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1 SOMMAIRE Introduction ……………………………………………………………………………...2 I- Un lieu de rencontre de la mode ………………………………………… ..4 A- Thématique du projet .. .................. .................. .................. .................. ...............4 B- Regards croisés …………………………………………………………………….....5 II- Il était une fois le MODINMAR ……………………………………………...6 A- Marrakech, une ville à la croisée des chemins ............ .................. ..............6 B- Le caftan, un bref historique ……………………………………………………... 7 C- A la recherche d’un site …………………………………………………………….9 1- L’histoire d’un parc nommée Jnane Harti ………………………………………….9 2- Jnane Harti , entre ville Nouvelle et Médina ………………………………………11 III- Qu’est ce que le MODINMAR ……………………………………………..18 A- Analyse de la zone du parc Jnane Harti ………………………………….......18 B- La naissance du MODINMAR …………………………………………………….19 1- Des différentes coutures du parc ...………………………………………………...19 2- A la finition du plan masse …………………………………………………………...20 3- Le musée de la mode …………………………………………………………………21 4- L’espace extérieur : une partie intégrante du projet …………………………….21 C- Etude de faisabilité ………………………………………………………………….22 1- Les différentes prestations du MODINMAR ……………………………………...25 2- Descriptif du projet ……………………………………………………………............27 IV- Les apports du centre de la mode ……………………………………..33 A- Quel futur pour le MODINMAR …………………………………………………...33 B- Vers une finalité du centre de la mode ………………………………………...33 C- Une harmonisation de la mode et du commerce …………………………...33 D- Pour un apport culturel ………………………………………………………….…34 E- La vision du renouveau du design « à la marocaine » …………………....34 Bibliographie …………………………………………………………………………..37 Annexes ………………………………………………………………………………….38 Tables des illustrations …………………………………………………………..45 ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D'ARCHITECTURE DE PARIS-LA VILLETTE DOCUMENT SOUMIS AU DROIT D'AUTEUR

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SOMMAIRE

Introduction ……………………………………………………………………………...2

I- Un lieu de rencontre de la mode ………………………………………… ..4

A- Thématique du projet .. .................. .................. .................. .................. ...............4

B- Regards croisés …………………………………………………………………….....5

II- Il était une fois le MODINMAR ……………………………………………...6

A- Marrakech, une ville à la croisée des chemins ............ .................. ..............6

B- Le caftan, un bref historique ……………………………………………………... 7

C- A la recherche d’un site …………………………………………………………….9 1- L’histoire d’un parc nommée Jnane Harti ………………………………………….9

2- Jnane Harti, entre ville Nouvelle et Médina ………………………………………11

III- Qu’est ce que le MODINMAR ……………………………………………..18

A- Analyse de la zone du parc Jnane Harti ………………………………….......18 B- La naissance du MODINMAR …………………………………………………….19

1- Des différentes coutures du parc ...………………………………………………...19

2- A la finition du plan masse …………………………………………………………...20

3- Le musée de la mode …………………………………………………………………21

4- L’espace extérieur : une partie intégrante du projet …………………………….21

C- Etude de faisabilité ………………………………………………………………….22

1- Les différentes prestations du MODINMAR ……………………………………...25 2- Descriptif du projet ……………………………………………………………............27

IV- Les apports du centre de la mode ……………………………………..33

A- Quel futur pour le MODINMAR …………………………………………………...33

B- Vers une finalité du centre de la mode ………………………………………...33 C- Une harmonisation de la mode et du commerce …………………………...33

D- Pour un apport culturel ………………………………………………………….…34

E- La vision du renouveau du design « à la marocaine » …………………....34

Bibliographie …………………………………………………………………………..37

Annexes ………………………………………………………………………………….38

Tables des illustrations …………………………………………………………..45

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Introduction

Ce projet de fin d’études s’inscrit dans la continuité de mon mémoire de fin d’études intitulé :

Architecture mode et design, où j’ai cherché à analyser les interactions entre ces différents domaines

afin de mettre en lumière les complémentarités qui les lient. Forte de ce travail et de la passion qui

m’anime quant à ces sujets, j’ai décidé d’étudier la faisabilité d’un projet de complexe de mode à

Marrakech, ville dont je suis originaire. Cette cité ancestrale a su par sa parfaite relation en tradition et

modernité faire face aux nouveaux enjeux liés au domaine de la création artistique contemporaine.

Marrakech me semble un lieu tout indiqué pour y développer ce projet de centre de mode, car la ville

est depuis quelques années déjà un haut lieu pour les enseignes internationales de mode. Cependant,

force est de constater que le manque de créations locales fait défaut encore aujourd’hui au Maroc.

C’est donc vers cette direction que j’ai cherché à orienter mon projet.

Empiriquement il est facile de comprendre que le secteur textile est très important dans l’économie

marocaine. En effet, celui-ci représente 3% du PIB marocain, plus du 1/3 des exportations et regroupe

plus de 40% des emplois du secteur manufacturier1. Ce secteur est aujourd’hui en plein essor, et la

confection n’est plus seulement le fruit de donneurs d’ordre européens, mais trouve une nouvelle

dynamique grâce aux créateurs marocains.

De l’aveu même de Abderrazak Benchaâbane : « Les designers marocains sont d’une étonnante

créativité et font un formidable travail. Cependant, ils n’ont pas l’occasion de montrer leur savoir-faire

au grand public. Ces artistes manquent d’espace et de lieux d’exposition au Maroc pour montrer leur

travail et communiquer autour de leur démarche artistique. Il faudrait donc un espace de médiation sur

le design et la mode au Maroc. » 2 En effet, depuis quelques années, certains designers marocains sont

célèbres à l’étranger mais restent peu connus dans leur propre pays.

C’est une des raisons pour laquelle je me suis penchée sur la réalisation d’un centre de mode à

Marrakech. Ce complexe se veut comme une vitrine pour la création contemporaine en matière du

design et vise la promotion et le rayonnement des réalisations traditionnelles et innovations des

designers au Maroc.

A travers ce projet, l’idée est de favoriser la création et ce, pour permettre aux designers de rencontrer

des industriels, des galeries, des professionnels, de l’architecture d’intérieur, les médias ainsi que le

public et les collectionneurs.

Parallèlement au « MODINMAR », des expositions, des tables rondes, des colloques pourront être

programmés. Ces évènements permettront de faire l’état des lieux sur le design au Maroc. Par ailleurs,

des ateliers de réflexion traiteront de la manière de promouvoir le travail des designers au Maroc et

l’ouvrir sur l’industrie et l’international.

