Mémoire présenté pour l'obtention du Diplôme d'Etudes ...
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Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
N°desérie:
Mémoire présenté pour l'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies
en Sciences et Gestion de l'Environnement
ufr-SQE SciamdGaitiœœ l'lmm11Rd
N° du candidat :
Nom : SENIADJ A
Prénoms : Tondo
Laboratoire : Géosciences et Environnement
OPTION: Géosciences et Environnement
THEME:
Mobilisation des ressources en eau souterraine dans le bassin versant
de la Bia
Soutenu le 04 Mars 2014
TABLE DES MATIERES
Page TABLE DES MATIERES i SIGLES ET ACRONYMES iii LISTE DES TABLEAUX iv LISTE DES FIGURES iv LISTE DES PHOTOS iv LISTE DES ANNEXES V DEDICACE vi REMERCIEMENTS vii RESUME viii ABSTRACT ix
INTRODUCTION 1 PREMIERE PARTIE : GENERALITES 4 /. f SITUATION GEOGRAPHIQUE 5 1.2 CADRE PHYSIQUE 6
1.2.1 Climat. 6 1.2.2 Végétation 7 1.2.3 Relief. 8 1.2.4 Hydrographie et régime hydrologique 9 1.2.5 Pédologie 10 1.2.6 Géologie 11 1.2.7 Hydrogéologie 13
1.2. 7 .1 Aquifères d 'altérites 13 1.2.7.2 Aquifères du socle 13 1.2.7.3 Aquifères des formations sédimentaires 14
1.3 DEMOGRAPHIE ET URBANISATION 14 1.4 TELEDETECTION 15
1.4.1 Définition de la télédétection 15 1.4.2 Intérêts de la télédétection 16
DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODES 17 2./ MATERIEL 18
2.1. l Données de télédétection 18 2.1.2 Données cartographiques 18 2.1.3 Données de forages 19 2.1.4 Données pluviométriques 19 2.1.5 Matériel de terrain 19 2.1.6 Logiciels 19
2.2 METHODES 20
2.2.1 Traitements des images Landsat 20 2.2.1.1 Prétraitement et interprétation 20 2.2.1.2 Traitement d'image Landsat 22
2.2.2 Dynamique de l'occupation du sol 22
2.2.3 Prospection de terrain : validation des résultats 23 2.2.4 Densité de drainage 23 2.2.5. Cartographie des fractures 24
2.2.5.1. Application de filtres directionnels de type Sobel 24 2.2.5.2 Extraction des linéaments 24 2.2.5.3 Validation de la carte linéamentaire 25 2.2.5.4 Analyse statistique de la fracturation 25 2.2.5.5 Densité de fracturation 25 2.2.5.6 Principales directions de fracturation 26
2.2.6 Classification des paramètres 26 TROISIEME PARTIE: RESULTATS ET DISCUSSION 27
3.1 CARACTÉRISATION DEL 'OCCUPATION DU SOL 28 3.1.1 Compositions colorées 28
3.2 QUANTIFJCAT!ON DE LA DYNAMIQUE DEL 'OCCUPATION DU SOL 30 3 .2.1 Classification supervisée 30 3.2.2 Informations issues des investigations de terrain 34
3.3 DENSITE DE DRAINAGE 35 3.4 CARACTÉRJSATJON DES FRACTURES 35
3.4.1 Carte de fracturation 35 3.4.2 Orientations des fractures 36 3.4.3 Carte de densité de fracturation 37
3.5 CARACTERJSTIQUES DES AQUIFERES 38 3.5.1 Débits d'exploitation 38 3.5.2 Epaisseur d'altérite 39 3.5.3Relation entre profondeur totale des forages et débits .40 3.5.4 Relation entre épaisseurs d'altérites et débits .42 3.5.5 Arrivées d'eau 43 3.5.6 Relation entre productivité et formation géologique 43
DISCUSSION 44 CONCLUSION 46 PERSPECTIVES 46 REFERENCES BIBLIOGRAPIIlQUES 48 ANNEXES 52
ii
SIGLES ET ACRONYMES
ACP
CCT
CIEH
ETM+
GLCF
GPS
NDVI
NDWI
LANDSAT
PNHV
SRTM
TM
UTM
WGS
BNETD
CBC
: Analyse en Composante Principale
: Centre de Cartographie et de Télédétection
: Comité Inter-Etat <l'Hydraulique
: Enhanced Thematic Mapper plus
: Global Land Cover Facility
: Global Positioning System
: N ormalized Difference Vegetation Index
: Normalized Difference Water Index
: Land satellite
: Programme National <l'Hydraulique Villageoise
: Shuttle Radar Topographie Mission
: Thematic Mapper
: Universal Transverse Mercator
: World Geodesic System
: Bureau National d'Etudes Techniques et de Développement
: Centre de Bouturage du Café
iii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Matrice de corrélation des bandes Landsat TM de 1986 21 Tableau 2 : Matrice 7x7 des filtres directionnels de Sobe) (Kouamé, 1999) 24 Tableau 3 : Classification des paramètres 26 Tableau 4: Statistiques d'occupation du sol 30 Tableau 5: Matrice de confusion de la classification de l'image Landsat TM de 1986 32 Tableau 6: Matrice de confusion de la classification de l'image Landsat ETM + de 2000 32 Tableau 7: Proportion des classes de débits 39 Tableau 8 : Classification des épaisseurs d'altérites (EA) 39 Tableau 9: Epaisseurs d'altérites moyennes en fonction de la formation géologique 39 Tableau 10 : Evolution du débit moyen par rapport aux classes de profondeur .41 Tableau 11 : Variation des débits en fonction de l'épaisseur des altérites 42 Tableau 12 : Valeurs moyennes de débit en fonction de la formation géologique 43
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Présentation de la zone d'étude (CCT/BNETD, 2012) 5 Figure 2 : Pluviométries moyennes mensuelles du département d 'Aboisso ( en millimètres) de
1995 à 2002 6 Figure 3 : Forêts classées du département d' Aboisso (Ministère des Eaux et Forêts) 8 Figure 4: Relief montrant le caractère de vaste pénéplaine de la zone d'étude 9 Figure 5 : Réseau hydrographique (CCT/BNETD, 2012) 10 Figure 6 : Géologie du département d 'Aboisso (CCT /BNETD) 12 Figure 7 : Processus de la télédétection (CCT, 2009) 15 Figure 8 : Courbes des signatures spectrales de différentes unités de paysage(CCT, 2009) 21 Figure 9 : Composition colorée des bandes 4, 5 et 7 des images Landsat TM du 16/01/1986 et
ETM+ de l'année 2000 29 Figure 10 : Cartes d'occupation du sol de 1986 (A) et de 2000 (B) 31 Figure 11 : Distribution statistique des classes d'occupation du sol, 1986 (A) et 2000 (B) 33 Figure 12: Taux d'évolution des classes d'occupation du sol 34 Figure 13 : Carte de densité de drainage du département d' Aboisso 35 Figure 14 : Carte de fracturation du département d' Aboisso 36 Figure 15 : Rosaces directionnelles de la fracturation globale du département d' Aboisso 3 7 Figure 16 : Carte de la densité de fracturation du département d' Aboisso 38 Figure 17 : Débits moyens par rapport aux profondeurs .41
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Affleurement de granitoïdes dans le lit de la Bia à Aboisso 12 Photo 2 : Affleurement de granitoïdes à Aboisso 12 Photo 3 : Plantation villageoise de palmier à huile à N'zikro 34 Photo 4: Présence de sol dénudé à Amoikro 34
iv
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE l: Relevés pluviométriques de 1995 à 2002 sur le CBC de Sanhouman
ANNEXE 2: Caractéristiques radiométriques des images Landsat
ANNEXE 3: Relique de forêt et Habitat et/ou sol nu à N'zikro
ANNEXE 4: Données de forages
V
DEDICACE
te, tl'avail e,( a,t1m &- tl'a/J<l/f ;;'tr/i;e,1((/'Cll(ee, If((}/( e,4Cll(t.
/V ~t,..e, a' fa ek,aJ<-je, 4 /MJ'Olflfe, te.!&, do/t être, fa de,w&-e, 4
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vi
REMERCIEMENTS
Il est difficile de dresser une liste exhaustive de tous ceux qui ont contribué à notre formation
et à la réalisation du présent Mémoire d'étude. Au terme de ce travail et au moment de le
présenter, que chacun trouve ici l'expression de notre infinie gratitude. Cependant qu'il nous
soit permis de remercier :
.l- Professeur TANO Yao, Président de l'Université Nangui Abrogoua, Professeur
GOULA Bi Tié Albert, Doyen de l'UFR SGE pour l'attention particulière portée à notre formation ;
.J- Professeur SA V ANE Issiaka, Directeur de Recherche, Directeur du Laboratoire
Géosciences et Environnement de l'Université Nangui Abrogoua pour avoir accepté
de diriger ce travail ·
.J- Dr. DOUMBIA Lassina, Maître-assistant à l 'UFR SGE pour nous avoir encouragé et
apporté un soutien inestimable durant toute la période d'étude.
.l- Dr. N'DOUME Thierry, BNETD/CCT, que nous voudrions sincèrement remercier
pour sa contribution particulière à la réalisation de cette étude ·
i- M GOGOUA Charles. Directeur Territorial de l'Hydraulique Aboisso pour avoir mis à
notre disposition toutes les fiches techniques des forages réalisés dans le département;
:1- Dr. KOUASSI Kouakou Hervé pour nous avoir aidé dans la prise en main des
logiciels de traitement d'images;
~ Capitaine LOUKOU Koffi Maxim, Chef Service SIGESFORT (Système
d'information Géographique et Gestion durable des Forêts) à la Direction de la
Production et des Industries Forestières au Ministère des Eaux et Forêts, pour sa
disponibilité ·
i- Nous ne saurions terminer sans remercier particulièrement notre Chère épouse Mme
SENIADJA épse ANOH Christine, les enfants SENIADJA dont le soutien durant tout
ce stage ne nous a pas fait défaut.
vii
RESUME
L'objectif de cette étude est de caractériser de façon générale les aquifères dans le bassin
versant de la Bia dans le département d' Aboisso aux fins d'identifier les sites privilégiés des
forages.
