LIBERTAT LA REVISTA n°2

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CAU CAMBIAR ! STRATÉGIE POLITIQUE 1919-192O : LA SUSMAUTA DEUS PICA-TALÒS LA GRÈVE GÉNÉRALE OU LE DÉBUT D’UN POSSIBLE

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La Revista est la revue officielle de LIBERTAT et se positionne comme une alternative à la presse officielle, auto-censurée et soumise à la publicité. Chacun d’entre vous peut contribuer à l’améliorer en nous envoyant les témoignages de vos expériences ou de vos réflexions politiques.

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  • 1CAU CAMBIAR !

    STRATGIE POLITIQU

    E

    1919-192O : LA SUSM

    AUTA DEUS PICA-TA

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    LA GRVE GNRAL

    E OU LE DBUT DUN

    POSSIBLE

  • EditJE MABONNEABONNEMENT DUN AN (6 numros) : 25 ou plus (frais de port compris)

    Chque lordre de : Los amics de Libertat

    A envoyer : LIBERTAT - Tour du Bourreau, 2 rue de la Fon-taine, 64000 Pau (Occitnia)

    Seteme/OCTOBRE 2010

    VLI ESTRE ADERENT DELIBERTAT / je veux devenir adhrentVous voulez militer Libertat ou participer financer le mouvement :

    Vous pouvez nous contacter par mail : [email protected]

    Ou envoyer un chque de soutien : Los amics de Libertat,LIBERTAT - Tour du Bourreau,2 rue de la Fontaine, 64000 Pau (Occitnia)

    LIBERTAT la Revista, n2, seteme/octobre 2010 / bimestriel.Fronton deu Hedas, 2 csta de la Hont/ 2 rue de la Fontaine, 64000 PAU. ISSN : 2109-4845 . Depaus legau/Dpot lgal : julhet/juillet 2010. Comission paritria/ Commission paritaire : en cours. Director de publicacion/ Directeur de publication : Jacques Morio Imprimit/Imprim : ARTEDER S..L. Gabiria Karrika 2, LJ. 20305 IRUN(Guipuzkoa, EH).Redaccion : Libertat Bearn, Gasconha Nrd, Lengadc, Provna, Val dAran, Auvrnhe.Maqueta : Comission Jornau de LibertatContact : [email protected] / Tel. : 05 59 98 04 90

    Lo pensavam politicament retirat, despassat, has been, mes non, lancian purmr ministre francs Jean-Pierre Raffarin ei tornat aqueste abr. Tornat en tot cas en los esperits. Mes c segur que lavetz pas desbrembat, ei eth qui, un dia de lannada 2003, qui pronon aquera polida frasa : Nei pas la carrra qui governa.

    Aquestas darrras setmanas, lo contxte sociau tumultus a permetut aus reac-cionaris de tot costat de tornar sortir aquera declaracion remirabla. Lavem entenut sovent, son los deputats qui an des prononar sus las leis perpausadas peu go-vern, e non pas aus manifestants. Crtes jornalistas, guardians deu temple, dadobar : Cau har hidana en la democracia nosta e en los sons representants.

    Har hidana aus deputats per saber quei bon per lo pble ? Quina idea estranha !Los deputats francs eths, nan pas de sinquietar per la retirada : an decidit, a la quasi unanimitat, de non pas seguir la refrma qui vu estar impausada aus tribal-hadors lambda.

    Cap a daqu, lo pble, ua partida en tot cas, ensaja de sorganizar. A la faion de qui sei passat per lo referndum per la constitucion europa, lo movement daqueste abr a creat un vertadr debat en la societat. Sei escadut a cambiar la situacion. Hra de monde, persuadats dus ms a que la refrma de las retiradas ra indispensabla, an comprs que nra pas quun mejan de non espleitar mei enqra.

    Mes lo combat ei pas acabat, en multiplicar las experincias de rebelion e en prner conscincia de lenjc daquera situacion, tots amassa disem : Ei per carrra que decidim !

    On le pensait retrait politiquement, dpass, has been, mais non, lancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin est revenue cet automne. Revenu dans les esprits en tout cas. Cest sr, vous navez pas pu loublier, cest lui qui prononait cette jolie phrase un jour de 2003 : Cest pas la rue qui gouverne.

    Ces dernires semaines, le contexte social tumultueux a permis aux ractionnaires de tout poil de ressortir cette fabuleuse dclaration. On la souvent entendu : ce sont les dputs qui doivent se prononcer sur les lois proposes par le gouvernement et pas les manifestants. Cer-tains journalistes, gardiens du temple, dajouter : il faut faire confiance en la dmocratie et en ses reprsentants.

    Faire confiance aux dputs pour savoir ce qui est bon pour le peuple ? Quelle drle dide !Les dputs franais eux nont pas sinquiter pour leur retraite, ils ont dcid la quasi unani-mit de ne pas saligner sur la rforme qui veut simposer aux travailleurs lambda.

    Face cela, le peuple, une partie en tout cas, essaye de sorganiser. A limage de ce qui sest pass pour le rfrendum pour la constitution europenne, le mouvement de cet automne a cr un vritable dbat dans la socit. Il a russi changer la situation. Beaucoup de gens, persuads il y a deux mois que la rforme des retraites tait indispensable, ont compris que ce ntait quun moyen de nous exploiter encore plus.

    Mais le combat nest pas termin, en multipliant les expriences de rbellion et en prenant conscience de lenjeu de cette situation, tous ensemble nous disons : Cest la rue qui gouverne !

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  • SOMARI

    RROMS : UNE MI-NORIT MAL (RE)CONNUE

    ATACAS CONTRA LOS DRETS POLITICS EN CATALONHA

    LIBERTAT AUXGHJURNATE DI CORTI

    ITER ES DIN LA FASA DE CONSTRUCCION

    LA SUSMAUTA DEUS PICA-TALS 1919-192O

    AGENDA

    AUTOROTA PAU-AULORON

    ERA NSTA LENGUA OFICIAU EN TOTA ERA GENERALITAT DECATALONHA

    FAUT-IL TOUJOURS SE DIRE RVOLUTIONNAIRE ?

    RFLEXION SUR LA STRATGIE POLITIQUE

    CAU CAMBIAR ! PAYS BASQUEMALGRS LA RPRESSION LE PROCESSUS DE PAIX CONTINUE

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    LA GRVE GNRALE OU LE DBUT DUN POSSIBLE

    LART DU DCOMPTE DES MANIFESTANTS, UNE POLI-TIQUE DE DSINFORMA-TION AU SERVICE DU POUVOIR

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  • CAU CAMBIAR !

    LIBERTAT ! PARTICIPE ET APPELLE PARTICIPER AUX DIFF-RENTES MANIFESTATIONS ET INI-TIATIVES POUR LE RETRAIT DE LA LOI SUR LES RETRAITES

    SO

    CIA

    U

    Les peuples dEurope traversent ces derniers temps une remise en cause radicale de leurs droits sociaux durement acquis. Quils soient ou non appels plan daustrit , les poli-tiques mises en place par les gouvernements ont pour objectif dappliquer une bonne fois pour toutes les recettes no-librales que les rsistances sociales avaient jusqu aujourdhui empches.

    Une fois sauves, les banques et autres respon-sables de la dernire crise financire et profitant du marasme ambiant, de lindividualisme crois-sant de ces dernires dcennies et de la soumis-sion de la plus grande partie des centrales syn-dicales lordre capitaliste, les gouvernements

    sociaux-democrates comme de droite ont lanc une vritable offensive contre les droits sociaux et politiques.

    Ils nont pas eu chercher trs loin leurs ides. Celles-ci abondent dans les cercles et autres lob-bies financiers et capitalistes et nont pas chang depuis le dbut des annes 80 : fin de lEtat-provi-dence (ltat ntant plus l que pour scuriser la bonne marche du systme et servir de vache lait pour les banques et entreprises), marchandisation des services, libert totale de circulation pour les marchandises et les capitaux...Fort de lincapacit de la gauche en Europe pro-poser une dynamique politique mancipatrice, les partis au pouvoir nont fait, ces dernires dcen-nies, que soumettre les peuples cette idologie et les adapter aux diktats du capital. En encoura-geant et lgitimant la mobilit des travailleurs, en livrant des secteurs entiers de la sant et de ldu-cation au priv, ces partis au pouvoir distillent ce

    poison qui fait croire aux peuples que le chemin est inluctable , logique et mme natu-rel !Et bien non ! Nous devons le rabcher : dautres voies sont pos-

    sibles! Des alternatives peuvent tre construite ! mais pour cela encore faut-il des ides, et la gauche europenne en manque gravement.

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  • Pourtant les exemples ne manquent pas, mme si nous savons quils ne sont pas la plupart du temps transposables. LAm-rique du sud smancipe, malgr les coups dtat, les manuvres politiciennes et les ingrences. Les anciens accords de libre-change ont t rompus et de nouveaux accords, solidaires et quitables eux, ont t tablis. Malgr les difficults nes de dcennies de rpression, dabsence dducation, de corruption, de misre et de violence, des populations sortent de la nuit o on les avait jetes. Pauvres parmi les pauvres, les peuples autochtones font partie, dans beaucoup de pays, de cette nouvelle voie en construction. De ce che-min vers un socialisme du XXIme sicle.

