7 7 499
Fertilisation 133 2 2 202
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 45 0 610
Irrigation 0 4 0 54
Année 4 433 € 92 18 2 059 €
Désherbage 43 3 3 147
122
Phytosanitaire 257 7 7 499
Fertilisation 133 2 2 202
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 70 0 949
Irrigation 0 4 0 54
Année 5 499 € 105 21 2 364 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 281 10 10 627
Fertilisation 175 2 2 244
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 80 0 1085
Irrigation 0 4 0 54
Année 6 499 € 105 21 2 364 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 281 10 10 627
Fertilisation 175 2 2 244
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 80 0 1085
Irrigation 0 4 0 54
CHARGES
OPERATIONNELLES
PLANTATION
9 931 € 489 113 18 935 €
Année 7 : 1ère année de
production 1 990 € 580 36 10 611 € 1,01 €
Fertilisation bio (2,5 Eu pieds) 640 3 3 744 0,07 €
Désherbage 100 2 2 169 0,02 €
Phytosanitaire 600 13 13 1049 0,10 €
Taille 150 2034 0,19 €
Broyage 3 3 104 0,01 €
Tonte 3 3 104 0,01 €
Irrigation 350 350 0,03 €
Eclaircissage 70 949 0,09 €
Observations, mesures 24 325 0,03 €
Matériel récolte 300 300 0,03 €
RECOLTE 35 kg / h 312 12 4483 0,43 €
CHARGES
OPERATIONNELLES
PLANTATION +
PRODUCTION (pendant 1
an)
11 921 € 1069 149 29 546
€ 2,81 €
123
Scénario avec des prix hauts de plants :
années avant production 6 ans
coût de main d'œuvre 13,56 €/h
Amortissement
par an 1 396 €
coût de mécanisation 21 €/h
rendements 10500 kg/an
SITUATION PRIX
PLANTS HAUTS
Frais
d'approvisionnement
(en €)
Main
d'œuvre
(en h)
Mécanisation
(en h) TOTAL
(en €/ha) TOTAL (en
€/kg)
Travaux avant plantation 2 288 € 10 10 2 634 €
Préparation du sol 6 6 207
Défoncement 534 534
Fertilisation P-K 560 1 1 595
Amendement CaO 194 1 1 229
Fertilisation organique 1000 2 2 1069
Plantation 3 750 € 64 0 4 618 €
Traçage et plantation 64 868
Plants à 15€ par plants 3750 3750
Irrigation 3 000 € 3 000 €
Matériel parcelle 1500 1500
Installation 1500 1500
Année 1 563 € 16 11 1 011 €
Désherbage 200 2 2 269
Phytosanitaire 163 6 6 370
Fertilisation 200 3 3 304
Taille de rabattage 0 5 0 68
Année 2 440 € 32 16 1 210 €
Désherbage 50 3 3 154
Phytosanitaire 257 7 7 499
Fertilisation 133 2 2 202
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 12 0 163
Irrigation 0 4 0 54
Année 3 459 € 65 16 1 676 €
Désherbage 69 3 3 173
Phytosanitaire 257 7 7 499
Fertilisation 133 2 2 202
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 45 0 610
Irrigation 0 4 0 54
Année 4 433 € 92 18 2 059 €
Désherbage 43 3 3 147
124
Phytosanitaire 257 7 7 499
Fertilisation 133 2 2 202
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 70 0 949
Irrigation 0 4 0 54
Année 5 499 € 105 21 2 364 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 281 10 10 627
Fertilisation 175 2 2 244
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 80 0 1085
Irrigation 0 4 0 54
Année 6 499 € 105 21 2 364 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 281 10 10 627
Fertilisation 175 2 2 244
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 80 0 1085
Irrigation 0 4 0 54
CHARGES
OPERATIONNELLES
PLANTATION
11 931 € 489 113 20 935 €
Année 7 : 1ère année de
production 1 990 € 580 36 10 611 € 1,01 €
Fertilisation bio (2,5 Eu pieds) 640 3 3 744 0,07 €
Désherbage 100 2 2 169 0,02 €
Phytosanitaire 600 13 13 1049 0,10 €
Taille 150 2034 0,19 €
Broyage 3 3 104 0,01 €
Tonte 3 3 104 0,01 €
Irrigation 350 350 0,03 €
Eclaircissage 70 949 0,09 €
Observations, mesures 24 325 0,03 €
Matériel récolte 300 300 0,03 €
RECOLTE 35 kg / h 312 12 4483 0,43 €
CHARGES
OPERATIONNELLES
PLANTATION +
PRODUCTION (pendant 1
an)
13 921 € 1069 149 31 546 € 3,00 €
125
Scénario extensif : nombre d'arbres à l'hectare variable selon les années Perte en % d'arbres : 30%
années avant production 5 ans (pas d'irrigation)
coût de main d'œuvre 13,56 €/h
coût de mécanisation 21 €/h Amortissement par an 783 €
Variation de rendement 70%
rendement (à partir de la
10ème année) 7350 kg/an rendement par arbre (kg) 42
Année nombre
d'arbres
productifs
rendement
total (en
kg/an)
6 175 5145
7 227 6674
8 243 7144
9 248 7291
10 250 7350
SITUATION SCENARIO
EXTENSIF
Frais
d'approvisionnement
(en €)
Main
d'œuvre
(en h)
Mécanisation
(en h)
TOTAL
(en
€/ha)
TOTAL (en
€/kg)
Travaux avant plantation 2 288 € 10 10 2 634 €
Préparation du sol 6 6 207
Défoncement 534 534
Fertilisation P-K 560 1 1 595
Amendement CaO 194 1 1 229
Fertilisation organique 1000 2 2 1069
Plantation 0 € 64 0 868 €
Traçage et plantation 64 868
Plants à 0€ par plants
(don de l'association) 0 0
Irrigation 0 € 0 €
Matériel parcelle 0 0
Installation 0 0
Année 1 (plants : 4 ans) 176 € 81 11 1 505 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 0 0 0 0
