Partie Théorique

42
Table des matières Remerciements...................................................... 2 Liste des figures.................................................. 3 Préface............................................................ 4 Introduction....................................................... 5 Partie théorique : L’information financière et l’analyse financière- Aspects généraux................................................... 6 Chapitre 1 : Aperçu sur le CDVM et la direction des émetteurs......7 Section 1 : Historique et missions du CDVM.......................7 Paragraphe 1 : Aperçu historique................................7 Paragraphe 2 : Missions.........................................8 Section 2 : Direction des émetteurs.............................10 Paragraphe 1 : Service des opérations financières..............10 Paragraphe 2 : Service Contrôle de l’information...............13 Chapitre 2 : L’information financière.............................15 Section 1 : Définitions et typologie............................15 Paragraphe 1 : Définitions.....................................15 Paragraphe 2 : Types...........................................15 Section 2 : Caractéristiques et principes de l’information financière...................................................... 17 Paragraphe 1 : Caractéristiques................................17 Paragraphe 2 : Principes fondamentaux..........................18 Paragraphe 3 : Emergence et évolution de la communication financière.....................................................20 Chapitre 3 : L’analyse financière.................................22 Section 1 : Définitions, buts et missions.......................22 Paragraphe 1 : Définitions et caractéristiques.................22 Paragraphe 2 : Buts, missions et méthodologie..................24 Section 2 : Outils de l’analyse financière......................26 Paragraphe 1 : Les approches de l’analyse financière...........26 Paragraphe 2 : Les techniques d’interprétation.................28

Transcript of Partie Théorique

Page 1: Partie Théorique

Table des matières

Remerciements....................................................................................................................................2

Liste des figures...................................................................................................................................3

Préface.................................................................................................................................................4

Introduction........................................................................................................................................5

Partie théorique : L’information financière et l’analyse financière- Aspects généraux...6

Chapitre 1 : Aperçu sur le CDVM et la direction des émetteurs....................................................7

Section 1 : Historique et missions du CDVM...............................................................................7

Paragraphe 1 : Aperçu historique..............................................................................................7

Paragraphe 2 : Missions.............................................................................................................8

Section 2 : Direction des émetteurs............................................................................................10

Paragraphe 1 : Service des opérations financières..............................................................10

Paragraphe 2 : Service Contrôle de l’information..................................................................13

Chapitre 2 : L’information financière...............................................................................................15

Section 1 : Définitions et typologie..............................................................................................15

Paragraphe 1 : Définitions........................................................................................................15

Paragraphe 2 : Types................................................................................................................15

Section 2 : Caractéristiques et principes de l’information financière......................................17

Paragraphe 1 : Caractéristiques..............................................................................................17

Paragraphe 2 : Principes fondamentaux................................................................................18

Paragraphe 3 : Emergence et évolution de la communication financière..........................20

Chapitre 3 : L’analyse financière.....................................................................................................22

Section 1 : Définitions, buts et missions.....................................................................................22

Paragraphe 1 : Définitions et caractéristiques.......................................................................22

Paragraphe 2 : Buts, missions et méthodologie....................................................................24

Section 2 : Outils de l’analyse financière....................................................................................26

Paragraphe 1 : Les approches de l’analyse financière.........................................................26

Paragraphe 2 : Les techniques d’interprétation.....................................................................28

Page 2: Partie Théorique

Remerciements 

Page 3: Partie Théorique

Liste des figures AGO : Assemblée Générale Ordinaire

APE : Appel Public à l’Epargne

CA : Conseil d’Administration

CDVM : Conseil Déontologies des Valeurs Mobilières

CP : Communiqué de Presse

DFSP : Déclaration de Franchissement de Seuils de Participation

FCPT : Fonds de Placements Collectifs en Titrisation

OPCVM : Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières 

OPCR : Organismes de Placement en Capital Risque

TCN : Titres de Créance Négociable

SDB : Sociétés De Bourse

Page 4: Partie Théorique

Préface

Page 5: Partie Théorique

Introduction générale

Page 6: Partie Théorique

Partie théorique : L’information financière

et l’analyse financière- Aspects généraux

Facteur décisif de la transparence et visibilité du marché, la

communication financière constitue le fondement de la crédibilité et de la

confiance des actionnaires et des investisseurs potentiels. Hormis cela

l’information financière est la matière première de toute analyse

financière qui de nos jours, constitue une activité professionnelle, dotée

d’un ensemble d’outils d’investigation, considérée comme un outil d’aide

à la décision, elle permet de caractériser la situation économique et

financière d’une entreprise à partir d’un ensemble d’informations.

Page 7: Partie Théorique

Chapitre 1 : Aperçu sur le CDVM et la direction des émetteurs

Avec des marchés financiers qui se développent sans cesse, la mise en place d’une

autorité de marché indépendante visant à contrôler et superviser toutes les

opérations financières s’avérait nécessaire. Communément connu sous l'acronyme

CDVM, le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières est un établissement public

doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière créé pour remplir cette

mission.

Section 1 : Historique et missions du CDVM

Paragraphe 1 : Aperçu historique.

Depuis son institution, le CDVM a connu plusieurs étapes ayant marqué son

évolution tant sur le plan de son organisation et son mode de fonctionnement que sur

le plan des missions qui lui sont dévolues. L’objectif principal étant de doter l’autorité

de marché des pouvoirs nécessaires et de lui fournir les moyens d’actions suffisants

afin d’assurer une surveillance efficace des marchés et des intervenants et plus

globalement accompagner le processus du développement des marchés

Les principales dates qui marquent l’histoire du CDVM sont :

1993

Démarrage du processus de modernisation des marchés financiers au Maroc.Création du CDVM, des sociétés de bourse et des OPCVM.