    Dbut des annes 2000, les rencontres internationales de la gauche europenne, organises trois ans de suite Sokoa et Etxarri-Aranaz (Pays Basque nord et sud) ont laiss de nombreux textes qui posent les fondements pour relancer un projet europen anticapitaliste, pour lmancipation des peuples et de chaque personne, cologiste et dmocratique. Comme lors dautres rencontres (mdi-terranennes par exemple), les bases dun projet se dessinent, en phase avec les peuples sans tat (les comptes rendus de ces rencontres sont disponibles sur notre site : www.libertat.org). Mais la question que posent, par leurs luttes, les peuples sans tat, dont le peuple occitan, est la grande absente des proccupations des principaux partis de la gauche en Europe.De la mme faon quils ne peuvent

    concevoir de rupture ou de conflit avec les rgles de lUE, ils ne reconnaissent ni nimaginent la place de ces peuples dans le changement radical de socit et co-nomique ncessaire.

    Tout aussi grave - et nous occitanistes devons en tre conscients et en prendre compte - les populations issues de lim-migration ne font pas plus partie pour les principaux partis de gauche des ini-tiateurs indispensables ce changement de socit. Ceux-ci continuent pour leur grande part ptir dun traitement colo-nialiste dans des quartiers souvent grs comme des zones occupes.

    E SUFEISH LA RETIRADA A 60 ANS QUAN TANT OBRRS SON MA-LAUDS BRA PAUSA ABANS? E VOLEM DAQUESTA SOCIETAT QUIS DESSENHA SECURITRIA, ANTISOCIAU, RACISTA?...UA SOCIETAT QUIS BASTEISH CONTRA LO PBLE?

    CAU CAMBIAR !

    LES CHANGEMENTS QUE NOUS ATTENDONS TOUS ET TOUTES NARRIVERONT PAS DEMAIN. QUELLES PERSPECTIVES DONC POUR LE MOUVEMENT SOCIAL ?LES ATTAQUES SONT MULTIPLES ET UN MOUVEMENT ESSENTIEL-LEMENT SYNDICAL NE PEUT Y FAIRE FACE. COMME EN GUADE-LOUPE, NOUS AVONS BESOIN DUN MOUVEMENT POPULAIRE QUI REPRSENTE LA CONVERGENCE DES LUTTES. MAIS POUR CELA, PARTOUT DEVRAIENT SE TENIR DES TATS GNRAUX SOCIAUX ET POLITIQUES, QUI METTENT EN PLACE UN LISTE DE REVENDI-CATIONS LOCALES ET GLOBALES. AINSI, EN LES REGROUPANT, NOUS CRERONS UN PROGRAMME QUI RPONDE AUX REVENDI-CATIONS ACTUELLES ET QUI DESSINERA PEUT-TRE LES PRMICES DUN RETOUR A LA DMOCRATIE ET A LA JUSTICE EN OCCITANIE COMME EN EUROPE.

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  • REFUSEM DE PAGAR LA CRISI ! CAUMA GENERALA !Aqu lo sabem, far cauma una jornada, manifestar un cp de quan en quan, aqu empachar pas lo govrn de copar los aquesits socials. En Eurpa tota, los pbles an de far cap a lespandiment dels objectius neoliberals dictats per las meteissas logicas qui nos an amenat a la crisi financra.Crisi financra que nos fan pagar, trabal-hadors, caumaires, joves o vielhs ; mes estrangrs a daquelas mfias de miliar-daris que sacoquinan amb los gavidaires nstres.

    LA GRVE GNRALE OU LE DBUT DUN POSSIBLELide de grve gnrale anime de plus en plus les discussions politiques, beaucoup la voient comme LA solution, le remde au marasme actuel. Il serait temps de nous pencher sur ce quest cette grve gnrale, qui excite limagination au moins autant que lide de rvolution. Nous voquons lide de grve gnrale mais pour en faire quoi ? Mai 68 nous a montr quune grve gnrale ne suffit pas amener un changement politique radical.

    Mais pour linstant tentons de dfinir lide grve gn-rale.

    La question de la grve gnrale se pose depuis le dbut du mouvement ouvrier. Apparat la fin du XIXme et dbut du XX me, un dbat entre les tenants de lanarcho-syn-dicaliste ou syndicalistes r-volutionnaires et marxistes. Lanarcho-syndicalisme pen-sait quune grve gnrale suffirait pour faire crouler le vieux monde, laissons au thoricien de la grve gn-raliste, Fernand Pelloutier, le soin de lexpliquer :

    Cest que la grve gnrale devant tre une rvolution

    de partout et de nulle part, la prise de possession des instruments de production devant sy oprer par quartier, par rue, par maison, pour ainsi dire, plus de constitution possible dun gouverne-ment insurrectionnel, dune dictature prol-tarienne , plus de foyer lmeute, plus de centre de rsistance, lassociation libre de chaque groupe de boulangers, dans chaque boulangerie ; de chaque groupe de serruriers, dans chaque ate-lier de serrurerie ; en un mot, la production libre. Pour lui, huit jours suffirait faire crouler le sys-tme politique capitaliste.

    Les marxistes leur opposent que lcroulement de ltat par lui-mme nest quune chimre, que d-laisser la question du pouvoir est une grave erreur, le systme de domination ne se basant pas que sur lconomie. De plus, pour les marxistes le dclenchement dune grve gnrale ne peut arri-ver que du fait dune grande conscientisation du proltariat et si le proltariat est conscientis il peut prendre le pouvoir par le biais parlementaire, donc la grve gnrale est inutile. Mais par la suite les marxistes et Lnine notamment comprirent qu organis nest pas ncessairement iden-tique avanc . Lenine nous dit que partir dun certain stade de dgnrescence, certaines formes d organisations bureaucratises peuvent effectivement tre des obstacles, et des ouvriers non-organiss peuvent connatre un niveau de conscience plus lev que des gens qui restent pri-sonniers des organisations bureaucratises. Il faut alors construire une nouvelle organisation. Voil les deux grands principes historiques expo-ss, passons maintenant une analyse actuelle.

    Pour commencer, une chose est certaine, la grve gnrale ne se dcrte pas mais se prpare. En 1906 la CGT tenta de lancer une grve gnrale mais ce fut un chec total. Pour Rosa Luxemburg, le processus de prise de conscience des exploits dcoule moins de la pro-pagande des brochures et tracts du parti que de lexprience de la lutte rvolutionnaire, de laction directe et autonome du proltariat. Aujourdhui dans ltat franais la situation est mure pour amorcer une rflexion l-dessus; au-jourdhui les syndicats sont dsavous et ancrs dans leurs contradictions et de plus aucun parti na le monopole de lIde rvolutionnaire.

    A lheure actuelle la configuration est bien dif-frente, les syndicats ne servent plus qua grer la rage populaire qui saccrot. Seul le dmant-lement des acquis sociaux par le gouvernement les maintiennent en vie. Cest bien la domina-tion qui leur donne une lgitimit en les prenant

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    UNE RVOLUTION DE PARTOUT ET DE NULLE PART POUR F. PELLOUTIER, LE FAIT QUIL NY AIT PAS DE GRANDE CONCENTRATION OUVRIRE SUR UNE PETITE SURFACE, TYPE INSURRECTION CITADINE, VITE LE DANGER DE LUTILISATION MASSIF DE LA FORCE MILITAIRE CONTRE LA RVOLTE. DANS LA GRVE GNRALE CEST CHAQUE UNIT DE PRODUCTION, CHAQUE PRODUCTEUR QUI EST UN FOYER DE DISSIDENCE TAL SUR TOUT LE TERRITOIRE. EN 1895 LORS DE LA PARUTION DE CET ESSAI, LA SEMAINE SANGLANTE EST ENCORE DANS TOUTES LES TTES.

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  • comme interlocuteur. Les capitalistes savent bien que de telles bureaucraties bloquent lapparition de mouvements autonomes incontrls. De mme quun parti dextrme gauche visible et do-mestiqu empche tout dbordement rvolutionnaire.Les syndicats servent donc bloquer toutes initiatives autonomes et encore plus grave ne soutiennent pas les ou-vriers souponns de sabotage. Lors de la grve de la raffinerie des Flandres, nous avons vu de jeunes proltaires, la rage au ventre, tenter de dtruire les

    locaux de la direction mais ctait sans compter sur lintervention des syndica-listes garde chiourme.Face cette dcomposition avance du syndicalisme classique nous devons retrouver nous autres militants rvolu-tionnaires des rflexes perdus. Quasi-ment un sicle de cogestion syndicale fait perdre le savoir faire ouvrier de la lutte acquis lors du XIX me. Il est vrai que la situation exagonale est trs sp-ciale, latomisation de la classe ouvrire est telle quil y a trs peu de rsistance au despotisme de lEtat, et dautant moins quil se trouve justifi au

    nom des principes dmocratiques. Tan-dis que dautres Etats, Royaume unis, Allemagne, Espagne ont des pratiques rvolutionnaires et syndicales bien plus intenses. Ici, la majorit des salaris sont pacifis, lexpression la plus visible est bien sur les manifestations monstres inutiles, qui, dans dautres poques ou dautres lieux, suffiraient dclencher quelque chose. Pour beaucoup elles sont lexpression dune impuissance bien ancre dans la classe laborieuse.Lintressant dans leffondrement du syndicalisme traditionnel est lespace qui

    souvre nous pour innover ou retrouver des pratiques passes, lide dassemble de discussion et de rencontre lors de ces marches dominicales ne peut tre quun immense pas en avant. Se rencontrer et partager nos frustrations poussera repenser nos modes dactions. Retrou-ver quelques rflexes de radicalit et dopposition frontale ne peut que servir la conscientisation et lautonomie de la classe exploite. Chaque action de ce type bti la grve gnrale de demain. Retrouver le sens des piquets de grves face au dmocratisme qui a pour corollaire que chacun doit

    choisir, mais surtout tout le monde doit tre soumis la dictature de la btise et de lalination. Un quelconque mou-vement appartient tous ceux qui sy trouvent impliqus. Est lgitime celui qui lutte.

