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« De belles leçons pour le quotidien,un véritable outil de chemins de vie. »

Une lectrice

« Magnifique ! Ce livre devrait ĂȘtre au programmede l’Éducation nationale. »

Un lecteur

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Retrouvez nos prochaines parutions, les ouvragesdu catalogue et les Ă©vĂ©nements Ă  ne pas rater surnotre site Internet. Vous pourrez Ă©galement liredes extraits de tous nos livres, recevoir notre lettred’information et acheter directement les livres quivous intĂ©ressent, en papier et en numĂ©rique !

À bientît sur www.editionsleduc.com

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Claire ReachTitre de l’édition originale : Love is Letting go of FearCopyright © 1979, 2004 by Gerald G. Jampolsky

and Jack KeelerAll rights reserved

Published under arrangement withTen Speed Press, Berkeley, California, USA

Maquette : Facompo

© 2012 LEDUC.S Éditions17, rue du Regard75006 Paris – France

E-mail : [email protected] : 978-2-84899-575-5

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Aux enfants de l’universQui, par l’essence

De leur ĂȘtre, l’amour,Illuminent de leurs feuxl’obscuritĂ© du monde.

Je dĂ©die ce livre Ă  Helen et Bill,qui m’offrent tous deux

leur enseignement et leur amitiĂ©.C’est grĂące Ă  leur volontĂ© commune

qu’Un cours en miraclesa pu voir le jour,

un ouvrage Ă  l’origine mĂȘmede ce livre.

G. G. J.

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Sommaire

Avant-propos de 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Note de l’auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Préface de Hugh Prather . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

PremiĂšre partie – Comment prĂ©parer sa transformationintĂ©rieure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

DeuxiĂšme partie – Les ingrĂ©dients d’une transformationintĂ©rieure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

TroisiĂšme partie – Les leçons d’une transformationintĂ©rieure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

LEÇON 1Tout ce que je donne Ă  autrui, je me le donne Ă  moi-mĂȘme . . .

LEÇON 2Le pardon est la clĂ© du bonheur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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LEÇON 3Je ne suis jamais contrariĂ© pour les raisonsauxquelles je pense . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

LEÇON 4Je suis dĂ©terminĂ© Ă  voir les choses autrement . . . . . . . . . . . . . .

LEÇON 5Je m’échappe du monde que je vois en me libĂ©rantde mes pensĂ©es agressives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

LEÇON 6Je ne suis pas la victime du monde que je vois . . . . . . . . . . . . .

LEÇON 7Je ne jugerai rien de ce qui se produira aujourd’hui . . . . . . . . .

LEÇON 8Seul compte l’instant prĂ©sent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

LEÇON 9Le passĂ© est achevĂ©, il ne peut plus me faire de mal . . . . . . . . .

LEÇON 10Ma vie pourrait connaütre la paix au lieu du chaos . . . . . . . . .

LEÇON 11Je peux me libĂ©rer de toutes les pensĂ©es qui me font mal . . . . . .

LEÇON 12Je suis responsable de ce que je vois . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Épilogue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Avant-propos de 2004

Il y a vingt-cinq ans de cela – j’avais alors cinquante-quatreans –, j’ai embarquĂ© pour un pĂ©riple miraculeux qui a dĂ©butĂ© avecla publication de mon premier livre, Aimer, c’est laisser ses peursderriĂšre soi. Je dois dire que c’est un miracle Ă  bien des Ă©gards sice livre a jamais pu ĂȘtre publiĂ©. Atteint de dyslexie depuis monenfance, je suis entrĂ© en 1943 Ă  Berkeley, UniversitĂ© de Californie,conscient que je devrais surmonter bien des difficultĂ©s Ă  l’écritpour obtenir mon diplĂŽme. J’ai bĂ»chĂ© des heures et des heurespour m’en tirer avec la mention passable, ce qui a valu Ă  monprofesseur de m’assĂ©ner, le dernier jour de cours, un cruel« Jampolsky, j’ignore ce que vous ferez dans la vie, mais parpitiĂ©, abstenez-vous d’écrire un livre ».

Ce n’est qu’aprĂšs avoir passĂ© la barre de la cinquantaine que j’aidĂ©cidĂ© de ne plus jamais laisser les jugements d’autrui m’imposerdes limites et de me lancer dans une aventure jugĂ©e trop pĂ©rilleusepour moi : Ă©crire un livre. J’ai encore du mal Ă  croire que ce petitouvrage a Ă©tĂ© traduit dans plus de vingt-neuf langues et s’est venduĂ  plus de quatre millions d’exemplaires. Un miracle ? Sans aucun

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doute ! Cerise sur le gĂąteau, aujourd’hui ĂągĂ© de soixante-dix-neufans, ce pĂ©riple – et les miracles qui le jalonnent – continue pour moi.

Depuis 1979, on dirait que des ailes ont poussĂ© sur la couverturede ce livre et l’ont portĂ© jusqu’aux lecteurs au moment oĂč ils enavaient le plus besoin. Des anges doivent sĂ»rement rĂŽder non loinde lui et le guider vers ceux auxquels son simple message peutĂȘtre utile. Au fil du temps, j’ai eu la chance de profiter des rĂ©citsde lecteurs qui ont su ouvrir leur cƓur et changer de vie. À mesyeux, leurs histoires sont des miracles et j’aimerais en partagerquelques-unes avec vous.

