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J. S. Bach, Menuet BWV 114
Analyse
Voir la partition analysée ci-dessous
Principe de l’analyse :
- Comprendre le contexte de l’œuvre (non abordé ici : Bach, danse, exercice
pédagogique, etc.)
- Comprendre la structure générale de l’œuvre (structure binaire, AABB, avec la
deuxième partie qui commence à la dominante)
- Analyser plus finement les différentes sections et les motifs
Il s’agit d’un menuet, danse à trois temps (3/4)
C’est une pièce de forme binaire : AABB
La première partie est en sol majeur, la seconde commence dans le ton de la dominante (ré
majeur), puis revient à la 8e mesure de la seconde partie dans le ton principal : sol Majeur.
Nous sommes donc dans une « danse » de forme tout à fait conventionnelle.
La partie A est composée deux sections similaires sur le plan mélodique et harmonique
(mes.1-8 ; mes. 9-16), seules les deux dernières mesures de ces deux sections divergent : la
première reste suspendue à la dominante (mes. 8), tandis que la seconde résout son motif sur
la tonique (mes. 16). Notons que la basse est plus complexe dans la seconde section, tout en
gardant le même parcours harmonique, sauf aux deux dernières mesures – dans la première
section, la basse procède par mouvements conjoints ascendants puis descendants (notes
longues) pour finir en noires sur un arpège de sol majeur.
Un premier motif musical (a) de deux mesures, commence par un saut d’intervalle descendant
suivi de cinq degrés conjoints montants, puis à nouveau saut d’intervalle descendant et
répétition de la note grave (notons la symétrie : la montée en notes conjointes ascend. est
encadrée par deux sauts d’intervalles desc.). Le deuxième motif (b), deux fois plus court (4
temps et non plus 8), est inversement basé sur une suite de degrés conjoints descendants. Il est
repris trois fois (b, b, b’), et la quatrième fois à la basse (b’’), avec quelques petites variations.
La seconde partie de la section A est une reprise de la première partie, avec une basse plus
dense et des variations mélodiques au niveau des mes. 15 et 16 (par rapport aux mes. 7 et 8)
de sorte à conclure sur la tonique. Cette variation permet à Bach de ne pas varier le motif b.
Observons le groupe cadentiel et sa résolution à la basse (mes. 15 et 16)
La partie B est elle aussi divisée en deux parties (mes. 17-24 ; mes. 25-32) que l’on peut
distinguer aisément à la fois par le contraste mélodique et par le retour à la tonalité principale
(do bécarre à la mes. 24), après un passage au ton de la dominante (ré majeur). Le motif
principal de la partie B est le motif b’ de la partie A, énoncé trois fois. Les quatre dernières
mesures de cette première section de B sont composées d’une gamme en croches, sur une
dominante (c), suivie d’un parcours en noires qui conclut la cadence sur la tonique de ré
majeur au premier temps de la mes. 24, pour ensuite revenir, via un do bécarre, vers sol
majeur pour la seconde section.
Cette seconde section déploie un motif basé sur un saut d’intervalle descendant et une
broderie, pour conclure aux mes. 29 et sv. par le motif c, analogue au c de la première partie
de B, mais cette fois en sol majeur et non plus en ré majeur (gamme ascendante sur la
dominante, puis conclusion par une cadence parfaite).