Médicaments de l’urgence par ordre alphabétique Guide de ... · SAMU URGENCES 4e édition Guide...
Transcript of Médicaments de l’urgence par ordre alphabétique Guide de ... · SAMU URGENCES 4e édition Guide...
Médicaments de l’urgence par ordre alphabétique
Guide de prescription des pathologies de l’urgence par ordre alphabétique
SAMU URGENCES
4e édition
Guide pratique des médicamentset de leurs indications thérapeutiques
en SAMU, SMUR, urgences et réanimationDr Frédérique Charles
Praticien hospitalierService des Urgences – SMUR
Hôpital de Béziers
Pr Patrick PlaisancePraticien hospitalier
Service d’accueil et de traitement des urgencesHôpital Lariboisière, Paris
Dr Bérénice BroPharmacien hospitalier
Référent Situations Sanitaires ExceptionnellesCentre Hospitalier Régional et Universitaire de Lille
AvertissementLes informations publiées dans cet ouvrage ne peuvent en aucun cas engager la responsabilité des auteurs dans la prise en charge d’un patient. Le médecin traitant est seul responsable de sa prescription et de ses actes médicaux.
Composition : Patrick Leleux PAOCouverture : Primo & Primo
ISBN : 978-2-311-66001-2
Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur, ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (loi du 11 mars 1957, alinéa 1er de l’article 40). Cette représentation ou reproduction par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon.
© 2017, Éditions Vuibert, 5 allée de la 2e D.B. – 75015 Paris
IIIAVANT-PROPOS
Avant-propos
La thérapeutique à mettre rapidement en place lors d’une intervention urgente impose une excellente connaissance pharmacologique. Ceci n’est pas une chose simple du fait de la variété des médicaments mis à notre disposition, de la naissance incessante de nouveaux médicaments d’urgence, de l’obligatoire interaction de ces médicaments entre eux ainsi que de leur interférence avec le traitement usuel. Pour le médecin généraliste ou spécialiste confronté à l’urgence, la conduite à tenir thérapeutique peut poser trois sortes de soucis : 1/ le médecin sait exactement quel médicament administrer, mais il lui manque certaines informations pratiques (posologie exacte, précautions d’emploi, incompatibilités physico-chimiques) ou pharmacologiques pures (contre-indications, interactions médicamenteuses) ; 2/ il hésite, devant une symptomatologie ou une pathologie donnée, sur le choix du médicament le plus approprié ; 3/ dans tous les cas, son traitement doit obligatoirement s’adapter et ne pas interférer avec le traitement de fond. Cette 4e édition, entièrement refondue, tente de répondre à ces problèmes en 3 principaux découpages.
La première partie reprend par ordre alphabétique chaque médicament, fl uide et soluté par nom de spécialité et regroupe à partir d’un plan unique répondant à un ordre pratique d’utilisation, les informations minimales nécessaires au traitement d’urgence chez l’enfant comme chez l’adulte. Les informations les plus immédiatement recherchées sont incluses dans un cadre grisé afi n d’être mieux visualisées d’emblée. Des pictogrammes permettent de retrouver chaque rubrique facilement.
La deuxième partie est un guide de prescription. Cette fois, ce sont les pathologies d’urgence qui sont classées par ordre alphabétique. Pour chacune d’entre elles, des schémas thérapeutiques sont proposés en fonction du contexte, avec renvoi aux pages des médicaments correspondants. Bien entendu, le libre choix est laissé au prescripteur, dans les limites des recommandations internationales et conférences de consensus.
La troisième partie correspond aux annexes et comprend tout d’abord des tables pratiques de vitesses de pousse-seringue électrique. Elle intègre également une classifi cation des médicaments non urgents le plus souvent prescrits en médecine de ville, dont le nom peut nous être familier mais dont la classe thérapeutique exacte peut quelquefois nous échapper. Ceci est pourtant fondamental dans les potentielles interactions pharmacodynamiques qu’ils peuvent avoir avec le traitement urgent que nous voulons instituer. Ces noms sont inscrits en colonne selon un classement pharmaco-thérapeutique (pages 416 à 433).
