Novembre 2008 i-mag
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i-magi-magMagazine de lâAAE ENSIMAG
Novembre 2008
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Jean-Marc DarrigolEnsimag 1988
Directeur Ingenierie au sein de Yahoo
L es plus anciennes rĂ©fĂ©rences aux interactions sociales quiseraient possibles avec un rĂ©seau dâordinateurs datent de1962, et la premiĂšre dĂ©monstration publique du rĂ©seau
ARPANET a eu lieu en 1972. Mais câest le dĂ©but des annĂ©es 90, avecla crĂ©ation au CERN des standards Ă la base du web et lâapparitiondu navigateur Mosaic, qui marque le dĂ©but dâInternet tel que legrand public le connaĂźt. Web, courrier Ă©lectronique et messagerieinstantanĂ©e ont explosĂ© dans les deux derniĂšres dĂ©cennies et In-ternet est maintenant universel, omniprĂ©sent, global.
Impossible dâĂȘtre exhaustifs devant un domaine aussi large, doncnous essayons seulement dans cette revue de donner au lecteurquelques pistes de rĂ©flexion.
RĂ©flexion sur la taille tout dâabord. Avec une croissance expo-nentielle du nombre de systĂšmes connectĂ©s, Internet oblige Ă in-venter des moyens pour lâapprĂ©hender. Câest ce que Franck Ghi-talla nous explique dans son article sur la cartographie du web.Les mĂ©thodes de recherche doivent Ă©galement ĂȘtre revues, les motsclĂ©s ne permettant quâun accĂšs partiel Ă la masse dâinformationexistante. Gilles Vandelle nous explique ainsi comment les rĂ©seauxsĂ©mantiques sont une piste pour amĂ©liorer la pertinence des re-cherches en ligne. CĂŽtĂ© infrastructures, les besoins sans cessecroissants rendent nĂ©cessaires la mise en place de technologies in-novantes, telles que le grid computing dont RĂ©my Amouroux nousexplique les principes.
RĂ©flexion sur les services ensuite. Internet a rĂ©volutionnĂ© notrefaçon de vivre en crĂ©ant de nouveaux services pour les utilisateursou en changeant des services existants. Nous avons sĂ©lectionnĂ©trois exemples pour lâillustrer : le vote par Internet, qui entremaintenant dans une phase de maturitĂ© (BenoĂźt Chenon), le crĂ©ditde particulier Ă particulier, service qui est maintenant rendu pos-sible Ă grande Ă©chelle (Marc Duleba) et enfin lâaccĂšs aux informa-tions multi-sources (Pierre Chappaz). Trois gouttes dâeau dans unocĂ©an de sites et de services Ă©voluant sans cesse.
Pour complĂ©ter ces deux axes, Laurent Gatignol nous parle delâInternet sur mobile, qui participe Ă cette universalitĂ© de lâaccĂšsau rĂ©seau. Enfin, le besoin dâĂ©volution rapide des sites dans un en-vironnement technique complexe et lâimpact direct des modifica-tions sur les utilisateurs obligent les Ă©quipes de dĂ©veloppement Ă envisager de nouveaux processus. Dans ce contexte, les mĂ©thodesdites Agile sont pertinentes et trĂšs utilisĂ©es par les sociĂ©tĂ©s Inter-net, comme nous lâexplique Alexandre Boutin.
Au final, cette revue effleure Ă peine la surface de ce domaine,mais il faudrait une encyclopĂ©die pour en faire le tour, et celle-ciserait obsolĂšte Ă peine Ă©crite. Des domaines entiers de lâĂ©conomiesont seulement Ă lâaube dâune rĂ©volution dont on a du mal Ă me-surer les impacts. Je pense aux loisirs numĂ©riques et Ă lâaccĂšs auxproduits culturels par exemple. Nous sommes en prĂ©sence dâunmĂ©dia et dâun pan dâĂ©conomie qui croissent de façon exponentielleet Ă©voluent sur des cycles dâune frĂ©quence inconnue jusque lĂ .Comment dans ce cas tirer des plans sur lâavenir ?
Je voudrais terminer en remerciant les auteurs qui mâont faitlâamitiĂ© de participer Ă cette revue, et en vous souhaitant unebonne lecture. â
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Ă©Ă©ddiittoorriiaall
JJeeaann--MMaarrcc DDaarrrriiggooll
Ensimag 1988, est Directeur Ingenierie au sein de
Yahoo Ă Echirolles. Il commence sa carriĂšre chez
Bull puis prend trĂšs tĂŽt le virage de lâInternet. Il
rejoint Kelkoo en mars 2000 comme responsable
des sites de marque blanche, avant de prendre la
direction de la R&D en 2004.
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ssoommmmaaiirree
EDITEDITORIALORIALPar Jean-Marc Darrigol 3
La Naissance dâune gĂ©ographiedu Web ? Par Franck Ghitalla 6
Utilisation des réseaux sémantiquesdans la recherche Web Par Gilles Vandelle 12
Web Services et Grid Computing :la nouvelle Úre des systÚmes distribuésPar Rémy Amouroux 14
Le vote par internet : quel avenir ?Par BenoĂźt Chenon 18
CrĂ©dit de particulier Ă particulier.Lâargent sans la banque ?Par Marc Duleba 20
Wikio, un portail dâinformation 2.0Par Pierre Chappaz 18
Lâinternet mobilePar Laurent Gatignol 26
LâagilitĂ© au Service du WebPar Alexandre Boutin 28
Vie de l'associationPar Mouna Beyk 31
Edition : i-mag est publiĂ© par lâAssociation des anciens Ă©lĂšves de lâENSIMAG, 68, Bld de Port Royal 75005 Paris - TĂ©l.06 28 50 08 85; site : www.aae-ensimag.com ; e-mail : [email protected] ; rĂ©dacteur en chef : Jean-Marc Darrigol. PUBLICITE : Editions 50, 87, route de Grigny, 91130 RisOrangis. CONCEPTION GRAPHIQUE ET MAQUETTE : tĂ©l. 04 42 99 38 31. IMPRESSION : Imprimerie de Montligeon, 61400 La Chapelle Montligeon.DĂ©pĂŽt lĂ©gal : mai 2008 ; ISSN 1774-7104.
« A lâheure de lâinternet global »
Photographie de couverture : © Nmedia - Fotolia.com
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La naissance dâune gĂ©ographie du web ?
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Si lâon quitte quelques instants notrenavigateur-web et que lâon oublie leslistes Ă plat que nous donnent lesmoteurs de recherche, alors sâouvre ununivers oĂč les documents web et leursliens sont inextricablement mĂȘlĂ©s. Ilsforment un systĂšme complexe qui nesemble plus rien devoir Ă l'organisa-tion physique des rĂ©seaux, se dĂ©ve-loppant de lui-mĂȘme au niveau le plusabstrait de toute cette sĂ©rie de couchesde machines et de protocoles qui for-ment l'Internet. LâactivitĂ© de nombreuxchercheurs et ingĂ©nieurs, dans le sec-teur de la recherche acadĂ©miquecomme industrielle, est aujourdâhuiconcentrĂ©e sur lâĂ©tude du web commearchitecture dont il sâagit de construireles modĂšles possibles en sâappuyantsur des donnĂ©es expĂ©rimentales oudes donnĂ©es indexĂ©es dans les grandesbases dâindexation des moteurs derecherche.A parcourir les publications issues duchamp des computer sciences et duweb-mining ces derniĂšres annĂ©es, onse rend compte combien les cher-cheurs et les ingĂ©nieurs contribuentpetit Ă petit Ă le dessiner comme unsystĂšme topologique complexe, esquis-sant Ă diffĂ©rentes Ă©chelles et partouches successives son modĂšle Ă lafois graphique et logique. Câest lĂ , dans
âNous avons crĂ©Ă© le Web, et nous avons pour devoir de lecomprendre ". Ainsi sâest exprimĂ© Tim Berners-Lee le 10novembre 2006 en fondant le W.S.R.I. (Web Science Re-search Initiative). Cette initiative rĂ©cente du M.I.T. et delâuniversitĂ© de Southampton de promouvoir lâĂ©mergencedâune âscience du webâ montre, si besoin Ă©tait, tout le che-min quâil reste Ă parcourir pour comprendre ce rĂ©seaudont la raison nous Ă©chappe encore. Le web reprĂ©sente eneffet un « e-cosystem » (1) documentaire relativement in-Ă©dit. Certains principes de son organisation sont encoremal connus, mĂȘme si depuis quelques annĂ©es on com-mence Ă percevoir certaines propriĂ©tĂ©s gĂ©nĂ©riques de cetespace hypertexte ouvert et dynamique.
Par Franck GhitallaMaĂźtre de ConfĂ©rences en Sciences de lâInformation - PrĂ©sident de lâassociation de recherche WebAtlas
FFrraanncckk GGhhiittaallllaa
MaĂźtre de ConfĂ©rences en Sciences de lâInformation Ă lâUniversitĂ© de Technologie de CompiĂšgne depuis 1999.
PrĂ©sident de lâassociation de recherche loi-1901 WebAtlas - Consultant en management de lâinformation
TThhÚÚmmeess ddee rreecchheerrcchhee ::
technologies web, cartographies des systĂšmes dâinformation et des rĂ©seaux, thĂ©orie et expĂ©rimentation autour
des Network-Sciences.
MĂšne une rĂ©flexion thĂ©orique sur la « gĂ©ographie de lâinformation » Ă lâheure des rĂ©seaux distribuĂ©s comme le
web et des systĂšmes complexes. En particulier, il sâagit dâessayer de comprendre les principes de lâarchitecture
documentaire du web. Ce travail thĂ©orique sâaccompagne du dĂ©veloppement dâune ingĂ©nierie scientifique et donc
différents projets technologiques comme la société R.T.G.I. lauréate du concours OSEO-ANVAR en 2006, le portail
dĂ©diĂ© Ă lâingĂ©nierie web web-mining.fr ou les projets expĂ©rimentaux dirigĂ©s par lâassociation de recherche
WebAtlas dont il est le président. (1) The Laws of the Web, Patterns in the Eco-
logy of Information, B.A. Huberman, M.I.T.-
Press, 2001.
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cet exercice patient et minutieux de « tra-duction » des donnĂ©es statistiques, tech-niques et formelles en propriĂ©tĂ©s spa-tiales puis en modĂšle gĂ©nĂ©ral que le webcommence à « prendre corps », comme(enfin) rendu visible et apprĂ©hendable.Dans ces tĂąches d'exploration degrandes BDD associĂ©es Ă des systĂšmesd'information, la construction demodĂšles thĂ©oriques du web peut sâap-puyer sur des bases mathĂ©matiques etstatistiques mais aussi sur la thĂ©orie desgraphes qui reprĂ©sentent un puissantmoyen de rĂ©duction de la complexitĂ© decertains systĂšmes. Si les graphes peu-vent ĂȘtre mobilisĂ©s dans des tĂąches decalcul, ils peuvent aussi ĂȘtre visualisĂ©s,offrant alors des types particuliers de «vues cartographiques » reprĂ©sentativesde la distribution de lâinformation sur leweb, Ă grande Ă©chelle comme localement.
A la recherche de patterns
Les milliards de pages qui constituent leweb peuvent ĂȘtre indexĂ©es (dĂ©crites) etcomparĂ©es par leurs contenus ou lesliens hypertextes quâelles distribuententre elles, formant de vastes systĂšmesque seule la thĂ©orie des graphes peutaider Ă rĂ©duire. Câest en projetant lespages (ou leur « contenu ») dans unespace thĂ©orique (Ă titre de noeuds) ainsique leurs liens rĂ©ciproques (Ă titre dâarcsou de vecteurs) que lâon peut alors com-prendre les propriĂ©tĂ©s topo-logiques duweb comme systĂšme dâinformation. LesdonnĂ©es extraites du web sont traitĂ©essous forme de matrice de graphes, lais-sant ainsi apparaĂźtre aux chercheurs cer-taines propriĂ©tĂ©s de cet espace docu-mentaire inĂ©dit, propriĂ©tĂ©s que lâon peutaussi visualiser.Techniquement, les donnĂ©es traitĂ©esdans cette ingĂ©nierie dâexploration desstructures du web sont constituĂ©es sur-tout par des indicateurs de contenu asso-ciĂ©s Ă des URL (quels sites parlent dequoi ?) et par la distribution entre cesderniĂšres des liens hypertextes (les sitesqui parlent de la « mĂȘme chose » sont-ilsreliĂ©s entre eux ?). Dans ce type dâap-proche, un effort particulier porte doncsur lâĂ©tude conjointe des degrĂ©s de simi-laritĂ© de contenu entre plusieurs(dizaines) milliers de documents et leur
proximitĂ© topologique en termes de lienshypertextes. La production de « carto-graphies du web » suppose donc lafusion de plusieurs traditions scienti-fiques : celle de lâindexation des docu-ments et des moteurs de recherche, cellede la thĂ©orie des graphes (qui a com-mencĂ© dĂšs le XVIIIe siĂšcle !) et celle,
enfin, des techniques dâInformationVizualisation (InfoViz) et des interfacesdestinĂ©es Ă mapper de grands ensemblescomplexes de donnĂ©es.La visualisation de grands graphes rĂ©vĂšleainsi quelques propriĂ©tĂ©s structurellesdu web fascinantes. Certains patternsou schĂšmes organisationnels de ce sys-
A gauche, Etienne Louis BoullĂ©e, vue de la nouvelle salle projetĂ©e pour lâagrandissement de la Bi-bliothĂšque Nationale, 1791. A droite, prĂšs de 2.000 sites publiĂ©s sur le web europĂ©en et traitantdes problĂ©matiques « science dans la sociĂ©tĂ© » (WebAtlas). Le web ne ressemble pas Ă une biblio-thĂšque et la logique de distribution de lâinformation nâĂ©pouse pas la rigueur des arborescences oude hiĂ©rarchies encyclopĂ©diques. Cette architecture distribuĂ©e nâest pourtant pas non plus gouver-nĂ©e par le hasard et prĂ©sente des « strong regularities » quâil faut expĂ©rimentalement arriver Ă dĂ©crire. LâĂ©tude des propriĂ©tĂ©s natives de ces territoires numĂ©riques peut permettre dâadapter lestechnologies de search existantes ou de comprendre la nature de certains phĂ©nomĂšnes comme lapropagation dâune information ou la constitution de communautĂ©s sociales sur le rĂ©seau.