1994

Tenue dupremier Conseild'Administration du CDVM.

1996

Création du dépositaire central et instauration de régime de dématérialisation des titres.

2004

Renforcement des pouvoirs du CDVM.

2007

Reconnaissance de la conformité du CDVM et de la législation régissant les marchés des capitaux

2008

Election du CDVM comme membre du comité exécutif de l'OICVAdoption de réglement général du CDVM.

Page 8: Partie Théorique

Paragraphe 2 : Missions.

En tant qu’autorité de régulation des marchés de capitaux, le CDVM a été institué

par le Dahir portant loi n° 1-93-212 et a pour vocation de :

Protéger l’épargne investie en valeurs mobilières ou tout autre placement

réalisé par appel public à l’épargne ;

Veiller sur l’information des investisseurs en valeurs mobilières en s’assurant

que les personnes morales qui font appel public à l’épargne établissent et

diffusent toutes les informations légales et réglementaires exigées ;

Assurer le bon fonctionnement du marché des valeurs mobilières en veillant

sur sa transparence, son intégrité et sa sécurité ;

Garantir le respect des diverses dispositions légales et réglementaires

régissant le marché financier.

Assister le gouvernement dans l’exercice de ses attributions en matière de

réglementation des marchés.

Pour la réalisation de ces missions, le CDVM est doté des prérogatives suivantes :

Elaboration des circulaires   :

A travers les circulaires, le CDVM fixe les règles de pratique professionnelle, les

règles déontologiques et les modalités techniques ou pratiques d’application des lois

et règlements. L’élaboration des circulaires est menée en concertation avec les

professionnels et s’appuie sur les pratiques et les normes internationales en matière

de réglementation des marchés de valeurs mobilières.

Visa, agrément et avis relatifs aux produits   :

Selon le cas, le CDVM agrée les produits d’épargne collective ou formule un avis à

leur sujet et vise les notes d’information destinées aux investisseurs. Les produits 

concernés sont les OPCVM, les OPCR et les FPCT. A travers cette prérogative, le

CDVM veille à sécuriser l’investissement en s’assurant du respect des exigences

légales et réglementaires relatives aux produits et à l’information des investisseurs et

en vérifiant  la capacité des intervenants à gérer lesdits  produits.

Instruction des dossiers d’agréments des intervenants   :

Page 9: Partie Théorique

Les intervenants soumis à la procédure d’agrément sont les sociétés de bourse, les

sociétés de gestion des OPCR et FPCT. Le CDVM instruit les dossiers d’agrément et

transmet  un avis au ministre chargé des finances qui octroie ou refuse l’agrément.

Le CDVM vérifie que les intervenants ayant demandé l’agrément présentent les

garanties suffisantes, notamment en ce qui concerne leur organisation, leurs moyens

techniques et financiers et l’expérience de leurs dirigeants.

Visa des notes d’informations des opérations financières   :

Le CDVM vise les notes d'information des émetteurs à l’occasion d’opérations

d’appel public à l’épargne,  d’offres publiques et des programmes de rachat, après

examen de la pertinence et de la cohérence de l’information destinée aux

investisseurs. L’objectif est de s’assurer que les investisseurs disposent de toute

l’information  pertinente pour prendre leurs décisions d’investissement en

connaissance de cause. La note d’information visée par le CDVM est mise

gratuitement à la disposition du public préalablement au début de l’opération.

Contrôle de l’information financière des émetteurs   :

L’objectif de ce contrôle est de veiller à ce que le public ait une information régulière

sur les émetteurs qui le sollicitent. Ainsi, le CDVM s’assure que ces derniers

respectent leurs obligations de  publication des états financiers annuels et

semestriels et rendent publique toute information importante pouvant avoir une

influence sur les cours en bourse de leurs titres ou une incidence sur le patrimoine.

Il veille à ce que l’information soit précise, sincère, exacte et diffusée, à temps, à

l’ensemble de la communauté financière.

Contrôle des intervenants   :

Les intervenants soumis au contrôle du CDVM sont les sociétés de bourse, la bourse

des valeurs, les teneurs de compte, le dépositaire central et les sociétés de gestion.

Ce contrôle se décline sous deux formes complémentaires : le contrôle sur place, à

travers des inspections au sein des locaux des intervenants, et le contrôle sur

pièces, à travers des reportings dont le CDVM fixe le contenu et la périodicité.

La finalité principale du contrôle est de s’assurer que l’intervenant présente en

permanence des garanties suffisantes, notamment en ce qui concerne son

Page 10: Partie Théorique

organisation, ses moyens techniques, financiers et humains et de vérifier que les

conditions d’agrément sont maintenues.

Traitement des plaintes   :

Le CDVM  reçoit les plaintes des épargnants concernant les opérations sur valeurs

mobilières, procède à la vérification du bien-fondé de la plainte et prend les mesures

qui s'imposent.

Surveillance,   enquêtes et sanctions   :

Le CDVM veille à la conformité des  transactions sur les valeurs mobilières aux

règles du marché afin d’en assurer l'intégrité. Le CDVM mène des enquêtes, quand

c’est nécessaire.

Section 2 : Direction des émetteurs 

La direction des émetteurs est l’une des six directions du CDVM dont la mission

globale est de veiller sur l’information, toutefois, elle exerce une double mission de :

Contrôle des opérations financières et des informations publiées à cette

occasion par les émetteurs sur les marchés ;

Surveillance de l’information permanente et obligatoire diffusées par les

différents émetteurs.

