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Illustration parfaite de cette collaboration, le premier catalogue retraçant les tendances de l’année écoulée, édité l’Atelier Chardon-Savard, a vu le jour en janvier 2002. Une somme de créativité et de professionnalisme, où les modèles des stylistes, mariés harmonieusement à la beauté des maquillages, prennent enfin vie sous le regard des photographes. C’est pour tous ces élèves l’aboutis- sement d’un travail studieux, d’une recherche artistique, et de la mise en commun des talents et des connaissances, aujourd’hui à la portée d’un public. Autre point fort de cette collaboration, les séances de photo studio, auxquelles ont participé les élèves de la section “maquillage mode tendance”, au mois de février. Un projet qui a emballé Nolwenn Scouarnec, étudiante en deuxième année. “On nous a laissé carte blanche : choix des produits de maquillage, des vêtements, des mannequins. J’avais déjà une idée de ce que je voulais, et je l’ai fait accepter à mes partenaires de travail”. Son maquillage charbonneux et ses choix artistiques, ont semble-t-il remporté le succès espéré, puisque les photographes mis à sa disposition, ont décidé d’intégrer les clichés dans leur book. L’apprentissage des techniques studio et la mise en place d’un réseau professionnel, c’est davantage ce qu’en a retenu Virginie Miscioscia, qui s’était prêtée de bon cœur aux travaux d’école des stylistes et des photographes, avant d’endosser elle-même le rôle de chef de projet. “Je n’ima- ginais pas à quel point c’est un travail d’équipe. Grâce à cette expérience, des affinités profession- nelles se sont nouées, et aujourd’hui, les photo- graphes avec qui j’ai travaillé me rappellent”. Un bon carnet d’adresses en somme, pour cette jeune fille, et une réussite pour ces élèves qui appren- nent à se responsabiliser et établir un échange, une discussion, avec des métiers qu’ils côtoie- ront durant tout leur parcours professionnel. De la mode, il n’y avait que ça ! Des tendances, on a découvert celles de demain. Quant au Rock & Roll, il a laissé sa place à de la musique avant-gardiste et instrumentale. Le salon Who’s Next qui s’est déroulé à la porte de Versailles du 25 au 28 janvier a, une nouvelle fois, fait exploser les références et justifier son nom en découvrant les valeurs de demain. Quatre jours durant lesquels Anne-Christine, Beata, Karine, Virginie, Jérôme et Nathalie ont mouillé leur chemise pour assurer les défilés du salon. Une trentaine de modèles par jour à maquiller, un timing intensif, une ambiance jeune et décontractée, un bureau de style aux commandes… finalement le défi a été relevé par les étudiants d’ITM qui ont su exprimer leur talent et leur créativité. Nathalie Brault, l’une des stagiaires en est ressortie enthousiaste. “C’était comme un jeu ! L’ambiance était super, et on était complètement libre dans nos maquillages”. Les thèmes abordés sont d’ailleurs évocateurs de la liberté de ton et de l’éclectisme du défilé : French Baguette, War Zone, Orange Mécanique… des noms qui cachent un maquillage rétro, guerrier, zazou, féerique ou sanguinolent. Tout un programme que l’on aimerait retrouver l’année prochaine. Un pôle artistique de formation, c’est un peu ce que sont en train de créer ITM, l’école de photographie SPEOS et l’Atelier Chardon-Savard. Plusieurs projets en commun mettent en évidence la créativité des élèves et le dynamisme des écoles. Photos studio, défilés, catalogues, sont autant d’exercices qui animent la formation des élèves. AVRIL 2002 • N°6 • 1 LES ACCORDS CRÉATIFS MODE, TENDANCE & ROCK & ROLL Maquillage : Karine Gury Maquillage : Christella Aggugia Maquillage : Nolwenn Scouarnec Maquillage : Héloïse Santelli Maquillage : Gwang Hee Lee Maquillage : Harmony Descamps Maquillage : Virginie Miscioscia Autre grand rendez- vous annuel, le défilé. Cette année, il réunit le 10 avril 2002 au Cirque d’Hiver, à Paris, environ 200 manne- quins qui portent les différents modèles imaginés par les jeunes stylistes de l’Atelier Chardon-Savart. Les créations des maquillages sont, une fois de plus, réalisées par les étudiants d’ITM, en collaboration avec les maquilleurs professionnels de M.A.C. Cosmetics. Le reportage photo est confié au talent à l’équipe cosmopolite des étudiants de SPÉOS. © © © DÉFILÉ 2002 © S. Gahnstedt - SPEOS © © © S. Eahnstedt - SPEOS © © © www.itmparis.com Styliste, maquilleurs et photographes, une collaboration indispensable sur les défilés de mode…

