N 5 - Janvier 2012

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Préparation de la piste de l’Illhorn avec l’ancêtre des dameuses. Aux commandes : Prosper Zufferey, aux freins : Jacques Theytaz La fabrication du pain de seigle ? Un de ces bons moments de la vie qu’on ne manquerait pour rien au monde ! Lorsque nous l’avons fait démar- rer, le moteur s’est mis en route au quart de tour après 17 ans d’arrêt. NUMéRO 5 HIVER JANVIER 2012

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Les 4 Saisons d'Anniviers - janvier 2012

Transcript of N 5 - Janvier 2012

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Préparation de la piste de l’illhorn avec l’ancêtre des dameuses. aux commandes : Prosper Zufferey,aux freins : Jacques theytaz

La fabrication du pain de seigle ? un de ces bons moments de la vie qu’on ne manquerait pour rien au monde !

Lorsque nous l’avons fait démar-rer, le moteur s’est mis en route au quart de tour après 17 ans d’arrêt.

numéro 5 hiVer JanVier 2012

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Sommaire3 L’Edito

4 Le tonneau du Conseiller

6 Ingrid Sartoretti, une touche-à-tout pétrie de talent

8 Le pain de seigle à St-Luc

10 Chandolin, plus de 50 ans d’histoire

12 Inauguration d’un nouveau fleuron anniviard à Pinsec

14 Du Québec en Anniviers

15 Le patois, une langue à l’agonie ? Pâ pòr òra !

16 Amoyiches — Un seul mot, plusieurs réalités

18 Un petit tour du grand Cervin

20 Les Voualans, 1146 mètres

22 La Structure d’Accueil d’Anniviers reçoit les « Gullivers »

23 Anniv’info

27 La vieille poste des nomades

28 HC Anniviers

29 Ski-Team Anniviers

32 Le coin du bien-être

33 Notre histoire.ch

34 La Genèse anniviarde

36 A la rencontre de nos Jumeaux, citoyens du Languedoc

39 FC Anniviers

41 Anniviers tourisme

42 Concours photo43 Montagne-Club Anniviers

44 Centre scolaire d’Anniviers

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L’édito

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« Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas »

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Ils ne sont pas loin les flonflons de la fête où, sous l’arbre de Noël, quelques bonnes résolutions furent prises. Entre deux embrassades, deux verres de vin, tout en souhaitant bonne et heureuse année, qui n’avait une pensée pour ce qu’il faudrait entreprendre, réaliser, rêver pour ce nouveau départ ?

Sans imaginer de grand bouleverse-ment personnel (au fil des ans, chacun apprend à s’accepter…) on redécouvre dans les premiers instants de l’année le goût d’entreprendre de nouvelles aventures, de se lancer de nouveaux défis, de poursuivre avec plus de force ce qu’un jour on avait choisi, de réveiller un projet endormi. Abordons avec confiance ces 366 jours qui nous invitent à avancer…

Au printemps. Sous l’effet d’un soleil généreux, la sève de la saison froide se ranime pour distribuer en abondance ses brassées de couleurs aux fleurs multiples et les dégradés des verts aux forêts. Pâques, comme une odeur prin-tanière, est le passage de la mort à la vie… La fabuleuse destinée du croyant est d’emboîter le pas de Jésus-Christ ressuscité. Les festivals, la fête des mères, la première communion font le bonheur des petits et des grands.

A l’été. Les vacances s’annoncent. Il y a ceux qui restent et ceux qui partent. C’est le temps du ressourcement et du repos, des grillades et des raclettes, des rencontres amicales et familiales, des voyages. Savourons ces bons moments de découvertes, de partage et d’ami-tié. La flamme olympique brillera sur Londres. Le sport peut faciliter l’acqui-sition des valeurs comme le respect des autres, la fraternité, la solidarité, la confrontation loyale…

A l’automne. Les ocres se jettent à perdre cœur sur la nature embellie de tant de fruits. Les troupeaux quittent les hauteurs au son des sonnailles. Les écoliers reprennent le chemin de l’école. Chacun reprend ses activi-tés. Il y a ceux qui en ont et ceux qui peinent à en trouver, particulièrement les jeunes. Le travail donne à chacun la chance de s’humaniser ; de devenir plus une personne ; d’embellir la créa-tion ; de trouver le nécessaire pour vivre et apprendre à grandir en huma-nité avec les autres.

A l’hiver. Nos hôtes et tous les artisans du tourisme, chacun à sa manière scrute l’horizon en attendant l’or blanc… Les villages et les stations sont des laboratoires du « vivre ensemble » dans le respect des différences d’ori-gines, de cultures et de religions. De nombreuses occasions sont offertes au quotidien pour s’accueillir avec délicatesse et bonté.

Aux diverses étapes, les peines et les joies, le malheur et le bonheur, les angoisses et les espérances, ne man-queront pas de bousculer le calendrier. Que chacun puisse donner et recevoir sur son chemin, au moment où il en a le plus besoin, les gestes de réconfort et de sollicitude qui sauvent.

Que cette nouvelle année soit pour tous un temps de paix et de joie pour l’esprit, le corps et le cœur de chacun. Bonne et heureuse année !

Luc devanthéry

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Le tonneau du ConSeiLLer

« Ne fallait-il pas une certaine audace pour mettre le Conseil d’Etat en ton-neau alors que notre destin est plutôt dans les urnes ? »

Cette journée s’est déroulée sous le signe de la tradition et de la rencontre des aînés du village, elle ne présage d’aucun avenir, encore lointain, pour Jacques Melly.

Le 13 octobre dernier, le président du Conseil d’Etat a répondu avec joie à l’invitation du président de la Bour-geoisie de Grimentz, Jacques Vouar-doux. Une invitation combinée entre Jacques et Jacques il y a belle lurette, où Jacques proposa à Jacques de dédier un tonneau de rèze à l’ét… Etat comme le fut autrefois celui à l’Evêque à l’autorité religieuse et qui contient son mythique « Vin des Glaciers ». Ce tonneau-là date de 1886. Aujourd’hui, les visites de l’Evêque se font plus rares qu’autrefois, c’est pourquoi, dans les faits, il a perdu son droit d’exclusi-vité, mais on n’y touche qu’en de très rares occasions.

Le tonneau du Conseiller à l’honneur en ce jeudi d’octobre est le « (…) fût le plus ancien en service dans cette cave, il date du 17e siècle. Sa particularité : il a été taillé à la hache, contrairement aux autres qui ont été sciés. Vous pou-

vez le sentir en passant délicatement la main dessus. Et l’autre différence : la clef de la portette est en bois et non en métal. », explique Jacques V.

La vigne était traditionnellement cultivée par les nomades anniviards en plaine, le vin acide, la rèze, s’y prêtait bien, transporté dans les villages dans des fûts de mélèze, pour se bonifier en vieillissant (oxydatif). Dans les années 30, le phylloxéra détruisit ce plant. La bourgeoisie poursuivit le transva-sement du Vin des Glaciers avec de l’ermitage ou de la marsanne blanche. En 2002, elle réimplanta un parchet de rèze, le récolta en 2005 et remplit le tonneau du Conseil d’Etat en 2008.Le contenu d’un tonneau s’évapore. De façon inéluctable et naturelle, mais aussi (surtout ?) par consommation. Afin que le vin se conserve dans les meilleures conditions, il faut annuelle-ment rajouter du liquide dans les fûts, qui est l’opération de transvasage, délicate, plus ou moins sérieuse selon les personnes qui s’y attellent et l’avancement de l’heure dans la jour-née… Bref.

Le Vin des Glaciers fait l’objet d’une demande AOC auprès de l’Ordonnance des Vins du Valais par l’ancien prési-dent de la bourgeoisie Clément Sala-min. Une charte en définit le profil :

— il est composé d’un cépage acide — rèze, ermitage

— il doit mûrir au-dessus de 1’200 mètres

— et être conservé en tonneau (tradi-tionnellement en mélèze)

— du plus jeune au plus vieux, on transvase le vin de tonneau à ton-neau

La protection du nom et la charte qui en découle, permettent d’assurer le res-pect de son histoire et de sa tradition.

Ce vin n’a aucun sens en bouteille, il ne s’exporte pas. D’ailleurs, si vous faites la visite du village de Grimentz avec Jean Vouardoux, il ne manquera pas de vous rendre attentif, une fois le verre de l’amitié servi, qu’il ne s’agit pas d’en apprécier le fruit, mais bien plutôt son histoire.

Les aînés étaient réunis ce jeudi 13 octobre pour assister au baptême du tonneau par le brisé de bouteille du Conseiller d’Etat sur son guillon — il a dû s’y reprendre à plusieurs reprises pour parvenir à ses fins — et à sa béné-diction par le curé de notre vallée, Luc Devanthéry. Ils assurèrent le succès de cette journée pour la 13e année consécutive. Initiée conjointement par la bourgeoisie sous l’égide de la commune (ndlr. l’ancienne

Baptême du tonneau par Jacques Melly

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de Grimentz), cette journée est désor-mais organisée de concert avec la société du village. D’ailleurs, « elle n’a toujours pas pris une ride », sourit Jacques V.Tandis, qu’à la cave, nous laissâmes veiller pour les siècles des siècles le Tonneau du Conseiller et son voisin celui de l’Evêque, nous grimpatsâmes 4 à 4 les marches nous emmenant à la salle haute de la bourgeoisie afin d’y poursuivre gaiement nos libations.Mais ceci est une autre histoire.

a l’occasion de ses rogations, le 14 janvier prochain, la bourgeoisie édite un livre : Grimentz et sa bourgeoisie de hier pour demain, une balade dans le temps et l’histoire d’après les récits de Jean Vouardoux, par sa petite-fille amélie Vouardoux. amé-lie y retrace le village et son histoire puis présente la bourgeoisie sous toutes ses coutures.

nicole Salamin

Retrouvez la galerie-photos de cette mémorable journée et d’autres temps forts de la bourgeoisie de Grimentz en tapant « tonneau bourgeoisie » sur www.limmoblog.ch

Jean-Pierre Monet (métral), Jean Vouardoux (caviste), Nicolas Salamin (ancien président), Jacques Melly (Conseiller d’Etat), Véronique Tissières (conseillère bourgeoisiale), Clément Salamin (ancien président), Luc Devanthéry (curé d’Anniviers), Roger Salamin (conseiller bourgeoi-sial), Jacques Vouardoux (président de la bourgeoisie)

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ingrid Sartoretti a des origines anni-viarde par son papa, Philippe theytaz, d’elie, de mission et suédoise par sa maman, eva. un cocktail réussi, pétillant à souhait.

Cette jeune femme est habitée par une passion intense : celle du théâtre. Elle a de la chance, puisqu’elle en vit, puisqu’elle la vit au quotidien.Depuis une dizaine d’années, avec son mari, Bernard Sartoretti, elle tient les rênes du Teatro Comico, sis à l’avenue Ritz 18, à Sion. Comme leurs vies pri-

vée et professionnelle se mêlent sans cesse, c’est à cette même adresse qu’ils ont leur domicile et l’atelier où ils fabriquent décors ou masques.Le théâtre n’est pas qu’un métier pour Ingrid, il est son mode de vie : elle est donc heureuse de baigner tout entière dans cet univers magique.

La révélationSon goût pour le théâtre, elle l’a découvert grâce à un copain d’école qui l’a incitée à l’accompagner à des cours. Par la suite, elle a rencon-

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tré Bernard Sartoretti, comédien qui parvenait à vivre de son métier. Sur ses conseils, elle a suivi la formation donnée par l’école Serge Martin de Genève. Durant 3 ans, elle y a appris le métier. Avec délice, elle s’est plongée dans le monde de la création : écri-ture, décors, costumes, etc. Au sor-tir de cette école, elle était fort bien dotée pour créer. C’est ce qu’elle fait depuis.

une artiste aux mille facettesElle touche à tout ce qui a trait au théâtre : elle écrit, met en scène, fabrique des masques et des cos-tumes, conçoit des éclairages, donne des cours. Elle joue aussi, bien sûr. Ce mélange lui plaît ; elle aime parti-ciper d’un bout à l’autre à la mise sur pied d’un spectacle : concevoir, créer, produire, diffuser. S’investissant tota-lement dans un spectacle, elle avoue avoir une peine immense à s’en défaire, à le quitter. Afin que les spectacles ne meurent pas après 2 ou 3 saisons, elle a cofondé avec son mari, Bernard, et Pierre-Pascal Nanchen, la troupe per-manente du Ka-Têt. N’être que trois leur permet de rejouer leurs spectacles à diverses reprises, sur plusieurs sai-sons. Ainsi, travaillant sur un matériel connu, ils le redécouvrent, sans jamais tomber dans la routine.

transmettre Comme l’on ne vit pas que du jeu, Ingrid, Bernard et Pierre-Pascal donnent des cours de théâtre. Cette année, une centaine d’élèves y parti-cipent. Un record. L’apport des cours

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n’est évidemment pas que financier. Enseigner entretient le savoir et sus-cite une utile remise en question. A la fin de l’année, chaque groupe d’élèves présente un spectacle. Un certain nombre de fidèles, suivant les cours depuis longtemps, forment la Guilde Théâtrale. Faire partie de cette troupe demande un investissement particu-lier. Le climat de travail est bon. L’es-prit positif y est favorisé, la devise des enseignants pourrait être « avoir tou-jours quelque chose à proposer, plutôt que quelque chose à enlever ».

un théâtre simple et épuréSes diverses activités forment un mélange dans lequel Ingrid Sartoretti se sent à l’aise. Toucher personnel-lement à tous les aspects du théâtre permet de conserver la structure souhaitée, de lui assurer la souplesse nécessaire. Le Ka-Têt ne ressent pas le besoin d’avoir un administra-teur. L’indépendance de la troupe est importante à ses propres yeux, même si cela n’est pas forcément conforme au fonctionnement du système. Pour-tant, grâce aux bons résultats enre-gistrés dans le passé, histrions !, création qui sera jouée en janvier et avril prochains, sera le premier spec-tacle fait sans subvention. Ingrid en est fière. L’histoire a été écrite à trois, elle parle du métier de comédien, des divers styles de théâtre. La mise en scène est aussi l’affaire de tous. La

troupe recherche le magique, elle opte donc pour un épurement qui laisse un maximum de liberté dans le jeu des acteurs et assure une place suffisante à l’imaginaire du spectateur. Le spec-tacle se doit aussi d’être « léger », du point de vue technique, pour pouvoir s’exporter facilement et être joué en tournée. Le Fabuleux La Fontaine, oz, les enfants d’ithaque, par exemple, ont été présentés aux élèves du centre scolaire de Vissoie en matinée et au public anniviard en soirée.

une artiste épanouieIngrid est intarissable quand il s’agit de théâtre. Elle explique, se raconte avec volubilité. Son discours, émaillé de citations d’auteurs et de formules de son cru, vous ouvre les portes de son monde, un univers magique où « l’on est des menteurs, mais où l’on ne peut pas tricher ».

A la voir dans sa cuisine, aussi char-meuse, au naturel, que Circé, on sait qu’elle tient bien son rôle !

Janine Barmaz

Ingrid Sartoretti-Theytaz est née en 1979. Elle est mariée, a un enfant.

Pour 2012, elle prépare deux nou-veaux spectacles histrions ! avec le Ka-Têt (en janvier et avril) et Le théâtre ambulant Chopalovitch, avec la Guilde Théâtrale (en mai). Avec la troupe du Ka-Têt, elle reprendra Les enfants d’ithaque (en mars) et Le Fabuleux La Fontaine (en avril).

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Le Pain de SeiGLe à St-LuCLa fabrication du pain de seigle ? un de ces bons moments de la vie qu’on ne manquerait pour rien au monde !

Toute notre équipe se prépare, l’an-née durant, à la « semaine du pain ». Quand la vie de tous les jours nous fait nous rencontrer, on en parle : « t’en as encore ? » ou « on va préparer quand le bois pour le four ? » Quand approche janvier « t’as commandé la farine de seigle, de froment, de maïs, les pommes de terre, le sel, le sucre ? » La recette est un peu différente pour chaque groupe de familles, certains rajoutent des graines de tournesol, de courge, d’autres préfèrent un goût de cumin. Aujourd’hui on utilise plutôt la levure du boulanger, mais on peut aussi laisser un morceau de pâte fer-mentée d’un groupe à l’autre ainsi que cela se pratiquait autrefois. La constante pour le pain de St-Luc, c’est le rajout des pommes de terre ; peut-être qu’une époque de disette des céréales a développé la créativité des ingrédients ? peut-être a-t-on constaté que ce pain est ainsi plus nourrissant ? Allez savoir.

Puis, un soir, toute cette mar-chandise se retrouve dans le cor-ridor de la maison bourgeoisiale. Les hommes chauffent de l’eau dans le grand chaudron, au feu de bois, y placent les pommes de terre par sacs entiers, ça bouillonne et ça glou-gloute... Les femmes arrivent alors, avec les enfants, s’installent sur les bancs et tout ce monde se met à peler les pommes de terre. C’est chaud, on se brûle, on rigole, les plaisanteries fusent, les vieilles anecdotes sont racontées pour la centième fois ! Comme si elles n’attendaient que ce moment-là pour éclore et occupent une place importante pour que survive la tradition. Puis, les patates pelées, on les écrase dans un ancien presse-purée en bois et on verse cette masse onctueuse dans le pétrin pour la lais-ser refroidir un peu.

en ajoutant de l’eau tiède : travail éprouvant, les bras disparaissent dans le mélange jusqu’aux coudes, la force masculine est précieuse. Lorsque la transpiration suinte sur les fronts et les torses, les femmes jouent les Véronique et les épongent à tour de rôle… mais quelques gouttes de sueur tombent par-ci, par là dans le pétrin… cette précieuse épice naturelle expli-querait-elle ce petit goût mystérieux de « reviens-y » ?

Et voilà, la pâte fait bonne figure, on lui dessine une clé de sol et on la laisse en paix quelques heures, pour qu’elle puisse fermenter, gonfler et s’alléger, à son rythme, on part se coucher.

4 heures du matin, le réveil sonne ; « quoi, déjà ! » Tout le monde se retrouve à la chambre du pain pour « rafraîchir » la pâte, avant de la laisser

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Le pétrin et la table de travail ont été fabriqués dans d’énormes troncs d’arole équarris et évidés à coups de haches et d’herminettes.

Pendant ce temps, le préposé au four s’attelle à sa tâche. C’est tout un art de chauffer le four, il faut s’y prendre avec patience et rigueur, ne pas le surchauffer pour qu’il arrive à la température idéale, tout cela sans thermomètre bien sûr ! Les flammes rougeoyantes crépitent en brûlant les fagots de sapin bien secs répartis sur toute la surface du four. La tradition dit qu’on doit entendre chanter le bois dans tout le village ! La pierre de la voûte du four prend un aspect blan-châtre quand la chaleur est à point.

dans la chambre du pain, les autres hommes procèdent au mélange des ingrédients et commencent à pétrir,

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lever encore, puis préparer quelques ustensiles, prévoir à manger : gâteaux au fromage, pizzas maison bien sûr, qu’on enfournera en même temps que les pains. On découpe ensuite la pâte en blocs de 5 à 6 kg, les pâtons « pahong » en patois. Quand le préposé au four, le « fornati » annonce : « ça vient bon », l’effervescence est à son comble !Vite, on se saisit des pâtons qu’on retravaille encore en appuyant des coudes et qu’on découpe ensuite en morceaux d’environ 1 kg.

toutes les mains s’affairent à façon-ner les pains, alignés comme de bons ouvriers devant la table de travail, femmes et hommes font rouler la pâte, chacun a sa technique, le ou la plus expérimenté/e finit le pain au bout de la chaîne ; puis on les compte, on les aplatit en les tapotant, on les marque, chaque groupe de famille utilise sa propre marque et finalement on les pose sur la planche qui sera présentée au four avec précaution.

