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[ ] QUARTIER L!BRE LE JOURNAL INDéPENDANT DES éTUDIANTS DE L’UNIVERSITé DE MONTRéAL • QUARTIERLIBRE.CA Vol. 21 • numéro 2 18 septembre 2013 www.quartierlibre.ca [ CAMPUS ] Les dessous de Synchro page 5 [ CULTURE ] Des nouvelles de Michel Couillard page 23 ! ! [ SOCIéTé ] La philosophie au féminin page 15 QUARTIER L!BRE élu MEILLEUR JOURNAL éTUDIANT universitaire de l’année 2013 LA MODE AU MASCULIN p. 20 DOSSIER FOOTBALL p. 8-9 Les hommes de demain ?

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[ ]Quartier L!breLe journaL inDépenDant DeS étuDiantS De L’uniVerSité De MontréaL • QuartierLibre.Ca

Vol. 21 • numéro 218 septembre 2013

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[campus]Les dessous de Synchropage 5

[cuLture]Des nouvelles de Michel Couillard

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[société]La philosophie

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Quartier L!bre élu meiLLeur journaL étudiant universitaire de l’année 2013

La mode au mascuLin • p. 20 dossier footbaLL • p. 8-9

Les homm

es de demain?

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Le journalisme n’a pas toujours été lavocation de Thomas Gerbet. Son désirde transmettre ses connaissances l’a

mené à compléter une licence en sciences ettechniques des activités physiques et sportiveset une maîtrise dans le même domaine avecune spécialisation en psychopédagogie àl’Université Paris-Sud. Ce n’est qu’après l’ob-tention de ses diplômes qu’il se découvre unepassion pour l’actualité. En 2007, il s’inscrit aucertificat de journalisme de l’UdeM, en plus decontribuer à Quartier Libre. Il est nommé chefde pupitre de la section anciennement appe-lée « société-monde» en 2007, avant de deve-nir rédacteur en chef en 2008.

«Je suis probablement

le seul fou qui

ait refusé un emploi à

Radio-Canada pour

continuer de travailler

à Quartier Libre ! »

thoMaS GerbetAncien rédacteur en chef de Quartier Libre

L’été de la même année, Thomas Gerbet com-plète un stage de radio offert par Radio-Canada à Rouyn-Noranda. Il avoue avoir posésa candidature sans réellement penser obte-nir le poste. « Ce qui m’a démarqué desautres candidats a été mon expérience entant que rédacteur en chef pour QuartierLibre», dit-il. Radio-Canada lui a ensuite offertun emploi qu’il a refusé pour continuer à tra-vailler au journal étudiant. « Je suis proba-blement le seul fou qui ait refusé un emploià Radio-Canada pour continuer à travaillerà Quartier Libre ! », s’amuse l’ancien rédac-teur en chef. Son séjour à Rouyn-Noranda luia permis d’améliorer ses connaissances jour-nalistiques, qu’il voulait transposer au journalétudiant. Quelques mois plus tard, M. Gerbetacceptait une seconde offre d’emploi deRadio-Canada pour travailler en Ontario.

Apprendre le journalisme

Lorsqu’il est question de son passage àQuartier Libre, Thomas Gerbet n’a que debons commentaires. Selon lui, le journal étu-diant est une véritable école. «Ce n’est pas aucertificat que j’ai appris le journalisme,mais bien à Quartier Libre», avoue-t-il. Alorsque les cours du certificat de journalismeenseignent la théorie et l’aspect éthique du

métier, c’est en mettant ses compétences àl’épreuve que M. Gerbet a appris commentinteragir avec un intervenant lors d’une entre-vue ou à trouver des solutions aux imprévus.C’est lors de ses années au journal qu’il a putout tenter et découvrir l’importance deprendre des risques. «Quartier Libre est lemilieu idéal pour apprendre de ses erreurs,affirme-t-il. Ça m’a permis de ne pas les fairedans ma carrière professionnelle. »

Aujourd’hui journaliste à la radio, notammentà l’émission C’est pas trop tôt, Thomas Gerbetréalise des reportages sur différents sujets, telsque la politique, l’environnement, l’histoire etl’actualité. Pour lui, chaque sujet qu’il couvreest une occasion d’apprendre. Il déplore quele public ne se rende pas toujours compte desefforts que nécessite l’écriture d’un article oula création d’un reportage. «Derrière chaquereportage de deux minutes, il y a une jour-née complète de travail et de recherche»,explique le passionné.

Au printemps 2012, Thomas Gerbet a pris partaux manifestations étudiantes contre la haussedes frais de scolarité en tant que journaliste.Pendant 20 soirs de suite, il s’est joint à la fouleafin de recueillir du contenu sonore pour créerses chroniques. Cette expérience lui a permis de

constater comment un travail journalistique deterrain pouvait améliorer la qualité d’un repor-tage. «Je n’avais qu’à tendre le micro et j’arri-vais à capter l’ambiance de la manifestationet l’argumentaire politique de tant de per-sonnes, se rappelle-t-il. Je revenais chez moi àune heure du matin avec beaucoup decontenu pour créer des reportages qui seraientdiffusés à la radio le lendemain matin.»

Question objectifs professionnels, ThomasGerbet n’a pas de plan précis. « Je crois queles gens qui se fixent sans cesse des plans decarrière le font parce qu’ils ne sont jamaissatisfaits, déclare-t-il. Ce n’est pas mon cas.»Le journaliste se dit passionné de la radio etn’est pas près d’abandonner cette vocation.«Si je peux continuer de faire ce que je fais,je serai heureux», ajoute-t-il.

Le chroniqueur invite les futurs journalistes às’impliquer dans le journal étudiant. Il affirmequ’un bon journaliste doit faire preuve d’au-dace, de curiosité et de rigueur. Avec le recul,Thomas Gerbet constate que c’est en ayant del’initiative, en proposant des sujets d’articles eten discutant avec des gens de divers milieuxqu’il a gagné en expérience.

STÉPHANIE LOJEN

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c a m p u s L e s 2 0   a n s d e Quartier L!bre

Pour souligner ses 20 ans d’existence sous le nom de Quartier Libre, le journal vous propose une série de portraits de ses anciens journalistes.

audacieux, curieux et journalisteLe chroniqueur-radio à ICI Radio-Canada Première Thomas Gerbet a été chef de pupitre puisrédacteur en chef de Quartier Libre. Selon lui, le journal étudiant est une plateforme idéalepour apprendre le journalisme.

L’ancien rédacteur en chef est très satisfait de son passage à Quartier Libre.

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Quartier L!bre • Vol. 21 • numéro 2 • 18 septembre 2013 • page 3

rédactriceen chefTiffany [email protected]

chefs de pupitreCaMpuSCoraline [email protected]

SoCiétéLudivine [email protected]

CuLtureDominique [email protected]

photographiesde La unePascal Dumont

journaListesPhilippe AsselinRémi AuthierOlivier Boisvert-MagnenAdil BoukindEléonore BounhiolFanny BourelElom DeflyEric DeguireIsabelle FerlandEtienne GalarneauEthel GutierrezStéphanie LojenValérie PaquetChirstophe Perron-MartelAnne-Marie ProvostAntoine Quinty-FalardeauKarina SanchezSara TeodosioEmilie Tremblay

photographePascal Dumontpascaldumont.ca

iLLustrateurMélaine Joly

correcteursAnne-Josée BédardAnastasia Llewellyn

infographeAlexandre VanasseZirval design

pubLicitéAccès-Média (514-524-1182)www.accesmedia.com

directricegénéraLeMarie [email protected]

impression et distributionHebdo-Litho

pour nous joindreTél. : 514-343-7630Courriel : [email protected] Web : www.quartierlibre.ca

Quartier Libre est le journal des étudiants de l’Université de Montréal publié par Les Publications du Quartier Libre, une corporation sans but lucratif créée par des étudiants en 1993.Bimensuel, Quartier Libre est distribué gra tui tement sur tout le campus de l’Université deMontréal et dans ses environs.Tirage de 6000 exemplaires.

nos bureaux sont situés au :3200, rue Jean-Brillant(local B-1274-6) C.P. 6128, succ. Centre-Ville, Montréal (Québec) H3T 1N8

Quartier Libre est membre de la Presse universitaire canadienne(PUC/CUP).

Dépôt légal :Bibliothèque nationale duQuébecBibliothèque nationale du Canada ISSN 1198-9416Tout texte publié dans QuartierLibre peut être reproduit avecmention obligatoire de la source.

proChaine toMbée23 septembre 2013

proChaine parution2 octobre 2013

é d i t o

s o m m a i r e

Quartier L!bre

touche outouche pas ?

!

CAMPUS • Thomas Gerbet raconte son passage à Quartier Libre p. 2 • Pas de carte CAMPUS pour l’UdeM p. 4 • Un potentiel archéo-

logique incertain p. 4 • Un dépassement budgétaire pour Synchro p. 5 • Les étudiants donnent leur avis sur le centre étudiant p. 5 • Les coûts du

nouveau slogan du CEPSUM p. 6 • Des nouveaux sports à l’UdeM p. 7 • Changements d’entraîneurs en football pour les Carabins p. 8 • Trois

Carabins sur le banc des blessés en football p. 9 • SOCIÉTÉ • Se nourrir gratuitement dans les poubelles p. 12-13 • Les agences de pla-

cement : avenir des étudiants ? p. 14 • Réforme de l’enseignement de l’histoire p. 14 • Les femmes absentes en philosophie p. 15 • La démogra-

phie désertée p. 16 • Impossible fermeture des mines p. 17 • CULTURE • Éditeur et étudiant p. 18 • Le Centre d’essai se refait une

beauté p. 19 • L’homme de la mode 2.0 p. 20 • Le français à Pop Montréal p. 21 • Une nouvelle de Elom Defly p. 22 • Trois antiviraux musicaux

p. 22 • Que sont-ils devenus? – Hugo Saint-Cyr p. 23

Faire des choix c’est l’essence même de la vie. Onchoisit de se lever, de manger sainement, d’étudier,de faire du sport, d’aimer, de voter, de chanter, de

marcher sous la pluie, de rire et bien d’autres choses. Maispouvons nous faire le mauvais choix?

Un choix peut nous mener au succès. C’est ce quenous prouve l’entraîneur-chef de l’équipe de footballdes Carabins, Danny Maciocia. En devenant le nouveaucoordonnateur de la ligne défensive de l’équipe(page 8), M. Maciocia continue de miser sur celle quia été désignée l’une des meilleures défenses du pays en2012. Ses joueurs toucheront ou ne toucheront-ils pasle sommet cette saison ? Ils semblent en tout cas bienpartis.

Un choix peut aussi provoquer des réactions con-trastées. La proposition de Charte des valeurs du gou-vernement péquiste a provoqué bien des remous cesdernières semaines. Cette Charte vise, entre autres, àinterdire aux employés de l’État de porter tout signereligieux. Les débats sur les réseaux sociaux deviennenttellement houleux que le Journal de Montréal a décidéde censurer les commentaires les plus extrêmes sur sapage Facebook.

Un choix peut nous rendre fier. Qu’il s’agisse de faire dudumpster diving (pages 12 et 13) ou d’étudier la philoso-phie à l’UdeM parmi les 26 % de femmes (page 15). Lesintervenantes mises en avant dans ce numéro peuvent êtrefières d’être ce qu’elles sont et représentent. Le prêchi-prêchaautour des clichés et des règles implicites que nous devonsrespecter pour faire partie de la société ne nous aidera jamaisà évoluer et à devenir les hommes et femmes de demain.

Un choix peut changer une carrière. Dans le milieu dela musique, il est fréquent de voir que les maisons de pro-duction choisissent une chanson en fonction de la languedans laquelle elle est chantée. Pourtant, c’est le potentieltubesque qui est bien plus important (page 21). À quandune nouvelle Céline Dion ? Les producteurs devraient faireconfiance aux talents francophones.

Amélie Nothomb écrivait dans la Métaphysique des tubesque « le seul mauvais choix est l’absence de choix». Jesuis assez d’accord avec cette théorie. Selon moi, les choixfont de nous les personnes que nous sommes. Ils nous for-ment chaque jour un peu plus. Sans choix, je ne pourraipas vous dire que je me suis inscrite à un cours de Zumba!

TIFFANY HAMELIN

Je tiens à remercier le salon de coiffure et barbier NOTORIOUS situé au 4677, Notre-Dame Ouest,

de nous avoir permis de réaliser une séance photo avec le blogueur de Ton Barbier, Pierre-Luc Massey.

Quartier L!bre vous convie à sa prochaine

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page 4 • Quartier L!bre • Vol. 21 • numéro 2 • 18 septembre 2013

La carte CAMPUS permettait à tout étu-diant de l’UdeM, inscrit à temps pleinet membre de la FAÉCUM, de bénéficier

d’un tarif préférentiel permettant d’économi-ser jusqu’à 38,25 $ par mois pour les étudiantsde 26 ans et plus, et jusqu’à 6,50 $ sur le tarifmensuel pour les étudiants de moins de 25 ans.

En juin 2012, le projet avait été suspendu tem-porairement en raison de la rentrée différéesuite aux grèves étudiantes.

Lors du référendum de la FAÉCUM, qui s’estdéroulé en avril dernier, 67,99 % des votantsse sont prononcés en faveur de la reconduc-tion du programme CAMPUS. L’étudiant enhistoire et secrétaire de l’Association étu-diante d’histoire de l’UdeM (AEHUM),Guillaume Trottier-Gascon, est déçu deconstater que la carte CAMPUS n’est toujourspas disponible pour la rentrée 2013. «C’étaitvraiment pratique, on économisait pasmal de temps », ajoute-t-il. En effet, les

détenteurs de la carte n’avaient pas à larecharger.