1 Ministère de l’industrie, gouvernement marocain, Rapport final, févri er 2004/pp26-36 2 BENCHAABANE, Abderrazak, Entretien à la biennale de Marrakech, 22 Mars 2009

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Au-delà d’un simple phénomène de mode, le design est un véritable moteur pour l’industrie et

l’économie. Soutenir ce volet de la création est donc un gage de promesses à plus d’un titre tant que

les talents de création existent. Ainsi, toute médiation autour du design ne peut qu’être bénéfique pour

le secteur. Le secteur a besoin d’une reconnaissance en tant qu’art à part entière.

Il me semble important de montrer au public les spécificités de cet art et les différentes perspectives

que ce domaine peut offrir. Il est important aussi d’aider le public à distinguer l’artisanat du design et

montrer ce que ce dernier pourrait apporter à l’industrie. La place que les designers marocains peuvent

prendre sur le plan international est très importante, comme l’a déjà fait Hicham Lahlou3 qui a dessiné

la ligne des montres pour LIP, la célèbre marque française.

Bien que le design soit encore considéré comme un territoire inexploré pour les Marocains4, certains

auteurs de l’art et de la création ont d’ores et déjà commencé à y prêter attention, et ce genre

d’évènements ne fera que valoriser le design « Made in Morocco ». Depuis plus d’une décennie, on

assiste à un réel intérêt pour le design au Maroc.

De plus, à côté d’un artisanat marocain toujours vivant et en pleine mutation, des designers proposent

autre chose : des objets fonctionnels (en différentes matières comme le cuir, le métal, le bois…) avec

une nouvelle approche dans leur conception. On peut voir ces objets aujourd’hui dans des galeries, des

show-rooms et des ateliers. Certains font déjà partie de la décoration des hôtels, boutiques et maisons

privées. Il reste à médiatiser le design et à monter ses spécificités et ses possibilités pour que nos

jeunes découvrent les opportunités de formation et d’emploi que leur offre ce domaine.

3 LAHLOU Hicham, designer marocain, précurseur de la vague « Made in Morroco »

4 BENCHAABANE, Abderrazak, Entretien au magazine Artisanat marocain, Mai 2010

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I- Un lieu de rencontre de la mode

A- Thématique du projet

Le Maroc aime la mode et la mode aime le Maroc. Cependant le petit monde la création et des

tendances peine à se structurer. La Marocaine raffole de mode et consomme immodérément magazines

et supports dédiés.

La croissance exponentielle des implantations de franchises étrangères de toutes gammes ne fait que

confirmer ce constat. Le Maroc, à l’heure de la mondialisation utilise des standards urbains

contemporains exclusivement inspirés des tendances internationales par le biais notamment des

enseignes de « fast fashion », Zara, Mango, H&M.

Si les enseignes internationales n’ont aucun mal à se faire une place dans le paysage de la mode

marocain c’est que les créateurs autochtones ne se sentent pas soutenus par l’économie de la mode, à

savoir les industriels. Ces derniers ne se sentent d’ailleurs pas appartenir à un système de la mode,

dans la mesure où celui-ci n’existe pas vraiment.

La création marocaine contemporaine ne souffre pas d’un déficit de talents – l’ancestrale tradition du

caftan est là pour le prouver – mais de l’absence de structures à même de les faire émerger. Les

créateurs déplorent l’absence, d’une véritable plateforme de mode articulée autour de l’industrie du

textile, des pouvoirs publics, du secteur privé et de la formation.

Une véritable dynamique liée au secteur de la mode manque actuellement au Maroc. Si l’industrie de

la mode est performante, et le savoir-faire est de qualité, c’est le côté créatif qui fait défaut.

Résultat, les quelques marques marocaines de prêt à porter existantes embauchent des stylistes

étrangers faute de professionnels nationaux dûment formés.

L’idée de construire un centre de mode où seraient réunis, espaces de vente, d’exposition, de

rencontre, de formation découle du constat précédent. En effet, la construction d’un tel ensemble se

fera en contact les industriels marocains, les professionnels de la mode internationale en lien avec le

marché et le secteur local.

L’étude de ce projet est de proposer aux Marocains une mode made in Morocco. L’impératif est donc

aussi bien économique qu’artistique. La solution est de créer, proposer des produits finis, offrir une

alternative au client.

Dans un contexte d’évolution des pays arabes, le monde de la mode parisien a les yeux braqués sur le

Maroc qui a une carte à jouer. Ce complexe a pour vocation de devenir le lieu de ralliement des

professionnels : une maison de la mode où réunir créateurs, industriels, presse, où organiser

évènements et conférences, accueillir des show-rooms, abriter le réseau. Le Maroc est bien positionné

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sur le segment qualité et luxe, et la création du site de Marrakech peut permettre d’affirmer la

« moroccan touch » 5.

Force est de constater que la relation stylistes-secteur privé tient davantage du rendez-vous manqué

que d’une réelle collaboration. Les industriels considèrent le soutien aux créateurs comme un acte

charitable alors que ces derniers militent pour un véritable business « win-win ».

B- Regards croisés

Chaque défilé de Mode In Morocco est l’occasion de rencontres, de discussions, avec des

professionnels du secteur de la mode venus de l’étranger. Leurs regards sont importants. D’après

Dominique Sirop (Membre de la Chambre de Haute Couture Parisienne), il faudrait organiser une

Fashion Week au Maroc. Il faudrait également que les créateurs soient soutenus par les industriels

marocains du textile. De plus, le gouvernement doit également jouer un rôle prépondérant, soutenir ces

talents, financer une partie de leurs défilés. Cela aurait un effet retentissant à l’étranger et permettrait

de dévoiler un nouvel aspect du Maroc, un pays qui est en plein essor, de prouver qu’il n’y a pas que

le tourisme au pays du soleil.

Les actions se multiplient. A l’initiative d’Abderrazzak Benchaâbane, un colloque a été organisé en

marge de la biennale de Marrakech en 2009. Sous le thème : « quelle médiation pour l’art aujourd’hui

au Maroc ? », cette plateforme de réflexion est une sorte de laboratoire d’idées dont le but est de

préparer des actions pour développer et mettre en place de nouvelles stratégies de communication en

faveur de l’art marocain afin d’en élargir la diffusion et lui permettre d’être plus présent sur la scène

internationale.