IV AVANT-PROPOS
Un index spécifi que permet de les retrouver très rapidement (pages 434 à 444).L’index général regroupe aussi bien les pathologies que les médicaments sous leur nom générique et de spécialité. C’est un outil indispensable pour retrouver l’information nécessaire (pages 445 à 448).
Nous espérons que cette 4e édition sera aussi attractive que les trois précédentes.
Les auteurs
Sommaire
Partie 1 – Médicaments-Fluides-Solutés ................................................ 1Médicaments .......................................................................................... 3Fluides .................................................................................................299Solutés .................................................................................................305
Cristalloïdes .....................................................................................307Gélatines ..........................................................................................329Hydroxyéthylamidons .....................................................................337Dérivés sanguins .............................................................................345Solutés pédiatriques .......................................................................351
Partie 2 – Thérapeutique ......................................................................355Annexes ..................................................................................................407
Vitesse du pousse-seringue électrique ........................................408Bibliographie ...................................................................................413Classifi cation des médicaments non urgents souvent utilisés en traitement de fond .....................................................................414Index des médicaments non urgents ...........................................432Index général ..................................................................................443
4 Médicaments
A ACTILYSE
rt-PA ou alteplase
Présentation• Flacon lyophilisé de 50 mg,
+ 50 mL de solvant• Flacon lyophilisé de 20 mg,
+ 20 mL de solvant• Flacon lyophilisé de 10 mg,
+ 10 mL de solvant
Conservation• À l’abri de la lumière, et à T°
< 25 °C et utilisation dans les 8 h après reconstitution
Propriétés pharmacologiques
• Glycoprotéine activatrice tissulaire du plasminogène recombiné d’origine humaine.• Thrombolytique spécifi que.• Synthétisé par génie génétique.• Forte affi nité pour la fi brine du caillot qu’elle dissout (effi cacité sur les caillots récents).• Action par transformation du plasminogène inactif en plasmine active.• Permet une thrombolyse sélective.• Dépourvu d’antigénicité.• Administration répétée possible.
Indications
• Thrombolyse à la phase initiale de l’infarctus du myocarde < 12 h.• Embolie pulmonaire aiguë massive avec instabilité hémodynamique.
Contre-indications
Absolues Relatives• Accident vasculaire cérébral et antécé-
dents d’accident vasculaire cérébral.• Traumatismes sévères ou interven-
tion majeure à moins de 10 jours.• Malformation vasculaire cérébrale ou
hémorragie méningée.• Chirurgie cérébro-médullaire < 2 mois.• Chirurgie < 6 jours.• Altération constitutionnelle ou
acquise de l’hémostase.• Hémorragie interne et sévère récente.• Endocardite bactérienne, péricardite.• Pancréatite aiguë.• Hépatopathie sévère.• Biopsie rénale ou hépatique < 15 jours.• Aortographie lombaire < 8 jours.• Prothèse en DACRON < 2 mois.• Tumeur à potentiel hémorragique.• Anévrisme artériel.• Ulcère gastro-duodénal < 3 mois,
varices œsophagiennes.• Ponction vasculaire récente non com-
pressible.• Grossesse avant le 5e mois et post-
partum.
• Massage cardiaque externe.• Ulcère ne saignant pas.• Cavernes pulmonaires.• Bronchite sévère.• Maladie mitrale avec fi brillation auri-
culaire.• Hypertension artérielle traitée.• Sténose carotidienne avec risque
d’embolisation.• Biopsie.• Injection intramusculaire ou intra-
artérielle.• Diabète avec rétinopathie sévère.• Grossesse, allaitement.
5ACTILYSE / rt-PA ou alteplase
A• Rétinopathie hémorragique.• Hypertension artérielle sévère non
contrôlée.• Massage cardiaque externe trauma-
tique.• Patient sous anticoagulants oraux.
Précautions d’emploi
• Évaluer le rapport bénéfi ce/risque chez le sujet âgé (bénéfi ce très élevé, mais plus de risque d’hémorragie cérébrale).
Posologie
Infarctus du myocarde• Moins de 6 h (protocole accéléré GUSTO) :
– poids ≥ 65 kg :- dose de charge : bolus de 15 mg IVD ;- puis 50 mg en IVSE en 30 min ;- puis 35 mg en IVSE en 60 min.
