Mise en place et évaluation d'un programme d'entraînement ... · bonne autorégulation du stress...
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© Guilherme Pineschi de Mello, 2019
Mise en place et évaluation d'un programme d'entraînement à la pleine conscience auprès de jeunes
golfeurs d'élite
Mémoire doctoral
Guilherme Pineschi de Mello
Doctorat en psychologie
Docteur en psychologie (D. Psy.)
Québec, Canada
Mise en place et évaluation d’un programme d’entraînement à la pleine conscience
auprès de jeunes golfeurs d’élite
Mémoire doctoral
Guilherme Pineschi de Mello
Sous la direction de :
Simon Grondin, Ph.D. (Université Laval)
Jean Fournier, Ph.D. (Université Paris Nanterre)
iii
Résumé
Le présent mémoire porte sur la mise en place d’un programme d’entraînement à la
pleine conscience auprès de 15 jeunes golfeurs d’élite, âgés de 17 à 20 ans, d’une académie
de golf de Québec. Le programme s’étalait sur 6 semaines, et comprenait une pratique
méditative formelle et quotidienne d’environ 10 minutes avec un support audio et un suivi
hebdomadaire de la progression des participants. Les objectifs étaient d’évaluer si ce
programme augmente la pleine conscience dans la vie quotidienne et dans le golf et de
vérifier si cette augmentation perdure dans le temps. Un protocole de recherche à cas
unique de type « A-B à niveaux de base multiples avec suivi » a été utilisé. Les golfeurs ont
été évalués par l’intermédiaire des versions françaises informatisées de la Mindful Attention
Awareness Scale (MAAS) et du Mindfulness Inventory for Sport-Golf (MIS-Golf).
L’évaluation a permis d’établir le niveau de base, et s’est poursuivie de façon hebdomadaire
lors des phases d’intervention et de suivi. La tendance à être pleinement conscient dans la vie
quotidienne a été mesurée, ainsi que les 3 dimensions de la pleine conscience dans le contexte
spécifique du golf : la lucidité (awareness), l’acceptation et la reconcentration. L’inspection
visuelle des graphiques et une série de quatre analyses de régression selon un modèle
multiniveau ont été effectuées. Les résultats constituent une démonstration partielle
significative de niveau faible à modéré supportant l’efficacité du programme pour augmenter
la pleine conscience dans la vie quotidienne et la dimension « acceptation » de la pleine
conscience dans le golf. Ce nouveau programme d’entraînement à la pleine conscience s’est
montré faisable, et ses résultats initiaux se sont avérés prometteurs. De futures recherches
permettront d’optimiser certaines de ses qualités et d’approfondir l’étude de ses effets.
Mots clés : pleine conscience, sport d’élite, jeunes athlètes, golf
iv
Abstract
This study focuses on the implementation of a mindfulness training program for 15
young elite golfers, aged 17 to 20, from a Quebec-City golf academy. The program spanned
over 6 weeks, and included formal and daily meditative practice of approximately 10 minutes
with audio support and weekly monitoring of participant progress. The objectives were to
assess whether this program increased mindfulness in everyday life and in golf, and to check
whether this increase persisted over time. A single-subject A-B multiple-baseline design was
used. Golfers were assessed with the French computerized versions of the Mindful Attention
Awareness Scale (MAAS) and Mindfulness Inventory for Sport-Golf (MIS-Golf). After
establishing a baseline, the assessments were carried out on a weekly basis during the
intervention and follow-up phases. The tendency to be mindful in daily life was measured,
as well as the 3 dimensions of mindfulness in the specific context of golf: awareness,
acceptance and refocusing. Visual inspection of the graphs and four series of mixed-model
regression analyses were performed. The results revealed (significant) partial low to
moderate evidence supporting the effectiveness of the program regarding mindfulness in
everyday life, as well as the "acceptance" dimension of mindfulness in golf. This mindfulness
training program is considered to be viable, and its initial results are promising. Future
research should optimize some of its qualities and refine the study of the effects of the
program.
Key words: mindfulness, elite sport, young athletes, golf
v
Table des matières
Résumé .............................................................................................................................. iii
Abstract ............................................................................................................................ iv
Table des matières ............................................................................................................ v
Liste des tableaux ............................................................................................................ vi
Liste des figures .............................................................................................................. vii
Liste des abréviations, des sigles et des acronymes .................................................... viii
Remerciements .................................................................................................................. x
Introduction ...................................................................................................................... 1
Chapitre 1 : La pleine conscience .................................................................................... 3
Les définitions, les dimensions et les mesures ............................................................... 3
Les mécanismes d’action ................................................................................................ 6
Les interventions psychologiques basées sur la pleine conscience .............................. 11
Les effets des interventions fondées sur l’entraînement à la pleine conscience .......... 17
L’application de la pleine conscience dans le sport d’élite .......................................... 23
Chapitre 2 : La présente étude ...................................................................................... 27
Méthode ........................................................................................................................ 28
Résultats ....................................................................................................................... 37
Discussion .................................................................................................................... 47
Conclusion ....................................................................................................................... 60
Références ....................................................................................................................... 61
ANNEXE 1 : Contenu de la réunion d’information .................................................... 76
ANNEXE 2 : Formulaires de consentement ................................................................ 80
ANNEXE 3 : Mindful Attention Awareness Scale (MAAS) ....................................... 90
ANNEXE 4 : Mindfulness Inventory for Sport-Golf (MIS-Golf) .............................. 94
ANNEXE 5 : Grille d’obstacles possibles à la pratique de la pleine conscience ....... 97
ANNEXE 6 : Structure du programme d’entraînement à la pleine conscience ..... 100
ANNEXE 7 : Scripts des exercices .............................................................................. 104
ANNEXE 8 : Questions d’apprentissage .................................................................... 114
ANNEXE 9 : Rappels envoyés aux participants ........................................................ 119
vi
Liste des tableaux
Tableau 1 Vision globale de la procédure adoptée ……....... 35
Tableau 2 Principaux obstacles à la pratique de la pleine conscience ……....... 38
Tableau 3 Moyenne estimée par temps (erreur standard), changement
brut et changement standardisé (d de Cohen et son intervalle
de confiance) selon l’indicateur
……....... 44
vii
Liste des figures
Figure 1 Évolution du niveau de pleine conscience dispositionnelle
(tel que mesuré par la MAAS) et quantité estimée de pratique
……....... 41
Figure 2 Évolution du niveau de lucidité (tel que mesuré par le
MIS-Golf) et quantité estimée de pratique
……....... 42
Figure 3 Évolution du niveau d’acceptation (tel que mesuré par le
MIS-Golf) et quantité estimée de pratique
……....... 45
Figure 4 Évolution du niveau de reconcentration (tel que mesuré par
le MIS-Golf) et quantité estimée de pratique
……....... 46
viii
Liste des abréviations, des sigles et des acronymes
MBSR Mindfulness-Based Stress Reduction
MBCT Mindfulness-Based Cognitive Therapy
DBT Dialectical Behavior Therapy
ACT Acceptance Commitment Therapy
DSM-IV Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, Fourth Edition
MAC Mindfulness-Acceptance-Commitment approach
MSPE Mindful Sport Performance Enhancement
PRCU Protocole de recherche à cas unique
MAAS Mindful Attention Awareness Scale
MIS Mindfulness Inventory for Sport
MIS-Golf Mindfulness Inventory for Sport-Golf
MMTS Mindfulness Meditation Training in Sport
ix
Que chacun examine ses pensées,
il les trouvera toutes occupées
au passé et à l’avenir.
– Blaise Pascal, Pensées (1670), fragment 172.
x
Remerciements
Je tiens tout d’abord à remercier Simon Grondin, mon directeur de recherche, qui a
généreusement accepté de superviser ce projet.
Je souhaite également adresser mes remerciements et ma reconnaissance à Jean Fournier,
mon codirecteur de recherche. Son expertise en recherche, sa connaissance de la pleine
conscience et sa disponibilité ont été déterminantes dans la réussite de ce projet.
Je remercie Mme Isabelle Giroux, membre de mon comité d’encadrement, pour sa lecture
attentive et la justesse des commentaires.
Je remercie également Mme Christiane Trottier d’avoir évalué mon mémoire doctoral.
Je remercie vivement Nicolas Juge (Mindeval) pour les échanges et sa contribution dans la
collecte des données.
Merci à Hans Ivers (Statistika Consultants) pour son aide précieuse dans la réalisation des
analyses statistiques et dans l’interprétation des résultats.
Merci également à Fred Colgan (Académie de Golf Fred Colgan) pour avoir accepté que
notre étude soit réalisée dans son établissement.
Je remercie Daphné Laurin-Landry (Université du Québec à Montréal) pour avoir effectué
l’enregistrement audio des exercices de pleine conscience.
Merci à Leila Forbes (University of North Carolina at Charlotte) pour son aide dans le
domaine des obstacles à la pratique de la pleine conscience.
Je remercie aussi les golfeurs ayant participé à l’étude.
Je tiens à remercier le Programme de bourses de leadership et développement durable de
l’Université Laval qui m’a soutenu financièrement pendant trois ans.
Enfin, merci à ma famille de m’avoir appuyé tout au long de mon parcours doctoral.
1
Introduction
Le concept de « pleine conscience » (mindfulness) trouve son origine dans la
méditation bouddhiste. Il évoque le fait d’être conscient de ce qui se passe dans l’instant
présent et attentif à l’expérience actuelle sans porter de jugement. La pleine conscience se
différencie d’autres états mentaux dans lesquels l’attention est focalisée sur le passé (p. ex.,
la rumination) ou sur l’avenir (p. ex., l’inquiétude) ou dans lesquels les comportements se
produisent de façon automatique sans inclure une conscience de l’action (Brown & Ryan,
2003).
La psychologie étudie la pleine conscience depuis plus de trente ans, notamment en
Amérique du Nord. Les professionnels de santé et les chercheurs portent un intérêt croissant
aux bénéfices de la pratique de la pleine conscience pour les Occidentaux ne souhaitant pas
adopter la médiation traditionnelle, la terminologie et les traditions bouddhistes (Baer, Smith,
& Allen, 2004). Uniquement en 2017, 692 articles sur la pleine conscience ont été publiés
dans des revues scientifiques, selon l’Association américaine de recherche sur la pleine
conscience (American Mindfulness Research Association [AMRA], 2018).
La pleine conscience a donné lieu à des programmes d’intervention, et a été
incorporée dans différentes approches thérapeutiques comme un ensemble d’habiletés
pouvant réduire les symptômes de nombreuses psychopathologies. Des effets bénéfiques de
la pleine conscience ont été constatés en ce qui concerne le stress, l’anxiété et de la dépression
associés aux troubles psychologiques et aux affections physiques (Khoury & Lecomte, 2016).
Dans le domaine de la psychologie du sport, l’intérêt pour les interventions basées sur
la pleine conscience ne cesse de croître. Celles-ci sont utilisées dans un objectif
d’amélioration de la performance sportive. Cependant, le nombre d’études portant sur
l’utilisation de la pleine conscience dans la pratique sportive est encore très limité. De
récentes revues systématiques de littérature (p. ex., Palmi & Solé, 2016 ; Sappington &
Longshore, 2015) ont identifié et retenu moins de vingt articles portant sur la mise en place
d’interventions fondées sur la pratique de la pleine conscience auprès des athlètes. Il serait
donc pertinent d’élargir la base de connaissances dans ce domaine au travers d’un plus grand
nombre d’études et d’une évaluation rigoureuse de l’efficacité des interventions.
2
C’est dans cette perspective que la présente étude a été menée. Elle porte sur le
développement et la mise en place d’un programme d’entraînement à la pleine conscience
auprès de jeunes golfeurs d’élite et sur l’évaluation des effets de cette intervention. Ce
programme, conçu dans une perspective éducative, s’est étalé sur six semaines, et comprenait
une pratique méditative formelle et quotidienne et un suivi hebdomadaire de la progression
des participants. Il avait pour objectif d’augmenter la pleine conscience dans la vie
quotidienne et dans le golf.
Une bonne compréhension des définitions, dimensions, mesures et mécanismes
d’action de la pleine conscience permettrait de développer des interventions d’une plus
grande qualité. Ces éléments seront présentés dans les pages qui suivent. Les principaux
programmes d’intervention thérapeutique basés sur la pleine conscience et leurs effets seront
ensuite décrits. L’application de la pleine conscience dans le sport de haut niveau sera
également abordée, ainsi que les objectifs de la présente étude et les hypothèses qui la sous-
tendent. La méthodologie utilisée et les résultats obtenus seront présentés plus loin. Suivra,
enfin, une discussion contenant l’analyse critique des résultats, les forces et limites de l’étude,
et les perspectives futures de recherche.
3
Chapitre 1 : La pleine conscience
Les définitions, les dimensions et les mesures
Un trait. La pleine conscience peut être définie comme un trait (ou une disposition)
qui reflète une tendance générale à être pleinement conscient dans la vie quotidienne (Baer
et al., 2004). Ce trait serait relié positivement à plusieurs facteurs adaptatifs, tels qu’une
bonne autorégulation du stress (Kadziolka, Di Pierdomenico, & Miller, 2016), la
persévérance dans des tâches difficiles (Evans, Baer, & Segerstrom, 2009) et les
comportements de santé (Murphy, Mermelstein, Edwards, & Gidycz, 2012).
La « pleine conscience dispositionnelle » serait un niveau de base ou un niveau
moyen de pleine conscience dont l’intensité varierait pour chaque individu (Siegling &
Petrides, 2014). Tout comme d’autres tendances stables, les scores du « trait de pleine
conscience » se distribuent selon une courbe normale d’allure gaussienne (Lykins, 2014).
Quelques individus auraient une tendance naturelle à être pleinement conscients dans la vie
quotidienne, d’autres individus auraient une tendance à s’éloigner de l’expérience présente,
et les individus les plus nombreux se rapprocheraient du point médian (Baer, 2011).
La pleine conscience dispositionnelle serait stable à travers les temps et les situations,
mais pourrait être modifiée avec de la pratique (Baer, 2011). L’entraînement à la pleine
conscience favoriserait la survenue d’états de pleine conscience, et le fait de cultiver les états
de pleine conscience accroîtrait la pleine conscience dispositionnelle (Hanley, Abell, Osborn,
Roehrig, & Canto, 2016). Une pratique à long terme ou la participation à une intervention
basée sur la pleine conscience pourrait modifier la pleine conscience dispositionnelle (Baer,
2011 ; Kiken, Garland, Bluth, Palsson, & Gaylord, 2015).
Des questionnaires comme la Mindful Attention Awareness Scale – MAAS (Brown
& Ryan, 2003 ; 15 énoncés ; 1 dimension), le Five Facet Mindfulness Questionnaire – FFMQ
(Baer, Smith, Hopkins, Krietemeyer, & Toney, 2006 ; 39 énoncés; 5 dimensions) et la
Philadelphia Mindfulness Scale – PHLMS (Cardaciotto, Herbert, Forman, Moitra, &
Farrow, 2008 ; 20 énoncés ; 2 dimensions) sont des exemples d’outils de mesure permettant
d’évaluer la pleine conscience en tant que trait. Lorsqu’elle est conceptualisée comme un
trait, la pleine conscience est mesurée au moyen de questionnaires auto-rapportés dans
4
lesquels les individus indiquent la fréquence à laquelle ils adoptent des comportements
représentant ce qui est la pleine conscience dans la vie de tous les jours (p. ex., « quand je
marche, je prends délibérément conscience des sensations de mon corps en mouvement »,
item issu de la version française du FFMQ) ou, à l’inverse, ce qu’elle n’est pas (p. ex., « je
dis à moi-même que je ne devrais pas avoir certaines pensées », item issu de la PHLMS,
traduction libre) (Cardaciotto et al., 2008 ; Grégoire & De Mondehare, 2016 ; Heeren,
Douilliez, Peschard, Debrauwere, & Philippot, 2011).
Un état. La pleine conscience peut aussi être définie comme un état (ou un mode de
conscience) dans lequel l’individu dirige délibérément son attention vers ce qu’il vit dans
l’instant présent avec ouverture et acceptation (Bishop et al., 2004). Lorsqu’elle est
conceptualisée de cette manière, la pleine conscience est mesurée en demandant à l’individu
d’évaluer si les énoncés qui lui sont présentés représentent ce qu’il a vécu pendant une
période spécifique – lors d’une séance de médiation, par exemple (Grégoire & De
Mondehare, 2016).
Des questionnaires comme la Toronto Mindfulness Scale – TMS (Lau et al., 2006; 13
énoncés ; 2 dimensions) et la State Mindfulness Scale – SMS (Tanay & Bernstein, 2013 ; 23
énoncés ; 2 dimensions) ont été développés pour évaluer l’« état de pleine conscience ».
Ensemble, des énoncés tels que « j’étais curieux de mes réactions » (item issu de la TMS,
traduction libre), « j’ai remarqué les moindres détails de l’expérience que je viens de vivre »
(item issu de la SMS, traduction libre) et « j’ai observé mes pensées aller et venir » (item issu
de la SMS, traduction libre) peuvent mesurer à quel point une personne était pleinement
consciente au cours d’une période donnée (Lau et al., 2006 ; Tanay & Bernstein, 2013).
Selon Chiesa (2013), étant donné que les conceptualisations de la pleine conscience
comme trait et comme état ne sont pas mutuellement exclusives, la question d’utiliser l’une
ou l’autre dans une étude donnée dépend de la finalité de cette étude et de l’outil de mesure
choisi. Thompson et Waltz (2007) ont mis en évidence que les résultats obtenus par voie de
questionnaires mesurant le « trait de pleine conscience » n’étaient pas significativement
corrélés à ceux issus des questionnaires évaluant l’« état de pleine conscience ». Cela
5
suggérerait que ces types de questionnaires mesurent des concepts reliés, mais différents
(Grégoire & De Mondehare, 2016).
Outre les questionnaires auto-rapportés portant sur le trait et l’état de pleine
conscience, d’autres types d’outils de mesure commencent à être développés. Des mesures
comportementales, comme celle proposée par Levinson, Stoll, Kindy, Merry, et Davidson
(2014), peuvent aussi être utilisées pour évaluer la pleine conscience. Ces auteurs ont mis en
évidence que la capacité à compter les respirations (pendant que des stimuli lents et
« relaxants » étaient présentés à l’écran) s’avérait un indicateur valable de la pleine
conscience.
Un processus. Une troisième conceptualisation de la pleine conscience est celle qui
la considère comme un processus. Au lieu de voir la pleine conscience comme un résultat à
atteindre (à quel point l’individu réussit à être pleinement conscient), cette conceptualisation
se focalise sur l’engagement dans la pratique de la pleine conscience : à quelle fréquence la
pleine conscience est délibérément employée, et à quelle fréquence la personne tombe dans
le mode « pilote automatique » et utilise la pleine conscience comme une contre-mesure
(Erisman & Roemer, 2012).
Le Mindfulness Process Questionnaire – MPQ développé par Erisman et Roemer
(2012) a pour objectif d’évaluer l’évolution du « processus de pleine conscience » pendant
des interventions basées sur la pleine conscience et l’acceptation. Des énoncés tels que
« quand je me sens emporté par mes pensées ou par mes émotions, j’essaie de me
reconcentrer sur ce qui se passe dans l’instant présent » et « je tente délibérément d’accepter
mes pensées et mes émotions à mesure qu’elles surviennent » (items issus du MPQ,
traduction libre) permettent de mesurer la pleine conscience en tant que processus (Erisman
& Roemer, 2012).
Une habileté. Il est à noter que les programmes d’intervention privilégient une
conceptualisation de la pleine conscience comme une habileté susceptible d’être développée
(Grégoire & De Mondehare, 2016). Ces programmes ne viseraient pas à entraîner les
individus dans l’expérience de l’état de pleine conscience mais plutôt à développer leur
habileté à entrer dans cet état (Merlo, 2015).
6
Structure dimensionnelle. Il faut souligner également que l’utilisation des
questionnaires susmentionnés se heurte à un problème majeur : celui du nombre de
dimensions participant au concept. La pleine conscience est définie comme un construit uni,
bi ou multidimensionnel, sa structure factorielle étant encore un point de désaccord entre les
chercheurs (Grégoire & De Mondehare, 2016 ; Sauer et al., 2013).
D’une part, certains estiment que la pleine conscience repose sur une seule dimension.
Par exemple, Brown et Ryan (2004) affirment que la pleine conscience se réfère à la
conscience et l’attention (awareness-attention) tournées vers l’instant présent, et que
l’acceptation est plutôt un antécédent, une condition préalable, à l’état de pleine conscience.
Selon ces chercheurs, si l’individu n’accepte pas l’expérience présente, il réagira en limitant
la conscience de cet événement et en redirigeant l’attention vers autre chose (stratégies
d’évitement ou d’échappement).
D’autre part, certains auteurs soutiennent que la pleine conscience serait bi ou
multidimensionnelle. Cardaciotto et coll. (2008), par exemple, affirment qu’elle repose sur
deux dimensions, à savoir la « conscience de l’instant présent » (present-moment awareness)
et l’« acceptation » (acceptance). Ils considèrent que l’acceptation n’est pas redondante avec
la conscience de l’instant présent puisqu’un niveau élevé de cette dernière ne serait pas
forcement accompagné d’un niveau élevé d’acceptation. Ces chercheurs donnent l’exemple
du trouble panique dans lequel il y a une conscience accrue des sensations physiologiques
sans que cette conscience soit acceptée sans jugement. Un exemple de conceptualisation
multidimensionnelle de la pleine conscience est celui proposé par Baer et coll. (2006) : le
concept s’appuyant sur cinq dimensions distinctes, soit l’« observation des sensations,
perceptions, pensées et émotions » (observing), leur « description en mots » (describing),
l’« action vigilante » (acting with awareness), le « non-jugement des expériences »
(nonjudging) et la « non-réactivité aux événements internes » (nonreactivity).
Les mécanismes d’action
Il n’existe pas encore de modèle bien établi précisant les processus de changement
sous-tendant l’efficacité des programmes d’entraînement à la pleine conscience (Heeren &
Philippot, 2010). Depuis une dizaine d’années, plusieurs mécanismes d’action ont été
7
proposés pour expliquer comment les interventions basées sur la pleine conscience
produisent des effets psychologiques et physiques. Ces principes actifs pourraient être
regroupés en trois catégories : les médiateurs cognitifs, les médiateurs attentionnels et les
médiateurs neurobiologiques (Grabovac, Lau, & Willett, 2011).
Les médiateurs cognitifs. Les rôles des médiateurs cognitifs de la pleine conscience
peuvent être décrits comme étant le développement d’un « insight métacognitif » – lequel
permet à l’individu de prendre conscience que les pensées ne sont que des pensées – et la
diminution de la rumination. D’après Teasdale et coll. (2002), l’entraînement à la pleine
conscience augmente la conscience métacognitive (metacognitive awareness), soit la
capacité à éprouver des pensées et émotions négatives comme des événements mentaux
transitoires plutôt que comme des reflets de la réalité. Il s’agit d’une aptitude à voir les
pensées dans une perspective plus large (et aussi accueillante et acceptante) qui rend
l’individu capable de les considérer simplement comme des « pensées » (Segal, Williams, &
Teasdale, 2006). La conscience métacognitive prédit une diminution de la vulnérabilité à la
dépression et des rechutes dépressives (Teasdale et al., 2002).
La « décentration » (decentering) est un terme employé de manière interchangeable
avec celui de « conscience métacognitive » dans la littérature traitant des interventions basées
sur la pleine conscience. Selon Hoge et coll. (2015), la décentration joue un rôle médiateur
entre l’apprentissage de la pleine conscience et la diminution des symptômes d’anxiété. Deux
autres concepts reliés à la conscience métacognitive sont la « défusion » (defusion) et la
« reperception » (reperceiving). Jenkins et Tapper (2014) ont mis en évidence que les
stratégies de pleine conscience focalisées sur la défusion ont des effets positifs sur les
comportements de santé requérant un contrôle de soi tels que résister à des aliments tentants.
Pour ce qui est de la reperception, celle-ci est associée à des variables additionnelles
(l’autorégulation, la clarification des valeurs, la flexibilité cognitive, émotionnelle et
comportementale, l’exposition) et à une diminution des symptômes d’anxiété et de
dépression ainsi que du niveau de stress perçu (Carmody, Baer, Lykins, & Olendzki, 2009 ;
Shapiro, Carlson, Astin, & Freedman, 2006).
8
La diminution de la rumination serait également un médiateur cognitif de la pleine
conscience. Alleva, Roelofs, Voncken, Meevissen, et Alberts (2014) ont démontré que la
rumination joue un rôle médiateur entre les habiletés de pleine conscience et les symptômes
dépressifs. Des niveaux élevés de conscience de l’instant présent et d’acceptation sans
jugement sont liés à un niveau faible de la composante « ressassement » (brooding) de la
rumination, définie comme une comparaison passive entre la situation vécue et des standards
n’ayant pas été atteints (p. ex., « pourquoi je réagis toujours de cette façon ? »), et sont, par
conséquent, associés à une plus faible symptomatologie dépressive (Alleva et al., 2014).
