Mesure EOS 3D de l’antéversion et de l’inclinaison d’une cotyle metal-back

1
S298 86 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique 145 Dosimétrie des mesures de torsion et d’antéversion des membres inférieurs utilisant l’EOS et le scanner Cyrille Delin , Stéphane Silvera , Catherine Radier , Céline Bassinet , Jean-Luc Rehel , Patrick Djian , Paul Legmann , Dominique Folinais 114, rue Nollet, 75017 Paris, France Auteur correspondant. Objectif.— Déterminer et comparer les doses d’irradiation lors des mesures de torsion et d’antéversion des membres inférieurs réalisés en scanner et en stéréoradiographie EOS. Matériels.— La dosimétrie a été réalisée avec un fantôme anthro- pomorphique rando (Alderson). Des dosimètres thermoluminescents gr207p positionnés à l’emplacement des ovaires et des testicules ont été utilisés pour le calcul des doses rec ¸ues par les organes génitaux. Des dosimètres ont été également placés au niveau des genoux et des chevilles. Méthodes.— Les mesures ont été effectuées sur un scanner somatom 16 (Siemens, Erlangen) et sur l’EOS (EOS-imaging, Paris) en utili- sant les protocoles d’acquisition des constructeurs. Le dispositif de réduction de dose (care dose) présent sur le scanner a été utilisé. Résultats.— Les principales doses sont les suivantes : ovaires : 1,2 mGy en scanner contre 0,1 mGy à droite et 0,5 mGy à gauche avec l’EOS ; testicules : 8,5 mGy en scanner contre 0,37 mGy avec l’EOS ; genoux : 11 mGy en scanner contre 0,4 mGy à droite et 0,8 mGy à gauche avec l’EOS ; chevilles : 15 mGy en scanner contre 0,5 mGy à droite et 0,8 mGy à gauche avec l’EOS. Discussion.— L’EOS est une modalité X-ray basée sur l’utilisation de capteurs à chambre d’ionisation permettant d’utiliser de faible dose de X-rays. Le scanner utilisé habituellement pour déterminer les torsions fémorales et tibiales est à l’origine d’une irradiation nettement plus importante pour réaliser la même exploration que l’EOS. L’irradiation d’origine médicale a pris une part croissante dans l’irradiation rec ¸ue par la population passant de 0,53 mSv par personne et par an (aux États-Unis) en 1980 à 3,1 mSv en moyenne. Cela est lié à l’augmentation du nombre de procédures radiolo- giques en général et d’examens scanner en particulier. L’effet des faibles doses de rayonnement est discuté depuis longtemps mais des études récentes commencent à montrer une augmentation faible mais non nulle du risque de mortalité par cancer radio-induit. Conclusion.— L’irradiation engendrée par l’EOS est inférieure à celle délivrée par le scanner pour les organes étudiés (4 fois moins irra- diantes en moyenne pour les ovaires ; 23 fois moins irradiant pour les testicules). Cela permet donc de diminuer les doses délivrées aux patients et donc potentiellement de diminuer les risques induits par cette irradiation. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.145 146 Mesure EOS 3D de l’antéversion et de l’inclinaison d’une cotyle metal-back Anselme Billaud , Nicolas Lavoinne, Clément Tournier Service d’orthopédie, CHU Pellegrin, place Amélie-Raba-Léon, 33076 Bordeaux, France Auteur correspondant. Introduction.— Les techniques de mesure d’inclinaison et d’antéversion des implants cotyloïdiens en radiographie standard 2D sont insuffisantes, tout particulièrement en présence d’un métal-back acétabulaire. L’objectif de cette étude est d’évaluer une mesure 3D de l’orientation d’un métal-back acétabulaire à partir d’une imagerie EOS stéréoradiographique. Méthode.