Dans certaines conditions, on peut apercevoir le regroupement de certains mots ou expressionsen projetant sous forme de graphe leurs relations statistiques dâoccurrence (tel mot apparaĂźt surle web plus souvent avec tel autre). Ici, ont Ă©tĂ© visualisĂ©es en trois dimensions les relations dehiĂ©rarchie (grosseur du nĆud suivant lâimportance du mot dans le corpus) et de proximitĂ© (oude « complĂ©mentaritĂ© » thĂ©matique) des expressions principales de prĂšs de 27.000 pages consa-crĂ©es aux cosmĂ©tiques :radicaux libres, principes actifs, cosmĂ©tiques naturels, produits cosmĂ©-tiques, produits de soins, peaux sĂšches, produits de beautĂ©, produits de soin, soins du visageâŠOn peut tirer de lĂ des indicateurs puissants sur la façon dont les internautes sâemparent de cer-taines thĂ©matiques, et comment ils le font.
![Page 12: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/12.jpg)
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tĂšme distribuĂ© et ouvert sont aujourdâhuiconnus et testĂ©s sur des jeux de don-nĂ©es variĂ©s, dâautres restent Ă dĂ©couvrir.Les questions de « couches », de « hau-teur », voire de « profondeur » y tiennentune place dĂ©terminante mais aussi« dâorientation » et de « concentration »,comme dans une physique des phĂ©no-mĂšnes magnĂ©tiques. Les principes quipermettent de dĂ©crire les lois de cettearchitecture documentaire constituĂ©e dedizaines de milliards de pages commeceux qui prĂ©sident Ă la construction de« cartographies du web » reposent surun ensemble dâhypothĂšses issues de lacommunautĂ© scientifique (essentielle-ment amĂ©ricaine) dĂšs les annĂ©es 1996-1997. Les notions de « distance », « cen-tralitĂ© », « Ă©loignement », « proximitĂ© »,« voisinage », « concentration » ou de« couches » sâenracinent dans une sĂ©riede travaux orientĂ©s vers lâexplorationsemi-automatique de lâarchitecture docu-mentaire du web. Dans ces contributionsrĂ©centes se mĂȘlent aussi bien des ques-tions dâalgorithmes de traitement desdonnĂ©es que des mĂ©thodes dâextractionde lâinformation via des crawling-sys-tems ou bien encore dâoptimisation deprocess dĂ©jĂ existants comme les grandssystĂšmes YAHOO!, Google ou le projetIBM-Webfountain. Cette lignĂ©e de contri-butions thĂ©oriques et de comptes-rendusdâexpĂ©rimentations esquisse une pos-sible gĂ©ographie gĂ©nĂ©rale du systĂšme.Câest le cas, en particulier, des travauxde J. Kleinberg sur lâorganisation gĂ©nĂ©-rale des corpus de pages web distribuĂ©sen agrĂ©gats dotĂ©s de « cĆurs » oĂč sontconcentrĂ©s les meilleurs scores de
Hubs/Authorities. HITS (HypertextInduced Topic Search) a Ă©tĂ© conçu pourdĂ©tecter ces coeurs de ressources Ă partirde lâanalyse de leurs liens rĂ©ciproques Ă des Ă©chelles rĂ©duites ou moyennes duweb (2). On parle ainsi maintenant cou-ramment « dâagrĂ©gats de documentsweb » pour qualifier ce processus deconcentration thĂ©matique et hypertex-tuelle Ă lâĆuvre sur le web. Davison(IBM) dĂ©veloppe le concept de « topicallocalities » dĂšs 2000 (3) tandis que lâoncommence Ă explorer la morphologiegĂ©nĂ©rale du systĂšme en 1998 avec lapublication du fameux modĂšle du web« en nĆud papillon » par A. Tomkins etal. (4).Ces premiers travaux pionniersont donnĂ© naissance Ă une famille dâal-gorithmes et de mĂ©thodes qui portent
aussi bien sur les techniques dâextrac-tion des donnĂ©es web (crawling systems)que sur leur description (indexation) oubien mĂȘme leur visualisation (web infor-mation vizualisation).Les questions de topologie documentairesur le web (ou dans les grands systĂšmescomme certains intranets dâentreprise)occupent donc une place centrale depuislors en termes de recherche et dĂ©velop-pement. La communautĂ© des « explora-teurs du web » est actuellement concen-trĂ©e sur deux problĂ©matiques essentielles.Celle de la temporalitĂ© ou lâĂ©tude desphĂ©nomĂšnes dynamiques sur le web, Ă laquelle a grandement contribuĂ© V.-L.Barabasi et son Ă©quipe de lâUniversitĂ©de Notre-Dame en proposant desmodĂšles de scĂ©narios Ă©volutifs (5). Deson cĂŽtĂ©, D. Watts Ă lâUniversitĂ© deColumbia dĂ©veloppe une sĂ©rie dâhypo-thĂšses sur les scĂ©narios de propagationde lâinformation dans des grands sys-tĂšmes comme le web (peut-on modĂ©liserla propagation des virus informatiques ?Celle dâune rumeur sur un rĂ©seau deblogs ? Quand et comment un systĂšmecomme le web vit-il certaines phases cri-tiques de mutation ?...) (6).
Enjeux dâune « gĂ©ographie de lâinformation »Les mĂ©thodes et les outils de web-map-ping concentrent des enjeux importantsen termes de recherche et dâinnovation.On peut les ranger parmi les technolo-gies de knowledge mapping et de know-ledge discovery et incarnent les effortsrĂ©alisĂ©s par les ingĂ©nieurs et les cher-cheurs pour comprendre les rĂšgles qui
Des dispositifs expĂ©rimentaux dâexploration dynamique de grandes masses de donnĂ©es existent aujourdâhui. Une interface de type cartographique per-met de jouer sur les niveaux de zoom, de visualiser diffĂ©rents niveaux et type de liens entre les documents et, aussi, de tracer lâĂ©volution temporelledu systĂšme mappĂ© (ajout/suppression de liens hypertextes parmi ces quelques 2.000 blogs, propagation dâune information via lâindexation des postset commentairesâŠ) sans oublier lâaccĂšs direct aux URL. Ici, le site de veille des blogs dĂ©diĂ©s aux Ă©lections amĂ©ricaines dĂ©veloppĂ© par la SAS compiĂš-gnoise R.T.G.I. (http://presidentialwatch08.com/)
(2) Jon M. Kleinberg, âAuthoritative sources in a
hyperlinked environmentâ, Journal of the
ACM (JACM), Volume 46 , Issue 5 (Septem-
ber 1999)
(3) Brian D. Davison, âTopical locality in the
Webâ, Proceedings of the 23rd Annual In-
ternational Conference on Research and De-
velopment in Information Retrieval, SIGIR
2000, ACM-Press.
(4) Ravi Kumar, Prabhakar Raghavan, Sridhar
Rajagopalan, D. Sivakumar, Andrew Tom-
kins, Eli Upfal, âGraph structure in the web:
experiments and modelsâ,
http://www.almaden.ibm.com/webfoun-
tain/publications/../resources/TheWebasa-
Graph.pdf
(5) http://www.nd.edu/~alb/
(6) Duncan Watts, Six Degrees : The Science of
a Connected Age, W. W. Norton & Company;
1st edition (February 2003)
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gouvernent ce vaste systĂšme que lâondĂ©crivait jusquâĂ prĂ©sent comme com-posĂ© de donnĂ©es « en grandes masses,dynamiques et peu structurĂ©es ». LeurpremiĂšre valeur est dâordre expĂ©ri-mentale pour les chercheurs : les « vues» du web constituent des modĂšles desynthĂšse thĂ©orique et des instrumentsde concentration de lâexpertise. Maisles cartographies ne sont jamaisstables, non seulement parce quâellesĂ©voluent dans le temps, mais aussiparce quâelles sont numĂ©riquementmanipulables. Câest en faisant varier,Ă partir dâun modĂšle de dĂ©part, les trai-tements sur les donnĂ©es et les typesde visualisation quâapparaissent les
patterns les plus stables. Pour les scien-tifiques, produire des « formes »visuelles du web câest donc entrer dansun dialogue intense entre modĂšlesthĂ©oriques possibles et sessions expĂ©-rimentales de relevĂ© et de traitementdes donnĂ©es : projections graphiquesdes connaissances acquises elles sontaussi comme un concentrĂ© des pisteset des hypothĂšses encore Ă parcourir.Les cartographies de documents webpeuvent aussi prĂ©figurer de nouvellesmĂ©thodes ou de nouveaux algorithmesqui viendront amĂ©liorer les systĂšmesdâinformation web comme les moteursde recherche. La manifestation visuellede propriĂ©tĂ©s statistiques de grandscorpus de pages ou de sites permet demettre Ă jour des contraintes aux-quelles seront confrontĂ©es les techno-
logies et les mĂ©thodes dâextractioncomme dâindexation de documentsqui se rĂ©vĂšlent regroupĂ©s en agrĂ©gatsthĂ©matiques (donc Ă©ventuellementdâopinion, de communautĂ©s socialesou dâintĂ©rĂȘts utilisant chacune leurpropre vocabulaire ou folksonomiesâŠ).Au-delĂ de ces « cĆurs » thĂ©matiquespeuplĂ©s de mots et de liens hyper-textes, Ă moyenne Ă©chelle, les carto-graphies manifestent des lignes de frac-ture entre corpus (boundaries), desniveaux dâinclusion, de complĂ©men-taritĂ© ou de hiĂ©rarchie, laissant aper-cevoir les linĂ©aments dâune gĂ©ographiegĂ©nĂ©rale de lâinformation sur le web.En termes dâoutils de recherche avan-cĂ©s pour lâutilisateur ou de servicespour des experts, elles laissent aussiprĂ©figurer de nouvelles interfaces pourla recherche dâinformation. En retour,la recherche de patterns dans des don-nĂ©es indexĂ©es contribue souvent Ă lavalorisation du patrimoine informa-tionnel des entreprises puisquâellesrĂ©vĂšlent souvent des principes dâorga-nisation jusque lĂ implicites, pour toutdire invisibles.Enfin, il paraĂźt Ă©vident que les carto-graphies dynamiques de grandesmasses de donnĂ©es web contribuentĂ lâamĂ©lioration des systĂšmes de veillestratĂ©gique et constituent donc ausside puissants outils dâaide Ă la dĂ©cision
La construction dâune cartographie rĂ©-clame plusieurs Ă©tapes.1. Choix des URL et indexation de leurscontenus et de leurs liens hypertextes rĂ©-ciproques2. Les donnĂ©es sont traitĂ©es sous forme dematrices de graphes (nĆuds = sites, arcs= liens hypertextes)3. Le graphe est spatialisĂ© dans le logicielGraphiltre. On applique une force auxnoeuds-sites pour qu'ils se repoussenttandis que les arcs-liens les retiennent : legraphe prend forme. 4. Mise en forme graphique : les sites lesplus connectĂ©s sont mis en hauteur et ren-dus plus gros. Des couleurs sont choisiespour les diffĂ©rents types de sites. Un anglede vue est choisi pour la « scĂšne 3D ».5. Rendu : La scĂšne contenant le graphe en3D est transformĂ©e en image avec Persis-tance of Vision. Les nĆuds sont peintscomme des boules transparentes colorĂ©eset les liens comme des rubans pointus.6. En indexant rĂ©guliĂšrement les donnĂ©es,on peut ainsi mapper le rĂ©seau des adhĂ©-rents Ă lâAPRIL et comparer Ă diffĂ©rentesĂ©tapes lâorganisation des donnĂ©es.
RĂ©sultats de la requĂȘte « abortion » surYAHOO ! spatialisĂ©s sous forme degraphes. Alors que dans lâinterface du mo-teur les rĂ©sultats sont affichĂ©s par dĂ©fautsous forme de listes Ă plat, un graphe desliens hypertextes montre lui des affinitĂ©scommunautaires Ă©videntes : en bleu les «pro-choice » dĂ©fenseurs du droit Ă lâavor-tement aux Etats-Unis et, dâun autre cĂŽtĂ©,les « pro-life » ardents dĂ©fenseurs du droit« Ă la vie ». Cette cartographie montre Ă quel point les documents web sont orga-nisĂ©s en agrĂ©gats, parfois trĂšs compĂ©titifs.
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Utilisation des réseaux sémantiques
dans la recherche Web
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Les bases du Web Search
Cela fait plus de 10 ans que les grandsmoteurs de recherche sont apparus surle Web. Une grande partie des efforts aĂ©tĂ© consacrĂ©e Ă conserver une grandepertinence et fraĂźcheur des donnĂ©esmalgrĂ© une croissance exponentielle desvolumes et lâexplosion de la fraude. Mais,en fait, la recherche se fait toujours selonle mĂȘme principe. On extrait tous lesdocuments qui contiennent les mots-clĂ©s de la requĂȘte (ou un grand nombrequand ceux-ci sont trop nombreux) eton applique une fonction de pertinenceou « ranking » Ă chacun dâeux de façon Ă pouvoir les ordonner. Pour ce faire, on
associe à chaque document un vecteurformé par ses termes pondérés par unevaleur. La formule la plus classique estappelée td.idf pour « term frequency xinverse document frequency »
On considĂšre que plus un terme est frĂ©-quent dans lâindex moins il est impor-tant. A noter que cette pondĂ©ration aĂ©tĂ© largement rĂ©visĂ©e car les spammeurscrĂ©aient des documents avec un nombreartificiellement Ă©levĂ© de termes de façonĂ augmenter le « tf » de leur document.Pour mesurer la similaritĂ© entre larequĂȘte et un document, on calcule lecosinus de lâangle formĂ© par ces deuxvecteurs.
En fait, cette approche pose un pro-blĂšme car deux mots diffĂ©rents sontconsidĂ©rĂ©s comme des dimensions dif-fĂ©rentes du modĂšle et donc orthogo-nales. Par exemple, un document conte-nant UEFA mais pas football ne seradonc pas considĂ©rĂ© comme un bonrĂ©sultat pour la requĂȘte « football ».