L’autre composante de la rumination, la réflexion (un retour sur soi ayant comme but de
s’engager dans une résolution cognitive de problèmes), est très faiblement associée à la
dépression (Lo, Ho, & Hollon, 2008), et ne joue pas un rôle médiateur entre la pratique de la
pleine conscience et la réduction des symptômes dépressifs (Shahar, Britton, Sbarra,
Figueredo, & Bootzin, 2010).
Les médiateurs attentionnels. En ce qui concerne les médiateurs attentionnels de la
pleine conscience, deux mécanismes méritent d’être cités : la réorientation et la focalisation
de l’attention (Carmody, 2009 ; Grabovac et al., 2011 ; Lutz, Slagter, Dunne, & Davidson,
2008) ; la « surveillance ouverte » (open monitoring) (Lutz et al., 2008). D’après Carmody
(2009), l’entraînement à la pleine conscience favorise le développement d’une maîtrise
attentionnelle, ce qui permet d’interrompre le cycle mental consistant à associer
automatiquement des pensées d’alarme, le sentiment d’anxiété et les sensations liées à
l’augmentation de l’activation. Le pratiquant de la pleine conscience serait capable de
réorienter l’attention vers les sensations de la respiration, un stimulus neutre sur le plan
affectif, et, de ce fait, le niveau d’activation diminuerait et le cycle entretenant l’anxiété serait
interrompu. Selon le « modèle psychologique bouddhiste » de Grabovac et coll. (2011), la
prolifération mentale (la rumination) peut être évitée grâce à la régulation de l’attention,
c’est-à-dire l’attention soutenue sur un objet, ainsi qu’à un insight caractérisé par une prise
de conscience de trois aspects fondamentaux : les phénomènes mentaux sont transitoires
(toute chose est limitée à une certaine durée) ; l’attachement ou l’aversion envers un
phénomène mental (la tendance habituelle à s’attacher à ce qui est agréable et à fuir ou
combattre ce qui est désagréable) produit de la souffrance ; le self n’est pas une entité séparée
9
et durable (le self n’est qu’un rassemblement temporaire d’une forme corporelle, des
sensations, de la perception, des volitions et de la conscience).
La « surveillance ouverte » peut aussi être considérée comme un autre médiateur
attentionnel de la pleine conscience. À mesure que l’habileté à réorienter et à focaliser
l’attention se développe, l’individu devient capable de demeurer dans un état de surveillance
élargie dans lequel est observé l’ensemble de pensées, émotions et sensations qui occupent
le champ de la conscience ou y font irruption. Il devient attentif au contenu de l’expérience,
instant après instant, sans pour autant se focaliser sur un objet en particulier. La transition de
l’attention focalisée à cette conscience détendue est marquée par une diminution graduelle
de la focalisation sur un objet prédéfini et par la cessation de l’effort impliqué dans la
sélection et la saisie de cet objet (Lutz et al., 2008).
La surveillance ouverte serait associée à une augmentation du « switching
attentionnel » (la capacité à alterner la focalisation attentionnelle d’une source d’information
à une autre) telle que mesurée par une réduction du clignement attentionnel (Slagter et al.,
2007). Le clignement attentionnel fait référence à un déficit dans la détection ou
l’identification d’un deuxième stimulus lorsqu’il suit la présentation d’une première cible par
un court intervalle de temps. La surveillance ouverte permettrait une optimisation des
ressources attentionnelles, et donc une diminution du clignement attentionnel. Cela
signifierait que la pratique de la surveillance ouverte permet à l’attention de ne pas rester
fixée sur une pensée (ou émotion, ou sensation) et d’être plus disponible pour tout ce qui peut
survenir dans le flux de la conscience.
Les médiateurs neurobiologiques. Certains changements du fonctionnement
cérébral sous-tendent les modifications du psychisme entraînées par les interventions basées
sur la pleine conscience. En plus d’altérer l’activité cérébrale lors des séances de méditation,
la pratique de la pleine conscience engendre des effets durables sur le fonctionnement du
cerveau tels que : l’activation du cortex cingulaire antérieur (Hölzel et al., 2007 ; Tang,
Hölzel, & Posner, 2015) ; l’activation du cortex préfrontal et une moindre activité de
l’amygdale (Creswell, Way, Eisenberger, & Lieberman, 2007 ; Tang et al., 2015) ; la
10
diminution de l’activité du « réseau du mode par défaut » (Brewer et al., 2011 ; Tang et al.,
2015) ; l’activation de l’insula (Farb et al., 2007 ; Tang et al., 2015).
L’activation du cortex cingulaire antérieur est associée à l’attention exécutive et à la
gestion des conflits cognitifs. Elle est présente surtout dans les phases initiales de la pratique
de la pleine conscience (Brefczynski-Lewis, Lutz, Schaefer, Levinson, & Davidson, 2007).
Pour ce qui est de l’augmentation des activités du cortex préfrontal, celle-ci serait liée
au développement de la capacité à nommer les émotions au moment où elles sont éprouvées
(Creswell et al., 2007). Le fait de s’apercevoir d’une émotion et de la cataloguer permettrait
à l’individu de s’en détacher jusqu’à un certain point et de moduler sa réponse émotionnelle.
Il est à noter que l’activation du cortex préfrontal est plus importante chez les
débutants que chez les méditants plus expérimentés (Tang et al., 2015 ; Taylor et al., 2011).
Les méditants novices adopteraient une stratégie de gestion des émotions plus active
n’intervenant qu’après la survenue de l’émotion (perspective « top-down »), alors que les
méditants experts utiliseraient une stratégie d’augmentation de la conscience de l’instant
présent et d’acceptation étant prête à « combattre » l’émotion avant même qu’elle ne
survienne (perspective « bottom-up »). La régulation émotionnelle explicite issue du
mécanisme « top-down » impliquerait l’activation du cortex préfrontal et l’influence
inhibitrice de celui-ci sur l’activité du système limbique, tandis que la régulation
émotionnelle implicite découlant du mécanisme « bottom-up » reposerait sur une modulation
du système limbique sans la participation du contrôle cognitif ou des régions de traitement
sémantique (Guendelman, Medeiros, & Rampes, 2017 ; Martelli, Chester, Warren Brown,
Eisenberger, & Nathan DeWall, 2018).
Le « réseau du mode par défaut – RMD » (default-mode network – DMN) comprend
le cortex préfrontal médial, le cortex cingulaire postérieur, le précunéus et le lobe pariétal
inférieur. L’activité de ce réseau est associée au repos, aux rêveries et aux pensées
indépendantes du stimulus (y compris les activités mentales de référence à soi). La pleine
conscience permettrait une baisse de l’activation du RMD et, par conséquent, une diminution
du vagabondage de l’esprit.
11
En ce qui concerne le fonctionnement de l’insula, celui-ci est lié à la perception
consciente des sensations viscérales (vessie pleine, malaises gastriques, etc.), au sens de
l’équilibre et à la détection des rythmes cardiaque et respiratoire. La pratique de la pleine
conscience favoriserait une meilleure capacité à évaluer objectivement le corps et les
émotions déclenchées par les signaux intéroceptifs, contrairement à ce qu’on observe dans
plusieurs troubles mentaux tels que la dépression et les formes anormales d’anxiété (Fox et
al., 2014).
Considérés dans leur ensemble, les mécanismes d’action cognitifs, attentionnels et
neurobiologiques susmentionnés aident à une meilleure compréhension des processus de
changement vécus par les individus qui bénéficient des interventions psychologiques basées
sur la pleine conscience. Ces interventions seront décrites dans les pages suivantes.
Les interventions psychologiques basées sur la pleine conscience
Les interventions psychologiques basées sur la pleine conscience s’inscrivent dans un
ensemble d’approches psychothérapeutiques connu sous le nom de « troisième vague des
thérapies cognitivo-comportementales » et développé à partir du début des années 1980. Des
traitements comme l’« activation comportementale », la « thérapie métacognitive », le
« système d’analyse cognitivo-comportementale de la psychothérapie » (Cognitive-
Behavioral Analysis System of Psychotherapy – CBASP) et la « thérapie des schémas »
feraient également partie de la troisième génération des thérapies cognitivo-
comportementales (Kahl, Winter, & Schweiger, 2012). Ces approches ont des
caractéristiques communes se rapportant à leur philosophie, leur théorie, leurs objectifs et
leurs méthodes.
Certains principes généraux distinguent les traitements de troisième génération de
ceux de première vague (correspondant à des applications cliniques de l’analyse
expérimentale du comportement) et de ceux de deuxième vague (marqués par l’augmentation
de l’importance accordée aux cognitions). Les thérapies de troisième vague cherchent
davantage à intervenir sur la relation de l’individu à ses symptômes plutôt que de tenter
d’altérer la forme et la fréquence des pensées, émotions et comportements problématiques
(Dionne & Blais, 2011 ; Forman & Herbert, 2009). Elles considèrent que les changements
12
cognitifs, tels que la remise en question et la restructuration des pensées, ne sont pas
nécessaires à l’amélioration des symptômes (Forman & Herbert, 2009 ; Longmore &
Worrell, 2007). Les approches de troisième vague prôneraient l’adoption de comportements
alternatifs plutôt que la remise en question et la restructuration des pensées (Dionne, Blais,
Boisvert, Beaudry, & Cousineau, 2010). En termes de régulation émotionnelle, la
restructuration cognitive agirait avant la réponse émotionnelle et comportementale
(antecedent-focused emotion regulation strategy) alors que les stratégies d’acceptation
employées par la troisième vague interviendraient après la réponse (response-focused
emotion regulation strategies) (Dionne et al., 2010 ; Hofmann & Asmundson, 2008 ;
Hofmann, Sawyer, & Fang, 2010).
Contrairement à la philosophie mécaniste qui sous-tend les première et deuxième
vagues (selon laquelle la modification d’une composante jugée dysfonctionnelle – p. ex., une
pensée ou un schéma – aura un impact sur le fonctionnement global de l’individu, y compris
sur ses comportements), la conception contextuelle adoptée par les thérapies de troisième
génération pose le postulat que les comportements résultent de l’interaction continue et
changeante entre l’individu et son environnement, et qu’on devrait s’intéresser davantage à
la fonction des comportements (Dionne & Blais, 2011 ; O’Brien, Haynes, & Kaholokula,
2016). Une autre caractéristique permettant de différencier la troisième vague et les deux
courants qui l’ont précédé est l’utilisation de méthodes plus expérientielles que didactiques :
exercices de pleine conscience, métaphores, paradoxes, etc. (Dionne & Blais, 2011). On peut
souligner également l’importance donnée par les thérapies de troisième vague à la conscience
métacognitive, à l’acceptation et à la pratique formelle et informelle de la pleine conscience.
Parmi les interventions psychologiques basées sur la pleine conscience, celles les plus
étudiées sont la « réduction du stress basée sur la pleine conscience » (Mindfulness-Based
Stress Reduction), la « thérapie cognitive basée sur la pleine conscience » (Mindfulness-
Based Cognitive Therapy), la « thérapie comportementale dialectique » (Dialectical
Behavior Therapy) et la « thérapie d’acceptation et d’engagement » (Acceptance
Commitment Therapy) (Ménard & Beresford, 2016). Ces psychothérapies peuvent être
classées en deux groupes : les traitements fondés sur l’entraînement à la pleine conscience ;
les traitements « mixtes » dont la pleine conscience n’est qu’une des composantes (Demarzo
13
et al., 2015 ; Keng, Smoski, & Robins, 2011 ; Khoury et al., 2013). La « réduction du stress
basée sur la pleine conscience » et la « thérapie cognitive basée sur la pleine conscience »
feraient partie du premier groupe, tandis que la « thérapie comportementale dialectique » et
la « thérapie d’acceptation et d’engagement » appartiendraient au groupe de traitements
« mixtes » (Demarzo et al., 2015 ; Keng et al., 2011 ; Khoury et al., 2013).
La MBSR. La « réduction du stress basée sur la pleine conscience » (Mindfulness-
Based Stress Reduction – MBSR) a été mise en place en 1979 par Jon Kabat-Zinn. La MBSR
est un programme enseigné en groupe et conçu pour une clientèle aux prises avec des
maladies chroniques et des problèmes liés au stress. Il s’agit d’un entraînement intensif,
systématique et rigoureux à la pleine conscience visant le développement de l’« attention
vigilante », l’intégration de la pleine conscience dans les activités quotidiennes et l’adoption
d’une façon différente de faire face aux difficultés (Kabat-Zinn, 2012).
Le programme se déroule sur huit semaines, et un atelier d’une durée allant de deux
heures et demie à trois heures est offert chaque semaine. Parallèlement, la MBSR prévoit
quarante-cinq minutes d’exercices à pratiquer chez soi, six jours par semaine. Les ateliers
explorent les thèmes suivants : une introduction à la pleine conscience ; la prise de conscience
de la respiration ; le balayage corporel (le déplacement de l’attention dans les différentes
parties du corps) ; la méditation assise (« l’attention sans objet » ou l’observation de la
respiration, des sensations corporelles, des sons, du processus de la pensée et des
émotions) ; le yoga (des exercices d’étirements et de renforcement doux, faits lentement,
avec une attention focalisée sur le souffle et sur les sensations qui émergent) ; la méditation
en marchant (la concentration sur l’expérience vécue – les sensations, le mouvement, la
respiration – lors de la marche) ; une journée de pleine conscience (pratique intensive de la
pleine conscience et présentation de deux nouvelles techniques, à savoir la « méditation de
la montagne » – axée sur la recherche de stabilité face aux difficultés de la vie – et la
« méditation de bienveillance » – focalisée sur l’augmentation de la compassion envers soi
et les autres) ; l’intégration de la pleine conscience dans la vie quotidienne ; les moyens de
maintenir la pratique personnelle de la pleine conscience et de l’approfondir au fil des ans
(Baer & Krietemeyer, 2006 ; Kabat-Zinn, 2012 ; Ménard & Beresford, 2016).
14
La MBCT. La « thérapie cognitive basée sur la pleine conscience » (Mindfulness-
Based Cognitive Therapy – MBCT) a été développée au cours des années 1990 par Zindel
Segal, Mark Williams et John Teasdale. La MBCT incorpore des principes fondamentaux de
la thérapie cognitive avec des techniques de la MBSR. L’objectif initial du programme
MBCT était de prévenir la rechute chez des personnes souffrant de dépression récurrente.
Actuellement, on l’applique à plusieurs autres affections psychiatriques (Irving & Segal,
2013). La MBCT encourage les participants à augmenter leur capacité de décentration des
pensées négatives, à identifier les tout premiers signes et symptômes de dépression, et à
développer l’habileté de focaliser l’attention, de maintenir cette focalisation, de déplacer le
focus attentionnel et de savoir l’orienter vers le moment présent (Segal, Williams, &
Teasdale, 2013).
Le programme MBCT se déploie sur huit semaines, sous forme d’ateliers de groupe
d’une durée de deux heures chacun. Une pratique à la maison d’environ une heure par jour
est également prévue. Tout comme dans le programme MBSR, les ateliers de la MBCT
incluent : la définition de la pleine conscience ; le balayage corporel ; la pleine conscience
de la respiration ; la méditation assise ; l’utilisation de la respiration comme moyen de
s’ancrer dans le moment présent ; le yoga en douceur ; la médiation en marchant ; une journée
de pratique intensive de pleine conscience.
Dans le domaine de la psychoéducation sur la dépression et les rechutes et des
interventions cognitives, plusieurs thèmes sont abordés lors des rencontres de MBCT. Les
participants deviennent capables d’identifier le fonctionnement en mode « pilote
automatique », et comprennent comment l’automatisme conduit à un haut risque de se laisser
entraîner dans une spirale dépressive (Segal et al., 2013). Le modèle « ABC » (un événement
provoque une réponse émotive qui est médiatisée par une pensée) leur est présenté. La
séparation entre les événements et l’interprétation qu’en font les participants est discutée.
L’identification des pensées automatiques et la gestion des obstacles, c’est-à-dire les pensées
ou émotions pouvant nuire à l’avancée dans le programme, sont également explorées.
Le contenu cognitif de la MBCT permet aussi aux participants de prendre conscience
de leur tendance à éviter les expériences désagréables et à s’attacher à celles agréables (la
15
réactivité aux stimuli), ainsi que de la différence entre accepter les expériences déplaisantes
et vouloir les modifier (Segal et al., 2013). Tout comme l’influence des pensées sur l’humeur,
les effets de l’humeur sur la pensée sont analysés lors des rencontres. Le lien entre les
activités quotidiennes (celles considérées comme gratifiantes et celles appauvrissantes) et
l’humeur fait aussi partie des éléments importants du programme. La MBCT se conclut par
des stratégies favorisant le maintien des acquis et la prévention des rechutes.
La DBT. La « thérapie comportementale dialectique » (Dialectical Behavior Therapy
– DBT) a été élaborée par Marsha Linehan dans les années 1980 pour des patientes présentant
le trouble de personnalité limite. Le protocole standard de la DBT comprend cinq modalités
d’intervention, à savoir la thérapie individuelle, le groupe d’entraînement aux compétences,
les consultations téléphoniques, la supervision hebdomadaire pour les thérapeutes et des
interventions auxiliaires comme la pharmacothérapie et l’hospitalisation (Linehan, 1993). Le
traitement dure au moins un an.
La DBT adopte une perspective dialectique qui permet à l’individu de développer une
capacité de synthèse d’éléments contradictoires en diminuant progressivement le mode de
pensée dichotomique (Linehan, 1993). Moyennant un équilibre « dialectique » entre deux
polarités – le changement et l’acceptation – des stratégies de changement telles que la
régulation émotionnelle et l’amélioration de l’efficacité interpersonnelle, et des stratégies
favorisant l’acceptation comme l’apprentissage de la tolérance à la détresse et l’entraînement
à la pleine conscience, sont intégrées dans un seul et même programme (Linehan, 1993,
2015). Ces deux types de stratégies se centrent sur la dysrégulation émotionnelle des patients
ayant un trouble de personnalité limite et les problèmes rencontrés dans les domaines
suivants : le contrôle des impulsions, la régulation émotionnelle, les relations
interpersonnelles et l’image de soi (Linehan, 2015).
L’entraînement à la pleine conscience est un élément clé de la DBT. D’après Linehan
(2015), la pleine conscience est le moyen d’aboutir à une synthèse de l’« esprit émotionnel »
(pensées et comportements sous l’emprise des émotions) avec l’« esprit rationnel » (pensée
rationnelle, logique). Cette synthèse a été nommée « esprit sage », et se conjugue à six autres
compétences de pleine conscience : l’observation de l’expérience présente ; la description de
16
l’expérience présente ; l’action en pleine conscience ; le non-jugement ; la focalisation de
l’attention sur l’activité en cours ; la recherche de l’efficacité et non de ce qu’il « faudrait »
faire (Linehan, 2015). L’acquisition de ces habiletés de pleine conscience permet aux patients
borderline d’augmenter leurs capacités attentionnelles, de mieux reconnaître leurs
expériences internes et de réduire leur tendance à l’auto-invalidation, ainsi que de diminuer
les comportements impulsifs utilisés comme moyen d’éviter des émotions négatives (Baer &
Krietemeyer, 2006). Les habiletés de pleine conscience sont les premières à être enseignées
dans la DBT, et doivent être renforcées au début de chacun des trois modules d’entraînement
aux compétences (Linehan, 2015).
L’ACT. La « thérapie d’acceptation et d’engagement » (Acceptance Commitment
Therapy – ACT) a été créée par Steven Hayes, Kirk Strosahl et Kelly Wilson en 1999, après
quinze ans de recherche fondamentale. L’ACT est une intervention intégrative basée sur le
contextualisme fonctionnel et sur la théorie des cadres relationnels, ainsi que sur
l’« inflexibilité psychologique » comme un modèle de psychopathologie. Le contextualisme
fonctionnel est une approche qui stipule qu’un comportement doit être examiné dans son
ensemble et non par des unités séparées, qu’il faut inclure le contexte dans la compréhension
de la nature et de la fonction des comportements, et que rien n’est vrai dans l’absolu, tout
dépend des objectifs qu’on souhaite atteindre (Hayes, Strosahl, & Wilson, 1999 ; Hayes,
Strosahl, & Wilson, 2012). Sur le plan théorique, l’ACT s’appuie sur la théorie des cadres
relationnels qui affirme que : les humains ont une aptitude à relier des stimuli de façon non
arbitraire (en regard de leurs propriétés physiques), mais aussi de façon arbitraire (avant-
après, l’opposé de, différent de, etc.) ; la capacité à mettre en relation des événements
indépendamment de leur apparence peut transformer la fonction de ces événements, sans
aucune limite, simplement grâce au langage ; le fait de relier des mots et des événements
aversifs de façon arbitraire favorise la souffrance psychique (Hayes et al., 1999 ; Monestès
& Villate, 2011 ; Neveu & Dionne, 2009).
Les processus verbaux-cognitifs peuvent restreindre le répertoire comportemental en
conduisant l’individu à percevoir ses pensées comme littéralement vraies et à éviter le contact
avec des phénomènes psychologiques aversifs (Hayes et al., 2012). Cette inflexibilité
psychologique serait une cause primaire des difficultés psychologiques, de même qu’un
17
facteur exacerbant d’autres sources de psychopathologie (Hayes, Luoma, Bond, Masuda, &
Lillis, 2006). Six processus seraient associés à l’inflexibilité psychologique : la fusion
cognitive ; l’évitement expérientiel ; l’attention focalisée sur le passé et le futur ;
l’attachement à un « soi conceptualisé » ; l’inaction, l’impulsivité et l’évitement des
situations ; la déconnexion ou l’incongruence vis-à-vis des valeurs personnelles (Hayes et
al., 2012).
La flexibilité psychologique est l’objectif central de l’ACT. Cette intervention vise
donc à augmenter la capacité de l’individu d’engager des actions en harmonie avec ses
valeurs et de persister dans son comportement ou de changer son comportement en fonction
du contexte, même en présence d’expériences intérieures dérangeantes (Hayes et al., 2012).
Selon l’approche ACT, la flexibilité psychologique découle de l’interaction de différents
processus illustrés dans un modèle hexagonal, l’« hexaflex ». Les six processus
thérapeutiques sont : l’acceptation ; la défusion ; le « soi comme contexte » ; l’action
engagée ; les valeurs ; le contact avec l’instant présent (Hayes, Luoma, et al., 2006 ; Hayes,
Strosahl, et al., 2012).
Dans l’ACT, la pleine conscience correspond à une combinaison entre l’acceptation,
la défusion, le « soi comme contexte » et le contact avec l’instant présent (Hayes, Strosahl,
Bunting, Twohig, & Wilson, 2004). Des métaphores et des exercices de pleine conscience
sont utilisés pour développer la capacité du client d’accueillir des pensées et des émotions
qu’il avait l’habitude d’éviter, pour l’aider à se détacher du contenu littéral de ses pensées et
pour parvenir à une perception plus transcendante du self (semblable à une toile de fond sur
laquelle surgissent des phénomènes psychologiques transitoires), ainsi que pour augmenter
la conscience de l’instant présent (Fletcher & Hayes, 2005). D’après Strosahl, Hayes, Wilson,
et Gifford (2004), des pratiques de pleine conscience, telles que la respiration contrôlée et
des exercices de visualisation, sont très utiles pour démarrer les séances de la thérapie ACT.
Les effets des interventions fondées sur l’entraînement à la pleine conscience
Diverses méta-analyses récentes ont recensé et évalué l’efficacité des interventions
basées sur la pleine conscience pour les populations cliniques (présentant un trouble de santé
mentale ou une pathologie physique) et non cliniques. Les résultats obtenus par plusieurs de
18
ces méta-analyses sont présentés dans les pages qui suivent, en illustrant les plus importants
constats qui ont émergé de ces synthèses statistiques. Nous avons privilégié les méta-analyses
publiées depuis 2010 examinant l’efficacité des interventions fondées sur l’entraînement à la
pleine conscience – la MBSR et la MBCT – auprès des populations non cliniques et des
individus avec un diagnostic d’anxiété ou de dépression. Ces travaux ont été retenus pour
lecture et analyse car ils reflètent une plus grande maturité de la recherche sur la pleine
conscience et concernent des populations plus semblables à celle visée par notre étude. Nous
présentons également les résultats d’études portant plutôt sur les composantes thérapeutiques
et les mécanismes sous-jacents expliquant cette efficacité.