Fertilisation 133 2 2 202
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 70 0 949
Irrigation 0 0 0 0
Année 2 (plants : 5 ans) 218 € 91 11 1 683 €
Désherbage 43 3 3 147
126
Phytosanitaire 0 0 0 0
Fertilisation 175 2 2 244
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 80 0 1085
Irrigation 0 0 0 0
Année 3 (plants : 6ans) 218 € 91 11 1 683 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 0 0 0 0
Fertilisation 175 2 2 244
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 80 0 1085
Irrigation 0 0 0 0
Année 4 (plants : 7ans) 218 € 91 11 1 683 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 0 0 0 0
Fertilisation 175 2 2 244
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 80 0 1085
Irrigation 0 0 0 0
Année 5 (plants : 8ans) 218 € 91 11 1 683 €
Désherbage 43 3 3 147
Phytosanitaire 0 0 0 0
Fertilisation 175 2 2 244
Broyage bois 0 2 2 69
Tonte 0 4 4 138
Taille, arrachage 0 80 0 1085
Irrigation 0 0 0 0
CHARGES
OPERATIONNELLES
PLANTATION
3 118 € 428 54 11 739 €
Année 6 (plants : 9 ans) :
1ère année de production
(175 arbres) 1 040 € 414 23 7 137 € 1,39 €
Fertilisation bio (2,5 Eu pieds) 640 3 3 744 0,14 €
Désherbage 100 2 2 169 0,03 €
Phytosanitaire 0 0 0 0 0,00 €
Taille 150 2034 0,40 €
Broyage 3 3 104 0,02 €
Tonte 3 3 104 0,02 €
Irrigation 0 0 0,00 €
Eclaircissage 70 949 0,18 €
127
Observations, mesures 24 325 0,06 €
Matériel récolte 300 300 0,06 €
RECOLTE 35 kg / h 159 12 2408 0,47 €
CHARGES
OPERATIONNELLES
PLANTATION +
PRODUCTION (pendant 1
an)
4 158 € 842 77 18 875 € 3,67 €
Année 7: 2ème année de
production (227 arbres) 1 040 € 458 23 7 729 € 1,16 €
Fertilisation bio (2,5 Eu pieds) 640 3 3 744 0,11 €
Désherbage 100 2 2 169 0,03 €
Phytosanitaire 0 0 0 0 0,00 €
Taille 150 2034 0,30 €
Broyage 3 3 104 0,02 €
Tonte 3 3 104 0,02 €
Irrigation 0 0 0,00 €
Eclaircissage 70 949 0,14 €
Observations, mesures 24 325 0,05 €
Matériel récolte 300 300 0,04 €
RECOLTE 35 kg / h 203 12 3000 0,45 €
Année 8 : 3ème année de
production (243 arbres) 1 040 € 471 23 7 911 € 1,11 €
Fertilisation bio (2,5 Eu pieds) 640 3 3 744 0,10 €
Désherbage 100 2 2 169 0,02 €
Phytosanitaire 0 0 0 0 0,00 €
Taille 150 2034 0,28 €
Broyage 3 3 104 0,01 €
Tonte 3 3 104 0,01 €
Irrigation 0 0 0,00 €
Eclaircissage 70 949 0,13 €
Observations, mesures 24 325 0,05 €
Matériel récolte 300 300 0,04 €
RECOLTE 35 kg / h 216 12 3183 0,45 €
Année 9 : 4ème année de
production (248 arbres) 1 040 € 475 23 7 968 € 1,09 €
Fertilisation bio (2,5 Eu pieds) 640 3 3 744 0,10 €
Désherbage 100 2 2 169 0,02 €
Phytosanitaire 0 0 0 0 0,00 €
Taille 150 2034 0,28 €
Broyage 3 3 104 0,01 €
128
Tonte 3 3 104 0,01 €
Irrigation 0 0 0,00 €
Eclaircissage 70 949 0,13 €
Observations, mesures 24 325 0,04 €
Matériel récolte 300 300 0,04 €
RECOLTE 35 kg / h 220 12 3240 0,44 €
Année 10 : 5ème année de
production (250 arbres) 1 040 € 477 23 7 991 € 1,09 €
Fertilisation bio (2,5 Eu pieds) 640 3 3 744 0,10 €
Désherbage 100 2 2 169 0,02 €
Phytosanitaire 0 0 0 0 0,00 €
Taille 150 2034 0,28 €
Broyage 3 3 104 0,01 €
Tonte 3 3 104 0,01 €
Irrigation 0 0 0,00 €
Eclaircissage 70 949 0,13 €
Observations, mesures 24 325 0,04 €
Matériel récolte 300 300 0,04 €
RECOLTE 35 kg / h 222 12 3262 0,44 €
CHARGES
OPERATIONNELLES
PLANTATION +
PRODUCTION (pendant 5
ans)
8 318 € 2723 169 50 475 € 1,50 €
129
Annexe 23 : Calcul de la marge cumulée
Amortissement annuel : 1 362 €
Année
Situation
de
référence
Charges
annuelles
(€/ha)
Rendement
(kg/ha)
Prix de
vente
(€/kg)
Produit
annuel
(€/ha)
Marge
annuelle
(€/ha)
Marge
cumulée
(€/ha)
0 Plantation 9 751 € -9 751 € -9 751 €
1
Avant
production
1 011 € -1 011 € -10 762 €
2 1 210 € -1 210 € -11 972 €
3 1 676 € -1 676 € -13 648 €
4 2 059 € -2 059 € -15 707 €
5 2 364 € -2 364 € -18 071 €
6 2 364 € -2 364 € -20 435 €
7
Production
10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € -16 133 €
8 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € -11 831 €
9 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € -7 529 €
10 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € -3 227 €
11 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 1 075 €
12 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 5 377 €
13 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 9 679 €
14 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 13 981 €
15 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 18 283 €
16 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 22 585 €
17 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 26 887 €
18 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 31 189 €
19 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 35 491 €
20 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 39 793 €
