MEMOIRE DE FIN D’ETUDES en vue de l’obtention du DIPLOME D ...
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE d’ORANEs-Sénia
--------------------------FACULTE des SCIENCES
DEPARTEMENT de BIOLOGIELaboratoire d’écologie
--------------------MEMOIRE
présenté par
Melle SEKKAL Fatima Zohra
Pour l’obtention du
DIPLOME de MAGISTER
en BIOLOGIEOption : Ecologie Végétale
Intitulé
________________________________________________________________
ESSAI de CARACTERISATION PHYTOECOLOGIOQUEdes PELOUSES dans
LES MONTS des TRARAS(Tlemcen)
____________________________________________
et soutenu le 2006 devant la commission d’examination :
Pr. BEN SOLTANE Ahmed Président, Université d’Oran
Dr HADJADJ-AOUL Seghir Rapporteur, Université d’Oran
Mr MAHBOUBI Ahmed Co-Rapporteur Université de Tlemcen
Pr. BELKHODJA Moulay Examinateur, Université d’Oran
Pr. BELAREDJ Baghdad Examinateur, Université d’Oran
Mme ZANOUN Latéfa Invitée, Université d’Oran
Remerciements
Avant d’exposer le résultat de cette étude, il m’est très
agréable d’exprimer ma reconnaissance à tous ceux qui, à un
moment ou à un autre, m’ont aidé à mener à bien ce travail.
Je remercie plus particulièrement:
- Monsieur S.HADJADJ-AOUL maître de conférence, qui ma
donner la chance d’aller au monde de la recherche en
m’acceptant dans son laboratoire, qu’il trouve ici l’expression de
ma gratitude pour ses conseils et tout l’aide qui ma procuré soi
sur terrain ou bien durant la rédaction.
- Je remercie également, celui qui été mon professeur le long
de ma graduation, Monsieur A. MAHBOUBI charge de cours à
l’Université de Tlemcen faculté des sciences, qui a accepter de
faire part de la direction de ce travail et qui a souvent pris sur
son temps pour m’accompagner au terrain avec ses propres
moyens, et na ménager aucun soutien pour les travaux réalisés
au laboratoire.
J’adresse aussi mes remerciements aux membres du jury :
- Monsieur B. BENSOLTANE maître de conférence à la
faculté des sciences d’Es-Sénia Oran, qui malgré ses multiples
occupations a accepté la présidence de se jury.
- Monsieur M. BELKHODJA professeur à la faculté d’Es-
Sénia Oran, qui a aimablement accepté d’examiner notre travail,
qu’il trouve ici un témoignage de ma reconnaissance.
- Monsieur B. BELAREDJ professeur à la faculté d’Es-Sénia,
spécialiste en pédologie, qui nous a fait part de ses connaissances
durant les cours de la première année en post-graduation et qui a
accepté d’examiner ce mémoire.
- Je tient à exprimer ma connaissance à Madame
ZANOUNE Latéfa, d’avoir accepter notre invitation pour siéger
dans ce jury.
- Je révèle mes remerciements pour les chercheurs et
enseignants : Madame AOUAR Amaria, Mr BELMENSOUR et
Mr MDJAHDI.
Je ne saurais oublier de remercier mes amis (e) et collègues du
Parc National de Tlemecen et plus particulièrement Monsieur
KAZI TANI S.
Je n’oublierai de remercier également, toute l’équipe du
L.T.P.O. en tête de liste Mr TALBI, qui en m’accueillant dans ce
laboratoire mon donner les moyens matériels pour réaliser mes
analyses pédologiques.
Je remercie également tous mes amis d’étude en écologie
végétale : Bendaikha Y., Boualala M., Bouamrane N., Lakhdari
M., Kalafate D. et Nahar B.
Mes sincères remerciements vont aussi à ma tente Fatiha,
mes cousins et mes cousines : Ali, Benali, Katou, Ilham, Rafika et
Zakia pour leur disponibilité, leur gentillesse et la chaleur de leur
accueil durant mes séjours à Oran.
Que mes parents trouvent ici le fruit de leurs sacrifices et
patience et que ce mémoire soit un moyen d’exprimer ma
reconnaissance et mon éternel affection pour leur dévouement et
pour tout le soutien qu ils mon devancé.
Un grand merci à mon frère et mes sœurs.
1
SOMMAIRE
PageINTRODUCTION GENERALE. ……………………………………………….….1
PREMIER CHAPITRE : La Végétation Nord africaine.Aspects Bibliographiques.
Introduction………………………………………………………………..…....5Végétation Nord africaine…………………………………………………….…5Impact des Actions Anthropiques………………………………………….…....19Les Pelouses de Dégradation……………………………………………….…...21La Thérophytie…………………………………………………………….….....24Conclusion……………………………………………………………………….……24
DEUXIEME CHAPITRE : Biogéographie des Traras.
Introduction………………………………………………………………….….25Description Générale……………………………………………………….…...25La Topographie…………………………………………………………….…....27L’Hydrographie………………………………………………………………....27La Géologie……………………………………………………………………..28Les Types de Sols. ……………………………………………………………..30Le Bioclimat Régional…………………………………………………………..32Les Paysages des Traras. ……………………………………………………….39La Végétation des Traras………………………………………………………..39Conclusion…………………………………………………………………………….42
TROISIEME CHAPITRE : Analyse Phytoécologique.
Introduction……………………………………………………………………..43Méthodes de Prospection……………………………………………………….43
1. Echantillonnage………………………………………………………..432. Données Floristiques…………………………………………………..443. Données Ecologiques………………………………………………….45
Traitement des Données Floristiques…………………………………………...471. L’Analyse Multivariée………………………………………………...472. Résultats des Analyses Multivariées…………………………………..48
Interprétation des Résultats Edaphiques………………………………………..58Les Groupements Décrits……………………………………………………….60Conclusion………………………………………………………………………74
CONCLUSION GENERALE…………………………………………………………..…80
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES. ………………………………………………..83
TABLE DES MATIERES………………………………………………………………...95
ANNEXES………………………………………………………………………………...99
2
INTRODUCTION GENERALE
Entre le paysage des régions tempérées européennes au nord et les paysages
tropicaux au sud, se situent les paysages du pourtour méditerranéen. Ces paysages sont le
reflet d’un climat particulier contrasté. En effet, dans ces contrées le climat méditerranéen
présente deux saisons bien tranchées : un saison chaude et sèche et une saison froide et
humide.
En Afrique du nord comme dans toute la méditerranée, ce paysage présente des
formations particulièrement riches en espèces sclérophylles. La sclérophyllie est une
forme adoptée par la végétation méditerranéenne pour faire face aux stress dû aux gelés
hivernales puisque la température descend bien au delà de zéro degré Celsius dans certains
régions d’une part. D’autre part, cette végétation doit supporter également de longues
périodes sèches. Il faut noter aussi, que les écarts thermiques journaliers sont des facteurs
de stress supplémentaires, favorisant les résineux et les sclérophylles pour la plupart
épineux, par rapport aux espèces caduques.
La majorité des auteurs ayant étudié la végétation nord africaine, reconnaissent que
les matorrals sont la physionomie dominante. Les quelques taches restreintes de forêts et
de préforêts ne subsistent que dans des situations particulières : en altitude, éloignées des
agglomérations... L’impact anthropique ajouté au pâturage induit l’ouverture des milieux
dont les matorrals. Cela conduit à l’installation des formations herbacées bien
représentées.
Ce sont ces formations qui constituent la pelouse : formation végétale à laquelle
nous nous intéressons dans ce travail. Plusieurs définitions ont été données aux pelouses.
Parmi elles, nous avons choisi celle de Long (1974). « C’est une formation herbacée
classée sur l’échelle d’artificialisation au troisième degré à herbage extensif. C’est une
formation rase qui peut comporter jusqu’à 10 % d’espèces ligneuses (Bruyères, Genêts,
etc…). Ces herbages sont irrégulièrement entretenus et essentiellement caractérisés par
une assez grande proportion de « refus » herbacés (Gentianes, Séneçons, Renoncules,
Labiés…..) ». La pelouse est aussi une formation herbacée constituée principalement
d’espèces non ligneuses. Elle comporte moins de 25 % de végétaux ligneux hauts, moins
de 10 % de végétaux ligneux bas, le reste constitue les végétaux herbacés. Elle est formée
3
par des chamaephytes telles que Thymus ciliatus, Thymus munbyanus, Fumana thymifolia,
des géophytes, des hémi-cryptophytes, des thérophytes, des héliophytes et des hydrophytes
herbacés. Ces pelouses généralement lieu de parcours, ont un rythme de production
saisonnière très élevé au printemps jusqu’au début de l’été. Quezel (2000) intègre la forme
biologique thérophyte dans sa définition. Il la considère comme base des pelouses où les
éphémères présentent prés de 50 % de la flore au moins aux étages thermoméditerranéen
et mésoméditerranéen avec un taux d’endémique local élevé.
La pelouse nord africaine, spécialement maghrébine sous climat semi aride et
subhumide est une formation basse, riche en graminées et labiés annuelles, alors qu’en
région plus humide sous climat tempéré abondent les prairies. Celles-ci sont plutôt des
formations herbacées continues et hautes, généralement riches en graminées vivaces et
dépourvues d’arbre. On les trouvent dans des conditions écologiques particulières : zone
inondées ou marécageuses, zone d’altitude, d’après Carrier et Toutain (1995). Les types
biologiques « thérophytes et hémicryptophytes » qui constituent la pelouse sont considérés
comme stade ultime de dégradation de la forêt (Quezel et al 1987 ; Abdessemed 1981 ;
Peltier 1982, Barbéro et al 1981). D’autre part, la pelouse ou la prairie est également
considérée comme une forme primitive qui s’installe en altitude au delà de la limite des
arbres. Elle peut également s’installer dans les endroits salés ou encore sur des falaises
rocheuses avec un cortège floristique particulier. Il est évident que l’installation des
espèces pelousaires comme toute autre plante dépend des conditions
stationnelles biotiques et abiotiques : impact anthropique, sol, microclimat,
géomorphologie, etc….
L’objectif de ce travail est :
- l’étude biogéographique régionale et celle du massif des Traras en particulier,
- la connaissance de la flore des pelouses de ce massif,
- la mise en évidence des types de pelouses (annuelles, vivaces, structuration,
syntaxonomie…),
- l’analyse des conditions stationnelles dont la réaction au substrat.
Sachant que cette flore apporte des informations qualitatives sur le déterminisme
écologique des différents groupements de pelouses. Ces dernières dépendent de la nature
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du substratum qui est à l’origine des séquences remarquables de distribution des espèces,
et premier responsable de la diversification des groupements végétaux (Paul 1980).
Le choix des « pelouses des Traras » comme objet d’étude, est une initiation à
l’étude des formations restant très mal connues en Algérie par apport au Maroc et à la
Tunisie. C’est un essai de caractérisation phytoécologique et syntaxonomique des
formations basses.
Dans ce contexte, nous tentons d’étudier la relation sol végétation. Cette approche
constitue un outil pour évaluer la valeur du pâturage, elle permettra également d’amener
des éléments pour un aménagement futur éventuel.
Pour atteindre cet objectif, nous avons eu recours à la méthode sigmatiste basée sur
les relevés phytosociologiques suivies par des traitements statistiques. A cette fin, il était
nécessaire d’abord de connaître la flore, en réalisant un inventaire des espèces et ainsi, un
herbier. L’analyse des paramètres édaphiques permet de préciser les qualités trophiques et
hydriques du sol de chaque groupement. D’autre part, les statistiques multivariées
permettent la structuration phytoécologique des pelouses des Traras en fonction des
données floristiques déterminant la diversité et l’originalité des groupements.
Nous présentons ce mémoire suivant trois chapitres :
Une étude bibliographique traitant de la végétation nord africaine,
La biogéographie régionale, dont le massif des Traras,
L ‘Analyse phytoécologique et syntaxonomique des pelouses de ce massif.
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PREMIER CHAPITRE
La Végétation Nord africaine
Aspects bibliographiques
Introduction
Le bassin méditerranéen représente l’un des 34 “points chauds” (hotspots) de biodiversité à
l’échelle mondiale, en raison d’une forte richesse floristique combinée à un endémisme élevé.
Mais cette région subit aussi un impact anthropique ancien très important. Le bassin
méditerranéen semble être parmi les régions du globe les plus affectées par les changements
environnementaux globaux.
La conception initiale était de considérer que les formations sclérophylles de caroubier,
d’olivier, et les pinèdes de pin d’Alep et autres pins, représentaient à elles seules les forêts
méditerranéennes (Braun-Blanquet, 1936 ; Rikli, 1943).
En fait, cette conception a évoluer puisque actuellement, sont considérées comme
méditerranéenne les forêts soumises au bioclimat méditerranéen, lui-même subdivisé en plusieurs
ensembles bioclimatiques en fonction de la valeur du coefficient d’Emberger (1945) mais aussi de
la durée de la sécheresse estivale (Daget, 1977) et en fonction des étages de végétations.
Avant de développer l’objet de notre recherche, il nous a semblé indispensable de présenter
une synthèse bibliographique sur la végétation du maghreb. Pour cela, nous faisons référence pour
l’essentiel à Quezel (2000).
La Végétation Nord africaine
L’histoire de la végétation Nord africaine va jusqu'à l’oligocène où la flore était
essentiellement tropicale selon Koeniguer (1985). Mais à partir du néogène les processus
d’aridification deviennent évidents sur les continents où dominé un climat subdésertique avec
Rétame et Tamarix (Thomas, 1979).
L’Afrique du nord montre actuellement une grande variété de paysages et de structures de
végétation. Néanmoins, ces structures souffrent d’une main humaine dure, persistante et non
clémente, et par conséquent le visage original de ces paysages change et régresse aussi bien du
point vu de la biodiversité que de la physionomie.
La description précise d’un type de végétation s’appuie sur sa composition floristique.
L’aspect de la formation végétale dépend pour une grande part des réactions des plantes au milieu
et à tous les facteurs qui le définissent. Ce cortège est constitué en grande partie d’espèces peu
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exigeantes du point de vue hydrique. Il en résulte des formes d’adaptations souvent bien visibles,
conférant au paysage son originalité. (Ces formes seront traiter dans le titre des thérophytes.)
Les changements de ces facteurs (biotiques et abiotiques) induisent aussi une dynamique du
cortège floristique. Ainsi, la composition floristique et physionomique définit le stade
phytodynamique de ce développement (Mediouni et al., 1983).
Les forêts nord africaines constituent des ensembles très hétérogènes en fonction des critères
climatiques mais aussi édaphiques. Nous y distinguons des structures forestières, préforestières
des forets pré-steppiques ainsi que leurs stades de dégradation qui sont représentés par des
matorrals, des steppes et/ou des pelouses dont la signification dynamique varie suivant les types
de bioclimats, mais aussi des essences constitutives (Barbero et al., 1990).
Si la pelouse est généralement une formation secondaire dérivant d’une formation forestière
ou de matorrals, elle peut être aussi une formation primaire ou primitive des hautes altitudes qui
vont au-delà de la limite des forêts ou bien celle des terrains salées.
En effet, toutes les études réalisées sur la végétation méditerranéenne et en particulier nord
africaine, ont montré la nécessité d’utiliser la notion d’étage de végétation (Ozenda, 1975). Ce
concept tient compte des facteurs climatiques majeurs et en particuliers de la température
moyenne annuelle qui permet de traduire par ses variations, les successions altitudinales et
latitudinales globales où les variantes peuvent être définies suite aux fluctuations de la
température minimale hivernale « m » (Barbero et Quezel, 1982).
L’approche physionomique retenue dans ce travail est une approche descriptive. Elle a été
tentée au Maroc par Fennane et Benabid (1994) alors qu’en Algérie ce sont plutôt les travaux de
Dahmani (1997) et Hadjadj (1995) qui sont les plus retenus dans la description des forêts,
préforêts et des matorrals.
1. Les Formations Arborées
Cette formation forestière correspondent au Maghreb à trois ensembles écologiques et
dynamiques différents.
- Les groupements forestiers à structure plus au moins stable à cortège floristique
d’espèces caractéristiques significatives sont liés à des sols évolués. Ce sont des structures
climaciques et des fins de séries de végétations (Quezel, 1974). Malheureusement elles sont
devenus très rares ou fragmentaire voire indiscernables.
- Les groupements préforestiers sont les plus fréquents. En bioclimat perhumide, humide et
subhumide, ces groupements sont essentiellement constitués par une végétation dominée par les
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conifères (Pinus, Juniperus …) essentiellement, avec un cortège significatif sur des sols plus ou
moins dégradés. Ces groupements constituent la transition vers des stades climaciques.
Par contre dans le semi aride ils constituent des structures « bloquées » dites climaciques en
conditions écologiques actuelles.
- Les groupements présteppiques largement répartis en Afrique du Nord sont des
formations arborées très lâche avec une strate arbustive à affinité steppique.
Dans les variantes thermiques froide et très froide, cette végétation constitue la portion la plus
alticole des structures arborées. Elle entre en contact et s’intègre à des formations steppiques
d’altitude à déterminisme thermique. Cette végétation est dominée par Juniperus thurifera. Les
critères hydrique et thermique permettent le positionnement de ces structures sur un
bioclimagramme (fig. 1).
Les structures arborées des différents étages de végétation du Maghreb ont été déjà décrites
par plusieurs auteurs dont Emberger (1939), Quezel (1974, 1998), Barbero et al. (1981), White
(1983), Benabid et Fenane (1994) et pleines d’autres.
Selon la latitude et les altitudes, nous distingons:
1.1. La végétation de l’étage inframéditerranéen est dite aussi zone de l’arganier
(Argania spinosa) du Maroc sud occidentale. Ce genre endémique de cette région est l’élément le
plus significatif à coté d’Acacia gummifera, d’Olea maroccana, Rhus pentaphylla, Euphorbia sp,
Echinus sp, Caralluma sp et Asparagus sp, Bupleurum dumosum et Coronilla ramosissima.
1.2. La végétation de l’étage thermoméditerranéen est très diversifiée. Elle s’étend en
moyenne depuis le niveau de la mer jusqu’à 700 m voire 1000 m sur l’Anti Atlas ou les Aurès.
Divers ensembles peuvent être définis selon leurs exigences écologiques.
En bioclimat humide ou sub-humide les structures sur calcaires sont dominées par l’olivier, le
caroubier et le lentisque. Par contre, sur substrat siliceux domine le chêne liège.
L’agriculture est bien développée dans cet étage au détriment de la végétation climacique qui
subsiste soit sur pentes soit des sites maraboutiques.
- Le matorral à olivier, caroubier et lentisque
Il s’agit de vestiges de formations préforestieres dans la zone littorale et sub-littorale,
accompagnées de Myrtus communis, Osyris alba, Asparagus stipularis, Calycotome spinosa et
Chamaerops humilis soulignant des stades de dégradations. Les espèces Withania somnifera,
Rhus tripartita et Rhus pentaphylla apparaissent en conditions de xéricité.
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- Les subéraies
Sont des formations largement répandues dans le thermoméditérrannen sont abondament
exploitées par l’homme et ses troupeaux. Le chène liège peut pénétrer le semi aride à la faveur de
compensations hydriques suivi d’Erica arborea et de divers cistes tel que la foret de M’sila prés
d’Oran. Quercus rotundifolia et Q. canariensis présents dans les subéraies constituent également
des peuplements non négligeables au thermoméditérranéen sub-humide dans le Tangerois. Ils
s’associent à Olea europea, Myrtus communis et Ruscus hypophyllum.
- Les formations à Pinus halepensis
Le pin d’Alep ne doit sa présence dans la région qu’aux reboisements. La durée probable de
vie est hypothéquée par les incendies très fréquents dans ce type de formations. Cette espèce a
montré ses limites en matière de pérennité puisque la régénération naturelle est quasiment absente
dans les formations initiales denses. La régénération naturelle n’explose qu’après le passage de
l’incendie qui élimine l’abondante litière et ouvre les peuplements permettant ainsi l’apparition
des jeunes semis qui s’associent souvent au genévrier, lentisque, romarin, ciste et le thuya qui
profite des conditions favorables (l’ombrage des arbres épargnés par le feu, cendre... etc.) pour se
mélanger au pin d’Alep. Les feux très fréquents dans la région et surtout dans ce type de
peuplement, tendent à éliminer le pin d’Alep et favoriser le thuya, qui arrive à résister aux
incendies et agressions grâce à sa faculté de rejeté de souche (Leutrech-Belarouci, 1981).
Cette espèce occupe une place notable au thermoméditérranéen, subhumide. La formation à
Pinus halepensis, sur le littoral algérien, constitue une transition évoluant vers les chênaies où les
structures à Oleo-lentisque (Barbero et al., 1998 ; Quezel, 1999). Il détermine de nombreux
groupements végétaux (Kadik, 1983 ; El Hamrouni, 1992) assez pauvre en cortège floristique
mais accompagné de quelques endémiques sur marnes comme Hedysarum naudini, associée au
Rosmarinus tournefortii, Globularia alypum et à Stipa tencissima. D’autre part, le bioclimat semi
aride et aride constituent au thermo-méditérranéen le domaine des conifères essentiellement :
Tetraclinis articulata, Pinus halepensis, Juniperus oxycedrus subsp. rufescens. Les feuillus sont
représentés par Pistacia atlantica.
- Les formations à Thuya de Berbérie
Les formations à Tetraclinis articulata, exclusivement Nord africaine sont indifférentes aux
substrats mais tributaires des influences marines. Ces formations ont fait l’objet d’études
détaillées par Hadjadj (1995). Elle reste la principale essence forestière de la région, elle est
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présente dans toutes les strates de toutes les formations végétales. Elle imprime une physionomie
remarquable par l’impression d’occupation de l’espace et de la colonisation du sol.
C’est une preuve de sa résistance et de sa grande faculté d’adaptation à des conditions de
milieu difficiles. Malgré ses qualités le thuya ne domine que la strate buissonnante et une partie de
la strate arbustive. La strate arborescente est dominée par le pin d’Alep qui a été largement
favorisé par les reboisements. La dominance du thuya dans la strate arbustive est un signe de sa
vigueur et de sa remarquable faculté de reconquête des terrains. Sous les pressions anthropiques
élevées et permanentes, il n’est pratiquement pas exclu de son habitat et il n’y a que la lenteur de
sa croissance qui peut être retenue au négatif de cette essence. Toutes les autres qualités militent
en faveur d’une réhabilitation du thuya pour qu’il reprenne la place qui lui revient dans les
écosystèmes forestiers régionaux.