Paragraphe 1 : Service des opérations financières

A. Rôle et missions du service

Le service des opérations financières est l’une des entités composantes de la

direction des émetteurs, sa mission étant le contrôle de l’information diffusée lors

d’une opération financière, en s’appuyant sur le visa ou validation des dossiers

d’information préalablement à la réalisation de l’opération.

Il convient de définir ce qu’est un visa :

Le Visa du CDVM n’implique ni approbation de l’opportunité de l’opération ni

authentification des informations présentées.

Il est attribué après examen de la cohérence de l’information donnée dans la

perspective l’opération envisagée.

L’information donnée au public doit être : exacte, précise, sincère et comparable

dans le temps, disponible et accessible afin de permettre aux investisseurs de

Page 11: Partie Théorique

prendre des décisions en connaissance de cause en s’assurant qu’ils disposent de

l’information nécessaire pour se déterminer sur leurs choix d’investissement

Le service des opérations financières s’assure que le document d’information soit

établi conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur et qu’il ne

comporte pas de contradictions ni d’informations fausses ou trompeuses.

Le document d’information doit contenir :

Précisions sur les modalités de l’opération

Présentation des actionnaires et des aspects relatifs au contrôle de la

société

Description de l’organisation juridique de la société

Présentation de l’activité

Analyse de la situation financière de la société

Perspectives et Business plan de la société

Listing des litiges et des risques inhérents

B. Les domaines d’intervention du service

Le service des opérations financières intervient :

Les appels publics à l’épargne

Selon l’article 12 du Dahir 1-93-212 relatif au CDVM et aux informations exigées des

personnes morales faisant APE.

L’appel public à l’épargne est constitué par:

L’admission d’une valeur mobilière à la bourse de Casablanca ou sur

tout autre marché réglementé au Maroc

L’émission ou la cession des valeurs mobilières dans le public (par

démarchage; pub; entremise des SDB…) »

L’Appel Public à l’Épargne est constitué par les opérations de financement direct par

les marchés, opérations par lesquelles un émetteur, public ou privé, collecte des

fonds auprès d’un public plus ou moins large sous forme de titres dettes ou de titres

de capital.

Appels publics à l'épargne

Offres publiques

Programmes de rachat

Page 12: Partie Théorique

On distingue trois types d’opérations concernant l’APE :

1. A travers des émissions ou cessions de titres de capital

Augmentations de capital ;

Cessions d’actions ;

Introductions en bourse par émissions ou cessions d’actions.

2. A travers des émissions de titres de créance

Émissions d’obligations.

3. A travers des émissions de TCN

Certificats de dépôts ;

Bons de sociétés de financement ;

Billets de trésorerie.

Les offres publiques

Les offres publiques sont soumises au Dahir portant loi n°1-04-21 portant

promulgation de la loi n°26-03 relative aux offres publiques sur le marché boursier

telle que modifiée et complétée par la loi 46-06

Une offre publique correspond à la procédure qui permet à une personne physique

ou morale, dénommée l’initiateur, de faire connaître publiquement qu’elle se propose

d’acquérir, d’échanger ou de vendre tout ou une partie de ses titres donnant accès

au capital social ou aux droits de vote d’une société dont les titres sont inscrits à la

cote.

Il existe trois types d’offres publiques :

1. Offre Publique d’Achat : Elle se propose d’acquérir contre rémunération en

numéraire les titres donnant accès au capital social ou aux droits de vote

d’une société dont les titres sont inscrits à la cote.

2. Offre Publique d’Echange : Elle se propose d’acquérir, par échange de titres

donnant accès au capital social ou aux droits de vote d’une société dont les

titres sont inscrits à la cote

3. Offre Publique de Retrait : Elle se propose de racheter les titres donnant

accès au capital social ou aux droits de vote d’une société dont les titres sont

inscrits à la cote afin de permettre aux personnes physiques ou morales

détenant des titres de cette société et n’appartenant pas au groupe précité de

se retirer du capital de ladite société.

Page 13: Partie Théorique

Les programmes de rachat

Consistent à racheter ses propres actions en bourse en vue de régulariser le marché

financier.

Paragraphe 2 : Service Contrôle de l’information

A. Missions et principes d’intervention du serviceLe service contrôle de l’information est le deuxième service de la direction des émetteurs, sa principale mission est d’assurer la transparence et la bonne visibilité à travers le contrôle de l’information financière de toute nature :

Celle des émetteurs : Informations périodiques, importantes et celles qui rentrent dans le cadre d’un programme de rachat.

Celle des actionnaires des sociétés cotées : DFSP

La deuxième mission de ce service est d’assurer le contrôle et l’encadrement des opérateurs à travers :

Des règles déontologiques applicables aux sociétés cotées Des règles déontologiques applicables aux analystes financiers

Principes d’intervention du service

Précision des règles / Normalisation des pratiques : Circulaires didactiques (01/04, 01/05, 05/05, 04/08, 07/09) ;

Contrôle, analyse et suivi ; Sensibilisation / Accompagnement ; Réunions thématiques régulières ; Proposition de sanctions : Sanctions administratives, pécuniaires et pénales.

Le service du contrôle de l’information met en place des actions visant à renforcer la transparence du marché à savoir :

Renforcement de l’information obligatoire

Développement de la communication financière et des pratiques de bonne gouvernance.

Ces deux actions sont menées en collaboration avec les différents intervenants (Commissaires aux comptes, émetteurs, analystes financiers, journalistes…)

Page 14: Partie Théorique

Le CDVM contrôle l’information financière permanente, périodique et occasionnelle délivrée par les sociétés cotées, elle autorise les opérations comme les introductions et les OPA. Le service de contrôle de l’information effectue deux sortes de contrôle :

Information annuelle et semestrielle( délais et exhaustivité de la publication)Information importante(contrôle de la forme et délais de publication)Déclaration mensuelle de rachat(exhaustivité de l'information et délai de transmission au CDVM)

Contrôle quantitatif

Analyse des réserves et observations des CAC Identification des évolutions importantes nécessitant des explications.Analyse de l'information importante.Analyse des déclarations mensuelles.