21 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 302 € 44 095 €
130
Amortissement annuel : 1 144 €
Année SITUATION SANS
IRRIGATION
Charges
annuelles
(€/ha)
Rendement
annuel
(kg/ha)
Prix de
vente
(€/kg)
Produit
annuel
(€/ha)
Marge
annuelle
(€/ha)
Marge
cumulée
(€/ha)
0 Plantation 6 751 € 0 € -6 751 € -6 751 €
1
Avant production
1 011 € 0 € -1 011 € -7 762 €
2 1 156 € 0 € -1 156 € -8 918 €
3 1 622 € 0 € -1 622 € -10 540 €
4 2 004 € 0 € -2 004 € -12 544 €
5 2 310 € 0 € -2 310 € -14 854 €
6 2 310 € 0 € -2 310 € -17 164 €
7
Production
9 244 € 7875 1,55 € 12 206 € 1 818 € -15 346 €
8 9 244 € 7875 1,55 € 12 206 € 1 818 € -13 528 €
9 9 244 € 7875 1,55 € 12 206 € 1 818 € -11 709 €
10 9 244 € 7875 1,55 € 12 206 € 1 818 € -9 891 €
11 9 244 € 7875 1,55 € 12 206 € 1 818 € -8 073 €
12 9 244 € 7875 1,55 € 12 206 € 1 818 € -6 255 €
13 9 244 € 7875 1,55 € 12 206 € 1 818 € -4 436 €
14 9 244 € 7875 1,55 € 12 206 € 1 818 € -2 618 €
15 9 244 € 7875 1,55 € 12 206 € 1 818 € -800 €
16 9 244 € 7875 1,55 € 12 206 € 1 818 € 1 019 €
17 9 244 € 7875 1,55 € 12 206 € 1 818 € 2 837 €
18 9 244 € 7875 1,55 € 12 206 € 1 818 € 4 655 €
19 9 244 € 7875 1,55 € 12 206 € 1 818 € 6 473 €
20 9 244 € 7875 1,55 € 12 206 € 1 818 € 8 292 €
21 9 244 € 7875 1,55 € 12 206 € 1 818 € 10 110 €
131
Amortissement annuel : 1 201 €
Année Plants de 3 ans
Charges
annuelles
(€/ha)
Rendement
annuel
(kg/ha)
Prix de
vente
(€/kg)
Produit
annuel
(€/ha)
Marge
annuelle
(€/ha)
Marge
cumulée
(€/ha)
0 Plantation 6 501 € 0 € -6 501 € -6 501 €
1
Avant production
2 059 € 0 € -2 059 € -8 560 €
2 2 364 € 0 € -2 364 € -10 924 €
3 2 364 € 0 € -2 364 € -13 288 €
4 2 364 € 0 € -2 364 € -15 652 €
5 2 364 € 0 € -2 364 € -18 016 €
6
Production
9 390 € 7350 2 € 11 393 € 802 € -17 215 €
7 10 237 € 9534 2 € 14 778 € 3 340 € -13 875 €
8 10 497 € 10206 2 € 15 819 € 4 121 € -9 754 €
9 10 578 € 10416 2 € 16 145 € 4 366 € -5 388 €
10 10 611 € 10500 2 € 16 275 € 4 463 € -925 €
11 10 611 € 10500 2 € 16 275 € 4 463 € 3 538 €
12 10 611 € 10500 2 € 16 275 € 4 463 € 8 001 €
13 10 611 € 10500 2 € 16 275 € 4 463 € 12 464 €
14 10 611 € 10500 2 € 16 275 € 4 463 € 16 927 €
15 10 611 € 10500 2 € 16 275 € 4 463 € 21 390 €
16 10 611 € 10500 2 € 16 275 € 4 463 € 25 853 €
17 10 611 € 10500 2 € 16 275 € 4 463 € 30 316 €
18 10 611 € 10500 2 € 16 275 € 4 463 € 34 779 €
19 10 611 € 10500 2 € 16 275 € 4 463 € 39 242 €
20 10 611 € 10500 2 € 16 275 € 4 463 € 43 705 €
21 10 611 € 10500 2 € 16 275 € 4 463 € 48 168 €
132
Amortissement annuel : 1 154 €
Année Sans
traitement
Charges
annuelles
(€/ha)
Rendement
(kg/ha)
Prix de
vente
(€/kg)
Produit
annuel
(€/ha)
Marge
annuelle
(€/ha)
Marge
cumulée
(€/ha)
0 Plantation 9 751 € 0 € -9 751 € -9 751 €
1
Avant
production
641 € 0 € -641 € -10 392 €
2 711 € 0 € -711 € -11 103 €
3 1 177 € 0 € -1 177 € -12 280 €
4 1 560 € 0 € -1 560 € -13 840 €
5 1 737 € 0 € -1 737 € -15 577 €
6 1 737 € 0 € -1 737 € -17 314 €
7
Production
8 748 € 8400 1,55 € 13 020 € 3 118 € -14 196 €
8 8 748 € 8400 1,55 € 13 020 € 3 118 € -11 078 €
9 8 748 € 8400 1,55 € 13 020 € 3 118 € -7 960 €
10 8 748 € 8400 1,55 € 13 020 € 3 118 € -4 842 €
11 8 748 € 8400 1,55 € 13 020 € 3 118 € -1 724 €
12 8 748 € 8400 1,55 € 13 020 € 3 118 € 1 394 €
13 8 748 € 8400 1,55 € 13 020 € 3 118 € 4 512 €
14 8 748 € 8400 1,55 € 13 020 € 3 118 € 7 630 €
15 8 748 € 8400 1,55 € 13 020 € 3 118 € 10 748 €
16 8 748 € 8400 1,55 € 13 020 € 3 118 € 13 866 €
17 8 748 € 8400 1,55 € 13 020 € 3 118 € 16 984 €
18 8 748 € 8400 1,55 € 13 020 € 3 118 € 20 102 €
19 8 748 € 8400 1,55 € 13 020 € 3 118 € 23 220 €
20 8 748 € 8400 1,55 € 13 020 € 3 118 € 26 338 €
21 8 748 € 8400 1,55 € 13 020 € 3 118 € 29 456 €
133
Amortissement annuel : 1 247 €
Année Reine
Claude
Charges
annuelles
(€/ha)
Rendement
annuel
(kg/ha)
Prix de
vente
(€/kg)
Produit
annuel
(€/ha)
Marge
annuelle
(€/ha)
Marge
cumulée
(€/ha)
0 Plantation 8 066 € 0 € -8 066 € -8 066 €
1
Avant
production
1 009 € 0 € -1 009 € -9 075 €
2 1 206 € 0 € -1 206 € -10 281 €
3 1 669 € 0 € -1 669 € -11 950 €
4 2 048 € 0 € -2 048 € -13 998 €
5 2 352 € 0 € -2 352 € -16 350 €
6 2 352 € 0 € -2 352 € -18 702 €
7
Production
11 556 € 13125 1,75 € 22 969 € 10 166 € -8 536 €
8 11 556 € 13125 1,75 € 22 969 € 10 166 € 1 630 €
9 11 556 € 13125 1,75 € 22 969 € 10 166 € 11 795 €
10 11 556 € 13125 1,75 € 22 969 € 10 166 € 21 961 €
11 11 556 € 13125 1,75 € 22 969 € 10 166 € 32 127 €
12 11 556 € 13125 1,75 € 22 969 € 10 166 € 42 293 €
13 11 556 € 13125 1,75 € 22 969 € 10 166 € 52 458 €
14 11 556 € 13125 1,75 € 22 969 € 10 166 € 62 624 €
15 11 556 € 13125 1,75 € 22 969 € 10 166 € 72 790 €
16 11 556 € 13125 1,75 € 22 969 € 10 166 € 82 956 €
17 11 556 € 13125 1,75 € 22 969 € 10 166 € 93 121 €
18 11 556 € 13125 1,75 € 22 969 € 10 166 € 103 287 €