On trouvait la premiĂšre Ă©dition de ce livre dans les librairiesdepuis plusieurs mois – les ventes Ă©taient rĂ©guliĂšres maismodestes –, lorsque, un jour, j’ai reçu un mot d’un inconnu.L’expĂ©diteur s’appelait Orson Bean et Ă©tait un acteur talentueux,cĂ©lĂšbre sur le petit Ă©cran. La lettre se rĂ©sumait Ă  ces mots :« Regardez l’émission de Johnny Carson ce soir. » Bien que je mecouche gĂ©nĂ©ralement de bonne heure, j’ai veillĂ© tard cette nuit-lĂ . Lors de son interview, ce monsieur Bean a sorti de sa pocheun exemplaire de mon livre et affirmĂ© que cette lecture avaitbouleversĂ© sa vie. DĂšs le lendemain, Aimer, c’est laisser ses peursderriĂšre soi entamait son ascension du palmarĂšs des meilleuresventes.

Depuis lors, Ă  chaque fois qu’on me demande comment s’appellemon attachĂ© de presse, j’aime Ă  rĂ©pondre : « Dieu. »

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Il y a quinze ans, lors d’une soirĂ©e de charitĂ© organisĂ©e par leCentre pour la guĂ©rison par le comportement (Center for AttitudinalHealing), une femme m’a abordĂ© et racontĂ© l’histoire suivante.TrĂšs longtemps auparavant, mon fils Lee et son fils avaient Ă©tĂ©camarades Ă  l’universitĂ©. Alors que je m’étais absentĂ© pour le week-end, Lee improvisa une fĂȘte Ă  mon bureau. La musique et l’alcoolallaient bon train et la fĂȘte connut quelques dĂ©bordements. Sans criergare, son fils perdit l’équilibre et se cogna contre une bibliothĂšque.Un livre tomba d’un rayonnage pour atterrir sur son crĂąne. C’étaitAimer, c’est laisser ses peurs derriĂšre soi. IntriguĂ© par les illustrations, ildĂ©cida de l’emprunter.

Environ un mois plus tard, cette femme tomba sur le livre dans lachambre de son fils et le prit pour le lire Ă  son tour. À cette Ă©poque, savie connaissait un Ă©pisode mouvementĂ© : grĂące Ă  la lecture du livre, elleme dit qu’elle avait trouvĂ© la force de prendre des dĂ©cisions capitales.AprĂšs tout ce temps, elle souhaitait me remercier de l’avoir Ă©crit.

Les livres se retrouvent dans les mains des lecteurs lorsqu’ilssont prĂȘts Ă  entendre leur message ; le plus souvent, cette rencontresortira de l’ordinaire. La vĂ©ritĂ© est aussi rĂ©vĂ©lĂ©e aux gens – qu’ilssoient prĂȘts Ă  l’entendre ou non – de façons vraiment surprenantes.J’ai dĂ©cidĂ© d’appeler mon fils Lee pour lui rappeler que la vĂ©ritĂ© finittoujours par Ă©clater, mĂȘme si cela doit se produire des annĂ©es et desannĂ©es aprĂšs les faits !

Il a aussi Ă©tĂ© trĂšs gratifiant pour moi d’apprendre l’impact quemon livre a eu Ă  travers le monde.

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Il y a plusieurs annĂ©es, tandis que nous donnions une sĂ©rie deconfĂ©rences en Iran, nous avons Ă©tĂ© surpris et ravis d’apprendrequ’Aimer, c’est laisser ses peurs derriĂšre soi ainsi que cinq de nos autreslivres avaient Ă©tĂ© traduits et publiĂ©s en farsi. Des exemplairescirculaient dans tout le pays. MĂȘme s’il s’agissait Ă  l’évidence decopies pirates, nous avons dĂ©cidĂ© de ne pas faire d’histoires. Ce quicomptait pour nous, c’était que son message puisse toucher ceuxqui en avaient besoin.

AprĂšs une confĂ©rence Ă  l’UniversitĂ© de TĂ©hĂ©ran, un professeuriranien vint nous raconter son expĂ©rience avec ce livre : son mariagebattait de l’aile, mis en pĂ©ril par d’incessantes disputes. Au bord dudĂ©sespoir, il envisageait sĂ©rieusement de demander le divorce. Ilaimait profondĂ©ment sa femme mais aspirait Ă  une existence pluspaisible et n’arrivait pas Ă  l’envisager en restant avec elle. Un jour,en furetant dans une librairie, il tomba sur une copie pirate d’Aimer,c’est laisser ses peurs derriĂšre soi. En nous parlant, il ouvrit grands sesbras et, tout sourire, nous confia simplement que ce livre avait remisson couple sur les rails.

