Mémoire de fin détudes pour lobtention du diplôme de ... · Le secteur de l'habitat en Algérie...
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République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur
Et de la Recherche Scientifique
Université Larbi Tébessi - Tébessa
Faculté des Sciences et de la Technologie
Département d’Architecture
Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme de
master en Architecture
Option : Architecture et environnement
Elaboré par :
Année universitaire 2015/2016
L'habitat et le développement durable
Cas d'étude quartier de 1er Novembre à Tébessa.
- HAFNAOUI Rim
- ACHOU Leyla
Encadré par :
- Dr. GHERZOULI Lazhar
2
REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier sincèrement et profondément en Premier lieu notre
Dieu «Allah » tout puissant de nous avoir donné la force de mener à bien ce
travail.
La meilleure expression de remerciement et de gratitude pour l’élaboration
d’un projet à la hauteur des efforts fournis par notre encadrement : Mr
GHERZOULI Lazhar.
Aussi nous tenons à exprimer nos profondes gratitudes et nos sincères
remerciements à tous les professeurs qui ont examiné notre travail et tous les
enseignants du département d'architecture de l'Université de Tébessa.
A tous ceux qui nous ont aidés à réaliser ce travail
À vous tous veuillez agréer mes remerciements les plus distingués
Merci.
3
DEDICACES
4
Sommaire:
Introduction…………………………………………………………………………….….01
Problématique……………………………………………………………………………..03
Méthodologie de travail………….………………………………………………….…….04
Première partie: l'habitat durable, définition et évolution.
Chapitre 01: l'habitat en Algérie un produit diversifié……………………...…06
Introduction……………………………………………………………………………......06
I. Définitions et concepts………………………………………………...07 a- Définition de l’habitat…………………………………………………………..…07
b- Définition d’habitation……………………………………………………………08
c- Maison. …………………………………………………………………………....08
d- Logement. ……………………………………………………………………...….08
e- Appartement. ……………………………………………………………………...09
II. L'évolution de l'habitat dans le monde……………………………....18
III. L'habitat en Algérie……………………………………………….....18 1. Les types de l'habitat ………………………………………………………….…18
a. L'habitat urbain………………………………………………………………..…...18
b. L'habitat rural……………………………………………………………………....18
c. L’habitat dispersé. ………………………………………………………………....18
2. Les formes d’habitat. ………………………………………………………...18 a. Habitat collectif. ………………………………………………………………...…18
b. Habitat semi collectif. …………………………………………………………...…19
c. Habitat individuel. ………………………………………………………………....19
3. La politique de l'habitat en Algérie. …………………………………....…19 a. Période prés colonial. …………………………………………………………...…19
b. Période avant l’indépendance. ………………………………………………....…..20
c. Période après l’indépendance. ……………………………………………………..20
4. Les types des logements existant. ……………………………………….…24 a. Logement social. …………………………………………………………………...24
b. Logement participatif. …………………………………………………………...…24
c. Logement promotionnel. ………………………………………………………...…24
d. La location-vente (AADL). ……………………………………………………...…25 e. Le logement évolutif. …………………………………………………………..…..25
IV. Typologie de L'Habitat à Tébessa..……………………………………….26 a) Habitat type colonial. …………………………………………………….…26
b) Habitat type arabo musulman. …………………………………………...…26
c) Habitat type contemporain. …………………………………………………26
d) La vieille ville. …………………………………………………….………..26
5
e) Lotissement et l'auto-construction. …………………………………………26
f) L'habitat collectif: …………………………………………..………………27
Conclusion. …………………………………………………………………………..……27
Chapitre 02: l'habitat durable et son contexte.. ……………………………………28
Introduction. ……………………………………………………………………………….28
I. Définition du concept habitat durable. …………………………………………28
II. La naissance de la notion de l'habitat durable. ………………………………..29
III. L'habitat durable en Algérie. ……………………………………………...…….31
IV. Les composantes de l'habitat durable. ………………………………….………32
1. Diversité sociale. …………………………………………………...……..33
2. Diversité fonctionnelle. …………………………………………..………35
3. Participation. ……………………………………………….………..……37
4. Partenariat. ……………………………………………………………..…38
5. Paysage. ……………………………………………………….……….….40
6. Mobilité. ……………………………………………………….…….….…43
7. Foncier. …………………………………………………………..…….….45
8. Densité. ………………………………………………………….……..….47
9. Architecture. …………………………………………………….……..….49
10. Energie. …….…………………………………………………….……..…51
11. Biodiversité. ……………………………………………………….…..….53
12. Cycle de l'eau. ……………………………………………………..……... 55
13. Matériaux………………………………………..……………………..…..56
14. Confort et santé. ……………………………….…..………………………58
15. Déchets. …………………………………………………..……………... 60
Conclusion …………………………………………………………………………..……...61
Deuxième partie : le quartier du 1er
novembre à la ville de Tébessa et la
démarche de l'habitat durable
Introduction………………………………………………………………………………….62.
Chapitre 01: Présentation du quartier de 1er Novembre à Tébessa………….....62
1- La ville de Tébessa………………………………………………………………….62
a. Situation et Limites. …………………………………………………………….…..63
b. Potentialité de développement. ………………………………………………….…64
c. Population. ……………………………………………………………………...….66
d. Histoire et typologie de l'habitat à Tébessa. …………………………………….....66
2- La zone d'étude. ………………………………………………………………….…68
a. Situation et Limites. ………………………………………………………………...69
b. Composantes du quartier. ………………………………………………………...…70
c. Population. ……………………………………………………………………….…72
d. Choix du cas d'étude. …………………………………………………………….…73
6
Chapitre 02: l'application de la démarche de l'habitat durable dans le quartier de
1er Novembre à Tébessa……………………………………………………..….74
1. Diversité sociale.. ………………………………………………………...…74
2. Diversité fonctionnelle. ……………………………………………….....…..75
3. Participation Partenariat. ………………………………………………….…78
4. Paysage. ………………………………………………………………........79
5. Mobilité. ……………………………………………………………….......82
6. Foncier. ……………………………………………………………………....86
7. Densité. ………………………………………………………………..…...88
8. Architecture. ……………………………………………………………...….91
9. Energie. ………………………………………………………………..…...97
10. Biodiversité. ………………………………………………………….…...….98
11. Cycle de l'eau. ……………………………………………………………....100
12. Matériaux. . ………………………………………………………………....102
13. Confort et santé. . ……………………………………………………….…..104
14. Déchets. . …………………………………………………………….…...108
Synthèse générale. ……………………………………………………………………..…109
Troisième partie : Recommandations
Chapitre 01: références pour l'application de l'habitat durable dans le quartier du
1er Novembre à Tébessa……………………………………………..……….110
1- Cité Masdar à Abu Dhabi. . …………………………………………………..110
2- La Conception d’un Habitat durable à Tlemcen………………………116
Chapitre 02: l'habitat durable à travers l'exemple du quartier du 1er Novembre à
Tébessa. …………………………………………………………………………..............122
Cibles
urbaines:………………………………………………………………............122
Cibles architecturales:………………..……………………………….………123
Cibles de gouvernementales: …………………………………………………124
Conclusion générale. ……………………………………………………………...…125
Bibliographie. ………………………………………………………………………..127
Listes des photos. ………………………………………………………………....….129
Liste des. plans . ……………………………………………………………………...131
Liste des schémas. . ……………………………………………………………….….131
7
Liste des tableaux. . ………………………………………………………………...….131
Listes des graphiques. . ……………………………………………………..……......131
Listes des schémas… …………………………………………..…..………….……..132
Listes des cartes…….. . …………………………………………………….………..132
Abstract. ………………………………………………………………………...…....133
8
INTRODUCTION GENERALE.
Le développement durable est un enjeu décisif pour notre avenir et celui de nos enfants
.Avec le réchauffement climatique et la surexploitation de la planète, c’est l’avenir même de
l’humanité qui est menacé. La hausse des prix des matières premières et des énergies est la
traduction directe, y compris pour notre porte-monnaie, de cette urgence. Il faut agir à tous les
niveaux.
Le défi est triple : Environnemental, pour préserver le cadre et la qualité de vie de
tous, mais aussi les grands équilibres écologiques planétaires. Économique, pour anticiper
une crise énergétique et exploiter de nouveaux filons d’emplois dans la maîtrise de l’énergie et
les énergies renouvelables. Social, parce que toute solution passe nécessairement par le
changement des comportements de chaque habitant dans ses actes quotidiens.
Le secteur du bâtiment est le premier consommateur d'énergie, Une grande partie de
Cette consommation provient les déférents systèmes qui assurent une température intérieure
Selon les conditions de confort, ainsi que l'Algérie connaît une crise aiguë en matière d'habitat
dont le confort ne semble pas être le souci majeur des concepteurs cette crise de l'énergie a
brutalement mis l'accent sur l'importance d'assurer le confort dans les déférents habitats, en
raison de cette consommation qui influe sur la charge d'immeubles et également sur
l'ensemble de l'économie du pays , pour cela , la prise en considération de l'aspect climatique,
s'impose pour assurer un minimum de confort pour les habitants.
A ce propos le secteur de L'habitat constitue le principal centre d'intérêt des pouvoirs
publics, tant à travers son impact économique qu'en raison de son rôle social.
L’urbanisation et la gestion des établissements humains mettent la société
contemporaine face à plusieurs défis. En Algérie, la question de l’habitat pose des enjeux
politiques, économiques, sociaux, culturels et géographiques. Enrayer la crise de logement est
considéré comme étant une priorité majeure par les pouvoirs publics.
L'extension des villes algériennes soulève de problèmes redoutables depuis
l'indépendance et afin de produire des logements décents notre pays plonge dans des circuits
défaillants, avec plus des formalités bureaucratiques et des problèmes de financement.
9
Au regard de ces évolutions et pour répondre à de nouveaux enjeux, il apparaît
nécessaire d’adapter la stratégie régionale d’intervention en faveur de l’habitat.
Notre sujet qui est l'habitat et le développement durable de la ville en prenant un
quartier de 1er
Novembre pour qui présente l'une des zones d'extension de la ville les plus
importantes vu sa situation par rapport à la ville qui joue le rôle d'une entrée vers la ville ainsi
son influence sur l'image de la ville. En appliquant la démarche de l'habitat durable pour opter
vers un habitat adéquat confortable qui répond aux besoins de ses occupants actuels sans
compromettre les générations futures.
10
PROBLEMATIQUE.
Le problème de l’habitat est très important, il s’inscrit pleinement dans le processus de
développement économique, technique caractérisent ces formes sociales.
On comprend que la question du logement tend à devenir une préoccupation économique,
politique et sociale de première importance dans les pays du tiers monde.
L'évaluation des besoins en logements a certes un caractère essentiellement quantitatif,
lié à la croissance démographique. Jusqu’à maintenant la politique de construction des
logements répondit des préoccupations à caractère essentiellement quantitatif et économique,
mais les exigences qualitatives se fissent d'avantage, d'autant plus que la construction de
masse et les nécessités de la productivité avaient abouti aux excès désormais bien connu des
tours et barres.
Faisant le constat d’une difficulté croissante à trouver un logement répondant aux
aspirations et à une relative faiblesse de l’offre de logements sociaux, l'habitat a connu un
développement considérable aux cours des dernières années et s'impose aux décideurs comme
un fait durable dans le cadre de sa résorption plusieurs programmes ont été élaborés.
Le secteur de l'habitat en Algérie reste un sujet d'actualité vu les problèmes qu'on vois
dans le terrain en terme de gestion car les programmes réalisés par l'état présentent une
continuation de la même manière des grands ensembles ZHUN sous plusieurs appellations qui
constituent des cités dortoirs, en termes de la gestion des déchets, le confort intérieur,
équipements et services.
Pays en voie de développement, l’Algérie a connu et connaît encore les effets de
la crise du logement. La précarité, la spontanéité et l’inaccessibilité ont favorisé la
naissance de divers types d’habitat. La répartition de ce type d’habitat a touché non
seulement les grandes villes algériennes mais aussi les villes moyennes.
En somme, la problématique du secteur de l’habitat en Algérie pose la nécessité
d’harmoniser la vision architecturale du logement avec les diverses politiques de
développement, en répondant aux besoins des générations actuelles sans oublier les futures
générations. Toutefois, un habitat durable est avant tout un habitat et donc un lieu de vie,
11
préoccupation prise en compte dans la problématique de l'architecture durable. La construction
écologique n'est pas le seul aspect d'un habitat durable. Une construction dite durable est
également peu énergivore et en phase avec l'environnement local.
Notre pays doit s’engager encore plus dans l’investissement lié au développement
durable, et spécialement à la construction écologique, surtout qu’à l’heure actuelle, le prix du
baril de pétrole ne cesse d’augmenter, pouvant même atteindre les spécialistes un prix record,
et faire de son bénéfice, des opportunités d’investissement, dans l’habitat passif, afin
d’atteindre des gains socio-économiques, tels que la réduction de la consommation
Comment peut-on concevoir un habitat durable à Tébessa en tenant compte des
spécificités de la région et de l'environnement local ? Et par quelle démarche peut-on
concrétiser cela?
Hypothèses:
Pour opter vers un habitat adéquat et répond aux besoins de ses occupants en termes
d'espace, services, équipement, confort et en prenant en charge la notion du développement
durable et en respectant son environnement local, on applique la démarche de l'habitat
durable.
Objectifs et limites de recherche:
1- Comprendre la politique de l'habitat en Algérie et les problèmes majeurs dans ce
secteur en phase du développement durable.
2- Comprendre la démarche et les étapes pour concevoir un habitat durable adéquat et qui
répond aux besoins de la population actuelle sans compromettre les générations
futures.
3- Avoir un modèle d'habitat spécifique à la région de Tébessa.
METHODOLOGIE DU MEMOIRE:
La méthodologie suivie pour vérifier l'hypothèse émise, et atteindre les objectifs tracés,
s'organise en générale autour de trois parties principales,
Dont : la Partie théorique: contient deux chapitres, le premier chapitre aborde tous
les concepts liés à la notion de l'habitat, ses formes et son évolution avec le temps, ainsi que la
politique de l'habitat en Algérie et les différents programmes réalisés par l'état dans ce secteur.
12
Le deuxième chapitre a pour objectif d'expliquer la démarche de l'habitat durable et ses
composantes pour l'appliquer dans notre cas d'étude.
Cas d'étude: contient deux chapitres, le premier chapitre a pour objectif de présenter
la ville de Tébessa et la zone d'étude. Le deuxième chapitre a pour objectif d'appliquer la
démarche de l'habitat durable dans la zone d'étude afin de connaitre les points forts et les
carences pour obtenir des recommandations.
Recommandations : constitue le fruit l'objectif essentiel de notre recherche pour
concevoir un projet d'habitat durable, Enfin, notre étude est clôturée par une conclusion.
13
Chapitre 1 : L'habitat en Algérie un produit diversifié
Introduction:
A travers les différents âges de l'humanité l'homme a toujours essayé de créer des
conditions favorables pour son confort et ses activités, tout en essayant de contrôler son
environnement, à partir de la haute primitive à la maison d'aujourd'hui, l'habitation reflète à
travers son évolution les différentes solutions trouvées par l'homme pour faire face aux aléas
climatiques, il est souvent admis dans les milieux scientifiques que l'architecture a donné des
réponses trié judicieuses.
L'habitat, le concept le plus ancien de l'histoire de l'humanité, a accompagné cette
dernière à travers les lieux et les temps, en occupant des espaces et prenant des formes aussi
variées, que la variété des repères qu'il se définit sous l'influence de facteurs naturel, sociaux
ou culturels.
14
V. Définitions et concepts:
f- Définition de l’habitat :
D’un point de vue fonctionnel : L’habitat est l’ensemble formé par le logement, ses
prolongements extérieurs, les équipements et leurs prolongements extérieurs, les lieux de
Travail secondaires ou tertiaires.
D’un point de vue morphologique : L’habitat est l’ensemble des systèmes en évolution
qui créent le lieu de ces différentes actions.
Selon Christian Norbert Schultze : « Le thème habitat est quelque chose de plus que
d’avoir un toit et un certain nombre de mètre carrés à sa disposition ».1
« Partie de l’environnement définie par un ensemble des facteurs physiques, et dans
laquelle vit un individu, une population, une espèce ou un groupe d’espèces » selon
Larousse.2
« Ensemble de faits géographiques relatifs à la résidence de l’homme (forme,
emplacement, groupement des maisons, etc. » selon Larousse.
En géographie humaine : L’habitat est le mode d’occupation de l’espace par l’homme pour
des fonctions de logement. Il comprend l’habitat individuel et l’habitat collectif. Celui-ci peut
prendre la forme de différentes architectures selon la nature plus ou moins de
l’environnement.3
Il en résulte alors une architecture qui doit se plier à des facteurs extérieurs dont
l’importance varie. Ils peuvent être d’ordre physique (nature du terrain, conditions
climatiques…) ; ou d’ordre social (religion, structure de la famille, culture)…
L’encartas 2004 définit l’habitat comme « L’habitat est l’espace résidentiel et le lieu
d’activité privée de repos, de travail, de récréation et de vie familiale avec leur prolongement
d’activité publique ou communautaires d’change sociaux et d’utilisation d’équipement et de
consommation de biens et de services ».4
Cette définition de l’habitat est la plus opérationnelle, elle montre que l’habitat n’est
pas uniquement limité à la fonction loger ou abriter mais s’étend pour englober toutes les
activités destinées à assurer et à satisfaire les relations de l’être humain a son environnement.
1Christian Norbert Schultze.
2 Dictionnaire Larousse.
3Dictionnaire Larousse.
4 L’encartas 2004.
15
g- Définition d’habitation :
Le Larousse encyclopédique définit l'habitation comme étant « l'action d'habiter, de
séjourner dans un même lieu. ».1
Le sens qu'attribue les différentes institutions du système des nations unies au terme
habitation « est que c'est non seulement le bâtiment dans lequel L'homme s'abrite, mais aussi
ce qui entoure ce bâtiment et notamment tous les services, installations et dispositifs dont
l'existence est nécessaire ou souhaitable pour assurer l'hygiène physique ou mentale, aussi que
le bien-être social de la famille et de l'individuel. Ses alentours sont souvent appelés voisinage
ou micro district. »2
h- Maison :
Le mot « maison » vient du latin « mansion » qui vient de l'accusatif « mansionem »
qui signifie « rester ». « Domicile », « domestique », « domaine » sont également des dérivées
du mot maison. Les inscriptions, pour celles qui sont déchiffrées, montrent la grande
ancienneté, remontant au moins aux débuts de l'époque classique (soit aux alentours du IVe
siècle de notre ère), des principaux termes désignant la maison: nah et otoch. C‟est ainsi que
l'on connaît désormais bien le logogramme générique de valeurs NAAH ou OTOOCH (en
yucatèque) / OTOOT (en « maya classique »).3 Donc une maison c'est un lieu pour se protéger
des forces de la nature au présent et conjurer les risques futurs. À ce besoin s'ajoute celui de
protection et d'accumulation, le besoin de s'approprier une portion d'espace où les fonctions
vitales puissent s'effectuer sans contrainte.4
i- Logement :
Le Littré (dictionnaire de la langue française) donne pour le terme « logement » la
définition suivante : Loger quelqu'un c'est lui donner une maison résidence, habiter un endroit
s'est être logé confortablement.