19 11 556 € 13125 1,75 € 22 969 € 10 166 € 113 453 €
20 11 556 € 13125 1,75 € 22 969 € 10 166 € 123 619 €
21 11 556 € 13125 1,75 € 22 969 € 10 166 € 133 784 €
134
Amortissement annuel : 1 262 €
Année
Prix
d'achat
des plants
bas
Charges
annuelles
(€/ha)
Rendement
annuel
(kg/ha)
Prix de
vente
(€/kg)
Produit
annuel
(€/ha)
Marge
annuelle
(€/ha)
Marge
cumulée
(€/ha)
0 Plantation 8 251 € 0 € -8 251 € -8 251 €
1
Avant
production
1 011 € 0 € -1 011 € -9 262 €
2 1 210 € 0 € -1 210 € -10 472 €
3 1 676 € 0 € -1 676 € -12 148 €
4 2 059 € 0 € -2 059 € -14 207 €
5 2 364 € 0 € -2 364 € -16 571 €
6 2 364 € 0 € -2 364 € -18 935 €
7
Production
10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 402 € -14 533 €
8 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 402 € -10 131 €
9 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 402 € -5 729 €
10 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 402 € -1 327 €
11 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 402 € 3 075 €
12 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 402 € 7 477 €
13 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 402 € 11 879 €
14 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 402 € 16 281 €
15 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 402 € 20 683 €
16 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 402 € 25 085 €
17 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 402 € 29 487 €
18 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 402 € 33 889 €
19 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 402 € 38 291 €
20 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 402 € 42 693 €
21 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 402 € 47 095 €
135
Amortissement annuel : 1 396 €
Année
Prix
d'achat
des plants
haut
Charges
annuelles
(€/ha)
Rendement
annuel
(kg/ha)
Prix de
vente
(€/kg)
Produit
annuel
(€/ha)
Marge
annuelle
(€/ha)
Marge
cumulée
(€/ha)
0 Plantation 10 251 € 0 € -10 251 € -10 251 €
1
Avant
production
1 011 € 0 € -1 011 € -11 262 €
2 1 210 € 0 € -1 210 € -12 472 €
3 1 676 € 0 € -1 676 € -14 148 €
4 2 059 € 0 € -2 059 € -16 207 €
5 2 364 € 0 € -2 364 € -18 571 €
6 2 364 € 0 € -2 364 € -20 935 €
7
Production
10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 268 € -16 667 €
8 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 268 € -12 399 €
9 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 268 € -8 131 €
10 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 268 € -3 863 €
11 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 268 € 405 €
12 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 268 € 4 673 €
13 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 268 € 8 941 €
14 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 268 € 13 209 €
15 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 268 € 17 477 €
16 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 268 € 21 745 €
17 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 268 € 26 013 €
18 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 268 € 30 281 €
19 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 268 € 34 549 €
20 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 268 € 38 817 €
21 10 611 € 10500 1,55 € 16 275 € 4 268 € 43 085 €
136
Amortissement annuel : 783 €
Année Extensif
Charges
annuelles
(€/ha)
Rendement
annuel
(kg/ha)
Prix de
vente
(€/kg)
Produit
annuel
(€/ha)
Marge
annuelle
(€/ha)
Marge
cumulée
(€/ha)
0 Plantation 3 501 € 0 € -3 501 € -3 501 €
1
Avant
production
1 505 € 0 € -1 505 € -5 006 €
2 1 683 € 0 € -1 683 € -6 689 €
3 1 683 € 0 € -1 683 € -8 372 €
4 1 683 € 0 € -1 683 € -10 055 €
5 1 683 € 0 € -1 683 € -11 738 €
6
Production
7 137 € 5145 1,55 € 7 975 € 55 € -11 683 €
7 7 729 € 6674 1,55 € 10 345 € 1 833 € -9 851 €
8 7 911 € 7144 1,55 € 11 073 € 2 379 € -7 471 €
9 7 968 € 7291 1,55 € 11 301 € 2 550 € -4 921 €
10 7 991 € 7350 1,55 € 11 393 € 2 619 € -2 303 €
11 7 991 € 7350 1,55 € 11 393 € 2 619 € 316 €
12 7 991 € 7350 1,55 € 11 393 € 2 619 € 2 934 €
13 7 991 € 7350 1,55 € 11 393 € 2 619 € 5 553 €
14 7 991 € 7350 1,55 € 11 393 € 2 619 € 8 171 €
15 7 991 € 7350 1,55 € 11 393 € 2 619 € 10 790 €
16 7 991 € 7350 1,55 € 11 393 € 2 619 € 13 408 €
17 7 991 € 7350 1,55 € 11 393 € 2 619 € 16 027 €
18 7 991 € 7350 1,55 € 11 393 € 2 619 € 18 645 €
19 7 991 € 7350 1,55 € 11 393 € 2 619 € 21 264 €
20 7 991 € 7350 1,55 € 11 393 € 2 619 € 23 882 €
21 7 991 € 7350 1,55 € 11 393 € 2 619 € 26 501 €
137
Annexe 24 : Transformation des données Pour représenter les données sur un diagramme radar, il faut pouvoir comparer toutes les
valeurs de tous les paramètres entre elles. Nous avons donc transformé les valeurs, afin qu’elles soient toutes comprises entre 0 et 5.