    Une grve gnrale nest bien sr pas mcanique, elle se nourrit de lnergie des grvistes et cette nergie ne peut ap-paratre que par un intrt la fois trs grand et trs prochain, par un possible ralisable. Sans cela la grve gnrale scroulera sur elle mme du fait des pri-

    vations, de la rpression etc. Une grve de ce type nest pas une fin mais un dbut. Elle doit conduire une tentative rvolution-naire insurrectionnelle. Cette passion ncessaire ce grand dpassement ne peut apparatre que si nous portons un Projet rvolutionnaire fort et novateur. Un projet diff-rent qui servira de dclic

    et emballera la machine rvolutionnaire qui dpassera les partis ,les syndicats, la domination et nous guidera enfin vers le dbut dune priode rvo lut ion-naire.

    Blocage du Centre Technique Municipal de Pau.

    RAPPELONS NOUS QUE LA DERNIRE GRVE GNRALE FUT CELLE DE MAI 68, L ENCORE ELLE NE FUT PAS DCRTE MAIS ELLE FUT UN FAIT HORI-ZONTAL PARTANT DE LA BASE. LES SYNDICATS FURENT OBLIGS DE SUIVRE LE MOUVEMENT SOUS PEINE DE PERDRE TOUTE CRDIBILIT. LE PCF GRAND PARTI DE LA CLASSE OUVRIRE FUT LUI AUSSI OBLIG DE COMPO-SER AVEC CE VENT INSURRECTIONNEL, ATTISANT LES BRAISES POUR MIEUX LE CONTRLER PAR LA SUITE. LA TRAHISON PCF/CGT FURENT LE DBUT DE LA FIN POUR CES BUREAUCRATIES. UN PARTI RVOLUTIONNAIRE QUI NE FAIT PAS LA RVOLUTION EST INUTILE ET DEVIENT BIEN SOUVENT CONTRE RVOLUTIONNAIRE.

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  • Faut-il toujours Se dire rvolutionnaire ?Quand Libertat sest cr lau-tomne 2009, la grande majorit des militants qui ont particip la re-fondation du mouvement ont dsir conserver la mention rvolution-naire au nom de lorganisation. Ceci parce que cest un terme qui dfinit au mieux notre combat de tous les jours, mais srement pas par pragma-tisme.

    Ne nous voilons pas la face : au-jourdhui encore, pour le commun des mortels, le terme rvolution-naire reste encore entach de lourds prjugs. Si la caricature du militant violent, couteau entre les dents, fait partie des fantasmes les plus rpan-dus, elle nest cependant pas la plus grave. Ce qui pse le plus sur ce terme rvolutionnaire , cest limage dirraliste qui lui colle la peau. En mettant de ct les points de vue ractionnaires, le concept rvolution-naire est aujourdhui critiqu plus par le manque de ralisme de ses ides que par ses ides elles-mmes.

    Navez-vous pas envie de faire avancer les choses ? , nous dirait-on ainsi. Des mots lourds de sens qui supposent lexistence de deux conceptions bien diffrentes chez ce quon peut communment appeler la gauche , ou bien les forces progressistes . Lune, pragmatique, lutterait concrtement sur le terrain. Lautre, utopique, ressasserait sa tho-rie parfaite en attendant le grand soir. Un point de vue rpandu - peut-tre par mauvaise foi ou calcul politique bien loin de ce que nous vivons tous les jours, mmes si certaines organi-sations se revendiquant rvolution-naires se sont effectivement englues dans une analyse dogmatique de la

    socit pour le moins contre-produc-tive.

    Voil donc tout lenjeu des luttes venir : redonner au combat rvolu-tionnaire du concret, de la crdibilit. Le contexte politique actuel pourrait nous aider dans cette tche : le vote utile , invention dun bipartisme symbole dune dmocratie malade, a montr toute son inefficacit mais convainc encore une bonne partie de la population renier leurs vritables ides pour viter le pire. Ainsi les gens que nous classons gnralement comme tant de gauche qui sont alls voter Chirac en 2002, iront sans complexe soutenir Strauss Kahn en 2012, mme sil na de gauche que ltiquette. Pas par conviction mais par ce quil considre comme du ra-lisme. Une conception pour le moins dangereuse qui pourrait pourquoi pas une fois de plus nous amener soute-nir Nicolas Sarkozy contre lextrme-droite. Vilipend et honni parfois de faon caricaturale, Sarkozy se retrou-verait alors mu en grand dfenseur du pacte rpublicain franais, soute-nu par ceux qui jusque l ne rvaient que de le remplacer lElyse. Avouez, la situation serait cocasse ...Ce vote utile donc, ce ralisme, est en fait une forme de dsespoir au-quel nous devons aujourdhui donner une rponse.

    Mais alors que voulons nous en tant que rvolutionnaire ?Il convient en premier lieu de gom-mer ce fantasme du grand soir, plus souvent prsent dailleurs du ct de nos ennemis, comme pour mieux nous dcrdibiliser. La rvolution est un terme politique qui doit se dsacraliser. Sans perdre

    de son sens initial un mouvement populaire amenant un changement profond dans la socit elle doit tre considre comme la fois laboutis-sement et le commencement dun cycle. Laboutissement de luttes et de rvoltes contre le systme capitaliste que nous savons tous condamn sa perte ; le commencement dune nou-velle socit et de nouveaux rapports humains. Moins quun vnement violent prpar en riposte aux ins-titutions en place, la rvolution est peut-tre avant tout un tat desprit. La rvolution des esprits, voil notre ambition.

    Tous les habitants dOccitanie nen sont pas encore conscients, mais les territoires occitans, plus que jamais dans ltat franais, sont lss. Si la situation linguistique dOccitanie est aujourdhui trs proccupante, sa si-tuation politique nest pas plus relui-sante. videmment ces deux facteurs sont intimement lis. Tout est Paris et les rares centres de dcisions locaux reprennent la mme dmarche cen-traliste que la capitale. Impossible par consquent de dcider nous-mmes de ce que nous voulons btir ou pr-server.

    Ce projet que nous portons pour la socit doit faire ses preuves sur le terrain. En multipliant les expriences collectives, nous construisons lente-ment mais srement une autonomie qui nous revient de droit comme chaque population sur cette Terre. De quartiers en villages, de communes en communes, par ces foyers dauto-gestion, nous faisons, notre petit niveau, la rvolution.

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    TIC

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    Quelle place donc pour les rvolutionnaires occitans ? Peu, il faut se lavouer. Nos forces actuelles sont plus que maigres. Et pourtant nous existons ! Nos initiatives locales, nos propos, trouvent un cho favorable chez ceux et celles que nous croisons. Il faut donc continuer a nous renforcer et surtout nous investir dans les luttes.

    En crant des initiatives de solidarit avec les luttes, des ftes populaires... nous renforons et crons les rseaux ncessaires la rsistance face aux politiques antisociales. Notre statut de mino-ris, voir ni, nous donne un point de vue original des tats franais, espagnol ou italien.

    Servons nous-en pour sortir des chemins tracs et amenons-y le plus de monde possible! Tout est reconstruire !

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  • Comme la convulsion dun tre laiss pour mort, comme le rveil brutal dun volcan endormi jamais, la mobilisation populaire face au projet gouvernemental de rforme des retraites ressuscite une logique enterre htivement par notre intelligentsia librale et prsente comme dlicieusement suranne, celle de la lutte des classes. Le combat men autour des traditionnels chiffres de la mobilisation semble ainsi illustrer la vieille formule marxiste que certains penseurs serviles avaient si promptement range sur les tagres de lHistoire, tmoignage dun pass rvolu expos sagement entre Commune de Paris et Front Populaire. Ces terribles indicateurs, qui semblent eux seuls dcider dsormais aux yeux des mdias dominants et du pouvoir de la lgitimit ou non dun combat, sont aujourdhui au cur dune lutte qui na rien danecdotique. Lampleur des carts constats dans la mesure des manifes-tants ne doit rien au hasard et ne semble pas tre le signe dune carence gnrali-se de formation au niveau arithmtique. Lorsque le pouvoir, inquiet des rpercus-sions sociales et politiques dun mouve-ment populaire, cherche connatre de manire quasi-exacte laffluence des dif-frentes journes de mobilisation il peut compter sur des services de surveillance aux ordres et bien plus efficaces quil ny parat premire vue. Alors comment expliquer par exemple que la police cler-montoise fut frappe dans son ensemble dune ccit foudroyante ce samedi 2 octobre, loccasion dune manifestation familiale de trs grande ampleur o prs de 45000 personnes ont dfil pendant plus de trois heures dans les rues de la capitale auvergnate? La prfecture com-

