Martinez Magazine - Numéro 8
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MA
RT
INE
ZM
AG
AZ
INE
M A RT I N E Z M A G A Z I N EN°08
la m o n t r e d u p i l o t eL’Oyster Perpetual Cosmograph Daytona est la référence des pilotes
professionnels, sur les circuits ou en dehors. Emblématique depuis sa création
en 1963, ce chronographe est l’instrument idéal pour mesurer un temps et
calculer une vitesse moyenne. Considérée comme un équipement aussi important
que les cadrans du tableau de bord, la Daytona s’est imposée comme la montre
sportive et élégante du passionné d’automobile. L’histoire continue sur ROLEX.COM
le cosmograph daytona
71, rue d’antibes - cannes - tél. 04 93 39 30 68
37_Magazine_Martinez 240x330 Louis Julian.indd 1 13/04/10 9:43:23
M A RT I N E Z M A G A Z I N E1 0 . 1 1
Il n’y a qu’une seule chose sur laquelle nous ne pouvons pas nous engager à l’occasion de votre
passage parmi nous : le temps qu’il fera demain. Pour autant, il y a fort à parier que le soleil sera
de la fête, la Côte d’Azur, parcelle de terre bénie des dieux, affichant un ensoleillement record
de 300 jours par an. Pour le reste, soyez assuré que nos mettons tout en œuvre pour que votre
séjour soit placé sous le signe du rêve, de la bonne humeur et de la convivialité. Une convivialité
à notre façon : tout en retenue, matinée d’élégance et de savoir-faire. Car notre palace, récem-
ment récompensé pour la qualité de son service et de sa cuisine (merci Christian Sinicropi et sa
brigade), s’enorgueillit d’une ambiance particulière. Celle d’un établissement à taille humaine,
où chaque hôte se sent chez lui, où les équipes veillent, dans la plus grande discrétion, au
bien-être de chacun. Dynamique, vivant, coloré, le Martinez respire ainsi la joie de vivre, un
sentiment qu’il transmet à ceux qui franchissent son seuil. Vous savez ce que l’on dit : la joie est
communicative !
Richard Schilling Directeur Général
There is only one thing we cannot guarantee during your stay among us: the weather! However,
it is very likely that the sun will shine on festivites, as the Côte d’Azur, this stretch of land
blessed by the gods, posts a record 300 days of sunshine per year. For everything else, you can
rest assured that we will strive to make your stay a dream experience, full of good humor
and congeniality. Congeniality in our own way : tinged with discretion, elegance and expertise.
For our palace, recently distinguished for the quality of its service and cuisine (thanks to
Christian Sinicropi and his kitchen brigade), is proud of its special atmosphere. That of an
establishment on a human scale, where each guest feels at home, where our teams keep a very
discreet eye on each guest’s well-being. Vivacious, lively, colourful, the Martinez exudes the joy
of living, a feeling it transmits to all those who cross its threshold. You know what they say: joy
is catching!
edito
Happy days…
Y A d’lA joIE…
Aquatimer Chronographe Réf. 3769: dans les grandes profondeurs,
mieux vaut ne pas faire d’erreurs. C’est pourquoi tout plongeur doit pouvoir s’en
remettre à une montre d’une fiabilité absolue et d’une lisi-
bilité optimale. Cela fait déjà des décennies que les ingénieurs d’IWC travaillent
à l’étanchéité des montres. La première montre de plongée de 1967 incarnait le résultat probant de leurs efforts. Depuis le lancement de l’Aquatimer, IWC enri-chit régulièrement sa collection de créations excep-tionnelles destinées au monde sous-marin. Parmi elles, l’Ocean 2000 de 1982, développée en collabo-ration avec Porsche Design, ou la déjà légendaire GST Deep One de 1999, qui font toutes deux partie des modèles les plus prisés par les collectionneurs du monde entier.
L’histoire d’IWC commence plus d’un siècle avant que la première Aquatimer n’arrive sur le marché. C’est en 1868 que l’horloger améri-cain Florentine Ariosto Jones, de
Boston, fonda l’International Watch Com-pany dans le nord-est de la Suisse. Depuis,
les ingénieurs d’IWC ont développé d’innombrables garde-temps, comme la Grande Complication, la ligne Ingenieur, les modèles Portugaise, la famille des Montres d’Aviateur, ainsi que les séries Da Vinci et Aquatimer. Probus Scafusia (produit éprouvé de Schaffhausen) est l’expression de la philosophie d’IWC. Les nombreuses réalisations et innovations techniques dues à la manufacture de Schaffhausen en témoignent de manière convaincante depuis plus de 140 ans. Egalement sous l’eau.
Parmi tous les chronographes de plongée, l’Aqua-timer Chronographe représente un modèle d’excep-tion. Au cœur du boîtier en or rouge de 44 mm de diamètre et résistant à une pression de 12 bar se trouve le calibre de manufacture 89360. Ce mouve-ment de chronographe entièrement développé et construit par IWC se caractérise par sa fonction flyback et par l’affichage «montre dans la montre». Remonté par un mécanisme automatique à doubles cliquets, il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus modernes parmi les mouvements de montre mécanique avec fonction stop. Son fonctionnement impressionnant se laisse admirer à travers le fond en verre saphir de cette montre de plongée sportive et élégante. Grâce à la sextuple couche luminescente éclairant la lunette tournante et son affichage, la lisi-bilité est optimale dans toutes les conditions de visi-bilité. C’est donc d’autant plus dommage que seuls 70 % du globe terrestre soient recouverts d’eau.
IWC. Conçue pour les hommes.
IWC Aquatimer. Conçue pour les plongeurs.
«J’ai la priorité!»
Mouvement de manufacture IWC.
Manufacture de Schaffhausen.
Mouvement de chronographe mécanique de manufacture IWC (illustration) | Fonction flyback | Remontage automatique IWC à doubles cliquets | Indication de la date | Lunette tournante externe | Verre saphir antireflet | Fond en verre saphir | Étanche 12 bar | 18 ct or rouge
Paris50, rue Pierre Charron – 75008 Paris – Tél : 01 47 20 72 40
Cannes50, Bd de la Croisette – 06400 Cannes – Tél : 04 93 68 47 73
Londres165 Sloane Street – London SW1 X9QB – Tél : +44(0) 20 7752 0246
2000800_A9D_480x330_d_arije_ZS_4c_fr_V4.indd 1-2 23.04.10 12:53
Aquatimer Chronographe Réf. 3769: dans les grandes profondeurs,
mieux vaut ne pas faire d’erreurs. C’est pourquoi tout plongeur doit pouvoir s’en
remettre à une montre d’une fiabilité absolue et d’une lisi-
bilité optimale. Cela fait déjà des décennies que les ingénieurs d’IWC travaillent
à l’étanchéité des montres. La première montre de plongée de 1967 incarnait le résultat probant de leurs efforts. Depuis le lancement de l’Aquatimer, IWC enri-chit régulièrement sa collection de créations excep-tionnelles destinées au monde sous-marin. Parmi elles, l’Ocean 2000 de 1982, développée en collabo-ration avec Porsche Design, ou la déjà légendaire GST Deep One de 1999, qui font toutes deux partie des modèles les plus prisés par les collectionneurs du monde entier.
L’histoire d’IWC commence plus d’un siècle avant que la première Aquatimer n’arrive sur le marché. C’est en 1868 que l’horloger améri-cain Florentine Ariosto Jones, de
Boston, fonda l’International Watch Com-pany dans le nord-est de la Suisse. Depuis,
les ingénieurs d’IWC ont développé d’innombrables garde-temps, comme la Grande Complication, la ligne Ingenieur, les modèles Portugaise, la famille des Montres d’Aviateur, ainsi que les séries Da Vinci et Aquatimer. Probus Scafusia (produit éprouvé de Schaffhausen) est l’expression de la philosophie d’IWC. Les nombreuses réalisations et innovations techniques dues à la manufacture de Schaffhausen en témoignent de manière convaincante depuis plus de 140 ans. Egalement sous l’eau.
Parmi tous les chronographes de plongée, l’Aqua-timer Chronographe représente un modèle d’excep-tion. Au cœur du boîtier en or rouge de 44 mm de diamètre et résistant à une pression de 12 bar se trouve le calibre de manufacture 89360. Ce mouve-ment de chronographe entièrement développé et construit par IWC se caractérise par sa fonction flyback et par l’affichage «montre dans la montre». Remonté par un mécanisme automatique à doubles cliquets, il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus modernes parmi les mouvements de montre mécanique avec fonction stop. Son fonctionnement impressionnant se laisse admirer à travers le fond en verre saphir de cette montre de plongée sportive et élégante. Grâce à la sextuple couche luminescente éclairant la lunette tournante et son affichage, la lisi-bilité est optimale dans toutes les conditions de visi-bilité. C’est donc d’autant plus dommage que seuls 70 % du globe terrestre soient recouverts d’eau.
IWC. Conçue pour les hommes.
IWC Aquatimer. Conçue pour les plongeurs.
«J’ai la priorité!»
Mouvement de manufacture IWC.
Manufacture de Schaffhausen.
Mouvement de chronographe mécanique de manufacture IWC (illustration) | Fonction flyback | Remontage automatique IWC à doubles cliquets | Indication de la date | Lunette tournante externe | Verre saphir antireflet | Fond en verre saphir | Étanche 12 bar | 18 ct or rouge
Paris50, rue Pierre Charron – 75008 Paris – Tél : 01 47 20 72 40
Cannes50, Bd de la Croisette – 06400 Cannes – Tél : 04 93 68 47 73
Londres165 Sloane Street – London SW1 X9QB – Tél : +44(0) 20 7752 0246
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011C0410 - Martinez - 010HJ - 240 x 330 mm - Festival Cannes - France
BOUTIQUES CHOPARD: PARIS 1 Place Vendôme - Printemps du Luxe - Galeries Lafayette - 72 Faubourg Saint HonoréCANNES - LYON - MARSEILLE - MONTE CARLO
011C0410Martinez.qxd:Mise en page 1 13.4.2010 15:03 Page 1
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actualitésnews
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Une année sous les étoilesa year beneath the stars
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lifestyle
And the winner is…
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30
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24
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lifestyle
Une missbien sageBeauty and Brains
63Vincent Clercessais enbeautésmart tries
50
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6320
portraitKarang SinghUn bébé exeptionnel !a exceptional baby!
Black Eyed PeasLes quatre fantastiquesThe fantastic four
Michael BubléCrazy about bublé!
lifestyle66Des Gens du même monde people from
the same world
CaterinaMurinoL’Italienne au grand cœuran Italian with a big heart
38
shopping70
11
M A RT I N E Z M A G A Z I N E1 0 . 1 1
art
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112
nouveautéUn voyageDans le tempsa trip back in time
management
101
Un homme à femmesa ladies’ man
histoire116Mistinguettet les annéesfollesMistinguett and the
Roaring ‘Twenties
107
112
BeautéDes soins très spéciauxVery special treatments
Cherchez lacomplicationLook for the
complications
Il était une fois le parfum…One’s upon a time
parfum…
management
Palace et responsablea palace that assumes its
responsibilities
96qualité
A titred’exemple…By way of
example…
80
107
gastronomie123secrets de chefsa chef’s secrets
le CEVICHE, C’est le pérou«Ceviche» is all about peru
L’Amiral ne boit pas que de l’eauThe admiral doesn’t just
drink water
patrimoine
138
Château Simone, théâtre de grands vinsa source of fine wines
80
87
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musée
horlogerie
128
128
133
12
d’uNE RIvIERA à l’AutRE
news
FRoM oNE RivieRa to ANothER
Zplage, the private beach at
the Martinez Hotel, unfurls
a wide array of talents. you
can indulge in the bliss of
«farniente», try your hand
at water-skiing, para-sailing,
in short, water-sports in
general. at lunchtime, there’s
no way you can ignore the
chance for a gourmet break.
For here, the chef proposes
a real menu, well-balanced
thE skY, thE suN ANd
thE sEA... But Not
oNlY. BEAcAusE thE
pRIvAtE BEAch oF
thE MARtINEZ hotEl
AstoNIshEs AGAIN
ANd AGAIN, sEAsoN
AFtER sEAsoN.
and original. The cuisine
of the whole world meets
up here, from skewers of
prawns cooked in a Tandoori
oven to dishes tossed in the
wok, not forgetting strips
of raw fish Ceviche-style
and new-look bruschetta.
you might think that once
the sun has gone down,
when the deep Blue sea
finds a semblance of calm,
the atmosphere at Zplage
would cool down a little. Well,
no ! Quite the contrary : it
becomes an absolute must
of Cannes-by-night, with
breathless Zlive evenings.
and from the French Riviera
to the Mexican Riviera,
there’s just one... dance step,
taken blithely thanks to the
Mariachi sol del Caribe, a
band straight from playa del
Carmen. another style, but
an equally torrid ambiance,
with James Taylor, who
shares his time between
two vocations : that of top
model and that of dJ. For
the duration of the summer,
he abandons the catwalks
and dance-floors of London
for Motown, R’nB and disco,
which he artfully dispenses
on the beach in Cannes.
To take full advantage of
Zplage and make sure that
your programme is complete,
you should treat yourself to a
«before» (while succumbing
to «tapas» and cocktails)
and, of course, a ZNight
dinner (on weekends only).
Zplage, la plage privée du Martinez, a tous les talents. On s’y adonne aux joies du farniente, on s’essaie également au ski nautique, au parachute ascensionnel, bref, aux plaisirs nautiques en général. A l’heure du déjeuner, pas question de faire l’impasse sur une pause gourmande. Car ici, le chef propose une véritable carte, équilibrée et originale. Les cuisines du monde s’y retrouvent, des brochettes de gambas cuites au four Tandoor, aux poêlés cuisinées au wok, en passant par les émincés de poisson cru façon Ceviche ou les bruschetta revisitées. On pourrait penser qu’une fois le soleil couché, lorsque la Grande Bleue retrouve un semblant de calme, l’ambiance de ZPlage baisse d’un ton. Et bien non ! Au contraire : le lieu devient alors un incontournable du Cannes by night, avec des soirées ZLive endiablées. De la Riviera à la Riviera mexicaine, il n’y a qu’un pas… de danse, franchi allègrement grâce aux Mariachi Sol Del Caribe, une troupe venue tout droit de Playa del Carmen. Autre style, mais une atmosphère tout aussi chaude, avec James Taylor, qui se partage entre deux vocations : celle de top model et celle de DJ. Le temps d’un été, il abandonne les podiums et les dance floors londoniens pour du Motown, du RnB et du disco, qu’il distille avec doigté sur la plage cannoise. Pour profiter pleinement de ZPlage et pour que le programme soit complet, il faut s’y offrir un before (et succomber aux tapas et cocktails maison) et bien sûr un "ZNight Dinner" (le week-end uniquement).
Il Y A lE cIEl, lE solEIl Et lA MER… pAs sEulEMENt. cAR ZplAGE, lA plAGE dE l’hôtEl
MARtINEZ, étoNNE ENcoRE Et toujouRs, sAIsoN ApRès sAIsoN.
Mariachi Sol Del Caribe James Taylor
14
Soph ie Marceau Attrape-moi... si tu m’aimes
71, rue d’Antibes - Cannes, tél. 04 93 39 30 68 - www.bijouterie-jul ian.com
AM Sophie Mag Martinez Julian Cannes 240x330 :Eur-AM Sophie SP wholesale 20/04/10 17:18 Page 1
16
you’re looking for an
original dining experience?
Try a «dinner in the sky»!
The idea is to offer hand-
picked guests gastronomic
dinners on a platform
suspended some 30 metres
above the ground. The
principle has already won
over a good many chefs,
willing to trade their earth-
bound kitchens for ovens
in the open air. among
them, Christian sinicropi.
as we already know, the
«chef des cuisines» at the
Martinez Hotel loves all
things original. With this
dinner in the sky, he should
be over the moon ! He
already gave it a successful
try in paris this fall, cooking
in his gondola, with a
harness buckled over his
apron. Enchanted by the
experience, he is doing it
again this summer. at the
invitation of dining Event
and the Monaco-based
company aBC, he will in
fact join Joël Robuchon,
Joël Garault, Marcel Ravin
and many others in the
dream cast of «dinner
in the sky Monaco
2010», scheduled in the
principality from July 9th
to 13th. Guaranteed a sight
for sore eyes and a treat
for the taste-buds, guests
will enjoy breathtaking
views of the Bay of Monte-
Carlo. as for our chef from
Cannes, he is jubilant. Not
the least dizzy, quite the
contrary: this extraordinary
culinary experience with
just as much fantasy as
poetry is firing his already
unbridled imagination.
ChRiStian SiniCRopi
doEs Not sIMplY
wIN stARs. hE wIll
BE Also oN FAMIlIAR
tERMs wIth thEM
thANks to A hIGh-
FlYING ExpERIENcE
cAllEd «dINNERs IN
thE skY»…
uN dîNER ENtRE cIElEt tERRE
news
dINNER IN the sky
ChRiStian SiniCRopi NE décRochE pAs
quE lEs étoIlEs. Il lEs tutoIE AussI à
l’occAsIoN dEs “dINERs IN thE skY”, uN
REpAs dE hAut vol…
Vous êtes en quête d’un dîner pour le moins original ? Tentez donc l’expérience “Dinner in the sky”. L’idée ? Proposer à des hôtes triés sur le volet des dîners gastronomiques en altitude, sur une plate-forme suspendue à quelque trente mètres de hauteur. Le principe a déjà convaincu de nombreux grands chefs, prêts à troquer leurs pianos terrestres pour des fourneaux en plein ciel. Parmi eux, Christian Sinicropi. On le sait : le chef des cuisines de l’Hôtel Martinez aime l’originalité. Avec ce repas dans les airs, il est servi ! Il s’y est déjà frotté avec succès à Paris, l’automne dernier, cuisinant dans sa nacelle, un baudrier par dessus son tablier. Séduit par cet exercice, il récidive cet été. A l’invitation de Dining Event et de la société monégasque ABC, il rejoindra en effet Joël Robuchon, Joël Garault, Marcel Ravin et bien d’autres parmi le casting de rêve du “Dinner in the sky Monaco 2010”, prévu en Principauté du 9 au 13 juillet. Plaisir des yeux et du palais garanti, les convives bénéficiant d’une vue imprenable sur la baie de Monte-Carlo. Quant au chef cannois, il jubile. Il n’a pas le vertige, bien au contraire, et ce rendez-vous culinaire hors normes, fait tout autant de fantaisie que de poésie, exacerbe son imagination déjà débridée.
© R
ina
Nur
ra p
our
Cui
sine
Cré
ativ
e
Beauté - Laurence Laborie
c’Est dANs lA BoîtE !
news
lE FEstIvAl dE lA photoGRAphIE dE
ModE FAIt désoRMAIs RéFéRENcE
dANs lE MoNdE dE lA photo
coMME dANs cEluI dE lA ModE. Et
c’Est cANNEs, vIllE dEs stARs Et
du shoppING, quI l’AccuEIllE.
Le temps d’un festival international, celui de la Photographie de Mode, huitième du nom, Cannes se transforme en galerie géante. Et expose, ici et là, quelque quatre vingt photographes. L’invité d’honneur, en 2010, s’appelle Jacques Olivar, un professionnel reconnu pour l’élégance de son travail. De la Croisette à la rue d’Antibes, de la roseraie du Port Canto au Palm Beach, c’est un festival de créativité, d’imagination et d’audace. Trois qualités qui seront d’ailleurs récompensées par un prix éponyme. Une nouveauté cette année : le prix décerné au Photographe de Beauté. Une fête de l’élégance, du style et du talent à laquelle l’Hôtel Martinez s’est associé pour la deuxième année, sa Galerie Cristal accueillant une partie de l’exposition, durant tout l’été.
It’s IN the Can !
The time it takes for an
international festival, that
of fashion photography,
the eighth of the name,
Cannes turns into giant
gallery. and displays, here
and there, the work of
some 80 photographers.
The guest of honour in
2010 is Jacques Olivar, a
professional known for
the elegance of his work.
From the Croisette to Rue
d’antibes, the rose garden
on port Canto to the palm
Beach, this is a festival of
creativity, imagination and
audacity. Three qualities
which will in fact be
rewarded with an
eponymous prize. New
this year : an award for
the photographer of
Beauty. a festival of beauty,
stylishness and talent,
with which the Martinez is
associated for the second
year, with its Galerie
Cristal hosting part of the
exhibition throughout the
summer.
thE «FEstIvAl dE lA
photoGRAphIE dE
ModE» hAs BEcoME A
REFERENcE IN thE
woRld oF
photoGRAphY
ANd Also thAt oF
FAshIoN. ANd It’s
cANNEs, thE hoME oF
INtERNAtIoNAl
stARs ANd shoppING
AddIcts, thAt sERvEs
As Its host.