Un manque de financement

Selon la coordonnatrice aux finances et auxservices de la FAÉCUM, Joanie Martineau,l’UdeM aurait annoncé l’année dernière leretrait de son financement dans le projet.« Sans le financement de l’UdeM, il estimpossible d’arriver à un montage financierviable», conclut-elle. L’Université aurait justi-fié sa décision par les coupes budgétaires dugouvernement, toujours selon MmeMartineau.« Un ensemble de facteurs ont poussél’UdeM, en accord avec la FAÉCUM et la STM,à suspendre temporairement le pro-gramme », explique le porte-parole del’UdeM, Mathieu Filion.

Le projet devrait toutefois être reconduit parla FAÉCUM. «La carte CAMPUS fait l’objet desorientations de travail pour l’année 2013-

2014 », annonce la coordonnatrice auxfinances et aux services de la FAÉCUM.

Lors du référendum, l’Association étudianteen anthropologie de l’UdeM (AEAUM) a militéen faveur du « oui ». « La carte était unebonne chose, estime la secrétaire exécutive del’AEAUM, Isabelle Coupal, mais il aurait falluqu’elle soit disponible à tous les étudiants,même ceux qui ne vivent pas sur l’île deMontréal ». Isabelle Coupal déplore égale-ment le fait que les étudiants ne puissent pasretirer la carte CAMPUS de leur frais de sco-larités.

Si la carte CAMPUS refait son apparition, laFAÉCUM devrait élargir ses modalités pourinc lure encore p lus d ’ é tud i an t s . LaFédération est également en discussion avecles autres universités de Montréal pourétendre le projet.

SARA TEODOSIO

La loi provinciale sur les biens culturelsstipule que toute construction dans unarrondissement historique doit être

précédée d’une étude de potentiel. L’Universités’est construite sur l’arrondissement histo-rique et naturel du Mont-Royal qui est réputépour son potentiel archéologique. «L’Univer -sité l’a fait par obligation légale, elle n’avaitpas le choix», lance le professeur d’archéo-logie à l’UdeM Adrian Burke.

Les 25 zones encore vierges de toute construc-tion et au potentiel archéologique sont épar-pillées sur le campus de Montréal, principa-lement le long du boulevard Édouard-Montpetit entre les résidences et la station demétro Université-de-Montréal ou encoreautour du pavillon d’aménagement. Des ves-tiges de l’époque postcoloniale seraient éga-

lement présents devant le CEPSUM. «Noussommes très satisfaits du rapport reçu, caril nous permet de connaître les zones d’in-térêt et répond à nos besoins», affirme leporte-parole de l’UdeM, Mathieu Filion.

Des futures constructions contrôlées

L’archéologue de la firme Arkeos ClaudeRocheleau était en charge de l’étude de poten-tiel sur le campus. Il affirme que si l’UdeMveut construire dans les zones considéréescomme à risque, elle devra d’abord se sou-mettre à des contraintes préalables. «Aprèsavoir effectué l’inventaire de la zone, onsaura si le potentiel est réel ou non, expliquel’archéologue. S’il est réel, la direction del’UdeM ne pourra autoriser aucun travail de

construction dans la zone et devra assumer,à ses frais, les fouilles avant de construire àl’endroit souhaité.»

Dans tous les cas, il y aura arbitrage entre la Ville,l’entrepreneur et le ministère de la Culture. «Lesentrepreneurs en construction devront s’en-tendre avec le Ministère de la Culture et la Villede Montréal , explique le professeur Burke,mais en fin de compte, c’est le Ministère de laCulture qui aura le dernier mot».

Gaétan Gauvin, un étudiant en maîtrise d’an-thropologie, est plus catégorique. «Si quelquechose a été construit par-dessus les vestiges,ça n’existe plus», tranche-t-il. Même son decloche pour le professeur d’archéologie àl’UdeM, Brad Loewen, pour qui il est impro-bable que des vestiges archéologiques soientencore présents sous les bâtiments existants.« Inutile de chercher quoi que ce soit,affirme-t-il. Les fondations sont enracinées àplus d’un mètre de profondeur dans le sol,soit la profondeur maximale où pourraientse trouver des vestiges archéologiquespotentiels. »

Conflit d’intérêt?

Le professeur d’archéologie constate quel’UdeM a mandaté Arkeos pour effectuer uneétude de potentiel alors qu’il a réalisé la mêmeétude récemment. M. Burke évoque des rai-

sons de confidentialité et d’efficacité pourexpliquer cette situation. «Lors d’une étudede potentiel, il est courant d’avoir recours àune firme privée pour des raisons d’effica-cité, affirme-t-il. L’UdeM a peut-être aussiengagé Arkeos pour ne pas se trouver enconflit d’intérêt dans le cas où son propreDépartement d’archéologie aurait effectuél’étude.»

M. Burke a réalisé son étude de potentiel pourla Ville de Montréal. Au moment où Arkeos aréalisé sa propre étude, celle de l’archéologuen’était pas finalisée et donc pas disponiblepour consultation, à moins d’une permissionde la Ville de Montréal.

CHRISTOPHE PERRON-MARTEL

paye ton plein tarifLes étudiants de l’UdeM devront se passer de la carte CAMPUS, du moinspour l’année scolaire 2013-2014. Le programme d’accès universel aux trans-ports en commun avait été mis en place en 2011 par l’UdeM, la Fédération desassociations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM) et la Société detransport de Montréal (STM).

des vestiges sur le campus ?

Des vestiges archéologiques dormiraient possiblement sous le sol du campusde l’UdeM, selon une étude de potentiel réalisée en 2012 par la firme Arkeoset rendue publique récemment. De l’avis d’étudiants et de professeurs enarchéologie, si vestiges il y a, ils ne seraient pas nombreux.

c a m p u s a f fa i r e s u n i v e r s i ta i r e s

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Le professeur d’archéologie à l’udeMadrien burke a fait une étude de

potentiel archéologique du mont royalpour la Ville de Montréal.

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L’UdeM justifie ce débordementbudgétaire par une mauvaise éval-uation des besoins de la plateforme.

« Nous avons sous-estimé les coûts deSynchro lorsque nous avons évalué le projeten 2008», explique le porte-parole de l’UdeM,Mathieu Filion. Des imprévus lors de l’im-plantation de Synchro ont aussi forcél’Université à revoir son budget à la hausse. «Ila fallu corriger certains bogues, signale M. Filion, nous avons aussi décidé par la

suite d’ajouter des formations pour aiderles utili sateurs de Synchro».

Des formations qui ne sont, selon la prési-dente du Syndicat des employés de l’UdeM(SEUM), Margaret Lapointe, pas pertinentes.« Une formation sur une plateforme quin’est pas performante rend l’apprentissagedésuet puisque quelques jours aprèsSynchro était déjà différent », affirme laprésidente du SEUM.

Synchro est indispensable pour les employésde l’UdeM, d’où leur désarroi face aux dys-fonctionnements. « C’est inconcevabled’avoir à travailler avec des systèmes qui nesont visiblement pas prêts à être utilisés defaçon fonctionnelle », écrivait MargaretLapointe dans le bulletin d’information offi-ciel du SEUM, le Syndiscope. À l’hiver dernier,plusieurs employés s’étaient plaints à l’UdeMpuisqu’ils ne recevaient pas leur payerégulièrement. «Le système n’est pas capa-ble de gérer la rétroactivité, explique la prési-dente du SEUM. Certains attendent deschangements comme des promotions depuisplus d’un an».

Une fin d’année prometteuse

Lors de l’Assemblée universitaire du lundi16 septembre dernier, les différents syndicats del’UdeM ont tenu a discuté de Synchro. «JoséeVeilleux, la responsable de Synchro, présen-tait l’état des lieux de la plateforme», raconteMargaret Lapointe. La plateforme devrait êtrecomplètement opérationnelle d’ici la fin 2013.

«Du moins on espère que les problèmes derémunération soient corrigés, déclare laprésidente du SEUM. Payer ses employés c’estune obligation et non une option.»

Le Syndicat général des professeurs et pro-fesseures de l’UdeM (SGPUM) ne semble pasnon plus satisfait de la plateforme Synchro.«Le SGPUM conseille à ses membres d’ex-aminer avec attention tous les documents,y compris les paies, produit par le nouveausystème», avertit le SGPUM à travers une nou-velle disponible sur le site internet du syndi-cat. À ce jour le SGPUM n’a pas été en mesurede répondre à nos questions.

Le montant du dépassement budgétaire devraitencore augmenter. «J’imagine que depuis letemps le compteur tourne encore», lanceMargaret Lapointe. L’UdeM explique que lesdépenses engendrées par les derniers arrange-ments de Synchro devraient s’ajouter audépassement budgétaire.

CORALINE MATHON

une plateforme hors de prix

Le logiciel de gestion de l’UdeM, Synchro, s’est avéré beaucoup plus cher queprévu. À ce jour, il coûte 84,7 M$ au lieu des 52,7 M$ initialement prévus. Ce dépassement de plus de 61 % a servi notamment à régler les nombreux dysfonctionnements liés à la plateforme.

Quartier L!bre • Vol. 21 • numéro 2 • 18 septembre 2013 • page 5

c a m p u s s y n c h r o

hanz-friedrich demetriusSciences économiques

« Le fait que je ne puisse pas accéder aucentre étudiant depuis mon applicationUdeM. Je l’ai téléchargée exprès et ce n’estmême pas dedans.»

johanna durgetétudes internationales

«Tout. C’est toujours en panne. Ils pensentque c’est simple, mais on ne comprend rienavec leurs onglets. Il faut vraiment réglerça.»

francis trembLayLittérature comparée et philosophie

«La complexité. Je suis un nouvel étudiant.C’est trop difficile de choisir ses cours avec lesdix millions d’onglets. C’est un travail de fonc-tionnaire; c’est vraiment dur de s’y retrouver.»

charLotte pLancQuaertétudes internationales

«C’est mal organisé. Il faut appuyer quatrefois sur la même chose pour pouvoir accé-der à ce que tu veux.»

VOx popDepuis son lancement en 2012, la plateforme Synchro ne remplit pas les attentes de ses utilisa-teurs. Quartier Libre vous a demandé ce qui vous déplaît le plus dans ce nouveau centre étudiant.

Propos recueill is par CORALINE MATHON

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Dès que le personnel du CEPSUM a euvent des critiques, il est immédiate-ment intervenu. En trois jours, le

changement était effectué et un nouveau slo-gan a pris place au complexe sportif. Les4000 $ étaient nécessaires pour la réimpres-sion des affiches et de certains dépliants.«Nous avons changé notre publicité, parceque cela a rendu inconfortables certainespersonnes, déclare la directrice des pro-grammes sportifs du CEPSUM, Manon Simard.On représente une belle grande institution.Si cela rend notre monde inconfortable,c’est-à-dire la communauté universitaire,peu importe d’où ça vient, il n’y pas de pro-blème. On change le tout. »

Une publicité qui ne fait pas l’unanimité

Plusieurs affiches représentant des étudiants etdes professeurs ont été exposées à l’intérieur età l’extérieur du CEPSUM. On peut les voir entenue sportive devant les installations du com-plexe. Une de ces affiches a suscité de vivesréactions auprès des étudiants. L’affiche enquestion montre une jeune femme en maillot debain, devant la piscine, accompagnée du slo-gan: J’ai un beau gros complexe. �

Les commentaires négatifs ont qualifié cetteimage de sexiste et de dégradante. Des étu-diants de l’UdeM se sont plaints à l’Universitéet au CEPSUM. La Fédération des associationsétudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM) amis de la pression sur l’Université afin quecelle-ci retire l’affiche et reprenne un nouveauslogan. �«Nous ne nous attendions pas dutout à une telle réaction, déclare le porte-parole de l’UdeM, Mathieu Filion. Tout ce quenous voulions, c’était attirer la clientèlepour leur faire découvrir les nouvelles ins-tallations du complexe sportif. »

D’un autre côté, une grande majorité des étu-diants n’y voient aucun message sexiste. Parcontre, ils s’accordent tous pour dire que laprésence d’une fille sur l’affiche avec un telslogan est contestable. «Honnête ment, je netrouve pas qu’il y a quelque chose quichoque dans cette affiche, affirme l’étudianten médecine Amine Ann. Mais, je peux com-prendre que certaines personnes puissentmal interpréter l’image, parce que c’est unefille qui se retrouve à côté du slogan et enplus en maillot de bain.»

L’objet de la discorde

Cette campagne de promotion a été créée parla firme Diobri Gestion Marketing. « Ils noussoumettent des campagnes, des proposi-tions et nous font une recommandationbasée sur certains nombres de paramètreset d’objectifs, affirme Manon Simard. Parexemple, à qui on s’adresse et de quellefaçon. Nous collaborons avec eux depuisenviron 10 ans.»

La publicité a tout d’abord été testée auprèsde plusieurs groupes cibles qui circulentautour de l’UdeM et a été bien accueillie.Contrairement aux campagnes précédentes,celle-ci aborde un tout nouvel angle, puisquece sont les personnes des affiches qui s’adres-sent au public. L’objectif de cette campagneest de convaincre la communauté universi-taire de venir s’entrainer au CEPSUM, de fairedu sport, de prendre soin d’eux et surtout deprofiter de toutes les installations sportivesprésentes.