Ces derniĂšres annĂ©es, Diane et moi avons fait quatorze voyagesdans l’ex-Union soviĂ©tique. Lors d’un sĂ©jour Ă  Moscou, uneinterprĂšte nous a Ă©tĂ© assignĂ©e – comme cela Ă©tait frĂ©quent Ă l’époque –, ainsi qu’un guide envoyĂ© par l’Office du tourismesoviĂ©tique. Ce que nous ignorions alors, c’est que cesaccompagnateurs Ă©taient en rĂ©alitĂ© des agents du KGB !

Nous avions emporté dans nos bagages un certain nombre

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d’exemplaires en russe d’Aimer, c’est laisser ses peurs derriĂšre soi et deDonner c’est recevoir, mini-cours pour vivre avec amour. Chaque jour,notre interprĂšte nous demandait quelques exemplaires que nous luidonnions volontiers. Les jours passaient et elle en demandaittoujours plus. Nous allions bientĂŽt nous retrouver Ă  court de livreset avons fini par lui demander Ă  quoi lui servaient tous cesexemplaires. Elle nous expliqua qu’ils Ă©taient utilisĂ©s pour enseignerl’anglais Ă  d’autres interprĂštes !

Inutile de dire que nous Ă©tions ravis que l’apprentissage de l’anglaiss’accompagne de l’étude de principes spirituels pratiques, honorantl’amour d’autrui et le pardon.

Ce livre a aussi fait son chemin pour finir dans les mains depersonnes de tous les Ăąges et de tous les parcours.

Il y a peu de temps, nous venions de participer Ă  une confĂ©renceen Floride lorsqu’une jeune fille de dix ans nous aborda. La dĂ©cisionde ses parents de divorcer l’avait profondĂ©ment choquĂ©e et dĂ©routĂ©e.Elle ne savait pas trĂšs bien si le fautif Ă©tait son pĂšre ou sa mĂšre etavait dĂ©cidĂ© d’en vouloir Ă  l’un comme Ă  l’autre. Un soir, elletrouva chez une camarade de classe un exemplaire d’Aimer, c’est laisserses peurs derriĂšre soi et le lui emprunta. Le message du livre l’aida Ă retrouver la paix, mĂȘme si ses parents continuaient Ă  se menacer dedemander le divorce.

Finalement, elle passa le livre Ă  ses parents, dans l’espoir qu’il lesaiderait Ă  surmonter leurs querelles. AprĂšs nous avoir racontĂ© cela,elle nous prĂ©senta son pĂšre et sa mĂšre, qui l’attendaient Ă  quelquespas, toujours mariĂ©s, et qui approuvĂšrent avec enthousiasme le rĂ©citde leur fille.

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Un dĂ©tenu d’une prison de l’Arizona m’écrivit une lettre dereproches, dans laquelle il prĂ©tendait qu’Aimer, c’est laisser ses peursderriĂšre soi Ă©tait le pire livre qu’il avait jamais lu. Pour preuve, ilaffirmait que si l’on m’avait enfermĂ© avec la solitude pour seulcompagnon de cellule, si les gardiens m’avaient battu, pardonnerserait bien la derniĂšre chose que j’aurais envie de faire. Il achevaitsa lettre en m’accusant d’ĂȘtre trĂšs certainement un de ces toquĂ©s depsys californiens qui vivaient en dehors de la rĂ©alitĂ©. Je lui rĂ©pondisnon sans une certaine indignation bien pensante, mais en m’efforçantde garder l’esprit ouvert. C’est ainsi que naquit une correspondanceanimĂ©e, qui nous apporta beaucoup Ă  tous les deux.

À l’occasion d’une confĂ©rence en Arizona, je pris un peu detemps pour lui rendre visite en prison. Lors de notre rencontre, ilme confia que, aprĂšs avoir relu le livre, il avait compris que ce n’étaitpas la prison qui le gardait captif, mais la peur. Quelque temps plustard, aprĂšs sa sortie de prison, il se lança dans le processus depardonner aux personnes qui comptaient dans sa vie. Ce nouvelĂ©tat d’esprit le conduisit Ă  embrasser une vocation trĂšs particuliĂšre :accompagner les malades en phase terminale.

DerniĂšrement, aprĂšs une confĂ©rence sur l’üle de Maui, une femmevint me trouver et, entre deux sanglots, me raconta que son Ă©pouxavait eu une liaison en 1980. Elle s’était sentie envahie d’une ragebrĂ»lante, si vive qu’elle avait achetĂ© une arme dans l’intention de

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le tuer – un projet qui aurait irrĂ©vocablement bouleversĂ© le coursde sa vie. Ce jour-lĂ , un ami lui offrit Aimer, c’est laisser ses peursderriĂšre soi. MalgrĂ© son immense chagrin, elle lut le livre et abandonnason funeste dessein
 et de cette façon bouleversa irrĂ©vocablementle cours de sa vie.