(dose totale maximale = 100 mg)– poids < 65 kg :
- dose de charge : bolus de 15 mg IVD ;- puis 0,75 mg/kg en 30 min (maximum = 50 mg) ;- puis 0,5 mg/kg en 60 min (maximum = 35 mg).
• De 6 à 12 h (protocole LATE) :– dose de charge : 10 mg en bolus IVD ;– puis 50 mg en 60 min en IVSE ;– puis 10 mg en 30 min en IVSE jusqu’à la dose maximale de 100 mg en 3 h.
EP aiguë massive• Dose de charge : 10 mg en bolus, sur 2 min en IVL.• Puis 90 mg en perfusion sur 2 h.Dose totale maximale• ≤ 100 mg si poids ≥ 65 kg.• 1,5 mg/kg si poids < 65 kg (traitement anticoagulant simultané par héparine,
ou HBPM ou apparenté)
Préparation - voies d’administration - dilution
• Reconstitution du lyophilisat dans le solvant à raison de 1 mg par mL d’ACTILYSE.
• Voie intraveineuse stricte.• Dilution possible dans du NaCl à 0,9 % jusqu’à 1 mg pour 5 mL de sérum.
6 Médicaments
A Incompatibilités physico-chimiques précipitation
• Sérum glucosé, eau pour préparation injectable.• Ne pas mélanger à d’autres produits, y compris dans la tubulure de perfusion.
Délai et durée d’action
• Délai d’action : 30 min.• Durée d’action : 5 min en injection itérative.
Effets secondaires
• Risque hémorragique accru, notamment hémorragie intracérébrale.• Hypotension, insuffi sance cardiaque, œdème pulmonaire, troubles du rythme.• Réactions d’hypersensibilité (rares).
Surdosage
• Saignement abondant – arrêt de la perfusion ;– antifi brinolytiques (si traitement associé par héparine) ; – en cas de transfusion de sang complet et/ou de PFC, neutralisation préalable
de toute activité fi brinolytique circulante.
356 Thérapeutique
AccouchementAnalgésie• MEOPA (p. 300) : en ventilation spontanée au masque.
Analgésie + sédation ; délai d’action court.• Ou Perfalgan (p. 203) :
– adulte et adolescent > 50 kg : 1 g en perfusion, 4 fois par jour ;– adulte et adolescent < 50 kg : 15 mg/kg par perfusion, soit 1,5 mL/kg par
perfusion ;– nouveau-né : 7,5 mg/kg par perfusion, sans dépasser 4 administrations par
jour.
Analgésique pur mais long délai d’action (10-15 min).
Délivrance physiologique (sauf placenta prævia) • SYNTOCINON (p. 259) : 5 UI en IV lente sur 1 min ;
puis 10 UI dans 500 mL de G5 %, en perfusion à 40 gouttes/min.
Diminution du risque hémorragique.
Hémorragie de la délivrance• SYNTOCINON (p. 259) : 5 UI en IV lente sur 1 min ;
puis 10 UI dans 500 mL de G5 %, en perfusion à 40 gouttes/min.• NALADOR (p. 183) (si échec SYNTOCINON) : 100 μg en 15 min en IVSE, puis
200 μg en 1 h, puis 200 μg en 4 h. Risque d’effets cardio-vasculaires délétères.
• Ou MÉTHERGIN (p. 177) (révision utérine préalable impérative) : 1 ampoule (0,2 mg) en IM.
Moins utilisé du fait de sa voie d’administration et de ses effets cardio-vasculaires délétères.
Acidose métaboliqueAlcalinisation (si pH < 7,10)• Bicarbonate de sodium (p. 308) ou lactate de sodium (p. 314) : qsp pH > 7,10.Correction d’une éventuelle hypokaliémie relative• Chlorure de potassium (p. 211) : 2 g dans 500 mL de soluté à adapter secon-
dairement à la kaliémie.
Agitation
Toujours éliminer d’abord un problème organique.• L’utilisation de benzodiazépines peut renforcer l’agitation.Crise d’agitation• HYDROXYZINE (p. 140) : 50-100 mg en IV lente sur 5 min ou en perfusion.
En première intention car délai d’action court.• Ou LYSANXIA (p. 171) : 1/2 à 1 cp per os.• Ou URBANYL (p. 285) : 1 cp per os.Agitation psychotique• LOXAPAC (p. 168) : 150-200 mg en IM.