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Illustration parfaite de cette collaboration, le premier catalogue retraçant les tendances de l’année écoulée, édité l’Atelier Chardon-Savard, avu le jour en janvier 2002. Une somme de créativitéet de professionnalisme, où les modèles des stylistes, mariés harmonieusement à la beauté desmaquillages, prennent enfin vie sous le regard desphotographes. C’est pour tous ces élèves l’aboutis-sement d’un travail studieux, d’une rechercheartistique, et de la mise en commun des talents etdes connaissances, aujourd’hui à la portée d’unpublic.Autre point fort de cette collaboration, les séancesde photo studio, auxquelles ont participé les élèvesde la section “maquillage mode tendance”, aumois de février. Un projet qui a emballé NolwennScouarnec, étudiante en deuxième année. “Onnous a laissé carte blanche : choix des produits demaquillage, des vêtements, des mannequins.J’avais déjà une idée de ce que je voulais, et je l’aifait accepter à mes partenaires de travail”. Sonmaquillage charbonneux et ses choix artistiques,ont semble-t-il remporté le succès espéré, puisqueles photographes mis à sa disposition, ont décidéd’intégrer les clichés dans leur book.L’apprentissage des techniques studio et la mise enplace d’un réseau professionnel, c’est davantage cequ’en a retenu Virginie Miscioscia, qui s’était prêtée de bon cœur aux travaux d’école des

stylistes et des photographes, avant d’endosserelle-même le rôle de chef de projet. “Je n’ima-ginais pas à quel point c’est un travail d’équipe.Grâce à cette expérience, des affinités profession-nelles se sont nouées, et aujourd’hui, les photo-graphes avec qui j’ai travaillé me rappellent”. Unbon carnet d’adresses en somme, pour cette jeunefille, et une réussite pour ces élèves qui appren-nent à se responsabiliser et établir un échange, unediscussion,avec desm é t i e r squ’ils côtoie-ront durantt o u t l e u rp a r c o u r sprofessionnel.

De la mode, il n’y avait que ça ! Des tendances, on adécouvert celles de demain. Quant au Rock & Roll, il a laissé sa place à de la musique avant-gardiste et instrumentale. Le salon Who’s Next qui s’est déroulé à laporte de Versailles du 25 au 28 janvier a, une nouvellefois, fait exploser les références et justifier son nom endécouvrant les valeurs de demain. Quatre jours durantlesquels Anne-Christine, Beata, Karine, Virginie, Jérômeet Nathalie ont mouillé leur chemise pour assurer lesdéfilés du salon. Une trentaine de modèles par jour àmaquiller, un timing intensif, une ambiance jeune etdécontractée, un bureau de style aux commandes…finalement le défi a été relevé par les étudiants d’ITMqui ont su exprimer leur talent et leur créativité.Nathalie Brault, l’une des stagiaires en est ressortieenthousiaste. “C’était comme un jeu ! L’ambiance étaitsuper, et on était complètement libre dans nosmaquillages”. Les thèmes abordés sont d’ailleurs évocateurs de la liberté de ton et de l’éclectisme du défilé : French Baguette, War Zone, OrangeMécanique… des noms qui cachent un maquillage rétro,guerrier, zazou, féerique ou sanguinolent. Tout un programme que l’on aimerait retrouver l’année prochaine.

Un pôle artistique de formation, c’est un peu ce que sont en train de créer ITM, l’école de photographie SPEOS et l’Atelier Chardon-Savard. Plusieurs projets en commun mettent en évidence la créativité des élèves et le dynamisme des écoles. Photos studio, défilés, catalogues,sont autant d’exercices qui animent la formation des élèves.