Un homme participant Ă  un atelier menĂ© par le Centre pour laguĂ©rison par le comportement m’a racontĂ© l’histoire suivante. À l’ñgeadulte, il fut traumatisĂ© d’apprendre que son pĂšre avait Ă©tĂ© membredu parti Nazi dans les annĂ©es 1930. La lecture d’Aimer, c’est laisser sespeurs derriĂšre soi l’aida Ă  traverser les Ă©tapes nĂ©cessaires pour dĂ©passerla honte et l’angoisse provoquĂ©es par une telle rĂ©vĂ©lation ; il trouvala force de pardonner son pĂšre. Il dĂ©cida mĂȘme de changerradicalement de voie en abandonnant son entreprise pour unetout autre vocation, celle de clown. Choisir pour mĂ©tier celui quiconsiste Ă  faire rire les autres Ă©tait Ă  ses yeux la meilleure façon depanser un peu les plaies du monde.

Il me dĂ©crivit son costume, qui comportait notamment une paire dechaussures Ă  la pointure dĂ©mesurĂ©e. Lorsque je lui demandai pourquoiil avait choisi cet accessoire en particulier, il me rĂ©pondit du tac au tac :« De cette façon, j’ai l’impression que mon pĂšre marche avec moi etque, ensemble, nous aidons le monde Ă  aller mieux. »

Je n’ai pas Ă©crit ce livre uniquement pour les lecteurs, mais aussipour moi. Encore aujourd’hui, je fais de mon mieux pour

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appliquer ces principes dans ma vie. Je les trouve encore plusactuels, justifiĂ©s et utiles Ă  prĂ©sent qu’il y a vingt-cinq ans. Lesleçons de ce livre reposent sur les mĂȘmes principes que ceux quiont permis Ă  la guĂ©rison par les attitudes de se dĂ©velopper.

En 1975, j’ai participĂ© Ă  la fondation du Centre internationalpour la guĂ©rison par le comportement, aujourd’hui installĂ© Ă Sausalito, en Californie. En 1981, le docteur Diane Cirincione acroisĂ© ma route et nous nous sommes mariĂ©s quelque tempsplus tard. Diane est une compagne angĂ©lique ; elle m’aformidablement enseignĂ© l’amour, la paix, la patience, la bontĂ©et le pardon. Vingt-trois ans plus tard, les principes Ă©noncĂ©s dansAimer, c’est laisser ses peurs derriĂšre soi sont toujours essentiels dansnotre vie, en tant que couple mais aussi en tant qu’individus, etnous continuons Ă  entretenir une relation fondĂ©e sur l’égalitĂ© etl’amour inconditionnel. La guĂ©rison par le comportement estdevenue une mission que nous accomplissons main dans lamain ; elle nous a donnĂ© l’occasion de communiquer avec desgens aux quatre coins du monde.

La guĂ©rison par les attitudes repose sur le principe suivant : cene sont ni les autres ni les situations dans lesquelles nous noustrouvons qui font notre malheur. Ce sont nos propres pensĂ©es etattitudes qui nous plongent dans l’obscuritĂ©, et les actes quenous commettons en consĂ©quence de ces pensĂ©es et de cesattitudes susceptibles de nous faire souffrir. En travaillant Ă changer d’attitudes nous-mĂȘmes plutĂŽt qu’à changer celles desautres, nous pouvons Ă©viter bien des souffrances. Ainsi, laguĂ©rison par le comportement est en quelque sorte un systĂšme

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d’autoguĂ©rison face Ă  chacun des dĂ©fis que nous lance la vie. Ceconcept de guĂ©rison n’est pas une religion, pas plus qu’iln’appartient Ă  l’une d’entre elles. Tous ceux qui souhaitentparticiper sont les bienvenus, quelles que soient leur culture,leurs croyances ou leur religion, y compris ceux qui ne sereconnaissent dans aucune d’elles.

Lorsqu’il a ouvert ses portes, le Centre international pour laguĂ©rison par le comportement se consacrait aux enfants atteintsde maladies graves et Ă  leurs familles. Tous les services directs sontgratuits. Au bout de plusieurs dĂ©cennies, le Centre s’est dĂ©veloppĂ©et a organisĂ© des groupes de soutien pour les enfants et lesadultes confrontĂ©s Ă  la maladie, Ă  la souffrance et au deuil, desprogrammes scolaires dĂ©diĂ©s Ă  la prĂ©vention de la violence parle biais du soutien entre jeunes, et des programmes de visite Ă l’hĂŽpital et Ă  domicile, encouragĂ©s par diverses rĂ©compenses.RĂ©cemment, des ateliers ont Ă©galement Ă©tĂ© proposĂ©s auxentreprises souhaitant appliquer les principes de la guĂ©rison parles attitudes dans leur environnement professionnel.

Le cƓur mĂȘme de ces principes est le pardon. Cela ne veut pasdire que l’on doive excuser ou approuver des actes Ă©pouvantables.Pardonner, c’est choisir de cesser tout comportement agressifenvers soi-mĂȘme. C’est un choix d’une infinie simplicitĂ© : celuid’arrĂȘter de souffrir. Pardonner signifie choisir d’ĂȘtre heureux, dene pas prĂȘter attention aux jugements, d’arrĂȘter de se faire du malĂ  soi-mĂȘme et de faire souffrir les autres, et d’arrĂȘter de nourririntĂ©rieurement la peur ou la colĂšre. Le pardon est un chemin versla compassion, la paix intĂ©rieure, vers un monde oĂč rĂšgne la

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sĂ©rĂ©nitĂ©. J’ai l’espoir que le pardon devienne un jour aussi vitalet aussi naturel que l’air qu’on respire.