La nuit s’est endormie, le jour s’allume derrière le Tounot, on se sent à l’abri sous le toit de bardeaux. Les enfants aimeraient bien manquer l’école, ils ont pu façonner un pain à leur taille, le cressin, et lui dessiner un motif de leur choix…

Le « fornati » a nettoyé le four de ses cendres et le grand moment arrive enfin, il enfourne à l’aide de la grande pelle en bois ; chaque pain trouve sa place à l’intérieur, il termine avec les gâteaux.L’attente du résultat permet toutes sortes de suppositions quant à la qua-lité du pain. Après 30 à 45 minutes « c’est cuit » ! On se précipite à la sortie du four, une odeur alléchante enva-hit l’espace et, enfin, on le tient dans nos mains ce pain si délicieux ! Vite en déguster un encore tiède ! Mmmm ! La tension se relâche, on partage la nour-riture et un bon verre. Ce pain vrai-ment, il s’accorde avec tout : beurre, miel, jambon, viande séchée, fromage, chocolat, saumon… Puis le vin coule avec plus d’abondance, les langues se délient….mais en ont-elles vrai-ment besoin ? Les enfants de retour de l’école essaient de reconnaître leur pain. Puis ils sortent jouer dans la neige.

Les adultes ? Ah ! les adultes, c’est plus tortueux… chacun soupèse le pain, le balance d’une main à l’autre, le tapote, le respire, lui trouve un défaut de consis-tance, de goût, de cuisson pour, finale-ment, le trouver quasi parfait : « c’est le meilleur, y a rien à faire ! »… presque de l’insolence, mais quelle fierté dans ces yeux brillants, dans ces sourires écla-tants, dans ces gestes si causants !

Et alors viennent les chansons un peu grivoises, jusqu’au moment où quelqu’un propose : « on va boire un café ? » Tout le monde est d’accord, on quitte la chambre du pain et le four banal jusqu’à l’année prochaine et on se déplace au bistrot. Mais vient l’heure d’aller au lit pour les enfants qui rechignent… et de passer aux dis-cussions politiques pour les adultes qui refont le monde, profondément convaincus que les puissantes trans-formations de la société d’aujourd’hui ne pourront pas influencer sur la fabri-cation traditionnelle du pain de seigle !

après la dernière chanson en patois de St-Luc « Bong-j-anéviar » (paroles et musique de Julien Favre, fondateur de la Pension Favre) la tête un peu lourde et le cœur en goguette, on s’en-dort tout étourdis par la bonne odeur du pain de seigle qui chatouille encore nos narines, jusque dans nos rêves.

Simone Salamin

Le Pain de St-LuC

Recette inspirée de « Villages d’an-tan – St-Luc il y a un demi-siècle » par André Pont

Composition approximative pour 2 fournées :Seigle : 75 kg Sucre : 3 kgMaïs : 20 kgSel : 1,5 kgFroment : 25 kgLevain : 1.5 kgPommes de terre : 50 kggraines diverses, à choix

Eau tiède : ajouter au fur et à mesure des besoins pour une bonne consistance de la pâteCeci représente la recette de base, complétée par les goûts et la créa-tivité de chaque famille.

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veaux chalets — Fr. 7.- par 100 kg — et nécessitera chaque hiver des frais d’entre-tien importants pour déblayer l’accès des abondantes chutes de neige ou le sécuriser du verglas. « Ce qui rend les communica-tions incertaines, parfois dangereuses ». Les rivalités issues de conflits paroissiaux de 1884 poussaient les 2 villages voisins à s’éviter, tant et si bien qu’on s’ingénia même à amener 2 cloches au village en passant par Soussillon en plein hiver et… à dos de mulet. Téméraire, le Cyprien !

La construction de la route débuta d’ail-leurs par Soussillon en 1922. Elle dura 2 longues années car « les Chandolinards, qui effectuaient ce travail en tâcherons, étaient trop souvent absents du fait de leur nomadisme ». Comme quoi on ne se refait pas... En 1927, la suite du projet qui devait relier Chandolin en 12 autres lacets et 7,5 km fut refusée par l’Etat et tomba dans l’oubli.

Le téléphérique avait l’heur d’offrir aux parents de rester au village lorsque leurs enfants atteindraient l’âge de l’école secondaire ou de l’apprentissage, aux papas de descendre travailler dans la vallée et remonter le soir, d’assurer — surtout en hiver — un transport sûr et rapide — 1420 mètres de dénivelé en 14 minutes ! — des malades et accidentés, aux anciens chan-dolinards établis à Muraz de ne pas hésiter à monter travailler temporairement leurs

champs, alors que la moitié était désor-mais en friche, « enfin, dernier avantage et non le moindre, l’alpage appartient pour les 2/3 à des gens de la plaine. Lors des travaux en corvée, si le voyage durait 15 minutes au lieu de 2 heures, les hommes n’auraient plus à monter la veille avec des couvertures pour dormir à l’alpage. » Tel est l’avis exprimé par les citoyens. Il offrait encore un meilleur partage des charmants atours du plus haut village d’Europe — « un lieu rêvé de villégiature » — de son panorama grandiose depuis la véranda du mythique Grand Hôtel, une région qui se prête « admirablement au tourisme et par conséquent aux sports d’hiver ».

La demande de concession fut déposée en 1955, accordée le 13 février 1961, renouvelée en 64 et 66 pour tomber en 69 face aux oppositions, recours et difficul-tés, dont financières, malgré le soutien en infrastructures des communes de Sierre, de Chippis et d’Anniviers.

A la faveur du temps, la route carrossable comptait déjà ses premiers nids de poule : la demande d’une voie d’accès par St-Luc déposée en 1949, refusée dans un premier temps car trop chère puis subvention-née, aboutit en 1960. « Les Chandolinards connaissaient enfin une vie plus facile et une meilleure sécurité, ne fut-ce que pour appeler un médecin ».

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Le domaine skiable de Chandolin fête ses 50 ans d’existence, l’occasion de retracer l’histoire touristique d’une station qui culmine bien au-dessus du stratus.

Soucieux face au lancinant problème de l’exode rural qui saignait Chandolin après la deuxième guerre, ses autorités se bat-taient pour la création d’une ligne télé-phérique avec Chippis et escales à Niouc et Soussillon. Nous sommes en 1957, le village voit tout juste arriver l’électricité. Un accès carrossable y mènera 3 ans plus tard, mais il fait faire « un détour de 20 kilomètres au sud par Vissoie et St-Luc » alors que le village « est presque direc-tement au-dessus de Sierre ». Ce détour renchérit bien sûr le coût du transport de matériaux pour la construction des nou-

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C’est à cette époque que naquirent les grands enjeux touristiques. Le village comptait 400 lits touristiques en 1958. En 1959, 3 projets de télésièges étaient dépo-sés à Berne. En 1960, la station compta-bilisait 4500 nuitées. En 60-61 se consti-tuait la Société Anonyme des Transports à Câbles de Chandolin S.A. avec, comme réalisation concrète, le téléski de l’Illhorn. Ulysse Zufferey ouvrait cette année-là les portes de l’hôtel des Plampras, équipé d’un chauffage central pour l’accueil des hiver-nants. 1963, 605 lits touristiques. Malgré des années pauvres en neige de 63 à 65, le tourisme prend son essor. En 1968, l’as-semblée primaire valide un plan d’amé-nagement de la station, dont la tâche est confiée à l’architecte-urbaniste Bernard Ogier, « un plan de zone intelligent » qui intégrait même un parking de 170 places. Le premier en Valais avec celui de Miège !

Si, en1967, on comptait 891 lits touris-tiques, les projections doublaient cette capacité au début de la décennie pour viser 1951 lits en 1975 ! Mais pour 30’000 « hébergements » en 1968, dont 700 à Noël, le village ne comptait que 58 habitants.

Avec l’inauguration en grandes pompes du télésiège de la Remointze en 1972 puis du téléski des Etables, la station avait délibé-rément pris le chemin du tourisme hivernal.

Franz Weber voulut alors « sauver le Val d’Anniviers » face aux grandes construc-tions qui dénaturaient nos si jolis villages, dégoûté par la vue qui s’offrait à l’arrivée à Chandolin après avoir subi le parking-cercueil de St-Luc et lorgné sur les cages à lapins de Grimentz. Sacrée mordache ce Weber… 40 ans plus tard, il rempile avec

une nouvelle initiative contre les rési-dences secondaires, en mars prochain ! Après avoir esquissé l’histoire de notre vallée, son évolution démographique et son expansion touristique, Rémy Theytaz, eut en ce temps-là tout juste le temps de rétorquer que la voie touristique était « le seul palliatif au développement de notre vallée » (ndlr. horlogerie et petite méca-nique furent des expériences industrielles infructueuses et culture d’herbes aroma-tiques anecdotique pour l’emploi) avant que la rencontre avec les indigènes ne tourne court.

A relire les articles de l’époque, il est curieux de constater que l’ire des écolo-gistes nous attira le soutien de la presse et nombre d’avis qualifiaient même le déve-loppement du centre touristique distinct du vieux village d’« harmonieux » .

Cette évolution offrit-elle la création d’une étable en consortage (1974) avec le rétablissement de l’agriculture au village ? Dans le même temps, la cabane de la Remointzette renaissait de ses cendres et le téléski du Crêt-de-la-Motte était créé.

En 1982, la population culminait à 108 habitants, dont 1/3 entre 20 et 34 ans, et comptait plus de 2’500 lits touristiques.

Pourtant, de nouvelles menaces planaient. Les lex von Moos (61), Furgler (72) et Frie-drich (85), chaque fois plus restrictives, entamèrent les autorisations de vente de résidences aux étrangers. De plus, les taxes de séjour étaient soudain… taxées d’illégalité (74). Autant de freins au déve-loppement et d’inquiétudes financières en perspective.

En 1983, un restaurant d’altitude tout neuf se cache au pied du sapin de Noël, mais le développement de la société basé sur plan d’aménagement des années 60, Télé-Chandolin S.A. connut ensuite des années difficiles.

En 86, la liaison du télésiège du Rotzé amorçait un timide rapprochement entre Chandolin et St-Luc. Foin d’animosités rivales, elle induisit la création d’un pool publicitaire des 2 sociétés de remontées, ancêtre des RMA, sous l’impulsion fédéra-trice d’Urbain Kittel. La société de Chan-dolin concentra depuis lors ses efforts sur l’amélioration de son parc.

En 1988, Chandolin subissait un tourisme estival à la traîne. Manque de volonté ? Le malaise était palpable, remise en question à la clé. De plus, le Grand-Hôtel, fleuron de l’hôtellerie du début du 20e siècle subit quelques feuilletons à rebondissements et resta longtemps fermé de 1988 à 2001, au point d’avoir manqué de devenir un centre pour requérants d’asile !

Malgré tout, la station au grand coeur traversa les années nonante grâce au tou-risme, elle inaugura même son bel édifice communal en 1992. Après de lentes ter-giversations, autant chandolinardes que lucquérandes, les remontées mécaniques finirent par se marier, contraintes par leurs endettements respectifs. « A 4 kilo-mètres de distance, le passé historique de St-Luc et Chandolin a trop souvent primé sur notre avenir. Il fallait franchir le pas ». « La fusion, mariage de raison tout d’abord, se transforme peu à peu en his-toire d’amour. »

Pour mener, somme toute, à celle de toute une vallée aujourd’hui.

nicole Salamin

Sources, archives confiées au Funiluc : articles d’époque du Journal de Sierre, du Nouvelliste et Feuille d’Avis du Valais, de la Gazette de Lausanne, La Suisse et de la Tribune de Genève.

Une rétrospective avec documents d’époque sur l’histoire de la station sera exposée au restaurant du Tsapé jusqu’à Carnaval. Montez !

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inauGuration d’un nouVeau FLeuron anniViard à PinSeC

Le 19 novembre dernier, grâce à la Commune d’Anniviers, la Société du village et de nombreux bénévoles, le petit village de Pinsec a présenté son nouveau bijou, une cave dans la plus pure tradition.

L’initiative était venue de l’ancienne Commune de St-Jean qui avait pour voeu de sauver quelques raccards de la vallée pour préserver le patrimoine anniviard. Avant la fusion, elle avait donc acquis le charmant raccard niché sur le toit du village qu’elle lui a légué. Depuis la fusion, la nouvelle commune l’a remis en état, du toit aux fondations. La Société du village de Pinsec a fini sa restauration et l’a transformé en cave, sur une idée des membres de son comité, très enga-gés dans le maintien des traditions et dans le soin apporté au légendaire

petit village, perché sur une crête à 1250 m (selon que l’on se trouve au « fond-ville » ou au « sur-ville » !) « Ce projet nous a demandé 400 heures de bénévolat offertes par les villageois et leurs amis », raconte André Abbé, pré-sident de la Société. « Notre but était de créer un lieu de partage pour que l’on puisse s’y retrouver pour un verre de l’amitié et pour préserver le sens des traditions. »

Or, un autre défi fut celui de recons-tituer la cave à l’ancienne, avec des tonneaux d’époque. « J’ai mis plusieurs années pour les trouver, et c’est grâce au bouche à oreilles que j’ai reçu cinq tonneaux en mélèze. Trois tonneaux nous ont été offerts par Pierre Antonier de Grimentz dont le plus ancien date de 1854. Un tonneau nous a été offert par Brigitte et Jean-Michel Reguin et deux

tonneaux par Marc Monnet de Noës », explique Joël de Preux, caviste et tré-sorier de la Société du village. « Puis, j’ai été chez l’un des derniers tonne-liers professionnels de Suisse, Monsieur Suppiger à Küssnacht am Rigi, dans le canton de Zoug. Comme il vient plu-sieurs fois par an en Valais faire de petites réparations chez ses clients, dont le fameux tonneau de l’évêque à Grimentz, il a pu nous les rapporter. Mais au mois de novembre, il fallait encore les porter en haut ! Ce qui n’était pas une mince affaire avec le dénivelé de Pinsec et la présence précoce de la neige. Chaque tonneau pèse à peu près 50 kilos à vide », se souvient le caviste.

Puis, patiemment, Joël se met à rem-plir les précieux barils après avoir transporté le vin depuis Noës. Le plus grand contient 160 litres de Rèze, le second 147 litres de Petite Arvine, le troisième 87 litres d’Ermitage, le qua-trième du Cornalin et enfin, le cin-quième accueille dans son ventre 60 litres de Malvoisie. Ce petit trésor est à la disposition du grand public lors des manifestations villageoises et sur demande de tout amateur de « pit-toresque », moyennant une donation symbolique. Le règlement de l’uti-lisation de la cave a été adopté lors de l’assemblée générale du village en 2011. Le cadre est charmant et amé-nagé avec soin. « On a même retrouvé des marques de famille comme celle de la famille Epiney sur la clé à fro-mage. Et les isolations sont d’époque car nous avons procédé au remplis-sage des interstices des madriers avec de la mousse de forêt de Pinsec AOC, s’il vous plaît », plaisante André Abbé.

André Abbé et Joël de Preux présentent le nouveau fleuron anniviard à Pinsec

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merci aux généreux donateursPour financer l’achat du vin et la résur-rection des tonneaux, les membres du Comité ont eu l’idée de faire confection-ner des gobelets en bois, gravés du nom des donateurs et dont la vente a permis de financer partiellement la cave.

Le jour de l’inauguration de ce petit fleuron anniviard, le 19 novembre der-nier, plus de 80 personnes sont venues découvrir ce lieu typique et goûter aux précieux nectars, en présence des membres de la Société du village, l’une des plus anciennes sociétés villa-geoises d’Anniviers, encore très active grâce aux membres de son comité,

André Abbé, Président, Bernadette Antille-Savioz, Secrétaire et Joël de Preux, Trésorier.

Le village de Pinsec organise plusieurs manifestations par an dont le fameux vin chaud le 31 décembre, une course aux oeufs à Pâques et une authentique fête patronale qui aura lieu le samedi 11 août 2012 et dont les recettes font vivre la Société du village, en plus des cotisations de ses 30 membres. « Il y a également les fameuses « corvées » qui sont, contrairement à ce que l’on peut penser, une partie de plaisir ! On travaille beaucoup mais après le labeur, on s’offre une raclette et un

aGenda CuLtureL Pour La tour d’anniVierSViSSoie

04 – 16 janvier 2012exposition peinture Rita ZUFFEREY

27 janvier 2012concert guitare « Pietro » - 20h

17 au 26 février 2012exposition peinture Jeannette ANTILLE

16 mars au 1er avril 2012exposition peinture Jeannette ANTILLE

21 – 22 avril 2012théâtre – mise en scène par Jérôme MELLY

bon verre de l’amitié », raconte André Abbé. « Nous organisons aussi une « journée du bois » afin d’entreposer du bois à l’avance pour nos cinq fournées de pain par an dans notre magnifique four banal de 1912. »

Si Joël, André et Bernadette se dévouent coeur et âme pour leur vil-lage, c’est pour pérenniser l’héritage et le patrimoine culturel des ancêtres et des Anciens du village de Pinsec. « Nous avons aussi une pensée émue pour notre ami Jo Savioz qui s’était impliqué dans le lancement du pro-jet et qui n’a malheureusement pas pu voir le fruit de ses efforts », confie André.

« Nous sommes fiers d’avoir réussi à créer cette cave, un lieu où l’on peut refaire le monde dans l’esprit d’autre-fois où les caves étaient un espace de rencontre, de dialogue ou de réconci-liation autour de litiges divers. Notre regretté bistrot nous manque et ce lieu compense un tout petit peu ce vide », conclut Joël.

isabelle Bourgeois

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du QuéBeC en anniVierS

en sortant de l’aéroport de Genève-Cointrin, Anne-Marie est en proie à toutes sortes de sensations. Quel étonnement ce paysage si varié et si étroit, ces routes si petites ! Des auto-routes pourtant… mais pas de lignes droites à perte de vue, plutôt une suite de virages, de bouchons, d’embou-teillages…

Puis, au fur et à mesure qu’elle approche du Valais, l’étroitesse s’ac-centue car la montagne gagne en hauteur. Au départ de la route d’An-niviers, soudain une crainte sourde : est-il possible de croiser le car postal ou un camion sur une route si minus-cule ? Niouc est atteint sans encombre pourtant, et à partir de là, c’est l’émer-veillement qui prend le dessus. Ce fond de vallée, y a pas à dire, il est unique ! Quand-même, ces deux pans de motntagne qui s’attirent comme des aimants pourraient s’écarter un peu, non ?

Bon, Anne-Marie se raisonne. Après plus de 9 ans passés loin du Val d’anniviers qui a été son lieu de résidence durant 30 ans, le séjour au Québec a modi-fié son souvenir. Bien sûr, là-bas tout est plus vaste, le regard se perd dans l’immensité, les forêts sont infinies, les distances se calculent en centaines de kilomètres, les routes longilignes se noient comme dans un mirage…

Le Canada s’est toujours profilé en point de mire pour elle, l’envie de connaître une autre culture, d’autres gens, des animaux différents, pas seu-lement en vacances, mais pour s’im-merger vraiment dans ce pays. Comme chante Gilles Vigneault « mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver », Anne-Marie a expérimenté ces longs hivers quand souffle un fort blizzard qui fait se courber les échines et lourdement chuter les températures.

Là-bas, il a fallu réorganiser le quo-tidien à 100 %, l’interlocuteur est très mal compris au début ; pourtant c’est bien le français qui est parlé de part et d’autre, mais l’accent québé-cois de l’un ne chante pas de suite aux oreilles anniviardes de l’autre et vice-versa… plus tard, les gens du pays lui ont appris que le prix payé pour la maison était proche du double de sa valeur réelle… comparé aux prix de l’immobilier en Suisse, il paraissait si bas pourtant ! Eh oui, on peut se faire avoir aussi, ça rend humble et prudent.

De retour pour un court séjour en Anniviers, elle a été marquée, en arri-vant, par l’énorme développement des constructions ; cette étrange impres-sion qu’il n’y a plus d’espace entre les maisons, et le constat de la grande diversité dans l’architecture.

La manière de vivre des anniviards lui a procuré une sensation de stabi-lité qu’elle trouve rassurante, comme si elle était partie hier. Une réinstalla-tion ici ne poserait pas de problème, les racines sont toujours là, prêtes à ressurgir et à se développer. Finale-ment, de ce point de vue, les années d’absence ne comptent pas. Se sentir à l’étroit ici, au début, après s’être perdue dans l’immensité là-bas demanderait juste un délai de réadap-tation nécessaire, mais pas insurmon-table pense-t-elle.