AVRIL 2002 • N°6 • 1 €

LES

ACCORDS CRÉATIFS

MODE, TENDANCE

& ROCK & ROLL

Maquillage : Karine Gury Maquillage : Christella Aggugia

Maquillage : Nolwenn Scouarnec

Maquillage : Héloïse Santelli Maquillage : Gwang Hee Lee

Maquillage : Harmony Descamps

Maquillage : Virginie Miscioscia

Autre grand rendez-vous annuel, le défilé.Cette année, il réunitle 10 avril 2002 auCirque d’Hiver, à Paris,environ 200 manne-quins qui portent lesdifférents modèlesimaginés par les jeunesstylistes de l’AtelierChardon-Savart. Les créations desmaquillages sont, unefois de plus, réaliséespar les étudiantsd’ITM, en collaborationavec les maquilleursprofessionnels deM.A.C. Cosmetics.

Le reportage photo est confié au talent à l’équipe cosmopolite des étudiants de SPÉOS.

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La politique de stages d’ITM s’intensifie et se diversifie.Pour offrir aux élèves les meilleures conditions de travail et une plus large connaissance de l’environnement professionnel, de nouveaux accordssont conclus dans des secteurs aussi divers que latélévision, l’opéra ou le théâtre. Démonstration avec TPS Star, l’Opéra de Paris et le Théâtre de la Tempête.

Valérie Bimbocci, ancienne d’ITM, maquille Emmanuelle Gaume,pour son émission “Star Mag”, réalisée par 3ème Œil Productions.

Dans les loges, Laëtitia Chatelain, étudiante en deuxième année à ITM, assiste la chef maquilleuse.

TPS Star est la dernière née du bouquet satellite de TPS. Aujourd’hui présente sur le câble, cette chaîne télé apour ambition de suivre les traces de Canal +, avec des programmes jeunes et urbains, axés sur le sport et lecinéma. C’est dans les studios du village de la communication à Saint-Ouen que sont enregistrées les émissionsde la chaîne, et c’est là qu’ITM News a rencontré Valérie Bimbocci, chef maquilleuse et ancienne élève del’Institut Technique du Maquillage.Au programme, ce matin, l’enregistrement de Star Mag, l’émission d’Emmanuelle Gaume, avec pour invitéGérard Jugnot de passage pour la promotion de son film “Monsieur Batignole”. Appliquées et discrètes, Valérieet sa stagiaire Laëtitia Chatelain, élève à l’ITM, sont aux pinceaux. Elles enchaîneront les séances de maquillage durant toute la journée. Cinq tournages sont au programme et elles doivent s’employer à préparer chaque invité, en plus de l’animatrice et des chroniqueurs, avant leur entrée sur le plateau.“Le maquillage télé nécessite de la rapidité, de la disponibilité et une certaine discrétion. On est amené à intervenir à tout moment”. Et Valérie sait de quoi elle parle. En 1987, une fois le cursus d’ITM terminé, elle travaille pour le court métrage et le théâtre. Puis suivront quatre années où elle pigera pour la télé à Paris Première. C’est au cours de l’une de ces émissions “Rive droite, Rive gauche” qu’elle fait une rencontredéterminante dans son parcours professionnel. Emmanuelle Gaume y anime une rubrique. Elle apprécie le travail de Valérie et s’en souviendra au moment de présenter l’émission “Exclusif” sur TF1 : l’animatrice l’imposera chez Case Production. Fidèles, les deux jeunes femmes le sont restées, lorsqu’il a été question des’aventurer sur le câble. “Ce n’est pas vraiment du copinage. Nous nous sommes bien entendues, c’est vrai etc’est d’ailleurs essentiel, mais je crois qu’Emmanuelle a surtout aimé mon travail, et c’est pourquoi elle m’a choisie”. Pour l’avoir elle-même fréquentée, Valérie connaît bien la formation de l’ITM, et c’est tout naturellement qu’elle s’est adressée à son ancienne école pour recruter des assistantes. Laëtitia est la troisièmeélève à travailler avec elle. “On n’a pas le droit à l’erreur, c’est pourquoi je lui demande de maquiller leshommes pour qui il existe moins de risque, avant d’opérer sur des femmes, plus exigeantes”. Aujourd’hui chefmaquilleuse, elle estime être de son rôle de consacrer du temps au tutorat des jeunes. “Être initié par quelqu’un qui connaît déjà le milieu et qui pourra prodiguer ses conseils, c’est également important pourprendre confiance en soi”. C’est aussi l’avis de Laëtitia pour qui le réseau des anciens élèves est une bonne formule : “la façon de maquiller d’une école à une autre est toujours différente. Travailler avec une profes-sionnelle qui a fait le même centre de formation, c’est aussi ne pas perdre ses repères, tout en continuant àapprendre. C’est avoir une expérience commune, et des souvenirs à partager dans un métier où le relationnelest très important”. Une expérience qui la mènera peut-être à suivre les traces de son aînée.