Après avoir réalisé ces calculs sur toutes les valeurs du tableau, nous obtenons le tableau suivant :
Situation
de
référence
Sans
irrigation
Plants
de 3
ans
Sans
traitement
phytosanitaire
Reine
Claude
Prix
plants
bas
Prix
pieds
élevés
Scénario
extensif
Rendement max 4,0 3,0 4,0 3,2 5,0 4,0 4,0 2,8
Temps de travail 4,7 4,3 4,7 4,1 5,0 4,7 4,7 3,7
Charges
opérationnelles
totales
4,9 4,2 4,3 4,1 4,8 4,7 5,0 3,0
Temps avant
entrée en
production
5,0 5,0 4,2 5,0 5,0 5,0 5,0 4,2
Temps avant
marge positive
depuis
l'investissement
3,3 5,0 3,1 3,8 2,1 3,1 3,3 3,6
Tableau 1 : Valeurs des paramètres étudiés pour chaque situation (valeurs classées entre 0 et 5)
Dans l’idéal, nous cherchons à maximiser le paramètre « rendement ». Plus sa valeur
sera élevée, plus il sera satisfaisant. Une valeur de 5,0 pour ce paramètre correspond donc à une situation très performante concernant le rendement.
Cependant, nous cherchons à ce que tous les autres paramètres étudiés soient minimaux. Par exemple, une note de 5 dans le tableau 1 pour le paramètre « charges opérationnelles totales » signifie que cette valeur est très élevée. Ceci n’est pas cohérent, car
la note de 5 est normalement attribuée à la situation ayant la valeur optimale (qui est dans ce
Figure 1 : Calcul réalisé afin de classer les valeurs entre 0 et 5
138
cas la valeur minimale prise par le paramètre). Ce problème se pose pour les paramètres suivant :
· Temps de travail
· Charges opérationnelles totales
· Temps avant entrée en production
· Temps avant marge positive depuis investissement
Nous avons donc transformé les valeurs pour ces paramètres afin que la note 5,0 soit attribuée à la situation prenant la valeur minimale (qui est optimale). Les calculs qui ont été réalisés sont récapitulés dans la figure 2 :
Figure 2 : Calculs réalisés afin d'inverser l'ordre des données
139
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7 1
37
€
51
45
3
,82
€
7
7 7
29
€
66
74
2
,38
€
8
7 9
11
€
71
44
1
,94
€
9
7 9
68
€
72
91
1
,74
€
10
7
99
1 €
7
35
0
1,6
2 €
11
7
99
1 €
7
35
0
1,5
4 €
12
7
99
1 €
7
35
0
1,4
9 €
13
7
99
1 €
7
35
0
1,4
5 €
14
7
99
1 €
7
35
0
1,4
2 €
15
7
99
1 €
7
35
0
1,4
0 €
16
7
99
1 €
7
35
0
1,3
8 €
17
7
99
1 €
7
35
0
1,3
6 €
18
7
99
1 €
7
35
0
1,3
5 €
19
7
99
1 €
7
35
0
1,3
4 €
20
7
99
1 €
7
35
0
1,3
3 €
21
7
99
1 €
7
35
0
1,3
2 €
143
Annexe 26 : Calcul de l’impact du prix de vente sur la marge cumulée
rendement (kg/ha) : 10500
amortissement
plantation (€/an) : 1 362 €
prix de vente bas : 1,30 €
prix de vente haut : 1,80 €
Années
SITUATION
DE
REFERENCE
Charges
par année
(€/ha)
Produit
annuel
hypothèse
prix de vente
bas (€/ha)
Produit
annuel
hypothèse
prix de vente
haut (€/ha)
Marge
cumulée
hypothèse
prix de
vente bas
(€/ha)
Marge
cumulée
hypothèse
prix de
vente haut
(€/ha)
0 Plantation 9 751 € -9 751 € -9 751 €
1
Avant
production
1 011 € -10 762 € -10 762 €
2 1 210 € -11 972 € -11 972 €
3 1 676 € -13 648 € -13 648 €
4 2 059 € -15 707 € -15 707 €
5 2 364 € -18 071 € -18 071 €
6 2 364 € -20 435 € -20 435 €
7
Production
10 611 € 13 650 € 18 900 € -18 758 € -13 508 €
8 10 611 € 13 650 € 18 900 € -17 081 € -6 581 €
9 10 611 € 13 650 € 18 900 € -15 404 € 346 €
10 10 611 € 13 650 € 18 900 € -13 727 € 7 273 €
11 10 611 € 13 650 € 18 900 € -12 050 € 14 200 €
12 10 611 € 13 650 € 18 900 € -10 373 € 21 127 €
13 10 611 € 13 650 € 18 900 € -8 696 € 28 054 €
14 10 611 € 13 650 € 18 900 € -7 019 € 34 981 €
15 10 611 € 13 650 € 18 900 € -5 342 € 41 908 €
16 10 611 € 13 650 € 18 900 € -3 665 € 48 835 €
17 10 611 € 13 650 € 18 900 € -1 988 € 55 762 €
18 10 611 € 13 650 € 18 900 € -311 € 62 689 €
19 10 611 € 13 650 € 18 900 € 1 366 € 69 616 €
20 10 611 € 13 650 € 18 900 € 3 043 € 76 543 €
21 10 611 € 13 650 € 18 900 € 4 720 € 83 470 €
144
rendement (kg/ha) : 7875
amortissement plantation (€/an) : 1 144 €
prix de vente bas : 1,30 €