    munique quant elle le chiffre ridicule de 14 000 personnes, le grand rassem-blement populaire du week-end ayant manifestement moins mobilis que le dernier match de rugby au stade Mar-cel Michelin ! Entre temps personne ne sest semble-t-il proccup des 31 000 clermontois qui ont disparu entre la place Delille et le place de Jaude. A cette chelle ce nest plus une erreur mais une manipulation et la prfecture auvergnate na rien envier dans ce domaine sa consur marseillaise. Si les diffrentes centrales syndicales nont aucune raison de gonfler les chiffres de la mobilisation alors que le conflit nen est qu ses prmices, le pouvoir a lui tout intrt minorer lampleur dun mouve-ment social qui fragilise son action et sa lgitimit. Certains policiers ont ainsi contest le mode de calcul des manifes-tations et reconnu que le nombre de manifestants compt sur le terrain par les policiers nest pas toujours celui com-muniqu1. A titre dexemple, le policier interview par lA.F.P cite une manifesta-tion de lautomne 2009 o ses collgues avaient dnombr 5000 manifestants et o la prfecture nen avait communiqu que moins dun millier! Lenjeu politique est de taille et celui-ci est dcupl lorsque les mdias domi-nants participent eux-mmes cette grande entreprise de manipulation col-lective. Lorsquils ne reprennent pas directement les chiffres diffuss par la prfecture, ces derniers proposent leurs lecteurs ou leurs auditeurs de se lancer dans un jeu truqu davance: une savante entreprise de comparaison

    o sont mis sur un mme pied dga-lit les chiffres issus de la mobilisation populaire et ceux diffuss par des fonc-tionnaires aux ordres de ltat. Allluia, la vrit est dans la moyenne ! Ah la belle poque de linformation impartiale o au nom dune sainte neutralit nous invi-tons le matre se prononcer publique-ment sur les capacits dmancipation de ses esclaves. La polmique est utile, et tant pis si les ficelles sont trop grosses, elle dcrdibilise les centrales syndicales et assure malgr tout une lgitimit aux services du pouvoir dans le recensement et la publication de la capacit daction de ses propres opposants. Une histoire ubuesque o Alfred Jarry laisse la plume Georges Orwell. Dans un scnario o la mobilisation parisienne ne remplit mme pas le Stade de France, o les mar-seillais dans la rue sont peine trois fois plus nombreux que les participants la discrte universit dt du MEDEF et o le pouvoir nous propose une moyenne de 3000 manifestants par ville de plus de 30000 habitants, le citoyen a-t-il des rai-sons de se mfier de la communication gouvernementale? Dans le doute je pr-fre tourner mon attention en direction de la rue gardant nanmoins lesprit quecelui qui fait au peuple de fausses lgendes rvolutionnaires, celui qui lamuse dhistoires chantantes, est aussi criminel que le gographe qui dresserait

    des cartes men-teuses pour les navigateurs

    1 Propos de Nicolas Comte

    secrtaire gnral dUnit Police lA.F.P.

    Lart du dcompte des manifestants, une poli-tique de dsinformatioN au service du pouvoir

    POLI

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    QUI A DIT QUE LA BATAILLE DES CHIFFRES NAVAIT RIEN DUNE GUERRE DE CLASSE?

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  • rflexion sur la stratgie politiqueLorientation stratgique dun mouvement est fonda-mentale elle marque dans le temps la tactique, les actions, le dveloppement du mouvement. Sans plan daction un mouvement sera bloqu dans une redon-dance, une autosuffisance destructrice ( autodestruc-tion que nous voyons au niveau des organisations franaises). Cette stratgie implique un projet rvo-lutionnaire en adquation avec nos dsirs et la ralit vcue par le peuple et en rupture totale avec le sys-tme dominant. Notre orientation politique actuelle marquera le mouvement sur une longue priode, car nous sommes en pleine phase de construction du mouvement.

    Lexprience du peuple Basque, Corse ou du Chiapas nous a appris que pour faire avancer un processus rvolutionnaire et redonner la dignit un peuple il faut mettre en place des contres pouvoirs mme dexprimer la volont populaire. La mise en place de ces contres pouvoirs portera la volont du peuple en organisant concrtement la vie politique, sociale, co-nomique de manire autonome. Ces contre-pouvoirs amneront dvelopper une contre socit prfigu-rant celle de lavenir. Rendre la dignit et donner la pa-role limmense majorit exclue des systmes de dci-sions reprsentatifs voil lenjeu dune telle dmarche. Arm de cela le peuple se politisera et sera mme de se dfendre face aux multiples et incessantes attaques et de btir le projet dmancipation ds aujourdhui.

    Btir nos contres pouvoirs et notre contre socit Le colonialisme doit tre combattu sur tous les ter-rains, la LLN (lutte de libration nationale) doit donc organiser le peuple en suscitant la mise en place de contre-pouvoirs. Ces structures lui permettront de prendre en main le contrle et la gestion du pays dans chaque domaine en fonction de ses besoins et de ses intrts. Ces struc-tures sont la garanties dune authentique autodtermi-nation puisque tous les niveaux le peuple corse se sera donn les moyens de dcider en toute libert. Elles peuvent avoir plusieurs aspects (syndicat, associa-tion culturelle, organisation

    politique publique, coopratives, mutuelles) mais ne sont des vritables contre pouvoir que dans la mesure o ils prennent en compte la globalit de la lutte et tiennent compte de leur originalit,(elles sont toutes diffrentes de par leur crneau dintervention quelles occupent) de leur complmentarit (elles participent ensemble une lutte globale en se compltant) et de leur solidarit (elles sont indissociablement lies par une stratgie globale)

    La contre socit.Ce texte pose les bases de la formation de contre-pou-voirs et donc de la contre socit btir. En posant ces structures de rappropriation du Pays ( conomie, terre, culture, langue, histoire etc) nous btissons notre autodtermination ds maintenant. Dautres mouve-ments appliquent ce type de rappropriation mais sans un projet globale clair et immdiat. Nous autres le vivons dans un projet rvolutionnaire. Ce qui nous diffrencie cest bien entendu la question Occitane. Aujourdhui la conscience dtre un peuple ne pourra revenir que part ce type dautodtermination. Prendre en main notre avenir dans un projet dabolition du capitalisme autour de lide dOccitnia.

    De nombreuses rsistances existent en Occitnia mais aucune na un projet global, ceux sont souvent des petits groupes qui mnent des expriences loca-lises sans un projet global rel, sans une stratgie pour changer radicalement le systme dominant. Les expriences citoyennistes qui fleurissent aujourdhui sont lexpression de ce vide rvolutionnaire. Elles four-millent dans un univers du prsent comme seul avenir. Notre ncessit immdiate de sauver une culture et une langue nous donne ce plus de vie qui manque aux projets dit nationaux de lextrme gauche franaise et permet de nous projeter dans un avenir positif.

    POLI

    TIC

    A

    DERRIRE NOTRE VISION DOCCITNIA CEST UN PROJET CONCRET QUI SE PROFILE, MAIS CEST AUSSI LE FERMENT NCESSAIRE UNE DTERMINATION SANS FAILLE, CELLE DE NE PAS ACCEPTER LA MORT ANNONCE DE CE QUE NOUS SOMMES. LE PROJET RVOLUTION-NAIRE OCCITAN CEST AVANT TOUT PRENDRE DANS SA GLOBALIT LA RALIT DUNE TERRE. PRENDRE EN COMPTE LHISTOIRE POLI-TIQUE ET CONOMIQUE, LA CULTURE, LA LANGUE POUR NE PAS REPRODUIRE LE MME SYSTME IMPRIALISTE IMPOS PAR LA DOMI-NATION. NOUS NE PENSONS PAS QUEN TANT QUE RVOLUTION-NAIRE NOUS POUVONS PASSER CT DE CE FAIT L. CEST DANS CE SENS QUE NOUS REJOIGNONS LE GRAND MOUVEMENT DAUTOD-TERMINATION DES PEUPLES TRAVERS LE MONDE, DU CHIAPAS AU PAYS BASQUE, DE LA CATALOGNE LA BOLIVIE.

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  • Nous sommes certes dans limmdiate n-cessit mais nous savons paradoxalement que nous avons le temps, chose qui manque encore une fois aux rvolutionnaires ta-tiques. Nous avons le temps car nous connaissons lhistoire et si ltat franais na pas encore russi nous faire disparatre malgr la perte de notre indpendance po-litico-conomique, malgr lacharnement radiquer notre langue et notre culture cest quen un sens nous avons dj pass le plus difficile. Nous avons ce recul nces-saire pour rester calme et serein face au discours catastrophiste de fin du monde. Les lucubrations de la dernire chance autour du sommet de Copenhague est un autre exemple de labsence totale de projet rvolutionnaire. Ce type de discours dont raffole une frange bien pensante de la population ne sert qu affoler la popu-lation et donc mieux la contrler autour des dispositifs cologiques. Loin de nier la catastrophe cologique due au capitalisme nous affirmons simplement quil faut sor-ganiser ds maintenant pour en finir avec le capitalisme et non lamnager ou mettre en place un capitalisme vert.

    Les contres pouvoirs dans le systme actuel.Bien entendu tout cela va commencer par de petites expriences locales lies par notre Projet Rvolutionnaire dmancipa-tion. Pour cela nous devons faire en sorte dinclure les gens rests dans le systme ac-tuel qui sont limmense majorit de la po-pulation. Donc pour amener les personnes notre projet de contre-socit il nous faudra mener le combat sur des terrains plus institutionnels tout en gardant lide mme de contre-pouvoir. Lide mme du syndicat rentre dans cette logique. Le syn-dicat est loccasion dorganiser les travail-leurs dans le sens de la cration dune pro-prit collective sur la base de cooprative, de dfendre les droits acquis par la lutte et den gagner dautres. Bien entendu le syn-dicat ne devra pas tre un instrument de cogestion avec le patronat ou ltat.