«Ce que l’on cherchait, c’était des gens quiont une belle joie de vivre et sont en santé.Le jeu de mots complexe ne représentait

pas le fait d’être gros, maigre, petit, laid,précise Mme Simard. On aurait pu prendredes nageuses de l’équipe des Carabins et onaurait eu des corps d’enfer sur les affiches.Notre mannequin bénévole représentedonc une femme qui a l’air en santé puis-qu’on s’adresse à la communauté univer-sitaire. »

«La firme extérieure aurait dû prendre enconsidération la sensibilité importante quise trouve auprès des jeunes femmes dansnotre société actuelle, affirme le chargé decours en marketing, Martin Proulx. Ilsauraient dû faire davantage attention auxenjeux actuels». M. Proulx félicite le CEPSUM

pour sa rapidité à faire face à ce malaise. Selonlui, cela contribue à donner une image posi-tive de l’Université. «D’un côté, les gens quiont été offusqués par l’affiche se sententvalorisés et pour les autres, cela leurdémontre que l’université est à l’écoute deses étudiants», estime le chargé de cours.

La campagne de publicité du CEPSUM n’a pasfait l’unanimité, mais elle aura au moins offertau complexe sportif de l’UdeM une visibilitécertaine dans les médias. Le jeu de mots auraégalement servi à l’UdeM à mesurer son habi-leté en gestion de crise.

ETHEL GUTIERREZ

slogan à double sensC’est la première fois que le CEPSUM doit retirer une campagne publicitaire devant les réactions des étudiants de l’UdeM. L’Université a donc été contrainte de débourser 4000 $de plus pour procéder aux modifications des affiches.

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Le CepSuM a fait appel à des utilisateurs du complexe sportif pour ses campagnes de publicité.

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des clubs peu ordinairesNés il y a deux ans en marge des Carabins, les clubs sportifs sont désormais onze. Si plusieursexpriment le désir de rejoindre les Carabins, d’autres cherchent simplement à se faire une placedans la communauté sportive de l’UdeM.

par ANNE-MARIE PROVOST

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L'aviron n'est pas près de rejoindre les Carabins

Le club d’aviron, assez populaire, aimerait rallierles Carabins. Le coordonnateur des communi-cations et marketing des Carabins, BenoitMongeon, explique toutefois que plusieursconditions doivent être respectées. «Le premiercritère est qu’il faut faire partie du réseau decompétition officiel universitaire», expose-t-il. Au Québec, il faut donc être reconnu par leRéseau du sport étudiant du Québec (RSEQ),qui organise un championnat par année. C’est lecas du rugby, ancien club sportif de l’UdeMannexé aux Carabins à l’automne 2012.

Une reconnaissance dont ne dispose pas encorel’aviron. « C’est un sport d’origine anglo-saxonne, c’est plus populaire à l’extérieur duQuébec. La plupart de nos compétitions sedéroulent en Ontario», explique l’étudiant enGénie mécanique et président du club, BrendanMartin-Kapfer. Celui-ci affirme que la démarched’intégration au RSEQ n’a pas encore été amor-cée. «C’est compliqué et ça demande beau-coup de temps, affirme le président duclub.Mais de notre côté, nous sommes ouvertsà l’idée d’appuyer la formation d’une asso-ciation.»

Mais ce n’est pas tout. Pour intégrer lesCarabins, chaque équipe doit disposer d’unbudget de fonctionnement, ainsi que d’installa-tions sportives, sur place à l’Université ou à l’ex-térieur, en partenariat.

Le bateau-dragon bien représenté au Québec

Un autre sport exige beaucoup de cardio : lebateau-dragon. Dans un long bateau en formede pirogue, 20 rameurs concourent dans descourses de 100 mètres à 2 kilomètres.

Pendant les courses, les équipes installent unetête de dragon à la proue du bateau et unequeue à sa poupe. «On dirait vraiment undragon qui vole sur l’eau.», décrit la cocapi-taine de l’équipe, Marianne Talbot. Ce sportancestral, né en Chine, se voulait au départ unrituel. «Maintenant, c’est un sport intégré enAmérique du Nord, et il y a des compétitionsmondiales», affirme l’étudiante en médecinevétérinaire.

À la base, seuls les étudiants de la faculté depharmacie pratiquaient ce sport à l’UdeM.«Mais depuis un an, le club s’est agrandi ets’est ouvert à tout le monde», souligne la co-capitaine. Même si ce sport est plus populaireque le sauvetage sportif, l’accréditation« Carabins » n’est pas pour tout de suite.«Plusieurs universités et cégeps au Québecont un club de bateau-dragon, affirmeMarianne Talbot. Nous sommes dans unedivision communautaire. Alors on fait de lacompétition aussi contre des policiers oudes employés d’entreprises. » Celle-ci sou-ligne que les divisions communautaires peu-vent participer à la Coupe du Québec debateaux-dragons.

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Le sauvetage sportif, une exclusivité UdeM

Du côté du club du sauvetage sportif, l’appartenance aux Carabins n’est pas une prio-rité. Cette activité consiste à «faire du sport en apprenant à sauver des vies», expliquela trésorière du club et étudiante au doctorat en pharmacie, Sabrina Bignone.

Ce sport reproduit les techniques de base de sauvetage dans l’eau, notamment avecdes mannequins. Les participants développent différentes techniques pour aller cher-cher plus rapidement les victimes dans l’eau et les remorquer. Afin de reproduire lemilieu naturel, des obstacles, comme des vagues, peuvent également être placés dansl’eau.

Ce sont principalement des sauveteurs qui pratiquent ce sport. Cependant, les épreuvessont plus physiques qu’un sauvetage classique. «On n’utilise pas les mêmes tech-niques que lors de vrais premiers soins», expose la présidente du club et étudianteen sociologie, Marie-Perle Laurence.

«C’est super bon pour l’esprit d’équipe et pour la forme physique, mais ça demandeénormément de cardio», affirme Sophie Dubois, étudiante en communication poli-tique à l’UdeM qui pratique le sauvetage sportif depuis plusieurs années.

Le club a commencé ses activités cet automne au CEPSUM. «Nous sommes le premierclub universitaire de sauvetage sportif au Canada, souligne Marie-Perle Laurence.C’est un sport vraiment plus développé en Europe ou en Australie. »

« L’entraîneur nous forme comme s’il formait des sauveteurs nationaux», men-tionne la présidente du club. Pas besoin d’avoir de brevet pour être membre du club.Mais pour participer aux compétitions, il faut minimalement détenir la Croix debronze, un brevet national de deuxième niveau en sauvetage. En plus d’encouragerses membres à concourir, le club veut donc leur offrir des mises à niveau en sauve-tage. «À court terme, comme nous sommes le seul club au Canada, on aimeraitorganiser une petite compétition avec des équipes improvisées dans les autresuniversités », révèle la présidente du club. Mais pas question encore de devenirCarabin. «C’est un processus beaucoup plus long», estime-t-elle.

Le tambourineur placé à la proue du bateau-dragon n’utilise généralement pas le tambour lors des compétitions pour ne pas se mélanger avec les autres équipes.

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Au cours de l’été, Danny Maciocia aprésenté à ses joueurs de nouvellesstratégies pour améliorer la défense

des Carabins. «Nous avons ajouté quelquesnouveaux concepts que nous avons étudiéspendant la saison morte, affirme-t-il. Ce quiétait très important pour nous, c’est quenos joueurs de défense soient capables de serendre le plus rapidement possible au quart-arrière de l’équipe adverse.»

«Nous avons conservé

80 % de nos tactiques

de la saison passée. »

Danny MaCioCiaEntraîneur-chef des Carabins

Grâce à ces tactiques, l’entraîneur-chef consi-dère que les plaqueurs et les ailiers défensifsdes Carabins pourront tromper la vigilance dela ligne offensive, qui a pour rôle de protégerle quart-arrière. «Que l’autre équipe utilisele jeu au sol ou le jeu aérien, si nous sommescapables de déjouer ses bloqueurs, nousserons en mesure de créer des revirements,explique Maciocia. C’est de cette façon quenous pourrons récupérer le ballon pour lesjoueurs de l’attaque et marquer des points.»

Du neuf sur du vieux

Ces nouveaux concepts n’occupent qu’uneplace minime dans le système de jeu défensifdes Carabins. Pour l’entraîneur-chef, il n’est

pas question de changer la formule qui a faitdes représentants de l’UdeM l’une desmeilleures défenses du pays l’année dernière.«Nous avons conservé 80% de nos tactiquesde la saison passée», soutient-il.

C’est justement ce souci de continuité qui apoussé Danny Maciocia à récupérer le postede coordonnateur de la défense. « Il meparaissait évident de remplacer Noel Thorpeaprès son départ, surtout que je laisse l’at-

taque de l’équipe entre de bonnes mains»,explique M. Maciocia.

Le nouveau coordonnateur de l’attaque, MarcoIadeluca, prévient lui aussi qu’il n’y aura pasde grands changements. «La différence entreavant et maintenant, c’est que quand je tra-vaillais avec Danny à l’attaque, indique-t-il,c’était lui qui prenait les décisions finalesle jour de match. C’est à mon tour deprendre ces décisions.»

Les mêmes exigences

Les entraîneurs passent mais les entraînementsse ressemblent. Les joueurs des Carabins sontappelés à faire de nombreux sacrifices. Ledemi-défensif et étudiant au baccalauréat enéducation physique et santé Anthony Coady ensait quelque chose. « Il faut aller aux ren-contres avec les entraîneurs à 16h30 tousles jours, raconte-t-il. Après la rencontre,c’est l’entraînement proprement dit, ensuiteles étirements, et finalement les bains deglace.»

Danny Maciocia est conscient du temps consi-dérable que les joueurs passent à s’entraîner.« Ils sont avec nous quatre fois par semainedurant cinq heures, excluant les jours dematch, explique-t-il. Les deux jours restants,ceux qui ont des bobos se font soigner parnotre physiothérapeute et les autres font dela musculation.»

«Même pendant la période hors saison, l’en-traîneur demande quatre entraînements augym et trois entraînements de course parsemaine, renchérit Anthony. Si je ne vivaispas comme ça, je m’ennuierais sûrement.»Selon le demi-défensif, être un Carabin est unmode de vie qu’on choisit et auquel on s’ha-bitue.

L’équipe des Carabins refuse de se projetertrop loin et se concentre pour l’instant sur leurprochain match. Celui-ci aura lieu le 22 sep-tembre contre l’équipe du Rouge et Or del’Université Laval.

ELOM DEFLY

La formule gagnanteL’entraîneur-chef de l’équipe de football des Carabins, Danny Maciocia, est désormais le coor-donnateur de la ligne défensive. Il compte apporter sa touche personnelle sans pour autantchanger complètement le système de défense.

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L’équipe des Carabins de l’udeM est pour le moment invaincue.

Le changement de poste de Danny Maciocia n’empêche pas la ligne offensive de percer les défenses adverses.

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Quartier L!bre • Vol. 21 • numéro 2 • 18 septembre 2013 • page 9

Le porteur de ballon Rotrand Sené s’estblessé au genou lors du deuxièmematch de la saison contre les Gaiters

de l’Université Bishop, et n’est pas revenu aujeu. L’entraineur-chef des Carabins, DannyMaciocia félicite tout de même la réaction deses joueurs. «Notre équipe a démontré beau-coup de hargne lors de la sortie de Rotrand»,constate-t-il.

En plus de Sené, les Carabins ont perdu les ser-vices du plaqueur David Foucault lors de cetaffrontement. «Leur retour au jeu dépendrade leur réadaptation», confiait M. Maciociaà RDS. La période d’absence des deux joueursvedettes pourra varier de 3 à 4 semaines. Ilsont donc rejoint, sur la liste des blessés, legarde Simon Légaré, qui avait dû quitter lematch contre Concordia et pour qui la saisonest officiellement terminée suite à sa blessureau genou.

«On regarde

une semaine

à la fois, on doit

faire attention

à ne pas se

projeter trop loin

pour ne pas

tomber dans

un piège. »

Danny MaCioCiaEntraîneur-chef des Carabins

Les Carabins blessés ne sont pas pour autantmis de côté par l’équipe. «Le préparateurphysique intervient à partir du moment oùle joueur entreprend sa réhabilitation,explique le coordonnateur aux communica-tions et marketing des Carabins, BenoitMongeon. Il l’encadrera ensuite avec unprogramme spécialisé qui le mènera jus-qu’à un retour au jeu.» Peu importe les bles-sures, un Carabin restera toujours un Carabin,même si celui-ci ne peut pas jouer de la sai-son. «Une blessure n’affecte en rien le sta-tut d’un joueur pour la saison, précise M.

Mongeon. S’il est blessé, il demeure Carabinet conserve sa bourse. »

Titulaire malgré lui

La blessure de Sené n’est pas que négative,puisqu’elle a permis aux partisans des Bleusde découvrir Nicolas Dubeau, le deuxièmeporteur de ballon, qui le remplacera durantson absence. «C’est sûr que c’est perdre ungros morceau, affirme Nicolas Dubeau. Onne s’attend jamais à ça, mais en mêmetemps j’étais préparé à cette situation.»

Avec une performance de 145 verges en20 courses, Dubeau attribue ses succès à sontravail lors des entraînements. « Il est impor-tant de se préparer comme le premier por-teur de ballon et d’y mettre l’effort »,explique l’étudiant en mathématique.

Pour l’entraineur-chef, il est important de sedonner des objectifs à court terme. « Onregarde une semaine à la fois, on doit faireattention à ne pas se projeter trop loin pourne pas tomber dans un piège », expliqueDanny Maciocia.

Nicolas Dubeau recommande de ne pas jugerune équipe selon son classement. « Il fautque semaine après semaine nous mettionsla même ardeur au travail et qu’on évaluebien nos adversaires », ajoute le porteur deballon.