Puis l’heure de la traversée de la Grande Gouille a sonné. Là-bas l’été indien se prolonge, pourtant l’ours se retire dans sa tanière, les eaux du St-Laurent se figent doucement, les aurores boréales, plus au nord, s’en donnent à cœur joie, il est temps de se calfeutrer pour l’hiver.

Comme en Anniviers, quand ce mer-veilleux automne aura laissé place à un épais manteau neigeux je l’espère, calfeutrant les trous de marmottes et nous offrant un extraordinaire terrain de jeux !

Simone Salamin

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Le PatoiS, une LanGue à L’aGonie ? Pâ Pòr òra !

En avril 2008, un rapport intitulé « Le patois mort ou vif ? : Un choix histo-rique » a été remis au Chef du Dépar-tement de l’Education, de la Culture et du Sport, par le groupe de travail pour la sauvegarde du patois. Grâce au soutien de ce département, un Conseil du patois (en 2008), puis une Fondation pour le patois (en 2011) ont vu le jour. Ils œuvrent avec déter-mination pour maintenir en Valais la langue de nos ancêtres, pour lui redonner vie même.

des cours de patoisC’est dans cette optique que les Uni-versités populaires valaisannes ont été encouragées à trouver des per-sonnes pouvant enseigner le patois. En Anniviers, une douzaine de cours ont été animés par Armand Genoud et Marcel Salamin durant l’année scolaire 2009-2010. Ils ont remporté un franc succès, avec une vingtaine de participants, aux motivations, connaissances et âges fort diffé-rents.

Armand et Marcel ont renoncé à reprendre la place du régent l’année suivante. La difficulté d’enseigner une langue, même si on la parle couram-ment, sans une méthode sur laquelle s’appuyer, n’est sans doute pas étran-gère à leur décision.

La solution de substitutionFaute d’enseignants, mais face aux désirs des gens de ne pas tout aban-donner, le choix a été fait d’organiser 2 ou 3 soirées par an où le patois serait à l’honneur. Ces soirées, appelées « Café patois », attirent, à chaque fois, une bonne trentaine de personnes. Les gens se réunissent dans un bistrot pour parler ou écouter parler le patois. Le public est, en même temps, acteur et auditeur.

Pour la rencontre du 16 novembre der-nier, les participants avaient préparé, qui une anecdote, qui un conte, qui un chant, qui un souvenir de jeunesse.

Les plus aguerris, qui ne sont pas nécessairement les plus coutumiers

du patois, se lancent en premier. Au fil des minutes, les plus hésitants s’en-hardissent et finissent par s’exprimer aussi. Tout se fait dans la spontanéité, la bonne humeur et une liberté totale.

L’organisation de la soirée et son introduction, en français, sont assu-rées, au nom de l’Université populaire, par Pierre Wagnières, un sympathique et courageux Vaudois qui accepte de passer la soirée, à la mode des veillées d’autrefois, en totale immersion dans la langue des anciens Anniviards. Ce ne sont pas ses progrès en patois qui le motivent le plus, mais le plaisir non dissimulé qui se lit sur le visage de tous les participants.

Vèni parlâ aoué nô !Les prochaines soirées auront lieu les mercredis 18 janvier au café de la Gougra à St-Jean et 14 mars au Café de la Poste à Zinal, à 20h. Rejoignez-nous, vous ne vous ennuierez pas !

Janine Barmaz

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Le premier Café des Amoyiches, animé par Bernard Crettaz, a été organisé par l’Unipop Anniviers avec le but essentiel de décoder le sens du mot « amoyiche » et comprendre quelle est son uti-lisation réelle aujourd’hui. Il s’est avéré que ce terme, lourd de conno-tations négatives par le passé, serait devenu positif, sympa à utiliser par les Amoyiches en première personne.

Café des amoyiches Qui étaient les amoyiches jadis et qu’en reste-t-il ? Est-ce une tribu en voie de disparition ? Qui sont les amoyiches d’aujourd’hui ?Le « Café » a souhaité créer un espace de parole et de partage autour de cette thématique. Bernard Crettaz a guidé la découverte des origines du mot et de ses métamorphoses, des vaches amoyiches aux femmes amoyiches. Les participants ont déroulé le fil de leurs expériences et de leurs souvenirs, en ravivant ainsi le sens du mot tel qu’il a été vécu jadis et tel qu’il se vit actuel-lement.

L’exploration a été amorcée sur la base d’un constat : en tant que personnes d’ici ou d’ailleurs, habitants de cette vallée et, au sens plus large, de cette planète, nous savons que nous sommes tous un peu amoyiches ici ou ailleurs.un mot révélateurUn même mot peut être tour à tour tranchant, affectueux, ironique, coquin, lourd ou léger. Un même mot peut faire rire ou pleurer. Son sens peut aussi changer en fonction des époques et des mentalités.

Disséquer aujourd’hui le mot amoyiche sans aucun état d’âme se révèle impossible. Chacune de ses connota-tions est étroitement liée à un vécu, à un territoire géographique et mental spécifique.

Sortir un mot de la malle de la mémoire et l’illuminer suffisamment pour l’observer sous toutes ses cou-tures demande au fond le type de curiosité de l’explorateur. L’exercice

peut paraître anodin ou inutile, mais se révèle efficace pour découvrir les changements, pour situer la matière en mouvance de notre société humaine. Un seul mot peut être révélateur des changements, mais aussi des contra-dictions ancrées dans les mentalités vis-à-vis de ses semblables.

origines et étymologie par Bernard CrettazD’après Raphaël Maître, rédacteur du « Glossaire des patois de la Suisse romande » (GPSR – UniNE, Neuchâtel), ce nom féminin, exclusivement anni-viard, désigne la vache prise en loca-tion pendant l’été ainsi que la femme non bourgeoise. Il s’agit d’un dérivé du verbe amoyè, variante de amodyè qui signifie donner ou prendre en location une vache, mais aussi un mulet ou un pré. Il remonte au latin admodiare, dérivé de modius, mesure qui servait probablement de base à la fixation de redevances. Le suffixe remonte au latin –icia qui désigne les vaches dans les patois du Valais central.

Les vaches amoyichesLe mot nous conduit à une réalité toute proche, mais déjà disparue. Nous sommes au cœur du système de l’élevage anniviard, caractérisé par la remue, la transhumance. Les

amoyiCheS - un SeuL mot, PLuSieurS réaLitéS

amoyiches, les vaches en location, payée ou non, étaient très recher-chées par les Anniviards. Avoir plus de vaches au mayen, avant l’alpage, signifiait obtenir une production accrue de lait et par conséquent de beurre, de tommes et de fromages. Chaque année, des familles prenaient deux, trois amoyiches ou plus.

Les propriétaires, généralement de Chermignon, Lens ou Montana, occu-pés aux travaux des vignes, envoyaient leurs vaches en Anniviers et pouvaient faire valoir leurs droits d’alpage. Anciennement à Zinal, par exemple, les vaches amoyiches n’avaient pas le droit d’emprunter les parcours et les pâturages communs qui apparte-naient à la Société de Zinal. Amoyiches n’étaient pas seulement les vaches en provenance de l’extérieur de la vallée, mais aussi entre un village et l’autre d’Anniviers.

Lorsque le système des vaches en loca-tion a cessé avec la fin de l’agriculture dans les années 50, le mot n’a pas dis-paru, mais a continué à être utilisé par certains pour désigner les femmes non bourgeoises.

Les femmes amoyichesC’est à partir de 1930 que la femme amoyiche fait son apparition. Pour-

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Patrick EPinEy ingénieur Sàrl

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Vieux-Bourg3961 Vissoie

+41 78 60 5 58 50 [email protected]

quoi le mot a-t-il été transposé de la vache en location à la femme qui vient d’ailleurs ? Un lien fort entre la vache et la femme en serait la cause. Ce lien n’est pas unique à notre civilisation, mais se retrouve dans toute société qui se nourrit des produits dérivés de la vache et qui fait référence à ses cri-tères de prospérité et de beauté. A une époque où le « vrai » mariage consistait à épouser une fille du même village, les femmes qui n’étaient pas de l’endroit suscitaient la méfiance. D’autre part, on peut imaginer le pas-sage de la vache amoyiche, appréciée pour le « plus » économique apporté, à la femme amoyiche qui, on peut dire aujourd’hui, apportait en dot symbo-lique son système de valeurs et d’op-tions éducatives. Ces propos n’indiquent pas une règle générale. Dans certaines familles, le terme n’était jamais employé pour les femmes.

Les hommes aussiEn principe on se servait de ce mot pour désigner une femme étrangère, mais il arrivait que des hommes soient traités d’amoyiches. Un exemple est donné, celui d’un homme, né en 1897, qui était originaire de La Combaz et considéré comme amoyiche à Vissoie. Cela nous conduit au sens du territoire de l’époque, aux limites entre les vil-lages et les droits qui en découlaient.

Lorsqu’une famille de Vissoie alpait dans les années 40 à Moiry, il y avait un sentiment d’amoyiche vis-à-vis des Vissoyards donnant leur bétail sur Gri-mentz. Le mot avait une connotation très négative, un sens de ségrégation.

amoyiches aujourd’hui Les participants du Café ont partagé leurs origines et leurs parcours de vie. Ils ont parlé des chemins qui les ont conduits dans la vallée et des raisons qui les ont poussés à rester. La qualité de vie ainsi que l’amitié et l’accueil ont été évoqués. Le sentiment de liberté que l’on éprouve lorsqu’on n’appar-tient pas à une famille, à un clan, est aussi un grand avantage. C’est ainsi qu’aujourd’hui, le mot amoyiche est vécu comme une marque d’affec-tion, de sympathie, même un hon-neur, comparé aux termes « étran-ger » et « touriste », car il s’avère que le mot a changé. Il est utilisé presque comme un signe de reconnaissance vis-à-vis de qui est intégré, indiffé-remment pour les hommes et pour les femmes. De plus, les « amoyiches » eux-mêmes aiment se définir ainsi. Si, d’une part, cela est certainement lié à la conscience de son parcours identitaire, « être amoyiche est une richesse », de l’autre, l’on constate que même après 50 ans « on est amoyiche et on le reste », en sachant que « je me sens chez moi ici, mais je ne suis pas

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Anniviard. »Tout en aboutissant au constat posi-tif de la disparition du mot tel qu’il se pratiquait jadis, le Café évoque son racisme implicite qui reste difficile à éradiquer. « Le racisme c’est la vie et notre devoir est de le maîtriser », a cité l’un des participants. Le manque de tolérance ainsi que les problèmes liés à l’intégration sont encore une réalité qui n’est certes pas réservée à Anni-viers, mais qui est au cœur des enjeux de toute société consciente de ses atouts, prête à s’investir pour pallier ses manques et à soutenir le change-ment des mentalités.

Toutes les personnes intéressées à poursuivre cette réflexion sont invi-tées au 2e Café des Amoyiches qui aura lieu le mercredi 21 mars 2012 à 20h au Café-Restaurant La Ferme à Zinal.

adriana tenda Claude

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Lundi 29 août 2011Sylvie, notre accompagnatrice nous donne RVD à 6h à Vissoie. Nous retrouvons celles des virées passées et accueillons Anne. Premier trajet en bus, toutes émoustillées et à moitié endormies. nous démarrons le tour à pied à 7h30 au-dessus d’arolla. La météo s’annonce clémente pour la semaine. D’emblée, un rythme de marche soutenu s’installe et nous le maintiendrons. Le passage du Haut glacier d’Arolla est aisé, le beau temps encourage. Première halte au Col du Collon. L’Italie. Nous bâtissons le cairn et allumons la bougie pour notre ami Olivier, disparu peu avant, happé par la gourmandise d’un démon des rochers. Comme le seront aussi Jérôme, notre guide et sa compagne deux semaines plus tard.Le premier pique-nique – moment de recueillement - et les rires jaunes des débutantes. Est-ce qu’on a pris assez chaud, fermé le robinet à la cuisine, le boulot, les enfants, le mari, le chat ! ? C’est la dernière fois qu’on cogite, après certaines pensées n’ont plus leur place dans nos esprits. La descente met tout de suite notre matériel à contri-bution. Bâtons, chaussures, la légèreté du sac et de l’être, notre entraînement ou peut-être notre manque de condi-tion. Vers 18h, nous arrivons à Prarayer, gîte très sympathique au bout d’un lac artificiel. Le repas, les rires, le rite et

le repos. Je propose en effet de lire chaque soir un texte d’Agota Kristof.

mardi 8h.marcher en italie, ce n’est pas pareil. Même si la montée vers le Col de Val-cornera dans une caillasse dégou-linante est abrupte, ça sent bon, le soleil est plus chaud et il souffle un air quasi maritime. Dominique compare la quantité de nos efforts durant nos journées à la course Sierre-Zinal. Elle est notre sagesse, chemine tranquille-ment et ferme toujours le cortège. Fin d’après- midi, enfin « il Cervino ». de l’autre côté, son arrière train est fort bien sculpté aussi. Il est enveloppé de volutes nuageuses. Nous récupérons des forces dans un hôtel simple, au centre de Breuil, la douche, une visite de courtoisie au supermercato, des pâtes bolognaises, du fromage, du vin, les risées au limoncello, le récit et… au lit.

Le mercredi matin, en attendant le guide qui nous conduira sur le glacier du Théodule, nous faisons un pari sur son prénom. Un moment de franche rigolade avant la lente et longue ascension vers le col. Augusto s’en amuse aussi, il est accompagné de sa femme et de son fils. Une télécabine nous amène à Plan Maison. Le guide nous rend attentif à ce que la fonte des glaciers a provoqué. Là haut sur

un Petit tour du Grand CerVinune aVenture de 7 JourS Pour 7 marCheuSeS

une arête de rocher, il reste une arri-vée de télésiège fantôme, le glacier a baissé de 20m. a 3301m, au Col du théodule, nous atteignons le plus haut point de notre transhumance. Il fait beau et très froid. Pour passer la rimaye, notre pilote nous encorde simplement et puis nous promène comme dans un musée car le glacier rejette à distance régulière des skis dépareillés, des années 40 à nos jours. La descente sur Zermatt est inter-minable et dès lors le Matterhorn est dans notre dos. Nous sommes récom-pensées par une halte bière-bien-panachée. Le réseau des tire-fesses est incomparable et pourtant il semble minable dans un cirque de si majes-tueuses cimes. Cervin, Klein Matte-rhorn, Breithorn, Pollux, Castor, Pointe Dufour, le Massif du Monte Rosa et la chaîne des Mischabel. On aperçoit au loin, posée comme un diamant, la nouvelle cabane du mont rose. Un autre tour, une autre fois. a l’auberge de jeunesse, la moyenne d’âge doit avoisiner 50 ans. Cela nous va bien. Un endroit accueillant. Bon souper, on rigole encore et toutes déjà sous les couettes m’écoutent lire la suite de l’histoire. Marie-No et Dominique ont le courage de descendre prendre un pot en ville.

Jeudi à 8h, en pleine forme, prêtes à la grimpée.Nous traversons Zermatt, par des rues bordées d’hôtels au nom rêveur, pour partir en direction de täsch alp où nous nous octroyons une petite pause cafés-gâteaux, bercées par le chant de la langue du pays. Nous savons que le pont suspendu juste avant la cabane EuropaHütte s’est rompu. Sylvie nous rassure, le détour sera d’une petite heure… Nous croyons. En fait, la petite heure, c’est une descente infernale de 800m de dénivelé dans la forêt, jusqu’à se retrouver à la sortie de Täsch à attendre un taxi qui nous amène à Randa, pour remonter vers la cabane

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à 2200 m. Rage et colère ont été nos déesses. Mais ça en valait bien la peine, car la situation de cette cabane cachée par des mélèzes épars est stu-péfiante. Au fond, le Cervin dans son écrin, en face l’éminent Weisshorn et pour le souper la visite des souverains du lieu, deux bouquetins impassibles, là à portée de main. Bien dormir dans un dortoir bondé est moins commode. Peut-être que nous sommes trop fati-guées, avons trop mangé, trop ri et puis surtout nous avons sauté le rituel de la lecture !

Vendredi 8h.Le ciel est voilé, laiteux. Nous sommes sur le chemin « europaweg » et nous allons, pour une fois rester à cette hauteur. Mais quel sentier ! Ana-Paula et Marie-Claude ouvrent la marche. Le chemin est étroit. A gauche, la dérupe, environ mille mètres en des-sous, c’est le fond de la vallée encais-sée. A droite, la paroi rocheuse, solide et friable. Dans les passages étriqués,

l’aide bienvenue d’une corde. Ce n’est pas là que nous babillons. Chacune est très concentrée. C’est qu’il faut encore croiser des randonneurs et les places d’évitement sont plutôt rares. A certains endroits, la voie doit être retracée chaque année car dans ces couloirs, la pierre coule. Après quatre heures, enfin un promontoire à l’abri du vertige. Le pique-nique est bien-venu. Pendant un long moment nous ne parlons plus. Il est important de bien répartir nos émotions récentes et renégocier l’énergie pour la suite. Cha-cune pour soi.de Gasenried à St-niklaus, nous uti-lisons la Poste qui dépose la troupe devant un petit hôtel. Une chambre à 7 lits comme dans les contes de fées. Le pli est pris : douche, visite du lieu, apéro, souper, lecture, dodo et tou-jours dans la bonne humeur.

Samedi 8h15 départ du téléphé-rique qui va nous déposer à Jungu. La cabine s’élève si haut qu’un instant,

nous vivons oiseaux, presque anges. C’est un alpage où les hommes et le bétail restent en automne car le foin est là. Puis tous rejoignent le village par un sentier escarpé en février.La montée vers le « augstbordpass » est régulière, sans encombres. La voie, large, semble romaine tellement les plaques de schiste sont piétinées. Au Col, nous regardons derrière nous et balayons des yeux le chemin parcouru. Devant nous, la découpe familière du meiden, le dos du Tounôt, la Bella Tola et en bas, Grüebu, petit paradis isolé d‘une certaine tourmente du monde grouillant et bruyant, bien que… Vers 15h, nous posons sacs et carcasses à la Pension Waldesruh. Il se met à pleuvoir, des cordes. Un temps idéal pour des parties de cartes. L’endroit comme le repas sont délicieux. Je lis le dernier chapitre du récit.

dimanche 4 septembre, nous nous remettons en route, le sac ne pèse plus, le corps s’est adapté à ce que nous lui demandons. Il pleuvine et nous sen-tons l’écurie. Le col du Meiden, une formalité. nous atteignons le Prilett’ à St-Luc vers 13h. Fin de notre odys-sée. Nous sommes accueillies comme des reines avec du mousseux de Champagne et des galettes garnies de fromage et de légumes. Bien mérités.

isabelle ecklin

t. 027 475 32 70 - f. 027 475 32 [email protected]

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NOUVEAU LOGO, NOUVEAUX LOCAUX

Retrouvez-nous Place du Village 1

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LeS VouaLanS, 1146 mètreS

Plusieurs chemins mènent aux lieux. Celui qui s’engage depuis le lit de la Navisence est un raidillon étroit et assez escarpé. Il longe quelques parois pierreuses ainsi que la zone carboni-sée de l’incendie du 10 juin 2010. En face serpente l’accès routier princi-pal de notre vallée par les Pontis. En poursuivant, on « contourne » ainsi la chapelle du même nom, posée sur son rocher, suspendue dans le vide abys-sal du goulet qui se referme sur notre vallée.

Puis, le chemin s’incline sur un plan horizontal alors que le paysage se radoucit pour dévoiler les premiers bâtiments, granges et mayens, dans leur écrin de forêt. Au travers des branches apparaissent peu à peu des bâtisses à l’abandon, toits de bois effondrés sur d’anciennes structures habitées, placées en ligne le long du chemin muletier, afin de faciliter le déchargement de matériaux, bois ou foin.