    De mme que notre prsence aux lections qui nous sont imposes marque notre volont de ne laisser de ct aucune pos-sibilit de faire avancer nos ides face aux dominants tout en montrant leurs propres contradictions.(par exemple un systme dmocratique ou le peuple na pas voix au chapitre).

    Btir les contres pouvoirs aujourdhui cest refuser lattente peu sure du grand soir, nous autres prfrons les petits matins assurs dune grande journe une attente prolonge sceau de notre impuissance. Rejoindre notre mouvement et mettre en place notre contre socit cest en finir d-finitivement avec limpuissance et surtout nous renforcer.Ces contres pouvoirs doivent prendre plusieurs formes, rseaux de lieu de vie ( lexemple des herriko taberneak), assem-bles populaires de quartiers, de villages, mutuelles dentraide, coopratives de pro-ducteurs et de consommateurs, syndicats, associations culturelles ou de dfense de secteurs des populations les plus vuln-rables , festivals autogrs, clubs de sport, organisations politiques et organisations politiques de jeunes, etc

    Notre stratgie rvolutionnaire doit passer par ces deux axes, non seulement organi-ser les travailleurs et les personnes dans des organisations en rupture avec le systme dominant mais aussi faire en sorte quun maximum de personnes puisse sortir de manire effective du systme actuel. La contre socit fusion de nos contres pou-voirs doit donc pouvoir intgrer tous types de personnes. Le salari, louvrier de lusine, le paysan, le fonctionnaire, les gens en rup-ture totale avec ce systme, etc

    Tous ces contres pouvoirs lis par le projet rvolutionnaire mancipateur creront la situation pour une apparition dune base populaire rvolutionnaire et indestructible. Le but de cette base populaire en dehors de son auto-protection sera de provoquer au bon moment le retournement de situa-tion cest dire labolition du systme capi-taliste. Lexprience acquise par la mise en pratique des contre-pouvoirs sera notre meilleur garant dune victoire face la do-mination et la raction. Ars

    BTIR NOS CONTRES POUVOIRS CEST FAIRE EN SORTE QUE LES PERSONNES QUI NOUS REJOIGNENT SOIENT EN MESURE DE SORTIR DU SYSTME DE DOMINATION CONOMIQUE PRIVE OU PUBLIQUE, CEST AUSSI RETROUVER LE SENS DU MOT DCIDER ET CELUI DE VIVRE AU PAYS. CEST DS MAINTENANT DTRUIRE LIDE MME DE TRAVAIL, CAR QUELQUUN QUI PRODUIT DANS LE SENS DE LA LUTTE SORT DU SYSTME TRAVAIL.

    ADEL SAMARA, PENSEUR RVOLUTIONNAIRE PALESTINIEN, A DVE-LOPP LA THORIE DU DVELOPPEMENT PAR LA PROTECTION POPULAIRE , INSPIRE DE LA PREMIRE INTIFADHA , LORSQUE LA POPULATION A PRATIQU LAUTOSUFFISANCE ET BOYCOTT LES PRODUITS DE LOCCUPANT. LES PALESTINIENS ONT DVELOPP GRANDE CHELLE DES COOPRATIVES EN SE LIBRANT DU TRAVAIL SALARI QUILS PRATIQUAIENT DANS LTAT DISRAL . NON SEU-LEMENT LES PALESTINIENS EN FINISSAIENT AVEC LE TRAVAIL ET LA DOMINATION CAPITALO-SIONNISTE MAIS DE PLUS LES FEMME PALES-TINIENNE SE LIBRAIENT PAR LA PRODUCTION COLLECTIVE DANS LES COOPRATIVES.

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  • ERA NSTA LENGUA OFICIAU EN TOTA ERA GENERALITAT DE CATALONHAEth dia 22 de seteme eth Parlament de Cata-lonha aprovc ua lei de politica lingistica uni-ca e pionra en Eurpa que h era nsta lengua oficiau ena Val dAran e en tot eth territri dera comunitat autonma de Catalonha. Se tracte dera melhora reconeishena as nsti drets lingistics.

    Un viatge aprovada era lei, consideram que ja non cau entrar enes discussions sus eth sn pro-cs delaboracion, e tanben credem que cap grop politic na d e trir rendiment. m convenudi que totes es frces politiques quan elaborat era lei e que totes es organizacions sociaus que i an colla-borat, ac an ht damb era soleta intencion de tra-balhar ents drets lingistics deth pble occitan,

    alavetz Libertat! Val dAran les enviam era nsta ms corau felicitacion. Ent assegurar-mos ques partits politics non i an trabalhat peth sn inters, e ent seguir era luta ents nsti drets lingistics, demanam que se complisque era lei.

    Actuauments, mau-grat 88,88% daranesi comprenen era ns-ta lengua e 62,24% la spien parlar, solet 28,5% lemplegue (Enqusta dusatges lingistics 2008 Ins-titut dEstadistica de Catalonha)Demoram trobar-mos lu-lu damb campanhes institu-cionaus deth Govrn

    dAran ent animar ara poblacion a emplegar er arans en tot moment jos er emparament dagues-ta lei. Volem professors dOccitnia enes escles. Volem era materializacion deth tracte preferent der occitan ena Val dAran e demoram queth pble arans sabera hr a valer es sns drets.

    VAL

    DA

    RA

    N

    DORNAVANT, LOCCITAN EST OFFICIEL EN CA-TALOGNE. JUSQU QUAND NOTRE LANGUE SERA-T-ELLE NIE SUR SON PROPRE TERRITOIRE ? OFFICIALISER LOCCITAN EST UN PAS INDISPEN-SABLE VERS LA SAUVEGARDE DE LA LANGUE

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  • BEA

    RNAUTOROTA PAU-AULORON,

    UN PROJCTE IMPAUSAT PER LISH EUROPU E7

    LA TABLE RONDE EUROPENNE DES INDUS-TRIELS (EUROPEAN ROUND TABLE, ERT), EST UN GROUPE DE LOBBYING CR EN 1983 QUI INTERVIENT AUPRS DE LA COMMISSION EU-ROPENNE, DU CONSEIL DES MINISTRES, DU PARLEMENT EUROPEN, DU G8... IL A T CR PAR QUELQUES MULTINATIONALES DONT FIAT OU VOLVO ET EN COMPTE AUJOURDHUI 46. ELLES REPRSENTENT LES PLUS GRANDES EN-TREPRISES INTERNATIONALES DE LNERGIE, DU BTP, DE LAUTOMOBILE, DES TLCOMMU-NICATIONS, ETC. LA ERT A AUSSI INFLUENC LES TEXTES DE LACTE UNIQUE EUROPEN DE 1986 ET DU TRAIT DE MAASTRICHT DE 1992. A LORIGINE UNE BONNE PARTIE DE SES FON-DATEURS TAIENT MEMBRES DE LOPUS DEI, ET LA LUTTE CONTRE LE COMMUNISME PAR LA VOIE CONOMIQUE TAIT UNE DE LEURS PR-OCCUPATIONS.

    En seguir de la realizacion de lA65 (que deu estar bastida dac la fin de lannada), lo projcte autorotr enter Pau e Auloron, o ent estar precs en-ter Pui de Lescar e Gurmenon quei tornat per fra. Quauques mes a que sei apitat un sindicat mixte destudi qui amassa los principaus notables lo-caus arrepresentant las aglomeracions bearnesas. La region Aquitnia que sos-tiener lo projcte en pagar ua partida deus estudis tot com lo Conselh Gene-rau deus Pirenus Atlantics. Pertocant la participacion de lEstat, negociacions que son en cors, lo conselh generau que demanda ua ajuda de 60 milions deurs en escambi deu finanament de la LGV.

    En usar deu sempiternau arrepic tau desenclavament de Bearn e deu par-an aulorons, acompanhat adara deu semblar de securizacion de la rota dita Pau / Auloron qui caus numers morts aquestas darrras annadas, los poders publics e los lobis patronaus que tornan prner amassa lo projcte internacionau de transprt autorotr E7. Nei pas navth, que nentenem a parlar despuish que sei traucat lo tunl deu Somprt, dab quasi 10 ans de luta e de repression contra los opausants.

    Gessit de la taula redona europa deus industriaus (ERT), aqueste projcte que sapita en lencastre dun plan europu dinfrastructuras qui lobjectiu ei de melhorar la circulacion st-ost e nrd-sud de las mercanderias. Aqueste plan quest tanben acompanhat per pro-jctes de linhas a grana velocitat, ua in-frastructura unica qui vu respner a la politica deus FLUX TENDUS : los estcs que cstan mensh quan son sus la rota que non pas dens las enterpresas.Las consequncias, que las coneishem. Que pertcan mantuns domnis. Del deu hit que provca la desertifica-cion de las campanhas, lish E7 que h

    puishu a lespandida de las economias locaus qui sern sosmesas a ua concu-rncia mei anar mei importanta. LERT que vu tanben influenar lo mercat de lemplec. Que denncia en los sons documents lo ps de las cargas sociaus e la rigiditat de las leis pertocant lem-baucha, los licenciaments, lo temps de tribalh e lo salari minimum.