Pour Jean-François Clément, l’art est souvent le produit et le point de départ d’une médiation, le

rapport entre l’artiste et le public n’est pas direct. Cette médiation doit être faite par un « véhicule » tel

un musée ou un centre dédié à cet art . Autour de chaque évènement au Maroc, il doit y avoir une

réflexion scientifique autour de la création artistique, ainsi que des échanges et des débats entre tous

les acteurs du milieu de l’art . Pour Abderrazzak Benchaâbane, il est important de réserver un espace

pour le dialogue entre les chercheurs sur l’art contemporain, les industriels et le public.

5 LAHLOU Hicham, op.cit.

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II- Il était une fois le MODINMAR

A- Marrakech, une ville à la croisée des chemins

Le site se trouve au Maroc, à Marrakech, ville plus connue sous le nom de Perle du Sud ou Porte du

Sud, ou encore Ville Rouge ou Ocre. Elle se situe au pied des fameuses montagnes de l’Atlas à

environ 200 km au sud de Casablanca.

Population : Marrakech compte environ 903 589 habitants (recensement 2009) répartis sur une

superficie totale de 230 km2. La densité de la population atteint 3930 habitants au km2. C’est la

troisième plus grande ville du Maroc après Casablanca et Rabat.

Climat : la ville bénéficie d’un climat sec puisse qu’elle se situe loin du littoral. Les températures

moyennes varient entre 25 et 40°C en été et entre 3 et 18°C en hiver. Les précipitations sont en

moyenne de 281,3 mm/an.

Tourisme et culture : Marrakech est connue dans le monde comme un haut lieu touristique avec plus

de deux millions de visiteurs par an et comme la deuxième ville culturelle au Maroc après Fès. La ville

est aussi une capitale importante en termes d’évènements internationaux. Marrakech accueille ainsi de

nombreux festivals tels que le festival international du film, la biennale d’art, les festivals de musique

(festival international de la salsa, concert international de solidarité), le festival de l’art du jardin, le

salon de l’art contemporain, le Marrakech grand prix automobile…

Economie : l’économie de la ville repose essentiellement sur le tourisme, le commerce et l’artisanat.

Illustration 1 : Carte géographique du bassin méditerranéen

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Illustration 2 : Carte géographique des principales agglomérations marocaines

B- Le caftan, un bref historique

Depuis son introduction au Maroc au XVIè siècle, le caftan n’a cessé de s’enrichir des influences

orientales, turques et andalouses. Le caftan et un costume qui n’est pas figé dans le temps, au

contraire, il est le reflet de son époque et évolue selon la mode de l’époque. Au Maroc, de jeunes

stylistes, hommes et femmes, continuent à créer des caftans avec des lignes modernes et élégantes, en

introduisant de nouvelles matières.

De tous les costumes appartenant à la tradition vestimentaire marocaine, le caftan est le plus connu.

Témoin du raffinement des cultures qui l’on vu naitre, notamment sous le ciel de Bagdad, Damas,

Cordoue, Fès et Tétouan, cet art vestimentaire associe dans son élaboration plusieurs artistes et corps

de métier. Des tisserands qui créent dans leurs ateliers des étoffes et des brocards, en passant par les

tailleurs qui assurent la coupe et taillent les caftans dont le forme et la taille varient d’une région à une

autre selon les époques, nombreux sont les artisans qui participent à cet art vestimentaire.

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Ce costume citadin est taillé dans des étoffes choisies pour la qualité et la noblesse de leur tissage, tels

des taffetas, des soies naturelles, des velours, des cachemires et des brocarts t issés main. Il existe

plusieurs sortes de caftans :

- Le caftan dit ancien, spécialité de Tétouan. Il est de forme évasée, muni de manches très larges

et dissimule complétement le corps. Il a la particularité de ne pas être fermé sur le devant.

- Le second type de caftan est de coupe plus droite, ses manches sont plus serrées. Ce type de

caftan est taillé dans des tissus brochés ou ordinaires.

- Le troisième type est apparu à Rabat vers le début du XXè siècle. Sa coupe est quasiment

droite et ses manches sont étroites. Il est confectionné dans des étoffes fines de couleurs

ornées.

Au Maroc, les hommes portent des caftans et des jabadors, taillés dans des cachemires de couleurs

avec des passementeries assorties.

Illustration 3 : Défilé de caftans marocains lors de l’évènement Mode Made in Morocco 2009

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C- A la recherche du site

1- L’histoire d’un parc nommé Jnane Harti

L’actuel Jnan Harti n’apparait véritablement sur les plans de Marrakech du Guide Bleu que dans

l’année 1930, donc peu après sa création. Il occupe actuellement six hectares. En réalité, ce nom est un

pluriel « janân al-harthî », lit téralement « les jardins de ma terre labourée ».

Le jardin et son environnement :

Il n’a à l’origine, pas du tout sa taille actuelle car toute la partie du jardin actuellement située au nord

est derrière la porte principale qui donne sur l’actuelle Place du 16 novembre, autrefois du 7

septembre, date d’entrée de la ville de Marrakech dans l’espace sultanien après la défaite d’El Hiba.

Cette place était alors dédiée à la Foire printanière annuelle de Marrakech.

Par la suite, dans l’espace de l’ancienne foire, ont été construits de façon plus ou moins égale, des

logements des salles de sport ou des centres de formation. Peu à peu, au fil des années, les anciens

stands d’exposition, de plus en plus vétustes, ont été transformés en sièges d’association ou ont

également été squattés par des sans-abri. Aussi les organisateurs de manifestations commerciales

prirent l’habitude de présenter leurs marchandises dans des stands plus légers, ce qui abima la

végétation jusqu’au déménagement récent de ces manifestations sur la place du 16 novembre à

l’extérieur du jardin.

Le jardin n’était alors que le terrain qui entoure le pavillon de musique, premier équipement du lieu,

c’est-à-dire entre l’actuelle rue du Qadi Ayad et ce qui fut la rue Jnan Harti, dont le nom est devenu

dans les années 60 l’avenue du président J-F. Kennedy.

Illustration 4 : Vue intérieure du parc Jnane Harti

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Plus au sud se trouvait un seul terrain de sport qui précéda donc les deux terrains actuels du Kawkab

avant le nouveau terrain situé désormais sur la route de Casablanca au nord de la ville6.