Le thuya individualise plusieurs groupements dont Ceratonio siliquae-Tetraclinetum
(Fennane, 1982) caractérisé par Ceratonia siliqua et Ampelodesma mauritanicum. Genista
tricuspidata y est également fréquent surtout en milieu ouvert. Si les conditions écologiques sont
favorables le Tetraclino articulatae-Ceratonietum siliquae (Hadjadj, 1995) est susceptible
d'évoluer vers un climax à caroubier avec un cortège mésophile riche. L’optimum bioclimatique
du thuya est le semi-aride, mais il s’observe également dans le subhumide. Aux abords de la
steppe comme dans la basse vallée de la Moulouya avec l’alfa il peut pénétrer aussi dans l’aride
en formation présteppique.
- Les formations à Cupressacées
Le genévrier de Phénicie tolère la sécheresse plus que le Thuya et le pin d’alep. Il constituait
notamment en Algérie des peuplements préstéppique en zone saharienne. Le Cupressus
duprezziana endémique du Tassili n’Ajjer se maintient bien en bioclimat aride et semi aride.
- Les formations à Pistacia atlantica
Le pistachier de l’atlas constitue des formations résiduelles au niveau de dépressions
alluviales à sol lourd, inondées en hiver, où il s’associe généralement à Ziziphus lotus. Cette
association est fréquente en bioclimat aride sur les revers méridionaux de l’Atlas saharien.
1.3. La végétation de l’étage mésoméditerranéen se situe entre 500 m et 1200 m. Elle
est constituée par les chênes sclérophylles (Quercus rotundifolia). En bioclimat humide la
formation est riche en chênes caducifoliés, mais la sclérophyllie est le résultat d’une dégradation
anthropique. Floristiquement on trouve Arbutus unedo, Viburnum tinus, Phillyrea latifolia,
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Pistacia terebinthus, Rhamnus alaternus, Ruscus aculeatus avec Balansaea glaberina qui
marquent l’endémisme.
Ces chênaies montrent Erica arborea, Cytisus grandiflorus et C. triflorus sur sol acide. Le
chêne caduque « Quercus faginea » occupe une place notable en Algérie humide. Le pin d’alep
n’est pas absent quand le bioclimat devient plus aride.
1.4. La végétation de l’étage supra-méditerranéen va de 1200 m au 1600 m en
moyenne. En bioclimat humide, cs sont les espèces caduques qui dominent telles que Acer
monspessulanum, Crataegus monogyna, Fraxinus dimorph, Phlomis boveii, Geum sylvaticum,
Mercurialis perennis.
Ilex aquifolium et Taxus baccata apparaissent plutôt dans les ravins humides. Pinus halepensis
est de plus en plus rare à cet étage.
1.5. La végétation de l’étage montagnard-méditérranéen s’étale entre 1600 m et 2500
m et se caractérise par les conifères et incluse Quercus rotundifolia sur les versants chauds à sols
peu épais. En effet, cet étage est celui des conifères. Cedrus atlantica constitue de superbes forêts
à cortège sylvatique significatif. Ces formations d’altitudes sont indifférantes aux substrats. Elles
occupent les bioclimats perhumide, humide et sub-humide, et déterminent l’apparition de sols
bruns forestiers (Quezel, 2000). Viola munbyana, Cynosurus balansae, Primula atlantica,
Calamintha baborensis, Geranium malviflorum y sont fréquents. La dégradation de ces forêts
induit l’apparition de cédraie avec Quercus rotundifolia et Juniperus thurifera dans les Aurès.
1.6. La végétation oro-méditérranéen va au delà de 2400 m. Elle est constituée
essentiellement de formations naines à xérophytes épineux dominées par Alyssum spinosum,
Buplerum spinosum, Cytisus balansae et Astragalus sp. (Quezel, 1957). A ces altitudes les
formations de Juniperus thurifera var. africana associée à Cedrus atlantica et Lonicera arborea
sont encore fortement anthropisées.
La dégradation des formations forestières donne place successivement aux matorrals et à des
pelouses.
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2. Les Matorrals
Ils sont formés essentiellement d’espèces chamaephytiques bien développées au Maghreb
issues de la dégradation forestière, très riche et très variés floristiquement avec des taxons
endémiques notamment sur le Rif et le littoral oranais. Leur structure varie en fonction des
substrats.
- Sur silice, les maquis dérive de l’anthropisation des cédraies. Au Maghreb ils
s’organisent autours des Cistacées (Cistus ladanifer, C. populifolius) et des lavandes (Lavandula
stoechas, L. dentata, L atlantica).
- Sur calcaire, les matorrals occupent d’importantes surfaces au Maghreb. Ils montrent une
bonne richesse en endémique en bioclimat humide et subhumide avec Ulex, Rosmarinus,
Pseudoscabiosa grossi, Origanum grossi, Teucrium polium etc….
Les stades de dégradation du pin d’alep ou du thuya sont très marqués par les chamaephytes
Rosmarinus tournefortii, R. officinalis, Thymus munbyanus et T. algeriensis.
Sur les côtes oranaises Rosmarinus tournefortii, Ulex africanus, Cistus sericeus, C.
heterophyllus, Genista tricuspidata, G. quadriflora se rencontrent en bioclimat subhumide. Alors
qu’au semi- aride continentale, Genista atlantica, G. pseudoretamoides, G. erioclada, Hedysarum
sont plus fréquents.
Dans le bioclimat aride Stipa tenacissima, Astragalus armatus, Anarrhinum fruticosum
signalent le contacte de ces formations avec la steppe des hautx plateaux maghrebins.
En Afrique du Nord, les matorrals rabougries à xérophytes épineux caractérisent les étages
montagnard et oro-méditérranéens avec Bupleurum spinosum, Cytisus balansae, Arenaria
pungens et Alyssum spinosum.
3. Les Steppes
Dans une acceptation phytogéographique, la steppe est un ensemble de formations végétales
basses et ouvertes dominées par des espèces pérennes, dépourvues d’arbres où le sol nu apparait
dans des proportions variables (Le Houérou, 1995b). D’après Bourbouze et al (1987), la steppe est
une formation végétale primaire ou secondaire basse ou ouverte dans sa physionomie typique
inféodée surtout aux niveaux bioclimatiques aride et désertique.
Ces steppes dont l’origine anthropique est probable dans leur immense majorité, se
présentent sous divers aspects. Nous distinguons la steppe graminéenne à base de Stipa
tenacissima sur calcaire compact. Sur sols gypseux c’est Lygeum spartum qui domine, alors que
sur les sols argilo-limoneux c’est Artemesia sp. qui constitue la steppe chaméphytique. Cette
formation d’une grande importance économique a fait l’objet de plusieurs études réalisées par
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Djebaili (1978), Achour et al., (1983), Aidoud (1983), Pouget (1980), Abdelkrim (1984), Kadi-
Hanifi-Achour (1998) et Bouallala (2005) pour décrire sa physionomie, sa dynamique et son statut
phytosociologique.
4. La Végétation Halophile Littorale
Il s’agit de structures à Crithmum maritimum, associées souvent avec les Limonium sp. Les
cotes de Cap Ténès avec Sixalis cartenniana et Cap Bon avec Sixalis farinosa présentent un
endémisme local (Quezel, 2000). Les terrains salés sont fréquents au Maghreb et peuvent
constituer de bon parcours pour les ovins. Leurs structures s’organisent en fonction de la teneur du
sol en sels. On y trouve Halocnemum strobilaceum, Arthrocnemum indicum, Salsola sp., Suaeda
sp., Atriplex halimus et Zygophyllum.
5. La Végétation Psammophile
C’est une végétation des dunes continentales mobiles à Ammophila arenaria ou fixes à
Retama monosperma avec d’importantes annulles telles que les Silènes et les Ononis. Les
Genévriers (Juniperus oxycedrus subsp. macrocarpa) constituent sur ces dunes des formations
denses. Les dunes continentales se présentent avec Aristida pungens, Retama retam avec divers
annuelles telle que Saccocalyx satureioides, Ononis serrata, Neurada procumbens, Iflago sp.
6. Les Pelouses
Trois ensembles physionomiques majeurs représentent les stades de dégradations des
groupements forestiers ou plutôt pré forestier:
- Les fruticées sur calcaire à ulex, calycotome et daphné garou.
- Les fruticées sur silice à bruyère, et genet.
- Les pelouses.
Les pelouses sont des formations herbacées basses, inférieure en général à 30 cm, dominées
par les hémicryptophytes, les chaméphytes herbacées et les géophytes et dont la production
saisonnière est maximale au printemps. Pendant la saison de croissance végétative, le
recouvrement est toujours important, peut atteindre 100%.
Dans les zones semi-arides à hiver frais et froid d’Afrique du Nord, la végétation des
pelouses est souvent constituée de Graminées : Dactylis hispanica, Poa bulbosa, Koeleria
vallesiana; Labiées : Thymus sp; Cistacées : Fumana sp, Helianthemum sp; Légumineuses :
Medicago sp, Lotus sp, Trifolium sp.
14
Ces végétations peuvent se développer sous couvert sylvatique clair à Cedrus, Quercus ou
Pinus. Elles peuvent constituer des pelouses arborées, arbustives ou buissonnantes faisant
transition avec des forêts, des matorrals ou des steppes. En fait, sous le couvert d’une forêt dense,
la flore herbacée est très différente de la flore prairiale très héliophile. Le défrichement d’une forêt
à chêne sessile sur sol sablonneux donne naissance à une Agrostidaie, avec Holcus mollis sur
humus épais, avec Deschampsia fluxuosa sur humus faible (Hedin et al., 1972).
La garrigue nord méditerranéenne à Brachypodium distachyum, Festuca caerulescens
résulterait de la dégradation par incendie et par anthropisation d’une ancienne forêt de chêne vert,
alors qu’une tetraclinaie montre une strate herbacée à base de Brachypodium ramosum et Linum
strictum (fig. 2).
15
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Sens de dégradation de la végétation Incendie périodique
Sens de progression de la végétation Incendie fréquent
(Schéma réalisé à partir des travaux de Le Houérou (1981) Hadjadj (1995), Dahmani 1997)---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Figure 2 : Schéma de Deux Séquences deVvégétation sur Terra rossa ou Sol Squelettiqueà partir des Formations à
Tetraclinis articulata ou Quercus rotundifolia
Forêt initiale deTetraclinis articulata et/ou Quercus rotundifolia
Groupement pré forestierà Quercus rotundifolia etPistacia lentiscus
Groupement pré forestier àPinus halepensis etTetraclinis articulata
Matorral arborescent àQuercus rotundifolia,Genista tricuspidata etCalycotome spinosa
Matorral àCistus albidus
Matorral àQuercus cocciferaCalycotome spinosa etAmpelodesma mauritanicum
Matorral arborescent àPinus halepensis,Rosmarinus tournefortii etUlex parviflorus
Matorral haut àJuniperus oxycedrus etCistus monspeliensis ouSpartium juncium
Matorral bas àThymus munbyanus etFumana thymifolia
Pelouse àBrachypodium ramosum etLinum strictum
Pelouse àBrachypodium distachyum etFestuca caerulescens
Destruction anthropique Destruction anthropique
Sol nu
Pelouse àAsphodelus microcarpuset Ferrula communis
Sol nu
16
Les formations des pelouses ont fait l’objet de différentes études dont nous citerons celles de
Aubert et Loisel (1971), Rivas- Martinez (1977), Brullo (1985), Guinochet et Vilmorin (1985),
Polunin et Walters (1985), Ellenberg (1988), Ainad-Tabet (1988), Oberdorfer (1990).
Parmi ces pelouses nous citerons comme exemples :
6.1. Les Pelouses Méditerranéennes Siliceuses (Tuberarion guttatae)
Ces pelouses de l'ouest méditerranéen sont riches en plantes annuelles mais sont aussi
d'extension très restreinte, sur sols siliceux caillouteux, sableux ou limoneux, habituellement
superficiels. Leurs caractéristiques sont : Tuberaria guttata, Jasione montana, Tolpis barbata,
Sedum sp., Silene gallica, Linum gallicum, Linaria arvensis, Plantago, Trifolium cherleri, T.
strictum, T. arvense, Lathyrus sp., Lupinus sp., et les graminées Vulpia bromoides, Briza maxima
(Duvigneaud, 1953 ; Aubert et Loisel, 1971; Rivas-Martinez,1977). Nous pouvons regrouper
quatres groupements sous ce type.
- Les Pelouses Siliceuses Ouvertes Medio-européennes (Thero-Airion)
Ce sont des formations ouvertes sur sols siliceux secs, de distribution atlantique, sub-
atlantique et méditerranéo-montagnarde, souvent pauvres en espèces et avec une forte
représentation de plantes annuelles (Guinochet et Vilmorin, 1973; Rivas-Martinez, 1977;
Ellenberg, 1988 ; Oberdorfer, 1990).
- Les Pelouses Siliceuses à Annuelles Naines
Ce sont des formations pionnières à annuelles typiquement naines. Elles sont souvent
éphémères et d'extension très restreinte. Elles caractérisent en particulier les sables fixés avec
principalement Aira caryophyllea, A. praecox, Vulpia bromoides, Filago pyramidata, F. vulgaris,
Myosotis discolor, M. stricta, Ornithopus perpusillus, Trifolium striatum, T. arvense, T. dubium,
T. campestre, T. micranthum, Tuberaria guttata.
- Les Pelouses Siliceuses Ouvertes Permanentes
Ce sont des prairies abondante dans la méditerranée nord, très ouvertes dominées par des
herbacées pérennes telles que Agrostis capillaris, A. vinealis, Poa angustifolia, Anthoxanthum
odoratum, Festuca filiformis, Carex arenaria. Elles formeraient la transition vers Nardetalia qui
sont des pelouses pérennes fermées, sèches ou mésophiles. Elles occupent des sols acides des
régions montagneuses avec Nardus stricta, Festuca Agrostis Deschampsia flexuosa, Poa
angustifolia, Galium saxatile, Polygala vulgaris, Viola canina (Ellenberg, 1963 ;1988; Guinochet
17
et Vilmorin, 1973; Noirfalise et al., 1980, 1985; Bournérias 1984; Polunin et Walters, 1985;
Oberdorfer 1990).
- Les Pelouses Méditerranéennes Annuelles des Sables profonds (Malcolmietalia)
Ces pelouses sont des groupements de la Péninsule ibérique et très localement du sud de la
France. C’est des groupements ouverts de plantes annuelles à floraison printanière, développées
sur les sables profonds avec Malcolmia ramosissima, Malcolmia nana, Erodium laciniatum, E.
cicutarium subsp. bipinnatum, Loeflingia hispanica, Vulpia membranacea, Ononis variegata
(Aubert et Loisel, 1971).
6.2. Les Pelouses Méditerraneo-Montagnardes
Ce sont des pelouses dominées par Nardus stricta de l'étage supra méditerranéen des
montagnes des péninsules méditerranéennes, développées surtout sur des sols siliceux ou
rarement, sur des substrats calcaires.
6.3. Les Pelouses Méditerranéennes Xériques (Thero-Brachypodieta)
C’est des formations xérophiles ouvertes du méso et du thermoméditerranéennes, caractérisées
par des petites graminées pérennes, riches en Thérophytes sur des substrats calcaires oligotrophes.
(Rivas-Martinez, 1977; Barbero et al., 1982; Peinado et Rivas-Martinez, 1987). Elles rassemblent
plusieurs groupements dont nous citerons le plus dominant.
- Groupements Méditerranéens Annuels des sols Superficiels (Brachypodietalia-
distachyae)
C’est des formations à floraison printanière et dessiccation estivale. Elle sont riches en
Thérophytes développés sur des sols superficiels calcaires avec des graminées annuelles telles que
Bromus sp., Brachypodium distachyon, Lagurus ovatus, Stipa tortilis, Lamarckia aure et quelques
graminées pérennes exemple Koeleria splendens, Dactylis glomerata subsp. Hispanica. On y
trouve aussi de nombreuses plantes à fleurs, dont un bon nombre d'annuelles et d'endémiques
restreintes ; parmi ces espèces caractéristiques on a Silene conica, S. tridentata, Paronychia
argentea, Astragalus sesameus, Ononis ornithopodioides, Onobrychis aequidentata, Trigonella
monspeliaca, Plantago albicans, P. coronopus, P. afra, Polygala monspeliaca, Convolvulus
lineatus, Hedysarum spinosissimum Catananche lutea, Daucus carota subsp. maritimus, Nigella
arvensis, Scorzonera laciniata, Senecio vulgaris, Bellis annua, Linaria reflexa, Sedum sediforme,
Biscutella didyma, Fedia cornucopaea, Evax pygmaea, Limonium sp., Campanula sp., Echium
sp., Allium sp.
18
Diverses combinaisons des espèces ci-dessus entrent dans la constitution de nombreux
groupements distincts très locaux des autres formations.
Par ailleurs, les Pâtures les plus largement répandues dominées par les graminées annuelles
sont pour la plupart sub-nitrophiles (Duvigneaud, 1953; Molinier, 1957).
6.4. Les Pelouses Semi-arides Dominées par Brachypodium
Les faciès dominés par Brachypodium sp, peuvent se former dans tous les types régionaux
de prairies inventoriées comme un résultat de la nitrification ou de la dominance du pâturage. De
tels processus sont accompagnés d'une réduction drastique de la diversité en espèces. Les pelouses
du sud-ouest sont, quoi qu'il en soit, riche en Brachypodium sp. même en l'absence apparente de
processus de dégradation.
- Groupements Méditerranéens Sub-nitrophiles de Graminées (Thero-Brachy
podietea)
Se sont des formations graminoïdes avec Bromus rubens, B. madritensis, B. lanceolatus, B.
sterilis, B. tectorum. Aegilops triaristata, A. triuncialis, A. ventricosa, Avena sterilis, A. filifolia,
A. bromoides, Lagurus ovatus, Vulpia ciliata, V. bromoides, Lamarckia aurea, Agrostis elegans,
Stipa barbata, et avec Dactylis glomerata.
Si le substrat s’enrichie en nitrate ce sont les Stellaria media qui s’installent avec Lolium rigidum,
Cynosurus echinatus, Malva sylvestris et Bryonia dyoica, Astragalus sp. T. striatum, T.
campestre, T. arvense, T. glomeratum, Vicia sp., Medicago rugosa, M. laciniata, M. orbicularis,
Melilotus sulcatus, Tetragonolobus purpureus, Scorpiurus muricatus, Paronychia argentea.
Celles-ci indiquent le piétinement des territoires.
Quand il s’agit de dune en voie de dégradation, qui se trouve généralement en clairière de
junipéraie et de tétraclinaie ayant subit un fort avilissement, on voit apparaître Retama
monosperma, Linaria sp. Cynodon dactylon, Eryngium maritimum, lobularia maritima, Rumex
bucephalophorus et Lagurus ovatus. Ces plantes sont des xérophiles qui résistent à la sécheresse
physiologique résultant des interactions entre facteurs édaphiques (sable) et climatiques
(température). Se rencontrent sous le bioclimat semi-aride thermo méditerranéen de la région.
- Groupements des dunes fixées
C’est sur le Filaoucène et sur sol plus ou moins évolué que s’installe un groupement
préforestier à Juniperus oxycedrus subsp : macrocarpa, Quercus coccifera, Tetraclinis articulata,
Ephedra altissima et Pistacia lentiscus accompagnées le plus souvent d’Olaea europaea.
19
- Groupements acidiphiles
Sur les Grés numidiennes à sol plus ou moins acide, s’étant une végétation calcifuge à
Quercus suber (sujets très éparses) Erica arborea, Erica multiflora, Pulicaria odora, Cistus
salviifolius et C. monspeliensis escorter avec une pelouse à acido-oligotrophes pauvre en espèces
telles Trifolium cherleri, Tuberraria guttata, Centaurium sp.
6.5. Steppe Salée Méditerranéenne (Limonietalia)
C’est une steppe riche en Limonium sp. (Plantes pérennes en rosettes) et en Lygeum
spartum. Elle occupe le long des côtes méditerranéennes et sur la frange des bassins salés
ibériques. Les substrats est temporairement imprégnés d'eau salée (bien que non inondés) et
soumis aux sécheresses estivales extrêmes avec formations d'efflorescences salées (Rivas-
Martinez et Costa, 1984 ; Géhu, 1984 ; Peinado-Lorca et Rivas-Martinez, 1987). Elle
comprend les :
- Groupements à Salicornia et Suaeda (Thero-Salicornietalia)
C’est une formation à salicornes annuelles (Salicornia sp.) et Suaeda (Suaeda maritima) sur
des vases périodiquement inondées des bassins salés côtiers et de l'intérieur.
- Groupements Halo-nitrophiles à Frankenia (Frankenion pulverulentae)
Ce sont des formations halo-nitrophiles annuelles sur sable mobile (Chaabane, 1993). Les
espèces Frankenia laevis, Suaeda splendens, Salsola sp. Euphorbia peplis, Hordeum marinum,
lotus creticus, Daucus carota subsp : maritimus colonisent les vases salées sensibles aux
inondations temporaires et aux dessiccations extrêmes.
Impact de l’Action Anthropique
Le bassin méditerranéen représente l’un des 34 “points chauds” hot spot (nom commun
anglicisme ; zone de la méditerranée rendue inactive et permettant à l’utilisateur d’activer un autre
lien dans un sens global) de biodiversité à l’échelle mondiale, en raison d’une forte richesse
floristique combinée à un endémisme élevé. Mais cette région subit un impact anthropique très
important et ancien.
La région circumméditerranéenne représente certainement un des exemples les plus évidents
du rôle que l’homme, par son exacerbation dramatique de l’exploitation, a joué et joue encore
dans le maintien et la mise en place de nombreuses espèces végétales (Barbero, 1984). Cette
action c’est amplifié et c’est poursuivi de façon constante. Il paraît évident que c’est elle qui vers
20
les 3500 ans avant nos jours, a déterminé le remplacement du chêne pubescent par le chêne vert
dans l’étage méso méditerranéen français (Reille et al., 1980).