— Un métal-back cotyloïdien a été posé sur un bassin sec radio-opaque. Nous avons réalisé 39 acquisitions EOS systéma- tiques de ce bassin. L’os sec a été placé dans 3versions pelviennes différentes : antérieure, neutre et postérieure. Pour chacune de ces versions, une acquisition a été réalisée dans 13 rotations dif- férentes : de —30 à +30 . L’orientation acétabulaire a été mesurée selon le plan de Lewinneck par 2 observateurs formés à l’utilisation du logiciel EOS 3D : un chirurgien et un technicien. La reproducti- bilité inter-observateur de la mesure 3D EOS de l’inclinaison et de l’antéversion du métal-back a été évaluée. Une mesure scanner de l’inclinaison et l’antéversion de l’implant a également été réalisée et utilisée comme référence pour l’étude de précision. Résultat.— L’écart entre la mesure EOS et la mesure scanner était de 1,7 (±1,4 ) pour l’inclinaison et de 1,5 (±2,9 ) pour l’antéversion. L’erreur inter-observateur était de 2,6 (±1,4 ) pour l’inclinaison et de 2,5 (±1,4 ) pour l’antéversion. Discussion.— La mesure EOS 3D de l’orientation d’une cotyle avec métal-back est fiable et précise. Cette mesure a déjà été validée pour les cotyles en polyéthylène sans métal-back. Pour les centres qui sont équipés de cette technologie, la mesure EOS 3D des cupules peut être envisageable pour l’évaluation de nos pratiques courantes et la recherche clinique. Comparativement au scanner, elle est avantageuse en termes de coût, d’irradiation et de mise en œuvre. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.146 147 Prothèse totale de hanche naviguée ou planification peropératoire Philippe Bovier-Lapierre , Jean-Baptiste Berard , Sébastien Martres , Gualter Vaz , Jean-Paul Carret Pavillon-T, hôpital Édouard-Herriot, place d’Arsonval, 69003 Lyon, France Auteur correspondant. Nous utilisons de fac ¸on systématique, depuis plus de 3 ans, un sys- tème de navigation pour l’implantation des prothèses totales de hanche. Nous avons validé sa précision (3 mm) au cours d’une précé- dente étude. Nous avons cherché par ce travail à montrer comment notre système de navigation nous aidait à respecter les objectifs fixés lors de la planification pré opératoire. Soixante et une prothèses totales de hanche (tige et cupule sans ciment) ont été incluses de fac ¸on prospective dans cette étude. La planification par calque était réalisée de fac ¸on habituelle. Après positionnement des calques pour la tige et pour la cupule, nous avons défini des objectifs d’allongement/raccourcissement ainsi que de latéralisation/médialisation. Le bilan global (somme des paramètres fémoraux et acétabulaires) était noté. L’opérateur s’efforc ¸ait pendant l’intervention de reproduire les objectifs défi- nis lors de la planification. Les données recueillies par le navigateur permettaient de valider le respect ou le non-respect de ces objec- tifs. Le système de navigation nous a permis de respecter les objec- tifs globaux en termes de longueur dans 82 % des cas à 2 mm près, dans 93 % des cas à 4 mm près et dans 100 % des cas à 6 mm près. En revanche, le cotyle a souvent été ascensionné par rapport aux prévisions (4 mm en moyenne [0 à 12 mm]). En termes de latérali- sation, les objectifs globaux ont été moins bien respectés (50 % à 4 mm près). Cette étude a montré que la planification par calques était souvent prise à défaut en termes de longueur puisque le fraisage cotyloïdien s’accompagnait d’un raccourcissement de plusieurs millimètres dif- ficilement évaluable en peropératoire. La navigation a permis au chirurgien de respecter les objectifs globaux en compensant cette ascension de la cupule par une modification de la longueur du col ou par un positionnement plus suspendu de la tige ou encore par l’utilisation de tiges modulaires. Les attitudes vicieuses préopératoires et les biais de mesure radio- logique expliquent les difficultés de planification préopératoire de la latéralisation. Concernant la latéralisation, les objectifs sont