Le plan Washington de la ville de Marrakech réalisé en 1830 semble montrer qu’on serait à un endroit

où s’arrêtait autrefois la palmeraie, située au nord du jardin actuel, et où commençaient au sud des

vergers et des jardins extérieurs à la ville. Cette hypothèse peut être validée par l’importance des

oliviers gardés en l’état dans ce lieu. On est en effet, à la limite des espaces irrigués, au sud, par des

seguias qui acheminent l’eau des oueds et, au nord, par la zone qui reçoit son eau des galeries

drainantes que sont les khettaras.

Illustration 5 : Parc Jnane Harti, vue des bassins

6 WIBAUX Quentin et LEBRUN Michel, Marrakech, le secret des maisons-jardins. 1999

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La réalisation du Jardin fut t irée des plans de Prost et de Forestier (Grandes villes et systèmes de parcs

1906), et fut le seul fait en ville nouvelle durant la période du Protectorat. Il fut réalisé au début des

années 30. Si l’on regarde le plan de Marrakech en 1936, on voit qu’il s’étend surtout vers le sud du

stade et non au nord comme actuellement.

Ce jardin à la française comporte divers espaces. Des bassins, de larges allées, des espaces de jeux

pour les enfants, des bancs et de larges espaces de verdure donnent une réelle impression d’espace

naturel posé en pleine ville.

En effet si ce jardin est remarquable, c’est par sa végétation. Dès sa création, il est un espace mixte

méditerranéen par sa végétation, oliviers, agrumes ou ficus, européen par ses pelouses et ses arbustes

de bord d’allées, par la conception de ses massifs de fleurs également. La plantation de palmiers est

récente7.

Ainsi durant les dernières années, on a décidé de mettre donner vie tout au long des cheminements des

allées. Aussi parle-t-on parfois de « jardin botanique » pour désigner le Harti. La pépinière permet de

découvrir des dizaines d’arbres, d’arbustes, ou de glaïeuls, et des fleurs des champs. On voit

maintenant des plantes importées d’Afrique subsaharienne et d’Amérique latine. Selon Mohamed

Zaghoul, ce jardin possède aujourd’hui un circuit botanique, et il peut désormais servir aux

chercheurs, aux universitaires, aux écoles de formation et à tous les amateurs, comme aux

professionnels.

Aujourd’hui, ce jardin marque toujours l’entrée d’un quartier où prédominent les espaces verts.

Illustration 6 : Parc Jnane Harti, vue de la végétation

7 BENNANI Monia, le rôle fondateur du paysage dans la création des villes coloniales marocaines, Marrakech

un exemple de ville jardin. ISBN 8987-54-455-2-45

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2- JNANE HARTI, entre ville Nouvelle et Médina

Le monde de la mode et du design est un monde « autre », contemporain par excellence, il se situe

néanmoins aux frontières de la tradition et de la modernité. Domaines tournées vers l’avenir, ils créent

sans cesse, révolutionnent et marquent leurs époques comme témoignages de l’histoire en marche. Ils

contiennent les "monuments" de l’histoire du Maroc, ses matériaux bruts. Leur présentation et mise en

situation d’interprétation confèrent aux bâtiments qui les contiennent un caractère de monument

national. Ils font partie de l’histoire vivante, et deviennent une source de culture et d’échanges.

Le site choisi pour l’installation du complexe de mode est prestigieux et lui-même porteur d’une

histoire plus récente, le parc Harti et l’ancien stade Harti de Marrakech. Au cœur de la nouvelle ville,

et situé dans le quartier de Guéliz, stratégique car il regroupe les plus grandes enseignes de mode.

Illustration 7 : Vue aérienne du site du parc Jnane Harti à Marrakech

Ce lieu est aussi emblématique de la circulation des hommes et des idées, des métissages et des

identités, en position de vue sur la ville dont il détermine certains des points de vue et perspectives

remarquables, il symbolise en lui-même la richesse de l’histoire de Marrakech.

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Notre projet va de pair alors, par son implantation dans le parc comme dans sa constitution

volumétrique et fonctionnelle, prendre à son compte toutes ces histoires. Inséré dans son territoire

d’implantation et respectueux de son environnement historique tout en étant clairement identifiable

comme complexe de mode, il ne peut être neutre, il n’est pas question non plus de négocier un

compromis avec la nostalgie de l’histoire du site.

Il s’agit plutôt de permettre, par la réalisation d’une nouvelle architecture, d’être à la fois en relation

d’image avec l’histoire du site et du Maroc et de permettre, par le passage à l’image contemporaine

son intégration dans le vingt et unième siècle. Alors le complexe, en position de poste avancé à

l’entrée du site, inséré dans son terrain à faible dénivelé et confronté au bâtiment académique ne peut

qu’être tout à la fois autre et différent.

Mais il se doit aussi, par son traitement, de permettre la mise en valeur des autres éléments constituant

le site. Le site de notre projet peut être appréhendé de différentes manières, dans des temps différents

et par des publics variés.

Illustration 8 : Vue d’ensemble du parc Jnane Harti entre Ville Nouvelle et Médina

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Illustration 9 : Carte des voiries du quartier Guéliz

Illustration 10 :Le quartier Guéliz et le quartier Hivernage

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Illustration 11 : Zones d’influences et zones tampons entre quartiers de la Médina et de la Ville

Nouvelle

Illustration 12 : Zones d’intérêts de la ville de Marrakech : Ville Nouvelle et Médina

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Illustration 13 : Cartographie de la ville de Marrakech : à la croisée des chemins

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Marjane

..)

Nouveau stade de Marrakech

_ ECOle d ' A rts Audiovisuels

Palmeraie

_ Centre d ' aide aux non voyants

e l nstitut es arts trad i tio nels

Ville nouvelle-

Théâtre Royal

Jardins Ménara

e Maison du citoyen

Espaces culturelles

e Equipements scolaires

e Equipements sportifs

e Jardins

.J Centres commerciaux

e Associations

Jardin

Centre Artisanal Sakkor

Bad i i

• Jardin Agdal Almazar Mail

vivre Marrakech

Maison des jeunes

Automobile

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Illustration 14 : Cartographie visuelle de la ville de Marrakech : Médina et Ville Nouvelle

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III- Le projet dans toute sa splendeur

A- Analyse de la zone du site

Illustration 15 :Délimitation de la zone d’étude : Parc Harti et ancien stade à démolir

Ilustration 16 : Commerces, lieux culte, logements et espaces verts de la zone

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B- La naissance du MODINMAR

1- Des différentes coutures du parc

Illustration 17 : Croquis d’intention

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2- A la finition du plan masse

Illustration 18 : Plan masse du centre de mode MODINMAR

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3- Le musée de la mode

Qu’est-ce que « MODINMAR ? Les bâtiments s’inscrivent également dans cette logique de

continuité : le musée et l’atelier forment un tout dans l’espace.