Contrôle qualitatif

Page 15: Partie Théorique

Chapitre 2 : L’information financière

L’information financière est considérée comme étant l’unique source pour l’analyste

externe, par conséquent détenir une information traduisant l’image réelle de

l’entreprise devient une nécessité. Au Maroc, comme dans d’autres pays, les

entreprises sont dans l’obligation d’établir des comptes annuels, périodiques et

sincères reflétant la réalité économique de la compagnie.

Section 1 : Définitions et typologie

Paragraphe 1 : Définitions

Restée restreinte aux entreprises, l’information financière ne s’est développée qu’à

partir de 1800 en Angleterre qui fut considérée comme étant le premier essor de la

presse financière, chose qui a donné au marché boursier un élan considérable, pour

après devenir réglementée et obligatoire pour toutes les sociétés faisant appel public

à l’épargne dans les autres pays.

L’information financière figure donc parmi les principales obligations de toute

compagnie faisant APE. Cette dernière étant régie par des textes réglementaires et

légaux précisant sa nature et les modalités relatives à sa diffusion. Elle est

l’ensemble de documents contenant des informations sur sa situation et santé

financière

Paragraphe 2 : Types

Les obligations d’information qui incombent aux émetteurs sont régies par des

dispositions légales et réglementaires. Il s’agit de :

L’information occasionnelle : est un principe fondamental dans la

réglementation des valeurs mobilières, qui repose sur la règle selon laquelle

les investisseurs et les actionnaires doivent jouir d’un accès égal à

l’information susceptible d’influencer leurs décisions de placement. Elle est

fournie par l’émetteur préalablement à la réalisation d’une opération

financière.

Exemple   :

Opérations d’APE, Offres publiques, Mise en place de programmes de rachat.

Page 16: Partie Théorique

L’information périodique : concerne en priorité la publication des comptes

selon une fréquence annuelle et semestrielle. Elle revêt un caractère

récurrent, elle regroupe plusieurs composantes d’ordre obligatoire et optionnel

dont la nature et le calendrier de diffusion se présentent comme suit :

Type de

documents/Eléments

Régime Assujettis Règlements

Etats de synthèse

sociaux annuels

Obligatoire Emetteurs soumis

aux dispositions de

la loi sur la S.A

30 jours calendaires

au moins avant la

tenue de l’AGO

Etats de synthèse

consolidés annuels

Obligatoire Emetteurs dont les

titres sont côtés au

1er compartiment

ou qui émettent

des titres de

créances

30 jours calendaires

au moins avant la

tenue de l’AGO

CP post AGO Obligatoire Lorsque les

comptes ont été

modifiés par l’AGO

20 jours suivant la

tenue de l’AGO

Comptes semestriels

sociaux

Obligatoire Tout émetteur

faisant APE

Dans les 3 mois de la

clôture de chaque

semestre

Comptes semestriels

consolidés

Obligatoire Emetteurs dont les

titres sont côtés au

1er compartiment

ou qui émettent

des titres de

créances

Dans les 3 mois de la

clôture de chaque

semestre

Etats de synthèse

annuels

Obligatoire Emetteurs non

soumis aux

dispositions de la

loi sur la S.A

Dans les 3 mois de la

clôture de chaque

exercice

Indicateurs trimestriels Recommandatio

n

Tout émetteur

faisant APE

45 jours suivants la

clôture du trimestre

Commentaire des

réalisations

Recommandatio

n

Tout émetteur

faisant APE

Après la tenue du CA

ou du directoire

Page 17: Partie Théorique

Réunion d’analystes Recommandatio

n

Tout émetteur

faisant APE

Après la publication

des comptes ou du

CP

L’information permanente : constitue tout fait intervenant dans l’organisation

ou la situation commerciale, technique ou financière des émetteurs, et

pouvant avoir une influence significative sur les cours en bourse de leurs titres

(en cas de cotation) ou une incidence sur le patrimoine des porteurs de titres

(en cas d’APE sans cotation).

L’influence significative peut être favorable ou défavorable. Elle peut donc se

traduire par un impact positif ou négatif sur les cours en bourse ou sur le

patrimoine des détenteurs de titres.

L’appréciation de la qualité d’information importante incombe aux dirigeants

de l’émetteur et demeure sous leur responsabilité.

Ces obligations d’information sont prévues tout au long de la vie des valeurs

mobilières émises.

Section 2 : Caractéristiques et principes de l’information financière

Paragraphe 1 : Caractéristiques

Aujourd’hui, grâce à la mondialisation des marchés financiers, l'information financière

est devenue Le cœur et le noyau du capitalisme, elle sert de langage commun aux

différents opérateurs économiques même avec des intérêts divergents.

Ceci dit, on ne pourrait traiter le thème de l'information financière, sans aborder ses

caractéristiques. A cet effet, il est jugé utile de présenter comment doit être

l’information donnée au public :

Exacte : exempte d’erreurs ;

Complète et précise : l’exhaustivité et la précision permettent au marché

d’avoir toute la matière pour apprécier la portée de l’information. Une simple

omission peut rendre l’information fausse ou trompeuse ;

Sincère : par sincérité, il faut entendre à la fois exactitude (pour les données

quantifiables) et vraisemblance (pour les données non quantifiables ou

Page 18: Partie Théorique

prévisionnelles). L’information doit représenter fidèlement ce qu’elle recouvre.