Parmi tant de travaux, une étude effectuer par les palynologistes Guiot et al. (1989) dans
l’atlantique et dans la région de Marseille, Montpellier, Nice et Lyon. Cette étude a donnée
prédominance des chênes caducifoliés notamment à Marseille et Montpellier par rapport à la
structure actuelle où les sclérophylles sont très largement dominant. Sachant bien que les critères
climatiques non pas changés depuis 6000 ans et plus. Les auteurs conclus que cette situation ne
peut être imputée qu’aux actions de l’homme.
L’impacte de l’homme sur les milieux s’intensifie. Ceci a conduit, par des évolutions de
déstabilisation à la rupture parfois irréversible des équilibres écologiques. Les causes sont
évidentes, surpâturage, mise en culture, éradication des ligneux, et incendies (Le Houérou, 1969).
En Afrique du Nord, le surpâturage est l’un des causes majeures de l’éradication des
essences pérennes (Aidoud, 2000). Ecologiquement, leur effet se manifeste par un faible couvert
végétal et une productivité faible. Notamment, dans les monts de Tlemcen, sur matorral dégradé
nous avons présentés une liste floristique de 140 espèces de différentes familles. L’estimation de
la valeur pastorale montre que 68 % des taxons montrent une bonne appétibilité avec
malheureusement une très faible fréquence des taxons appartenant pour la plus part aux graminées
et labiées. Par contre les taxons appartenants aux composés, ombellifères et liliacées dominant
mais sont de faible valeur énergétique (Sekkal, 1999).
En permanence d’agents érosifs efficaces cette situation s’aggrave par disparition des
horizons du sol et apparition de la croûte en surface. Par conséquence, certaines taxons sont en
voie de disparition à citer, notamment sur sols lourds : Triguera asbeckii, Mandragora
automnalis, Linum grandiflorum, et Delphinium sp. Les néophytes par contre se sont largement
développés tel que l’Agave et Opuntia (Quezel, 2000).
Le climat méditerranéen de sa part est un facteur aidant à la thérophytisation et à la
désertisation, surtout dans les ambiances semi-arides et arides (Nahal, 1991) mais reste t’il une
circonstance favorisante et non responsable de la désertification.
Tous ces modes d’utilisation on fait évoluer la forêt climax vers des fruticées ou beaucoup
plus vers des pelouses. Ces dernières feront objet de notre étude.
21
Les Pelouses de Dégradations
En général, si la fruticées procède le plus souvent de la dégradation de la forêt, la pelouse
s’installe également après une culture abandonnée, à partir d’une friche. Le cas le plus abondant,
après un stade de messicole de courte durée, on observe un envahissement de Cynodon dactylon,
Dactylis glomerata, d’Inula viscosa puis du Thym. C’est le point de départ d’un « saltus »
pâturable au sens de Hedin (1972), qui se suivras par le retour de la garrigue à Brachypode, chêne
kermès, et ciste de Montpellier.
En fait, la dynamique régressive d’une formation arborée à un matorral puis à une pelouse à
espèces annuelles ou vivaces, touche le cortège floristique dans tous ses niveaux, tant qualitatif
que quantitatifs. Cette dynamique aboutira successivement à des stades de formation végétale très
ouverte. Ces successions de végétation sont actuellement bien connues. En ambiance humide et
sub-humide la succession typique qui peut être progressive ou régressive correspond à ce schéma :
Pelouse à annuelles < Pelouses vivaces < Fruticées < Préforet < Foret climacique.
Il faut noter que, la dégradation anthropique d’un sol peut être un facteur grave d’évolution
régressive, le processus est même parfois irréversible.
La dynamique d’une yeuseraie menacée par l’urbanisation et surtout les incendies répétés a
été schématisée par Abbayes (1954) dans la figure 3.
La strate arborescente en fragment à base de caroubier et d’oléastre phytosociologiquement
connu par l’alliance : Oleo -sylvestris-Ceratonion seliquae montre la dynamique schématisé dans
la figure 4 (Abbayas, 1954 ; Allier et Lacoste, 1980).
22
Chenaie verte à Arisarum vulraire
Remplacement de pin d’Alep
Garrigues Maquis à bruyères
Pelouses sur calcaires Pelouses sur silice
Figure 3 : Dynamique Régressive d’une Yeusseraie (Abbayes, 1954).
------------------------------------------------------------------------------------------------------
Dégradation.
Fruticées plus au moins ouvertes
Incendie et érosion
du sol.
Pelouses à
Hyparrhenia hirta
Groupement à
Euphorbia dendroïdes
Pelouses à
Piptatherum caerulescens
sur substrat assez rocheux.
Figure 4 : Dynamique de : Oleo sylvestris-Ceratonion seliquae
(Abbayas, 1954 ; Allier et Lacoste, 1980).
Fourrées denses avec oléastre
23
Les pelouses silicoles à Tuberaria guttata et helianthemum sp, sont issue de la dynamique
régressive des groupements à lentisque (Pistacia lentiscus), clématite (Clematis cirrhosa), et
arbousier (Arbutus unedo) ou salsepareille (Lonicera implexa) (Gehu et Biondi, 1994).
Les crucifères Vella annua, Sysimbrium spp, Capsela Bursa-Pasteuris dominent quand
l’aridité augmente. D’autre part, l’Artemisia inculta avec le Noeae mucronata (graminées
vivaces) envahissent les versants marneux secs avec une abondance des légumineuses Hedysarum
sp, Onobrychis sp.
Sur les cotes rocheuses, et les terrains salés, apparaît: Limonium sp, Frankenia sp, Salsola
sp, et Suaeda sp avec Atriplex sp, faisant appellent a une végétation halophile. Nons avons notés
aussi, comme espèces tolérantes au sel Agropyron repens, Lotus corniculatus, Chenopodium sp et
Alopecurus sp. Cette végétation est considérée comme primitive ; car les conditions de son habitat
(influence marine, salinité du sol, violence du vent) interdisent à une autre végétation de s’établir
à leur place.
Nous signalons que, les espèces qui composent ces pelouses sont très caractérisées
morphologiquement et physiologiquement. Beaucoup d’entre elles présentent des feuilles épaisses
charnues avec une anatomie rappelant celle des xérophiles.
En général, les pelouses à thérophytes sur le pourtour de la méditerranée occupent une place
importante ou les espèces annuelles y représentent prés de 50% de la flore, au moins aux étages
thermo et mésoméditerranéen avec un taux d’endémique local élevé (Quezel, 2000).
Par ailleurs, les pelouses alpines végètent au-dessus de 2000 m environs (quand la
végétation forestière s’arrête et laisse la place à des arbrisseaux nains coulés au sol) ce sont des
formations considérées comme primitives même si elles ne sont pas épargnées de l’action du
broutage. Nous estimons bien que, le premier facteur déterminant la composition floristique
pelousaire est le comportement morpho-physiologique des espèces et le second facteur c’est le
climat avec ses contraintes.
Enfin, pour aborder la phytoécologie des pelouses, nous devons communiquer quelques
énonciations sur la thérophytie et le comportement des thérophytes.
24
La Thérophytie
La thérophytie est un moyen adopté par les plantes pour passer les périodes défavorables du
cycle biologique dans un état de résistance (Raunkiaer, 1907). Cette thérophytie désigne un
processus de « désertion » au niveau stationnel (Monod, 1953). Celui-ci en 1934 a vérifié que le
taux des thérophytes diminue avec l’augmentation de l’humidité stationnelle qui signifie une forte
exubérance de la végétation.
Les thérophytes sont des « arido-passive » qui complètent leur cycle phénologique
rapidement (moins de 12 mois) durant la période humide (Everny et al., 1975 in floret, 1982).
Enfin, l’augmentation du taux des thérophytes est liée au degré de siccité du milieu
(Froment, 1959 in Barbault, 1980). Par contre Floret et al. (1982) la lie surtout a l’influence
humaine (surpâturage, culture…etc). Finalement, la liaison entre le taux des thérophytes,
l’ouverture de la végétation et l’humidité globale du milieu est cas y nette.
Reste que, les conséquences de l’envahissement par les thérophytes, et la thérophytisation
est traduite par l’export du matériel végétal de l’ensemble des structures arborées, quels que
soient les étages altitudinaux ou les bioclimats. Voir des cédraies du haut atlas marocain (Quezel
et al 1987) et des Aures (Abdssemad 1981) que dans les Tetraclinaies du Maroc oriental et dans
les Pinèdes des Atlas Telliens (Fennane 1987). Même les suberaies et chênaies rifaines ne sont pas
écarter, (Barbéro, Quezel et Rivas Martinez 1981). Une banalisation des écosystèmes cité ci-
dessus s’opère avec une mise en place de structures floristiquement riches en thérophytes et qui
n’on de relation avec les groupements initiaux.
Les steppes aussi sont victimes de cette thérophytisation, elles s’envahissent généralement
par des espèces sub-nitrophiles facilement disséminables, dite espèces de stratégie « R». Dans la
steppe ouest de l’oranie, l’auteurs à bien noté l’invasion des terrais par des espèces nitrophiles
telles que Peganum harmala et Cirsium echiantum et par des espèces sahariennes telles que
Aristida pengens et Zilla macroptera (Bouallala, 2005). Cette dernière « la désertisation » se
montre plus grave avec l’explosion des espèces toxiques ou non palatables qui gagnent de plus en
plus de l’espace dans les différents groupements initiaux au Maghreb.
Conclusion
Dans le monde méditerranéen, le Maghreb constitue un domaine remarquable tant par le
nombre élevé d’espèces endémiques, que par la variété des habitats qui s’y développent. La
présentation de toutes les structures qui dominent dans cette région, nous facilitera le rattachement
des groupements écologiques ultérieurement décrit. Nous présentons dans ce qui suit les
caractères généraux de la région d’étude.
25
DEUXIEME CHAPITRE
Biogéographie des Traras
Introduction
Le cadre structural constitue la trame de fond sur lequel se déroulent les autres phénomènes
(sols, oueds, végétation…). L’Algérie du nord est entièrement occupée par un gros bourrelet
montagneux orienté WSW-ENE, tendu d’une frontière à l’autre. C’est un ensemble de hautes
terres, de basses plaines étroites, de montagnes et de hautes plaines étendues. A l’extrémité nord
occidentale de Tlemcen apparaît le massif tortueux des Traras (fig. 5).
L’Atlas Tellien occidental est formé par une chaîne montagneuse en bordure du littoral
d’orientation sud-ouest-nord-est formé par : les Traras, les Monts de Tlemcen, les Sebaa Chioukh,
les Massifs Littoraux Oranais, le Tessala, les Beni Chougranes et le Dahra. Le massif des Traras
est une chaîne côtière où le relief est trés accidenté.
Description Générale
Le Massif des Traras vient dans le prolongement des Beni Snassens du Maroc oriental. Au
Nord ce massif est bordé par la mer méditerranéenne, à l’est et au sud ses limites sont marquées
par la vallée de la Tafna. Les Traras montrent une série de sommets dont le Djebel Essekika 673
m, Djebel Gorine 711m, Djebel Eddiss 790 m, , Dj. Sidi Sofiane 855 m, Dj. Tadjra 861 m. Le plus
haut sommet culmine à 1136 m au Djebel Filaoucène. C’est un massif très accidenté, ponctué par
des glissements de terrain récents.
Du point de vue physionomique, les Traras fut il n’y a pas longtemps une contrée beaucoup
plus boisée. La majorités des plantes appartenant aux associations forestières ont disparues, ou à
la rigueur ont laisser quelques reliquats réduites par les dents des chèvres offertes a tout les
regards et sur les talus de chemins témoignant d’un passé plus verdoyant.
Actuellement, il ne reste que quelques zones dénudées, isolées au milieu des terres de
cultures, parsemée de quelques pieds d’oliviers centenaires ou bien des cistes épars, des touffes de
garou (Daphne gnidium), d’ajonc (Ulex parviflorus), de Violette (Viola arborescens), de
globulaire (Globularia alypum), de lavande (Lavandula dentata)…..Seules le palmier nain et le
disse éléments de la steppe sont assez abondants, par contre l’alfa l’est beaucoup moins. Enfin, les
germandrées, les asphodèles, les urginea sont, avec les avoines, les essences les plus marquantes.
26
Carte de situation des Traras
27
La Topographie
Ce massif constitue une unité bien délimitée à l’est et au sud par la vallée de la Tafna et par
la plaine des Trifas à l’ouest et la mer méditerranée au nord. « Il doit sa réputation de haute
montagne aux ravins profonds et aux précipices qui l’éventrent, aux contrastes avec la ceinture de
vallées et de plaines qui l’enserrent » (Thinthoin, 1948).
C’est le massif le moins élevé de la chaîne tellienne avec une moyenne de 800 m d’altitude,
généralement ses reliefs se terminent par des glacis d’érosion donnant des pentes adoucies.
La façade littorale s’étend sur 60 km et l’aspect de l’arrière pays change selon la nature des
roches qui affleurent successivement dans les trois massifs de Beni Mengouch, de M’cirda et de
Souahlia.
De la vallée à la plaine, jusqu’à la crête aigue, les dénivellations sont fortes, et les pentes se
montrent assez raides et c’est bien là, que se trouvent réunies avec une large extension les
conditions les plus propices au jeu de l’érosion.
L’Hydrographie
La disposition du réseau hydrographique est liée en grande partie à l’évolution des
phénomènes structuraux qui ont affectée la région au cours des temps géologiques (Bouanani,
2005). Les cartes topographiques de Tlemcen, Maghnia, Ghazaouet (Nemours) et de Cap
Milounia au 1/50 000 montrent un nombre important d’oueds qui creusent la région. Ce sont :
- l’oued Kiss constitue la limite frontalière de la région entre l’Algérie et le Maroc,
- Le grand oued de la Tafna à écoulement permanent qui draine à l’extrême est des Traras. Il
reçoit deux affluents : l’Oued Isser et l’Oued Mouillah, il occupe les plaines des Angads et de
Maghnia.
- L’Oued Boukiou présente deux secteurs distincts à l’est : une couverture mio-pliocène de
la Vallée de la Tafna à l’ouest et un promontoire rigide de roche ancienne au Djebel Filaoucène.
D’autres oueds moins important utilisés par les agriculteurs dans l’irrigation de leurs vergers, c’est
- L’Oued Sidna Youchaa et Honaine dont leur débits dépendent principalement des pluies
saisonnières et
- L’Oued Zitoun qui présente des affleurements miocènes à jurassiques depuis l’amont
jusqu'à l’aval.
L’écoulement des eaux des monts des Traras se fait dans des oueds suivant une ligne de
partage définie par la crête du Dj. Filaoucène et Dj. El Gaulia (Djaziri 1990).
28
La Géologie
Les Traras avec les monts de Tlemcen font partie d’un ensemble de reliefs de l’Afrique du
nord et constitue un remarquable domaine de contact du monde alpino-méditerranéen (Despois,
1967). Ce socle mis en place à la fin du précambrien. Par ailleurs, les grands traits structuraux de
la région sont acquis avant la transgression du Miocène moyen (Guardia, 1970). La structure de
l’ensemble des Traras montre une succession de plis et de failles parallèles orientées généralement
sud ouest-nord est, dissymétrique renversées ou déversées vers le Nord ou le Nord Ouest
(Benhamou, 1983).
En effet, les principales phases responsables de l’édification de ces structures
appartiennent à l’orogenèse atlasique (Guardia, 1975). Au tertiaire, ce sont les phases de
compression et distension qui se sont structurés (Glangeaud, 1951). Les calcaires en bancs massifs
du Djebel Sidi Soufiane sont attribués au Lias (Pouyanne, 1877). Par contre, les granites du petit
massif de Nedroma, le micaschiste et le quartzite ont été pénéplanés et recouverts par des
conglomérats et des coulées de rhyolithes ou d’andésite avant l’aube des temps primaire.
La description litho-stratigraphique a été donnée par Elmi (1971), Ameur (1978), et Elmi
et Ameur (1983). Ces auteurs distinguent deux types de formations: les formations carbonatés et
les formations non carbonatés.
1. les formations carbonatées inférieures avec :
- Les calcaires compacts de Zailou : les calcaire graveleux de Djorf El Kebir comprenant
les conglomérats de Ain Meftah et les calcaires oolithiques de Taouira sur la chaîne de
Filaoucène.
- Le calcaire de Tissedoura peu épais et de forte extension géographique, représenté par
des calcaires à silex inférieurs. Ils affleurent bien au sud ouest du massif de Djebel Gorine.
- Les Ammonotico-Rosso des Traras montre un faciès essentiellement marneux grumeleux
de couleurs grisâtres entrecoupées par des petits bancs de calcaire noduleux (Benhamou, 1983).
- Les calcaires des Traras légèrement graveleux riches en silex donnant des reliefs doux.
- Les marnes du Sekika constituées principalement par une alternance de marne et de
calcaire argileux gris sombre qui affleurent dans la dépression située au sud du Djebel Gorine. Ils
forment un ensemble épais de 40cm.
29
2. les formations non carbonatées
Les terrains non calcaires sont limités et ne se rencontrent que dans la partie orientale, dans
le secteur de Honaine-Beni-Ouarsous. Il s’agit d’un massif schisteux entrecoupé de passé
conglomératique. Il existe également quelques lambeaux de grès quartzeux massifs dans la région
d’El Mokrane. Les sols qui s’y développent sont rapidement décarbonatés, souvent acides et
fortement lessivés en surface. Il s’agit dans la plupart des cas de sols fersiallitiques lessivés qui
conditionnent l’existence de rares enclaves de végétation calcifuge de la région.
L’Oranie occidentale est particulièrement riche en roches volcaniques qui se sont
différenciées en basalte et andésite. Les basaltes affleurent à l’embranchement de la Tafna et dans
le massif de Souahlia. Par contre, la roche plutonique issue de lave de profondeur se manifeste
uniquement aux alentours de Nedroma (Durand, 1958).
3. La Tectogénèse
La formation des monts des Traras est le résultat de nombreux mouvements tectoniques.
D’après un article présentée par Saad (2001) la tectogènèse des Traras semble relativement
difficile à reconstituer à cause de la superposition d’au moins deux cycles orogéniques reconnus
par les différents auteurs dans la région : un cycle ancien hercynien et un cycle récent alpin.
Nous pouvons subdiviser la tectogénèse des monts des Traras en deux grandes périodes
telles que définies par Guardia (1975) : une tectogénèse préatlasique et une tectogénèse atlasique.
La tectogénèse préatlasique regroupe tous les mouvements tectoniques ayant affecté le socle
pendant la période de sédimentation de la couverture secondaire. Par contre la tectogénèse
atlasique concerne les mouvements qui se sont produits pendant l’émersion définitive de la région,
au Crétacé supérieur, et la transgression miocène.
Les structures observées sont à rapporter à trois phases tectogéniques :
- La première phase majeure de tectogénèse d’âge éocène agit en compression. Elle est
responsable de l’ébauche des principaux plis de grande envergure qui déforment la région.
- La seconde phase d’âge oligo-miocène se révèle d’une très grande importance dans
l’édification architecturale de la région. Elle est distensive et permet l’individualisation de horsts
(surélévation par failles) et de grabens (effondrement de terrain).
- La dernière phase est compressive. Elle débute au miocène supérieure et ses effets
s’étendent jusqu’au quaternaire. Elle se manifeste par des jeux d’accidents en mouvements
décrochants et par des déversements des structures plissées des phases atlasiques antérieures.
30
4. Conclusion
En conclusion, nous pouvons dire que le miocène est la phase de l’histoire la plus
importante de la région. Les Traras sont constitués aussi d’un ensemble de terrains primaires
volcaniques et métamorphiques recouverts par des formations carbonatées Jurassique ainsi que
des terrains tertiaire et quaternaire (Benhamou, 1983). Même les différents mouvements de la
tectogénèse se sont produits entre l’éocène et le miocène.
Les Types de Sols
Dans le cadre de cette étude il est nécessaire d’évaluer d'une part le rôle des caractéristiques
édaphiques dans le déterminisme des conditions de la vie végétale, donc dans la différenciation de
certains groupements végétaux, d'autre part l'influence de la végétation sur l'évolution de certaines
caractéristiques du sol. Par ailleurs, il est évident qu’aux variations du climat, du sous sol et de la
topographie correspondent une diversité des sols, même en des points très rapprochés ; comme au
alentour de Maghnia s’observent quelques sols gris calcaire, assez jeune de climat très sec, un peu
plus loin au sud-ouest de la maison forestière de Sidi Zaher les teneurs de sol en matière
organique augmente, ils appartiennent au type des sols bruns à carapace, alors qu’au sud de
Maghnia ce sont les sols bruns rouge issus des marnes et des calcaires gréseux miocènes.
Il est clair qu’à partir des différentes natures pédologiques apparaissent des formations
végétales correspondantes. Les principaux types de sols que l’on rencontre dans notre périmètre
d’étude sont les sols zonaux et azonaux.
1. Les sols zonaux
Dans cette catégorie on distingue :
- Les sols en équilibre, sont généralement formés à partir d’un substrat de basalte et de
calcaire schisteux (Durand, 1954). Lorsque leurs textures sont lourdes, ils abritent des herbacées
et en présence de texture grossière, ses sols portent des végétations buissonnantes. Formés sur les
cônes et les coulées volcaniques et granitiques, ces sols occupent la partie nord de Mezaourou et
la partie est du périmètre d’étude.
- Les sols décalcifiés très pauvre en matière organique à pH voisin de 7.5 sont localisés
généralement en pentes exposées. Ils se trouvent surtout au Djebel Gaulia leurs texture plus au
moins lourde supporte en général des prairies. Lorsqu ils sont purs, ce sont des sols à
céréalicultures en pente faible. Associées à la roche mère ils deviennent incultivable et ne servent
que de parcours (Durand, 1954).
31
- Les sols calcaires humifères, ou leurs humifications dépassent parfois les 25% et d’après
(Durand, 1954) ce taux élevé de matière organique s’explique par le fait que des sols marécageux
calcaire ont pu exister au cours du miocène moyen. Ils se rencontrent surtout à l’ouest de
Nedroma et sur la bande littorale de la région de Ghazaouet.
- Les sols insaturés couvrent quelques îlots à l’Est des Traras sur djebel Filaoucène
généralement couvert de prairies naturels ou de forêts dégradées. Ils sont riches en ions Ca++, leur
pH est généralement alcalin, une fois le taux de leurs matières organiques atteint 25% et plus ils
deviennent de la variété humifères (Durand, 1954).
- D’autre part, les sols calcaires qui longent l’oued Mouillah se prolongent au nord-est des
monts des Traras.