    La realizacion de lautorota Pui de Lescar / Auloron que provocar tanben ua aumen-tacion sensibla deu nombre de camions sus las rotas, en particular suus camins de la vath dAspa.Aqueras consequncias que son conegudas peus territris traucats peus ishs interna-cionaus, mes que son negadas peus notables locaus, de tots partits politics, convenuts que son que lacceleracion deus escambis ei forada-ment sinonima de progrs.Mentre que la populacion de vath dAspa es planh deu passatge deus camions, los poders publics que vlen fa-vorizar mei enqra lo trans-prt de mercanderias per la rota. Tot com los patrons arrepresentats per la CCI per lassocia-cion BAP, quespran quarron la mesa en plaa de la ligason autorotra dinc a Auloron e seguir la dinc au Somprt. Atau ques podern realizar un sauni vielh de 30 ans.

    Un cp de mei, lo pble ques har col-honar peus elegits locaus, las institu-cions e lo patronat, dab projctes qui non serveishen pas qua har crisher los beneficis deu capitau, e shens nada compensacion entaus tribalhadors.Quei tot aqu que cau aver au cap quan nse perpausan infras-tructuras

    navras. Pausam nse aqueras questions : don vien aqueste projcte ? A qui pro-fieita ? Qui decida ? Quiu va subir ? Perqu tan moneda publica guastada mentre que la gestion ser privada ?Tant quun projcte non responar pas aus besonhs de la populacion, tant que lo pble non participar pas a las deci-sions e tant que nes hicarn pas en pla-

    a vertadrs debats t lamainatjament deu territri noste, que demoraram oposats a tota navra infrastructura autorotra o a las navras linhas de camin de hr.

    ERA NSTA LENGUA OFICIAU EN TOTA ERA GENERALITAT DE CATALONHA

    Lalternativa que demora lo desvolopament deus transprts en commun a gratis e lo carrejads ferroviari mes tanben de la remesa en causa de loportunitat de certas mercanderias.Peu passat, trins quanavan dinc au p de las enterpresas dArud. Uei aqueras linhas que son barradas e quasi totas las enterpresas tanben.

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  • ITER es dins la fasa de construccionP

    RO

    VEN

    A

    Un conseu extraordinari dIter a agut luc Cadaracha au mes de julhet afin de relanar lo projct dau reactor a fusion termonucleari. Aquest projct faraonic e fra perilhs per lenvironament estalat sus 35 ans, a per tca destablir la fusion nuclearia per lo futur ener-getic.Iter a vist sei besonhs de finanament reavalo-rats a laua en 2010 e son calendari perlongat.

    Lo cst estimat dau projct que recampa la comu-nautat europenca de lenergia atomica (Euratom), la China, lIndia, lo Japon, la Cora dau Sud, la Rus-sia, e leis Estats-Units, a espetat am la part pre-vista per leis europencs entre 2007 e 2020 passada de quauquei 3,5 milliards deurs segon leis estima-cions de 2006 a 7,2 milliards encuei.

    La comission europenca a anonciat lo 20 de julhet aver prepausat ai govrns de lUE de curbir son cst dau finanament a sa carga grcias a dei fons pas utilisats dau budget comun.Aquesta proposicion du stre votada per lei go-vrns e lo parlament europenc.

    Aquesta acampada marca ver-tadierament lo comenament de la fasa de construccion.

    Un cp de mai, podem consta-tar la manca de concertacion entre la populacion proven-ala, lei responsables politics e lUE pertocant la continuitat daquest programa nuclear.

    LIBERTAT denoncia lactitud de la senstra franchimanda qua jamais cessat de sostenir lindus-tria nucleara francesa. Per LIBERTAT ! , Iter es un projct dangiers per lme e lenvirona-ment. Es un vergonhs degalha-tge dargent per un projct ais astres de succs quasi nullas. Es un project nuclear irresponsable.

    ITER ? QUES AQU ?ITER est un projet de recherche visant gnrer de lnergie partir de la chaleur que dgage la fusion de noyaux datomes tout en produisant des dchets grables.Lobjectif suprme est darriver maintenir une raction nuclaire pendant...6 minutes !ITER nest pas conu pour produire de llectricit et nen produira jamais...Le paradoxe est que ce projet va consommer beau-coup dnergie.

    ITER nest pas un projet cologique et la fusion nuclaire nest pas la solution miracle la crise nergtique.Le site de Cadarache, o est implant ITER, abrite dj des installations dtudes civiles et militaires, des parcs dentreposages de dchets radioactifs, des ateliers et des racteurs de recherches. Pour-tant le site prsente un haut risque sismique, tant localis sur la faille la plus active de France. Le dan-ger est aggrav par la prsence de plusieurs tonnes de plutonium.Outre, le risque daccident nuclaire, la construc-tion dITER est une catastrophe pour lenvironnement :

    - Limplantation des btiments a ncessit labat-tage de 180 hectares de fort.- Lobligation dlargissement des routes en zones classes Natura 2000.- Une ligne haute tension double.- Le plus grave : En fonctionnement, Iter provoque-ra des rejets de tritium radioactifs dans lair et dans leau de la Durance. Le tritium est une substance cancrigne.- 30 000 tonnes de dchets radioactifs seront pro-duit pour les exprimentations.Ce projet na aucun sens. Il faudra 50 ans, peut-tre 100, pour que lhomme matrise la fusion au dtriment de lenvironnement, il sera alors trop tard pour viter le bouleversement climatique. Le modle actuel est bas sur une croissance infinie alors que les ressources sont limites.Il faut supprimer les gaspillages. Lefficacit permet de rduire les pertes en favorisant des solutions

    EN PROVENCE COMME DANS DAUTRES EN-DROITS DOCCITANIE, NOUS AVONS TOUS LES ATOUTS : SOLEIL, VENT, FORTS, MER. EN CRANT DE NOU-VELLES FILIRES NR-GETIQUES, NOUS RES-PECTERONS NOTRE ENVIRONNEMENT ET CRERONS DES EM-PLOIS.

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  • ITER es dins la fasa de construccion

    performantes (clairage, lectro-mnager, bti-ment...). Les nergies renouvelables, si elles sont dveloppes dans la cohrence, peuvent couvrir nos besoins nergtiques pour un investissement raisonnable. En Provena comme dans le reste dOccitnia, nous avons tous les atouts, soleil,

    vent, forts, mer. En crant de nouvelles filires nrgetiques, nous respecterons notre environne-ment et crerons des emplois.

    Nous navons pas besoin dITER, nous devons sor-tir du nuclaire !

    Des notes confidentielles dEDF attestent de la dangerosit du racteur EPR et de tous les rac-teurs nuclaires en France.

    Le Rseau Sortir du nuclaire a reu le lundi 27 septembre 2010 des documents internes EDF qui dmontrent que la conception et la fabrication dlments du couvercle de la cuve de lEPR de Fla-manville sont de nature provoquer un accident de type Tchernobyl.Plus grave encore, selon une note rdige par le Chef du Dpartement combus-tibles nuclaires dEDF en 2001 (1), un accident de type Tchernobyl est possible sur tous les racteurs nuclaires franais. LEPR est galement concern.

    Plusieurs documents EDF dmontrent que le nombre de soudures et le type dacier utilis dans certaines parties du couvercle de la cuve du racteur EPR Flamanville peuvent provoquer une

    fuite de cette cuve. EDF juge que cette fuite peut, son tour, dgnrer en un accident de type Tchernobyl. Lacier dfaillant et les soudures font partie du systme darrt durgence du racteur nuclaire EPR et concernent 89 points dentre dans la cuve du racteur. Les documents EDF reus par le Rseau Sortir du nuclaire dmontrent que les ingnieurs dEDF ont conu des par-ties du couvercle de la cuve de lEPR qui mettent en pril la sret du racteur EPR et violent, en toute connaissance de cause, la rglementation franaise (2) relative aux quipements nuclaires sous pression.Pour le Rseau Sortir du nuclaire, la conclusion simpose : en toute conscience des problmes, EDF persiste dans une politique qui sacrifie la sret aux impratifs conomiques ! Au regard des consquences catastrophiques dun ventuel accident, cette lgret est im-pardonnable.

    Failles de conception, toxicit accrue des dchets, atteinte de limites techno-logiques, vulnrabilit des attentats (voire au cyber-terrorisme) Avant la remise par EDF du rapport de sret sur Flamanville, le Rseau Sortir du nu-claire souhaite rappeler la liste de tous les problmes du racteur. En France, en Finlande et ailleurs, il est urgent de mettre dfinitivement fin au programme EPR, et dengager la transition vers un futur sans nuclaire.Interroge par lAFP, EDF na pas dmenti ces informations alarmantes.

    Source : Rseau Sortir du nuclaire.

    Documents EDF et plus dinformations sur :http://www.sortirdunucleaire.org/dossiers/EPR-re-velations2.html

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  • IST

    RIA

    /PO

    LITI

    CA

    Dans les dpartements des Landes et de Gi-ronde, les terrains communaux seront assainis et ensemencs en bois aux frais des communes qui en seront propritaires. Au cas o elles ne pour-raient ou ne voudraient le faire, ltat y pourvoi-rait. Pour rcuprer leurs biens, les communes de-vraient rembourser le capital avanc ainsi que les intrts, sur le produit des coupes et exploitations.Lensemencement pourra staler sur 12 ans et les parcelles assainies dont le sol pourrait tre mis en culture, seront vendues ou affermes par des com-munes.

    Pour desservir ces forts, des routes dites agricoles seront construites et entretenues par ltat. Les communes fourniront gratuitement les terrains ncessaires.Les dcrets dapplication ne paraissent que le 28

    avril 1858, aussi, entre temps, les rumeurs dfai-tistes et provocatrices dforment la loi. Pour cal-mer ces alarmes, le prfet des Landes Monsieur Cornuau, sollicit de tous cts, crit au ministre une lettre en date du 28 janvier 1858sans succs.