Desolation Angel - Jacques Olivar
18
Co
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790
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Carlton_Martinez_240x330 15/04/10 9:03 Page 1HAFIBA 09:04:40 Avril 15, 2010 _054BJ_MESD0010P017.pdf
ANd thE
thE AMERIcAN AcAdEMY oF hospItAlItY scIENcE A RENdu
soN vERdIct : pouR 2010, EllE A AttRIBué cINq stAR dIAMoNd
“AwARds” à l’hôtEl MARtINEZ.
lifestyle
20
wINNER Is…
© P
hilip
pe T
rann
oy
En présence des “Miss“ Universe et USA, Joseph D. Cinque, President et Vittorio G. Gai, International GM The American Accademy of Hospitality Science remettent le Five Star Diamond Award 2010 à Richard Schilling.
Its history is inseparable from that of
Cannes. In 1929, the Martinez became
the largest hotel on the Côte d’azur.
and at the end of the second World
War, it became the essential stage for
national and international events. It
reaffirmed its reputation for excellence,
elegance, glamour and congeniality that
has never faded over time. and it was
(almost) natural that, last december, at
the International Luxury Travel Market,
the establishment was honoured by no
less than five distinctions awarded by
the american academy of Hospitlaity
sciences. Recognizing the quality of
the hotel’s service and its efforts in
striving for perfection, it thus won
one of the famous Five star diamond
awards. When one knows that only 44
palatial hotels in Europe have been
attributed the Five star diamond award
(110 worldwide), one truly appreciates
the value of this distinction. The work
of Richard schilling, the hotel’s General
Manager, was also rewarded, as well as
that of Executive Chef Christian sinicropi.
The palme d’Or was also included in
the very small circle of restaurants to
have been honoured. Finally, the icing
on the cake, the new suite des Oliviers
won the first six diamond award, a first
in Europe. a resounding success !
THE aMERICaN
aCadEMy OF
HOspITaLITy sCIENCE
Has dELIVEREd ITs
VERdICT: FOR 2010,
IT Has aTTRIBuTEd
FIVE sTaR dIaMONd
aWaRds TO THE
MaRTINEZ HOTEL.
21
Son histoire se confond avec celle de Cannes. Dès 1929, le
Martinez devient le plus vaste établissement de la Côte d’Azur.
Et à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, il s’impose comme
la scène incontournable de manifestations nationales et inter-
nationales. Il assoit une réputation d’excellence, faite d’élé-
gance, de glamour et de convivialité que le temps ne dément
pas. Et c’est (presque) naturellement qu’en décembre dernier,
lors du Salon International du Tourisme de Luxe, l’établisse-
ment a été honoré pas moins de cinq fois par The American
Academy of Hospitality Science. Récompensant la qualité de
service et les efforts consentis pour tendre vers l’irréprocha-
ble, elle a ainsi attribué l’un des ses fameux “Awards“ Five Star
Diamond. Lorsqu’on sait que seul quarante quatre palaces en
Europe sont référencés "Five Star Diamond Award" (et cent
dix dans le monde), on mesure mieux la valeur de cette distinc-
tion. Richard Schilling, le directeur général, a vu lui aussi son
travail récompensé, tout comme Christian Sinicropi, le chef
des cuisines. La Palme d’Or fait elle également partie du cercle
très restreint des tables honorées. Enfin, cerise sur le gâteau, la
nouvelle Suite des Oliviers devient la première Six Diamond
Award, une première en Europe. Un véritable plébiscite !
© P
hilip
pe T
rann
oy
Stefania Fernandez (Miss Universe 2009) et Kristen Dalton (Miss USA 2009) dans la Suite des Oliviers
portrait
L’histoire est digne d’un scénario hollywoodien. Habitué à recevoir les plus grandes stars et personnalités de ce monde, le Martinez a accueilli en novembre dernier un client plutôt exceptionnel. « Il tenait absolument à séjourner dans la chambre 318... Au début, nous avons vraiment cru à un canular », plaisante Richard Schilling, directeur général du Martinez. Quoi de plus normal pourtant que de vouloir dormir dans la chambre dans laquelle on a poussé ses premiers cris ? Car c’est en effet ici même, dans la chambre 318, qui surplombe la Croisette, que Karan Singh, fils du dernier maharadja du Jammu-et-Cachemire, a vu le jour le 9 mars 1931.« Mon père participait à deux conférences internationales qui se sont tenues en 1930 et 1931 à Londres, raconte-t-il. Comme l’hiver était particulièrement rude en Angleterre, il a décidé, quelques mois avant ma naissance, de venir séjourner sur la Côte d’Azur. Et c’est tout naturellement qu’il a choisi le Martinez, qui venait tout juste d’être inauguré, et qui était l’un des hôtels les plus modernes au monde ». Hari Singh réserve alors tout le 3ème étage du Palace pour y loger sa femme et ses domestiques. Et
c’est avec quelques jours d’avance que naît, par une belle journée de mars 1931, le petit Karan. La famille princière décide de rester à Cannes pour profiter de la douceur du printemps azuréen, avant de regagner l’Inde. Karan a à peine six semaines. Il ne reviendra pas à Cannes avant l’âge de 28 ans, peu après son mariage avec la princesse Yasho Rajya Lakshmi, la petite-fille du dernier souverain du Népal, avec laquelle il aura quatre enfants.Tour à tour homme politique, diplomate et auteur, Karan Singh a exercé de hautes fonctions en Inde, avant de devenir membre du Conseil Exécutif de l’UNESCO. De passage à Paris en novembre dernier lors d’une conférence importante, le dignitaire décide de faire un aller-retour éclair d’une journée dans sa ville natale. Une sorte de pèlerinage sentimental.« Mon destin reste à tout jamais lié à Cannes », confie Karan Singh. En attendant de revenir au Martinez, où il est invité ad vitam eternam, Karan Singh a été élevé au rang de citoyen d’honneur de la ville de Cannes. Une belle distinction pour celui qui se considère comme un cannois de cœur.
La ChambRe 318 du MARtINEZ N’A pAs sEulEMENt vu déFIlER dEs
dIZAINEs dE stARs. EllE A AussI été lE théâtRE dE lA NAIssANcE, Il
Y A 79 ANs, d’uN AdoRABlE pEtIt BAMBIN, dEvENu AujouRd’huI l’uN
dEs hoMMEs polItIquEs lEs plus populAIREs d’INdE.
uN BéBéExcEptIoNNEl !a exCeptionaL BABY!
The tale is worthy of a Hollywood script.
accustomed to welcoming the world’s
biggest stars and most prominent
personalities, the Martinez hosted a
really exceptional guest last November.
«He insisted on staying in Room 318.
. . at first, we thought it was a hoax,»
jokes Richard schilling, General
Manager of the Martinez.
yet what could be more natural than
wanting to sleep in the room in which
one made one’s very first cry ? For it
was indeed here, in Room 318,
overlooking the Croisette, that Karan
singh, son of the last Maharajah of
Jammu-and-Kashmir, was born on
March 9th, 1931.
«My father attended two international
conferences held in London, in 1930
and 1931,» he explains. «as winter was
particularly harsh in England, he
decided, a few months before my birth,
to come and stay on the Côte d’azur.
and he naturally chose the Martinez,
which had just been inaugurated,
and was one of the most modern hotels
in the world.» Hari singh thus reserved
the entire third floor of this palatial
hotel, to accommodate his wife and
all their staff. and the little Karan
arrived a few days prematurely, on
a beautiful day in March, 1931. The
princely family decided to stay on in
Cannes to enoy the warm spring on the
Riviera before returning to India. Karan
was hardly six weeks old. He would not
return to Cannes before the age of 28,
shortly after his marriage to princess
yasho Rajya Lakshmi, grand-daughter
of the last king of Nepal, with whom he
had four children.
By turns a politician, diplomat and
author, Karan singh held high office in
India before becoming a member of the
Executive Board of uNEsCO. While
in paris last November to attend a high-
level conference, he decided to make a
lightning day-trip to his home town ! a
kind of sentimental pilgrimage.
«My destiny is forever linked to
Cannes,» confides Karan singh. While
waiting to return to the Martinez, where
he is an honoured guest «ad vitam
eternam», Karan singh was appointed
to the rank of honorary citizen of the
Town of Cannes. a fine distinction for
for one who considers himself «a
native born son of Cannes».
Room 318 At thE
MARtINEZ hAs Not
oNlY pAId host to
A loNG pARAdE oF
stARs. 79 YEARs AGo,
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A YEAR IN thE lIFE oF A pAlAcE, A YEAR oF
GlAMouR, tAlENt, BEAutY.
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hotEl MARtINEZ…
24
Photos : Samuel S.
Eva Longoria
uN AN dE lA vIE d’uN pAlAcE, uN AN dE
GlAMouR, dE tAlENt, dE BEAuté.
un an de StaRS. souvENIRs, souvENIRs
à l’hôtEl MARtINEZ…
uNE ANNéE sous lEs étoIlEs
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Robin Wright Penn
26Aishwarya Rai
Dita Von TeseSarah Marshall et Jean Claude Jitrois
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lEs quAtRE FANtAstIquEs
portrait
dIx ANs ApRès sEs déButs, lE GRoupE dE WiLL i am, apL.
de.ap., taboo et feRgie Est désoRMAIs l’uN dEs plus
populAIREs Au MoNdE. FIdèlEs Au MARtINEZ, lEs quAtRE
ARtIstEs étAIENt Au RENdEZ-vous dEs NRj MusIc AwARds, Ils
soNt REvENus suR lEuR pARcouRs sANs FAussE NotE.
30
Photos © Meeno
“Where is the love?”, “Shut up”, “Hey Mama”, et plus ré-
cemment, “Boom Boom Pow” et “I gotta feeling”… Depuis
bientôt dix ans, les Black Eyed Peas enchaînent les hits bien
ficelés. Leur force : un style musical très éclectique, qui
mêle hip hop engagé, pop danse sucré, et qui ose des incur-
sions vers des rythmes latino, électro, funky et ragga. Une
soif de curiosité qui les incite à explorer perpétuellement de
nouveaux horizons musicaux.
Le haRiCot magique !
Tout commence en 1989 à Pasadena, en Californie. Les
breakdancers Will I Am et apl.de.ap. créent « Atban Klann »,
un groupe aux influences hip hop et rap. Ils sont rejoints en
1995 par le DJ « Taboo ». Ensemble, ils fondent les « Black
Eyed Peas », en référence à une variété d’haricot consommé
aux Etats-Unis lors du Nouvel An et qui garantirait bonheur
et prospérité. Un nom de groupe plutôt insolite mais qui va
leur porter chance !
« Behind the front », leur premier album, sort en 1998, suivi
en 2000 par « Bridging the gap », auquel collaborent Macy
Gray, De la Soul et Wyclef Jean. Salués par la critique, ceux
que l’on surnomme les « Fugees de la Côte ouest » revendi-
quent une musique fédératrice et universelle.
En 2003, « Elephunk » marque un tournant dans la carrière
des Black Eyed Peas : l’album se vend à six millions d’exem-
plaires à travers le monde ! Un véritable succès, peut-être
“Where is the love?”, “shut up”, “Hey
Mama”, and more recently, “Boom
Boom pow” and “I gotta feeling”… For
close on a decade, the Black Eyed peas
have come up with a series of hits. Their
strength is a very eclectic musical style
that mixes committed hip-hop, sugary
dance pop, with daring forays into Latin
rhythms, electro, reggae and funk. an
on-going curiosity which constantly
leads them to explore new musical
horizons.
the magiC bean !
It all began in 1989 in pasadena,
California. Breakdancers will.I.am et apl.
de.ap. put together «atban Klann», a
band influenced by rap and hip-hop. In
1995, they were joined by dJ «Taboo».
Together, they founded the Black Eyed
peas, a reference to a bean variety
consumed in the usa around New
year’s day which guarantees happiness
and prosperity. a rather off-beat name
for a group, which nevertheless brought
them luck!
Their first album, «Behind the Front»,
came out in 1998, followed in 2000 by
«Bridging the Gap», which also featured
Macy Gray, de la soul and Wyclef Jean.
acclaimed by the critics, the «Fugees
from the west coast», as they were
nicknamed, advocated music both
unifying and universal.
In 2003, «Elephunk» marked a
breakthrough in the career of the Black
Eyed peas: the album sold six million
copies worldwide! a great success,
perhaps linked to the arrival of a new
recruit in the group with a strong
personality: stacy Ferguson, aka Fergie.
«she came so often to see us in the
studio that she became a friend and
we invited her to record a track for the
Elephunk album, then two, then three,
and she finally ended up by joining the
band,» says Will.I.am.
Two years later, «Monkey Business»
made the Black Eyed peas one of the
most influential groups on the american
scene. The four henchmen decided to
take time out, time for everyone to try a
solo career. Three years went by.
a fRenChie among the peaS
In 2008, the Black Eyed peas got
together again to record their fifth
album, The E.N.d. (The Energy Never
dies). It was time to shift their focus. a
bold gamble, as confirmed by Will.I.am:
«although we are mainly fans of hip-hop,
we didn’t want to do the same things all
over again. Electro music seemed the
lié à l’arrivée au sein du groupe d’une nouvelle recrue assor-
tie d’une personnalité bien trempée : Stacy Ferguson, alias
Fergie. « A force de passer nous voir en studio, Fergie est
devenue une amie et nous lui avons proposé d’enregistrer
un titre sur l’album Elephunk, puis deux, puis trois, avant
finalement d’intégrer le groupe », raconte Will I Am.
Deux ans plus tard, « Monkey Business » fait des Black Eyed
Peas l’un des groupes les plus influents de la scène américai-
ne. Les quatre acolytes décident alors de faire une pause, le
temps pour chacun d’expérimenter une carrière solo. Trois
ans s’écoulent.
un fRenChie Chez LeS “bLaCk”
En 2008, les Black Eyed Peas se retrouvent pour enregis-
trer leur 5ème album, The E.N.D. (« The Energy Never
Dies »). L’heure est au changement de cap musical. Un pari
audacieux, comme le confirme Will I Am : « Même si nous
sommes avant tout des fans de hip hop, nous n’avions pas
envie de refaire les mêmes choses. La musique électro s’est
imposée à nous, parce qu’elle est énergisante et positive.
Nous avons donc décidé de faire un mélange des deux ».
Pour cela, le groupe fait appel au plus grand DJ du moment,
David Guetta. « C’est un très grand DJ et un producteur
talentueux. Il nous a beaucoup influencé sur la couleur musi-
cale de The E.N.D. », confie Will I Am, qui, à fréquenter le
Français, s’est découvert une passion pour le mixage !
thE fantaStiC FouR
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FouR ARtIstEs, hERE
FoR thE NRj MusIc
AwARds, lookEd
BAck oN thEIR
FlAwlEss cAREER.
31
logical next step, because it’s positive
and full of energy. so we decided to
blend the two».
To do so, the group called on the services
of the greatest dJ of the moment, david
Guetta. «He’s a great dJ and a talented
producer. He influenced us a lot about
the musical colour of The E.N.d.,» says
Will.I.am who, after spending so much
time with the French dJ, discovered a
passion for mixing !
Released in March 2009, the new
opus shot to the top of world rankings.
awards started flooding in, including
the NRJ Music award for song of the
year with «I Gotta Feeling», produced
by… david Guetta. «This title brings
people aged 7 to 77 together. at the
flash mob in Chicago last september, it
was amazing to see over 20,000 people
dancing in synch to one of our songs!»
exclaims Fergie. after a world tour this
summer, the group is already preparing
the release of a new album which will
include unreleased titles composed by
the late King of pop, Michael Jackson.
after that, the four artistes are to treat
themselves to a well-deserved rest.
Except for Fergie, who dreams of getting
back before the cameras after her
widely-noticed performance in «Nine».
Sorti en mars 2009, le nouvel opus cartonne en tête des
classements mondiaux. Les récompenses s’accumulent,
notamment le NRJ Music Award de la chanson de l’année
avec « I gotta feeling », produite par… David Guetta. « Ce
titre rassemble des personnes de 7 à 77 ans. Lors du Flash
Mob à Chicago en septembre dernier, c’était incroyable de
voir plus de 20 000 personnes danser en synchro sur une
de nos chansons ! », s’exclame Fergie. Après une tournée
mondiale cet été, le groupe prépare déjà la sortie d’un
prochain album qui comportera des inédits composés par le
défunt roi de la pop, Michaël Jackson. Après cela, les quatre
artistes devraient s’accorder une période de repos bien
mérité. Sauf pour Fergie qui rêve de retrouver les caméras
après sa prestation remarquée dans « Nine ».
portrait
32
cRAZY ABout BuBlé!
portrait
Hôtel Martinez, samedi 22 janvier, à quelques heures seulement
de la grande cérémonie annuelle des NRJ Music Awards qui
met la ville des festivals en émoi. Dehors, des fans en transe,
qui espèrent « voir en vrai » leurs vedettes favorites. Soudain,
la rumeur enfle. Puis des cris aigus. Ils ponctuent l’arrivée de
Michael Bublé, en lice pour l’award du « meilleur artiste mascu-
lin international de l’année » qui vient de faire son apparition.
Voix de velours, gueule d’ange et sourire ultra-bright, ce croo-
ner canadien est le phénomène musical du moment. Celui qui
a réussi à dépoussiérer et à faire aimer le jazz à des millions de
jeunes filles. Mais n’allez pas conclure pour autant que Michael
Bublé est l’un de ces nouveaux chanteurs à midinettes. Non, à
bientôt 35 ans, l’artiste fait partie des plus gros vendeurs de dis-
ques de cette décennie. Près de 22 millions d’exemplaires de ses
quatre premiers albums se sont arrachés à travers le monde ! Son
dernier opus « Crazy love », mélange de titres inédits (l’entê-
tant « Haven’t met you yet ») et de reprises de grands standards
revisités en version jazzy (« Cry me a river », « Georgia on my
mind ») fait un tabac outre-Atlantique où il caracole en tête du
Billboard des meilleures ventes d’albums jazz aux Etats-Unis !
We are at the Hôtel Martinez on
saturday the 22nd of January, just a
few hours before the grand annual
ceremony for the NRJ Music awards
which has the whole city of cinema
buzzing. Outside are the excited fans
hoping to see their favourite stars
“in the flesh”. suddenly, the screams
get louder: Canadian crooner Michael
Bublé, nominated for the year’s “best
international male artist”, has put in
an appearance. With a velvety voice,
angel-face and ultra-brite smile, he
is the musical phenomenon of the
moment. The man who has succeeded
in dusting off jazz and bringing it to
millions of girls. But don’t for one
moment go thinking that Michael Bublé
is just another of those new starry-eyed
singers. Coming up 35, the artiste is
one of the decade’s biggest album-
sellers. His first four albums sold nigh on
22 million copies, right around the world.
His latest opus, “Crazy Love”, a mixture
of new numbers (including the heady
“Haven’t met you yet” and covers of old
standards given a new jazzy feel - listen
to “Cry me a river” and “Georgia on my
mind”) is selling like hot cakes across
the atlantic and topping the Billboard
for the best-selling jazz albums in the
united states. His love of jazz comes
from his grand-father, who would listen
EN quAtRE AlBuMs, miChaeL bubLé,
lE chouchou dE cEs dAMEs, A RéussI,
à REdoNNER uN coup dE jEuNE Au
jAZZ. Il étAIt dE pAssAGE à cANNEs
loRs dEs NRj MusIc AwARds.
IN cANNEs FoR thE
NRj MusIc AwARds,
miChaeL bubLé,
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FAcE-lIFt to thE jAZZ
GENRE IN thE spAcE
oF FouR AlBuMs.
34
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oy
non-stop to Ella Fitzgerald, Mel Tormé
and the Mills Brothers at home. He
encouraged the youngster to hit the
stage at a very early age. “I began in
small jazz clubs in Vancouver. Hardly
anyone thought I was going to make it.
Luckily I didn’t listen to them and carried
on singing. Now I’m singing to full
houses of 3,000 fans. Incredible!”, said
the singer. His good looks and smooth
voice brought success pretty quickly.
spotted in 2000 by the successful
producer david Foster, he was instantly
compared to Frank sinatra. and it is true
that like sinatra, Bublé cultivates the
perfect son-in-law image with a glint in
his eye which has the ladies drooling.