- Les terrains squelettiques formés de grés calcaires, des dolomies, ou des carapaces
calcaires. Ces sols se situent en forte pente sous des maquis dégradés.
- Parmi les sols zonaux de la région, les sols calciques formés au dépend des sédiments
caillouteux et de faible profondeur, se développent surtout le long de la vallée d’oued Mouilah.
- Les rendzines, type de sols jeunes se développent sur calcaire jurassique.
- Les sols fersialitiques décarbonatés naissant sur des schiste où des grés à pH acide,
fortement lessivés en surface, et abritant une végétation calcifuge à chêne liège et ciste dans le
secteur de Beni Ouarssous, canton de Menarah (Boudy, 1955).
2. Les sols azonaux
Ils s’individualisent par :
- Les sols alluviaux qui recouvrent les basses terrasses et les lits majeurs des oueds sont
des sols légers bien drainés, localisés au nord de la plaine de Maghnia à faible pente et se prêtent
bien aux cultures maraîchères. Cependant, au contact des versants, ils sont généralement
recouverts par les apports de pente, tandis que vers les lits d’oueds, ils sont continuellement
érodés par sapements latéraux.
- Les solonetz se forment au dépend des marnes salifères du miocène occupent les bords
de la Tafna. Ils se gonflent en s’humidifiant et donnent de large fente en séchant. En forte pente
ces sols sont sujets à une forte action érosive.
32
4. Conclusion
D’une manière générale, les sols rencontrés sur les collines et les plateaux sont à texture
limono argileuse dont la valeur agronomique est considérable. Par contre sur les versants la roche
mère affleure partout suite aux différents types d’érosion. Il en résulte une diminution de la
fertilité des sols et par la suite la dégradation et la disparition de la couverture végétale.
Dans les cas les plus forts d'érosion, les sols sont emportés. Ils se développent à leurs places
des sols moins évolués, souvent très riches en calcaire actif, et constituent un milieu sec car la
réserve d'eau utile est très réduite à cause de la faible profondeur du profil.
Le Bioclimat Régionale
La nature et la variabilité spatiotemporelle de la végétation sont déterminées par le climat, la
nature du sol et l’histoire humaine. Au niveau climatique, les deux facteurs limitant sont la
température minimale hivernale et les précipitations.
On doit préciser que le climat qui règne est de type méditerranéen, qui tire son origine des
conditions aérologiques alternées au cours de l’année, caractérisé par deux saisons contractées :
une saison fraîche et pluvieuse et une saison chaude et sèche.
Ce climat se manifeste par une irrégularité interannuelle. Durant la saison chaude, les hautes
pressions subtropicales engendrent une sécheresse prolongée où les températures sont les plus
élevées, voir très élevées quand le sirocco s’installe.
D’autre part, les précipitations orageuses qui caractérisent ce climat, naissent du contraste
thermique entre la masse maritime et le continent. Ainsi, le relief montagneux joue un rôle
important dans la circulation des masses. Ces averses très intenses sont à l’origine de l’érosion des
sols. Elles sont indirectement responsables des modelés actuels du relief (Frederc, 2004).
Dans ce cadre, nombreuses sont les études et les analyses du climat méditerranéen dont
celles d’ Emberger (1942, 1943), Bagnouls et Gaussen (1953) et Daget (1977). Pour l’Algérie, il
faut citer Seltzer (1946) et Chaumont et Paquin (1971). Au niveau régional, nous citerons les
travaux de Bouabdellah et Gaouar (1980) et celle de Bouanani (2005).
1. Choix des donnés et des stations météorologiques
Notre objectif est de faire une analyse bioclimatique à partir des données des stations
météorologiques les plus représentatives de notre région à partir des séquences périodiques
disponibles.
Cette analyse s’appuie pour partie sur les données climatiques recueillies dans la
bibliographie Bouanani (2005), Hadjadj (1995), Dechemi et al (2000), Hammoumraoui (1999),
33
Sekkal (1999), Bereyah (1999), Aime et al. (1988), Bouchenafa (1995). Nous avons également
exploités des données brutes recueillies auprès de l’office national de la météorologie à Tlemcen.
Les stations choisies en fonction du relief, sont aux nombres de six et toutes leurs
caractéristiques sont indiquées dans le tableau n° 1 en annexe.
N.B : la station météorologique de Dj filaoucène n’existe pas réellement, les données ont été
calculées par extrapolation en considérant une élévation de température de 0.5 °C pour 100 m et
de 30 mm/ 100 m pour les précipitations dans le tell (Seltzer, 1946 ; Dahmani, 1984).
2. Les Précipitations
Tous les auteurs qui ont étudié la pluviométrie en Algérie littorale, montrent que leurs
répartitions subit quatre influences : celle de l’altitude, la latitude, les conditions orographiques et
l’influence marine. Tel est le cas de la station de Maghnia située à une altitude de 460 m et qui
reçoit à peu prés 350 mm/an, alors qu’à 30 km seulement au nord, Nedroma à 425 m reçoit plus
de 460 mm/an.
Il est clair que les monts des Traras constituent un premier obstacle au passage nuageux.
La figure 6 montre que les pluies sont bien corrélées avec l’altitude. La première droite avec
Ghazaouet, Nedroma et djebel Filaoucène montre la progression de la tranche pluviométrique
avec celle de l’altitude.
Par ailleurs, il est connu que la variabilité de notre climat réside dans les fluctuations
saisonnières ou même mensuelles. Les moyennes annuelles ne sont que des manières
conventionnelles d’évaluer une réalité capricieuse, surtout que les données peuvent comporter des
erreurs. Par ailleurs, faute de sécurité ces dernières années, plusieurs postes ont cessé de
fonctionner.
D’autre part, la tranche pluviométrique ne dépasse pas les 450 mm/an, la station la plus
arrosée et celle des hautes altitudes Dj. Filaoucène et un peut moins la station de Nedroma.
L’humidité atmosphérique reste la forme la plus fine des précipitation, son influence est
déterminante, elle rentre dans le jeu de l’évaporation, évapotranspiration sous l’ambiance semi
aride ou elle contribue à en limiter les pertes en eau chez les plantes et préserve une bonne réserve
d’eau des sols (Hadjadj, 1995).
34
3. Le Régime Saisonnier
A partir de la lecture du tableau n° 2, la première constatation que l’on peut faire est que
l’été est la saison la moins arrosée partout, alors que l’hiver et la saison la plus arrosée de toutes
les stations. Si on parle du bilan hydrique il est positif en saison froide et humide et il est négatif
en saison sèche, ce qui est contraignant pour la végétation. Nedroma et Filaoucène sont les seules
stations qui connaissent une pluviométrie importante en printemps avec un régime de type HPAE,
ici le déficit hydrique et moins stressant pour la végétation.
4. Les Variations Interannuelles des Précipitations (fig. 7)
La caractéristique de notre climat la plus intéressante par ses conséquences, ce n’est pas
tant la rareté mais l’irrégularité des pluies d’une année à l’autre.
Aime et al (1988) ont mis en évidence par une comparaison des moyennes pour Tlemcen
une phase sèche (575 mm) qui dure de 1924 jusqu'à 1945, puis une autre période plus aride
(490mm) de 1975 à 1984 entre c’est deux périodes (1945 à 1975) la pluviométrie dépassent les
700 mm/an et marque une certaine humidité des lieux. De même, Dechmi (2000) observe que
durant les deux périodes 1954-1986 et 1987-1996 une période très sèche de 06 ans (1984-1990)
apparaît bien pour les stations de Ghazaouet et Oran avec une moyenne de 350 mm/an. Sur le plan
mensuel aucun changement significatif n’a été constaté. De façon très liée, l’irrégularité s’accroît
avec la sécheresse (Bensaad, 1988). Cette variation et bien évidente et n’est pas sans conséquence
sur la flore. La carte des isohyètes de la Tafna (Bouanani, 2001) donne une idée sur les volumes
des précipitations reçues par ce massif durant la phase 1970-1998 (fig. 8).
5. Les Températures
Définie par Peguy (1970) comme une qualité de l’atmosphère. C’est une variable
déterminante dans le sens où elle affecte la disponibilité de l’énergie et le rythme biologique des
végétaux avec des vitesses de croissance dépendantes des minima des températures du mois le
plus froid « m » reconnu par Emberger (1936), Sauvage (1963), Alcaraz (1963).
5.1. Les Températures Moyennes des Minima du Mois le plus Froid « m »
Elles varient de 10.43 C° à Beni-Saf, 4°C à Maghnia et 4.6°C à Zenata, sur Ghazaouet elle
est de 8.5 °C alors que sur Filaoucène et Nedroma elle est de 4.66 et 6.24 °C.
Remarquons que sur la côte les minima sont plu douce que sur le continent où sur les
hauteurs. On déduit que les stations les plus continentales présente les valeurs les plus petites, cela
35
induit des hivers rudes avec gelées. Ceci nous a permis de classer les stations selon les variantes
froides à très chaude sur le climagramme d’Emberger.
5.2. Les Températures Moyennes des Maxima du Mois le plus Chaud « M »
Oscillant entre 20,22 c° à Dj Filaoucèce, Nedroma et entre 32 c° à Zenâta et 34 c° sur
Maghnia. Il devient certain que la situation topographique et l’influence marine entrent en ligne
de compte dans les extrêmes des températures.
En analysant le tableau n° 2, nous remarquons que l’influence marine est claire. Elle
régularise les amplitudes en atténuant les maxima et augmentant les minima des stations littorales
par apport à l’intérieur. En effet, la continentalité diminue au fur et à mesure que l’on s’approche
de la mer (Halimi, 1980).
6. Interprétation des Diagrammes Ombrothermiques
Tous les diagrammes (fig. 9) montrent qu’à un certain moment de l’année la courbe des
précipitations passe sous la courbe des températures. Les deux points d’intersection délimite la
saison sèche qui varie de 04 mois au Dj. Filaoucène à 6.5 mois à Zenata et Béni Saf.
A Ghazaouet et Maghnia la saison sèche dure 05 mois. On remarque finalement que, chaque
station présente une saison sèche qui déborde de l’été suivant sa situation géographique.
7. Lecture du Climagramme
Les stations littorales de Ghazaouet et de Beni Saf se situent sur le climagramme
d’Emberger dans la variante chaude du semi- aride (fig. 10). Le sommet du djebel Filaoucène
reste la station la plus arrosée. Il se situe dans le sub-humide moyen alors que Nedroma qui est
moins arrosée se trouve dans le semi aride supérieur. Maghnia et Zenata par leur faible pluviosité
se positionnent entre la limite du semi- aride et l’aride. Il est certain, que durant les années les plus
sèches, ces deux dernières stations peuvent se retrouver dans l’aride.
L’aire bioclimatique du massif des Traras se situe entre les niveaux semi-aride et sub-
humide. Les stations du littoral (Béni-Saf et Ghazaouet) se trouvent dans la variante hivernale
chaude alors que les autres stations se situent dans la variante « tempérée ».
36
8. Conclusion
Les paramètres important en zone sub-humide, semi- aride et aride sont les précipitations
et les températures. En ces régions le facteur eau joue un rôle fondamental, le tapis vert est très
dépendant. Les courbes thermiques en cloche avec des maxima en Juillet et Août sont
caractéristiques à la région. En enregistre 35° C à Maghnia, 28.8° C à Ghazaouet et 32° C à
Zenata en Aout. Les plus faibles maxima sont enregistrées à Filaoucène et Nedroma avec
respectivement 20° C, 23° C. Les courbes ombriques par contre, sont plus heurtées. Les mois de
Janviers et Décembre sont des mois humide après le mois de mars qui enregistre un maximum de
pluie pour la majorité des stations 433mm à Filaoucène, 360 mm à Nedroma, 341mm à Maghnia
et 321 mm à Ghazaouet. Alors que les mois Juin, Juillet, Août et Septembre sont les plus sec
(moins de 10 mm) ; ceci dénote le caractère torrentiel irrégulier des précipitations dans ce pays.
Donc la pluviosité varie en sens inverse des températures.
Le résultat légitime et que le climat semble être dominé par une saison froide et humide et
une autre sèche avec faible crachin. Cette sécheresse, se montre des fois anormale par apport aux
conditions moyennes, quand elle gagne le printemps et l’automne.
En fin, le régime saisonnier dominant à la région est de type HAPE. Mais il est de type
HPAE pour les stations Nedroma et Filaoucène.
37
Maghnia
0
20
40
60
80
J F M A M J J A S O N D
T °C
0
10
20
30
40
P mm
Zenata
0
20
40
60
80
J F M A M J J A S O N D
T °C
0
5
10
15
20
25
30
35
40
P mm
Ghazaouet
0
20
40
60
80
J F M A M J J A S O N D
T °C
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
P mm
Nedroma
0
20
40
60
J F M A M J J A S O N D
T °C
0
5
10
15
20
25
30
35
P mm
Dj Fillaoucène
0
20
40
60
80
J F M A M J J A S O N D
T °C
0
5
10
15
20
25
30
35
40
P mm
Beni-Saf
0
20
40
60
80
J F M A M J J A S O N D
T °C
0
10
20
30
40
P mm
---------- Températures. ________Précipitations
Figure 9 : Diagrammes Ombrothermiques des Stations banlieue des Traras
(1970-1995).
38
Climagramme.
39
Les Paysages des Traras
Le massif des Traras présente de beaux paysages. En effet, un continuum terre mer et oueds
où participe la diversité des couleurs et des formes ainsi que la grande étendue des vues
panoramiques. L’embouchure des différents oueds qui déversent sur la mer méditerranéenne
offre des mosaïques d'habitats, auxquels participent les eaux des estuaires et de la mer, avec leur
végétation typiques. Les vastes et splendides plages situées sur sa partie nord sont parsemées de
formations arbustives à Juniperus et arborée à Pinus halepensis et Tetraclinis articulata, du
tamarix sur ses rives protégées au sud par des falaises et des petits djebels diversifient ainsi le
paysage. Les reliefs hauts, offrent un paysage de grande rareté où la Tetraclinaie, la cocciferaie et
la chameropaie donnent une combinaison de couleurs contrastées très spécifiques. Les sources,
les cours d’eaux et les vergers fruitiers lui donnent des contours bien dessinés.
Sans parler des richesses géologiques, faunistiques et autre, nul ne peut nier la valeur
touristique de ce massif. Ainsi la végétation typique des Traras mérite un aperçu sur les
différentes formations qui le constitue.
La Végétation des Traras
les communautés végétales, ou bien les groupements forestiers, préforestiers et les matorrals
de la région ont fait l'objet d'études phytosociologiques par Trigubov (1963), Hadjadj (1995),
Dahmani (1997), phyto-écologique par Alcaraz (1982) et forestières par (Boudy,1955),
(Leutreuch-Belaroussi, 1995), Medjahdi, 2001) et bien d’autres.
Par suite, on distingue au niveau du site des Traras étudiés, quelques grandes formations
végétales. La tétraclinaie à Tetraclinis articulata qui reste la plus importante par apport à la
Cocciferaie à Quercus coccifera et à la chênaie verte à Quercus rotundifolia qui ne présente que
quelques reliquats éparses.
Nous retrouvons également, une végétation assez particulière aux sables littoraux et un autre
type de végétation dépendant du taux de sel dans les substrats.
1. La Tetraclinaie à Tetraclinis articulata
1.1 Ceratonio siliquae-Tetraclinetum (Fennane, 1982)
C'est une association préforestière où localement forestière. La hauteur des arbres fluctue
entre 3 à 5 m. dans un état peut ou mal conservé. Cette association est caractérisée par Ceratonia
siliqua, et Ampelodesma mauritanica. Genista tricuspidata y est également fréquent surtout en
40
milieu ouvert. Si les conditions écologiques sont favorables, le Ceratonio-Tetraclinetum est
susceptible d'évoluer vers un Climax à caroubier avec un cortège mésophile riche.
Cette formation se repartit sur les versants méditerranéens des Traras à altitude inférieure à
900 m en général. Cette association est relativement mésophile liée au semi-aride moyen ou semi
aride supérieur tempéré. La période sèche est de 5 ou 7 mois et la prédominance des calcaires
s’avère nette dans l'aire de l'association selon les hauteurs.
1.2. Rosmarino tournefortii-Tetraclinetum (Fennane, 1982)
C'est un matorral arboré avec quatre strates principales: une strate herbacée de moyenne
importance, une strate ligneuse basse (30 à 100 cm), une strate arbustive et une strate
arborescentes à Thuya et pin d’Alep en aspect de taillis résultant des larges opérations de recepage
et d'incendies. Le recouvrement général est de 50 à 80%.
Cette association est largement répandue dans les Traras entre 200 et 1000 m. Elle est
absente des vallons relativement humides sur calcaires qu'elle abandonne au profit du Ceratonio-
Tetraclinetum. Ce groupement se développe là où le climat est trop sec pour Quercus rotundifolia,
Quercus coccifera et Ceratonia siliqua. Il est à son optimum au semi-aride moyen et inférieur
tempéré et doux sur substrats dominants marno-calcaire et calcaires. Cette association est
caractérisée par Rosmarinus tournefortii, Coris monspeliensis, Ulex parviflorus, Thymus
mubyanus et Globularia alypum avec une panoplie de Cistes.
1.3. Lavandulo dentatae-Ericetum multiflorae (Hadjadj, 1995)
Cette association occupe le bas de l’étage thermoméditerranéen dans une ambiance semi
aride. Elle définie un matorral arboré qui se distingue spécialement par Erica multiflora,
Lavandula dentata, Rosmarinus tournefortii, et Buplerum balansae.
1.4 Globulario alypi-Tetraclinetum articulatae (Hadjadj, 1995)
C’est une association qui réuni les espèces du matorral Globularia alypum avec celle des
présforêts Tetraclinis articulata. Elle est marquée par Rosmarinus tournefortii et Genista
erioclada subsp. erioclada.
D’autres groupements dites des dunes sableuses et des plaines salines mérite un aperçu
globale puisqu’il donne une certaines caractéristiques au pays.
41
2. La Végétation des Dunes de Sable
Sur les plages du pays, la limites des eaux y soulignées par une ligne de débris de plantes
marines et laisses de mer diverses. En raison de la salinité de l'eau de mer d'une part de l'action
directe du vent d'autre part, et surtout de la grande mobilité du substrat qui en découle, cette plage
est dépourvue de végétation.
La zone des laisses de mer est réduite, ainsi on passe très vite à une zone généralement
plus vaste et plus étendue que la zone précédente. Cette zone est occupée par l'ammophylaie à
Ammophila arenaria var. arundinacea. Celle ci se développe sur les micros dunes de sable
mobiles et les cordons de dune exposés aux vents de mer. Ces sables mobiles du front de mer sont
occupés par une végétation pauvre et très dispersée (Trigubov, 1963 ; Haloui, 1991). Ammophila
arenaria var. arundinacea, Eryngium maritimum, Euphorbia paralias, Crucianella maritima,
Salsola kali, Lotus creticus, cyperus kali, Plantago coronopus, Cynodon dactylon et Medicago
marina sont des xérophiles qui résistent à la sécheresse physiologique résultant des interactions
entre facteurs édaphiques (sable) et climatiques se rencontrant sous le bioclimat semi-aride thermo
méditerranéen de la région.
En arrière de l'ammophilaie, souvent lui faisant suite directement sur les cordons dunaires,
se développe une formation mixte à Retama monosperma, Pistacia lentiscus, Ephedra fragilis,
Lycium intricatum, Phillyrea angustifolia subsp media, et Juniperus phoenicia. Ce groupement ne
se développe qu'à l'abri de l'action directe des vents et des emprunts marins, derrière la première
dune. Du point de vue édaphique cette formation est exclusivement sur les dunes du sable
quaternaire (Trigubov, 1963 ; Atbib, 1988).
3. La Végétation de la Plaine Saline
Les groupement végétaux y différent selon le degré de salinité du sol, le taux d’humidité et
la structure granulométrique (limon, sable, argile). On recense quelque groupement tels que:
3.1. Groupement à Salicornia fruticosa et Suaeda fruticosa
Ce groupement caractérise une station bien définit, la plus humide et la plus salée de la
région. Il est surtout bien développé dans les parties les plus basses de la plaine salée. Le sol est
limoneux salé. Les espèces caractéristiques de ce groupement sont: Salicornia fruticosa, Suaeda
fruticosa, Mesembryanthemum modiflorum, Spergularia diantra, Frankenia leavis et Spergularia
salina. La place phytosociologique de ce groupement se situe dans le Salicornietum fructicosae
(Triguov, 1963 ; Duvigneaud, 1967).
42
3.2. Groupement à Limonium gummiferum. cymuliferum et Inula crithmoides.
Ce groupement occupe la partie sèche de la zone saline. Il est rarement inondé ou s'il l'est,
l'eau ne reste pas longtemps. Le sol est sablo-limoneux. La salinité est encore assez forte bien
qu'elle soit inférieure à celle du groupement précédent. Les espèces caractéristiques de ce
groupement végétal sont : Limonium gummiferum subsp. Cymuliferun, Inula crithmoides, Juncus
acutus, Lycium intricatum, Salicornia fruticosa, Suaeda fruticosa, et Juncus maritimus (Peinado
et Rivas-Martinez, 1987; Ellenberg, 1988 ; Oberdorfer, 1990). Sur le plan phytosociologique, le
groupement se rattache à l'Inuletum cristhmoidis- Juncetosum (Trigubov, 1963).
Conclusion
Le massif des Traras se caractérise par une importante variété de reliefs exposés à
différentes situations. La diversité géologique et lithologique offre des mosaïques d'habitats,
auxquels participent les eaux des estuaires et de la mer avec leur végétation typiques.
Sans parler des richesses faunistiques, la flore typique des Traras et les formations qui l’enserre
mérite encor des analyses en présence d’actions anthropiques toujours en évolution.
Dans le chapitre suivant, nous citerons les différents groupements de pelouses qui
persistent en présence de telles conditions et nous essayerons de prévoir le sens de la dynamique
des ces groupements.
43
TROISIEME CHAPITRE
Analyse Phytoécologique
Introduction
La végétation naturelle intègre les divers facteurs du milieu et par conséquent en est une
bonne expression. La recherche de la composition floristique des différents groupements des
pelouses, est l’élément de base de ce travail. Ainsi, nous tentons une caractérisation écologique de
ces communautés en fonction des facteurs écologiques des Traras.