SUR LES TRACES DE VALÉRIE BIMBOCCI

Moins connues du grand public, les carrières artistiques, et plus particulièrement celles demaquilleur, méritent d’être présentées. Voici quelques parcours récents d’étudiants (garçon et filles) sortis de l’Institut Technique duMaquillage. Ils illustrent la diversité du métier etdes situations professionnelles.

Nom : Gwendaline Quimerc’hAge : 22 ansPromotion : 2000Parcours : Gwendaline travaille depuis février 2001 sur tous lesextérieurs de l’émission “On a tout essayé”. En plus dumaquillage, les postiches et prothèses internes sont devenusnécessaires pour rendre méconnaissable Dan Bollander. Elleparticipe également à des photos de mode chez PinUp Studioet dans une agence du Bourget appelée Itis. Elle aura auparavant croisé le chemin du cinéma pour un court métrage,et pour un pilote produit par Léo Prod.Point de vue : “C’est un métier où on n’a pas le temps de s’ennuyer. C’est différent d’un jour à l’autre. Je suis toujours endéplacement”.

Nom : Sofia KouddaneAge : 25 ansPromotion : 1999Parcours : Après un stage sur la chaîne Comédie, Sofia suit “LesRobins des Bois”, dont elle devient la maquilleuse attitrée, lors

des émissions de “Nulle Part Ailleurs” sur Canal +. Rodée auxplateaux de télévision, elle s’essaye avec succès au tournagetélé : elle entre dans l’équipe de “Un gars, une fille”, où ellemaquille les acteurs, depuis maintenant un an et demi. Cecontrat à plein temps, lui laisse malgré tout, lors de coupureestivale, le loisir d’expérimenter d’autres genres, tel qu’un longmétrage produit par Arte, pour lequel elle a travaillé l’été dernier.Point de vue : “Tentée par la mode, c’est finalement à la télévision que je m’épanouis. Le parcours professionnel d’une maquilleuse est, en fin de compte, modelé par le hasardet les rencontres que l’on provoque ”.

Nom : Caroline LesgourguesAge : 26 ansPromotion : 2000Parcours : Après un stage à Paris Premièresur l’émission “Rive droite, Rive gauche”,Caroline rejoint la production de ThierryArdisson ”Tout sur l’écran”. Elle estaujourd’hui de toutes les émissions de

“Tout le monde en parle” et de “On a tout essayé” avec LaurentRuquier. Elle travaille également sur l’émission de Paul Amar “Onaura tout lu”, et fait des remplacements à “Star Mag”, sur TPS Star.En plus de son parcours à la télévision, Caroline travaille réguliè-rement avec un photographe pour des photos de studio.Point de vue : “Mon métier, c’est 50 % de maquillage et 50 % de relationnel, avec une bonne dose de diplomatie et de discrétion”.

Nom : Isabelle MaréchalAge : 22 ansPromotion : 2001Parcours : Très vite introduite dans la télévision, Isabellemaquille dans le cadre des plateaux de iTélévision, la chaîneinfo de Canal +. Elle assure également le maquillage sur lestournages de MediaVideoSon, spécialisé dans la promotionmédicale, et effectue des déplacements en Province pour lecompte du Groupe Sebastian, des professionnels du maquillagequi la sollicitent pour la promotion de leur gamme Truco,auprès des salons d’esthétique et de coiffure. Le secteur artistique n’échappe pas aux compétences d’Isabelle qui suitdepuis un an et demi, le chanteur Tancrede sur les scènes pari-siennes et franciliennes.Point de vue : “Aimer son travail et bien le faire, c’est le b.a.-bad’un métier, où il me sera toujours possible de progresser dansles dix prochaines années de ma vie ”.