Le musée abritera des expositions permanentes, caftans, babouches, art traditionnel marocain. Une

salle principale tout le long du musée, servira d’espace exposition, caftans babouches, historique, et le

devenir de la mode

Ilustration 19 : Vue de façade depuis le parc MODINMAR

De plus l’espace des expositions temporaires accueillera les évènements tels que Mode In Morocco, la

Biennale de Marrakech, les œuvres arts visuelles.

Une salle de conférence, avec auditorium, servira de salle polyvalente pour la tenue de conférences de

presse, et cocktails.

L’Ecole de stylisme adjacente, ou le design, les arts textiles et créatifs seront enseignés, servira de lieu

d‘expérimentation pour les étudiants qui pourront utiliser les espaces d’exposition du musée pour

montrer au grand public leurs créations.

Le bâtiment principal sera composé d’une entrée principale, d’un accueil visiteurs, de vestiaires d’une

salle de conférence polyvalente, et des salles d’exposition, ensuite escalier monumental conduira les

visiteurs vers les espaces dédiés de la bibliothèque, t issuthèque…

Illustration 20 : Vue de façade depuis la rue du MODINMAR

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Enfin les espaces didactiques ; ils serviront d’espaces d’audiovisuel, avec la diffusion des défilés de

mode, et deux blocs ; l’un pour la libraire, et l’autre pour la boutique des souvenirs, ainsi le parcours

du visiteur sera bien défini depuis l’entrée principale, le visiteur aura un cheminement précis. Il

visitera en tout premier lieu l’exposition permanente, entourée d’images visuelles, puis les expositions

temporaires et enfin les espaces didactiques. A la sortie du musée, passage obligatoire par les

boutiques de souvenirs.

4- L’espace extérieure : une partie intégrante du centre MODINMAR

L’idée en termes d’espace est de revaloriser le parc, lui donner une unité, une importance, en plein

cœur de Marrakech. Il s’agit donc de redonner au parc Harti une place de choix, le jardin sera le cœur

de Marrakech, qui fera partie du nouveau centre-ville.

Cet «élément phare », occupera la même place au centre de Marrakech comme peut le faire le jardin

du Luxembourg à Paris.

Il s’agit de faire ressortir la scénographie spécifique de ce lieu, de l’ancien stade à la palmeraie, le

parti pris est de créer une continuité de la plazza au parc, au niveau du site en respectant la contrainte

batterie en L. Le site, outre le parc Harti, l’idée est d’harmoniser un espace urbain dense : des

restaurants, une unité urbaine propre, avec école, logements étudiants, mini campus.

Illustration 21 : Vue extérieure du parc MODINMAR

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Illustration 22 : Accès vers l’Atelier (showroom et espace de vente privée)

Nous ajoutons de l’harmonie à l’existant : une rue piétonne, où les voitures pourront circuler de

manière ponctuelle. La continuité visuelle au niveau du bâti est omniprésente, l’accent a été mis sur la

continuité au niveau paysager, en reprenant le code d’agencement, on passe du végétal au minéral,

l’étoile végétale, elle devient à l’entrée du musée une étoile minérale, marquant l’entrée du musée.Il y

a tout un travail de reprise des formes du parc à la française, de reprise des formes originelles. Une

vision recalquée pour le traitement paysager des logements qui se prolonge des logements à l’école,

l’idée est toujours de recréer une réelle unité.La séparation est faite par une rue piétonne, le tracé

paysager n’a pas été fait à la légère, prolongement de chaque chemin, l’aménagement du nouveau site

est un prolongement du parc Harti avec une réelle cohérence. Le logement s’intègre lui aussi au parc,

le serpentin dont la forme gesticule, montre le lien entre le parc, et les plans d’eau.Il y a une réelle

symétrie, le traitement est continu.

Illustration 23 : Entrée côté musée (accès restaurants, cafés)

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Illustration 24 : Vue de l’entrée principale du MODINMAR

Illustration 25 : Vue des jardins

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C- Etude de faisabilité

1- Les différentes prestations du MODINMAR

Des tables rondes ont été organisées avec des professionnels du monde de la mode à Marrakech afin

d’étudier les potentialités de réalisation d’un tel projet.

Par ailleurs, une étude de marché a été réalisée auprès d’un échantillon de population (habitants de

Marrakech et touristes), afin de savoir si une clientèle de visiteurs existe pour un musée de la mode à

Marrakech.

Les conclusions sont les suivantes :

- Une large majorité des personnes interrogées considère Marrakech comme un centre culturel

névralgique et associent très facilement la ville à une capitale internationale de la mode

- Peu de personnes interrogées connaissent un musée de la mode, cependant lorsqu’on leur détaille le

programme de celui-ci, ils sont une écrasante majorité à être intéressés pour le visiter.

- Enfin, les critères discriminants à la visite du musée sont : le prix (entre 20 et 30 DHR) et le lieu

(tous privilégient le centre Marrakech).

Cette étude ne fait que soutenir l’idée, bien présente à travers les différentes tables rondes organisées,

selon laquelle il existe un réel besoin de mettre en valeur les atouts du monde de la mode à Marrakech.

Cette dynamique participe aussi d’une volonté politique où les acteurs à différents échelons sont

associés :

- L’agence de développement urbaine

- La ville de Marrakech

- Le Ministère de la Culture, le Ministère de l’Artisanat

Un budget de construction est présenté en annexe. D’après ce plan, le coût de la construction et de

l’aménagement du terrain est évalué à 30 MDHR.

Plusieurs options s’offrent à nous en termes de financement ; une prise en charge par les collectivités

(Agence de développement, ville de Marrakech), des bailleurs privés (banques : BMCI, et industriels

du secteur manufacturier sous forme de mécénat) et une aide financière sous forme de subvention de

l’Etat Marocain.

L’exemple du musée d’Archéologie et d’Océanographie de Rabat nous montre que l’Etat

subventionne entre 25 et 30% des coûts de construction soit pour notre projet 7,5 MDHR.