Délai d’action lent.
357Agressivité
Agitation non psychotique• TRANXÈNE (p. 283) : 100 mg en IV lente.• Ou VALIUM (p. 286) : 5-10 mg en IV lente (1 mL/min).• Ou RIVOTRIL (p. 240) : 1 mg en IV lente, à renouveler si besoin.
L’utilisation de benzodiazépines expose au risque de somnolence et de dépression respiratoire surveillance.
État d’agitation aigu• HALDOL (p. 131) : 5 mg en IV lente ou en IM, à renouveler toutes les heures
si nécessaire, jusqu’à disparition des signes d’agitation.• Ou LARGACTIL (p. 160) : 25-50 mg en IM ou en perfusion IV.• Ou DROLEPTAN (p. 99) : 5 mg en IM. Si absence d’efficacité dans les
15-30 min réinjection de 5 mg en IM.
AgressivitéNeuroleptiques• LOXAPAC (p. 168) : 3-4 ampoules en IM.• Ou HALDOL (p. 131) : 5 mg en IV lente ou en IM, à renouveler toutes les heures
si nécessaire, jusqu’à disparition des signes d’agitation.• Ou LARGACTIL (p. 160) : 25-50 mg en IM ou en perfusion IV.• Ou DROLEPTAN (p. 99) : 5 mg en IM. Si absence d’efficacité dans les
15-30 min réinjection de 5 mg en IM.Benzodiazépines
L’utilisation de benzodiazépines peut renforcer l’agitation, expose au risque de somnolence et de dépression respiratoire surveillance.
• RIVOTRIL (p. 240) : 1 mg en IV lente, à renouveler si besoin.• Ou VALIUM (p. 286) : 5-10 mg en IV lente (1 mL/min).
AllergieChoc anaphylactiqueRéanimation de l’état de choc• Remplissage : RINGER LACTATE (p. 318) ou NaCl à 0,9 % (p. 325), à adapter
suivant l’état hémodynamique.• ADRÉNALINE (p. 13) (si le remplissage ne suffi t pas et si bronchospasme
associé) : débuter par 0,05 μg/kg/min en augmentant progressivement les doses toutes les 15 min jusqu’à obtention de la pression artérielle optimale.
Effets à la fois alpha-1 (vasoconstricteur) et bêta-2 (bronchodilatateur).• NORADRÉNALINE (p. 197) (si échec ADRÉNALINE) : 0,02-1 μg/kg/min en IVSE.
Effet alpha-1 puissant mais aucun effet bêta-2.
Corticoïdes (à administrer tout de suite même si long délai d’action)• Hémisuccinate d’hydrocortisone (p. 138) : 0,5-1 g en IVD (10-20 mg/kg), à
renouveler si besoin.• Ou SOLU-MÉDROL (p. 249) : jusqu’à 30 mg/kg en IV, renouvelable.• Ou CÉLESTÈNE (p. 62) : 4-20 mg en IVD puis 2-6 mg en perfusion IV si
persistance du choc. Contient des sulfi tes possiblement délétères (histamino-libération).
Antihistaminique (traitement adjuvant)• HYDROXYZINE (p. 140) : 100 mg en IV lente sur 5 min ou 50 mg dans 50 mL
de NaCl à 0,9 % en perfusion.• Ou POLARAMINE (p. 210) : 1 ampoule en IVD, à renouveler si besoin.
358 Thérapeutique
Réaction allergiqueCorticoïdes (à administrer tout de suite même si long délai d’action)• Hémisuccinate d’hydrocortisone (p. 138) : 0,5-1 g en IVD (10-20 mg/kg), à
renouveler si besoin.• Ou SOLU-MÉDROL (p. 249) : jusqu’à 30 mg/kg en IV, renouvelable.• Ou CÉLESTÈNE (p. 62) : 4-20 mg en IVD puis 2-6 mg en perfusion IV si
persistance du choc.
Contient des sulfi tes possiblement délétères (histamino-libération).
Antihistaminique (traitement adjuvant)• HYDROXYZINE (p. 140) : 100 mg en IV lente sur 5 min ou 50 mg dans 50 mL
de NaCl à 0,9 % en perfusion.• Ou POLARAMINE (p. 210) : 1 ampoule en IVD, à renouveler si besoin.