His first eponymous album was released
in 2003. The jazz-like version of George
Michael’s “Kissing a fool” brought him
instant fame and the crooner took
advantage of this success to appear in a
few films. He was in “duet’s”, along with
Gwyneth paltrow, then “Totally blonde”
before heading back to the studios to
record “Come fly with me”, followed by
“It’s time”, where he covered a number
of Ray Charles and Beatles classics. In
2007 came the crowning glory with
“Call me irresponsible”, which sold 4
million copies in 2 months. Even though
he looks to have emerged from another
era, there is no doubt that Michael
Bublé has succeeded in imposing his
own personal musical style by revisiting
american standards and giving them
the jazz-pop treatment. “It’s the texts
more than the tunes that really turn me
on,” he says. “so good. It’s crazy to think
that some songs stay engraved in your
memory because they convey universal
messages that reach all of us, whether
you live in Canada or Europe, whether
you’re straight or gay, a believer or
non-believer.” But the ladies can rest
assured, love is the one thing Michael
Bublé prefers to sing about. an indeed,
to the dismay of his lady fans, he has
recently announced his engagement
to the beautiful Luisana Lopiltato from
argentina. The wedding is planned
shortly and it all sounds very much like
“crazy love”…
Sa passion du jazz, il la doit à son grand-père. Celui-ci lui passe
en boucle Ella Fitzgerald, Mel Tormé et the Mills Brothers, et
l’encourage, dès son plus jeune âge, à se produire sur scène.
« J’ai commencé dans de petits clubs de jazz de Vancouver, nous
raconte-t-il. Peu de gens pensaient que j’allais réussir. J’ai bien
fait de ne pas les écouter et de persister car maintenant je chante
devant des salles combles de milliers personnes. C’est inouï ! »,
confie le chanteur.
Effectivement, sa belle gueule et sa voix suave ont rapidement
fait mouche. Repéré en 2000 par le producteur à succès David
Foster, il est tout de suite comparé à Franck Sinatra. Il faut dire
que, comme l’inoubliable interprète de « Stranger in the night »,
Bublé cultive une image de gendre idéal un brin coquin, qui lui
assure les faveurs de la gent féminine. Son premier album épo-
nyme sort dans les bacs en 2003. La version jazzy de « Kissing
a fool » de George Michael le fait connaître du grand public. Le
crooner en profite pour faire quelques apparitions au cinéma,
dans « Duets », où il donne la réplique à Gwyneth Paltrow,
et « Totally blonde », avant de retourner en studio enregis-
trer « Come fly with me », suivi de « It’s time » où le chanteur
reprend des classiques de Ray Charles et des Beetles. 2007, la
consécration arrive avec « Call me irresponsible » qui s’écoule à
4 millions d’exemplaires en 2 mois !
Aucun doute, même s’il semble tout droit sorti d’une autre époque,
Michael Bublé a réussi à imposer son style musical en revisitant
les standards américains à la sauce jazzy-pop. « Plus que les mélo-
dies, ce qui me fait vraiment vibrer, ce sont les textes. C’est telle-
ment fort ! C’est fou de se dire que certaines chansons restent à
jamais gravées dans les mémoires car elles véhiculent des messa-
ges universels, qui nous touchent tous, que l’on vive au Canada ou
en Europe, que l’on soit hétéro ou gay, croyant ou non ».
Mais que l’on se rassure, c’est bien entendu l’amour que préfère
chanter Michael Bublé. Et justement, au grand désarroi de ses
fans, le chanteur vient tout juste de se fiancer avec la belle argen-
tine Luisana Lopiltato. Le mariage est pour bientôt. Car avec
elle, c’est sûr, il est totalement « crazy love » !
portrait
36
voIx dE vElouRs, GuEulE d’ANGE Et souRIRE
ultRA-BRIGht, cE cRooNER cANAdIEN Est
Le phénomène muSiCaL du moment.
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Photographe : Alexandre UbedaStylisme : Gérard GranjaAssistant : Ciro GargiuloMake up : LiliCoiffeur : Alain DivertAssistante photo : Laura York
portrait Son accent ne laisse planer aucun doute, la bellissima est
italienne, « Sarde », précise-t-elle. Sa démarche rappelle
qu’elle a été mannequin avant de devenir comédienne. Un
passé qu’elle ne renie pas, bien au contraire. Mais aujourd’hui,
sa vie, c’est planches, plateaux de télévision et surtout de
cinéma, et… poussière d’Afrique. Française de cœur, elle a
pris son véritable envol grâce à trois films, L’Enquête Corse,
L’Amour aux trousses et Les bronzés 3. Depuis, on reconnaît
aussi son talent en Italie. Et puis, en 2006, grand moment
dans sa vie professionnelle. Elle campe Solange dans Casino
Royale, « Un coup de pouce incroyable du destin et l’un des
meilleurs James Bond de l’histoire ! »
Caterina garde intact l’enthousiasme de ses débuts. Elle
avoue ainsi avoir été impressionnée « comme une gamine »
par Jean Reno lors du tournage de L’Enquête Corse. Elle est
encore tout étonnée de travailler avec Rufus Sewell sur un
projet pour la BBC, « Une histoire haletante du début à la fin.
» Elle prend chaque scénario comme un cadeau et multiplie
les expériences. Sur les écrans français, elle est depuis ce
printemps la femme de Patrick Bruel dans « Comme les cinq
doigts de la main », d’Alexandre Arcady. « J’ai une histoire
avec son frère, joué par Vincent Elbaz. Ce fut un rôle dur
mais très enrichissant. » Le Canada la découvrira inspectrice
de police dans un thriller dès le mois de septembre. Elle
attend aussi avec impatience la suite de XIII où Steven Dorff
va reprendre le rôle titre. Cet automne la verra tourner avec
Albert Dupontel et Alice Taglioni, dans un film intitulé « La
proie ». Après ? Du théâtre, chez elle en Italie, de décembre
Her accent immediately dispels any
doubts, the «bellissima» is Italian,
«sardinian», as she notes. Her gait
reminds one that she was a model
before becoming an actress. a past
she does not deny, quite the contrary.
But today, her life is all about TV sets,
stages and especially the cinema,
not fogetting african dust… French at
heart, she really took off with three
movies, «L’Enquête Corse», «L’amour
aux Trousses» and «Les Bronzés 3».
since then her talent has also been
recognized in Italy. Then, in 2006,
came a great moment in her life. she
played solange in «Casino Royale»:
«an incredible stroke of luck and one of
the best James Bonds of them all !».
Caterina still has the enthusiasm of
her early days. she admits she was
impressed «like a kid» by Jean Reno
during the filming of «L’Enquête Corse».
she is still amazed to be working with
Rufus sewell on a project for the BBC :
«a headlong story from start to finish».
she accepts each script as a gift and
stacks up on experience. On French
screens, she has been patrick Bruel’s
wife since this spring in «Comme les
Cinq doigts de la Main» by alexandre
arcady. «I have something going with
his brother, played by Vincent Elbaz.
It’s a tough but very rewarding role.»
In september, Canadian viewers will
discover her as a police inspector in a
thriller. she is also waiting impatiently
for the next instalment of «XIII» in which
steven dorff will again play the title
role. This autumn, she will be working
alongside albert dupontel and alice
Taglioni in a film entitled «La proie».
and after that? Theatre back home
in Italy, from december to March. «a
challenge every night, terrible stage-
fright, but also the opportunity to work
EllE AvouE AINsI AvoIR été
IMpREssIoNNéE « coMME uNE GAMINE »
pAR jEAN RENo loRs du touRNAGE dE
l’ENquêtE coRsE
sHE adMITs sHE Was IMpREssEd «LIKE a
KId» By JEaN RENO duRING THE FILMING OF
«L’ENQuêTE CORsE».
40
Robe longue imprimée à fines bretelles Gucci. Sandales blanches Jimmy Choo. Montre Omega
Robe courte en crêpe de soie et plumes d’autruches Azzaro collier pendentif et Montre Omega
à mars 2011. « Un défi chaque soir, un trac incroyable mais
aussi la possibilité d’approfondir un personnage. » Si elle ne
s’imagine pas passer derrière la caméra - « Je n’ai aucun talent
pour ça » – elle joue volontiers les entremetteuses. « J’adore
mettre en relation des amis producteurs. Participer à des
rencontres me stimule. »
Et elle, qui aimerait-elle rencontrer au détour d’un scénario ?
Kenneth Brannagh, Patrice Leconte de nouveau, Juan Jose
Campanella. De ce dernier, elle garde le souvenir d’un homme
qui l’a dirigée au millimètre près. Liberté zéro, improvisation
interdite, mais en contrepartie, un résultat intéressant et une
précision d’orfèvre tout au long du tournage. Parmi les acteurs
français, elle admire François Cluzet, Marion Cottillard,
Mélanie Thierry et… un certain Albert Dupontel.
La chance, Caterina y croit, comme elle croit en sa bonne
étoile. « Etre née là où je suis née est un plus. Pouvoir
travailler comme je le fais aussi. Quand, comme moi, on a de
la chance, il faut, en retour, faire un petit geste pour les autres.
» Son petit geste prend la forme d’un rôle d’ambassadrice de
bonne volonté pour l’AMREF (Association pour la Médecine
et la Recherche en Afrique). Là, c’est le cœur qui parle et
l’implication devient totale autant que désintéressée. Son
travail consiste à récolter des fonds, au travers de galas,
de soirées. Son nom, elle le met au service d’une noble
cause et elle ne rechigne ni à demander ni à se rendre en
Afrique pour voir sur place les besoins et les réalisations. «
L’urgence concerne la santé et l’école. Il faut œuvrer dans les
hôpitaux, rapprocher les villages des villes et arriver à rendre
indépendants les acteurs de demain. » Sainte Caterina ?
Sourire en coin. Non, elle se verrait plutôt en Mata Hari.
on a character in greater depth.» If
she has no intention of going behind
the cameras - «I have no talent for
directing» - she plays match-maker
very willingly. «I love to put producer
friends in touch with each other. I find
new encounters very stimulating.»
and whom would she like meet on
some up-coming shoot ? Kenneth
Brannagh, patrice Leconte again,
Juan Jose Campanella. Of the latter,
she retains the memory of a director
who controls the tiniest detail. Zero
freedom, improvisation prohibited,
but in return, an interesting result
and the precision of a goldsmith
throughout the shoot. among French
actors, she admires François Cluzet,
Marion Cottillard, Mélanie Thierry
and… a certain albert dupontel.
Caterina believes in fate, as she believes
in her lucky star. «Being born where
I was born is a bonus. Like being able
to work as I do. When you’re lucky, like
me, you have to do a little something
in return for other people.» Her
«little something» takes the form of
a role as goodwill ambassador for the
aMREF (association for Medicine and
Research in africa). It comes from the
heart with commitment as total as it
is selfless. Her job is to raise funds,
through galas, parties. she places her
name at the service of a noble cause
and she’s not shy to ask for funds,
nor to visit africa to see for herself
both needs and accomplishments.»
There’s real urgency in the fields of
healthcare and schooling. We must
work on hospitals, bring villages closer
to towns and manage to make the
players of tomorrow independent.»
santa Caterina ? she smiles. No, she
rather sees herself as Mata Hari.
portrait
soN NoM, EllE lE MEt Au sERvIcE d’une
nobLe CauSe Et EllE NE REchIGNE NI à
dEMANdER NI à sE RENdRE EN AFRIquE
pouR voIR suR plAcE lEs BEsoINs Et
lEs RéAlIsAtIoNs.
shE plAcEs hER
NAME At thE sERvIcE
oF A NoBlE cAusE
ANd shE’s Not
shY to Ask, NoR
to vIsIt AFRIcA to
sEE FoR hERsElF
Both NEEds ANd
AccoMplIshMENts.
43
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Veste tailleur noir avec mini jupe en stretch impression fleur et escarpins Dolce Gabbana. Bague & collier Cartier
uNE MIss BIEN sAGE
Miss
BEAutY ANd bRainS
50
Janvier 2010. Quelques semaines après avoir été couronnée
Miss France à Nice, Malika Menard est de retour sur la
Côte d’Azur. A Cannes cette fois, à l’Hôtel Martinez.
Un séjour éclair à l’occasion des NRJ Music Awards. «Je
viens remettre le prix du groupe français de l’année.» Elle
en profite pour improviser un shooting pour une agence
photo, au restaurant de la Palme d’Or. Instant de grâce :
la belle prend la pose avec naturel, comme si elle avait fait
ça toute sa vie. Pourtant, il y a peu encore, à mille lieux du
star-system, des flashs et des robes longues, la jolie Normande
vivait une vie tranquille et studieuse. « Je préparais ma licence
de droit avec, pour projet, de devenir journaliste dans la presse
écrite », confie-t-elle. N’allez pas penser pour autant que la
fourmi s’est faite cigale. « Je ne vais pas dire le contraire : la vie
de Miss est fascinante, tout le temps différente. Mais, même si
je profite de chaque moment, je n’en oublie pas l’avenir. Je vis
cette aventure avec lucidité et simplicité, comme un stage de
formation d’un an.» Ainsi, loin de se détourner de sa vocation,
elle profite de son écharpe de Miss pour emmagasiner de
l’expérience. « Sur le plateau de Canal Plus, à l’invitation de
Michel Denisot, j’ai pu interroger José Manuel Barroso, le
Président de la Commission Européenne. Plutôt amusant. Plus
sérieusement, je m’essaie à la rédaction en livrant chaque mois
un papier d’humeur sur la vie d’une Miss pour La Liberté, un
hebdomadaire de Caen, ma ville natale. L’exercice est modeste
mais il m’encourrage à poursuivre sur cette voie quand la
parenthèse Miss France sera refermée.» Des propos pleins
de sagesse.
January 2010. a few weeks
after being crowned Miss
France in Nice, Malika
Menard was back on
the Riviera, this time at
the Hôtel Martinez for
a lightning visit on the
occasion of the NRJ Music
awards. “I’ve come to give
the award to the year’s
best French group”. she
also found the time to
improvise a picture session
for a photo agency in the
gourmet restaurant “La
palme d’Or”. a moment of
grace, as the lovely lady
posed so naturally you
would think she had been
doing it all her life. yet
just a few months ago, a
thousand miles from the
star system, flash-bulbs and
long gowns, the pretty lady
from Normandy was living
a quiet studious life. “I was
reading for a law degree
and planning to become
a magazine journalist,”
she told us. But there is
no way her life will change
for ever. “I can’t deny
it, life as Miss France is
fascinating, different all the
time. and even if I enjoy
every moment of it, I’m still
thinking about the future.
I’m living this adventure
with a clear head and the
utmost simplicity, like a
year of training.” so far
from being derailed from
her professional calling, she
is making the most of her
“reign” as Miss France to
gain and store experience.
“On the Canal plus TV
set, where I was invited by
Michel denisot, I was able
to question José Manuel
Barroso, Chairman of the
European Commission. It
was fun. More seriously, I’m
trying my hand at writing
by producing a monthly
paper on the life of a “Miss”
for “La Liberté”, a local
weekly magazine in Caen,
where I was born. It is a
very modest exercise but
one that is pushing me
to carry on in the same
direction when the Miss
France adventure is over.”
Words of wisdom indeed.
© P
hilip
pe T
rann
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©DR
(1) Marque non représentée à la boutique de Monaco •(2) Marque non représentée à la boutique de Monaco &de Paris • (3) Marque uniquement représentée à la boutique de Cannes • (4) Marque uniquementreprésentée à la boutique de Monaco • (5) Marqueuniquement représentée à la boutique de Lyon • (6)Marque non représentée à la boutique de Courchevel
PARIS60, Rue François 1er (Le Triangle d’or)
+33 (0)1 42 25 15 41
CANNES4, La Croisette (Face Palais des Festivals)
+33 (0)4 97 06 69 70
MONACO13, Bd des Moulins, Immeuble Le Régina
+377 97 70 44 22
ST-TROPEZ3, Rue Allard “Le Grand Passage”
+33 (0)4 98 12 62 50
LYON27, Rue Gasparin (Presqu’ î le)
+33 (0)4 78 37 31 92
BORDEAUX29, Cours Georges Clémenceau
+33 (0)5 56 48 21 18
COURCHEVELAlpes Hôtel du Pralong Courchevel 1850
+33 (0)6 19 02 13 38
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PARIS • CANNES • MONACO • ST TROPEZ • LYON • BORDEAUX • COURCHEVEL
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EssAIs EN BEAuté
vINcENtclERc
portrait
Décidément, Vincent Clerc brille par son physique. Après avoir
affolé les défenses des plus grandes nations du rugby grâce à
ces redoutables “cadrages débordements” et une pointe de vi-
tesse exceptionnelle, le trois-quart aile du XV de France fait
aujourd’hui tourner les têtes des… de la clientèle de Sothys.
Depuis trois ans, en effet, il est l’effigie de ce grand laboratoire,
l’un des plus renommés en matière de cosmétique. « Une colla-
boration qui me semble évidente, vu que les sportifs de haut-ni-
veau prennent forcément soin de leurs corps. Je prête donc mon
image à la ligne masculine de Sothys et je représente la marque
tRoiS eSSaiS en vingt minuteS MARqués FAcE à
l’IRlANdE, EN 2008, oNt FAIt ENtRER vINcENt clERc dANs
lA léGENdE du RuGBY. uNE GRANdE hIstoIRE doNt Il
ENtENd BIEN écRIRE ENcoRE quElquEs BEllEs pAGEs.
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2008 took vINcENt
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RuGBY’s hAll oF FAME.
A GREAt cAREER whIch
Is Not ovER YEt BY A
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59
sMARt tRIEs
Three tries scored in twenty minutes against Ireland in
2008 took Vincent Clerc straight into rugby’s hall of fame. a
great career which is not over yet by a long way. He has the
talent and also, most definitely, the physique. after catching
unawares the defence of the world’s top rugby nations with his
formidable “draw and overlap” runs and an exceptional turn of
speed, France’s star wing three-quarter is today catching the
eyes of sothys customers. For the past three years he has been
the “face” for this top laboratory, one of the world’s leading
names in cosmetics. “a self-evident partnership given that
dans de nombreux instituts à travers le monde. » Le beau gosse
du Stade Toulousain est ainsi passé par Paris, a fait un crochet
par New York et pourrait bien venir découvrir la Croisette sous
peu puisque Sothys est l’une deux grandes marques présentes au
Spa Martinez (lire aussi page 92).
en Route pouR La nouveLLe-zéLande
Que les supporters de l’Equipe de France se rassurent : même
s’il prend plaisir à son rôle d’ambassadeur, l’Isérois n’est pas
prêt de raccrocher les crampons. Au contraire : rassuré par
un deuxième Grand Chelem dans le Tournoi des Six Nations
2010 (le neuvième pour la France), il nourrit aujourd’hui de
belles ambitions pour l’épreuve phare de l’Ovalie, la seule qui
manque encore à son joli palmarès : la Coupe du Monde. « Il
y avait déjà quelque chose à faire en 2007. Ça s’est joué sur
des détails face à l’Angleterre, dans une demi-finale qui nous a
laissé à tous beaucoup de regrets. Mais il est permis d’espérer
pour 2011. On a une nouvelle fois une équipe forte et ambi-
tieuse. On a construit ce groupe sur des victoires significatives
en Nouvelle-Zélande, face à l’Afrique du Sud et puis, bien sûr,
avec le Grand Chelem. Il faut sans doute travailler encore,
mais nos efforts commencent à payer. » Et il entend bien parti-
ciper à cette nouvelle quête, lui qui, à 28 ans, avec une quaran-
taine de sélections et 22 essais sous le maillot tricolore (il est le
meilleur marqueur d’essai en activité), fait aujourd’hui figure de
“taulier” au sein du Club France.
D’ailleurs, pour mettre toutes les chances de son côté, il vient
de resigner avec le Stade Toulousain. « C’est une équipe stable,
avec des recrutements rares, mais pertinents. Un groupe qui vit
bien, avec de l’ambition et des résultats tant au niveau national
qu’européen. C’est un environnement sain pour préparer dans
les meilleures conditions une compétition comme la Coupe du
Monde.» Et après la Nouvelle-Zélande ? « On verra. Peut-être
irai-je finir ma carrière dans l’hémisphère Sud pour découvrir
un nouveau challenge, une autre culture. Pour moi qui ait tou-
jours regretté de n’avoir pu profiter du programme Erasmus en
tant qu’étudiant, ce serait sans doute une belle aventure. »
portrait
60top-level athletes have to take good care
of their body. so I share my image with
the sothys men’s line and represent the
brand in a number of institutes across
the world.” The good-looking kid from
stade Toulousain has recently been seen
in paris, hopped across to New york and
could well soon be on the Croisette, as
sothys is one of the two major brands
preferred at the spa Martinez (read
more on page 92).
en Route foR neW zeaLand
supporters can rest assured: even
though he enjoys his ambassador role,
he is not about to hang up his boots.