À mon grand Ă©tonnement, le principe de guĂ©rison par lesattitudes s’est Ă©tendu au-delĂ  de nos frontiĂšres et l’on dĂ©nombreactuellement plus de cent trente centres et groupes indĂ©pendantsdans vingt-huit pays sur cinq continents. La guĂ©rison par lesattitudes est devenue la mission de toute notre vie ; Aimer, c’estlaisser ses peurs derriĂšre soi a Ă©tĂ© et est encore aujourd’hui la pierreangulaire de notre travail.

À l’heure oĂč nous cĂ©lĂ©brons le vingt-cinquiĂšme anniversaire dela premiĂšre parution de ce livre, nous espĂ©rons qu’il trouvera seslecteurs, chacun au moment oĂč il en aura besoin. Nous prionsde tout notre cƓur pour que, en libĂ©rant nos esprits de la peuret des pensĂ©es nĂ©gatives, le monde devant nos yeux guĂ©risse avecnous de ses maux.

JERRY JAMPOLSKY

Sausalito, CalifornieLe 15 avril 2004

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Note de l’auteur

On enseigne toujours ce que l’on voudrait apprendre ; je voudraisquant Ă  moi apprendre Ă  ressentir la paix intĂ©rieure.

En 1975, le monde extĂ©rieur voyait en moi un psychiatre derenom qui avait apparemment obtenu tout ce qu’il pouvait attendrede la vie. Or, intĂ©rieurement, j’étais en proie au chaos, au vide, Ă  latristesse et Ă  l’hypocrisie. MariĂ© depuis vingt ans, je venais deconnaĂźtre un douloureux divorce. J’avais pris l’habitude de boire plusque de raison et des douleurs de dos chroniques et invalidantes –sans doute mon moyen inconscient de gĂ©rer ma culpabilitĂ© – avaientfait leur apparition.

C’est Ă  cette Ă©poque que je suis tombĂ© sur diffĂ©rents Ă©crits,intitulĂ©s Un cours en miracles *. Cet ouvrage pourrait ĂȘtre dĂ©finicomme une forme de psychothĂ©rapie autodidacte. Je n’en revenaispas de me plonger avec plaisir dans un systĂšme de pensĂ©e dans

* A Course in Miracles, publié par la Fondation pour la paix intérieure, P.O. Box635, Tiburon, CA 94920. Ce livre est paru en français sous le titre Un cours enmiracles, aux éditions du Roseau (Montréal) en 2005 (traduction par DenisOuellet et Franchita Cattani).

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lequel les mots « Dieu » ou « amour » Ă©taient monnaie courante.J’étais certain d’ĂȘtre la derniĂšre personne sur Terre que la lecturede tels textes pourrait intĂ©resser. J’avais toujours portĂ© desjugements catĂ©goriques sur les personnes qui suivaient une voiespirituelle : je croyais qu’elles avaient peur et n’utilisaient par leurintellect Ă  bon escient.

Lors de mon Ă©tude d’Un cours en miracles, j’ai vĂ©cu une expĂ©rienceĂ  la fois surprenante et trĂšs rĂ©confortante. J’ai un jour entenduune voix intĂ©rieure – du moins ai-je eu l’impression del’entendre –, me dire : « MĂ©decin, soigne-toi toi-mĂȘme : c’est ainsique tu trouveras ta voie. »

Cet ouvrage a Ă©tĂ© une aide prĂ©cieuse sur le chemin de matransformation personnelle. Il m’a aidĂ© Ă  admettre que c’est Ă  moide choisir entre la paix et le conflit, et que ce choix opposetoujours l’acceptation de la vĂ©ritĂ© et la tentation de se bercerd’illusions. La vĂ©ritĂ© inhĂ©rente Ă  chacun d’entre nous est quel’amour est l’essence mĂȘme de notre ĂȘtre.

Selon Un cours en miracles, seules deux Ă©motions existent : l’amouret la peur. La premiĂšre est notre hĂ©ritage naturel, la deuxiĂšme uneinvention de notre esprit. D’aprĂšs cet ouvrage, nous pouvonsapprendre Ă  nous libĂ©rer de nos peurs en nous appliquant Ă pardonner et Ă  ne voir en chacun – y compris en nous-mĂȘmes –que l’innocence et la puretĂ©. En introduisant les concepts duCours aussi bien dans ma vie professionnelle que dans ma viepersonnelle, j’ai Ă©prouvĂ© mes premiers instants de paix, que jen’aurais jamais crus possibles.

Je l’avoue, il m’arrive encore aujourd’hui de me sentir dĂ©primĂ©

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ou coupable, contrariĂ© ou en colĂšre. Ces sautes d’humeur nedurent guĂšre, alors qu’autrefois elles me paraissaientinterminables. Je me considĂ©rais le plus souvent comme unevictime du monde dans lequel je vivais. Quand ça n’allait pas, j’envoulais au monde entier et lui reprochais tous mes malheurs –convaincu que ma colĂšre Ă©tait justifiĂ©e. Aujourd’hui, je sais queje ne suis pas une victime du monde qui m’entoure, et je tĂąched’assumer la responsabilitĂ© de tout ce que je ressens dans moncorps et dans mon cƓur.