Pour le secondeur des Carabins ByronArchambault tout est une question d’efforts.«La saison est longue, c’est pourquoi il estimportant d’y aller une pratique à la fois,match par match et d’y mettre chaque foisson 100 %», explique l’athlète qui étudie ensécurité et études policières.

Les Carabins ont accordé seulement 31 pointset ont obtenu 121 points. À cette même époquel’année dernière, les Bleus avaient accordé39 points et en avaient obtenu 131 en troismatchs.

PHILIPPE ASSELIN

en collaboration avec

CORALINE MATHON

un avenir incertainL’équipe de football des Carabins semble commencer sa saison du bon pied. L’équipe a gagnéses trois premiers matchs, bien qu’elle ait perdu trois de ses joueurs. Quartier Libre fait étatdes quelques changements qui auront lieu pour les prochaines rencontres.

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Le porteur de ballon remplaçant nicolas Dubeau a fait ses preuves en courant 145 verges.

Le porteur de ballon rotrand Sené a quitté le match vers la fin du deuxième quart contre les Gaiters.

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À la pêche aux déchetsFaire son épicerie gratuitement, c’est possible. À la fermeture des marchés, un nouveau typede clientèle arpente les allées et les bennes à la recherche de denrées jetées, mais encorecomestibles. Appelés «déchétariens» ou dumpster divers, ils fouillent dans les poubelles pourse nourrir. Une pratique qui fait des adeptes chez les étudiants.

Dimanche soir, 17h15, marché Jean-Talon. La pre-mière étape est la boulangerie. «C’est là que çapart le plus vite», explique Mark*. Sur place, une

dizaine de personnes sont déjà présentes, en majorité desjeunes. Plusieurs d’entre eux ont du pain. Mark tente sachance en rentrant dans la boulangerie pour demander s’ilen reste encore. Il ressortira cependant les mains vides.

Bien que les commerces soient sur le point de fermer, Market Magalie* décident de faire leur épicerie, et ce sans dépen-ser un sou. Ils sont déchétariens, et remplissent leur assietteen fouillant dans les bennes à ordures. Mark et Magalie pra-tiquent le dumpster diving depuis respectivement deux etneuf ans pour lutter contre le gâchis. Mark avoue que d’autresraisons, de nature financière, le motivent. « J’ai pas mal deproblèmes avec la notion de travail, explique le jeunediplômé de l’UdeM. Le fait de faire des courses gratuitesme permet d’avoir moins à travailler et pouvoir meconcentrer sur des projets personnels. »

Fouiller par obligation

Pendant ce temps, Magalie a regardé etamassé plusieurs fruits et légumes déposésdans des cartons en face d’un commerce.D’autres personnes fouillent en même temps,mais personne ne se bouscule. Une sorte derespect mutuel semble unir les déchétariens.Parmi eux se trouve Élodie*, 55 ans, actuel-lement sans emploi, avec trois enfants à sacharge. « Je suis obligée de chercherpresque tous les jours. Mon mari est décédéet je n’ai pas de revenu», raconte-t-elle. Ellea eu plus de chance que Mark et a obtenu dupain. «Il est en parfait état, c’est juste qu’ilsveulent vendre du pain frais de la journéeet jettent le reste», explique-t-elle.

L’activité de Mark et Magalie ne semble pasdéranger les autres commerçants. Certainsd’entre eux donnent même de la nourriturede leur propre chef. « Notre patronnedonne tous les mercredis à un organisme,explique une commerçante du marché. Lereste du temps, nous donnons à ces per-sonnes (en désignant Mark et Magalie) justedes produits très mûrs, mais encorebons. »

Tandis que les paniers de Mark et Magalie se garnissent delaitues, tomates et autres légumes, des amis les rejoignent.Ils ont déjà un gros sac d’épicerie rempli de légumes et defruits. L’un d’entre eux, Olivier*, est étudiant à la maîtrise ensécurité alimentaire à McGill. Dumpster diver depuis cinqans, il est selon lui possible de combler 80 % de ses besoinsalimentaires avec cette pratique. « Les fruits ont mêmemeilleur goût car ils sont mûrs !», ironise-t-il. Pour des ali-ments tels que les pâtes, le riz et la viande, il faudra se rendreà l’épicerie.

Il est maintenant 18 heures, et la majorité des commercessont fermés. Mark et Magalie concentrent leurs efforts versles bennes à ordures. Cette stratégie a un double avantage :les chances de trouver quelque chose augmentent et les com-merçants apportent ce qu’ils veulent jeter. C’est en utilisant

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Dimanche, 17 heures, c’est la fermeture du Marché jean-talon. Les commerçants jettent leurs invendus.

Magalie cherche de la nourriture encore comestible dans la poubelle.

Des poivrons et des tomates ont été jetés dans les conteneurs du Marché jean-talon par des marchands.

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une palette en bois en guise d’échelle qu’ilsfouilleront les conteneurs.

Sur place, un autre groupe s’y trouve. L’étudianten biologie à l’UdeM Christian* montre sesrécoltes. «Regarde, il y en a pour environ 30 $de courses et tout est frais », explique leFrançais, qui en est à sa deuxième cueillette.Dans ce qu’il a amassé se trouvent deux pas-tèques, des herbes, des fruits et des légumes.Tous dans un état convenable. «C’est nickel,explique-t-il en montrant un paquet de biscuit.Cela a été scellé sous vide et n’a pas étéouvert. »Magalie a aussi trouvé des paquets debiscuits au chocolat dans des emballagesencore intacts. Elle explique qu’en trouver estplus facile qu’on ne le pense. « Il se conservetrès longtemps. La raison pour laquelle lescommerces en jettent, c’est qu’ils doiventfaire de la place pour de nouveaux produits,explique la jeune femme. Ce sont générale-ment les mêmes, mais avec de nouveauxemballages. »

Manger avec les yeux

À ce moment-là, un marchand arrive pour jeterses aubergines. Pour lui, cette situation estdésolante. « Le problème est que les gensmangent avec leurs yeux. Si le produit a lemoindre dégât, même mineur, il devientinvendable», constate le commerçant. «Nousen prenons pour nous, mais comme vousvoyez, il en reste encore beaucoup», rajoute-t-il tout en aidant les déchétariens à trier lesproduits mangeables.

Non loin de là, un agent de police passe. «Tantque l’on ne rentre pas dans une propriétéprivée et que les déchets sont sur la voiepublique, il n’y a aucun problème», assure-t-il. Il est 18h30 et la récolte a été bonne selonMark. En se salissant un peu les mains, lui etMagalie ont réussi à amasser de quoi nourrir 10personnes pendant plus d’une semaine. Ilsvivent dans une coopérative ; tout sera utilisé etpartagé. Quand on dumpster dive, on ne prendque ce dont on a besoin.

�ADIL BOUKIND

*Ces noms ont été changés afin

de respecter l’anonymat.

une pratiQue potentieLLement dangereuse

La nutritionniste du Centre de référence sur lanutrition de l’UdeM (Extenso) AmélieBaillargeon conseille d’éviter les produits lai-tiers, les œufs, le poisson et la viande. Leslégumes et les fruits (excepté les melons et lespastèques) devraient être consommables s’ilssont cuits. Mme Baillargeon explique que lesdumpster divers doivent connaître les pra-tiques des commerçants. Certains d’entre euxutiliseraient des produits chimiques tels que lamort au rat ou l’eau de javel pour empêcherles déchétariens de fouiller dans leurs pou-belles.

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Montréal

retour à la maison pour Magalie avec tout son magot.

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page 14 • Quartier L!bre • Vol. 21 • numéro 2 • 18 septembre 2013

Pour le président et fondateur del ’agence de placement Emploi Étudiant, Koen Withagen, un cher-

cheur d’emploi prometteur possèderait aumoins un baccalauréat, ainsi qu’une expé-rience de travail pertinente. « En plus duniveau d’étude, l’expérience donne de l’an-cienneté, assure-t-il. C’est plus facile àvendre à l’employeur. » Lobbyiste pour uneagence de placement dans sa Hollande natale,il émigre au Québec il y a deux ans en sou-haitant fonder sa propre entreprise. Lemanque d’agence de placement spécifique-ment destinée aux étudiants l’a poussé às’orienter vers cette population.

�« J’ai constaté qu’à Montréal il y avait plu-sieurs agences spécialisées selon ledomaine, comme en ingénierie parexemple, mais aucune destinée aux étu-diants. » En fonction depuis un an déjà,Emploi Étudiant compte environ 1200 inscrits,principalement à Montréal, mais également

partout au Québec ainsi que dans d’autres pro-vinces canadiennes. Selon M. Withagen, leurnombre augmente chaque jour. ��

Acquérir de l’expérience�

L’étudiante à la mineure en arts et sciences àl’UdeM Maria D’Elia s’est quant à elle trouvéeun emploi à temps partiel grâce à l’agenceHunt personnel. Cette dernière lui a fourniune formation. «C’est pratique lorsqu’on apeu d’expérience, ça aide à se qualifierdans le domaine », soutient-elle. L’agenceemploie Maria D’Elia et lui permet de tra-vailler dans différentes caisses populaires quirecherchent du personnel.��À l’opposé deHunt personnel, Emploi Étudiant n’embauchepas directement les jeunes en recherched’emploi. «Notre rôle est de faire l’intermé-diaire entre l’étudiant et l’entreprise »,affirme M. Withagen. Du moment où l’étu-diant a trouvé un emploi, le lien avec l’em-ployeur est terminé.

« Les agences de placement normaless’orientent généralement vers le placementà temps plein, puisque le gros du marchén’est pas nécessairement à temps partiel »,assure la coordonnatrice et conseillère en ser-vice emploi du Centre étudiant de soutien à laréussite (CESAR) de l’UdeM Annie Byarelle.Les entreprises qui recherchent des employéspar l’entremise d’une agence de placementsont souvent à la recherche de professionnels.«Pour les emplois généraux, les étudiantssont assez débrouillards, assure-t-elle. Ilsvont se faire leurs propres contacts et vontaller eux-mêmes cogner aux portes».

Quelques minutes sont nécessaires à la créa-tion d’un profil sur le site d’Emploi Étudiant.Il suffit d’y inscrire le domaine d’études, leslangues parlées et de joindre un C.V. «Avecces renseignements, je peux déjà avoir unebonne idée du genre d’emploi auquel

je peux référencer l’étudiant », assure M. Withagen.

Le temps de trouver un emploi varie cependantselon les qualifications, le domaine d’étudesainsi que le type de travail que recherche l’étu-diant. «S’ils sont à la recherche d’un emploià temps partiel qui n’est pas relié à leurdomaine d’études, c’est vraiment plus facilede trouver quelque chose pour eux »,explique le président et fondateur.

M. Withagen estime qu’environ 70 % des ins-crits sont des étudiants à la recherche d’em-ploi alimentaire à temps partiel. Il souhaiteraittoutefois développer le placement d’étudiantsdiplômés à temps plein, puisque beaucoupd’ouvertures se profilent à l’horizon avec levieillissement de la population.

ISABELLE FERLAND

Le secrétaire général de l’Associationétudiante d’histoire de l ’UdeM(AEHUM), Guillaume Trottier-Gascon,

voit cette réforme d’un mauvais œil. Selonl’étudiant, ce n’est pas sur l’histoire nationaleque l’accent devrait être mis. «L’histoire del’Asie, de l’Afrique, toute l’histoire hors occi-dent est exclue présentement, dit-il. C’estencore un problème à l’université, bienqu’un peu moins.»

L’histoire nationale devrait s’ajouter à la listedes cours obligatoires au cégep dès l’automne2014. Des consultations auront égalementcours ces prochaines semaines afin de réfor-mer le programme au primaire et au secon-daire.

Le professeur titulaire au Département d’his-toire de l’UdeM Jacques Rouillard applauditpour sa part le projet péquiste. Il croit quecette réforme permettra aux étudiants d’arri-ver à l’université avec des bases plus solides.« Il y a deux cours au secondaire sur l’his-toire du Québec et du Canada, alors qu’il n’y

en avait qu’un jusqu’à tout récemment.Mais le problème, ça demeurait le contenu,explique-t-il. Là, ça va s’améliorer. »Toutefois, M. Rouillard ne pense pas quel’ajout d’un cours au collégial permettra auxprofesseurs d’université d’approfondir lamatière qu’ils enseignent. « Il y a beaucoupd’étudiants qui viennent de l’extérieur duQuébec, alors il faudra que l’enseignementdemeure très général», soutient-il.

Une réforme justifiée?

M. Rouillard se réjouit de cette initiative gou-vernementale, qui tentera de redonner plusd’importance aux grands événements poli-tiques de l’histoire du Québec. Le professeurrappelle que c’est à la suite d’une premièreréforme du programme d’histoire au secon-daire, élaborée en 2007 par le ministère del’Éducation, que le mécontentement a éclatéchez certains groupes nationalistes. À l’époque,ceux-ci accusaient le nouveau programme deminimiser les valeurs collectives ayant façonnéle Québec.

M. Rouillard précise que la réforme de 2007provenait d’une tendance chez les historiens.«Dans l’ensemble des universités québé-coises, il y a ce sentiment que l’histoire natio-nale est ringarde, dépassée», affirme-t-il. Leprofesseur espère que le projet péquiste ramè-nera un meilleur équilibre entre l’enseignementde l’histoire politique et de l’histoire sociale, quifait l’étude des différents groupes formant unesociété. «Pendant quasiment 25 ans, soit de1985 à 2007, l’enseignement était équilibré,explique-t-il. Mais le programme de 2007 anégligé la dimension collective de l’histoire.Ce fut une réforme profonde».