« Bonjour, je suis anniviarde, ma famille est originaire des Voualans », se présenta-t-elle ce jour-là. « mon père y a vécu ». il n’en fallait pas plus pour se mettre en quête car, soudain, un simple nom de lieu sur une carte venait de prendre vie.

Les propos de la jeune femme tenaient en partie de la boutade. Ils menèrent à la rencontre de l’histoire.

René Zufferey, horloger de son métier, y passait la belle saison d’avril à novembre. Ce fut ainsi jusque dans les années quarante, bien que le souvenir daté manque de précision.

Les premiers colons furent ses grands-parents, Gaspard et Anne Zufferey. Vers la fin du XIXe siècle, ils se connurent et se marièrent à Fang d’en-haut. Ils eurent 2 fils et 3 filles. Un beau jour, ils se mirent en quête de biens pour pâturer le bétail car trop de monde se partageait ce qui restait autour d’eux, les familles étaient nombreuses. Ils jetèrent leur dévolu sur les jolis pâturages des Voua-lans, ceux d’en-haut. Bien des années plus tard, leur bâtisse partit en flammes, ainsi que celle de la soeur de Gaspard, Tante Adèle.

Leur fils Théodore hérita du lieu. C’est là que naquit René, un beau jour de sep-tembre 1932. Rongée par un cancer du sein, l’accouchée n’avait plus que 3 mois à vivre. Dès que cela fut possible, elle envoya les

aînés avec le nouveau-né, placé dans une hotte, à Vercorin afin de l’y faire baptiser. Le curé, Jean-Baptiste Zuf-ferey, était absent. Ils le trouvèrent enfin aux champs, ils purent ensuite (enfin ?) s’en retourner.

Malgré l’inconsolable décès de sa femme, Théodore resta sur ses terres à Grône où il s’était établi. Vers la fin des années 30, en mars, le fourrage vint à manquer. Théodore demanda alors permission au curé de lever le camp plus tôt que prévu pour les Voualans, où il avait engrangé de quoi nourrir sa vache. René se rappelle de l’inscription, cette année-là, qui bar-rait son carnet scolaire : « Congé », puis de la longue ascension en faisant la trace dans 20 à 30 centimètres de neige et de l’arrivée où la vache eut droit la première aux bons soins du père, une bonne litière et une cou-verture de chanvre sur l’échine pour qu’elle ne prenne pas froid après avoir bien grimpatsé.

La grande difficulté existentielle des Voualans avait toujours été l’eau.

Il fallait aller la chercher à la brante au-delà du vallon de Crouja, sous les Jailles (les tunnels sur la route de Briey). C’est l’oncle, Maurice Antille, qui fit venir un sourcier pour tenter de résoudre la question. Ils captèrent et creusèrent pour tomber sur une source infime, transportèrent à dos

de mulet, ciment, sable, poutres, ferraille, placèrent une crépine

pour arrêter l’eau, un tuyau pour la conduire au bassin mais surtout pour ne pas la mésuser. « Et sitôt que le bassin était plein, ils arrêtaient. »

Une autre fois, ils se pro-curèrent un alambic. La

récolte de cerises avait été surabondante et l’alcool n’était

pas monnaie courante dans cette contrée. Le petit René mit des années à comprendre que le comportement

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bizarre des gens qui goûtèrent au fruit de la fermentation ce soir-là était celui de personnes en état d’ébriété.

Blé, patates, fèves constituaient aussi leurs récoltes. Le blé était transporté à Fang pour la fabrication du pain. Le troc était de coutume.

Cette existence nomade se pour-suivit ainsi quelques années encore, « il y avait pas mal de familles », puis elle perdit son sens, elle n’était plus viable, plus compatible avec le monde qui évoluait. Théodore vendit, la Tante Adèle en avait fait de même. Ce petit monde-là se disloqua.

Aujourd’hui, le puits est à l’abandon mais, les environs, René Zufferey le reconnaît, sont étonnamment rénovés.Les Voualans d’en-haut sont sis aux abords d’une grande et jolie clairière qui respire la sérénité. Une grande maison sur pilotis façon raccard assure la sentinelle sur la gauche. En le contournant, on y découvre deux lavabos surmontés d’un miroir

à même la coursive sous l’avant-toit en tôle de l’édifice devant un petit local fermé d’une porte, un « cabinet de recueillement », on dira… A l’ar-rière de la maison, l’ouverture donne sur un grand dortoir au-dessus de laquelle est inscrit un « Endstation » qui ne présage d’aucun repos éternel. La maison du haut abrite une cuisine en plein air dont les ustensiles finis-saient de sécher sous l’avant-toit de ce qui semble être une ancienne écu-rie. En face, la porte sans serrure d’une autre bâtisse qu’on n’osa point pous-ser puisqu’il y était inscrit « Fermez les portes, S.V.P ! ». On se trouve ici sur la « Place des Lich’Tis », c’est balisé.

Stéphane Albasini a commencé à res-taurer ces lieux il y a 3-4 ans. Il s’est entouré d’un groupe d’une vingtaine de propriétaires en communauté pour assurer la renaissance des 120 hec-tares. Il y passe de temps en temps une nuit avec des petits groupes, des amis ou sa famille. Des scouts y séjournent aussi.

Lorsque l’intérieur des maisons sera correctement retapé, il pourra y amé-nager cuisine et salle d’eau. Le pro-blème de l’eau n’est plus, il a tiré une conduite de 3,5 km depuis une source, à peu près depuis la croix en bordure de route à la sortie de Vercorin et un chemin carrossable longe désormais le vallon de Crouja depuis la gravière.

C’est le chemin qu’emprunta tout surpris un groupe d’une trentaine de personnes âgées venu en « pèlerinage » aux Voualans en 2008. Ces personnes y avaient passé 2 étés 50 ans aupa-ravant, en 1958−1959. Ils racontèrent à Stéphane que le hameau était déjà abandonné, depuis une quinzaine d’années environ, et qu’ils devaient alors « ramasser (l’eau) goutte à goute dans des cuves ». Une plaque rappe-lant cette époque et présentant leur groupement religieux st-gallois sous l’égide de Saint Otmar atteste de leurs séjours au bout de la clairière.Le puits est propriété de la commune de Chalais qui prévoit une remise en état. Affaire à suivre.

Salamin nicole

Galeries-photos des Voualans, cartes et suite de l’histoire sur:www.limmoblog.ch > Billet du 04 jan-vier 2012 ou Rechercher « Voualans ».

Les Voualans d’en-bas, 1120 m, envi-ron 40 minutes depuis la navisence

Les Voualans d’en-haut, 1146 m, plus ou moins 45 minutes depuis Vercorin ou la meya, 1h15 à remonter.

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La StruCture d’aCCueiL d’anniVierS reçoit LeS « GuLLiVerS »La crèche de la Machigeaz a atteint cette année les limites de sa capa-cité d’accueil des écoliers avec des demandes d’inscription en hausse constante.

Les responsables de notre structure d’accueil et les parents d’écoliers ont été entendus dans leurs revendica-tions et le Conseil municipal a nommé une commission qui sera chargée en 2012 d’élaborer des propositions pour

l’aménagement d’une Crèche-UAPE (Unité d’Accueil Pour les Ecoliers) dans des locaux unifiés. En parallèle et pour répondre aux besoins urgents d’ac-cueil des écoliers, il a mis à disposition le local de la piscine de Vissoie.

C’est ainsi que s’ouvrira le 9 janvier 2012 l’unité d’accueil « Les Gullivers » qui recevra les enfants scolarisés de 11h30 à 18h00. Les écoliers pla-cés dans notre structure en matinée

seront, comme d’habitude, accueillis au bâtiment de la Machigeaz. C’est dans ce bâtiment que l’accueil des écoliers durant les vacances scolaires est également maintenu (dans la mesure des places disponibles).

L’aménagement des locaux est prévu pour garantir la mise à disposition de ces lieux aux autres usagers (clubs, familles, commune) en dehors des heures d’ouverture de l’UAPE

Mme Cindy Juvet, éducatrice sociale HES, et Mme Dorothée Théodoloz, auxiliaire, ont été engagées pour accueillir les écoliers et leur proposer des activités. Les enfants sont libres d’organiser leurs loisirs entre les acti-vités ludiques et l’accomplissement de leurs tâches scolaires. Dans la mesure de sa disponibilité et sur demande de l’enfant, le personnel éducatif pourra apporter une aide ponctuelle pour les devoirs et leçons qui restent sous la seule responsabilité des parents.

(Pour les demandes de renseigne-ments ou d’inscription, s’adresser à la Structure d’Accueil d’Anniviers, CP 58, 3961 Vissoie, ou par téléphone au 027 475 13 82)

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ENGAGEMENT SAISONNIER DU PERSONNEL SUISSE

Lorsque vous engagez une personne de nationalité suisse pour la saison et que celle-ci loge en Anniviers, sans y déposer ses papiers, vous devez impérativement l’envoyer s’annoncer dans les 14 jours au bureau communal de votre village.

Elle doit déposer une attestation d’établissement émanant de sa commune de domicile (résidence principale) et un montant de Fr. 25.00 pour les frais administratifs.

Ces personnes sont enregistrées chez nous en résidence secondaire.

NOUVEL HORAIRE DES CARS POSTAUX

Dans un souci d’élargissement de son offre, CarPostal en partenariat avec la Commune et l’Etat du Valais a mis en place 2 paires de courses supplémentaires sur les lignes du Val d’Anniviers dès le 11 décembre 2011.

Du lundi au vendredi, les départs de Sierre sont à 06h35 et 13h40 et les arrivées à Sierre sont à 08h45 et 14h50.

Les itinéraires concernés sont les suivants : Sierre-Vissoie, Vissoie-Zinal, Vissoie-Grimentz et Vissoie-Chandolin.

L’objectif étant la pérennité de ces nouveaux horaires, chacun d’entre nous est encouragé à utiliser ce moyen de transport et à profiter de cette nouvelle opportunité.

Les horaires peuvent être téléchargés sur le site Internet suivant : http://www.ts-ar.ch.

Photos © : www.ts-ar.ch & Google

Anniv’ info Janvier 2012

Numéro 07 LEGISLATURE 2009-2012

LE MOT DU PRESIDENT

2012 a déjà ouvert ses portes. Que cette nouvelle année vous procure le meilleur pour vous et vos familles, habitants et hôtes de notre vallée.

Parmi les nombreux thèmes que nous souhaiterions aborder dans cet éditorial, nous en avons retenu trois :

1. Anniviers liberté

Le tourisme d’été est en déclin alors que toutes les études font de notre cadre de vie et de nos paysages le principal attrait, cité tant par l’hôte que l’habitant. Il nous incombe dès lors de rendre cette saison estivale plus attractive et diversifiée. Une première action est sur les rails. Dorénavant tout contributeur de la taxe de séjour pourra bénéficier en été d’un accès gratuit aux cars postaux sur la commune, aux Remontées mécaniques ainsi qu’à diverses infrastructures culturelles et sportives. L’augmentation de la taxe de séjour à Fr. 2,50.— (1,25 les enfants) permettra de financer cette gratuité à laquelle auront également droit les personnes domiciliées moyennant une contribution forfaitaire pour l’été de Fr. 50.—.

2. L’espace de l’îlot Bosquet à Grimentz

Le concours d’idées initié par la commune a remporté un vif succès. Une pépinière de projets sera à disposition des paysagistes qui vont concourir prochainement. Merci à tous les participants.

3. Les taxes communales

La commune a pu enfin notifier les taxes 2009/2010. Contrairement au canton de Neuchâtel qui introduit une taxe au sac, nous avons opté pour un autre système compatible avec le principe du pollueur-payeur. Les domiciliés sont imposés en fonction du nombre de personnes vivant dans le ménage. Les non-domiciliés en fonction du nombre de pièces multiplié par un coefficient de 0.6. A ces taxes variables s’ajoute une taxe de base calculée sur le nombre de pièces. Sur les 6383 bordereaux adressés, des erreurs dues à des fichiers défaillants nous ont été signalées et seront corrigées dès que possible.

Pour le surplus, de grands investissements nous attendent. La piscine de Zinal devrait être opérationnelle pour l’hiver 2012/2013. Le dossier du téléphérique Grimentz-Zinal est sur le point d’aboutir. Le centre multifonctionnel (Feu, Services techniques, etc...) devrait débuter en automne. Et tant d’autres projets sont en cours.

Bonne Année 2012 à Toutes et Tous

Le Président, Simon Epiney

DANS CE NUMÉRO Mot du Président 1

Carte des dangers naturels Anniviers 2-3

Engagement saisonnier du personnel suisse 4

Nouvel horaire des cars postaux 4 Photos © : Sierre Anniviers Tourisme

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Voilà maintenant plus de 20 ans que le canton du Valais établit, en collaboration avec les anciennes communes puis avec la commune d’Anniviers, des cartes de dangers. Les premières cartes de dangers avalanches ont été calculées dans les années 80 pour la région de Zinal et couvrent l’ensemble du territoire communal depuis une bonne dizaine d’années. L’élaboration des cartes de dangers dus aux crues, aux glissements de terrain et aux éboulements a été entreprise plus tardivement et s’est terminée cette année seulement.

La carte des dangers indique, pour une zone donnée, les différents types de dangers auxquels celle-ci est exposée (géologique, hydrologique et nivologique), l’ampleur du danger évaluée en fonction de l’intensité du processus et de sa probabilité ainsi que son étendue géographique. Elle est régulièrement mise à jour en fonction du cadastre des événements et de l’évolution des méthodes de calcul.

Les cartes de dangers constituent des documents essentiels pour la prise en compte des dangers naturels dans l'aménagement du territoire de la commune d’Anniviers, pour l'élaboration de concepts de protection (ex : RC 40 Sierre-Vissoie), pour la planification et la réalisation d'ouvrages de protection (ex : Digues de la Freintze à Grimentz) ainsi que pour la préparation de mesures organisationnelles telles que les évacuations.

Les cartes des dangers ont été établies par des bureaux spécialisés selon des méthodes scientifiques. On y distingue des zones de danger élevé (rouge), moyen (bleu) ou faible (jaune) ainsi qu’une indication de danger résiduel (hachures jaune-blanc) dans le cas du danger hydrologique ou très exceptionnellement dans celui du danger géologique.

Figure 1 : Extrait de la carte de dangers dus aux crues pour le torrent des Bondes au centre du village de Zinal rouge: danger élevé bleu: danger moyen jaune: danger faible

CARTE DES DANGERS NATURELS ANNIVIERS

Tous les nouveaux bâtiments, ainsi que ceux en rénovation, situés dans des zones de danger sont soumis à des restrictions de construction. Ces restrictions varient en fonction de la zone et du type de danger auxquels ils sont soumis. Les concepteurs de projets se réfèrent aux règlements communaux des constructions pour prendre en compte de manière adéquate le type de danger reconnu; le cas échéant, ils peuvent déposer un dossier élémentaire pour demande de renseignements à la Commission Cantonale des Constructions (CCC).

En zone de danger élevé, toute construction est en principe interdite. Seules les constructions liées à l’emplacement (réservoirs, installations hydroélectriques, etc.) peuvent y être tolérées pour autant qu’elles ne soient pas habitées pendant la période de danger.

En zone de danger moyen, il est possible de construire moyennant des mesures de protection ou de renforcement définies de cas en cas par l’autorité compétente. Toutefois, les bâtiments susceptibles de rassembler un grand nombre de personnes (écoles, restaurants, hôtels) n’y sont pas autorisés.

Les zones de danger faible ne sont généralement pas ou peu contraignantes pour les constructions. Il s’agit d’une indication qu’un danger exceptionnellement rare ou de faible ampleur est susceptible de se produire. Dans quelques cas, en particulier pour les zones soumises aux crues, des mesures de protection peuvent toutefois être exigées.

Le danger est qualifié de résiduel quand l'événement, bien que dommageable, est très peu probable et peut de ce fait être pris en compte par des mesures de surveillance, d’aménagement du territoire ou d’autres, activées seulement au moment de l’événement. La construction y est possible.

Les lois et ordonnances sur les forêts et l’aménagement des cours d’eau obligent le Canton du Valais à établir, en collaboration avec les communes concernées, des cartes de dangers et à les prendre en compte dans le plan d’affectation de zones ainsi que dans les autres activités à incidence spatiale.

Les zones de danger peuvent impliquer des restrictions sérieuses à la propriété. Dans ces conditions, les propriétaires touchés doivent pouvoir s’exprimer. La commune d’Anniviers publiera pendant cet hiver toutes les cartes de dangers géologiques, hydrologiques et nivologiques en vue de son adoption par le Conseil d’Etat, conformément à la législation en la matière.

Voilà maintenant plus de 20 ans que le canton du Valais établit, en collaboration avec les anciennes communes puis avec la commune d’Anniviers, des cartes de dangers. Les premières cartes de dangers avalanches ont été calculées dans les années 80 pour la région de Zinal et couvrent l’ensemble du territoire communal depuis une bonne dizaine d’années. L’élaboration des cartes de dangers dus aux crues, aux glissements de terrain et aux éboulements a été entreprise plus tardivement et s’est terminée cette année seulement.

La carte des dangers indique, pour une zone donnée, les différents types de dangers auxquels celle-ci est exposée (géologique, hydrologique et nivologique), l’ampleur du danger évaluée en fonction de l’intensité du processus et de sa probabilité ainsi que son étendue géographique. Elle est régulièrement mise à jour en fonction du cadastre des événements et de l’évolution des méthodes de calcul.

Les cartes de dangers constituent des documents essentiels pour la prise en compte des dangers naturels dans l'aménagement du territoire de la commune d’Anniviers, pour l'élaboration de concepts de protection (ex : RC 40 Sierre-Vissoie), pour la planification et la réalisation d'ouvrages de protection (ex : Digues de la Freintze à Grimentz) ainsi que pour la préparation de mesures organisationnelles telles que les évacuations.

Les cartes des dangers ont été établies par des bureaux spécialisés selon des méthodes scientifiques. On y distingue des zones de danger élevé (rouge), moyen (bleu) ou faible (jaune) ainsi qu’une indication de danger résiduel (hachures jaune-blanc) dans le cas du danger hydrologique ou très exceptionnellement dans celui du danger géologique.

Figure 1 : Extrait de la carte de dangers dus aux crues pour le torrent des Bondes au centre du village de Zinal rouge: danger élevé bleu: danger moyen jaune: danger faible

CARTE DES DANGERS NATURELS ANNIVIERS

Tous les nouveaux bâtiments, ainsi que ceux en rénovation, situés dans des zones de danger sont soumis à des restrictions de construction. Ces restrictions varient en fonction de la zone et du type de danger auxquels ils sont soumis. Les concepteurs de projets se réfèrent aux règlements communaux des constructions pour prendre en compte de manière adéquate le type de danger reconnu; le cas échéant, ils peuvent déposer un dossier élémentaire pour demande de renseignements à la Commission Cantonale des Constructions (CCC).

En zone de danger élevé, toute construction est en principe interdite. Seules les constructions liées à l’emplacement (réservoirs, installations hydroélectriques, etc.) peuvent y être tolérées pour autant qu’elles ne soient pas habitées pendant la période de danger.

En zone de danger moyen, il est possible de construire moyennant des mesures de protection ou de renforcement définies de cas en cas par l’autorité compétente. Toutefois, les bâtiments susceptibles de rassembler un grand nombre de personnes (écoles, restaurants, hôtels) n’y sont pas autorisés.

Les zones de danger faible ne sont généralement pas ou peu contraignantes pour les constructions. Il s’agit d’une indication qu’un danger exceptionnellement rare ou de faible ampleur est susceptible de se produire. Dans quelques cas, en particulier pour les zones soumises aux crues, des mesures de protection peuvent toutefois être exigées.

Le danger est qualifié de résiduel quand l'événement, bien que dommageable, est très peu probable et peut de ce fait être pris en compte par des mesures de surveillance, d’aménagement du territoire ou d’autres, activées seulement au moment de l’événement. La construction y est possible.

Les lois et ordonnances sur les forêts et l’aménagement des cours d’eau obligent le Canton du Valais à établir, en collaboration avec les communes concernées, des cartes de dangers et à les prendre en compte dans le plan d’affectation de zones ainsi que dans les autres activités à incidence spatiale.