MBSR. La méta-analyse effectuée par de Vibe, Bjørndal, Tipton, Hammerstrøm, et
Kowalski (2012) porte sur 31 études ayant utilisé la MBSR (ou des adaptations de la MSBR
ayant modifié sa durée et son intensité) auprès de populations cliniques et non cliniques.
Cette méta-analyse a mis en évidence une taille d’effet modérée de 0,53 pour les
répercussions sur la santé mentale, c’est-à-dire l’anxiété, la dépression, le stress et la détresse
(k = 26 ; 95% IC [0,46, 0,61]). Quant aux répercussions somatiques (mesures auto-rapportées
et physiologiques concernant le rythme cardiaque, les anticorps, la respiration, etc.), la taille
d’effet obtenue était faible, de l’ordre de 0,31 (k = 10 ; 95% IC [0,10, 0,52]).
Eberth et Sedlmeier (2012) ont réalisé une méta-analyse portant sur 17 études ayant
mis en place la MBSR (et aussi des versions abrégées ou des adaptations de ce programme
aux besoins de groupes spécifiques) auprès d’une population non clinique. Les effets obtenus
les plus importants concernent le bien-être (rw = 0,37 ; k = 10), le stress (rw = 0,37 ; k = 6),
les émotions négatives (rw = 0,32 ; k = 9) et l’anxiété (rw = 0,30 ; k = 5).
MBCT. Chiesa et Serretti (2011) ont effectué une méta-analyse portant sur 16 études
ayant mis en œuvre un programme MBCT auprès de patients souffrant de troubles de l’axe I
du DSM-IV (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux – quatrième édition,
American Psychiatric Association [APA], 2005). D’après cette méta-analyse, la MBCT en
complément aux soins habituels réduit le taux de rechute dépressive de 28% en comparaison
aux traitements reposant uniquement sur les soins habituels chez les patients ayant vécu trois
épisodes dépressifs ou plus (k = 4 ; or = 0,36 ; 95% IC [0,19, 0,48] ; p < 0,0003 ; I² = 39%).
19
Piet et Hougaard (2011) ont fait une méta-analyse regroupant 6 études ayant utilisé la
MBCT auprès de patients diagnostiqués avec un trouble dépressif majeur récurrent en
rémission. La MBCT réduirait de 34% le taux de rechute et de récidive en comparaison avec
les groupes de contrôle « traitement habituel » ou « placebo avec un suivi clinique » (rr =
0,66 ; 95% IC [0,53, 0,82]).
Kuyken et coll. (2016) ont réalisé une méta-analyse sur données individuelles portant
sur 9 essais cliniques randomisés qui ont mis en place un programme MBCT manualisé
auprès de patients ayant reçu un diagnostic de trouble dépressif majeur récurrent en rémission
totale ou partielle. La méta-analyse a montré que la MBCT était associée à une réduction
significative du risque de rechute et de récidive de la dépression sur une période de 60
semaines, et que cette réduction était comparable à celle observée avec d’autres traitements,
y compris les soins habituels (HR = 0,69 ; 95% IC [0,58, 0,82]).
MBSR et MBCT. Hofmann, Sawyer, Witt, et Oh (2010) ont effectué une méta-
analyse incluant 39 études ayant mis en œuvre des interventions fondées sur l’entraînement
à la pleine conscience auprès d’une population clinique avec des troubles mentaux
(notamment des troubles anxieux et la dépression) et des diverses conditions médicales
(cancer, douleur chronique, fibromyalgie, etc.). Dans la plupart des cas, l’intervention
effectuée était la MBSR ou la MBCT, ou bien des méthodes inspirées par ces deux
programmes. La méta-analyse a montré des tailles d’effet modérées de 0,63 pour la réduction
des symptômes anxieux (k = 39 ; 95% IC [0,53, 0,73] ; p < 0,01) et de 0,59 pour la
diminution des symptômes dépressifs (k = 39 ; 95% IC [0,51, 0,66] ; p < 0,01). Les tailles
d’effet ont été plus élevées quand il s’agissait d’un trouble anxieux (k = 7 ; g = 0,97 ; 95%
IC [0,72, 1,22] ; p < 0,01) ou d’une dépression (k = 4 ; g = 0,95 ; 95% IC [0,71, 1,18] ; p <
0,01).
La méta-analyse effectuée par Khoury et coll. (2013), portant sur 209 études qui ont
mis en place un programme MBSR ou MBCT auprès de patients cliniques et non cliniques,
a révélé des tailles d’effet modérées de 0,55 pour les comparaisons pré-post intervention (k
= 72 ; IC [0,49, 0,61] ; p < 0,00001) et de 0,53 pour les comparaisons avec des groupes
contrôle sur liste d’attente (k = 67 ; IC [0,45, 0,61] ; p < 0,00001). Une taille d’effet de faible
20
à modérée de 0,33 pour des comparaisons avec d’autres traitements actifs (la
psychoéducation, la thérapie de soutien, la relaxation, l’imagerie mentale et l’art-thérapie) a
été trouvée (k = 68 ; IC [0,26, 0,41] ; p < 0,00001). La MBSR et la MBCT ne se sont pas
montrées plus efficaces que la thérapie cognitivo-comportementale traditionnelle et que les
thérapies comportementales (k = 9 ; g = -0,07 ; IC [-0,26, 0,16] ; p = 0,60, ns). Des tailles
moyennes d’effet de 0,89 (10 études pré-post intervention ; 95% IC [0,71, 1,08] ; p < 0,001)
et de 0,96 (5 études avec groupe contrôle sur liste d’attente ; 95% IC [0.67, 1,24] ; p < 0,001)
ont été obtenues pour l’anxiété. Pour la dépression, des tailles moyennes d’effet de 0,69 (5
études pré-post intervention ; 95% IC [0,52, 0,86] ; p < 0,001) et de 0,53 (8 études avec
groupe contrôle sur liste d’attente ; 95% IC [0,32, 0,73] ; p < 0,001) ont été trouvées.
Strauss, Cavanagh, Oliver, et Pettman (2014) ont fait une méta-analyse incluant 12
études ayant utilisé la MBSR (k = 5), la MBCT (k = 6) ou la Person-Based Cognitive Therapy
– PBCT (k = 1) pour des individus avec un diagnostic courant de trouble anxieux ou de
dépression selon le DSM-IV ou la CIM-10 (Classification internationale des maladies –
dixième révision). Cette méta-analyse a mis en évidence des tailles d’effet modérées sur la
sévérité des symptômes : de -0,59 chez tous les participants (k = 12 ; 95% IC [-1,06, -0,12]),
et de -0,73 chez les participants manifestant une dépression (k = 4 ; 95% IC [-1,36, -0,09]).
Les résultats obtenus n’ont pas été significatifs pour les troubles anxieux (k = 8 ; g = -0,55 ;
95% IC [-1,18, 0,09]).
Gotink et coll. (2015) ont réalisé une méta-analyse portant sur 23 recensions
systématiques d’essais contrôlés randomisés qui avaient utilisé la MBSR et la MBCT auprès
de patients atteints de différentes pathologies somatiques et troubles mentaux. Selon cette
méta-analyse, la MBSR et la MBCT améliorent de façon significative – en comparaison aux
groupes « contrôle avec liste d’attente » et « traitement habituel » – les symptômes dépressifs
(5 recensions ; d = -0,37 ; 95% IC [-0,45, -0,28]), l’anxiété (7 recensions ; d = -0,48 ; 95%
IC [-0,56, - 0,40]), le stress (2 recensions ; d = -0,51 ; 95% IC [-0,67, -0,36]), la qualité de
vie (2 recensions ; d = -0,39 ; 95% IC [-0,70, -0,08]) et le fonctionnement physique (3
recensions ; d = -0,27 ; 95% IC [-0,42, -0,12]).
21
Mécanismes. Gu, Strauss, Bond, et Cavanagh (2015) ont effectué une recension
systématique des études qui portent sur les mécanismes sous-tendant les interventions
fondées sur l’entraînement à la pleine conscience. Les objectifs de cette recension étaient
d’identifier des mécanismes potentiels qui expliqueraient les effets de la MBSR et de la
MBCT sur la santé psychologique et sur le bien-être, d’examiner la force des données
probantes appuyant chacun de ces mécanismes, et d’utiliser des analyses de type « TSSEM »
(modélisation par équation structurelle en deux étapes) afin d’évaluer si les mécanismes
jouent effectivement un rôle médiateur entre les interventions et les résultats cliniques. Les
données probantes fortes qui ont été obtenues soutiennent que la réactivité cognitive et
émotionnelle est un mécanisme sous-tendant les interventions fondées sur l’entraînement à
la pleine conscience. Des données probantes modérées ont été trouvées pour la pleine
conscience et pour la rumination et l’inquiétude (pensées négatives répétitives). Les analyses
TSSEM qui ont été effectuées indiquent que la pleine conscience, la rumination et
l’inquiétude jouent un rôle de médiateur entre la MBSR et la MBCT et l’amélioration de la
santé psychologique.
Composantes thérapeutiques. Sauer-Zavala, Walsh, Eisenlohr-Moul, et Lykins
(2013) ont examiné si, lorsqu’utilisées séparément, trois composantes des interventions
fondées sur l’entraînement à la pleine conscience – le balayage corporel, la méditation assise
et le yoga – entraînaient différents changements sur le plan des symptômes psychologiques
et du bien-être. Les participants étaient des étudiants, et l’intervention durait 3 semaines.
L’ensemble de la population examinée a rapporté une réduction de la rumination et une
augmentation de la compassion envers soi-même, du bien-être psychologique et de la
tendance à décrire les expériences vécues.
Mais des différences entre les groupes ont été observées : le yoga impliquait une
amélioration plus importante du bien-être psychologique que le balayage corporel et la
médiation assise ; le yoga et la méditation assise ont été plus efficaces que le balayage
corporel dans la réduction des difficultés de régulation émotionnelle ; comparativement au
balayage corporel, la médiation assise était associée davantage à l’augmentation de la
tendance à adopter une position de non-jugement face aux expériences.
22
Selon Sauer-Zavala et coll. (2013), l’importance du yoga pourrait être expliquée par
sa nature physique (le bien-être découlant de l’activité physique) et par l’intervention de type
« activation comportementale » qu’il effectue (des émotions positives et un sentiment de
maîtrise sont réintroduits par sa pratique). Les auteurs de l’étude affirment également que
l’efficacité supérieure de la méditation assise dans le développement d’une attitude de non-
jugement réside dans ses consignes plus explicites contre les jugements que l’individu peut
porter sur ses expériences (p. ex., « ne jugez pas vos pensées comme bonnes ou mauvaises,
ou utiles ou inutiles, il suffit d’observer ce qui émerge dans la conscience »). En ce qui
concerne la régulation émotionnelle, ils avancent que le caractère de « stratégie active » du
yoga et la précision des consignes de la méditation assise quant aux émotions intenses (p. ex.
« observez vos émotions sans vous y accrocher et sans chercher à vous en débarrasser »)
expliqueraient la plus grande efficacité de ces deux composantes thérapeutiques par rapport
au balayage corporel.
L’étude de Sauer-Zavala et ses collaborateurs (2013) s’ajoute aux données croissantes
étayant que différentes techniques de pleine conscience conduisent à des résultats différents
et que ces techniques pourraient subir des adaptations en fonction de pathologies et
problèmes spécifiques (Waelde & Thompson, 2016). Une meilleure compréhension des
mécanismes d’action des techniques de pleine conscience sur les difficultés psychologiques
serait très utile pour des fins de prescription et d’adéquation entre les clients et les techniques.
Les méta-analyses et les études examinées plus haut mettent en évidence les effets
des « interventions fondées sur l’entraînement à la pleine conscience » sur la santé mentale
ainsi que les composantes thérapeutiques et les mécanismes de médiation en jeu. Dans
l’ensemble, les méta-analyses indiquent que la MBSR et la MBCT sont efficaces pour
diminuer les symptômes dépressifs. Les synthèses statistiques suggèrent également que les
interventions fondées sur l’entraînement à la pleine conscience sont efficaces pour le
traitement de l’anxiété. Des effets sur le bien-être et sur la qualité de vie ont aussi été
rapportés par les méta-analyses. Cependant, il est à noter que certains résultats sont
contradictoires, notamment concernant la taille de l’effet des interventions. D’après Khoury
et Lecomte (2016), plusieurs de ces incohérences pourraient être expliquées par le choix des
23
protocoles cliniques, par des différences entre les devis de recherche et par le groupe
particulier de participants évalués.
L’application de la pleine conscience dans le sport d’élite
Les recherches visant à comprendre les liens entre la pleine conscience et la
performance sportive sont récentes (p. ex., Gardner & Moore, 2004 ; Lutkenhouse, 2007).
Jusqu’à présent, dans le domaine de la psychologie du sport, la pleine conscience a été étudiée
selon une approche clinique, celle de la psychologie clinique du sport (p. ex., Gardner &
Moore, 2007), ou comme une habileté mentale (p. ex., Kee & Wang, 2008).
Les liens proposés. Un axe de recherche récent examine la possibilité que,
moyennant un entraînement à la pleine conscience, les athlètes seraient plus susceptibles de
vivre l’état de flow, un état psychologique optimal caractérisé par une complète absorption
dans la tâche, un sentiment d’épanouissement personnel et une sensation de fluidité de
mouvements et de contrôle des actions.
L’étude de Aherne, Moran, et Lonsdale (2011) a mis en évidence qu’un entraînement
à la pleine conscience augmenterait le niveau global de flow, ainsi que ses dimensions « buts
clairement définis » et « sentiment de contrôle » (sensation de pouvoir réaliser n’importe
quelle action et de la réussir). Cathcart, McGregor, et Groundwater (2014) ont rapporté : des
corrélations importantes entre la pleine conscience et le flow pour les athlètes d’élite
pratiquant des sports individuels et d’endurance ; des corrélations modérées entre la pleine
conscience et le flow pour les athlètes de sports d’équipe et de type non-endurant ; chez les
pratiquants de sports individuels, la pleine conscience était corrélée aux facettes du flow
« buts clairement définis », « concentration sur la tâche », « sentiment de contrôle » et
« expérience autotélique » ; la pleine conscience était corrélée à la dimension « concentration
sur la tâche » pour les athlètes de sports d’équipe.
Un autre axe de recherche concerne les liens entre la pleine conscience et l’attention
et la gestion émotionnelle. L’étude de Mardon, Richards, et Martindale (2016) a mis en
évidence une importante amélioration de l’efficacité attentionnelle pour certains des
participants qui avaient suivi un programme d’entraînement à la pleine conscience. Selon
Marks (2008), la pratique de la pleine conscience serait associée au contrôle attentionnel et à
24
la régulation émotionnelle, ce qui permettrait de réaliser un entraînement sportif efficace et
des performances de pointe.
Les liens entre la pleine conscience et la perception de l’effort et de la douleur
constituent un troisième axe de recherche. D’après Brick, MacIntyre, et Campbell (2014),
dans les activités d’endurance, c’est-à-dire les activités impliquant le maintien d’un effort à
un certain niveau d’intensité, l’utilisation de la pleine conscience pourrait aider à réduire
l’« interprétation émotionnelle » des stimuli douloureux et, par conséquent, la perception de
l’effort et la détresse.
La remise en cause des approches traditionnelles en préparation mentale. Dans
le cadre de l’optimisation de la performance sportive, les méthodes d’intervention
traditionnelles (p. ex., contrôle du niveau d’activation, modification du discours interne) se
basent sur des techniques cognitivo-comportementales de la deuxième vague. Gardner et
Moore (2004, 2007) ont souligné le faible support empirique de l’efficacité de ces méthodes.
Évoquant la « théorie des processus ironiques du contrôle mental », Gardner et Moore
(2004, 2007) ont également relevé que les athlètes, en essayant de modifier ou de supprimer
leurs pensées et émotions, portent davantage d’attention à celles-ci. La « théorie des
processus ironiques du contrôle mental » pose le postulat que les pensées qu’un individu tente
de contrôler deviendraient paradoxalement plus accessibles à sa conscience dans les moments
de surcharge cognitive, de stress et de pression temporelle, ainsi qu’à la suite d’une période
de contrôle mental (Wegner, 1994).
Gardner et Moore (2004, 2007) ont donc suggéré que les interventions basées sur la
pleine conscience et l’acceptation pourraient être envisagées comme une alternative aux
programmes de préparation mentale traditionnels. Les résultats de quelques études récentes
et la recension systématique effectuée par Sappington et Longshore (2015) soutiennent de
façon préliminaire l’efficacité de ces interventions.
Les programmes d’intervention. Deux programmes basés sur la pratique de la
pleine conscience ont été développés ciblant spécifiquement les athlètes : la Mindfulness-
Acceptance-Commitment (MAC) Approach et le Mindful Sport Performance Enhancement
(MSPE).
25
La MAC a été créée en 2001 par Frank L. Gardner et Zella E. Moore et diffusée à
partir de 2004. La MAC trouve sa source dans les programmes d’interventions thérapeutiques
ACT et MBCT (Gardner & Moore, 2004), son rationnel étant de réduire l’activité verbale
excessive et d’augmenter l’attention dirigée vers les éléments clés de la performance
(Gardner & Moore, 2012). Les cibles de ce programme sont la conscience de l’instant
présent, l’attention, l’acceptation expérientielle (l’acceptation des événements internes) et
l’action engagée vers les valeurs.
La structure de l’approche MAC comprend : (1) la présentation du rationnel de la
MAC au client ; (2) la pleine conscience (et la défusion) ; (3) l’identification des valeurs et
le lien entre celles-ci et les actions quotidiennes ; (4) l’acceptation ; (5) l’augmentation de
l’engagement (envers les valeurs associées à la performance) ; (6) l’intégration entre la pleine
conscience, l’acceptation et l’engagement ; (7) le maintien et l’amélioration de la pleine
conscience, de l’acceptation et de l’engagement (Gardner & Moore, 2007). Chacun de ces
modules peut durer une ou plusieurs séances de 90 minutes.
Hasker (2010) a mis en évidence que la MAC peut aider les athlètes à améliorer la
capacité à décrire leurs expériences internes, à réduire la réactivité à ces expériences, à
augmenter l’acceptation expérientielle et à adopter des comportements orientés vers leurs
buts. D’après Zhang et coll. (2016), ce programme d’intervention serait efficace pour
augmenter la pleine conscience dispositionnelle, l’acceptation expérientielle et la tendance à
atteindre l’état de flow.
Le MSPE a été développé par Keith A. Kaufman et Carol R. Glass en 2006 et diffusé
en 2009. Cette intervention trouve son inspiration dans les programmes d’interventions
thérapeutiques MBSR et MBCT (Kaufman, Glass, & Arnkoff, 2009). L’objectif du MSPE
est de permettre aux athlètes d’acquérir les principes fondamentaux de la pleine conscience
afin qu’ils puissent progressivement intégrer l’habileté de pleine conscience dans leur routine
de performance et dans leur vie en dehors du sport (Pineau, Glass, & Kaufman, 2014).
La version initiale du MSPE dure 4 semaines (ateliers d’une durée de 150 à 180
minutes), et sa version étendue se déroule sur 6 semaines (ateliers hebdomadaires de 90
minutes). Le programme prévoit des devoirs à la maison. Les ateliers explorent les thèmes
26
suivants : (1) un exercice d’introduction à la pleine conscience ; (2) la méditation assise ; (3)
le balayage corporel ; (4) le yoga ; (5) la méditation en marchant ; (6) une méditation
spécifique à la pratique sportive telle que la méditation en courant (Kaufman et al., 2009 ;
Pineau et al., 2014).
Thompson, Kaufman, De Petrillo, Glass, et Arnkoff (2011) ont mis en évidence une
augmentation de la pleine conscience dispositionnelle chez des athlètes qui ont participé à un
programme MSPE ayant lieu un an avant. L’étude de Hussey (2015) indique que le MSPE
modifierait des variables (p. ex., l’anxiété de trait, la conscience de soi) qui sont associées au
phénomène de choking, c’est-à-dire un déclin dramatique de la performance qui arrive
souvent lors d’un moment décisif où le succès et l’échec sont en jeu.
27
Chapitre 2 : La présente étude
Des praticiens utilisent la pleine conscience dans un objectif d’optimisation de la
performance depuis les années 2000, mais peu de travaux scientifiques ont examiné les effets
de l’application des interventions basées sur la pleine conscience et l’acceptation dans le
contexte sportif (Sappington & Longshore, 2015). Récemment, Noetel, Ciarrochi, Van
Zanden, et Lonsdale (2017) ont répertorié 22 études explorant l’influence de ces interventions
sur l’augmentation de la pleine conscience en tant que facilitateur présumé de la performance
sportive.
Il s’avère donc pertinent de mettre en place un programme d’entraînement à la pleine
conscience auprès d’athlètes d’élite et d’évaluer son efficacité. Contrairement aux sports
dynamiques de réaction (le basketball, l’escrime, le patinage, etc.), dans le golf, un sport non-
dynamique de précision, l’athlète n’est pas soumis à des contraintes temporelles élevées. Le
golfeur dispose de temps (p. ex., lorsqu’il se déplace jusqu’à sa balle), ce qui laisse la
possibilité de ruminer les mauvais coups passés, d’anticiper les conséquences de la
performance en cours, de tenter de supprimer les pensées et les émotions négatives ou de
contrôler consciemment des actions qui ont déjà été automatisées.
Si une compétition donnée est perçue comme ayant une grande importance, si les
attentes personnelles sont très élevées, et si la crainte d’être jugé négativement par les autres
est intense, les golfeurs peuvent éprouver une forte anxiété et un sentiment de perte de
contrôle et se distraire (Hill, Hanton, Matthews, & Fleming, 2010). Les conséquences à court
terme de ces émotions négatives et distractions peuvent inclure une chute de la performance
sportive, une incapacité à atteindre à nouveau des niveaux « normaux », optimaux, de
performance, une incapacité à se focaliser de façon adéquate sur le prochain coup et une
attitude trop critique à l’égard de soi-même, ainsi qu’une diminution importante de la
confiance en soi (Hill, Cheesbrough, Gorczynski, & Matthews, 2019 ; Hill et al., 2010). Dans
un tel contexte, la pleine conscience pourrait prévenir que ce phénomène se produise ou
minimiser ses effets en permettant aux golfeurs d’accepter les stimuli internes négatifs et de
se concentrer sur les stimuli externes pertinents pour accomplir une tâche sportive (Josefsson
28
et al., 2019). Le golf de haut niveau représenterait donc un milieu intéressant et approprié
pour la mise en place et l’évaluation d’un programme d’entraînement à la pleine conscience.
Le programme développé est aisé à comprendre et à utiliser, et comporte des exercices
de courte durée afin de convenir à des jeunes golfeurs. Il sera axé sur l’augmentation de la
pleine conscience dans le golf et aussi dans la vie quotidienne.
Le premier objectif de la présente étude est de développer et d’évaluer une
intervention manualisée permettant l’application de la pleine conscience dans le sport et, plus
spécifiquement, dans le golf de haut niveau. Le deuxième objectif est de démontrer les effets
du programme pour chaque participant. Et le troisième objectif est de contribuer à
l’enrichissement de la base de connaissances disponibles sur l’utilisation de la pleine
conscience dans le contexte du sport d’élite.
Il est attendu que le programme d’entraînement à la pleine conscience augmentera la
tendance des participants à être pleinement conscients dans la vie quotidienne, et permettra
l’amélioration des trois dimensions qui, selon Gardner et Moore (2007), caractérisent la
pleine conscience dans le sport : la conscience des pensées, émotions et sensations du
moment présent, l’acceptation des stimuli distrayants et la refocalisation de l’attention sur
l’instant présent et les éléments pertinents pour l’exécution d’une tâche sportive. Il est attendu
également que le changement sur ces quatre variables perdurera dans le temps.
Méthode
Participants. Dix-sept jeunes golfeurs d’une académie de golf de Québec ont été
présélectionnés par l’entraîneur du programme de compétition. Celui-ci a tenu compte des
critères suivants dans la présélection des participants : le niveau sportif actuel, le nombre
d’années d’expérience sportive et l’absence de problématique de santé mentale connue.
Chacun(e) de ces athlètes détenait au moins 5 années d’expérience sportive et un niveau de
performance compétitive allant de provincial à international.
Les golfeurs étaient étudiants au cégep, et tous appartenaient au groupe « compétitif »
de pratiquants de golf (il y a également un groupe « récréatif » dans l’établissement). Les
parents payent l’académie de golf pour que leurs enfants soient entraînés et supervisés
29
pendant l’année. Les golfeurs bénéficient, entre autres services, d’une évaluation et d’un
éventuel suivi dispensés par une psychiatre. Les problématiques de santé mentale sont
détectées par cette professionnelle.