Nom : Mélanie GerbeauxAge : 25 ansPromotion : 2000Parcours : À l’issue d’un stage, Mélanie entre à l’Opéra Bastillependant plusieurs mois durant lesquels, on l’intègre aux ate-liers de perruques, de postiches et de coiffure. Un travail qui luiouvre les portes du Musée Grévin où elle apprend le métier derestauratrice de mannequins de cire. Maquillage, implantationde cheveux, peinture à l’huile, font partie de son quotidien et offre une triple spécialisation, maquillage - perruque - postiche qui intéresse le cinéma friand d’effets spéciaux.

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ANCIENS D’ITM : ILS INTÈGRENT LA PROFESSION

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ITM :LA STRATÉGIE DU PARTENARIAT

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La jubilation provocante de lacomédie romaine antique a trouvé des accents champêtres àla Cartoucherie de Vincennes.“La Marmite” de Plaute s’est

jouée jusqu’au 17 février dernier sur les planchesdu Théâtre de la Tempête, un lieu dans lequel denombreux étudiants d’ITM se sont initiés aumaquillage théâtral. Il y a eu récemment “Le RoiLear” de Shakespeare, “Monsieur Farce ou des ohet des ah”, et depuis le 12 mars “Le Nom” de JonFosse, avec des mises en scène comme laCartoucherie aime à en programmer : dépouilléesou extravagantes, mais toujours pleines de créativité. Et que dire de cette “Marmite” dirigéepar Brigitte Jaques-Wajeman. Dans un décormoderne minimaliste, la force des costumes et dumaquillage donne tout le relief aux personnagesde la pièce. Céline Bourbon et Caroline Surier, étudiantes à ITM, ont dû faire preuve de culotpour coiffer et grimer outrageusement les comé-diens. Une talentueuse bouffonnerie qui convientparfaitement au théâtre antique et ses carnava-lesques histoires, crûment formulées. Et peut-êtrele maquillage, en cela, protège l’impudeur desmots et des situations en les fardant d’une clownesque drôlerie. Tout un art qui ramène lesjeunes stagiaires d’ITM aux origines de leur métier.

LES FANTÔMES DE L’OPÉRA

Macbeth remporte un immense succès sur lascène de l’Opéra Bastille. Effets spéciaux,

cascades, lumières, orchestration, accessoires,c’est depuis les coulisses que l’on mesure la

quantité de travail effectué, afin que chaqueartiste puisse donner libre cours à son

interprétation. Et dans cette composition demétiers, Marjorie Labille, en deuxième année

d’ITM, est venue renforcer l’équipe maquillage dela production. Un travail pour lequel il ne faut

pas ménager ses efforts, et où les pauses sont decourte durée. Ce sont, en effet, pas moins de 75 choristes qui se pressent dans les loges de

maquillage, offrant leur visage aux mains appliquées et attentives des cinq maquilleuses en

service. Une ruche dans laquelle la jeune fille, àl’instar de ses aînées, est considérée comme une

professionnelle à part entière, avec ses comédiens attitrés qui reviennent depuis le premier jour s’abandonner à ses pinceaux.

“Cela s’est fait tout naturellement. Une confiances’est installée, et comme une chose acquise, ceux

que j’avais maquillés le premier jour sont revenus le lendemain, et les jours suivants”.

Tout au long de la soirée, les changements decostumes et de maquillages vont s’enchaîner

dans les loges et derrière les décors de l’Opéra. À eux seuls, les choristes revêtiront trois rôles

distincts, avant de recevoir les applaudissementsnourris qui récompensent, non seulement

les artistes sur scène, mais aussi ceux et celles travaillant en coulisses…

ces fantômes que le public ne voit jamais.

En septembre 2001, elle travaille sur le long métrage “BloodyMallory”, puis enchaîne sur le tournage de “Maléfique” enfévrier 2002. Parallèlement, elle collabore au théâtre avec laCompagnie du Fresnes, et récemment sur la pièce de BobWilson “Woyzeck” au Théâtre de l’Odéon.Point de vue : “Pour ce métier, il faut savoir s’adapter et être polyvalente. C’est pourquoi, il est bon de multiplier lesexpériences, car chacune d’entre elles nous enrichit un peuplus professionnellement.