Introduction de la sémantique
Depuis plusieurs annĂ©es les laboratoirestravaillent sur lâintroduction dâun peu desĂ©mantique dans les moteurs derecherche. On peut distinguer deux typesdâapproches : ascendantes et descen-dantes. La premiĂšre part du documentdâorigine et pousse Ă le complĂ©ter avecdes informations qui permettent demieux lâanalyser et donc de mieux lâin-dexer. Lâautre, Ă lâinverse, part de larequĂȘte en essayant de mieux la com-prendre afin de promouvoir des rĂ©sul-tats plus pertinents.Lâenrichissement des documents paraĂźten effet une bonne idĂ©e. Une proposi-tion appelĂ©e micro-formats propose aucrĂ©ateurs de document HTML dâajouterdes balises qui ne serviront pas cettefois-ci Ă modifier lâaffichage mais Ă mieux qualifier le texte quâelles dĂ©limi-tent. GĂ©nial ! Seulement voilĂ , avantdâavoir une couverture suffisante du web,cela va prendre longtemps, trĂšs long-temps. Des approches qui sâappuient surun enrichissement automatisĂ© ducontenu semblent donc nĂ©cessaires silâon veut arriver rapidement Ă unegrande couverture du Web.Lâapproche descendante qui essaie decomprendre la requĂȘte est complĂ©men-taire de la prĂ©cĂ©dente. PremiĂšrement,on essaie de segmenter la requĂȘte. Parexemple la requĂȘte « restaurant chinoisgrenoble » pourra ĂȘtre dĂ©coupĂ©e suivantle schĂ©ma « quoi / oĂč », une fois identifiĂ©
Par Gilles VANDELLEDirigeant Ă©quipe Search Backend Platform dans le centre de R&D de Yahoo
GGiilllleess NNaaddeellllee dirige lâĂ©quipe Search Backend
Platform dans le centre de R&D de Yahoo basĂ© Ă
Grenoble. DiplĂŽmĂ© de lâEcole Centrale de Paris en
82 il a participé à la création de startups en
France et en Californie. Il travaille dans le domaine
de lâinternet depuis 1998 oĂč il sâest spĂ©cialisĂ©
sur les techniques de machine learning.
![Page 15: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/15.jpg)
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que grenoble est bien une ville.Attention, toutefois aux faux amiscomme « crÚme chantilly».
Représentation des connaissances
Pour effectuer toutes ces analyses, ilest donc nĂ©cessaire de disposer devastes bases de connaissances sousforme dâontologies. Plusieurs projetsexistent dans ce domaine comme, parexemple, le langage OWL du W3C oule projet dbpedia. Mais, la crĂ©ationdâontologies pose certains problĂšmes.PremiĂšrement, le web est un mediavivant et il faut constamment faire desmises Ă jour. DeuxiĂšmement, uneapproche trop thĂ©orique doit se plierĂ ce qui est communĂ©ment admisdans la langue courante. Par exemple,une « machine Ă laver » est un « lavelinge » et non un « lave vaisselle ». Quand on dispose dâune telle base, onpeut amĂ©liorer notre systĂšme derecherche de documents. Pour chaquedocument, on sĂ©lectionne les conceptsqui le reprĂ©sentent le mieux. On fait,de mĂȘme, avec la requĂȘte. Notre fonc-tion de similaritĂ© se voit donc enrichiede dimensions qui tiennent, cette fois-ci, compte de la sĂ©mantique.
Web mining ou commentapprendre Ă partir du web
Comme le coĂ»t de crĂ©ation et de miseĂ jour des bases de connaissancedevient vite prohibitif, on a pensĂ© Ă automatiser ce processus. De nouvellesapproches permettent de les fabriquerautomatiquement Ă partir de connais-sances prĂ©sentes sur le web. Onappelle cela web-mining. Câest undomaine passionnant qui permet dâex-traire de cette immense source nonstructurĂ©e quâest le Web des donnĂ©esutilisables pour lâanalyse sĂ©mantique.Lâenjeu est immense car il permettradâapprĂ©hender non seulement ladimension multilingue et multicultu-relle du web mais aussi son Ă©volutionrapide. De quoi sâagit-il ? DerriĂšre lagrande idĂ©e « extraire des connais-sances du web », on peut diffĂ©rentier
deux familles. La premiĂšre, extrait desinformations de la structure mĂȘme de« la toile » en explorant les liens entreles pages et les sites, la seconde sâin-tĂ©ressant plutĂŽt aux concepts conte-nus dans ces pages.Les liens entre les pages dâun mĂȘmesite et encore plus entre les pages desites diffĂ©rents nous apportent beau-coup dâinformations. Le texte (href)portĂ© par ces liens est largement uti-lisĂ© par les moteurs de recherche pourpromouvoir une page lors de lâindexa-tion. Certains vont bien au delĂ en pro-posant des cartographies thĂ©matiquesdu web. Cela permet dâidentifier lescourants de pensĂ©e, les vecteurs dâin-fluence et leurs Ă©volutions. Il nâest pasĂ©tonnant de voir les spĂ©cialistes dumarketing se pencher de plus en plussur ces Ă©tudes pour analyser, parexemple, lâimage portĂ©e par une marque.Lâautre approche consiste Ă bĂątir desrĂ©seaux de concepts. En premier, il fautassocier Ă chaque page un certainnombre de concepts reprĂ©sentatifs.Chaque concept est associĂ© Ă une ouplusieurs listes de mots. Une fois cecirĂ©alisĂ©, on utilise les co-citations ou lescorĂ©fĂ©rences entre ces concepts pourconstruire le graphe. Le graphe ainsiobtenu porte souvent un grand nombrede dĂ©fauts dus entre autre Ă lâambi-guĂŻtĂ© de la langue. Par exemple, « ParisHilton » et « Ville de Paris » risquentdâĂȘtre reliĂ©s par le terme « Paris ». Desanalyses en composantes connexes etle clustering permettent dâĂ©liminer unbon nombre de ces dĂ©fauts.Les graphes ainsi construits ne sontpas aussi rigoureux que les ontologies
construites par des experts mais reprĂ©-sentent bien les relations entre lestermes. La Fig1 donne le graphe fabri-quĂ© pour analyser la requĂȘte « UEFA ».
les réseaux sociaux
Certains prĂ©voient dĂ©jĂ le coup suivant.A la base, un constat simple : ce quiest un bon rĂ©sultat pour moi ne lâestpeut ĂȘtre pas pour quelquâun dâautre. Ilfaut donc personnaliser les rĂ©sultats.Lâexploitation du profil des utilisateurssemble prometteur seulement voilĂ , laplupart dâentre nous rechigne Ă rĂ©pondre Ă des questionnaires plus aumoins longs sur leurs centres dâintĂ©-rĂȘts. Il faut donc trouver des sourcesmoins explicites. Une approche plussournoise consiste Ă stocker les « clics »et conserver la trace laissĂ©e par chacundâentre nous. Ce type dâapproche estcontestable dâun point de vue Ă©thiquesauf si lâon agrĂšge les donnĂ©es indivi-duelles au niveau dâun groupe. Nousvoyons donc poindre de plus en plusde solutions basĂ©es sur des rĂ©seauxsociaux. Des solutions comme deli-cious.com permettent de partager sestags avec la communautĂ© et de mettreen valeur les pages taguĂ©es par les per-sonnes de son rĂ©seau.Dans les annĂ©es qui viennent, nousallons voir encore progresser ces tech-niques de recherche dâinformation nonseulement au niveau du web searchmais Ă©galement dans les moteurs derecherche spĂ©cialisĂ©s dans les donnĂ©esde lâentreprise.
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fig.1
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Web Services et Grid Computing : la nouvelle Úre des systÚmes distribués
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S'affranchir du matériel
L'idĂ©e d'utiliser les ordinateurs alorsmĂȘme qu'ils rĂ©alisent dĂ©jĂ une tĂącheplus ou moins gourmande et de regrou-per cette puissance grĂące Ă Internet nâestpas nouvelle. Entre 1997 et 2000, lesprojets de calculs distribuĂ©s Distributed.Net1
(répondre au concours lancé par lasociété RSA pour casser des clés de cryp-tage) ou Seti@Home2 (analyse dessignaux électromagnétiques pour décou-vrir ainsi de la vie extra-terrestre) ontdémontré que le concept était valide.Le rapport coût/puissance des ordina-teurs a continué à évoluer dans un senspositif ces derniÚres années. Le coûtprincipal des infrastructures n'est doncpas dans le matériel, mais dans tout cequi l'entoure : l'hébergement, le réseau,mais aussi tout ce qui va permettre lasurveillance et la réparation de cesmachines. Ces coûts évoluent en fonc-tion du nombre de machines installées.
Quelques soient les besoins (production,dĂ©veloppement et tests, data-mining),les machines ne sont pas utilisĂ©es Ă leurpleine capacitĂ© : un site web nâutiliserala pleine puissance de ses serveurs quelors de pics de trafic, les machines dedĂ©veloppement ne fonctionneront quependant les heures de travail ou pour denouvelles versions Ă tester. Cela pose leproblĂšme de plus en plus sensible del'impact Ă©cologique et cela fait enragertout gĂ©rant de sociĂ©tĂ© voyant qu'unepartie de ses frais fixes ne servent enfait Ă rien du tout.Il est donc extrĂȘmement important demettre en place des mĂ©canismes per-mettant d'optimiser l'utilisation desmachines en tenant compte du tempsd'utilisation, en ayant la capacitĂ©d'agrandir ou de rĂ©duire la voilure demaniĂšre souple et rapide.
La virtualisation mise Ă profit
Les progrÚs des systÚmes de virtualisa-tion sont en partie à l'origine de lamontée en puissance des premiÚresoffres de Cloud Computing. Dans cedomaine, la technologie open-source Xenest utilisée pour répondre à ce besoinde flexibilité.La société Gandi, connue en tant queDomain Name Registrar, base son offred'hébergement sur cette technologie etles outils qu'elle a développés autour decelle-ci. Gandi vous propose3 de louerdes parts de serveurs puissants et vous
Par RĂ©my Amouroux,Ensimag 1992, TEOREM - co-fondateur de Kelkoo
Le Grid Computing ou Cloud Computing est le dernier abou-tissement d'une longue évolution d'un concept assez ancien: cela fait référence à l'utilisation de la mémoire et des ca-pacités de calcul des ordinateurs et des serveurs répartisdans le monde entier, et liés par un réseau, tel Internet. Lesutilisateurs de la grille ou du nuage pourraient ainsi dispo-ser d'une puissance informatique considérable et modu-lable.
RRĂ©Ă©mmyy AAmmoouurroouuxx est un des co-fondateurs deKelkoo et l'inventeur de la technologie qui en apermis la crĂ©ation. Chez Kelkoo, il a dirigĂ© etorientĂ© le dĂ©veloppement d'applications Internets'adressant aussi bien au public qu'Ă sesclients, jusqu'Ă l'acquisition de la sociĂ©tĂ© parYahoo en 2004. Il est devenu Chief Architectpour l'Europe chez Yahoo, supervisant le dĂ©ve-loppement d'applications destinĂ©es Ă l'une desplus grosses audiences du Web. En 2008, il acrĂ©Ă© Teorem, un cabinet de conseil, afin d'ai-der les entreprises Ă dĂ©passer les obstaclestechniques empĂȘchant leur croissance.
![Page 17: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/17.jpg)
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permet de moduler, en fonction decontraintes horaires, le nombre de ser-veurs et le nombre de parts (donc lapuissance) effectivement loués, sansque cette montée en puissance néces-site de redémarrer les applications.L'autre point intéressant de cette offreest l'assurance qu'en cas de problÚmesur la machine sur laquelle s'exécutentvos parts, ces derniÚres sont automa-tiquement transférées sur d'autresmachines avec le moins d'impact pos-sible pour les utilisateurs.Un autre utilisateur de la technologieXen est le systÚme EC24 d'Amazon.L'offre vous permet de créer desimages de votre serveur contenant les
applications et les donnĂ©es qui sontnĂ©cessaires Ă son fonctionnement, touten paramĂ©trant le processeur, lamĂ©moire et le stockage qui leur per-mettront de s'exĂ©cuter de maniĂšreoptimale. Une fois l'image crĂ©Ă©e, il estpossible de la dĂ©marrer et elle se com-porte comme un serveur rĂ©el. Amazonvous fera payer le temps d'exĂ©cution(l'unitĂ© Ă©tant l'heure) et les transfertsde donnĂ©es entrant et sortant durĂ©seau dâAmazon. A cette modularitĂ©des coĂ»ts qu'apprĂ©cieront les respon-sables financiers s'ajoutent trois fonc-tionnalitĂ©s importantes qu'apprĂ©cie-ront les concepteurs d'applications.Pouvoir dĂ©finir des images des serveurs
Ă l'avance permet de dĂ©ployer trĂšsrapidement de nouvelles instances,mais facilite aussi grandement l'auto-matisation de tests. La gestion par webservices du dĂ©ploiement des imagesrend possible lâautomatisation de lataille de la plateforme en fonction desbesoins rĂ©els, comme le montre ScalR5.Le service dâAvailability Zone, associĂ©au service d'Elastic IP Address, permetde rĂ©pondre aux besoins de haute dis-ponibilitĂ©.Les nombreux services fournis parAmazon sont une premiĂšre base pours'affranchir des problĂšmes matĂ©rielsmais ils restent au niveau du serveur :le dĂ©veloppeur doit toujours concevoirdes applications scalables, rĂ©silienteset dont l'architecture est Ă©volutive etmodulaire pour en profiter.