De plus, elle doit refléter la substance économique des événements (pas

seulement leur forme juridique, comptable ou autre) ; La sincérité implique

que les événements favorables et défavorables à l’émetteur sont portés à la

connaissance du public, de la même manière ;

Pertinente : l’information doit répondre directement aux besoins des

investisseurs dans leur prise de décision. Elle doit les aider à évaluer les

risques et la rentabilité prévisibles de leur investissement ;

Comparable dans le temps : lorsqu’il s’agit d’information chiffrée, l’historique

ou la comparabilité représente un élément essentiel pour comprendre sa

portée ;

Accessible de manière égale : dans un souci d’égalité, l’information diffusée

doit être accessible à l’ensemble des investisseurs au même moment, afin

d’éviter de créer une asymétrie d’information qui avantagerait certains

investisseurs au détriment des autres.

Paragraphe 2 : Principes fondamentaux

L’information financière repose sur plusieurs principes fondamentaux dont les plus

pertinents sont :

Principe d’égalité d’information entre les investisseurs

Pour un accès équitable à l’information entre les investisseurs, lors de la

communication d’une information privilégiée à une tierce partie exempt d’une

obligation de confidentialité, l’émetteur doit veiller à la transmission effective et

globale de l’information, immédiatement pour une communication intentionnelle et

dans les plus brefs délais pour une communication non intentionnelle.

Sous d’autres rapports, dans la même préoccupation qui est l’égalité, L’ensemble

des investisseurs doivent avoir accès à l’information financière au même temps, pour

se protéger contre l’asymétrie d’information qui privilégierait des investisseurs au

préjudice d’autres.

Pour ainsi dire que dans le cas où l’entreprise émettrice ou l’une de ses filiales est

cotée à l’étranger, les informations doivent être disponibles simultanément au Maroc

et à l’étranger. Ce principe s’applique également pour la communication d’une

Page 19: Partie Théorique

information via la presse, pour une simple notification ou bien pour le dépôt d’un

document auprès d’une autorité étrangère.

Il est aussi préférable que les émetteurs diffusent les informations financières avant

l’ouverture de la bourse et après la clôture de la journée, pour donner aux

investisseurs la possibilité de comprendre cette information avant que les cotations

ne reprennent leur activité, et afin d’échapper à l’effondrement du cours.

Principe d’homogénéité de l’information

Au nom du principe d’homogénéité de l’information, l’opportunité de diffuser une

information doit être évaluée par l’émetteur en se basant sur ses réalisations

précédentes et sur l’exposé chronologique de ses communications, tout cela dans

le but de protéger l’investisseur d’être induit en erreur. 

Toute information apte à faire varier le cours du titre doit être traitée par l’émetteur

de façon équitable et identique. Selon ce principe, l’ensemble des informations

communiquées doivent être cohérentes et conséquentes peu importe les

destinataires, la date de diffusion et le support utilisé. En conséquence afin de

répondre à cette exigence, l’émetteur doit contrôler préalablement l’information et la

centraliser.

Diffusion d’une information exacte, précise et sincère.

L’information donnée au public doit être conforme à la réalité, authentique et précise.

Ces exigences étant appliquées pour les deux types d’informations, les obligatoires

et celles diffusées à titre volontaire.

L’information financière doit être exacte, c’est-à-dire être exempte d’erreurs et

complète. Elle doit être précise, c’est-à-dire que l’émetteur doit diffuser l’ensemble

des éléments liés à l’événement qui fait l’objet de la communication pour permettre

au marché de mesurer l’influence de ce même événement sur la situation de

l’émetteur et sur ses perspectives. Cette information doit être sincère, c’est-à-dire

que l’émetteur doit divulguer les éléments positifs et négatifs afférents à cette

dernière.

Obligation de communiquer au marché les « informations privilégiées »

concernant l’émetteur.

Quand il s’agit d’une information périodique, ou quand la réglementation prévoit

spécialement une situation dans laquelle un émetteur doit diffuser une information

Page 20: Partie Théorique

financière, le fait de communiquer repose sur des critères objectifs, ne donnant

occasion à aucune subjectivité de la part de l’émetteur, qui devra publier un rapport

annuel à la clôture de chaque exercice.

À l’inverse, quand c’est le cas d’une information permanente, l’émetteur est tenu de

déterminer s’il doit communiquer l’information financière au public ou non.

Diffusion effective et intégrale de l’information réglementée

L’émetteur doit être sûr de la transmission effective et globale de l’information

financière qui le concerne. Cette transmission doit être faite par voie électronique

conformément aux lois et règlements en vigueur.

Dans les 7 jours de la publication dans un JAL.

Publications financières ;

Communiqués de presse.

Dans les 45 jours des réunions

PV des réunions des organes sociaux ayant arrêté les comptes.

Dans les 20 jours des réunions

PV de l’assemblée ayant approuvé les comptes de l’émetteur ;

Rapport de gestion.

Langue de la communication financière

Grâce à l’internationalisation grandissante du marché financier marocain à l’aide de

la diversification géographique des actionnaires, de la cotation de quelques

émetteurs sur des marchés étrangers ou plus encore la réalisation d’opérations

financières internationales, Les informations émises doivent être rédigées en français

ou en arabe afin que ces dernières soient accessibles et compréhensibles par les

investisseurs.

Paragraphe 3 : Emergence et évolution de la communication financière

Durant ces 30 dernières années le monde a connu une vingtaine de crises

financières et monétaires, vient s’ajouter à cela des résultats record pour certaines

entreprises, des licenciements boursiers et une augmentation déconcertante des

rémunérations des dirigeants. Tous ces événements amenèrent les entreprises à

communiquer sur un sujet très délicat à savoir l’argent et la répartition de la valeur

ajoutée.