Les zones de danger peuvent impliquer des restrictions sérieuses à la propriété. Dans ces conditions, les propriétaires touchés doivent pouvoir s’exprimer. La commune d’Anniviers publiera pendant cet hiver toutes les cartes de dangers géologiques, hydrologiques et nivologiques en vue de son adoption par le Conseil d’Etat, conformément à la législation en la matière.

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Voilà maintenant plus de 20 ans que le canton du Valais établit, en collaboration avec les anciennes communes puis avec la commune d’Anniviers, des cartes de dangers. Les premières cartes de dangers avalanches ont été calculées dans les années 80 pour la région de Zinal et couvrent l’ensemble du territoire communal depuis une bonne dizaine d’années. L’élaboration des cartes de dangers dus aux crues, aux glissements de terrain et aux éboulements a été entreprise plus tardivement et s’est terminée cette année seulement.

La carte des dangers indique, pour une zone donnée, les différents types de dangers auxquels celle-ci est exposée (géologique, hydrologique et nivologique), l’ampleur du danger évaluée en fonction de l’intensité du processus et de sa probabilité ainsi que son étendue géographique. Elle est régulièrement mise à jour en fonction du cadastre des événements et de l’évolution des méthodes de calcul.

Les cartes de dangers constituent des documents essentiels pour la prise en compte des dangers naturels dans l'aménagement du territoire de la commune d’Anniviers, pour l'élaboration de concepts de protection (ex : RC 40 Sierre-Vissoie), pour la planification et la réalisation d'ouvrages de protection (ex : Digues de la Freintze à Grimentz) ainsi que pour la préparation de mesures organisationnelles telles que les évacuations.

Les cartes des dangers ont été établies par des bureaux spécialisés selon des méthodes scientifiques. On y distingue des zones de danger élevé (rouge), moyen (bleu) ou faible (jaune) ainsi qu’une indication de danger résiduel (hachures jaune-blanc) dans le cas du danger hydrologique ou très exceptionnellement dans celui du danger géologique.

Figure 1 : Extrait de la carte de dangers dus aux crues pour le torrent des Bondes au centre du village de Zinal rouge: danger élevé bleu: danger moyen jaune: danger faible

CARTE DES DANGERS NATURELS ANNIVIERS

Tous les nouveaux bâtiments, ainsi que ceux en rénovation, situés dans des zones de danger sont soumis à des restrictions de construction. Ces restrictions varient en fonction de la zone et du type de danger auxquels ils sont soumis. Les concepteurs de projets se réfèrent aux règlements communaux des constructions pour prendre en compte de manière adéquate le type de danger reconnu; le cas échéant, ils peuvent déposer un dossier élémentaire pour demande de renseignements à la Commission Cantonale des Constructions (CCC).

En zone de danger élevé, toute construction est en principe interdite. Seules les constructions liées à l’emplacement (réservoirs, installations hydroélectriques, etc.) peuvent y être tolérées pour autant qu’elles ne soient pas habitées pendant la période de danger.

En zone de danger moyen, il est possible de construire moyennant des mesures de protection ou de renforcement définies de cas en cas par l’autorité compétente. Toutefois, les bâtiments susceptibles de rassembler un grand nombre de personnes (écoles, restaurants, hôtels) n’y sont pas autorisés.

Les zones de danger faible ne sont généralement pas ou peu contraignantes pour les constructions. Il s’agit d’une indication qu’un danger exceptionnellement rare ou de faible ampleur est susceptible de se produire. Dans quelques cas, en particulier pour les zones soumises aux crues, des mesures de protection peuvent toutefois être exigées.

Le danger est qualifié de résiduel quand l'événement, bien que dommageable, est très peu probable et peut de ce fait être pris en compte par des mesures de surveillance, d’aménagement du territoire ou d’autres, activées seulement au moment de l’événement. La construction y est possible.

Les lois et ordonnances sur les forêts et l’aménagement des cours d’eau obligent le Canton du Valais à établir, en collaboration avec les communes concernées, des cartes de dangers et à les prendre en compte dans le plan d’affectation de zones ainsi que dans les autres activités à incidence spatiale.

Les zones de danger peuvent impliquer des restrictions sérieuses à la propriété. Dans ces conditions, les propriétaires touchés doivent pouvoir s’exprimer. La commune d’Anniviers publiera pendant cet hiver toutes les cartes de dangers géologiques, hydrologiques et nivologiques en vue de son adoption par le Conseil d’Etat, conformément à la législation en la matière.

Voilà maintenant plus de 20 ans que le canton du Valais établit, en collaboration avec les anciennes communes puis avec la commune d’Anniviers, des cartes de dangers. Les premières cartes de dangers avalanches ont été calculées dans les années 80 pour la région de Zinal et couvrent l’ensemble du territoire communal depuis une bonne dizaine d’années. L’élaboration des cartes de dangers dus aux crues, aux glissements de terrain et aux éboulements a été entreprise plus tardivement et s’est terminée cette année seulement.

La carte des dangers indique, pour une zone donnée, les différents types de dangers auxquels celle-ci est exposée (géologique, hydrologique et nivologique), l’ampleur du danger évaluée en fonction de l’intensité du processus et de sa probabilité ainsi que son étendue géographique. Elle est régulièrement mise à jour en fonction du cadastre des événements et de l’évolution des méthodes de calcul.

Les cartes de dangers constituent des documents essentiels pour la prise en compte des dangers naturels dans l'aménagement du territoire de la commune d’Anniviers, pour l'élaboration de concepts de protection (ex : RC 40 Sierre-Vissoie), pour la planification et la réalisation d'ouvrages de protection (ex : Digues de la Freintze à Grimentz) ainsi que pour la préparation de mesures organisationnelles telles que les évacuations.

Les cartes des dangers ont été établies par des bureaux spécialisés selon des méthodes scientifiques. On y distingue des zones de danger élevé (rouge), moyen (bleu) ou faible (jaune) ainsi qu’une indication de danger résiduel (hachures jaune-blanc) dans le cas du danger hydrologique ou très exceptionnellement dans celui du danger géologique.

Figure 1 : Extrait de la carte de dangers dus aux crues pour le torrent des Bondes au centre du village de Zinal rouge: danger élevé bleu: danger moyen jaune: danger faible

CARTE DES DANGERS NATURELS ANNIVIERS

Tous les nouveaux bâtiments, ainsi que ceux en rénovation, situés dans des zones de danger sont soumis à des restrictions de construction. Ces restrictions varient en fonction de la zone et du type de danger auxquels ils sont soumis. Les concepteurs de projets se réfèrent aux règlements communaux des constructions pour prendre en compte de manière adéquate le type de danger reconnu; le cas échéant, ils peuvent déposer un dossier élémentaire pour demande de renseignements à la Commission Cantonale des Constructions (CCC).

En zone de danger élevé, toute construction est en principe interdite. Seules les constructions liées à l’emplacement (réservoirs, installations hydroélectriques, etc.) peuvent y être tolérées pour autant qu’elles ne soient pas habitées pendant la période de danger.

En zone de danger moyen, il est possible de construire moyennant des mesures de protection ou de renforcement définies de cas en cas par l’autorité compétente. Toutefois, les bâtiments susceptibles de rassembler un grand nombre de personnes (écoles, restaurants, hôtels) n’y sont pas autorisés.

Les zones de danger faible ne sont généralement pas ou peu contraignantes pour les constructions. Il s’agit d’une indication qu’un danger exceptionnellement rare ou de faible ampleur est susceptible de se produire. Dans quelques cas, en particulier pour les zones soumises aux crues, des mesures de protection peuvent toutefois être exigées.

Le danger est qualifié de résiduel quand l'événement, bien que dommageable, est très peu probable et peut de ce fait être pris en compte par des mesures de surveillance, d’aménagement du territoire ou d’autres, activées seulement au moment de l’événement. La construction y est possible.

Les lois et ordonnances sur les forêts et l’aménagement des cours d’eau obligent le Canton du Valais à établir, en collaboration avec les communes concernées, des cartes de dangers et à les prendre en compte dans le plan d’affectation de zones ainsi que dans les autres activités à incidence spatiale.

Les zones de danger peuvent impliquer des restrictions sérieuses à la propriété. Dans ces conditions, les propriétaires touchés doivent pouvoir s’exprimer. La commune d’Anniviers publiera pendant cet hiver toutes les cartes de dangers géologiques, hydrologiques et nivologiques en vue de son adoption par le Conseil d’Etat, conformément à la législation en la matière.

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ENGAGEMENT SAISONNIER DU PERSONNEL SUISSE

Lorsque vous engagez une personne de nationalité suisse pour la saison et que celle-ci loge en Anniviers, sans y déposer ses papiers, vous devez impérativement l’envoyer s’annoncer dans les 14 jours au bureau communal de votre village.

Elle doit déposer une attestation d’établissement émanant de sa commune de domicile (résidence principale) et un montant de Fr. 25.00 pour les frais administratifs.

Ces personnes sont enregistrées chez nous en résidence secondaire.

NOUVEL HORAIRE DES CARS POSTAUX

Dans un souci d’élargissement de son offre, CarPostal en partenariat avec la Commune et l’Etat du Valais a mis en place 2 paires de courses supplémentaires sur les lignes du Val d’Anniviers dès le 11 décembre 2011.

Du lundi au vendredi, les départs de Sierre sont à 06h35 et 13h40 et les arrivées à Sierre sont à 08h45 et 14h50.

Les itinéraires concernés sont les suivants : Sierre-Vissoie, Vissoie-Zinal, Vissoie-Grimentz et Vissoie-Chandolin.

L’objectif étant la pérennité de ces nouveaux horaires, chacun d’entre nous est encouragé à utiliser ce moyen de transport et à profiter de cette nouvelle opportunité.

Les horaires peuvent être téléchargés sur le site Internet suivant : http://www.ts-ar.ch.

Photos © : www.ts-ar.ch & Google

Anniv’ info Janvier 2012

Numéro 07 LEGISLATURE 2009-2012

LE MOT DU PRESIDENT

2012 a déjà ouvert ses portes. Que cette nouvelle année vous procure le meilleur pour vous et vos familles, habitants et hôtes de notre vallée.

Parmi les nombreux thèmes que nous souhaiterions aborder dans cet éditorial, nous en avons retenu trois :

1. Anniviers liberté

Le tourisme d’été est en déclin alors que toutes les études font de notre cadre de vie et de nos paysages le principal attrait, cité tant par l’hôte que l’habitant. Il nous incombe dès lors de rendre cette saison estivale plus attractive et diversifiée. Une première action est sur les rails. Dorénavant tout contributeur de la taxe de séjour pourra bénéficier en été d’un accès gratuit aux cars postaux sur la commune, aux Remontées mécaniques ainsi qu’à diverses infrastructures culturelles et sportives. L’augmentation de la taxe de séjour à Fr. 2,50.— (1,25 les enfants) permettra de financer cette gratuité à laquelle auront également droit les personnes domiciliées moyennant une contribution forfaitaire pour l’été de Fr. 50.—.

2. L’espace de l’îlot Bosquet à Grimentz

Le concours d’idées initié par la commune a remporté un vif succès. Une pépinière de projets sera à disposition des paysagistes qui vont concourir prochainement. Merci à tous les participants.

3. Les taxes communales

La commune a pu enfin notifier les taxes 2009/2010. Contrairement au canton de Neuchâtel qui introduit une taxe au sac, nous avons opté pour un autre système compatible avec le principe du pollueur-payeur. Les domiciliés sont imposés en fonction du nombre de personnes vivant dans le ménage. Les non-domiciliés en fonction du nombre de pièces multiplié par un coefficient de 0.6. A ces taxes variables s’ajoute une taxe de base calculée sur le nombre de pièces. Sur les 6383 bordereaux adressés, des erreurs dues à des fichiers défaillants nous ont été signalées et seront corrigées dès que possible.

Pour le surplus, de grands investissements nous attendent. La piscine de Zinal devrait être opérationnelle pour l’hiver 2012/2013. Le dossier du téléphérique Grimentz-Zinal est sur le point d’aboutir. Le centre multifonctionnel (Feu, Services techniques, etc...) devrait débuter en automne. Et tant d’autres projets sont en cours.

Bonne Année 2012 à Toutes et Tous

Le Président, Simon Epiney

DANS CE NUMÉRO Mot du Président 1

Carte des dangers naturels Anniviers 2-3

Engagement saisonnier du personnel suisse 4

Nouvel horaire des cars postaux 4 Photos © : Sierre Anniviers Tourisme

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ENGAGEMENT SAISONNIER DU PERSONNEL SUISSE

Lorsque vous engagez une personne de nationalité suisse pour la saison et que celle-ci loge en Anniviers, sans y déposer ses papiers, vous devez impérativement l’envoyer s’annoncer dans les 14 jours au bureau communal de votre village.

Elle doit déposer une attestation d’établissement émanant de sa commune de domicile (résidence principale) et un montant de Fr. 25.00 pour les frais administratifs.

Ces personnes sont enregistrées chez nous en résidence secondaire.

NOUVEL HORAIRE DES CARS POSTAUX

Dans un souci d’élargissement de son offre, CarPostal en partenariat avec la Commune et l’Etat du Valais a mis en place 2 paires de courses supplémentaires sur les lignes du Val d’Anniviers dès le 11 décembre 2011.

Du lundi au vendredi, les départs de Sierre sont à 06h35 et 13h40 et les arrivées à Sierre sont à 08h45 et 14h50.

Les itinéraires concernés sont les suivants : Sierre-Vissoie, Vissoie-Zinal, Vissoie-Grimentz et Vissoie-Chandolin.

L’objectif étant la pérennité de ces nouveaux horaires, chacun d’entre nous est encouragé à utiliser ce moyen de transport et à profiter de cette nouvelle opportunité.

Les horaires peuvent être téléchargés sur le site Internet suivant : http://www.ts-ar.ch.

Photos © : www.ts-ar.ch & Google

Anniv’ info Janvier 2012

Numéro 07 LEGISLATURE 2009-2012

LE MOT DU PRESIDENT

2012 a déjà ouvert ses portes. Que cette nouvelle année vous procure le meilleur pour vous et vos familles, habitants et hôtes de notre vallée.

Parmi les nombreux thèmes que nous souhaiterions aborder dans cet éditorial, nous en avons retenu trois :

1. Anniviers liberté

Le tourisme d’été est en déclin alors que toutes les études font de notre cadre de vie et de nos paysages le principal attrait, cité tant par l’hôte que l’habitant. Il nous incombe dès lors de rendre cette saison estivale plus attractive et diversifiée. Une première action est sur les rails. Dorénavant tout contributeur de la taxe de séjour pourra bénéficier en été d’un accès gratuit aux cars postaux sur la commune, aux Remontées mécaniques ainsi qu’à diverses infrastructures culturelles et sportives. L’augmentation de la taxe de séjour à Fr. 2,50.— (1,25 les enfants) permettra de financer cette gratuité à laquelle auront également droit les personnes domiciliées moyennant une contribution forfaitaire pour l’été de Fr. 50.—.

2. L’espace de l’îlot Bosquet à Grimentz

Le concours d’idées initié par la commune a remporté un vif succès. Une pépinière de projets sera à disposition des paysagistes qui vont concourir prochainement. Merci à tous les participants.

3. Les taxes communales

La commune a pu enfin notifier les taxes 2009/2010. Contrairement au canton de Neuchâtel qui introduit une taxe au sac, nous avons opté pour un autre système compatible avec le principe du pollueur-payeur. Les domiciliés sont imposés en fonction du nombre de personnes vivant dans le ménage. Les non-domiciliés en fonction du nombre de pièces multiplié par un coefficient de 0.6. A ces taxes variables s’ajoute une taxe de base calculée sur le nombre de pièces. Sur les 6383 bordereaux adressés, des erreurs dues à des fichiers défaillants nous ont été signalées et seront corrigées dès que possible.

Pour le surplus, de grands investissements nous attendent. La piscine de Zinal devrait être opérationnelle pour l’hiver 2012/2013. Le dossier du téléphérique Grimentz-Zinal est sur le point d’aboutir. Le centre multifonctionnel (Feu, Services techniques, etc...) devrait débuter en automne. Et tant d’autres projets sont en cours.

Bonne Année 2012 à Toutes et Tous

Le Président, Simon Epiney

DANS CE NUMÉRO Mot du Président 1

Carte des dangers naturels Anniviers 2-3

Engagement saisonnier du personnel suisse 4

Nouvel horaire des cars postaux 4 Photos © : Sierre Anniviers Tourisme

Qui se rend en Anniviers pour la 1e fois en car postal ne l’oublie pas. Les lacets de Niouc, le passage des Pontis et sa vue à pic sur le canyon creusé par la Navisence, les sommets qui se des-sinent au loin, autant d’impressions, autant d’étonnement alors que le regard suit les contours et les détours, roule sur les pentes boisées pour s’ac-crocher aux lignes en équilibre des villages. Mais visiter la vallée en car d’époque décapotable est un rêve, un rêve qui va se réaliser… le temps qu’il faut pour donner une nouvelle vie à la vieille poste des nomades.

une amicale passionnéeC’est la passion des vieux moteurs et l’envie de faire rouler un car d’époque qui les a réunis en 2007 dans une amicale à but non lucratif, « Oldtimer Anniviers ». Urs Ammann, Sébastien Bonnard, Gérald Clivaz et Laurent Flück sont les initiateurs du projet de rénovation d’un ancien car postal Sau-rer de 1941. Trouvé par hasard dans le canton de Neuchâtel, il avait roulé 20 ans pour la Régie des Postes à Berne, puis à Genève et à Soleure.

Le mythe SaurerTout un mythe accompagne la marque Saurer. Il s’agit du dernier fabricant de cars et de camions entièrement suisses qui, dès 1903, donna naissance à une

entreprise dont la renommée devint mondiale. La qualité de chaque pièce assurait une longue vie à ces véhicules. « Lorsque nous l’avons fait démarrer, le moteur s’est mis en route au quart de tour après 17 ans d’arrêt » se rappelle encore étonné Gérald. « Mon rêve, c’est de le conduire un jour dans la vallée. C’est pourquoi j’ai passé mon permis de conducteur de car » poursuit Sébas-tien. La marque est bien connue par Urs qui a fait son apprentissage chez Saurer et a travaillé à l’usine d’Arbon. Au tour de Laurent d’expliquer : « Avant la mondialisation et la production à la chaîne, chaque véhicule était fait avec amour, fait pour durer. Nous avons du plaisir à remettre en état quelque chose qui était bien fait. »

Le plaisir de transmettreFaire revivre ce mythique car postal signifie évoquer l’époque où il était, avec le mulet, le seul moyen de trans-port entre la montagne et la plaine. Le temps d’une balade de quelques heures ou d’une journée, les passagers, une fois montés à bord, se retrouve-ront dans les années 1940-50, accom-pagnés par le bruit du moteur et les explications du chauffeur, totalement immergés dans le paysage. Les idées fusent. Plusieurs propositions d’itinéraires se précisent : les saveurs d’antan, les promenades botaniques,

les découvertes du patrimoine bâti, les visites historiques ainsi que les jour-nées thématiques. Autant d’occasions pour transmettre les raisons et les rythmes de la vie d’antan, définir les changements qui ont abouti à l’époque actuelle, mais aussi les valeurs que nous reconnaissons comme nôtres.

un travail de longue haleineL’Amicale, entièrement bénévole, est soutenue par Bernard Crettaz et Anni-viers Tourisme. Le travail, entamé il y a deux ans par le démontage et la révision des parties mécaniques, va se poursuivre dans le but de refaire le car à neuf en respec-tant son aspect d’origine. L’achat sym-bolique d’une vingtaine de sièges par des parrains a permis le financement des travaux jusqu’à présent. La réfec-tion de l’extérieur du véhicule ainsi que de la sellerie demandent un finan-cement important. Le coût global de l’aventure étant estimé à Fr 100.000.- environ, l’Amicale recherche des dons ([email protected]).Ce sont les financements qui détermi-neront la fin des travaux, le jour où le car pourra enfin monter dans la val-lée pour faire son tour inaugural. Ce jour-là, il n’y aura pas un chauffeur, c’est certain, mais quatre, l’Amicale au complet.

adriana tenda Claude

La VieiLLe PoSte deS nomadeS

De gauche à droite : Urs Ammann, Gérald Clivaz, Laurent Flück, Sébastien Bonnard

ST-Luc Pub

Azimut

027 475 33 95

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hC anniVierS, BiLan de mi-SaiSonLa saison 2011-2012 de 3e ligue sem-blait plus ouverte que jamais et le premier tour a tenu toutes ses pro-messes : le lutte pour le haut du clas-sement n’a rarement été aussi dispu-tée. Le HC Anniviers figure en bonne position pour décrocher une des 4 premières places, synonymes de play-off « à domicile ». Malgré un début de championnat troublé par une cha-leur toute printanière, nos Anniviards figurent au 4e rang, mais comptent 2 matchs de moins sur nos poursuivants directs. Afin de rattraper le retard, le calendrier de la reprise sera digne d’une équipe de NHL. Mais nos joueurs relèveront le défi, comme ils l’ont tou-jours fait, avec en point de mire : une performance en play-offs. Si Red Ice (Martigny-Verbier) demeure la grosse cylindrée de notre groupe, tout reste ouvert pour accéder au dernier carré de la compétition. Nous comptons sur votre présence nombreuse pour soutenir vos Anniviards ! Le HC Anni-viers vous souhaite une bonne année 2012 et vous remercie pour votre sou-tien !