Aller plus loin avec Hadoop6
En Juillet dernier, Yahoo, Hewlett-Packard et Intel ont annoncĂ© lâinitia-tive Cloud Computing Test Bed. Chacundes 6 centres de recherches associĂ©sau projet aura Ă sa disposition uneferme de 1000 Ă 4000 machines afinde procĂ©der Ă des expĂ©riences deCloud Computing. Le matĂ©riel serad'origine HP et Intel. Yahoo apporterason savoir-faire autour du projetHadoop. Ce dernier est issu de la fon-dation apache ; il fut crĂ©Ă© par DougCutting, le dĂ©veloppeur Ă l'origine duprojet Lucene, pour supporter la dis-tribution dans le moteur de rechercheNutch. Il est composĂ© dâun moteur audessus dâun systĂšme de stockage.HDFS (Hadoop Distributed File System)stocke les donnĂ©es sur lesquelles tra-vailleront les applications. Il assure leurdistribution sur plusieurs nĆuds et leurhaute disponibilitĂ©. Les nĆuds utilisentle rĂ©seau pour servir des blocs de don-nĂ©es et ils se parlent pour assurer unebonne distribution des blocs et assu-rer que leur rĂ©plication reste Ă un hautniveau. Le moteur est une implĂ©men-tation du modĂšle de programmationMap/Reduce, que Google a prĂ©sentĂ© en2004 Ă la confĂ©rence OSDI7. Câest unframework, Ă©crit en Java, permettantle traitement distribuĂ© de trĂšs gros jeux
LLLL EEEE MMMM OOOO TTTT EEEE UUUU RRRR MMMM AAAA PPPP //// RRRR EEEE DDDD UUUU CCCC EEEE
Le mĂ©canisme Map/Reduce demandeaux dĂ©veloppeurs de dĂ©finir un certainnombre de fichiers comme input (ceux-ci Ă©tant stockĂ©s dans HDFS) et deuxfonctions, lâune pour la phase Map, etlâautre pour la phase Reduce.La phase dâInput du moteur se chargede sĂ©parer les fichiers en parts plus oumoins Ă©gales et de les affecter Ă destĂąches Map.La fonction dĂ©finie en tant que Mapest exĂ©cutĂ©e durant cette phase pourtransformer une entrĂ©e considĂ©rĂ©ecomme un ensemble de paires clĂ©-valeur en un autre ensemble de pairesclĂ©-valeur. Par exemple, une ligne delog dâun site web sera considĂ©rĂ©e
come une seule paire et pourra ĂȘtre transformĂ©e en ses diffĂ©rents constituants : IP duclient, page accĂ©dĂ©e, code http, etc.La phase Shuffle (fournie par Hadoop) trie les paires clĂ©-valeur et les redistribuent versles tĂąches Reduce. La fonction dĂ©finie pour cette phase regroupe les paires ayant lamĂȘme clĂ© pour en crĂ©er de nouvelles. Par exemple, câest dans cette phase que lâonpourra compter le nombre de hits par seconde dans le cas de lâanalyse des logs dâunsite web.La derniĂšre phase est en charge de lâĂ©criture de fichiers de sortie, en gĂ©nĂ©ral versHDFS.Le moteur est en charge de crĂ©er et de distribuer les tĂąches sur le cluster utilisĂ©. PardĂ©faut, il crĂ©e autant de tĂąches Map quâil y a de blocs HDFS Ă traiter, mais cela peut ĂȘtrecontrĂŽlĂ© si lâon dĂ©finit la taille minimale de partition des fichiers. Le nombre de tĂąchesReduce dĂ©pend de la taille des donnĂ©es Ă traiter bien sĂ»r, mais le moteur va essayerdâutiliser le plus possible de nĆuds disponibles dans le cluster.
![Page 18: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/18.jpg)
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de donnĂ©es, vus comme des ensemblesde paires clĂ©-valeur (voir lâencadrĂ©).Map/Reduce est un modĂšle de pro-grammation simple utilisĂ© pour rĂ©soudrede nombreux problĂšmes. Le traitementde fichiers log de toutes sortes vientnaturellement Ă lâesprit, mais le projetNutch a dĂ©montrĂ© que ce modĂšle Ă©taitaussi trĂšs utile dans le cadre dâun moteurde recherche. Câest aussi un modĂšle audessus duquel il est possible deconstruire des modĂšles plus complexes(voir lâencadrĂ© sur PIG). Bien quâĂ©crit
en Java, le framework permet dâutiliserdes logiciels externes au travers de sesAPIs dites de Streaming. Lâun des avan-tages dâHadoop est quâil connaĂźt lâem-placement des donnĂ©es dans HDFS eten tient compte dans la distribution destĂąches sur les machines. Il est aussicapable dans sa gestion des tĂąches derĂ©-exĂ©cuter celles qui ont pu avoir unproblĂšme. De plus, sachant que dans uncluster les machines ne sont jamais com-plĂštement homogĂšnes, le framework vautiliser la puissance disponible pour exĂ©-
cuter la mĂȘme tĂąche plusieurs fois, etutiliser le rĂ©sultat de celle qui se finit enpremier et interrompre les autres.
lâavenir est aux applicationsdistribuĂ©es
Lâun des points forts de ce que TimOâReilly a appelĂ© le Web 2.0 est la pro-lifĂ©ration des interfaces de programma-tions pour des services web. Ceux-ci ontmis Ă la disposition des dĂ©veloppeursde nombreux services rĂ©utilisables, et
PPPP IIII GGGG :::: LLLL AAAA RRRR GGGG EEEE ---- SSSS CCCC AAAA LLLL EEEE DDDD AAAA TTTT AAAA AAAA NNNN AAAA LLLL YYYY SSSS IIII SSSS8888
Pig est un environnement de programmation four-nissant aux dĂ©veloppeurs un langage de haut niveau(Pig Latin) pour exprimer des traitements de don-nĂ©es. Une fois un programme Ă©crit, il peut ĂȘtre com-pilĂ© et ĂȘtre exĂ©cutĂ© sur un cluster Hadoop. Pig Latinest prĂ©sentĂ© comme Ă©tant Ă Hadoop ce que SQL estaux bases relationnelles. Un de ses points forts estque sa structure est trĂšs facilement parallĂ©lisable,tout en laissant cet aspect de la programmationcomplĂštement transparent pour le dĂ©veloppeur. Ilsimplifie aussi la vie du dĂ©veloppeur en lui permet-tant de dĂ©finir en un seul programme ce qui cor-respond Ă plusieurs itĂ©rations map-reduce. Si lâon cherche, par exemple, Ă partir des deux tablesQuery Results et Pages (voir ci-dessus) quelles sontles requĂȘtes pour lesquelles la page de plus hautPageRank nâapparaĂźt pas dans les cinq premiersrĂ©sultats, le rĂ©sultat Map-Reduce devra avoir deuxitĂ©rations (voir ci-dessous), ce qui implique au mini-mum quatre classes Java plus ou moins complexes,plus la coordination de lâexĂ©cution de ces deux itĂ©-rations.Cela sâĂ©crira en Pig Latin de la maniĂšre ci-aprĂšs,sous une forme Ă la fois procĂ©durale et dĂ©clarative.Nous avons lĂ avant tout une suite de transforma-tions facilitĂ©es par les opĂ©rateurs et les fonctionsfournis par cet environnement.Il est Ă noter que le modĂšle de donnĂ©es est assezĂ©voluĂ© (bien plus que de simples paires clĂ©-valeur)et que les fonctions disponibles sont assez com-plĂštes (opĂ©rations mathĂ©matiques, mais aussisomme, moyenne, etc) et quâil est possible dâinsĂ©-rer ses propres fonctions dans le systĂšme. Il est trĂšsintĂ©ressant de voir aussi que la traduction de requĂȘteSQL en Pig Latin est somme toute assez facile.
![Page 19: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/19.jpg)
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en conjonction avec les techniquesAJAX, nous avons vu lâapparition denombreux mash-up combinant ces dif-fĂ©rents services pour en crĂ©er de nou-veaux. Il est maintenant inimaginabledâavoir son propre systĂšme de carto-graphie pour un site web : on utiliseranaturellement lâun des fournisseursexistants comme Mappy, Google ouYahoo, services dont lâintĂ©gration surun site est extrĂȘmement aisĂ©e.Cette approche de la conception dâap-plications Internet amĂšne Ă la distri-bution sur plusieurs plateformes de cequi compose rĂ©ellement le servicerendu Ă lâutilisateur final, celui-cinâayant plus aucune notion de ce quiest exĂ©cutĂ© sur sa propre machine, surles machines du site auquel il accĂšdeou sur les machines de fournisseurs decelui-ci.Les offres de Grid Computing associĂ©esaux technologies permettant la distri-bution dâune application au traversdâInternet vont encore accentuer la
dĂ©matĂ©rialisation et la virtualisationde celle-ci. Elles vont abaisser encore labarriĂšre Ă lâentrĂ©e pour tous les dĂ©ve-loppeurs ayant des idĂ©es innovantes Ă
rĂ©aliser et Ă faire partager, ce quiouvrira une nouvelle Ăšre dâopportunitĂ©strĂšs intĂ©ressantes. â
INDEX1. Distributed.Net : projet de calcul distribué, http://www.distributed.net/2. Seti@Home : projet de calcul distribué,
http://setiathome.berkeley.edu/index.php3. Gandi HĂ©bergement avec Xen : https://www.gandi.net/heberge-
ment/offre/xen/4. Amazon Elastic Compute Cloud : http://aws.amazon.com/ec2/5. Scalr : http://code.google.com/p/scalr/ et https://scalr.net6. Apache Hadoop : http://hadoop.apache.org/7. MapReduce: Simplified Data Processing on Large Clusters _par Jef-
frey Dean et Sanjay Ghemawat,http://labs.google.com/papers/mapreduce.html
8. Pig, a language for large data analysis,http://incubator.apache.org/pig/
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Le vote par Internet : quel avenir ?
I-MAG - NOVEMBRE 200818
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Le vote par Internet
Pour voter, lâusage classique est de serendre dans lâĂ©cole primaire la plusproche de son domicile, dâaller dans lâiso-loir, de mettre dans lâenveloppe le bul-
letin de son choix, puis de mettre le toutdans lâurne en plastique transparent,tout en ayant dĂ©clinĂ© son identitĂ© etsignĂ© la liste dâĂ©margement. Cette moda-litĂ© de vote est nommĂ©e « vote physiqueĂ lâurne ».Maintenant, avec la dĂ©matĂ©rialisationde lâinformation, dâautres modalitĂ©s exis-tent :âą Le vote avec boĂźtier Ă©lectronique (utilisĂ©par exemple lors des derniĂšres Ă©lectionsmunicipales dans certaines communes)âą Le vote par correspondance papierâą Le vote par tĂ©lĂ©phone, avec lâusagedâun serveur vocal interactifâą Et enfin, le vote par InternetDe plus, le vote par Internet est souventutilisĂ© avec dâautres modalitĂ©s de vote,notamment le vote par correspondance.Cette mixitĂ© des canaux permet dâaug-menter les taux de participation enrĂ©duisant toute discrimination sur lâusagede lâoutil informatique.
Pour quelles Ă©lections ?
Le vote par internet sâadresse Ă une largevariĂ©tĂ© dâĂ©lections tel que par exemple :âą LâĂ©lection de vos reprĂ©sentants aux
comitĂ©s dâentreprises et vos dĂ©lĂ©guĂ©sdu personnel au sein de votre entrepriseâą La dĂ©signation des rĂ©solutions enassemblĂ©e gĂ©nĂ©raleâą LâĂ©lection de vos reprĂ©sentants rĂ©gio-nauxPar contre, le vote par Internet nâa pasvocation Ă gĂ©rer les votes politiques ense substituant au vote physique, car cer-taines obligations Ă©lectorales (prĂ©sencede lâisoloir, authentification forte delâĂ©lecteur, âŠ) ne peuvent ĂȘtre mises enĆuvre dans un budget raisonnable.
Les technologies utilisées
Le vote par Internet met en jeu de nom-breuses technologies, qui impactent tousles niveaux dâarchitecture du systĂšmedâinformation, tant applicatif, que logicielou matĂ©riel.Les principales technologies utilisĂ©essont :âą Chiffrements pour la protection de la
confidentialité (RSA par exemple)⹠Empreinte de code et fonction de hash
(SHA-1)âą Signature Ă©lectronique et authentifi-
cation à base de certificat⹠Redondance matérielle pour la haute
disponibilité⹠Protocole de transport sécurisé (SSL
par exemple)âąCloisonnement applicatif et matĂ©rieldes donnĂ©es
...
Par Benoit ChenonEnsimag 1986 Co-fondateur de la Société Voxaly
Le vote électronique, les boßtiers électroniques, le vote parInternet : tout le monde en parle, chacun a son mot à dire.Mais précisément de quoi parle-t-on ? Quelles sont les élec-tions concernées ? Quelles sont les techniques utilisées etpourquoi ? Quels sont ses avantages ? Comment réussir ?
BBeennooiitt CChheennoonn, Ensimag 1986, fut Architecte senior chez Atos Originpuis Capgemini, sur de grands projets nationaux,spĂ©cialisĂ© dans la sĂ©curitĂ© des SI et les architec-tures SOA (Architecture OrientĂ©e Service). A ce titre,il participa Ă la mise en place des premiĂšres Ă©lec-tions par Internet en 2000 dans le monde bancaire.Co-fondateur de la sociĂ©tĂ© VOXALY en 2006, il estactuellement Directeur des SystĂšmes dâInformationset responsable du pĂŽle recherche et dĂ©veloppementchez VOXALY. Au sein de la FĂ©dĂ©ration Nationale desTiers de Confiance (FNTC), Il anime le groupe de tra-vail sur le vote Ă©lectronique par Internet.
![Page 21: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/21.jpg)
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Des avantages certains
Le vote par Internet propose de nom-breux avantages :âą simplifie la mise en place des Ă©lec-
tions pour lâorganisateur en regrou-pant dans une unique urne virtuellelâensemble des diffĂ©rents bureaux devote,
⹠est accessible de partout, et à toute heure,⹠accélÚre le dépouillement tout en
garantissant la parfaite exactitudedes résultats,
âą apporte une grande souplesse sur ladurĂ©e du scrutin en permettant dâĂ©ta-ler des scrutins sur plusieurs semaines,voire plusieurs mois,
âą rĂ©duit les coĂ»ts, tant au niveau delâorganisation que sur les matiĂšrespremiĂšres et lâaffranchissement,
⹠et ainsi participe au développementdurable.