L'approche méthodologique développée est essentiellement basée sur les données de
télédétection et sur les fiches techniques des forages. Elle a permis de caractériser
l'occupation du sol et les aquifères de la zone d'étude.
Les résultats montrent une régression de 18,9 % de la forêt et de 2,38 % des surfaces en eau.
Par contres on a une croissance des superficies de cultures et/ou de jachères de 6,03 % et des
habitats et/ou sols nus (20,44 %). Pour les aquifères de la zone d'étude, la direction majeure
des fractures est N 40-50. Les débits des forages vont de 0,1 m3/11 à 30 m3/h. Les formations
du sédimentaire (sables et grès) localisées au sud d' Aboisso sont les plus productives avec un
débit moyen 16,2 m3 /h. La classe de profondeur 40- 70m est la plus productive avec un débit
moyen l 4,5 m3 /h. Les formations sédimentaires sont les plus productives comparées aux
schistes et aux granites. En milieu de socle ce sont les schistes qui sont les plus productives
avec w1 débit moyen de 9,9 m3/h contre 0,625 m3/h pour les granites.
Mots clés : Aquifère, forages, débits, Aboisso.
viii
ABSTRACT
The aim of this study is to characterize generally aquifers in the watershed of the Bia in
Aboisso department for the purpose of identifying preferred drilling sites.
The methodological approach developed is essentially based on remote sensing data and data
sheets for drilling. It has allowed to characterize the occupation of the soil and aquifers in the
study area.
The results show a regression of 18.9% of the forest and 2.38% of water surfaces. By cons
there is growth in the areas of crops or fallow and 6.03% of habitats and/or bare floors
(20.44%). For aquifers of the study area, the major direction of fractures is 40-50. Drilling
rates range from 0.1 m3/h to 30 m3/h. The sedimentary formations (sands and sandstones)
located south of Aboisso are most productive with an average flow 16.2 m3/h. The depth class
40- 70 is the most productive with an average flow 14.5 m3/h. The sedimentary formations are
the most productive compared to schists and granites. In the middle of base are schists which
are the most productive with an average throughput of 9.9 m3/h against 0.625 m3/h for the
granites.
Kev words : Aquifer, drilling, flows, Aboisso.
ix
INTRODUCTION
1
L'eau est un élément fondamental dans le processus de développement d'un pays. La Côte
d'Ivoire, pour répondre aux besoins de plus en plus croissants en eau, dus à une augmentation
de sa population, a entrepris l'implantation de forages et la construction de retenues d'eau
(Biémi, 1992; Savané, 1997). Plusieurs forages sont réalisés depuis les années 1974 grâce au
Progranune National d'Hydraulique Villageoise (PNHV). Ces forages visent à capter les
ressources en eau contenues dans les réservoirs souterrains en vue de répondre au besoin en
eau des populations. De manière globale, l'effort de mobilisation des eaux souterraines
entrepris depuis 1963 a permis la réalisation de 176 forages dans le département d' Aboisso.
Ces forages, basés sur des études géomorphologiques, connaissent malheureusement un taux
d'échec important dû à la méconnaissance de ces réservoirs (Biémi, 1992). Dans certaines
localités, ces ouvrages soit tarissent en saison sèche ou ne fournissent pas de quantité d'eau
suffisante pour satisfaire aux besoins des populations. D'autres forages tarissent
définitivement au bout d'un certain temps d'exploitation.
L'hydrogéologie se positionne ainsi, comme une discipline incontournable pour augmenter le
taux de réussite des forages. De nombreux travaux de recherche réalisés en Côte d'Ivoire ont
permis d'accroitre la connaissance des aquifères, notamment ceux des auteurs tels que Dibi
(2008) et Dibi et al. (2004) dans le département d' Aboisso.
De manière globale, l'effort de mobilisation des eaux souterraines entrepris depuis 1963 a
permis la réalisation de 176 forages dans le département d' Aboisso. Ces forages inégalement
répartis sont insuffisants pour l'alimentation en eau des populations. De plus, seuls quelques
forages sont encore fonctionnels à cause des tarissements et des pannes mécaniques. Les
populations effectuent de longues distances pour s'approvisionner en eau de qualité douteuse
(Jourda et al., 2005 ; Dufour et Kouassi, 1994) et vecteur de nombreuses maladies telles que
la dysenterie, le choléra, etc .... C'est pour faire face aux difficultés rencontrées par les
populations pour s'approvisionner en eau potable, que cette étude intitulée: «Mobilisation
des ressources en eau souterraine dans le bassin versant de la Bia » a été suscitée.
L'objectif de cette étude est de caractériser de façon générale les aquifères dans le
département d' Aboisso aux fins d'identifier les sites privilégiés de forages. De façon
spécifique, il s'agira de :
2
caractériser l'occupation du sol ;
caractériser les fractures ;
caractériser les aquifères.
Pour mener à bien cette étude, il apparait opportun de présenter les grands axes. Ainsi, la
première partie sera consacrée à la présentation du cadre physique de la zone d'étude et de la
télédétection, la deuxième traitera de l'approche méthodologique utilisée pour atteindre nos
objectifs et la troisième donnera les résultats obtenus à l'issue de cette étude et la discussion
de ces résultats.
La conclusion générale sera basée sur la synthèse des principaux résultats acquis au cours de
cette étude ainsi que les perspectives de recherche qu'elle suscite.
3
PREMIERE PARTIE: GENERALITES
4
1.1 SITUATION GEOGRAPfilQUE
La zone d'étude, le département d' Aboisso, située au Sud-est de la Côte d'Ivoire entre les
latitudes 5°05' et 6°15' N et les longitudes 2°40' W et 3°25' W, couvre une superficie
d'environ 4 474,9 km2• Elle est située sur le bassin versant de la Bia et est limitée au Nord par
le département d' Abengourou, au Sud par le département d' Adiaké, à l'Est par la République
du Ghana et à l'Ouest par les sous-préfectures de Bonoua et d' Alépé.
0 200 bn - 460000 41K!OOO 500000 520p00
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+ \ 1-I N Fleuve Bia 8 • Plan d'eau
1 0 10 20 Km
480000 500000 520000 ~
Figure 1: Présentation de la zone d'étude (CCT/BNETD, 2012)
5
1.2 CADRE PHYSIQUE
1.2.1 Climat
Situé en zone équatoriale, le climat est de type attéen. Il est caractérisé par quatre saisons :
une grande saison pluvieuse d'avril à juillet;
une petite saison sèche d'août à septembre ;
une petite saison pluvieuse d'octobre à novembre ;
une grande saison sèche de décembre à mars.
Ce climat se détermine aussi par l'abondance des précipitations avec une hauteur moyenne de
pluie annuelle d'environ 1800 mm (figure 2), par des températures élevées mais pas
excessives, constantes tout le long de l'année (avec une moyenne de 25°C) et par de faibles
amplitudes thermiques inférieures à 5°C. La durée de l'ensoleillement varie en moyenne entre
1500 et 2000 h/an.
400
350
369,33
• 300
? 250
1 273,71
C C - -
• ~ 200 ·- ~
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Mois
Figure 2: Pluviométries moyennes mensuelles du département d' Aboisso (en millimètres) de 1995 à 2002 (CBC, Sanhouman).
6
1.2.2 Végétation
La végétation est constituée de forêts denses et de formations hydromorphes composées de
forêts marécageuses et de mangroves. Ces formations végétales occupent les vallées et les
bas-fonds.
Les essences suivantes sont principalement rencontrées :
- Acajou (Khaya ivorensis, Meliaceae)
- Fraké iTerminalia superba, Combretaceae)
- Aniégré iPouteria altissima, Sapotaceae),
- Bahia tMitragina ciliata, Rubiaceae),
Fromager (Ceiba pentendra, Bombacaceae),
- Iroko tMelicta excelsa, Moraceae),
- Difou (Morus mesozygia, Moraceae)
Les essences à effectif dominant sont l 'Iroko (Melicia excelsa, Moraceae) et l'Acajou Bassam
(Khaya ivorensis, Meliaceae). (Ministère des Eaux et Forêts).
La couverture forestière dense de la zone d'étude est détruite par les activités humaines. Les
îlots de forêts se trouvent principalement au niveau des forêts classées (figure 3).
Le département d' Abaissa compte trois forêts classées d'une superficie totale de 30 858 ha
(Ministère des Eaux et Forêts) :
la forêt classée de Soumié de 725 ha ;
- la forêt classée de Nègué de 350 ha ;
- la forêt classée de Tamin de 29 783 ha;
7
460000 480000 500000 520000 - N
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§J ;:::-:: _J L~ t + t CX> 0 IO 460000 480000 500000 520000 0
F!&!!!tl: Forêts classées du département d' Aboisso (Ministère des Eaux et Forêts)
1 .. 2.3 Relief
Le département d'Aboisso présente un relief très accidenté (figure 4), notamment dans la
partie Nord-Est (dans les sous-préfectures d'Ayamé et de Bianouan) et à l'Est (dans la sous
préfecture de Ma:fféré).
8
460000 480000 500000 520.000
it -~ 6+ ~i + +;.;, + ., ·~ - '. . . .J:.,'
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Figure 4: Relief montrant le caractère de vaste pénéplaine de la zone d'étude.
1.2.4 Hydrographie et régime hydrologique
La zone d'étude présente un grand potentiel hydrique (figure 5). Elle est drainée par plusieurs
cours d'eau. Le principal est la Bia sur lequel ont été construits les barrages hydroélectriques
d' Ayamé I et II.
Il existe également de nombreux affluents qui se déversent soit dans la Bia (le Soumié, le
Tamin) soit dans la lagune Aby (l'Eholié, l'Ehania, le Noé).
9
460000 500000 520000
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Légende
11 Localité
N Cours d'eau NFleuve - Plan d'eau
0 20 km 10
Figure 5: Réseau hydrographique (CCT/BNETD, 2012)
1.2.5 Pédologie
Les sols ferralitiques recouvrent la majeure partie de la zone. Les caractères morphologiques
et granulométriques de ces sols sur substratum granitique et schisteux, sont les mêmes que
ceux des sols ferralitiques très lessivés. Ils se différencient par un pH moins acide, une teneur
en bases échangeables plus élevée et un coefficient de saturation nettement plus élevé (Dabin
et al., 1960).