Guillaume Trottier-Gascon, pour sa part, croitqu’on devrait s’attaquer à d’autres enjeux. «Ceque je trouve important dans une formationen histoire, c’est la méthode historiogra-phique, la remise en question des sources.Et je serais surpris que le projet péquistetouche à ce volet », déplore-t-il. L’étudiantsoutient qu’on ne devrait pas présenter l’his-toire comme une vérité, puisqu’il s’agit d’unevérité construite.

La professeure agrégée au Département desociologie de l’UdeM, Sirma Bilge, abondedans le même sens que le secrétaire généralde l’AEHUM. «On ne doit pas enseigner unehistoire factuelle érigée en vérité absolue,dit-elle. La confrontation de plusieurs pers-pectives, une diversité des voix, cela mesemble préférable».

Sirma Bilge croit que cette réforme fait partied’un grand ensemble. « Il ne faut pas traiterce dossier de manière isolée, explique-t-elle.Le gouvernement fait une sorte de fixationsur l’identité. Je ne suis pas enchantée,parce que ça ne ressemble pas à une visionpluraliste ». Dans une lettre d’opinion paruedans La Presse du 4 septembre, Mme Bilge sedisait inquiète que la matière histoire envienne à servir l’idéologie nationaliste.Rappelons qu’un des buts avoués de laréforme péquiste est de valoriser l’identitéquébécoise.

Si l’ajout d’un cours au cégep se concrétise, legouvernement devra procéder à plusieursembauches d’enseignants au cours des pro-chains mois. « J’ai un étudiant qui vient dem’écrire qu’il s’inscrira à la maîtrise en his-toire, justement parce qu’on aura besoin denouveaux professeurs au collégial», confiaitM. Rouillard. Pour M. Gascon-Trottier, cesnouvelles perspectives d’emplois s’avèrentêtre, somme toute, une bonne nouvelle pourses camarades. «Mais si je dis cela, c’est queje prêche pour ma paroisse ! », dit-il.

ANTOINE QUINTY-FALARDEAU

• E m p l o i � •

agence rechercheétudiants

Trouver un emploi durant ses études ou après l’obtention de son diplôme peuts’avérer difficile. Les agences de placement, comme Emploi Étudiant, repré-sentent une porte d’entrée dans le monde professionnel pour les étudiants.Elles mettent en relation les entreprises et les candidats potentiels en fonc-tion de leur profil.

• E n s e i g n e m e n t •

L’histoire divise l’udemLe gouvernement péquiste confirmait, le 2 septembre dernier, ses intentions de réformer l’enseignement de l’histoire

du primaire au collégial. Le projet, qui vise à accorder une plus grande place à l’histoire nationale, est toutefois loin de

faire l’unanimité à l’UdeM.

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Le président et fondateur de l’agence de placement emploi étudiant, koen Withagen, a fondé sa propre agence destinée uniquement aux étudiants.

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Quartier L!bre • Vol. 21 • numéro 2 • 18 septembre 2013 • page 15

Les professeures ne sont pasétonnées de constater cedéséquilibre chez le per-

sonnel et chez les étudiantes, maiselles éprouvent encore des difficul-tés à bien l’expliquer. «Les femmesau baccalauréat en philosophieconstituent encore à peu près 30%des étudiants, affirme la profes-seure de philosophie à l’UdeMChristine Tappolet. C’est nettementplus faible que les autres scienceshumaines alors que la psychologien’est pas entièrement différente entant que discipline. » À l’UdeM,seulement cinq des vingt-cinq pro-fesseurs au Département de philo-sophie sont des femmes. À l’UQAM,ce taux est de 4 sur 19 et à l’Uni -versité Laval, il est de 4 sur 17.

Les femmes et la confrontation

L’idée que les femmes sont moins àl’aise avec l’aspect de confrontationpropre à la philosophie a souventété soulevée. « La philosophie nerepose pas sur la validation desfaits, mais plutôt sur la prise deparole. Le fait de parler haut et fortpeut être plus difficile pour lesfemmes», explique la professeurede philosophie à l’UdeM RyoaChung. Mme Tappolet abonde dans lemême sens. «En philosophie, on nepeut pas se rabattre sur une sta-tistique, dit-elle. Ce sont des argu-ments et de la rhétorique et cecipeut décourager certaines quin’aiment pas la confrontation.»

Justine Boulanger entame présente-ment sa propédeutique en philoso-phie dans l’espoir de faire sa maî-trise à l’UdeM. Elle avance l’idéequ’un homme et une femme ne sontpas perçus de la même manièrelorsqu’ils adoptent une rhétoriqueagressive. « Quand une femmedébat passionnément, on ditqu’elle est hystérique, quand ungars fait la même chose, on dit quec’est un leader », soutient JustineBoulanger. Elle avoue aussi avoir eudes doutes en tant que femme parrapport à son enrôlement à la maî-trise, alors qu’elle a vu plusieurshommes se lancer avec moins d’hé-sitation.

La doctorante en philosophie àl’UdeM Blandine Parchemal sembleattirée par le défi rhétorique.« J’aime m’imposer en tant quefemme. Les femmes en philosophiedoivent essayer de réaliser une

performance, surtout qu’elles sonten minorité. Ce devrait être unesource de motivation», explique-t-elle.

Selon Ryoa Chung, il y a aussi descaractéristiques dans le métier dephilosophe qui décourageraient cer-taines femmes. « Il est possible queles femmes soient portées vers desmétiers qui vont mieux assurerleur indépendance financière »,souligne la professeure. Les femmesseraient découragées par l’idée defaire un doctorat sans avoir uneperspec t i ve d ’emplo i c la i re .Mme Chung soutient que les femmessont peut-être davantage portéesvers des métiers où elles font destâches concrètes. «Les femmes sontpossiblement aussi attirées par desmétiers dans lesquels elles peuventaider les autres comme la psycho-logie ou les sciences infirmières»,remarque Mme Tappolet.

Le faible taux de femmes en philo-sophie peut toutefois être dû au faitque les hommes ont longtempsdominé la discipline. «Le fait qu’ily ait si peu de professeures risquede donner l’idée que la philosophieest peu accueillante pour les pro-fesseures. Il y a un effet d’entraî-nement et c’est un cercle qui n’estpas facile à briser», avoue la pro-fesseure de philosophie à l’UQAM,Dominique Leydet.

«Tous les grands philosophes sontdes hommes. Lorsque j’avais desprofesseures à la Sorbonne, c’estbête, mais j’avais des doutes,même si ce sont des femmes quiont autant de crédibilité», confieBlandine Parchemal. Le problèmeen est aussi la perception.

Féminisme et philosophie?

Les professeures soulignent les nom-breux efforts pour améliorer la placedes femmes en philosophie. «Il estimportant de faire rentrer le fémi-nisme dans la philosophie, expliqueMme Leydet. Pour la première fois,cet automne, il se donne un coursà ce sujet à l’UQAM.»

Elle ajoute qu’il faut aussi chercherà augmenter le nombre de femmeschez les professeurs. Mme Chung seréjouit de l’implantation de ce coursà l’UQAM et partage son intérêt d’enoffrir un de ce genre à l’UdeM.Mme Leydet incite les départements

de philosophie à développer desliens avec les études féministes.

Mme Chung se dit heureuse de voir larevue de philosophie Ithaque consa-crer son prochain numéro au rôledu féminisme en philosophie. « Il ya des efforts visibles qui contri-buent énormément à l’avance-ment des femmes, affirme-t-elle.Même si la faible présence desfemmes demeure l’éléphant dansla pièce, il y a eu beaucoup d’amé-

lioration depuis le début desannées 1990. On applique main-tenant une politique de tolérancezéro envers l’intimidation et leharcèlement, et il y a un soucid’être équitable. »

La réalité est que les solutions sontnombreuses. Mme Tappolet met l’ac-cent sur le travail en groupe. «C’estrare qu’on publie en groupe, maisc’est quelque chose que je salue,avoue-t-elle. Il y a moins de confron-

tation lorsqu’on travaille de cettefaçon, ce qui peut favoriser lesfemmes.» Selon la professeure, le tra-vail en équipe améliore la discipline.

Même si les statistiques sur lesfemmes en philosophie sont encoredécevantes, il ne manque pas desolutions pour celles qui, par leursefforts, tentent de remédier à lasituation.

ERIC DEGUIRE

où sont les femmes ?De toutes les sciences humaines, la philosophie est celle où les femmes brillent par leurabsence. En 2010, 74 % des 320 étudiants en philosophie à l’UdeM étaient des hommes, unesituation qui se répercute également chez les professeurs. Malgré ce faible taux, les femmesde la discipline tentent toujours d’augmenter leur présence.

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La nouvelle du décès, le2 septembre dernier, dudoyen des démographes

québécois, Jacques Henripin, a étéreprise dans les médias. La disci-pline pour laquelle il a consacré savie reste cependant assez mécon-nue au Québec. L’UdeM dispose duseul Département de démographieen Amérique du Nord. Un départe-ment que M. Henripin a fondé en1965. L’UdeM, qui n’offre pas debaccalauréat en démographie, nedélivre qu’une dizaine de maîtriseset quelques doctorats par an.

Une situation qui frustre le direc-teur du Département de démo-g raph i e de l ’UdeM, ThomasKingston Legrand. « Nos diplômésne connaissent pas le chômage,assure-t-il. Leur emploi d’été setransforme souvent en emploipermanent. » Les débouchés sonten effet nombreux. La plupart desdiplômés en démographie del’UdeM travaillent pour la fonc-tion publique provinciale ou fédé-rale. « La division démogra-phique de Statistique Canadaest la seule structure fédéralemajoritairement francophone,souligne M. Kingston Legrand. Cesont tous des anciens de notreDépartement. »

«Les plus grands

enjeux sociaux et

économiques sont

profondément

démographiques. »

thoMaS kinGSton LeGranDDirecteur du département de démographie de l’UdeM

Des diplômés partent également tra-vailler pour des entreprises commeHydro-Québec. Leurs compétencessont utiles à la gestion des res-sources humaines. Certains font car-rière à l’international. FrançoisPelletier, diplômé d’une maîtrise endémographie en 1994, est aujour-d’hui chef de la section de la morta-lité à la Division de la population auxNations unies.

Pour M. Kingston Legrand, lemanque d’intérêt des étudiants pourla démographie s’explique en partie

du fait qu’elle n’est pas enseignée aucégep. Les étudiants sont égalementrebutés par les chiffres, selon le pro-fesseur émérite à l’UdeM JacquesLégaré. «C’est une science socialequantitative et certains ont peurqu’il y ait trop de quantitatif,explique-t-il. Ceux qui sont inté-ressés par cet aspect-là au cégepvont plutôt étudier les sciencesdures ou l’économétrie. »

Une discipline sous-estimée

Le fait que les étudiants délaissent ladémographie au profit d’autres dis-ciplines s’inscrit en décalage avecles préoccupations du gouverne -ment. Le ministre de l’Enseignementsupérieur, de la Recherche, de laScience et de la Technologie, PierreDuchesne, a décrété que les ques-tions sur l’identité, les changementsde la famille et du vieillissement de lapopulation constituaient trois priori-tés de recherche. «Toutes font appelà la démographie car réfléchir à laquestion identitaire impliquel’étude des flux migratoires,constate M. Kingston Legrand. Lesplus grands enjeux sociaux et éco-nomiques sont profondémentdémographiques.»

Une position que partage M. Légaré.Il cite les mots que le professeurd’économie à l ’Univers i té deToronto, David K. Foot, a écrit dansson livre Entre le boom et l’écho :Comment mettre à profit la réa-lité démographique. « La démo-graphie explique les deux tiers detout », déclare-t-il . La prise encompte de la dimension démogra-phique des enjeux socio-écono-miques est essentielle, selon M.Légaré. « Si on l’ignore, on risquedes erreurs », affirme-t-il. Il prendl’exemple de la si tuat ion queconnaissent présentement les uni-versités québécoises. « Elles comp-tent sur les étudiants étrangerscar les cohortes québécoises nesont pas suffisantes, le nombre depersonnes en âge de faire desétudes ayant baissé, précise-t-il.Les universités préfèrent garder latête dans le sable. »

Si la démographie est peu connue desétudiants, elle l’est également desentreprises. Hydro-Québec emploiedes démographes pour anticiperl’évolution de ses ressources hu -maines et notamment, les départs à laretraite. Des entreprises de com-merce ont également intérêt à recru-ter des démographes. «Les super-

marchés Métro ou la SAQ pour -raient savoir précisément quelsproduits offrir à leurs clients enétudiant la population des quar-tiers dans lesquels ils sont situés»,estime M. Légaré. Le départementde démographie de l’UdeM envisagedonc de créer une maîtrise avecstage. Il s’agit de mieux préparer lesétudiants à travailler pour le secteurprivé mais aussi de faire prendreconscience aux entreprises de l’uti-lité de faire appel aux compétencesdes démographes.

Dimension internationale

Le Département de démographie del’UdeM est particulièrement enpointe sur la question de la démo-graphie en Afrique. La plupart de sesdoctorants travaillent d’ailleurs surce thème et sont originaires ducontinent africain. C’est le casd’Yentéma Onadja, qui vient duBurkina-Faso. Il a choisi l’UdeMpour faire son doctorat car elle offrela meilleure formation en français,avec l’Université catholique deLouvain en Belgique. Une décisionégalement influencée du fait que led i rec teur de l ’ équ i va l en t deStatistique Canada dans son pays

d’origine est un ancien diplômé del’UdeM.