Par rapport au vote par téléphone, levote par Internet ⹠apporte des niveaux de sécurité supé-
rieurs,⹠offre une ergonomie évoluée et plus
intuitive,
âą et en contrepartie, nĂ©cessite un Ă©qui-pement plus coĂ»teux et la maĂźtrise,mĂȘme minime, dâun ordinateur.
Des freins pour le vote par Internet ?Oui, pour le moment le principal freinest la confiance Ă dĂ©montrer auprĂšsde lâĂ©lecteur et des organisateurs.
Un avenir prometteur
La conception et la mise en place dâunsystĂšme de vote par Internet est uneorganisation longue, onĂ©reuse et com-plexe, faisant intervenir un grandnombre dâacteurs et de prestataires etmettant en jeu des technologies poin-tues. Par rapport Ă la « simple urne en plas-tique transparent», une telle complexitĂ©soulĂšve davantage de doute, et peutĂȘtre le siĂšge de failles potentielles, dâer-reurs ou de malversations. Comment alors garantir la sincĂ©ritĂ© desrĂ©sultats ?Heureusement pour lâĂ©lecteur et lâor-ganisateur dâĂ©lection, il existe dorĂ©na-vant un cadre lĂ©gislatif qui dĂ©taille lesnombreuses exigences auxquelles doit
rĂ©pondre un tel systĂšme de vote parInternet.De plus, la Commission NationaleInformatique et LibertĂ© (CNIL) a Ă©misde nombreuses recommandationsaussi bien au niveau organisationnelquâau niveau applicatif et technique.Ainsi, le respect de ses diffĂ©rentesrecommandations, la dĂ©finition prĂ©-cise des rĂŽles de chacun et une exper-tise du systĂšme de vote dans sonensemble (pas uniquement de la partieinformatique mais incluant aussi lâor-ganisation et les processus) par unorganisme tiers indĂ©pendant du pres-tataire permet dâatteindre un niveaude sĂ©curitĂ© en conformitĂ© avec le codeĂ©lectoral et dâapporter la confiancenĂ©cessaire.Telles sont les conditions indispen-sables pour rĂ©ussir une opĂ©ration devote par Internet.Un prestataire rĂ©pondant Ă tous cescritĂšres est un Electionneur Âź. Un tellabel garantit le succĂšs des opĂ©rationsĂ©lectorales, dans une enveloppe bud-gĂ©taire attractive.
â
![Page 22: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/22.jpg)
CrĂ©dit de particulier Ă particulierLâargent sans la banque ?
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Quand les réseaux sociauxinvestissent la finance
lâInternaute veut ses finances enligne âŠLes services bancaires de base sontparmi les plus utilisĂ©s sur Internet. Au-jourdâhui, lâInternaute veut aller plusloin comme le montre le succĂšs des de-mandes de crĂ©dit en ligne. Les Ă©tablis-sements financiers sâadaptent Ă cettenouvelle demande mais peinent Ă prendre en compte un besoin plus hu-main dâimplication que permettent lesplateformes de rĂ©seau social (Face-book). Le monde du financement de
projets personnels nâĂ©chappe pas Ă lavague.⊠Mais aussi sâimpliquer dansles projetsLes investisseurs/prĂȘteurs Ă©prouvent lebesoin de donner un sens humain Ă leur investissement (fonds Ă©thiques,Ă©cologiques). Cependant, les produitsproposĂ©s par les institutions finan-ciĂšres classiques rĂ©pondent mal Ă unenouvelle demande: prĂȘter Ă des per-sonnes rĂ©elles que lâon peut voir, donton peut suivre le projet⊠De nouveauxentrants du monde de la finance sur-fent sur cette tendance pour offrir desservices qui bousculent le monde ducrĂ©dit.
Principe du crédit entreparticuliers sur Internet
Le prĂȘt rĂ©inventĂ© ?Le crĂ©dit entre particuliers est une pra-tique vieille comme le monde. PrĂȘts fa-miliaux, prĂȘts au sein dâune commu-nautĂ©, ce mode de financement estpratique mais nâoffre pas le mĂȘme ni-veau de sĂ©curitĂ© que celui dâun prĂȘtbancaire classique. Les services de crĂ©-
par Marc DulebaEnsimag 1984 - Analyste ebusiness chez LCL
Le crédit P2P paraßt anecdotique dans le contexte actuel.
Cette crise financiÚre brutale révÚle la fracture entre une
élite qui joue de mécanismes économiques sophistiqués et
une population désorientée devant leur complexité. Saurons
nous en tirer la leçon et construire un monde économique
viable et compréhensible de tout un chacun ?
CrĂ©dit P2P nâest pas micro financeLe crĂ©dit P2P diffĂšre de la Micro Finance qui a une vocation plus sociale. Le crĂ©ditP2P est un crĂ©dit classique pouvant financer nâimporte quel type de projet (jusquâĂ quelques milliers dâeuros sur quelques annĂ©es), alors que La micro finance estl'offre de services financiers basiques Ă des pauvres qui n'ont pas accĂšs au sys-tĂšme bancaire classique, leur permettant ainsi d'amĂ©liorer leurs conditions de vie :les prĂȘts consentis sont de lâordre de 10 euros sur 6 Ă 12 mois. (dâaprĂšs www.baby-loan.org)
I-MAG - NOVEMBRE 2008
MMaarrcc DDuulleebbaa
Du développement de logiciels telecom au marketing
Internet en passant par la direction de projets, je suis
aujourd'hui analyste ebusiness chez LCL, en charge
de l'innovation et des nouveaux usages de la Banque sur
Internet. J'observe et analyse les innovations techno-
logiques et les tendances sociétales dans cet univers en
perpétuelle évolution. J'anime aussi un club de foot
pour les jeunes un samedi sur deux. « L'important
n'est pas d'ĂȘtre sur le palet mais lĂ oĂč le palet sera «
Proverbe de Hockey Suédois.
![Page 23: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/23.jpg)
I-MAG - NOVEMBRE 2008 21
dd oo ss ss ii ee rr AA LLââHHEEUURREE DDEE LLââIINNTTEERRNNEETT GGLLOOBBAALL
dit P2P mettent en relation des em-prunteurs et des prĂȘteurs via un siteweb spĂ©cialisĂ© qui permet de :âą Proposer des taux attractifs pour
lâemprunteur et le prĂȘteurâą Simplifier les formalitĂ©s (mettre en
place le crédit, les prélÚvements, lesremboursements)
âą Limiter les intermĂ©diaires et lesfrais (e.g. supprimer lâintermĂ©diairede la banque)
Le montant et le taux du prĂȘt est (oupeut ĂȘtre) dĂ©terminĂ© par un systĂšmedâenchĂšres. Le prĂȘt est gĂ©nĂ©ralementĂ©tabli entre un emprunteur et un en-semble de prĂȘteurs afin de minimiserle risque de non recouvrement. Leservice de crĂ©dit P2P se rĂ©munĂšre viaune commission sur les transactions(en pourcentage du montant em-pruntĂ©).Suivons le parcours de lâemprunteuret du prĂȘteur sur une plateforme decrĂ©dit P2P.
Vous ĂȘtes emprunteur ? DĂ©crivez votre projet
1. Vous, emprun-teur, dĂ©crivezvotre projet enprĂ©cisant lâobjec-tif, le montantdemandĂ©, le tauxdâintĂ©rĂȘt maxi-mal que vous ac-ceptez de payer.Les informationscomplĂ©mentairessur vos revenus,votre anciennetĂ©sur le site ouvotre taux dâen-dettement per-mettront de ras-
surer un prĂȘteur potentiel sur votrecapacitĂ© Ă rembourser cet emprunt. 2. La plate-forme analyse le marchĂ©des prĂȘts et dĂ©termine quels prĂȘtssont les mieux adaptĂ©s Ă votre offredâemprunt. Si des prĂȘts sont suscep-tibles de coĂŻncider avec votre offredâemprunt, la plate forme vous prĂ©-vient. 3. Vous choisissez quels prĂȘts voussouhaitez prendre et envoyez uneconfirmation. Le prĂȘteur est alorsprĂ©venu et confirme ou non votreoffre. Une barre de progression vouspermet de visualiser lâĂ©tat dâavance-ment du projet en fonction des pro-positions des prĂȘteurs. Le projet estprĂ©sentĂ© pour une durĂ©e limitĂ©e Ă quelques jours et peut dĂ©boucher ounon sur une offre de prĂȘt. 4. Lorsque le montant des proposi-tions de prĂȘt atteint la somme quevous demandez, le contrat de prĂȘt estsignĂ©, les paiements associĂ©s sontmis en place.
Vous ĂȘtes prĂȘteur ? Choisissez votreinvestissementSur la plate forme,vous, prĂȘteur/inves-tisseur, Ă©lisez vos pro-jets :1. Vous parcourez laliste des projets etvous choisissez ceuxdans lesquels vousvoulez investir en
fonction de la nature du projet, de lasituation financiĂšre des emprunteurs,du taux quâils souhaitent obtenir ainsique de leur score de crĂ©dit.2. Vous faites une offre, si vous pensezque lâemprunteur peut rembourser soncrĂ©dit. vous choisissez alors le mon-tant Ă prĂȘter ainsi que le taux de rĂ©mu-nĂ©ration de votre placement. Ne soyezpas trop gourmand sinon votre offrenâaboutira pas.3. Les offres de prĂȘt qui proposent letaux le plus bas sont sĂ©lectionnĂ©es Ă la date de fin fixĂ©e pour le projet quidure de 5 Ă 10 jours. Sâil nây a pasassez dâoffres pour couvrir le montantdu projet, le prĂȘt ne se fera pas.4. Une fois votre argent ainsi placĂ©,vous pouvez voir quelle somme vousprĂȘtez et Ă qui, ainsi que la somme quireste Ă investir.Vous reversez une commissionannuelle de lâordre de 1% du montantinvesti via le service P2P.
Pour mieux emprunter, groupez-vous !Certains services de crĂ©dit P2P per-mettent de dĂ©finir des communautĂ©sdâemprunteurs (ex : Ă©tudiants asia-tiques de Californie ou les femmesentrepreneurs de Seattle) et ainsi defaire bĂ©nĂ©ficier leurs membres dâunemeilleure note de rĂ©putation qui estsynonyme de confiance accrue danslâemprunteur et donc un taux plusavantageux pour ce dernier.Les facteurs dĂ©terminants pour la rĂ©us-site dâun projet de prĂȘt sont, danslâordre dĂ©croissant (cf. [5]) : la note decrĂ©dit, les informations personnellesdĂ©taillĂ©es (sources de revenus, budgetmensuel) lâexplication claire du projetet enfin lâappartenance Ă un groupedâemprunteurs et la note de rĂ©putationassociĂ©e.
Mais comment gĂ©rer le risque ?Ces plates-formes sont sĂ©duisantespour les investisseurs (meilleure rĂ©mu-nĂ©ration) et les emprunteurs (meilleurtaux dâintĂ©rĂȘt), cependant rien negarantit au prĂȘteur quâil sera entiĂšre-ment remboursĂ© ! Le prĂȘteur porte entiĂšrement le risque.
![Page 24: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/24.jpg)
I-MAG - NOVEMBRE 200822
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La plate-forme nâest quâun intermĂ©-diaire. Pourtant le taux de dĂ©faillance(non paiement) est trĂšs faible.Pourquoi ? Les plates- formes nesont, contrairement Ă la lĂ©gende, pasouvertes aux mauvais payeurs ! EllessĂ©lectionnent les emprunteurs ayantun bon score FICO (obligatoire auxUSA). De plus, la pression des « pairs» (via les groupes entre autres) induitune plus grande responsabilisationde lâemprunteur.
Premier retour dâexpĂ©rience
âą âŠOĂč les banques sâinvitentZOPA a dĂ©marrĂ© son service aux USAen sâalliant Ă 5 Credit Unions (banquemutualiste Ă©tasunienne) pour distri-buer leurs certificats de dĂ©pĂŽt. En choi-sissant de se dĂ©marquer du modĂšleclassique du leader PROSPER, ZOPAUSA parie sur un modĂšle dâaffaire hy-bride puisquâil sâagit de proposer desproduits garantis mais en servant untaux de rĂ©munĂ©ration plus faible. Cettesymbiose entre banques tradition-nelles et nouveaux entrants introduitune dĂ©clinaison intĂ©ressante du mo-dĂšle. En Europe, ABN AMRO, une desprincipales banques des Pays Bas vientde proposer un service de crĂ©dit P2P(offline) Ă ses clients.⹠⊠Quelques ratĂ©s âŠLending Club (USA) a arrĂȘtĂ© temporai-rement ses activitĂ©s aprĂšs un an, fautedâĂȘtre profitable. IOU Central (Canada)a du suspendre ses activitĂ©s pour seconformer Ă la lĂ©gislation locale. Cestoussotements sont inĂ©vitables dans lâex-ploration dâun nouveau marchĂ©. Mais,dans le mĂȘme temps, ZOPA etPROSPER ont doublĂ© le nombre deleurs abonnĂ©s avec, il est vrai, unemodeste croissance des prĂȘts(+15%), car Ă peine 10% des pro-jets de prĂȘt se concrĂ©tisent (cf. [8]).⹠⊠Mais une soliditĂ© du modĂšleLâĂ©preuve de la crise des crĂ©dits hypo-thĂ©caires (subprimes) a conduit lesbanques Ă resserrer leur offre decrĂ©dit et pourtant les plates-formesP2P nâont pas connu de dĂ©faillancemajeure. Si la forme et les variantesdu modĂšle peuvent encore Ă©voluer,
le cĆur du principe semble solide.
Une offre trĂšs diversifiĂ©eLes plates-formes de crĂ©dit P2P cou-vrent un spectre trĂšs large allant de laplate-forme Ă but non lucratif (projetshumanitaires de KIVA par exemple)aux plates-formes mercantiles commePROSPER ou ZOPA qui sont adossĂ©es Ă des fonds de Capital Risque bienconnus. Leur management est issu dumonde de lâInternet et de la Finance.Certaines plates-formes favorisent lecontact entre leurs membres en les in-citant Ă crĂ©er une communautĂ©, alorsque dâautres prĂ©fĂšrent se prĂ©sentercomme un service neutre et anonymedâinvestissement et de prĂȘt.