Cet environnement oppressant exerce une forte pression sur les entreprises,

notamment celles cotées en bourse qui connaissent une crise continue, car elles

Page 21: Partie Théorique

sont obligées, de façon permanente, de contrôler les informations diffusées à leur

sujet et d’anticiper toutes les prises de parole possibles et répliquer immédiatement à

tout assaut identifié.

L’information financière qui longuement fut l’unique réponse aux attentes des acteurs

des marchés financiers, devient plus économique, plus institutionnelle et plus

généraliste et globale ainsi à la totalité des agents du marché financier.

La communication financière devient alors moins chiffrée, plus complète et plus

globale, et occupe une place majeure dans la communication de l’entreprise jusqu’à

en devenir dans certains cas sa principale communication.

Recommandations du CDVM en matière de la communication financière   :

Pour les publications financières

Ecourter le délai de publication des comptes semestriels à 2 mois au lieu de 3 mois à

compter de la date de clôture du semestre ;

Publier des comptes consolidés pour les sociétés qui détiennent des filiales même si

les titres sont cotés au 2ème ou 3èmecompartiment de la Bourse de Valeurs ;

Publier des indicateurs trimestriels, de préférence dans les 45 jours suivant la clôture

de chaque trimestre.

Pour l’organisation de la communication financière

Accompagner les publications financières des commentaires sur les résultats

réalisés ainsi que leur évolution ;

Publier le communiqué de presse également en arabe ;

Tenir des réunions d'information avec les analystes et la presse spécialisée après la

publication des résultats ;

Rendre public un échéancier relatif aux dates approximatives des réunions des

organes sociaux, des publications financières et des réunions d'information ;

Désigner un responsable chargé de la communication financière ;

Diffuser les états de synthèse par le biais du site Internet de l'émetteur (en

complément de la publication dans un JAL) ;

Indiquer dans les publications financières les coordonnées d'un responsable pouvant

renseigner les investisseurs sur le contenu desdites publications.

Page 22: Partie Théorique

Chapitre 3 : L’analyse financière

L’analyse financière joue un rôle prédominant en finance, tant au niveau

professionnel qu’académique, Ce concept a connu plusieurs mutations et s’est

nettement développé au fil des années grâce à l’abondance de l’information

financière et au développement technologique. Cette discipline requiert un nombre

conséquent d’informations financières concernant la société cible et son

environnement, tout cela dans le but d’apprécier sa santé financière actuelle et son

potentiel.

Section 1 : Définitions, buts et missions

Paragraphe 1 : Définitions et caractéristiques

L’analyse financière se présente fréquemment comme étant une technique, qui a

recours à des calculs et traitements de l’information financière qui sont plus ou moins

compliqués. Cette simple définition, bien qu’elle soit réductrice englobe l’essentiel et

montre que l’analyse financière est devenue l’épine dorsale des marchés financiers.

L’analyse financière peut être définie comme : « une démarche qui s’appuie sur

l’examen critique de l’information financière fournie par une entreprise à destination

des tiers et ayant pour but d’apprécier le plus objectivement possible sa performance

financière et économique (rentabilité, pertinence des choix de gestion…), sa

solvabilité (risque potentiel pour les tiers, capacité à faire face à ses engagements,

…) et enfin son patrimoine ».(Jean-Pierre LAHILLE-analyse financière éditions

SIREY 2004).

Selon Samira RIFKI, 2008, l'analyse financière est «la discipline qui englobe les

méthodes permettant d'apprécier les équilibres et les performances des entreprises»

L'analyse financière est une vision carrément globale de l’entreprise. Et quel que soit

le type de l’analyse, interne ou externe, l’analyse doit étudier l’entité à l’aide d’une

approche systémique pour pouvoir établir le diagnostic de l’ensemble des stratégies

adoptées, et de leurs résultats. Elle est donc l’étude de l’activité, de la rentabilité et

Page 23: Partie Théorique

du financement de l’entreprise, soit à partir des données historiques et présentes,

soit en faisant des prévisions.

L’analyse financière est rétroactive, elle s’appuie sur le passé et son évolution et sur

les caractéristiques constantes à l’heure de cette analyse, Elle est donc différente

des travaux de gestion prévisionnelle. Dans les faits elle se révèle être une discipline

d’interprétation :

Particulièrement rigoureuse, inscrite dans un cadre conceptuel, reposant sur

une doctrine réfléchie et dotée de normes professionnelles strictes ;

Contingente car conditionnée par l’angle d’observation et devant cerner

l’entreprise au plus près ;

Conjecturale puisqu’elle impose de comparer, vérifier et investiguer ;

Pronostique car elle cherche à anticiper l’avenir de l’entreprise et à renseigner

sur son schéma d’évolution prévisionnel.

On voit très bien l’intérêt :

Pour le dirigeant : l’analyse donne la possibilité aux dirigeants d’apprécier le

succès de leurs gestions, comparer leurs performances à celles des

concurrents, mettre en place des mesures de correction, et surtout de mesurer

la solvabilité des clients et des fournisseurs.

Pour l’actionnaire : l’analyse permet de porter un jugement sur l’efficacité et

la performance, avec la possibilité qu’il soit changé, si les actionnaires ne sont

pas satisfaits de son travail. Le changement répétitif des dirigeants n’est que

signe de fragilité financière.

Pour les co-contractants (tiers exécutant des contrats avec l’entreprise,

clients et fournisseurs) : L’analyse financière nous donne une idée sur le poids

de chacun des partenaires dans une relation commerciale. Un client doit

savoir combien il « pèse » chez un fournisseur, et le fournisseur doit

déterminer son taux de pénétration chez un client.