Quite the opposite in fact. Buoyed by
a second Grand slam win in the 2010
six Nations Tournament (the 9th for
France), today he harbours great
ambitions for the rugby world’s star
event, the world cup, the only trophy
lacking in his richly lined cupboard.
“We had a good chance in 2007, the
semi-final match against England came
down to a few details that went wrong.
We were all very down after the game.
But it has given us hope for 2011. Once
again we have a strong and ambitious
team, the group has been built on the
back of important wins in New Zealand,
against south africa and of course the
recent Grand slam. There is a lot of
work left to be done, of course, but our
efforts are starting to pay.” Clerc has
every intention of being a part of it.
at the age of 28 with forty or so caps
and 22 tries for the French national
team (no-one else currently playing has
scored more), he is one of the “bosses”
in the team. What’s more, to boost his
ambitions he has recently signed a
new contract with stade Toulousain.
“They are a stable team, new signings
are rare but always relevant. It’s a
group that gets on well together, they
have ambition and get the results both
nationally and in the European events.
It’s a healthy environment in which to
prepare for a tournament like the World
Cup in the best way possible.” and after
New Zealand? “We’ll see. Maybe I’ll go
finish my playing days in the southern
hemisphere for a new challenge with
another culture. For someone like
me who still regrets not having taken
advantage of the Erasmus student
exchange program, it would be a great
adventure.”
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lifestyle
62
dEs GENs du MêME MoNdE
Jean-CLaude JitRoiS Est coutuRIER. RIchARd schIllING Est
hôtElIER. dEux MoNdEs quI, à lEs ENtENdRE, pARtAGENt dE
tRès NoMBREusEs vAlEuRs. INtERvIEw cRoIséE…
© Philippe Trannoy
Thursday, april 15th… Jean-Claude Jitrois, the
most «azurean» of all top fashion designers
(he opened his first boutiques in Nice, Juan-
les-pins and saint-Tropez), is playing at being
a tourist guide. He leads an entire team
from the ukrainian magazine «domino» on
a tour of Cannes. accompanied by sarah
Marshall, his muse for many years, he
takes the journalists through the streets of
Le suquet before climbing the hills above
the town for an enthusiastic discovery of
the Villa domergue, formerly owned by
Jean-Gabriel domergue, artist and high-
profile socialite of the Roaring ‘Twenties.
Back on the Croisette... The designer promises
his guests a break marked by elegance. at the
Martinez, where he now has his own routine
and... a very early admirer: Richard schilling,
the hotel’s General Manager! «My wife likes to
sort out her wardrobe on a regular basis. Over
the years, there have been only two items she
has never been able to discard : a Harlequin
dress designed by yves saint Laurent and a
pair of Jean-Claude Jitrois pants. Even if she
hasn’t actually worn them for quite some time,
I don’t think she will ever part with them.»
«Those pants,» says a delighted Jean-Claude
Jitrois, «were the first link between us. But
to learn more about Mr. schilling and the
institution he manages, I can add that we
have many other points in common». and
while the lovely sarah takes her leave to
prepare for a shoot that one imagines to
be particularly glamorous, the designer
and hotelier improvise in the sun at Zplage,
playing a kind of «verbal ping-pong» to
reach across their respective worlds...
a WoRLd of paSSion«To begin with,» says Jean-Claude Jitrois,
«we have the same clients who come to us
for dreams and and seductiveness. and to
Jeudi 15 avril… Jean-Claude Jitrois, le plus Azuréen des grands
couturiers (il ouvrit ses premières boutiques à Nice, Juan-les-
Pins et Saint-Tropez) joue les guides touristiques. Il entraîne
toute une équipe du magazine ukrainien Domino à la visite
de Cannes. En compagnie de Sarah Marshall, sa muse depuis
de nombreuses années, il balade les journalistes dans les rues
du Suquet avant de grimper sur les hauteurs de la ville pour
une découverte enthousiaste de la Villa Domergue, ancienne
propriété de Jean-Gabriel Domergue, peintre et figure
mondaine des Années Folles.
Retour sur la Croisette… Le créateur promet à ses hôtes un joli
moment d’élégance. Au Martinez où il a désormais ses habitudes
et… un admirateur de la première heure : Richard Schilling,
directeur général du palace cannois ! « Il arrive fréquemment
à mon épouse de trier régulièrement sa garde-robe. Au fil des
années, il n’y a que deux vêtements dont elle n’a jamais pu se
défaire : une robe Arlequin de Yves Saint-Laurent et un pantalon
de Jean-Claude Jitrois. Même si elle ne les met plus depuis
longtemps, je crois qu’elle les gardera toujours. » « Ce pantalon,
se félicite Jean-Claude Jitrois, c’est un premier trait d’union entre
pEoplE FRoM
thE Same WoRLd
Jean-CLaude
JitRoiS iS A
FAshIoN dEsIGNER.
RIchARd schIllING
Is IN thE hotEl
BusINEss. two
woRlds whIch,
IF You lIstEN
to thEM, shARE
lots oF BAsIc
vAluEs. cRossFIRE
INtERvIEw…
nous. Mais, pour connaître Monsieur Schilling et l’établissement
qu’il dirige, je peux dire que nous avons bien d’autres points
communs. » Et, tandis que la belle Sarah file se préparer pour
un shooting que l’on devine déjà des plus glamours, le couturier
et l’hôtelier improvisent sous le soleil de Zplage, une partie de
“ping-pong verbal” pour croiser leur monde respectif…
un monde de paSSion
«Pour commencer, remarque Jean-Claude Jitrois, nous avons
la même clientèle qui vient chercher chez nous du rêve et de
la séduction. Et pour la satisfaire, nous partageons un même
secret : le travail ! Dans la couture comme dans l’hôtellerie,
tout semble facile. Or, pour en arriver là, croyez-moi, il faut un
sacré investissement personnel. »
« Tout est question de passion, affirme Richard Schilling.
Celle de mes collaborateurs et bien entendu la mienne : j’aime
accueillir les gens et faire en sorte qu’ils se sentent bien par-
mi nous. On n’arrive à rien sans une équipe enthousiaste, qui
connaît et respecte les codes de la maison. »
63
portrait un monde qui Change
« La mode et l’hôtellerie de luxe ont un autre point commun,
commente Jean-Claude Jitrois : c’est l’image. Il faut la faire évo-
luer sans cesse sans jamais la trahir. Je travaille le cuir, le daim
depuis toujours. J’ai construit mon identité sur ces matières. A
mes débuts, dans les années 80, j’étais pionnier. Aujourd’hui,
la plupart des créateurs mettent du cuir dans leurs collections.
Pourtant, la maison Jitrois reste encore magique. Sans doute
parce que j’ai su me renouveler sans renier ce qui faisait mon
âme. J’ai écouté et regardé tout autour de moi pour proposer
de nouvelles choses. J’ai inventé pour étonner encore, créant
le cuir stretch, le skin jean ou encore le python stretch. C’est
ainsi que j’ai su rester unique. »
« Ce n’est pas différent pour nous, rebondit Richard Schilling.
Un palace, c’est un hôtel comme aucun autre pareil. Pour le
Martinez, cette différence se cultive en mariant subtilement
la tradition et la modernité. Nous faisons en sorte de garder
l’âme de l’Hôtel tout en lui apportant les rénovation nécessai-
res. Ainsi nous sommes en train d’achever des travaux de nom-
breuses suites. Elles sont dotées de ce qui se fait de mieux en
matière d’équipement. Pour la décoration, on s’est très large-
ment inspiré du style qui, depuis l’ouverture de l’établissement,
il y a plus de 80 ans, fait l’originalité de notre hôtel. »
un monde SuR meSuRe
« Au-delà de la créativité, le luxe exige de la personnalisation.
Je crée quatre cents modèles par an pour mes lignes prêt-à-
porter. C’est beaucoup. Et pourtant 30% de mes ventes sont
des “special orders“, des commandes spéciales. »
«C’est amusant, remarque Richard Schilling. Dans notre métier,
nous avons un terme assez similaire : les “specials attentions“. Il
s’agit d’un service sur-mesure, de petits plus que nous mettons
en place pour les clients qui séjournent dans nos suites.»
« Finalement, nos métiers restent très artisanaux. Il nous faut
encore beaucoup de travail, d’attention, de disponibilité pour
donner du bonheur à nos clients. Mais ça ne me dérange pas
car je sais que le plaisir, surtout celui de séduire, n’a rien d’ac-
cessoire, plaisante le créateur de mode. »
un monde à paRt
« Au-delà de tout ce que nous venons d’évoquer, il y a une
dernière chose qui nous rapproche : Cannes. Nous sommes
voisins. Notre boutique est à deux pas de l’hôtel. Ce n’est pas
par hasard. La Croisette est une plaque tournante du tourisme
de luxe. Quand on vient ici une fois, on a envie de revenir. »
« Je ne vais pas dire le contraire ! Cannes est effectivement
spéciale, la plus petite des grandes villes internationales. »64
meet their expectations, we share the
same secret: hard work! In the fashion
and hotel industries, it all seems so
easy. But believe me, to get to the top,
the personal investment is immense».
«It’s all about passion,» confirms
Richard schilling. «That of my teams
and, of course, my own: I love to
welcome people and make sure
that they feel comfortable while
they’re with us. Nothing can be
achieved without an enthusiastic
team, familiar with, and respectful
of, the establishment’s codes.»
a Changing WoRLd
«Fashion and luxury hotels have another
thing in common,» says Jean-Claude
Jitrois. «Image. you have to make it
evolve constantly without ever betraying
it. I have always worked with leather
and suede. I built my identity on these
materials. When I started in the 1980’s, I
was a pioneer. Today, most designers
include leather in their collections.
However, Jitrois has retained all
its magic. probably because I have
succeeded in reinventing myself without
abandoning the essence of my soul. I
listen and look around me to come up
with new ideas. I invented to surprise
people again, creating stretch leather,
skin jeans or stretch python. That’s
how I’ve managed to stay unique.»
«The same goes for us,» responds
Richard schilling. «a «palace» is an
hotel unlike any other. For the Martinez,
this differentiation is cultivated through
a subtle blending of tradition and
modernity. We make sure that we
retain the hotel’s soul while carrying
out necessary renovation. Currently,
for example, we are completing
renovation of many of our suites.
They are endowed with the most
sophisticated equipment. But for
their decoration, we have remained
largely inspired by the style which,
since it opened over 80 years ago,
has consituted the hotel’s originality.
a taiLoRmade WoRLd
«In addition to creativity, luxury
demands personalization. I design
400 models a year for my ready-to-
wear lines. That’s a lot ! yet 30% of
my sales are special orders.» «That’s
funny,» remarks Richard schilling. «In
our business, we have a similar term:
“special attentions“. Tailormade services,
little extras, that we make available
for guests staying in our suites.»
«ultimately, our businesses remain very
craftsmanlike. We still have a lot of work
to do, remaining attentive, available,
to keep our customers happy. But that
doesn’t bother me, because I know that
pleasure, especially when it comes
to seductiveness, is not incidental,»
jokes the fashion designer.
a WoRLd apaRt
«On top of everything we’ve just
mentioned, there’s one last thing that
brings us together: Cannes. We are
neighbours. Our boutique is just a
short walk from the hotel. That didn’t
happen by chance. The Croisette is
a hub for luxury tourism. When you
come here once, you always want
to return.» «I certainly won’t argue!
Cannes is indeed special, the smallest
of the world’s top international cities.»
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10 oRianne CoLLinS Bague collection Wonders
11 ChopaRd Bague collection Animal World
12 Chaumet Boucle d’oreille puce Araignée
13 CaRtieR Bague collection Caresse d’orchidées - K.Riou© Cartier
14 meSSika Bague collection Rose
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quI sE voIt. cE qu’EllE coNtIENt Est tout AussI EssENtIEl.
Richard MilleChronographe de plongée à tourbillonRM025
horlogerie
76
King of the ‘80s, quartz nearly deprived
us of one of the finest pieces of human
expertise, namely, fine watchmaking, the
art of containing infinity within several
centimetres of metal. Indeed it takes all
man’s genius along with plenty of pride to
dream up mechanisms that are so complex
that they accompany time in every
circumstance and are accurate whatever its
nature : hour, minute or second, of course,
but also day, month, year and even lunar
phases. so what is the point of measuring
all this in an age when every dashboard,
mobile phone, microwave oven or pC
features a clock ? None, if not to provide
pleasure for the owners of these compact
pieces of ingenuity. and doesn’t man’s
strength lie in his ability to move beyond
the initial stage of usefulness in order to
find the necessary motivation to pursue
his development in insignificant details ?
StRiking the houR
a perfect illustration of this philosophy
is the portuguese Grand Complication
from IWC. With only 50 pieces produced
per year, it is the archetype of the watch
with complications, those little marvels
designed to go one step further than
simple reading of the hours and minutes. It
offers a perpetual calendar, chronograph,
indication of the phases of the moon
and, above all, one of the most delicate
functions to set in place : the minute
repeater. a subtle mechanism which,
by means of a simple push, strikes the
hours, quarter-hours and minutes. a low
sound marks the hours, a high sound the
minutes, alternation of the two indicating
the quarter-hours. The system was
invented in the 18th century so that people
would know the time even in the dark.
Roi des années 80, le quartz a bien failli nous priver de l’un des
plus beaux savoir-faire humains : la Haute Horlogerie, cet art
de contenir l’infini dans quelques centimètres de métal. Il faut
tout le génie de l’homme en effet, et beaucoup d’orgueil aussi,
pour penser des mécaniques si complexes qu’elles accompa-
gnent le temps en toutes circonstances, qu’elles le comptent
précisément quelle que soit sa nature : heure, minute, seconde,
évidemment, mais aussi jour, mois, année, jusqu’à la phase
lunaire. A quoi peut donc servir de mesurer tout cela à une
époque où le moindre tableau de bord, téléphone portable,
four micro-ondes ou PC joue les tocantes ? A rien, si ce n’est à
procurer du plaisir aux propriétaires de ces concentrés d’ingé-
niosité. Et n’est-ce pas là la force de l’homme que de savoir dé-
passer le stade primaire de l’utilité afin de trouver en la futilité
la motivation nécessaire pour poursuivre son évolution ?
L’heuRe Sonne
Illustration parfaite de cette philosophie, la Portugaise Grande
Complication d’IWC. Editée à seulement 50 exemplaires par
an, elle est l’archétype de la montre à complications, ces petites
merveilles imaginées pour aller plus loin que la simple lecture
de l’heure et des minutes. Elle offre le calendrier perpétuel, le
chronographe, l’indication des phases de lune et, surtout, l’une
des fonctionnalités les plus délicates à mettre en œuvre : la
“répétition à minutes”. Il s’agit d’un mécanisme subtil qui, par
une simple pression, sonne les heures, les quarts et les minu-
tes. Un son grave marque les heures, un son aigu les minutes,
l’alternance des deux concrétise chaque quart. Ce système fut
inventé au XVIIIe siècle pour connaître l’heure exacte jusque
dans l’obscurité.
un CŒuR en Cage
Autre complication horlogère, considérée par beaucoup com-
me la plus belle : le tourbillon. Il s’agit d’un dispositif méca-
nique miniature d’une soixantaine de pièces : balancier, spiral
et échappement sont placés à l’intérieur d’une cage qui tourne
look FoR thE CompLiCationS
FaNs OF fine WatCh-
making WILL TELL
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EssENTIaL.
77
a Caged heaRt
another watch-making complication,
considered by many as the most
sophisticated, is the tourbillon. This
is a miniature mechanical system
with around sixty pieces : a balance
wheel, hairspring and escapement
are placed inside a cage which turns
on itself in one minute. The result
being that the heart of the watch
never occupies the same position
twice. What is the purpose of this
? To compensate for the effects
of gravity when the watch remains
vertical. But, you’ll say, this is not a
usual position, and it’s true! With the
exception of soldiers, people who
stand at attention for long periods
of time are rare in everyday life.
OK, but let’s not forget that in 1801,
when the concept was invented by
abraham-Louis Breguet, the watch
was not worn on the wrist but carried
in the pocket. and once wearing a
waistcoat and trousers, a person
is more often sitting or standing
than lying down! Even today this
complication it used in over a hundred
watches among the most desirable
on the market. such as the RM
025 diver’s tourbillon chronograph
from Richard Mille, combining the
chronograph, tourbillon and water
resistance to 30 atmospheres (a
depth of 300 metres). Or the BRO1
Instrument Tourbillon, which recently
marked the arrival of Bell & Ross
in the world of complications.
not eteRnity, but aLmoSt
Watch-makers definitely have the
knack of really making life difficult
sur elle-même en une minute. Résultat : le cœur de la montre
n’occupe jamais deux fois la même position. A quoi ça sert ? A
compenser les effets de la gravité terrestre quand la montre est
à la verticale. La position n’est pas fréquente, direz-vous. Ce
n’est pas faux ! A l’exception des militaires, rares sont ceux qui,
dans la vie de tous les jours, tiennent très longtemps la posi-
tion du garde-à-vous. Certes, mais n’oublions pas qu’en 1801,
quand le concept fut inventé par Abraham-Louis Breguet, la
montre ne se portait pas au poignet mais dans la poche. Or une
fois enfilés son gilet et son pantalon, on est plus souvent assis
ou debout que couché !
Mais le système équipe aujourd’hui plus d’une centaine de mon-
tres parmi les plus belles du marché. Comme le chronographe
de plongée à tourbillon RM 025 de Richard Mille qui conjugue
le chronographe, le tourbillon et une étanchéïté de 30 atmos-
phères (300 mètres de profondeur). Ou encore l’Instrument
BR01 Tourbillon qui, il y a peu, a marqué l’entrée de Bell &
Ross dans le monde de la complication.
paS L’éteRnité, maiS pReSque
Les horlogers ont définitivement l’art de se compliquer la vie.
Pour preuve, une autre de leurs inventions : le quantième per-
pétuel. C’est encore là un idéal de perfection puisque, cette
fois, il s’agit d’un engrenage de roues dentées, de bascules et de
cliquets pensé pour indiquer, sans se tromper, rien moins que le
jour, la date, le mois, voire les phases de la lune. Et ce, malgré
l’irrégularité des mois (entre 28 et 31 jours) et les années bis-
sextiles. Bref, vous voilà avec au poignet un calendrier automa-
tique qui fonctionnera sans encombre jusqu’en 2100. Pourquoi
pas plus loin ? Parce que, comme tous les multiples de 4 et de
100 mais pas de 400 (la règle est d’une simplicité biblique !),
cette année ne sera pas bissextile. Heureusement, les horlogers
78 IWC Portugaise Grande Complication
Bell&Ross Instrument BR01 Tourbillon
horlogerie
TO BE ONE OF A KIND*PARIS
35, AVENUE GEORGE V
CANNES
65, LA CROISET TE
BRIONI.COM
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que
pensent à tout. Chez Audemars Piguet, par exemple, il suffira
d’actionner les correcteurs logés sur le flanc du boîtier de la
Royal Oak et le mécanisme sera réajusté pour un siècle !
Même les boîtiers n’échappent pas à l’ingéniosité des horlo-
gers. Le plus célèbre exemple reste la Reverso, du latin “Je me
retourne”. L’idée de René-Alfred Chauvot : des rainures et des
ergots pour faire “coulisser la montre dans son support afin
for themselves. This is evidenced
by another of their inventions: the
perpetual calendar. Once again, an
ideal vision of perfection since, this
time, it involves a gearing composed
of sprocket wheels, levers and
ratchets designed to indicate, without
making any mistakes, nothing less
than the day, date, month and even
the phases of the moon. and this,
despite the irregularity of the months
(between 28 and 31 days) and leap
years. In short, here you are with an
automatic calendar on your wrist
which will operate without a hitch until
2100. Why not any later? Because,
like all multiples of 4 and 100, but
not 400 (the rule is of elementary
simplicity !), that year will not be a
leap year. Happily, watch-makers have
thought of everything. With audemars
piguet, for example, you will simply
need to activate the correctors
lodged on the side of the case of the
Royal Oak and the mechanism will be
adjusted for another century! Even
watch-casings do not escape the
watch-makers’ ingenuity. The most
famous example remains the Reverso,
from the Latin for “I turn around”.
The idea of René-alfred Chauvot:
grooves and sprockets to make “the
watch slide into its support so that
it will turn completely on itself”. This
“see-saw” action makes it possible to
temporarily protect the dial against a
shock by replacing it by its back which
made of much stronger stainless
steel. a trick which was originally
invented for polo-players. But in
77 years of existence, the cult
watch by Jaeger-Lecoultre has
conquered a much wider audience
than just these riders, becoming
a real international hit!
qu’elle se retourne complètement sur elle-même”. Ce jeu de
bascule permet de protéger temporairement le cadran contre
un choc en le remplaçant par son dos en acier bien plus solide.
