Notes de lecture 219

est, aux vers de Cocteau, roi de dix-neuf cent onze, le policier se fixe apres la guerre, en terre anglo-saxonne oti, de rencontrer son concept, ii trouve son age classique )>.

G.M.

ng 0, Szerman S. A la rencontre de l’ithique. Thoiry : Heures de France ; 1997.351 p.

Comme l’indique son sous-titre, Guide prutique des textes de r&jZrence, cet ouvrage est une sorte de gros dossier concernant la bioethique et l’ethique medi- tale, rassemblant tous les textes administratifs, juridiques et philosophico- religieux, Cmis par les fitats europeens et leurs comites d’ethique depuis une quarantaine d’annees. C’est, comme l’ecrit M. Abiven dans sa preface, un veritable outil de travail << permettant d’aller B la rencontre de l’ethique. I1 reste ensuite & chacun B se determiner, pour chaque cas, en fonction de sa propre conscience B. Car l’information donnee dans ce livre est particulierement complete. Dans une premiere partie, le lecteur y trouvera l’ensemble des textes de reference fondamentaux, classes selon quatre grandes categories : juridique, deontologique, chartes et recommandations (Cmanant des differents comites et commissions d’ethique) et reperes moraux (a la fois philosophiques et religieux).

On trouve, dans une deuxieme partie, d’autres textes (et renvois ?r certains documents de la premiere partie) regroup& par grands themes de bioethique.

Enfin, la derniere partie rassemble quelques index qui devraient permettre de mieux s’y retrouver, car il n’est pas toujours facile de tomber d’emblee sur le sujet recherche. Mais les index sont insuffisants pour cette recherche. C’est certaine- ment la partie la plus faible de l’ouvrage. On regrettera aussi que ses auteurs n’aient pas voulu prendre parti sur des questions dont la solution reste encore problematique et sont toujours objets de nombreuses controverses. Mais la modestie n’est pas un defaut.

J.P.

JY. Langage et cognition. Introduction au programme minimaliste de la grammaire g6n6rative. Paris : Presses universitaires de France, ~011. << Psychologie et sciences de la pensee N ; 1997.242 p.

Avec Chomsky, Pollock s’attache a montrer que les proprietes generales du langage constituent de facto un organe mental, impliquant (< l’usage infini d’un

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ensemble fini de moyens u (Humboldt), au meme titre que le systbme immuni- taire qui, en principe, peut s’opposer a une infinite de molecules &ranger-es dont il n’a pas au depart le catalogue. Pollock s’attache done a dresser l’inventaire des proc6dCs langagiers/mentaux ou computations que la grammaire generative isole au mCme titre que des fonctions, attribuables pour chacune a un module cerebral suppose. Un tel programme est Cvidemment fascinant, et on se prend a rever qu’il debouche sur une nouvelle cle anthropologique, les (( interfaces >> et la << vcrifica- tion syntaxique >> de la faculte de langage permettant de construire un modele des Cnonciations qui delimiterait concurremment les possibles psychopathologiques. On en est encore loin, et on est davantage saisi par l’ingeniosite des linguistes a construire des regles g&r&ales a partir de multiples exceptions, que convaincu qu’il existerait une dependance, voire une identite entre mecanismes de langage et mecanismes de cognition.

G.M.

Entretiens avec Yves de Gent&Baichis. Le couple au risque de la aris : DesclCe de Brouwer ; 1998.124 p.

Les attentes a l’egard de la vie conjugale B l’heure oti le mariage n’apparait plus comme servant a assurer la continuite des generations et a maintenir le patrimoine familial deviennent consid&ables, et c’est ce qui le fragilise. Pour mieux comprendre comment se font et se defont les relations du couple aujourd’hui, Yves de Gentil-Baichis fait appel a I’experience de Francoise Sand, professeur de bio- logie et conseillere conjugaie. I1 n’y a pas de recette magique, dit-elle, mais C< la parole beaucoup plus que la sexualite est le lieu essentiel de la reussite conjugale >>.

M.S.

F. Valdmoci S. La Science premike. Paris : L’Harmattan ; 1997. 543 p.

Dans un ouvrage foisonnant et parfois difficile pour les non-philosophes, l’auteur revisite les fondements de notre pensee occidentale et les lois d’invention du reel, fussent-iIs Cthiques ou politiques. A Ia recherche de I’immanence, il convient d’abandonner la dimension problematique, le principe de distance. La science dite premiere que l’auteur appelle de ses vozux est en amont des sciences locales et de la philosophie. Nietzsche et Husserl annoncent cette science nouvelle, dont la methode, nommee europanalyse, contribuera peut-etre a bouleverser l’occiden- talo-centrisme.

M.S.