Les athlètes présélectionnés ont choisi librement d’être présents ou non à une réunion
d’information animée par le chercheur (ANNEXE 1). Après 3 jours, ils ont décidé, de façon
éclairée (ANNEXE 2), de leur participation ou non à l’étude. Les parents des participants
potentiels ont été informés du but, des procédures, des avantages et des inconvénients de
cette étude (ANNEXE 2). L’accord formel des parents de tous les golfeurs mineurs a été
demandé. La présente étude a été approuvée par le Comité d’éthique de la recherche de
l’Université Laval.
Matériel. La Mindful Attention Awareness Scale – MAAS (Brown & Ryan, 2003) est
un instrument destiné à la population générale. Il mesure la pleine conscience comme un trait
unidimensionnel correspondant à la tendance d’un individu à être pleinement conscient dans
la vie quotidienne, c’est-à-dire à vivre fréquemment des états caractérisés par une conscience
de l’instant présent et par une attention focalisée sur l’expérience actuelle (Jermann et al.,
2009). Selon Brown et Ryan (2004), l’acceptation serait implicite dans l’évaluation de la
pleine conscience : si l’individu n’accepte pas ce qu’il vit dans le moment présent, sa réaction
naturelle serait de réduire la conscience et l’attention dirigées vers l’expérience en cours. Une
faible ouverture et un manque d’acceptation empêcheraient donc la survenue d’états
récurrents de pleine conscience. Une autre particularité de la MAAS est qu’elle adopte une
approche indirecte d’évaluation de la pleine conscience basée sur des énoncés reflétant
« l’absence de pleine conscience » (mindlessness). Étant donné que les « états de conscience
en mode de pilote automatique » surviennent plus souvent que les états de pleine conscience,
ce type d’énoncé serait plus accessible à la population en général (Brown & Ryan, 2003). La
MAAS comprend 15 énoncés (ANNEXE 3). Le format de réponse est une échelle de Likert
en six points allant de « presque toujours » (1) à « presque jamais » (6). Plus le score obtenu
est élevé, plus le niveau de pleine conscience dispositionnelle est important. La version
francophone de la MAAS présente une bonne cohérence interne (α = 0,84) (Jermann et al.,
2009).
30
Le Mindfulness Inventory for Sport-Golf – MIS-Golf est une adaptation du
Mindfulness Inventory for Sport – MIS (Thienot et al., 2014). Il s’agit d’un outil de mesure
qui évalue la pleine conscience chez les golfeurs comme une « habileté d’autorégulation » à
trois dimensions : la « lucidité » (awareness), l’« acceptation » (non-judgmental) et la
« reconcentration » (refocusing). Ces dimensions forment un modèle en trois étapes : (1) le
golfeur reconnaîtrait ses pensées, émotions et sensations du moment présent ; (2) il
accepterait les pensées, émotions et sensations dérangeantes ; (3) il serait capable de se
reconcentrer sur les éléments clés de la performance. Le MIS-Golf comprend 25 énoncés
(ANNEXE 4). Le format de réponse est une échelle de Likert en six points allant de « pas du
tout » (1) à « très fortement » (6). Cet instrument n’a pas de score total, seulement un score
spécifique pour chacune des trois dimensions. Plus ce score spécifique est élevé, plus le
golfeur serait capable d’« observer », d’« accepter » ou de « se reconcentrer » avant ou
pendant une performance. Le calcul des coefficients alpha pour les trois dimensions de la
version francophone du MIS-Golf a été réalisé à l’aide du « psych package » développé par
Revelle (2018). Les coefficients obtenus pour la population de la présente étude sont de 0,88
pour la dimension « lucidité » (awareness), de 0,77 pour l’« acceptation » et de 0,79 pour la
« reconcentration ». Les valeurs des coefficients étant supérieures à 0,7 pour chacune des
trois sous-échelles, la consistance interne de la version du MIS utilisée est considérée comme
satisfaisante.
La « Grille d’obstacles possibles à la pratique de la pleine conscience » a été élaborée
pour obtenir davantage d’information sur les difficultés d’adhésion au programme
d’entraînement à la pleine conscience. Basée sur l’outil Obstacles Checklist conçu par
Forbes, Gutierrez, et Johnson (2018), la grille contient 15 problèmes qui peuvent empêcher,
limiter ou rendre plus difficile l’entraînement à la pleine conscience (ANNEXE 5). Quatre
choix de réponse étaient possibles pour chaque obstacle : « n’a pas posé de problème », « a
posé un petit problème », « a posé un problème modéré » et « a posé un gros problème ».
Protocole expérimental. Un « protocole de recherche à cas unique » (PRCU) a été
utilisé dans le cadre de la présente étude. Les PRCU permettent d'effectuer une évaluation
quantitative et rigoureuse des effets d’une intervention même avec un nombre restreint de
participants. Dans ce type de devis, l’efficacité de l’intervention ne s’assoit pas sur la
31
comparaison avec un groupe de comparaison non exposé à l’intervention, mais plutôt sur la
comparaison d’un comportement cible de chacun des participants durant la période de
l’intervention avec la fréquence, l’intensité ou la durée de ce même comportement pendant
une période antérieure (ou postérieure) où l’individu n’était pas exposé. L’efficacité est donc
démontrée au niveau individuel, chaque participant étant donc son propre contrôle. Une prise
de mesures répétées permet au chercheur d’examiner le cours temporel des changements et
sa durabilité, en étant sûr que le patron des réponses est représentatif du comportement de
l’individu dans des circonstances différentes (avant, pendant et après la phase d’intervention).
Dans le sport de haut niveau, il est difficile de constituer un groupe avec un nombre
élevé de sujets (Barker, McCarthy, Jones, & Moran, 2011). Les PRCU constituent un moyen
d’évaluer les interventions ciblant des populations peu conventionnelles comme celle des
athlètes d’élite. Ce type de protocole permet également de mettre en évidence même les plus
petites améliorations qui pourraient être cruciales pour la performance sportive. En effet, des
études contrôlées pourraient masquer des améliorations minimes ayant une importance
pratique et satisfaisante pour l’athlète (Bryan, 1987). Et il faut souligner qu’une grande partie
de l’exercice de la psychologie du sport se fait auprès de petites équipes ou d’individus, ce
qui confirme l’importance de pouvoir détecter les changements dans les groupes restreints.
Un PRCU de type « A-B à niveaux de base multiples avec suivi » a été utilisé. La
phase « A » – d’une durée de 3, 4 ou 5 semaines – correspond à l’évaluation du niveau de
base. Celle-ci a permis de quantifier les quatre variables dépendantes (la tendance à être
pleinement conscient dans la vie quotidienne ; la lucidité, l’acceptation et la reconcentration
dans le contexte du golf) avant que l’intervention débute, ainsi que de prédire ce qui arriverait
à ces variables si l’intervention n’avait pas été effectuée. La phase « B », ayant une durée de
6 semaines pour tous les participants, correspond à la phase d’intervention. Lors de cette
phase, l’influence de l’entraînement à la pleine conscience sur les variables dépendantes
pourrait être observée.
Afin d’examiner le maintien ou la disparition des changements observés sur les
variables dépendantes, une phase de non-intervention de suivi (follow-up) – d’une durée de
3 semaines – a été incorporée à ce devis. Des niveaux de base multiples ont été également
32
utilisés pour maximiser la validité interne de la présente recherche. Les participants ont été
affectés à des niveaux de base de 3, 4 ou 5 semaines. Le décalage dans l’application de
l’intervention vise à permettre au chercheur d’observer que les changements ne se produisent
qu’après l’introduction de l’intervention. Une relation causale pourrait donc être démontrée.
Les PRCU à niveaux de base multiples ont été utilisés depuis le milieu des années
1980 pour évaluer les effets de l’entraînement à la méditation. D’après Sedlmeier, Eberth, et
Puta (2016), les PRCU sont une bonne alternative aux protocoles de groupe dans le cadre des
recherches sur l’efficacité de la méditation, car ils offrent une plus grande flexibilité et la
possibilité de tester des hypothèses (notamment sur les changements dans le temps) qui ne
peuvent pas être vérifiées en utilisant des protocoles de groupe. Ces auteurs suggèrent qu’au
moins une partie de la recherche sur la pratique de la méditation devrait se tourner vers le
niveau individuel et les mesures répétées.
Il est à noter également que, de façon générale, les PRCU ont une validité interne très
élevée (Perone & Hursh, 2013). Afin d’augmenter la validité externe et ainsi la généralisation
des résultats obtenus, nous avons décidé d’augmenter le nombre de cas uniques en recrutant
17 participants.
Intervention. Inspiré du programme développé par Bernier, Thienot, Codron, et
Fournier (2009), un nouveau programme d’entraînement à la pleine conscience a été mis en
place auprès de jeunes golfeurs d’élite. Cette intervention, s’étalant sur 6 semaines, visait à
augmenter la pleine conscience dans la vie quotidienne et dans le golf.
Étant conçu dans une perspective éducative – dont l’objectif est de promouvoir
l’acquisition d’une habileté spécifique – ce programme comprend une sensibilisation à la
pleine conscience et la planification et la mise en place d’une pratique méditative formelle et
quotidienne d’environ 10 minutes avec un support audio, ainsi qu’un suivi hebdomadaire de
la progression des participants. Il inclut les principales pratiques méditatives contenues dans
les interventions fondées sur l’entraînement à la pleine conscience développées depuis les
années 1980 : le balayage corporel, la méditation assise et la concentration sur la respiration,
ainsi que l’utilisation de celle-ci comme moyen de s’ancrer dans le moment présent.
33
La durée des exercices a été adaptée à la population de cette étude. Des méditations
beaucoup plus courtes y ont été adoptées. Étant donné qu’un état continu de pleine conscience
est inatteignable, l’accent a été mis sur la capacité de rediriger l’attention vers le moment
présent (Erisman & Roemer, 2012). En effet, en golf, l’objectif ne serait pas de vivre des
longs états de pleine conscience mais de rapidement entrer en « mode pleine conscience »
afin d’être capable, après les longues périodes qui séparent chaque coup, de focaliser
l’attention sur le prochain coup, immédiatement avant de le produire (Bernier, Thienot,
Codron, & Fournier, 2012).
La structure du programme d’entraînement à la pleine conscience (ANNEXE 6)
comprend les exercices suivants : balayage corporel en version longue (3 minutes) et en
version courte (1 minute) ; séance longue de concentration sur la respiration en position assise
(10 minutes) et en position debout (10 minutes) ; séance de concentration sur les pensées et
les émotions (6 minutes) incluant trois possibles « métaphores pour les laisser filer » (letting
go metaphors), à savoir la métaphore du cinéma, la métaphore des nuages et la métaphore du
train ; séances courtes (11 minutes) et très courtes (6 minutes) de concentration sur la
respiration en position assise, intercalées avec des activités libres.
Procédure. Les participants ont été assignés de façon aléatoire entre trois groupes
(conditions variant de 3 à 5 semaines de délai avant le début de l’intervention). Le décalage
dans l’application de l’intervention a été expliqué aux athlètes avant le consentement.
Les golfeurs ont été évalués de façon hebdomadaire par l’intermédiaire des
questionnaires MAAS et MIS-Golf durant le niveau de base et les phases d’intervention et
de suivi. Ces questionnaires devaient être remplis en ligne sur ordinateur. Chaque participant
avait une clé électronique (un code) contenant une suite de questionnaires. Les clés étaient
rechargées chaque semaine. Les questionnaires demeuraient donc disponibles pendant 7
jours, du lundi au dimanche de chaque semaine (Tableau 1). Deux rappels (ANNEXE 9)
étaient envoyés aux athlètes par courriel et sur leur téléphone cellulaire par SMS.
Les différents exercices de pleine conscience (ANNEXE 7) ont été enregistrés au
format MP3 par une collaboratrice avec l’accent québécois. Le programme de la semaine et
les fichiers audio (exercices) étaient mis à disposition des participants le lundi de chaque
34
semaine durant la phase d’intervention (Tableau 1). Les pistes audio devaient être
téléchargées sur leur téléphone cellulaire et/ou ordinateur.
Les golfeurs répondaient en ligne une fois par semaine à 3 questions d’apprentissage
(Tableau 1). Ces questions (ANNEXE 8) avaient pour but de vérifier l’adhésion au
programme et la compréhension des participants des principes généraux de la pleine
conscience et des exercices spécifiques pratiqués au cours des six semaines de la phase
d’intervention.
En ce qui concerne le suivi de la progression des athlètes, des rencontres individuelles
hebdomadaires d’une durée de quelques minutes avaient lieu après l’entraînement de golf
(Tableau 1). Une sensibilisation à la pleine conscience était dispensée lors de ces rencontres.
Les difficultés rencontrées et les progrès réalisés y étaient aussi abordés.
Lors d’un bilan avec chacun des participants à la fin du protocole, il leur a été
demandé d’estimer la quantité de pratique qui a été effectuée pendant les six semaines, de
faire part de leurs éventuels commentaires et suggestions et de remplir (format papier-crayon)
la « Grille d’obstacles possibles à la pratique de la pleine conscience ».
35
Tableau 1
Vision globale de la procédure adoptée
Phases Activités
Niveau de
base
(3, 4 ou 5
sem.)
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Questionnaires
étaient rendus
disponibles
Rappel
envoyé
Rappel
envoyé
Intervention
(6 sem.)
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Questionnaires,
programme de
la semaine et
exercices de
pleine
conscience
étaient rendus
disponibles +
Rencontre avec
le chercheur
Rappel
envoyé
Rappel
envoyé
Questions
d’apprentis
sage étaient
rendues
disponibles
Suivi
(3 sem.)
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Questionnaires
étaient rendus
disponibles
Rappel
envoyé
Rappel
envoyé
Le lendemain de la fin de la période de suivi : bilan avec chaque participant
36
Stratégies d’analyse. Une inspection visuelle des graphiques a été effectuée afin
d’établir la présence ou l’absence de changements entre le niveau de base, la phase
d’intervention et la phase de suivi. Dans le cadre des PRCU, l’examen visuel est la technique
d’interprétation la plus courante (Engel & Schutt, 2009).
En raison du nombre limité de points de mesure obtenus, l’analyse visuelle a été
restreinte au comportement général des courbes. Conformément aux recommandations
émises par des spécialistes en inspection visuelle dans le cadre des PRCU, au moins trois
points d’observation sont nécessaires pour établir la stabilité et la tendance dans le niveau de
base et dans la phase d’intervention (Lane & Gast, 2014). En effet, les phases ayant moins
de trois points de mesure ne peuvent pas être utilisées pour démontrer l’existence ou non
d’un effet (Kratochwill et al., 2012 ; Maggin, Briesch, & Chafouleas, 2012).
En complément à l’examen visuel, des analyses statistiques ont été réalisées.
L’inspection visuelle et les techniques statistiques sont considérées comme des moyens
complémentaires devant être utilisés conjointement (Tate et al., 2016).
Une série de quatre analyses de régression selon un modèle multiniveau a permis
d’estimer la trajectoire individuelle de chaque participant pour établir si le passage d’une
phase expérimentale à l’autre était associé à un changement statistique significatif de la
moyenne de chaque variable dépendante. Ces modèles multiniveaux représentent un progrès
relativement récent dans l’analyse de données des PRCU, et rendent possible la quantification
des effets d’une intervention (Shadish, Kyse, & Rindskopf, 2013), même en présence de
données incomplètes ou mesurées à intervalles variables. La variable indépendante indiquant
la phase expérimentale a été codée selon les recommandations de Huitema et McKean
(2000). Ces analyses ont été réalisées à l’aide de la procédure MIXED du logiciel SAS 9.4
(SAS Institute, 2014), et le seuil de signification a été fixé au niveau standard de 5% bilatéral.
37
Résultats
Deux golfeurs n’ont pas remis le formulaire de consentement dûment signé, et ont été
exclus de l’étude. Les 15 participants (12 hommes et 3 femmes ; l’âge variant de 17 à 20 ans
avec une moyenne de 18,07 et un écart-type de 0,85) ont été répartis en 3 groupes : niveau
de base de 3 semaines (4 golfeurs), 4 semaines (6 golfeurs) et 5 semaines (5 golfeurs). Seuls
7 des 15 participants présentaient au moins 3 points de mesure à chacune des deux phases
(niveau de base et intervention).
Adhésion. D’importantes difficultés d’adhésion au protocole de l’étude ont été
rencontrées. Ces difficultés se sont traduites par la non-réponse aux questionnaires et
questions d’apprentissage et la non-observance des activités quotidiennes préconisées
pendant la phase d’intervention. Les problèmes d’adhésion se sont manifestés de façon
progressive durant les six premières semaines du protocole (les données manquantes
augmentaient de 6,7% par semaine en moyenne ; le pourcentage de données manquantes
variant de 6,7 au début à 40 à la fin de cette période), et se sont beaucoup intensifiés au cours
des semaines 7, 8 et 9 (le pourcentage de données manquantes était de 66,7 en moyenne).
Les semaines 7, 8 et 9 correspondent à la période d’examens scolaires et de fêtes de fin
d’année. Le manque d’adhésion n’a pas diminué dans les semaines subséquentes. En effet,
lors du bilan effectué à la fin du protocole, plusieurs participants ont fait part de leur difficulté
à « reprendre le programme » [sic] après la période des fêtes.
Questions d’apprentissage. Seulement 37,8% des sondages hebdomadaires ont été
complétés. Les réponses données aux questions d’apprentissage ont mis en évidence une
bonne compréhension des thèmes suivants : la gestion des distractions et du vagabondage de
l’esprit ; la respiration comme moyen de s’ancrer dans le moment présent; la possibilité de
transférer ce qui a été pratiqué dans les exercices à d’autres contextes ; le non-jugement des
pensées ; l’importance de continuer à pratiquer régulièrement la pleine conscience après que
le protocole soit terminé.
Nous avons détecté également une confusion entre « relaxation » et « pleine
conscience » et la perception chez les participants qu’un niveau élevé de concentration sur la
38
respiration et le moment présent ne serait possible que dans un contexte très favorable (dans
un endroit paisible et dans un état de calme).
Obstacles à la pratique. Treize participants ont fait un bilan avec le chercheur à la
fin du protocole. Le tableau 2 présente les principaux obstacles que ces golfeurs ont reconnus
comme ayant nui à la pratique quotidienne de la pleine conscience. Le manque de temps, les
distractions et des difficultés techniques avec l’ordinateur et le cellulaire ont été identifiés
comme étant les facteurs les plus problématiques.
Tableau 2
Principaux obstacles à la pratique de la pleine conscience
« Je n’avais pas assez de temps pour faire les exercices » 69.2%
« J’étais trop distrait(e) pour réussir à terminer les exercices » 46.2%
« J’ai eu des problèmes techniques avec mon ordinateur et/ou cellulaire » 38.5%
« Les exercices constituaient une « obligation supplémentaire » parmi
d’autres » 38.5%
« Pendant les exercices, des pensées surgissaient sans arrêt sans que je sois
capable de me reconcentrer sur le moment présent » 38.5%
Pratique estimée. En répondant à la question « Sur une échelle hypothétique allant
de 0 à 100% pour l’ensemble des activités préconisées par le programme, combien de
pratique as-tu vraiment faite pendant les 6 semaines ? », les participants ont évalué la quantité
de pratique de pleine conscience effectuée. Cette quantité de pratique méditative a varié de
10% à 85% (moyenne de 38,8%) : 10% (2 participants) ; 15% (1 participant) ; 20% (1
participant) ; 30% (3 participants) ; 50% (4 participants) ; 75% (1 participant) ; 85% (1
participant).
Pleine conscience dans la vie quotidienne. La figure 1 présente l’évolution des
scores obtenus à l’échelle MAAS (moyenne des 15 items) au cours du niveau de base, de
la phase d’intervention et de la période de suivi. La quantité estimée de pratique y figure
également.
39
L’inspection visuelle de la figure 1 permet d’observer que le niveau de pleine
conscience dispositionnelle est demeuré assez stable pour la participante 1, en ayant une
très légère augmentation entre le niveau de base et les phases d’intervention et de suivi. Le
niveau de pleine conscience est resté relativement stable aussi pour les participants 5 et 12,
en ayant une petite augmentation lors de la phase d’intervention pour le participant 12 et à
la phase de suivi pour la participante 5. Nous constatons une stabilité relative également
chez le participant 7.
Contrairement aux quatre participants susmentionnés, nous observons chez les
participants 2 et 11 une augmentation de la pleine conscience dispositionnelle à la phase
d’intervention et une stabilisation à court terme (3 semaines) de ces nouvelles valeurs lors
de la phase de suivi. Quant au participant 9, son niveau de pleine conscience semble
légèrement et progressivement augmenter dans la phase d’intervention.
Nous constatons également qu’il y a un écart important, pour trois participants (1,
7 et 9), entre le premier point de mesure du niveau de base et les suivants, plus homogènes.
Les analyses statistiques des données des 15 participants inclus (Tableau 3) ont mis
en évidence une augmentation significative de la pleine conscience dispositionnelle dans
la phase d’intervention (3,9%), t(82) = 2,65, p = 0,01, et une autre augmentation
significative dans la phase de suivi (5,7%), t(82) = 2,77, p = 0,007. L’augmentation totale
a donc été de 9,6% après le niveau de base. Le programme d’entraînement à la pleine
conscience a une taille d’effet modérée (Cohen, 1988) sur la pleine conscience
dispositionnelle (d = 0,55 ; 95% IC [0,32, 0,79]).
Pleine conscience dans le golf : Lucidité (awareness). La figure 2 présente
l’évolution des scores obtenus à la sous-échelle « lucidité » (moyenne des 11 items) du
MIS-Golf au cours du niveau de base, de la phase d’intervention et de la période de suivi.
La quantité estimée de pratique y figure également.
L’examen visuel de la figure 2 permet d’observer que le niveau de « lucidité »
demeure relativement stable pour 6 des 7 participants. Nous constatons une augmentation
de la lucidité seulement chez le participant 2. Cette augmentation survient lorsqu’il a été
exposé au programme d’entraînement et lors de la phase de suivi.
40
Nous observons aussi qu’il y a un écart important, pour trois participants (2, 5 et
11), entre le premier point de mesure du niveau de base et les suivants, plus homogènes.
Les analyses statistiques des données des 15 participants inclus (Tableau 3) n’ont
pas mis en évidence un changement significatif de la lucidité après le niveau de base,
F(2,81) = 1,64, p = 0,20. Le programme d’entraînement à la pleine conscience aurait un
petit effet (Cohen, 1988) sur la dimension « lucidité » de la pleine conscience dans le golf
(d = 0,23 ; 95% IC [-0,3, 0,50]).
41
Figure 1. Évolution du niveau de pleine conscience dispositionnelle (tel que mesuré par la
MAAS) et quantité estimée de pratique
42
Figure 2. Évolution du niveau de lucidité (tel que mesuré par le MIS-Golf) et
quantité estimée de pratique
43
Pleine conscience dans le golf : Acceptation. La figure 3 présente l’évolution des
scores obtenus à la sous-échelle « acceptation » (moyenne des 10 items) du MIS-Golf au
cours du niveau de base, de la phase d’intervention et de la période de suivi. La quantité
estimée de pratique y figure également.
L’inspection visuelle de la figure 3 permet d’observer une augmentation de
l’acceptation après l’exposition au programme et pendant la phase de suivi chez les
participants 1, 2 et 11. Une augmentation relative semble survenir pendant la phase
d’intervention pour le participant 12.
Contrairement aux quatre participants susmentionnés, nous constatons une
diminution progressive de l’acceptation au cours des phases d’intervention et de suivi chez
la participante 5 et une diminution à la phase d’intervention pour le participant 7. Le niveau
d’acceptation semble augmenter pendant le niveau de base et diminuer durant la phase
d’intervention chez le participant 9.
Nous observons aussi qu’il y a un écart important, pour le participant 12, entre le
premier point de mesure du niveau de base et les suivants, plus homogènes.
Les analyses statistiques des données des 15 participants inclus (Tableau 3) n’ont pas
mis en évidence une augmentation significative de l’acceptation dans la phase d’intervention,
t(82) = -0,27, p = 0,79, mais ont révélé une augmentation significative dans la phase de suivi
de 9%, t(81) = 2,76, p = 0,007. Le programme d’entraînement à la pleine conscience a un
effet entre petit et modéré (Cohen, 1988) sur l’acceptation (d = 0,35 ; 95% IC [0,08, 0,63]).
Pleine conscience dans le golf : Reconcentration. La figure 4 présente l’évolution
des scores obtenus à la sous-échelle « reconcentration » (moyenne des 4 items) du MIS-Golf
au cours du niveau de base, de la phase d’intervention et de la période de suivi. La quantité
estimée de pratique y figure également.
L’examen visuel de la figure 4 permet d’observer que le niveau de reconcentration
demeure relativement stable pour les participants 7 et 12. Nous constatons aussi, chez la
participante 1, une importante variation intraphase dans le niveau de base et dans la phase
d’intervention mais une petite variation interphase au fil du temps.