La dette serait donc supportée par une structure mixte (en partenariat public/privé) et l’exploitation du

musée et de l’école se ferait sous la forme d’une régie autonome d’exploitation.

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D’après nos calculs le montant de l’emprunt se situe à 25 MDHR.

Nos estimations basées sur les comparables (musées équivalents dans le monde) sont les suivantes :

Prix d’entrée entre 25 et 30 DHR

Nombre d’entrées potentielles par jour : 100 visites / jour soit 36 000 visiteurs par an

Le point mort d’exploitation se situe à 1,3 MDHR soit environ 83 visiteurs par jour.

Le musée serait rentable d’après nos projections dès la première année d’exploitation.

Les prestations sont les suivantes :

Le musée « MODINMAR » proposera ainsi différents types de prestations à ses visiteurs :

- Visite libre

- Visite avec audio guide

- Visite avec guide

- Accès aux expos permanentes

- Accès aux expos temporaires

Des espaces détente, cafés, restaurants, librairie, boutique souvenir, boutique de luxe (composée d’un

showroom dédié à la vente de caftans, et un atelier qui gèrera le merchandising).

Enfin l’école, dédiée à l’enseignement supérieur de la mode et du stylisme.

A l’extérieur, des kiosques, modulables, servent d’exposition à l’artisanat, celles-ci qui ont lieu

plusieurs fois par an, se tenaient auparavant sur l’esplanade. Elles seront désormais mieux mises en

valeur, avec une réelle mise en avant des produits. Le reste du temps ces kiosques serviront d’abri pour

les visiteurs

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2- Descriptif du projet

Illustration 26 : Organigramme plan masse

Salon de défilés : 1025 m2

- Hall 100 m2

- Salle de défilés 215 m2

- Sanitaires, vestiaires 60 m2

- Salle de réception 330 m2

- Office 50 m2

- Rangement 20 m2

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Centre : 4820 m2

- Hall 270 m2

- Expositions 2700 m2

- Banque de données 1050 m2

• Bibliothèque 380 m2

• Vidéothèque 200 m2

• Tissuthèque 270 m2

• Bureau responsable 50 m2

• Archives 150 m2

• Sanitaire, vestiaire 50 m2

- Salle de conférence 472 m2

• Salle 380 m2

• Bureau conférencier 30 m2

• Cabine projection 12 m2

• Rangement 20 m2

• Sanitaires 20 m2

- Administration 275 m2

• Bureau de liaison 30 m2

• Bureau attachée de presse 30 m2

• Bureau directeur 25 m2

• Bureau secrétariat 25 m2

• Bureau comptabilité 25 m2

• Salle photocopies 15 m2

• Salle de réunion 55 m2

• Archives 30 m2

• Sanitaires 25 m2

Ecole : 2815 m2

- Administration 295 m2

• Bureau directeur 25 m2

• Bureau secrétariat 25 m2

• Bureau comptabilité 25 m2

• Bureau responsables 80 m²

• Salle photocopies 15 m2

• Archives 35 m2

• Salle de réunion 50 m2

• Salle des professeurs 40 m2

- Salle de cours ; 840 m2

- Ateliers ; 840 m2

- Sanitaires (par étage 30 m2) ; 150 m

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Atelier de la mode ; 725 m2

- Boutique ; 265 m2

• Magasin 200 m2

• Réserves 40 m2

• Bureau 20 m2

• Sanitaires 5 m2

- Atelier de la mode ; 460 m2

• Salle 410 m2

• Vestiaire, sanitaires 50 m2

Soit au total 9390 m2

Illustration 27 : Organigramme détaillé du MODINMAR

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Le centre sera composé de quatre parties

Salon de défilés

Il se composera :

- D’une salle de défilés qui pourra contenir 110 personnes assises et 40 journalistes debout dans

« une fosse » ; cette salle servira aussi bien aux stylistes désireux de présenter leurs collections

dans un lieu approprié, qu’à l’école pour ses corrections collectives auront lieu tous les quinze

jours

- D’une salle de maquillage, coiffure, habillage. Pour une présentation, 15 à 20 mannequins sont

nécessaires donc par voie de conséquence 15 à 20 habilleuses, 3 à 4 maquilleurs, et 4 à 5

coiffeurs

- D’une salle de réception qui permettra aux stylistes de recevoir journalistes et acheteurs, et à

l’école pour des réunions diverses.

Le Centre

Il se composera :

- D’une partie expositions. Des expositions temporaires pour les travaux des élèves, ainsi que

les stylistes et les grands créateurs. Elles permettront au public de voir les collections été ou

hiver des grands noms de la couture autrement que partiellement à la télévision ou dans les

magazines. Enfin, des expositions permanentes de prototypes de collections ; celles-ci

n’auront pas vocation de musée du costume mais de reflet de l’actualité.

- D’une banque de données. Une bibliothèque contenant des ouvrages, magazines spécialisés

français et étrangers, et des revues techniques. Une vidéothèque contenant des cassettes de

défilés et interviews de couturiers et créateurs. Ces deux salles seront ouvertes au public et à

l’école. Une tissuthèque, panorama de tous les fabricants français et étrangers, en coopération

avec le secrétariat international de la laine, le syndicat du textile et le salon « première

vision » ; cette salle sera réservée aux professionnels et à l’école.

- D’une salle de conférence de 270 personnes pour la retransmission de défilés, l’information

par les professionnels et amphithéâtre pour l’école.

- D’une zone « administration » qui sera scindée en deux. Une zone publique, avec un bureau de

liaison qui facilitera les rapports entre créateurs, la presse, les fabricants, les boutiques et les

grands magasins, un bureau de recherche d’emplois spécialisés (étudiants et professionnels) et

un bureau « attachée de presse » qui s’occupera de la promotion du centre ainsi que de la

présélection des expositions temporaires. Et une zone privée, qui sera l’administration du

centre (direction, secrétariat, et comptabilité).

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École de stylisme (environ 600 élèves)

Elle se composera :

- D’une zone « administration et scolarité »

- De quatre salles de cours théorique pour l’enseignement de :

• L’histoire du costume et information « mode – actualité »

• Economie textile et technologie textile

• Marketing, droit et comptabilité

• Informatique

- De huit ateliers spécialisés permettant de passer de la théorie à la pratique

• Dessin : figurine de mode, modèle vivant, mise en page, dessin à plat et couleurs

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Illustration 28 : Plans des différents étages du projet

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III- Les apports du projet

A- Quel futur pour le MODINMAR

Le « MODINMAR » se démarque dans le paysage urbain, sans choquer il est agréable à regarder. Il

repend le code couleur de la ville de Marrakech et respecte son patrimoine architectural. Cette logique

s’inscrit dans une perspective de renouvellement urbain et d’un style contemporain qui marque de plus

en plus les villes marocaines.