La prise en compte du facteur démo-graphique est essentielle au déve-loppement de l’Afrique, un continentqui voit sa fécondité rester stabledans les milieux ruraux mais baisserdans les villes. « Le problème duvieillissement de la population enAfrique n’est pas encore aussiimportant qu’au Canada ou enEurope, mais le continent y seraaussi confronté dans le futur,explique M. Onadja. Il faut donctrouver des solutions pour que celane vienne pas plomber le dévelop-pement économique africain ».Que ce soit au Québec ou en Afrique,la démographie ne manque doncpas de pertinence.

FANNY BOUREL

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un département dépeupléLa démographie est une science statistique qui étudie les populations et leurs mouvements.Méconnue au Québec, elle attire peu d’étudiants alors que sa contribution à la compréhen-sion des enjeux socio-économiques est pourtant majeure.

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Quartier L!bre • Vol. 21 • numéro 2 • 18 septembre 2013 • page 17

Le professeur au Départe -ment des génies civil, géo-l o g i q u e e t d e s m i n e s

Richard Simon rétorque que la fer-meture des mines s’avère irréaliste.« Les minerais sont indispen-sables. Ce n’est pas avec du bois oudu tissu qu’un objet est conçu,soutient M. Richard. C’est avec duminerai. » Il ajoute que dans le casdes énergies vertes, il faut se rappe-ler que « les panneaux solairessont faits avec des fils de cuivrepar exemple, ou que l’éoliennecontient du métal. »

Les mines, un incontournable

Le porte-parole de la coalitionQuébec Meilleure Mine et ingénieuren géologie, Ugo Lapointe, constatelui aussi que l’activité minière a saraison d’être dans la société. �Ce quidérange cette coalition, ce n’est pasl’extraction minière tout court, maisles lacunes au niveau des restrictionsenvironnementales qui lui sontimposées.

«Je constate un

clivage entre une

vieille école de

pensée et une

génération plus

jeune et progressiste

qui souhaite que les

choses changent. »

uGo LapointePorte-parole de la coalition Québec Meilleure Mine

Le professeur au Départe ment desgénies civil, géologique et des minesGérald J. Zagury, qui offre un courssur la gestion des rejets miniers,tient à souligner que les préjudicessubis par l’extraction minièredécoulent d’une façon de faire quiremonte à plus de 35 ans. La sensi-bilisation aux impacts environne-mentaux auprès des étudiants n’étaitpas alors chose courante. «Depuisenviron 1995, les enjeux environ-nementaux sont des thématiquesinterreliées aux notions sur la ges-tion des rejets miniers, et ce cou-rant ne fera que prendre de l’am-pleur dans les années à venir »,précise-t-il.

M. Zagury aborde également des fac-teurs sociaux dans son cours, enmettant en scène une audience

publique, par exemple. Autour d’uncas sur la restauration d’un siteminier, les étudiants doivent se posi-tionner soit en tant que citoyens, soiten tant que membres d’un groupe depression ou entrepreneurs miniers,et tenir compte des demandes etbesoins de chaque parti impliqué.

L’étudiante de troisième année aubaccalauréat en génie des minesMarie Tardif-Drolet qualifie de soncôté l’École polytechnique d’écoleavant-gardiste qui promeut des tech-niques de travail pour les ouvriers etl’environnement, qui sont meilleuresque celles enseignées en Afrique ouen Amérique du Sud. Ayant optépour l’orientation «environnement»dans son cheminement, elle consi-dère que les normes de sécurité auQuébec ont de l’allure. �«C’est biencontrôlé ici, et les facteurs de sécu-rité que l’on doit respecter sont

supérieurs qu’ailleurs», ajoute-t-elle. Le baccaulauréat en génie desmines offre à ses étudiants un coursd’éthique et trois cours sur lesaspects environnementaux de l’acti-vité minière.

Place au changement

M. Lapointe décrit une vision dicho-tomique des acteurs liés au secteurminier. « Je constate un clivageentre une vieille école de pensée etune génération plus jeune et pro-gressiste qui souhaite que leschoses changent», lance-t-il. Il faitalors allusion aux jeunes profes-sionnels qui sont davantage sensibi-lisés par la sauvegarde de l’environ-nement qu’il y a 10 ans, alors qu’ilterminait ses études en ingénierie.« Je reconnais que des efforts sontfaits, mais on pourrait en fairebeaucoup plus», remarque-t-il. La

coalition Québec Meilleure Minecroit entre autres que certains mine-rais, tels l’uranium et l’amiante,devraient être supprimés car desétudes ont pu démontrer leursrépercussions néfastes sur la santéhumaine.

À Polytechnique, Marie Tardif-Droletjuge que le projet de Loi sur lesmines proposé par le gouvernementMarois fait preuve de bon sens, maisestime que ce projet pourrait dis-

suader les peti tes entreprisesminières d’investir localement.

C’est la troisième tentative deréforme en moins de quatre ans quiest proposée à l’égard de la Loi surles mines. Si le projet de Loi 43 estapprouvé, cela donnerait plus depouvoir aux municipalités et fourni-rait un encadrement plus serré lorsde l’exploitation des sites miniers.

KARINA SANCHEZ

jamais sans les minesCertains militants souhaiteraient la cessation de l’activité minière au Québec. Les professeursde l’École polytechnique estiment pourtant qu’il serait difficile de se passer du secteur minier.

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Le professeur titulaire au Département des génies civil, géologique et des mines Gérald j. Zagury explique que la sensibilisation à l'environnement est une thématique abordée à l’école polytechnique.

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un éditeur entreprenantL’étudiant à l’UdeM en enseignement au secondaire Sorel Incari a fondé sa propre maisond’édition, les Éditions Téquières. Après avoir essuyé refus et arnaques, il publie enfin son pre-mier roman, Pieds et poings liés. Portrait d’un étudiant éditeur.

L i t t é r at u r ec u Lt u r e

Avant d’ouvrir sa maisond’édition, Sorel a envoyéson manuscrit à de nom-

breux éditeurs. Après plusieursréponses négatives, un éditeuraccepte de le publier. À peine le tra-vail de correction et de réécritureentamé, il envoie très rapidement aujeune auteur le livre fini en mêmetemps que les frais des multiplescopies déjà imprimées. «Le contratd’édition n’en parlait pas dutout», affirme Sorel.

À la suite d’un arrangement àl’amiable, l’étudiant a recouvert lesdroits sur son œuvre et a décidé demettre la main à la pâte. «C’est celaqui m’a conforté dans l’idée defaire les choses à ma façon, pré-cise-t-il. On n’est jamais mieuxservi que par soi-même.»

S’investir à fond

Fonder sa propre maison d’éditionrequiert une importante sommed’argent. L’étudiant a utilisé ses éco-nomies et a invité sa famille à inves-tir dans son projet. « Il faut faire denombreux sacrifices, rappelleRobert Soulières, qui a fondéSoulières Éditeur en 1996. J’ai dûvendre ma voiture, ma maison,piger dans mes REER [Régimeenregistré d’épargne retraite] pourramasser un total de 140000 $.»

Parfois, les épargnes personnelles nesuffisent pas. Le professeur du coursLittérature et Édition à l’UdeM,Patrick Poirier, déplore le manqued’investissement de la part de l’État.« Les jeunes maisons d’éditionn’ont accès à des subventionsqu’avec un certain nombre depublications», remarque-t-il.

Après l’investissement initial, lesdeux éditeurs affirment que l’argentn’est plus vraiment un problème. Cequi est plus ardu est de trouver lesnombreux contacts nécessaires. «Cesont tous ces gens auxquels on nepense pas tout de suite : impri-meurs, correcteurs, illustrateurs,graphistes , sans oublier lesauteurs », souligne M. Soulières.Son entreprise n’ayant que deux

employés, lui inclus, il fait exclusi-vement appel à des pigistes. Pour lesbesoins de son livre, Sorel a dûapprendre plus d’un métier enmême temps. « C’est moi qui aicherché le mannequin, fait la cou-verture du livre, la mise en page,relate-t-il. J’ai dû me mettre à laplace d’un graphiste et jouer auphotographe. Bref, j’ai fait leroman complètement seul. »

M. Poirier considère également ladistribution comme un grand défi.« À moins d’avoir des contacts,c’est difficile, dit-il. C’est un risquede s’engager auprès d’une maisond’édition naissante.» En attendant,Sorel vend son roman via le siteinternet Amazon. « Pour moi, ceroman est comme un ballon d’es-sai, mais j’ai l’intention de m’as-socier éventuellement avec depetits libraires, confie M. Incari. Unlibraire est le canal approprié pourdistribuer un texte, parce que lelivre est sa passion et qu’il peutaisément conseiller le lecteur.»

Quant à M. Soulières, il confirme lesdires de l’étudiant, mais distribueaussi dans les grandes librairies tellesque Renaud-Bray et Archambault.« Ce qui est bien, c’est qu’ellescontiennent aussi de la musiqueet attirent des gens qui ne venaientpas nécessairement pour deslivres.»

Distribuer en numérique est mainte-nant indispensable. Sorel a l’inten-tion de numériser son roman, maisil préférait l’édition papier pourcommencer. « Je voulais me fami-liariser avec le support traditionneld’abord», confie-t-il. M. Soulièresest lui-même en faveur du supportpapier, puisqu’il craint le piratage.«De nos jours, les gens ont accès àtellement de choses gratuitementqu’ils ne veulent plus payer,remarque-t-il. Ils se disent que sansl’impression papier, ça devraitcoûter moins cher.» Soulières Édi-teur publie 32 livres sous formenumérique, mais ils ne représententque 2 à 3 % de ses ventes.

EMILIE TREMBLAY

Pieds et poings liés

Le roman de Sorel Incari a pour personnage principal Dila, une africainedont le mari habite en Amérique. Afin de pouvoir le rejoindre, des agentsd’immigration font passer des tests génétiques à sa fille, pour découvrir quecelle-ci n’est finalement pas l’enfant de son mari. Dila voit alors l’occasionde replonger dans son enfance.

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Sorel incari a porté plusieurs chapeaux dans la confection de son livre : auteur, éditeur, graphiste, photographe.

L'Écume des joursConte fantaisiste de Michel Gondry

24 et 25 septembre, à 17 h 15 et 20 h:: V.o. française

L’histoire surréelle et poétique d’un jeune homme idéaliste et inventif qui rencontre la femme de sa vie, mais cette dernière tombe malade suite à leur mariage.

Étudiants : 4 $Carte Ciné-Campus : 30 $ pour 10 films

Employés UdeM et grand public : 5 $Carte Ciné-Campus : 40 $ pour 10 films

Employés UdeM20 % de rabais à la projection de 17 h 15

Info-FILMS : 514 343-6524sac.umontreal.ca

Centre d’essai / Pavillon J.-A.-DeSève2332, boul. Édouard-Montpetit, 6e étageMétro Édouard-Montpetit ou autobus 51

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Nouvel équipement numérique!

Septembre | Octobre 2013

ENTRÉE GRATUITE avec la programmation

autocollante apposée sur votre agenda scolaire.

La Chasse (Jagten)

Drame de Thomas Vinterberg

1er et 2 octobre, à 17 h 15 et 20 h:: V.o. danoise avec s.-t. français

Un éducateur en garderie se fait un jour accuser par une enfant d’avoir posé à son égard des gestes déplacés.Bientôt, tous les enfants de la garderie présentent des symptômes d'abus sexuels…

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Quartier L!bre • Vol. 21 • numéro 2 • 18 septembre 2013 • page 19

de la pellicule au numériqueLe Ciné-Campus achève sa métamorphose. Après deux mois de travaux au Centre d’essai dupavillon J.-A.-DeSève, les films seront projetés en format numérique dès le 24 septembre prochain.

c i n é m ac u Lt u r e

Cette transformation vise à bonifierl’offre du cinéma. «On voulait offrirun cinéma de qualité et on avait de

la difficulté à avoir des films récents, indiqueAmélie Michaud, coordonnatrice du Ciné-Campus. Souvent on les projetait et ils sor-taient sur DVD tout de suite après. »

En raison de la disparition imminente de lapellicule, les dernières projections de la ses-sion d’hiver étaient faites à partir de DVD oude Blu-Ray, ce qui n’était pas optimal du tout.La salle est maintenant dotée d’un nouveauprojecteur haute définition, d’un écran de 27pieds, soit 5 pieds de plus que le précédent, etun tout nouveau système de son sera installédans les prochains jours. «On veut vraimentêtre aux normes de l’industrie, on veutoffrir la même expérience qu’un grandcinéma commercial , a f f i rme Amél ieMichaud. Au niveau de la qualité, ce sera lejour et la nuit. »

«On restera abordable

pour les étudiants. »

Sarah paSQuinEmployée du Ciné-Campus

Les travaux apportés au Centre d’essai dupavillon J.-A.-DeSève n’ont pas été de toutrepos. Le nouvel écran est tellement grand qu’ila fallu agrandir le cadre de la scène et mêmeenlever une fenêtre avant de le faire entrer àl’aide d’une grue. Il s’agissait d’un vrai défi,

selon MmeMichaud. «Tout est calculé au cen-timètre près pour que la projection soit cor-recte, explique-t-elle. Comme c’est une sallemultidisciplinaire, il a fallu prendre lesautres utilisations de la salle en considéra-tion lors des travaux.» En dehors du Ciné-Campus, la salle sert entre autres aux troupesde danse, de chant et de théâtre de l’UdeM.