Le logement désigne à la fois une unité fonctionnelle où l'organisation de l'espace
répond aux normes culturelles de la société et l'époque, mais la dimension, la forme,
1En ligne : Le Larousse encyclopédique, 2000 consulté le 20/03/2016
2 Encyclopædia Universalise ,1995
3 -en ligne http://ateliers.revues.org/9237?lang=en consulté le 20/03/2016
4 GUIRAUD, Pierre. Le Langage du corps. Paris : P.U.F., «Que Sais-je», n° 1850, 1980, p 127
16
l'organisation interne, le niveau d'équipement du logement est également lié à la structure au
niveau économique et social.1
C'est aussi la façon donnée à chacun de vivre l'espace de ses nuits, et de ses jours, tout
en côtoyant l'autre de manière variée.
j- Appartement :
L'appartement dans son sens désigne une partie d'un immeuble comportant plusieurs
pièces qui forment un ensemble destine à l'habitation.2
1 Le dictionnaire français, le Littré, 1998
2 En ligne : Le Larousse encyclopédique, 2000 consulté le 20/03/2016
17
VI. Histoire de l'habitat dans le monde:
1. De la Préhistoire:
Au début de la préhistoire, les hommes étaient nomades. Ils se déplaçaient en fonction des
saisons, des migrations du gibier. Il s'abrite à l'entrée des grottes ou habite des huttes faites de
branchages, ossements et peaux. Dont le Besoin était un abri vite installé pour se protéger des
intempéries et des animaux sauvages.1 (C.F photo n°01, n°02,)
Photo n° 01 "Le grottes" source Photo n° 02 "Le grottes" source
(L'habitat évolue-t-il au cours des siècles, p 02) (L'habitat évolue-t-il au cours des siècles, p 02)
Il y a environ 12 000 ans, l'Homme devient sédentaire; il invente l'élevage et
l'agriculture. N'ayant plus besoin de se déplacer pour trouver sa nourriture il se regroupe et
habite des Villages aux maisons rondes faites de bois, terre, feuillage. L'intérieur de la maison
est très sombre car il n'y a pas de fenêtres. Un feu installé au centre de la pièce éclaire
l’intérieur autant qu’il la réchauffe. Dont le besoin était avoir un abri durable (qui dure dans
le temps) pour se protéger des intempéries et des animaux sauvages. Se regrouper (village).2
(C.F photo n°03)
1 L'habitat évolue-t-il au cours des siècles, p02
2 Idem p02
18
Photo n° 3 " L'habitat nomade " source (l'habitat évolue-t-il au cours des siècles, p 03)
2. L'antiquité:
L'évolution de l'habitat est forte dans certains pays qui bordent la Méditerranée (Egypte,
Mésopotamie). Les maisons deviennent carrées et sont disposées les unes contre les autres
pour former des rues. C'est la naissance des villes. Dont le besoin était Loger beaucoup
d'habitants en un même lieu et Améliorer grandement le confort grâce aux évolutions
techniques.1 (C.F photo n°04)
Photo n° 04 " les villes à l'antiquité" (source l'habitat évolue-t-il au cours des siècles, p 03)
La maison romaine :A la campagne comme en ville, les maisons des riches sontvastes
etconfortables. Elles ontplusieurs pièces(thermes, wc) disposées autour d’espaces à ciel
1Idem p03
19
ouvert et sont décorées (marbres, fresques, mosaïque).L’utilisation de la pierre, brique, tuile
se généralise dans la construction, à la campagne comme dans les villes.. Des techniques
améliorant le confort sont inventées (chauffage par le sol ou hypocauste).1 (C.F photo
n°05)
Photo n° 05 "La maison romaine " (source l'habitat évolue-t-il au cours des siècles, p 04)
A la même époque, en gaulel'évolution de l'habitat est moindre. La maison gauloise est faite de
matériauxdisponiblesà proximité : Structure et charpente en bois ; murs en torchis, toit de paille qui
descend presque jusqu'au sol. (C.F photo n°06)
Photo n° 06 "L'habitat à l'âge gallo-romain" (source l'habitat évolue-t-il au cours des siècles,
p05)
1 Idem p04
20
3. Moyen Age:
Première forme de château fort probablement apparue à la fin du IXe siècle, la motte,
souvent artificielle, est surmontée d’une tour carrée en bois, ayant comme principal rôle la
défense du territoire. En contrebas de cette tour ou donjon se trouve la basse-cour. Don le
besoin était un abri durable pour se protéger des intempéries, se protéger des invasions,
honorer l’église.1 (C.F photo n°07)
Photo n° 07 "L'habitat au Moyen Age" (source l'habitat évolue-t-il au cours des siècles, p 05)
L'habitation paysanne:
La structure de la maison est en bois, complétée de torchis, avec un toit en chaume.
Chez les plus riches un soubassement en pierre protège bois et torchis de l'humidité.
Les ouvertures sont peu nombreuses et étroites, il n'y a pas de vitres, mais des volets.
Progressivement, les animaux sont séparés des hommes.2 (C.F photo n°08)
1Idem p05
2 Idem p06
21
Photo n° 08 " L'habitation paysanne:" (source l'habitat évolue-t-il au cours des siècles, p 06)
L'habitat urbain :
Les villes du haut Moyen Age constituent des centres politiques et religieux. Aux IXe –
Xe siècles, la ville, encore émergente, correspond davantage à des groupements de personnes
dans des cabanes ou des maisons en pierre.1 (C.F photos 09)
Photo n° 09 " l'habitat urbain au moyen Age" source (source l'habitat évolue-t-il au cours des
siècles, p 07)
4. La renaissance:
Besoin: se protéger des intempéries...
- Bâtir des bâtiments plus importants avec plus de confort.
- Montrer son pouvoir, sa richesse...
1 Idem p07
22
- Suivre la mode de l'époque influencée par l'architecture Renaissance venue d'Italie
Préhistoire – Antiquité - Moyen Age - Temps modernes- Monde contemporain
Au XVIe siècle l'architecture Renaissance venue d'Italie se propage en Europe. Les
châteaux perdent leur fonction militaire pour n'être plus que résidences d'agrément et de
prestige.
Les riches demeures rappellent l’architecture romaine l'antiquité par leur formes, leurs
colonnes, leurs proportions. Les façades sont symétriques et pourvues de fenêtres en verre.1
(CF photos 10)
Photo n° 10 " l'habitat à la Renaissance" (source l'habitat évolue-t-il au cours des siècles, p
08)
A partir du XIXe siècle.
A la ville :
Les grandes villes sont transformées, comme Paris par le baron Haussman. On y crée des
parcs, des réseaux d’égouts, de grandes avenues. Les familles sont logées dans des bâtiments
en pierrede plusieurs étages. Les espaces de vie commune (salon, salle à manger...) donnent
sur la rue tandis que chambres cuisine, sont plus retirées.Une hiérarchie sociale s'établit, la
bourgeoisie au premier étage, les domestiques sous les combles (toits) Commerçants et
artisans sont au rez de chaussée.2
Grâce à la révolution industrielle et la maîtrise de l'acieret ciment, de nouveaux matériaux
vont participer à l'évolution des bâtiments.Les grands industriels construisent des logements
1 Idem p08
2 Idem p09
23
pour les ouvriers à proximité des usines ; Ces logements de brique tous identiquessont sans
confort.1 (CF photos 11)
Photo n° 11 "la ville au XIXe siècle " (source l'habitat évolue-t-il au cours des siècles, p 09)
5. Monde contemporain:
Le XXe siècle est marqué par l'exode rural et le développement de la ville. Pour faire face
au manque de place on construit à la verticale des immeubles avec des matériaux nouveaux :
béton, acier, verre, aluminium. Il faut construire rapidement. Les immeubles construits en
béton forment de nouvelles cités. Les progrès sont nombreux au niveau du confort domestique
(eau courante, gaz ou électricité, WC), avec décalage entre villes et campagnes.2 (CF
photos12)
1 Idem p09
2 Idem p10
24
Photo n° 12 "L'habitat contemporain" (source l'habitat évolue-t-il au cours des siècles, p 10)
A partir de 1975,
Le développement des réseaux routiers, la démocratisation de la voiture, des loyers, des
incitations gouvernementales et des prix d’achat élevés vont pousser de nombreux foyer à
investir dans un pavillon de plus en plus loin en dehors de la ville.1 (C.F photo n° 13)
Photo n° 13 "La ville contemporaine" (source l'habitat évolue-t-il au cours des siècles, p 11)
1 Idem p11
25
VII. L'Habitat en Algérie:
5. Les types de l'habitat :
a. L'habitat urbain :
Apparaît aujourd'hui dans la grande majorité des pays en développement. Il est destiné
à être occupé par des activités résidentielles dans un espace urbain, selon des modalités
particulières et diverses de consommation, d'occupation du sol et de distribution des volumes
bâtis caractérisé par une utilisation de la surface urbanisée relativement élevée et par une
organisation et une structuration complexe des objets et lieu construits.1
b. L’habitat rural :
L'habitat rural se distingue aisément. D'abord par sa fonction, qui est, d'origine , agricole.
Toutefois la fonction n'a, comme élément de discrimination, qu'une valeur accessoire, car il y
a des formes sédentaires de l'élevage du bétail.2.
c. L’habitat dispersé :
L'habitat est qualifié de dispersé quand la majeure partie de la population d'une zone
donnée (terroir ou village) habite soit dans des hameaux soit dans des fermes isolées. Au
contraire, dans l'autre type d'habitat rural - l'habitat concentré (ou groupé) -la population
s'implante préférentiellement autour d'un bourg principal.3
6. Les formes de l'habitat :
d. Habitat collectif :
Est l'habitat le plus dense, il se trouve en général en zone urbaine, se développe en
hauteur au-delà de R+4 en général, R+2 + combles, R+3 + combles ou plus … etc.
1 Jean-Claude Bolay "Habitat urbain et partenariat social", 1999 pp 01
2 Cavaillès Henri, Comment définir l'habitat rural? In Annales de Géographie, t. 45, n°258, 1936. pp. 561-
569. 3"Les stratégies bioclimatiques pour un habitat confortable" Mémoire de master, université d'OUM Bouaghi
2015, Pp15
26
Composé d’appartements avec chacun, au mieux, balcon ou terrasse, stationnements en
souterrain et/ou aériens. Un secteur du petit collectif compte 40 à70 log/ha3.
L'individualisation des espaces commence juste à l'entrée de l'unité d'habitation.1
e. Habitat semi collectif :
Ce type d'habitat est aussi appelé habitat intermédiaire. Il tente de donner au
groupement d'habitations le plus grand nombre des qualités de l'habitat individuel.
Ensemble de logements avec mitoyenneté verticale ou horizontale ne dépassant pas
R+2 + combles avec accès au logement individualisé à partir de la chaussée et espace privatif
extérieur sous forme de jardin ou terrasse (20 à40 log/ha).2
Habitat individuel :
Bâtiment ne comportant qu'un seul logement et disposant d'une entrée particulière,
opération de construction d'une maison seule,
Maison avec jardin privatif sur une parcelle de taille plus ou moins grande.2 types
d’habitat individuel : diffus : maison 4 façades (moins de 15 log/ha) ; groupé : maison
mitoyenne (environ20 log/ha)3
7. La politique de l'habitat en Algérie:
a- Période prés colonial :
L’habitation traditionnelle, construite avant la venue des colons, avec des matériaux
locaux. Elle présentait un degré d’intimité et d’introversion dans toutes les échelles de la ville
à la chambre. Avec une organisation de la maison autour d’un espace central appelé le West
eddar (Le patio).
La hiérarchie, se fait par un système de filtres, par un jeu subtil d’ombre et de lumière.
Cette architecture organisée autour de la centralité, était la somme des conditions historiques,
sociales, physiques et climatiques.4
1 Guide de l'urbanisme et de l'habitat durable" formes de l'habitat" p2
2 Idem p2
3 Idem p2
4 MAGHRAOUI .N,: « Quel habitat pour l’Algérie ».thèse de doctorat. Architecture urbanisme. Université
de Constantine 2004 p
27
b- Période avant l’indépendance :
Jusqu’à 1940 la construction de logement a été abandonnée presque totalement à
l’initiative privée. Elle était venue s’imposer dans un tissu urbain nouveau, implanté
généralement à l’écart de la ville traditionnelle. Mais tout en se greffant par la force ou bien
sur les ruines des médinas partiellement détruites. Ce n’est qu’après le déclenchement de la
révolution armée du 1er novembre 1954 que les autorités coloniales ont commencé à
s’intéresser à ce secteur et ont essayé par l’intermédiaire du (Plan de Constantine) d’en faire
un instrument psychologique et politique visant à détourner la population des idéaux de
liberté, l’objectif assigné alors, étant la réalisation en cours des cinq années de ce plan de
quelque 220000 logements en milieux urbain et 110000 en milieu rural.
Il importe de souligner qu’avant l’indépendance nationale, les problèmes de l’habitat avaient
préoccupé sérieusement les responsables de la révolution algérienne.
Ce type d’habitation est à l’opposé de l’habitation traditionnelle. D’une expression
extravertie s’exhibant très nettement par toutes formes d’expressions architecturales :
Décoration de façades, grandes baies…1
c- Période après l’indépendance :
En résumé, l’analyse de cette période permet d’affirmer que les réalisations avaient
pour seul souci de répondre à des besoins au plan quantitatif. L’aspect confort était très peu
considéré.
L’état a tenté de rattraper ce retard par l’élaboration d’un programme spécial :
-La reproduction des mêmes cités d’habitation dans tout le pays.
-Utilisation des mêmes matériaux et méthodes de construction.
La recherche d’un habitat à cout limité qui héla offrait un minimum de confort.
Application des mêmes principes d’urbanisation.
La famille algérienne entre tradition et modernité. Le cadre bâti est le miroir qui reflète la
culture et les valeurs sociales de la communauté.
Et comme notre tâche en tant qu’architecte consiste à répondre et d’amélioration des
conditions de vie du citoyen, il est nécessaire pour nous de comprendre en charge la réalité
algérienne.
1 MAGHRAOUI .N,: « Quel habitat pour l’Algérie ».thèse de doctorat. Architecture urbanisme. Université
de Constantine 2004 p
28
En Algérie depuis les années 30 la crise démographique et la crise du logement ont
généré le phénomène de l’habitat spontané, le manque de logement pousse la population de
loger de façon indécente dans des logements insalubre et sur occupés et cette à en comme
conséquence
-L’augmentation des taux de loyers.1
-Diminution des salaires.
Les cités de l’époque coloniale, l’exiguïté des logements par rapport à la taille des familles et
la surpopulation qui en résulte (ex : une famille pour 30m²)
En 1964 la charte nationale stipulait les logements abandonnés par les européens ne
suffisent plus, il faudrait prévoir 75000 nouveaux logements dans les villes en plus des 65000
à prévoir dans les campagnes. Il est permis de considérer que la situation de l’habitat est de la
construction depuis l’indépendance peut s’articuler autour des cinq périodes.
* Période de 1962 à1969 recouvrant le pré-plan ou plan triennal.
* Période de 1970 à 1973 recouvrant le premier plan quadriennal.
* Période de 1974 à 1977 recouvrant le deuxième plan quadriennal.
* Période de 1979 à 1989 recouvrant le plan quinquennal.
* Période de 1990 à 2009 recouvrant la réalisation de l’million d’unités d’habitation.2
c-1-Période de 1962 à 1969 :
D’une manière générale on peut considérer que le rythme annuel moyen de livraison durant le
plan triennal atteignait à peine 6500 logements urbains et ruraux.3
c-2- Période de 1970 à 1973 :
Les missions essentielles de ce programme durant les quarte années de 1970 à 1973 étaient
réunir les conditions nécessaire pour répondre avec efficacité aussi bien à ce besoin que de
Permettre à l’expansion de ce secteur d’exercer pleinement les effets d’entrainement reconnus
à ce type d’activité dans une économie intégrée, mais l’effort d’investissement réalisé par
L’état est de mesurer relativement modeste et ceci pour différentes raisons sociales,
économiques et politiques.
* Programme urbain :
1 Idem
2 TOUMI.B, 2010/2011 : « Habitat collectif promotionnel », Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du
diplôme d’architecte d’état, Université de Tébessa. 3 Idem
29
Fourniture de 45000 logements pendant la période (seulement 18000 logements sou réalisent).
* Programme rural :
Réalisation 40000 logements pendant la période (seulement 24000 logements ont été édifies)
avec la participation de la population dans le cadre de l’auto construction.1
c-3-Période de 1974 à 1977 :
L’habitat devenait une priorité. L’Algérie est un pays à population très jeune, qui a
connu une Exode rural très important, d’où une demande en termes d’habitat très fort.
* Habitat Urbain : lancement de 100.000 logements, nouveaux livraison de 90000 logements.
* Habitat Rural : les pouvoirs publics visent dans le cadre de révolution Agraire la réalisation
de 1000 village agricoles mais au pin du programme quelque 105 villages qui ont été édifies
dans le même plan, ils ont prévu :
-La construction de 20.000 logements ruraux dans le cadre de l’extension des villages
existants.
-La construction de 40.000 logements dans le cadre d’auto construction.2
c-4-Période de 1979 à 1989 :
Cette période correspond à la période inter-plan 1979 Du premier plan quinquennal 1980 à
1984, et la moitié du seconde. Le financement des opérations d’habitat concerne
Principalement :
* L’habitat planifié qui a consommé 51.89 milliards de DA de 1979 à 1980.
* L’habitat promotionnel qui a bénéficié de 47 milliards de DA en 1980 au 30 Juin
1987.
* Les prêts ordinaires à la construction consentis aux non épargnants dont le montant
Cumulé de 1982 à 1986 ressorts à 2.2 milliards de DA.
* Les crédits individuels consentis aux épargnants qui se sont élevés à 1.6 milliards de
DA de 1979 à 1986.
* Les prêts accordés aux coopératives immobilières dont le montant s’établit à 284.4millions
de DA pour la période de 1979 à 1986.3
c-5-Période de 1990 à 2009 :
1 Idem
2 Idem
3 Idem
30
Une nouvelle stratégie a été mise sur pied s’étendant sur cinq années de 1996 à 2001
avec pour but de :
*Crée un marché de l’immobilier respectant les règles de la concurrence.
* Transformer la CNEP en véritable banque de l’habitat œuvrant à garantir différentes
formules de prêt aussi bien aux particuliers qu’aux grandes sociétés du secteur.
* Crée une caisse spéciale destinée à financer les logements sociaux et portant de la, dissocier
l’habitat du promotionnel.
* Encourager le marché de la location étant donnée qui à 400 000 logements, tant type
confondu, inoccupés et cela en promulguant des lais appropriés protégeant aussi bien le
locataire que le propriétaire.
* Intégrer des banques dans la sphère de financement du l’habitat et ce, en consentant à
accorder des prêts à long terme pour la construction.
La démocratisation de champ politique et l’ouverture progressive vers une économie
libérale dit l’économie de marché.
L’ouverture de champ urbain et aussi investisseurs privés national ou international, on
parlé maintenant l’urbanisme participatif des citoyennes, après les années 90 l’Algérie a connu
des renouvellements remarquable dans le domaine de l’habitat et l’urbanisme, comme
l’apparition des petits entreprise privés.
Entre 2005-2009 la réalisation de un million d’unités d’habitations fixé par le président
de la république Monsieur Abdelaziz BOUTAFLIKA.
Ce programme a bénéficié des préparatoires suivantes :
* Evacuation des niveaux de difficile en logement, par commune par dira et par wilaya sur la
base d’un TOL objectif national fixé a 05 horizon 2009.
* Mise en place d’un plan local de l’habitat (document recensés les besoins en logement de
chaque collectivité territoire).
* Mobilisation des assiettes foncières par les directions de l’urbanisme de wilaya sur des
instruments d’urbanisme en vigueur.
* 1 .000.000 de logement en cinq ans.
* 100.000.000 d’heures de travail architecte en cinq ans.
* 10.000.000.000 de dinars seront consacrés aux études à raison de 10.000 DA l’unité
logement.
31
Un investissement direct très important qui confie aux maitres d’ouvrages publics.
Quelques chiffres approximatifs :
* 1.500 Milliards de dinars pour la construction des dits logements.
*50 Milliards de dinars pour le réseau d’eau potable secondaire et tertiaire.
* 25 Milliards de dinars pour d’assainissements.
* 30 Milliards de dinars pour le réseau d’électricité.
* 25 Milliards de dinars pour le réseau routier.1
8. Les types des logements existant :
f. Logement social :
le logement social est réservé à la catégorie des personnes dont les ressources
ne permettent pas de payer un loyer libre et encore moins d’acquérir un logement en
propriété.
La maîtrise d’ouvrage des opérations d’habitat social est souvent confiée à L’O.P.G.I
qui choisis librement le bureau d’étude le plus compétant pour faire la conception
architecturale et l’entreprise la plus performante pour exécuter les travaux de réalisation.2
g. Logement participatif :
Ce type d’acquisition de logement est pour la catégorie a revenu intermédiaire qui,
sans l’aide de l’état ne pourraient pas accéder à la propriété du logement.