Nom : Frédéric BalmerAge : 28 ansPromotion : 2000Parcours : Grâce à la connexion d’unintervenant professionnel à ITM,Thierry Lecuyer, Frédéric entre direc-tement dans le circuit du cinéma,d’abord par le court métrage, puisdans le long métrage “La chambredes officiers” de François Dupeyron,

en collaborant avec l’un des grands spécialistes français deseffets spéciaux, Dominique Colladant. Depuis, il se partageentre théâtre et cinéma. À son palmarès, la pièce de DanielMesguich “Esther”, et de mai à juillet 2001, “Visage de feu”,au Théâtre de la Colline et en tournée. Côté cinéma, il réalisedes prothèses entières pour le film “Bloody Mallory”. Un travail qui passionne cet ancien étudiant des Beaux-Arts, férude mise en scène.Point de vue : “Travailler sur des effets spéciaux au cinéma,c’est aussi prendre connaissance du métier des autres techniciens de plateau, afin de pouvoir s’y adapter ”.

MACBETH

MÉDÉA

Au Théâtre de laTempête, la variétédes créations proposées permetaux stagiaires decollaborer à lacréation demaquillages trèsdivers mais leurdonne aussi la possibilité deconfectionner descoiffures. Tel est le cas pources filles du Roi Lear auxquellesMarine, Audrey,Vivika et Aline ontapporté tout leursavoir-faire et leurcréativité.

Pour “La Marmite”, Caroline Surier a dû réaliserquelques maquillages outranciers et même transformer les comédiens en femmes comme le veut la tradition du théâtre antique.

Jeanne-Michèle Charbonnet dans le rôle deMédéa

ITM et l’Opéra de Paris ont conclu unaccord de partenariat en décembre 2001.Désormais, sur chaque spectacle présenté àl’Opéra, un stagiaire d’ITM assiste l’équipede maquillage. Il participe à chacune desreprésentations.

Jérôme Guyot a ainsi suivi le spectacle“Médéa” des premières réunions de préparation à l’ensemble des représentations. Il a ensuite laissé la placeà Marjorie Labille sur “Macbeth”. Prochain rendez-vous : “Le Chevalier à laRose” et “Le Barbier de Séville”.

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THÉÂTRE DE LA TEMPÊTE : RETOUR SUR LA MARMITE

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GARE AUXEFFETS SPÉCIAUX !

Mais qu’est-il donc arrivé à Sabine Quindou,animatrice de l’émission “C’est pas sorcier”sur France 3 ? On la retrouve dans les programmes du 21 et du 24 avril,

transformée en une créature répugnante,dont même le monstre de Frankenstein ne

voudrait pas pour fiancée. Opération esthétique ratée ? Hormones défectueuses ?Absorption de substances illicites ? Ou tout

simplement réveil “très” difficile ? Rien detout cela. L’auteur de cette tragédie,

temporaire bienheureusement, n’est autreque Brice Vergoni, étudiant en deuxième année à ITM, à qui la production de

l’émission “C’est pas sorcier” a demandé de défigurer la jolie Sabine pour illustrer une émission consacrée aux effets spéciaux. Et comme son sadisme n’a d’égal que son talent, il leur a livré les secrets d’une recette “made of ITM”.Une formule qui n’a rien de magique, mais qui aura nécessité 22 heures de travail pour réaliser, poser et raccorderune prothèse plus vraie que nature. Et si pour ceux qui ont fait la curieuseexpérience de croiser cette “créature”, l’effroi a laissé place au sourire,

rassurés de n’avoir pas été la victime d’une rencontre du troisième type, pour Brice la satisfaction est ailleurs : celle depouvoir encore et toujours surprendre, avec une mousse delatex et du maquillage. Des produits qu’il apprivoise et quisont la matière première d’un métier auquel il se destine, etque d’aucuns qualifieraient de monstrueux !

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CRÉALLOWEEN 3Pour la troisième année consécutive, un ancien élève d’ITM a été priméau Concours National des Effets Spéciaux qui s’est déroulé le 27 octobredernier. Annabelle Petit s’est classée Première dans la catégoriemaquillage direct sans prothèse.