LâEurope et la France Ă lâabri? LâEurope commence Ă ĂȘtre investie :ZOPA est prĂ©sent en Grande Bretagneet Italie, Boober aux Pays Bas. Mais lemarchĂ© français possĂšde des spĂ©cifici-tĂ©s qui le rendront difficile Ă pĂ©nĂ©trer :
1. La rĂ©glementation Française ac-tuelle est un obstacle : seuls desĂ©tablissements de crĂ©dit peuventeffectuer des opĂ©rations debanques Ă titre habituel (Code mo-nĂ©taire et financier). Le prĂȘt entreparticuliers est trĂšs encadrĂ© enFrance.2. Les Français sont peu endettĂ©set peu appĂ©tant au crĂ©dit (2 foismoins que la moyenne EuropĂ©enne)([2] et [3]).3. Le marchĂ© est trĂšs concurrentiel,les taux sont faibles (les taux dâin-tĂ©rĂȘt proposĂ©s aux USA par cer-
tains Ă©tablissements de crĂ©dit sont in-imaginables en France : ils dĂ©passentle taux de lâusure!).4. La notation systĂ©matique de lâem-prunteur (score FICO) nâa pas dâĂ©qui-valent en France oĂč seuls les dĂ©fauts decrĂ©dit sont notĂ©s. Or câest un Ă©lĂ©mentdĂ©terminant pour la plate-forme.Mais le contexte rĂ©glementaire Euro-pĂ©en est en pleine Ă©volution et un telservice apparaĂźtra tĂŽt ou tard en Franceen sâadaptant aux spĂ©cificitĂ©s nationales.
Un marché naissant qui seconstruit
Plus de 20 services de crĂ©dit P2P sontopĂ©rationnels dans le monde en 2008et plusieurs lancements sont prĂ©vus pour2008/2009 (CommunityLend parexemple). PROSPER, le leader aux USAtraite $100 millions de prĂȘts personnels.Selon le cabinet Celent cette forme decrĂ©dit devrait reprĂ©senter 10% dumarchĂ© bancaire en 2010 : Un marchĂ©
prometteur mais encore naissant. Les opĂ©rateurs de crĂ©dit P2P consti-tuent-ils une menace pour lesbanques traditionnelles ? Oui, si lesbanques nâĂ©voluent pas. Les plates-formes de crĂ©dit P2P vont proba-blement grignoter le marchĂ© des crĂ©-dits de « petit » montant. Pour desinstitutions financiĂšres agiles, lecrĂ©dit P2P constitue une opportu-nitĂ© dâĂ©largissement de services.Innovation de rupture, ces servicesde crĂ©dit P2P peuvent dĂ©placer lesfrontiĂšres du marchĂ© du crĂ©dit enrĂ©Ă©quilibrant le pouvoir en faveur du
![Page 25: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/25.jpg)
I-MAG - NOVEMBRE 2008 23
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consommateur⊠Mais si des acteursindépendants prospÚrent et prennentun poids significatif, cela ne risque-t-il pas de poser un problÚme de régu-lation ?
Références
[1] « Financial Services 2.0 », DeutscheBank Research, aout 2006
[2] « LâaccĂšs des mĂ©nages au crĂ©diten France «, Rapport du SĂ©nat,JoĂ«l Bourdin, mars 2006
[3] « Le marché du crédit à la consom-mation en Europe », SOFINCO,Nicolas Pecourt, juillet 2007
[4] « Peer-to-peer lending, Crunchlesscredit » The Economist, Oct 25th2007
[5] « The democratization of perso-nal consumer loans ?.. »M.Herzenstein, R.L.Andrews,U.M.Dholakia, E.Lyandres,University of Delaware, Rice
TH Ă M E D U P RO C H A I N N U M Ă RO
Green ITRĂ©dacteur :
Georges Allemand, Ensimag 1986,
Directeur de projet, AtosOrigin
![Page 26: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/26.jpg)
I-MAG - NOVEMBRE 200824
Wikio est un portail d'information de nouvelle génération, et unservice shopping associé. Basé sur la technologie RSS (Real Simple Syndication), et desalgorithmes sémantiques (analyse de texte par extraction deconcepts), Wikio facilite la navigation dans les informations pro-duites par les medias et les meilleurs blogs.Seuls les blogs de qualité sont indexés par Wikio, et la totalitédes médias. Le service s'adresse au grand public autant qu'auxinternautes avancés, gros consommateurs d'information.Grùce à sa technologie d'analyse sémantique et d'analyse desliens hypertextes, Wikio fait ressortir automatiquement les ten-dances des informations, des discussions blogosphÚriques, ouencore les vidéos ou les produits les plus buzzés sur Internet.Wikio comporte aussi un moteur de recherche spécialisé pourla recherche d'informations dans les blogs, les medias, les vidéoset les produits. Pour les internautes désireux de publier un article directement(tout le monde n'a pas un blog), le site dispose aussi d'une pla-teforme de publication collective. Enfin, le classement des blogs les plus influents publié par Wikiofait référence dans la blogosphÚre (c'est un excellent moyen dedécouvrir le monde des blogs!).
Des technologies avancées ren-dues accessibles pour tous
Wikio, dont l'index est constituĂ© par les flux RSS des medias etdes blogs rĂ©fĂ©rencĂ©s, propose un lecteur de flux RSS dĂ©barrassĂ©de toute complexitĂ© technique: pour recevoir automatiquementle flux d'informations d'un media ou d'un blog, il suffit de cliquersur le lien 's'abonner' placĂ© sous le titre de n'importe quel article.Lâabonnement est gratuit bien sĂ»r. De mĂȘme, vous pouvez rece-voir toutes les informations publiĂ©es sur un sujet particulier quivous intĂ©resse, (faites une recherche sur le mot clĂ© correspon-
dant, puis cliquez sur le bouton âs'abonnerâ) Vous crĂ©ez ainsides pages d'informations personnelles, pour suivre en perma-nence les sujets ou les sources qui vous intĂ©ressent. Cette notion de personnalisation de l'information va plus loin:des pages personnelles d'information plus sophistiquĂ©es peu-vent ĂȘtre crĂ©es sur n'importe quel sujet, avec l'assistance d'unsystĂšme de suggestions dynamiques.
Shopping: agrégation de toutes lesinformations sur les produits
Les technologies développées pour l'analyse de l'informationpermettent aussi à Wikio d'offrir un service shopping trÚs utilepour le consommateur, en agrégeant toutes les informations dis-ponibles sur le Net sur chaque produit: articles, tests, avis deconsommateurs, photos du produit, vidéos, et bien sûr offresdes marchands en ligne. Ce service shopping complÚte le modÚleéconomique de Wikio. Une entreprise dans le secteur de l'infor-mation comme Wikio ne peut pas vivre que de l'information ...En effet, la publicité ne rapporte pas assez, car le service - entiÚ-rement gratuit, et produit en 5 langues - est coûteux à produire,avec une équipe de 35 personnes. Il faut des services associéscomme le shopping pour rentabiliser l'investissement.
Une ambition européenne, voiremondiale
A peine plus de deux ans aprĂšs son lancement, Wikio est dĂ©jĂ uti-lisĂ© par 3 millions de français (www.Wikio.fr) et le double d'eu-ropĂ©ens. Un site amĂ©ricain a Ă©galement Ă©tĂ© lancĂ©. Le Web 2.0permet Ă de jeunes entreprises Internet de se dĂ©velopper Ă l'Ă©chelle internationale, et le secteur de l'information qu'a choisiWikio est sans aucun doute l'un de ceux oĂč il y a le plus Ă inven-ter.
Sâil est un entrepreneur français symbole de lâinternet, câest bien Pierre Chappaz,cofondateur de Kelkoo et ardent dĂ©fenseur du web 2.0 sur son blog, qui figure rĂ©-guliĂšrement dans le top 20 français. Wikio, le service dâinformation quâil a crĂ©Ă©,est un exemple parfait dâapplication au quotidien des principes du web 2.0, quipeut ĂȘtre vu comme une plateforme informatique Ă part entiĂšre, fournissant desapplications web aux utilisateurs, Ă travers des technologies mĂ»res que se sont ap-propriĂ©es les dĂ©veloppeurs, en particulier de RSS. Dans ce court article, Pierrenous donne un peu plus de dĂ©tails sur ce service. Jean-Marc Darrigol.
Wikio, un portail d'information 2.0par Pierre Chappaz, centralien, fondateur de Kelkoo puis de Wikio
![Page 27: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/27.jpg)
![Page 28: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/28.jpg)
LâInternet mobile
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Evolution technique de lâInternetmobile !
Il y a bientĂŽt une dizaine dâannĂ©es,malgrĂ© des terminaux monochromeset une navigation via des pages WAPformatĂ©es pour de tous petits Ă©crans,nombreux Ă©taient ceux qui pariaientsur un dĂ©veloppement rapide et gĂ©nĂ©-ralisĂ© de lâaccĂšs aux informations etaux sites mobiles depuis son tĂ©lĂ©-phone. Dans les faits, les limitations enperformance et les coĂ»ts ont gĂ©nĂ©rĂ© denombreuses dĂ©ceptions et une adop-tion plus lente et moins massive queprĂ©vue. On retiendra tout de mĂȘme lesuccĂšs de lâi-mode, extrĂȘmement po-pulaire au japon et qui a trouvĂ© son pu-blic Ă©galement en Europe.Au fil des annĂ©es, les paramĂštres delâinternet mobile ont changĂ©, et toutsemble maintenant rĂ©uni pour quelâadoption aille en sâaccĂ©lĂ©rant. Poursâen rendre compte, un tĂ©moin emblĂ©-matique de ce changement est apparu
en 2007, il sâagit de lâiPhone. Avec ceterminal et ses forfaits associĂ©s, Appleet les opĂ©rateurs nâont pas inventĂ© lâin-ternet mobile, mais cela a incarnĂ© etincontestablement accĂ©lĂ©rĂ© le change-ment qui sâopĂ©rait dans ce domaine.Ainsi, la limitation liĂ©e au terminal lui-mĂȘme est en train dâĂȘtre rĂ©duite peu Ă peu au fur et Ă mesure des progrĂšs surles rĂ©solutions dâĂ©cran, sur lâinterfaceutilisateur (via les Ă©crans tactiles et cla-viers miniaturisĂ©s) et enfin sur laconsommation Ă©lectrique. Les smart-phones, qui ont remplacĂ© les PDA pourlâaccĂšs mobile Ă Internet, proposentdes Ă©crans dâune dimension et dâunerĂ©solution croissante. Des rĂ©solutionsde 320 x 240 pixels voire VGA (640 x480) ne sont plus rares. Il devient ainsipossible dâafficher Ă lâĂ©cran de maniĂšrelisible une portion dâune page Internetstandard, voire une page complĂšte.LâiPhone (rĂ©solution de 320 x 480) a luiproposĂ© le premier navigateur embar-quĂ© (Safari) qui soit capable dâafficher
Par Laurent GatignolEnsimag 1994 - Directeur exécutif de Kelkoo France
LâInternet mobile, Ă savoir lâaccĂšs au rĂ©seau Internet depuis un terminal autre quâune ma-chine type PC et via une liaison non fixe, a fait naĂźtre Ă la fin des annĂ©es 90 et au dĂ©but desannĂ©es 2000 de grands espoirs puis des dĂ©ceptions. Aujourdâhui, on est loin des prĂ©misses etpromesses, les liaisons proposent un dĂ©bit en constante augmentation et les terminaux sontde plus en plus sophistiquĂ©s, Ă lâimage de lâiPhone dâApple, emblĂšme de cette Ă©volution.En pa-rallĂšle, les services associĂ©s devront suivre lâĂ©volution des terminaux et des dĂ©bits et sâadap-ter Ă de nouveaux usages pour le mobile connectĂ©.
LLaauurreenntt GGaattiiggnnoollPassionnĂ© de mobilitĂ© et Ă©diteur de plusieurs blogset sites web dans le domaine, Laurent Gatignol, fraĂź-chement diplĂŽmĂ© de lâEnsimag en 1994, dĂ©bute sacarriĂšre chez Microsoft France avant de rejoindrele dĂ©partement TĂ©lĂ©com de Sema Group oĂč il assurela direction de projets notamment pour FranceTĂ©lĂ©com.ArrivĂ© en 2000 chez Kelkoo France, il prend encharge la direction technique France, lance les sitesBelges, il travaille plus rĂ©cemment Ă la stratĂ©gieeuropĂ©enne des Ă©quipes de dĂ©veloppements locales,lance le service Kelkoo mobile en 2007 en Francepuis en 2008 en Europe. Laurent est dĂ©sormaisDirecteur ExĂ©cutif de Kelkoo France.