C’est un logement réalisé ou acquis grâce à une aide de l’Etat dite aide à l’accession à
la propriété en application de l’arrêté interministériel du 09 avril 2002, modifiant et
complétant celui du 15 Novembre 2000 définissant les règles d’intervention de la CNL en
matière de soutien financier des ménages.3
h. Le logement promotionnel :
Au regard de l"énormité de la charge financière et devant l'impossibilité des pouvoirs publics
d'assumer le financement du logement, l'état a voulu insuffler une nouvelle dynamique au
1 Idem
2 RIFI CHEMS SABAH "le logement collectif mécanismes pluriels pour une qualité architecturale
singulière" mémoire de magister, université de Mentouri Constantine, 2008, Pp22 3 SENOUCI. M, 2013 : « Habitat collectif promotionnel », Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du
diplôme d’architecte d’état, Université de Batna
32
secteur par le lancement d'une nouvelle formule qu'est la location-vente dont une partie du
financement sera supporté par les acquéreurs..1
i. La location-vente (AADL) :
Ce type de logement constitue un nouveau segment d’offre de logement. La location-
vente est un mode d’accès à un logement, avec option de préalable pour son acquisition en
toute propriété, au terme d’une période de location fixé dans le cadre d’un contrat écrit.
Ce type de logement est destiné aux couches moyennes de la population. Il s’agit donc
de citoyen (cadre moyen notamment). Qui ne peuvent postuler ni au logement social (réservé
aux démunis), ni au logement promotionnel (trop chère).
Les logements que compte réaliser l’Agence nationale de l’amélioration et du
développement du logement (AADL) seront à 60% des F4, Les 40% restants seront des F3, la
superficie des F4 sera de 90 mètres carré, alors que celle des F3 s’établira autour de 75 mètres
carré. Donc, il n’est plus question de réaliser des F2 et des F1 comme il a été question pour les
premiers logements AADL de 2001 et 2002 quand les dénonciations fusaient de partout.2
j. Le logement évolutif :
L'évolutivité est assurée par la flexibilité ( possibilité d'aménager ou de réaménager
l'espace à surface donnée) et l'élasticité (faculté d'accroitre ou diminuer une surface".
L'évolutivité permet de faire face à une certaine obsolescence des besoins et des gouts"3
En effet, si l'habitat évolutif est toujours très présent dans les préoccupations et les
projets des étudiants d'architecture, il est beaucoup moins dans ceux des architectes installés,
et les réalisations effectives sont en nette régression. Dans les années 80, la problématique du
logement évolutif s'est progressivement dissoute dans celle de la participation des habitants à
la réalisation du cadre bâti, considéré comme un moyen efficace de retrouver la complexité
perdue de la ville traditionnelle.4
1 HERAOU ABDELKRIM, "évolution des politiques de l’habitat en Algérie le LSP comme solution a la
crise chronique du LOGEMENT" mémoire de magister, Université Ferhat Abbas Sétif 2012 Pp 39 2« Procédure relative à la gestion du financement des programmes de logements publics sociaux locatifs ».MHU-CNL-2003.
Réf : PGA/05/A/DLL 3 BELAARBI L "Habitat évolutif, entre règlement et réalité " université de Constantine 2008, Pp 05
4 BELAARBI L "Habitat évolutif, entre règlement et réalité " université de Constantine 2008, Pp 05
33
VIII. Typologie L'Habitat à Tébessa:
La croissance progressive de la ville de Tébessa suivant plusieurs étapes s'est traduite par
des types d'habitat:
g) Habitat type colonial:
Ce type d'habitat individuel se distingue par une texture homogène du point de vue
urbain et architectural, répondait ainsi à un certain répertoire de forme, de façade, d'échelle et
d'organisation spatiale. D'un autre côté, un certain degré de dégradation.1
h) Habitat type arabo musulman:
On trouve ce type d'habitat à Bab Ziatuine et l'aqueduc, il se distingue d'une trame
viaire non organisée, étroite et en général avec une piste sans issus.
Il est caractérisé d'un mode de vie propre aux habitants. Ils ont gardé la spécificité et
l'intimité entre les familles des quartiers.
Ce type d'habitat se constitue d'une façade avec des ouvertures étroites et des portes à
basse hauteurs.2
i) Habitat type contemporain :
Il contient des constructions édifiés après l'indépendance il se caractérise d'une façade
architecturale inspiré de l'ancien type d'habitat mais dans un caché moderne.3
j) La vieille ville:
- Les portes:
La porte de Cracalla: elle a eu des travaux de rénovation pour l'enrichir et
lui rendre son rôle comme un édifice archéologique, elle a été la plupart du
temps des points de décharges des ordures.
La porte de Constantine: elle a besoin de plusieurs opérations de
reconstruire à cause du trafic mécanique et commercial, qui a été utilisé
comme un endroit de' collecte.
La porte de Solomon: issue vers le Souk.4
k) Lotissement et l'auto-construction:
1 Idem pp 100
2 2 Rapport du PDEAU 2009 pp101
3 Idem pp101
4 Idem pp101
34
Occupant la plus grande partie du tissu urbain de la ville de Tébessa. Les lotissements
sont caractérisés par un tissu assez compact marqué par des parcelles ayant d'une manière
générale une seule façade (RDC des garages et les autres étages pour l'habitation).1
l) L'habitat collectif:
On trouve ce type d'habitat dans les ZHUN et les différents programmes qui sont lancés par
l'OPGI et les promotions immobilières dans le cadre de création des unités habitables et des
immeubles d'habitation autour d'un espace semi public ou public.2
Conclusion:
D'après la lecture historique de la politique de l'habitat en Algérie on constate que l'etat
a réalisé un programme important pour répondre aux besoins des habitants, mais la question
qui se pose est ce que ces tentatives prennent en considération la notion du développement
durable??
Seulement ces maisons demandent un coût plus important lors de la réalisation.
De plus, dans le temps, ces bâtiments auront besoin de moins d’énergie pour chauffer,
éclairer… ce qui représentent des économies à côté des autres bâtiments.
Ainsi donc, l’habitat durable est plus, une question de choix que de moyens, et qui
rentre dans le cadre du développement durable.
1 Idem pp101
2 Idem pp101
35
Chapitre 2 Chapitre 02: l'habitat durable et son contexte.
Introduction
Porter un projet d’habitat durable relève d’une démarche globale faisant appel au bon
sens. Ce peut être une opération de constructions neuves, de rénovation ou de reconversion de
bâti. Un projet de quelques logements est aussi légitime qu’un projet plus conséquent.
Il n’y a pas de modèle type. Un projet d’habitat durable se construit progressivement. Le plus
important est de se poser les bonnes questions, le bon sens apporte souvent des réponses. Le
projet peut démarrer par des actions modestes qui prendront de l’ampleur et nourriront la
dynamique du territoire en créant des liens avec d’autres démarches.
1- Qu’est-ce que l’habitat durable ?
L’habitat: c’est notre logement mais aussi notre jardin, notre quartier, notre
ville et ses infrastructures. Bref, il s’agit de notre cadre de vie. Un logement de qualité doit
pouvoir nous offrir bien-être, confort, accessibilité, autonomie, mobilité, etc. Mais ces
impératifs ont parfois de lourdes conséquences sur l’environnement : épuisement des
ressources naturelles, effet de serre, pollution, production de déchets, atteintes à la
biodiversité. En tant que citoyens du monde, nous nous devons de réfléchir à notre mode de
vie. 1
L’habitat durable: découle d’une démarche invitant à prendre le temps de la
réflexion pour concevoir, mettre en œuvre et gérer un habitat de qualité, accessible à tous, qui
réponde aux besoins de ses habitants (présents et futurs) et minimise ses impacts sur
l’environnement.»2
Un habitat durable est un mode d’organisation par l’homme du milieu où il vit (un
habitat), qui réponde à ses besoins présents sans compromettre la capacité des populations
vivant sur d’autres territoires, ni celle des générations futures à répondre aux leurs. Pour ce
faire, il trouve un équilibre entre les trois principes d’environnement, d’économie et de social
tout en tenant compte de l’héritage (culturel) dans lequel il s’insère et sachant que les
ressources naturelles de notre planète sont limitées et à préserver.3
1 Synthèse de la table ronde l'habitat durable-2012 p2
2 Idemp2
3 Idem p3
36
Un habitat durable est un logement qui a été réalisé avec une économie de
ressources et des matériaux les plus locaux possibles, pour un coût acceptable et une durée de
vie adaptée à son usage. Cet habitat est économe tant au niveau de sa construction que dans
son fonctionnement au quotidien.1
2- La naissance du concept de "habitat durable":
La notion sociopolitique de « développement durable » date presque d’une trentaine
d’années. Au fur et à mesure, le secteur résidentiel en est devenu l’un des domaines
d’extension privilégiés. Désormais au cœur d’une actualité sans précédent, la nouvelle
catégorisation, supranationale, de « logement durable » reste cependant encore largement à
interroger. Cet essai se propose dès lors de retracer les dynamiques ayant œuvré à la
construction de l’idée d’habitat durable et à son établissement en véritable mot d’ordre. La
restitution de ce phénomène social dans ses trois dimensions – l’instauration de la notion
d’habitat durable dans les sphères institutionnelle, marchande et familiale – révèle le système
d’acteurs qui anime la montée en puissance de cette catégorisation.2
Au regard de l’humanité, la création d’un cadre bâti en harmonie avec ses environs
naturels est en effet une pratique originelle, une constante de l’histoire. En revanche, la
rationalisation d’une telle préoccupation, en connaissance de cause environnementale, paraît
récente. Elle est le produit d’un long processus d’innovation incrémentale, d’une succession
de petits changements. Chez les peuples primitifs, la résolution des problèmes entre les
résidences humaines et leur milieu naturel procède d’une intuition vitale. Pour se mettre à
l’abri des intempéries et des prédateurs, de nombreux groupes humains ont par le passé
modifié la flore et la faune environnantes et ce, parfois jusqu’à leur détriment, tel le brulis
pratiqué par les Aborigènes d’Australie (Johnson, 2006). Avec l’industrialisation des sociétés,
il est attribué à la nature une fonction hygiéniste et récréative. En France, c’est notamment Le
Corbusier qui reconsidère dans une perspective fonctionnaliste les interactions entre le
logement et les caractéristiques biophysiques du site, en proposant un nouveau mode
d’aménagement des habitations, résumé dans la Charte d’Athènes en quelques mots : « soleil-
espace-verdure » (Le Corbusier, 1943). Grâce à ces trois composantes naturelles, l’architecte
1 Chambre de métiers l'artisanat Yvelines "Guide de l'habitat durable" pp3
2 Sophie Némoz-la construction impérative de habitat durable –origines et perspectives d’un mot d’ordre a venir.
Février 2011PDF
37
estime que le territoire urbain peut satisfaire les fonctions clefs « habiter, travailler, se récréer
» (Le Corbusier, 1943). L’habitation de la nature n’a pas été l’objet d’une catégorisation
linéaire. La consultation des archives la montre liée aux facultés cognitives et
comportementales des hommes. Dans un premier temps, les manières de construire avec le
biotope ont été transmises par un savoir préréflexif, c’est-à-dire une compétence aveugle à
elle-même et dont l’habileté s’acquière à force de répétition des gestes séculaires. Plus tard, au
cours du XIXe siècle, l’art de bâtir devient un savoir scientifique qui s’élabore par abstraction
des observations (Assegond, 2004). 1
Ainsi, l’enjeu écologique des normes de construction monte en puissance. En 1976, il
est reconnu lors d’un premier sommet international : la conférence des Nations Unies à
Vancouver sur les établissements humains, dite aussi « Habitat I ». Dans l’arène onusienne, les
dommages environnementaux et socio-économiques d’un monde de plus en plus urbain sont
clairement pointés. La perspective de leur résolution au moyen de l’écologie résidentielle ne
s’est pas conçue en un jour. Plutôt, elle s’est dessinée en quasiment deux décennies durant
lesquelles un projet à l’origine marginal a été reformulé par l’expression d’« habitat durable ».
La réinvention sémantique de l’éco-construction est en effet proclamée en 1996, à Istanbul,
lors du « Sommet des villes » également nommé « Habitat II ». La formulation de cette
catégorie se réfère explicitement à l’expression de « développement durable », dont le concept
synthétise la prise en compte simultanée des interactions entre les dimensions économique,
écologique et sociale des projets répondant à des questions de gestion de ressources ou
d’aménagement. Bien qu’abstraite, la rhétorique guide l’imagination sur la voie des solutions
de long terme, en appelant à la satisfaction des besoins présents, voire pressants en
hébergements, ainsi que ceux des générations futures. Progressivement, l’éco-construction est
alors inscrite dans un projet de réduction des inégalités des conditions de vie (que ce soit dans
le domaine de la santé, du confort, ou, en général, de l’accès aux ressources essentielles pour
l’existence).2
1 Sophie Némoz-la construction impérative de habitat durable –origines et perspectives d’un mot d’ordre a venir.
Février 2011PDF 2 Idem
38
3- L'habitat durable en Algérie.
La consommation énergétique des bâtiments en Algérie est estimée à 40 %, et c’est
dans ce contexte, que le gouvernement algérien entend réaliser 3000 logements écologiques et
la rénovation thermique de 4000 autres logements existants, ainsi que 20 pour le tertiaire
(audit énergétique) dans le cadre du programme quinquennal 2010/2014.1
Avec son potentiel solaire évalué à plus de 3000 heures d’ensoleillement par an,
l’Algérie est l’un des pays les plus aptes à promouvoir l’énergie solaire. Cependant, la
politique nationale de mise en valeur des technologies des énergies renouvelables doit
s’articuler autour d’une stratégie financière en mesure d’allouer des ressources adéquates à ce
secteur d’activité d’avenir.2
Rappelons juste, que la mise en application de la loi 99.09 relative à la maîtrise de
l’énergie dans le secteur du bâtiment, s’est concrétisée par la promulgation le 24 avril 2000
d’un décret exécutif n°2000-90 portant réglementation thermique dans les bâtiments neufs.
Celle-ci a pour objectif, l’introduction de l’efficacité énergétique dans les bâtiments neufs à
usage d’habitation et autre et dans les parties de constructions réalisées comme extension des
bâtiments existants.3
Afin d’y associer une optimisation des pratiques, un projet pilote a été mis en place à
Souïdania, privilégiant l’utilisation de matériaux locaux et de sources alternatives d’énergie.
Le projet pilote MED-ENEC de Souïdania a été pensé afin de réunir ces conditions, du stade
de la construction à celui de l’utilisation.4
Ainsi, l’utilisation d’adobes (briques de terre séchée), de la lumière naturelle,
l’orientation optimale du bâtiment ou encore la ventilation naturelle en période estivale ont
permis d’allier au sein d’un même projet les aspects culturel, écologique et économique.
Le temps de rentabilité du projet a été estimé à 86 ans dû à un surcoût de plus de 40%
(plus de 300.000 DA).5
1 M.A. Boukli Hacène N.E. Chabane Sari et B. Benyoucef ,"La construction écologique en Algérie: Question
de choix ou de Moyens" In Revue des Energies Renouvelables Vol. 14 N°4 (2011) 627 – 635, 2011, pp629 2Idem pp 629
3 Idem pp 629
4 Idem pp 629
5 Idem pp 630
39
4- Quinze composantes pour concevoir un projet d’habitat durable
Schéma n°01 "les composantens d'un projet d'habitat durable" (Mathilde Kempf , Armelle
Lagadec "aller vers un habitat durable" 2013 p 06)
40
1- La diversité sociale:
ENJEUX
Une collectivité se compose de publics divers. Elle doit pouvoir accueillir et faire vivre
ensemble des habitants aisés ou modestes, des familles avec enfants, des personnes âgées ou
des jeunes qui n’ont pas les mêmes attentes ni les mêmes rythmes. L’accueil de cette diversité
demande une organisation et des aménagements bien pensés.1
Évaluer les capacités actuelles d’accueil de la commune.
-Observer l’évolution possible du groupe scolaire permet de mesurer la nécessité d’accueil de
familles.
-Y a-t-il un risque de fermeture de classe ? L’école peut-elle accueillir plus de classes?
-Comment accueillir de jeunes ménages ? Les services sont-ils suffisants (logement, services,
plaine de jeux, cheminements vers école…) ?
-Les enfants grandissent, s’autonomisent, font des études et souhaitent peut-être revenir dans
la commune, une fois installés dans la vie active.
-Y aura-t-il une possibilité d’accueil pour des jeunes sans moyens financiers importants ?
-Les habitants vieillissent, dans des habitats pas toujours adaptés avec des services parfois
éloignés.
-Est-il possible de vieillir dans la commune et de trouver au sein du village un habitat plus
adapté, proche des services ?
-Une communauté se compose de personnes très différentes (cultures diverses, revenus non
homogènes, handicaps…).
1 Mathilde Kempf , Armelle Lagadec "aller vers un habitat durable" 2013 p9
41
-Existe-t-il des offres suffisamment variées pour répondre à cette diversité d’habitants : habitat
locatif de petite taille (pour les jeunes, les familles monoparentales, les personnes âgées), à un
coût abordable, accession à la propriété (première ou classique)...?1
Connaître les besoins réels en accueil de population
Comparer son projet au contexte local ou régional permet de voir le type de population que la
commune pourrait accueillir.
-Existe-t-il des études socio-économiques, des observatoires de l’habitat, des organismes
ressource ?
-Il existe souvent des documents et des démarches de planification à l’échelle
intercommunale.
-Faire le lien avec ces orientations favorise-t-il une cohérence des projets qui seront
programmés dans chaque commune ?2
Évaluer les besoins en type de logements spécifiques
-Un projet peut prévoir des habitats de taille et de types différents :locatif, accession, social,
intergénérationnel, appartements, jardins, accessibilité handicapés... Dans un souci de bonne
intégration des nouveaux habitants, ces logements n’ont pas besoin d’être reconnaissables de
l’extérieur. Ils peuvent être répartis en différents lieux de la commune, avoir une architecture
de qualité, prendre place dans des bâtiments existants... mais aussi être évolutifs dans leur
organisation interne (logements à raccorder pour en créer de plus grands, à diviser pour
proposer de plus petits espaces ou pour accueillir d’autres usagers...). Dans un temps plus
long, ils pourront aussi changer de vocation et de type d’occupation, ce qui permettra d’éviter
d’avoir du bâti vacant et de devoir sans cesse construire de nouveaux logements.
-Pourquoi ne pas envisager des dispositifs évolutifs dans le temps ? Par exemple, une location
qui se transformera en accession.
1 Idem p9
2 Idem p9
42
-D’autres formes d’organisation d’habitat existent et peuvent permettre d’accueillir
différemment des habitants. Par exemple, l’habitat participatif, l’autopromotion... Des
structures d’accompagnement permettent d’aider à mettre en œuvre ces solutions.1
2- La diversité fonctionnelle :
ENJEUX
Avoir dans un même lieu des services, des commerces, des équipements, des espaces
publics, des logements… permet de privilégier la dimension humaine et conviviale,
l’emploi local et améliore la qualité de vie quotidienne.2
Évaluer les capacités actuelles d’accueil de la commune.
-Pour trouver la bonne dimension du projet et de ses différentes fonctions, la collectivité doit
prendre du recul, observer, analyser les besoins et les possiblités.
-Quelles sont les capacités d’accueil en termes techniques (approvisionnement en eau,
assainissement, capacité des réseaux, entretien des voiries, ramassage scolaire, collecte des
déchets...) ?
-Quels changements extérieurs pourraient modifier le projet (évolutions industrielles locales,
contextes économique, culturel et social, place de l’agriculture, préservation de la biodiversité,
ressources énergétiques, coût de l’énergie, vieillissement de la population...) ?
-Des services, commerces, équipements, espaces publics... existent déjà dans la commune.
-Sont-ils utilisés, suffisants, pérennes ?
-Comment sont-ils répartis sur le territoire ? Sont-ils accessibles au plus grand nombre?
-Des manques sont-ils identifiés ? Des porteurs de projet se sont-ils déjà manifestés (création
de commerce, d’entreprise, d’activité...) ?
-L’accueil d’habitants et d’activités va augmenter les besoins en équipements et en services.
1 Idem p9
2 Idem p10
43
-Les structures existantes peuvent-elles supporter ces demandes supplémentaires ?1
Créer des liens entre le nouveau projet et le reste de la commune
Compléter le projet d’habitat avec des équipements et des services aide à l’intégrer dans la
commune en permettant aux habitants de se rencontrer.
-Les espaces publics créent-ils une continuité entre le bourg existant et le projet, avec des
chemins piétons par exemple ?
-Les habitants du bourg seront-ils amenés à se rendre dans le nouveau quartier ? Les nouveaux
habitants iront-ils facilement dans le bourg existant ?
-Quels types de fonctions est-il judicieux d’implanter (point multiservices, pôle médical,
locaux professionnels, crèche, accueil périscolaire, espace de rencontre intergénérationnel,
salle associative...) ?
-Les fonctions actuelles ou celles projetées pourront-elles évoluer dans la durée ?