De nombreux architectes marquent de leur empreinte ce renouveau dans le style architectural

marocain : Jean Nouvel, Zaha Hadid… et de nombreux jeunes architectes marocains ayant étudié à

l’étranger retournant au pays.

Enfin il serait envisageable de faire une extension au site. Nous pourrions prolonger le parc vers la

zone sans fonction, recalquer le parc, et dédier cette espace à l’expérimentation botanique, chercheurs

professeurs, étudiants en botanique, aujourd’hui à l’Orica, région lointaine.

B- Vers une finalité du centre de la mode

L’objectif de ce projet est double :

D’une part il s’agit de vulgariser l’art par le musée et de l’enseigner par l’école. Il s’agit d’un

ensemble cohérent.

D’autre part, il s’agit de donner une impulsion au secteur de la mode marocain, ce projet est réalisé

dans le but de permettre aux acteurs de la mode, stylistes, créateurs, artisans et industriels du secteur

de pouvoir communiquer et d’utiliser un espace de dialogue. Le projet est conçu pour donner une

dynamique d’ensemble au secteur manufacturier, en créant un espace de communication, créateur de

valeur, facilitateur de business.

La continuité d’ensemble du site, entre tradition du parc Harti, développement économique et

modernité est essentielle.

C- Une harmonisation de la mode et du commerce

Le commerce comme nous le connaissions il y a quelques années, prônant l’idée de tout exposer pour

vendre, a bel et bien disparu8. Maintenant, il s’agit de faire le vide et d’exposer les produits design ou

de mode comme des œuvres d’Art. Le but est de séduire le public même si cela n’est pas encore

suffisamment répandu. L’architecture, le design et l’influence des modes fusionnent afin de créer un univers attractif et envoûtant qui touche le « client-spectateur ».

8 LOEWY, Raymond, “Design Streamline : The Next Wave”, ISBN 9874-501-2-540

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Le Maroc n’échappe pas à cette évolution, les aménageurs de magasins n’hésitent à toucher le public

par diverses méthodes, les unes plus ingénieuses que les autres. Des magasins de divertissement

fleurissent partout, séduisant le public par des pointes d’humour, en l’amusant ou en lui facilitant la

vie par l’aménagement de zones de jeux pour enfants à côté des centres d’intérêt pour adultes.

Nous avons pour idée d’allier ces éléments sur notre site de Marrakech. La combinaison d’un décor

architectural bien étudié et d’un design lui correspondant permet d’attirer le public et de toujours

maintenir les deux disciplines au même niveau de qualité. Le regard critique d’un domaine sur l’autre

peut également être un avantage.

D- Pour un apport culturel

Dans les musées, les trois disciplines sont présentées, mais jamais côte à côte. Il est rare que la section

design, design vestimentaire et création de mode soient associées. Cette pratique ne donne pas la

possibilité au visiteur de se perdre dans des domaines qui à priori ne l’aurait pas intéressé. Ainsi à

Marrakech sur le site de Harti, le fait de les rapprocher physiquement, ne peut que valoriser une discipline par rapport à une autre et ouvrir des débats très enrichissants.

De plus, un novice peut mieux comprendre l’architecture aux côtés de la mode, bien plus palpable et

épidermique. Il s’agit là de satisfaire de combler un besoin de connaissance de cet univers de la part de

nombreux Marocains.

Nous voulons pouvoir t irer profit du rapprochement, en apportant la connaissance des techniques

nouvelles au plus grand nombre9. Quel que soit le domaine, chaque avancée technique s’inscrit dans

une quête permanente du confort pour faire toujours plus léger, plus doux, plus souple, plus pratique.

E -La vision du renouveau du design « à la marocaine »

Notre projet s’inscrit dans une démarche claire et objective en se généralisant de la façon suivante :

donner un nouvel essor au design marocain. Au Maroc, la pratique du design commence à séduire,

mais de toute évidence, ce pays manifeste une culture ancestrale d’objets usuels et décoratifs (en

céramique, en poterie, en orfèvrerie ou en bois).

Alors, dans ce contexte historique, et de cette situation de changement social est née une nouvelle

dimension, intégrant le rapport design et « l’industrie artisanale » 10

pour que le patrimoine de

l’esthétique traditionnel soit conjugué avec le renouveau du concept.

9 JOULIA, Marcelo et RENK, Alain, « Le concept de l’objet » , 2002, ISBN 2358-658-2-548

10 GUIHIDA, Said, Architecte, Entretien au journal Libération Maroc, 28 avril 2010

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Illustration 29 : Le Maroc à la pointe de projets architecturaux novateurs :

Le Grand Théâtre de Rabat

Et ainsi, l’harmonie de ce nouveau souffle adoucit la confrontation des deux modes pour offrir une

autre ampleur à l’imagination de la création de l’objet, dans sa beauté et le réalisme de sa fonction.

Bien au-dessus de toute situation paradoxale, qui supposerait le choix entre un nouvel artisanat ou un

nouveau type de design, c’est bien les mêmes soucis de questionnements universels – théoriques et

pratiques – qui spécifient et encadrent l’originalité du design au Maroc. Et c’est dans son contexte

socio-économique et culturel qui détermine l’identité même de l’acte de créer l’objet, exprimé ici dans

son authenticité naturelle.

Illustration 30 : Musée National d’Archéologie à Rabat

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A travers cette mutation que connait la société marocaine, les valeurs esthétiques et fonctionnelles

demeurent l’expression généreuse de l’héritage culturel et accordent l’importance au savoir-vivre

plutôt qu’aux exigences de la vie. C’est dans ce vecteur, avec de nouveaux outils et de considérations

et en s’inscrivant dans la vision pour le développement de l’artisanat au Maroc, que les designers en

complicité avec des maîtres artisans créatifs, sont invités à réinterpréter et à re-désigner les objets du

quotidien.

C’est dans ce sens que ces objets gardent comme horizon l’expression d’une charge culturelle et

humaine nuancée, et portent comme problématique universelle les mêmes valeurs du fonctionnel, de

l’esthétique et de la spécificité de la matière dans l’expression de la beauté 11 .