![Page 29: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/29.jpg)
I-MAG - NOVEMBRE 2008 27
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une page web complĂšte avec unecompatibilitĂ© HTML semblable Ă celledâun navigateur bureautique type In-ternet Explorer ou Firefox. Mieux en-core, il permet un zoom rapide surune portion de la page, nĂ©cessairepour la lisibilitĂ© sur un terminal detaille rĂ©duite et est compatible avecles technologies regroupĂ©es sous leterme Ajax, utilisĂ©es sur les sites webrĂ©cents (web 2.0). Cela permet lâutili-sation de Webapps, vĂ©ritables appli-cations connectĂ©es, proposant uneinterface riche et ne nĂ©cessitant pasde recharger la page. Dâautres naviga-teurs empruntent une voie semblableen terme de visualisation, citons no-tamment Opera mobile sous Win-dows Mobile et Nokia S60. Pour lâin-ternaute, câest la garantie dâun accĂšsĂ lâensemble des sites Internet. Pourles Ă©diteurs de sites, cela signifie queleur site standard est lisible par desterminaux mobiles, lĂ oĂč auparavantune version dĂ©diĂ©e devait ĂȘtre prĂ©-vue, augmentant les coĂ»ts, les ver-sions et la maintenance.Lâautre limitation concernait la fai-blesse des dĂ©bits de donnĂ©es et doncle temps dâattente engendrĂ© pourlâutilisateur. Pour pouvoir afficher despages de sites standards, il est vital dedisposer dâun dĂ©bit suffisant. AprĂšs leGPRS puis le Edge(2G), le lancementdes rĂ©seaux de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration(3G /UMTSet 3G+/ HSPDA), capablesdâatteindre des dĂ©bits de plusieursMbit/s, offrent dĂ©sormais le cadretechnique suffisant pour un vĂ©ritableconfort dâutilisation de lâInternet mo-bile. En parallĂšle, les terminaux sontde plus en plus Ă©quipĂ©s de la techno-logie sans-fil WiFi.Mais lâaspect technique nâest pas suf-fisant, restait en effet le paramĂštre ducoĂ»t de connexion. Pour faire uneanalogie avec lâInternet fixe : qui nâapas apprĂ©ciĂ© le passage dâun Internetpar liaison tĂ©lĂ©phonique RTC, facturĂ©souvent Ă la minute de connexion, Ă lâADSL ou la connexion devenait illi-mitĂ©e et permanente ? Le mĂȘmechangement est en cours pour lesconnexions mobiles. Les forfaits pro-posant du âdata illimitĂ©â, selon le jar-
gon des opĂ©rateurs, sont en train dese gĂ©nĂ©raliser. En France, SFR avecles forfaits Illimythics, mais Ă©gale-ment Orange avec ses forfaits iPhone(qui a Ă©tĂ© lâun des premiers termi-naux commercialisĂ© aux Etats-Unisavec un forfait donnĂ©es illimitĂ©es) of-frent la possibilitĂ© dâĂȘtre connectĂ© enpermanence Ă Internet via son tĂ©lĂ©-phone mobile, pour un surcoĂ»tdâabonnement forfaitaire et non plusfacturĂ© Ă la quantitĂ© de donnĂ©esĂ©changĂ©es.
Mixez un dĂ©bit consĂ©quent, uneconnexion permanente et des termi-naux offrant un confort dâutilisationet de visualisation suffisant, et vousavez lâenvironnement parfait pourlâadoption croissante de lâInternetmobile. Reste Ă savoir ce que les utili-sateurs attendent et ce que les opĂ©ra-teurs et les Ă©diteurs de sites peuventproposer
Usage de lâInternet mobile
IDC compte en 2008 pas moins de546 millions dâutilisateurs de mobilesconnectĂ©s Ă Internet, soit le doublede 2006. En 2012, le nombre de mo-biles connectĂ©s Ă Internet sera supĂ©-rieur au nombre dâordinateurs per-sonnels connectĂ©s. Il est alors lĂ©gi-time de se poser la question de ceque font et feront les « mobinautes ».Les usages du mobile dans le grandpublic sont actuellement liĂ©s Ă la re-cherche dâinformation : actualitĂ©,sport, mĂ©tĂ©o, bourse. On trouve doncdes moteurs spĂ©cialisĂ©s pour mobile,Ă©ditĂ©s par les grands de la recherche
mondiale que sont Google (avec desversions mobiles de ses services) ,Ya-hoo ! (avec OneSearch) ou MSN. Laconsultation dâemail et la messagerieinstantanĂ©e figurent Ă©galement dansles usages les plus dĂ©veloppĂ©s actuel-lement.Les tendances gĂ©nĂ©rales de lâInternet« classique » devraient Ă©galementavoir leur Ă©quivalent sur le mobile.Ainsi, le « m-commerce », encore peudĂ©veloppĂ© faute de sites marchandscompatibles, devrait progresser,poussĂ© par des terminaux perfor-mants permettant de surfer et dâache-ter depuis son mobile mais Ă©gale-ment par le dĂ©veloppement croissantdu nombre de sites marchands adap-tĂ©s Ă lâutilisation depuis un mobile.En 2007, ce sont plusieurs sites e-commerce français dâimportance quiont lancĂ© une dĂ©clinaison mobile deleur site : Voyages-sncf, Alapage, Fnacou encore Kelkoo.La dimension sociale du web actuel(web dit « 2.0 ») devrait trouver unprolongement naturel et mĂȘme sâen-richir avec le mobile. Ainsi, tenir sonblog depuis son mobile, le «moblog-ging », faire du « microBlogging » (en-voi de textes courts vers son rĂ©seaudâamis avec des applications typeTwitter) voire du « photoblogging » enenvoyant directement ses clichĂ©s enligne, en temps rĂ©el et de maniĂšregĂ©o-localisĂ©e (grĂące Ă la prĂ©sencedâun GPS embarquĂ© de plus en plusgĂ©nĂ©ralisĂ©) sont des utilisations enplein essor. Bien entendu, lâoutil mo-bile, portĂ© sur soi et connectĂ© en per-manence devrait ouvrir la voie Ă desservices liĂ©s Ă la gĂ©o-localisation telsle signalement de boutiques, restau-rants, centres dâintĂ©rĂȘts mais aussirencontres liĂ©s au lieu oĂč lâon setrouve. On peut anticiper Ă©galement que lemobile, au delĂ du mail, servira Ă re-trouver sur son petit Ă©cran, oĂč quelâon soit, lâensemble de son universnumĂ©rique personnel. Celui-ci, stockĂ©sur des serveurs accessibles au choixdepuis son ordinateur de bureau oudepuis son mobile permettra aux do-cuments, photos, musique et vidĂ©os
![Page 30: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/30.jpg)
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dâĂȘtre accessibles en permanence. Enfin, selon IDC, dans les annĂ©es Ă ve-nir, avec lâaugmentation des dĂ©bits etla rĂ©duction des coĂ»ts, la consomma-tion de contenu multimĂ©dia (musique,vidĂ©os et sonneries), devrait-elle deve-nir prĂ©dominante depuis les mobiles.En attendant, les Ă©diteurs de sites mo-biles doivent continuer Ă composeravec des dĂ©bits variables et un parc determinaux hĂ©tĂ©rogĂšnes. Tous les termi-naux en circulation ne proposant pasune navigation intuitive et Ă la compa-tibilitĂ© avancĂ©e, il est raisonnable dedĂ©ployer des sites dans un format li-sible par une majoritĂ© de mobiles. Unenorme basĂ©e sur XHTML (voire la rĂ©-cente XHTMLBasic 1.1) permet de pro-poser un Internet mobile compatibleavec la plus grande variĂ©tĂ© de termi-naux. Il convient Ă©galement de veiller Ă conserver un poids des pages le plusrĂ©duit possible, une taille et une quan-titĂ© dâimages rĂ©duites au strict nĂ©ces-saire tout en travaillant Ă inventer desapplications mobiles connectĂ©es deplus en plus ambitieuses. Elles de-vraient pouvoir trouver un finance-ment avec la publicitĂ©, qui va bien en-tendu accompagner lâaugmentation delâaudience et des usages mobiles.
â
AAlleexxaannddrree BBoouuttiinnDiplÎmé de l'Ensimag en 1989, je travaille sur la région parisienne pendant 9 ans pour différentes entreprisesau développement de logiciels embarqués civils et militaires. Durant cette période, j'occupe les postes de déve-loppeur, chef de projet et chef de produit. En 1998, je rejoins une société de service en informatique Grenobloisepour devenir Directeur France des réalisations au forfait (avant-vente et réalisation - Département de 140 per-sonnes en 2003). Je contribue également à l'obtention de certifications ISO9001 et CMMi. Début 2004, jerejoins Yahoo pour manager les équipes de développement (70 personnes à Grenoble), implémenter des méthodeset outils pour les développeurs et unifier le processus de développement logiciel pour les équipes locales puis auniveau Européen. Enfin, en 2006, je suis muté dans l'équipe stratégie internationale pour définir et implémen-ter un processus de développement logiciel commun à l'Europe, l'Asie et l'Inde. DÚs cette époque je commence à me documenter sur les méthodes agiles, me forme pour devenir "Scrum Practitioner", devient préconisateur etcoach agile en interne, tout en contribuant à la communauté Agile mondiale en présentant mon retour d'expériencelors des conférences de Londres (2007) et Toronto (2008).
LâAgilitĂ© au Service du Web
par Alexandre BoutinEnsimag 1989Agile Coach â Pratiquant Scrum CertifiĂ© â www.agilex.fr
Les approches dites âAgileâ ont vraiment le vent en poupeces derniĂšres annĂ©es car elles offrent une alternative rĂ©a-liste et plus efficace Ă lâapproche basĂ©e sur des âCycle en VâassociĂ©e Ă un rĂ©fĂ©rentiel normatif plus ou moins complexe(ISO, CMMi âŠ).Cet article vous Ă©clairera sur les raisons qui font des entre-prises du Web les leaders mondiaux incontestĂ©s des pra-tiques Agile.
![Page 31: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/31.jpg)
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Les approches dites âAgileâ
Les approches Agile sont toutes basĂ©essur le « Manifeste Agile » qui dĂ©finit lesprincipes de commun Ă toutes les mĂ©-thodes de dĂ©veloppement dites Agile(www.agilemanifesto.org). Les plusconnues et utilisĂ©es sont SCRUM et XP,mais dâautres mĂ©thodes telles queDSDM, RAD ou CRYSTAL ont Ă©gale-ment leur fervents supporters.Une façon simple, quoique restrictive,pour apprĂ©hender les approches Agileest dâanalyser les valeurs partagĂ©es parces approches.
Les valeurs de lâagilitĂ©
LâagilitĂ© se reconnait dans les valeursde gauche (en vert) plutĂŽt que les va-leurs de droite (en bleu). Cela ne veutpas dire que les valeurs de droite sontde mauvaises valeurs mais simplementque pour tirer le maximum de bĂ©nĂ©-fices de lâagilitĂ©, il faut faire des choixet donc accepter de sacrifier certainsavantages apportĂ©s par les valeurs dedroite pour en obtenir beaucoup plusdes valeurs de gauche.Personnes et InteractionsLâAgilitĂ© considĂšre que le facteur hu-main est une plus grande source desuccĂšs que les moyens matĂ©riels ou lesprocĂ©dures. Il est prĂ©fĂ©rable dâavoirune Ă©quipe soudĂ©e, et qui commu-
nique beaucoup en toute confianceplutĂŽt que des individualistes mĂȘmebrillants Un processus dĂ©taillĂ© ne garantit quâunminimum (ce qui est dĂ©crit par le pro-cessus) quâun groupe se limitera sou-vent Ă produire. A lâopposĂ©, une Ă©quipeagile aura Ă cĆur de dĂ©passer les li-mites individuelles en sâentraidant et laperformance finale sera bien souventau-delĂ des espĂ©rances initiales.Logiciel qui fonctionneLâutilisateur final sera satisfait unique-ment si le produit quâil utilise est fonc-tionnel, et il nây a rien de mieux quedâavoir en permanence un produitfonctionnel pour sâassurer que le pro-duit final le sera Ă©galement.Pour lâAgilitĂ©, lâeffort doit ĂȘtre portĂ© surle produit qui fonctionne plutĂŽt que surles artefacts qui y sont associĂ©s (dont ladocumentation). Par exemple, il vautmieux commenter le code que de rĂ©di-ger un document de conception dĂ©-taillĂ©e trĂšs couteux Ă maintenir. DemĂȘme, la distribution des compĂ©-tences au sein de lâĂ©quipe est lameilleure garantie de faire perdurer laconnaissance.Collaboration avec le clientLa contractualisation est liĂ©e Ă lâinquiĂ©-tude du client de ne pas recevoir unproduit conforme Ă ses attentes etdonc il dĂ©finit le dĂ©tail de ce quâil at-tend au risque de ne plus pouvoir chan-
ger dâavis en fonction de lâĂ©volution deson marchĂ©.Pour lâAgilitĂ©, le client doit ĂȘtre impli-quĂ© dans le dĂ©veloppement du produitafin que ses besoins, mĂȘme ceux nonidentifiables au dĂ©marrage, soient sa-tisfaits. La notion de client et de four-nisseur sâestompe pour devenir unecollaboration basĂ©e sur un respect mu-tuel et une confiance rĂ©elle.Adaptation au changementLors de lâutilisation dâune premiĂšre ver-sion dâun produit, nous fourmillonstous dâidĂ©es nouvelles ou de modifica-tions des besoins initiaux. Si telle est larĂ©alitĂ©, pourquoi la nier ?Pour lâAgilitĂ©, le changement est nor-mal et bienvenu, car le suivi dâun planĂ©tabli Ă lâavance est moins efficace quela re-planification rĂ©guliĂšre en fonctiondes nouvelles informations dispo-nibles. Mais pour ce faire il est nĂ©ces-saire que la structure du logiciel et lamĂ©thode de production de ce logicielsoient flexibles.
Le Web : Leader Agile
Les Ă©tudes actuelles faites par le cabi-net Forrester montrent que toutes lesgrandes sociĂ©tĂ©s du Web font partiedes leaders mondiaux de lâAgilitĂ©, encompagnie de grands groupes tels queBritish Telecom et Borland.Ce constat sâexplique par lâaisance dessociĂ©tĂ©s du Web Ă implĂ©menter plus ra-pidement et facilement les valeurs delâAgilitĂ© que dâautres entreprises.
Qui voudraitne pas ĂȘtreAgile ?