L’étude de la flore et/ ou de la végétation ne serait complète qu’associée à celle du milieu :
concept de base de l’école phytoécologique « LOUIS EMBERGER ». Le principe de cette double
analyse fait que, l’étude simultanée de la végétation et du milieu est indispensable (Long, 1974),
surtout dans le cas où l’on se réfère à la dynamique de la végétation, une observation précise est
déterminée par des variables écologiques qui s’avère nécessaire dans ce cas.
Ce type d’analyse n’est pas exclusif des territoires vierges (s’il en reste), mais également
réalisable pour toutes les formations végétales qu’elles soient naturelles ou non : végétations
« secondaires » de substitution voire les milieux cultivés.
De ce fait, la végétation naturelle ou subspontanée des différents milieux conserve une très
grande valeur indicatrice sur les aptitudes et la productivité de ces milieux.
Dans ce qui suit, nous présentons la méthodologie depuis la réalisation des relevés sur le
terrain, les analyses statistiques, jusqu’à l’extraction des différents groupements et leur ordination
dans la hiérarchie syntaxonomique.
Méthode de Prospection
1. Echantillonnage
Pour atteindre les objectifs de l’étude, nous avons opté pour la méthode dite
phytosociologique ou sigmatiste la mieux appropriée nous semble-t-il pour cerner notre
problématique. Celle ci est extrêmement importante, vu ses nombreux avantages. Elle permet de
repérer tous les milieux écologiques, édaphiques et de déterminer les bioclimats et la zonation
altitudinale grâce aux inventaires représentatifs de la végétation, réalisé par la technique des
relevés. Car faute de pouvoir mesurer de manière valable tous les facteurs du milieu, on estime
que la plante est un véritable enregistreur puisqu’elle intègre toutes ces données.
« Le relevé est un ensemble d’observations écologiques et phytosociologiques qui
concernent un lieu déterminé ». Tels que nous l’avons effectués été définis par Emberger (1968)
répondent à un échantillonnage double :
44
1.1. Echantillonnage Stratifié
Les parcelles ont été choisies selon la diversité édaphique, l’orientation du versant,
l’altitude, et selon le degré d’artificialisation. Cela a été estimé subjectivement selon l’état de la
couverture végétale, sur la totalité des Monts des Traras.
Les documents cartographiques de base qui ont orienté ce travail sur le terrain sont :
- Les cartes topographiques : feuilles de Ghazaouet (Nemours) et de Tlemcen au 1/200 000 ème.
- Les cartes topographiques : feuille de Ghazaouet (Nemours), et de Tlemcen au 1/50 000 ème.
1.2. Echantillonnage Subjectif
Nous avons effectué nos relevés à l’intérieur des parcelles portant une végétation herbacée,
et suivant une surface allant de 1 à 2 m². Nous y avons dressé l’inventaire floristique et les
conditions stationnelles.
2. Les Données Floristiques
La méthode «sigmatiste » utilisée pour l’étude des groupements végétaux attribue à chaque
espèce un coefficient d’abondance-dominance et un coefficient de sociabilité dont nous n’avons
pas tenu compte ici. Le taux de recouvrement pour chaque relevé est estimé par le recouvrement
total de la végétation sur la surface du relevé. D’autre élément on été attribué au relevé, comme le
taux d’érosion, l’intensité du pâturage et la formation végétale dominante de la station où le relevé
à été réalisé. De même la localisation la plus exacte possible a été relevée par les coordonnées
Lambert.
2.1. Localisation des Relevés
Nous avons effectué 72 relevés entre les mois de Mars et fin Juin des années 2004 et 2005.
Nos relevés se retrouvent sur différents versants et à différentes altitudes (0 à 1130 m) dans
les secteurs des sahels littoraux (O1) et les zones sublittoraux (O2) qui font partie du secteur
oranais selon la délimitation de Quezel et Santa (1962. leurs pôsitions apparaissent à la figure 11
et le tableau n° 3.
2.2. Surface du Relevé
Le degré d’homogénéité de la surface du relevé est pris en compte à un certain degré, pour
atteindre une représentativité du relevé, sachant que la nature n’est jamais homogène aussi
minime que soit la parcelle du relevé (Gounot, 1969). Cette difficulté est sans doute une des plus
grandes difficultés de la phytosociologie (Emberger, 1968).
45
Le choix de la surface du relevé déjà mentionnée « 1 à 2 m² » et adoptée par plusieurs
auteurs dont Izco et al. (1977), Zombre (1984) in Ainad-Tabet (1988), est dû à la taille des espèces
végétales des pelouses. Elle correspond à la maille de la mosaïque observée au niveau du tapis végétal.
Une surface trop grande dans les pelouses sèches méditerranéennes a souvent conduit les utilisateurs à
mêler plusieurs communautés et biotopes différents (Rivas Martinez, 1977).
Réalisation des Relevés sur le Terrain
La liste floristique est dressée sur place. Nous avons récolté les espèces que nous ne
connaissions pas pour les mettre en herbier et les identifier plus tard au laboratoire. De plus, pour
chacun des relevés, nous avons noté les conditions stationnelles : l’altitude, la pente, l’exposition,
la position des relevés et le recouvrement global.
Nous avons ajouté à cela quelques indications sur le pâturage, l’érosion, et la formation
végétale dominante (Tableau 3). Pour 19 relevés, nous avons prélevé l’horizon de sol superficiel.
2.4. Identification Botanique
Nous avons élaboré un herbier personnel de référence. L’identification des taxons récoltés sur
terrain a été faite à l’aide de plusieurs flores de référence, parmi celles la Flore d’Afrique du nord
de Maire 1952 (16 vol.), la Nouvelle Flore d’Algérie de Quezel et Santa (1962), les quatre flores
de France de Fournier (2000), la Flore complète portative de la France de la Suisse et de la
Belgique de Bonnier (1979), la Flore d’Algérie de Battandier et Trabut (1890), la Flore du Sahara
d’Ozenda (1977) et la grande flore en couleur de Bonnier et Douin (1990). Ainsi, nous avons pu
identifier 335 espèces.
3. Les Données Ecologiques
Dans le but de préciser la relation pelouse sol, notre attention s’est porté sur les
caractéristiques édaphiques mesurables que nous présentons dans ce qui suit.
3.2. Analyses Physico-chimiques
Au laboratoire, ses sols récoltés sur une profondeur de 10 à 15 cm ont été séchés à l’air libre,
broyés et tamisés à 2 mm. A partir de cela, nous avons procédé à quelques analyses pédologiques.
46
- Mesure du pH :
La mesure du pH s’est effectuée sur une suspension de terre fine avec un pH mètre.
Le pH eau représente l’acidité active ou réelle du sol. Par contre, le pH Kcl indique l’acidité
potentielle, car les ions K+ prennent la place des ions H+ sur le complexe argilo humique. L’écart
entre ces deux valeurs reflète l’acidité potentielle du sol (Aubert, 1978).
- Calcaire Total :
Le calcaire total a été déterminé au moyen du « Calcimètre de Bernard ». Le principe de
l’appareil consiste à mesurer le volume de CO2 dégagé suite à la réaction avec un acide (HCl) sur
un poids d’échantillon connu de sol, préalablement mesuré, selon la réaction :
CaCO3 + 2 HCL CaCL2 + H2O + CO2.
- Carbone Organique :
Le carbone organique contenu dans les sols a été dosé par la méthode d’Anne. Il est oxydé
en milieu sulfurique par du bichromate de potassium en excès. L’excès est titré par une solution
de sel de Mohr, en présence de diphénylamine dont la couleur vire du violet au vert émeraude.
- Conductivité Electrique :
Les sels totaux sont estimés au moyen d’un conductimètre. Les valeurs lues permettent
d’apprécier le caractère salin en mmhos d’un sol (Servant, 1975 ; Ussl, 1969). Ces sels jouent un
rôle essentiel dans la neutralisation de l’acidité, le maintien de l’activité biologique, la
structuration du sol. Les sels sont également des éléments nutritifs pour les plantes.
- Granulométrie :
C’est une mesure de la plus grande importance. En effet, elle est fortement corrélée avec les
autres données analytiques, mais elle conditionne aussi de manière très importante le
comportement d’un horizon pédologique. L’argile est la fraction la plus active, puisqu’il participe
à la formation du complexe argilo humique en s’associant à la matière organique. Cette fraction
fixe les cations et les anions et retient l’eau. Les argiles peuvent également migrer dans certaines
conditions. L’estimation du taux de sable a été obtenue par tamisage des particules à 50 µ, quand
aux argiles et aux limons elles ont été estimées selon la méthode densimétrique (loi de Stokes)
après destruction de la matière organique par l’eau oxygénée (H2O2) et dispersion des particules
par de l’hexamétaphosphate de sodium.
- L’humidité :
Pour mesurer l’humidité des échantillons de sol, nous avons pesé 10g de terre de chaque
échantillon (P1) au lendemain de la récolte. Après les avoir fait sécher dans l’étuve à 105 °C, nous
avons repeser les échantillons une fois sortis de l’étuve (P2). Alors nous en avons déduit
l’humidité : P3 = P1-P2. Le poids d’eau a été reporté en pourcentage.
47
Traitement des Donnés Floristiques
Tous les relevés floristiques sont réunis dans un tableau brut où chaque colonne est une liste
correspondant à un relevé. Les lignes correspondent à la présence des espèces notée avec leur
coefficient d’abondance-dominance. Le tableau forme ainsi une première matrice de base que
nous analysons plus tard.
Vu le nombre élevé d’échantillons (relevés) l’étude de la végétation depuis nécessite des
analyses multivariées que nous présentons dans ce qui suit.
1. L’Analyse Multivariée
L’analyse statistique multivariée est aujourd’hui un outil incontournable pour étudier des
données lorsqu’elles sont trop nombreuses. Elle a pour but de résumer l’information contenue
dans les données sur un nombre réduit de dimensions reflétant au mieux les proximités entre
observations et/ou entre variables. Pour cela l’information doit être organisée sous la forme d’une
matrice croisant chaque observation élémentaire (ou individu statistique correspondant
généralement aux lignes de la matrice) avec une série de variables (correspondant généralement
aux colonnes de la matrice) relatives au problème analysé.
La classification hiérarchique ascendante (CAH) et l’analyse factorielle des
correspondances (AFC) sont les techniques classiques de la statistique multivariée (Le Bart et al.
1997). Ces techniques ont été réalisées avec le logiciel ADE-4 (Chessel, 2001).
1.1 La Classification Ascendante Hiérarchique (C.A.H.)
L'objectif de cet algorithme est de rassembler des objets (relevés) dans des classes de plus
en plus larges, en utilisant certaines mesures de similarité ou de distance. Les classes se
regroupent selon un mode d’agrégation bien définie compatible avec la nature des variables
traitées. Un résultat type de cette classification est l'arbre de la classification hiérarchique
(dendrogramme).
Cette classification utilise les dissemblances ou distances entrent les objets lors de la
formation des classes. La méthode la plus directe pour calculer ces distances est « le calcul de
distance euclidienne » le plus couramment utilisé. Il s’agit d’une distance géométrique dans un
espace multidimensionnel. Mais il existe d’autres mesures de distance. Dans notre cas, nous avons
utilisé la distance de « Pearson » qui donne les résultats les plus clairs sur l’arbre hiérarchique.
Le but recherché est de regrouper les relevés en classes et sous classes pour établir des
ensembles de relevés affines qui constitueront des groupes floristiques.
48
1.2. L’Analyse Factorielle des Correspondances (A.F.C)
C’est une des principales méthodes de la statistique descriptive multivariée. Cette analyse
positionne les relevés sur un axe de telle sorte que la variance des moyennes par espèce soit
maximale. De même, elle positionne les espèces sur un axe afin que la variance de la moyenne par
relevé soit maximale. Elle positionne également les espèces et les relevés sur un axe pour que la
corrélation soit maximale (Bouxin, 2005).
Le calcul donne essentiellement une liste de valeurs propres et des coordonnées (scores) aux
lignes et aux colonnes (Tioulouse, Chessel 2001). Selon les définitions de Benzekri (1964) et
Cordier (1965), l’AFC permet une bonne représentation des proximités entre les relevés d’une
part, et les relevés et les espèces d’autre part. Ces proximités sont visualisées sur des cartes
factorielles par des nuages de points-relevés pour lesquels la distance entre deux d’entre eux est
d’autant plus faible que le nombre d’espèces communes est élevé.
2. Résultats des Analyses Multivariées
Une AFC globale a été réalisée avec l’ensemble des 72 relevés de végétation et 316
espèces. Des traitements partiels s’imposent pour affiner l’analyse, de sorte que des unités
statistiques homogènes s’individualisent et servent de base pour la réalisation des tableaux
phytosociologiques.
Des essais d’AFC on été tentés selon le schéma des succession des traitements de la figure
12 en annexe. Pour choisir la carte la plus informative, un autre essai de comparaison entre une
analyse avec le paramètre qualitatif (présence absence) et une analyse en abondance dominance
(paramètre quantitatif) a été réalisée. Cet essai montre que la différence n’est pas significative
(fig13 ; 14).
Les espèces présentes une seule fois dans les relevées ont été exclues. Leur insertion dans le
traitement avec l’ensemble des autres espèces aurait eu pour effet de déséquilibrer le calcul
mathématique, et les plans factoriels de l’analyse AFC se montrent très encombrés (Bonin, 1978).
D’autres auteurs, comme Bonin et Tatoni (1990) pose le problème des espèces à fréquence
maximale qui joue le rôle de liant et proposent de les éliminer. Seule le résultats de la cinquième
AFC (notée AFC V) sera analysée en détaille.
49
AFC ; CAH Global (72 relevés* 316 espèces).
AFC I avec espèces de plus de deux présences (72 relevés* 255 espèces).
AFC II avec espèces de plus de trois espèces (72 relevés* 231 espèces).
AFC III sans les phanérogames (72 relevés* 296 espèces).
Elimination des ensembles, H, N (R55, 54), P (R23, 24) et R (R69, 70, 71).
AFC IV partielle (63 relevés* 255 espèces).Groupements extraits selon l’ordre de la CAH.
Pelouse halophiledes coteslittorales surmarne sableuse.02 relevés. (H)
Pelouse continentalesteppique demoyenne altitude surmarne limoneuse.06 relevés. (F)
Pelouse sub-nitrophile des flancschaud sur marnecalcifié.14 relevés. (E)
Pelouse xérophile debasse altitude surgrés calcaire.19 relevés. (C)
Pelouse de bassealtitude sur ducalcaire et marne.15 relevés. (B)
Pelouse d’altitudesur Grés.09 relevés. (A)
Fig. 12 : Succession des Traitements Statistiques utilisés.
Pelouseacidiphile desflancs frais surschiste ou grésdécarbonaté.07 relevés. (G)
50
2.1. L’Analyse Globale
Cette analyse a porté sur la totalité des 72 relevés et des 255 espèces qui toutes ont plus
d’une seule présence. L’examen de la carte factorielle des relevés (figure 15) met en évidence
l’individualisation de cinq ensembles de relevés : l’ensemble T regroupant un maximum de
relevés et les ensembles R (3 relevés : 69-70-71), l’ensemble H (61-1), l’ensemble N (54-55) et
l’ensemble P (23-24). Ces groupes de 2 à 3 relevés sont bien marginalisés sur la carte factorielle
comme sur l’arbre dichotomique de la CAH. (Figure 17). La carte factorielle des espèces (figure
16) n’est pas utilisée dans cette situation.
L’ensemble (R) réalisé aux basses altitudes (200-400 m) sur des schistes et marnes
schisteuses représentent des formations préforestières à base de Tetraclinis articulata, Pistacia
lentiscus, Olea europaea, Phyllerea latifolia, Arbutus unedo, Cistus salviifolius, et Myrtus
communis, dans une ambiance nettement fraîche exposée au nord et nord-est. Néanmoins, nous
notons la dégradation poussée par la présence de Poa bulbosa, Knautia arvensis, Daucus carota,
et même Artemisia inculta sur les marnes du relevé 71.
L’ensemble (P) individualise une formation arbustive de 70 % de recouvrement imprégné
de Pin d’alep, d’Olivier, de Thuya et de Lentisque. Les chamaephytes sont représentés par :
Rosmarinus tourrnefortii, Globularia alypum, Thymus munbyanus, et Teucrium polium en
présence d’une orchidée rare « Orchis mascula » sur un substrat calcaire. La globulaire justifie
l’ambiance xérique et chaude de la station orientée à l’ouest.
Le groupe (H) rassemble les relevés 1 et 61 sur substrat marno-calcaire est représenté par
une formation de type steppique légèrement halophile à Artemisia inculta, Spartium junceum,
Atriplex halimus, Lygeum spartum, Noaea mucronata, Fagonia cretica, Frankenia laevis
intermedia. Ces espèces sont accompagnées d’une strate herbacée à Limonium sinuatum,
Limonium thouini, Suaeda maritima, Plantago amplexicaule, Lotus corniculatus, Pallenis spinosa
et Hedysarum spinosissimum.
Nous avons noté également la présence de graminées telles que Aegilops triuncialis, Cynodon
dactylon, Bromus rubens et Brachypodium distachyum.
Ces groupes de relevés participent à la condensation des autres et leur élimination rend la
discrimination des relevés restant plus claire et facilement interprétable d’après Bonin et al.
(1990).
51
52
2.2. L’Analyse Partielle
Après élimination des relevés « trop éloignés », nous avons traité les 63 relevés restant en
utilisant l’abondance dominance. Le nuage de points espèces de la figure 18 est maintenant plus
clair.
_______________________________________________________
Axes Valeurs propres Taux d’inertie
----------------------------------------------------------------------------
Axe 1 4.93 5.328
Axe 2 3.87 4.58
Axe 3 3.24 3.83
____________________________________________________
Les valeurs propres sont relativement élevées, ce qui traduit une bonne structuration du
nuage.
Parmi les 36 axes que l’AFC nous a donné, seuls les trois premiers axes seront analysés. Seuls les
axes ayant des valeurs propres supérieurs ou voisines de 0.5 (5%) sont considérés comme les plus
représentatifs d’après Loisel (in Ainad-Tabet, 1988). D’après Bonin et Tatoni (1990) une partie de
l’information est donnée par la somme des taux d’inertie de 2 axes.
________________________________________________
Plans Factoriels Somme % d’Inertie.
------------------------------------------------------------------------
1-2 10.41
1-3 9.66
2.3 8
_________________________________________________
Ainsi, les plans 1-2 apportent le maximum d’information.
- Interprétation des Cartes Factorielles des Relevés
Les axes 1 et 2 sont toujours déterminants dans l’individualisation des ensembles de relevés.
Axe 1
La carte des relevés montre quatre ensembles (fig.18) :
Les ensembles A (9 relevés) et G (2R) se trouvent sur l’extrémité négative de l’axe 1. L’extrémité
positive ne présente aucun groupe, elle n’est pas en équilibre avec son opposée puisque le restant
des autres relevés se retrouve dans le groupe D qui s’étire le long de l’axe 2 proche de l’origine.
L’ensemble F (5R) se trouve à l’extrémité négative de l’axe 2.
53
Les relevés 13, 14, 66 par leurs fortes contributions relative participent a l’étirement du nuage le
long de l’axe 1 dans sa partie négative.
______________________________________________________________
Relevés N° 13 14 66 65 63 64
_______________________________________________________________
Contributions Relatives 1350 1042 1027 1012 998 985
________________________________________________________________
Les ensembles A et G rassemblent les relevés effectués au-delà de 700 m d’altitude sur des
versants sud à ouest à substrat gréseux.
L’ensemble G regroupe deux relevés qui diffèrent par leurs caractéristiques écologiques et par
leur cortège floristique riche en thérophytes. Sur le coté positif de l’axe 1 un noyau central ne
permet pas de distinguer des relevés à bonne corrélation.
Cet axe exprime « un gradient altitudinal ».
Axe 2
_____________________________________________________
Relevés 52 49 50 51 48 22
______________________________________________________
Contribution relative 1076 815 708 609 512 441
_______________________________________________________
L’ensemble F forme un amas de relevés (coté négatif de l’axe 2) réalisés sur marne à
moyenne altitude (200- 400 m) orientés au nord-ouest et dominés par une végétation de type
steppique avec Noaea mucronata, Artemesia inculta, Trigonnela monspeliaca, Stipa tortilis, et
Reichardia tingitana.
Du coté positif de cet axe 2, nous retrouvons des stations plus humides avec Tetraclinis articulata,
Pistacia lentiscus, Daphne gnidium.
Ce gradient semble ainsi déterminé par « le degré d’ouverture des milieux ».
54
Fig. 18 : AFC IV carte relevé
55
- Interprétation des Cartes Factorielles des Espèces
Dans ce cas l’interprétation s’appuie plus sur les contributions relatives des espèces. Celles-
ci nous renseignent sur le « poids » de chacune d’elles dans la détermination de l’axe « facteur »
et seront notées dans un ordre décroissant que nous tenterons d’interpréter pour trouver le gradient
écologique.
- Carte factorielle des axes 1 et 2 (fig.19)
Elle est caractérisée par la distribution de la majorité des espèces le long de l’axe 2 non loin
de l’origine des axes.
Axe 1
________________________________________________________________________________________
Côté positif Côté négatif
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Bromus rubens Trop 09 Galium bourgaeanum End 61
Ononis reclinata Méd 08 Erodium guttatum Méd Sah 64
Stipa tortilis Méd 07 Crucianella angustifolia Méd 61
Chrysanthemum grandiflorum End 04 Lolium rigidum Trop 56
Silene muscipula eu muscipula Méd 01 Festuca caerulescens Iber maur 40
Raphanus raphanistrum Méd 01 Anthyllis vulneraria maura Méd 38
Tuberaria guttata inconspicua Méd 16
_________________________________________________________________________________________
Les espèces à plus forte contribution sont du coté négatif de l’axe.
Les espèces : Tuberaria guttata, Althaea longiflora, Anthyllis vulneraria, Pulicaria odora et
Silène tridentata sont des taxons qui indiquent une pelouse de chênaie à tendance siliceuse. Par
ailleurs, Festuca caerulescens est une caractéristique des Pistacio-Rhamnetalia au-delà de 1000 m
(Dahmani, 1997).
Leuzea conifera a forte contribution (48) jointe à Pulicaria odora (21) et Helianthemum
virgatum se reconnaissent comme espèces liées aux sols moyennement humifères des préforêts à
Pin et des matorrals à Romarin. Sedum sediforme est une chasmophyte des pelouses sèches
silicoles (De Foucault et Julve, 1991). Ce sont des espèces électives des sols sur grés (Pouget,
1980).