Les sols hydromorphes quant à eux se situent au niveau de l'estuaire et à proximité du cours
d'eau principal. Suivant l'importance de l'accumulation organique, deux sous-classes de sols
hydromorphes ont été distinguées :
10
- les sols hydromorphes minéraux qui se développent sur les alluvions des terrasses
fluviales et des fonds de vallées, submergés périodiquement par les crues et sur les
sables anciens du cordon littoral où les oscillations de la nappe phréatique couvrent
l'ensemble du profil (podzols huma-ferrugineux de nappe);
- les sols hydromorphes organiques qui sont représentés dans les zones de tourbières
basses d'origine forestière ou herbacée dont l 'hydromorphie est permanente tout au
long de l'année (Dabin et al., 1960).
1.2.6 Géologie
La géologie du département d' Aboisso (figure 6) est à cheval sur la zone de socle et sur le
bassin sédimentaire (Géomine (1982), Delor et al., (1992) et Hirdes et al., (2004)). Le socle
cristallin est caractérisé par des séries cristallophylliennes à savoir gneiss, granites, et les
schistes.
Les formations schisteuses que sont les schistes tuffacés à passés graphiteuse et ampélite, les
schistes quartzeux ainsi que les schistes à chlorite et amphibole.
Les formations gneissiques les plus présentes dans la zone sont les gneiss fins, beaucoup plus
visibles dans le Nord-Ouest de la zone d'étude. Elles se retrouvent depuis la localité
d' Aboisso Comoé jusqu'à la frontière ghanéenne et apparaissent localement dans les schistes
à chlorite et amphibole sous forme de gneiss amphibolitiques ou d'amphibolopyroxénites.
Les granitoïdes (photo 1 et 2) sont plus présents dans la partie centrale de la zone d'étude
avec toutefois un fragment assez important observé dans l'extrême Nord-ouest du côté de
Bianouan. Les granitoïdes observés sont : les métagranites à muscovite, les métamonzonites à biotite ainsi que les métagranodiorites à biotite et métadiorites.
Le bassin sédimentaire rencontré au sud du département est constitué de sable d'argile et de
grès ferrugineux. Les formations qui constituent le bassin sédimentaire se sont déposées au
Crétacé supérieur, au Mio-Pliocène et au Quaternaire.
11
Photo 1 : Affleurement de granitoïde dans le lit de la Bia à Aboisso
Photo 2 : Affleurement de granitoYde à Aboisso
460000 480000 500000 520000
N 0 W*E Cl>
8 0) + + 0
0 0 Cl) 0 <D 0
s
0 Cl> Holocène 0 Cl> •Vases 0 + + + 0 0 0 <D 0 <D 0
Continental terminal D Sables, argiles et grès ferrugineux
11 ~----+ + fi Série gréso-pélitiques occidentales D Gneiss fins à biotite et amphibole -Amphibolites et gneiss amphiboliques
Série volcano-sédîmentaires orientales
11 t! - Schiste à chlorite et amphibole - Schiste tuffacé C!] Amphlbolopyroxenites
Granitoîdes
01 r 11.·~~ ~11 •Diorites g ,:,~;-- . - Metamonzogranite et metagranite à muscovite 8 t'.I • ,. - D Metagmodiorite à biotite (0 ; - • Métagranodiorite c:J Metadiorite
~~ + ~ + ~! 0 10 20 km ..., 1 1 1
460000 480000 500000 520000
Figure 6: Géologie du département d'Aboisso (CCT/BNETD)
12
1.2. 7 Hydrogéologie
Les ressources en eau souterraine sont contenues dans trois principaux types d'aquifères : les
aquifères d'altérites, les aquifères du socle et les aquifères des formations volcano
sédimentaires.
1.2.7.1 Aquifères d'altérites
Les altérites sont des formations de surface résultant des processus d'altération physico
chimique et d'érosion du socle. Sur le socle cristallin et cristallophyl lien, ces réservoirs sont
composés de cuirasses latéritiques, de sables argileux et d'arènes grenues. Ces altérites
constituent le premier niveau de réservoirs en milieu de socle. Au niveau de ces réservoirs, les
argiles sont des formations capables d'accumuler une quantité assez importante d'eau.
Toutefois, leur faible perméabilité rend difficile l'extraction de cette ressource. Ces aquifères
sont directement alimentés par les eaux des précipitations. Leur niveau piézométrique baisse
considérablement pendant les saisons sèches et remontent rapidement en période pluvieuse.
Les réserves d'eau dans ces réservoirs sont tributaires de la perméabilité, de l'épaisseur de ces
altérites. De nombreux points d'eau, surtout, les puits traditionnels doivent leur existence à
ces aquifères. Lorsque leurs épaisseurs sont considérables, ils constituent d'importants
réservoirs comme c'est le cas au niveau d' Aboisso. En effet, dans cette zone, l'absence de
forages associée aux pannes répétées des pompes pousse la quasi-totalité des populations à
exploiter les aquifères d'altérites pour la consommation humaine (Dibi, 2008).
1.2.7.2 Aquifères du socle
Ces aquifères se développent dans les zones broyées et/ou fissurées. Ils sont à ! 'abri des
fluctuations saisonnières et des pollutions. Ces caractéristiques font que ces aquifères sont de
plus en plus recherchés en Afrique. Les réservoirs sont exploités par des forages en vue de
l'alimentation en eau des populations. La formation desdits réservoirs est liée à la densité et à
l'importance de la fracturation de ces réservoirs (Savadogo, 1984 ; Biémi, 1992).
Généralement en Afrique, ces fractures constituent les principaux réservoirs. Elles naissent à
la suite d'événements tectoniques et mécaniques qui affectent les niveaux supérieurs et
moyens de l'écorce terrestre (Savadogo, 1984). A l'affleurement, les fractures se présentent
sous forme de diaclases. de joints, de fentes et de failles de différentes dimensions. Leur
cartographie est possible à partir des travaux de géophysiques, géomorphologiques, de
photographies aériennes, d'images satellitaires, etc.
13
1.2.7.3 Aquifères des formations sédimentaires
Les formations sédimentaires sont celles qui renferment les aquifères les plus importants. En
effet, au niveau de ces formations, les aquifères présents sont continus et fournissent de gros
débits. Aussi, dans ces zones l'alimentation en eau potable des localités se fait généralement
par des forages. On n'a donc pas recours aux eaux de surface pour combler la demande. Deux
principaux aquifères composent cette formation. Ce sont les aquifères du quaternaire qui ne
sont pas trop exploités du fait de leur exposition à la pollution et les aquifères du Continental
Terminal, les plus recherchés (Dibi, 2008).
1.3 DEMOGRAPHIE ET URBANISATION
Selon le recensement général de la population et de l'habitat de l'année 1998 (RGPH, 1998)
pour une superficie de 4 662, 1 713 krrr', la population du département d'Aboisso s'élève à 222
053 habitants, soit une densité de 48 habitants au krrr'. La population est majoritairement
autochtone. Ce sont les Agni appartenant au royaume Sanwi. A côté de cette population, il y a
une population très hétérogène composée d'allochtones, dont les baoulés, et d'allogènes :
burkinabés, ghanéens, togolais, nigériens et nigérians qui s'adonnent à diverses activités
économiques.
14
1.4 TELEDETECTION
1.4.1 Déf"mition de la télédétection
«La télédétection est la technique qui, par l'acquisition d'images, permet d'obtenir de
l'information sur la surface de la terre sans contact direct avec celle-ci. Elle englobe tout le
processus qui consiste à capter et à enregistrer l'énergie d'un rayonnement électromagnétique
émis ou réfléchi, à traiter et à analyser les données, pour ensuite mettre en application cette
information» (Anonyme 1, 2009)
Dans la plupart des cas, la télédétection implique une interaction entre l'énergie incidente et
les cibles. Le processus de la télédétection au moyen de systèmes imageurs comporte les sept
étapes que nous élaborons ci-après (figure 7). Notons cependant que la télédétection peut
également impliquer l'énergie émise.
@CCRSICC't
Figure 7: Processus de la télédétection (Anonyme 1, 2009)
Jii" Source d'énergie ou d'illumination (A).A l'origine de tout processus de télédétection
se trouve nécessairement une source d'énergie pour illuminer la cible.
Jii" Rayonnement et atmosphère (B). Durant son parcours entre la source d'énergie et la
cible, le rayonnement interagit avec l'atmosphère. Une seconde interaction se produit
lors du trajet entre la cible et le capteur.
Jii" Interaction avec la cible (C). Une fois parvenue à la cible, l'énergie interagit avec la
surface de celle-ci. La nature de cette interaction dépend des caractéristiques du
rayonnement et des propriétés de la surface.
15
> Enregistrement de l'énergie par le capteur (D). Une fois l'énergie diffusée ou émise
par la cible, elle doit être captée à distance (par un capteur qui n'est pas en contact
avec la cible) pour être enfin enregistrée.
> Transmission, réception et traitement (E). L'énergie enregistrée par le capteur est
transmise, souvent par des moyens électroniques, à une station de réception où
l'information est transformée en images (numériques ou photographiques).
> Interprétation et analyse (F). Une interprétation visuelle et/ou numérique de l'image
traitée est ensuite nécessaire pour extraire l'information que l'on désire obtenir sur la
cible.
> Application (G). La dernière étape du processus consiste à utiliser l'information
extraite de l'image pour mieux comprendre la cible, pour nous en faire découvrir de
nouveaux aspects ou pour aider à résoudre un problème particulier.
1.4.2 Intérêts de la télédétection
La télédétection est une discipline qui permet de couvrir Lm grand champ d'étude. Ses
applications sont variées et nombreuses, elles concernent entre autres la médecine,
l'urbanisation, la climatologie, la foresterie, la géologie et l'hydrologie, la gestion de
l'environnement.
L'un des avantages de la télédétection satellitaire réside dans le contrôle saisonnier ou annuel
du régime de l'eau et du couvert végétal des zones à étudier. Elle permet ainsi d'identifier des
surfaces en mutation et des endroits ou des informations détaillées devraient être recherchées
(Stacy et Marvin, 2002).