Classement (12.12.11)

1. HC Red Ice 24 pts

2. HC Monthey 18 pts

3. HC Lens 17 pts

4. HC Anniviers 12 pts

5. EHC Visp 12 pts

6. HC Phoenix 12 pts

7. EHC Raron 9pts

8. HC Nendaz 6 pts

9. HC Sion 4 pts

topscorer hC anniviers (12.12.11)

Pierre Viaccoz 9 pts

Mathieu Salamin 4 pts

Jérémie Melly 4 pts

Jonathan Viaccoz 3 pts

David Viret 3 pts

Mathias Melly 3 pts

Thomas Salamin 2 pts

Calendrier

06.01.12 20 :30 HC Anniviers – EHC Raron

11.01.12 20 :30 HC Lens – HC Anniviers

14.01.12 17 :00 HC Phoenix – HC Anniviers (à Villars)

20.01.12 20 :30 HC Red Ice – HC Anniviers (à Verbier)

27.01.12 20 :30 HC Anniviers – HC Nendaz

Postfinance trophyLe 9 décembre, le HC Anniviers et le Centre Scolaire d’Anniviers ont accueilli le tour-noi écolier PostFinance Trophy, réunissant les 81 élèves de la 3e à la 6e primaire. A l’issu d’un tournoi longtemps indécis, les 2 équipes victorieuses dans leur catégorie ont décroché le précieux sésame ouvrant les portes de la demi-finale suisse. Ren-dez-vous le samedi 4 février dans la patinoire de Fribourg-Gottéron. Les per-sonnes intéressées à accompagner leur enfant peuvent réserver une place dans le bus auprès du Centre Scolaire. Le trans-port est offert par le HC Anniviers.

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Le Val d’Anniviers est très souvent sur la brèche cet hiver. Comprenant de multiples noyaux dynamiques de bénévoles, les différents ski-clubs de la Vallée ont et vont organiser de très nombreuses épreuves cet hiver. En effet, à côté de la station de Zinal qui s’est spécialisée dans l’organisation de courses de début et de fin de saison chez les adultes, tous les autres ski-clubs vont se profiler cet hiver. Suite aux nombreuses courses orga-nisées sur neige artificielle fin 2011, avec notamment un total de 4 coupes d’Europe, la station du Haut Val d’Anniviers a ouvert la saison des OJ avec la première confrontation OJ de la saison. Nadège Steiner, présidente du ski-club Zinal, a laissé cependant percevoir un instant de frustration dans cette épreuve parfaitement bien organisée car notre chef alpin can-tonal, Paola Cavalli, n’a pas autorisé tous les OJ Valaisans au départ de la course. Notre groupe 2000 Anniviard, et parmi lequel la prometteuse Eva Etienne domicilée à Zinal, n’a ainsi pas pu montrer son talent, et ce malgré une excellente préparation d’avant-saison. Lors des fêtes, les skieurs Anni-viards se sont répartis sur toutes les stations de la Vallée pour s’entraîner. Fin prêts, les OJ en ont décousu le der-nier week-end des vacances à Vercorin alors que les cadets se sont mesurés à Zinal pour deux géants organisés pour les compétiteurs du Valais Cen-tral. Puis, les premiers championnats valaisans OJ de la saison 2012, ceux de super G, seront organisés par une entente ski-club Bella Tola St-Luc et ski-club Illhorn Chandolin lors du troisième week-end de janvier. Dès la semaine suivante, ce sera au tour de Grimentz d’organiser une épreuve pour les cadets, en l’occurrence une combirace qui est une épreuve spec-taculaire associant le géant, le spécial et les sauts. La station qui avait bien su fêter le centième anniversaire de son ski-club l’hiver passé, par l’orga-nisation d’épreuves de sauts spec-taculaires, saura ainsi montrer son

savoir-faire par l’intermédiaire du dynamisme de son ski-club. Enfin, un comité ad hoc comprenant Claude-Alain Art, entraîneur au Centre 5 Anni-viers-Conthey de Ski Valais, Pascal Bourquin des remontées mécaniques et votre serviteur, organisera les pre-miers championnats suisses OJ de la

saison, ceux de vitesse. Ces derniers sont une manifestation se déroulant sur trois jours associant un super G et un super combiné. Ce ne sera qu’à la fin du mois de février que les OJ iront pour la première fois hors de leur terre pour une compétition, en l’occurrence un slalom spécial, à Thyon. Les cham-pionnats valaisans des épreuves tech-niques, géant et slalom, seront orga-nisés dans le Haut-Valais alors que les championnats valaisans des cadets auront lieu aux Crosets, deux compé-titions en mars. Entre deux, et notam-ment pour les plus jeunes skieurs de la

Vallée, les ski-clubs du Val d’Anniviers remettront en jeu la Coupe d’Anniviers qui laissera cette année la possibilité à chacun des ski-clubs d’organiser une ou des épreuves combinées, et ce à côté de la course classique de géant, spécial ou combirace. On rappelle que la victoire était revenue l’an passé à St-Luc.Avec un calendrier Anniviard si chargé, il est légitime de se demander si les mordus du ski sont plus nom-breux chez nous ou s’il y a un certain essoufflement chez nos voisins. Un peu des deux, nous a répondu Valentin Crettaz, chef OJ du ski team Anniviers. Ceci dit, il semble exclu que l’année 2013 soit autant fournie en compé-titions dans le Val d’Anniviers, car les autres régions du canton, toutes heu-reuses qu’elles ont été d’arpenter nos routes de montagne, sauront à nou-veau nous montrer leur sens de l’hos-pitalité l’hiver prochain.

maurice Fellay

SKi-team anniVierS, La SaiSon de noS PetitS ChamPionS

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adultes à Zinal17 au 19 novembre 2011 Slalom et géants messieurs, course FIS23 au 26 novembre 2011 Slaloms et géants dames, course FIS2 et 3 décembre 2011 Géants, FIS juniors 6 et 7 décembre 2011 2 slaloms spéciaux de Coupe d’Europe dames14 et 15 décembre 2011 2 géants spéciaux de Coupe d’Europe dames20 au 22 décembre 2011 Géants et slalom dames, course FIS6 au 10 avril 2012 Super G, géants et slalom dames, course FIS

oJ (1997 à 2000)10 et 11 décembre 2011 Zinal, course OJ cantonale Ford, géant et spécial7 janvier 2012 Vercorin, géant du Valais Central21 et 22 janvier 2012 St-Luc, championnats valaisans de vitesse4 et 5 février 2012 Zinal, championnats suisses OJ de vitesse25 février 2012 Thyon, spécial du Valais Central10 et 11 mars 2012 Championnats valaisans de slalom et de géant24 mars 2012 Nendaz, GP Migros25 mars 2012 Combirace du Valais Central en un lieu à déterminer7 avril 2012 Veysonnaz, finale Ford, géant cantonal

Cadets (2001 à 2003)8 janvier 2012 Zinal, géant du Valais Central28 janvier 2012 Grimentz, combirace du Valais Central26 février 2012 Thyon, slalom du Valais Central18 mars 2012 Les Crosets, championnats VS de slalom et de géant24 mars 2012 Nendaz, GP Migros

Coupe d’anniviers 15 janvier 2012 Vercorin, combirace11 février 2012 St-Luc, slalom10 mars 2012 Zinal, géant31 mars 2012 Grimentz, finale

1e CourSe oJ VaLaiSanne ZinaL

Les premières épreuves de la saison OJ ont eu lieu à Zinal le week-end du 11 et 12 décembre. Dans un décor hivernal avec la neige arrivée début décembre, les épreuves se sont dérou-

lées dans un climat de sérieux et de camaraderie. En présence du président de Ski Valais, Pirmin Zurbriggen, ce sont environ cent-huitante athlètes de trois années d’âge qui se sont mesurés. Chez les filles, les Anniviardes se sont mises en évidence par l’intermédiaire de Solange Perruchoud de Vercorin, troisième au slalom et Camille Vionnet de Zinal, sixième dans la même disci-pline. On a assisté à un formidable tir groupé en géant, avec la troisième et septième place des mêmes compéti-

trices, de même que la treizième place de Mauranne Etienne de Zinal. Chez les garçons, l’Anniviard de Mayoux, affilié au ski-club Grimentz, Guillaume Revey (photo) s’est avéré le meilleur Valaisan en slalom spécial terminant premier et deuxième. En géant, il est monté sur le podium. Du côté des organisateurs, on remer-cie le remarquable travail effectué par l’équipe Anniviarde, avec à sa tête Nadège Steiner, la présidente du ski-club Zinal. Ces derniers vont remettre l’ouvrage sur le métier avec notam-ment l’organisation des champion-nats suisses de vitesse qui vont avoir lieu les 3 et 4 février 2012, et ce sous l’impulsion du chef de centre de for-mation d’Anniviers-Conthey, Claude-Alain Art.

maurice Fellay

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La FamiLLe etienne, un exemPLe danS Le haut VaL d’anniVierS

Le Val d’Anniviers a vu passer énor-mément de personnalités dans le monde du ski. Hier, il y avait le par-ticipant olympique Armand Genoud, toujours aujourd’hui très en verve pour nous parler de montagne et de ski. Aujourd’hui, il y a son petit-fils Amaury, notre meilleur skieur Anni-viard qui va tenter cette année de vivre son baptême du feu en Coupe d’Europe. Au niveau des dirigeants, on citera Dominique Barmaz qui a su organiser une Coupe du Monde à Zinal et qui est toujours membre du directoire du Centre 5 d’Anniviers. Cette année, ce dernier va mettre son expérience à profit pour organiser les championnats suisses OJ de vitesse. Il sera secondé par Pascal Bourquin, l’homme qui a su utiliser la neige arti-ficielle pour faire de la station de Zinal ce qu’elle est devenue aujourd’hui : une station organisatrice de compéti-tions internationales. Mais parmi les jeunes, nous deman-dera-t-on ? Beaucoup de monde nous dira Valentin Crettaz, chef OJ du Ski Team Anniviers, notamment notre junior Justin Seitz et nos OJ, de même que notre groupe 2000. Mais parmi eux, qui vraiment ? En fait, des person-nalités attachantes avec des destins parfois contradictoires. Parmi elles, on

vous citera la famille Etienne de Zinal. Madame, d’origine italienne et pré-nommée Laurette est née dans le Val d’Anniviers et y a toujours vécu. Elle a épousé Monsieur, prénommé Claudy, qui nous vient de quelque part dans le brouillard entre Neuchâtel et Fribourg. Assez vite, le couple a choisi de s’ins-taller à Zinal pour toujours. Leur pre-mière fille, Mauranne, a tout d’abord regardé avec envie d’autres skieuses Anniviardes qui lui étaient supérieures. Comme elle est sérieuse et travailleuse, elle a fini par leur passer devant. Son entraîneur, Claude-Alain Art, ne tarit pas d’éloges sur elle. Il affirme qu’avec les progrès qu’elle a faits cet été, elle va en surprendre plus d’un cet hiver. Et aujourd’hui, alors qu’elle croyait que la formidable aventure allait s’arrêter à la fin des années OJ, elle se met à pen-ser à une carrière qui va la faire passer par Brigue, histoire d’apprendre l’alle-mand et de parfaire sa connaissance des meilleures skieuses valaisannes. La petite sœur, Eva, est un véritable talent. Ambitieuse, elle écrit toujours des objectifs élevés sur un cahier en début de saison. Et normalement, ces objectifs, elle les atteint. Tout en profi-tant du sillage de sa sœur de trois ans son aînée, elle parcourt ainsi son che-min qui doit l’amener au sommet. Mais

comme le chemin est encore long, elle sait qu’elle doit être patiente et que le plus important aujourd’hui est de maintenir la passion et le plaisir, deux vertus qui sont prônées par le reste de la famille comme par le petit monde des skieurs Anniviards.

maurice Fellay

1e CourSe oJ VaLaiSanne ZinaL

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Le Coin du Bien-êtreLes armoises et la déesse artémis.En Arcadie vivait une Déesse qui courait les bois accompagnée d’une troupe de jeunes filles que l’on appe-lait Amazones.Dans son regard se reflétait comme une présence sauvage.Elle représentait la beauté et la santé.Quand elle passait au galop ses che-veux dansaient avec le vent.Les petits lapins et tous les oiseaux murmuraient son nom Artémis, espé-rant un regard de la belle.Indifférente elle suivait son chemin la tête haute sans un regard pour les petits habitants des sous bois.Sur son passage les grands arbres tremblaient en la saluant car ils savaient, les grands arbres, qui elle était.Artémis, antique maîtresse des bêtes fauves était une infatigable chasse-resse. Elle les chassait mais les proté-geait ainsi que les hommes.

Elle protégeait aussi toute la nature qu’elle préservait intacte.Les faibles et les femmes étaient aussi sous sa protection. L’intégrité faisait partie de sa vie.Artémis était une Divinité chaste et solitaire.Une distance avait été mise entre elle et le monde masculin.Actéon, beau jeune homme d’Arcadie, tomba éperdument amoureux de la Déesse et ne respecta pas l’interdit. Il vint chasser sur le territoire défendu et la vit se baigner. Dès qu’elle aper-çut l’intrus, Artémis métamorphosa Actéon en cerf et le fit mettre en pièce par sa propre meute. Punition exem-plaire, le chasseur subissait à son tour les souffrances qu’il avait imposées aux bêtes sauvages.Artémis, dont les pouvoirs étaient sans limites décida de créer une plante pour aider les femmes du monde entier.

L’alchémille et le bassin des oiseaux.Au milieu des pentes bossues et des pierres à demi-écroulées un refuge de berger est construit là, seule bâtisse dans cette montagne au relief décousu. Les oiseaux et les insectes en ont fait leur paradis.Au dessus des forêts, dans les pâtu-rages de haute montagne l’eau se fait rare si l’on habite loin d’un torrent.Devant la porte du refuge, un replat ou poussent pêle-mêle dans un gazon roux et dur, des orties, de l’épinard sauvage, de l’oseille, des chardons. Parmi tous ce monde végétal une petite plante verte à fleurs jaunâtres a trouvé sa place. Elle reste près du sol pour protéger sa tige les jours de grand vent, pour grandir à la chaleur de la terre et pour mieux capter la rosée du matin.Ses feuilles sont faites d’une façon un peu particulière, là où la tige prend fin et où naît la feuille une sorte de petit creux se forme. Quand la rosée s’y dépose cela ressemble à un minus-cule écrin créé par la nature, portant un diamant éphémère.Si les journées sont belles et chaudes l’altitude et le sol parfois rocailleux des alpages ne permettent pas à la végétation de stocker suffisamment d’eau pour la partager ou tout simple-ment pour l’enfermer dans un réser-voir naturel.Pourtant, l’exception existe, l’alché-mille, qui, elle, garde la rosée du matin dans ses feuilles, permettant ainsi aux petits oiseaux et surtout aux insectes de survivre.Depuis que les hommes ont découvert la valeur de cette goutte de rosée, ils l’ont appelée eau céleste.L’alchémille à reçu le pouvoir de rendre la santé aux femmes, de soigner les angines, les plaies, les migraines.L’alchémille, la plante du lâcher prise.

Josette Ganioz

La molène et le petit soupir.Il était une fois un petit garçon qui cherchait son souffle. Le petit bonhomme souffrait d’asthme et cela le gênait beaucoup.Sa maman qui connaissait les plantes sauvages lui prépara une infusion de molène. Il en but pendant plusieurs jours. Puis un matin, un soupir sortit de sa poitrine avec beaucoup de douceur. Le petit garçon se sentit soulagé.Le petit soupir, quand à lui fut très étonné de se retrouver dehors pour la première fois.Il avait essayé bien des fois, mais la poitrine de l’enfant était si oppressée que le petit soupir ne pouvait s’évader.Alors le petit garçon lui dit. Mais d’où viens-tu. Je ne te connais pas. Et c’est la première fois que je te sens et cela me fait du bien.Le soupir tout timide lui répondit. C’est aussi la première fois que je me sens

assez fort pour sortir de ta poitrine.Veux-tu me raconter ta vie de soupir lui demanda le petit garçon.Et bien ma vie c’est aussi un peu la tienne, car l’air que tu respires fait partie de ma famille et quand tu es malade et que tes crises d’asthme sont trop fortes, mon rôle c’est de t’aider, de sortir de ta poitrine tout cet air chargé de microbes qui encombrent tes bronches, puis de monter très haut prendre un bain dans les nuages et revenir emplir tes poumons d’air pur.Ta maman, en te faisant boire de la tisane de plantes, m’a donné suffisam-ment de force pour sortir de ta poi-trine et te rendre la vie plus agréable. C’est grâce à son savoir qu’aujourd’hui nous sommes amis.Depuis ce jour-là, le petit garçon n’eut plus beaucoup de crises d’asthme car il appelait à son secours son ami le petit soupir.

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notre hiStoire.ChCette photographie représente la mise en place de la croix (en pierre) à St-Luc, dans les années 1930-1940.En bas de gauche à droite : Basile Favre – Marc Zufferey (Frère de Théodore)En haut au centre : Albert Balmer. Sur la croix on peut lire 1935. Cette photographie, partagée par Henriette Gillioz-Salamin a reçu le «Prix notrehistoire.ch 2011, catégorie Document»

Proposé par michel Savioz de Vissoie

15 ans du Freeride Zinal22-25 mars 2012Cette année nous fêtons les 15 ans du Zinal Freeride. Cet event a la par-ticularité d’être à la fois le plus gros concours de freeride amateur de Suisse et la seule compétition indé-pendante (nous ne marchons pour aucun regroupement type FWT, FWQ ou Freeskiing World Tour), et nous le revendiquons!

Luc Germannwww.zinalfreeride.ch

Bienvenue aux non-résidents. abonnez-vous !Tarif : 50.-/an (4 éditions) en Suisse et 100.-/an à l’étranger.Adressez votre demande par e-mail à [email protected] ou par courrier à Imprimerie de la Vallée, 4 Saisons d’Anniviers, 3961 Vissoie.

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du mystère. Au fil des millénaires des groupes d’origines diverses ont investi petit à petit la montagne et ont inventé un mode de vie original.

On peut situer le début de cette colo-nisation des zones de montagnes plus où moins au Néolithique, entre 5500 et 5000 av. J.-C, avec les premiers cultivateurs-éleveurs qui établiront au début leurs habitats dans des vallées de basse altitude. C’est notamment le cas des premières colonies qui se sont installées dans le Valais, sur le site de la Planta à Sion, qui sont arri-vées du Nord de l’Italie en traversant les cols alpins, profitant d’une période de réchauffement climatique parti-culièrement favorable. Cette nouvelle société d’agriculteurs amènera avec elle la culture des céréales et l’élevage de chèvres et de moutons qui rempla-cera l’économie de chasse, de pêche et de cueillette propre aux périodes antérieures dites du mésolithique.