prix de vente haut : 1,80 €
Années SANS
IRRIGATION
Charges
par
année
(€/ha)
Produit
annuel
hypothèse
prix de
vente bas
(€/ha)
Produit
annuel
hypothèse
prix de
vente haut
(€/ha)
Marge
cumulée
hypothèse
prix de
vente bas
(€/ha)
Marge
cumulée
hypothèse
prix de
vente haut
(€/ha)
0 Plantation 6 751 € -6 751 € -6 751 €
1
Avant production
1 011 € -7 762 € -7 762 €
2 1 156 € -8 918 € -8 918 €
3 1 622 € -10 540 € -10 540 €
4 2 004 € -12 544 € -12 544 €
5 2 310 € -14 854 € -14 854 €
6 2 310 € -17 164 € -17 164 €
7
Production
9 244 € 10 238 € 14 175 € -17 533 € -13 595 €
8 9 244 € 10 238 € 14 175 € -17 901 € -10 026 €
9 9 244 € 10 238 € 14 175 € -18 270 € -6 457 €
10 9 244 € 10 238 € 14 175 € -18 638 € -2 888 €
11 9 244 € 10 238 € 14 175 € -19 007 € 681 €
12 9 244 € 10 238 € 14 175 € -19 375 € 4 250 €
13 9 244 € 10 238 € 14 175 € -19 744 € 7 819 €
14 9 244 € 10 238 € 14 175 € -20 112 € 11 388 €
15 9 244 € 10 238 € 14 175 € -20 481 € 14 957 €
16 9 244 € 10 238 € 14 175 € -20 849 € 18 526 €
17 9 244 € 10 238 € 14 175 € -21 218 € 22 095 €
18 9 244 € 10 238 € 14 175 € -21 586 € 25 664 €
19 9 244 € 10 238 € 14 175 € -21 955 € 29 233 €
20 9 244 € 10 238 € 14 175 € -22 323 € 32 802 €
21 9 244 € 10 238 € 14 175 € -22 692 € 36 371 €
145
amortissement
plantation (€/an) : 1 201 €
prix de vente bas : 1,30 €
prix de vente haut : 1,80 €
Année PLANTS DE
3 ANS
Charges
par
année
(€/ha)
Rendement
(kg/ha)
Produit
annuel
hypothèse
prix de
vente bas
(€/ha)
Produit
annuel
hypothèse
prix de
vente
haut
(€/ha)
Marge
cumulée
hypothèse
prix de
vente bas
(€/ha)
Marge
cumulée
hypothèse
prix de
vente haut
(€/ha)
0 Plantation 6 501 € -6 501 € -6 501 €
1
Avant
production
2 059 € -8 560 € -8 560 €
2 2 364 € -10 924 € -10 924 €
3 2 364 € -13 288 € -13 288 €
4 2 364 € -15 652 € -15 652 €
5 2 364 € -18 016 € -18 016 €
6
Production
9 390 € 7350 9 555 € 13 230 € -19 052 € -15 377 €
7 10 237 € 9534 12 394 € 17 161 € -18 096 € -9 654 €
8 10 497 € 10206 13 268 € 18 371 € -16 526 € -2 981 €
9 10 578 € 10416 13 541 € 18 749 € -14 764 € 3 989 €
10 10 611 € 10500 13 650 € 18 900 € -12 926 € 11 077 €
11 10 611 € 10500 13 650 € 18 900 € -11 088 € 18 165 €
12 10 611 € 10500 13 650 € 18 900 € -9 250 € 25 253 €
13 10 611 € 10500 13 650 € 18 900 € -7 412 € 32 341 €
14 10 611 € 10500 13 650 € 18 900 € -5 574 € 39 429 €
15 10 611 € 10500 13 650 € 18 900 € -3 736 € 46 517 €
16 10 611 € 10500 13 650 € 18 900 € -1 898 € 53 605 €
17 10 611 € 10500 13 650 € 18 900 € -60 € 60 693 €
18 10 611 € 10500 13 650 € 18 900 € 1 778 € 67 781 €
19 10 611 € 10500 13 650 € 18 900 € 3 616 € 74 869 €
20 10 611 € 10500 13 650 € 18 900 € 5 454 € 81 957 €
21 10 611 € 10500 13 650 € 18 900 € 7 292 € 89 045 €
146
rendement (kg/ha) : 8400
amortissement plantation
(€/an) : 1 154 €
prix de vente bas : 1,30 €
prix de vente haut : 1,80 €
Années SANS
TRAITEMENT
Charges
par année
(€/ha)
Produit
annuel
hypothèse
prix de
vente bas
(€/ha)
Produit
annuel
hypothèse
prix de
vente haut
(€/ha)
Marge
cumulée
hypothèse
prix de
vente bas
(€/ha)
Marge
cumulée
hypothèse
prix de vente
haut (€/ha)
0 Plantation 9 751 € -9 751 € -9 751 €
1
Avant
production
641 € -10 392 € -10 392 €
2 711 € -11 103 € -11 103 €
3 1 177 € -12 280 € -12 280 €
4 1 560 € -13 840 € -13 840 €
5 1 737 € -15 577 € -15 577 €
6 1 737 € -17 314 € -17 314 €
7
Production
8 748 € 10 920 € 15 120 € -16 296 € -12 096 €
8 8 748 € 10 920 € 15 120 € -15 278 € 2 873 €
9 8 748 € 10 920 € 15 120 € -14 260 € 8 732 €
10 8 748 € 10 920 € 15 120 € -13 242 € 14 661 €
11 8 748 € 10 920 € 15 120 € -12 224 € 21 056 €
12 8 748 € 10 920 € 15 120 € -11 206 € 27 834 €
13 8 748 € 10 920 € 15 120 € -10 188 € 34 789 €
14 8 748 € 10 920 € 15 120 € -9 170 € 41 744 €
15 8 748 € 10 920 € 15 120 € -8 152 € 40 590 €
16 8 748 € 10 920 € 15 120 € -7 134 € 39 436 €
17 8 748 € 10 920 € 15 120 € -6 116 € 38 282 €
18 8 748 € 10 920 € 15 120 € -5 098 € 37 128 €