Une astuce qui fut inventée à l’origine pour les joueurs de polo.
Mais en 77 ans d’existence, la montre fétiche de Jaeger-Lecoul-
tre a conquis un public bien plus large que ces cavaliers, jusqu’à
devenir un véritable hit international !
80
Jaeger LeCoultreReverso
Audemars PiguetRoyal OAKGrande Complication
horlogerie
Cannes - La Croisette, 32 rue du Commandant André
Paris - Londres - Genève - New York - Moscou - Dubaï
THE FINEST GARMENT FOR MEN IN THE WORLD *www.zilli.fr
* Le
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Martinez_Mai10.qxd:Martinez 26/04/10 11:49 Page 1
musée
A quelques kilomètres de Cannes, une petite ville à l’humeur
provençale : Grasse. Elle a l’air tranquille, indolent. Il ne faut pas
se fier aux apparences : cette cité placide est un pôle industriel
de premier ordre, la capitale internationale de la Parfumerie.
Quatre siècles déjà qu’elle répand sur le monde ses fragrances
délicates. A l’origine, ce sont ses tanneurs qui, les premiers,
ont créé des eaux parfumées. Ils souhaitaient alors masquer
l’odeur forte, animale, des cuirs qu’ils travaillaient. Ils eurent
du nez ! Face au succès de leurs gants parfumés, ils finirent par
abandonner la tannerie pour ne plus se consacrer qu’à la seule
parfumerie. Longtemps, Grasse a extrait ses parfums des fleurs
a few kilometers from Cannes, there’s a
small town with a provençal atmosphere
: Grasse. It looks quiet, indolent. Though
one shouldn’t be fooled by appearances
: this placid town is a first-rate industrial
centre, the world capital of perfume-
making. Its delicate fragrances have
wafted all over the world for the past
four centuries. Initially, its leather-
tanners were the first to create scented
water to mask the strong smell of the
animal hides they used. They certainly
had a flair for business ! Thanks to the
success of their scented gloves, they
eventually gave up tanning to devote
themselves solely to perfume-making.
For many years, Grasse extracted the
scents of flowers and plants grown in
the nearby fields : lavender, jasmine,
roses, orange blossom... It could have
stopped at that, with the town slowly
falling into decline. Fortunately, it
was smart enough to adapt to the
great revolution of the 20th century :
synthetic perfumes. Better still : in the
1970’s, it moved into a completely new
field : that of food. It started producing
flavorings as well as fragrances. The
procedures are so similar ! It was
an excellent idea : today, with total
turnover of 800 million euros, Grasse’s
companies account for 10% of the world
market for flavors and fragrances.
a bReeze of noveLty
The story is fascinating, the expertise
immense : it was thus appropriate
to pay them tribute. The town has
therefore dedicated a museum to
its main industry. The “Musée de la
parfumerie” was founded in 1918 on the
initiative of a passionate fan : François
Carnot, son of sadi Carnot, former
president of the Republic. 70 years later,
the town took over the property and
developed the “Musée International de
la parfumerie”, enriching the collection
with new items. It now boasts 50,000
pieces, an exceptional heritage tracing
the history of perfume from the age
of antiquity to the present day. It had
uNE suRFAcE douBléE, uNE ANIMAtIoN
REpENséE pouR plus d’INtERActIvIté, uNE
collEctIoN MIsE EN vAlEuR : à GRAssE, lE MuséE
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83
Il étAIt uNE FoIslE pARFuMONCE upON a TIME… peRfume !
et plantes cultivées dans les champs environnants : lavande,
jasmin, rose, fleur d’oranger… Elle aurait pu en rester là et
décliner lentement. Fort heureusement, elle a eu la sagesse de
s’adapter à la grande révolution du XXe siècle : les parfums de
synthèse. Mieux : dans les années 70, elle a investi un nouveau
territoire : l’agroalimentaire. Elle s’est mise alors à fabriquer des
arômes en plus de ses parfums. Les process sont si proches !
Bien lui en a pris : aujourd’hui, avec un chiffre d’affaires global
de 800 millions d’euros, ses entreprises pèsent 10% du marché
mondial des arômes et parfums.
musée
84
to wait, however, a very long time for
a worthy setting. It has finally been
achieved with the municipality and its
partners investing over 11 million euros
in a 4-year program of renovation,
expansion and restructuring of the
town’s most beautiful museum.
The visit is more spell-binding
than ever. It begins with a striking
and totally original experience that
calls on all the senses : an olfactory
introduction. you couldn’t imagine
a more effective prologue. In one of
the rooms, landscapes are projected
onto a screen. While following the
various sequences, the spectator is
treated to different smells. a hint of
iodine precedes wafting Mediterranean
fragrances tinged with rosemary, thyme
and cistus. The association between
the image and the scent is reallly
compelling. a moment of olfactory
nostalgia ! It brings back memories of
holiday postcards, cherished souvenirs
of family outings, childhood memories…
peRfume : a univeRSaL aRt
The journey continues. But now,
through time... With its 2,500 exhibits,
some dating back over 4,000 years,
the museum explores the world of
perfume, its three major functions
- communication, care, seduction -
and its history. already in the age of
antiquity, no religious ceremony, no
rite of passage between life and the
beyond, was ever held without incense,
ointments and other essential oils. a
fact recalled by the museum’s oldest
items : these scented items enabled
the Egyptians, Greeks and Romans to
communicate with the gods because, in
those days, it was believed that “he who
smells good” gets closer to the gods.
perfume, however, has many other
un paRfum de nouveauté
L’histoire est belle, le savoir-faire immense ; il convenait de
leur rendre hommage. La ville a donc consacré un musée à sa
principale industrie. Le Musée de la Parfumerie a vu le jour en
1918, à l’initiative d’un passionné : François Carnot, le fils de
Sadi Carnot, ancien Président de la République. 70 ans plus
tard, la commune reprend l’établissement et développe le
Musée International de la Parfumerie, enrichissant encore un
peu plus sa collection. Aujourd’hui, elle compte 50.000 pièces,
un patrimoine exceptionnel qui retrace toute l’histoire du
parfum, de l’Antiquité à nos jours. Las ! il a longtemps attendu
un écrin à la hauteur. Il l’a enfin trouvé depuis que la ville et
ses partenaires ont investi plus de 11 millions d’euros dans la
rénovation, l’agrandissement, la restructuration, quatre ans
durant, de son plus beau musée.
La visite en est plus que jamais fascinante. Elle commence par
une expérience saisissante, inédite qui fait appel à tous les sens :
le préambule olfactif. On ne saurait rêver plus belle entrée
en matière. Dans une salle, un écran sur lequel sont projetés
des paysages. Au fil des séquences, le visiteur est abreuvé de
senteurs différentes. Aux odeurs iodées, succèdent des effluves
méditerranéens teintés de romarin, de thym et de ciste.
L’association entre image et senteur est alors envoûtante. Un
instant de nostalgie olfactive ! Il nous revient en mémoire des
cartes postales de vacances, des instants tendres en famille, des
souvenirs d’enfance…
musée
Le paRfum : un aRt univeRSeL
Le voyage continue. A travers le temps cette fois… Avec ses
2500 objets exposés, pour certains datant de plus de 4000 ans,
le musée grassois explore l’univers du parfum, ses trois grandes
fonctions - communiquer, soigner, séduire - et son histoire. Dans
l’Antiquité déjà, aucune cérémonie religieuse, rite de passage
entre la vie et l’au-delà, ne se déroulait sans encens, onguent et
autre huile essentielle. Les plus anciennes pièces du musée le
rappellent : Egyptiens, Grecs et Romains communiquaient ainsi
avec les dieux car, à cette époque, on pense que «celui qui sent
bon » se rapproche des divinités.
Mais le parfum a bien d’autres fonctions. Il est là pour soigner,
panser les plaies. Au Moyen Age, pendant les épidémies de
Grande Peste, on se parfumait avec les potions magiques de
l’apothicaire, croyant qu’une odeur forte suffisait à chasser le
mal. Pour réparer également les outrages du temps. La Reine de
Hongrie n’abusa-t-elle pas toute sa vie d’une eau merveilleuse
qui l’aida à conserver sa beauté et lui permit d’épouser à l’âge de
72 ans le prince de Pologne, tombé amoureux de la fragrance
ensorcelante ? Pour plaire tout simplement. A partir du Siècle
des lumières, le parfum s’affirme résolument comme un artifice
de séduction. Dans les cours européennes, on se farde, on se
parfume à tout va. Le magnifique nécessaire à toilette de Marie-
Antoinette, la pièce maîtresse du musée, témoigne de cet
engouement pour les senteurs voluptueuses. Un cache-misère !
Il faut en effet attendre le XIXème pour voir arriver les premiers
bains publics en Europe, célèbres depuis longtemps en Orient,
avec la tradition des hammams.
L’èRe du maRketing oLfaCtif
L’histoire s’accélère… Le musée transporte ensuite le visiteur
au cœur de l’industrie moderne du parfum avec ses techniques
sophistiquées et ses essences synthétiques. Le parfum devient
un objet de rêve à la portée de tous. Ou presque. Il faut voir
les flacons incroyablement raffinés que François Coty, le grand
parfumeur des Années Folles, commandait au maître verrier
Lalique. A la même époque apparaissent les premiers best-
sellers. Chanel n°5, Shalimar de Guerlain, Arpège de Lanvin
font le tour du monde. C’est le temps des premières publicités.
Entre autres merveilles de la collection grassoise : une affiche
du parfumeur Bichara, une lithographie pour Elisabeth Arden.
Depuis, le parfum n’a cessé de se démocratiser. Aujour-d’hui,
il n’est plus l’apanage de l’élite. L’ère de la consommation de
masse est passée par là. Le parfum s’est échappé de l’univers de
la beauté pour investir de nouveaux territoires : de la lessive à
la litière pour chat, tout aujourd’hui se hume et se respire. Un
phénomène qui fait plus que jamais la richesse de Grasse. Son
musée a encore de beaux jours devant lui.
purposes. It has long been used as
a treatment, a healing agent. In the
Middle ages, during the Great plagues,
people doused themselves in the
apothecary’s magic potions, thinking
that a stong smell would fend off harm.
perfume was also used to repair the
ravages of time. Throughout her life,
the Queen of Hungary, for example,
used a wonderful water which helped
to preserve her beauty, allowing her to
marry, at the age of 72, the prince of
poland, who had fallen in love with the
bewitching fragrance… Finally, perfume
is simply there to enchant. From
the age of Enlightenment onwards,
perfume gained ground as a means
of seduction. In European courts,
people applied scents and make-up
willy-nilly. The magnificent toiletry
chest belonging to Marie-antoinette,
a centerpiece in the museum, bears
witness to their fondness for voluptuous
scents. Which served as masks! It
wasn’t, in fact, until the 19th century
that the first public baths were built
in Europe, long famous in the East
thanks to the tradition of hammams.
the eRa of oLfaCtoRy
maRketing
History speeds up… The museum whisks
its visitors to the core of the modern
perfume industry with its sophisticated
techniques and synthesized essences.
perfume gradually became a luxury
object within everyone’s reach. Or
almost. Just observe the incredibly
refined bottles that François Coty, the
great perfumer of the 1920’s, ordered
from the master glass-maker, Lalique.
The first best-selling perfumes made
their appearance at the same time.
Chanel N°5, shalimar from Guerlain
and Lanvin’s arpège travelled all around
the world. It was an era that also saw
the first advertisements. among other
gems in the museum’s collection, a
poster made for the perfumer Bichara,
a lithograph for Elisabeth arden.
since then, perfume has pursued
the path of democratisation. Today,
it is no longer exclusive to an elite.
In the meantime, we have seen
the era of mass consumption. and
fragrances escaped from the world
of beauty to invade new territories:
from washing powder to cat litter,
everything nowadays releases
wafting scents. a phenomenon that
contributes more than ever before to
the richness of Grasse. Its museum
can look forward to a rosy future!
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beauté
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dEs soINstRèsspécIAux
© Marcel Jolibois
It bears the charming name of «cornelian»
and has many virtues. This silicon dioxide,
whose colours range from pale pink to
deep red, already won the favours of the
Romans and Egyptians, for whom it was
a symbol of life. Even today, it is credited
with many virtues... Energetic, it motivates
and stimulates, offers new dynamism and
vitality, fends off negative thoughts. It is even
supposed to have euphoric powers. Looked
upon as «the affordable stone of happiness»,
it plays a leading role in some of Lancaster’s
anti-aging protocols (in the Wrinkle Lab and
sublime Lifting-suractif lines).
Cone-shaped, smooth and soft to the touch,
the cornelian is combined with the brand’s
specific products and becomes a powerful
tool in the hands of the beautician. It allows
for high precision targetting the features
and a sensorial smoothing which activates
micro-circulation and fills in wrinkles and
fine lines. decongestant, relaxing and
gentle, this treatment with a facelift effect is
experienced as a moment of pure abandon
and well-being. It is especially recommended
for 40 year-olds and over. a privilege that
comes with age...
a SpiCy CoCktaiL
«Escape»… The name in itself is already
an invitation to travel. signed sothys, this
ceremony inspired by south-east asia is
an intoxicating ritual with exotic notes,
dispensed with «ballotins». Which are?…
Nothing to do with a wrapper for irresistible
goodies! Though Epicureans can rest
Elle porte le doux nom de cornaline et possède bien des vertus.
Cette dioxyde de silicium, dont les teintes vont du rose pâle
au rouge profond, séduisait déjà les Romains et les Egyptiens
pour lesquels elle représentait un symbole de vie. Aujourd’hui
encore, on lui attribue nombre de vertus… Energétique,
elle motive et stimule, offre un regain de dynamisme et de
vitalité, combat les pensées négatives. Elle aurait même des
pouvoirs euphorisants. Considérée comme la « pierre du
bonheur accessible », elle joue un rôle de tout premier plan
dans certains protocoles anti-âge Lancaster (ceux des gammes
Wrinkle Lab et Sublime Lifting - Suractif).
Taillée en forme de cône, lisse et douce au toucher, la
cornaline est en effet associée aux produits spécifiques de
la marque et devient un formidable outil entre les mains de
l’esthéticienne. Elle permet un travail très précis et ciblé sur
les traits du visage et un lissage sensoriel qui active la micro-
circulation et repulpe rides et ridules. Décongestionnant,
relaxant et doux, le soin à l’effet lifting est vécu comme un
moment de pur abandon et de bien-être absolu. Il est tout
particulièrement conseillé aux quadras et plus. Privilège de
l’âge…
un CoCktaiL épiCé.
« Evasion »… L’appellation est déjà à elle seule une
invitation au voyage. Signée Sothys, cette cérémonie,
inspirée d’Asie du Sud-Est, consiste en un rituel enivrant aux
notes exotiques, réalisé à l’aide de ballotins. Des ballotins ?
Non, il ne s’agit pas d’un écrin de gourmandises. Mais que les
épicuriennes se rassurent : elles ne perdent rien au change.
Elles recevront un modelage du corps avec galets et cocktails
veRy SpeCiaL tREAtMENts
pouR uN MoMENt dE détENtE ABsoluE,
sous lE sIGNE dE l’oRIGINAlIté, dEux
soINs tEstés pouR vous. l’uN, dE
LanCaSteR MEt EN scèNE dEs pIERREs
dE coRNAlINE. l’AutRE, pAR SothyS, dEs
BAllotINs pARFuMés.
FoR A MoMENt oF totAl
RElAxAtIoN wIth A
touch oF oRIGINAlItY,
two tREAtMENts tEstEd
just FoR You. thE FIRst,
FRoM LanCaSteR,
FEAtuREs coRNElIAN
stoNEs. thE sEcoNd,
FRoM sothYs, coMEs IN
thE GuIsE oF pERFuMEd
«BAllotINs».
89
orientaux, délicatement enveloppés dans un linge fermé par un ruban. Le cocktail est composé
d’un mélange aromatique de gingembre, orange amère et muscade. Avant d’être utilisés, les
ballotins sont tiédis dans un granité d’épices et de beurre parfumé. Et après un peu plus d’une
heure d’évasion, le corps, relaxé retrouve souplesse et confort.
beauté
90
assured: they are not losing anything in exchange. They will be treated to a body massage with
pebbles and Oriental cocktails delicately wrapped in a cloth tied with a ribbon. The cocktail
consists of an aromatic blend of ginger, nutmeg and bitter orange. Before being used, the
«ballotins» are slightly warmed in a granita of spices and fragrant butter. after a little over an
hour of sheer escapism, the body, completely relaxed, regains its suppleness and well-being.
Un peu plus près des étoiles, le Spa Martinez a trouvé refuge au dernier étage de l’hôtel. Ambiance
feutrée, décoration minimaliste déclinant les teintes de bois clair, de beige et de blanc, le lieu invite à la
relaxation et à la concentration sur soi. Hommes et femmes bénéficient ici de l’expertise de deux grands
noms : Lancaster et Sothys. Et pour prolonger chez soi les bienfaits des soins, la boutique distribue un
large éventail des deux marques citées. Avec, cerise sur le gâteau, trois références en matière de parfum,
Marc Jacobs, Chloé et Balenciaga. Les portes du paradis s’ouvrent devant vous
en Route foR Seventh heaven
One step closer to the stars, the spa Martinez has taken refuge on the very top floor of the hotel. a velvety
atmosphere, minimalist decor in tones of light wood, beige and white, the setting is conducive to relaxation
and focussing solely on oneself. Both men and women benefit here from the expertise of two great names:
Lancaster and sothys. and to prolong the benefits of your treatments at home, the boutique stocks a wide
range of products from both brands. With, as icing on the cake, three references in fragrances, Marc Jacobs,
Chloé and Balenciaga. The gates of heaven open before you.
EN RoutE pouR lE 7E cIEl
© JP Lacube-visuel corps réalisé à l’Hôtel Choupana Hills Resort & Spa Portugal
© Marcel Jolibois© Lancaster
qualité
VOus auREZ pEuT-êTRE REMaRQué à L’ENTRéE dE
L’aMIRaL, LE BaR dE L’HôTEL MaRTINEZ, uN pETIT éCRITEau
pRésENTaNT L’EMpLOyé(E) du MOIs. uNE “COuTuME” QuI
TéMOIGNE dE L’IMpLICaTION du pERsONNEL daNs sEs TâCHEs
QuOTIdIENNEs, au sERVICE dE La CLIENTèLE. pOuR ILLusTRER
CETTE MOTIVaTION, VOICI CINQ dEs LauRéaTs, dIsTINGués
pOuR LEuR passION, LEuR aMBITION, LEuR auTHENTICITé,
LEuR CRéaTIVITé Ou ENCORE LEuR sENs du paRTaGE.
yOu May HaVE NOTICEd aT THE ENTRaNCE TO L’aMIRaL, THE
BaR aT THE MaRTINEZ HOTEL, a sMaLL NOTICE pREsENTING
THE EMpLOyEE OF THE MONTH. a «CusTOM» WHICH TEsTIFIEs
TO THE sTaFF’s COMMITMENT IN THEIR daILy TasKs, aT THE
sERVICE OF THE HOTEL’s CLIENTs. TO ILLusTRaTE THEIR
MOTIVaTION, HERE aRE FIVE OF THE WINNERs, dIsTINGuIsHEd
FOR THEIR passION, aMBITION, auTHENTICITy, CREaTIVITy, OR
THEIR sENsE OF sHaRING.
92
A tItREd’ExEMplE…BY wAY oF exampLe…
© Photos : Didier Bouko
une nuit pas comme les autres au Martinez… La réception
est tranquille alors que le room service, sans que l’on sache
trop pourquoi, est débordé. Toute Chief Night audit qu’elle
soit, potaira n’a pas hésité à jouer les serveuses pour prêter
mains fortes à ses collègues dans les étages. une initiative qui
a valu à cette ancienne interprète gréco-finlandaise le titre
d’employée du mois. Mais avait-on bien besoin d’un prétexte
pour distinguer celle qui, depuis trois ans maintenant, veille sur
la Réception de l’hôtel, de 23h à 7h du matin ? sans doute que
non, tant cette mère de famille assume son rôle avec sérieux
et efficacité. Et ce, malgré des contraintes indéniables. « J’ai
une vie un peu décalée, concède-t-elle. Je déjeune à 3 heures
du matin. Je me couche à 9h et je me lève à 15h. alors bien
sûr, mon métier est un challenge permanent. Mais tant que
je serais aussi heureuse qu’aujourd’hui d’arriver au travail, je
continuerais à le faire. »
employee of the month, september 2009
a night unlike any other at the Martinez... The lobby was quiet
while Room service, without anyone knowing exactly why, was
rushed off its feet. Chief Night audit or not, potaira did not
hesitate to play at being a waitress to help out her colleagues
running back and forth. an initiative that earned this former
Greek-Finnish interpreter the title of Employee of the Month.