Durant la période où le Valais et ses vallées latérales étaient couverts de glace, des tribus venues des steppes de

l’Asie Centrale sont descendues dans la vallée de l’Indus et sur les contre-forts himalayens par l’Afghanistan. Ils continueront leur migration vers l’ouest et 10 000 ans av. J.C, ces chas-seurs-cueilleurs atteindront le Proche-Orient où là, ils commenceront à se sédentariser et s’initier à l’agriculture. La « révolution néolithique » est en marche…. Vers 6000 avant notre ère, cette migration a gagné l’Europe par deux chemins : le premier passe par les Balkans, c’est le courant danubien et le second par les côtes maritimes, c’est le courant méditerranéen. Le principal courant de colonisation qui a gagné l’Europe se stabilisera dans le bassin du Danube où il essaimera dans tout l’espace vacant pendant un petit mil-lénaire. Le second courant longera les côtes de l’Adriatique et de la Méditer-ranée et s’étendra dans le Sud de la France, en Espagne et au Portugal.

Depuis le bassin du Danube des tri-bus descendront dans la plaine du Pô, s’installeront enfin sur les contreforts des Alpes dans le Val Camonica, puis autour des lacs du Nord de l’Italie,

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Cela peut paraître téméraire de s’aven-turer dans une histoire qui retrace les origines des premiers habitants qui ont peuplé le Val d’Anniviers malgré le fait qu’il n’existe aucune trace écrite. On ne pourrait qu’extrapoler, tout en gar-dant à l’esprit que mes récits sont des hypothèses basées sur des observa-tions et des déductions intuitives. Il est naturellement important de prendre en compte les travaux et découvertes de ces cinquante dernières années de l’archéologie valaisanne sur l’origine des populations primitives de nos val-lées alpestres. En ce qui concerne les hommes qui ont façonné les nom-breuses pierres à cupules que l’on trouve dans notre vallée, mais égale-ment dans d’autres vallées valaisannes, il est nécessaire de remonter le temps pour bien comprendre comment les Alpes valaisannes ont été colonisées.

D’après une antique tradition, écrite vers 1890 par le président Peter d’Ayer, plusieurs anciens du village prétendaient que le Val d’Anniviers fut découvert et primitivement peuplé par trois hommes venus du côté de l’Italie. Ils avaient probablement passé du Val Tourmanche sur le Glacier de Zmutt et traversé le Col Durand. Ils se fixèrent d’abord dans l’extrémité méridionale de la vallée avant de se répandre suc-cessivement dans la partie inférieure du Val d’Anniviers.

Cette tradition, racontée au XIXe siècle par les anciens d’Ayer, possède un fond de vraisemblance, et nous aurions tort de prendre cette histoire pour des racontars sortis tout droit de l’ima-gination de conteurs qui égaillaient les veillées d’antan. L’apparition d’hommes primitifs par le passage du Col Durand à une époque très recu-lée peut être partiellement vérifiée par des faits géologiques, archéologiques et historiques.

La colonisation des Alpes par des peuples sans nom et sans écriture est un lent processus d’adaptation. La formation de ces peuples alpins relève

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dans le Val d’Aoste, l’Ossola, etc. pour arriver enfin dans le Valais par les cols alpins de l’Albrun, du Simplon, d’An-trona, du Théodule et du St Bernard.

Avant de continuer notre histoire, on peut déjà faire une première consta-tation. De la chaîne himalayenne à la chaîne des Alpes, partout où ces hommes se sont installés, ils ont laissé des traces sur les pierres, soit sous forme de pierres levées, soit sous forme de gravures ou alors sous forme de cupules. Les pierres à cupules sont particulièrement nombreuses dans les Grisons, le Tessin, l’Ossola, le Val d’Aoste et le Valais. Mais dans les Alpes valaisannes c’est dans le Val d’Anniviers que l’on trouve le plus grand nombre de pierres à écuelles.

Le col du Théodule (3290 m.), chemin le plus élevé d’Europe, servit de voie de passage nord-sud dès le Néolithique. Une grande hache polie en roche verte provenant du fin fond de la Bretagne, découverte à 2400 m. d’altitude à 200 m. du chemin qui menait au col, et un abri sous-roche au-dessus de Zermatt, ont permis aux archéolo-gues de déduire que le lieu était fré-quenté au 5e millénaire av. J.-C. En 1959, des travaux effectués dans une ancienne moraine du glacier du Zmutt (au pied du Cervin, à 2160 m. d’alti-tude) ont permis de dégager, à 7,50 m. de profondeur, une forêt de mélèzes dont les troncs étaient couchés vers l’aval. Datés au carbone 14, ces arbres remontaient à 4200 ans av. J.-C. La base du Cervin entourée aujourd’hui de glaciers, fut longtemps couverte par de vastes forêts. Il n’était pas difficile pour ces hommes du Néolithique de passer le col du Théodule, descendre une prairie alpestre, traverser une forêt de mélèzes pour rejoindre le col d’Hérens, puis descendre la vallée de Ferpècle dégagée de ses glaces, arri-ver dans la région d’Evolène, suivre le cours d’eau de la Borgne pour débou-cher dans la plaine du Rhône. Le long de l’itinéraire que je viens de mention-ner, on a trouvé à 3000 m. d’altitude, des pierres à cupules et à la même hauteur une borne milliaire au-dessus de Bricolla.

La montagne n’a jamais vraiment constitué un obstacle pour des popu-lations dont le seul moyen de transport était la marche. Nous en avons d’ail-leurs la preuve avec Ötzi, cet homme de 45 ans retrouvé momifié naturelle-ment à 3200 m. d’altitude, dans le gla-cier du Hauslabjoch, près de la chaîne du Similaun à la frontière entre l’Ita-lie et l’Autriche. Il était enseveli sous une couche de glace et son existence a été révélée par la fonte importante du glacier en été 1991. Une datation par spectrométrie de masse a estimé que cet homme avait vécu à la période du Chalcolithique, c’est-à-dire 3200 ans av. J.-C. Cela nous prouve qu’à cette époque les montagnes n’étaient pas des murs infranchissables et que l’équipement vestimentaire de ces hommes leur permettait d’affronter ces cols sans difficultés.

C’est justement à cette époque du Chalcolitique que l’on soupçonne une première pénétration par le col Durand dans le Val d’Anniviers. La seule trace que nous possédons est une pointe de flèche en silex à pédoncules et aile-rons trouvée fortuitement à Zinal. Cette pointe de flèche devait pro-bablement appartenir à un chasseur qui effectuait une incursion estivale à la recherche de gibier dans la forêt anniviarde. Les indices sont bien trop maigres pour pouvoir se forger une hypothèse solide.

Le col Durand a été au cours des siècles un lieu de passage pour les Anniviards qui faisaient le commerce avec le Val d’Aoste. On dit que les gens d’Anniviers, avec leurs bêtes de somme, ont traversé la grande crête située au Nord-Est de la Dent-Blanche en suivant l’itinéraire qui passait au-dessous du Hörnli. On a découvert à cet endroit, tout près des rochers, un fragment de chemin tracé de main d’homme.

Il existait en outre dans la montagne de Schönbühl un endroit qui portait le nom de « Balme des Anniviards » qui servait de refuge quand les voyageurs se rendaient ou revenaient du Val d’Aoste.

J. Jegerlehner, dans son petit livre inti-tulé Das Val d’Anniviers (Eifischthal) raconte que : « Souvent aussi, des vieillards nous racontaient que jadis des marchands de bétail avec leurs veaux, sont venus ici du Val Tour-manche à travers le col du Théodule et du col Durand. » Un autre témoignage de Julius Frödel rapporte en 1839 les dires des pâtres de la Lée « qu’il y a quelques années vivait un homme qui, chaque année, à plusieurs reprises et tout seul, armé d’une simple hache, se rendait en Italie pour se procurer du drap ». Le même Julius Frödel pen-dant sa traversée, le 1er août 1839, du Pas de Forcletta d’Ayer à la vallée de Turtmann, causant avec son guide d’Ayer, apprit de lui les détails suivants relatifs au grand glacier de Durand : « Il parla aussi beaucoup de la grande avance des glaciers car jadis on avait pu se rendre facilement en Italie. Des gens ajoute-t-il, avaient découvert en arrière du glacier des restes d’habi-tations et les traces d’une culture ancienne de la terre. »

De 1800 à 1850, une phase froide comparable au Petit Age Glaciaire qui a existé à plusieurs reprises pendant les temps préhistoriques et historiques, condamna le passage du col Durand. Il fallut attendre 1858 pour qu’à nou-veau le passage puisse être effectué par une bande de jeunes Anniviards dont l’un d’eux fut Jean-Baptiste Epi-ney, le premier hôtelier de Zinal.

Mais alors, les trois hommes qui, d’après la légende, auraient découvert la vallée en venant du Val Tourmanche en passant par le Théodule, le gla-cier de Zmutt puis le Col Durand, qui étaient-ils ? Et qu’ont-ils découvert d’intéressant pour décider de s’ins-taller dans le Val d’Anniviers ? Nous le découvrirons dans le prochain numéro des « 4 Saisons ».

(À suivre : L’ELDORADO ANNIVIARD )

Jean-Louis CLaudeZinal

La GenèSe anniViarde

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a La renContre de noS Jumeaux, CitoyenS du LanGuedoC

L’idée de jumeler deux communes est née après la deuxième guerre, avec un but magnifique : resserrer les liens entre les nations européennes et les réconcilier, autrement dit, rapprocher les états en rapprochant les peuples.

un parcours de 12 ansLe jumelage entre Ayer et Montfer-rier-sur-Lez est un modèle du genre, puisqu’il a rapidement abouti au mariage d’un Anniviard, pure souche, avec la fille du maire de Montferrier. Il y a maintenant, à Montferrier, une boîte aux lettres au nom de Famille Peter, et deux ravissantes petites filles blondes sont le fruit le plus accompli de la conclusion du jumelage signé en 1999.

Aujourd’hui la commune d’Ayer n’est plus, mais la commune d’Anniviers a accepté de reprendre à son compte l’engagement pris envers les Montfer-riérains.

en séjour à montferrierDans le but de nouer ou renouer des liens avec nos amis français, une visite avait été programmée pour cet automne. C’est ainsi que, le 13

octobre, une quarantaine d’Anniviards quitta Vissoie à bord d’un car postal flamboyant pour se rendre dans le Sud de la France.

L’an dernier, l’Association du jumelage s’était ouverte à toute la population de la vallée et avait accueilli plu-sieurs nouveaux membres. En octobre 2010, ceux-ci avaient eu l’occasion de rencontrer, et même pour certains d’héberger, des Montferriérains. Cette année, c’était à leur tour de jouir de l’hospitalité et du charme de l’Hérault.

Au programme, deux jours de décou-verte d’une région magnifique, en parfait contraste (altitude, relief, végétation, accent, etc.) avec notre vallée. Premier objectif, le vendredi, la visite de Montferrier, sous la hou-lette experte et passionnante de Marc Seguin, ancien maire et spécialiste de l’histoire de la commune. Puis balade dans Montpellier avec, dans l’après-midi, visite guidée de la vieille ville. Le samedi matin fut consacré à la visite de Sète, avec son important port de pêche, son Mont Saint-Clair d’où la vue sur la mer, la ville et l’étang de Thau est époustouflante, avec aussi,

pour les fans, la tombe de Brassens. A midi, des plats gigantesques de fruits de mer comblèrent les amateurs. Puis la visite d’une cave de la région nous confirma que pour le vin, y’en a point comme nous !

de grands moments Les deux soirées furent festives. Le conseil municipal organisa le sou-per du vendredi. Les discours du maire de Montferrier, Michel Fraysse, et de notre président, Simon Epiney, offi-cialisèrent ces retrouvailles. L’amitié, l’humour et la convivialité étaient au rendez-vous. Clément Epiney et sa musique à bouche assurèrent l’essen-tiel de la contribution anniviarde à l’animation de la soirée, tandis que Michel Fraysse, très en verve, révéla, à ceux qui les ignoraient encore, ses talents d’orateur et son répertoire de blagues, parfois coquines. Quelques habitants de Montferrier chantèrent, avec un peu de difficulté, l’hymne provençal, la « Coupo santo ». Quant à notre interprétation de « Mon Hameau », sous la direction de Clé-ment, elle ne fut pas à la hauteur de nos espérances. Il faudra songer à faire quelques répétitions avant nos prochaines rencontres.

Le samedi soir, l’Association Culture et Loisirs, dont fait partie l’Association du jumelage, fêtait son 40e anniver-saire. Une soirée de gala était orga-nisée, avec au menu des mets raffinés et un groupe de jazz d’un excellent niveau qui nous transporta à La Nou-velle-Orléans. La cuisine française, à la hauteur de sa réputation, ne nous laissa pas sur notre faim.

Le jumelage, un engagement à long termeQue dire de plus pour vous donner envie de rejoindre l’Association du jumelage ? Pas grand-chose, sinon que la richesse de ces jours de rencontre réside essentiellement dans le partage

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d’heures intenses, dans la transforma-tion de parfaits inconnus en cama-rades, en quelques heures seulement, dans le sentiment d’amitié qui s’ins-talle d’une année à l’autre. Croyez-en une habituée !

Janine Barmaz

montferrier, en bref.Montferrier-sur-Lez est une commune qui compte un peu moins de 3500 habitants. D’une superficie de 770 ha, elle est située à 7km au nord de Mont-pellier, sur les rives du Lez, petit fleuve de l’Hérault. Le vieux village couronne une colline basaltique qui s’élève à 100m au-dessus de la mer. Adminis-trativement, Montferrier est inté-gré à l’agglomération de Montpellier qui regroupe en tout 37 communes,

situées autour de la métropole. Mont-ferrier abrite des sites de recherche scientifique, de renommée internatio-nale, spécialisés en agronomie.

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party au restaurant d’altitude de Sore-bois, puis descente en téléphérique.

Course chronométrée Possibilité de participer en individuel ou en couple.Départ au pont de la « Barmette » à

peau de phoque ou en raquettes à neige (départ à 19h30), montée chro-nométrée (970 m de montée/ 200 m de descente), pasta-party au restau-rant d’altitude de Sorebois, puis des-cente en téléphérique.

accompagnantsRendez-vous au pont de la « Bar-mette » sous la salle polyvalente dès 19h00 pour le départ des coureurs, puis montée en téléphérique (dès 19h30) à Sorebois afin d’assister à l’arrivée des participants, pasta-party au restaurant d’altitude de Sorebois et descente en téléphérique.

Inscriptions pour tous, y compris pour les accompagnants, sur place, à la salle polyvalente de Zinal, le jour de la manifestation entre 17h30 et 19h. Informations complémentaires:https://sites.google.com/site/noctur-nezinal/

Le comité :Thomas Salamin, Jérémie Melly

10e édition course nocturne Zinal Sorebois le 3 février 2012

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equipe féminine – 4e ligueEntraîneur: Frédéric Salamin

Quel est le bilan après le 1er tour ?FS: C’est un bilan encourageant. Pour l’équipe, il a fallu assimiler une nou-velle méthode de travail après 3 ans passés avec Didier Antille. Je pense

que la transition s’est bien déroulée. Malgré 2-3 matchs difficiles, on a fait un bon 1er tour avec des victoires probantes, surtout dans la manière et dans la qualité du jeu proposé. Merci enfin à l’équipe pour son accueil et son engagement tout au long de ce 1er tour.

Que manque-t-il pour améliorer vos performances ?FS: Il est clair que nous devons nous améliorer dans tous les secteurs de jeu, mais je dirais qu’il manque sur-tout de la confiance en soi. Certaines joueuses ne sont pas conscientes de leurs réelles capacités et qualités. Elles ont une grande marge de progression, on va poursuivre notre travail dans ce sens.

Peux-tu compter sur un contingent suffisant ?FS: Je suis très satisfait du contin-gent. Il y a en moyenne 12 joueuses à l’entraînement et 15 joueuses pour les matchs. Le sérieux du travail fourni et la participation sont des éléments positifs et importants pour un entraî-neur. Bravo à l’équipe.

Quelles sont tes ambitions pour le 2ème tour ?FS: Il va falloir gommer certaines erreurs afin de nous approcher de plus en plus des meilleures équipes. Pour ce faire, on doit également mieux pré-parer et entamer nos matchs. Il y a encore trop de pression chez certaines joueuses et cela les bloque souvent. Enfin, et je dirais surtout garder une ambiance chaleureuse et soudée.

FootBaLL-CLuB anniVierS

equipe masculine – 5e ligueEntraîneur: Patrick Genoud

Quel est le bilan après le 1er tour ?PG: Bilan plutôt positif en général, progression par rapport au dernier championnat, tant au niveau comp-table que du jeu proposé. Améliora-tion de l’homogénéité de l’équipe et du niveau d’engagement (implication) des joueurs. L’esprit reste très bon, tout le monde tire à la même corde.Il reste bien sûr plusieurs points à cor-riger et à améliorer, notamment notre capacité à mieux négocier les matchs contre les équipes du haut du classe-

ment. Nous avons à plusieurs reprises craqué en fin de match.Les nouveaux vestiaires ont amené un engouement bénéfique à l’équipe. Les joueurs ont pris conscience de l’effort consenti par le club et la commune pour leur permettre de s’entraîner et de jouer dans de bonnes conditions.

Que manque-t-il pour améliorer vos performances ?PG: Il manque du temps pour que tout le monde assimile bien les bases du jeu que nous voulons développer, notam-ment au niveau des nouveaux jeunes qui ont commencé cette année avec nous et qui sortent des catégories juniors. Nous sommes aussi limités dans notre temps d’entraînement par l’absence d’éclairage ; cela se ressent au niveau physique en fin du 1er tour car nous ne nous entraînons plus que 30-45 min. à cause de l’obscurité.Chaque joueur doit encore plus s’enga-ger pour l’équipe (présence aux entraî-nements) afin d’être plus solidaire dans les moments difficiles, même si un pas important a été effectué dans cette direction ces dernières années.

Peux-tu compter sur un contingent suffisant ?PG: Le contingent est très large (26 joueurs), je compte sur 18-20 joueurs réguliers (entraînements et matchs). Toutefois, en raison d’absences et de blessures, nous nous sommes retrouvés à 12-13 lors de quelques matchs. C’est pourquoi, chaque joueur doit se sentir plus concerné et indispensable, même s’il est difficile de donner du temps de jeu important à tous. Cela concerne surtout les jeunes qui doivent com-prendre que leur tour viendra, mais qu’ils doivent être patients et faire quelques sacrifices…

Quelles sont tes ambitions pour le 2ème tour ?PG: Nous visons au minimum 30 points à la fin du championnat, mais surtout une 3-4e place serait satisfaisante et concrétiserait l’évolution positive de ces dernières années.

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niviers un lieu d’une grande richesse. Notre positionnement est très inté-ressant, ayant évité les écueils de cer-taines grandes stations qui ont perdu leur âme authentique, et n’étant pas tombé dans le stéréotype d’un Bal-lenberg grâce aux traditions vivantes sur lesquelles notre tourisme vient se greffer. Nos hôtes recherchent et apprécient ces aspects qui font notre unicité, et la demande pour des offres touristiques en lien avec le patrimoine est en augmentation. Ce patrimoine unique peut être mieux mis en valeur et nous possédons une grande marge de progression dans ce domaine. Il nous est cependant nécessaire de ne pas tomber dans le piège de transfor-mer un patrimoine vivant en musée et de garder cette authenticité si chère à notre vallée, à ses habitants et à ses visiteurs.

Une solution est née d’une discussion avec Simone Salamin et Dilecta Epi-ney, qui terminaient leur formation de « guide du patrimoine » et qui souhai-taient mettre leurs connaissances au service du tourisme anniviard. Afin de coordonner nos efforts et d’éviter de partir tous azimuts, nous avons créé une commission « Patrimoine et Tou-risme » composée de personnes moti-vées par la valorisation du patrimoine anniviard et issues de villages et de générations différentes. Ainsi, Yvonne Jollien de Fang, Paul-André Florey et Dilecta Epiney de Vissoie, Simone Salamin de St-Luc, Huguette Epiney de Chandolin, Jean-Christophe Lana de Mission, David Melly d’Ayer, Charly Abbé de Mayoux, Amélie Vouardoux et Emilie Salamin de Grimentz, de même qu’Adriana Tenda-Claude de Zinal et moi-même ayant grandi à St-Jean et habitant à Niouc, travaillons depuis le printemps 2011 sur le développement de notre offre touristique en lien avec le patrimoine.