Dans la salle de projection, cette transfor-mation aura un grand impact. « Le passagede l’argentique au numérique a profondé-ment changé mon métier et les compé-tences qui y sont liées », raconte le projec-tionniste du Ciné-Campus, Jérôme Bretéché.Le métier a beaucoup évolué vers l’informa-tique. « Les projectionnistes étaient un peudes mécaniciens, dit-il. La maintenanced’un projecteur ressemble à celle d’unevoiture. Maintenant les projectionnisteslaissent leur place aux informaticiens. »Pour Mme Michaud, il n’est toutefois pasquestion de tout automatiser comme c’est lecas dans plusieurs cinémas. «On veut gar-der le projectionniste dans notre équipeet conserver ce côté humain dans larégie », explique-t-elle.

Du côté des adeptes du Ciné-Campus, on seréjouira certainement des changements, maisle cachet de la pellicule manquera peut-être àcertains, comme l’étudiant de troisième annéeen écriture de scénario et création littéraireMarc-André Lévesque. «Je pleure déjà la mortde la pellicule, se désole-t-il. Mais je resteprogressiste. Je me dis que le numérique

ouvre la porte à plus de jeunes producteursémergents. »

Plus de films, plus rapidement, au même prix

Mis à part la qualité, l’avantage majeur de laprojection numérique est l’accessibilité auxfilms. La projection se faisant à partir d’un objetqui ressemble à un disque dur externe, cela per-met de faire plus de copies à un coût moindreque pour la bonne vieille bobine. «Comme il ya plus de copies en circulation, le Ciné-Campus les recevra plus rapidement, et çanous permettra peut-être même un jourd’avoir des primeurs», explique MmeMichaud.Marc-André accueille le numérique avec unepensée semblable. «Le numérique ouvre laporte aux portefeuilles plus modestes et a le

potentiel de démocratiser le médium, dit-il. Jeregrette et j’applaudis cette transition enmême temps.»

Outre ces changements pour s’adapter auxnormes de l’industrie, le Ciné-Campus conser-vera son essence plus indépendante. «Ce quiest bien, c’est qu’on pourra offrir une plusgrande programmation, sans que le prix nesoit affecté, explique l’employée du Ciné-Campus Sarah Pasquin.On restera abordablepour les étudiants. »

C’est dès le 24 septembre prochain, lors de laprojection de L’écume des jours de MichelGondry, que le public pourra constater leschangements et voir s’il aime la nouvelle expé-rience que lui offre le Ciné-Campus.

VALÉRIE PAQUET

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Le nouvel écran du Centre d’essai a été entré par la fenêtre.

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un blogue mode pour les gars, par les gars

Le petit nouveau de la sphère internet montréalaise lancé le 28 août dernier s’appelle TonBarbier et c’est un blogue de mode entièrement consacré aux gars. Créé par un ancien étu-diant de l’UdeM et écrit par une équipe de pigistes masculine, le site aspire à devenir une pla-teforme incontournable pour les jeunes branchés. Pourtant, intéresser la gent masculine à lamode reste un vrai défi.

t e n d a n c e sc u Lt u r e

«C’est le premier bloguemode de grandeenvergure pour les

hommes à Montréal», annonce lefondateur du site Julien Poissant. Cetancien du certificat en publicité del’UdeM nourrit depuis près d’un an ceprojet audacieux avec Newad(l’agence web qui gère les sitesNightlife et Ton Petit Look): parler demode au quotidien en s’adressantexclusivement aux messieurs. «Notrebut, c’est de simuler l’ambiancequ’il y a dans un vrai barber shop,précise Julien.Ton barbier, c’est quel-qu’un en qui tu as confiance et quiest là pour te conseiller.»

« Il y a moyen

aujourd’hui de bien

s’habiller sans avoir

l’air d’une victime

de la mode. »

pierre-LuC MaSSey Pigiste pour Ton Barbier

Pour l’instant, la recette du site demode au masculin fonctionne. «Ona eu plus de 60000 pages vues en20 jours», affirme Julien. Les garsde Ton Barbier se réjouissent de cetengouement. «On dirait qu’on arempli un besoin criant sansqu’on s’en rende compte », s’en-thousiasme l’étudiant en communi-cation à l’UdeM et pigiste à TonBarbier, Pierre-Luc Massey.

L’équipe de Ton Barbier compte huitpigistes, pour la plupart étudiants.Approché par Julien l’année dernière,Pierre-Luc a tout de suite été emballépar l’idée. « La mode masculineprend de plus en plus d’importance,croit-il. Ces blogues sont souventanglophones, c’est le fun d’avoirune alternative francophone.»

Malgré leurs pantalons serrés etleurs cols boutonnés, les jeunes bar-biers ne veulent pas être associés àun seul look. «On ne veut pas for-cer un esthétisme, explique Julien.Il ne s’agit pas de dire : “le gentle-man urbain de Montréal est en che-mise et cravate.” Tu peux t’habillercomme tu veux.»

Avec des articles aux titres aussi évo-cateurs que « Comment porter dunéon sans perdre sa crédibilité», ceblogue auto revendiqué «repaire dugentleman urbain » veut décom-plexer la mode masculine. Une atti-tude encouragée par un flot quoti-dien d’articles où l’on trouve un peude tout : bons plans de magasinage,listes de lectures de nouveautésmusicales, et aussi la présentationde créations mode locales.

Le vrai défi pour les jeunes blo-gueurs reste de trouver leur lectoratdans la jungle d’internet. Le profes-seur à l’École de mode de MontréalSerge Carrier estime que rejoindre lapopulation visée par Ton Barbiersera difficile. «Peu de gars disentaujourd’hui qu’ils regardent cessites , avance-t-i l . Ce sont lesfemmes qui réalisent 95 % desachats de vêtements. »

La mode masculine, vilain petit canard?

Maxime Gauthier, étudiant en bio-logie à l’UQAM et blogueur pourRouge à Lèvres et Nœud-Papillon,préfère s’adresser aux filles. « Latendance à associer plus de tempsà l’esthétique chez la femme rendla tâche plus aisée, explique cejeune expert en soin du visage. Laplupart des gars ne sont proba-blement pas encore rendus àsuivre des blogues pour leurstyle. »

Pour le professeur Serge Carrier, leproblème est dû à une offre réduite.«La mode masculine reste très tra-ditionnelle, argumente-t-il. Mêmesi ça s’améliore, il y a des types deproduits que les hommes ne vou-dront jamais porter. »

Si la mode masculine traîne cetteréputation de parent pauvre de l’in-dustrie, Julien Poissant croit pouvoirrelever le défi. «On va amener leshommes à prendre plus de risques,à moins s’identifier à un seulstyle», promet-il.

Quant aux clichés souvent prêtés auxblogueurs mode, Julien et Pierre-Lucassurent ne pas en avoir été victimesjusqu’à présent. «C’est sûr, des gens

vont penser que la mode et la viri-lité ne vont pas ensemble, maisbeaucoup de tabous ont été mis àterre, il y a moyen aujourd’hui debien s’habiller sans avoir l’aird’une victime de la mode», affirmePierre-Luc.

À l’avenir, Julien Poissant voit le siteavancer vers plus de contenusinédits, comme un vrai magazine.« On aimerait aussi faire desséances photo maison avec notreéquipe et montrer que des hommesnormaux peuvent faire les man-

nequins», espère-t-il. L’autre projetde Ton Barbier serait d’atteindre unjour la popularité des grands bloguesféminins francophones, pour aboutirà une certaine parité.

ELÉONORE BOUNHIOL

L’étudiant en communication à l’udeM pierre-Luc Massey est blogueur pour Ton Barbier.

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Quartier L!bre • Vol. 21 • numéro 2 • 18 septembre 2013 • page 21

Do you want to «pogne»?Le festival POP Montréal célèbre sa douzième édition du 25 au 29 septembre avec un pro-gramme chargé en concerts et en conférences sur la musique. Le 27 septembre aura lieu unetable ronde intitulée Une carrière internationale ? (en français) durant laquelle de nombreuxinvités viendront discuter stratégie pour les musiciens francophones qui souhaitent percer endehors du Québec.

p o p m o n t r é a Lc u Lt u r e

D’après Marion Gabbaï, agenteauprès de la compagnie de pro-duction européenne Imperial

Prod et panéliste lors de cette table ronde gra-tuite, ce sujet est bien actuel. « Il est très com-pliqué de percer dans les pays non franco-phones car la particularité des compositionsen français est l’attention portée à la finessedu langage, dit-elle. C’est la poésie, l’histoireque ces groupes racontent en musique, quiest intéressante.»

Bien que la scène musicale internationale soitdominée par la langue anglaise, elle constatequ’une musique francophone peut tout demême trouver un public ouvert. Il faut parcontre qu’elle soit bien insérée dans un réseaude diffusion. «Si la partie instrumentale duprojet a assez d’impact et d’originalité, unpublic habitué à l’anglais peut passer outrela barrière de la langue et apprécier lamusique sans comprendre forcément le sensdes mots», assure la promotrice.

Tel fut le cas du groupe Malajube il a quelquesannées. « Je ne suis même pas sûr que lesgens se rendaient compte qu’on chantait enfrançais dans les bars où on jouait enAllemagne, indique le batteur de la formationet étudiant au baccalauréat en littératures delangue française à l’UdeM, Francis Mineau. On

jouait relativement fort et la voix n’était pastoujours en avant-plan.» Il considère cepen-dant que leur cas est plutôt marginal. « Lacompagnie qui nous a signés en Europeétait basée à Berlin, son réseau était dans lescentres germanophones, se souvient-il. On aété le premier groupe francophone qu’ilsaient signé, et à ma connaissance, ils n’ontpas retenté l’expérience.»

Une machine bien huilée

Selon le chargé de cours du Département demusique de l’UQAM et diplômé de l’UdeMDanick Trottier, la prééminence historique del’anglais dans le milieu de la musique pop nuità l’avancement de groupes s’exécutant dansd’autres langues. «Ce n’est pas tant la langueutilisée qui pose problème, soutient-il. C’estplutôt la place que prend l’anglais au seindu marché. Ultimement, l’artiste doit tra-vailler dans cette langue et se l’approprierpour être certain d’être évalué à sa justevaleur par tous.»

Cependant, Marion Gabbaï reste optimiste à cesujet. «On ne peut pas nier qu’il y ait un vraimonopole de l’anglais et que l’utilisation decette langue facilitera un développementinternational, dit-elle. Mais je pense quec’est l’originalité ou le potentiel accrocheur

d’un morceau qui pourra ou non déclencherun succès. »

En ce sens, un artiste anglophone ou franco-phone peut être aussi facile à défendre auprèsdes promoteurs de spectacle et des maisons dedisques. Elle considère qu’un groupe commeles Montréalais de Forêt, dont la boîte ImperialProd promeut la musique en Europe, ne ren-contre pas plus de difficultés à être diffusé qued’autres groupes indépendants anglophones.«Un tel projet n’est de prime abord pas facileà approcher par le grand public, indiqueMme Gabbaï. Mais si la musique est à la hau-teur de ce que le groupe souhaite raconter,le pari de l’artiste sera gagné, peu importela langue.»

La voie alternative

Bien qu’il soit plus difficile de faire sa place àl’international sans passer par les maisons deproduction, il est encore possible de plaire àun public qui se situe à l’extérieur des fron-tières québécoises. Le groupe Jesuslesfilles,par exemple, a déjà fait des concerts aux États-Unis sans l’aide d’un réseau. «Là-bas, voirun groupe francophone est moins commun,indique le batteur de la formation et directeurmusical de la radio étudiante CISM, BenoîtPoirier. Par contre, dans des endroits comme

New York, on sent une certaine francophi-lie. Il y a plein de commerces avec des nomsfrançais mal écrits, comme “Le Pâtisserie”. »

Selon lui, on ne peut cependant pas y voir unréel engouement. « Il n’y a pas assez degroupes francophones qui jouent là-baspour parler de nouveauté, croit-il. On peutplutôt parler d’une curiosité. »

Peu importe la démarche utilisée, que ce soitpar les réseaux des compagnies de disque oupar la promotion autonome, le réel enjeu pourun artiste francophone est d’abord et avanttout d’être entendu. «Le premier contact estfait par la musique, dit Francis Mineau. C’estla porte d’entrée pour que le public acceptela langue et s’intéresse à ce que tu fais.» Àpartir de là, en français comme en d’autreslangues, tout est possible. Il suffit de penser auchanteur sud-coréen PSY, qui l’an dernier a faitdanser la planète entière sur une chanson danssa langue maternelle.

ETIENNE GALARNEAU

Table ronde

Une carrière internationale?

(en français)

le 27 septembre, 14h45

3450, rue St-Urbain • Entrée gratuite

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« [La musique] est la porte d’entrée pour que le publicaccepte la langue et s’intéresse à ce que tu fais. »

– Francis Mineau, batteur du groupe Malajube.

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page 22 • Quartier L!bre • Vol. 21 • numéro 2 • 18 septembre 2013

Emma vivait à Montréal, pas-sablement heureuse qu’elleétait, sans se souvenir de

son père, un vieil homme, qu’ellen’avait que très vaguement connu.Seulement, il y a quelques mois, ellefit une rencontre bouleversante quiallait changer le cours de sa vie.

C’était un soir de mai, il y avait dansle ciel du blanc et du bleu, et un peude gris dans l’entre-deux. Emmaattendait l’autobus à l’entrée dumétro Jarry quand un homme d’unâge avancé passa devant elle. Il était

grand et voûté, son visage semblaitavoir servi de repas à la petite vérole.Il tenait un sac noir dans sa maingauche. Il s’arrêta un moment, laissason colis derrière lui et s’en éloignaà petits pas comme s’il l’oubliait là àl’instant. Et, dix pas plus tard, lecorps croulant sous le poids de l’âge,de la solitude surtout, se parlant, seriant de lui-même, il revint le cher-cher, son colis, comme si l’oubli lerendait vivant.