But did we really need an excuse to distinguish this member of
the staff who, for the past three years, has watched over the
Hotel Reception from 11 p.m. to 7 in the morning ? Certainly
not, as this mother of a family takes her role seriously and with
great efficiency. and this despite the self-evident constraints.
«My life is a little out of phase,» she admits. «I have lunch at 3
o’clock in the morning. I go to bed at 9 a.m. and get up at 3 p.m.
so of course, my job is a constant challenge. But as long as I am
as happy as today to come to work, I will continue to do so.»
potaira mallinenEMpLOyéE du MOIs EN sEpTEMBRE 2009
Il est arrivé au service technique, voilà 11 ans, comme simple électricien.
aujourd’hui, il en est “le” téléphoniste. un problème de téléphone,
d’internet, de télévision, dans une chambre ou un bureau, et il est
aussitôt alerté. « par le passé, concède-t-il, il est même arrivé que l’on
m’appelle à la maison. Mais, depuis, j’ai formé mes collègues pour qu’ils
assurent tant bien que mal les urgences. » Le quotidien de Chadi n’est
pas fait, fort heureusement, que de pannes. On fait aussi appel à lui
pour des installations d’autant plus amusantes qu’elles sont complexes.
« Je veille à ce que nos clients ne soient pas coupés du monde.
Chaque année, par exemple, j’installe une soixantaine de lignes de
téléphone pour Canal +, tirant pour cela trois bons kilomètres de câbles
téléphoniques et informatiques. »
EMploYEE oF THE YEAr, 2009 He joined the technical
department 11 years ago as a simple electrician. Today, he is «the»
telephone expert. a problem with the phone, the Internet, television,
in a guest-room or office, and he is immediately alerted. «In the past,»
he confides, «it even happened that they would call me at home. But
since then, I’ve trained my colleagues so that they can handle more
or less all kinds of emergencies. Fortunately, Chadi’s day-to-day life
does not consist entirely of breakdowns. He is also called upon for
installations all the more fun because they are so complex. «I make
sure that our clients are not cut off from the rest of the world. Each
year, for example, I install about 60 phone lines for Canal +, using
a good three kilometres of telephone and computer cables.»
Chadi braminEMpLOyé dE L’aNNéE EN 2009
s’il est une bonne raison de distinguer le responsable du
service Banquet, c’est bien sa créativité. « Et celle de mes
collaborateurs », s’empresse-t-il d’ajouter. pas question en
effet, pour lui et son équipe, de dresser un buffet sur de
simples tables nappées. Il en est convaincu : la réussite d’une
réception commence obligatoirement par le plaisir de l’œil.
aussi invente-t-il, pour chaque cocktail ou presque, des
ambiances originales. une fois, il construit une pyramide de
1 500 verres. une autre, accueillant un groupe d’informaticiens,
il réquisitionne souris, claviers, Cd, imprimantes pour décorer
ses tables et présenter ses plats. « pour nos clients, ce n’est
pas plus cher ; c’est juste plus beau ! »
« Le travail ne me fait pas peur », affirme, convaincu et convainquant,
ce chef d’équipe du service stewarding. Tant mieux, parce que le
travail ne manque pas. avec sa trentaine de collaborateurs, il veille en
effet sur la propreté des lieux de restauration de l’hôtel, de la palme
d’Or à Zplage. au plus fort de la haute saison, ce sont ainsi des milliers
de couverts, verres et assiettes qui passent entre leurs mains.
« Certains banquets nous laissent jusqu’à 20 000 verres à nettoyer !
Heureusement, nous disposons de matériels très performants, loin de
ce que l’on a à la maison. des machines qui vous rendent une vaisselle
lavée, polishée, séchée. Comme neuve ! Cela dit, pour un rendu
impeccable, rien ne remplace le coup de main du plongeur et son
torchon imbibé de vinaigre blanc. »
ahCène abdelmoulaEMpLOyé du MOIs EN FéVRIER 2010
EMploYEE oF THE MonTH, DECEMbEr 2009, If there’s
one good reason to distinguish the manager of the Banqueting
service, it is his creativity. «and that of my team-mates,» he
hastens to add. No way will he or his team present a buffet
on a table simply laid with a tablecloth. He is convinced that
the success of a reception necessarily begins by a treat for
the eye. so for nearly every cocktail party, he invents original
ambiances. He once built a pyramid of 1,500 glasses. On
another occasion, when welcoming a group of computer
scientists, he commandeered mice, keyboards, Cds and
printers, to decorate the tables and present their dishes. «For
our guests, it’s not more expensive, it’s just more enjoyable to
look at !»
Christophe rauxEMpLOyé du MOIs EN déCEMBRE 2009
94
EMploYEE oF THE MonTH, FEbruArY 2010, «The work
does not scare me» says the head of the stewarding team, both
convinced and convincing. Just as well, because work is not
lacking. With his thirty or so team-members, he keeps a close
eye on the cleanliness of the hotel’s restaurant premises, from
the palme d’Or to Zplage. at the height of the summer season,
thousands of pieces of cutlery, glasses and plates pass through
their hands. «some banquets leave us with up to 20,000
glasses to be cleaned! Fortunately, we have high-performance
equipment, a far cry from what we have at home. Machines that
deliver tableware washed, dried and polished. as if it were new
! However, for total flawlessness, nothing replaces the helping
hand of the dish-washer and his cloth soaked in white vinegar.»
seconde assistante de la Chef Gouvernante, Marie-Laure Bagot avoue un parcours
professionnel atypique. Cette charmante quadragénaire est venue à l’hôtellerie sur
le tard. Elle a longtemps travaillé dans le commerce jusqu’à détenir son propre salon
de thé. pourtant, à 37 ans, elle se remet en question, vend son affaire et se met en
quête d’une nouvelle carrière. L’Hôtel Martinez lui donne sa chance, lui proposant
d’amorcer sa reconversion par un stage de 6 mois au sein du service Gouvernante.
pas la moindre promesse d’embauche à la clé. Qu’importe ! L’idée la séduit et, très
vite, le métier lui plaît. une passion qui ne passe pas inaperçue. au terme de son
“apprentissage”, on lui propose un premier contrat saisonnier comme gouvernante
d’étage. L’année suivante, elle rempile. Jusqu’à décrocher sa titularisation. C’était il y
a huit ans. depuis, la dame n’a rien perdu de son enthousiasme. « J’ai encore un côté
“émerveillé”. », confesse-t-elle.
employee of the month, november 2009 second assistant
to the Head Housekeeper, Marie-Laure Bagot has pursued an atypical career.
This charming lady in her forties joined the hotel at a rather late stage. she
had long worked in commerce, finally running her own tea-room. yet, at age
37, she took stock again, sold her business and began looking for a new career.
The Martinez Hotel gave her her chance, proposing to launch her conversion
with a 6-month training course in Housekeeping. Without any promise of
employment on its completion. No matter ! The idea appealed to her and she
soon found that she liked the work. Enthusiasm that did not go unnoticed. at
the end of her «apprenticeship», she was offered an initial seasonal contract as
Floor Housekeeper. The following year, she progressed even further, obtaining
tenure of her post. That was eight years ago. since then, Marie-Laure has lost
none of her enthusiasm. «I still sometimes feel a little awe-struck,» she says.
marie-laure bagotEMpLOyéE du MOIs EN NOVEMBRE 2009
nouveauté
Vous vous souvenez sans doute de “Retour vers le futur“, cette
trilogie cinématographique où un Michael J. Fox au sommet de
sa forme visitait le passé et l’avenir, mélangeant objets, références
et attitudes de toutes les époques. Et bien, il en va de même avec
les nouvelles suites de l’Hôtel Martinez. On a joué ici avec talent
des anachronismes, mariant modernité et influences rétro pour
faire passer le meilleur des moments au spectateur — oh pardon
— au client !
Reflet éclatant de cette philosophie, la Suite des Oliviers, l’une
des plus belles de l’hôtel avec ses 180 m2 et sa terrasse de 250 m2,
a été la première, début 2010, a dévoilé son nouveau décor. Son
concepteur, l’architecte d’intérieur parisien Marc Hertrich, est allé
puiser son inspiration aux sources même du Martinez : durant les
“Années Folles“. Les emprunts ou les hommages à cette époque
qui vit naître le palace cannois, abondent. Ainsi, les portes en
chêne blanchi, stylées en damier, marquent-elles l’empreinte Art
Déco. Les canapés et les fauteuils, dessinés sur-mesure, dégagent
une humeur « ultra glamour », propre à l’Entre-deux-guerres.
Chaque élément du mobilier, imaginé par le Studio Hertrich-
Adnet et fabriqué artisanalement, rappelle également l’esprit
de ce temps-là : les têtes de lits matelassés d’un gris nacré, les
lustres en cristal, les luminaires sur pieds “boules” ou à la façon
de Giacometti, le buffet sculpté, les coiffeuses bicolores gainées
de cuir blanc, les couvres lits en soie brodés…
you will probably remember «Back to the
Future», a movie trilogy in which Michael
J. Fox, on top form, hops from past to
future, mixing up objects, references and
attitudes from all different eras. Well,
it’s pretty much the same with the new
suites at the Martinez Hotel. you’ll find a
talented play on anachronisms, a blend
of modernity and retro influences, for the
greater enjoyment of the audience - or
rather, the guests !
a sparkling demonstration of that
philosophy, the suite des Oliviers, one of
the loveliest in the hotel, boasting a floor
area of 180 m2 and a terrace of 250 m2,
was the first to unveil its new look at the
beginning of 2010. Its designer, interior
decorator Marc Hertrich of paris, took
inspiration from the Martinez’s earliest
beginnings back in the Roaring ‘Twenties.
Borrowings or tributes abound to this
era that witnessed the birth of the
palace in Cannes. Blanched oak doors
in checkerboard style recall the art
deco era. Custom-designed sofas and
armchairs ensure an ultra-glamorous
ambiance, unique to the years between
the Wars. designed by the Hertrich-adnet
studio and made by craftsmen, each item
of furniture recalls the spirit of the time
: padded bedheads in mother-of-pearl
grey, crystal chandeliers, standard lamps
and, in Giacometti style, a carved chest,
two-tone vanities sheathed in white
leather, embroidered silk bedspreads...
On the strength of the excellent
reception received by the new decor of
the suite des Oliviers, the Martinez then
renovated six new suites and is planning
FAIRE lA FusIoN ENtRE lE xxIE sIèclE Et
lEs ANNéEs FollEs : c’Est lE pARI RéussI
pAR L’hôteL maRtinez à l’occAsIoN
dE lA RéNovAtIoN dE sEpt dE sEs plus
BEllEs suItEs.
AchIEvING A kINd
oF FusIoN BEtwEEN
thE 21st cENtuRY
ANd thE RoARING
‘twENtIEs : thAt
wAs thE chAllENGE
succEssFullY
cARRIEd out BY the
hoteL maRtinez
whEN It RENovAtEd
sEvEN oF Its Most
BEAutIFul suItEs.
97
uN voYAGEdANs lE tEMpsA tRIp BAck IN time
Pour mettre en valeur ces magnifiques réalisations, le décorateur
a privilégié les matières et les tons lumineux : camaïeu de blancs,
champagne, ivoire et beige contrasté par du turquoise, vert
d’eau ou encore du taupe qui vient apporter son souffle chaud
et profond.
Pour accentuer l’effet élégant de cette mise en lumière, on a
paré les pièces et leur mobilier de tissus irisés et de revêtements
précieux. Les murs sont couverts d’un tissu tendu d’un crème
au scintillement subtil. Chaises, canapés et lits se couvrent de
satins raffinés, de velours soyeux et de feuilles d’argent. Au sol,
le parquet, satiné et teinté de gris cendré, donne une nouvelle
dimension à cette suite. Dans l’une des chambres, il s’efface au
profit d’une moquette monogrammée du losange “HM”.
Depuis le “relooking” de la Suite des Oliviers, Marc Hertrich
a décliné avec succès cette atmosphère sophistiquée dans six
nouvelles suites, dévoilées à la veille du Festival de Cannes.
A l’automne, l’architecte parisien se remettra à l’ouvrage,
supervisant la rénovation de plus d’une vingtaine de chambres
avec vue mer. Un parfum des Années Folles, la Méditerranée en
toile de fond : voilà qui promet encore un beau voyage.
a revamp a score of rooms overlooking
the seafront in the fall of 2010.
To flatter these magnificent
achievements, Marc Hertrich has
focused on fabrics and glowing colours :
graduated shades of white, champagne,
ivory and beige, with contrasting
turquoise, sea green or even taupe, to
add warmth and cosiness. To accentuate
the elegant effect of this light and airy
staging , the rooms and their furnishings
have been treated to iridescent fabrics
and rich drapes. The walls are lined with a
cream fabric with a very subtle shimmer.
Chairs, sofas and beds are covered with
refined satin, silky velvet and silver leaf.
On the floor, the parquet with a satiny
finish and tinted with ash grey brings a
new dimension to this suite. In one of the
bedrooms, it is replaced by a fitted carpet
with the diamond «HM» monogram.
since the «makeover» of the suite des
Oliviers, Marc Hertrich has produced
successful variations of this sophisticated
atmosphere in six new suites, to be
unveiled on the eve of the Cannes Film
Festival. In the autumn, the parisian
architect will be back at work, supervising
the renovation of over a score of rooms
with sea view. The wafting fragrance of
the Roaring ‘Twenties, the Mediterranean
in the background : the promise of
another wonderful trip.
101
nouveautéFoRt dE l’ExcEllENt AccuEIl FAIt Au
nouveau déCoR dE lA suItE dEs
olIvIERs, l’hôtEl MARtINEZ A RéNové
sIx NouvEllEs suItEs Et pRévoIt, pouR
l’AutoMNE 2010, lE RENouvEAu d’uNE
vINGtAINE dE chAMBREs EN FRoNt dE MER.
oN thE stRENGth
oF thE ExcEllENt
REcEptIoN GIvEN
to the neW deCoR
oF thE suItE dEs
olIvIERs, thE
MARtINEZ thEN
RENovAtEd sIx NEw
suItEs ANd Is
plANNING A REvAMp
A scoRE oF RooMs
ovERlookING thE
sEAFRoNt IN thE FAll
oF 2010.
management
Le Groupe Concorde Hotels & Resorts en général et l’Hôtel
Martinez en particulier, vivent aujourd’hui à l’heure du
développement durable. Une philosophie concrétisée le
1er juin 2010 par le lancement officiel de leur démarche RSE :
Responsabilité Sociale de l’Entreprise. « Le groupe et ses douze
hôtels filiales s’engagent aujourd’hui dans une démarche réfléchie,
structurée, suivie et coordonnée se félicite Laëtitia Demante,
Responsable Qualité et Supports Opérationnels des hôtels
Concorde. Nous concentrons ainsi nos efforts et précisons nos
objectifs pour plus d’efficacité. Nous entendons mener, tous
ensemble, plusieurs actions concrètes dans les domaines du
sociétal, du social et de l’environnement.» Concorde Hotels &
Resorts s’est ainsi rapproché de l’association Care pour soutenir
un programme de lutte contre le changement climatique.
« Le travail des équipes de Care auprès des populations
défavorisées conjugue développement économique et respect de
l’environnement. Cette philosophie nous a séduits. Nous avons
donc décidé de nous investir à leurs côtés. En leur apportant des
fonds bien sûr, mais pas seulement. Nous leurs offrons également
de la visibilité, les associant aux différents événements que nous
organisons dans nos établissements.»
S’occuper des autres, c’est très bien, mais il faut aussi songer aux
siens. Au contraire de trop nombreuses entreprises qui oublient
volontiers que le social est l’un des trois piliers d’une démarche
RSE. Concorde Hotels & Resorts a mis la gestion de ses res-
sources humaines au cœur de sa démarche de progrès. « Nous
travaillons, entre autres, à la mobilité interne et à la formation.
A travers ces deux leviers, nous souhaitons faciliter l’épanouis-
sement professionnel de nos salariés, favoriser leur évolution,
développer leurs compétences. Les outils existent, à l’exemple
EN AdoptANt uNE polItIquE AMBItIEusE
dE dévEloppEMENt duRABlE, lE GRoupE
ConCoRde hoteLS & ReSoRtS pENsE
dès AujouRd’huI à cE quE doIt êtRE
l’AvENIR. lE sIEN. lE NôtRE !
BY AdoptING AN
AMBItIous polIcY
oF sustAINABlE
dEvElopMENt,
thE ConCoRde
hoteLS & ReSoRtS
gRoup Is AlREAdY
thINkING ABout
whAt thE FutuRE
should BE. Its owN
FutuRE. ANd ouRs!
103
pAlAcEEt REspoNsABlEa paLaCE THaT assuMEs ITs REspONsIBILITIEs
The Concorde Hotels & Resort Group
in general, and the Martinez Hotel
in particular, are now focusing on
sustainable development. a philosophy
to be put into practice on June 1st,
2010, with the official launch of their
Corporate social Responsibility (CsR)
approach. «The group and its twelve
hotels are hereby committing
themselves to a well-reasoned,
structured, monitored and coordinated
approach,» enthuses Laetitia demante,
Operations support & Quality Manager
for Concorde Hotels & Resorts. «We are
therefore concentrating our efforts and
defining our goals to achieve greater
efficiency. We intend to pursue, all of us
together, a number of concrete actions
in corporate, social and environmental
areas.» Concorde Hotels & Resorts have,
for example, teamed up with the Care
association to support a programme
to fight against climate change. «The
work undertaken by Care teams with
disadvantaged people combines
economic development with respect
for the environment. We found this
concept particularly appealing. We
have therefore decided to work with
them. By providing them with funds,
of course, but not that alone. We also
offer them visibility by linking them
to various events that we hold in our
establishments.»
Caring for others is fine, but one must
also take care of one’s own. unlike too
many companies which readily forget
that corporate action is one of the
three pillars of the CsR approach.
Concorde Hotels & Resorts has placed
human resources management at
the heart of its approach to progress.
«among other things, we are working
on internal mobility and training.
Through these two levers, we hope to
facilitate the professional advancement
of our employees, encourage their
development and enhance their
skills. Tools already exist, such as the
Individual Right to Training. It’s up to us
to promote and use them as effectively
104
du Droit Individuel à la Formation. A nous de les promouvoir et
de les utiliser au mieux dans les prochaines années pour créer de
nouvelles opportunités de carrière au sein de notre Groupe.»
du ConCRet pouR La pLanète
Dernier volet de cette politique RSE : l’environnement. Tri sélec-
tif, bilan carbone, commerce équitable, produits biologiques... :
Concorde Hotels & Resorts multiplie les initiatives en la matière.
« Jusqu’ici, chacun de nos établissements menait ses propres
expériences. Aujourd’hui, nous généralisons les bonnes prati-
ques. Ainsi, parce qu’ils ont fait leurs preuves sur certains de nos
hôtels, nous adoptons pour l’ensemble du groupe des produits
d’entretien éco labellisés. Côté restauration, nous encourageons
la consommation de produits de saison, issus si possible de l’agri-
culture régionale, dans nos restaurants comme pour les banquets
et réunions organisés par nos clients. Nous associons nos four-
nisseurs à notre démarche en intégrant un volet environnemental
dans chacun de nos appels d’offres. »
Symbole de cette action environnementale : la certification
Green Globe. « Au Martinez, nous l’espérons pour la fin de
l’année 2010, même si c’est là l’un des labels internationaux les
plus exigeants avec 300 critères environnementaux, explique
Florence Gardrat, Responsable qualité de l’hôtel cannois. Cette
certification viendrait récompenser le travail fourni par nos équi-
pes, depuis de longues années, en faveur d’un développement
durable. »
as possible in the coming years, to
create new career opportunities within
the group.»