Transcript of Mesure EOS 3D de l’antéversion et de l’inclinaison d’une cotyle metal-back

S Socié

1DdlCBD

∗OmeMpgéDdM1srR1al00DddlnldpCgfémCddtpc

d

1MdA

3

∗Id2mupMs

tdcfsdblleRéllDmpqpea

d

1PpPM

L

∗NthdnfiScppaqpsnptLtdEps4Cpsficao

298 86e réunion annuelle de la

45osimétrie des mesures de torsion et’antéversion des membres inférieurs utilisant

’EOS et le scanneryrille Delin ∗, Stéphane Silvera , Catherine Radier , Célineassinet , Jean-Luc Rehel , Patrick Djian , Paul Legmann ,ominique Folinais

114, rue Nollet, 75017 Paris, France

Auteur correspondant.bjectif.— Déterminer et comparer les doses d’irradiation lors desesures de torsion et d’antéversion des membres inférieurs réalisés

n scanner et en stéréoradiographie EOS.atériels.— La dosimétrie a été réalisée avec un fantôme anthro-omorphique rando (Alderson). Des dosimètres thermoluminescentsr207p positionnés à l’emplacement des ovaires et des testicules ontté utilisés pour le calcul des doses recues par les organes génitaux.es dosimètres ont été également placés au niveau des genoux etes chevilles.éthodes.— Les mesures ont été effectuées sur un scanner somatom6 (Siemens, Erlangen) et sur l’EOS (EOS-imaging, Paris) en utili-ant les protocoles d’acquisition des constructeurs. Le dispositif deéduction de dose (care dose) présent sur le scanner a été utilisé.ésultats.— Les principales doses sont les suivantes : ovaires :,2 mGy en scanner contre 0,1 mGy à droite et 0,5 mGy à gauchevec l’EOS ; testicules : 8,5 mGy en scanner contre 0,37 mGy avec’EOS ; genoux : 11 mGy en scanner contre 0,4 mGy à droite et,8 mGy à gauche avec l’EOS ; chevilles : 15 mGy en scanner contre,5 mGy à droite et 0,8 mGy à gauche avec l’EOS.iscussion.— L’EOS est une modalité X-ray basée sur l’utilisatione capteurs à chambre d’ionisation permettant d’utiliser de faibleose de X-rays. Le scanner utilisé habituellement pour détermineres torsions fémorales et tibiales est à l’origine d’une irradiationettement plus importante pour réaliser la même exploration que’EOS. L’irradiation d’origine médicale a pris une part croissanteans l’irradiation recue par la population passant de 0,53 mSv parersonne et par an (aux États-Unis) en 1980 à 3,1 mSv en moyenne.ela est lié à l’augmentation du nombre de procédures radiolo-iques en général et d’examens scanner en particulier. L’effet desaibles doses de rayonnement est discuté depuis longtemps mais destudes récentes commencent à montrer une augmentation faibleais non nulle du risque de mortalité par cancer radio-induit.onclusion.— L’irradiation engendrée par l’EOS est inférieure à celleélivrée par le scanner pour les organes étudiés (4 fois moins irra-iantes en moyenne pour les ovaires ; 23 fois moins irradiant pour lesesticules). Cela permet donc de diminuer les doses délivrées auxatients et donc potentiellement de diminuer les risques induits parette irradiation.

oi:10.1016/j.rcot.2011.08.145

46esure EOS 3D de l’antéversion et de l’inclinaison’une cotyle metal-backnselme Billaud ∗, Nicolas Lavoinne , Clément Tournier

Service d’orthopédie, CHU Pellegrin, place Amélie-Raba-Léon,3076 Bordeaux, France