Afin de ne pas nous éparpiller, nous avons défini 4 projets prioritaires : réaliser un inventaire des biens patri-moniaux d’Anniviers, créer des circuits

historiques dans les villages qui n’en possédaient pas et unifier les bro-chures existantes, travailler sur la pro-motion des musées et les rendre plus aisément visitables, et enfin créer un produit « tour des chapelles d’Anni-viers ». Les membres de la commission travaillent sur ces projets en colla-boration avec d’autres Anniviard(e)s motivé(e)s, faisant ainsi profiter notre tourisme des connaissances et des motivations de nombreuses personnes. Les premiers résultats seront visibles dès l’été 2012, notamment pour les circuits historiques des villages qui n’en possédaient pas. Vous pourrez ainsi découvrir un pan supplémentaire des merveilles de notre vallée.

Ce type de collaboration est l’un des atouts majeurs de notre vallée, et si nombre de nos hôtes nous sont fidèles, c’est grâce à l’implication de tout un chacun dans le développement de notre tourisme. En poursuivant sur cette voie, nous garantirons des offres touristiques « vraies », authentiques et vivantes … le meilleur moyen de garder cette unicité qui fait la force d’Anniviers.

Simon Wiget, directeur d’anniviers tourisme

La mise en valeur du patrimoine tou-ristique anniviard, une histoire de personnes passionnées

Notre vallée a beaucoup développé ses activités sportives, tant hivernales qu’estivales, offrant ainsi des pres-tations qui nous permettent d’être concurrentiels et attractifs. Si la majeure partie de nos hôtes viennent en Anniviers principalement pour l’une de ces activités sportives, ils recherchent également de l’authenti-cité, de l’histoire et du patrimoine. Les activités en lien avec cette thématique ont toujours beaucoup de succès, à l’image de la fabrication du pain de seigle, des désalpes ou des visites des villages.

La beauté de nos paysages et le patri-moine de notre vallée sont nos spéci-ficités non délocalisables et font d’An-

anniVierS touriSme

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L’eCho deS aLPeS d’anniVierS en FêteLa fanfare Echo des Alpes d’Anni-viers se prépare à vivre une année 2012 riche en événements. En effet, la société a le privilège de célébrer trois manifestations en même temps, à savoir: le 112ème Festival des Musiques des Districts de Sierre et Loèche, son 125ème anniversaire ainsi que la 49ème Amicale du Rawyl. Ces festivités se dérouleront les 18, 19 et 20 mai 2012 à Vissoie.Un comité d’organisation ad hoc a été mis en place et œuvre déjà depuis plusieurs mois sous la houlette de Madame Marie-Noëlle Massy-Mit-taz qui connaît bien la musique. En effet, elle a présidé durant plusieurs années la Fédération des Musiques des Districts de Sierre et Loèche. Les autres membres de ce comité sont : Jean-Marc Savioz (actuel président de la fanfare), Céline Genoud, Gérald Genoud, Joël Bonnard, Benoît Epiney, Vincent Epiney et Alain Savioz.Le 125ème anniversaire de la société sera célébré via la mise en place d’une exposition retraçant entre autres l’his-

toire de l’Echo des Alpes. Celle-ci aura lieu dans l’espace réservé à cet effet dans le restaurant Cholaïc à Mission.Les festivités s’ouvriront le vendredi soir 18 mai avec un concert excep-tionnel de Didier Barbelivien. La popu-lation aura la chance de venir écouter cet auteur-compositeur-interprète de grands succès de la chanson française tels que « Michèle », « Mademoiselle chante le blues », « Mon mec à moi », « Les hommes qui passent », « Entrer dans la lumière », « D’Allemagne42», « On va s’aimer », « Sous les sunlights des tropiques », « Quand je t’aime » « Petite fille du soleil » « Et tu danses avec lui » « Méditerranéenne », « Il tape sur des bambous », « Ce qui me manque », « Rouge », « La rivière de mon enfance », « Les yeux d’un ani-mal », « Elle m’oublie » ou « l’ Adieu ». Le groupe Scotch assurera la deuxième partie de soirée.Le samedi 19 et le dimanche 20 mai laisseront la place à des musiques plus traditionnelles. La journée du samedi débutera par la célèbre émission

radiophonique « Le kiosque à musique » qui sera diffusée en direct de Vissoie durant laquelle se produiront les sociétés locales anniviardes (fanfare, fifres et tambours, chorales). Elle sera suivie par l’Amicale du Rawyl. DJ David animera le bal en fin de soirée. Le dimanche de la fête réunira en effet pas moins de 17 sociétés de musique pour le festival, représentant pas moins de 800 musiciens qui se produi-ront tout au long de la journée. La fanfare Echo des Alpes, son comité ainsi que le comité d’organisation de la fête se réjouissent d’ores et déjà de pouvoir accueillir un public nombreux et toute la population anniviarde pour ce week-end de fête. Plus d’informa-tions sur le site www.echodesalpes.ch

Réservez dès à présent vos billets auprès de l’Office du tourisme au 027 476 17 10, chez Media Markt Conthey ou par courriel à l’adresse suivante: [email protected] . Le prix du billet est de Fr. 58.- (entrée payante dès 16 ans)

ConCourS Photo myStèreà La déCouVerte de Votre VaLLée

Gagnez un forfait de ski pour une jour-née en Anniviers offert par les RMA!Le/la gagnant/e sera tiré/e au sort et son nom publié dans l’édition d’avril du journal « Les 4 Saisons d’Anniviers ».Envoyez votre réponse par e-mail à l’adresse [email protected] ou votre carte postale avec la men-tion « Concours-photo de janvier » à l’adresse: Imprimerie de la Vallée, 4 Saisons d’Anniviers,CP 102, 3961 Vissoie.

Délai de réponse: 15 mars 2012.

Façade et clocheton d’une petite chapelle, greniers « rectilignes », muret à géraniums.

où est-ce? A. Ayer B. Les Barmes C. Cuimey

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Impossible de parler du Montagne Club Anniviers, dans ce premier numéro de l’année, sans repenser à la tragique disparition le 16 septembre dernier de Jérôme et Jocelyne sur la traversée des pointes de Moming. Impossible car Jérôme était un élément essentiel au sein du MCA, oeuvrant comme moni-teur d’escalade et aspirant guide de montagne.

Depuis plusieurs années, Jérôme (dit Djai) mettait beaucoup d’énergie dans le partage de ses passions avec les jeunes du club. L’esca-lade était sa discipline de prédilection. Il dédiait tant d’énergie à travailler des mouvements sur un bloc ou en salle, consacrait tant de temps à l’ouverture de voies dans la salle d’escalade du

club à Grimentz afin que les jeunes et moins jeunes grimpeurs découvrent la magie d’un placement pour surmonter le « crux ».Djai nous a fait découvrir l’escalade, la vraie ! Celle si belle et si facile lorsque le mouvement est parfait, celle des grandes voies et des bivouacs en forêt, celle de la liberté.

Difficile d’imaginer la suite du MCA sans lui. Et pourtant il faut à nou-veau programmer les futures courses pour que les jeunes d’aujourd’hui découvrent la beauté d’une ascen-sion, la satisfaction d’être au sommet et d’atteindre l’objectif fixé ; il faut à nouveau lever les yeux vers ces magni-fiques silhouettes dans le fond de la vallée.Seule la formation peut limiter les risques encourus dans le milieu alpin. Un encadrement régulier, l’échange des techniques et des expériences personnelles permettront aux jeunes de notre club d’atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés.Le MCA vous souhaite de passer une année 2012, riche d’expériences et de passions.Belle saison !

Pour le mCa, Pasco

montaGne-CLuB anniVierS hommaGe à dJai et JoCeLyne

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orientation ProFeSSionneLLe et touriSme, Que Fait L’éCoLe ?

Chaque année, les élèves du Cycle d’Orientation bénéficient de journées des métiers, en Anniviers et au CERM à Martigny en alternance. A cette occasion, les métiers du tourisme leur sont présentés ainsi que toutes les voies professionnelles. Rencontre avec Caroline Borgeat, conseillère en orien-tation au CO d’Anniviers, Marion Heu (photo) et Maxime Popoff, deux jeunes Anniviards qui ont choisi de conjuguer leur passion du tourisme avec une for-mation de qualité. (propos recueillis par Geneviève Constantin, directrice du Centre Scolaire d’Anniviers).

Caroline Borgeat, vous êtes conseil-lère en orientation au Co d’anniviers. Quelle est la mission de l’orientation professionnelle dans les écoles valai-sannes ? La mission de l’orientation est d’aider les jeunes à construire des projets scolaires et professionnels en accord avec leurs intérêts, leurs capa-cités, leurs valeurs et avec les possi-bilités de formation existant dans le monde scolaire et professionnel.

Quels services spécifiques offrez-vous aux élèves d’anniviers et à leurs parents ? Nous offrons aux jeunes et à leurs parents un accompagnement au choix professionnel et scolaire par différentes prestations : informations sur le système de formation et les professions; sensibilisation et décou-verte du monde professionnel par l’aide à l’organisation de stages, par la rencontre avec des professionnels dans le cadre des visites d’entreprises et d’écoles que nous organisons les mercredi après-midi, ainsi que lors de manifestations d’information telle que le salon des Métiers, qui aura à nouveau lieu en mars 2012 au Cerm à Martigny. En ce qui concerne le choix professionnel proprement dit, je reçois les jeunes et les parents qui en font la demande en entretiens d’orienta-tion. Ces rencontres ont pour objectif d’aider le jeune à mieux se connaître, à évaluer ses compétences, à mettre en évidence ses valeurs et ses inté-rêts, afin de construire et de réaliser

son projet professionnel. La décision d’opter pour un métier ou une filière est profondément personnelle et doit être discutée en famille. Mon objectif est de donner les moyens à chacun et à chacune de devenir l’artisan de son projet professionnel.

Les métiers du tourisme ont été long-temps négligés par les élèves d’anni-viers au moment de leurs choix pro-fessionnels. La situation est-elle en train d’évoluer ? Ces dernières années, plusieurs jeunes ont décidé de se tour-ner vers des professions du tourisme. Pour que le jeune choisisse un métier de manière réfléchie, il faut d’une part qu’il soit informé sur le domaine, sur les possibilités de formation et les caractéristiques des métiers. Il faut d’autre part que les activités l’inté-ressent, qu’il possède les qualités et les compétences requises, ainsi que la motivation pour mener son projet à bien. Enfin, il doit trouver une place de formation. L’orientation ne fait pas de promotion pour un domaine particu-lier. Elle présente de manière objective et neutre les différents domaines et voies de formation, en collaboration avec les associations professionnelles, tout en étant attentive à la réalité socio-économique de la région dans laquelle les jeunes vivent.

Maxime Popoff, 16 ans, Zinal, aime le théâtre, le sport et la musique, apprenti HGA (Hôtellerie, Gastrono-mie, Accueil) au CFP.

durée de la formation : 3 ans, possi-bilité de faire une maturité profession-nelle. titre délivré : CFC de spécialiste en hôtellerie ainsi qu’un Certificat canto-nal de capacité de spécialiste à l’accueil.Particularités : 1e année théorique au CFP, 2e et 3e années en entreprise.

Marion Heu, 16 ans, St-Luc, passion-née de théâtre, apprentie « spécialiste en restauration » à l’Hôtel Bella Tola.

durée de la formation : 3 ans, possibilité de faire une maturité professionnelle. titre délivré : spécialiste en restaurationParticularités : Cours blocs à Leysin durant les saisons creuses, en établis-sement hôtelier pendant les saisons touristiques.

Dans ces deux formations, l’apprenti découvre la restauration, la cuisine, la gestion d’entreprise, l’entreposage, la logistique, les produits. Il s’initie aux connaissances concernant la vinifica-tion, la vigne, les vins du terroir et les vins étrangers. Il doit savoir assem-bler les vins et les mets, dresser les assiettes et connaître toutes les sortes de boissons. Durant les cours pra-tiques, l’apprenti s’exerce au service avec de vrais convives, parents, invi-tés, professeurs ou autres apprentis.

Qu’est-ce qui vous a conduit à vous diriger vers le tourisme ? maxime : J’ai grandi à Bruxelles où la

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scolarité obligatoire dure jusqu’à 18 ans. Ce fut donc pour moi une grande surprise de découvrir à mon arrivée en Suisse en 2e année du Cycle d’orienta-tion qu’il me fallait trouver une voie professionnelle pour l’année suivante ! J’ai toujours eu une attirance pour l’hôtellerie et je pensais que le service serait intéressant. J’avais signalé à la conseillère en orientation mon goût pour un métier varié, où l’on peut bouger et communiquer. Mme Borgeat m’a aidé en me faisant faire un test qui a démontré que l’hôtellerie était en tête de mes préférences. Ensuite, j’ai fait des stages à l’hôtel Europe de Zinal et à l’hôtel Bella Tola qui ont confirmé mon choix. J’ai donc décidé de passer les examens d’entrée pour la formation HGA. Sur les 60 candidats, seuls 20 ont été retenus. Mon entou-rage m’a soutenu dans ce choix pro-fessionnel.

marion : A la base, je voulais devenir policière. Comme il faut un apprentis-sage avant de s’engager à la police, j’ai choisi de faire un apprentissage dans l’hôtellerie car j’aimais beaucoup la cuisine. La conseillère en orientation m’a aidé à confirmer mon goût pour ce secteur. Comme ma formation me plaît beaucoup, j’ai déjà renoncé au métier de policière et souhaiterais

De mercredi à vendredi, nous avons fait de l’escalade sur roche et sur glace, ainsi que la Via Ferrata et de la marche. Certains élèves avaient aussi pré-paré quelques animations pendant le temps libre comme le tir à l’arc, le feu de camp et une soirée jeux de cartes. Le dernier jour, nous sommes descen-dus à Grimentz par les gorges et avons grimpé à l’Ilôt Bosquet. Nous avons tous été heureux de pouvoir retrouver notre maison et de pouvoir passer une bonne nuit. Nous remercions les professeurs et les guides qui nous ont accompagnés durant cette fabuleuse aventure.

Pour la classe de 2CO: Irwin, Kensley, Thibaut et Yoann.

CamP d’automne de La CLaSSe 2Co 2011

Le camp de deuxième du cycle du centre scolaire d’Anniviers s’est déroulé dans les montagnes de notre Vallée. Après une partie de pêche et un bon repas

composé de poisson et de soupe, le groupe se mit en marche vers le lac d’Ar-pittetaz où certains se sont accordé une baignade autant fraîche que méritée !

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poursuivre avec une formation de spé-cialiste en hôtellerie afin d’être plus polyvalente et de consolider ma for-mation. Après un CFC en restauration, cet apprentissage pourrait durer deux ans. J’ai hésité à devenir cuisinière mais dans mon entourage, on m’a soutenue et persuadée que le contact avec la clientèle serait plus adapté à mon goût pour la communication.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans cette profession ? L’expérience pratique qui est privilé-giée, les connaissances nouvelles et spécifiques au métier, le contact avec les clients qui peut ressembler à une pièce de théâtre sans cesse renouve-lée. Un client qui repart heureux d’un établissement est une grande fierté et une grande source de satisfaction. Je rêve ensuite de partir travailler dans des hôtels à l’étranger et peut-être, d’ouvrir mon établissement !

une formation est-elle indispensable pour travailler dans l’hôtellerie et la restauration ?marion et maxime : Oui, il est indis-pensable que les gens qui travaillent à l’accueil et au service dans les hôtels et les restaurants soient au bénéfice de formations solides. C’est grâce à une formation exigeante que les tou-ristes reçoivent un accueil de qualité qui les incitera à revenir et à être fidèles au Val d’Anniviers. Le but de la formation est de permettre à un établissement de sortir du lot, d’être reconnu loin à la ronde pour la qualité de son service. Je rêve de voyager pour apprendre les langues, découvrir des hôtels à l’étranger et être finalement patron d’un établissement dans le Val d’Anniviers !

Bon vent à Marion et Maxime !

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www.becsdebosson.ch 078 671 11 51 - Vissoie-Anniviers Famille Simon EpineyGrimentz - 027 475 12 42

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Le 26 novembre dernier s’est déroulé la traditionnelle anniclasscup.Je souhaite, au nom de la classe d’Anniviers 1991, remercier toutes les personnes qui ont œuvré de près ou de loin à la réussite de cette manifes-tation. Un clin d’œil tout particulier à Patrick Leclercq qui a géré le souper, au groupe Scotch pour l’ambiance de la soirée et aux nombreux donateurs. Cette fête a connu un vif succès, pour la plus grande joie des organisateurs et aussi, ne l’oublions pas, de l’associa-tion Siargao Masaya qui recevra une partie des bénéfices.

Au plaisir de se réunir l’année pro-chaine pour faire perdurer ce mythe qui persiste depuis 14 ans.

« Avant de lâcher, on lâche pas ! »

anniclasscup 2011Lara Vianin

rétroSPeCtiVe de L’anniCLaSSCuP 2011

De gauche à droite, rang d’en haut : Camille Germann, Kevin Epiney, Marc Solioz, Aurélien Epiney, Jérémy Salamin, Lucien Marandola, David Salamin, Julien Salamin, Fabien Epiney et Yann Crausaz.De gauche à droite, rang d’en bas : Coralie Viaccoz. Alicia Solioz, Lara Vianin, Sarah Constantin et Laetitia Leclercq.

Griment 027 475 18 55

www.bellatola.ch

Les supers héros du jourLa classe d’Anniviers 1991

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Comité de rédaction :Marc Genoud (Conseiller communal)Benoît Epiney (Présient HC Annviers)Jérôme Bonvin (Président Ski-Team Anniviers)Christian Caloz (Président FC Anniviers)Pascal Zufferey (Montagne-Club Anniviers)Paolo Marandola (Imprimerie de la Vallée)rédactrices : Adriana Tenda Claude, Nicole Salamin, Janine Barmaz, Simone SalaminCorrectrice : Ursula Surbermise en page et impression : Imprimerie de la Vallée, Vissoie-Anniviersremerciements : Commune d’Anniviers et tous les annonceursmode de parution : trimestrielle

Des journaux sont à disposition dans les différents offices du tourisme d’Anniviers et de Vercorin, dans les bureaux communaux d’Anniviers ainsi que dans la caissette située sur le bâtiment de la poste à Vissoie, à côté de l’entrée d’Anniviers Tourisme.

Impressum « Les 4 Saisons d’Anniviers »

•A louer à l’année à Grimentz dès le 1er mai 2012. Appartement au rez d’un chalet, idéal pour 2 personnes. 079 448 16 61.

•Le village de vacances à Zinal cherche un/e technicien/ne de sur-face. Nettoyage pendant toute la saison les samedis. 027 475 14 36.

•Je garde enfants. Disponible de lundi à dimanche à 100%. Mon tarif est Fr. 5.- l’heure. 079 429 19 74.

•A louer studio meublé à Vissoie. Fr. 520.- + charges. 079 686 48 79.

•A vendre 1 table rustique en mélèze, largeur 1m60, longueur 80cm, épaisseur du plateau 4cm. Plateau démontable. Prix Fr. 350.-. 079 469 10 40.

•A louer chalet 5 pièces, 6 per-sonnes à Mission. Eté/automne CHF 700.-/semaine. Noël/Nouvel an + haute saison CHF 1’400.-/semaine. 079 433 24 79.

•Cherchons à louer à Grimentz à l’année : 1 garage. 076 700 73 62.

•A vendre lit pour chalet 2 places avec sommier TB état, bois, CHF 50.-. 079 320 21 17.

Les petites annonces gratuites

Envoyez vos annonces, votre courrier et vos idées d’articles à :[email protected] parution : avril

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