MORALITE CHRETIENNE DES AFRICAINS

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Honoré Vinck MORALITE CHRETIENNE DES AFRICAINS Author(s): Monica HUNTER Source: Aequatoria, 2e Année, No. 7 (JULI 1939), p. 84 Published by: Honoré Vinck Stable URL: http://www.jstor.org/stable/25837391 . Accessed: 15/06/2014 12:27 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Honoré Vinck is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Aequatoria. http://www.jstor.org This content downloaded from 91.229.229.203 on Sun, 15 Jun 2014 12:27:07 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

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Honoré Vinck

MORALITE CHRETIENNE DES AFRICAINSAuthor(s): Monica HUNTERSource: Aequatoria, 2e Année, No. 7 (JULI 1939), p. 84Published by: Honoré VinckStable URL: http://www.jstor.org/stable/25837391 .

Accessed: 15/06/2014 12:27

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doit 4tre simple; il est utile qu'elle soit stan dardise; elle peut Stre conventionnelle. Une lan

gue culturelle ne peut ?tre bas6e sur une langue artificielle, ni sur une langue mixte. mais bien sur une langue commune, qui repose elle-m? me sur une langue maternelle vivante. Ce d6ve

loppement ne peut ?tre impost de force; il s'agit done de baser Faction sur une etude linguistique s6rieuse, pour arriver a une adaptation prudente. Comme la langue culturelle doit &tre une vraie

langue bien formee et que la langue vehiculaire est de preference une langue simple et facile, une bonne langue vehiculaire ne peutjamais remplir le role de langue culturelle.

II faut se garder de confondre langue commune et langue mixte. La premiere est un idiome qui s'impose plus au moins aux dialectes

apparentes, comme e'est la cas pour les "langues litteraires" d'Europe; la deuxieme est un melange plus ou moins artificiel d'elements empruntes a

plusieurs langues. Le lingala et le kingwana n'ont

pas reussi a s'imposer comme langues culturelles litteraires precisement parce qu'ellessont des lan

gues mixtes. L'histoire confirme ces faits. i) Une langue artificiellement formee par

l'Europeen ne peut devenir une langue culturel le: elle est sans vie ! Une langue culturelle est la floraison des dialectes vivants; elle renferme le

passe et Pavenir d'un groupe culturel. Le lingala et le kingwana ne peuvent ?tre des langues cul

turelles; elles ne portent pas le passe d'un grc-upe culturel, m?me tres restreint.

Le Negre n'est pas une table rase. II a sa culture, qu'il faut respecter, car nous devons

eduquer les Congolais. Et le respect du pupille est la premiere condition du succes.

L'essai d'introduction du lingala, du ki

ngwana, etc. a augmente la confusion linguistique; chacune de ces langues s'est diversified en plu sieurs dialectes.

Le projet d'unification, ou plutot de pre dominance linguistique de Mr. De Jonghe est a

rejeter comme impossible et comme confondant la

langue pour la facilite de l'Europeen et la langue pour le developpement culturel de Tautochthone.

1) II ne convient pas de citer Vobjection de Van

glais, qui n'est pas une langue mixte dans le sens pre cite^ mais tine langue germanique enrichie de mots ro wans t ce qui,est tout autre chose! ( Gr.H.)

Sile projet est s6duisant, il est inadmissible comme

emp?chantla culture. S'imagine-t-on, pex. une li

terature bantoue intertribale en bantou intertribal?

Au Congo il se pose un double probteme :

celui de la langue vehiculaire pour les communica

tions, et celui de la langue culturelle. Pour r6

soudre cette derniere, de loin la plus importante, on doit commencer par PStude scientifique de la

situation linguistique. Lorsque les groupes de dia

lectes apparentes auront 6t6 determines, on de

vrait dans chacun de ces groupes travailler a l'uni fication. Plus tard on pourrait examiner si l'uni fication pourrait ?tre poussee davantage (V. van Bulck, S.J.: M.V.S.-TIJDSCHRIFT,

V, 1937, n? 3, p. 35 et n? 4-5, p. 4.9 )

MORALITE CHRETIENNE DES AFRICAINS L'attitude des paiens Nyakusa dans le Ta

nganyika est affectee par leur croyance en des sanctions religieuses. Les paiens attribuent aux

peches Torigine de leurs maux, le pdche 6tant pu ni a leurs yeux par les anc&tres, la sorcellerie ou la magie. L'etude des cas particuliers et des

r&ves montre que la crainte des sanctions reli

gieuses a egalement son effet parmi les chretiens. Chez ces derniers on constate des nuances impor tantes dans les croyances; quelques-uns ont con

serve les notions traditionnelles en ce qui concer ne le pouvoir des anc&tres, de la sorcellerie, de la magie; d'autres affirment que le malheur est

envoye par Dieu a ceux qui font le mal; d'autres

pensent que l'homme est impuissant a faire du mal a ses semblables par des moyens surnaturels.

Mais, en general, chretiens et paiens attribuent leurs maux aux peches qu'ils ont commis, les chre tiens different des paiens en ce qu'ils croient que le chatiment ou la recompense peut se produire dans

Tavenir aussi bien que dans la vie presente. Les lois paiennes et chretiennes sanction

nees par la religion ont de nombreux aspects semblables. mais elles different de facon marquee en ce qui concerne les relations entre homines et

femmes, elles varient aussi suivant les groupes. Dans la croyance paienne la moralite est rare

ment sanctionnee en dehors du groupe restreint, tandis que le christianisme est une religion uni verselle. II entraine une separation entre-l'dglise et l'etat, alors que chez les paiens la religion et Pautorite sont fondues dans la personne du chef et du conseiller. ( Monica HUNTER, dans: AFRI

CA, X, 1937, p. 265, et 291).

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