-L’accueil d’autres fonctions peut offrir des opportunités d’emploi local.
-Les emplois créés correspondent-ils aux compétences des habitants du territoire ?
-Quelles formations sont envisageables ?
-Quels volets de l’économie locale sont viables et susceptibles d’être développés ?
-Les débits et connexions internet permettent-ils le développement du télétravail ?2
Mêler les fonctions dans un même projet
Des fonctions différentes peuvent cohabiter dans un même bâtiment (commerces, habitat…).
Le patrimoine bâti (agricole, industriel...) peut proposer divers espaces qui permettent
l’accueil d’activités différentes.
-Les activités qui accueillent du public sont-elles proches des espaces publics ? Respectent-
elles l’intimité des habitants ?
1 Idem p10
2 Idem p 10
44
-Les activités prévues génèrent-elles des nuisances (bruits, odeurs, circulation d’engins
fréquente...) qui risquent de gêner les habitants ?1
3- La participation:
ENJEUX
Pour tout projet d’habitat durable, le regard et les propositions des habitants actuels et futurs
sont essentiels. Ils apportent une réelle plus-value et permettent de connaître les façons de
vivre, les problèmes et atouts, et de recueillir les besoins. La participation assure une bonne
appropriation du projet, contribue à intégrer les futurs habitants. Elle enclenche une
dynamique, et facilite la mutualisation des investissements.2
Impliquer les habitants et les associations:
-Associer les usagers aux réflexions dès le démarrage du processus de planification est
important. Toutes les informations nécessaires doivent être données, y compris les éléments
qui ne peuvent pas être remis en cause (les contraintes liées à la sécurité ou l’accessibilité par
exemple).
-Quelles associations et partenaires locaux pourraient apporter une contribution intéressante ?
-Existe-t-il des dynamiques d’habitants dans la commune qui pourraient s’impliquer dans le
projet ?
-Y a-t-il des volontés de construire des projets d’habitat alternatifs dans la commune (habitat
participatif, coopératif, autopromotion...) ? Ces démarches sont basées sur la participation.
-Est-il possible de mobiliser d’éventuels futurs habitants pour qu’ils prennent part aux
réflexions ?
-Poursuivre la participation tout au long de la démarche et de la mise en œuvre peut également
donner la possibilité à des groupes motivés de prendre en charge certaines réalisations.
-Certains aménagements pourraient-ils faire l’objet de chantiers participatifs ?
1 Idem p 10
2 Idem p 12
45
-Est-il envisageable d’associer l’école à la démarche ? De mobiliser des associations et des
habitants de façon régulière pour participer à la construction de certains aménagements, puis à
leur entretien dans la durée ?1
Utiliser des outils pour favoriser et accompagner le débat
-Selon les intentions de la commune, la participation peut prendre des formes très différentes,
avec des niveaux d’investissement divers (financier, en temps, en ingénierie...).
-Une démarche trop vaste risque de coûter très cher et de lasser ;à l’inverse, une action trop
ponctuelle ne pourra pas apporter de résultats opérationnels. Il s’agit de trouver un juste
équilibre, en ayant à l’esprit qu’il faut du temps pour comprendre, accepter et se positionner.
-La participation des habitants demande préparation et organisation. Ces débats doivent aider à
prendre du recul et construire un projet collectif. Partager un même niveau d’information est
une première étape essentielle. Les responsables communaux doivent participer dès le début
au débat pour échanger avec les habitants, s’assurer de la cohérence du projet d’ensemble et
vérifier la faisabilité financière.
-La collectivité ou le porteur de projet dispose-t-il des compétences de type animateur-
médiateur en interne pour mener la concertation ?
-Sinon, est-il possible de mobiliser une équipe de professionnels ou de partenaires
(sociologue, agent de développement rural…) pour encadrer et animer la participation, dans la
durée ? Bénéficier d’un regard extérieur est souvent enrichissant et neutre car sans intérêt
personnel direct.
-Avez-vous connaissance d’outils déjà testés ailleurs ? 2
4- Partenariats:
ENJEUX
Un bon projet d’habitat durable requiert de nombreuses compétences, dont le porteur
de projet n’est pas toujours doté. Les partenaires apportent leurs compétences et leurs
1 Idem p 12
2 Idem p 14
46
références. Ils accompagnent, conseillent, interviennent dans le projet, participent à des
moments de débats pour affiner les choix, partagent les objectifs, aident au
financement des études ou des réalisations, soutiennent la mise en œuvre...1
Savoir vers qui se tourner:
- Mener à bien le projet d’habitat durable jusqu’à sa réalisation demande des compétences
(architecte, urbaniste, paysagiste, sociologue…) et une ingénierie capable de suivre, d’animer
et de mettre en œuvre la démarche.
-Quelles ressources existent en interne et quelles compétences doivent être mobilisées sous
forme de partenariats ou de conventions ?
-Pour la réalisation du projet, il est intéressant de rassembler très tôt des partenaires qui
vérifieront la pertinence des choix, proposeront des solutions facilitant une mise en œuvre
cohérente et opérationnelle. Ils seront maintenus tout au long de la démarche, et coordonnés
dans une cellule commune.
-Quels partenaires institutionnels pourraient être concernés par le projet (connaissance des
réglementations et de leurs applications...) ?
-Quels partenaires financiers pourraient être invités ? Quelles sources de financement
pourraient être mobilisées ? À quel moment et pour quels postes (communication, études, mise
en œuvre..) ?
-Quels partenaires associatifs pourraient être intéressés par le projet (apports de références,
aide à la réflexion, connaissance du contexte, appui à la maîtrise d’ouvrage...) ?
-Quels autres partenaires intervenant sur le territoire ou sur les projets d’habitat durable
peuvent être mobilisés ? Par exemple, des structures de conseils en urbanisme.
-Certains partenaires ont besoin d’être aux côtés des collectivités tout au long de la démarche,
d’autres peuvent être sollicités plus ponctuellement sur des sujets précis (autopromotion,
habitat coopératif...) ou à des moments différents de la démarche.
-Lorsqu’une nouvelle thématique est abordée, quel partenaire pourrait apporter un éclairage ?
1 Idem p 14
47
Par exemple, des bailleurs sociaux, des aménageurs, la mise en place d’un partenariat public /
privé pour constituer une offre locative…1
S’appuyer sur les partenaires pour ouvrir le regard et faciliter le projet
- Les partenariats sont l’occasion de rencontrer d’autres personnes, de nouvelles disciplines et
de connaître des expériences réalisées. L’ensemble de ces éléments enrichit le projet et montre
des pistes pas toujours imaginées au départ. S’ouvrir à ces échanges contribue à la formation
des élus et des partenaires.2
-Existe-t-il des opérations de la même nature que le projet envisagé, réalisées dans un rayon
proche ou plus lointain ?
-Vers qui se tourner pour connaître ce type d’initiative ?
Qui pourrait aider à organiser des rencontres sur site ou des voyages d’études dans lesquels les
élus et les opérateurs peuvent échanger et partager leurs expériences et leurs questionnements
?
-Quels sont les sujets sensibles ou les thématiques importantes à travailler pour construire le
projet ?
-Qui peut aider à animer des moments de rencontre pour organiser l’échange et la réflexion sur
ces sujets ?3
5- Paysage:
ENJEUX
Le paysage est le socle dans lequel va s’intégrer le projet d’habitat durable tout en le
modifiant. Il donne une vision d’ensemble, retranscrit l’histoire du territoire, sa géographie, sa
culture, ses usages, ses évolutions… Il est toujours spécifique et sa prise en compte guide les
1 Idem p 14
2 Idem p 14
3 Idem p 16
48
choix tout au long de la démarche, il ancre le projet. C’est un élément essentiel de la qualité du
cadre de vie. Il en va de même des caractéristiques patrimoniales.1
Connaître le territoire et ses spécificités
- Bien comprendre la façon dont les paysages naturels et le tissu bâti se sont construits permet
de sortir de la seule dimension esthétique et de valoriser les paysages du quotidien. Le paysage
permet de réunir et partager une culture commune du territoire.
-Des promenades collectives peuvent-elles être organisées pour échanger sur le paysage ?
-Les associations, les écoles, les habitants, les partenaires... peuvent-ils être invités à partager
leur vision des paysages ?
-Quels regards sont portés sur l’éventuelle fermeture des paysages, les paysages bâtis anciens
ou récents, les aménagements paysagers, les paysages délaissés, en friche ?...
-Sur un même paysage, quels sont les regards de l’habitant, de l’agriculteur, de l’élu, du
nouvel arrivant, du touriste ?...
-Le paysage relève d’une approche globale, il ne s’envisage pas isolément et fait appel à de
nombreuses autres disciplines. Le croisement de toutes ces informations donne une vision plus
riche du paysage.
-Les connaissances de la géographie, de la topographie, de l’hydrographie, de la géologie, de
la flore, de la faune, des corridors écologiques... dans le territoire sont-elles suffisamment
développées ?2
-Quelles solidarités intercommunales existent déjà ou pourraient être développées pour servir
le projet d’aménagement ?
-L’élaboration de documents d’urbanisme normatifs, d’Agenda 21... est l’occasion de réfléchir
aux aménagements futurs. Introduire la dimension du paysage enrichit et donne une vision
plus large. Il s’agit de se doter d’outils de connaissance, d’analyse et de compréhension.
1Idem p 16
2 Idem p16
49
-En plus des visites de terrain, existe-t-il des atlas, des études paysagères ?...
-Les structures paysagères à préserver ou à prendre en compte sont-elles identifiées ?
-Quelles études complémentaires ou manquantes devraient être réalisées ?1
S’appuyer sur les paysages pour construire un projet.
- Souvent, des études paysagères sont menées mais restent déconnectées des choix
opérationnels du projet. S’assurer de la continuité entre la connaissance du paysage et la mise
en œuvre opérationnelle permet de faire des choix cohérents et de construire un projet de
qualité. Il dépassera alors le seul objectif d’habitat pour aussi apporter des réponses sur
l’environnement, l’appropriation, le cadre de vie...
-Quels éléments de qualité de vie et quels aspects particuliers du paysage quotidien sont
appréciés et font la spécificité du territoire ?
-Quels atouts du paysage local, et qui contribuent à la qualité de vie du territoire, sont à
conforter et à utiliser dans le projet (point de vue, arbre remarquable, vergers, murets en
pierre, haies bocagères…) ?
-Quelle image de la commune veut-on donner aux habitants et aux personnes qui vont s’y
installer ?
-De nombreux éléments du paysage peuvent directement être intégrés dans les aménagements
du projet d’habitat durable, depuis sa construction à ses évolutions à plus long terme.
-Comment adapter le projet (bâti, espaces publics...) à la topographie du site, aux vues
possibles, aux covisibilités ?
-Est-il possible d’envisager le pré-équipement des parcelles et des espaces publics avec des
végétaux d’essences locales, l’utilisation de mobilier urbain de qualité (clôtures, boitiers,
matériaux...) ?
-Des outils de conseil et de préconisations peuvent-ils être proposés aux porteurs de projet
(cahier de recommandations sur les matériaux, les végétaux à privilégier…) ?1
1 Idem p16
50
6- Mobilité:
ENJEUX
Moyen essentiel de déplacement dans les territoires ruraux, la voiture a fait exploser les
mobilités: elle a bousculé habitudes et aménagements, généré pollutions et encombrements,
mis à l’écart des personnes (jeunes, âgées, à revenus modestes…) avec des commerces et des
services souvent éloignés des zones d’habitat. Introduire différentes mobilités, dans le quartier
et au-delà, améliore la qualité de vie, réduit les émissions toxiques et la consommation
d’énergie, limite la dépendance à la voiture et rend le projet plus pérenne. 2
Connaître les besoins de mobilités et les réponses existantes dans le territoire.
- Routes, voies rapides, chemins, voies ferrées, pistes cyclables, canaux… : bien connaître les
besoins et les habitudes de déplacement, ainsi que les réseaux existants permet d’améliorer les
moyens disponibles, de corriger des dysfonctionnements éventuels, et de proposer des
alternatives crédibles.
-Pourquoi et comment se déplace-t-on d’une commune à l’autre ?
-Comment les habitants rejoignent-ils leurs lieux de travail, les commerces, les services, les
lieux de loisir ?
-Raccorder la commune à un territoire plus vaste peut se faire par des services de transports en
commun ou de partage.
-Quels réseaux de train ou de bus desservent la commune ? Avec quelle fréquence ? Vers
quelles destinations ?
-Existe-t-il des moyens de déplacement tels que le covoiturage, le transport à la demande, les
voitures partagées, un parking relais ?...
-Ces réseaux sont-ils efficaces ?
-Il existe également une mobilité de proximité.
1 Idem p 16
2Idem p 18
51
-Piétons et cyclistes peuvent-ils facilement se déplacer d’un lieu à l’autre, en sécurité ?
-Existe-t-il des dispositifs de type pédibus, qui permettent aux jeunes enfants de se rendre à
l’école à pied, en groupe et en sécurité ?
-La voiture laisse-t-elle suffisamment de place aux piétons ?
-Existe-t-il un ou des moyens de transport en commun dans l’agglomération, la commune ?1
Passer le projet d’habitat durable au filtre de la mobilité:
- Le choix du site d’implantation du projet sera déterminant par rapport à la gestion de la
mobilité.
-Le projet peut-il se rapprocher d’une gare, d’un arrêt de bus, d’un parking mutualisé ?
-Y a-t-il des terrains ou des bâtiments vacants disponibles près de l’école, des services, des
commerces pour favoriser une mobilité piétonne ?
-Un projet d’habitat se raccorde aux réseaux de voirie existants. Diversifier les moyens de
déplacement répond aux enjeux écologiques et donne la possibilité de se déplacer plus
facilement (notamment pour les moins mobiles), de rencontrer d’autres habitants et de nouer
des liens dans le territoire.
-Le projet est-il raccordé aux réseaux de mobilité douce existants ? Peut-il contribuer à les
améliorer (covoiturage, voitures partagées, navettes vers la gare, transport à la demande…) ?
-Si une voie verte passe à proximité, une liaison est-elle envisageable ?
-Un arrêt de bus peut-il être créé dans le nouveau quartier, pour les futurs habitants et pour
inciter les autres habitants de la commune à venir dans le nouveau quartier ?
-Au sein du quartier (neuf ou rénové), le choix des aménagements peut faciliter une mobilité
douce donnant plus de place aux piétons.
-Des chemins peuvent-ils être créés pour rejoindre d’autres quartiers de la commune à pied ou
à vélo ?
1Idem p 18
52
Quelle place est donnée à la voiture dans le projet (réduction de la largeur de la route, largeur
des trottoirs suffisante, espaces publics généreux…) ?
-Les espaces de stationnement peuvent-ils être regroupés, et le nombre de places limité par
habitation ?
-Affecter un budget moindre au garage permet de libérer de l’espace et répartir les coûts sur
d’autres postes tels que l’isolation, l’aménagement des espaces extérieurs, la qualité des
matériaux...
-Est-il possible de favoriser des types de garages légers et peu coûteux tels que des car-ports,
regroupés sur un parking mutualisé ?1
7- Foncier:
ENJEUX
Le terrain ou le bâti sur lequel se développe le projet peut conditionner son caractère durable.
Maîtriser le foncier nécessite d’anticiper à travers le projet politique de la collectivité, de
choisir avec discernement les lieux de développement et de mettre en place des outils, des
partenariats et des démarches.2
Réutiliser du foncier déjà bâti
- Dans le tissu bâti existant, de nombreux espaces peuvent être utilisés ou réinvestis, tels que
les dents creuses, le bâti vacant ou en friche. Ces espaces sont déjà raccordés aux réseaux
existants (voirie, assainissement, électricité...) et coûtent donc moins cher en aménagement.
-Quelles friches, bâties ou non, sont bien situées par rapport au cœur de bourg ?
-Quels espaces délaissés et dents creuses à bâtir sont déjà raccordés aux réseaux ?
-Existe-t-il un état des lieux des bâtiments vacants, inhabités ou abandonnés ?
-Certains bâtiments pourraient-ils être reconvertis pour accueillir plus de fonctions ?
1 Idem p 18
2 Idem p 20
53
-Est-il nécessaire d’envisager des extensions ? Des outils existent pour débloquer des sites
intéressants à urbaniser en cœur de village.1
Trouver du foncier à bâtir
- Trop souvent, les terres agricoles proches des bourgs sont envisagées comme des réserves
foncières à urbaniser, sans toujours prendre en compte le point de vue de l’agriculture.
-Quelles utilisations et vocations des sols la commune souhaite-t-elle maintenir ou développer
(urbanisation, utilisation des espaces non bâtis, activités agricoles, forestières...) ?
-L’agriculture locale est-elle dynamique (pérennité des exploitations, successeurs...) et
l’urbanisation d’un terrain agricole va-t-elle la mettre en péril ?
-Développer l’habitat en milieu rural implique de se trouver à proximité d’exploitations
agricoles. Bien anticiper les incidences de cette situation permet d’éviter des déconvenues.
-Quelles contraintes sont liées au développement de l’habitat à proximité d’une exploitation
agricole (périmètres, distances, nuisances, passages…) ?
-Selon les distances par rapport aux pôles d’emploi, aux réseaux de transports... les terrains
ont des valeurs et des coûts différents, les rendant plus ou moins accessibles financièrement.
-À quelles pressions urbaine et foncière est soumis le territoire ?
-Quelles sont les logiques foncières locales (ventes et achats de terrains, échanges possibles,
connaissance des propriétaires, bâti vacant ou inadapté, friches bâties...) ?
-Des outils existent pour débloquer des sites intéressants à urbaniser.
-Comment maintenir des prix de foncier abordables, lors de la construction du projet et dans la
durée, pour accueillir des publics divers (par exemple, aides à l’acquisition pour les
collectivités ou les privés) ?
-La collectivité, ou ses partenaires, est-elle en mesure de s’impliquer dans le portage foncier
(appui d’établissements fonciers en France, échanges de terrain...) ?1
1 Idem p 20
54
Estimer le potentiel du terrain selon ses caractéristiques et les règles qui
s’imposent.
- Chaque terrain est soumis à une ou des réglementations spécifiques (urbanisme, site ou
bâtiment classé, environnement, biodiversité, risques...). Celles-ci, comme les caractéristiques
du lieu, peuvent imposer des contraintes qui rendront le terrain ou le bâti plus ou moins
intéressant pour un projet d’habitat durable (classement du bâti, voisinage d’un site particulier,
orientation solaire…). En évaluant les possibilités offertes par chaque solution, il s’agit d’être
attentif et créatif : plusieurs interventions ponctuelles peuvent remplacer un grand projet
unique, et favoriser une meilleure insertion. Un projet de petite taille n’est pas un petit projet !
-Quelles différentes législations, réglementations ou contraintes s’appliquent sur le territoire ?
-Quelles réglementations s’appliquent sur les terrains potentiellement intéressants, ou aident à
choisir les terrains pertinents, prioritaires ou à éviter ?
-Pour les terrains déjà bâtis, y a-t-il des pollutions connues ? Selon le projet, la dépollution est-
elle indispensable ?2
8- Densité:
ENJEUX
Développer l’habitat sans nuire à l’agriculture implique d’économiser les sols et de créer une
densité raisonnée : réutilisation de bâtiments vacants ou désaffectés, en dent creuse dans le
tissu bâti, mise en œuvre de formes urbaines plus compactes, moins consommatrices de terrain
et d’énergie.3
Envisager la densité avec un regard positif
- Promouvoir des projets d’habitat dense n’est pas une nouvelle mode, tous les villages et
villes anciens sont là pour le prouver. Ces lieux habités denses ornent d’ailleurs toutes les
1 Idem p 20
2 Idem p
3 Idem p 22
55
cartes postales. Le premier éco-quartier est le centre ancien: compact, dense, mixte, à l’échelle
du piéton…
-Quelles ambiances plaisent dans les rues anciennes et quelle impression de densité donnent-
elles ?
-Quelle est la densité réelle des quartiers anciens (mesure en nombre d’habitants par km²,
taille des parcelles et superficies bâties...) ?
-Quels éléments des quartiers existants peuvent être réinterprétés dans les projets actuels (front
bâti continu, mitoyenneté, protection des vues vers les jardins...) ?1
Mettre en œuvre la densité de façon opérationnelle
- La maison implantée au milieu de sa parcelle permet rarement de bien profiter de tous les
espaces extérieurs, sauf si les terrains sont très vastes. Le prix du foncier et la nécessaire
réduction de l’étalement urbain obligent à diminuer la taille des parcelles. D’autres modes
d’implantations doivent donc être imaginés pour garder une qualité de vie tout en économisant
l’espace.