Analgésie centraleAnalgésique non morphinique• ACUPAN (p. 9) : 20 mg en IV lente sur 5 min, à renouveler toutes les 4 h si
nécessaire ou per os sur un sucre.Analgésiques sédatifs• KÉTAMINE (p. 156) : 0,5-1 mg/kg en IV lente.
Analgésie de surface ; intéressant chez le brûlé.• MEOPA (p. 300) : en ventilation spontanée au masque.
Analgésie + sédation ; délai d’action court.
Morphiniques agonistes-antagonistes
Nom Puissance par rap port à Morphine Dose Délai
d’actionDurée
d’action
NUBAIN x 2 20 mg en IV lente, à renouveler si besoin 2-3 min 3-6 h
TEMGÉSIC (p. 261) x 30 0,3 mg en IV lente 10-15 min 5-6 h
• Non indiqués si intervention chirurgicale prévue (interférence avec les agonistes purs).
• Effet plafond (peu de dépression respiratoire).Morphiniques agonistes purs
Nom Puissance par rap port à Morphine Dose Délai
d’actionDurée
d’actionMorphine(p. 181) x 1 1/2-1 ampoule en
SC, IM ou IV lente5 min en IV 2-3 h
RAPIFEN (p. 229) x 7 à 14 7-12 μg/kg en IV
lente 10 s 7-10 min
FENTANYL (p. 115) x 50 à 100 25-100 μg en IV
lente, renouvelable 30 s 20-30 min
SUFENTA (p. 257) x 500 à 1 000 0,2-2 μg/kg en IV
lente 45 s 20-30 min
377Flutter auriculaire
Flutter auriculaire• Voir troubles du rythme (p. 403).
Fractures ferméesAntalgiques• Voir analgésie (p. 358-359).RéductionÉtat hémodynamique stable (fracture isolée)
Sédation ou anesthésie ne nécessitant pas d’intubation car geste de courte durée.• DIPRIVAN (p. 91) : 2-2,5 mg/kg en IV lente en 30 sec.• Ou THIOPENTAL (p. 265) : 3-5 mg/kg en IV lente.• Ou MEOPA (p. 300) : en ventilation spontanée au masque.• Ou KÉTAMINE (p. 156) : 2-3 mg/kg en IV lente (sur 1 min) ou 5-10 mg/kg en IM.
Anesthésique, analgésique mais non myorelaxant. Intérêt particulier de la voie IM chez l’enfant, ou chez le blessé diffi cile à perfuser.
État hémodynamique instable Anesthésie nécessitant intubation ± curares.
• HYPNOMIDATE (p. 142) : 0,2-0,4 mg/kg en IV lente.• Ou KÉTAMINE (p. 156) : 2-3 mg/kg en IV lente (sur 1 min) ou 5-10 mg/kg en IM.• ± Curares :
– CÉLOCURINE (p. 64) : 1 mg/kg en IVD ;– ou TRACRIUM (p. 277) : 0,2-0,6 mg/kg en IV lente.
Fractures ouvertesAnalgésie et réduction• Voir fractures fermées (p. 377).Antibiothérapie
Particulièrement indiquée en SMUR, lors de fractures très souillées ou lors de plaies situées à proximité d’articulations (généralement contamination à staphylocoque avec pénicillinase + bacilles gram négatifs + anaérobies).
• AUGMENTIN (p. 33) : 2 g en IVD.• Ou CEFAZOLINE (p. 59) (fractures ouvertes grade I ou II) : 2 g en IVD.• Ou association céphalosporine + anti-anaérobie :
– CÉFAMANDOLE (p. 57) : 1,5 g en IV lente ;– + FLAGYL (p. 117) : 500 mg en perfusion, en 30 à 60 min ;– ou + TIBÉRAL (p. 270) : 500 mg en perfusion en 30 min.
• Si allergie : DALACINE (p. 77) : 600 mg en perfusion IV à raison de 6 mg/mL, sans dépasser 30 mg/min.