    Consquences:La consquence majeure est connue : lextension du massif forestier jusqu 1914, anne o dis-paraissent les derniers hectares de lande Len-couacq. Mais les implications socio-conomiques furent terribles durant une trentaine dannes : les premiers grands acheteurs de parcelles taient les allis du rgime, issus de la bourgeoisie pari-sienne et bordelaise. Les habitants des Landes qui auraient eu possibilit daccder la proprit des parcelles mises en vente ont eu limpression dune

    spoliationet ont eu supporter cette colonisation bourgeoise durant plusieurs dcennies; les bergers, mcontents de leur ct de voir disparatre les ter-rains de parcours, apportrent leur concours aux propritaires landais : incendies de nombreuses parcelles afin de crer une mauvaise presse autour de la loi de 1857, jusqu en menacer son existence mme dans les annes 1870.

    Limpact de ces actions fut rel et une bonne partie des terrains furent vendus et rachets par la bourgeoisie foncire locale. Cest davantage la disparition du systme agro-pastorale qui aura une rsonance bien plus profonde : en 1850, un million de moutons et brebis divaguent sur de vastes parcelles de landes publiques (entre 50 et 60% des terrains sont communaux) et fournissent en fumier les mtairies, raison dun troupeau de cent btes pour un champ de quatre hectares. En 1914, il ne reste plus que deux cent cinquante mille btes, les derniers hectares de landes ont disparu, les terrains sont privs plus de 80% et ne sont donc plus libres dusage. Pour complter le tableau, la grande majorit des parcelles de pins ont t plantes entre 1857 et 1870. Elles nont, par consquent, pas pu tre travailles pour leur rsine avant 1890-1900.

    Trente ans, une gnration dhommes : cest la dure du malaise social et conomique qui sest saisi des Landais, conscients quil fallait abandon-ner leur ancien systme agricole pour le rempla-cer par la sylviculture; mais les choses ont t plus lentes que prvu. Llment le plus loquent est le nombre de missives qui vont circuler dans les annes 1870 et 1880 de mairies mairies, de mai-ries gendarmeries, sur lesquelles les rdacteurs sont dmesurment alarmistes : tous sattendent une rvolution tant la situation est tendue. La rvolution escompte nclatera pas, pas encore : la socit landaise hrite du mtayage est ainsi faite que les mtayers, pris dans une gangue de paternalisme protecteur et castrateur la fois, ont appris se taire. Trente ans plus tard, dans lentre-deux guerres, la rvolte des mtayers gemmeurs sera dautant plus violente, exutoire dune pression socio-conomique de plus de soixante ans.En 1919, Les retenus clatent car la colre vient aussi de lexploitation des mtayers par les pro-pritaires qui demandent (pour la plupart) une redevance leurs ouvriers par tradition. Cela peut reprsenter une offrande de quelques ufs

    La susmauta deus Pica-tals 1919-192OCette rvolte mconnue qui a eu lieu dans le Bas-Adour au sortir de la guerre trouve ses origines dans lapparition dune loi en 1858:

    CETTE PAGE DE NOTRE HISTOIRE NEST QUE PEU CONNUE ET NE SURVIT QUE DANS LA MMOIRE COLLECTIVE DE CES ENFANTS OU PETITS-ENFANTS DE PICA-TALS. UN TEL PASS NE PEUT QUE NOUS ENRICHIR. LES MTAYERS PAR LA LUTTE AVAIENT RUSSI AR-RACHER AUX EXPLOITEURS PLUS DE JUSTICE .

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  • et de deux poules pour aller jusquau demi-co-chon (jambon compris) ! Sous prtexte que le cochon dun ouvrier est log sur les terres du pro-pritaire, il lui en demandait une partie une fois le pla-prc termin. De plus, il nest pas rare que lors des noces dun mtayer, la marie perde sa virginit avecle propritaire lui-mme. Certains racontent aussi que des propritaires qui avaient des ressources en trop (graisserons par exemple) prfraient les enterrer plutt que de les donner leurs domestiques. Tout cela finit par provoquer des manifestations, des refus face limposition de la redevance. Les mtayers se rassemblent dans les villages puis ils arpentent les rues recueillant ainsi le soutient dautres villageois. Puis un syndicat se cre et commence intervenir de manire pres-sante auprs des propritaires toujours rticents face dventuelles concessions.

    En 1920 les manifestations samplifient et les pro-pritaires, se sentant menacs, font appel aux gendarmes de Dacs et des alentours. Seulement ces derniers, monts sur leurs canassons, ninter-viennent que trs peu puisque le passa-carrra se droule en gnral dans le calme chaque fois quils apparaissent. Mais quelques chauffoures ont bien eu lieu: des manifestants furieux renver-sant des gendarmes (alors plus haut perchs que sur les scooters ou moto actuels). Les propritaires pensent expulser leurs mtayers mais les nouveaux arrivs quils veulent recruter sont caractriss par le mme tat desprit. Dans limpasse, des repr-sentants des propritaires, le syndicat ouvrier r-cemment constitu et des lus se runissent. Les mtayers obtiennent ainsi satisfaction vis vis de leurs revendications. La rvolte stoppe subite-ment mais le syndicat a continu dexister et en 1924 une liste compose de pica-tals se prsentent aux lections commu-nales de 1924 et ils parviennent remporter cette lection. Pour condamner ce conseil municipal qualifi de gauchiste, tous les mtayers

    lus furent congdis dans le courant de lanne.Le mtier a finalement disparu au cours des d-cennies suivantes et dans les annes 80 tous les tmoins de cette poque saccordent dire que eux taient toujours l alors que les propritaires qui les exploitaient sont tous morts. Il faut croire qutre exploiteur namliore pas la sant!

    Seule la lutte paye! Sources : Wikipdia; et reportage de DACIQUEM diffus loccasion de Festivadour.

    Cette rvolte sest accompagne dune chanson dAl Cartero que les mtayers, ap-pels aussi pica-tals (les piqueurs de ver de terre, les paysans), avaient lgrement modifie: Los Picatals

    ARREPIC:Hardits, hardits ! Qum los picatals,

    Tribalhadors de trra,E se lo seu nens pesa pas suus s,

    Quavem tots bona hrra,Qum guarruts e brinchuts.

    La pica au cth e peishta au peiron,Lo cujon plenh, los esclps a la saca,De bon matin, de cap enss au s,

    Leugrs quen vam e tostemps qum dataca,Ne sabem pas quei destar fenhant,

    Au Diu vivant!

    Paut navem pas au tenelhant deu s,En plegant-nse de hns croishir lesquia.

    La cot trempada e cueits per la calor,Qum com hemrs qui human sus parguia,

    Hardit! lo hred ques passa en tribalhant,Au Diu vivant!

    Nat non si pt a nos enlc fretar,Ni hns la tei tau hder o tau sarclatge.

    Nm pas manhcs, que nsen podem vantarMes sm los reis deu camp e deu vitatge,

    La car deu grish quens manca trp sovent,Au Diu vivant!

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  • aGENDA

    OCCITANIA

    15 et 16/10 : Concert contre les violences poli-cires, Valle dAspe.

    21/10 : Serada Irlas, Boret e Contes, la Tor deu Borru, Pau 23/10 : Manifestacion de solidaritat dab Georges Ibrahim Abdhalla a Lannemezan

    23/10 : Jornada occitana populara e hestiva perSenhaletica bilingua en Gironda, a Casals e Pompejac. Au programa : concert, debat, villatge occitan.

    27/10 : Concrt Espiceria, a lAmpli, Vilhra dab Les Ramoneurs de Menhirs, Nichiels e Opera-tion dynamo

    30/10 : Match de lAssociacion Occitana de Fotbl en aumenatge a Fred Nadau (cf enca-dr). Rdv en lestadi municipau de Lescar, 15h30.

    6/11 : Repas populaire Caurs/Cahors 06/11 : Concert Antifa Agen avec Gojats of hedas + autres, confirmer 18/11 : Concert Espiceria au Red Lion, Pau avec Les rasoirs electriques + Menpenti (Marselha)

    19-20-21/11 Jornadas de formacions e debat, en Carcin. Mei dinfs : [email protected]

    8 au 12/10 :Forum Social des Migrations Quito (quateur)

    16 au 18/10 : Frum sur les Droit alimenta-tion et la souverainet alimentaire, Niamei (Nger)

    22 au 24/10 : Confrence Boycott, dsinvestisse-ment et sanctions contre Isral, Montral

    26/10 : Ansanm Ansanm, ANNOU DOUBOUT kont tout pwofitasyon !!! Grve appele par le LKP et les syndicats, en Guadelope 29 au 31/10 : Forum mondial pour lducation (FME) simultanement en Palestine et au Liban 6/11 : Diada de la Catalunya Nord, Perpignan

    07/12 : Izquierda Castellana convida Libertat a las jornadas internacionaus a Madrid (Castilla).

    10 au 13/12 : Forum sur lEducation, Santiago de Compostela (Galicia)

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    Aqueste mes de seteme, lo noste amic Fred Nadau que nsa deishat. Sei partit trp de dra, que guardam totun en cap lo sovir dun mi geners qui has caminar lOcci-tania, en participar activament a la seleccion occitana de fotbl, en formar los adultes a la lenga nosta e tot simplament en vver en occitan de faion hra naturau.

    Aquera passion, que saplicaram t la transmter en memria de Fred e deus mo-ments remirables que numer scis de Libertat passn dab eth.