16
DEUXIEME PARTIE: MATERIEL ET METHODES
17
2.1 MATERIEL
Le matériel utilisé est constitué de données de télédétection, de données cartographiques et de
données de forage. Plusieurs logiciels, notamment Envi 4.5, ArcView 3.3 et Mapinfo 7.5 ont
été utilisés pour l'exploitation des données.
2.1.1 Données de télédétection
> Images Landsat
Deux images Landsat, des scènes 195-056, ont été utilisées au cours de cette étude. Il s'agit
des images Landsat TM (Thematic Mapper) et ETM+ (Enhanced Thematic Mapper plus)
enregistrées respectivement le 16-01-1986 et le 02-02-2000. Ces images sont corrigées
radiométriquement et géométriquement. La projection est en UTM (Universal Transversal
Mercator) dans le référentiel géodésique WGS 84. Les caractéristiques radiométriques des
images sont données à l'annexe 2.
> Données SRTM
Les données SRTM (Shuttle Radar Topographie Mission) donnent un relevé topographique de
la surface du globe. La technique employée pour leur obtention est l'interférométrie radar
simultanée. Ce modèle numérique de terrain (MNT) est de 90 m de résolution.
2.1.2 Données cartographiques
Les données cartographiques sont issues essentiellement de cartes topographiques,
géologiques et hydrographiques.
> Cartes géologiques
Plusieurs cartes géologiques ont été utilisées. Il s'agit essentiellement de la carte géologique
du degré carré de Grand-Bassam réalisée au 1/200 000 (1970) de l'Institut Géographique
National (IGN), Paris, modifiée par la Coopération Géologique Ivoiro-Allemande (CGIA).
18
);>- Cartes hydrographiques
Les données hydrographiques sont fournies en format numérique ( en format vecteur) par le
Centre de Télédétection et de Cartographie (CCT).
2.1.3 Données de forages
Les fiches de données techniques des forages utilisées, proviennent de la Direction de
l'Hydraulique d' Aboisso. Ces données de forages ont pour but de mieux appréhender la
productivité des forages exécutés jusque-là dans le département d' Aboisso. Ces données
concernent les paramètres suivants : le débit de forage, l'épaisseur d'altération, la profondeur
totale de forage et la nature des formations géologiques sous-jacentes. Le choix de ces
données est motivé par leur rôle joué dans la connaissance de la productivité des forages.
2.1.4 Données pluviométriques
Les données pluviométriques s'étendent de I 995 à 2002 et sont fournies par le CBC de
Sanbouman.
2.1.5 Matériel de terrain
Il s'agit essentiellement d'un appareil photo numérique et d'un GPS garmin. Le GPS a permis
de retrouver les éléments recherchés sur le terrain tandis que l'appareil photo a servi à les
photographier.
2.1.6 Logiciels
Pour le traitement des données cartographiques, des images satellitaires et pour la réalisation
des cartes plusieurs logiciels ont été utilisés. Il s'agit de: Envi 4.5, ArcView 3.3 et Mapinfo
7.5.
Envi 4.5 a permis la visualisation et le traitement des· données de télédétection. Le
traitement concerne le géoréférencement, l'analyse multi spectrales, l'analyse
topographique, la création et l'édition de vecteurs·
19
ArcView 3.3 a servi à la réalisation des différentes cartes ·
Mapinfo 7.5 a servi à la création d'un réseau hydrographique maillé et la
détermination des longueurs totales de drains dans chaque maille.
2.2 METHODES
2.2.1 Traitements des images Landsat
Les traitements des images Landsat ont facilité l'extraction des informations sur les zones de
forêt. Nous avons d'abord effectué les prétraitements suivis des traitements spécifiques à la
problématique de cette étude.
2.2.1.1 Prétraitement et interprétation
• Rehaussements radiométriques des images
Deux logiques président à la mise en œuvre des rehaussements :
une logique purement visuelle qui vise à profiter au maximum des capacités de la
vision humaine ·
une logique plus scientifique qui consiste à mettre en relief des éléments pertinents de
l'image en fonction d'une problématique et donc, à masquer ou gommer d'autres
éléments moins significatifs.
Le rehaussement radiométrique est basé sur l'examen d'un histogramme représentant la
distribution des valeurs dans une image. L'anamorphose de l'histogramme qui est une
déformation, consiste à redistribuer les valeurs de l'histogramme. Les types d'anamorphose
utilisés sont l'étirement linaire et l'égalisation de l'histogramme (quantiles, mêmes nombres
de pixel par intervalle de valeur).
Une application particulière des anamorphoses d'histogramme est la procédure de
spécification d'histogramme. Celle-ci consiste à ajuster l'histogramme d'une image à celui
d'une autre image de référence. L'image résultante aura une distribution des valeurs
semblables à l'image de référence. On utilise pour cela l'histogramme des références
cumulées. L'application de cette procédure a été possible grâce au module histogrammatching
20
du Jogiciel ENVI. En effet, elle a permis d'ajuster l'histogramme de J'image landsat TM à
celui de landsat ETM+ qui a une bonne résolution radiométrique.
• Compositions colorées Les compositions colorées ont consisté à afficher simultanément à l'écran, trois bandes
d'images dans les canaux de base (RougeNert/Bleu). Cette opération permet l'interprétation
quand on connaît le comportement spectral des objets au sol (figure 8). Pour cela, trois
canaux pertinents sont choisis en fonction de l'information qu'ils peuvent apporter.
Réflectance (%)
70
60
50
40
30
20
10
0 0.4 0.6
Absorp, vapeur d'eau
~~-
Sable_S-10 % d'humidité
BIVIR
0.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6 Longueur d'onde
Visible (VIS)Proche Infrarouge (PIR) Infrarouge moyen (MIR)
Figure 8 : Courbes des signatures spectrales de différentes unités de paysage(CCT, 2009)
La combinaison TM4, TM5 et TM7 a été réalisée. TM4 est utilisé car le maximum de
réflectance de la végétation apparaît dans cette bande, et elle n'est pas corrélée avec les
bandes TM5 et TM7 (Tableau 1). Cette dernière permet d'éviter les redondances.
Tableau 1: Matrice de corrélation des bandes Landsat TM de 1986
Bandes Bande 1 Bande 2 Bande 3 Bande4 Bande 5 Bande 7 1 2 3 4 5 7
1.000000 0.597258 1.000000
0.601619 0.759325 1.000000
-0.240568 0.054280 -0.019714 1.000000
0.054734 0.396541 0.461770 0.687385 1.000000
0.213945 0.502304 0.625884 0.413377 0.908832 1.000000
21
2.2.1.2 Traitement d'image Landsat
Le principe général de la méthode utilisée est fondé sur les contrastes entre l'objet observé et
son environnement (Gond et al., 2004). L'amplification de ce contraste par des méthodes de
calcul ou par la réalisation de néo canaux n'a pour seul but que d'isoler proprement les objets
étudiés et ainsi de mieux les identifier.
• Classification supervisée
A partir de l'ensemble des unités de paysages ou objets identifiés à l'interprétation visuelle
nous avons défini 4 classes d'occupation du sol. Compte tenu des cas de confusion inévitable,
d'autres unités de paysages ont été ignorées en tant que classes individuelles, car, elles
s'intégraient systématiquement dans d'autres plus importantes. C'est le cas des sols nus
(affleurements rocheux, surfaces dénudées) et des zones urbaines (routes, habitats). De plus,
ces unités de paysage ne présentaient pas une importance majeure aussi bien en qualité (en
tant qu'information recherchée dans les images optiques) qu'en quantité (surface occupée sur
l'image).
La méthode de classification utilisée est le maximum de vraisemblance. Elle a fait l'objet d'un
apprentissage sur un sous ensemble de données pour lesquelles la classe est connue. La
classification est automatiquement généralisée à 1' image entière.
A la suite de cette classification une matrice de confusion est fournie par le logiciel. La
matrice de confusion a permis d'évaluer la qualité statistique des régions d'intérêts (ROis)
élaborées. Les valeurs situées sur la diagonale de la matrice représentent les pixels bien
classés (exprimés en valeur absolue ou en %). La précision globale qui est le rapport du
nombre de pixels bien classés sur le nombre total de pixels a été réalisée. Les pixels bien
classés se trouvent sur la diagonale de la matrice.
2.2.2 Dynamique de l'occupation du sol
La composition colorée des bandes 4, 5 et 7 et une classification supervisée par le maximum
de vraisemblance sont réalisées. A partir des statistiques obtenues, le taux d'évolution des
classes d'occupation du sol est réalisé par la relation suivante (Kouassi, 2009) :
22
(V1-Vo) T= --- ; avec
Vo (1)
Vola proportion des classes d'occupation du sol pris à l'instant initiale et;
V, la proportion des classes d'occupation du sol pris à l'instant finale.
2.2.3 Prospection de terrain : validation des résultats
Une campagne de terrain a eu lieu au mois de mai 2013 pour valider les résultats obtenus à
partir de l'interprétation visuelle d'images satellites. Cette visite a également permis de
recueillir des d'informations relatives aux pressions anthropiques qui s'exercent sur les forêts.
L'information recueillie concerne :
les forêts ;
les ressources en eau ;
les pressions anthropiques.
Toute cette démarche a permis de mettre en place les résultats de caractérisation et de
cartographie développés dans la partie résultats et discussion.
2.2.4 Densité de drainage.
La densité de drainage (Da) est un paramètre important pour une meilleure connaissance de
l'hydrologie. Car les zones avec de fortes densités de drainage vont évacuer les eaux vers les
zones de faibles densités de drainage qui vont les stocker. Elle est définie comme la longueur
du réseau hydrographique par unité de surface. La densité dans une maille est déterminée à
travers la formule suivante (Kouassi, 2009):
(2)
D, : densité de drainage en km/ km2
Li: longueur des talwegs en km;
A: surface du bassin versant en knr'.
23
Pour la réalisation de cette méthode, des mailles carrées de I km2 ont été appliquées au réseau
hydrographique. A l'intérieur de chaque maille, les longueurs des drains sont additionnées. et
di visées par la surface de la maille poùr avoir la densité de drainage.