44
Pour le participant 9, le niveau de reconcentration diminue légèrement dans la phase
d’intervention. Le niveau de reconcentration de la participante 11 reste relativement stable
entre le niveau de base et la phase d’intervention, puis diminue un peu dans la phase de suivi.
Pour les participants 2 et 5, nous observons une stabilité relative entre le niveau de
base et la phase d’intervention et une augmentation du niveau de reconcentration dans la
phase de suivi.
Les analyses statistiques des données des 15 participants inclus (Tableau 3) n’ont pas
mis en évidence un changement significatif de la reconcentration après le niveau de base,
F(2,81) = 0,60, p = 0,55. Le programme d’entraînement à la pleine conscience a un effet
pratiquement nul (Cohen, 1988) sur la dimension « reconcentration » de la pleine conscience
dans le golf (d = 0,03 ; 95% IC [-0,27, 0,31]).
Tableau 3
Moyenne estimée par temps (erreur standard), changement brut et changement standardisé (d de Cohen et
son intervalle de confiance) selon l’indicateur
Indicateur Niveau
de base
(T1)
Intervention
(T2)
Suivi
(T3)
Effet
temps
Changement
brut
(p-value)
Grandeur d’effet
d (IC 95%)
M (ES) M (ES) M
(ES)
F (2,81) T2-T1 T3-T2 T2-T1 T3-T2
MAAS 3.84
(0.16)
3.99 (0.17) 4.21
(0.18)
11.33*** 0.15** 0.22** 0.22
(0.06,
0.39)
0.33
(0.09,
0.57)
MIS-Golf
Lucidité
4.30
(0.17)
4.36 (0.17) 4.46
(0.18)
1.64, ns 0.06,
ns
0.10,
ns
0.09
(-0.09,
0.27)
0.15
(-0.12,
0.41)
MIS-Golf
Acceptation
2.99
(0.18)
2.97 (0.18) 3.24
(0.19)
4.04* -0.02,
ns
0.27** -0.03
(-0.21,
0.16)
0.38
(0.11,
0.65)
MIS-Golf
Reconcentration
4.14
(0.21)
4.06 (0.21) 4.15
(0.23)
0.60, ns -0.08,
ns
0.10,
ns
-0.09
(-0.29,
0.10)
0.12
(-0.17,
0.40)
ns = non-significatif, * p < .05, ** p < .01, *** p < .001. Signification du d de Cohen : d = 0.20 : petit effet,
d = 0.50 : effet modéré, d = 0.80 : large effet (Cohen, 1988)
45
Figure 3. Évolution du niveau d’acceptation (tel que mesuré par le MIS-Golf) et
quantité estimée de pratique
46
Figure 4. Évolution du niveau de reconcentration (tel que mesuré par le MIS-Golf) et
quantité estimée de pratique
47
Discussion
L’inspection visuelle des données relatives à la pleine conscience dans la vie
quotidienne a partiellement démontré une augmentation de cette variable dépendante durant
la phase d’intervention chez 5 des 7 golfeurs. Le critère de « réplication de l’effet entre
différents participants » – adopté dans le cadre des PRCU pour statuer de l’efficacité d’une
intervention – a donc été rempli. Sur le plan statistique, un changement significatif de 3,9%
a été observé dans la phase d’intervention. Ces résultats nous portent à croire que le
programme d’entraînement à la pleine conscience contribue, même de façon modeste, à
modifier la pleine conscience dispositionnelle. Pour les quatre participants pour lesquels des
données étaient disponibles, l’analyse visuelle indique que le changement s’est maintenu
durant la phase de suivi.
Les articles pertinents en lien avec les questions de recherche ont présenté des tailles
d’effet pour l’augmentation de la pleine conscience dispositionnelle variant de 0,17 (très
faible) à 1,47 (très élevée), avec une moyenne de 0,73 (moyenne) (Aherne et al., 2011 ;
Baltzell & Akhtar, 2014 ; De Petrillo, Kaufman, Glass, & Arnkoff, 2009 ; Goodman, Kashdan,
Mallard, & Schumann, 2014 ; Haase et al., 2015 ; Kaufman et al., 2009 ; Moen, Abrahamsen,
& Furrer, 2015 ; Noetel et al., 2017 ; Ojaghi, Gholizade, & Mirheidari, 2013 ; Scott-Hamilton,
Schutte, & Brown, 2016 ; Zhang et al., 2016). Ces études avaient mis en œuvre, entre autres,
la MAC, la MAC et le hatha-yoga, le MSPE, le Mindfulness Meditation Training in Sport –
MMTS, le Mindful Performance Enhancement, Awareness and Knowledge – mPEAK, et la
Mindfulness-integrated Cognitive Behavior Therapy – MiCBT. L’effet obtenu par notre
étude, d = 0,55 (moyen), serait donc compatible avec la littérature existante sur la mise en
place et l’évaluation de programmes d’entraînement à la pleine conscience auprès des
athlètes.
Aucune trace de changement n’a été détectée pour 6 des 7 golfeurs de l’étude pour la
dimension « lucidité (awareness) » de la pleine conscience dans le golf. Il n’y aurait donc
pas eu de réplication de l’effet entre différents participants. Sur le plan statistique, nous
n’avons pas observé de changement significatif après le niveau de base. Pour les quatre
participants pour lesquels l’inspection visuelle était disponible, l’absence de changement (la
48
non-augmentation) s’est maintenue durant la phase de suivi. Un petit effet statistiquement
significatif a quand même été détecté, mais sans signification clinique. Le programme
d’entraînement à la pleine conscience n’aurait pas entraîné de changement pour la dimension
« lucidité ».
Pour ce qui est de la dimension « acceptation » de la pleine conscience dans le golf,
l’examen visuel a permis de constater que le programme se répercute de différentes manières.
Pour 4 participants, l’acceptation a augmenté pendant la phase d’intervention, alors que pour
les 3 autres, cette variable dépendante s’est détériorée. Cela porte à croire qu’il existe un
modérateur influençant l’efficacité du programme et peut-être même des sous-populations
(p. ex., des athlètes qui réagissent bien à l’intervention et d’autres qui n’y réagissent pas bien)
au sein de la population de notre étude, ainsi qu’une éventuelle caractéristique du programme
qui produirait cette diversité de réponses. Un trait tel que le « trait d’acceptation », c’est-à-
dire l’habileté et la volonté de ne pas réagir aux expériences actuelles difficiles (Suelmann,
Brouwers, & Snippe, 2018), pourrait jouer un rôle de modérateur entre l’intervention et son
effet sur l’acceptation dans le contexte du golf.
Pour 3 sur 4 participants pour lesquels l’inspection visuelle était disponible, une
augmentation de l’acceptation pendant la phase de suivi a été observée. Sur le plan statistique,
une augmentation significative de 9% durant la phase de suivi a été mise en évidence, ce qui
n’était pas le cas lors de la phase d’intervention. Ces résultats nous indiquent un effet retardé
pour l’acceptation. Cette variable prendrait donc un certain temps avant de commencer à
augmenter. Un tel phénomène ne serait pas inhabituel dans le domaine des interventions
cognitivo-comportementales. Par exemple, au terme d’une étude portant sur les effets de la
participation à un cours universitaire au sujet de la pleine conscience (conférences, lectures
et un peu de pratique méditative), de Bruin, Meppelink, et Bögels (2015) rapportent un
effet retardé sur la pleine conscience dispositionnelle chez des étudiants débutants, mais
pas chez des méditants expérimentés. Plus spécifiquement, cet effet est observé uniquement
pendant la phase de suivi (6 semaines après la fin de la formation).
Concernant la dimension « reconcentration » de la pleine conscience dans le golf,
aucun signe d’augmentation n’a été observé chez 6 des 7 golfeurs. Sur le plan statistique,
49
nous n’avons pas observé de changement significatif après le niveau de base. Pour les quatre
participants pour lesquels l’analyse visuelle était disponible, l’absence de changement s’est
maintenue durant la phase de suivi pour 3 sur 4 athlètes. Ces résultats ne fournissent pas
d’évidence d’augmentation de la reconcentration étant supportée par l’examen visuel et
l’analyse statistique.
Il est à noter que la dimension « acceptation » est la variable qui avait le plus de place
pour l’amélioration. La moyenne obtenue dans le niveau de base était inférieure à celles
trouvées pour les trois autres variables dépendantes. Il est aussi à noter que les données
disponibles dans notre étude sont insuffisantes pour nous permettre d’examiner le lien entre
la quantité de pratique méditative que les participants estiment avoir faite et l’efficacité du
programme. Un autre point à observer est que, à notre connaissance, des articles portant sur
l’évaluation de l’efficacité des programmes d’entraînement à la pleine conscience par
l’intermédiaire des deux questionnaires ayant été conçus pour mesurer la pleine conscience
dans le contexte sportif – le MIS (Thienot et al., 2014) et l’Athlete Mindfulness Questionnaire
– AMQ (Zhang, Chung, & Si, 2017) – n’ont pas encore été publiés dans des revues
scientifiques. Leurs résultats auraient pu nous servir à des fins de comparaison.
En conclusion, nous avons fait une démonstration partielle significative de niveau
faible à modéré appuyant l’efficacité du programme pour augmenter la pleine conscience
dans la vie quotidienne et la dimension « acceptation » de la pleine conscience dans le golf.
La variable dépendante la plus influencée par l’entraînement à la pleine conscience aurait été
la pleine conscience dans la vie quotidienne.
Difficultés d’adhésion. Pratiquer régulièrement la méditation fait partie intégrante
des interventions basées sur la pleine conscience, et cette pratique prend généralement la
forme de devoirs maison. L’engagement des pratiquants à l’égard des devoirs maison est
associé à des meilleurs résultats dans le cadre des interventions comme la MBCT (Crane et
al. 2014 ; Hawley et al., 2014). Mais, si le temps qui doit être alloué à ces devoirs maison est
trop long, cela pourra représenter un obstacle à l’adhésion des pratiquants (Berghoff,
Wheeless, Ritzert, Wooley, & Forsyth, 2017).
50
Nous avions donc limité la pratique quotidienne préconisée à environ 10 minutes.
Cette durée nous semblait être optimale pour notre population d’intérêt. En effet, l’étude
récente de Berghoff et coll. (2017), en comparant une pratique quotidienne de 10 min à une
pratique de 20 min durant deux semaines, a mis en évidence que les participants qui devaient
méditer tous les jours pendant 20 min avaient plus de difficulté à compléter les exercices de
méditation. En allant dans le même sens, les programmes cliniques adaptés aux adolescents
et aux enfants (p. ex., la Mindfulness-Based Stress Reduction for Teens – MBSR-T et la
Mindfulness-Based Cognitive Therapy for Children – MBCT-C) ont fait des ajustements à
cette clientèle comme, entre autres, une diminution de la durée des pratiques méditatives
(Wisner, 2017).
Nous avions adopté également comme stratégie de fournir sur Internet tous les
exercices en format audio afin d’offrir une autonomie d’apprentissage aux jeunes golfeurs.
Les participants pouvaient donc les télécharger et les écouter commodément chez eux, dans
les transports en commun, etc. Et, d’après Boettcher et coll. (2014), une livraison à distance
des exercices ne diminuerait pas l’efficacité des interventions basées sur la pleine conscience.
Malgré la courte durée des exercices et la possibilité de les insérer facilement dans
l’emploi du temps et de lancer leur lecture à l’ordinateur ou sur un téléphone cellulaire,
seulement 6 participants ayant participé au bilan avec le chercheur (46,2%) ont estimé avoir
fait au moins 50% de la pratique préconisée par le programme. Les golfeurs ont identifié, par
l’intermédiaire de la « Grille d’obstacles possibles à la pratique de la pleine conscience », le
manque de temps et les distractions comme les principaux problèmes ayant nui à
l’entraînement à la pleine conscience.
Aucun aspect spécifique aux exercices ni au programme dans son ensemble n’a été
rapporté comme un problème par les participants. Nous pensons cependant qu’une
amélioration future de certains éléments constitutifs du programme pourrait éventuellement
favoriser l’adhésion des athlètes. Parmi ces facteurs, on peut citer un accès plus facile aux
séances de méditation (sans avoir besoin de télécharger et de stocker les pistes audio) et
l’inclusion d’un élément sonore de fond de nature « ludique » dans les enregistrements (p.
ex., une rivière qui coule). L’adoption de mesures comme comptabiliser la quantité de
51
pratique progressivement accomplie (Danilewitz et al., 2018) et permettre aux participants
de savoir exactement à quelle étape du programme ils se trouvent (en utilisant, par exemple,
une barre de progression qui change de couleur selon la phase) pourrait aussi augmenter
l’adhésion. Parallèlement, un outil de suivi (sans présenter les résultats psychométriques)
conçu pour être utilisé par l’entraîneur pourrait permettre à celui-ci d’avoir une vue globale
de l’avancement de chaque athlète et du groupe et d’encourager les golfeurs à mieux observer
les consignes et activités préconisées. Des messages d’encouragement (Danilewitz et al.,
2018 ; Mak, Chio, Chan, Lui, & Wu, 2017) et des rappels de type « établissement de buts »
(Liu & Willoughby, 2018) pourraient favoriser une augmentation de la pratique quotidienne
des exercices. Par exemple, on pourrait envoyer à l’athlète un rappel disant « As-tu déjà pris
une pause aujourd’hui pour effectuer ton exercice de pleine conscience ? Une pause de pleine
conscience te permettra de te reconcentrer sur le moment présent, de repartir de plus
belle pour le reste de la journée et de graduellement t’améliorer en compétition en gérant
mieux tes sensations, tes pensées et tes émotions. ». Finalement, des contacts plus fréquents
avec l’intervenant en préparation mentale pourraient aussi améliorer l’adhésion des
participants en leur permettant d’aborder plus promptement les obstacles rencontrés (Mrazek
et al., 2019) et de bénéficier d’une brève entrevue ou d’une « relance motivationnelle »
lorsque des problèmes d’observance apparaissent (Goldin et al., 2019).
D’autres éléments personnels et contextuels que le manque de temps et les
distractions ont pu aussi influencer le niveau d’adhésion des athlètes. La motivation est un
facteur indispensable, en termes d’investissement personnel en vue de l’obtention de
résultats en compétition, d’« auto-motivation » (persévérance) dans le domaine de la
préparation mentale (Bull, 1991) et de « motivation autodéterminée » (capacité de l’individu
de sentir qu’il est responsable de ses choix) envers l’entraînement à la pleine conscience
(Scott-Hamilton & Schutte, 2016). En effet, les golfeurs ont dû manifester une bonne dose
de motivation, d’ouverture et d’autonomie car ils n’avaient pas demandé spontanément une
intervention en préparation mentale.
L’implication de l’entraîneur vis-à-vis du programme d’entraînement à la pleine
conscience serait aussi un facteur très important dans l’adhésion des participants.
L’entraîneur peut encourager le développement de bonnes habitudes mentales chez les
52
athlètes en intégrant la préparation mentale à sa pratique et en adoptant un style de
communication interpersonnelle favorable (Lomax & Gray, 2015). Dans le cas de notre
étude, l’entraîneur a suivi à distance la mise en place du programme, peut-être par manque
de temps. Effectivement, plusieurs entraîneurs reconnaissent l’importance de la préparation
mentale, mais ne trouvent pas le temps de s’y consacrer (Bull, 1991).
Des facteurs contextuels auraient aussi exercé une influence sur l’adhésion des jeunes
golfeurs. La durée totale du protocole, de 12 à 14 semaines, aurait été un de ces facteurs.
Robiner (2005) cite la durée de l’étude (study fatigue) comme un des problèmes qui affectent
l’adhésion des participants. L’impact des semaines d’examens scolaires et de fêtes de fin
d’année aurait été un autre facteur ayant eu une incidence sur l’adhésion. Les absences aux
rencontres individuelles hebdomadaires avec le chercheur auraient aussi influencé
négativement l’adhésion. Ces rencontres avaient lieu après l’entraînement de golf, mais
puisque plusieurs athlètes les manquaient fréquemment, le suivi de la pratique méditative
était donc compromis. Il nous était souvent impossible de recevoir un feedback des
participants et de les motiver à poursuivre leurs efforts dans le cadre du programme
d’entraînement à la pleine conscience. Finalement, le fait que l’académie de golf soit payée
par les golfeurs aurait également affecté l’adhésion. Dans ce type de contexte, il peut exister
une confusion entre le rôle d’« employeur » (chef) et celui d’« employé » (Ayer, 2015). Cette
confusion influencerait la dynamique interpersonnelle entre l’entraîneur et les athlètes et
aussi la relation que ceux-ci entretiennent avec les services et interventions qui leur sont
proposés.
Le taux d’adhésion de notre étude n’est pas très différent de ceux révélés par d’autres
travaux portant sur la mise en place sur Internet d’interventions basées sur la pleine
conscience auprès de populations non cliniques. Cavanagh et coll. (2013) et Forbes et coll.
(2018) ont rapporté respectivement un taux d’adhésion de 52,3% et de 53,3% chez des
étudiants universitaires n’ayant pas d’expérience préalable en médiation. Howells, Ivtzan, et
Eiroa-Orosa (2016) ont présenté, à leur tour, un taux d’adhésion de 22,6% chez des
participants auto-sélectionnés. Et, auprès des athlètes, Scott-Hamilton et Schutte (2016) ont
rapporté un taux élevé d’adhésion chez 41,7% des participants ayant pris part en présentiel à
un programme d’entraînement à la pleine conscience et fait les devoirs maison préconisés.
53
Même si le taux d’adhésion dans notre étude est cohérent avec les travaux
susmentionnés, nous pensons que certains facteurs auraient pu favoriser une plus grande
observance et persistance des golfeurs. L’inclusion d’une séance d’établissement de buts
dans le programme aurait été un de ces facteurs. Cela aurait permis aux athlètes de se fixer
des objectifs portés sur des résultats compétitifs et sur le dépassement des niveaux personnels
de performance, ainsi que d’envisager la préparation mentale comme un moyen d’y arriver.
En effet, l’établissement de buts et la pleine conscience sont des stratégies qui peuvent être
employées conjointement pour modifier des comportements (Sohl, Birdee, & Elam, 2016).
Une aide à l’intégration à la pratique sportive des connaissances acquises en pleine
conscience par les participants aurait été un autre facteur susceptible d’augmenter l’adhésion.
On sait maintenant que cette intégration peut augmenter l’effet de l’intervention (Scott-
Hamilton et al., 2016) et que les routines de pré-performance (comportements reproduits
systématiquement avant d’exécuter une performance) et la pleine conscience contribuent
toutes les deux à une bonne performance (Gooding & Gardner, 2009). Une intervention qui
comporte l’incorporation de la pleine conscience dans le quotidien sportif et qu’associe celle-
ci et le développement de routines de pré-performance pourrait être bénéfique et stimulante
pour les athlètes. Finalement, un suivi plus actif de l’entraîneur et une collaboration plus
étroite avec celui-ci auraient pu également faciliter l’adhésion des golfeurs.
Compréhension de la pleine conscience. Les réponses des pratiquants aux questions
d’apprentissage ont mis en évidence l’acquisition d’une bonne compréhension d’aspects
fondamentaux de la pleine conscience tels que l’importance de se désengager de la distraction
et de revenir au moment présent (la diminution du vagabondage de l’esprit), la focalisation
de l’attention sur la respiration (l’utilisation de celle-ci comme un moyen de s’ancrer dans
l’instant présent) et le non-jugement des pensées.
Mais nous avons aussi constaté que les golfeurs confondaient « intervention basée sur
la pleine conscience » et « relaxation ». Cette confusion ne semble pas être inhabituelle. Par
exemple, des athlètes pratiquant le MMTS 2.0 utilisaient les sessions audio de pleine
conscience à la fois pour se préparer aux matchs et pour s’endormir et relaxer (Baltzell &
Summers, 2017).
54
La relaxation peut être définie comme un ensemble de moyens qui permettent aux
individus de diminuer volontairement leur niveau de tension musculaire et psychologique
(Pineschi & Di Pietro, 2013). Les interventions basées sur la pleine conscience et la
relaxation augmentent le niveau de pleine conscience grâce aux processus attentionnels
impliqués dans ces deux types de travail mental, mais seulement les interventions basées sur
la pleine conscience comportent l’observation non réactive, la décentration et la diminution
de la rumination (Gao, Curtiss, Liu, & Hofmann, 2017). Les deux types d’intervention
peuvent conduire à une réponse de relaxation entraînant une réduction de l’activité du
système nerveux sympathique (Sedlmeier et al., 2012), mais, contrairement aux techniques
de relaxation, cela n’est pas l’objectif central de la pleine conscience. Les buts et les
mécanismes d’action des interventions basées sur la pleine conscience et de la relaxation sont
donc différents.
Ces différences ont été sommairement abordées lors de la séance d’information et sur
la piste audio « consignes générales ». Nous avions aussi adopté intentionnellement un
rythme plus intense, moins compatible avec la relaxation, dans certains des exercices. Mais
il aurait peut-être fallu expliquer davantage les distinctions entre la pleine conscience et la
relaxation aux golfeurs, ainsi que consacrer encore plus d’attention à l’utilisation d’un ton de
voix spécifique, dynamique, dans les exercices.
Notre étude a également identifié une croyance chez les golfeurs qu’un niveau élevé
de concentration sur la respiration et le moment présent ne serait possible que dans un
contexte très favorable. En réalité, l’entraînement à la pleine conscience permet à l’individu
de demeurer conscient de ce qui se passe dans l’instant présent et focalisé sur l’expérience
actuelle même face à des situations stressantes. La pleine conscience aide à réduire la
perception de stress dans des situations très anxiogènes (Boe & Hagen, 2015) et à interagir
avec les pensées et émotions négatives qui émergent dans la conscience dans ce genre de
contexte (Bussing, Walach, Kohls, Zimmermann, & Trousselard, 2013). Ces notions auraient
pu être mieux explicitées durant notre étude.
Forces de l’étude. La présente étude décrit l’implantation d’un programme
d’entraînement à la pleine conscience requérant une pratique méditative quotidienne d’une
55
durée plus courte que celle exigée par les premières interventions manualisées mises en place
dans le contexte sportif. Les devoirs maison de la MAC peuvent durer 20 minutes (Gardner
& Moore, 2007) et les exercices quotidiens du MSPE jusqu’à 40 minutes (Kaufman, Glass,
& Pineau, 2018) tandis que la durée des activités journalières de notre programme était
limitée à 10 minutes.
Des difficultés d’adhésion au programme ont été manifestées par la plupart des jeunes
golfeurs, mais il est important de noter qu’un des athlètes, le participant 2, a fait preuve d’un
degré élevé d’observance et persistance. Ayant déjà été sensibilisé à l’importance et à la mise
en pratique de la préparation mentale, ce participant a trouvé le programme intéressant et
facile et a déclaré « j’ai vraiment aimé et je me sens drôlement plus calme dans la vie en
générale (sic), aide pour le golf définitivement ». La forte adhésion manifestée par le
participant 2 et les résultats qu’il a obtenus, comparativement à ceux atteints par les autres
golfeurs, soulignent l’influence qu’une sensibilisation préalable peut avoir sur le déroulement
d’un programme de préparation mentale. L’implication notable du participant 2 dans la
pratique des exercices prévus met aussi en évidence la forte variabilité interindividuelle en
matière d’adhésion que nous pouvons observer dans les études portant sur l’entraînement à
distance de la pleine conscience (Mikolasek, Witt, & Barth, 2018).
Les interventions basées sur la pleine conscience permettent à l’individu de
développer sa capacité à détecter l’éloignement de l’instant présent, lorsqu’il quitte le
moment actuel, et à rediriger l’attention vers l’activité en cours avec une attitude d’ouverture
et d’acceptation. Cette capacité est pratiquée à répétition et peaufinée durant les séances de
méditation (Lacaille, Sadikaj, Nishioka, Flanders, & Knäuper, 2015). Tout en utilisant des
séances relativement longues (10 minutes) de concentration sur la respiration pour
promouvoir le développement de l’aptitude des golfeurs à détecter les distractions et à se
reconcentrer sur le moment présent, notre programme a employé également des cycles courts
de méditation assise intercalés avec des activités libres. Chaque micro-phase de concentration
et de distraction durait 30 ou 60 secondes, et l’alternance entre elles visait à rendre les
participants capables d’entrer très rapidement en « mode pleine conscience » lorsque
nécessaire.
56
Outre les exercices de méditation avec support audio, le programme d’entraînement
à la pleine conscience comprenait également des rencontres hebdomadaires avec le chercheur
et la réponse à des questions d’apprentissage. Sa structure triadique visait à permettre aux
athlètes de pratiquer de façon autonome la pleine conscience, de comprendre ses principes et
de disposer d’un interlocuteur spécialisé avec qui en discuter. Gross et coll. (2016) ont
souligné l’importance d’utiliser des questions d’apprentissage dans le cadre de leur étude.