19 8 748 € 10 920 € 15 120 € -4 080 € 35 974 €
20 8 748 € 10 920 € 15 120 € -3 062 € 34 820 €
21 8 748 € 10 920 € 15 120 € -2 044 € 33 666 €
147
rendement (kg/ha) : 13125 amortissement plantation
(€/an) : 1 247 €
prix de vente bas : 1,40 €
prix de vente haut : 1,80 €
Années REINE CLAUDE
Charges
par
année
(€/ha)
Produit
annuel
hypothèse
prix de
vente bas
(€/ha)
Produit
annuel
hypothèse
prix de
vente haut
(€/ha)
Marge
cumulée
hypothèse
prix de
vente bas
(€/ha)
Marge
cumulée
hypothèse
prix de
vente haut
(€/ha)
0 Plantation 8 066 € -8 066 € -8 066 €
1
Avant production
1 009 € -9 075 € -9 075 €
2 1 206 € -10 281 € -10 281 €
3 1 669 € -11 950 € -11 950 €
4 2 048 € -13 998 € -13 998 €
5 2 352 € -16 350 € -16 350 €
6 2 352 € -18 702 € -18 702 €
7
Production
11 556 € 18 375 € 23 625 € -13 130 € -7 880 €
8 11 556 € 18 375 € 23 625 € -7 558 € 2 942 €
9 11 556 € 18 375 € 23 625 € -1 986 € 13 764 €
10 11 556 € 18 375 € 23 625 € 3 586 € 24 586 €
11 11 556 € 18 375 € 23 625 € 9 158 € 35 408 €
12 11 556 € 18 375 € 23 625 € 14 730 € 46 230 €
13 11 556 € 18 375 € 23 625 € 20 302 € 57 052 €
14 11 556 € 18 375 € 23 625 € 25 874 € 67 874 €
15 11 556 € 18 375 € 23 625 € 31 446 € 78 696 €
16 11 556 € 18 375 € 23 625 € 37 018 € 89 518 €
17 11 556 € 18 375 € 23 625 € 42 590 € 100 340 €
18 11 556 € 18 375 € 23 625 € 48 162 € 111 162 €
19 11 556 € 18 375 € 23 625 € 53 734 € 121 984 €
20 11 556 € 18 375 € 23 625 € 59 306 € 132 806 €
21 11 556 € 18 375 € 23 625 € 64 878 € 143 628 €
148
rendement (kg/ha) : 10500
amortissement plantation
(€/an) : 1 262 €
prix de vente bas : 1,30 €
prix de vente haut : 1,80 €
Années PRIX D'ACHAT
DES PLANTS BAS
Charges
par année
(€/ha)
Produit
annuel
hypothèse
prix de
vente bas
(€/ha)
Produit
annuel
hypothèse
prix de
vente haut
(€/ha)
Marge
cumulée
hypothèse
prix de
vente bas
(€/ha)
Marge
cumulée
hypothèse
prix de
vente haut
(€/ha)
0 Plantation 8 251 € -8 251 € -8 251 €
1
Avant production
1 011 € -9 262 € -9 262 €
2 1 210 € -10 472 € -10 472 €
3 1 676 € -12 148 € -12 148 €
4 2 059 € -14 207 € -14 207 €
5 2 364 € -16 571 € -16 571 €
6 2 364 € -18 935 € -18 935 €
7
Production
10 611 € 13 650 € 18 900 € -17 158 € -11 908 €
8 10 611 € 13 650 € 18 900 € -15 381 € -4 881 €
9 10 611 € 13 650 € 18 900 € -13 604 € 2 146 €
10 10 611 € 13 650 € 18 900 € -11 827 € 9 173 €
11 10 611 € 13 650 € 18 900 € -10 050 € 16 200 €
12 10 611 € 13 650 € 18 900 € -8 273 € 23 227 €
13 10 611 € 13 650 € 18 900 € -6 496 € 30 254 €
14 10 611 € 13 650 € 18 900 € -4 719 € 37 281 €
15 10 611 € 13 650 € 18 900 € -2 942 € 44 308 €
16 10 611 € 13 650 € 18 900 € -1 165 € 51 335 €
17 10 611 € 13 650 € 18 900 € 612 € 58 362 €
18 10 611 € 13 650 € 18 900 € 2 389 € 65 389 €
19 10 611 € 13 650 € 18 900 € 4 166 € 72 416 €
20 10 611 € 13 650 € 18 900 € 5 943 € 79 443 €
21 10 611 € 13 650 € 18 900 € 7 720 € 86 470 €
149
amortissement plantation
(€/an) : 1 396 €
prix de vente bas : 1,30 €
prix de vente haut : 1,80 €
Années
PRIX
D'ACHAT
DES PLANTS
HAUT
Charges
par année
(en €/ha)
Produit
annuel
hypothèse
prix de
vente bas
(€/ha)
Produit
annuel
hypothèse
prix de vente
haut (€/ha)
Marge
cumulée
hypothèse
prix de vente
bas (€/ha)
Marge
cumulée
hypothèse
prix de vente
haut (€/ha)
0 Plantation 10 251 € -10 251 € -10 251 €
1
Avant
production
1 011 € -11 262 € -11 262 €
2 1 210 € -12 472 € -12 472 €
3 1 676 € -14 148 € -14 148 €
4 2 059 € -16 207 € -16 207 €
5 2 364 € -18 571 € -18 571 €
6 2 364 € -20 935 € -20 935 €
7
Production
10 611 € 13 650 € 18 900 € -19 292 € -14 042 €
8 10 611 € 13 650 € 18 900 € -17 649 € -7 149 €
9 10 611 € 13 650 € 18 900 € -16 006 € -256 €
10 10 611 € 13 650 € 18 900 € -14 363 € 6 637 €
11 10 611 € 13 650 € 18 900 € -12 720 € 13 530 €
12 10 611 € 13 650 € 18 900 € -11 077 € 20 423 €
13 10 611 € 13 650 € 18 900 € -9 434 € 27 316 €
14 10 611 € 13 650 € 18 900 € -7 791 € 34 209 €