2.2.5. Cartographie des fracture
2.2.5.1. Application de filtres directionnels de type Sobe!
L'application de plusieurs filtres tels que les filtres de Sobel sur les images Landsat perrnet de
détecter les linéaments. Les filtres de Sobel ont la particularité de rehausser les linéaments qui
sont perpendiculaires à leur direction de convolution.
Le filtre de Sobel est un filtre directionnel qui met en évidence la majorité des structures
linéaires sur une image. Il peut être un filtre de rang Jx3, 5x5, 7x7. Parmi les différents filtres
utilisés, ceux de taille 7x7, sont représentés par le tableau 2.
Tableau 2 : Matrice 7x7 des filtres directionnels de Sobe! (Kouamé, 1999).
HS 1 1 1 2 1 1 1 l l 2 3 2 1 1 l 2 3 4 3 2 l 0 0 0 0 0 0 0 -1 .2 -3 -4 -3 -2 -1 -1 •l -J -3 -2 -1 -1 -1 -1 -1 -2 -1 -1 •l
NE-SO 0 l l 1 1 l 2 -1 0 2 2 2 3 l -1 -2 0 3 4 2 l -1 -2 -3 0 3 2 l -1 -2 4 -3 0 2 1 -1 -3 -2 -2 -2 0 l -2 -1 -1 -1 -1 -1 0
EO -1 -1 -1 0 l l l -1 -1 -2 0 2 l l -1 -2 -3 0 3 2 1 -2 -3 4 0 4 3 2 -1 -2 -3 0 3 2 l -1 -1 -2 0 2 1 1 -1 -1 -1 0 1 l 1
HO.SE 2 1 1 l 1 1 0 l 3 2 2 2 0 -1 1 2 4 3 0 -2 -1 1 2 3 0 -3 -2 -1 l :.l u -j 4 ·:.l -1 l 0 -2 -2 -2 -3 -1 0 -1 -1 -1 -1 -1 -2
2.2.5.2 Extraction des linéaments
Sur ces images, les linéaments sont matérialisés par les limites formées par les zones sombres
et claires et peuvent parfois s'étendre sur plusieurs kilomètres (Mangoua, 2013). Toutes les
24
discontinuités linéaires qui apparaissent dans la texture de l'image ont été numérisées
directement sur les images filtrées.
Avant l'extraction des linéaments, nous avons commencé par extraire le réseau routier et les
fils de haute tension. Ensuite nous avons superposé ces linéaments d'origine anthropique à
l'image Landsat corrigée. Ceci a permis, lors de la réalisation de la carte linéamentaire de ne
pas les prendre en compte. La carte linéamentaire est obtenue par extraction des linéaments
sur l'image Landsat corrigée. Il existe deux méthodes d'extraction des linéaments :
automatique et manuelle. Nous avons pratiqué l'extraction manuelle car, la définition des
paramètres caractérisant les linéaments pour une extraction automatique reste difficile
(Kouamé, 1999). Les discontinuités et les changements brusques de tonalité observés sur les
images, sont représentés par des segments de droite.
2.2.5.3 Validation de la carte Iinéamentaire
La carte linéamentaire est comparée aux données fractures de la carte géologique, et aux
mesures de terrain afin de valider les linéaments détectés. Lorsque l'origine anthropique d'un
linéament est prouvée, il est supprimé de sorte que tous les linéaments cartographiés ont une
valeur de fracturation (Lasm et al., 2004). Ne disposant pas de mesures de terrain, nous avons
utilisé la carte des fractures majeures, obtenue à partir d'image radar, pour valider la carte des
fractures. La comparaison des deux réseaux de fractures, a permis de reconnaître des fractures
majeures qui se retrouvent à la fois sur les deux cartes.
2.2.5.4 Analyse statistique de la fracturation
En zone de socle, toute étude hydrogéologique, nécessite au préalable la caractérisation de la
fracturation. Il existe trois méthodes pour étudier les propriétés géométriques de la
fracturation : méthode statistique, méthode géostatistique, méthode fractale. Nous avons
retenu la méthode statistique qui a permis d'avoir les principales directions de fracturation, la
densité de fracturation et les directions préférentielles par maille. L'étude de la fracturation
que nous avons menée a été faite à partir de la carte des fractures.
2.2.5.5 Densité de fracturation
L'analyse des densités permet d'évaluer l'intensité de la fracturation de chaque localité. Le
rôle capacitif des fractures n'est pas apparent (Kouamé, 1999). En d'autres termes, ta
25
présence d'une fracture ne peut être synonyme de l'existence d'une nappe d'eau souterraine.
Toutefois, un nombre important de fractures constitue un indice hydrogéologique intéressant.
La densité de fracturation est exprimée soit en nombre de fractures par unité de surface soit en
longueur cumulée des fractures par unité de surface. Dans cette étude, elle est exprimée en
longueur cumulée des fractures par unité de surface. Pour la déterminer, on a procédé à un
maillage du site d'étude. La surface élémentaire représentative (SER) est de 15x15 km2• Ce
choix est guidé par le critère de représentativité portant sur les nombres critiques de fracture
par maille (au moins 30 fractures) selon Kouamé ( 1999).
2.2.5.6 Principales directions de fracturation
Deux types de rosace (% en nombre et % en longueur cumulée), subdivisés par croissant
angulaire de 10°, permettrons d'identifier les orientations des fractures du département
d 'Aboisso. Les principales directions de la fracturation sont celles qui auront le pourcentage
le plus important. Dans notre cas, nous utiliserons le logiciel Linwin pour construire ces
rosaces. Ce logiciel donne aussi les directions de la fracturation par maille.
2.2.6 Classification des paramètres
La classification des paramètres à savoir le débit (m3/h), l'épaisseur d'altération (m). la
profondeur d'ouvrage (m) a été réalisée selon l'approche développée par le Comité
Interafricain d'Etudes Hydrauliques (C.I.E.H, 1985). Cette approche, utilisée par des auteurs
tels que Mangoua (2013) permet une bonne interprétation de la productivité des forages.
Tableau 3: Classification des paramètres
Classes très fa iblc faible Déb ir (rn .'h) 0-1 l - l - Epaisseur 0- !O l O - 1.5 d'alrérarion (rn ) Profondeur 0 - ~ü ~0- 30 d'ouvrage (111)
movcnnc forte Très forrc .., - 10 .0 - -W ,, 40 - ï()
30 - 40 > ,o
26
TROISIEME PARTIE: RESULTATS ET DISCUSSION
27
3.1 CARACTÉRISATION DEL 'OCCUPATION DU SOL
3.1.1 Compositions colorées
La composition colorée des bandes TM4, TM5 et TM7 (figure 9) met en évidence à travers
une gamme variée de coloration, la répartition spatiale de différents types d'occupation du sol
et particulièrement les zones de forêts. La coloration cyan (vert + bleu) est le signe que le
canal 4 (canal par excellence de la végétation) codé en rouge ne répond pas. Les objets de
cette teinte sont donc des zones urbaines ou des sols nus.
La composition colorée TM4/TM5/TM7 (figure 9) présente la végétation en marron. En
1986. la couverture végétale de la zone d'étude est très importante. On peut observer des
mosaïques forêts-cultures. La végétation des plaines alluviales qui bordent le fleuve est encore
globalement intacte Les bordures des cours d'eau présentent une forte urbanisation
notamment celles de la Bia, des barrages d' Ayamé 1 et 2, de la lagune Aby.
L'on constate en 2000. une disparition importante de la végétation. Les mosaïques forêts
cultures constatées en 1986 ont évolué pour faire place aux complexes de cultures. Les thèmes
en cyan montrent la répartition spatiale des zones urbaines et des sols nus qui se concentrent
essentiellement dans la partie sud de la zone d'étude (figure 9).
L'urbanisation en bordure des plans d'eau et le long du fleuve s'est faite au détriment des
forêts. Les zones de cultures et/ou de jachères ont une teinte rouge claire. Elles ont pris place
progressivement avec la destruction des zones de forêts. Seule est restée encore sans
destruction notable la végétation située dans les forêts classées de la zone d'étude.
28
460000 480000 500000 520000
' 'l
~+ i~ + + ', + ~, ·1 N
i~ a,
/ Bimoua 8 + + + + 8 Kétésso 1à ,t
8 a,
+ + + 8 0 ...,. 8 CO
'1,- i
- 4.-~ . " § fa a,
' + + + 8 0 1 N 8 CO 1 • Forets . Ballia Ko~ k~-.j
Aoosso . \~ C Culture
!~ I a,
t'zlto Ass<>uba+- Maffé~ + \ § ~ ! Sol nu Krin~abo ~ 8 • Eau 1 i~ -- - ' ~§ 1 + + + ~-- + 0 10 20 km
1986 1 1 1 1 8 460000 480000 500000 520000
46opoo 48opoo soopoo 520poo
i1 .
i1 + + + ~
+ N
11 Bimoua O> !_, O>
+ + + + 0 0 0 0
Kétésso .
11 ·, i
~ + nlj/>U"O + + 0
0 0
.fboisso-a,moe 0 . - Fore 11 ~·
Rl 1 l Culture yamé1 _r, " + + + 0
1
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isso • Ea 11 '" Maff;rti:-
0
fzito AsspUba+- + ' 0 0 - 0
,Krin~abo 0
~y
-- 1 l~,c;:;· 1 ')
0 (11
1 § ··-"' 8 1 0 10 20 kJ 2000 + + + + 0 U') 460000 480000 500000 520000 0
Figure 9: Composition colorée des bandes 4, Set 7 des images Landsat TM du 16/01/1986 et ETM+ de l'année 2000
29
3.2 QUANTIFICATION DE U DYNAMIQUE DE L'OCCUPATION DU SOL
3.2.1 Classification supervisée
La carte de l'occupation du sol (figure 10 A et 10 B) issue de la classification des images
Landsat de 1986 et de 2000 sont classées en quatre thèmes choisis en fonction de l'objectif de
l'étude: (1) les forêts, (2) les plans d'eau, (3) les zones de cultures et/ou de jachères et (4) les
habitats. Le tableau 4 ci-dessous nous donne les statistiques d'occupation du sol sur les deux années
1986 et 2000.