-Quelle taille maximale peuvent avoir les parcelles ?
-Est-il envisageable de développer de l’habitat mitoyen ? Des appartements ?
-Si les constructions s’insèrent dans une trame bâtie, peuvent-elles respecter un alignement à
la rue, une continuité du front bâti ?
-Construire de façon plus dense demande à bien penser l’utilisation de chaque m² pour utiliser
au mieux l’espace et maintenir une qualité de vie du logement.
-Comment utiliser au mieux la topographie du terrain pour limiter les terrassements, les
rampes d’accès et les remblais ?
-Quelles vues sont possibles depuis l’intérieur de l’habitat ?
-Quels vis-à-vis risquent de gêner les habitants et leurs voisins ?
1 Idem p 22
56
-Les espaces extérieurs privés respectent-ils l’intimité de leurs occupants sans avoir à installer
des clôtures hautes qui enferment ?
-Des espaces peuvent être mutualisés et partagés par les habitants d’un même quartier (plaine
de jeux, stationnement, garage à vélos, potagers, espaces publics...). Ces aménagements
permettent de réduire la taille de la parcelle. Ils donnent également l’occasion de rencontrer
ses voisins, et contribuent à une vie de quartier conviviale.
-Quelle est la part d’espaces publics prévue en dehors des voies d’accès ?
-Quels aménagements pourraient intéresser plusieurs habitants et faire l’objet d’un équipement
spécifique ?
-Les habitants sont-ils prêts à gérer et entretenir ces espaces partagés ?
-D’autres fonctions peuvent-elles être développées dans les mêmes bâtiments (différents types
de logements, espaces commerciaux, local associatif...) ?1
9- Architecture:
ENJEUX
Que ce soit pour une construction neuve ou réhabilitée, le projet d’architecture a un double
objectif : répondre aux besoins de ses occupants aujourd’hui (espaces, usages, fonctions,
santé, énergie, qualité de vie…) et s’insérer dans un ensemble bâti plus large (espaces publics,
bâti existant, paysage et patrimoine).2
Regarder le patrimoine bâti avec un œil neuf:
- Le patrimoine bâti peut être une source d’inspiration intéressante. Il ne s’agit pas de
reproduire les formes anciennes mais de comprendre la façon dont les bâtiments s’implantent
dans le site, les uns par rapport aux autres, les adaptations aux spécificités locales (climat,
-protection des intempéries, utilisation de matériaux locaux, géographie...). Autant d’éléments
à connaître pour mieux les réinjecter dans les projets actuels.
1 Idem p 22
2 Idem p 24
57
-Quels sont les points forts et les éléments spécifiques du patrimoine bâti et de l’organisation
urbaine locale (matériaux de construction, volumétries, ouvertures, usoirs , auvents…) ?
-Quels atouts dans l’architecture locale sont à conforter et utiliser aujourd’hui ?1
Construire des architectures d’aujourd’hui:
- L’habitat existant peut souvent être réhabilité ou réaménagé. Parfois, les modifications sont
importantes pour redonner au bâtiment une actualité et un confort de vie moderne, ou pour
accueillir d’autres fonctions (bâtiments agricoles ou industriels transformés en loge-ments,
commerces...).
-Quel est l’état du parc immobilier existant (salubrité, consommation énergétique, adéquation
avec les modes de vie actuels...) ?
-Quel type de bâtiment peut être reconverti et réaménagé ?
-Quels éléments patrimoniaux doivent être maintenus (bâti à conserver, éléments de façade,
matériaux…) ?
-Les structures familiales et les modes de vie évoluent en permanence. Le bâti existant et les
constructions neuves doivent donc s’adapter pour répondre à ces attentes.
-Quels profils de population vont être accueillis ? De quels types d’espaces ont-ils besoin ?
-Est-il possible de rencontrer en amont les futurs habitants pour adapter le projet architectural
à leurs besoins ?
-Des éléments architecturaux sont souvent imposés aux constructions (pente de toiture,
matériaux, couleurs, reculs par rapport à la rue, forme et taille d’ouvertures...) pour garder une
certaine homogénéité. Cependant, ils sont parfois recopiés tels quels, ne correspondent pas
toujours aux besoins actuels en espace, lumière... Réflexion et créativité permettent de
concilier réponse architecturale et prescriptions urbanistiques, patrimoine et modernité.
-Quels éléments d’architecture (pente de toiture, ouvertures...) sont imposés ? Sur lesquels est-
il possible de déroger ?1
1 Idem p 24
58
-Quels gabarits, matériaux, organisation... peuvent être réinterprétés dans les constructions
actuelles ?
-Quelles typologies de bâtiments (accolés, individuels, intermédiaires…) correspondent aux
attentes des futurs habitants, sans peur d’innover par rapport à ce qui se fait habituellement ?2
Anticiper des évolutions possibles dans le temps
- En cas de construction, il n’est techniquement pas difficile et d’un faible surcoût de
concevoir un logement adaptable. Celui-ci pourra évoluer en fonction des besoins des
habitants (évolutions familiales, vieillissement).
-Des extensions seront-elles possibles ?
-Le bâtiment pourra-t-il accueillir de nouvelles fonctions ou être reconverti ?
-Comment des parcelles de taille importante pourraient-elles être divisées si le besoin s’en
ressentait ?3
10- Energie:
ENJEUX
Réduire sa consommation d’énergie implique d’abord de faire des choix dans les
aménagements, l’implantation des bâtiments, les techniques de construction ou de
réhabilitation… et si possible de chercher à utiliser des ressources locales et renouvelables,
souvent génératrices d’une nouvelle économie.4
Agir sur la consommation d’énergie dès la conception
- L’implantation, la volumétrie, l’orientation des bâtiments jouent sur la consommation
énergétique. Le projet architectural permet d’anticiper.
1 Idem p 24
2 Idem p 24
3 Idem p 24
4 Idem p 26
59
- Le bâti est-il protégé des intempéries, des vents dominants ? Est-il orienté de façon à
optimiser les ressources disponibles gratuitement, telles que les apports du soleil ?
-La volumétrie permet-elle de limiter les surfaces exposées (volumes compacts...) ?
-L’isolation du bâtiment est-elle suffisante pour les conforts d’hiver et d’été ?
- Développer des formes urbaines compactes favorise une bonne efficacité énergétique.
-Les bâtiments se « tiennent chaud ».
-Est-il possible de développer de l’habitat accolé, des maisons mitoyennes ?...
-Si le projet s’oriente vers des constructions neuves (label passif, matériaux écologiques…),
-Y a-t-il en parallèle un projet portant sur le bâti existant (passoires énergétiques...) ?
-Dans le cadre d’une rénovation, certaines exigences énergétiques doivent être adaptées
(isolation par l’extérieur pas toujours possible, contraintes réglementaires liées au
patrimoine…).1
Utiliser des sources d’énergie locale
- Pour les apports nécessaires en énergie, il est souvent possible d’utiliser des ressources
locales et renouvelables. Cela nécessite une bonne connaissance de ce que peuvent offrir le
territoire, sa géographie et ses acteurs locaux.
-Quelles possibilités le territoire offre-t-il en matière d’énergie :apports solaires directs, vent,
ressources forestières, énergie hydraulique, géothermie, valorisation des déchets,
biométhanisation ?...
-Les filières existent elles ou faut-il les (re)créer ?
-Les professionnels (agriculteurs, forestiers, entreprises...) sont-ils associés à la réflexion pour
développer et alimenter ces filières ?
1Idem p 26
60
-Des équipements collectifs permettent de mutualiser la diffusion d’énergie locale, notamment
à travers des réseaux de chaleur.
-Existe-t-il un réseau de chaleur sur lequel se greffer ? Si oui, peut-on connecter d’autres
utilisateurs pour en optimiser l’usage et le coût ?1
-Si le volume d’habitations prévues est suffisant, peut-il justifier la création d’un réseau de
chaleur ?
-Est-il possible d’anticiper les développements du projet (phases d’extensions ultérieures)
pour son dimensionnement ?
-S’il n’existe pas de réseau de chaleur, peut-on promouvoir des chaudières individuelles qui
utilisent des ressources locales (bois, solaire...) ?2
Prévoir des équipements adaptés:
- Le niveau d’exigence pour la performance énergétique détermine le niveau d’isolation du
bâti, sa ventilation, le choix du système de chauffage... Isoler dès le début coûte moins cher
qu’après coup, avec un retour sur investissement rapide !
-Les balcons et terrasses extérieurs sont-ils conçus de façon à limiter les ponts thermiques ?
-L’isolation par l’extérieur est-elle possible ?
-Peut-on installer un système de ventilation double flux ?
-Peut-on favoriser l’utilisation d’équipements peu énergivores (ampoules, électroménager,
ordinateurs...) ?
-Des actions d’information peuvent-elles être organisées sur les gestes quotidiens qui
économisent l’énergie ?3
11- Biodiversité:
1 Idem p 26
2 Idem p 26
3 Idem p 26
61
ENJEUX
La vie et le développement des espèces végétales et animales concernent tous les espaces et
toutes les échelles d’un projet, de la parcelle à la commune et au-delà. Il s’agit de créer des
lieux propices et de reconnecter les espaces de circulation rompus.1
Connaître la biodiversité locale:
- Un projet d’extension du bâti modifie l’utilisation des sols et a une incidence sur les
corridors écologiques. Cela concerne le projet dans son ensemble et l’aménagement de chaque
parcelle.
- Quelles sont les espèces animales et végétales présentes sur le territoire ?
-Ont-elles des habitats, spécifiques et fragiles, à préserver ?
-Le projet prévoit-il des continuités écologiques avec les trames naturelles existantes ? Peut-il
les renforcer ?2
Intégrer la biodiversité dans le projet
- Le projet peut contribuer à enrichir la biodiversité. Des aménagements simples et peu
coûteux peuvent se révéler très efficaces.
- Des espaces, des emplacements peuvent-ils être prévus pour préserver la biodiversité,
développer des potagers, des vergers à destination des habitants ?...
-Le règlement d’urbanisme peut-il autoriser la végétalisation des façades et des toitures ?
Cela implique une évolution des formes architecturales.
- Des mesures incitatives peuvent aider les habitants à s’emparer de cette thématique.
- Les plantations mellifères peuvent-elles être privilégiées ?
-Les parcelles et les espaces publics peuvent-ils être plantés d’essences locales ?
1 Idem p 28
2 Idem p 28
62
-Les clôtures peuvent-elles faire l’objet d’un projet d’ensemble intégrant la biodiversité ?
-Est-il envisageable de faire des commandes groupées (semences, plantations...) ?1
Trouver des appuis pour favoriser la biodiversité:
- Protéger et développer la biodiversité relèvent du bon sens, mais ces savoirs ont souvent été
oubliés. Il faut réapprendre les bons gestes et partager les connaissances.
- Existe-t-il des partenaires (agriculteurs, professionnels, réseaux de circuits courts...)
susceptibles d’apporter des connaissances et un conseil pour les cultures ?
-La commune peut-elle montrer l’exemple sur ses espaces publics (tontes tardives, moins de
pesticides, essences locales...) ?
-Pour permettre la prise de conscience et l’apprentissage de nouvelles pratiques, des séances
ou des ateliers d’information, des chantiers participatifs peuvent-ils être proposés aux écoles,
au grand public ?2
12- Cycle de l'eau:
ENJEUX
L’eau est un bien précieux dont l’usage et le traitement doivent être optimisés. Cela implique
de connaître les zones humides ou inondables pour gérer les risques, et de mettre en œuvre des
aménagements favorisant la perméabilité, la récupération et le traitement de l’eau sur site.3
Connaître l’eau, ressource et risque.
- Vérifier les capacités d’alimentation en eau est un préalable au projet de développement
urbain.
- L’alimentation en eau de la commune doit permettre l’accueil de plus d’habitants Est-elle
régulière sur l’année?
1 Idem p 28
2 Idem p 28
3 Idem p 30
63
- Le réseau d’alimentation en eau doit être renforcé avant d’augmenter la population.1
- L’eau peut causer des inondations et des débordements. Le choix d’implantation du projet
doit permettre de limiter les risques.
-Maitriser les circuits de l’eau à l’échelle du bassin versant. ( De la commune, Du site de
projet ,De la parcelle).
- prévoir une cartographie répertoriant les zones concernées par des risques d’inondations.
- L’urbanisation d’un terrain nécessite des aménagements spécifiques pour prévenir les risques
(bassin de rétention, barrage de régulation du débit, merlon de protection...).2
Utiliser l’eau comme élément de projet.
- Gérer les eaux de pluie et de ruissellement limite la saturation des réseaux en cas
d’intempéries.
- Réduire la consommation d’eau potable est possible :l’eau de pluie peut devenir une
ressource.
- Chaque bâtiment est raccordé au réseau d’alimentation d’eau et rejette des eaux usées, qui
demandent un traitement particulier.3
Sensibiliser à une utilisation raisonnée de l’eau.
- Il suffit de tourner un robinet pour avoir de l’eau : la facilité avec laquelle nous y avons accès
occulte la complexité du traitement de l’eau. Prendre conscience de l’importance de l’eau
implique de changer nos habitudes.
- Des actions de sensibilisation peuvent être organisées pour les écoles, le grand public.4
13- Matériaux:
ENJEUX
1 Idem p 30
2
3 Idem p 30
4 Idem p 30
64
Les matériaux peuvent être évalués sous plusieurs angles : inscription dans le paysage bâti et
naturel, aspect visuel et esthétique, provenance, dimension sanitaire, niveau de pollution et
d’émissions, énergie grise, recyclage, vieillissement ou patine dans le temps, entretien…1
Choisir des matériaux adaptés.
- Base de toute construction, les matériaux doivent faire l’objet de choix, tant pour les espaces
intérieurs qu’extérieurs.
- utilisation des matériaux locaux qui caractérisent le paysage bâti (tuiles, pierres, briques,
enduits…).
- Le bâtiment s’inscrit dans un paysage et un ensemble bâti plus large.
- L'utilisation d'un matériau qui s’inscrit dans la rue, le quartier.
-Assurer une harmonie d’ensemble, même avec des matériaux différents.
-Dans le cadre d’une rénovation, prévoir des matériaux compatibles avec la structure bâtie
(matériaux respirant, esthétique...).
- Aujourd’hui, un nombre important de matériaux existe sur le marché : issus des ressources
de chaque région (pierre, bois, terre...), industrialisés (souvent plus performants et
économiques), écologiques... avec des croisements entre ces différentes familles.
- privilégier les matériaux issus des filières courtes, de façon à développer et conforter une
économie locale.
-assurer des filières pour utiliser des matériaux recyclés, sains et non polluants.
- favoriser l’utilisation de matériaux recyclables et réutilisables.2
Mettre en œuvre les matériaux:
- Disposer d’un matériau local et de qualité est intéressant, mais les entreprises et les artisans
doivent savoir le mettre en œuvre.
1 Idem p 32
2 Idem p 32
65
- Les savoir-faire de production et de mise en œuvre.
- Les matériaux utilisés seront peut-être amenés à être changés au cours de la vie du bâtiment.
Porter un regard à plus long terme sur l’entretien et le recyclage possible des matériaux est
important.
- Certains matériaux écologiques très économiques (terre, paille...) demandent un entretien
important dans le temps.
- Un même matériau a une couleur et un aspect qui évoluent avec le temps, en fonction de sa
mise en œuvre. 1
14- Confort et Santé:
ENJEUX
Le confort acoustique, hygrothermique, l’éclairage naturel, les vues sur l’extérieur, le respect
de l’intimité, la qualité des matériaux vont favoriser des espaces sains, confortables et
agréables à vivre.2
Maîtriser la qualité de l’air intérieur:
La qualité de l’air intérieur est directement liée au choix des matériaux:
-assurer un confort hygrométrique intérieur.
- choisir des matériaux écologiques et plus sains pour les structures, parements, sols, isolants,
enduits, peintures, mobilier…
- Avoir des bâtiments très économes en énergie implique généralement une étanchéité à l’air
contrôlée. La ventilation et l’aération sont donc aussi importantes que l’isolation thermique
et acoustique. Les deux dispositifs (isolation et aération) doivent être envisagés
conjointement pour assurer une qualité de l’air et un confort intérieur.
1 Idem p 32
2 Idem p 34
66
-Généralement, l’isolation contre le froid est bien maîtrisée. L’isolation contre la chaleur a-t-
elle été prise en compte ?
-Des dispositifs pour éviter les surchauffes par les vitrages peuvent être prévus (casquette
solaire, végétation à feuilles caduques...)
-Les bâtiments basse consommation impliquent de changer ses habitudes quotidiennes
( par exemple, limiter l’ouverture des fenêtres dans la journée pour ne pas perturber les flux).
Des séances d’information peuvent être prévues pour les usagers.1
Gérer les sons extérieurs et intérieurs.
-Le confort acoustique est essentiel pour une bonne qualité de vie.
-matériaux isolants.
- Quelles pièces ont besoin d’une bonne isolation acoustique intérieure (salles d’eau,
chambres, espaces proches de parties communes...) ?
-Les usages des habitants nécessitent-ils une isolation acoustique particulière (musiciens,
jeunes enfants...) ?2
Imaginer des espaces agréables.
-Le confort intérieur n’est pas seulement technique :il est aussi lié aux choix architecturaux.
- Les apports en éclairage naturel.
- Les volumes des pièces et l’organisation des espaces intérieurs, vis-à-vis.
- Les accès doivent être aisés pour les personnes âgées, les jeunes enfants, les poussettes, les
handicapé…
- Les logements peuvent disposer de pièces annexes de rangement (vélos, bois, cellier,
placards, buanderie...)
1 Idem p 34
2 Idem p 34
67
-Certains espaces peuvent être mutualisés ou collectifs (chambres d’amis, espaces de
rangement, local vélos...) 1
15- Déchets:
ENJEUX
La gestion des déchets lors du chantier peut être optimisée. Il faut aussi se poser la question de
la gestion des déchets par la suite, qui est complexe et coûteuse pour les collectivités (mise en
place de la collecte, du tri…). Des solutions permettent de réduire en amont le volume de
déchets (compostage, tri sélectif, réutilisation de matériaux...).2
Envisager les déchets comme une ressource.
-Les déchets ne sont pas tous destinés à être détruits, nombre d’entre eux peuvent retrouver
une seconde vie.
-Les matériaux de démolition peuvent servir de remblais localement (terrassements, sous-
couches pour les routes et les parkings...), et ainsi limiter l’achat de matériaux et les allers et
venues de camions.
- D’autres matériaux de démolition peuvent être réutilisés dans la construction (récupération
de pierres, bois, ardoises, briques...) Ce travail de tri est de plus une source d’emplois peu
qualifiés. 3
Faire évoluer les comportements en matière de tri.
-Limiter le volume des déchets permet de réaliser des économies importantes. Le tri sélectif
facilite le recyclage.
- Des séances d’information et de sensibilisation peuvent être prévues pour que le tri sélectif
soit efficace.4
Prévoir des équipements pour faciliter le tri.
1 Idem p 34
2 Idem p 36
3 Idem p 36
4 Idem p 36
68
- Le projet d’habitat peut intégrer la gestion des déchets en facilitant le tri et le ramassage à
travers des dispositifs simples.
-Prévoir Des équipements (composteurs individuels ou collectifs, poubelles sélectives avec
rangements adaptés...
-Prévoir des points de collecte regroupés, des lombricomposteurs proposés pour les logements
sans jardin.1
CONCLUSION
Le changement climatique, la rationalisation de l’utilisation des énergies, la nécessité
d’économiser les sols et de préserver l’agriculture, la crise financière, le développement
durable, les besoins des personnes,... font évoluer les pratiques. Un projet d’habitat durable
doit prendre en compte ces évolutions.
Projet d’habitat durable intègre des dimensions plus transversales. C’est un projet qui
prend en compte les principes du développement durable : mixité des fonctions, des publics,
rationalisation de l’énergie, respect de l’environnement, mobilité douce, économie des sols,
etc. Ce n’est pas un lotissement classique avec un vernis écologique, ni une opération réservée
à quelques privilégiés, déconnectée de son contexte.