Glaucome aiguAntiœdémateux• DIAMOX (p. 83) : 250 mg en IVD, puis adaptation de la posologie en fonction
de la réponse au traitement. Mannitol 20 % : 100 à 250 mL en 30 min.Antalgiques• Voir analgésie périphérique (p. 359).Anti-émétiques• PRIMPÉRAN (p. 215) : 10 mg en IV lente, renouvelable.• Ou PLITICAN (p. 209) : 50 mg en IVD.
378 Thérapeutique
Hémorragies extériorisées• EXACYL :
– à débuter le plus rapidement possible dans l’heure suivant le traumatisme, et avant 3 h ;
– adulte : 500 mg à 1g, en IV lente ;– enfant > 1 an : 20 mg/kg/J.
Hémorragies par surdosage en héparine• PROTAMINE (p. 223) : posologie fonction du délai par rapport au moment du
surdosage en héparine.
100 UAH (unités antihéparine) neutralisent 100 UI d’héparine.
Hémorragies digestives par rupture de varices œsophagiennesRemplissage• Voir choc hémorragique (p. 369).Hypertension portale• GLYPRESSINE (p. 129) :
– poids < 50 kg : 1 mg en IVD toutes les 4 h ;– poids entre 50 et 70 kg : 1,5 mg en IVD toutes les 4 h ;– poids > 70 kg : 2 mg IVD toutes les 4 h.
• Ou SOMATOSTATINE (p. 251) : 0,25 mg/kg/min en IVSE.
Traitement pendant 48 h maximum.• Ou SANDOSTATINE (p. 246) : 25 mg/h.
Hémorragies par fi brinolyse• EXACYL (p. 113) :
– à débuter le plus rapidement possible, avant 3 h ;– adulte : 500 mg à 1g, en IV lente ;– enfant > 1an : 20 mg/Kg/J.
Hémorragies de la délivrance• Voir accouchement (p. 356).
Hémorragies du post-partum• SYNTOCINON (p. 259) : 5 UI en IV lente sur 1 min, puis 10 UI dans 500 mL de
G5 %, en perfusion à 40 gouttes/min.• NALADOR (p. 183) (si échec SYNTOCINON) : 100 μg en 15 min en IVSE, puis
200 μg en 1 h, puis 200 μg en 4 h. Risque d’effets cardio-vasculaires délétères.
• Ou MÉTHERGIN (p. 177) (révision utérine préalable impérative) : 1 ampoule (0,2 mg) en IM.
Moins utilisé du fait de sa voie d’administration et de ses effets cardio-vasculaires délétères.
Hémorragies méningées par rupture d’anévrisme• NIMOTOP (p. 195) : 0,25 μg/kg/min (1 mg/h). Si besoin, augmenter à 0,5 μg/
kg/min (2 mg/h) à partir de la 2e h.
Il n’existe aucune étude comparative permettant de prouver la supériorité du NIMOTOP par rapport à d’autres inhibiteurs calciques dihydropyridiniques dans cette indication.
Conc
eptio
n gr
aphi
que
: Prim
o&Pr
imo
www.vuibert.fr
ISBN : 978-2-311-66001-2
9 782311 660012
Il répertorie par ordre alphabétique les principaux médicaments de l’urgence, avec des tableaux synthétiques tous construits sur le même principe : propriétés pharmacologiques, indications, contre-indications, précautions d’emploi, posologie, voies d’administration, délai et durée d’action, interactions médicamenteuses, effets secondaires, surdosage.
Il inclut également une partie « thérapeutique », qui indique toutes les thérapeutiques lors des principales situations d’urgence, classées par ordre alphabétique (menace d’accouchement prématuré, embolie pulmonaire, intoxications, agitation, œdème de Quincke, etc.).
Sa présentation à double entrée – par médicaments et par pathologies – fait de cet ouvrage l’outil indispensable du praticien de l’urgence.
SAMUurgences
4e
édit
ion
Ce guide de poche s’adresse à tous les soignants confrontés à l’urgence médicale en ville ou à l’hôpital.
Découvrez aussi :
Patrick Plaisance est chef du service d’Urgence-SMUR au CHU
Lariboisière à Paris.
Frédérique Charles est médecin
au CH de Béziers.
Bérénice Bro est pharmacien référent Situations Sanitaires Exceptionnelles au CHRU de Lille.