Tableau 4 : Statistiques d'occupation du sol
ANNEES TAUX DESIGNATION 1986 2000 D'EVOLUTION
(%) (%) (%) (1) Forêts 29,3 23,76 -18,9
(2) Eaux 4,2 4,1 -2,38
(3) Cultures et /ou jachères 55,2 58,53 6,03
(4) Habitats 11,3 13,61 20,44
30
B
460000 480.000 500000 520000
0 0 g CX) <D
0 g g <D
0 0 0 0 i'b
+ +~ N
0 g 0 N <D
0 0 0 0 0 <D
+ C) 0) 0 g 0
C) C)
8 0 0
11- 0 -
C)
21• 8
C) 0 g 0 0
460000 480.000 500000 520000
0 0 0 0 l8
0 8 0 <D <D
8 0 0 i'b
g 0 0 N <D
,~ .;1.
+ +~ N
+ C) 0) 0 0 0 0
C) C) 0 0 0 0
~ 0 0 0 0
C) I',) 0 0 g
0 0
8 <D
C) 0 g 0 0
Forèt
Eau
Culture et jachère
Habitat et sol nu
0 10 20 km
- Forêt
- Eau Culture et jachère
- Habitat et sol nu
0 10 20 km
Figure 10: Cartes d'occupation du sol de 1986 (A) et de 2000 (B).
31
La matrice de confusion entre les classes (tableau 5) indique que la précision globale de la
classification est de 96.18 % pour l'image Landsat TM de 1986. Cette matrice affiche dans la
diagonale le pourcentage de pixels bien classés et hors diagonale le pourcentage de pixels mal
classés. L'analyse de ces données montre que les différents thèmes sont globalement bien
classés (91 à 100 %). Ces thèmes sont donc bien discriminés par la méthode de classification
utilisée (maximum de vraisemblance).
Tableau 5: Matrice de confusion de la classification de l'image Landsat TM de 1986
Classes Eau Forêt Habitat Culture
Eau 100.00 0.00 0.00 0.00
Forêt 0.00 94.53 2.42 3.15 Habitat 0.00 0.25 65.86 0.10
Culture 0.00 5.22 31.72 96.74
Total 100.00 100.00 100.00 100.00
Précision globale : 96.18 %
Coefficient Kappa: 0.9386
Tableau 6: Matrice de confusion de la classilïcation de l'image Landsat ETM + de 2000
Classes Eau Forêt Habitat Culture Eau 99.99 0.00 0.00 0.00
Forêt 0.01 91.18 0.00 0.00
Habitat 0.00 0.43 99.79 0.00
Culture 0.00 8.39 0.21 100.00
Total 100.00 100.00 100.00 I 00.00
Précision globale : 94.8476 %
Coefficient Kappa: 0.9035
Les statistiques sur l'occupation du sol en 1986 (figure llA) montrent que les classes se
présentent dans l'ordre d'importance suivante: cultures/ jachère (55,2 %), forêt (29,3 %),
habitat/ sol nu (11,3 %) et eau (4,2 %). En 2000 (figure l1B), l'ordre d'importance des
classes n'est pas modifié, mais il présente des variations plus ou moins importantes dans la
32
proportion occupée par chaque thème : cultures/ jachère (58,53 % ), forêt (23, 76 % ), habitat/
sol nu (13,61 % ) et eau ( 4,1 % )
11,3
4,2
• Forêts
• Eaux
Cultures et /ou jachères
• Habitats
4,1
• Forêts
• Eaux
Cultures et /ou jachères
• Habitats
58,53
B
Figure 11: Distribution statistique des classes d'occupation du sol, 1986 (A) et 2000 (B)
Pour mieux comprendre l'ampleur des changements opérés dans la zone d'étude, les
différents taux d'évolution des classes d'occupation du sol de 1986 à 2000 ont été calculés
(tableau 4 et figure 12).
Ces statistiques d'occupation (tableau 4 et figure 12) montrent une régression de 18,9% de
la forêt, une croissance des superficies de cultures et/ou de jachères de 6,03% et une hausse
importante des habitats et/ou sols nus (20,44%) qui traduit une augmentation de la
démographie du département d' Aboisso.
33
L'on note également une baisse des surfaces en eau (2,38 %) qui peut résulter d'une baisse de
pluviométrie, d'une élévation de l'ETP ou de diverses sources d'utilisation.
Taux d'évolution(%)
25
20
15
10
5
0
-5
-15
-20
-25
- Eaux Cultures et /ou Habitats jachères
Types d'occupation du sol
Figure 12: Taux d'évolution des classes d'occupation du sol
3.2.2 Informations issues des investigations de terrain
Au cours des investigations de terrain, les éléments identifiés sur les images satellitaires ont
été mis en évidence et sont illustrés à partir de photographies.
Photo 3 : Plantation villageoise de palmier à huile à N'zikro
Photo 4 : Présence de sol dénudé à Amoikro
34
3.3 DENSITE DE DRAINAGE La carte de la répartition spatiale de la densité de drainage est donnée en cinq classes à savoir
les classes très faibles, faibles, moyennes, fortes et très fortes (figure 13). Les valeurs de
densité de drainage sont comprises entre 0,03 et 1,4 km/ km2 avec une densité moyenne de
0,7 km/ km2• Les densités très faible et faible se situent dans la zone du barrage d' Ayamé et
de la lagune Aby. Les densités sont fortes et très forte à l'Est et à l'Ouest de la zone d'étude.
0 8 2 ...
520000
+
li #
+ r + \ + + H Kétésso
#
11 fi-+: ianh3ukro /+ + ~i t,ootsso-comoé
Légende
111 + A*'Wé 1 + \-,--1 11! Densité de drainage 8 #Ayamé2 8
Bafta Kotok\ C]îrès faible CJ Faible
Aboisso CJMoyenne # CJ Forte
111 rziro Assjuba+ Maffért + g DTrès forte 8 # 8 #Krindjabo # Localité
11 0 10 20 km
+ + ~ + H 1 1 1 1
480000 480000 500000 520000
Figure 13:Carte de densité de drainage du département d' Aboisso
3.4 CARACTÉRISATION DES FRACTURES
3.4.1 Carte de fracturation
La carte des fractures présentée à la figure 14 montre de façon générale une répartition
homogène de la fracturation sur toute la zone d'étude. Une observation plus approfondie
35
montre que le Centre et le Sud de cette zone sont moins fracturés que l'Ouest et l'Est. On
remarque aussi, que les fractures de l'Ouest et du Nord sont majoritairement de petites tailles.
400!X'O 4001000 500000 S20!X'0 1
~ N
H + ~j + W*E ~I s
11 ~:~~,if')?']_:_ + t11 0-C é / ->- __ Légende
1 1~ ~\~ / - / +~.1~~----~ ~ U, • Localite
N Fleuve Bia 1
1~ k/d/ Ass~ub~X Ma\le~ #\ u , kro _ ~ ,, /•
400000 400000 500000 520000
0 10 20 Km
Figure 14:Carte de fracturation du département d' Aboisso
3.4.2 Orientations des fractures
Les rosaces directionnelles de la fracturation (% en nombre et % en longueurs cumulées)
illustrées à la figure 15, présentent une répartition relativement homogène des directions sur
les deux rosaces. Les famiJJes directionnelles sont subdivisées par classe de 10 degrés. Toutes
les directions sont représentées sur ces rosaces. Toutefois des directions majeures se
distinguent : suivant le nombre de fractures, la direction 40-50 (11 % ), est la direction
majeure; suivant les proportions en longueurs cumulées de fractures, la direction 40-
50 (9 % ) est majoritaire.
36
Légende
Ill % des longueurs cumulées de fractures
Ill % du nombre de fractures
Figure 15: Rosaces directionnelles de la fracturation globale du département d' Aboisso
3.4.3 Carte de densité de fracturation
La carte de densité de fracturation est présentée en cinq classes de densités à savoir les classes
très faibles, faibles, moyennes, fortes et très fortes. De façon générale, la densité de
fracturation est faible dans la région. La plus forte densité de fracturation s'observe au Nord
Est.
37
460000 480000 500000 520000
+
li + ( + \ + + H Kétésso
#
11 5'!.. + ~h.°ukro t + ri Légende Aboisso-comoé #
Densité de fracturation
11 1 A~rf'é 1 ~ B Très faible + + 8
# Ayamé 2 Beffia 8 Faible ~ [:=:]Moyenne # #
Abaissa Kotoka -Forte # · Très forte
11 j + Assou~al<rmdjabo Ma~ér4" s + 8 8
# N'zikro # 1 # Localité
460000 480000
+ s
0 20 km 10
Figure 16:Carte de la densité de fracturation du département d' Aboisso
3.5 CARACTERISTIQUES DES AQUIFERES
L'analyse des paramètres tels que les débits d'exploitation, les épaisseurs d'altérite, les
profondeurs totales, les arrivées d'eau et la relation entre productivité et formation géologique
permet d'avoir une meilleure vue sur l'hydrogéologie du département.
3.5.1 Débits d'exploitation
Les débits d'exploitation des différents forages étudiés varient énormément. Ils vont de 0,1
m3/h comme observé à Tchetcheadé (sous-préfecture d' Ayamé) à 30 m3/h comme observé à
Liberté (sous-préfecture d'Aboisso). Ces forages sont utilisés pour l'alimentation en eau
potable (AEP) des populations.
38
La classification des débits selon le Comité Inter-Etat <l'Hydraulique (C.I.E.H, 1985) est
donnée par le tableau 7. L'analyse de cette classification montre que 34,3 % des débits sont
très faibles.
Tableau 7: Proportion des classes de débits
Classes Très faible faible moyen fort Très fort Débits (m3/h) 0-1 1-2 2-4 4-10 10-40 ~ ____ _, ~- - Effectifs 12 3 3 4 14 - ~- --- ..--...---------- .• ~- Pourcentage(%) 34,3 8,6 5,7 11,4 40
3.5.2 Epaisseur d'altérite
L'épaisseur d'altération (EA) va de 10,3 m à 91,3 m. Le tableau 8 montre que les moyennes
et très fortes épaisseurs d'altération sont les plus rencontrées : 37 % de forages sur la classe 15-25 et 37 % de forages sur la classe 40-70.