1 Idem p 36
69
Introduction
Dans ce chapitre nous allons faire une analyse sur le quartier du 1er
Novembre qui
consiste une zone d'habitat importante située presque à l'entrée de la ville et la zone la plus
proche de l'université de Tébessa qui présente un pôle d'attraction des habitants ainsi qu'elle
est la première zone de l'extension de la ville vers cet axe (l'ouest) . Cette partie a pour
objectif d'étudier les composantes de ce quartier en appliquant la démarche de l'habitat
durable.
Chapitre 3 Présentation du quartier de 1er
Novembre à Tébessa:
I. la ville de Tébessa:
La ville de Tébessa occupe une situation stratégique à l'extrême est de l'Algérie. C’est
une ville carrefour a la frontière du désert et de la Tunisie .Aboutissement des voies de
circulation importantes et constitue un point de transit entre l'intérieur et l'extérieur du pays
d'une part et entre le Tell et le Sahara d'autre part. (C.F carte n°01)
Tébessa couvre une aire de 13878 kilomètres carrés et se rattache naturellement d'une
manière générale a la Zone des hauts plateaux et partiellement a l'immense étendus steppique
du pays.
La Wilaya de Tébessa et limitée:
- Au nord : par la wilaya de souk Ahras.
- Au sud : par la wilaya d 'El oued.
- A l’est : par la Tunisie.
- A l’ouest : par les Wilayas d’Oum El Bouaghi et Khenchela.
70
Carte n°01: Tébessa une ville Carrefour à la frontière (source mémoire de Magister
Gherzouli. L, Université de Constantine 2007 p38)
Elle appartient au domaine bioclimatique semi-aride doux. A la faiblesse des
précipitations en outre très irrégulières, s’ajoute une répartition saisonnière très variable
caractérisée parfois par de violentes averses
71
- Nombre de Daïras :
12.
-Nombre de communes:
28.
Carte n° 02: Découpage administratif de la wilaya de Tébessa (source mémoire de
Magister Gherzouli. L, Université de Constantine 2007 p38)
1- Potentialités de développement
a) Potentialités naturelles:
72
Hydraulique: Les ressources souterraines de la wilaya atteignent 105,8 Hm3, Quant aux
ressources mobilisées elles sont de 102,4 Hm.1
Ressources minières: La wilaya de Tébessa est considérée comme le 1er
producteur de fer et de
phosphate du pays (Minerai de fer à Ouenza et Boukhadra, Phosphates de Djebel-Onk).2
Agriculture : La wilaya dispose de 312.175 ha de terres agricoles (38% de la superficie totale)
dont près de 14.225 ha en irrigué (soit 4,6% de la SAU), 171.000 ha en exploitations
forestières et 280.000 ha comme zone alfatières. D’autre part, la wilaya de Tébessa dispose
d’un cheptel estimé à 875.000 têtes ovines et 152.000 têtes caprines.3
b) - Potentialités économiques :
La wilaya est dotée de deux zones industrielles l’une à Tébessa et l’autre à El Aouinet, et de
11 zones d’Activités.
Secteur de l’agriculture: La production végétale est très diversifiée, céréales d’hiver, fourrage
sec, maraîchage, fruits, olives et dates.
La production animale est de 80 000 Qx de viande rouge et de 15 200 Qx de viande blanche.
Secteur de l’industrie et de l’énergie: L’unité de Ferphos Ouenza produit au total
1 641 109 T en minerai de fer. En matière de minerai de phosphate, l’unité Ferphos Djebel
Onk produit 767 403 T.
D’autre part, et avec l'existence de gisements importants de substances utiles et la
diversification de ses activités, grâce à l'extension des infrastructures de base (réseau routier et
ferroviaire), du réseau de gaz et de l'hydraulique, la wilaya de Tébessa est devenue un pôle
1 Agence Nationale d’Intermédiation et de Régulation Foncière" Rubrique monographie Wilaya de TEBESSA"
pp6 2 Idem pp6.
3 Idem pp6.
73
industriel, avec l'implantation de nouvelles unités: Cimenterie, E.N G (granulats), E.N
ANABIB (tubes à gaz) et EN SMIDE (semouleries minoteries).1
c) - Potentialités touristiques:
La wilaya de Tébessa compte un ensemble important de sites touristiques et de monuments
notamment dans la ville de Tébessa tels que le temple de Minerve, La basilique et la porte de
Caracalla. D’autres villes comme El Ma Labiod, Fekane et Bekkaria abritent aussi des sites
historiques comme l’huilerie de Berzguene et la palmeraie de Fekane.2
Pour permettre aux touristes de bien séjourner à Tébessa, 20 établissements hôteliers sont mis
à leur disposition avec une capacité de 967 lits.3
2- La population:
La population de la wilaya est estimée à 693 671 habitants (RGPH 2008), soit une densité
moyenne de 46 habitants au Km²
occupée 133.400 habitants
La population ayant un âge inférieur à 15 ans représentant 27% du total de la population,
constitue dans les années à venir une importante ressource humaine.4
3- Histoire de l'habitat à Tébessa:
1- De la préhistoire à l’occupation romaine:
le site de Tébessa fût habité par des peuplades dont on retrouve les traces en
plusieurs endroits, ce sont des dolmens. Auguste installe la3eme légion et son quartier
général à Thevest, qui d'humble bourgade va devenir une agglomération importante,
autour du camp comptant 10000 hommes de troupes romaines et plusieurs milliers de
1 Agence Nationale d’Intermédiation et de Régulation Foncière" Rubrique monographie Wilaya de TEBESSA"
pp6 2 Idem pp6.
3 Idem pp4.
4 RGPH 2008
74
troupes indigènes autour de laquelle regroupent rapidement une population civile
de commerçants industriel s, fermiers et colons romains.1
2- Occupation vandale byzantine:
La communauté chrétienne subsistera sous la domination des vandales qui s'installent
en Numidie au5emesiècle. Certains aspects de la v ie romaine sont conservés.2
3- Occupation musulmane:
Les musulmans pénètrent à Tébessa au7eme siècle après J.C, après le siège de la ville où les
chrétiens se retranchaient.3
4- Occupation française:
Après 1842 les français avaient essayé de prendre la ville, mais l'occupation ne
devient définitive qu'en 1851et après une période d'organisation.
Durant l’époque française, la ville s’est beaucoup agrandie, le centre à l'intérieur des
remparts est réorganisé, le Cours est une route autour du centre et la trame ancienne
des rues est respectée en grande partie, bien que la plupart des maisons sont remplacées
par des constructions coloniales mélangées partiellement avec des maisons de type
traditionnel arabo – musulman avec cours à l'intérieur.4
5- Après l'indépendance:
Durant la première qui s’étale entre 1962 et 1985, la ville de Tébessa a eu un
développement accéléré de son urbanisation, en raison de sa promotion au rang de
chef-lieu de wilaya en 1974.5
1 Mr Gherzouli L "renouvellement du centre ancien de la ville de Tébessa" mémoire de magister, Université de
constantine, 2007, pp 47 2Idem pp 50
3 Idem pp 53
4 Idem pp 55
5 Idem pp57,58
75
Il s’ en est suivi, par la réalisation d’un important programme de logements au
niveau des ZHUN, des équipements et services tels que le siège administratif de la
wilaya, l’Aéroport et autres équipements structurants1.
Ceci a généré une certaine attractivité qui a été à l’origine de l’apparition de
l’habitat illicite populaire (Zaouïa – Zitoune – El Djorf et El Merdja) et a introduit
une
forme de dévitalisation des espaces ruraux; ces quartiers ont émergé spontanément sans
plans d’urbanisme et sans équipements de proximité.
Durant cette période, l’expansion urbaine de la ville s’est faite dans plusieurs directions
:
- au nord : par l’implantation de l’aéroport, de la zone industrielle et de la zone
d’activité
- au sud: par la réalisation de l’habitat et des équipements;
- à l’Ouest : par la localisation de programmes de l’habitat et des équipements
structurants.
L’amorce de l’urbanisation linéaire sur la RN10 a été entamée avec la réalisation
de la ZHUN IV et le centre universitaire de Tébessa. A cette période, la ville a connu
également une forte croissance démographique (de 66500 habitants en 1977, elle est
passée à 111000 habitants en 1987 et à 161440 en 1998).2
4- Cas d'étude: quartier 1er Novembre ville de Tébessa:
situation et limites du quartier:
Notre quartier fait partie du POS nº05 qui est situé à l’ouest de la ville de
Tébessa le long de la route nationale nº10 menant à Constantine. Il constitue par sa
situation la limite d’urbanisme de la ville de son côté ouest. (C.F plan n°01)
1 Mr Gherzouli L "renouvellement du centre ancien de la ville de Tébessa" mémoire de magister, Université dede
Constantine, 2007, pp58 2 Rapport du PDEAU 2009 pp100
76
Plan n°01: Situation du POS05 par rapport au centre-ville
(source :PDAU Tébessa 2012)
Le POS 05 est limité par : (C.F plan n°02)
Au nord par la route nationale n º10.
A l'ouest par terrain vague projeté comme une zone d'extension sur le POS.
A l’est par le pos n º 21.
Au sud pos nº 06.
Limites de la zone d'étude: (C.F plan n°02)
Notre quartier est limité par:
Au Nord par la route nationale n º10.
A l'ouest par l'université de Tébessa.
A l’est par l'école de formation paramédicale.
Au sud par le POS n 06.
77
Plan n° 02: Limites du POS 05 (source :PDAU Tébessa 2012)
Les composantes du quartier: (C.F plan n°03)
Notre cas d'étude est composé de deux types (02) d'habitat:
a. Habitat collectif:
500 logements sociaux réalisé par le maitre d'ouvrage OPGI
b. Habitat individuel:
Lotissement RAIS+ lotissement 1er
Novembre.
c. Equipements:
78
Plan n°03: composantes de la zone d'étude (source: POS 05 2013 traitée par les
auteurs)
79
Population:
Le nombre du logement collectif : 500 logements
Le TOL (taux d'occupation par logement) 6 hab/l
Les lotissements: 120 logements occupés+83 lots non occupés (C.F plan n°04)
Le TOL (taux d'occupation par logement) 6 hab/l
3000 hab
720+498 hab
Le nombre de population que le quartier accueilli est 3498 hab
80
Plan n°04: zones occupées et non occupées (source: POS 05 2013 traitée par les
auteurs)
Choix du cas d'étude :
Notre terrain de cas d’étude couvre une superficie de 20ha il constitue
l’extension de la ville de Tébessa vers le nord-ouest ce qui lui donne une importance,
car il contient une mixité de constructions : habitat individuel, habitat collectifs, ainsi
qu'il représente une zone d'habitat là où on peut trouver des problèmes actuels en terme
d'équipement, aménagement, conception architecturale là où on peut poser la question
de la durabilité, et pour mieux enrichir notre thème de recherche.
.
81
Chapitre 4 : L'application de la démarche de l'habitat durable dans le
quartier de 1er Novembre à Tébessa
I. Diversité sociale:
L'assiette se compose de deux types d'habitat cela constitue une diversité d'habitants
entre les gens aisés et les gens sans moyens financiers importants.(logements individuels+
logements sociaux).
Elle contient plusieurs terrains vierges cela confirme que la zone peut accueillir plus
d'habitants pour construire de nouveaux logements, occupant une surface de 21033m² pour
83lots (498hab). (C.F plan n°04)
Mais elle souffre un manque en terme d'équipement et des services pour les jeunes ce
qui pourrait attirer plus d'habitants.
82
II. Diversité fonctionnelle:
La zone d'étude contient quelques équipements: Usine du maquillage situé au cœur de
l'assiette dans une zone résidentielle, bibliothèque, (C.F photo n°14, 15)
École d'enseignement fondamentale proposée dans le POS et un centre de soins proposé
dans le POS.
D'après la grille des équipements la zone d'étude présente une unité de voisinage avec
une population de 3498hab cela nécessite des équipements de base:
Une école primaire nombre de classe (13 classes) de 3000m² male située qui doit être
implantée au cœur du quartier avec une possibilité de l'extension.
- Ecole d'enseignement primaire. (2.916/hab) : 0.9x3498= 10200.17m²
Malgré que l'assiette nécessite deux (02) écoles avec une surface de 5100m². (C.F carte n°03)
Carte n°03: situation des équipements par rapport à la zone d'étude (source: Google Earth 2016
traitée par les auteurs)
École
Terrain de
foot
83
- Les lots situés au bord de la route sont des lots à usage d'habitation + commerce. (C.F
plan n°05)
Commerce de 1ere nécessité: (0.945m²/hab) : 0.945x3498= 3305.61m² 10076m² cela
dépasse les normes avec le triple. L'existence d'un terrain de foot d'une surface de 1013m² près
de la zone d'étude pour les loisirs. (C.F carte n°03)
Plan n°05: les services existants dans le site (source: POS 05 2013 traité par les auteurs)
84
- Ecole d'enseignement moyen. (0.9/hab) : 0.9x3498= 3348m²
- Salle polyvalente (15x20) 0.2 hab : 0.2x3498 hab=744m² 02 salle de sports
polyvalentes.
- Salle de sport spécialisée (0.2/hab) : 0.2x3498= 744m².
- Maison de jeune 250 (0 .115/hab) : 0.115x3720 = 427.80 m².
Photo n ° 14 Bibliothèque, photo n°15 Usine
(Éditée par les auteurs, 2016) (Éditée par les auteurs, 2016)
85
III. Participation et Partenariat
La participation des habitants, et le partenariat des associations demandent une
préparation et une organisation pour Mener à bien le projet d’habitat durable, ainsi qu'elle
demande des compétences (architecte, urbaniste, paysagiste, sociologue…) jusqu’à sa
réalisation demande des compétences (architecte, urbaniste, paysagiste, sociologue…) et une
ingénierie capable de suivre, d’animer et de mettre en œuvre la démarche.
Par contre le secteur de l'habitat s'est réservé uniquement aux autorités locales qui ne
prennent pas en compte les recherches récentes en termes de l'habitat durable et le
développement durable.
86
IV. Paysage:
La zone se situe au bord de la route nationale n°16 juste à côté de l'université et
présente l'entrée de la ville ce qui lui donne une importance vu son influence sur l'image de la
ville. On constate la négligence totale de l'aménagement de la zone de servitude, ainsi que la
dégradation des routes et des passages piétons. (C.F photo n°16)
Photo n ° 16 :Les déchets de démolition dans la zone de servitude de l'assiette (source
éditée par les auteurs)
L'existence de plusieurs poches vides qui sont transformés à des endroits de collecte
des déchets ce qui influe négativement sur l'image de la ville. (C.F photo n°17)
87
Photo n ° 17 :Les poches vides des endroits de collecte des déchets (source éditée par les auteurs)
Le site constitue un terrain plat avec des aménagements simples adaptés à la
topographie du site mais on a constaté un dénivelé remarquable entre l'assiette et le terrain
réservé pour les équipements proposés sans prendre en considération cette pente dans le POS.
(C.F photo n°18)
Photo n ° 18 : le dénivelé de la zone des équipements projetés (source éditée par les auteurs)
88
L'intégration de la végétation dans la zone de l'habitat collectif comme des espaces
verts, dans la zone d'habitat individuel comme des jardins intérieurs, pour intégrer le projet
dans son environnement et pour donner une image de vie saine avec la protection de
l'environnement. (C.F photo n° 34, 35, 36, 37, 38, 39)
Photo n°19 intégration de la végétation Photo n°20: les jardins des habitats individuel
(Éditée par les auteurs 2016) (Éditée par les auteurs 2016)
Photo n°21 intégration de la végétation Photo n°22: intégration de la végétation
(Éditée par les auteurs 2016) (Éditée par les auteurs 2016)
Photo n°23 intégration de la végétation Photo n°24: intégration de la végétation
89
(Éditée par les auteurs 2016) (Éditée par les auteurs 2016)
90
V. Mobilité:
La zone d'étude est accessible par la route nationale n°10 qui présente un axe de
transport important dans la ville ainsi que l'arrêt des bus facilite pour les habitants de rejoindre
leurs logements et leurs lieux de travail. Elle se rapproche d'une gare en cours de réalisation
cela rend l'assiette. (C.F plan n°08)
Plan n°06:la mobilité dans l'assiette, site (source: POS 05 ,2013 traitée par les auteurs)
Arrêt des bus
Accès des
étudiants
91
La ville s'est étalé sur l'axe de la route nationale n16 ce qui a influencé sur la mobilité
de la ville.
Cet arrêt joue un rôle important dans la mobilité de la ville car il présente un service de
transport pour les étudiants pour rejoindre l'université ou bien pour revenir au centre-ville,
ainsi pour que les habitants rejoignent leurs lieux de travail. (C.F photo n°25)
Photo n° 25: L'arrêt des bus du quartier (éditée par les auteurs 2016)
Les passages piétons facilitent de se déplacer d'un lieu à un autre en sécurité car le site
est près de la gendarmerie. Mais on constate d'après la disposition des ruelles que l'importance
est donnée pour les déplacements mécaniques que les déplacements piétons. Ainsi que la
plupart des passages piétons pas réalisés ni avec bordure ni avec pavage dans la zone de
l'habitat individuel. (C.F photo n°26)
92
Photo n°26: l'état des passages piétons dans la zone de l'habitat individuel (éditée par les auteurs
2016)
Les espaces de stationnement (56 places) qui sont suffisants à l'intérieur de chaque
groupement concernant les logements collectifs, et qui présente environ d'une (01) place pour
sept (07) habitants, mais ils sont exposés aux intempéries (le soleil) ce qui a poussé les
habitants de transformer les aires de jeux pour stationner. Par contre chaque logement
individuel contient son propre garage. (C.F photo n°27)
93
Photo n°27: Aires de jeux transformées en des espaces de stationnement (éditée par les auteurs
2016)
94
VI. Foncier:
Dans le tissu bâti existant, des espaces peuvent être réutilisés ou réinvestis, tels que
l'usine qui occupe une surface de 3367 m².Cet espace est déjà raccordé aux réseaux existants
(voirie, assainissement, électricité...) et coûtent donc moins cher en aménagement. La placette
intégrée dans le quartier qui occupe une surface de 4683m² est totalement négligée pour sa
disposition par rapport aux blocs d'habitat qui l'entourent, ainsi qu'elle n'est pas équipée pour
qu'elle soit un espace de rencontre des habitants. (C.F photo n°28)
Photo n°28: la placette de la zone d'étude (éditée par les auteurs 2016)
La plupart des espace verts ne est pas équipé ni pour jouer son rôle dans la protection de
l'environnement ni pour le confort des habitants comme des espaces de détentes et de loisirs.
Les aires de jeux qui occupent une surface de 5225m² souffrent d'une absence totale des
aménagements cela poussent les habitants de les transformer comme des espace de
stationnement ou des espaces de collectes de déchets. (C.F photo n°29)
95
Photo n°29: Aire de jeux (éditée par les auteurs 2016)
96
VII. Densité:
On constate que l'assiette est composée de deux zones complètement différentes en
terme de densité cela par rapport aux normes de l'habitat. Car la zone de l'habitat individuel est
trop dense avec un manque total des placettes et des espaces verts, plaine de jeux,
stationnement, garage à vélos, potagers, espaces publics. (C.F plan n°09). Ainsi que la
dominance de l'habitat individuel en termes de l'emprise du sol. (C.F tableau n°01) Ces
aménagements permettent de réduire la taille de la parcelle et donnent également l’occasion de
rencontrer ses voisins, et contribuent à une vie de de quartier conviviale. (C.F plan n°09)
Tableau n° 01: pourcentage d'occupation au sol par rapport à la surface totale du
foncier, (traité par les auteurs 2016)
type Surface (m²) Pourcentage par rapport à
la surface totale du foncier
(%)
Individuel 71363 35.70
Collectif 11439 5.71
La densité de chaque zone d'habitat dépasse les normes qu'on a cité dans la phase
théorique cela signifie que l'assiette est dense. (C.F tableau n°02) ainsi que le pourcentage du
bâti est égal au pourcentage du non-bâti. (C.F tableau n°03)
Tableau n° 02: densité de chaque zone d'habitat, (traité par les auteurs 2016)
Types Habitat collectif Habitat individuel
Nombre de logements (log) 500 203
Surface (ha) 6.5 7
Densité (log/ha) 76.92 29
Norme (log/ha) 40 à 70 20
97
Tableau n°03: pourcentage bâti non-bâti, (Traité par les auteurs 2016)
Surface %
Bâti 82802 41.40
Non Bâti 117198 58.60
Plan n°07 : zone d'habitat idividuel dense (source: POS 05 ,2013 traité par les auteurs)
98
Les constructions s’insèrent dans une trame bâtie, en respectant l'alignement à la rue,
avec une continuité du front bâti et des formes géométriques compactes et simples. (C.F plan
n°07)
99
VIII. Architecture:
Plan n°08 : disposition des blocs dans l'assiette (source: POS 05 ,2013 traité par les auteurs)
Au niveau du plan de masse on a constaté que la zone d'habitat individuel est mal
orientée car les façades sont orientées Nord-Sud qui est l'orientation la plus déconseillée pour
l'habitat.