15 10 611 € 13 650 € 18 900 € -6 148 € 41 102 €
16 10 611 € 13 650 € 18 900 € -4 505 € 47 995 €
17 10 611 € 13 650 € 18 900 € -2 862 € 54 888 €
18 10 611 € 13 650 € 18 900 € -1 219 € 61 781 €
19 10 611 € 13 650 € 18 900 € 424 € 68 674 €
20 10 611 € 13 650 € 18 900 € 2 067 € 75 567 €
21 10 611 € 13 650 € 18 900 € 3 710 € 82 460 €
150
amortissement plantation
(€/an) : 783 €
prix de vente bas : 1,30 €
prix de vente haut : 1,80 €
Années EXTENSIF
Charges
par
année
(€/ha)
Rendement
(kg/ha)
Produit
annuel
hypothèse
prix de
vente bas
(€/ha)
Produit
annuel
hypothèse
prix de
vente
haut
(€/ha)
Marge
cumulée
hypothèse
prix de
vente bas
(€/ha)
Marge
cumulée
hypothèse
prix de
vente haut
(€/ha)
0 Plantation 3 501 € -3 501 € -3 501 €
1
Avant
production
1 505 € -5 006 € -5 006 €
2 1 683 € -6 689 € -6 689 €
3 1 683 € -8 372 € -8 372 €
4 1 683 € -10 055 € -10 055 €
5 1 683 € -11 738 € -11 738 €
6
Production
7 137 € 5145 6 689 € 9 261 € -12 970 € -10 397 €
7 7 729 € 6674 8 676 € 12 013 € -12 805 € -6 896 €
8 7 911 € 7144 9 287 € 12 859 € -12 212 € -2 731 €
9 7 968 € 7291 9 478 € 13 124 € -11 485 € 1 642 €
10 7 991 € 7350 9 555 € 13 230 € -10 704 € 6 098 €
11 7 991 € 7350 9 555 € 13 230 € -9 923 € 10 554 €
12 7 991 € 7350 9 555 € 13 230 € -9 142 € 15 010 €
13 7 991 € 7350 9 555 € 13 230 € -8 361 € 19 466 €
14 7 991 € 7350 9 555 € 13 230 € -7 580 € 23 922 €
15 7 991 € 7350 9 555 € 13 230 € -6 799 € 28 378 €
16 7 991 € 7350 9 555 € 13 230 € -6 018 € 32 834 €
17 7 991 € 7350 9 555 € 13 230 € -5 237 € 37 290 €
18 7 991 € 7350 9 555 € 13 230 € -4 456 € 41 746 €
19 7 991 € 7350 9 555 € 13 230 € -3 675 € 46 202 €
20 7 991 € 7350 9 555 € 13 230 € -2 894 € 50 658 €
21 7 991 € 7350 9 555 € 13 230 € -2 113 € 55 114 €
Résumé
Cette étude s’inscrit dans un vaste projet de relance de la Prune à Brignoles, portant en
particulier sur une variété historique quasi oubliée : le Perdrigon. Le fruit de cette variété était autrefois transformé en « pistoles », un fruit séché, pelé et dénoyauté. L’association de la
Prune de Brignoles souhaite aujourd’hui relancer la production de ce prunier. Elle reste
cependant prudente et ne souhaite pas inciter à la plantation sans s’assurer de sa rentabilité.
En effet, les données technico-économiques se rapportant au Perdrigon manquent. La présente étude apporte une contribution à la faisabilité économique du projet, notamment par le calcul des charges d’investissement et des charges opérationnelles qui devront être envisagées par les agriculteurs suite à la plantation et à l’entretien du verger. Cette évaluation économique est
assortie d’une étude de sensibilité qui a montré que l’irrigation, le choix de la variété, ainsi que le caractère extensif sont des paramètres fondamentaux à étudier pour envisager une rentabilité de l’activité. De plus, le prix de vente des prunes conditionne fortement le retour
sur investissement. L’étude estime aussi les marges potentiellement dégagées par cette activité. Ce travail souhaite aussi apporter une aide aux agriculteurs pour leur choix de conduite de verger, notamment en termes d’itinéraire technique. Cette contribution à la
relance de la culture du prunier à Brignoles, grâce au recul pris par ses auteurs, débouche sur une prospective destinée à aider l’association à envisager les étapes et démarches futures pour
mener à bien la remise en culture du Perdrigon.
Mots clés
Variété fruitière
Patrimoine
Prune Perdrigon
Pistole
Brignoles
Rentabilité
Etude de faisabilité
Investissement
Coûts de production
Marge
Itinéraire technique
Pour citer cet ouvrage : [BARTH T., LHERBETTE E., REVEL-MOUROZ A., SERVANS C., (2013). Etude sur le développement de la culture dans le pays brignolais des « Perdrigons », pruniers descendants du Prunus domestica. Projet d’élèves ingénieurs n°17. Montpellier SupAgro. 150p.]
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