Tableau 8: Classification des épaisseurs d'altérites (EA)
Classes Très faible faible moyen
EA 0-10 10-15 15-25 - - -- ~ - Effectifs 0 2 13 -- -- -- Pourcentage(%) 0 6 37
fort Très fort
25-40
7
20
>40
13 3-7
Le tableau 9 ci-dessous montre les épaisseurs d'altérites moyennes sur les granites et sur les
schistes. Il indique en outre que les granites ont les épaisseurs moyennes daltérites les plus
importantes (30,3 m).
Tableau 9: Epaisseurs d'altérites moyennes en fonction de la formation géologique
Formation géologique Epaisseurs d'altérites moyennes (m)
Granites
Schistes
30,3
22.26
39
3.5.3Relation entre profondeur totale des forages et débits
Pour déterminer la profondeur optimale d'obtention des forages productifs dans la zone
d' Aboisso, un graphe de répartition des débits en fonction de la profondeur totale de l'ouvrage
a été établi (Figure 17).
100 ~ • • ~ 80 t • • • •• • ~ • - 60 0 • • - •... •• ••• • :::,
40 Q.I "'O
C 1 • 0 - 20 0 •... a.
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26
débit d'exploitation Q{m3/h)
Figure 17 : Relation entre débits et profondeur totale des forages
L'analyse de ce graphe (figure 17), révèle la présence de faibles débits (Q< 2 m3/h) à toutes
les profondeurs. Les débits moyens (2 m3/h<Q<4 m3/h) se rencontrent généralement entre 30
et 90 m de profondeur. Alors que les débits les plus importants (Q> 10 m3/h) se rencontrent
entre 20 et 80 m de profondeur. Bien que de faibles débits (Q<l m3/h) aient été obtenus à
plus de 80 m de profondeur, on note néanmoins la présence d'un forage avec un débit fort (Q
= 6 m3/h) à Monoikan. L'on note également que la profondeur des forages oscille entre 29 m
et 130 m.
Le tableau 10 montre en effet que les forages au niveau de la classe de profondeur moyen
(compris entre 30et 40 m) ont une fréquence d'apparition de 8,6 % pour un débit moyen de
6, 7 m3 /h. Ce tableau 10 fait observer aussi que la classe de profondeur fort ( compris entre 40
et 70 m) a une fréquence d'apparition de 42,8 % avec un débit moyen de 14,5 m3/h. Tandis
que les forages issus de la classe de profondeur très forte (profondeur supérieure à 70 m) ont
une fréquence d'apparition de 48,6 % avec un débit moyen de 6,2 m3/h.
40
Tah!~u 10:Evolution du débit moyen par rapport aux classes de profondeur
Classes Très faible faible moyen fort Très fort
Profondeur d'ouvrage (m) 0-20 20-30 30-40 40-70 > 70 - - -
Effectüs 0 0 3 15 17 - - ~ -
Profondeur d'ouvrage 34,4 52,6 83
moyenne (m) -
Pourcentage (%) 8,6 42,8 48,6 - - ~
Débit moyen (m3/h) 6,7 14,5 6.2
16 ~---
14
::ë 12 ;;;,.. ..5. 10 -- c -
" ~ 8 E .t: 6 .a ·Il Q 4
2
0 30-40 40-70
Profondeur de forage (m) >70
Figure 17: Débits moyens par rapport aux profondeurs
41
3.5.4 Relation entre épaisseurs d'altérites et débits
Le diagramme de la variation des épaisseurs d'altérites en fonction des débits révèle qu'il n'y
a pas de relation particulière entre les débits d'exploitation des forages et les épaisseurs
d'altérites. Les épaisseurs d'altérites ayant les plus faibles débits (Q<2m3/h) s'obtiennent à
tous les niveaux. Les forts débits d'exploitation (Q> 4 m3/h) sont fournis par des épaisseurs
d'altérites variant de 11,1 à 99,3 m de façon générale. Aussi, les épaisseurs d'altérites donnant
les très forts débits (Q> 10 m3/h) n'excèdent pas 80 m.
100
• e so • • C: •• • 0
-~ 60 "2 • • • :_;;; 40
~ ·~ .i 20 fr. • • • i • "' 0. • • •QI
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26
débit d'exploitation Q(m3/h)
Figure 18: Variation des débits en fonction de l'épaisseur d'altérites
Les couches d'altérites favorisant les plus forts débits en moyenne (16 m3/h) ont des
épaisseurs supérieures à 40 m. Les plus faibles débits ont été obtenus dans les couches
d'altérités ayant une épaisseur comprise entre 25 et 40 m.
Tableau 11: Variation des débits en fonction de l'épaisseur des altérités
Classes Très faible faible moyen fort Très fort
EA 0-10 10-15 15-25 25-40 >40 -- -- -
Effectifs 0 2 13 7 13 --- -- -- ~~
Pourcentage (%) 0 6 37 20 37 -- -- - ---- - -
Débit moyen 5,5 8,24 2,46 16 mJ/h)
42
3.5.5 Arrivées d'eau
Les forages étudiés possèdent au moins une AE, 14 de ces forages ont une deuxième AE, 6
une troisième et seulement 1 à une quatrième AE.
3.5.6 Relation entre productivité et formation géologique
Les formations géologiques rencontrées sont essentiellement des granites, des schistes et des
sables. Les débits moyens fournis par ces formations (tableau 12) sont respectivement de
l'ordre de 0,625 m3/h, 9,9 m3/h et 16,2 m3/h. Le tableau 12 montre que les schistes sont plus
productifs que les granites et que les sables sont les plus productifs parmi ces formations. Le
plus gros débit d'exploitation (26 m3/h) sur les sables se rencontre au Campement N'Dri
Kouadio Bleniakre.
Tableau 12: Valeurs moyennes de débit en fonction de la formation géologique
Formation géologique Débits moyens (mJ/b)
Granites
Schistes
Grès et sables
0,625
9,9
16,2
43
DISCUSSION
La forêt a fortement régressée de 1986 à 2000 (-18,9 % environ). Cette régression est
essentiellement d'origine anthropique (urbanisation, agriculture .. ). En effet, les zones de
cultures/ jachères sont passées de 55,2 % en 1986 à 58,53 % en 2000 et celles des habitats/
sol nu de 11,3 % en 1986 à 13,61 % en 2000.La régression des surfaces en eau avec un taux
d'évolution de -2,38 % peut être due à plusieurs facteurs dont la baisse de la pluviométrie.
Les densités de drainage sont fortes et très fortes à l'Est et à l'Ouest de la zone d'étude. Par
contre, les densités très faibles et faibles se situent dans la zone du barrage d' Ayamé et de la
lagune Aby. Ce qui fait de ces deux zones des lieux de stockage des eaux. En effet, les zones
ayant de fortes densités de drainage évacuent facilement les eaux, alors que celles de faibles
densités de drainage ont tendance à les stocker, favorisant ainsi le développement de plan
d'eau et de zones humides.
La zone d'étude se situe sur les formations cristallines (milieu de socle) et sédimentaires. Les
aquifères sont: les aquifères des altérites issus de l'altération de la roche saine, les aquifères
de fissures créés à la faveur d'événements tectoniques et les aquifères du bassin sédimentaire.
Les formations du sédimentaire, qui sont les grès et les sables, sont les plus productives avec
des débits pouvant atteindre 16,2 m3 /h. En effet, ces lieux sont des milieux continus qui
facilitent la circulation et l'accumulation des eaux.
Le milieu de socle est complexe et l'existence d'un aquifère requiert la prise en compte de
plusieurs facteurs pouvant favoriser l'accumulation des eaux souterraines (Biscaldi, 1968a et
1968b; Engalenc et al., 1978 et l 979 ; Owolabi et al., 1988). Les facteurs sont entre autres
l'épaisseur d'altération et les fractures. En zone de socle, la connaissance du comportement
des aquifères de fissures peut faciliter les prospections hydrogéologiques. Ce qui a justifié
l'étude des fractures. Cette étude montre que les principales directions de fracturations de la
zone d'étude sont d'orientation 40-50 (11 %). On peut donc dire que les fractures du
département semblent être engendrées par le même mouvement tectonique. Cette direction
majeure est différente de celles obtenues par Dibi (2008) dans le département d' Aboisso. Pour
cet auteur, les principales directions de la zone d'étude sont les directions N O - 30; N 90 -
120: N 150- 160. Cela pourrait être dû à la différence des données utilisées.
44
La densité de fracturation est l'un des principaux facteurs qui conditionne la circulation des
eaux souterraines en milieux de socle (Kouamé, 1999). La circulation des eaux souterraines
est donc plus importante au Nord-est et à l'Ouest.
En milieu de socle, les schistes sont de loin les plus productives avec une moyenne de 9.9
m3/h contre 0,625 m3/h pour les granites. La productivité des schistes est due au fait que les
schistes sont constitués en feuillet présentant naturellement des discontinuités favorisant la
circulation et l'accumulation des eaux souterraines. La nature d'aquifère de ces formations est
améliorée lorsqu'elles sont affectées par des fractures. Contrairement aux schistes, les granites
ne présentent naturellement pas de discontinuité. Leur perméabilité est liée essentiellement au
degré de fracturation et à la nature des fractures. L'eau circule dans ces roches cristallines à
travers les réseaux de fractures à fonction drainante. Par contre, Jes travaux de Mangoua
(2013) réalisé sur le bassin de la Baya montrent que les granites fracturés sont plus productifs
que les schistes. Cela pourrait être dû à un colmatage des discontinuités structurales des
schistes du bassin de la Baya.
Dans l'ensemble, la classe de profondeur forte fournie les débits les plus intéressants avec une
moyenne 14,5 m3/h. Aussi, les profondeurs les plus intéressantes restent celles qui oscillent
autour de 50 m. Par ailleurs les résultats des auteurs tels que Dibi (2008) et Bicaldi (1967) ont
montré qu'au-delà de 50 voire 60 m, les venues d'eau baissent.
Aussi, la plupart des forages de la zone d'étude ne seraient pas positionnées sur les fractures.
Ce qui aurait permis d'avoir de fort débit d'exploitation.
45
CONCLUSION
La caractérisation de l'occupation du sol a permis de montrer une régression de 18,9 % de la
forêt et de 2.38 % des surfaces en eau. Par contre on a une croissance des superficies de
cultures et/ou de jachères de 6,03 % et des habitats et/ou sols nus (20,44 %).