Ces chercheurs ont aussi fait usage de trois questions d’apprentissage (un quiz) à la fin des
ateliers de groupe pour vérifier que la MAC avait été bien administrée et que les athlètes (9
basketteuses) l’avaient bien assimilée. Concernant la livraison des questions d’apprentissage
et des autres éléments du protocole et du programme d’entraînement (pistes audio,
questionnaires et rappels), il est à noter que nous nous sommes inscrit en tant que participant
fictif aux listes de diffusion afin de nous assurer que les golfeurs recevaient tout le matériel
comme prévu.
Une autre particularité de notre étude réside dans l’évaluation de l’effet du
programme sur la pleine conscience dans la vie quotidienne et dans le sport. Il s’agissait de
deux évaluations complémentaires – l’une générale et l’autre appliquée – nous permettant
d’observer l’influence de l’intervention sur différents aspects de la pleine conscience. Il est
à noter également que ces évaluations et l’entraînement à la pleine conscience ont été
effectués dans un cadre écologique, dans le milieu habituel des jeunes golfeurs. La présente
étude a été réalisée dans le contexte de vie de jeunes athlètes, un environnement complexe
de développement sportif et scolaire présentant diverses particularités et contraintes : une
charge élevée de travail quotidien, le besoin de composer avec le calendrier sportif, les
différentes périodes du calendrier scolaire, etc. Afin d’assurer une bonne validité écologique,
les outils inclus dans le programme ont été conçus pour être consommés par les participants
eux-mêmes, et les exercices ont été enregistrés avec l’accent local.
Le fait d’avoir rapporté le taux d’adhésion des participants représente aussi une force
de la présente étude. Forbes et coll. (2018) soulignent que les travaux scientifiques portant
sur les interventions basées sur la pleine conscience ne présentent que rarement les taux
d’adhésion. D’après ces auteurs, cette omission serait associée aux résultats
extraordinairement positifs rapportés par beaucoup d’articles scientifiques publiés : les
57
participants ne tirant pas profit de la pleine conscience auraient simplement abandonné ces
études. Finalement, l’identification des principaux obstacles à la pratique quotidienne de la
pleine conscience a été également un point fort de notre étude.
Limites de l’étude. La présente étude comporte certaines limites. Premièrement,
nous avions défini un nombre peut-être trop limité de points d’observation pour chaque phase
de l’étude. Des recommandations plus récentes provenant de spécialistes de l’utilisation des
PRCU préconisent l’établissement d’au moins 5 points de mesure par phase au lieu des 3
points prônés auparavant (Tate et al., 2016). Deuxièmement, le nombre de données
manquantes découlant de la non-réponse aux questionnaires était très important.
Troisièmement, étant donné que plusieurs golfeurs n’ont pas effectué les activités
quotidiennes recommandées, nous ne pouvons pas considérer que l’intervention ait été
convenablement administrée à ces participants. Ces limites restreignent la robustesse de tout
lien de causalité entre l’intervention et les résultats observés que nous pourrions être tentés
d’établir.
Une autre limite de la présente étude réside dans le fait que nous n’avons pas recueilli
de données objectives sur la quantité de pratique méditative ayant été effectuée par les
participants au cours des six semaines d’intervention. Il aurait été pertinent de savoir quand
exactement et combien de fois chaque piste audio a été utilisée, ainsi que de connaître la
fréquence avec laquelle chacune a été écoutée jusqu’à la fin. D’après Crane et coll. (2014),
il serait avantageux que les études portant sur l’entraînement à la pleine conscience utilisent
dorénavant des technologies pour documenter et évaluer de façon plus précise l’ampleur de
la pratique individuelle. Des travaux tels que celui de Gross et coll. (2011) et celui réalisé par
Forbes et coll. (2018) ont fait usage respectivement d’un enregistreur de données de poche
et d’un logiciel qui suivait les connexions effectuées par les participants sur le site Internet
de l’étude. Des applications mobiles pourraient aussi comptabiliser la quantité de pratique
accomplie. Il existe déjà plus de 200 « m-health applications » reliées à la pleine conscience
disponibles pour le système d’exploitation mobile Google Android (van Emmerik, Berings,
& Lancee, 2018). Un meilleur suivi de la pratique individuelle permettrait aux chercheurs
d’envoyer aux participants un rappel après quelques jours d’inactivité, comme il a été fait
dans l’étude menée par Forbes et ses collaborateurs, ainsi que d’examiner objectivement
58
l’association entre la quantité de pratique et les effets de l’entraînement à la pleine
conscience.
Notre étude a permis d’évaluer le maintien à très court terme des effets du programme
d’entraînement à la pleine conscience. Nous avons vérifié s’il y avait un maintien, au cours
de trois semaines suivant la fin de l’intervention, des gains obtenus sur les mesures de pleine
conscience dans la vie quotidienne et dans le golf. Quoiqu’une étude récente ait confirmé la
pérennisation des effets positifs d’un programme d’entraînement à la pleine conscience (une
version abrégée et moins intense de la MBSR) sur la trajectoire de la pleine conscience
dispositionnelle et sur bien-être subjectif des étudiants en médecine et en psychologie après
six ans de sa mise en place (de Vibe et al., 2018), il aurait été intéressant d’examiner si les
résultats que nous avons rapportés à court terme se maintiennent, eux aussi, à moyen et même
à long terme.
Finalement, le fait de ne pas avoir testé le programme dans des contextes contrastés
constitue également une limite de la présente étude. Nous ne savons pas si différents
intervenants ayant mis en place le même programme d’entraînement à la pleine conscience
auraient obtenu des résultats similaires. Nous ignorons aussi si d’autres jeunes golfeurs –
appartenant à une autre académie de golf, étudiant dans une autre école ou même vivant dans
une autre province ou pays – auraient différemment interagi avec le programme et en auraient
autrement tiré profit. Ces facteurs limitent la possibilité de généraliser les résultats que nous
avons observés.
Recherches futures. Plusieurs limites de la présente étude pourraient être remédiées
moyennant la réalisation d’une deuxième recherche ayant davantage d’adhésion des
participants au protocole et d’observance des activités préconisées. Il serait très important
que la majorité des athlètes remplissent les questionnaires tout au long de l’étude et pratiquent
quotidiennement la pleine conscience durant la phase d’intervention. Un PRCU pourrait
encore une fois être utilisé, mais en espérant que, cette fois-ci, la plupart des données soient
analysables visuellement et statistiquement. Les connaissances sur l’efficacité du programme
d’entraînement à la pleine conscience pourront ainsi être approfondies. Il serait pertinent de
mettre au point et d’appliquer des stratégies afin d’augmenter la coopération des
59
participants : éventuellement inclure dans le programme une séance d’établissement de buts,
instaurer une collaboration plus étroite avec l’entraîneur, aider les athlètes à intégrer la pleine
conscience au quotidien sportif et à leurs routines de pré-performance, etc.
Il serait également pertinent d’évaluer l’impact du programme d’entraînement sur
d’autres paramètres psychologiques associés à la performance en outre de la pleine
conscience dispositionnelle. Tout comme le « trait de pleine conscience », lequel est lié – à
travers la diminution de la rumination et la régulation émotionnelle – à la capacité à faire face
(coping skill) avec succès aux difficultés propres au sport (Josefsson et al., 2017), d’autres
variables pourraient aussi être influencées par la pratique de la pleine conscience et participer
à l’amélioration de la performance. La prise de décision en serait un exemple : la pleine
conscience améliorerait la capacité des athlètes à prendre des décisions (Hussey, 2015). Un
autre exemple serait celui de la créativité dans le contexte sportif car il y aurait un lien entre
cette variable et la pleine conscience (Richard, Halliwell, & Tenenbaum, 2017). Finalement,
une réalisation fluide des gestes automatisés en serait aussi un exemple. La pleine conscience
éviterait que, dans un contexte de stress, les athlètes ne rentrent dans une dynamique
d’autoévaluation et basculent d’un processus attentionnel implicite et automatique à un
processus explicite et conscient nuisible à la performance (Birrer, Röthlin, & Morgan, 2012 ;
Perry, Ross, Weinstock, & Weaver, 2017).
L’évaluation des effets du programme d’entraînement à la pleine conscience sur la
performance sportive elle-même devrait aussi être envisagée. Il s’agirait d’examiner si le
programme peut augmenter la performance ou éviter la détérioration de celle-ci en situation
de haute pression. Des études ont mis en évidence une amélioration de la performance
attribuée à la pratique de la pleine conscience dans des disciplines de précision comme le tir
sportif et le jeu de fléchettes (Buhlmayer, Birrer, Rothlin, Faude, & Donath, 2017). En plus,
il serait moins complexe d’obtenir, dans ce genre de discipline, des résultats concluants
concernant l’effet direct de la pleine conscience sur la performance (Buhlmayer et al., 2017).
Le golf serait donc toujours un milieu idéal pour étudier cette question. En revanche, dans
des disciplines comme la course à pied, où il y a aussi plusieurs variables physiologiques
influençant la performance, il serait plus difficile de démontrer le rôle spécifique joué par la
pleine conscience (Buhlmayer et al., 2017).
60
Conclusion
La présente étude permet aux psychologues et préparateurs mentaux intervenant en
milieu sportif d’avoir une autre option de programme d’entraînement à la pleine conscience
à envisager. Ce nouveau programme manualisé est facile à comprendre et à appliquer. La
durée des exercices a été adaptée à des athlètes, le temps total de pratique méditative formelle
n’excédant pas 70 minutes hebdomadaires durant 6 semaines. En plus des exercices de
méditation avec support audio, le programme comprend également de brèves rencontres
hebdomadaires avec l’intervenant et la réponse à des questions d’apprentissage. Il vise à
permettre aux athlètes d’être davantage conscients des pensées, émotions et sensations du
moment présent, ainsi que d’être capables d’accepter les stimuli distrayants et désagréables
et de notamment se reconcentrer très rapidement sur le moment présent. Son efficacité a été
testée dans le contexte du golf d’élite en évaluant ses effets sur la pleine conscience dans la
vie quotidienne et sur les trois dimensions de la pleine conscience dans le golf. Les résultats
exploratoires obtenus dans un cadre écologique chez des jeunes golfeurs sont encourageants.
L’étude a permis de faire une démonstration partielle significative de niveau faible à modéré
supportant l’efficacité du programme pour augmenter la pleine conscience dans la vie
quotidienne et la dimension « acceptation » de la pleine conscience dans le golf. La présente
étude contribue à l’enrichissement de la base de connaissances de l’utilisation de la pleine
conscience dans le contexte du sport de haut niveau. Cette étude contribue aussi à une
meilleure compréhension des difficultés d’adhésion des jeunes athlètes à l’entraînement à la
pleine conscience ainsi que des obstacles pouvant empêcher une pratique méditative
quotidienne. D’autres recherches sont nécessaires pour développer des stratégies favorisant
l’adhésion des athlètes, pour approfondir l’évaluation des effets généraux du programme
d’entraînement à la pleine conscience et pour explorer ses liens avec la performance sportive.
61
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76
ANNEXE 1
77
RÉUNION D’INFORMATION – 01/11/2017
La pleine conscience (mindfulness)
1) Qu’est-ce que l’état de pleine conscience ?
Un état mental dans lequel la personne dirige délibérément son attention vers ce qu’elle
vit dans l’instant présent avec acceptation. Cet état se différencie d’autres états mentaux
dans lequel l’attention est focalisée sur le passé ou sur l’avenir. Et, dans l’état de pleine
conscience, l’individu accepte les sensations, perceptions, pensées et émotions (même
celles négatives) qu’il vit dans l’instant présent.
2) Pourquoi la pleine conscience est-elle importante en golf ?
Contrairement à des athlètes qui pratiquent des sports dynamiques de réaction, le golfeur
dispose de temps (p. ex., lorsqu’il se déplace jusqu’à la balle), ce qui laisse la possibilité
de penser aux mauvais coups passés (focalisation sur le passé) et/ou aux conséquences
de la performance en cours (focalisation sur l’avenir) et de tenter lutter contre les pensées
et les émotions « négatives » (jugement de valeur, non-acceptation), ainsi que de
contrôler consciemment des actions qui ont déjà été automatisées.
3) Quels sont les buts de l’entraînement à la pleine conscience ?
La pratique de la pleine conscience permettrait au golfeur :
• d’augmenter sa capacité d’être conscient des pensées et émotions du moment présent
(plus grande lucidité : « Tiens, je suis en train de penser que j’ai peur de cet obstacle
… ») ;
• d’apprendre à faire avec ces pensées et émotions et non lutter contre (plus grande
acceptation, car il faut choisir : contrôler la balle ou contrôler ses pensées ?) ;
• de développer l’habileté à entrer rapidement en « mode pleine conscience » afin
d’être à même de, après les longues périodes qui séparent chaque coup, focaliser
l’attention sur le prochain coup, immédiatement avant que ce coup se produise (plus
grande capacité de reconcentration).
4) Pourquoi « faire avec » les pensées et les émotions négatives au lieu de tenter de les
supprimer ?
On le sait, on peut aller très bien et jouer mal … Inversement, un joueur peut se sentir
mal et jouer bien. De toute façon, ce ne sont pas les idées, même positives, qui font bouger
la balle.
5) Pourquoi une pratique quotidienne est-elle souhaitable ?
Une pratique régulière de la pleine conscience augmenterait la tendance à être pleinement
conscient dans la vie quotidienne et faciliterait l’intégration de cette habileté à la routine
sportive (entraînement et compétition).
78
6) Pourquoi les exercices seront fournis en version audioguidée ?
Les exercices seront fournis en format audio afin d’offrir une autonomie d’apprentissage
aux participants. Vous pourrez les écouter chez vous, dans les transports en commun, etc.
7) Pourquoi la concentration sur la respiration apparaît-elle de façon récurrente dans
les exercices ?
La concentration sur la respiration est utilisée comme un moyen de s’ancrer dans le
moment présent.
8) Pourquoi 3 groupes de participants (la première phase pouvant durer 3, 4 ou 5
semaines) seront-ils formés ?
Le décalage dans l’application de l’intervention (l’entraînement à la pleine conscience)
permettra d’observer que les éventuels changements chez les participants ne se produisent
qu’après l’introduction de l’intervention. Une relation causale pourra donc être
démontrée.
79
80
ANNEXE 2
Ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval :
No d’approbation 2017-187 A1 / 12-01-2018. 81
FORMULAIRE D’ACCORD POUR L’ÉTUDE :
« MISE EN PLACE ET ÉVALUATION D’UN PROGRAMME D’ENTRAÎNEMENT À LA
PLEINE CONSCIENCE AUPRÈS DE JEUNES GOLFEURS D’ÉLITE »
Étude réalisée par :
− Guilherme Pineschi, M.Sc., M.P.S. (candidat au doctorat en psychologie clinique D.Psy.,
École de psychologie, Faculté des sciences sociales, Université Laval) ;
− Simon Grondin, Ph.D. (professeur titulaire, École de psychologie, Faculté des sciences
sociales, Université Laval) ;
− Jean Fournier, Ph.D. (maître de conférences, UFR STAPS, Université Paris Ouest
Nanterre La Défense).
Cette recherche s’effectue dans le cadre du projet de doctorat de Guilherme Pineschi, sous la
direction de Simon Grondin et la codirection de Jean Fournier.
Introduction :
Cette lettre explique le but de cette étude, ses procédures, avantages et inconvénients
potentiels. Tu peux poser tes questions à Guilherme.
Nature / Objectif :
La pleine conscience permet de se reconcentrer vers l’instant présent et de gérer les émotions
quand il y a du stress. Nous te proposons de participer à cette étude qui évalue les effets d’un
programme d’entraînement à la pleine conscience en golf.
Conditions de participation :
Il faut que tu signes la présente lettre, que ton parent signe le formulaire de consentement si
tu es mineur et que tu rapportes ce(s) document(s) avant la date annoncée à l’entraînement.
Ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval :
No d’approbation 2017-187 A1 / 12-01-2018. 82
Déroulement :
L’entraînement à la pleine conscience dure 6 semaines, avec une pratique par jour (10
minutes avec MP3) et une rencontre individuelle avec Guilherme (5 minutes) par semaine à
un moment déterminé par l’entraîneur. Le programme est simple et court. Il faut également
répondre à 3 questions d’apprentissage et à 2 questionnaires (l’un contenant 15 questions, et
l’autre 25), ce qui nécessite environ 10 minutes au total chaque semaine. Et il faut aussi
remplir ces deux mêmes questionnaires 3 à 5 semaines avant et 3 semaines après le
programme. Un questionnaire additionnel (15 questions) – nécessitant 3 minutes pour être
complété – devra être rempli une seule fois à la fin du programme d’entraînement, lors d’une
rencontre individuelle avec Guilherme.
Risques et inconvénients potentiels :
Les recherches n’ont pas montré de risques pour les athlètes. Guilherme sera à l’écoute de
tes progrès et de tes difficultés. Le seul inconvénient est le temps passé à participer à l’étude,
soit de 12 à 14 semaines.
Bénéfices potentiels :
Tu ne retireras pas forcément de bénéfices. Mais nous espérons que le programme de pleine
conscience améliora ta concentration en compétition.
Liberté de participer ou non :
Ta participation est libre. Si tu décides de ne pas faire le programme, il n’y aura aucune
conséquence négative pour toi. Tu peux aussi arrêter quand tu veux. Si tu arrêtes, Guilherme
demandera à toi et à ton parent si vous acceptez que les données soient conservées pour
l’étude ou si préférez qu’elles soient détruites.
Confidentialité / Gestion des données :
Ton nom et celui de ton parent n’apparaîtront que sur les formulaires d’accord. Des codes
sont utilisés pour les questionnaires, donc ton nom n’est pas conservé avec tes données. Seul
Guilherme aura accès à la liste contenant les noms et les codes respectifs, elle-même
conservée à un autre endroit. Les formulaires d’accord signés seront conservés dans une
Ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval :
No d’approbation 2017-187 A1 / 12-01-2018. 83
armoire barrée à l’Université Laval pendant 4 ans. Les données seront protégées par un mot
de passe, et détruites après 4 ans. Finalement, la recherche fera l’objet de communications
scientifiques, mais aucun participant ne sera identifié. Un résumé des résultats individuels
sera présenté oralement aux joueurs qui en feront la demande.
Renseignements supplémentaires :
Pour des questions/commentaires ou sur les implications de ta participation, et pour te retirer
de cette recherche, il faut communiquer avec Guilherme Pineschi :
------- Merci pour ta participation ! -------
Signatures :
En signant, je confirme que j’ai reçu toutes les informations nécessaires concernant l’objectif
de l’étude, les activités qu’on me demandera de faire si j’accepte de participer, les
inconvénients ou bénéfices potentiels, ainsi que concernant mes droits. Je sais que ma
participation est volontaire et que je suis libre de participer ou non à cette recherche. De plus,
j’ai aussi été informé(e) que, si je suis mineur, je pourrai participer à cette étude seulement
si mon parent a signé le formulaire de consentement.
__________________________________ __________________________________
Nom du participant Signature du participant
_____________________________________
Date
Ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval :
No d’approbation 2017-187 A1 / 12-01-2018. 84
J’ai expliqué le but, la nature, les avantages et les inconvénients potentiels du projet de
recherche au participant. J’ai répondu au meilleur de ma connaissance aux questions posées
et j’ai vérifié la compréhension du participant.
_____________________________________
Guilherme Pineschi
_____________________________________
Date
Plaintes ou critiques :
Toute plainte ou critique sur ce projet de recherche pourra être adressée à l’ombudsman de
l’Université Laval, au numéro de téléphone (418) 656-3081 ou à l’adresse courriel suivante :
Ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval :
No d’approbation 2017-187 A1 / 12-01-2018. 85
FORMULAIRE DE CONSENTEMENT DESTINÉ AUX PARENTS
CONCERNANT L’ÉTUDE INTITULÉE :
« MISE EN PLACE ET ÉVALUATION D’UN PROGRAMME D’ENTRAÎNEMENT À LA
PLEINE CONSCIENCE AUPRÈS DE JEUNES GOLFEURS D’ÉLITE »
Étude réalisée par :
− Guilherme Pineschi, M.Sc., M.P.S. (candidat au doctorat en psychologie clinique D.Psy.,
École de psychologie, Faculté des sciences sociales, Université Laval) ;
− Simon Grondin, Ph.D. (professeur titulaire, École de psychologie, Faculté des sciences
sociales, Université Laval) ;
− Jean Fournier, Ph.D. (maître de conférences, UFR STAPS, Université Paris Ouest
Nanterre La Défense).
Cette recherche s’effectue dans le cadre du projet de doctorat de Guilherme Pineschi, sous la
direction de Simon Grondin et la codirection de Jean Fournier.
Introduction :
Avant d’accepter de participer à ce projet de recherche, veuillez prendre le temps de lire et
de comprendre les renseignements qui suivent. Ce document vous explique le but de cette
étude, ses procédures, avantages et inconvénients potentiels. Nous vous invitons à poser au
chercheur toutes les questions que vous jugerez pertinentes.
Nature / Objectif :
Contrairement aux sports dynamiques de réaction (le basketball, l’escrime, le patinage, etc.),
dans le golf, un sport non-dynamique de précision, l’athlète n’est pas soumis à des contraintes
temporelles élevées. Le golfeur dispose de temps (p. ex., lorsqu’il se déplace jusqu’à sa
balle), ce qui laisse la possibilité de ruminer les mauvais coups passés, d’anticiper les
conséquences de la performance en cours, de tenter de supprimer les pensées et émotions
négatives ou de contrôler consciemment des actions qui ont déjà été automatisées.
Dans le domaine de la psychologie du sport, l’intérêt pour les interventions basées sur la
pleine conscience (mindfulness) ne cesse de croître. Celles-ci sont utilisées dans un objectif
Ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval :
No d’approbation 2017-187 A1 / 12-01-2018. 86
d’optimisation de la performance sportive. La pratique de la pleine conscience permet de
développer l’habileté des athlètes à rediriger l’attention vers l’instant présent et les éléments
clés de la performance et d’améliorer leur capacité à réguler les émotions dans les situations
à enjeu (aux conséquences importantes, comme les compétitions sportives de plus haut
niveau). Malgré l’intérêt grandissant pour ces interventions, le nombre d’études portant sur
l’utilisation de la pleine conscience dans la pratique sportive est encore très limité.
Il serait donc pertinent d’élargir la base de connaissances dans ce domaine au travers d’un
plus grand nombre d’études et d’une évaluation rigoureuse de l’efficacité des interventions.
Dans ce contexte, nous sollicitons la participation de votre enfant pour une étude visant à
évaluer les effets d’un programme d’entraînement à la pleine conscience auprès de jeunes
golfeurs d’élite.
Conditions de participation pour les golfeurs mineurs :
Pour pouvoir participer à cette étude, il faut que votre enfant signe le formulaire
d’assentiment remis par l’entraîneur, que vous signiez le présent formulaire de consentement
et que votre enfant rapporte les formulaires de consentement avant la date annoncée à
l’entraînement.
Déroulement de l’étude :
Ayant été conçu dans une perspective éducative, le programme d’entraînement à la pleine
conscience s’étalera sur 6 semaines, et comprendra une pratique formelle et quotidienne
(environ 10 minutes) avec un support audio et un suivi hebdomadaire individuel de la
progression des participants (environ 5 minutes). Le programme est aisé à comprendre et à
utiliser, et comporte des exercices de courte durée afin de convenir à des jeunes athlètes. Les
participants devront répondre à 3 questions d’apprentissage par vrai ou faux (environ 2
minutes) une fois par semaine. Deux courts questionnaires à choix multiples (l’un contenant
15 questions, et l’autre 25) devront être remplis en ligne de façon hebdomadaire tout au long
de la durée du programme ainsi que quelques semaines avant (3 à 5 semaines) et après (3
semaines) sa mise en place. À chaque fois, remplir ces deux questionnaires prend environ 10
minutes. Un questionnaire additionnel (15 questions) – nécessitant 3 minutes pour être
Ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval :
No d’approbation 2017-187 A1 / 12-01-2018. 87
complété – devra être rempli une seule fois à la fin du programme d’entraînement, lors d’une
rencontre individuelle avec le chercheur.
Inconvénients et risques potentiels :
Le seul inconvénient est le temps passé à participer à l’étude, soit de 12 à 14 semaines. La
littérature scientifique portant sur l’utilisation de la pleine conscience dans le sport de haut
niveau n’a pas, jusqu’à présent, identifié de risques potentiels. De plus, le chercheur assurera
un suivi individualisé des progrès réalisés et des difficultés rencontrées. Mais, malgré cela,
si votre enfant ressent un inconfort relié à la participation à cette étude, il pourra décider de
cesser sa participation à n’importe quel moment, sans justification à donner.