Depuis ce jour, l’idée de vieillirdevint pour Emma une phobie, elle

qui volontiers donnait son âge à quivoulait le savoir, considérait désor-mais que la femme, après trente-cinq ans, était une roche, et commeles roches, elle n’avait pas d’âge. Ellepassait de longues heures devant sonmiroir à masquer ses pattes d’oie,ses cernes, ses quelques cheveuxblancs et autres signes extérieurs devieillesse.

Ainsi Emma fuyait, sa vieillesse oul’image d’un vieux père, diraientquelques freudiens qui vous démon-treront qu’elle avait souvenance de

celui-ci quelque part dans soninconscient. Elle fréquentait réguliè-rement les discothèques et changeaitde partenaires comme elle changeaitde chaussettes.

Ainsi, de visage en visage, de drap endrap, d’histoire en histoire, elle vou-lait oublier le visage et l’histoire de cevieux, ce Corbeau comme elle aimaitl’appeler. Mais il fallait la com-prendre, Emma. Ce n’est pas facile deressentir les frimas de l’hiver quandon est qu’en septembre, de se sentirappelé un peu avant l’heure par ledémon de midi et de hurler sa peineà la jeunesse quand sourde elle voustourne le dos. Ballotée par les flots del’histoire qui sur elle passent et nerepassent plus, Emma se tenait, tantbien que mal, au milieu des eauxcomme un flibustier, niant la fin quisur elle se rapprochait.

Ce qu’elle ignorait, c’est qu’un soirde mai, un vieil homme, le dos voûté,

rentra dans sa demeure, blessé parle regard acide d’une femme qu’ilvenait de croiser près du métroJarry. C’était le regard de trop, leregard qui sonna comme un glasdans le ciel misérable de son exis-tence. Et il pleura. Quand il eut finide pleurer, il prit un tesson de bou-teille et vida son sang après seslarmes.

Cette nuit-là, c’est le Corbeau qui estmort. La jungle ne pleurera pas unroi, mais quand les goélands, les fau-cons et autres geais bleus s’amène-ront à Montréal au printemps, vousentendrez cette complainte dans lecri harassant de leur peine :

Près du métro, s’enferme la nuit,quelqu’un qui crie, quelque part àJarry

Près du métro, s’envole sans bruit,un oiseau noir roi de Décarie.

* * *

chansonklô pelgagL’Alchimie des monstres

L’Alchimie des monstres est le pre-mier album de Klô Pelgag, aliasChloé Pelletier-Gagnon, jeuneauteure-compositrice-interprèteoriginaire de Rivière-Ouelle dansle Bas-Saint-Laurent. Enveloppéedans les cuivres et les cordes deses huit musiciens, la voix de KlôPelgag se fait rauque ou douce aufil des notes jouées par ses doigtsau piano. Sur cet opus de chansonsorchestrales colorées, la musi-cienne fait la pluie et le beau tempsen maniant les mots d’une méta-phore à l’autre au travers dethèmes à la fois sombres, comme lamaladie, et heureux, commel’amour. Puisant son inspirationdans l’art visuel, le théâtre et lecinéma, elle dit vouloir «faire deses chansons un paysage pour lesaveugles», et c’est mission accom-plie. De par ses images poétiques etses paroles un peu loufoques,L’Alchimie des monstres est unalbum francophone singulier qu’onne se lasse pas d’écouter et qu’ona envie de faire découvrir. (V.P.)

écoute gratuite:

klopelgag.bandcamp.com

rockpanache

Vie de velours

Trois ans après leur premier album,Benoit Fréchette et Carl-Éric Hudon,de Panache, nous reviennent avecun disque mélangeant les sonoritésdes années 1960 avec une énergiebien punk. Le tout nous affectecomme une vraie cure de jeunesse- un peu comme le médicamentpour l’arthrite Vie de velours,auquel ils ont emprunté le nompour leur album. Les deux musi-ciens s’échangent tour à tour lesparties de voix et de guitare, maisn’hésitent pas à remplir leurs pistesavec d’autres instruments, comme leclavier sur «Dis-moi Simone» et«Esperluette» ou même le banjosur «La Nuit des Longs Couteaux».Les textes sont souvent sur desthèmes légers, en écho à ceux desgroupes de l’époque yéyé. Les musi-ciens y ajoutent cependant un côtéplus sombre en abordant des enjeuxplus contemporains. À l’aide de cespetites zones d’ombre, la musiquede Panache nous passe un messageoptimiste : on peut oublier nos pro-blèmes et danser malgré tout. (E.G.)

écoute gratuite:

musique.panachepanache.ca

rapD-track

Abris-tempo

Claude Dufour, alias D-Track, a lancéau début du mois sa 5e galette, l’al-bum Abris-tempo. On y retrouve unrap mature avec des textes ingénieuxet ancrés dans sa réalité gatinoise. D-Track réussit à allier le bagage fol -klorique québécois et les textesengagés sans nous faire la morale àlaquelle on pourrait s’attendre d’untel mélange. Ses textes font référenceà la nature et aux éléments fonda-mentaux de l’identité québécoise. Ilutilise aussi beaucoup d’instrumentsacoustiques (violons et guitare), cequi enrichit l’ensemble et n’est passans nous faire penser au premieralbum du duo hip-hop québécoisAccrophone. Sans révolutionner lascène rap, son album vient fairecontraste avec le son de Québec desAlaclair Ensemble et Robert Nelson,ce dernier apparaissant sur l’album.Une exception : une collaborationavec Karim Ouellet dont l’influenceest très évidente. On peut lui repro-cher certaines rimes peu originales,mais D-Track offre un album intelli-gent qui mérite d’être écouté. (R.A.)

écoute gratuite:

dtrack.bandcamp.com

d é c o u v e r t e s

trithérapie musicaleTrois antiviraux musicaux

Par RÉMI AUTHIER, ETIENNE GALARNEAU et VALÉRIE PAQUET

PalmarèsCIsm 89,3 Fm - la margesemaIne du 15 sePtembre 2013

Chansons FranCoPhones

C h a n s o n a r t i s t e

1 Cendres Ft. Fanny bloom . . . . . . . . . . . . . . . loud lary aJust

2 ta CadenCe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . naVert

3 stella . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . les InCendIaIres

4 PetIt PaIn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PanaChe

5 nos CorPs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . JImmy hunt

6 dans le noIr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CoCobeurre

7 tu te réPètes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . les PunaIses

8 Je suIs la montagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . moodoId

9 redeVenIr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PetIt FantÔme

10 les ColorIés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . aleX neVsKy

11 la FIèVre des Fleurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . KlÔ Pelgag

12 amaretto sour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . smIlé smahh

13 attends-moI tI-gars (F. leClerC) . . . . . . . . bernard adamus

14 team quI gagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . mononC' serge

15 FaCe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VanWho

16 amour d'amour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sunny duVal

17 ColleCtIVe mon amour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . éléPhant

18 CouP de Vent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . someurland

19 mourIr à rIo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . bCbg

20 dans l'Fond d'la boîte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . d-traCK

21 CourIr nu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . deuX PouIlles en CaVale

22 aCheVé d'ImPrImer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . gontard

23 le PoIson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . les thèmes

24 lItanIe du désIr désIré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Peau

25 renaIssanCe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . therm & tanKaa

26 la sCène loCale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . les guenIlles

27 dans Cette VIe . . . . . . . . . . . . . . . . . FélIX-antoIne CouturIer

28 ConCorde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . the VICtorIa's

29 moonshIne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . les hÔtesses d'hIlaIre

30 matIn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . eZeChIel PaIlhès

À chaque numéro, Quartier Libre offre la chance à un de ses journalistes d’écrire une nouvelle de 500 mots sur un thème imposé. Le thème de ce numéro est : complexe

De vieillesse et de misèreune nouvelle de ELOM DEFLY

c u Lt u r e

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Direct dans ses propos,Hugo St-Cyr se livre avecfranchise, sans amertume.

«Même si je suis cassé, c’est vrai-ment l’fun de faire de la musique!»Depuis un an et demi, il a créé sonpropre ensemble de jazz, le Hugo St-Cyr sextet, dans lequel il joue de labatterie.

L’acteur voit dans ce changement decarrière un retour aux sources. «Monpère a été musicien, c’est lui quim’a initié au jazz en m’assoyantderrière une batterie quand j’étaistrès jeune, confie-t-il. Il m’amenaitrégulièrement au Biddle’s, mainte-nant devenu la House of Jazz. Je merappelle de l’odeur de cigarette, destrompettes, des miroirs, du décorenchanteur. Tout ça a marqué monenfance.»

Quelques années plus tard, Hugoobtenait le premier rôle dans la sérieWatatatow, qui allait marquer deuxgénérations d’adolescents. Sa pas-sion pour la batterie est alors mise àprofit puisque son personnage,Michel Couillard, en joue également.« Ça m’a beaucoup aidé lors demon audition», se rappelle-t-il.

Sept prix Métrostar, un Gémeaux etprès d’une décennie et demie plustard, Hugo termine son aventure.«C’était le temps de passer à autrechose, dit-il. Après 14 ans, j’avaisbesoin d’être plus libre. » Confiantde se trouver autre chose dans ledomaine, l’acteur dans la vingtaine

frappe un mur. «Quand ça s’estcalmé, j’ai essayé beaucoup dechoses qui ont plus ou moins mar-ché, confie-t-il. J’ai fait de la réno-vation, j’ai été monteur de ligne.Tout ce qui me restait après avoiressayé tout ça, c’était la musique.Je devais retourner à la base.»

Après quelques essais plus ou moinsfructueux en animation télévisuelle,Hugo tente a lors d ’entrer enmusique au Cégep de Saint-Laurent.« Je n’avais pas assez de créditspour entrer là, vu que j’avais man-qué trop de cours au secondaire àcause des tournages, avoue-t-il. J’aidonc rapidement laissé tomberl’idée. Maintenant, j’ai avalé mapilule. À la place, j’ai fait mon che-min par moi-même en allantm’insérer dans la clique jazz.»

Un domaine ferm�

Loin d’être rongé par les regrets deson ancienne vie, le batteur comprendla réalité difficile du domaine télévi-suel. «C’est un petit marché, il n’y apas assez de travail pour tout lemonde, analyse-t-il. Moi, je ne suisplus à la mode, alors je ne travaillepas. Parfois, ça me fait de la peine,mais ce n’est pas grave.»��Avoir étéune vedette à un aussi jeune âge com-porte également bon nombre deconséquences qu’Hugo constate beau-coup mieux maintenant. Il avoue nepas avoir vu venir le creux de la vague.«Quand l’argent rentre à coups demilliers, tu dépenses sans trop regar-

der, confie-t-il. Mais tout ça ne durequ’un temps, et tu déchantes quandça s’arrête. Personnellement, je mesens prêt à jouer autre chose qu’unbum avec une casquette, mais il y aben des gens qui ne veulent mêmepas me passer en audition, malheu-reusement.»

Malgré tout, l’ex-idole des ados se faitreconnaître fréquemment en public,même après toutes ces années. «Çaarrive presque à chaque fois que jesors au centre d’achats ou dans unresto, révèle-t-il.Ce sont souvent desgens de mon âge qui viennent medire que j’ai marqué leur adoles-cence. Ces contacts-là, c’est la seulepaye qui me reste.»

La fraternité avant tout��

Le contact humain est d’ailleurs ce quil’a poussé à retourner officiellementvers son premier amour il y a mainte-nant presque deux ans. «J’aime lafraternité de la scène jazz montréa-laise, lance-t-il. Tout le monde estensemble, on ne fait pas de discri-mination avec personne. Jamais, jen’ai entendu des choses comme “ah,checke l’acteur qui s’essaie! “. Aucontraire, j’ai été choyé par la vie etj’ai eu de l’aide pour m’améliorer.»

Bien ancré dans ce nouveau monde,Hugo est-il prêt à faire une croix sursa carrière d’acteur ? «Je ne suis pasencore prêt à ça, croit-il. J’aiencore un agent et je passe encore

des auditions. Avec mes annéesd’expérience, ce n’est pas longpour moi d’apprendre un texte etd’être naturel. Alors, non, je n’aipas encore fait ma croix.»

Chaque troisième jeudi du mois,Hugo a l’honneur de jouer à l’en-

droit qui a vu naître sa passion de lamusique : la House of Jazz. Un albumlive de son sextet, enregistré dansl’institution de la rue Aylmer, serad’ailleurs lancé au courant du moisde novembre prochain. �

OLIVIER BOISVERT-MAGNEN

Quartier L!bre • Vol. 21 • numéro 2 • 18 septembre 2013 • page 23

L’après WatatatowHugo St-Cyr est honnête avec lui-même : ce n’est pas par choix qu’on ne le voit plus à la télévision. Le comédien vedette de Watatatow a longtemps essayé de surfer sur la vague decette série-culte pour adolescents qui a pris fin en 2005. À 34 ans, celui qui incarnait MichelCouillard est retourné vers le jazz, son premier amour.�

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Chaque mois, Quartier Libre fait le portrait d’un comédien de série télévisée jeunesse qu’on ne voit plus à l’écran. Vous pouvez participer à la sélection du prochain comédien sur la page Facebook du journal.

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« Je ne suis plus à la mode, alors je ne travaille pas.

Parfois, ça me fait de la peine, mais c’est pas grave.» – hugo Saint-Cyr

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