Nous avons tous Ă  apprendre les uns des autres. J’ai Ă©crit ce livreparce que je crois qu’en enseignant aux autres ce que je veuxapprendre, la paix intĂ©rieure, je pourrai atteindre ce but avec plusde constance. Cette approche ne concerne pas ceux quirecherchent un gourou, car elle part du principe que chaqueĂȘtre est tout Ă  la fois professeur et Ă©lĂšve.

Nous pourrons sentir la communion de nos esprits si nous nousrapprochons de notre seul but, la paix intĂ©rieure, et si nous brisonsles murs qui nous rendent aveugles Ă  la prĂ©sence de l’amour.

Ensemble, mettons en pratique dans notre vie ce principe du Coursen miracles :

N’enseignez que l’amour,car vous n’ĂȘtes rien d’autre.

JERRY JAMPOLSKY

Tiburon, Californie1er mai 1978

NOTE DE L’AUTE U R

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L’amour est le chemin que je foule avec gratitude.

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Introduction

Mon ami Hugh Prather a Ă©crit ce qui suit : « Il existe sĂ»rementun autre moyen de traverser la vie qu’en Ă©tant littĂ©ralementpropulsĂ© Ă  grands coups de pieds et de cris. »

Je suis convaincu qu’il existe bel et bien un autre moyen de faireson chemin dans la vie. Mais pour cela, encore faut-il avoir lavolontĂ© de changer de but.

Un peu partout, nous sommes de plus en plus nombreux Ă comprendre que nous nous faisons du mal, que nous dĂ©truisonsnotre planĂšte. Nous semblons incapables de changer le monde,de changer les autres, de changer nous-mĂȘmes. Beaucoup d’entrenous – j’en fais partie – avons senti combien il est futile d’essayerde nous libĂ©rer de la frustration, des conflits, de la douleur et dela maladie, tant que nous nous agrippons Ă  notre ancien systĂšmede croyance.

Cette recherche actuelle d’un meilleur mode de vie, partagĂ©e parde plus en plus de gens, entraĂźne un bouleversement desconsciences et encourage un changement de perspective,semblable Ă  une marĂ©e spirituelle qui dĂ©ferlerait sur notre Terre

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pour la purifier. Cette Ă©volution des consciences nous pousse Ă puiser en notre for intĂ©rieur ; en explorant notre espace intime,nous dĂ©couvrirons l’harmonie et la rĂ©conciliation qui l’onttoujours habitĂ©.

En cherchant au fond de nous, nous prenons aussi consciencede la prĂ©sence d’une voix intĂ©rieure guidant notre intuition. Sinous faisons taire nos cinq sens, que nous apprenons Ă  Ă©coutercette voix et Ă  nous laisser entraĂźner par elle, alors ces momentsde vĂ©ritable guĂ©rison et d’épanouissement pourront avoir lieu.Dans ce silence oĂč les conflits de personnalitĂ© auront cessĂ© demobiliser notre esprit, nous connaĂźtrons enfin la paixbienheureuse.

MĂȘme si la paix est notre but, nous courons gĂ©nĂ©ralementaprĂšs autre chose qui nous sera toujours inaccessible. Nousessayons inlassablement de contrĂŽler et de prĂ©dire l’avenir ; c’estpourquoi, dĂ©connectĂ©s les uns des autres, nous sombrons dansl’isolement, la solitude, la sĂ©paration, l’éparpillement, le manqued’amour et la sĂ©cheresse de cƓur. Il semble impossible d’avoirassez de ce que nous croyons vouloir, et mĂȘme nos rares momentsde satisfaction sont Ă©phĂ©mĂšres. MĂȘme avec nos proches, nouscrĂ©ons un schĂ©ma relationnel de type « amour/haine ». Il s’agitde ces relations dans lesquelles nous avons toujours des attentesvis-Ă -vis de l’autre. Une fois notre besoin comblĂ©, nous aimonsl’autre ; dĂšs lors qu’il ne l’est plus, nous le dĂ©testons. Combienparmi nous ont l’impression que mĂȘme aprĂšs avoir obtenu toutce qu’ils pensaient dĂ©sirer en termes de travail, de logement, defamille et d’argent, un vide subsiste encore, tapi au plus profond

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d’eux. MĂšre Teresa de Calcutta a nommĂ© ce phĂ©nomĂšne laprivation spirituelle.

Aux quatre coins du monde, le besoin de combler ce videintĂ©rieur commence Ă  prendre le pas sur les signes extĂ©rieurs desuccĂšs. Si nous ressentons le dĂ©sir d’obtenir quelque chosed’autrui ou du monde et que nous n’y parvenons pas, laconsĂ©quence de cet Ă©chec s’exprime alors sous diverses formes :frustration, chagrin, douleur physique, maladie ou mĂȘme lamort. La plupart des gens aimeraient se libĂ©rer de la douleur, dela maladie et de la frustration, mais ne sont pas prĂȘts pour autantĂ  abandonner leurs anciennes convictions. Peut-ĂȘtre cesconvictions auxquelles nous nous agrippons nous empĂȘchent-ellesd’aller de l’avant ?