56
Du coté positif de l’axe, Bromus rubens, Ononis reclinata, Stipa tortilis, et Raphanus
Raphanistrum marquent les milieux oligotrophes les plus ouverts, signés par l’influence de la
pente et de la xéricité des versants méridionaux.
Cet axe 1 de la carte factorielle de espèces semble déterminer « un gradient thermique ».
Axe 2
_________________________________________________________________
Côté positif Côté négatif
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Lavandula dentata Méd Sah 20 Hyoseris radiata Méd Eur 38
Cynosurus elegans aurasiacus Méd 15 Noaea mucronata Méd 36
Trifolium stellatum Méd 12 Tetragonolobus purpureus Méd 33
Plantago serraria Méd 13 Herniaria hirsuta Méd 32
Convolvulus hirsutus Méd 11 Evax pygmaea Méd 31
Convolvulus tricolor Méd 10 Medicago laciniata Méd Sah 30
Medicago hispida Méd 04 Reichardia tingitana Méd 30
Thymus munbyanus Méd 04 Bellevalia dubia Méd Eur 21
Artemisia inculta Méd Stp 18
______________________________________________________________________________
Le long de l’axe 2 apparaît une pelouse méditerranéenne, avec des éléments steppiques vers
la partie négative. Sur le coté positif apparaît une pelouse dérivant d’un matorral où l’on note la
présence de Lavandula dentata, Cistus monspeliensis, Thymus munbyanus et Fumana thymifolia.
A cela s’ajoute plusieurs trèfles et plantains. Ces dernières indiquent un substrat plutôt calcaire et
riche en azote.
Medicago hispida caractériserait le subhumide avec 600 mm/an (Abdelkrim, 1984) et serait lié
aux pinèdes à chêne vert.
Le coté négatif de l’axe 2, fait ressortir une formation steppique marquée par les
thérophytes : Medicago laciniata, Reichardia tingitatana, Plantago albicans connu comme taxons
méditérano-saharienne. Les chamaephytes Noaea mucronata, Artemesia inculta, Lygeum spartum
et Asparagus stipularis sont connues comme caractéristiques steppiques de l’aride supérieur. Elles
sont particulières aux glacis gréseux, calcaires ou marno-calcaires riche en sable (Abdelkrim,
1984 ; Aimé et Ainad Tabet, 1984). Elles s’installent parfois bien sur des marnes. L’armoise et le
sparte sont favorisés par les terrains lourds et compacts (Emberger, 1971).
Cet axe marque bien le passage d’un matorral tellien vers une formation de type steppique.
57
Fig. 19 : AFC IV carte espèces
58
Interprétation des Résultats Edaphiques
La lecture du tableau 4 qui résume les résultats d’analyses pédologiques montre que tous
les horizons présentent un pH variant entre 7.2 pour le relevé 11 et 8.7 pour le relevé 61. Le pH
est donc légèrement basique. Cela serait du particulièrement à la richesse des profils en calcaire
total ou bien à d’autres cations basiques comme dans le cas du relevé 1 et 61 à tendance saline.
Les horizons traités ne montrent pas un bon pourcentage en matière organique sauf pour le
relevé 11 qui résulte d’un sol noir volcanique riche en humus situé sur faible pente. La faible
teneur en matière organique que présentent les autres échantillons est conséquente de l’érosion
surtout en présence de forte pente, et du faible recouvrement végétal. Cela peut induire un faible
taux de calcaire actif dans le sol. Ce dernier est considéré comme facteur discriminant pour une
végétation qui est : soit calcifuge soit calcicole.
D’autre part, la composition granulométrique est non seulement la variable la plus fortement
corrélée avec les autres paramètres, mais elle conditionne étroitement et directement les
comportements et les fonctionnements des horizons (Baize, 1988).
La nature texturale des sols analysés varie de limono-argileuse à limoneuse et plus
fréquemment limono-sableuse avec dominance des graviers (figure 19). La fraction limoneuse est
riche en limon grossier ce qui confère une structure particulaire, dont on déduit une stabilité
médiocre de ces horizons et une forte sensibilité aux agents de dégradation.
Le faible taux d’argile dans la majorité des horizons leur attribue une mauvaise cohésion des
agrégats, une faible rétention d’eau et une susceptibilité à migrer surtout que la région connaît des
pluies saisonnières torrentielles et des vents violents. Pour les relevés 2, 14, 58 exprimant des
textures argileuse plus ou moins compactes du probablement à l’importance de la nature du
couvert et le pourcentage du recouvrement. Ceci indiquerait un sol préservé.
La richesse en graviers des horizons des relevés 49, 61, 58, 3, 1, et 11 situés sur des pentes
résulterait d’une légère érosion sinon d’un apport de pente. Ces éléments grossiers généralement
de nature calcaire constituent un stock calcique supplémentaire (Damerdji, 2006). Cette richesse
en élément grossier, confirme par ailleurs les faibles taux d’humidité obtenue pour la majorité des
sols. Cela n’est pas le cas pour l’horizon du relevé 60 situé en exposition septentrionale et pour le
relevé 11 interprété comme couche à complexe organique plus au moins équilibré. En effet, les
composés organiques et l’humidité sont étroitement corrélés l’un à l’autre.
Ces résultats sont insuffisants puisqu’ils ne se rapportent qu’à 19 horizons alors que nous
avons réalisé 72 relevés. Néanmoins, nous avons une idée des types de sols de la région.
59
Tableau n° 4 : Résultats des Analyses Pédologiques.
Numéro des relevés 1 2 3 5 6 9 11 14 26 28 31 49 50 51 53 58 59 60 61
Paramètres analysés
Argiles % 28 41 23 27 40 25 19 30 15 34 18
Limons % 37 21 17 38 23 29 18 30 41 42 11
Sables % 35 38 60 35 37 46 63 40 44 24 71
Tamisat 2 mm 96 95 99 97 94 92 94 89 99 99
Graviers 80 mm 84 78 69 89 71 66 74 76 87 96
Texture La A La S Lla AL L LS La L La LSS
pH. 8,6 7,3 7,6 7,5 7,5 7,6 7,2 7,3 7,6 7,5 7,6 8,1 7,9 7,9 8,2 7,8 8,1 7,6 8,7
Conductivité mmhos 0,75 0,12 0,13 0,14 0,14 0,16 0,17 0,12 0,17 0,11 0,15 0,13 0,11 0,15 1,00 0,15 0,16 0,20 1,40
humidité % 2 3 1 2 2 2 5 2 2 3 4 2 2 4 4 3 3 7 5
matière organique % 1,75 2,1 3,2 5 4,8 0,6 4,4 2,5 4,8 1,2 3,61 5,2 2,8 1,9 1,1 3,1 3,1 1,6 0,6
calcaire total % 5,66 2,3 5 1,2 1,2 5 0,1 3,7 5 4,3 2 4,7 4,3 4,3 5,5 3,5 5,7 4,2 5,8
Roche mère Ca Ca Ca Gr Gr Ca R.vol Gr Ca Ca Ca Ma Ma Ma Ma Ma Ca Ca Ca
Ca: calcaire ; Gr: grés ; R.vol: roche volcanique ; Ma: marne ;
A, a: argile ; L, l: limon ; S, s: sable.
60
Les Groupements Décrits.
Les deux traitements numériques appliqués aux 72 relevés et aux 334 espèces nous ont
permis la distinction de 07 groupements floristiques.
La caractérisation floristique de chaque groupe végétal est élaborée en fonction de la fréquence
des espèces, méthode adoptée par Vidal (1982) pour son étude des pelouses de la Drome.
Il donne les définitions suivantes.
Une espèce exclusive est une espèce qui n’apparaît que dans un seul groupement.
Une espèce préférante est une espèce qui est au moins présente dans la moitié des relevés de ce
groupement.
Une espèce compagne est une espèce ayant dans ce groupement une présence comprise entre 1\5
et 1\2 de tous les relevés.
Ces catégories d’origine statistique facilitent l’approche floristique et écologique des
groupements. Elles tiennent compte de l’aspect physionomique du rang décrit (espèce fréquente)
et de sa signification écologique par les exclusives ou les préférant (Vidal, 1982).
Dans le même ordre d’idées, nous allons essayer de mettre en relation le cortège floristique
de ces groupements avec les unités phytosociologiques précédemment décrites dans la région.
1. Groupement à Centaurea involucrata et Evax pygmaea (Tab n° 5).
Cette pelouse est riche en chamaephytes dont les endémiques rares telles que Anabasis
prostrata et Teucrium pseudoscordonia lui sont exclusives. Centaurea involucrata endémique
algéro-marocaine des pâturages arides, dans ces monts elle se fait de plus en plus rare. Par
ailleurs, Geranium dissectum préfère les biotopes légèrement humides. Silène tridentata avec
Erodium triangulare subsp. Laciniatum, Anthyllis tetraphyla, Erodium guttatum préfèrent les
milieux rocailleux pauvres et ne tolèrent pas les taux élevés de carbonate.
Ce groupement est situé entre 200 et 800 m d’altitude dans des formations plus ou moins
conservées sur les pentes fraîches à base de Thuya, Lentisque, Arbousier, Myrte et Diss sur
substrat schisteux à gréseux décarbonaté.
Les Pistacio rhamnetalia sont à peines représentées par Campanula alata (endemique
algéro marocaine) qui ne se manifeste que sur des schistes, Rubia peregrina, Ampelodesma
mauritanicum et Pulicaria odorata sont connus par leurs caractères calcifuges.
La classe des Rosmarinetea officinalis est représentée par Lavandula dentata et Sedum
sediforme.
61
Tableau n° 5
62
Les Tuberarietea guttatae, sont ici riche en thérophytes. Torilis arvensis subsp. neglecta est
indiquée dans les brousses montagneuses d’après Santa et al. (1962) et ici c’est une
caractéristique des Stellarietea mediae.
- Affinité phytosociologique.
L’intégration syntaxonomique à une unité spécifique semble difficile en raison d’une
pauvreté floristique et d’une hétérogénéité lithologique.
L’ouverture des Pistacio rhamnetalia favorise la remonté des Rosmarinetea officinalis
imprégnée de caractéristiques des Tuberarietae guttatae en bioclimat subhumide à variante
tempéré de l’étage thermo-méditerranéen. Cette dernière classe regroupe les pelouses
thérophytiques calcifuges à développement vernal (Rivaz-Goday, 1957 ; Braun-Blanquet, 1952).
Rivas Martinez (1977) définit les Tuberarietae guttatae comme des « communautés
thérophytiques pionnières et éphémères de caractère xérophytique et de distribution
méditerranéenne, pouvant arriver à la région euro-sibérienne et macaronésienne et qui se
développent sur tous les types de substrats ». Parmi les caractéristiques proposées pour cette
classe :
Arenaria serpilifolia *Hippocrepis ciliata
Cerastium pumilum Medicago minima
* Cruciannella angustifolia *Evax pygmaea
* Trifolium campstre *Trifolium scabrum
Trifolium stellatum Helianthemum salicifolium
Helianthemum ledifolium *Tuberaria guttata
Les espèces avec astérisques se retrouvent dans nos relevés. Cette pelouse à Centaurea
involucrata, Evax pygmaeus et Erodium triangulare subsp. laciniatum semble dériver des
Tuberarietea guttatae (Br-BL, 1940 ; Rivas Goday, 1957) et des Thero-Brachypodion (Rivas
Martinez, 1977).
2- Groupement à Erodium mumbyanum et Crucianella angustifolia (Tab. n° 6)
Galium bourgaeanum est une hémicryptohyte endémique algéro-marocaine exclusive de ce
groupe. Elle se retrouve également sur les monts de Tlemcen (Quezel et Santa, 1962). Ainssi,
Erodium munbyanum endémique nord africaine avec Crucianella angustifolia, Atractylis
cancellata et Althaea longiflora constituent des pâturages arides. Dianthus caryophyllus devenu
très rare sur les Beni Snassen d’après Fennane (2001) est encore bien représenté sur les Traras
63
avec la sous espèce arrostii endémique de Djebel Filaoucène. Cette espèce préfère les versants les
moins recouverts et les plus ensoleillés.
Ce groupement est présent dans une grande partie des sommets des Traras entre 700 et 1100
m. Festuca caerulescens est une préférante dans ce groupement et indique aussi les hautes
altitudes avec Hippocrepis multisiliquosa subsp. Ciliata. Il se développe sur un substrat gréseux.
Il s’agit d’une pelouse issue d’une formation forestière riche en Thuya, en olivier et en lentisque
parsemée de quelques oxycèdres. La présence de Brachypodium ramosum est une excellente
caractéristique de la tétraclinaie altitudinale appartenant aux Quercetea ilicis d’après Alcaraz
(1969).
- Affinité phytosociologique.
Fennane (1982), in Hadjadj (1995) a décrit au Maroc oriental dans l’arrière pays de Taza et
Oudjda une formation nommée Junipero oxycedri-Tetraclinetum occupant le mésoméditerranéen
ente 1000 et 1300 m, floristiquement semblable à ce groupement.
Le groupement forestier dont découle cette pelouse peut être lié au Junipero oxycedri-
Tetraclinetum de haute altitude avec les quelques rares endémiques algéro-marocaine.
Cette pelouse montagnarde des Tuberarietae guttatae avec ses caractéristiques les plus
fréquentes, ici présentes :
Erodium munbyanum Crucianella angustifolia
Althaea longiflora Atractylis concellata
Hippocrepis multisiliquosa subsp: ciliata Linaria simplex
Teucrium pseudochamaepitys Plantago afra
Erodium triangulare subsp: laciniatum Tuberaria guttata subsp: variabilis
Ces espèces témoignent d’un milieu peu anthropisé. Ainsi, cette formation est liée à l’ordre
des Thero-Brachypodietalia et à l’alliance des Atractylo stipion avec Atractylis concellata,
Crucianella angustifolia et Brachypodium distachyum.
La présence de Lolium rigidum, Bromus madritensis, Convolvulus altheoides, Ferrula
communis et Daucus carota appartenant aux Stellarietea mediae indiquent un début de
nitrification du milieu. Cela correspond vraisemblablement à des pelouses pâturées et influencées
par les cultures avoisinantes, leur sol néanmoins reste peu tassé.
64
Tableau n° 6
65
3- Groupement à Ononis antenata et Cynosurus echinatus (Tab. n° 7)
L’aspect du groupement correspond à des pelouses où prédominent des espèces xérophiles
telles que Pallenis spinosa et des espèces oligotrophes telle que Ononis antenata subsp.
natricoides, Hippocreppis unisiliquosa subsp. linnaeana,Trifolium stellatum, Atractylis
cancellata, Helianthemum salicifolium, Pallenis spinosa et Scleropoa rigida..
L’impact anthropique est révélé par les espèces nitratophiles telles que Convolvulus
altheoides subsp. elegantissimus, Aegilops triuncialis subsp. triaristata, Bromus rubens,
Cordylocarpus muricatus, Salvia verbenaca et Anagallis arvensis. La fréquence d’Hypparenia
hirta confirme le caractère xérique du groupement. Ce groupement nous semble être le stade de
dégradation du précédent. Il apparaît entre 150 m et 700 m d’altitude le plus souvent sur substrat
calcaire à schisteux. Cependant, ces sols sont pauvres en carbonates, caillouteux et toujours situés
en pente entre 10 à 35 %. L’exposition générale de ce groupement littoral va du nord-est au
nord-ouest.
Sous matorral dominé par Tetraclinis articulata, Pinus halepensis, Calycotome spinosa,
Thymus munbyanus, Teucrium polium et Rosmarinus tournefortii, la pelouse se montre riche en
thérophytes xériques. Parmi les Tuberarietea guttatae nous avons dénombrés 80 espèces contre
30 espèces de mauvaises herbes appartenant aux Stellarietea mediae.
Le groupement montre un taux de recouvrement oscillant entre 40 et 100 %. Il est dominé
par Linum strictum, Brachypodium distachyum, Cynosurus echinatus, Ononis antenata
subsp.natricoides, Hippocreppis unisiliquosa subsp. Linnaeana,, Satureja marrubifolius et
Trifolium stellatum. De plus ces espèces indiquent des substrats limoneux décarbonatés à faible
humidité et bon drainage.
Helichrysum stoechas trouve son optimum de croissance sur les sables fixes, alors que
Blackstonia perfoliata subsp. grandiflora avec Centaurium unbellatum indiquent les sables
humides d’une dépression (Rivas Martinez et Costa, 1984).
- Affinité phytosociologique.
La pelouse à Ononis antenata subsp. natricoides endémique oranaise, Cynosurus echinatus
et Blackstonia perfoliata subsp. grandiflora en présence de Brachypodium distachyum semble être
liée aux Tuberarietea guttatae.
Parmi les caractéristiques ce sont celles de l’ordre Thero-Brachypodietalia. Au niveau alliance
elle se rapproche de l’Atractylo-Stipoin avec Brachypodium distachyum, Linum strictum, Pallenis
spinosa, et Atractylis cancellata. Satureja marrubifolius ne se retrouve que dans ce groupement.
66
Tableau n° 7
67
L’abondance de Convolvulus altheoides subsp. elegantisimus, Asteriscus maritimus et Bromus
rubens appartenant aux Stellarietea mediae indiquent un milieu perturbé. Guinochet (1977)
précise que les faciès à Brachypodium sp, peuvent se former dans tous les types régionaux de
pelouses comme résultat de la nitrification ou de la dominance du pâturage sur le fauchage.
4- Groupement à Plantago lagopus et Scorpiurus muricatus (Tab. n° 8)
Ce groupement très riche en thérophytes éphémères, correspond à une pelouse sous taillis de
thuya ouvert au niveau du semi-aride thermoméditerranéen. Il est parsemé de chamaephytes
basses telles que Teucrium polium, Phagnalon saxatile, Cistus monspeliensis et Lavandula
dentata espèces calcicole en combinaison avec la calcifuge Helianthemum virgatum, témoignent
tous d’un passé forestier.
Ce groupement occupe une large tranche altitudinale allant de 150 à 1136 m. Il présente un
recouvrement variant de 50 à 100 % sur des versants raides généralement frais. Les substrats
varient entre le calcaire, le grés, le schiste, et la silice à faible taux de carbonates.
Anthyllis tetraphyla est liée au bioclimat semi aride qui domine toute la région. Lithospermum
apulum, Bellardia trixago et Trifolium angustifolium sont plus fréquentes sur substrats
décarbonatés alors que Helianthemum papillare, Brachypodium ramosum, Eryngium
tricuspidatum et Plantago serraria sont des calcifuges. Les espèces Linum strictum,
Brachypodium distachyum, Atractylis cancellata sont indifférentes au taux de calcaire. Plantago
lagopus évite les sols à très faible taux de calcaire actif.
Les faibles fréquences de Plantago psyllium, Plantago ovata, Herniaria hirsuta, Bupleurum
semicompositum confirment l’action des troupeaux. D’après Le Houérou et al. (1975) ces espèces
sont très sensibles à l’intensité du pâturage. Par contre, Helianthemem virgatum, Helianthemem
hirtum, Teucrium polium et Scleropoa rigida sont des espèces favorisées par le parcours.
Cette pelouse théro-xérophytique apparaît à l’intérieur des matorrals à Tetraclinis articulata
et Olea europaea aux basses altitudes mais également dans les matorrals à Quercus rotundifolia et
Ampelodesma mauritanicum aux hautes altitudes.
- Affinité phytosociologique.
Cette pelouse est constituée par une mosaïque d’espèces des Tuberarietea guttatae et des
Stellarietea mediae. La prédominance des espèces de la première unité permet de rattacher ce
groupement aux Tuberarietea guttatae et probablement aux Brachypodietalia en présence de
Linum strictum et Atractylis cancellata.
68
Tableau n° 8
69
L’alliance la plus proche semble être Atractylo-stipion avec les espèces Brachypodium
distachyum, linum strictum, Atractylis cancellata et Plantago lagopus.
Ce groupement se rapproche de celui définie par Dahmani (1997) Filago pyramidatae-
plantaginetum lagopi qui correspond aux clairières de chêne vert dans l’Atlas tellien au méso
méditerranéen. Elle le rattache à l’alliance des Théro-Brachypodion ordre des Thero-
Brachypodietalia. Cette formation herbacée semble dériver des Rosmarinetea officinalis puisque
l’on retrouve Cistus monspeliensis, Ulex europeus et Staehelina dubia qui indique la dégradation
d’une chênaie verte.
Phagnalon saxatile, Lavandula dentata, Teucrium polium, Fumana thymifolia connu comme
héliophiles (Alcaraz, 1969) sont des reliques forestières xérophiles (Ainad-Tabet, 1988).
5-Groupement à Chrysanthemum grandiflorum et Trifolium stellatum (Tab. n° 9)
Ce type de pelouse se rencontre sur différentes expositions où l’altitude varie de 60 à 750 m
sur une pente qui varie de 5 à 45 %. Le sol varie de marneux, schisteux à calcaire. La texture est
généralement limoneuse à limono argileuse avec un faible taux d’humidité. Cela serait dû au fort
pourcentage de cailloux et à la faible teneur en matériaux humiques surtout sur les fortes pentes.
Quand la nature du sol est argileuse elle est faible en calcaire aussi, nous notons la dominance des
silicoles tels que Trifolium stellatum, Koeleria pubescens, Ononis reclinata et Brachypodium
ramosum. Pallenis spinosa fait partie des pelouses pérennes des sols eutrophes du thermo
méditerranéen.
Brachypodium distachyum, Linum strictum, Trifolium stellatum et Plantago lagopus
indiquent une certaine nitrification du sol. Parmi les nitrophiles des Stellarietea mediae nous
citerons Anagallis arvensis, Bromus rubens et Bromus madritensis eu madritensis qui couvrent
une bonne partie des parcelles échantillonnées. Ces espèces font partie des pelouses
méditerranéennes annuelles sur sols superficiels d’après Rivas-Martinez (1977) et Barbero et al.
(1982). Alopecurus pratensis subsp. brachystachys, Asteriscus maritimus, Bellis annua, Evax
pygmaea et Eryngium maritimum sont des espèces plutôt psammophiles (Brullo, 1985).
- Affinité phytosociologique.