100
La zone d'habitat collectif: 14 blocs sont orientés (Nord-Ouest- Sud-Est) et 9 blocs
sont orientés (Nord- Est - Sud- Ouest)
09 blocs sont orientés vers le Nord-Sud qi est l'orientation la plus défavorable.
06 blocs sont orientés vers Est-Ouest qui est l'orientation la plus favorable pour
l'ensoleillement et la ventilation.
a- Habitat collectif:
Cet appartement dans un bâtiment collectif est une construction neuve non réhabilitée et
orientée (Nord-Ouest- Sud-Est) (C.F plan n°09)
Plan n°09 : plan d'intérieur d'un habitat collectif (source: traité par les auteurs 2016)
Les dimensions des chambres, du séjour, de la salle de bain et du séchoir ne sont pas
respectées (chambre : dimension minimale 03m, séjour 04m, SDB 1.70m, séchoir 1.20m),
101
l'absence de l'aspect du hall qui permet de séparer la zone privée de la zone public. (C.F photo
n°45, 46)
Photo n°30: l'aspect du couloir Photo n°31: Non-respect des dimensions du séjour
(Éditée par les auteurs 2016) (Éditée par les auteurs 2016)
La zone est alimentée de l'éclairage public, protection des blocs.
Traitement Les formes des ouvertures sont carrées arquées, aucun jeu de volumes,
aucun aspect artistique, pente de toiture, matériaux, couleurs, reculs par rapport à la rue. Ce
qui présente une continuation de la même manière des grands ensembles dont le but était de
répondre aux besoins quantitatifs que les besoins qualitatifs. (C.F photo n°32, 33)
102
Photo n°32: traitement des façades de l'habitat collectif (éditée par les auteurs 2016)
Photo n°33: la préfabrication (éditée par les auteurs 2016)
103
b- Habitat individuel:
Cette maison fait partie d'un lotissement, une construction neuve non réhabilitée et orientée
(Ouest- Sud). (C.F plan n°12)
Plan n°10 : plan d'intérieur d'un habitat individuel (source: traité par les auteurs 2016)
Les dimensions des pièces sont respectées sauf la salle de bain avec circuit couloir hall assuré
sauf qu'il existe une pièce qui est accessible du séjour qui présente un disfonctionnement( zone
privé zone calme).l'éclairage public est assuré. (C.F photo n°34)
Les formes des ouvertures carrées, aucun jeu de volumes, aucun aspect artistique, pente de
toiture, matériaux, couleurs, reculs par rapport à la rue. (C.F photo n°35)
104
Photo n°34: façade de l'habitat individuel Photo n°335: façade de l'habitat individuel
(Éditée par les auteurs 2016) (Éditée par les auteurs 2016)
Un produit diversifié non homogène en terme de traitement des façades en terme de
niveau ce qui influe sur la façade urbaine et l'intégration de la zone dans son environnement
local. (C.F photo n°36, 37)
Photo n°36: façade de l'habitat individuel Photo n°37: façade de l'habitat individuel
(Éditée par les auteurs 2016) (Éditée par les auteurs 2016)
105
IX. Energie:
En terme d'orientation les deux exemples sont mal orientés cela nécessite plus
d'énergie pour l'été et l'hiver, ainsi que la zone de l'habitat individuel, et 32 blocs de la zone de
l'habitat collectif sont orientés vers le Nord-Sud, elles ne sont pas orientés de façon à optimiser
les ressources disponibles gratuitement, telles que le soleil. Ainsi que l'isolation participe dans
l'économie des énergie en assurant le minimisant les déperdition de chaleur et en assurant un
confort thermique (été-hiver) .
La volumétrie, de la maison jouent sur la consommation énergétique, car la forme du
volume est rectangulaire compacte, cela permet de limiter les surfaces exposées.
L'absence totale des panneaux solaires malgré l'Algérie peut profiter de cette énergie
renouvelable pour minimiser l'utilisation de l'énergie.
106
X. Biodiversité:
On constate que l'assiette est composée de deux zones d'habitat en termes
d'aménagements et des espaces publics, car la zone de l'habitat individuel est totalement
pauvre, par contre la deuxième zone est équipée des espace verts, des aires de jeux,
stationnement, et une placette. (C.F plan n°11)
Plan n°11 : l'Aménagement de l'assiette (source: POS 05 ,2013 traité par les auteurs)
107
D'après les normes données par Alberto Zuchelli 1
Surface (m²) Ratio Norme (m²/hab)
Espaces verts 10569 2.84 1.5
Aires de jeux 5225 1.40 0.7
Placettes 4683 1.26 1.2
D'après les calculs qu'on fait on constate que le ratio des espaces verts et les aires de
jeux dépasse les normes ce qui entre dans le cadre du gaspillage du foncier ainsi que ces
aménagements sont limités uniquement pour la zone de l'habitat collectif.
1
108
XI. Cycle de l'eau:
Le réseau d'alimentation en eau potable est un réseau maillé . Le site est alimenté par
une conduite principale de 250mm de diamètre de la route secondaire.
La zone d'habitat individuel est alimentée par des conduites de 110 mm, par contre
l'autre zone par une conduite de 165mm qui est liée par une deuxième conduite de 110mm.
(C.F plan n12)
Le réseau d'assainissement est un réseau unitaire qui ne permet pas de récupérer les
eaux de pluie et de ruissellement qui peuvent être réutilisées pour l'irrigation, l'arrosage des
espaces verts les jardins pour réduire la consommation de l'eau potable.
109
Plan n°12 : le réseau d'AEP de l'assiette (source: POS 05 ,2013 traité par les auteurs)
La zone d'étude classée comme une zone inondable menacée car elle se situe dans le
pied de montagne cela constitue un risque majeur qui doit être pris en considération pour
éviter les dégâts matériels et humains et cela nécessite une réflexion pour maitriser les circuits
de l'eau à l'échelle du bassin versant.
110
XII. Matériaux:
Dans la zone de l'habitat collectif, Classiquement on utilise le parpaing creux ou la
brique creuse. L'utilisation des matériaux locaux qui caractérisent le paysage bâti (tuiles,
briques, enduits…) Ils présentent néanmoins des performances thermiques relativement
faibles et doivent être systématiquement associés à des isolants. Ces deux matériaux possèdent
par ailleurs des temps de transfert faibles de la chaleur, occasionnant des surchauffes rapides
en été. (C.F photo n°38, 39)
Photo n°38: matériaux de construction Photo n°39: matériaux de construction
(Éditée par les auteurs 2016) (Éditée par les auteurs 2016)
Ainsi que les parois des logements collectifs sont préfabriqués (voiles) qui n'assurent
pas un confort thermique adéquat vu son performance thermique, ainsi que ce matériaux est
très couteux. (C.F photo n°40)
111
Photo n°40: matériaux de construction l'habitat collectif (éditée par les auteurs 2016)
112
XIII. Confort et santé:
1- Concernant les logements collectifs:
L'appartement à une surface de 120m² 04 pièces cela est suffisant pour 08 personnes (TOP=02
personnes)1.
Carte n°04 : disposition du bloc dans l'assiette (source: POS 05 ,2013 traité par les auteurs)
L’éclairage naturel est assuré car toute les pièces a des ouvertures vers l'extérieur, avec une
vue vers l'intérieur du quartier (aire de jeux) et une autre vers la placette.
1 TOP: taux d'occupation par pièce, Rapport du PDAU 2008.
113
Plan n°09 : plan d'intérieur d'un habitat collectif (source: traité par les auteurs 2016)
Les matériaux utilisés n'assurent pas un confort thermique ni acoustique car les parois
extérieurs sont des voiles en béton armé, la qualité des matériaux vont favoriser des espaces
sains, confortables et agréables à vivre.(isolation faible contre le froid et la chaleur).
L'appartement contient des pièces annexes de rangement (placards).
114
2- Concernant l'habitat individuel,
Le logement a une surface de 252m² de 03 pièces ce qui est suffisant pour06
personnes.(TOP=02personnes)
Carte n°05 : disposition de la maison dans l'assiette (source: POS 05 ,2013 traité par les auteurs)
L’éclairage naturel est assuré car toute les pièces a des ouvertures vers l'extérieur, et d'autre
pièces vers la cour.
115
Plan n°10 : plan d'intérieur d'un habitat individuel (source: traité par les auteurs 2016)
Les matériaux utilisés sont la brique creuse n'assurent pas un confort thermique ni acoustique,
la qualité des matériaux vont favoriser des espaces sains, confortables et agréables à vivre.
(Isolation faible contre le froid et la chaleur).
La négligence des accès aisés pour les personnes âgées, les jeunes enfants, les handicapés.
116
XIV. Déchets :
La gestion des déchets dans l'assiette est presque négligée car on a constaté le manque
total des équipements ni pour la collecte ni pour le tri des déchets dans les deux zones
d'habitat.
Cela pousse les habitants de jeter leurs déchets (domestique et les déchets de démolition)
dans les poches vides ainsi que les déchets produits par le commerce. (C.F photo n° )
Photo n°41: zone de servitude Photo n°42: poches vides et les déchets
(Éditée par les auteurs 2016) (Éditée par les auteurs 2016)
Photo n°43: déchets de démolitions Photo n°44: poches vides et les déchets
(Éditée par les auteurs 2016) (Éditée par les auteurs 2016)
117
Photo n°45: poches vides et les déchets Photo n°46: poches vides et les déchets
(Éditée par les auteurs 2016) (Éditée par les auteurs 2016)
Parmi les facteurs responsables sur l'évolution de ce phénomène:
1- Le social. 2- La gestion des déchets
3- Les poches vides. 4- Le commerce.
Synthèse générale:
Pour réaliser un développement durable du territoire, l’urbanisme doit prendre en
compte les aspects relatifs au développement économique et social ainsi qu’à l’équilibre
environnemental. En réalité, et d'après l'analyse qu'on a fait, notre zone d'étude souffre de
plusieurs insuffisantes en terme d'équipement, services, matériaux de construction, déchets,
aspect artistique…, ainsi qu'elle contient des points positifs et cela nécessite quelque
recommandations pour que l'habitat soit durable adéquat et répond aux besoins de ses habitat
en respectant l'environnement local de cette zone et ses spécificités.
118
Chapitre 5 : Références pour l'application de l'habitat durable dans le
quartier du 1er Novembre à Tébessa.
Introduction
La notion sociopolitique de « développement durable » date presque d’une trentaine
d’années. Au fur et à mesure, le secteur résidentiel en est devenu l’un des domaines
d’extension privilégiés. Désormais au cœur d’une actualité sans précédent, la nouvelle
catégorisation, supranationale, de « logement durable » reste cependant encore largement à
interroger.
On a choisi la cité Masdar qui constitue l'un des projets les plus célèbres de l'habitat
durable en se basant sur l'intégration du projet avec son environnement et en tenant en compte
les spécificités de la région.
Définition et catégories
Masdar (« source » en arabe) _située à Abu Dhabi dans les Émirats Arabes Unis _ est
une éco-cité à vocation expérimentale dans les domaines de l’énergie solaire, des transports
propres et du recyclage des déchets, les travaux ont commencé en février 2008 pour une durée
de cinq ans.
Elle sera la première ville entièrement écologique au monde avec l’ambition d’une vie
« sans émissions de carbone et sans déchets ». (C.F Photo n°01)
L’objectif de la ville est d’inciter étudiants, experts, hommes d’affaires, spécialistes de
l’environnement et entreprises innovantes de tous les pays à venir s’y installer.
Masdar sera située dans la capitale de l’émirat, à proximité de son aéroport
international dominant 6540 hectares (dont 39% pour l’habitat , 38,6% pour les activités
commerciales, 4,6 % pour les services collectifs et culturels, 16% pour l'Institut Masdar pour
119
les sciences et la technologie ). Elle est prévue pour 50 000 habitants (dont 600 étudiants et 40
000 travailleurs).1
La ville dans sa globalité (plan directeur) a été imaginée par le cabinet britannique de
design et d’architecture Foster and Partner dirigé par Norman Foster.
1 Masdar City – Ville du futur PDF. p1.
Photo n°47 " Vue aérienne de Masdar City,
avec son artère centrale et ses champs de
panneaux solaires" source (Une utopie verte
dans le désert. ville Masdar)
120
Enjeux énergétiques
Photo n°48 "la cité Masdar projet". Source (Une utopie verte dans le désert. ville Masdar)
Certes les exportations de pétrole représentent plus des deux tiers de l’économie de
l’émirat, Masdar a valeur de symbole et de positionnement stratégique. L’objectif du projet,
est de positionner la ville comme un pionnier en matière d’énergies renouvelables et d’en
assurer la transition énergétique.
La construction d’une centrale solaire d’une puissance de 100 mégawatts est prévue. Equipée
de 768 miroirs paraboliques sur 2,5 km2, Sa puissance sera ultérieurement portée à 500
mégawatts.
Les toits de la ville seront recouverts de 5000 m2 de panneaux photovoltaïques. (C.F Photo
n°04)
Une centrale à hydrogène et des agro carburants issus de cultures utilisant les eaux usées
permettront de remplacer les carburants fossiles.
Les eaux usées seront aussi utilisées pour l'irrigation des cultures destinées à l'alimentation. Ce
recyclage de l’eau permettra de réduire de 80% la consommation d’eau de mer dessalée dont
la production nécessite une quantité importante d’énergie.
Une ferme éolienne de 20 MW sera construite.
Le surplus d’énergies renouvelables produit sera utilisé par la ville d’Abu Dhabi. (C.F photo
n°49, 50)1
1 Masdar : une ville durable dans le désert PDF
121
Photo n°49"les toits couverts" cité Masdar Photo n°50 "les panneaux photovoltaïques"
Source (Une utopie verte dans le désert. ville Masdar) Source (Une utopie verte dans le désert. ville Masdar)
Des transports propres et optimisés
La mise en place d’un système de transports propre à haute efficience énergétique et
sans émissions de gaz à effet de serre va être mis en place : Il s’agit d’une nouvelle
technologie rapide, à la frontière des transports collectif et individuel.1 (C.F Photo n°51)
Photo n° 51"Le transport en commun" Masdar City Photo n°52 "Le métro électrique de Masdar
City".
Source (Une utopie verte dans le désert. ville Masdar) Source (Une utopie verte dans le désert. ville Masdar)
1 Idem
N’2
122
Aucune automobile ne circulera dans la ville de Masdar. Le transport en commun sera maître
et permettra de rejoindre n’importe quel point de la ville à une dizaine de minutes
des cabines de taille moyenne (1 à 10 personnes), les véhicules se déplacent automatiquement
à la demande selon une voie définie. (C.F Photo n°52)
Les flux peuvent être optimisés en fonction du trafic et des trajets possibles.
Déjà en place à l’aéroport d’Heathrow à Londres et en cours d’expérimentation à Masdar, ce
mode de transport permet outre l’acheminement des passagers d’assurer le fret en ville ainsi
que l'évacuation des déchets.
Les moyens de transports comme la marche à pied et le vélo seront privilégié.
Une architecture adaptée à l’environnement de la ville
L’architecture de la ville croise les technologies nouvelles et l’architecture traditionnelle
arabe. Sa conception intègre notamment :
Photo n° 53"Les ruelles étroites ombrées" Masdar City Photo n°54 "la fraicheur de l'ombrage de Masdar City".
Source (Une utopie verte dans le désert. ville Masdar) Source (Une utopie verte dans le désert. ville Masdar)
Des ruelles étroites et ombragées, rafraichies par un réseau de cours d’eau, Avec des « couloirs
» ventés traversant la ville de part en part pour une aération naturelle afin de favoriser
l’apparition d’un « microclimat ». (C.F Photo n°53)
123
Des constructions basses s et équipées en panneaux solaires sur les toits utilisant la
climatisation naturelle. 1
Le concept bioclimatique vient des villes-forteresses du Moyen-Orient, Un plan général de
type traditionnel, carré, entouré de murs destinés à protéger des vents chauds du désert. A
l’intérieur des murs, des ruelles (7 à 12m de large) conservant la fraîcheur de l’ombre. (C.F
Photo n°55)Les immeubles d’habitation ont, au plus, cinq étages pour éviter l’exposition des
façades. Les fontaines et les arbres seront abondants pour fournir une climatisation naturelle
par évaporation de l’eau. Et des fenêtres reproduisent le principe des moucharabiehs. (C.F
Photo n°56, 57, 58)
Photo n° 55"les panneaux solaires sur les toits" Masdar City Photo n°56 "les moucharabiehs dans Masdar
City".
Source (Une utopie verte dans le désert. ville Masdar) Source (Une utopie verte dans le désert. ville Masdar)
1 Une utopie verte dans le désert. ville Masdar- Jacques BARTHET- PDF
124
Photo n° 57 "volume de Masdar City" Photo n°58 "les moucharabiehs dans Masdar"
City".
Source (Une utopie verte dans le désert. ville Masdar) Source (Une utopie verte dans le désert. ville Masdar)
125
La Conception d’un Habitat durable à Tlemcen
Introduction:
Notre pays doit faire face à une pénurie prévisible d’énergies fossiles et aux
conséquences de leur utilisation insouciante jusqu’à présent. On est donc obligés aujourd’hui
de développer des techniques innovantes pour apporter des solutions au moins partielles à la
double problématique de l’utilisation des ressources et de la lutte contre la pollution. Le
secteur du logement porte une part non négligeable des responsabilités en la matière.1
Le but de notre projet est de réaliser un concept permettant de :
- Minimiser les besoins en énergie calorifique du bâtiment tout en fournissant un air à
l'intérieur de bonne qualité.
- L’utilisation des énergies renouvelables pour les besoins énergétiques de la maison.
Ceci conduit d’ores et déjà à de grandes pressions sur les ressources (énergie, eau ,matériaux,
…) et des impacts importants sur l’environnement et ne contribue nullement au
développement durable des territoires, ni, au plan mondial, à la lutte contre le réchauffement
climatique.
Les spécialistes de la matière, estiment dans ce contexte que la réalisation de logements
efficaces énergétiquement, s’impose comme une nécessité impérieuse pour la maîtrise des
consommations énergétiques.2 (C.F photo n° 59)
1 M.A. Boukli Hacène and N.E. Chabane Sari, ‘Thermal Requirements and Temperature
Evolution in a Passive House’, Energie Procedia, (Accepté pour publication le 16 Avril
2011). 2Article, ‘Maitrise de la Consommation de l’Energie dans le Bâtiment, l’autre Défit: des
Logements de Haute Efficacité Energétique seront Construits’, Le Quotidien, la Tribune, 18
Octobre 2010.
126
Description du projet :
Le principe du travail :
est la réalisation d’un prototype à l’ouest algérien précisément dans la région de Tlemcen «
Latitude 34° 52' 01" Nord, Longitude 1°28' 01" Ouest. Située à 850 m d'altitude, la ville de
Tlemcen jouit d'un climat tempéré».
Le but est d’utiliser les énergies renouvelables tout en limitant les déperditions
Nous devrons avoir un bilan énergétique et économique positif. La demande pour le chauffage
doit être inférieure ou égale à 15 kWh/m².an (contre 220 kWh/m².an pour une Maison
Conventionnelle), et la demande totale en énergie doit être elle aussiinférieure ou égale à 50
kWh/m².an soit entre 0.03et 0.04 €/m2 contre 0.32€/m2. Notre maison doitalors répondre aux
principes et aux normes de l’habitat écologique.1
1- L’architecture de la maison :
1M.A BoukliHacene, N.E. Chabane Sari, Conception d’un habitat écologique, durable et
économe, utilisant les énergies renouvelables, Mémoire de Magister en Physique, Mars 2009
Photo n° 59 : Image d’illustration de la maison
écologique (Sud, Sud-Est) Tlemcen
127
La maison est d’une superficie d’assiette de 150 m2 conçue en R+1 étage.
Le rez -de-chaussée comporte un hall, un garage, un séjour, deux salles de bain, deux
chambres, une cuisine, une buanderie et un dressing.