Personnes et InteractionsLe Web est un endroit idéal pour créerune nouvelle société car pour un inves-tissement raisonnable (des machines
Personnes et interactions
Logiciel qui fonctionne
Collaboration avec le client
Adaptation au changement
Processus et outils
Documentation
NĂ©gociation Ă partirdâun contrat
Suivi dâun plan
MMMM AAAA NNNN IIII FFFF EEEE SSSS TTTT EEEE AAAA GGGG IIII LLLL EEEE :::: VVVV AAAA LLLL EEEE UUUU RRRR SSSS
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![Page 32: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/32.jpg)
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et quelques concepteurs) vous pouvezaccĂ©der Ă des millions de clients. Unestartup du Web met lâaccent sur lâespritdâĂ©quipe et des personnes polyvalentesplutĂŽt que sur des processus Ă©tablis.Cette façon de faire est une valeurAgile qui reste profondĂ©ment ancrĂ©edans les esprits, mĂȘme lorsque la so-ciĂ©tĂ© est amenĂ©e Ă grandir du fait de sarĂ©ussite. Logiciel qui fonctionneUne autre caractĂ©ristique des sociĂ©tĂ©sdu Web est leur maĂźtrise complĂšte dudĂ©ploiement du produit final chez leclient qui paye lui-mĂȘme la connexionpour y accĂ©der. A lâopposĂ©, un logicielde tĂ©lĂ©phone portable se dĂ©ploie sur unmatĂ©riel physique et il faut avion pourembarquer un calculateur de vol avecson logiciel.Les sociĂ©tĂ©s du Web ont donc lâavan-tage de pouvoir vĂ©rifier plus facile-ment, tout au long du dĂ©veloppement,le produit final. Pour ce qui est la documentation, et
sans affirmer quâelle est inutile, je vousposerais simplement la question :Avez-vous vraiment lu le manuel utili-sateur pour lire les news sur Yahoo.frou acheter sur eBay ?Collaboration avec le clientLâaccĂšs direct Ă lâutilisateur est vrai-ment une grande force du Web. En ef-fet, nul besoin de dĂ©ployer une nou-velle version sur un parc de machinesdans les locaux de vos clients, ce sontles clients qui viennent Ă vous pourvoir et utiliser les nouveaux produits.Le feedback client est obtenu directe-ment par les « avis utilisateurs » rĂ©digĂ©spar les utilisateurs eux-mĂȘmes ou indi-rectement par lâanalyse du taux de frĂ©-quentation du site web avant et aprĂšsla mise en ligne de nouveaux produits. Adaptation au changementLe Web est trĂšs concurrentiel, certainsdiront plus quâailleurs, car il nây a quâĂ regarder la rapiditĂ© du succĂšs de cer-tains produits comme Facebook, ou dese souvenir de quels produits Web
Ă©taient utilisĂ©s il y a 10 ans (AltaVista)pour se rendre compte de la vitesse in-croyable de dâĂ©volution du marchĂ© duWeb. Les entreprises du Web ont donc lâab-solue nĂ©cessitĂ© dâĂȘtre trĂšs rĂ©actives etde sâadapter sur des dĂ©lais trĂšs courts.
Conclusion
La similitude des valeurs de lâAgilitĂ©avec les valeurs des entreprises du Webexplique en grande partie les raisonsdu succĂšs des mĂ©thodes Agile au seinde ces entreprises.Lorsque votre culture, votre indĂ©pen-dance, vos utilisateurs et votre marchĂ©vous poussent vers lâAgilitĂ©, lâappliquerdevient du bon sens plus que de la stra-tĂ©gie et en devenir les leaders semblenaturel, et si en bonus cela contribue Ă lâamĂ©lioration de votre image demarque, câest parfait !
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Le voyage dâĂ©tude est de retour dansla vie associative de lâEnsimag.OrganisĂ© en octobre par le BDE-Entreprise, il a permis Ă 21 Ă©tudiantsde partir Ă la dĂ©couverte du Maroc.
Lorsque la semaine banalisĂ©e rĂ©servĂ©e auSĂ©minaire CarriĂšres, a Ă©tĂ© supprimĂ©e dansla nouvelle maquette pĂ©dagogique de l'Ă©cole,le BDE-Entreprise a dĂ©cidĂ© de faire renaĂźtrele voyage dâĂ©tude - tradition perdue au milieudes annĂ©es 90- et a choisi le Maroc commedestination.Ce pays, qui connaĂźt un fort dĂ©veloppementĂ©conomique couplĂ© Ă des plans ambitieuxdans de nombreux secteurs (transports, TIC,tourisme, etc.) a Ă©tĂ© choisi aussi pour sa stra-tĂ©gie visant au dĂ©veloppement des activitĂ©soffshore. Les partenariats (dont certains ont Ă©tĂ© Ă©ta-blis avec l'aide de l'AAE et de l'association
AMET) ont permis de visiter 5 sociétés : AtosOrigin (Centre de services de Casablanca) ;GFI Maroc ; Omnidata, (1Úre SSII marocaine
crĂ©Ă©e en 1989 par Monsieur Khalid El Hariry,Ensimag 1987) ; S2M (SociĂ©tĂ© MaghrĂ©binede MonĂ©tique) et l'opĂ©rateur tĂ©lĂ©phoniqueWana. La semaine a comportĂ© une ren-contre avec le Centre dâInvestissement deTanger (visite du port Tanger-MĂ©diterranĂ©e, investissement d'un milliard d'euros), ainsiqu'une rĂ©ception au MinistĂšre de l'Industrie,du Commerce, et des Nouvelles Technologies
(prĂ©sentation du plan de dĂ©veloppement desTIC " IMPACT 2013").Les Ă©tudiants ont prĂ©sentĂ© l'Ensimag aulycĂ©e Mohammed V de Casablanca, et ontremis les livres de prĂ©pa rĂ©coltĂ©s avant leurdĂ©part Ă la bibliothĂšque du lycĂ©e. A l'EcoleNationale SupĂ©rieure dâInformatique etdâAnalyse des SystĂšmes, ils ont posĂ© lesbases dâun partenariat entre la Junior-Entreprise de lâEnsimag (NSIGMA) et la futureJunior-Entreprise de lâENSIAS.Mais parce qu'un voyage dâĂ©tude ne serĂ©sume pas au mot "Ă©tude", le petit groupea pleinement profitĂ© de la richesse culturelledu Maroc, notamment dans les villes deMarrakech et de Rabat, et apprĂ©ciĂ© la gas-tronomie au travers de succulents et... inter-minables repas, dont un fameux partagĂ©avec les anciens de Casablanca !LâĂ©quipe organisatrice du voyage dâĂ©tude
JérÎme Daydé et Aness Meski
Voyage d'Ă©tudes 2008 : destination Maroc
![Page 33: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/33.jpg)
31I-MAG - NOVEMBRE 2008
Un nouveau site emploi pour 2009 !Vous ĂȘtes nombreux Ă ĂȘtre abonnĂ©s au site emploi del'AAE ENSIMAG, aujourd'hui gĂ©rĂ© par une liste de diffu-sion, et il nous semblait important de rendre ce site plusfonctionnel: capacitĂ©s de recherche par rĂ©gion, mise enplace d'alertes automatiques, etc...Ainsi, dans le cadre des projets 2A (projets pour les Ă©tu-diants ENSIMAG 2Ăšme annĂ©e), l'AAE ENSIMAG a proposĂ©un sujet de refonte du site d'offres d'emploi qui a suscitĂ©un rĂ©el intĂ©rĂȘt auprĂšs des Ă©tudiants car huit d'entre euxont demandĂ© Ă travailler dessus !Nous avons rĂ©digĂ© les spĂ©cifications du projet puis avecl'aide prĂ©cieuse de Laurent Goujon (ENSIMAG 2003),nous avons suivi l'avancement du projet jusqu'aux soute-nances en juin. Les Ă©tudiants se sont rĂ©partis les rĂŽles surle projet, ont planifiĂ© leur travail, dĂ©veloppĂ© le site et gĂ©rĂ©la QA. Au final, le projet est une rĂ©ussite car ils ont pu livrer unsite fonctionnel qui est en bĂȘta-test jusqu'Ă la fin de l'an-nĂ©e 2008 pour une mise en production prĂ©vue pour dĂ©-but 2009.Merci Ă Antoine UBERGER, Olivier BITTINGER, ChristianHUGUES, Damien BRUNEAU, Baptiste LEPERS, MaximOKOROKOV, Bogdan POPA et Ekaterina SHEVELEVApour leur travail, et Ă Yves Denneulin et Marie Laure Po-tet pour l'encadrement ! Vu les rĂ©sultats obtenus, nous es-pĂ©rons continuer la collaboration avec les 2A sur d'autressujets: Ă discuter lors des rĂ©unions du groupe grenoblois !En tant que premiers utilisateurs, toutes vos remarquessur le nouveau site seront les bienvenues, n'hĂ©sitez pas Ă nous contacter (plus d'infos sur :
http://wiki.aae-ensimag.com/services).Laurent Testard (ENSIMAG 1993) & Fanny Strudel(ENSIMAG 1999)
XMP Business Angels : investisseur privé, fondd'investissement et formation XMP BUSINESS-ANGELS a pour vocation la mise en rela-tion entre des investisseurs privés personnes physiques(business angels) et des entrepreneurs à la recherche definancement. Les membres de cette association sont des ingénieurs di-plÎmés issus de l'Ecole Polytechnique, des Ecoles Natio-nales des Mines, de l'Ecole Nationale des Ponts et des
LâINRIA, partenaire de lâAAE EnsimagNous avons le plaisir et lâhonneur de vous annoncer lepartenariat que nous venons de signer avec lâINRIA.
Les événements parisienspar Nadia Robinet, Ensimag 1990.
Cet automne Ă Paris, lâAAE ENSIMAG est co-organisatricede deux Ă©vĂ©nements majeurs de lâinstitut G9+ dontnotre formation est membre actif :
La treiziĂšme rencontre annuelle de lâinstitut G9+abordera la pĂ©riode actuelle avec une doubleinterrogation :âą Quel impact d'une pĂ©riode difficile sur l'Ă©cosystĂšme
DSI / fournisseurs ?⹠Face aux nouveaux défis, quelles sont les opportunités
Ă saisir ?Une matinĂ©e dâexception le 23 octobre oĂč nous compte-rons parmi les intervenants Ludovic Le Moan ENSIMAG88, serial entrepreneur et crĂ©ateur de Goojet (prix de lameilleure start-up lors du WEB3 2007).ClĂŽturĂ©e par Louis Schweitzer, prĂ©sident de la Halde etprĂ©sident du Conseil dâadministration de Renault, la ma-nifestation va rĂ©unir Ă nouveau des intervenants de hautniveau, dans lâambiance « zĂ©ro langue de bois » qui ex-plique son succĂšs constant.Une confĂ©rence sur le thĂšme des nouvelles stratĂ©giesĂ©conomiques et commerciales Open Source des Ă©di-teurs de logiciel. Dâores et dĂ©jĂ , rĂ©servez la soirĂ©e du2 dĂ©cembre 2008 dans votre agenda.Nous sommes Ă la recherche de nouveaux sujets et in-tervenants pour les dĂźners-dĂ©bats et nous cherchons tou-jours Ă enrichir lâoffre destinĂ©e aux anciens Ă©lĂšves alorsnâhĂ©sitez pas Ă nous soumettre vos idĂ©es et pourquoi pas,vous impliquer dans lâassociation.Contact : [email protected] Groupe : [email protected]
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![Page 34: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/34.jpg)
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autres Ecoles dâApplication traditionnellement associĂ©es.A ce titre les ingĂ©nieurs ENSIMAG peuvent adhĂ©rer Ă cette association. Chaque adhĂ©rent moyennant une cotisation annuelle sevoit proposer au cours de l'annĂ©e des opportunitĂ©s d'in-vestissement dans de jeunes entreprises lancĂ©es et dĂ©ve-loppĂ©es par des ingĂ©nieurs en majoritĂ© issus des Ă©colescitĂ©s ci dessus mais sans exclusive. L'investissement sefait Ă titre personnel ou par un groupe d'investisseurs viaun pacte d'actionnaires. Le processus de sĂ©lection des en-treprises est dĂ©crit sur le site de XMP Business Angels.Dans le cadre de la loi TEPA, XMP Business Angels a ou-vert en Juin 2008 pour ses adhĂ©rents un fond d'inves-tissement Ă©ligible Ă la dĂ©duction de l'ISF.Le fond investira dans les jeunes entreprises sĂ©lection-nĂ©es par les adhĂ©rents.Du fait de cette dĂ©ductibilitĂ© de nombreux fonds se dĂ©-veloppent rapidement et le nombre d'adhĂ©rents croit trĂšs
rapidement. Aujourd'hui les frais d'accĂšs sont rĂ©duits.Cependant la gestion des fonds levĂ©s va demander del'intelligence et du temps. Les gestionnaires de fond vontĂȘtre amenĂ©s prochainement Ă monter les cotisations et-ou crĂ©er un droit d'entrĂ©e. XMP est probablement un ex-cellent observatoire des crĂ©ateurs d'entreprise et leurfond une opportunitĂ© plus un lieu d'Ă©changes. L'association organise Ă©galement en partenariat avecOSEO des journĂ©es de formation dont l'objectif est deprĂ©senter les modes opĂ©ratoires du Business Angel et decrĂ©er du lien entre les diffĂ©rents acteurs : investisseurs,rĂ©seaux, entrepreneurs.Pour mieux connaĂźtre XMP Business Angels, vous pouvezconsulter les informations sur leur site : http://xmp-ba.m4x.org/Etant adhĂ©rent de ce rĂ©seau vous pouvez aussi mecontacter : [email protected] Tariel (Ensimag 1974).
I-MAG - NOVEMBRE 200832
« Jean Pierre ANSART nous a quitté le 22 octobre 2008.
Ingénieur ENSIMAG 1972,
expert reconnu en télécommunications et intégration des
systÚmes hétérogÚnes, il demeure une référence cumulant
plus de 30 ans d'expérience dans le domaine des systÚmes
d'information ».
Jean Pierre Ansart démarre sa carriÚre en France au sein du
CNRS et d'IBM. En 1979, il rejoint MARBEN et créé la divi-
sion « Réseaux et Télécom ». En 1986, il crée MARBEN
PRODUCTS, société spécialisée dans les logiciels télécom
OSI et Ă©quipe la plupart des grands constructeurs mon-
diaux. Jean Pierre Ansart poursuit sa carriĂšre chez ATOS en
tant que directeur des divisions Télécom, Produit et Tech-
nologie. En 1996, il développe le premier prototype du lo-
giciel SCORT et fonde la société avec ses partenaires. Il
continue Ă collaborer avec ATOS jusqu'en octobre 1999, en
qualité de Directeur Technique d'ATOS Intégration.
Depuis octobre 1999, Jean Pierre Ansart était président de
SCORT.
Nous nous associons Ă la peine de son Ă©pouse Salwa et de
ses deux filles pour saluer la mémoire d'un homme hors du
commun.»
Jean-Pierre Ansart
![Page 35: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/35.jpg)
![Page 36: Novembre 2008 i-mag](https://reader031.fdocument.pub/reader031/viewer/2022022322/621651cac6541f75210de1d0/html5/thumbnails/36.jpg)