ReaL SoLutionS to
Save the pLanet
The third aspect of the CsR policy:
the environment. Waste sorting,
carbon footprints, fair trade, organic
products... Concorde Hotels & Resorts
are introducing many initiatives in
this area. «up until now, each of our
establishments has conducted its own
experiments. Today, we are generalizing
good practices. For instance, as they
have been successfully tried and
tested in some of our hotels, we are
adopting cleaning products bearing an
approved label for the entire group. as
for our restaurants, we encourage the
use of seasonal produce, regionally
grown wherever possible, in our
restaurants and also for banquets and
meetings organized by our clients. We
invite our suppliers to participate in
this new approach by incorporating
an environmental component into all
our calls for tenders.» The symbol of
this commitment to the environment
is Green Globe certification. «at the
Martinez, we are hoping to obtain it
by the end of this year, even if it is one
of the most demanding international
labels based on 300 environmental
criteria,» explains Florence Gardrat,
Quality and Environment Manager for
the Hotel Martinez. «This certification
would reward the work accomplished by
our teams for many long years, in the
interest of sustainable development.»
management
FROM 1ST OF JULY TO 31ST OF AUGUST
Photo
: J
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NOUVELLE BOUTIQUE AU 6, RUE DU MARCHÉ SAINT-TROPEZ 120, AVENUE DES CHAMPS-ÉLYSÉES PARIS 8e
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ILLET A
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OÛ
T
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DU
1ER
JU
ILLET A
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1 A
OÛ
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uN hoMME à FEMMEs
Art
108
Le peintre et ses modèles, 1931 © Claude Germain
© Traverso
«you’ll be a painter,» announced Edgar
degas, one of the great Impressionist
masters, to the adolescent who had been
turning up in his studio for the past few
days. The young man was delighted.
Because he dreamt of a Bohemian life,
he who had been raised in the glorious
memory of Goya, a friend of his great-
grandfather, and even more importantly,
under the influence of his cousin, Toulou-
se-Lautrec. That said, it was a funny kind
of influence. years earlier, the artist from
albi had abandoned him to the care of
the young women in a famous parisian
brothel so he could go quietly drink his
absinthe. Jean-Gabriel became the pet of
these pretty, scantily-clad girls. Was this
the moment that decided, much later on,
the direction he would take in his art ?
Quite possibly. The sensuality of the wo-
men in his paintings leads us to think so.
the fatheR of the pin-up
Originally from Bordeaux, parisian by
adoption, Cannois in the last years of
his life, domergue was a leading figure
in French cultural life for 60 years, from
the «Belle Epoque» to the early ‘sixties.
He began his career very young as a
fashion designer without, however, giving
up painting. In 1906, aged 17, he exhibited
his work at the salon of French artists.
«Le Thé», a portrait inspired by both his
mother and his sister (for the face) won
an «honourable» mention. He returned
six years later with «La Robe Jonquille».
For this painting, he had used a charming
unknown model : émilienne-Henriette
Boyer. she was soon to change her name
to become, under the pseudonym of Lu-
cienne Boyer, the greatest French singer
of the inter-war period. We thus owe to
her “parlez-moi d’amour”. «Talk to me
about love, tell me about tenderness…»
« Tu seras peintre », annonce Edgar Degas, l’un des grands
maîtres de l’impressionisme, à l’adolescent qui, depuis quelques
jours, fréquente son atelier. Le jeune homme est ravi. C’est qu’il
rêve d’une vie de bohème, lui qui fut élevé dans le souvenir
gloreux de Goya, l’ami de son arrière-grand-père, et, plus
encore, dans l’influence de Toulouse-Lautrec, son cousin. Une
drôle d’influence, cela dit. Des années plus tôt, l’Albigeois
l’abandonna aux demoiselles d’une célèbre maison-close
parisienne afin de boire tranquillement son absinthe. Le gamin
fut on ne peut plus choyé par ses jolies filles court vêtues.
Est-ce cet instant qui décida bien plus tard de l’art de Jean-
Gabriel Domergue ? Peut-être bien. La sensualité des femmes
qui peuplent ses tableaux permet de le penser.
Le pèRe de La pin-up
Bordelais d’origine, Parisien d’adoption, Cannois les dernières
années de sa vie, Domergue fut une figure de la vie culturelle
française pendant soixante ans, de la Belle Epoque au début des
Sixties. Il commença sa carrière très jeune, comme dessinateur
de mode, sans renoncer pour autant à la peinture. Dès 1906, à
17 ans à peine, il expose au Salon des Artistes Français. “Le thé”,
un portrait inspiré tout à la fois de sa mère et de sa sœur (pour
le visage) obtient alors une mention “honorable”. Il revient six
ans plus tard avec “La robe jonquille”. Pour ce tableau, il a pris
pour modèle une charmante inconnue : Émilienne-Henriette
Boyer. Elle changera bientôt de prénom pour devenir, sous
le pseudonyme de Lucienne Boyer, la plus grande chanteuse
française de l’entre-deux guerre. On lui doit ainsi « Parlez-moi
d’amour, dîtes-moi des choses tendres… »
Pleine de fraîcheur et de gaieté, “La robe jonquille” séduit une
grande partie des visiteurs du Salon des Artistes Français parmi
eux, une jeune Lilloise, fille du directeur des Beaux Arts de la
capitale des Flandres : Odette Maugendre-Villère. Des années
plus tard, ils feront connaissance, se marieront et vivront
heureux cinquante ans durant. Une vie conjugale exemplaire
qui ne va pas empêcher le Girondin de peindre les plus jolies
filles de son temps avec une rare sensualité. Car, c’est certain :
si Jean-Gabriel Domergue a laissé quelques toiles de fleur ou
de paysage remarquables, on l’admire davantage, aujourd’hui
comme hier, pour ses portraits féminins et ses nus. Ses
A LadieS’ MAN
oN thE hIlls ABovE
cANNEs, A vIllA-MusEuM:
thE vIllA doMERGuE.
oNcE thE hoME oF jEAN-
GABRIEl doMERGuE,
It stIll housEs thE
studIo ANd EvEN A
FEw oF thE pAINtINGs
BY AN ARtIst who,
FoR ovER FIFtY YEARs,
poRtRAYEd thE BEAutY
ANd ElEGANcE oF thE
woMEN oF hIs dAY.
109
suR lEs hAutEuRs dE cANNEs, uNE vIllA-MuséE : lA vIllA
doMERGuE. ANcIENNE pRopRIété dE jEAN-GABRIEl doMERGuE,
EllE ABRItE AujouRd’’huI ENcoRE l’AtElIER Et quElquEs toIlEs
dE cEluI quI, pENdANt plus dE cINquANtE ANs, pEINt l’éléGANcE
Et lA BEAuté dEs FEMMEs dE soN tEMps.
110
élégantes ne suivaient pas la mode ; elles faisaient la mode.
Les contemporaines de Domergue s’inspirent ainsi de chacun
de ses tableaux pour revoir leurs garde-robes. Et le Bordelais les
alimentait régulièrement de nouvelles élégances. Dans toute sa
carrière, il peint en effet plus de 3 000 portraits. Des inconues
aux minois mutins et rieurs. « Je suis l’inventeur de la pin-up »,
aimait-il répéter. Et des célébrités du moment… Il y eut Liane de
Pougy, l’une des égéries de la Belle Epoque. Elle le reçut chez lui
dans le plus simple appareil. « Attendez-moi un instant ; je vais
m’habiller.» Elle revint quelques minutes plus tard, ne portant
qu’un simple nœud de velours autour de son long et jolie cou !
Il y eut, durant les Années Folles, Joséphine Baker qui posa nue
elle-aussi. Il y eut enfin, au soir de sa vie, les jeunes actrices
les plus prometteuses des années 50 : Brigitte Bardot, Mylène
Demongeot, Gina Lollobrigida… Une œuvre que l’on peut
découvrir en partie à la Villa Domergue (ouverte au public de
juillet à septembre) où le peintre vécut près de 30 ans.
Full of freshness and gaiety, «La
Robe Jonquille» drew the admira-
tion of a large number of visitors to
the salon of French artists. among
them, a young girl from Lille, dau-
ghter of the director of Fine arts
in the capital of Flanders : Odette
Maugendre-Villère. years later,
they would meet, marry and live
happily together for fifty years. an
exemplary marriage, which did not
prevent the Girondin from painting
the prettiest girls of his time with
rare sensuality. Because one thing’s
for sure : if Jean-Gabriel domer-
gue left behind some remarkable
paintings of flowers and landscapes,
he is more widely admired, today
as yesterday, for his portraits of
women and nudes. His «élégantes»
were not followers of fashion : they
set the fashion. domergue’s female
contemporaries thus drew inspi-
ration from each of his paintings
to revise their wardrobes. and
he gave them a regular supply of
elegant new ideas. Throughout
his career, he in fact painted over
3,000 portraits. From anonymous
to impish and laughing faces. « I
am the inventor of the pin-up,» he
used to say. and celebrities of the
day... Including Liane de pougy, one
of the muses of the «Belle Epo-
que». she received him at home,
pretty much in her birthday suit.
«Wait a minute ; I’ll go get dressed”.
she returned a few minutes later,
wearing only a simple knot of velvet
around her long pretty neck ! In the
Roaring ‘Twenties, Josephine Baker,
also posed for him in the nude. and
finally, in the dusk of his life, there
were the most promising young ac-
tresses of the 1950’s : Brigitte Bar-
dot, Mylène demongeot, Gina Lollo-
brigida... a lifetime’s work which can
be partly discovered in part at the
Villa domergue (open to the public
from July to september), where the
painter lived for almost 30 years.
Villa Domergue © Ville de Cannes Elégantes aux courses, 1933 © Claude Germain
Art
di Santi
histoire
112
MIstINGuEttEt lEsANNéEsFollEs
EllE Fut l’éGéRIE dEs annéeS foLLeS,
lA REINE du tout pARIs coMME dE lA
côtE d’AZuR. pouR EllE, cERtAINs oNt
tout RIsqué. jusqu’à lEuR vIE !
shE wAs thE MusE oF thE RoARING
’tWentieS, thE quEEN oF FAshIoNABlE
lIFE Both IN pARIs ANd oN thE côtE
d’AZuR. FoR hER, soME pEoplE RIskEd
EvERYthING. EvEN thEIR lIvEs!
miStinguett ANd thE RoARING ‘twENtIEs
© Photos : Collection Christophel
113
Aux premiers mimosas de cetta année-là, un Caudron biplan
bleu et noir tournoie dans le ciel de Cannes avant de trouver
un champ où atterrir. Une fois posé, le pilote jaillit de son
cockpit en demandant aux paysans qui ne savent pas s’ils doi-
vent l’accueillir, le recueillir ou bien le soigner : « Vite ! Où
sont les mimosas ? » Car, la veille, dans le soir du printemps
frémissant, l’aviateur avait fait le pari de quitter sa table du res-
taurant Maxim’s en bas des Champs Elysées pour s’en aller, via
l’aérodrome du Bourget, chercher sur la Côte d’Azur en moins
de 24 heures aller-retour la première branche de mimosa. Pour
l’offrir à... Mistinguett.
C’était en 1924. C’étaient les Années Folles. Celles de l’extra-
vagance. De la quête et de la conquête de la vitesse. Du rac-
courci : dans la mode, la coiffure, la peinture, les mots de la
conversation et aussi les conventions. Vivre vite. Vivre fort.
Vivre. Mistinguett chante, danse et triomphe alors dans les re-
vues du Casino de Paris et dans la boîte à musique intime de
celles et de ceux qui viennent de sortir d’une guerre, la plus
effroyable que le monde a connue depuis qu’il brouillonne son
histoire. Ils veulent vivre, parce qu’ils sont vivants. Le talent de
Mistinguett n’est pas seulement dans ses gambettes que l’on dit
jolies, c’est vrai. Elle a aussi une tête bien faite et assez forte
pour décourager le régiment des grincheux qui voient dans le
music hall une machine à bousculer des valeurs que les orages
d’acier de la guerre ont déchiquetées, pulvérisées, anéanties
pendant cinq ans. Il ne s’agit pas de les renier, ces valeurs, mais
de les vivre autrement. En un mot : follement, c’est-à-dire avec
amour et enthousiasme.
Pour cela, il faut un décor : Paris, bien sûr ! Mais après le
noir de la guerre, il faut aussi de la lumière, de la chaleur, un
horizon pour écrire en bleu le jeu de la vie retrouvée. Avant
guerre, vue du Tout Paris, la Côte d’Azur était un projet de
voyage, une curiosité inoculée par les Anglais qui – « Entente
cordiale » oblige - avaient découvert ce qu’ils n’appelaient pas
encore The French Riviera. Après guerre, cette Côte d’Azur
va devenir un rendez-vous, « le » rendez-vous, « the place
to be » : là où s’ouvre le rideau de la vie mondaine quelques
mois par an, entre mai et septembre. On y joue aux apparences
With the first mimosa of that year, a
blue and black Caudron biplane flew in
circles in the sky above Cannes before
finding a field where it could land. Once
on the ground, the pilot sprang from his
cockpit, asking the country-folk, who
weren’t sure whether to greet him, take
him in or treat him : «Quick ! Where’s the
mimosa ?»… Because, the night before,
in this hesitant, early spring, the aviator
had taken on a gamble : that of leaving
his table at the restaurant Maxim’s on the
Champs-Elysées to set off, via the airfield
of Le Bourget, on a 24-hour round-trip,
to find the first sprig of mimosa on the
Côte d’azur. and give it to… Mistinguett.
It was 1924. The Roaring ‘Twenties. an
age of extravagance. The quest for,
and conquest of, speed. short-cuts: in
fashion, hair-dressing, painting, words in
conversations, and also conventions. Live
fast. Live to the full. Live ! Mistinguett was
then singing, dancing and triumphing
in shows at the Casino de paris and the
intimate music-hall of those who had
just survived a war, the most terrible the
world had known ever since it started
to muddle through its history. They
wanted to live, because they were alive.
Mistinguett’s talent was not restricted
to her legs which, admittedly, everyone
thought very pretty. she also had a good
head on her shoulders, a character
strong enough to deter the regiment of
grumpy protestors who saw the music-
hall as a machine which would overthrow
the values that storms of steel had shot
to pieces, pulverised and annihilated in
five years of war. But it wasn’t a matter
of rejecting these values, but of living
them differently. In a word : madly, with
love and enthusiasm. For this, a stage
was required: paris, of course ! But after
the darkness of the war, light and warmth
were also needed, , a horizon on which to
write in blue the joy of life refound. Before
the war, for parisian society, the Côte
d’azur was a trip to be planned, a curiosity
introduced by the English, who - «Entente
Cordiale» oblige - had discovered what
was not yet called «The French Riviera».
after the war, the Côte d’azur was to
histoire
114
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comme à la roulette ou au baccara : avec détachement. Le fameux hebdomadaire L’Illustration raconte comment le Paris de ces folles années organise sa transhumance vers la Côte d’Azur et ses casinos à bord du luxueux train de nuit. Il y a là Jean Cocteau, Pablo Picasso, Marc Chagall, Antoine de Saint-Exupéry, Joséphine Baker. Leurs jeunes noms, bien que connus, ne sont pas encore entrés dans le renom de la gloire. Sauf celui de Mistinguett qui tient le haut de l’affiche à Paris mais aussi à New York et vient régulièrement l’inscrire au programme du Casino Municipal de Cannes. Où elle croise, par exemple, des artistes brésiliens qui distribuent au public des cartes de visites gravées sur des feuilles d’or...
Porté par cette euphorie, Emmanuel Martinez inaugure le 17 février 1929, son hôtel, sur la Croisette. L’orchestre joue bien sûr les tubes de Mistinguett. Gordon Bennett Junior, ma-gnat de la presse new-yorkaise, passionné de mer et d’azur, est là. Personne n’imagine que 249 jours plus tard, le 24 octobre 1929, un krach boursier va précipiter le monde dans un tohu-bohu sans précédent. Les Années Folles s’évanouiront alors avec la simplicité des passions apaisées.
Au fait : l’aviateur à la branche de mimosa, c’était – dit-on, dans les nuages – un certain Jean Mermoz.
become a meeting-place, «the»
meeting-place, the place to be : there
where the curtain of fashionable
life was drawn back a few months
a year, from May to september.
Here, people played on appearances
as if at roulette or baccarat: with
detachment. The famous weekly
magazine, «L’Illustration», tells how
the paris of the Roaring ‘Twenties
organized its seasonal migration to
the Côte d’azur and its casinos, on
board the luxury night train. Which
thus carried south Jean Cocteau,
pablo picasso, Marc Chagall, antoine
de saint-Exupéry and Josephine
Baker. although known, their young
names had not yet entered the
realms of glory. Except for that of
Mistinguett, who was topping the
bill in paris, but also in New york,
and who regularly signed up to
appear at the Municipal Casino in
Cannes. Where she came across,
for example, Brazilian artistes who
handed out visiting cards engraved
on gold leaf to the public… Buoyed
by all this euphoria, Emmanuel
Martinez inaugurated his hotel on
the Croisette on February 17th, 1929.
The orchestra naturally played all of
Mistinguett’s hits. Gordon Bennett
Junior, magnate of the New york
press with a passion for the sea and
sky, was one of the guests. No-one
could have dreamt that 249 days
later, on October 24th, 1929, a stock
market crash would tilt the world
into unprecedented pandemonium.
The Roaring ‘Twenties then vanished
with the discretion of spent passion.
By the way: the aviator with the
sprig of mimosa, was – so it is
said, up there in the clouds –
a certain Jean Mermoz.
histoire
116
Mistinguette dans "La Glu", 1912
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gastronomie
119
sEcREtsdE chEFs
Quel bel aéropage ! Le mercredi 9 décembre 2009, pour la
prestigieuse cérémonie “Five Star Diamond Award” Christian
Sinicropi acceuillait quatre de ses pairs pour concocter un
dîner de gala inédit. Jacques et Laurent Pourcel, la fratrie
montpellierenne du Jardin des Sens, signaient un duo d’oursin
farci de chair de crabe, crème de corail au caviar, en royale et
cappuccino de salsifis à la vanille. Michel Richard, mentor du
Citronelle, à Washington, régalait les convives d’un Caviar
« Virtuel » homard, œuf, émulsion de crustacés. Nils Henkel, du
Restaurant « Dieter Müller », à Bergisch Gladbach, avait imaginé
un Filet de cabillaud à la vapeur, jus de moules et caldeirada,
brandade de fenouil, lardo. Enfin, Christian Sinicropi concluait
ce festin par un dessert tout en douceur : une Complicité
féminine aux trois saveurs.
En marge de cette soirée d’exception, nous avons demandé à
ces hommes de talents quelques idées simples et gourmandes
pour régaler nos lecteurs en toutes circonstances. Commençons
tout naturellement par l’entrée. Une salade, par exemple. Qui
What a prestigious get-together! On
Wednesday, december 9th, 2009, for
the prestigious «Five star diamond
award», Christian sinicropi welcomed
four of his peers to concoct an
unprecedented gala dinner. Jacques
and Laurent pourcel, the brothers from
Le Jardin des sens in Montpellier, put
their names to a duo of sea urchins
stuffed with crab meat, coral cream
with caviar «en royale» and a salsify
cappuccino with vanilla. Michel Richard,
mentor of Le Citronelle in Washington,
treated the guests to Caviar «Virtuel»
with lobster, egg, and a shell-fish
emulsion. Nils Henkel from the dieter
Müller Restaurant in Bergisch Gladbach
came up with a fillet of steamed cod,
caldeirada and mussel juice, fennel
brandade and lardo. Finally, Christian
sinicropi rounded off the feast with a
dessert of exemplary sweetness:
a «Complicité féminine» in three
different flavours.
On the sidelines of this very special
evening, we asked these talented chefs
for a few simple but tempting ideas
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Et lAuRENt pouRcEl, MIchEl RIchARd Et NIls
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gastronomie
120 phot
os ©
Phi
lippe
Tra
nnoy
Jacques et Laurent Pourcel "Le Jardin des Sens" Nils Henkel "Dieter Müller"
that our readers could prepare for all
occasions. Beginning quite naturally
with a starter. a salad, for example.
Who’s game? Michel Richard: «How
about a salad of chilled spinach shoots,
seasoned with a vinaigrette made of
walnut oil, red wine vinegar, a pinch of
sugar to counteract the bitterness, and
topped off with warm chips of bacon.
add pieces of bread rubbed with garlic
then baked in the oven (at 300°), sprinkle
with salt and pepper, and enjoy!».
Christian sinicropi’s suggestion is just
as enticing. «a salad with character,
such as roquette, to which I add fillets
of grilled sardines, pan-fried eggplant,
only slightly browned, then sprinkled
with parmesan cheese when they’re
cooked. Then add a few quarters of
tomatoes from the vegetable garden
(because it’s summer, of course!),
peeled and with the seeds removed.
season it all with a mixture of hazelnut
oil (piedmontese, preferably) and mild
olive-oil, a thread of lemon-juice and a
few grains of salt from the Camargue.»
another suggestion to start the meal:
a «tartine», or open sandwich. That
of the pourcel brothers: «you mix
canned tuna with fresh goat’s cheese,
se lance ? Michel Richard : « Que diriez-vous d’une salade de
pouces d’épinard bien frais, assaisonnée d’une vinaigrette faite
d’huile de noix, de vinaigre de vin rouge, d’une pincée de sucre
pour contrer l’amertume, dans laquelle on fait tomber des petits
lardons chauds. On ajoute des morceaux de pain frottés d’ail et
cuits au four (à 300°), du poivre, du sel et c’est joué ! »
La proposition de Christian Sinicropi est tout aussi alléchante.