Les espèces Stachys ocymastrum, Linum strictum, Chrysanthemum grandiflorum, Anthyllis
tetrephyla, Scilla lingulata Lobularia maritima nous permettent de rattacher cette pelouse à la
classe des Tuberarietea guttatae et à l’ordre des Brachypodietalia distachyea (Rivas-Martinez,
1977) et à l’alliance Chrysanthemo paludosi-linion strictî définie par Aimé (1991).
70
Tableau n° 9
71
Les taxons des Stellarietea mediae dont Cordylocarpus muricatus crucifère endémique
algéro-marocaine des champ argileux, on leurs importance dans le cortège floristique globale.
C’est la richesse en nitrate qui favorise cette classe. Ce groupement n’est pas épargné de l’action
anthropique.
Ce groupement peut être divisé en deux sous groupement suite à la nature du substrat qui
diffère. Nous avons remarqué la présence d’espèces calcifuges telles que Brachypodium
ramosum, Koeleria pubescens, Medicago rugosa et Trifolium tomentosum. Cela résulterait de la
dégradation d’un matorral à Lavandula stoechas et Cistus monspeliensis. Nous retrouvons
également les taxons calcicoles Hippocreppis unisiliquosa subsp. linnaeana, Lythrum junceum,
Plantago ovata, Centaurium spicatum, Koeleria phleoides, Alopecurus pratensis et Aegilops
triuncialis subsp. triaristata entre les chamaephytes telles que Lavandula dentata, Thymus
munbyanus, Phagnalon saxatile et Teucrium polium.
6- Groupement à Artemisia inculta et Noaea mucronata (Ta b 10).
Ce groupement correspond à une végétation chamaephytique physionomiquement dominée
par Artemisia inculta, Noaea mucronata, Asparagus stipularis et Lygeum spartum. La pelouse qui
accompagne la formation steppique est principalement à base de thérophytes méditerranéens où
les géophytes et les hémicryptophytes sont rares. C’est un groupe à Medicago laciniata et
Aegilops triuncialis: triaristata. Cette dernière été citée par Abelkrim (1984) comme espèce
pelousaire steppique de plus en plus rare.
La majorité de ses relevés ont été réalisés sur le flan méridional des Traras entre 200 et 400
m d’altitude sur les bords de la plaine de Maghnia. Cette plaine est connue par ses écarts
thermiques importants et les siroccos qui parcourent la région plus de 10 jours chaque été (Aimé
et al, 1988). Cette région est positionnée dans l’aride supérieur sur le climagramme d’Emberger.
Hedysarum spinosissimum et Plantago lagopus identifient une tranche pluviométrique de 100 à
400 mm/an (Le Houerou, 1977). Stipa tortilis est une espèce méditerranéenne des broussailles et
steppes. Elle montre un profil écologique bien lié à l’aride doux sous une tranche pluviométrique
ne dépassant pas 150 mm (Djebaili, 1984). Bromus madritensis et Aegilops triaristata sont
accompagnés de Plantago amplexicaule, Romulea bulbocodium subsp. Eu-bulbocodium, et
Reichardia tingitana subsp. eu tingitana. Elles se propagent sur versants chaud et en bioclimat
semi aride à aride froid avec Fagonia cretica sur des alluvions gypseuses.
L’armoise (Artemisia inculta) est essentiellement répandue dans les dépressions non salées
sur des glacis à sols limoneux (limnophyle) et à ruissellement important.
72
Tableau n° 10
73
Il est possible que cette armoise (Artemesia inculta) apparaisse dans des stations halophiles
continentales (Emberger, 1971).
Lygeum spartum qui est plutôt gypsophile colonise les glacis encroûtés (Le Houérou, 1975).
Par contre Noaea mucronata s’installe sur croûte calcaire ou bien sur sol peu profond. La
ressemblance de leurs écologies permet à ces trois derniers taxons de se regrouper dans un même
site.
La texture limono-sableuse préférée par Plantago amplexicaule (Izco, 1974 in Ainad Tabet,
1988) et sollicité par Phalaris brachystachys ne lui permet pas de garder une bonne humidité
hygroscopique. La fréquence d’Atriplex halimus, de Frankenia laevis subsp. intermedia, de
Limonium thouini et L. sinuatum subsp. eu-sinuatum confère à ce groupement un caractère
nitrophile. Le relevé 1 et le relevé 61 peuvent être rattachés aux groupements des sables littoraux
mobiles à Frankenia sp., Salsola sp, Salicornia maritima, et Suaeda fruticosa effectués sur falaise
au bord de la mer. La faible teneur en matière humique de leurs horizons résulte du ruissellement
proportionnel à la pente. Ce groupe halo-nitrophile fait partie des Salicornietum fructicosae
(Treguov, 1963) en présence d’Atriplex halimus, Lotus corniculatus, L. parviflorus, Plantago
serraria, et Medicago hispida. On peut rattacher ce groupe de pelouse salée soit aux Juncetea
maritimi (Br-Bl, 1931) soit aux Théro-Salicornietalia de Rivas- Martinez (1987).
Nous pouvons également comparer ces relevés (1 et 61) soit aux Limonietalia dit « steppe
méditerranéenne salée » soit aux Frankenion pulverulentae des sables mobiles (Chaabane, 1993).
Cependant cette précision reste difficile à réaliser étant donné le peu de matériau : deux relevés.
Enfin on remarque que se groupe à dominance steppique rassemble deux sous-groupe, l’un
sur sable salé du littoral « pelouse à Sueada fruticosa et Hedysarum spinosissimun »qui se
rapproche de la « pelouse à Suaeda fruticosa et Pholiurus incurvus » définie par Ainad-Tabet
(1988) mais qui ne lui donne pas une position géographique précise. L’autre, à Artemesia inculta
et Noaea mucronata accompagné d’une pelouse à Aegilops triuncialis, Medicago laciniata,
Trigonnela monspeliaca, Hyoseris radiata, stipa tortilis, et Bromus madritensis subsp. eu
madritensis. De même les conditions écologiques générales de ce groupement sur les Traras où
dans la steppe (Djebaili, 1984) sont pareilles. Il présente une même ambiance aride et semi aride
froid sur une croûte calcaire avec masque sableux et sel.
L’apparition de plusieurs unités dans un même lieu justifie qu’un matorral peut virer
brusquement vers une steppe si l’action humaine persiste, en présence de conditions
bioclimatiques et édaphique favorables (sécheresse, salinité, érosion favorable sur marnes).
74
- Affinité phytosociologique.
Ce groupe a été rangé parmi les Pegano-Salsoletea des steppes arides par Aimé (1991).
Cette unité déjà décrite par Aidoud (1990) et d’après le schéma sytaxonomique d’Izco (1975) le
groupement est classée parmi les Théro-Brachypodietea (Br-Bl, 1947) ordre des Théro-
Brachypodietalia (Br-Bl, 1934) et à l’alliance des Stipion retortae (Br-Bl et De Bolos, 1954).
Ce groupement a été rattaché également aux Lygeo stipetea par Rivaz-Martinez (1977) ordre des
Lygeo- stipetalia (Br-Bl et De Bolos, 1954) d’après Djebailli (1984), Aidoud (1983) et Kadi anifi
(1995).
C’est ce classement qui semble le mieux approprié vu la présence dans nos relevés des
caractéristiques floristiques de cet ordre :Dactylis glomerata, Stipa barbata Lygeum spartum et
Noaea mucronata.
Conclusion.
Nous avons remarqué que tous les groupements décrits ici avec leurs différentes écologies,
comportent dans leurs cortèges Brachypodium distachyum et Linum strictum espèces
indifférentes. Ces espèces trouvent dans cette région des conditions favorables ou bien ces espèces
cachent des sous espèces qui restent à identifier.
Cette étude réalisée par le biais d’analyses multivariées nous a permis d’esquisser la
dynamique de la couverture végétale en place et d’émettre des hypothèses quant au rôle que peut
avoir un certain nombre de facteurs écologique sur l’individualisation des pelouses de la région.
Le tableau n° 11, des caractéristiques écologiques des groupements montre bien que ces
pelouses appartiennent essentiellement au semi-aride thermoméditerranéen. Néanmoins, sur les
hauteurs de Djebel Filaoucène, Dj. Gaulia et Dj. Gorine qui dépassent les 900 m, apparaissent des
pelouses dans le subhumide à l’étage mésoméditerranéen.
Dans le semi-aride, les types de pelouses distinguées montrent une large répartition altitudinal qui
va de 150 à 800 m. Ces pelouses sont installées sur différents substrats allant des substrats
carbonatés aux schiste et silices décarbonatés et des marnes aux sables salés.
75
Tableau n° 11: Caractéristiques Ecologiques des Groupements.Groupements Nombres et
N° de relevésAltitudes
(m)Etage
de VégétationBioclimat Substrat Classe Série de
Végétation
(A) Pelouse àErodium munbyanumet Crucianella angustifolia
(09)
18-17-16-15-66-64-63-14-13
700 - 1200Mésoméditerranéen
Sub Humide Gréslégèrementdécarbonatés
Tuberarietea guttatae QuercusRotundifolia(Chêne vert)
(B) P. àOnonis ant. natricoides etCynosurus echinatus
(15)26-25-28-27-24-23-22-59-60-58-43-41-29-62-9
70 - 700Thermoméditerranéen
Semi aridesupérieur
Ca- Ma (Sch)Décarbonatés
Tuberarietea guttatae Tetraclinisarticulata(Thuya)
(C) P. àPlantago lagopuset Scorpiurus muricatus
(19)38-37-36-35-34-33-39-32-31-21-20-30-19-57-56-
53-46-10-12
150- 700 Thermoméditerranéen
Semi Aridesupérieur
Décarbonatés Tuberarietea guttatae Tetraclinisarticulata(Thuya)
(E) P. àChrysanthemum grandiflorumet Trifolium stellatum
(14)
68-67-47-45-42-44-11-40-8-7-4-
6-5-3
60- 750Thermoméditerranéen
Semi Aridemoyen
Ma- Grcarbonatés
Tuberarietea guttatae Tetraclinisarticulata(Thuya)
(G) P. àCentaurea involucrataet Evax pygmaea
(07)
71-70-69-72-65-55-54
200- 800 Thermoméditerranéen
Semi Aridesupérieur
Gréslégèrementdécarbonatés
Tuberarietea guttatae Tetraclinisarticulata(Thuya)
(F) Pelouse steppique àArtemesia incultaEt Noaea mucronata
(06)
52-51-50-49-48-2
50- 400 Thermoméditerranéen
Aride supérieur Marneslégèrementsalées
Lygeo stipetea Pistaciaatlantica(Pistachier del’atlass)
(H) Groupement àFrankenia laevis etSalicornia fruticosa
(02)1-61 30- 300
Thermoméditerranéen
Semi Aridechaud
Marnes salées Thero- Salicornietea Halophyte
76
Dans ce qui suit, nous résumons les sept groupements identifiés.
La pelouse méso méditerranéenne à Erodium munbyanum et Crucianella angustifolia avec
Galium bourgaeanum, Althaea longiflora, Hippocrepis multisiliquosa ciliata et Brachypodium
distachyum variété platystachyum (Trab.) appartient à la série du chêne vert (Quercus
rotundifolia) situé au sub-humide tempéré sur les hauteurs de Dj. Filaoucène. Elle se développe
sur grés peu calcifiés.
Dans le thermoméditerranéen semi aride apparaissent 4 groupements de pelouses :
-1- Le groupement à Ononis antenata subsp. natricoides et Blackstonia perfoliata subsp.
grandiflora avec Linum strictum, Cynosurus echinatus, Hippocreppis unisiliquosa linnaeana et
Brachypodium distachyum variété. platystachyum sur des schistes et marnes décarbonatés.
-2- Le groupement à Plantago lagopus, Scorpiurus muricatus, Linum strictum, Scleropoa
rigida, Micropus bombycinus et Trifolium stellatum toujours en présence de Brachypodium
distachyum var. platystachyum. L’abondance de Trifolium stellatum connu par son caractère
calcifuge fait que ce groupement ne se développe que sur sol décarbonaté.
- 3- Le groupement à Chrysanthemum grandiflorum et Trifolium stellatum accompagnés de
Plantago lagopus, Trifolium angustifolium, Plantago ovata et Brachypodium distachyum var.
platystachyum sont des espèces calcifuges. C’est pour cela que le groupement apparaît plus
abondant sur les schistes marneux ou les grés de moyenne altitudes.
-4- Le groupement à Centaurea involucrata, Evax pygmaea, Erodium triangulare subsp.
laciniatum, et Geranium dissectum s’installent sur des grés et schistes entre 200 et 750 m
d’altitude.
Sur les piémonts sud arides des Traras, se propage une pelouse typiquement steppique à base
d’Artemisia inculta et Noaea mucronata avec Aegilops triuncialis subsp. triaristata, Hyoseris
radiata, Medicago laciniata, Reichardia tingitana et Pallenis spinosa. La presence de Lygeum
spartum confirme le caractère marneux et légèrement salin du groupement.
La pelouse à Atriplex halimus et Frankenia laevis subsp. intermedia, Spartium junceum,
Salicornia fruticosa avec Sueada maritima se trouve uniquement sur les sables littoraux salés.
Tous ces groupements appartiennent respectivement à trois classes syntaxonomiques
(tableau n°12). La classe la plus représentée est celle des Tuberarieteae guttatae qui est la plus
riche en thérophytes caractéristiques. Une autre classe caractérise les pelouses steppiques : Lygeo
stipetea.
77
Enfin apparaît la classe des Salicornietea qui regroupe les pelouses du littoral.
Parmi toutes ces pelouses, il est à noter la large dominance des taxons xérophiles appartenant aux
Tuberarieteae guttatae à caractère acidophile dominant. En effet, les espèces de cette dernière
avec l’ordre des Théro-brachypodietalia répondent bien aux modifications édaphiques du fait de
leurs caractères pionnier et éphémères.
Il est à noter la présence non négligeable des espèces nitrophiles des Stelleritea mediae en
grand nombre dans nos groupements. C’est une autre confirmation d’une action anthropique qui
se partage entre l’homme et l’animal avec extension des terres cultivées et fréquentation des
troupeaux dans l’ensemble de nos formations végétales.
Les nombreux Chamaephytes apparus dans la liste floristique font partie généralement des
Rosmarinetea officinalis. Les Quercetea ilicis sont représentés pour la plus part des espèces par
les graminées et les liliacées vivaces (tableau n° 13).
Enfin, nous avons essayés de rattacher chaque pelouse à une série de végétation préalablement
signalée dans les Traras (Tabl. n° 11).
78
Tableau n° 12 : Position Syntaxonomique des Groupements Phytoécologiques.______________________________________________________________________________________________________________________________________________
Classe Ordre Alliance Groupements
Tuberarietea guttatae Brachypodietalia Atractylo- stipion Erodium munbyanum et Crucianella angustifolia (1)Br- Bl (1940) distachyea Rivas Martinez (1977)Rivas Matinez (1977) Rivas Martinez (1977) Ononis ant. Natricoides et Cynosurus echinatus (2)
Plantago lagopu et Scorpiurus muricatus (3)----------------------------------------------------------------------------------------------------------Chrysanthemo paludosi- Chrysanthemum grandiflorum
linion stricti Aimé (1991) et Trifolium stellatum (4)-----------------------------------------------------------------------------------------------------------Thero- Brachyppodion Centaurea involucrata et Evax pygmaea (5)Rivas Martinez (1977)
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Lygeo stipetea Lygeo stipettalia Noaea mucronatae- steppique à Artemisia incultaRivas Martinez (1977) Br- Bl et De Bolos (1954) Artemision herba albae et Noaea mucronata (6)
Aidoud – Lounis (1984).----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Salicornietea Théro- Salicornitalia . Frankenia laevis et Salicornia fruticosa (7)Br- Bl (1952) Rivas- Martinez (1987)______________________________________________________________________________________________________________________
79
Tableau n° 13
80
CONCLUSION GENERALE
Tout au long de ce mémoire, nous avons bien vu que les pelouses sont des formations
résultant de la dégradation des forets, préforêts et/ ou des matorrals. Elles constituent ainsi, le
stade ultime d’une série régressive. De même, elles participent à la protection des substrats sous-
jacents. Dans d’autres cas, la pelouse peut être le stade initial d’une série de végétation.
Enfin, ces formations herbacées peuvent également représenter une formation en équilibre.
Du point vu géologique, nous avons noté sur le massif des Traras la présence de
formations datant de l’ère primaire, du jurassique, du quaternaire et l’ère tertiaire mais le miocène
est la phase de l’histoire la plus importante de la région. Tous les étages géologiques sont
représentés mais dans différentes proportions. Les substrats sont variés puisque l’on trouve des
marnes, des schistes, des grés et des calcaires, des basaltes, du sable sur le littoral et des surfaces
salées.
D’autre part, les quelques échantillons pédologiques analysés montrent une variabilité
texturale allant de la texture limono-sableuse riche en gravier jusqu’à la texture argileuse. Une
faible teneur en matière organique. Les analyses montrent que le pH tend vers la basicité pour la
plus part des échantillons. Probablement, cela serait du à la richesse des profils en calcaire total ou
bien à d’autres cations basique comme dans le cas des relevés sur les limons des falaises
littoraux.
Du point de vue climatique cette région montre des courbes thermiques en cloche avec des
maxima en Juillet et Août (34.8°C à Maghnia et 28.8°C à Ghazaouet). Les courbes ombriques par
contre, sont plus heurtées. Les mois de Janviers, Décembre et Mars sont les mois les plus humide,
le mois de mars enregistre un maximum de pluie pour la majorité des stations. Alors que les mois
Juin, Juillet, Août et Septembre sont les plus sec (moins de 10 mm). La pluviosité varie en sens
inverse des températures. En fin, le régime saisonnier dominant à la région est de type HAPE mais
il est de type HPAE pour les stations Nedroma et Filaoucène.
Les altitudes allant du niveau de la mer jusqu’à 1130 m au Djebel Filaoucène confèrent à
ce massif deux étages de végétation. L’étage thermoméditerranéen qui est le plus vaste où
s’observe la série de Juniperus turbinata sur les sables littoraux. La série de Tetraclinis articulata
peut se mélanger à la précédente et aller jusqu’à 700 m environ voire plus haut sur les revers sud.
Au-delà, elle est relayée par la série du chêne vert (Quercus rotundifolia) qui supporte mieux le
81
froid du mésoméditerranéen. De même, des taches de la série du chêne liège (Quercus suber)
couvrent quelques sommets. Enfin, sur les piémonts sud de ce massif, nous observons la série de
Pistacia atlantica.
L’analyse phytoécologique nous a permis de mettre en évidence sept (7) groupements:
5 pelouses annuelles et 2 pelouses vivaces.
Les premières sont caractérisées par les couples de thérophytes tels que
- Erodium munbyanum et Crucianella angustifolia,
- Ononis antenata subsp. natricoides et Blackstonia perfoliata subsp. Grandiflora,
- Plantago lagopus et Scorpiurus muricatus,
- Chrysanthemum grandiflorum et Trifolium stellatum et
- Centaurea involucrata et Evax pygmaea.
Les deux pelouses vivaces à base de chaméphytes se différencient par :
- Artemisia inculta et Noaea mucronata pour l’une et
- Atriplex halimus et Frankenia laevis subsp. intermedia pour l’autre.
Les facteurs qui avaient un rôle sur l’individualisation des sept groupements obtenus sont
particulièrement l’altitude, la nature des substrats et les actions anthropique.
Nous avons réalisé les relevés sur un carré de 1 à 2 m de coté selon un échantillonnage
double, stratifié et subjectif. La surface de l’air minima été déjà adoptée par Izco, Gehu et Delles
(1977) et par Aïnad-Tabet (1988). Nous estimons qu’il serait plus intéressant de réviser la surface
de l’air minima de la pelouse de cette zone. Parce que nos territoires depuis cette décennie
montrent d‘un coté un taux de recouvrement des formations végétales herbacées de plus en plus
faible, et de l’autre de grande activités anthropique et pastorale.
L’analyse Syntaxonomique, montre que les groupements que nous avons extraits se
rangent parmi trois classes phytosociologiques qui sont : Tuberarietea guttatae, Lygeo stipetea, et
Salicornitea. Par ailleurs, les mauvaises herbes nitrophiles qui font partie des Stellarietea mediae
n’épargnent aucun groupement ce qui rend difficile l’interprétation syntaxonomique.
Le stade dynamique atteint qui est « la thérophytisation » n’est dû en premier lieu, qu’à
l’action anthropozoïque (surpâturage, culture) qui se traduit dans la région par une baisse
qualitative et quantitative des taxons locaux, et qui se répercute également sur la productivité de
tels milieux.
82
La sécheresse prolongée renforce la dégradation des milieux par les espèces steppiques non
palatables telles que Artemisia inculta, Echinops spinosus, Aegilops triuncialis, Pallenis spinosa
et Stipa tortilis. Cela confirme « la stepisation » de la façade continentale aride des Traras
observée par Aimé et al. (1986).
Sur le plan taxonomique, il faut noter qu’il subsiste des imprécisions au niveau de
quelques espèces telles que Rosmarinus tournefortii. La chimiotaxonomie de ce genre serait
intéressante à étudier. De même, les sous espèces de Teucrium polium sont difficiles à identifier.
Nous avons observé des espèces qui n’étaient pas citées dans la Flore d’Algérie de Quezel et
Santa (1962). Des travaux complémentaires portant sur la flore régionale seraient nécessaires
sachant que la phytosociologie doit reposer sur une taxonomie précise.
Cette modeste étude ne constitue qu’un point de départ et ne peut être véritablement
exploitable sans prolongement sur ces deux niveaux taxonomique et syntaxonomique.
83
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95
TABLE DES MATIERES
Page
INTRODUCTION GENERALE………………………………………………... 2
PREMIER CHAPITRE : La Végétation Nord africaine.
Aspects bibliographiques.
Introduction. ……………………………………………………………………... 5
La Végétation Nord africaine…………………………………………………...... 5
1. Les Formations Arborées ………………………………………………………... 6
1.1. La végétation de l’étage infra méditerranéen……………………… ……… 7
1.2. La végétation de l’étage thermo méditerranéen …………………………… 7
- Le matorral à olivier, caroubier et lentisque.- Les subéraies.- Les formations à Pinus halepensis.- Les formations à Thuya de Berbérie.- Les formations à Cupressacées- Les formations à Pistacia atlantica.