Le design au Maroc est en pleine mutation. Nous nous proposons par le développement d’initiatives

telles que la nôtre d’accompagner ce changement. La création de centres de mode où s’allient aussi

bien architecture, design et mode, avec leurs déclinaisons commerciales, d’expositions et de musées,

sont le point de départ d’une évolution dynamique de la société marocaine.

En effet, on assiste à un mouvement radical sur le plan de la conceptualisation des objets. Il y a des

designers surmédiatisés, et d’autres qui travaillent dans l’ombre. Chaque designer à son caractère et

son mode de fonctionnement. Le design marocain est marqué par un côté identitaire loin de toutes

connotation ethnique. Il se situe à la croisée des chemins entre l’Orient et l’Occident.

De plus, pierre angulaire de notre projet, nous pouvons insister sur le fait que l’enseignement au

Maroc joue un rôle capital dans la promotion et le développement du design et de la mode, ainsi que

dans leur théorie et leur pratique. Les jeunes étudiants qui se formeront à ces pratiques assureront la

relève et la continuité de la création.

Illustration 31 : Le Grand Stade de Casablanca

11 LAHLOU, Hicham, Désigner, Airdiem, Narguilé (2009)

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Bibliographie

BENCHAABANE, Abderrazak, Entretien à la biennale de Marrakech, 22 Mars 2009

BENCHAABANE, Abderrazak, Entretien au magazine Artisanat marocain, Mai 2010

BENNANI Monia, le rôle fondateur du paysage dans la création des villes coloniales marocaines,

Marrakech un exemple de ville jardin. ISBN 8987-54-455-2-45

GUIHIDA, Said, Architecte, Entretien au journal Libération Maroc, 28 avril 2010

JOULIA, Marcelo et RENK, Alain, « Le concept de l’objet », 2002, ISBN 2358-658-2-548

LAHLOU, Hicham, Désigner, Airdiem, Narguilé (2009)

LOEWY, Raymond, “Design Streamline : The Next Wave”, ISBN 9874-501-2-540

Ministère de l’industrie, gouvernement marocain, Rapport final, février 2004/pp26-36

WIBAUX Quentin et LEBRUN Michel, Marrakech, le secret des maisons-jardins. 1999

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Annexes

Annexe 1 : Photos de la maquette

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Annexe 2 : Le parc Harti vue centrale

Annexe 3 : Le parc Harti vue d’une allée

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Annexe 4 : Etude de marché réalisée entre Décembre 2010 et Mars 2011

Echantillon 165 personnes

CSP : indifférenciée

Tranche d’âge : 18-79 ans

Habitants de Marrakech : 65%

Touristes : 35%

- 72% des sondés pensent que Marrakech est une capitale importante de la mode et de la

culture en général

- 75% n’ont jamais visité de musée de la mode ou ne connaissent pas de musée de la

mode

- A la présentation des services proposés par un musée de la mode, ils sont 81% à être

intéressés pour le visiter

- 71% pensent qu’il est important pour Marrakech de disposer d’un tel musée

- Les points les plus importants quant à la motivation de la visite du musée sont : le prix

(59%), le lieu (49%) et le programme (47%)

Annexe 5 : Budget de construction et estimation emprunt

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Annexe 6 : Tableau de remboursement d’emprunt

Annexe 7 : Point mort d’activité

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Annexe 8 : Compte de résultat prévisionnel du projet « MODINMAR »

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Annexe 9 : Deux exemples de caftans marocains

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Table des illustrations

Illustration 1 : Carte géographique du bassin méditerranéen ……………………………………………..…6

Illustration 2 : Carte géographique des principales agglomérations marocaines………………………….....7

Illustration 3 : Défilé de caftans marocains lors de l’évènement Mode Made in Morocco 2009…………....8

Illustration 4 : Vue intérieure du parc Jnane Harti………………………………………………………...….9

Illustration 5 : Parc Jnane Harti, vue des bassins…………………………………………………………….10

Illustration 6 : Parc Jnane Harti, vue de la végétation ……………………………………………………….11

Illustration 7 : Vue aérienne du site du parc Jnane Harti à Marrakech……………………………………....12

Illustration 8 : Vue d’ensemble du parc Jnane Harti entre Ville Nouvelle et Médina ………………………13

Illustration 9 : Carte des voiries du quartier Guéliz………………………………………………………….14

Illustration 10 :Le quartier Guéliz et le quartier Hivernage …………………………………………………14

Illustration 11 : Zones d’influences et zones tampons entre quartiers de la Médina et de la Ville Nouvelle ..15

Illustration 12 : Zones d’intérêts de la ville de Marrakech : Ville Nouvelle et Médina……………………...15

Illustration 13 : Cartographie de la ville de Marrakech : à la croisée des chemins ………………………….16

Illustration 14 : Cartographie visuelle de la ville de Marrakech : Médina et Ville Nouvelle ……………….17

Illustration 15 :Délimitation de la zone d’étude : Parc Harti et ancien stade à démolir ………………….….18

Illustration 16 : Commerces, lieux culte, logements et espaces verts de la zone...…………………………..18

Illustration 17 : Croquis d’intention………………………………………………………………………….19

Illustration 18 : Plan masse du centre de mode MODINMAR …………………………………………...…20

Illustration 19 : Vue de façade depuis le parc MODINMAR...………………………………………………21

Illustration 20 : Vue de façade depuis la rue du MODINMAR ………………………………………..….…21

Illustration 21 : Vue extérieure du parc MODINMAR………………………………………………………22

Illustration 22 : Accès vers l’Atelier (showroom et espace de vente privée)………………………………...23

Illustration 23 : Entrée côté musée (accès restaurants, cafés)………………………………………………..23

Illustration 24 : Vue de l’entrée principale du MODINMAR……………………………………………..…24

Illustration 25 : Vue des jardins……………………………………………………………………………....24

Illustration 26 : Organigramme plan masse…………………………………………………………………..27

Illustration 27 : Organigramme détaillé du MODINMAR…………………………………………………...29

Illustration 28 : Plans des différents étages du projet…………………………………………………………32

Illustration 29 : Le Maroc à la pointe de projets architecturaux novateurs : Le Grand Théâtre de Rabat……35

Illustration 30 : Musée National d’Archéologie à Rabat……………………………………………………..35

Illustration 31 : Le Grand Stade de Casablanca ……………………………………………………………..36

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