Il semblerait que le monde qui nous entoure a sombrĂ© dans unefolie indescriptible : voilĂ  qui prouve bien que notre systĂšme decroyance est imparfait. Pour percevoir le monde autrement, nousdevons accepter de le transformer, de laisser le passĂ© s’effacer peuĂ  peu, de dĂ©velopper notre perception de l’instant prĂ©sent etd’interdire Ă  la peur de s’insinuer en nous. Cette nouvelleperception nous aidera Ă  prendre conscience du fait que nous nesommes pas des ĂȘtres divisĂ©s mais que, au contraire, nous n’avonsjamais cessĂ© d’ĂȘtre unis.

Beaucoup de chemins mĂšnent au changement et Ă  la paixintĂ©rieure. Ce livre est un bon point de dĂ©part pour tous ceux quiveulent connaĂźtre une transformation personnelle et se tournervers une vie de don et d’amour, libĂ©rĂ©e de toute peur. Bref, ce livremontre comment atteindre la plĂ©nitude intĂ©rieure par le don. Pour

I NTRODUCTION

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s’en approcher, les textes et illustrations prĂ©sentent desapplications pratiques des diffĂ©rentes Ă©tapes Ă  suivre au quotidien.Le but de cet ouvrage est de nous aider Ă  briser les murs qui nousempĂȘchent de voir l’amour tout autour de nous, notre vĂ©ritablerĂ©alitĂ©, pour enfin assister Ă  ses miracles dans notre vie.

Comme le suggĂšre Un cours en miracles, c’est en n’ayant qu’un seulbut, la paix intĂ©rieure, et qu’une seule mission, le pardon, quenous accĂ©derons Ă  la plĂ©nitude vers laquelle la voix de notreprofesseur intĂ©rieur nous guidera. Ainsi nous pourrons apprendreĂ  cicatriser nos relations avec autrui, Ă  faire l’expĂ©rience de la paixintĂ©rieure et Ă  laisser nos peurs derriĂšre nous.

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Tout ce que je vois, c’est mon bonheur prĂ©sent.

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PremiĂšre partie

Comment préparersa transformation

intérieure

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Toute peur appartient au passĂ©,seul l’amour demeure.

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Comment définir le réel ?

Beaucoup de gens ont du mal Ă  dĂ©finir le rĂ©el. Nous sentons bienque quelque chose existe au-delĂ  du monde visible, pourtant nousnous contentons d’une rĂ©alitĂ© fondĂ©e exclusivement sur ce quenous renvoient nos sens. Pour donner tout son poids Ă  cette« rĂ©alitĂ© », nous comptons sur ce que notre culture dĂ©finit commenormal, sain et donc « rĂ©el ».

Si l’on voit les choses ainsi, oĂč se situe l’amour ? La vie n’aurait-elle pas plus de sens si nous dĂ©finissions notre rĂ©alitĂ© comme cequi n’a ni commencement ni fin ? Seul l’amour peut prĂ©tendreĂ  cette dĂ©finition de l’éternel. Tout le reste est Ă©phĂ©mĂšre et parconsĂ©quent futile.

La peur brouille notre perception et nous empĂȘche de voir lasituation d’un Ɠil objectif. L’amour est l’absence totale de peur.Il ne pose pas de questions. Son Ă©tat naturel est celui de l’extensionet de l’expansion, non celui de la comparaison ou de la mesure.L’amour reprĂ©sente donc tout ce qui a de la valeur ; quant Ă  lapeur, elle n’a rien Ă  offrir, prĂ©cisĂ©ment parce que la peur n’est rien.

Bien que l’amour soit ce que nous dĂ©sirons au plus profond de

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nous-mĂȘmes, inconsciemment nous en avons souvent peur : c’estpourquoi nous agissons comme si nous Ă©tions aveugles et sourdsĂ  sa prĂ©sence. Pourtant, lorsque nous cherchons Ă  nous libĂ©rerde nos peurs et que nous aidons les autres Ă  faire de mĂȘme, sedevinent alors les premiers signes de notre transformationintĂ©rieure. Quelque chose apparaĂźt au-delĂ  de notre anciennerĂ©alitĂ©, telle qu’elle nous Ă©tait dictĂ©e par nos sens, et nous voiciplongĂ©s dans un Ă©tat d’illumination qui nous rĂ©vĂšle l’unitĂ© de tousles esprits et le partage d’une mĂȘme essence : il nous dĂ©voile quecette paix intĂ©rieure et cet amour sont la seule vraie rĂ©alitĂ©.

Si l’amour est notre unique rĂ©alitĂ©, la santĂ© et la plĂ©nitude nousapparaissent comme la paix de l’esprit, et la guĂ©rison, commel’abandon de nos peurs.

Ainsi aimer, c’est laisser ses peurs derriùre soi.