Pour les prêteurs (catégorie des co-contractants) : L’analyse permet de

mesurer l’aptitude et capacité de l’entité à rembourser les prêts que les

prêteurs vont lui octroyer. Prêteurs signifie bien évidemment les banques et

tout partenaire intervenant dans la chaîne financière.

Pour les salariés : grâce à l’analyse effectuée, ils peuvent comparer la

politique et stratégie de l’employeur avec celles des concurrents. En termes

Page 24: Partie Théorique

de rémunérations, primes …, un simple coup d’œil jeté sur les comptes de

l’employeur serait donc très enrichissant et instructif.

Paragraphe 2 : Buts, missions et méthodologie

L’objectif principal de l’analyse financière est de distinguer la situation financière et

économique d’une société donnée et ce à partir des informations financières

concernant cette dernière.

L’analyse financière se propose comme une aide à la prise de décision en apportant

des réponses aux questions:

L’entreprise est-elle rentable ?

Sa structure financière est-elle équilibrée ?

Quels sont ses points forts, ses points faibles et ses potentialités ?

Il est question d’apprécier ses performances actuelles et son potentiel de

développement et d’évaluer sa santé financière qui peut influencer et affecter la

situation de tous les agents qui entourent l’entreprise qu’elle que soit la nature qui les

relie.

L’analyse financière a pour but d’appréhender, de diagnostiquer et de justifier l’état

financier d’une entreprise donnée, elle consiste à comprendre les activités de

l’entreprise et son métier, de mesurer le niveau de risque lié à ses activités et à son

environnement pour enfin proposer des suggestions et recommandations. L’analyste

financier fait appel à une panoplie de méthodes et d’outils lui permettant de

caractériser la situation financière d’une entreprise, d’anticiper son futur, et de

constituer le point de départ d’une meilleure planification des actions à engager.

Elle doit permettre aux parties prenantes de se construire une idée indépendante et

objective sur la situation actuelle et future de l’entreprise.

Elle est constituée de deux éléments inséparables à savoir:

Le diagnostic financier : qui consiste à caractériser et apprécier la situation

financière de l’entreprise en termes de performance et de risque.

La recommandation : propositions d’actions relatives aux points traités lors de

l’analyse.

Page 25: Partie Théorique

En résumé, les principales missions de l’analyse financières peuvent être présentées

comme suit :

Dégager des résultats, des marges, des ratios, et de les apprécier;

Donner des informations sur l’évolution de l’activité, l’évolution de la structure

financière, les performances réalisées;

Interpréter ces informations;

Effectuer des comparaisons entre le passé, le présent et l’avenir de

l’entreprise, et avec d’autres entreprises de même activité.

Méthodologie de l’analyse financière

Les étapes de l’analyse financière se résument comme suit :

La collecte d’information

Par information, on entend toutes les informations économiques, financières et

juridiques de l’entreprise et l’environnement dans lequel elle opère, extraites des

documents fiscaux et comptables des exercices passés.

Le retraitement des documents comptables

Procédure de calcul et de regroupement, le retraitement ou dépouillement des

documents fait ressortir l’information financière dans une optique économique. Son

objectif est de faciliter et optimiser le travail de l’analyste en mettant à sa disposition

des documents synthétisés et conformes aux normes et lois en vigueur ainsi qu’une

panoplie d’indicateurs financiers et économiques.

Plusieurs documents sont dépouillés et retraités, on cite par exemple :

Bilan comptable ;

Compte de résultat comptable et prévisionnel ;

Documents comptables de synthèse et des documents précédemment

établis ;

Tableau des flux ;

Tableau de financement ;

Tableaux de trésorerie.

Page 26: Partie Théorique

Section 2 : Outils de l’analyse financière

Afin de diagnostiquer une entreprise et d’émettre des consignes, les analystes

financiers ont recours à certains des outils techniques, qu’ils appliquent aux

informations financières dont ils disposent pour ainsi obtenir une agrégation de

résultats financiers expressifs. On définit deux types d’outils :

Paragraphe 1 : Les approches de l’analyse financière

Ces approches sont utilisées afin de soustraire des résultats des données

financières. Pour se faire trois types d’approches existent, deux statiques (metrics,

ratios) et une dynamique (flux financiers).

o L’approche globale : Les metrics

Les metrics consistent à regrouper des données financières en une suite de

grands agrégats synthétique, rationnellement expressive et immédiatement

retenue par l’analyste financier.

Les metrics peuvent être utilisés tant pour le bilan, pour faire ressortir les

postes importants du bilan, que pour les comptes de résultat afin de faire

paraitre les niveaux de marge. Bien que cette approche soit révolue, elle attise

toujours les faveurs des analystes.

Cependant, la centralisation des données en grands postes n’est pas

anodine, car cela amène à une altération de la qualité de l’information via une

perte du détail, ce qui est problématique car les calculs se baseront sur ces

mêmes regroupements.

o L’approche relative : Les ratios

Instrument de prédilection de l’analyste financier, le ratio est le rapport d’une

donnée chiffrée par une donnée quantitative. Il fournit un aperçu sur la

situation de l’entreprise.

Les données employées proviennent des données comptables et financières

qui expriment des valeurs en termes de stock et de flux. Donc pour construire

un ratio on doit diviser une donnée de stock ou de flux sur une autre donnée

de stock ou de flux.

Page 27: Partie Théorique

Fig 2 : Types de ratios

Il doit y avoir une corrélation logique entre le numérateur et le dénominateur :

comparative pour les ratios de structure, explicative pour les ratios de rentabilités et

séquentielle ou temporelle.