« A une salade de tempérament, comme la roquette par exemple,
je marie des filets de sardines grillées, des aubergines poêlées,
juste colorées avant de les saupoudrer de parmesan en fin de
cuisson. J’ajoute quelques quartiers de tomates du jardin (parce
que c’est l’été, bien sûr !), pelées et évidées. J’assaisonne alors
tout cela d’un mélange d’huile de noisette (du Piémont, de
préférence) et d’huile d’olive douce, d’un filet de jus de citron et
de quelques grains de sel de Camargue. »
Autre suggestion pour entamer le repas : une tartine. Celle des
frères Pourcel : « Vous mixez du thon en boite avec du fromage
de chèvre frais, deux belles cuillères de yaourt ou de crème, de
Christian Sinicropi et Michel Richard "La Citronelle"
122 Phot
os ©
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lippe
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nnoy
De gauche à doite : Michel Richard, Jacques Pourcel, Nils Henkel, Christian Sinicropi et Laurent Pourcel
la ciboulette et du persil ciselé. On glisse quelques anchois, juste
pour le goût mais sans qu’il y est la force. On tartine de cette
préparation un toast de pain tiède garni de quelques rondelles
de tomate, d’un trait d’huile d’olive et d’un peu de gros sel. »
Plus simple, mais tout aussi savoureuse, la tartine de Nils Henkel :
«Sur du pain noir tapissé d’une mayonnaise à l’aneth, je dispose
des petites crevettes nordiques. Ce n’est pas bien compliqué et
c’est délicieux.», assure le chef allemand.
Et pour le dessert ? On sent les gourmands : les idées fusent !
La tarte aux pommes de Michel Richard va à l’essentiel : «Une
moitié de pomme épluchée, roulée dan sdu sucre, de la cannelle
et du beurre, le tout posé sur une tranche de pain de campagne
sucrée et beurrée elle aussi. On enfourne à 300°, pour trois
quarts d’heure.» La poêlée de framboise de Jacques et Laurent
Pourcel n’est guère plus compliquée : « Du sucre et de l’eau dans
une poêle et quand ça épaissit jusqu’à faire un sirop, juste avant
que cela ne tourne au caramel, on jette les framboises dedans,
on fait deux tours de poêle et on sert sans attendre avec une
boule de glace à la vanille et un biscuit. »
Ultime tentation : le pain perdu de Christian Sinicropi. « On fait
roussir du pain aux noix avant de le couvrir de beaux quartiers
de mandarine légèrement poêlés au miel et déglacés au Grand
Marnier. Des éclats de noix par dessus, de la menthe fraîche et
du basilic pour finir. »
two generous spoonfuls of yoghurt or
cream, chopped chives and parsley.
add a few anchovies, just for the taste
but not too strong. spread the mixture
on a slice of toasted bread and top
with a few slices of tomato, a dash
of olive-oil and a little coarse salt.»
simpler, but just as tasty, Nils Henkel’s
«tartine»: «I arrange small Nordic
shrimps on black bread spread
with dill-flavoured mayonnaise.
Not very complicated, but really
delicious,» says the German chef.
and for dessert? you can tell they all
have a sweet tooth : ideas abound !
Michel Richard’s apple pie goes straight
to the heart of the matter: «Half a
peeled apple, rolled in sugar, cinnamon
and butter, set on a slice of country
bread, also sugared and buttered.
Bake in the oven at 300° for three-
quarters of an hour». The pan-fried
raspberries suggested by Jacques
and Laurent pourcel are hardly more
complicated: «sugar and water in a
frying pan then, when it thickens into a
syrup, just before it turns into caramel,
throw in the raspberries, stir a couple
of times around the pan and serve
immediately with a scoop of vanilla
ice-cream and a biscuit». The ultimate
temptation: Christian sinicropi’s «pain
perdu». «Brown walnut bread in a pan
before covering it with quarters of
mandarin oranges, lightly pan-fried with
honey and deglazed in Grand Marnier.
Chopped walnuts on top, fresh mint
and basil as the finishing touch.»
gastronomie
ROYAL MOUGIN
lE cEvIchE, c’Est lE péRou
recette
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quI s’INvItE à votRE tABlE. lE péRou, plus pRécIséMENt, MêME sI
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AvEc cEttE MARINAdE dE poIssoN cuItE dANs uN jus dE cItRoN
vERt Et d’oIGNoN. Au MExIquE, oN vA uN pEu plus loIN, EN luI
AdjoIGNANt du pIMENt, dE lA coRIANdRE, dEs toMAtEs Et dEs
coNcoMBREs.
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plAcE Its oRIGINs IN MExIco. whAtEvER ! oNlY thE REsult couNts. ANd
It Is FREsh ANd tAstY, thE REsult oF thIs MARINAtEd FIsh cookEd IN
lIME juIcE ANd oNIoN. IN MExIco, pREcIsElY, It Is spIcEd up wIth chIlI,
coRIANdER, toMAtoEs ANd cucuMBER.
«CeviChe» Is All ABout pERu
124
Phot
os ©
Did
ier
Bouk
o
Remove the skin from the sea-bream
fillets and cut the flesh into cubes.
place the cubes in a bath of cold salted
water with ice-cubes, stir, then drain
on a paper towel. Cut the avocados in
half, remove the stone and scoop out
the flesh. place in a blender with a little
olive-oil and a few drops of tabasco and
mix until completely smooth. dice the
mango, cut the raw gourmet peas into
very thin slices, slice the hearts of palm
in circles, chop the ginger very finely,
chop the basil and mint coarsely, slice
th e green pepper into thin strips, slice
the spring onion in fine wedges. Cut
the pod of vanilla in half, use a knife
to scrape out the seeds, then put the
half-pods to dry in the oven for a few
minutes. Immerse the tomato for 30
seconds in boiling water then cool in
iced water. Remove the skin, cut into
quarters, remove seeds and dice the
flesh. squeeze the limes., place the
diced sea-bream in a salad bowl, add
the lime juice, diced red onion, gourmet
peas, spring onions, mango, ginger, palm
hearts, basil and mint, green pimento
and diced tomato. Mix everything
gently to coat all the ingredients. place
the avocado purée in a hollow serving
dish, then place the mixture on top and
garnish with the oven-dried vanilla pods.
Lever la peau des filets de Daurade et les couper en dés. Plonger
ensuite les dés de Daurade deux minutes dans un bain d’eau
froide salée avec des glaçons et mélanger, puis les égoutter sur du
papier absorbant. Couper les avocats en deux, retirer le noyau et
en récupérer la chair. Passer au mixeur avec un peu d’huile d’olive
et quelques gouttes de tabasco et mixer jusqu’à ce qu’il n’y est
plus de morceaux. Couper en petit dés la mangue, tailler en fine
lamelle les pois gourmands crus, couper les cœurs de palmier
en rouelle, hacher finement le gingembre, couper grossièrement
le basilic et la menthe, couper en fine lamelle le piment vert
doux, couper finement en biseaux oignons et cebettes. Couper
également les deux gousses de vanille et à l’aide d’un couteau,
gratter-la pour en récupérer les graines et mettre à sécher les
demies gousses au four quelques minutes. Plonger la tomate
30 secondes dans de l’eau bouillante et la refroidir dans de l’eau
glacée. En retirer la peau, la couper en quatre, enlever les pépins
et couper la chair en petits dés. Presser les citrons vert. Dans un
saladier mettre les dés de Daurade, ajouter le jus de citron vert,
les dés d’oignons, les pois gourmands, la cebette, la mangue,
le gingembre, les cœurs de palmier, le basilic et la menthe, le
piment vert, les dés de tomate. Mélanger le tout délicatement
de manière à bien enrober tous les ingrédients. Dans une assiette
creuse, déposer au fond la purée d’avocat et disposer dessus le
mélange établi ci-dessus, décorer le plat avec une gousse de
vanille préalablement séchée au four.
CeviChe tamouRé
pour 4 personnes
Ingrédients :
Daurade en filet : 600
grammes,Piment doux vert :
50 grammes, Avocat : 2 pièces,
oignons blancs doux et cebettes :
2 pièces, Mangue : 80 grammes,
gousse de vanille : 1 pièce,
Pois gourmands : 10 pièces
Tomate : 1 pièce, Cœur de
palmier : 2 pièces, Citron vert :
2 pièces, gingembre frais :
15 grammes, menthe & basilic
frais : 5 feuilles de chaque
foR 4 peRSonS
Ingredients :
600 grams sea-bream fillets :
50 grams sweet green pepper:
2 avocados : 2 mild spring
onions : 80 grams of mango:
1 pod of vanilla : 10 gourmet
peas: 1 tomato : 2 hearts of
palm : 2 limes : 15 grams fresh
ginger : fresh basil & mint,
5 leaves of each.
recette
126
R I V I E R A G O L F D E B A R B O S S ID O M A I N E D E B A R B O S S I
Yo u k n ow w h y yo u r e a l l y l i k e t h e Fr e n c h R i v i e r a : a u n i q u e a n d t o t a l l y r e d e s i g n e d 1 8 - h o l e s g o l f i n g g r e e n a m i d s t t h e 1 3 5 0 h e c t a r e s l a n d s c a p e d Do m a i n e d e Ba r b o s s i . Fa r f r o m a l l t h e R i v i e r a b u z z . . . b u t y e t s o c l o s e .
T H I N K G O L F . T H I N K G R E E N .
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l’AMIRAlNE BoIt pAs quE dE l’EAuthe admiRaL doEsN’t just dRINk wAtER
L’amiRaL, lE BAR du MARtINEZ, Est AujouRd’huI uN GRANd
clAssIquE dE lA vIE cANNoIsE. lA REcEttE dE soN succès ? uN
sAvANt cocktAIl FAIt dE cRéAtIvIté, dE tAlENt Et d’AMItIé.
L’amiRaL, thE BAR
At thE MARtINEZ, Is
Now AN INstItutIoN
IN thE lIFE oF
cANNEs. Its REcIpE
FoR succEss? A
sAvvY cocktAIl
coMposEd oF
cREAtIvItY,
tAlENt ANd
FRIENdlINEss.
cocktail
129Un sacré palmarès ! Le bar du Martinez cumule depuis plus
de 20 ans les récompenses les plus prestigieuses, multipliant
les recettes de cocktails originales. Ainsi, a-t-il donné au fil
des années plusieurs Champions de France des Barmen.
Michel Loué, l’un des cadres de l’équipe, a même décroché le
titre envié de Champion du Monde pour sa dextérité. Si la
carte change régulièrement, elle brille toujours par sa richesse
et sa fantaisie. Au printemps 2010, elle s’est ainsi enrichie de
nouvelles recettes. Les cocktails sans alcool rendent hommage
au Septième Art : Sixième sens (dés de citron vert et d’ananas,
gingembre, coco et jus d’ananas), Pirate des Caraïbes (jus
de cranberries, lait de coco, sirop de cassis et thé vert) ou
encore Da Vinci Code (jus d’ananas, coulis de sirop de cerise
griotte, thé vert Rève de la Martinique et sirop de fraise).
L’imagination des barmen maison a fait aussi merveille pour
les cocktails alcoolisés avec, par exemple, le Mango Mojito
(rhum, mangue fraîche, menthe fraîche, citron vert et sucre)
ou le Bliss (rhum ambré, rhum blanc, liqueur Chambord — une
liqueur de framboise — citron vert, grenadine, jus d’ananas et
sucre de canne). Ça vous fait envie ? Alors, prenez votre shaker
et suivez nos quatre recettes inédites. Succès assuré.
Quite a track record! For over two
decades, the bar at the Martinez has
accumulated the most prestigious
awards, inventing a long list of original
cocktail recipes. Over the years, it has
thus produced several «Champions de
France des Barmen». Michel Loué,
one of the senior members of the
team, even won the coveted title of
World Champion for his dexterity.
The «menu» changes regularly,
always sparkling for its richness and
novelty. For spring 2010, yet more
new recipes have been added. Non-
alcoholic cocktails pay homage to
the Seventh Art : «Sixième Sens»
(diced lime and pineapple,
ginger, coconut and pineapple juice),
«Pirates des Caraïbes» (cranberry
juice, coconut milk, syrup of cassis
and green tea ) and «Da Vinci Code»
(pineapple juice, cherry syrup, «Rêve
de la Martinique» green tea and
strawberry syrup). The house
bartenders’ imagination has
also produced sheer marvels in
the field of alcoholic cocktails
with, for example, «Mango
Mojito» (rum, fresh mango, fresh
mint, lime and sugar) and «Bliss» (dark
rum, white rum, Chambord liqueur - a
raspberry liqueur - lime, grenadine,
pineapple juice and sugar cane). Yes
please ? Take out your shaker and
follow our four new recipes.
Success guaranteed.
130
paLme d’oR
CoCktaiL « paLme d’oR » :
4 cl de Martini Rosé
0,5 cl de sirop de grenadine
2 cl de Malibu
4 cl de jus d’ananas
Tonic
METHODE : Mettre de la glace dans un shaker
y ajouter 4 cl de jus d’ananas avec un trait de
sirop de grenadine. Y ajouter 4 cl de Martini
Rosé et 2 cl de Malibu. Bien mélanger le tout et
servir frais dans un verre « Tumbler » avec des
glaçons, l’allonger avec du Tonic.
CoCktaiL “in the mood foR Love” :
5 feuilles de menthe
½ citron vert
1 cuillère à café de gingembre et citron confit
Ginger Ale
METHODE : Dans un verre « Tumbler », mettre
les feuilles de menthe avec un demi citron vert
une cuillère à café de gingembre et de citron
confit et bien piller le tout.
Ensuite, rajouter de la glace pillée puis allonger
au Ginger Ale. Bien mélanger le tout avec un
« mélangeur » pour que la préparation soit
homogène, servir frais.
REcEttEsdE cocktAIls
131
in the mood foR Love
paLme d’oR CoCktaiL: 4 cl of Martini Rosé
0.5 cl of grenadine syrup
2 cl of Malibu
4 cl of pineapple juice
Tonic
method: put some Ice in a shaker and add 4 cl of
pineapple juice with a stroke of grenadine syrup,
next add 4 cl of Martini Rosé and finally 2 cl of
Malibu. shake all the contents to mix ingredients
and have a homogenous drink, served it in a long
drink glass with some ice cube and extend the
drink with Tonic.
CoCktaiL “in the mood foR Love”:5 leaves of mint
1⁄2 a lime
1 teaspoon of ginger and candied lemon
Ginger ale
method: place the mint in a tumbler with half a lime,
a teaspoon of ginger and candied lemon and blend well.
Then add crushed ice and a Ginger ale. Blend in a mixer
until the preparation is smooth, serve chilled.
Photos © J.M. Sordello
cocktail
132
recette
maRtinez CoCktaiL: Champaign
2 cl of exotic fruit juice
0.5 cl of grenadine syrup
1 cl of exotic liquor
method: first put in a Champaign glass 2 cl of exotic fruit juice
with a stroke of grenadine syrup, add 1 cl of exotic liquor and
extend all with Champaign.
«avataR» CoCktaiL :
maRtinez CoCktaiL avataR
CoCktaiL « maRtinez » :
Champagne
2 cl de jus de fruits exotiques
0,5 cl de sirop de grenadine
1 cl de liqueur éxotique
METHODE : Mettre dans un verre à champagne, 2 cl de jus de
fruits exotiques avec un trait de sirop de grenadine y ajouter 1 cl
de liqueur éxotique et rajouter en dernier le champagne.
CoCktaiL « avataR » :
0,5 cl de caramel
0,5 cl de Curacao Bleu
0,5 cl de crème fraiche
3 cl de Vodka
1,5 cl de Galliano,
2 cl jus d’ananas
METHODE : Mettre de la glace dans un shaker verser 2 cl de
jus d’ananas avec 0,5 cl de caramel et 0.5 cl de Curacao Bleu,
puis 0,5 cl de crème fraîche. Y ajouter 3 cl de Vodka et 1,5 cl
de Galliano, bien mélanger le tout et servir frais dans un verre à
cocktail.
0.5 cl of caramel
0.5 cl of Blue Curacao
0.5 cl of fresh cream
3 cl of Vodka
1.5 cl of Galliano
2 cl of pineapple juice
method : place ice-cubes in a shaker, add 2 cl of pineapple
juice with 0. 5 cl of caramel and 0.5 cl of Blue Curacao, then 0.5
cl of fresh cream. add 3 cl of Vodka and 1.5 of Galliano, shake
well and serve chilled in a cocktail glass.
133
châtEAu sIMoNEpatrimoine
«I’m not picky, I always make do
with the best !». so said sir Winston
Churchill, who also once declared
that his favourite wine came from
Château simone. Other eminent
figures have praised its outstanding
wines, as evidenced by the «livre
d’or» kept by the illustrious estate.
The worldwide reputation of these
wines, born at the foot of the Mont
sainte-Victoire, is however due as
much to their special character,
their singularity, as some even
say, as to their quality. Wines using
methods that six generations of
Rougiers have never transgressed.
The seal of the Château, since 1850.
The rare character of the soil,
ampelographic diversity, the age
of this vineyard boasting century-
old vines, a unique microclimate,
methods of cultivation banning
chemical fertilizers and herbicides,
harvesting by hand and selective
« Je ne suis pas difficile, je me contente du meilleur ! », le mot
est signé Sir Winston Churchill, qui déclara un jour que son
vin préféré était celui du Château Simone. D’autres grands de
ce monde ont encensé ses crus d’exception, comme en atteste
le livre d’or de l’illustre maison. Mais la notoriété planétaire
de ces vins, nés au pied de la montagne Sainte-Victoire,
est autant due à leur typicité, leur singularité, disent même
certains, qu’à leur qualité. Des cuvées élaborées selon des
méthodes que six générations de Rougier n’ont encore jamais
transgressées. Le sceau du château depuis 1850.
Rareté des sols, diversité ampélographique, ancienneté du
vignoble avec ces ceps centenaires, microclimat unique,
méthodes de culture prohibant engrais chimiques et
désherbants, vendange à la main et tri sélectif, vinification
certes traditionnelle mais élevage en foudres et barriques de
chêne au fond de caves creusées dans le roc au 16e siècle,
Château Simone, A souRcE oF FINE wINEs
pARMI lEs GRANds doMAINEs dE pRovENcE, lE châtEAu sIMoNE
A toujouRs INcARNé ExcEllENcE, pREstIGE Et tRAdItIoN.
pAlEttE, AppEllAtIoN dE pochE, luI doIt MêME sA RENoMMéE
INtERNAtIoNAlE.
AMoNG thE MAjoR vINEYARd EstAtEs IN pRovENcE,
châtEAu sIMoNE hAs AlwAYs EMBodIEd ExcEllENcE,
pREstIGE ANd tRAdItIoN. «pAlEttE», AN «AppEllAtIoN dE pochE»,
EvEN owEs It Its INtERNAtIoNAl REputAtIoN.
134
théâtRE dE GRANds vINs
135
tout est propice à la naissance de crus exceptionnels. Des
blancs d’une rare élégance, à déguster dans leur prime
jeunesse, afin d’en apprécier le fruité et la fraîcheur, ou plus
âgés pour leur complexité aromatique et leur subtil boisé. Les
rouges, assemblage de près de dix cépages, présentent une
richesse et une structure tanniques, qui autorisent une très
longue garde. Les rosés enfin, de par leur séjour dans le bois
(très atypiques pour la région), conservés en petits foudres
et élevés sur lies fines, pourront se savourer après quelques
années. D’authentiques vins de gastronomie, inscrits au livre
de cave des plus grandes tables. A celle de la Palme d’Or
notamment.
patrimoine
136
sorting, vinification that is certainly
traditional but with ageing in oak
vats and barrels, in the depths of
cellars hollowed out of the rock
in the 16th century… Everything
is conducive to the production of
exceptional wines. Whites of rare
elegance, to be tasted in their
prime, in order to appreciate their
fruitiness and freshness, or older
for their aromatic complexity and
subtle woody taste. The reds, a
blend of nearly ten varieties, offer
tannic richness and structure,
allowing for very lengthy ageing.
Finally, the rosés, which, because
of their vinification in wooden
vats (very unusual for the region),
storage in small barrels and ageing
on fine lees, can be enjoyed after
a few years. authentic wines to
accompany high gastronomy,
listed in the cellar catalogues of
the finest restaurants. In particular,
that of the “palme d’Or“.
Tel: +33 (0)4 92 28 07 82 . Email: rentals�burger�davis.com . Web: www.burger-davis.com
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