Auteur correspondant.ntroduction.— Les techniques de mesure d’inclinaison et’antéversion des implants cotyloïdiens en radiographie standardD sont insuffisantes, tout particulièrement en présence d’unétal-back acétabulaire. L’objectif de cette étude est d’évaluer

ne mesure 3D de l’orientation d’un métal-back acétabulaire àartir d’une imagerie EOS stéréoradiographique.éthode.— Un métal-back cotyloïdien a été posé sur un bassin

ec radio-opaque. Nous avons réalisé 39 acquisitions EOS systéma-

lLll

té francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

iques de ce bassin. L’os sec a été placé dans 3 versions pelviennesifférentes : antérieure, neutre et postérieure. Pour chacune dees versions, une acquisition a été réalisée dans 13 rotations dif-érentes : de —30◦ à +30◦. L’orientation acétabulaire a été mesuréeelon le plan de Lewinneck par 2 observateurs formés à l’utilisationu logiciel EOS 3D : un chirurgien et un technicien. La reproducti-ilité inter-observateur de la mesure 3D EOS de l’inclinaison et de’antéversion du métal-back a été évaluée. Une mesure scanner de’inclinaison et l’antéversion de l’implant a également été réaliséet utilisée comme référence pour l’étude de précision.ésultat.— L’écart entre la mesure EOS et la mesure scannertait de 1,7◦ (±1,4◦) pour l’inclinaison et de 1,5◦ (±2,9◦) pour’antéversion. L’erreur inter-observateur était de 2,6◦ (±1,4◦) pour’inclinaison et de 2,5◦ (±1,4◦) pour l’antéversion.iscussion.— La mesure EOS 3D de l’orientation d’une cotyle avecétal-back est fiable et précise. Cette mesure a déjà été validéeour les cotyles en polyéthylène sans métal-back. Pour les centresui sont équipés de cette technologie, la mesure EOS 3D des cupuleseut être envisageable pour l’évaluation de nos pratiques courantest la recherche clinique. Comparativement au scanner, elle estvantageuse en termes de coût, d’irradiation et de mise en œuvre.

oi:10.1016/j.rcot.2011.08.146

47rothèse totale de hanche naviguée oulanification peropératoirehilippe Bovier-Lapierre ∗, Jean-Baptiste Berard , Sébastienartres , Gualter Vaz , Jean-Paul Carret

Pavillon-T, hôpital Édouard-Herriot, place d’Arsonval, 69003yon, France

Auteur correspondant.ous utilisons de facon systématique, depuis plus de 3 ans, un sys-ème de navigation pour l’implantation des prothèses totales deanche. Nous avons validé sa précision (3 mm) au cours d’une précé-ente étude. Nous avons cherché par ce travail à montrer commentotre système de navigation nous aidait à respecter les objectifsxés lors de la planification pré opératoire.oixante et une prothèses totales de hanche (tige et cupule sansiment) ont été incluses de facon prospective dans cette étude. Lalanification par calque était réalisée de facon habituelle. Aprèsositionnement des calques pour la tige et pour la cupule, nousvons défini des objectifs d’allongement/raccourcissement ainsiue de latéralisation/médialisation. Le bilan global (somme desaramètres fémoraux et acétabulaires) était noté. L’opérateur’efforcait pendant l’intervention de reproduire les objectifs défi-is lors de la planification. Les données recueillies par le navigateurermettaient de valider le respect ou le non-respect de ces objec-ifs.e système de navigation nous a permis de respecter les objec-ifs globaux en termes de longueur dans 82 % des cas à 2 mm près,ans 93 % des cas à 4 mm près et dans 100 % des cas à 6 mm près.n revanche, le cotyle a souvent été ascensionné par rapport auxrévisions (4 mm en moyenne [0 à 12 mm]). En termes de latérali-ation, les objectifs globaux ont été moins bien respectés (50 % àmm près).ette étude a montré que la planification par calques était souventrise à défaut en termes de longueur puisque le fraisage cotyloïdien’accompagnait d’un raccourcissement de plusieurs millimètres dif-cilement évaluable en peropératoire. La navigation a permis auhirurgien de respecter les objectifs globaux en compensant cettescension de la cupule par une modification de la longueur du colu par un positionnement plus suspendu de la tige ou encore par

’utilisation de tiges modulaires.es attitudes vicieuses préopératoires et les biais de mesure radio-ogique expliquent les difficultés de planification préopératoire dea latéralisation. Concernant la latéralisation, les objectifs sont