Un grand nombre de ratios peuvent être construits dans différentes catégories

thématiques.

Catégories de

ratios

Signification

Activité Efficacité courante de la gestion de la société (croissance,

créances, rotation)

Liquidité Capacité à faire face à ses engagements à court terme

Solvabilité Capacité à faire face à ses engagements à long terme

Profitabilité Capacité à générer des profits à partir de l’activité

Rentabilité Rémunération des capitaux mobilisés par les profits réalisés

Valorisation Explication de la valeur par des fondamentaux

Fig 3 : catégories de ratios

Toutefois, ces deux approches présentent un point faible commun qui est leur aspect

trop descriptif. Elles consistent à résumer une situation, mais ce sont des mesures

généralement régulières effectuées en début ou en fin de période. Elles se limitent à

résumer l’information comptable et financière. Ces outils, bien qu’ils soient pratiques

Numérateur Dénominateur Type de ratio

Stock Stock Structure

Stock Flux Efficacité

Flux Stock Rentabilité

Flux Flux Marge

Page 28: Partie Théorique

et utiles, ne peuvent néanmoins pas répondre aux buts et missions de l’analyse

financière, qui a pour objectif de retranscrire la stratégie adoptée par l’entreprise au

sein d’un environnement pesant et lourd et d’en apprécier les résultats

o L’approche différentielle : les flux financiers

Cette approche dynamique vient compléter les deux autres approches en proposant

une étude poussée des flux de liquidité générée par l’entreprise, ce qui permet à

l’analyste d’avoir les données les plus pertinentes pour mener à bien son analyse.

Analyser les flux de trésorerie, permet de porter un jugement sur le degré d’atteinte

des objectifs fixés et de déceler toute décision prise par l’entreprise, car pour toute

décision, il y a toujours une répercussion monétaire. Par conséquent l’analyse des

décisions tangibles sera pertinente et complète. Le calcul des flux nous permet de

chiffrer le reliquat du solde de trésorerie restant après tous les décaissements.

L’analyse des cash-flows s’avère attrayante puisqu’elle répond de manière efficiente

aux problématiques posées. Elle permet donc d’établir un bilan de la politique

financière. Il est donc devenu possible grâce à cette approche de compléter

significativement les metrics et l’approche par les ratios.

Cependant, l’obstacle majeur provient du fait que la comptabilité n’avait pas pour but

principal de calculer les flux de liquidité générés. Mais au fil des années, les

entreprises ont commencé à établir différents tableaux de flux répondant

partiellement à la problématique car les données fournies restent incomplètes voire

inadéquates.

Paragraphe 2 : Les techniques d’interprétation

Afin d’interpréter les résultats obtenus grâce aux instruments mentionnés ci-

dessous, trois techniques s’offrent à l’analyste financier :

1. La comparaison

C’est la technique la plus utilisé dans l’analyse financière, l’analyste

compare les résultats détenus dans le but de contrôler et d’investiguer. Un

résultat n’a aucune signification ou valeur s’il ne fait pas l’objet d’une

comparaison, d’une explication absolue. On peut comparer les résultats

sur trois niveaux :

Page 29: Partie Théorique

a) Chronologique : Très significative, la comparaison chronologique permet

de distinguer une valeur seuil qui correspond à un mélange entre la

médiane et le mode, d’identifier la volatilité autour de cette valeur et de

détecter la tendance et son degré.

b) Sectorielle : Il est pertinent de comparer l’entreprise aux autres sociétés

disposant d’une taille similaire et effectuant la même activité. Elles

permettent de construire un échantillon de comparables, sur lequel on

calcule les mêmes indicateurs en se basant sur une information adaptée

afin d’obtenir la une base de comparaison pertinente.

c) Normative : Elle consiste à comparer un résultat à une norme d’émettre

une interprétation binaire c.-à-d. si le résultat est satisfaisant ou

insatisfaisant. Ces normes se présentent sous forme d’objectifs à atteindre,

des impératifs ou bien des seuils à dépasser.

2. La décomposition

Les techniques de décomposition cherchent à expliciter un résultat afin

d’en déceler objectivement son origine et sa formation. Deux types de

décomposition sont distingués :

a) Décomposition discrète : Le splitting

Le splitting correspond à la décomposition d’un ratio mesurant un

phénomène donné. Ce ratio qui est lui-même décomposé en une

multiplication de facteurs constituant eux aussi des ratios. De cette

manière, on a une procédure explicative et analytique.

Etudier un ratio nous renvoie à l’étude d’autres ratios moins

compliqués, en s’appuyant sur des ratios déjà calculés et traités, ce qui

nous donne un diagnostic logique harmonieux et homogène.

b) Décomposition continue : Le bridge

Le bridge est une technique qui consiste à analyser de façon factuelle,

en se basant sur des faits sans avoir à les interpréter. Cette méthode

est utilisée pour apprécier l’influence de quelques facteurs sur un

indicateur donné.

3. La régression linéaire

Page 30: Partie Théorique

Cette analyse nous mène à se poser la question sur le lien qui existe entre

deux variables. Faire appel à la régression linéaire permet une analyse

quantifiée et plus formalisée. Elle permet de réaliser des prédictions

concernant une variable et d’expliciter la performance.

Statistiquement, la régression linéaire est définie par : Y= a. X + b

Y la variable expliquée

X la variable explicative

a et b sont les paramètres du modèle

Cette technique impose de déterminer a et b, sous l’hypothèse de lien

affine entre X et Y. Il s’agit de définir l’équation de la droite qui passe le

plus près possible d’un nuage de points.