Bénéfices potentiels :
Si votre enfant participe à cette étude, il ne retirera pas nécessairement de bénéfices. Mais
nous espérons que l’apprentissage et la pratique des exercices de pleine conscience
permettront d’améliorer la capacité de concentration dans les situations à enjeu.
Liberté du consentement :
Votre consentement à ce que votre enfant participe à la présente étude est entièrement
volontaire. Si vous décidez de ne pas l’autoriser à participer à ce projet, aucun préjudice ne
découlera de votre choix. Vous pouvez également décider en tout temps de retirer la
participation de votre enfant à l’étude. Si tel est le cas, le chercheur vérifiera auprès de vous
et de votre enfant si vous acceptez que les données soient conservées pour l’étude ou si
préférez qu’elles soient détruites.
Confidentialité / Gestion des données :
Afin de protéger la confidentialité des données, votre nom et celui de votre enfant
n’apparaîtront que sur les formulaires de consentement. En effet, une clé électronique (un
code) sera assignée à chaque participant, cette clé étant chargée avec une suite de
questionnaires. Le nom de votre enfant sera remplacé par ce code ne permettant pas
l’identification de celui-ci. Seul le chercheur aura accès à la liste contenant les noms et les
codes respectifs, elle-même conservée séparément du matériel et des données de la recherche.
Les formulaires de consentement signés seront conservés dans une armoire barrée à l’École
de psychologie de l’Université Laval pendant une période de 4 ans. L’accès aux réponses aux
Ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval :
No d’approbation 2017-187 A1 / 12-01-2018. 88
questionnaires sera protégé par un mot de passe, et ces données seront détruites après 4 ans,
soit en septembre 2021. Finalement, la recherche fera l’objet de communications dans des
congrès et de publications dans des revues scientifiques, mais aucun participant ne sera
identifié.
Un bref résumé des résultats individuels sera présenté oralement aux participants qui en
feront la demande. Ces résultats ne seront pas disponibles avant le mois de septembre 2018.
Renseignements supplémentaires :
Si vous avez des questions/commentaires sur la recherche ou sur les implications de la
participation de votre enfant, ou si vous souhaitez retirer sa participation de la recherche,
veuillez communiquer avec Guilherme Pineschi à l’adresse courriel suivant :
Remerciements aux participants :
Votre collaboration et celle de votre enfant sont importantes à la réalisation de ce projet et
nous tenons à vous en remercier.
Signatures :
Par le présent, je reconnais que j’ai reçu toutes les informations nécessaires concernant
l’objectif de l’étude, la procédure, les inconvénients ou bénéfices potentiels, ainsi que
concernant mes droits. Je reconnais également que la participation de mon enfant à ce projet
de recherche est volontaire et que je suis libre de l’autoriser à y participer ou pas. De plus,
j’ai aussi été informé(e) que mon enfant mineur pourra participer à cette étude seulement si
j’ai signé le présent formulaire de consentement.
Je consens à ce que mon enfant _______________________________________ participe à
la présente étude.
_____________________________________ _____________________________________
Nom (parent ou tuteur) Signature (parent ou tuteur)
_____________________________________
Date
Ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval :
No d’approbation 2017-187 A1 / 12-01-2018. 89
J’ai expliqué le but, la nature, les avantages et les inconvénients potentiels du projet de
recherche au parent du participant. J’ai répondu au meilleur de ma connaissance aux
questions posées et j’ai vérifié la compréhension du parent du participant.
_____________________________________
Guilherme Pineschi
_____________________________________
Date
Plaintes ou critiques :
Toute plainte ou critique sur ce projet de recherche pourra être adressée à l’ombudsman de
l’Université Laval, au numéro de téléphone (418) 656-3081 ou à l’adresse courriel suivante :
90
ANNEXE 3
91
M A A S
Les énoncés qui suivent décrivent des expériences de la vie quotidienne.
Veuillez indiquer la fréquence à laquelle vous vivez ces expériences.
Répondez selon votre expérience réelle et non en fonction de ce que vous pourriez
estimer souhaitable ou préférable.
1. Il m’arrive d’éprouver une émotion et de ne pas en prendre conscience avant un certain
temps.
1 2 3 4 5 6
Presque
toujours
Très
fréquemment
Assez
fréquemment
Assez peu
fréquemment
Très peu
fréquemment
Presque
jamais
2. Je casse ou renverse des choses parce que je suis inattentif(ve) ou parce que je pense à
autre chose.
1 2 3 4 5 6
Presque
toujours
Très
fréquemment
Assez
fréquemment
Assez peu
fréquemment
Très peu
fréquemment
Presque
jamais
3. J’ai des difficultés à rester concentré(e) sur ce qui se passe dans le présent.
1 2 3 4 5 6
Presque
toujours
Très
fréquemment
Assez
fréquemment
Assez peu
fréquemment
Très peu
fréquemment
Presque
jamais
4. J’ai tendance à marcher rapidement pour me rendre là où je veux aller, sans prêter
attention à ce qui se passe durant le trajet.
1 2 3 4 5 6
Presque
toujours
Très
fréquemment
Assez
fréquemment
Assez peu
fréquemment
Très peu
fréquemment
Presque
jamais
5. J’ai tendance à ne pas remarquer des sensations de tension physique ou d’inconfort
jusqu’à ce qu’elles captent vraiment mon attention.
1 2 3 4 5 6
Presque
toujours
Très
fréquemment
Assez
fréquemment
Assez peu
fréquemment
Très peu
fréquemment
Presque
jamais
92
6. J’oublie le nom d’une personne presque immédiatement après l’avoir entendu pour la
première fois.
1 2 3 4 5 6
Presque
toujours
Très
fréquemment
Assez
fréquemment
Assez peu
fréquemment
Très peu
fréquemment
Presque
jamais
7. Il me semble que je fonctionne « en mode automatique » sans être très conscient(e) de ce
que je fais.
1 2 3 4 5 6
Presque
toujours
Très
fréquemment
Assez
fréquemment
Assez peu
fréquemment
Très peu
fréquemment
Presque
jamais
8. Je fais les choses très rapidement sans y prêter vraiment attention.
1 2 3 4 5 6
Presque
toujours
Très
fréquemment
Assez
fréquemment
Assez peu
fréquemment
Très peu
fréquemment
Presque
jamais
9. Je suis tellement focalisé(e) sur le but que je veux atteindre que je perds de vue ce que je
suis en train de faire pour y parvenir.
1 2 3 4 5 6
Presque
toujours
Très
fréquemment
Assez
fréquemment
Assez peu
fréquemment
Très peu
fréquemment
Presque
jamais
10. Je fais des travaux ou des tâches de manière automatique, sans me rendre compte de ce
que je suis en train de faire.
1 2 3 4 5 6
Presque
toujours
Très
fréquemment
Assez
fréquemment
Assez peu
fréquemment
Très peu
fréquemment
Presque
jamais
11. Je me surprends à écouter quelqu’un d’une oreille tout en faisant autre chose.
1 2 3 4 5 6
Presque
toujours
Très
fréquemment
Assez
fréquemment
Assez peu
fréquemment
Très peu
fréquemment
Presque
jamais
12. Il m’arrive de me déplacer comme si j’étais en « pilote automatique » et de me demander
ensuite pourquoi je suis arrivé(e) à cet endroit.
1 2 3 4 5 6
Presque
toujours
Très
fréquemment
Assez
fréquemment
Assez peu
fréquemment
Très peu
fréquemment
Presque
jamais
93
13. Je me surprends à être préoccupé(e) par l’avenir ou le passé.
1 2 3 4 5 6
Presque
toujours
Très
fréquemment
Assez
fréquemment
Assez peu
fréquemment
Très peu
fréquemment
Presque
jamais
14. Je me surprends à effectuer des choses sans y prêter attention.
1 2 3 4 5 6
Presque
toujours
Très
fréquemment
Assez
fréquemment
Assez peu
fréquemment
Très peu
fréquemment
Presque
jamais
15. Je grignote sans réaliser que je suis en train de manger.
1 2 3 4 5 6
Presque
toujours
Très
fréquemment
Assez
fréquemment
Assez peu
fréquemment
Très peu
fréquemment
Presque
jamais
94
ANNEXE 4
95
MIS-Golf (échantillon d’énoncés)*
Les affirmations qui suivent décrivent ce que vous pouvez ressentir avant ou pendant la performance, à
l’entraînement ou en compétition.
Choisissez la réponse qui correspond le mieux à votre expérience récente. Pensez à ce que vous ressentez
habituellement juste avant ou pendant une performance.
Il n’y a pas de bonne ni de mauvaise réponse.
Pas du
tout Très peu Un peu
Moyenne
ment
Assez
fortement
Très
fortement
Lucidité (awareness) –
exemples d’énoncés
1
En général, sur le
parcours, quand
quelque chose
d’imprévu arrive, je
suis attentif(ve) aux
émotions que je
ressens.
3
En général, quand je
joue, je suis
conscient(e) des
pensées qui me passent
par la tête.
5
En général, avant ou
pendant une
performance, quand je
suis tendu(e), je suis
capable d'évaluer le
niveau de nervosité
dans mon corps.
Acceptation – exemples
d’énoncés
10
En général, pendant
une performance,
quand je remarque que
j’ai peur de rater un
coup, je me dis que je
ne devrais pas avoir
ces mauvaises pensées.
17
En général, sur le
parcours, quand je
remarque que je suis
en train de penser à ma
fatigue, je m’en veux
96
de penser à ça.
25
En général, sur le
parcours, lorsque je
me rends compte que
je suis en colère à
cause de mon score, je
m’en veux de réagir
comme ça.
Reconcentration –
exemples d’énoncés
12
En général, sur le
parcours, lorsque je
me rends compte que
je suis en train de
penser à mon état de
fatigue, je me
reconcentre
rapidement sur ce que
je dois faire.
14
En général, avant ou
pendant une
performance, lorsque
je me rends compte
que je suis tendu(e), je
suis capable de me
reconcentrer
rapidement sur ce que
j’ai à faire.
15
En général, sur le
parcours, lorsque je
me rends compte que
je suis distrait(e), je
suis capable de me
reconcentrer
rapidement sur les
éléments importants de
mon jeu.
* Pour avoir accès à l’intégralité du MIS-Golf, veuillez communiquer avec Mindeval (www.mindeval.com).
97
ANNEXE 5
98
Nom complet: ____________________________________ Date: ____________________
Signature: _______________________________________
Obstacles à la pratique de la pleine conscience Adapté de Forbes, L. (2018)
Voici une liste d’obstacles qui ont pu empêcher, limiter ou rendre plus difficile l’entraînement à la pleine
conscience.
Pour chaque élément, indique avec un « √ » l’intensité avec laquelle ces expériences ont nui ta progression.
Mets une coche dans la case qui correspond à ton expérience réelle, pas à ce que tu crois qui est bien de
répondre.
Merci pour ta participation.
n’a pas posé
de problème
a posé un
petit
problème
a posé un
problème
modéré
a posé un
gros
problème
Je n’avais pas assez de temps pour faire
les exercices
Je n’avais pas un endroit à moi pour
pratiquer les exercices (j’étais
fréquemment interrompu(e))
Je n’ai pas aimé les exercices
J’ai eu des problèmes techniques avec
mon ordinateur et/ou cellulaire
Je n’aimais pas la voix utilisée sur les
pistes audio
Je ne voyais aucun bénéfice à pratiquer
les exercices
Les exercices constituaient une
« obligation supplémentaire » parmi
d’autres
Je trouvais vraiment inconfortable de
rester assis(e) et/ou immobile pendant
plusieurs minutes
Je ne suis pas bon(ne) dans ce type
d’« activité mentale », je n’y arrive pas
Je trouvais les exercices bizarres, un peu
« flyés »
Certains exercices me donnaient
sommeil, et je pouvais même m’endormir
J’étais trop distrait(e) pour réussir à
terminer les exercices
99
Pendant les exercices, des pensées
surgissaient sans arrêt sans que je sois
capable de me reconcentrer sur le
moment présent
Je ne me sentais pas bien sur le plan
émotionnel (stress, agitation, tristesse,
etc.) et donc incapable de faire les
exercices
J’avais trop de pensées négatives qui me
gênaient pendant le déroulement des
exercices
100
ANNEXE 6
101
Structure du programme d’entraînement à la pleine conscience :
Semaine 1 : balayage corporel long (3 minutes) et séance longue de concentration sur la respiration en position
assise (10 minutes)
• Jour 1 : consignes générales (1 fois) + balayage corporel long (1 fois/j) + séance longue de concentration
sur la respiration en position assise (1 fois/j)
• Jour 2 : balayage corporel long (1 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position assise (1 fois/j)
• Jour 3 : balayage corporel long (1 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position assise (1 fois/j)
• Jour 4 : balayage corporel long (1 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position assise (1 fois/j)
• Jour 5 : balayage corporel long (1 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position assise (1 fois/j)
• Jour 6 : balayage corporel long (1 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position assise (1 fois/j)
• Jour 7 : balayage corporel long (1 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en position
assise (1 fois/j)
Semaine 2 : balayage corporel court (1 minute) et alternance entre séance longue de concentration sur la
respiration en position assise (10 minutes) et séance longue de concentration sur la respiration en position
debout (10 minutes)
• Jour 1 : balayage corporel court (1 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position assise (1 fois/j)
• Jour 2 : balayage corporel court (1 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position debout (1 fois/j)
• Jour 3 : balayage corporel court (1 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position assise (1 fois/j)
• Jour 4 : balayage corporel court (1 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position debout (1 fois/j)
• Jour 5 : balayage corporel court (1 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position assise (1 fois/j)
• Jour 6 : balayage corporel court (1 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position debout (1 fois/j)
• Jour 7 : balayage corporel court (1 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position assise (1 fois/j)
Semaine 3 : balayage corporel court (1 minute) et alternance entre séance longue de concentration sur la
respiration en position assisse (10 minutes) et séances courtes de concentration sur la respiration en position
assise, intercalées avec des activités libres [1 minute/1 minute autre X5] (11 minutes)
• Jour 1 : balayage corporel court (2 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position assise (1 fois/j)
• Jour 2 : balayage corporel court (2 fois/j) + séances courtes de concentration sur la respiration en
position assise, intercalées avec des activités libres [1 min / 1 min autre X5] (1 fois/j)
• Jour 3 : balayage corporel court (2 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position assise (1 fois/j)
• Jour 4 : balayage corporel court (2 fois/j) + séances courtes de concentration sur la respiration en
position assise, intercalées avec des activités libres [1 min / 1 min autre X5] (1 fois/j)
• Jour 5 : balayage corporel court (2 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position assise (1 fois/j)
102
• Jour 6 : balayage corporel court (2 fois/j) + séances courtes de concentration sur la respiration en
position assise, intercalées avec des activités libres [1 min / 1 min autre X5] (1 fois/j)
• Jour 7 : balayage corporel court (2 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position assise (1 fois/j)
Semaine 4 : balayage corporel court (1 minute) et alternance entre séance de concentration sur les pensées et
les émotions (6 minutes), séance longue de concentration sur la respiration en position assise (10 minutes) et
séances courtes de concentration sur la respiration en position assise, intercalées avec des activités libres [1
minute/1 minute autre X5] (11 minutes)
• Jour 1 : balayage corporel court (3 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position assise (1 fois/j)
• Jour 2 : balayage corporel court (3 fois/j) + séance de concentration sur les pensées et les émotions
[cinéma] (1 fois/j)
• Jour 3 : balayage corporel court (3 fois/j) + séances courtes de concentration sur la respiration en
position assise [1 min / 1 min autre X5] (1 fois/j)
• Jour 4 : balayage corporel court (3 fois/j) + séance de concentration sur les pensées et les émotions
[nuages] (1 fois/j)
• Jour 5 : balayage corporel court (3 fois/j) + séance longue de concentration en position assise (1 fois/j)
• Jour 6 : balayage corporel court (3 fois/j) + séance de concentration sur les pensées et les émotions
[train] (1 fois/j)
• Jour 7 : balayage corporel court (3 fois/j) + séances courtes de concentration sur la respiration en
position assise [1 min / 1 min autre X5] (1 fois/j)
Semaine 5 : balayage corporel court (1 minute) et alternance entre séance de concentration sur les pensées et
les émotions (6 minutes), séance longue de concentration sur la respiration en position assise (10 minutes) et
séances courtes de concentration sur la respiration en position assise, intercalées avec des activités libres [1
minute/1 minute autre X5] (11 minutes)
• Jour 1 : balayage corporel court (3 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position assise (1 fois/j)
• Jour 2 : balayage corporel court (3 fois/j) + séance de concentration sur les pensées et les émotions
[cinéma, nuages ou train] (1 fois/j)
• Jour 3 : balayage corporel court (3 fois/j) + séances courtes de concentration sur la respiration en
position assise [1 min / 1 min autre X5] (1 fois/j)
• Jour 4 : balayage corporel court (3 fois/j) + séance de concentration sur les pensées et les émotions
[cinéma, nuages ou train] (1 fois/j)
• Jour 5 : balayage corporel court (3 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position assise (1 fois/j)
• Jour 6 : balayage corporel court (3 fois/j) + séance de concentration sur les pensées et les émotions
[cinéma, nuages ou train] (1 fois/j)
• Jour 7 : balayage corporel court (3 fois/j) + séances courtes de concentration sur la respiration en
position assise [1 min / 1 min autre X5] (1 fois/j)
103
Semaine 6 : balayage corporel court (1 minute) et alternance entre séance de concentration sur les pensées et
les émotions (6 minutes), séance longue de concentration sur la respiration en position assise (10 minutes) et
séances très courtes de concentration sur la respiration en position assise, intercalées avec des activités libres
[30 secondes/30 secondes autre X5] (6 minutes)
• Jour 1 : balayage corporel court (3 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position assise (1 fois/j)
• Jour 2 : balayage corporel court (3 fois/j) + séance de concentration sur les pensées et les émotions
[cinéma, nuages ou train] (1 fois/j)
• Jour 3 : balayage corporel court (3 fois/j) + séances très courtes de concentration sur la respiration en
position assise [30 secondes / 30 secondes autre X5] (2 fois/j)
• Jour 4 : balayage corporel court (3 fois/j) + séance de concentration sur les pensées et les émotions
[cinéma, nuages ou train] (1 fois/j)
• Jour 5 : balayage corporel court (3 fois/j) + séance longue de concentration sur la respiration en
position assise (1 fois/j)
• Jour 6 : balayage corporel court (3 fois/j) + séance de concentration sur les pensées et les émotions
[cinéma, nuages ou train] (1 fois/j)
• Jour 7 : balayage corporel court (3 fois/j) + séances très courtes de concentration sur la respiration en
position assise [30 secondes / 30 secondes autre X5] (2 fois/j)
104
ANNEXE 7
105
Scripts des exercices
Consignes générales (2,5 minutes)
Adapté de Bernier & Fournier, 2010
Avec ces exercices, tu vas apprendre à te concentrer sur le moment présent, sur ta respiration.
En pratiquant ces exercices tous les jours et en suivant le programme que l’on t’a donné, tu
t’amélioreras en compétition en gérant mieux tes sensations, tes pensées et tes émotions. En
portant bien ton attention sur ta respiration, tu vas remarquer tes sensations et tes pensées.
Pendant les exercices, il est probable que tu penses à autre chose qu’à l’exercice. Ce n’est
pas grave si tu as d’autres choses qui te passent par la tête pendant l’exercice : par exemple,
si tu t’endors, si tu perds ta concentration, si tu continues à penser à quelque chose qui te
préoccupe, si tu ne sens pas bien ce qui est demandé dans l’exercice. Toutes ces pensées
peuvent apparaître. N’essaie pas de les changer ou de lutter contre ces pensées. Prends
simplement conscience qu’elles sont dans ta tête, sans les juger. Après tout, ce ne sont que
des pensées ! Lorsqu’elles arrivent, remarque-les, et concentre-toi bien sur ta respiration et
continue l’exercice.
Il est possible que ces exercices de concentration te détendent, mais ce n’est pas le but. Il
s’agit de s’entraîner à être bien concentré(e) sur le moment présent. Si tu te relaxes ou si tu
as envie de dormir, prends conscience de cet état sans essayer de le changer et continue la
séance.
Cet enregistrement va te guider pour réaliser des exercices de concentration, pour améliorer
la qualité des entraînements et pour gérer tes émotions en compétition. Le principe est
d’observer ce qui se passe autour de toi et ce qui se passe dans ton corps et dans ta tête –
c’est-à-dire ce que tu ressens, à quoi tu penses, sans rien vouloir changer. Et, quoi qu’il arrive,
tu devras penser simplement à ta respiration.
Pendant les séances, il faut observer tes sensations et tes pensées, sans vouloir les changer ni
les juger. Tes sensations et tes pensées ne sont ni bonnes, ni mauvaises. Elles sont juste
présentes à ce moment. Essaie d’en prendre conscience, sans juger et sans tenter de les
changer. L’objectif est simplement de se concentrer sur ta respiration.
Balayage corporel long (3 minutes)
Adapté de Bernier & Fournier, 2010
Pendant cette séance de concentration, tu vas prendre conscience rapidement de tes
sensations, ici et maintenant.
Porte ton attention sur le moment présent en adoptant une posture droite. Ferme les yeux si
tu préfères.
Observe ce qui se passe en toi en cet instant.
Quels sont tes pensées, tes sentiments, les sensations dans ton corps.
Porte ton attention sur ce que tu ressens en cet instant.
Note simplement ton expérience, juste en cet instant.
Puis doucement, dirige ton attention vers ta respiration en observant chacune de tes
inspirations et de tes expirations qui se suivent l’une après l’autre.
Observe le déroulement naturel de ta respiration.
106
Utilise maintenant ta respiration pour être bien concentré(e) sur le moment, pour être bien
présent(e). Enfin, à partir de ta respiration concentre-toi sur ton corps tout entier. Porte ton
attention sur ton corps, ici, qui respire.
Prends conscience de ton corps des pieds à la tête, prends conscience de ta posture, droite.
Reste bien éveillé(e), lucide. Note les expressions sur ton visage, juste en cet instant.
Tu peux maintenant ouvrir les yeux.
Séance longue de concentration sur la respiration en position assise (10 minutes)
Adapté de Bernier & Fournier, 2010
Pendant cette séance de concentration, tu vas faire attention à ta respiration, en position
assise.
Assieds-toi sur une chaise dans un endroit calme. Assieds-toi vers l’avant de la chaise sans
t’appuyer sur le dossier. Pose tes pieds bien à plat sur le sol et pose tes mains sur tes cuisses.
Maintiens ton dos droit, mais pas trop rigide. Mets ta tête bien droite. Tu dois être dans une
position bien droite et à l’aise, confortable.
Une fois que tu as trouvé cette position, ferme les yeux.
Commence par remarquer où tu te trouves en ce moment. Où es-tu ? Comment es-tu placé(e)
en rapport aux choses qui sont autour de toi ?
Maintenant, porte ton attention sur les points de contact de ton corps sur le sol et la chaise.
Note la répartition de ton poids sur tes pieds et sur la chaise. Remarque la sensation de tes
mains sur tes cuisses.
Prends conscience du contact de tes pieds sur le sol. Et remarque la position de tes bras et de
tes jambes.
Note la sensation des muscles autour de tes yeux, de ta mâchoire.
Note la sensation sur ta peau.
Maintenant, concentre-toi sur ta respiration.
Remarque l’ensemble des sensations physiques lorsque l’air entre et sort de ton corps.
Concentre-toi sur les sensations de léger étirement lorsque ton ventre se gonfle quand tu
inspires. Et lorsque tu expires, ton ventre se relâche. Pendant l’inspiration, observe les
sensations dans ton corps quand l’air entre et quand il arrive dans tes poumons. De même,
prends conscience de l’air qui quitte ton corps pendant l’expiration.
Observe simplement ce que tu ressens à chaque inspiration, et à chaque expiration.
Porte bien ton attention sur tes sensations, à cet instant, maintenant.
À chaque inspiration observe ce que tu ressens, sans juger.
Si tu penses à autre chose, remarque ce qui t’a distrait(e) puis porte de nouveau ton attention
sur ta respiration, ici et maintenant.
Continue cet exercice pendant les prochaines inspirations et expirations.
Rappelle-toi que le but est uniquement de te concentrer sur tes sensations en ce moment.
Porte simplement ton attention sur ta manière d’inspirer, et d’expirer.
À chaque fois que tu es distrait(e) par une sensation ou une pensée, observe cette sensation
ou cette pensée et porte de nouveau ton attention sur ta respiration.
Des sensations vont arriver toutes seules pendant l’exercice. Tu dois les reconnaître, les
observer, en prendre pleinement conscience. Regarde-les arriver et partir, sans les forcer à
venir, sans essayer de les retenir et sans essayer de les changer.
107
Quand tu es distrait(e), remarque ces pensées qui viennent d’arriver, et laisse-les partir.