Le passé rÎde toujours

Nous fabriquons tous une sorte de poussiĂšre ou d’électricitĂ©statique qui ne sert qu’à brouiller nos sens lorsque nous cherchonsĂ  voir, Ă  entendre et Ă  ressentir l’amour en nous-mĂȘmes ou chezles autres. Ces interfĂ©rences – dont nous sommes Ă  la fois lesauteurs et les victimes – nous engluent dans notre vieux systĂšmede pensĂ©e, loin de nous apporter ce que nous recherchons.

Imaginons que l’esprit contient des bobines de film immortalisantnos expĂ©riences antĂ©rieures. Non seulement ces images sesuperposent les unes aux autres, mais elles s’agglutinent Ă©galement

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sur la lentille qui nous permet d’observer le prĂ©sent. Par consĂ©quent,notre perception visuelle et auditive de celui-ci ne reflĂšte jamais larĂ©alitĂ© ; nous n’en voyons que des fragments Ă  travers le prismed’une multitude de souvenirs lointains et dĂ©formĂ©s que nous luiimposons.

Si c’est notre volontĂ©, nous pouvons employer notre imaginationactive pour effacer de plus en plus efficacement tout ce qui n’est pasde l’amour de ces vieilles bobines. La premiĂšre Ă©tape consiste Ă  sedĂ©faire de toutes ses anciennes attaches avec la culpabilitĂ© et la peur.

L’anticipation, ennemie de la paix

Il nous arrive d’attacher plus d’importance Ă  la prĂ©diction del’avenir et Ă  son contrĂŽle qu’à la recherche de la paix intĂ©rieure.Nous croyons par moments qu’il est plus important d’arriver Ă prĂ©dire que nous sommes sur le point d’ĂȘtre malheureux, pouravoir ensuite le plaisir de nous rendre compte que nous allonsbien, que de vivre un vĂ©ritable bonheur au moment prĂ©sent. CephĂ©nomĂšne peut sembler un bien curieux moyen de se protĂ©ger.Le court-circuit qu’il entraĂźne crĂ©e une confusion entre plaisir etdouleur.

Nous avons tendance Ă  croire que les peurs d’hier permettent deprĂ©dire avec succĂšs les peurs de demain. ConsĂ©quence de cettecroyance : nous passons trop de temps Ă  nous inquiĂ©ter du passĂ©et du futur, piĂ©gĂ©s dans un cercle vicieux oĂč rĂšgne la peur quin’accorde Ă  l’amour et au bonheur qu’une place infime dans leprĂ©sent.

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Je choisis ma réalité

Nous sommes libres de choisir notre rĂ©alitĂ©. GrĂące Ă  notre librearbitre, nous pouvons choisir de voir et de faire l’expĂ©rience de lavĂ©ritĂ©, dĂ©cider que la rĂ©alitĂ© de notre vĂ©ritĂ© est l’amour. Dans cettedĂ©marche, nous devons Ă  chaque instant refuser d’ĂȘtre limitĂ©s parla peur du passĂ© et du futur, ainsi que par les vĂ©ritĂ©s douteuses quenotre culture nous a inculquĂ©es. Nous sommes libres de percevoirl’instant prĂ©sent comme le seul moment qui compte et de vivre dansla rĂ©alitĂ© de maintenant.

L’esprit Ă©tant illimitĂ©, il unit tous les ĂȘtres humains. En fait, lesseules limites que connaĂźt notre esprit sont celles que nous luiimposons. Par exemple, si nous considĂ©rons d’anciennes peursencore rĂ©elles aujourd’hui, nous contraignons notre esprit Ă  vivredans cette angoissante rĂ©alitĂ©. Il ne peut donc que redouter toutce qui est Ă  venir et ne peut s’attarder Ă  apprĂ©cier sereinement leprĂ©sent. Lorsque nous utilisons certaines expressions telles que« Je ne peux pas » ou « Impossible », nous nous imposons leslimites d’un passĂ© qui nous effraie.

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Un seul but en vue

Notre seul objectif, la paix intĂ©rieure, est la force de motivationla plus puissante qui existe. Pour l’atteindre, nous devonsconstamment envisager cette sĂ©rĂ©nitĂ© spirituelle comme notre seulobjectif. Or, au lieu de n’en choisir qu’un seul, il est souventtentant de jongler avec plusieurs buts. Mais cela ne peut servirqu’à nous dĂ©tourner de notre objectif et Ă  attiser notre conflitintĂ©rieur. Nous pouvons parvenir Ă  nous concentrer sur un seulbut en veillant Ă  ne jamais le perdre de vue et en nous rappelantl’exemple suivant : imaginons que nous soyons en train de nousnoyer au beau milieu de l’ocĂ©an, nous serions bien obligĂ©s de negarder qu’un seul but. Dans cette situation, un seul et mĂȘmeobjectif l’emporterait sur tous les autres : garder la tĂȘte hors del’eau pour continuer Ă  respirer.

La paix intérieure par le pardon

Si la paix intĂ©rieure est notre seul but, le pardon peut devenirnotre unique mission. Le pardon est l’instrument utilisĂ© pour

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Aimer, c’est laisser ses peurs derriùre soiDr Gerald G. Jampolsky

Plus d’infos sur ce livre Ă  paraĂźtreaux Ă©ditions Leduc.s