A l’étage, il y a un bureau, un grenier, ainsi qu’une mezzanine, les pièces. Les
superficies de ces espaces sont représentées sur les figures 1, 2 et 3
Dans l’architecture de la maison nous remarquons que les espaces vitaux tels que les
pièces et la cuisine sont orientés vers le sud.
Sont utilisés un double vitrage avec un coefficient de transmission thermique
u=1.1kwh/m2, et une jardinière pour l’épuration de l’air.
À l’étage sont utilisés une toiture inclinée, d’une part pour les capteurs solaires et
photovoltaïques, et d’une autre part pour la récupération et évacuation éventuelle des
eaux de pluie à la différence des surfaces classiques.
Ainsi les murs extérieurs, seront à ossature bois d’épaisseur 30 cm, et comportentune
couche de 22 cm d’ouate de cellulose ( U = 0.163 W/m2.K). La dalle isolée par 20 cm de
ouate de cellulose ( U = 0.118 W/m2.K). Nous utiliserons aussi un double vitrage très
performant (20 mm, U = 1.1 W/m2.K). Les portes extérieures isolées vont être installées
de manière à assurer une bonne étanchéité à l’air ( U = 0.94 W/m2.K).1
Ils sont choisis le bois comme matériau de conception, pour ses différentes caractéristiques
avantageuses: puisque le bois a une faible inertie thermique, son coût de construction est
plus économique, il dégage uniquement du CO2 atmosphérique, enfin, son coefficient de
transmission thermique est assez bas, par rapport à d’autres matériaux écologiques
(comme la brique mono mur), ce qui lui permet d’être considéré comme étant un super
isolant.2
.
1M.A. BoukliHacène, N.E. Chabane Sari and S. Amara, ‘Conception of a Passive and Durable
House in Tlemcen (North of Algeria)’, Journal of RenewableSustainableEnergy, Vol. 3, N°3,
April 2011. 2 Idem
128
Plan n° 13 : l'architecture de maison de Tlemcen
129
Matériaux de conception :
Nous avons choisi le bois dans le concept de notre maison, à cause de ses propriétés
avantageuses telles que la faible inertie thermique, l’absence de ponts thermiques, le coût
économique et les performances acoustiques et mécaniques.
Aussi, parce que le bois ne contient pas de soufre et dégage uniquement du CO2
atmosphérique (non comptabilisé dans le cadre du protocole de Kyoto).1
1 Intelligent Energy Europe, Le chauffage au bois : Des solutions, performantes, écologiques et modernes Salon de l’Habitat,
17-18 Mars 2007
Plan n° 14 : techniques d'énergie de la maison
130
Tableau n° 04: L’isolation et les coefficients de transmission thermique U.
(source Intelligent Energy Europe, Le chauffage au bois : Des solutions, performantes,
écologiques et modernes Salon de l’Habitat)
2- Besoins Energétiques de laMaison :
Pour le chauffage et l’électricité nous utilisons les énergies renouvelables :
- Un chauffe-eau solaire avec des capteurs exposés plein Sud.
- La production de l’électricité est assurée par des cellules photovoltaïques insérées en toiture.1
Graphe n° 01: Bilan énergétique ( 1ere approximation) (source M.A. Boukli Hacène N.E.
Chabane Sari et B. Benyoucef ,"La construction écologique en Algérie: Question de choix ou de
Moyens p633)
3- Bilan Energétique :
1 Idem
131
Sur le tableau suivant nous avons répertorié les différentes déperditions dues au chauffage
dans chaque élément de la maison, avec une différence de température de 26°C, qui est la
différence entre la température ambiante et la température de base de la ville de Tlemcen.1
Tableau n°05 :Les déperditions du chauffage et électricité
(Source Intelligent Energy Europe, Le chauffage au bois : Des solutions, performantes, écologiques et
modernes Salon de l’Habitat)
Chapitre 6 : L'habitat durable à travers l'exemple du quartier du 1er
Novembre à Tébessa.
De ce qu'on a vu dans la partie théorique des concepts et des définitions, et après
analyser le quartier de 1er
Novembre, et en tenant compte des références des projets réalisés,
Nous allons présenter des réflexions pour concrétiser l'habitat durable sur l'exemple du
quartier de 1er
Novembre à Tébessa. Nous distinguons trois (03) catégories pour ces
réflexions:
I. Cibles urbaines:
1. Diversité sociale.
- L'Amélioration des équipements et de leurs services et prévoir des extensions qui
pourrait attirer plus d' habitants.
2. Diversité fonctionnelle.
1M.A. BoukliHacène and N.E. Chabane Sari, ‘Le Concept Maison Ecologique’, Revue
Internationale d’Héliotechnique, Energie Environnement, Vol. 40, pp. 24 - 27, 2009.
132
- L'amélioration du degré d'équipement, commerces, équipements, espaces publics
nécessaires afin de répondre aux besoins de la population. (grille des équipements).
1. Paysage.
- Le Réaménagement des espaces verts, servitudes, placettes, et des passages piétons.
- La Densification des poches vides.
- L’élaboration des outils d'intervention et de gestion et de documents d’urbanisme
normatifs, d’Agenda 21 pour réfléchir aux aménagements futurs.
2. Mobilité.
- La maitrise des déplacements du quartier et son insertion dans le réseau de la ville.
- L'intégration des espaces de stationnements regroupés couverts pour protéger les
véhicules des intempéries pour ne pas modifier les aires de jeux.
3. Foncier.
- La Réutilisation des bâtisses vacantes.
- La Densification des poches vides.
- Réaménagement de la placette pour qu'elle joue son rôle d'être un endroit de rencontre
des habitants.
- Le Réaménagement des espaces verts et des aires de jeux pour protéger la biodiversité.
4. Densité.
- L'intégration des espaces publics dans la zone de l'habitat individuel. (tissu trop dense).
- La Densification des poches vides.
5. Biodiversité.
- L'intégration Des mesures incitatives pour aider les habitants à s’emparer de la
végétalisation des façades et des toitures.
- La sensibilisation et la prise de conscience et l’apprentissage de nouvelles pratiques,
des séances ou des ateliers d’information, des chantiers participatifs au niveau des
écoles, au grand public.
6. Cycle de l'eau.
- La Prévoir une étude pour protéger l'assiette contre les inondations (de rétention,
barrage de régulation du débit, merlon de protection).
- Prévoir un réseau pour la récupération des eaux pluviales afin de la réutiliser pour
l'irrigation (source naturelle).
133
- Prise de conscience pour à une utilisation raisonnée de l’eau.
II. Cibles architecturales:
1. Architecture.
- Assurer une homogénéité en termes de traitement des façades pour la zone de l'habitat
individuel pour conserver la façade urbaine du quartier.
- Respecter l'orientation pour mieux profiter de l'ensoleillement ainsi que la ventilation.
- Respecter le dimensionnement des pièces pour assurer le confort de ses occupants.
- Comprendre le patrimoine bâti local pour mieux intégrer le projet dans son
environnement local.
- Rénovation des réseaux de l'électricité, gaz, AEP à l'intérieur et à l'extérieur.
2. Energie.
- Maitrise de l'isolation pour assurer un confort thermique afin de minimiser les
déperditions Thermiques.
- L'intégration des panneaux solaires photovoltaïque pour profiter de l'énergie solaire.
- Respecter l'orientation.
3. Matériaux.
- L'utilisation des matériaux locaux qui caractérisent le paysage bâti.
- L'intégration des filières pour utiliser des matériaux recyclés, sains et non polluants.
4. Confort et santé.
- La Maîtrise de la qualité de l’air intérieur.
- Assurer le confort intérieur dans l'habitat pour une vie saine (La ventilation et
l’aération) en favorisant une architecture qui répond aux besoins des occupants en
termes d'espace , choix des matériaux, orientation, éclairage naturel, confort
acoustique, isolation.
- Les accès doivent être aisés pour les personnes âgées, les jeunes enfants, les
poussettes, les handicapé.
III. Cibles de gouvernementales:
1. Participation et Partenariat.
- L'Implication de l'habitant et les associations pour la participation réelle afin de
concrétiser la durabilité du quartier
134
- L'incitation des partenaires pour une mise en œuvre cohérente et opérationnelle de
cette démarche collective car Les partenariats sont l’occasion de rencontrer d’autres
personnes, de nouvelles disciplines et de connaître des expériences réalisées.
L’ensemble de ces éléments enrichit le projet et montre des pistes pas toujours
imaginées au départ.
2. Déchets.
- L'Initiation des citoyens pour le prés-tri des déchets domestiques.
- Assurer l'équipement nécessaire pour la collecte et le tri des déchets.
- L'Instauration la collecte à domicile dans des horaires prédéfinis.
- La Récupération des déchets des démolitions pour les réutiliser pour des remblais
localement (terrassements, sous-couches pour les routes et les parkings...).
- Le Réaménagement des poches vides pour qu'elles ne soient pas transformées des
endroits de collecte des déchets.
- Le Prise de conscience pour protéger la propreté et l'hygiène de l'assiette.
135
CONCLUSION GENERALE.
Avec le réchauffement climatique et la surexploitation de la planète, c’est l’avenir
même de l’humanité qui est menacé. La notion sociopolitique de « développement durable »
date presque d’une trentaine d’années. Au fur et à mesure, le secteur résidentiel en est devenu
l’un des domaines d’extension privilégiés. Désormais au cœur d’une actualité sans précédent,
la nouvelle catégorisation, supranationale, de « logement durable » reste cependant encore
largement à interroger. Changer de mode de vie, rationaliser l’utilisation de l’énergie, gérer
l’énergie, responsabiliser les populations sont autant de pratiques que les agences
gouvernementales relaient dans le monde. Pour aborder ce thème nous avons adopté la
démarche de l'habitat durable pour faire face aux enjeux de l'habitat en Algérie et en prenant le
quartier de 1er
Novembre afin de présenter les réflexions pour avoir un habitat adéquat
confortable et durable qui répond aux besoins de ses occupants en respectant les spécificités
de la région. Ces réflexions se distinguent en trois catégories : des cibles urbaines,
architecturales et gouvernementales.
Les cibles urbaines, pour Une collectivité se compose de publics divers. Elle doit pouvoir
accueillir et faire vivre ensemble des habitants aisés ou modestes, des familles avec enfants,
des personnes âgées ou des jeunes qui n’ont pas les mêmes attentes ni les mêmes rythmes.
L’accueil de cette diversité demande une organisation et des aménagements bien pensés.
Avoir dans un même lieu des services, des commerces, des équipements, des espaces publics,
des logements… permet de privilégier la dimension humaine et conviviale, l’emploi local et
améliore la qualité de vie quotidienne. Intégrer le projet d’habitat durable tout en le modifiant.
Donner une vision d’ensemble, retranscrit l’histoire du territoire, sa géographie, sa culture, ses
usages, ses évolutions. Maîtriser le foncier nécessite d’anticiper à travers le projet politique de
la collectivité, de choisir avec discernement les lieux de développement et de mettre en place
des outils, des partenariats et des démarches. Développer l’habitat sans nuire à l’agriculture
implique d’économiser les sols et de créer une densité raisonnée. le développement des
espèces végétales et animales concernent tous les espaces et toutes les échelles d’un projet, de
la parcelle à la commune.
136
Les cibles architecturales, pour une construction neuve ou réhabilitée, le projet d’architecture
a un double objectif : répondre aux besoins de ses occupants aujourd’hui (espaces, usages,
fonctions, santé, énergie, qualité de vie…) et s’insérer dans un ensemble bâti plus large
(espaces publics, bâti existant, paysage et patrimoine). inscription dans le paysage bâti et
naturel, aspect visuel et esthétique, provenance, dimension sanitaire, niveau de pollution et
d’émissions, énergie grise, recyclage, vieillissement ou patine dans le temps, entretien.
Assurer Le confort acoustique, hygrothermique, l’éclairage naturel, les vues sur l’extérieur, le
respect de l’intimité, la qualité des matériaux vont favoriser des espaces sains, confortables et
agréables à vivre. Réduire sa consommation d’énergie implique d’abord de faire des choix
dans les aménagements, l’implantation des bâtiments, les techniques de construction ou de
réhabilitation… et si possible de chercher à utiliser des ressources locales et renouvelables,
souvent génératrices d’une nouvelle économie.
Les cibles gouvernementales, Pour tout projet d’habitat durable, le regard et les propositions
des habitants actuels et futurs sont essentielles. Ils apportent une réelle plus-value et
permettent de connaître les façons de vivre, les problèmes et atouts, et de recueillir les besoins.
La participation assure une bonne appropriation du projet, contribue à intégrer les futurs
habitants. Elle enclenche une dynamique, et facilite la mutualisation des investissements. Un
bon projet d’habitat durable requiert de nombreuses compétences, dont le porteur de projet
n’est pas toujours doté. Les partenaires apportent leurs compétences et leurs références. Ils
accompagnent, conseillent, interviennent dans le projet, participent à des moments de débats
pour affiner les choix, partagent les objectifs, aident au financement des études ou des
réalisations, soutiennent la mise en œuvre. La gestion des déchets lors du chantier peut être
optimisée. Il faut aussi se poser la question de la gestion des déchets par la suite, qui est
complexe et coûteuse pour les collectivités (mise en place de la collecte, du tri…). Des
solutions permettent de réduire en amont le volume de déchets (compostage, tri sélectif,
réutilisation de matériaux...).
137
BIBLIOGRAPHIE.
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Mathilde Kempf , Armelle Lagadec "aller vers un habitat durable" 2013
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Wilaya de TEBESSA"
Masdar City – Ville du futur PDF.
"L'Algérie s'essaie à l'habitat rural économe : Le projet de Souïdania peut intéresser
l'ensemble de la Méditerranée", 2010 (02p)
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université d'OUM Bouaghi 2015, (135p)
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vue de l’obtention du diplôme d’architecte d’état, Université de Batna.
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Sites
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Masdar In posté le 19.03.2009 consulté le 1/05/2016 IN
http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/03/19/une-utopie-verte-dans-le-
desert_1170122_3244.html.
« Procédure relative à la gestion du financement des programmes de logements publics
sociaux locatifs ».MHU-CNL-2003. Réf : PGA/05/A/DLL
139
Liste des photos:
N° Titre page
01 Les grottes 10
02 Les grottes 10
03 L'habitat nomade 11
04 les villes à l'antiquité 11
05 La maison romaine 12
06 L'habitat à l'âge gallo-romain 12
07 L'habitat au Moyen Age 13
08 L'habitation paysanne 14
09 l'habitat urbain au moyen Age 14
10 l'habitat à la Renaissance 15
11 la ville au XIXe siècle 16
12 L'habitat contemporain 16
13 La ville contemporaine 17
14 Bibliothèque 77
15 Usine 77
16 Les déchets de démolition dans la zone de servitude de l'assiette 79
17 Les poches vides des endroits de collecte des déchets 80
18 le dénivelé de la zone des équipements projetés 80
19 intégration de la végétation 81
20 les jardins des habitats individuels 81
21 intégration de la végétation 81
22 intégration de la végétation 81
23 intégration de la végétation 81
24 intégration de la végétation 81
25 L'arrêt des bus du quartier 83
26 l'état des passages piétons dans la zone de l'habitat individuel 84
27 Aires de jeux transformées en des espaces de stationnement 85
28 la placette de la zone d'étude 86
140
29 Aire de jeux 87
30 l'aspect du couloir 93
31 Non-respect des dimensions du séjour 93
32 traitement des façades de l'habitat collectif 94
33 la préfabrication 94
34 façade de l'habitat individuel 96
35 façade de l'habitat individuel 96
36 : façade de l'habitat individuel 96
37 façade de l'habitat individuel 96
38 matériaux de construction 102
39 matériaux de construction 102
40 matériaux de construction l'habitat collectif 103
41 Zone de servitude 108
42 poches vides et les déchets 108
43 déchets de démolitions 108
44 poches vides et les déchets 108
45 poches vides et les déchets 109
46 poches vides et les déchets 109
47 Vue aérienne de Masdar City, avec son artère centrale et ses champs
de panneaux solaires
111
48 la cité Masdar projet 111
49 les toits couverts 112
50 les panneaux photovoltaïques 112
51 Le transport en commun 113
52 Le métro électrique de Masdar City 113
53 Les ruelles étroites ombrées 114
54 la fraicheur de l'ombrage de Masdar City 114
55 les panneaux solaires sur les toits 115
56 les moucharabiehs dans Masdar City 115
57 volume de Masdar City 115
141
58 les moucharabiehs dans Masdar 115
59 Image d’illustration de la maison écologique (Sud, Sud-Est)
Tlemcen
117
Liste des plans
N° Titre Page
01 Situation du POS05 par rapport au centre-ville 69
02 Limites du POS 05 70
03 composantes de la zone d'étude 71
04 zones occupées et non occupées 75
05 les services existants dans le site 76
06 la mobilité dans l'assiette 82
07 zone d'habitat collectif dense 89
08 disposition des blocs dans l'assiette 91
09 plan d'intérieur d'un habitat collectif 92
10 plan d'intérieur d'un habitat individuel 95, 107
11 l'Aménagement de l'assiette 98
12 le réseau d'AEP de l'assiette 100
13 l'architecture de maison de Tlemcen 119
14 techniques d'énergie de la maison 119
Liste des tableaux
N° Titre Page
01 pourcentage d'occupation au sol par rapport à la surface totale du
foncier
88
02 densité de chaque zone d'habitat 88
03 pourcentage bâti non-bâti 89
04 L’isolation et les coefficients de transmission thermique U 120
05 Les déperditions du chauffage et électricité 121
Liste des graphiques
N° Titre Page
01 Bilan énergétique (1ere approximation) 49
142
02 Techniques d'énergie de la maison de Tlemcen 47
Liste des schémas:
N° Titre Page
01 les composantes d'un projet d'habitat durable 50
Liste des cartes:
N° Titre Page
01 Tébessa une ville Carrefour à la frontière 63
02 Découpage administratif de la wilaya de Tébessa 64
03 situation des équipements par rapport à la zone d'étude 75
04 disposition du bloc dans l'assiette 104
05 disposition de la maison dans l'assiette 106
143
Abstract
Projet d’habitat durable intègre des dimensions plus transversales. C’est un projet qui
prend en compte les principes du développement durable : mixité des fonctions, des publics,
rationalisation de l’énergie, respect de l’environnement, mobilité douce, économie des sols,
etc. Ce n’est pas un lotissement classique avec un vernis écologique, ni une opération réservée
à quelques privilégiés, déconnectée de son contexte. D'après la lecture historique de la
politique de l'habitat en Algérie on constate que l'état a réalisé un programme important pour
répondre aux besoins des habitants. Ainsi que la ville de Tébessa connaît une crise aiguë en
matière d'habitat dont le confort ne semble pas être le souci majeur des concepteurs, A ce
propos le secteur de L'habitat constitue le principal centre d'intérêt des pouvoirs publics, tant à
travers son impact économique qu'en raison de son rôle social. mais la question qui se pose est
ce que ces tentatives prennent en considération la notion du développement durable??
Seulement ces maisons demandent un coût plus important lors de la réalisation. De
plus, dans le temps, ces bâtiments auront besoin de moins d’énergie pour chauffer, éclairer…
ce qui représentent des économies à côté des autres bâtiments.
Ainsi donc, l’habitat durable est plus, une question de choix que de moyens, et qui
rentre dans le cadre du développement durable. Notre pays doit s’engager encore plus dans
l’investissement lié au développement durable, et spécialement à l'habitat durable.
ملخص:
يؼخذ خبصت ػهى يببدئ انخنيت انسخذايت انخي حشحكض ػهى السكن المستدام يششع
ظبئف يخذاخهت يخكبيهت يغ اسخؼبل ينخظى نهطبقت احخشاو انحيظ. كب يؼخذ ىزا
انششع ػهى االقخصبد في اسخؼبل يسبحت األسض, ىزا انششع ال يخص طبقت يؼينت ين
كي يهبي احخيبجبث ,هى دساست يؼقت نسيبست انسكن في انجضائشانجخغ بم يؼخذ ػ
.اناطنين
144
في ىزا االطبس حؼشف يذينت حبست أصيت حبدة في يب يخص انسكن ين حيث
يغ نإلنجبصاالحخيبجبث انضشسيت نشاحت اناطن نكن ىزه انسكنبث حخطهب ثن كبيش
بءة.انقج ىزه انسكنبث حخطهب أقم طبقت نهخذفئت االض
ارا انسكن انسخذاو ى اخخيبس يسبىى في انخطس اقخصبد انطبقت بهذنب انجضائش
.السكن المستداميطبنب نهخجو نيزا اننظ أال ى