1.3. La végétation de l’étage méso méditerranéen……………………………… 9
1.4. La végétation de l’étage supra méditerranéen ……....................................... 10
1.5. La végétation de l’étage montagnard méditerranéen………………………. 10
1.6. La végétation oroméditerranéen …………………………………………… 10
2. Les Matorrals. ……………………………………………………………........... 12
3. Les Steppes……………………………………………………………………… 12
4. La Végétation Halophile Littorale. ……………………………………………... 13
5. La Végétation Psammophile. ……………………………………………………. 13
6. Les Pelouses. ……………………………………………………………………... 13
6.1. Les Pelouses Méditerranéennes Siliceuses. …………………………………. 16
- Les Pelouses Siliceuses Ouvertes Medio européennes
- Les Pelouses Siliceuses à Annuelles Naines.
- Les Pelouses Siliceuses Ouvertes Permanentes.
- Les Pelouses Méditerranéennes Annuelles des Sables profonds
6.2. Les Pelouses Méditerraneo Montagnardes. ………………………………… 17
6.3. Les Pelouses Méditerranéennes Xériques…………………………………... 17
- Groupements Méditerranéens Annuels des sols Superficiels6.4. Les Pelouses Semi-arides Dominées par Brachypodium…………………… 18
96
- Groupements Méditerranéens Sub-nitrophiles de Graminées.- Groupements des dunes fixées.- Groupements acidiphiles
6.5. Steppe Salée Méditerranéenne. ……………………………………………... 19
- Groupements à Salicornia et Suaeda.
- Groupements Halo-nitrophiles à Frankenia
Impact de l’Action Anthropique………………………………………………….. 19
Les Pelouses Stades de Dégradations……………………………………………. 21
La Thérophytie…………………………………………………………………… 24
Conclusion………………………………………………………………………… 24
DEUXIEME CHAPITRE : Biogéographie des Traras.
Introduction……………………………………………………………………….. 25
Description générale……………………………………………………………… 25
La Topographie. …………………………………………………………………….. 27
L’Hydrographie…………………………………………………………………….. 27
La Géologie…………………………………………………………………………. 28
1. les formations carbonatées inférieures……………………………………………... 28
2. les formations non carbonatées…………………………………………………….. 28
3. La Tectogénèse. …………………………………………………………………… 29
4. Conclusion…………………………………………………………………………. 30
Les Types de Sols………………………………………………………………….. 30
1. Les sols zonaux…………………………………………………………………….. 30
2. Les sols azonaux. ………………………………………………………………….. 31
3. Conclusion…………………………………………………………………………. 32
Le Bioclimat Régionale…………………………………………………………………. 32
1. Choix des donnés et des stations météorologiques………………………………… 32
2. Les Précipitations…………………………………………………………………... 33
3. Le Régime Saisonnier……………………………………………………………... 33
4. Les Variations Interannuelles des Précipitations…………………………………... 34
5. Les Températures…………………………………………………………………... 34
5.1. Les Températures Moyennes des Minima du Mois le plus Froid « m ». …... 34
5.2. Les Températures Moyennes des Maxima du Mois le plus Chaud « M ». …. 35
97
6- Interprétation des Diagrammes Ombrothermiques. ………………………………. 35
7- Lecture du Climagramme ………………………………………………... 35
8- Conclusion………………………………………………………………………… 36
Les Paysages des Traras. …………………………………………………………... 39
La Végétation des Traras…………………………………………………………... 39
1. La Tetraclinaie à Tetraclinis articulata……………………………………………...... 39
2- La Végétation des Dunes de Sable………………………………………………... 41
3- La Végétation de la Plaine Saline………………………………………… 41
Conclusion. ………………………………………………………………………... 42
TROISIEME CHAPITRE : Analyse Phytoécologique.
Introduction…………………………………………………………………………. 43
Méthode de Prospection. …………………………………………………………... 43
1. Echantillonnage. ………………………………………………………………… 43
1.1. Echantillonnage stratifié……………………………………………………. 44
1.2. Echantillonnage subjectif…………………………………………………… 44
2. Les Données Floristiques………………………………………………………… 44
2.1. Localisation des relevés…………………………………………………… 44
2.2. Surface du relevé. ………………………………………………………… 44
2.3. Réalisation des Relevés sur le Terrain……………………………………. 45
2.4. Identification botanique. ………………………………………………….. 45
3. Les Données Ecologiques………………………………………………………. 45
3.1. Analyses physico- chimiques……………………………………………. 45
- Mesure du pH.
- Calcaire total.
- Carbone organique.
- Conductivité électrique.
- Granulométrie.
- L’humidité.
Traitement des Donnés Floristiques………………………………………………... 47
1. L’Analyse Multivariée………………………………………………………………... 47
1.1. La Classification Ascendante Hiérarchique (C.A.H.)…………………………. 47
98
1.2. L’Analyse Factorielle des Correspondances (AFC)…………………………. 48
2. Résultats des Analyses Multivariées……………………………………………..…. 48
2.1. L’Analyse Globale……………………………………………………………. 50
2.2. L’Analyse Partielle……………………………………………………………. 52
- Interprétation des cartes factorielles des relevés.
- Interprétation des cartes factorielles des espèces.
Carte factorielle des axes 1 et 2.
Interprétation des Résultats Edaphiques……………………………………………. 58
Les Groupements Décrits………………………………………………………….. 60
1. Groupement à Centaurea involucrata et Evax pygmaea…………………………… 60
2. Groupement à Erodium mumbyanum et Crucianella angustifolia…………………. 62
3. Groupement à Ononis antenata et Cynosurus echinatus…………………………… 65
4. Groupement à Plantago lagopus et Scorpiurus muricatus…………………………. 67
5. Groupement à Chrysanthemum grandiflorum et Trifolium stellatum……………… 69
6. Groupement à Artemisia inculta et Noaea mucronata. …………………………... 71
Conclusion………………………………………………………………………….. 74
CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………... 80
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………………………………………... 83
TABLE DES MATIERES…………………………………………………………………. 95
ANNEXE…………………………………………………………………………………… 99
99
ANNEXES
100
Tableau n° 1: Position Géographique des stations météorologiques.
Stations. Périodes. Altitudes.Latitudes.
Longitudes.
GHAZAOUET1913 -19381970 -1997.
04 mmaison
forestière.
35° 18’ N01° 52’ W
BENI - SAF1913 -19381970 -1997.
68 mBeni Saf
35° 18’ N01° 21’ W
SENIA1913 -19381970 -1997.
90 mSenia aéroport
35° 38’ N00° 36’ W
ZENATA1913 -19381970 -1997.
249 mZenata aéroport
35° 01’ N01° 27’ W
NEDROMA1913 -19381970 -1998.
420 mNedroma
35° 00’ N01° 43’ W
MAGHNIA1913 – 19381970 -1997.
460 mmaison
forestière.
34° 52’ N01° 47’ W
DJFILLAOUCENE
1913 -19381970 -1995.
1136 mcorrections.
35 °00’ N01° 42’ W
101
Tableau n° 2: Données et Caractéristiques Climatiques Générales (1970-1997).
Stationsmétéorologiques
AltitudesPrécip.Ann.
Ecart; Therm.Temp.Moy.
Ann.Temp. Max.
Temp.Min.
QuotientPluviot.
IndiceDemartonne
ind.Séchers.
Régimesaison
m P.A.2 M-m.2 T°.2 M m.2 Q2.2 Id.2 Is.2
BENI SAF 68,00 339.7 18.35 18.33 28,69 10.43 60.86 11.985 0.455 HAPE
DJFILLAOUCENE
1136,00 433.12 15.34 10.45 20,00 4.66 98.92 21.18 0.43 HPAE
GHAZAOUET 4,00 321.4 20.34 18.35 28,80 8.465 52.845 11.33 0.42 HAPE
MAGHNIA 460,00 341.3 30.8 17.25 34,80 4,00 37.445 12.52 0.46 HAPE
NEDROMA 420,00 358.4 16.64 16.53 22,88 6.24 64.75 13.5 0.425 HPAE
ZENATA 249,00 292.2 27.43 16.87 32,03 4.6 36.405 10.847 0.35 HAPE
H: Hiver ; A: Automne ; P: Printemps ; E: Eté.
102
Fig. 6: Correlations Atitudes- Pluies.
Fig. 7 : Les Variations Interannuelles des Précipitations dans le Monts des Tarars.
34
1280
1136
249
425
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
500
0 200 400 600 800 1000 1200 1400
Altitudes (m).
Precipitations (mm).
103
Fig. 8 : Carte des Isohyètes de la Région (1970-1998). (Bouanani, 2001).
104
105
Tableau n° 3
106
Fig. 13 Afc présence. carte relevé (1-2)
107
Fig. 14 afc abondance dominance. Carte relevé (1-2).
108
Fig. 15 AFC globale. Carte relevée axe 1-2
109
Fig. 16 : AFC globale. Carte espèces (axe 1-2)
110
Fig.20 : Diagramme texturale.
111
Liste des Taxons Rencontrés.
Adonis dentata Borago officinalis Cynodon dactylon
Aegilops triuncialis Brachyapium pomelianum Cynoglossum clandestinum
Aegilops triaristata Brachypodium distachyum Cynosurus echinatus
Aegilops ventricosa Brachypodium ramosum Cynosurus elegans
Aeluropus littoralis Brachypodium retusum Dactylis glomerata
Agropyron elongatum Brassica amplexicaule Daphne gnidium
Agrostis elegans Bromus lanceolatus Daucus carota
Ajuga iva Bromus madritensis Delphinium peregrinum
Allium roseum Bromus rubens Dianthus caryophyllus
Allium sub hirsutum Bromus sterilis Dipcadi serotinum
Alopecurus pratensis Bromus tectorum Elymus arenarius
Althaea hirsuta Bryonia dioïca Ephedra altissima
Althaea longiflora Bunium mauritanicum Erodium cicutarium
Ammi majus Bupleurum balanseae Erodium munbyanum
Ammoides verticillata Bupleurum protractum Erodium laciniata
Ampelodesma mauritanicum Calamintha menthaefolia Erodium malacoides
Anabasis prostrata Calendula suffruticosa Eryngium campestre
Anagallis arvensis Calendula arvensis Eryngium ilicifolium
Anthyllis tetrephyla Campanula alata Eryngium maritimum
Anthyllis vulneraria Campanula dichotoma Eryngium tricuspidatum
Antirrhinum majus Carex laevigata Eryngium triquetrum
Arenaria emarginata Carex halleriana Erysimum repandum
Arisarum vulgare Catananche coerulea Euphorbia peplis
Artemisia inculta Catananche lutea Evax pygmaea
Asparagus acutifolius Centaurea involucrata Fagonia cretica
Asparagus albus Centaurea pullata Fedia cornucopiae
Asparagus altissimus Centaurea solstitialis Ferrula communis
Asparagus stipularis Centaurium spicatum Festuca caerulescens
Asperula hirsuta Centaurium umbellatumFrankenia laevis subsp:intermedia
Asperula longiflora Cephalaria leucantha Fumana thymifolia
Asphodelus microcarpus Chamaerops humilis Gagea arvensis
Asteriscus maritimus Chrysanthemum coronarium Galium bourgaeanum
Astragalus sesameus Chrysanthemum grandiflorum Galium mollugo
Astragalus faurei Chrysanthemum paludosum Galium pusillumAstragalus incanus subsp:incurvus Cichorium intybus Galium valantia
Astragalus narbonensis Cistus ladaniferus Gastridium scabrum
112
Astragalus sp- Cistus libanotis Gaudinia fragilis
Atractylis concellata Cistus monspeliensisGenista erioclada subsp:erioclada
Atriplex halimus Cistus salvifolius Geranium dissectum
Avena alba Cladanthus arabicus Geranium robertianum
Avena bromoides Convolvulus altheoides Gladiolus segetum
Avena filifolia Convolvulus argyraeus Globularia alypum
Avena sterilis Convolvulus hirsutus Glyceria fluitans
Bellardia trixago Convolvulus tricolor Hedysarum aculeatum
Bellevalia dubia Cordylocarpus muricatus Hedysarum spinosissimum
Bellis annua Coris monspeliensis Helianthemum apennium
Beta macrocarpa Crateagus oxyacantha Helianthemum guttatum
Biscutella raphinifolia Crucianella angustifolia Helianthemum helianthemoides
Blackstonia perfoliata Cuscuta epilinumHelianthemumlavandulaefolium
Helianthemum origanifoliumsubp: origanifolium Medicago orbicularis Rubia peregrina
Helianthemum papillare Medicago rugosa Rumex bucephalophorus
Helianthemum pilosum Medicago turbinata Ruta chalepensis
Helianthemum polyanthum Melica ciliata Salicornia fruticosa
Helianthemum racemosum Micropus bombycinus Salvia horminium
Helianthemum salicifolium Milium scabrum Salvia verbenaca
Helianthemum virgatum Muscari neglectum Sanguisorba minor
Helianthemum viscarium Narduus stricta Saturega graeca
Helichrysum stoechas Nigella damascenaSatureja calamintha subsp:nepeta
Herniaria hirsuta Noaea mucronata Satureja marrubifolius
Hippocrepis ciliata Nucularia perrini Scabiosa eu - columbaria
Hippocreppis scabra Onobrychis crista -galli Scabiosa stellata
Hippocreppis unisiliquosa Ononis natrix Scilla peruviana
Hordium murinum Ononis reclinata Scleropoa rigida
Hyoseris radiata Ononis viscosa Scolymus hispanicus
Hyparrhenia hirata Ophrys speculum Scorpiurus muricatus
Imperata cylindrica Orchis mascula Sedum sediforme
Knautia arvensis Ornithagulum umbellatum Senecio vulgaris
Koeleria phleoides Orobanche ramosa Silène divaricata
Koeleria splendens Orysopsis miliacea Silène muscipula
Koeleria pubescens Pallenis spinosa Silène tridentata
Lagurus ovatus Paronychia argentea Sinapis arvensis
Lamarkia aurea Phagnalon luteo - album Sisymbrium sp-
Lavandula dentata Phagnalon rupestre Solanum dulcamara
Lavandula multifida Phagnalon saxatile Sorghum halepense
113
Lavandula stoechas Phalaris brachystachys Spartium junceum
Lavatera maritima- Phillyrea angustifolia Spergularia salina
Legousia falcata Picris balansae Stachys ocymastrum
Leuzea conifera Picris cupuligera Staehelina dubia
Limonium sinuatum Plantago afra Stipa tenacissima
Limonium thouini Plantago albicans Stipa tortilis
Linaria simplex Plantago amplexicaule Suaeda maritima
Linum corymbiferum Plantago lagopus Tetragonolobus purpureus
Linum strictum Plantago ovata Tetragonolobus requieni
Lithospermum apulum Plantago psyllium Tetragonolobus siliquosus
Lobularia maritima Plantago serraria Teucrium campanulatum
Lolium perenne Poa bulbosa Teucrium capitatum
Lolium rigidum Polycnemum arvens Teucrium fruticans
Lonicera implexa Polygala monspeliaca Teucrium marum
Lotus corniculatus Polypogon monspeliensis Teucrium mauritanicum
Lotus parviflorus Prasium majus Teucrium polium
Lycium intricatum Psilurus incurvus Teucrium pseudoscordonia
Lygeum spartum Pteranthus dichotomus Teucrium pseudochamaepitys
Lythrum junceum Pulicaria odora Teucrium spinosum
Malcolmia arenaria Raphanus raphanistrum Thapsia garganica
Malva sylvestris Reichardia tingitana Thymus munbyanus
Mathiola longipetala Reseda alba Torilis arvensis subsp: neglecta
Matricaria aurea Reseda phytema Tragopogon porrifolius
Medicago hispida Romulea bulbocodium Trifolium angustifolium
Medicago laciniata Rosmarinus tournefortï Trifolium campestre
Trifolium cherlerii Trigonella monspeliaca Valerianella coronata
Trifolium glomeratum Triplachne nitens Velezia rigida
Trifolium scabrum Tuberaria guttata Vella annua
Trifolium stellatum Ulex europaeus Vicia sp-
Trifolium striatum Urginea maritima Viola arborescence
Trifolium tomentosum Urospermum dalechampii Vulpia alopecuros
Withania frutescens
114
LISTE DES FIGURES
Fig. 1 Bioclimagramme des structures arborées pour l’Afrique du Nord 11
Fig.2 Schéma de deux séquences de végétation sur Terra rossa ou sol squelettiqueà partir des formations à Tetraclinis articulata ou Quercus rotundifolia
15
Fig.3 Dynamique régressive d’une Yeusseraie (Abbayes, 1954).22
Fig.4 Dynamique de : Oleo sylvestris-Ceratonion celiquae (Abbayas, 1954 ;Allier et Lacoste, 1980).
22
Fig .5 Carte de situation des Taras26
Fig.6 Corélation pluies-altitudses Annexe
Fig.7 Les variations interannuelles des pluies dans les Monts des Taras Annexe
Fig.8 Carte des isohyètes de la région Annexe
Fig.9 Les diagrammes ombrothermique 37
Fig.10 Le Climagramme d’Emberger 38
Fig.11 Carte de localisation des relevés sur les Traras Annexe
Fig.12 Succession des traitements statistiques 49
Fig.13 AFC présence-abscence. Carte factorielle des relevés. Axe 1-2. Annexe
Fig.14 AFC abondance-dominance. Carte factorielle des relevés. Axe 1-2. Annexe
Fig.15 AFC globale. Carte factorielle des relevés axe 1-2. Annexe
Fig.16 AFC globale. Carte factorielle des espèces axe 1-2. Annexe
Fig.17 Dendrogramme de la CAH des 72 relevés. 51
Fig.18 AFC IVpartielle. Carte factorielle des relevés axe 1-2. 54
Fig.19 AFC IVpartielle. Carte factorielle des espèces axe 1-2. 57
Fig.20 Diagramme texturale. Annexe
115
LISTE DES TABLEAUX
Tab.1 Position géographique des stations météorologiques. Annexe
Tab.2 Données et caractéristiques climatiques générales (1970-1997). Annexe
Tab.3 Conditions stationnelles des relevés. Annexe
Tab.4 Résultats des analyses pédologiques. 59
Tab.5 Groupement à Centaurea involucrata et Evax pygmaea. 61
Tab.6 Groupement à Erodium munbyanum et Crucianella angustifolia. 64
Tab.7 Groupement à Ononis antenata natricoides et Cynosurus echinatus. 66
Tab.8 Groupement à Plantago lagopus et Scorpiurus muricatus. 68
Tab.9 Groupement à Chrysanthemum grandiflorum et Trifolium stellatum. 70
Tab.10 Groupement à Artemisia inculta et Noaea mucronata. 72
Tab.11 Caractéristiques écologiques des groupements. 75
Tab.12 Position syntaxonomique des groupements phytoécologiques. 78
Tab.13 Fréquences des espèces dans les sept groupements. 79
Tab.14 Liste des taxons rencontrés.Annexe
0
ESSAI de CARACTERISATION PHYTOECOLOGIQUE
des PELOUSES des MONTS des TRARAS (Tlemcen).
----------------------------------------------------------------------------------------------------
Résumé
Ce mémoire est une contribution à la connaissance des écosystèmes telliens c’est à dire la
végétation de l’Algérie septentrionale. Dans ce contexte, nous avons choisi le Massif des Traras à
l’extrémité nord occidentale en bordure de la méditerranée.
Ce massif qui culmine à 1100 m au Djebel Filaoucène, subit les influences marines aux
expositions nord qui contrastent nettement avec les versants sud. A cela s’ajoute une diversité
géologique puisque l’on trouve des grés, des schistes, des calcaires, des marnes, des sables et des
dépressions salées. Cette diversité géographique induit une diversité écologique et floristique.
Notre travail se base sur 80 relevés phytoécologiques effectués sur une surface de 2 m2 chacun,
suivant un échantillonnage mixte (stratifié et subjectif). Nous avons pu identifier ainsi 350 espèces
relevant de cinquante et une (51) familles.
Le traitement de ces données floristiques par des analyses multivariées (AFC & CAH) nous a
amené à distinguer sept (7) groupements herbacés : 5 pelouses annuelles et 2 pelouses vivaces.
Les premières sont caractérisées par les couples de thérophytes tels que Erodium munbyanum et
Crucianella angustifolia, Ononis antenata subsp. natricoides et Blackstonia perfoliata subsp.
grandiflora, Plantago lagopus et Scorpiurus muricatus, Chrysanthemum grandiflorum et Trifolium
stellatum et Centaurea involucrata et Evax pygmaea.
Les deux pelouses vivaces à base de chaméphytes se différencient par :
Artemisia inculta et Noaea mucronata pour l’une et Atriplex halimus et Frankenia laevis subsp.
intermedia pour l’autre.
Ces pelouses s’intègrent à trois classes phytosociologiques qui sont : Tuberarietea guttatae,
Lygeo-Stipetea et Salicornietea. Nous avons noté la présence des caractéristiques de la classe des
Stellarietea mediae qui sont en rapport avec les activités humaines. Par ailleurs, l’apparition des
espèces des Quercetea ilicis par endroit nous rappelle le passé forestier de cette région. L’intrication
des espèces des unités syntaxonomiques dans un même groupement semble provenir des utilisations
excessive des milieux et/ ou des conditions bioclimatiques extrêmes (sécheresse). Ces conditions
favorisent les taxons xéro-thermophiles, les taxons halo nitrophiles et les taxons steppiques par apport
aux espèces sylvatiques.
En parallèle de cette analyse floristique, nous avons essayé de préciser la nature des substrats
sous-jacents. Ainsi, nous avons récolté et analysé 19 horizons superficiels de sols correspondant à 19
relevés phytosociologiques. L’analyse granulométrique montre des textures variant entre limono-
argileuse et limoneuse et plus fréquement limono-sableuse à pH généralement basique avec dominance
de graviers et partout un faible taux d’argile.
Au terme de cette étude, nous confirmons le choix de ce massif par le « Programme FIDA,
2002 ». En effet, nous avons observé une biogéographie diversifiée en plus d’une richesse floristique
certaine dont plusieurs endémiques locales. Aussi, il nous parait intéressant d’approfondir ce travail
pour une meilleure préservation et une éventuelle valorisation.
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Mots clés :Formations Herbacées, Flore, Ecologie, Bioclimat, Edaphologie,
Phytosociologie, Analyses Multivariées, Monts des Traras, Tlemcen.