Reviens à ta respiration tranquillement.
Je vais me taire pendant quelques minutes et te laisser faire l’exercice sans ma voix.
Pendant les prochaines minutes, concentre-toi bien sur ta respiration.
(Au bout d’une minute) : Même si tu as des choses qui te traversent la tête, accepte chaque
pensée comme une pensée, même si elle ne te plaît pas. Reviens sur le moment présent, sans
te laisser prendre par tes pensées ou tes sensations. Porte bien ton attention sur ton inspiration,
puis ton expiration.
(Une minute plus tard) : Si tu es reparti(e) dans tes pensées, reviens au moment présent et
prends bien conscience de ta respiration. Tranquillement, laisse passer tes pensées et observe
ta respiration.
(Une minute plus tard) : Maintenant, remarque ce que tu ressens à être assis ici, maintenant
à cet endroit. Observe maintenant ta position dans cette pièce.
C’est la fin de l’exercice. Tu peux ouvrir les yeux doucement. Tu peux refaire cet exercice
seul(e) pendant 5 minutes ou 5 secondes, quand tu veux dans la journée, avec les yeux ouverts
ou fermés. Tu peux t’entraîner à être complètement concentré(e) sur le moment présent, en
remarquant ce qui t’entoure, ce que tu ressens, ce que tu penses en te concentrant sur ta
respiration. Tu peux faire ce petit exercice pendant tes trajets ou avant les entraînements.
Séance longue de concentration sur la respiration en position debout (10 minutes)
Adapté de Bernier & Fournier, 2010
Pendant cette séance de concentration, tu vas faire attention à ta respiration, en position
debout.
Mets-toi à ton aise, debout, dans un endroit bien éclairé. Écarte tes pieds à largeur de tes
épaules. Garde tes yeux bien ouverts.
Commence par remarquer où tu te trouves en ce moment. Où es-tu ? Comment es-tu placé(e)
en rapport aux choses qui sont autour de toi ?
Maintenant, porte ton attention sur les points de contact de tes pieds sur le sol. Note la
répartition de ton poids. Et remarque la position de tes bras et de tes jambes.
Note la sensation des muscles autour de tes yeux, de ta mâchoire.
Note la sensation sur ta peau.
Maintenant, concentre-toi sur ta respiration.
Remarque l’ensemble des sensations dans ton corps lorsque l’air entre et sort de ton corps.
Concentre-toi sur les sensations de léger étirement lorsque ton ventre se gonfle quand tu
inspires. Et lorsque tu expires, ton ventre se relâche. Pendant l’inspiration, observe les
sensations dans ton corps quand l’air entre et quand il arrive dans tes poumons. De même,
prends conscience de l’air qui quitte ton corps pendant l’expiration.
Observe sans juger ce que tu ressens à chaque inspiration, et à chaque expiration.
Si tu penses à autre chose, remarque ce qui t’a distrait(e) puis porte de nouveau ton attention
sur ta respiration, ici et maintenant.
Continue cet exercice pendant les prochaines inspirations et expirations.
Rappelle-toi que le but est uniquement de te concentrer sur tes sensations en ce moment.
Porte simplement ton attention sur ta manière d’inspirer, et d’expirer.
108
À chaque fois que tu es distrait(e) par une sensation ou une pensée, observe cette sensation
ou cette pensée et porte de nouveau ton attention sur ta respiration.
Des sensations vont arriver toutes seules pendant l’exercice. Tu dois les reconnaître, les
observer, en prendre pleinement conscience. Regarde-les arriver et partir, sans les forcer à
venir, sans essayer de les retenir et sans essayer de les changer.
Quand tu es distrait(e), remarque ces pensées qui viennent d’arriver, et laisse-les partir.
Reviens à ta respiration tranquillement.
Je vais me taire maintenant et te laisser faire l’exercice sans ma voix.
Dans la minute qui suit, concentre-toi bien sur ta respiration.
(Au bout d’une minute) : Même si tu as des distractions, accepte chaque sensation comme
une sensation, même si elle ne te plaît pas. Reviens sur le moment présent, sans te laisser
prendre par tes pensées ou tes sensations. Porte uniquement ton attention sur ton inspiration,
puis ton expiration.
(Une minute plus tard) : Si tu es reparti(e) dans tes pensées, reviens au moment présent et
prends bien conscience de ta respiration. Tranquillement, laisse passer tes pensées et observe
ta respiration.
(Une minute plus tard) : Maintenant, remarque ce que tu ressens à être debout ici, maintenant
à cet endroit. Observe maintenant ta position dans cette pièce.
C’est la fin de l’exercice. Tu peux le refaire seul(e) pendant 5 minutes ou 5 secondes, quand
tu veux dans la journée. Tu peux t’entraîner à être complètement concentré(e) sur le moment
présent, en remarquant ce que tu ressens et ce que tu penses.
Séance de concentration sur les pensées et les émotions (6 minutes)
Adapté de Bernier & Fournier, 2010
Introduction commune :
Pendant cette séance de concentration, tu vas faire attention à tes pensées et à tes émotions.
Mets-toi à ton aise debout dans un endroit bien éclairé. Garde les yeux ouverts. Tes pieds
sont écartés à la largeur de tes épaules, pour être bien stable. Tes bras reposent tranquillement
le long du corps.
Commence par remarquer où tu te trouves en ce moment. Où es-tu ? Comment es-tu placé(e)
en rapport aux choses qui sont autour de toi ?
Maintenant, concentre-toi sur ta respiration, ici et maintenant.
Dirige doucement ton attention vers tes pensées. Note quand une pensée arrive. Reconnais
cette pensée ou cette émotion. Donne-lui un nom, puis remarque comment elle change,
comment elle se transforme … et remarque comment, peut-être, elle disparaît.
Il n’est pas nécessaire de se forcer à faire apparaître et disparaître des pensées. Laisse-les
venir naturellement.
Constate que ces pensées ne sont que des pensées, qu’elles soient positives ou négatives,
plaisantes ou déplaisantes, confortables ou inconfortables.
Accepte chacune de tes pensées et de tes émotions sans les juger ou essayer de les changer.
Sois simplement conscient(e) qu’elles sont présentes dans ta tête.
Partie spécifique – Métaphore du cinéma :
Tu peux prendre conscience des pensées comme si elles étaient projetées sur un écran de
cinéma. Imagine que tu es devant un écran de cinéma et tu regardes l’écran en attendant
109
qu’une pensée survienne. Porte ton attention sur chaque pensée quand elle arrive sur l’écran,
puis laisse-la partir quand elle disparait de l’écran. Attention, tu es juste
spectateur(spectatrice), pas un(e) acteur(actrice). Donc, il ne faut pas arrêter le film, ni entrer
dans le film. Il faut juste regarder le film de tes pensées sur l’écran.
Partie spécifique – Métaphore du train :
Imagine maintenant que chacune de tes pensées se trouve dans un wagon d’un train qui
circule devant toi. Observe le train de tes pensées qui défile devant toi. Note l’arrivée d’une
pensée, reconnais-la, puis observe lorsqu’elle disparaît. Attention, tu ne fais que regarder
passer le train de tes pensées. Donc, il ne faut pas arrêter le train, ni monter dans le train. Il
faut juste regarder passer le train de tes pensées.
Partie spécifique – Métaphore des nuages :
Concentre-toi maintenant sur tes pensées comme si chacune d’entre elles était représentée
par un nuage. Imagine que tu observes le ciel. Les nuages défilent et tu observes chacune de
tes pensées sans tenter de les effacer ou de les changer. Comme des nuages, tes pensées sont
présentes puis elles disparaissent. Attention, tu ne fais que regarder passer tes pensées dans
les nuages. Donc, il ne faut pas souffler sur les nuages pour les faire bouger, ni partir dans
les nuages. Il faut juste regarder passer les nuages, avec tes pensées.
Conclusion commune :
La séance est terminée. Tu peux refaire seul(e) cet exercice. Tu peux t’entraîner à prendre
conscience de tes pensées et à les accepter sans les juger, en utilisant différentes images :
l’écran de cinéma, le train des pensées ou le défilement des nuages dans le ciel, …
Balayage corporel court (1 minute)
Adapté de Fournier, 2005-2016
Inspire et observe tes sensations dans ton corps, porte ton attention sur ce que tu ressens en
cet instant. Expire.
Inspire et remarque tes pensées, ici et maintenant. Expire.
(Si tu dois modifier les tensions dans ton corps, fais-le maintenant. Si tu dois te reconcentrer
sur un point, c’est le moment).
Séances courtes de concentration sur la respiration en position assise, intercalées avec
des activités libres [1 min / 1 min autre] (11 minutes)
Adapté de Fournier, 2016
Pendant cette séance de concentration, tu vas te concentrer plusieurs fois pendant une minute
sur ta respiration, puis changer en te distrayant une minute. Cet exercice permet d’apprendre
à se concentrer rapidement sur une seule chose comme la respiration, après avoir été
distrait(e).
Assieds-toi sur une chaise dans un endroit calme. Assieds-toi vers l’avant de la chaise sans
t’appuyer sur le dossier. Pose tes pieds bien à plat sur le sol et pose tes mains sur tes cuisses.
Maintiens ton dos droit, mais pas trop rigide. Mets ta tête bien droite. Tu dois être dans une
position bien droite et à l’aise, confortable.
Une fois que tu as trouvé cette position, ferme les yeux.
110
Commence par remarquer où tu te trouves en ce moment. Où es-tu ? Comment es-tu placé(e)
en rapport aux choses qui sont autour de toi ?
Maintenant, porte ton attention sur les points de contact de ton corps sur le sol et la chaise.
Puis tranquillement, concentre-toi sur ta respiration.
1) Début de la première minute de concentration (lancer le chrono) :
Pendant la prochaine minute, concentre-toi sur les sensations dans ton corps quand tu
respires. Pendant l’inspiration, observe les sensations quand l’air entre et quand il arrive dans
tes poumons. De même, prends conscience de l’air qui quitte ton corps pendant l’expiration.
Observe simplement ce que tu ressens à chaque inspiration, et à chaque expiration.
Porte bien ton attention sur tes sensations, en ce moment.
Si tu penses à autre chose, remarque ce qui t’a distrait(e) puis porte de nouveau ton attention
sur ta respiration, ici et maintenant.
(Laisser finir la minute)
2) Début de la première minute de distraction (lancer le chrono) :
Pendant la minute qui arrive, tu peux maintenant arrêter de te concentrer sur la respiration,
et faire ce que tu veux. Tu peux lire, utiliser ton téléphone, ou regarder ce qui se passe autour
de toi, comme tu le désires.
(Laisser finir la minute)
3) Début de la deuxième minute de concentration (lancer le chrono) :
On reprend la concentration sur la respiration. Pendant la prochaine minute, concentre-toi sur
les sensations dans ton corps quand tu respires. Pendant l’inspiration, observe les sensations
quand l’air entre et quand il arrive dans tes poumons. De même, prends conscience de l’air
qui quitte ton corps pendant l’expiration.
Observe simplement ce que tu ressens à chaque inspiration, et à chaque expiration.
Porte bien ton attention sur tes sensations, en ce moment.
Si tu penses à autre chose, remarque ce qui t’a distrait(e) puis porte de nouveau ton attention
sur ta respiration, ici et maintenant.
(Laisser finir la minute)
4) Début de la deuxième minute de distraction (lancer le chrono) :
On recommence la distraction. Pendant la minute qui arrive, tu peux maintenant arrêter de te
concentrer sur la respiration, et faire ce que tu veux. Tu peux lire, utiliser ton téléphone, ou
regarder ce qui se passe autour de toi, comme tu veux.
(Laisser finir la minute)
5) Début de la troisième minute de concentration (lancer le chrono) :
On reprend la concentration sur la respiration. Pendant la prochaine minute, concentre-toi sur
les sensations dans ton corps quand tu respires. Pendant l’inspiration, observe les sensations
quand l’air entre et quand il arrive dans tes poumons. De même, prends conscience de l’air
qui quitte ton corps pendant l’expiration.
Observe simplement ce que tu ressens à chaque inspiration, et à chaque expiration.
Porte bien ton attention sur tes sensations, en ce moment.
Si tu penses à autre chose, remarque ce qui t’a distrait(e) puis porte de nouveau ton attention
sur ta respiration, ici et maintenant.
(Laisser finir la minute)
6) Début de la troisième minute de distraction (lancer le chrono) :
111
On recommence la distraction. Pendant la minute qui arrive, tu peux maintenant arrêter de
te concentrer sur la respiration, et faire ce que tu veux. Tu peux lire, utiliser ton téléphone,
ou regarder ce qui se passe autour de toi, comme veux.
(Laisser finir la minute)
7) Début de la quatrième minute de concentration (lancer le chrono) :
On reprend la concentration sur la respiration. Pendant la prochaine minute, concentre-toi sur
les sensations dans ton corps quand tu respires.
Observe simplement ce que tu ressens à chaque inspiration, et à chaque expiration.
Porte bien ton attention sur tes sensations, en ce moment.
Si tu penses à autre chose, remarque ce qui t’a distrait(e) puis porte de nouveau ton attention
sur ta respiration, ici et maintenant.
(Laisser finir la minute)
8) Début de la quatrième minute de distraction (lancer le chrono) :
On reprend la distraction. Pendant la minute qui arrive, tu peux maintenant arrêter de te
concentrer sur la respiration, et faire ce que tu veux. Tu peux lire, utiliser ton téléphone, ou
regarder ce qui se passe autour de toi, comme tu veux.
(Laisser finir la minute)
9) Début de la cinquième minute de concentration (lancer le chrono) :
On recommence la concentration sur la respiration. Pendant la prochaine minute, concentre-
toi sur les sensations dans ton corps quand tu respires.
Observe simplement ce que tu ressens à chaque inspiration, et à chaque expiration.
Porte bien ton attention sur tes sensations, en ce moment.
Si tu penses à autre chose, remarque ce qui t’a distrait(e) puis porte de nouveau ton attention
sur ta respiration, ici et maintenant.
(Laisser finir la minute)
Conclusion :
C’est la fin de l’exercice. Tu peux refaire ce petit exercice pendant tes trajets, avant les
entraînements ou en regardant un film. De cette façon, tu peux t’entraîner à être
complètement concentré(e) sur le moment présent, en changeant rapidement de point
d’attention.
Séances très courtes de concentration sur la respiration en position assise, intercalées
avec des activités libres [30 sec / 30 sec autre] (6 minutes) :
Adapté de Fournier, 2016
Pendant cette séance de concentration, tu vas te concentrer plusieurs fois pendant trente
secondes sur ta respiration, puis changer en te distrayant trente secondes. Cet exercice permet
d’apprendre à se concentrer rapidement sur une seule chose comme la respiration, après avoir
été distrait(e).
Assieds-toi sur une chaise dans un endroit calme. Assieds-toi vers l’avant de la chaise sans
t’appuyer sur le dossier. Pose tes pieds bien à plat sur le sol et pose tes mains sur tes cuisses.
Maintiens ton dos droit, mais pas trop rigide. Mets ta tête bien droite. Tu dois être dans une
position bien droite et à l’aise, confortable.
Une fois que tu as trouvé cette position, ferme les yeux.
112
Commence par remarquer où tu te trouves en ce moment. Où es-tu ? Comment es-tu placé(e)
en rapport aux choses qui sont autour de toi ?
Puis tranquillement, concentre-toi sur ta respiration.
1) Début des premières 30 secondes de concentration (lancer le chrono) :
Pendant les prochaines 30 secondes, concentre-toi sur les sensations dans ton corps quand tu
respires. Observe simplement ce que tu ressens à chaque inspiration, et à chaque expiration.
Si tu penses à autre chose, remarque ce qui t’a distrait(e) puis porte de nouveau ton attention
sur ta respiration, ici et maintenant.
(Laisser finir les 30 sec)
2) Début des premières 30 secondes de distraction (lancer le chrono) :
Tu peux maintenant arrêter de te concentrer sur la respiration, et faire ce que tu veux. Tu
peux lire, utiliser ton téléphone, ou regarder ce qui se passe autour de toi, comme tu le désires.
(Laisser finir les 30 sec)
3) Début de la deuxième phase de 30 secondes de concentration (lancer le chrono) :
Trois, deux, un, et on reprend la concentration sur la respiration. Concentre-toi uniquement
sur les sensations dans ton corps quand tu respires.
Si tu penses à autre chose, remarque ce qui t’a distrait(e) puis porte de nouveau ton attention
sur ta respiration, ici et maintenant.
(Laisser finir les 30 sec)
4) Début de la deuxième phase de 30 secondes de distraction (lancer le chrono) :
C’est reparti, on recommence la distraction pendant 30 secondes. Tu peux maintenant arrêter
de te concentrer sur la respiration, et faire ce que tu veux.
(Laisser finir les 30 sec)
5) Début de la troisième phase de 30 secondes de concentration (lancer le chrono) :
Trois, deux, un, et on reprend la concentration sur la respiration. Concentre-toi uniquement
sur les sensations dans ton corps quand tu respires.
Si tu penses à autre chose, remarque ce qui t’a distrait(e) puis porte de nouveau ton attention
sur ta respiration, ici et maintenant.
(Laisser finir les 30 sec)
6) Début de la troisième phase de 30 secondes de distraction (lancer le chrono) :
C’est reparti, on recommence la distraction pendant 30 secondes. Tu peux arrêter de te
concentrer sur la respiration, et faire ce que tu veux.
(Laisser finir les 30 sec)
7) Début de la quatrième phase de 30 secondes de concentration (lancer le chrono) :
Et on reprend la concentration sur la respiration. Concentre-toi uniquement sur les sensations
dans ton corps quand tu respires.
Si tu penses à autre chose, remarque ce qui t’a distrait(e) puis porte de nouveau ton attention
sur ta respiration, ici et maintenant.
(Laisser finir les 30 sec)
8) Début de la quatrième phase de 30 secondes de distraction (lancer le chrono) :
On recommence la distraction pendant 30 secondes. Tu peux arrêter de te concentrer sur la
respiration, et faire ce que tu veux.
(Laisser finir les 30 sec)
9) Début de la cinquième phase de 30 secondes de concentration (lancer le chrono) :
Et on reprend la concentration sur la respiration pour les 30 dernières secondes. Comme
avant, concentre-toi uniquement sur les sensations dans ton corps quand tu respires.
113
Et comme toujours, si tu penses à autre chose, remarque ce qui t’a distrait(e) puis porte de
nouveau ton attention sur ta respiration, ici et maintenant.
(Laisser finir les 30 sec)
Conclusion :
C’est la fin de l’exercice. Tu peux refaire ce petit exercice pendant tes trajets, avant les
entraînements ou en regardant un film. De cette façon, tu peux t’entraîner à être
complètement concentré(e) sur le moment présent, en changeant rapidement de point
d’attention.
114
ANNEXE 8
115
Questions d’apprentissage
Semaine #1 :
Réponds par « vrai » ou « faux » aux énoncés suivants :
1) Ces 7 derniers jours, j’ai pratiqué les exercices tels que préconisés par le programme qu’on
m’a donné :
- vrai
- faux
Si tu réponds « faux », indique dans la zone « commentaires » les difficultés qui t’ont
empêché d’avancer (et quelles actions devraient être mises en œuvre pour améliorer ta
pratique).
Commentaires : ______________________________
2) La concentration sur la respiration nous aide à rester dans le moment présent :
- vrai
- faux
3) Si quelque chose me distrait, la meilleure façon de réagir est d’abord de l’observer (s’agit-
il d’une pensée ? une sensation ? plaisante, déplaisante ou neutre ?) puis de porter de nouveau
mon attention sur le moment présent :
- vrai
- faux
Semaine #2 :
Réponds par « vrai » ou « faux » aux énoncés suivants :
1) Ces 7 derniers jours, j’ai pratiqué les exercices tels que préconisés par le programme qu’on
m’a donné :
- vrai
- faux
Si tu réponds « faux », indique dans la zone « commentaires » les difficultés qui t’ont
empêché d’avancer (et quelles actions devraient être mises en œuvre pour améliorer ta
pratique).
Commentaires : ______________________________
2) Le but de ces exercices est de relaxer et de lâcher les tensions :
- vrai
- faux
3) La position assise est la seule position dans laquelle on peut se concentrer sur la respiration
(et sur le moment présent) :
- vrai
- faux
116
Semaine #3 :
Réponds par « vrai » ou « faux » aux énoncés suivants :
1) Ces 7 derniers jours, j’ai pratiqué les exercices tels que préconisés par le programme qu’on
m’a donné :
- vrai
- faux
Si tu réponds « faux », indique dans la zone « commentaires » les difficultés qui t’ont
empêché d’avancer (et quelles actions devraient être mises en œuvre pour améliorer ta
pratique).
Commentaires : ______________________________
2) Il est tout à fait normal de se laisser emporter par des pensées (souvenirs, inquiétudes, etc.)
qui surgissent sans arrêt, mais on peut toujours ramener doucement l’attention vers le
moment présent :
- vrai
- faux
3) On ne peut pas transférer ce qui est mis en pratique dans ces exercices à d’autres contextes
(par exemple, manger en étant conscient de chaque bouchée, marcher en étant complètement
concentré sur chaque pas, …) :
- vrai
- faux
Semaine #4 :
Réponds par « vrai » ou « faux » aux énoncés suivants :
1) Ces 7 derniers jours, j’ai pratiqué les exercices tels que préconisés par le programme qu’on
m’a donné :
- vrai
- faux
Si tu réponds « faux », indique dans la zone « commentaires » les difficultés qui t’ont
empêché d’avancer (et quelles actions devraient être mises en œuvre pour améliorer ta
pratique).
Commentaires : ______________________________
2) Nous devons être très critiques envers nos pensées. Les pensées négatives et déplaisantes
doivent être évitées, modifiées ou effacées :
- vrai
- faux
117
3) On doit chercher à ne jamais perdre la concentration pendant les exercices (plutôt qu’à
vouloir développer la capacité à ramener l’attention vers le moment présent à chaque fois
qu’elle se détourne de l’exercice) :
- vrai
- faux
Semaine #5 :
Réponds par « vrai » ou « faux » aux énoncés suivants :
1) Ces 7 derniers jours, j’ai pratiqué les exercices tels que préconisés par le programme qu’on
m’a donné :
- vrai
- faux
Si tu réponds « faux », indique dans la zone « commentaires » les difficultés qui t’ont
empêché d’avancer (et quelles actions devraient être mises en œuvre pour améliorer ta
pratique).
Commentaires : ______________________________
2) Ces exercices visent à faire le « vide dans notre tête » (à arrêter complètement le flot de
nos pensées) :
- vrai
- faux
3) Les exercices alternant concentration (1 minute) et distraction (1 minute) peuvent m’aider
à savoir comment me reconcentrer rapidement sur le moment présent, sur une seule chose
comme la respiration :
- vrai
- faux
Semaine #6 :
Réponds par « vrai » ou « faux » aux énoncés suivants :
1) Ces 7 derniers jours, j’ai pratiqué les exercices tels que préconisés par le programme qu’on
m’a donné :
- vrai
- faux
Si tu réponds « faux », indique dans la zone « commentaires » les difficultés qui t’ont
empêché d’avancer (et quelles actions devraient être mises en œuvre pour améliorer ta
pratique).
Commentaires : ______________________________
2) Pour bien me concentrer sur ma respiration (sur le moment présent), il faut toujours que
je sois calme et dans un endroit paisible :
- vrai
118
- faux
3) Le programme d’exercices étant fini, je dois continuer à pratiquer la concentration sur le
moment présent :
- vrai
- faux
119
ANNEXE 9
120
Rappels :
Rappel #1 :
Cher participant, chère participante,
Dans le cadre de l’étude "Pleine conscience - Golfeurs d’élite", vous devez répondre
aujourd’hui à deux questionnaires.
Lancez l’application Mindeval et entrez votre clé personnelle :
xxx xxx xxx xxx
Une fois que vous aurez répondu au premier questionnaire, retournez à l’écran principal et
entrez votre clé une deuxième fois pour répondre au second questionnaire.
Si vous n’avez pas l'application sur votre ordinateur, cliquez sur l’un des liens ci-dessous
pour l’installer :
Windows : http://www.mindeval.com/public/mindeval_win32.exe
Mac : http://www.mindeval.com/public/mindeval_macosx.dmg
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à communiquer avec le responsable de l’étude,
Guilherme Pineschi, en écrivant à l’adresse :
Merci pour votre participation.
Rappel #2 :
Bonjour à tous et à toutes,
Lundi, vous avez reçu un courriel vous invitant à remplir 2 questionnaires en ligne.
À ce jour, nous n’avons pas vos réponses au(x) questionnaire(s).
Nous vous prions donc de prendre quelques minutes pour remplir le(s) questionnaire(s).
Merci de votre collaboration.