Pour mieux connaître le comportement hydrogéologique de la zone d'étude, nous avons établi
la carte des fractures et de densité de fracture. La caractérisation des fractures montre que la
principale direction de fracturations de la zone d'étude est d'orientation N 40-50.
Concernant la caractérisation des aquifères notons que les formations géologiques rencontrées
sont constituées de granites, des schistes et de sables et grès. Globalement, les formations
sédimentaires (sables et grès) sont les plus productives. Les débits rencontrés dans ces
formations vont de 0,1 m3/h à 30 m3/h. Les formations du sédimentaire sont les plus
productives avec un débit moyen 16,2 m3/h. En milieu de socle ce sont les schistes qui sont
les plus productives. La classe de profondeur 40- 70 m est la plus productive avec un débit
moyen 14,5 m3/h.
Au terme de cette étude. nous pouvons dire que le département d 'Aboisso présente
d'importantes ressources en eau souterraines.
PERSPECTIVES
Cette étude sur la mobilisation des ressources en eau dans la région d' Aboisso ouvre plusieurs perspectives :
-l'estimation avec plus de précision des proportions des différentes classes
d'occupation du sol (forêts, habitat, sol nu, eau) par l'utilisation des images satellitaires de
très haute résolution (Ikonos et Quickbird par exemple) couvrant la zone d' Aboisso;
-l'utilisation d'autres méthodes d'analyse statistiques dans la recherche de liens entre
la profondeur des forages et l'épaisseur des altérites (par exemple la méthode ACPN) ;
46
-I'étude d'autres paramètres tels que la transmissivité, le débit spécifique et le niveau
statique des forages afin d'approfondir les connaissances sur le fonctionnement des différents
aquifères;
-Ia détermination de la lame d'eau infiltrée sur la zone d'étude à l'aide de modèles
hydrologiques (GR2M, CEQUEAU, HYDROTEL. .. ).
47
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
48
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ANNEXES
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ANNEXE 1 : Relevés pluviométriques de 1995 à 2002 sur le CBC de Sanhouman
ANNEE MOIS 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 MOYENNE
JANVTER Pluie C 3( 79,; 25 28,7 69,7 0 0 29,0f nbre de iour C 2 4 1 3 3 0 0 1,63
FÉVRIER Pluie ( 48 0 40,ll 152,7 22,5 35,3 21,5 40,05 nbre de jour C 2 0 2 3 4 1 3 1,8~
MARS Pluie 30,5 119,'i 174,4 71,S 52,'i 27,6 114,f 66,2 82,2( nbre de jour 1 4 5 4 5 2 9 6 4,50
AVRIL IPiuie 221,S 154,2 1 1 C 115,2 156 188 164,5 108,7 152,31 lnbre de iour 5 t t 8 4 4 7 9 6,13
MAf Pluie 26( 134,~ 225,S 220,S 150 175,2 192,3 92,9 181,50 obre de jour 6 s 12 l C 5 7 11 7 8,38
JUIN Pluie 212, 1 247,5 649,4 153,3 248,2 709,6 453,'i 280,8 369,33 obre de iour 1 C 7 13 5 9 16 2( 12 11,5(
JUILLET Pluie 251,7 410,f 164,t 132,S 317,S 99,t 616,B 195.~ 273,71 hibre de iour ~ 7 t 5 12 6 8 12 7,88
AOÛT Pluie 23~ 22t 47,( 8~ 134,8 l 15,3 83, 1 173,9 136,84 nbre de jour 8 B 5 5 7 5 6 7 6,38
SEPTEMBRE Pluie 261,5 135 62,5 60,2 97,3 119,6 11 l,l 5,5 106,59 nbre de iour 7 8 5 i lC 10 8 1 7,0C
OCTOBRE Pluie 79,3 162,4 125 321,2 101,S 63,t 136,2 234,t 153,03 nbre de iour 5 5 11 lC 13 6 14 16 10,00
NOVEMBRE Pluie 136, 75,3 145,L 90,~ 218, 1 129,4 71,3 45,8 l 14,03 nbre de jour 5 6 8 6 l l 8 11 7 7,75
DÉCEMBRE Pluie 17C 65,~ 107 52,S 20,7 0 78,5 107,6 75,31 nbre de jour 3 4 ~ 3 3 ( 4 5 3,25
TOTAL Pluie 185( 18 IC 1891 1366 l67S 172( 2057 1333 1713,96 hibre de iour 5~ 6~ 7S 6l 85 71 99 85 76,25
Source: Poste d'observation de Sanhouman
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ANNEXE 2: Caractéristiques radiométriques des images Landsat
Satellite Capteur Résolution spectrale (µm) Canal Résolution spatiale (m)
Landsat TM Band 1: 0.45 - 0.52 Bleu 30
4-5 Band 2: 0.52 - 0.60 Vert 30
Band 3: 0.63-0.69 Rouge 30
Band 4: 0.76-0.90 Proche IR 30
Band 5: 1.55 - 1.75 Moyen IR 30
Band 6: 10.4 - 12.5 IR Thermique 120
Band 7: 2.08 - 2.35 Moyen IR 30
Landsat 7 ETM+ Band 1: 0.45 - 0.52 Bleu 30
Band 2: 0.52 - 0.60 Vert 30
Band 3: 0.63 - 0.69 Rouge 30
Band 4: O. 76 - 0.90 Proche IR 30
Band 5: 1.55 - 1.75 Moyen IR 30
Band 6*: 10.4- 12.5 IR Thermique 120
Band 7: 2.08 - 2.35 Moyen IR 30
Band 8: 0.52 - 0.92 Pan 15 Pan 15
* la Bande 6 de Landsat 7 est divisée en deux bandes
ANNEXE 3: Relique de forêt et Habitat et/ou sol nu à N'zikro
Photo S : Relique de forêt Photo 6 : Habitat et/ou sol nu à N'zikro
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ANNEXE 4: Données de forages
s/p VILLAGE X y alter socle PROFT F AEl{m) AEZ(m) AE3 (m) AE4 (m) Q(m3/h) U GEO Aboisso Adamadougou 9 72 81 Granite Ayamé Abronkro 10,3 25,7 36 18 22 2 Maféré Dadiessou 518425 608240 11,1 33,9 45 18 (2,4m3/h) 19,5(3,5m3/h) 26(4m3/h) 34,5(8,6m3/h) 9 Maféré M'Possa 515365 605562 15,9 29,1 45 22 {6m3/h) 25(6,8m3/h) 30 (15m3/h) 20 Schiste Aboisso Adamadougou 16 74 90 Granite Maféré M'Possa 17,4 27,6 45 29 (8m3/h) 33(10,6m3/h) 304,5(14,5m3/h) 38 (20m3/h) 20 Schiste Ayamé Aprakou F2 18,3 26,7 45 33 0,9 Aboisso Ebokoffikro 476093 614217 19 53 72 Schiste Aboisso Kridjabo 476381 596793 19,95 52,05 72 26 67 300 L Granite Ayamé Tchethade 20 52 72 63,5-64,7 4 Ayamé N'Dakro 488141 633225 21 60 81 50 58 62-63 0,53 Aboisso Kaoulaka 21,3 17,02 40,5 22-30 2 Granite Ayamé Kouamé-Kinto 486823 681941 22 21 53 49 20 Ayamé sikafremodja 22 41 63 59 20 Ayamé Aprakou Fl 483957 673528 22,S 57,5 80 25 100 L Ayamé Camp F2 22,5 22,5 45 33 43 22 Ayamé soubre 481229 656409 24,5 25 49,5 34 38 44 8 Schiste Ayamé Gnambakro 462852 600167 25 38 63 30-34,S 42 55 1 Maféré kotoka 514373 612449 25 29 54 26,5 33 1,3 schiste Krindjabo Aboisso carrefou 26 39 65 Ayamé Tchethade 27 54 81 58 72 0,15 Ayamé Camp Fl 28,5 61,5 90 36 76 0,2 schiste Aboisso Soumié 470045 600489 29 29 16-29 16 Sédimentaire Aboisso Ebokoffikro 30 72,5 103,5 86-88 97-99 0,38 Aboisso Kaoulaka 30 42 72 52 100 L Granite Aboisso Koualaka 30 25,4 95 sec Granite
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Ayamé N'Dakro 30 70 100 Abaissa Kétéké 32 62,5 94,5 Granite Ayamé Tchethade 32 35,5 67,5 Abaissa Kétéké 34 47 81 69,5 0,7 Ayamé Tchethade 39 51 90 76 0,1
sable Maféré Djemissikro 502907 581915 40,5 41 sédimentaire grossier Maféré Kongodjan 48 49 90 72-81 granite Aboisso Kouassi Blékro 503196 570317 48 48 20 Maféré Kongodjan 49 61 110 Abaissa Kangonau 49 49 10 Abaissa Kongadjan 496553 621517 50 26,5 76,5 53,5 100 L granite Abaissa Liberté 453293 607977 50 50 30 Aboisso Amanikro 61,5 61,5 sédimentaire Maféré Cpt Amichia 63 63 sédimentaire
sable Maféré Kouakoubakra 500626 582989 66 sédimentaire 66,45 sédimentaire grossier Abaissa Acquakro 67 67 15 Abaissa Bawaly 67 67 20 Abaissa Gazino 452141 606537 67,5 67,5 16 Abaissa Amanikro 462269 600354 70 70 sédimentaire 15 sable moyen
sable Abaissa Koutouankro 452099 626009 79 79 sédimentaire 20 grossier Cpt N dri Kouadio
sédimentaire Abaissa bleniakre 81 81 26 Taumanguié
sédimentaire Abaissa village 457139 593585 91,3 91,3 36-47 83-89 4 Abaissa Babadougau 461152 597877 93,2 93,2 sédimentaire Maféré Akakro 462701 601257 106,7 106,7 Maféré Akakro F1 111,1 111,1 Maféré Kongodjan 117 117 sédimentaire
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- - Maféré Mafere 496493 598761 120 120 sédimentaire Maféré Seydoukro 492416 586480 120 120 sédimentaire sédimentaire Maféré Tountouni 120 120 sédimentaire Kongodjan-
sédimentaire Maféré Zoumanadougou 130 130 Aboisso Babadougou
Maféré Monoikan 99 6
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