JON FOSSE AU THÉÂTRE DE LA BASTILLEJacques Lassalle met en scène une pièce de théâtre de Jon Fosse “Un jour en été” au Théâtre de la Bastille,à Paris, du 6 mars au 13 avril 2002. Matthias Dugué et Aline Bourles, respectivement en première etdeuxième année à ITM réalisent les maquillages des différents personnages, notamment de la comédienne,Marianne Basler et Jean-Damien Harbin.

FINALE CASTING MANNEQUINS 2002Le 11 février 2002, un jury de professionnels du spectacle, réuni sous la présidence d’Adriana Karembeu, achoisi les deux gagnants, fille et garçon, du concours Casting Mannequins. La finale a rassemblé un publicnombreux à l’Espace Pierre Cardin à Paris. Les vingt mannequins finalistes ont pu rivaliser de beauté, grâceau travail de Julie Girault et Virginie Miscioscia, toutes deux étudiantes en deuxième année à ITM.Mannequins et maquillages à découvrir dans le numéro de Casting magazine de mars 2002.

ENTRE ORIENT ET URBAN STYLELe 18 novembre dernier, la deuxième édition de Urban Cabaret s’est tenue au Parc de la Villette à Paris. Dansle décor féerique du Cabaret Sauvage, ITM s’est joint au spectacle pour maquiller à l’orientale les danseuses de la troupe Gazelles, et embellir les mannequins du défilé Tati. Une belle fusion des genres !

MOTEUR & ACTION !Organisé par MK2 et sa filiale Nada Production, le Prix Kieslowski récompense les scénarii originaux. Leslauréats français, belge et luxembourgeois voient leur court métrage se réaliser sous la direction d’une desplus prestigieuses écoles cinématographiques, l’École Louis Lumière. Toute la partie maquillage est, quantà elle, prise en charge par des étudiants d’ITM, un pour chaque film. Tournage prévu entre le 13 et le 26 avril 2002, et à la clé une diffusion dans les salles MK2 et à la télévision sur CinéCinéma et La Cinquième.

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LES GUINGUETTES SONTDE RETOURComme chaque année, lampions, fanfares etbals musettes vont s’installer sur les bords de laMarne pour faire revivre à la ville de Joinvilleet ses habitants, les heures glorieuses où sesguinguettes réunissaient chaque week-end,artistes, bourgeois et ouvriers, dans un mêmeesprit de détente. Et comme chaque année,ITM posera ses ateliers au fil de l’eau pourredonner des couleurs aux trombines enjouéesdes petits bambins et parfois des plus grands.Rendez-vous pris ce printemps, au mois de juin.

UNE MODE TEINTÉE DEMUSIQUELa créatrice de mode Emita Churlaud a exposésa collection printemps - été 2002. Dans soncatalogue de présentation, le maquillaged’Harmony Descamps et la coiffure de NathalieBrault, toutes deux étudiantes d’ITM, se fondent avec les créations rock, tango ouclassique de la styliste. Une partition barioléequi finit comme il se doit par la blancheur virginale de la mariée.

DE L’ART DE LA SÉDUCTIONAprès “La Folle de Chaillot” qui a pris fin le 15 février, et dont les maquillages ont été assurés par Marjorie Labille et Aurélia Boullen,étudiantes d’ITM, c’est au tour de “Dom Juan”,pièce mise en scène par Daniel Mesguich, detriompher sur les planches de l’Athénée à Paris.Un spectacle où, jusqu’au 13 avril, quatre étudiants d’ITM assistent Chantal Durpoix, lachef maquilleuse et coiffeuse du spectacle,pour que soient visibles depuis la salle, lesatours des dames, et les charmes du héros. Un jeu de la séduction, dans lequel Molièresavait le public juge et acteur depuis son fauteuil de spectateur. Conseil : pensez à bien regarder les statues.

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Annabelle Petit , ancienne étudiante d’ITM, parallèlement©

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Retrouvez l’actualité etles programmes d’enseignement del’Institut Technique du Maquillage sur Internet : www.itmparis.com.

Le site est consultable en français, anglais, espagnol et polonais.

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