    ADIU FRED, NET DESBREMBAM PAS !18

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    Une fois de plus, ltat franais, pour masquer les rels problmes et lchec de son systme, stigmatise une minorit culturelle et sociale en utilisant des strotypes sur sa culture et son mode de vie. Attitude dautant plus paradoxale pour un tat qui ne reconnat aucune minorit et nie toutes diffrences au sein de son terri-toire. Les habitants de ltat franais ne seraient-ils donc pas tous semblables ? Il ne semble alors pas inutile de prsen-ter certains aspects du monde tsigane ou rom, car des clichs consolids par le temps font cran aux ralits mul-tiformes de populations sans doute disperses mais nullement formes de tribus vagabondes se jouant des fron-tires.

    Le monde romaniBien quil existe plusieurs dialectes teints par les particularismes rgio-naux et nationaux, le peuple tsigane se distingue avant tout par sa langue, le romani, et sa culture. Vraisembla-blement, ce peuple aurait quitt lInde vers le XIe sicle pour sinstaller dans les Balkans. Le dbat a encore lieu aujourdhui pour dterminer de quelle partie du sous-continent indien et de quelles socits sont issues ces popu-

    lations (Inde du Nord ? Des Kshatriyas suivis des Rajputs, noblesse dpe de la socit brahmanique ?) et pour-quoi elles sont parties (peut-tre une dportation ou une fuite pour chap-per une rduction en esclavage). Lors de leurs migrations au gr des empires dAsie centrale et du Moyen-Orient, ils se divisent en deux courants: ceux sinstallant en Europe et ceux sta-blissant au Proche-Orient surnomms Caraques ( rapprocher du mot occitan pjoratif caraco ?). En tout cas, le Romani Cel (le peuple ro-mani en langue tsigane do le nom franais de Romanichels) est attest dans toute lEurope au XVe sicle.On peut ici sattarder un moment sur les divers noms donns: eux-mmes, les Tsiganes se dsignent comme des Roman Chav et se divisent en plusieurs groupes et plusieurs dia-lectes: les groupes sinti (sint), ma-nusha, kal (kalo), roma (au singulier rom) et l rom. Cette dernire appel-lation recouvre les populations vivant dans une partie de la Roumanie et rduites en esclavage du XIVe au XIXe sicle do les difficults aujourdhui dintgration des Roms dans cette partie de lEurope. Les Tsiganes se nomment entre-eux par le pays dans

    lequel se sont tablies leur famille. Par exemple, les Sintis se distinguent en vlastike (franais), gadjikane (alle-mand), etc. Le terme tsigane lui nest pas ro-mani mais grec. Il signifie lorigine celui qui ne veut pas toucher ni tre touch et vient dune confusion des Roms avec une secte manichenne lors des dplacements de population au temps de lempire byzantin. Cer-tains y voient cependant un lien avec la position sociale leve quils auraient occupe en Inde avant leur dias-pora. De plus, selon le contexte, ce mot indique soit les Roms non implan-ts en un lieu fixe, soit la fois ceux-ci et les autres groupes mode de vie itinrant (Travellers celtes, Yniches germaniques etc...) ou non (comme les Ashkalo-gyptiens ou les Rudari-Bes, des minorits des Balkans), soit encore tous ces derniers joints len-semble des Roms, indpendamment de leur mode de vie. Cette imprci-sion, ajoute au fait que tsigane est injurieux dans de nombreuses langues dEurope, explique pourquoi le terme de Rom sest gnralis, surtout aprs avoir t adopt par lUnion Romani Internationale. Quoique encore rejet par certaines communauts, ce nom

    RROMS : UNE MINORIT MAL (RE)CONNUE

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  • QUELS DROITS POUR LES RROMS EN

    EUROPE ?

    scrit dsormais souvent Rrom pour viter les confusions avec des mots de la langue latin quest le roumain.Au Moyen-Age, les Rroms sont g-nralement dsigns sous le terme dgyptiens du nom dune rgion du sud du Ploponnse appele la Pe-tite gypte. Ceci a donn par la suite selon les pays les termes de Gypsies et de Gitan. Le surnom de Bohmiens, trs longtemps utilis majoritairement en franais, est li au fait que les pre-miers Rroms arrivs en France venaient de Bohme o ils avaient longtemps bnfici de la protection des princes de cette rgion. La plupart de ces d-nominations ont pris des connotations pjoratives comme romanichel , manouche ou nomade.A cette grande diversit culturelle et gographique, il faut ajouter lextrme varit des situations sociales et reli-gieuses comme nimporte quel autre peuple. Sur les 10 millions de Rroms europens, environ 90 % sont sden-taires. Hlas, le souci dintgration et la ncessit dassimilation font que la langue romani compte aujourdhui peine 1,5 millions de locuteurs ! Dans ltat franais, lensemble des Tsiganes ne reprsentent quune petite partie de

    la population recense par les autorits comme gens du voyage (expression propre la France). Pour rsumer, les linguistes reprent trois grands groupes de populations rroms actuellement: - les Roms/Rroms, au sens strict, dans lEurope de lEst, au Proche-Orient, en Amrique et en Australie- les Sintis/Sints ou Manouches dans le Nord de ltat franais, dans ltat

    italien, au Bnlux et en Allemagne- les Gitans dans le Sud de ltat fran-ais et la pninsule ibrique.

    Une histoire qui ne passe pas...La question des po-pulations tsiganes est devenue trs tt un enjeu politique. La premire pers-cution en France

    date de Louis XIV. Soucieux de mettre au pas tout ce qui pourrait chapper au contrle de son pouvoir absolu et centralis, il ordonne en 1612 que tout homme reconnu bohmien soit envoy aux galres et que toute femme et enfant considrs bohmiens soient confis des hospices de la R-forme catholique.Malgr tout, jusque la fin du XIXe sicle, la priode est plutt la tol-rance et ces populations sont trs bien intgres lconomie rurale et urbaine. La varit des mtiers et des situations socioprofessionnelles est beaucoup plus grande que les clichs habituels ne le laissent penser. A partir des annes 1860, les derniers mouve-ments migratoires rroms ont lieu, lis leur libration progressive des liens de servage domaniaux dans les pays de lEurope de lEst. Ces dplacements de familles nont quun impact trs rduit mais nourrissent limaginaire du pril errant que sont en train dlaborer les rapports gouvernementaux et une certaine presse. Le dbut du XXe sicle constitue un tournant dramatique: la relative tol-rance et lattrait pour certains de leur culture laissent place un sentiment de haine qui juge les Tsiganes comme le rsidu bestial dune humanit dprave. Cette vision est confor-te par la convergence des thories pseudo-scientifiques sur lhygine sociale et lhygine raciale et des recherches eugnistes. Tout cela se droule une poque o les condi-tions dattribution de la nationalit sont en pleine redfinition : la simple surveillance policire des itinrants (re)devient alors une affaire politique !Les tats europens mettent alors en place un rgime administratif familial dexception lgard de leurs propres ressortissants rroms ! En 1907, les au-torits franaises crent des brigades

    mobiles charges de contrler les no-mades nationaux et de refouler les nomades trangers. Le rgime fran-ais des nomades est progressive-ment tabli partir de la loi du 12 juil-let 1912. Fond sur lanthropomtrie, il impose lenregistrement systmatique plusieurs niveaux. Les Tsiganes de France sont donc parmi les premiers Franais avoir eu des papiers didenti-t ! Pendant lentre-deux-guerres, tout nomade doit prsenter lors de tout contrle 5 documents: une carte didentit du forain , un carnet de signalement anthropomtrique com-plet, un carnet collectif rpertoriant tous les membres de la famille et un autre ceux du groupe, et le numro de plaque spcifique au vhicule. Il a alors t trs facile ladministration fran-aise lors du dclenchement des deux guerres mondiales, dassigner en rsi-dence surveille (pour employer les termes de lpoque) ces Franais no-mades , premiers suspects (et cou-pables tout dsigns) en ces priodes des dbcles. Dans le reste de lEurope, des rgimes totalitaires comme des dmocraties planifient dans les annes 1930 des campagnes denlvement et de rducation des enfants rroms et mme de strilisation !Ce systme de contrle et dexclu-sion prcoce et massif a videmment favoris pendant la Seconde Guerre mondiale, la Zigeunerpolitik des nazis. Cest le gnocide tsigane quen langue romani lon dsigne sous le terme de Porajmos (dvoration). A ct des excutions systmatiques de dizaines de milliers de Roms perptres par les Einsatzgruppen, les nazis enferment les Tsiganes du Grand Reich dans des ghet-tos et des camps dinternement spci-fiques pour prparer leur dportation. En dcembre 1942, un dcret dHim-mler donne lordre de les acheminer vers Auschwitz-Birkenau o est conu un camp pour familles gitanes. Ce lieu est le thtre dpidmies, dexp-riences mdicales mais aussi dune rvolte de prisonniers tsiganes qui repoussera de quelques semaines lin-luctable liquidation du camp. Les tats satellites du Reich dEurope cen-trale et de lEst participent activement cette extermination. Par exemple, les Rroms croates catholiques sont dpor-ts dans le terrible camp de Jasenovac aprs que lglise ait fourni ses archives paroissiales au gouvernement oustachi croate. En Allemagne ou en Roumanie, les soldats tsiganes nationaux des ar-

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    mes dtat sont enferms lors de leurs rentres en permis-sion puis dports comme lont t leurs familles pendant quils se trouvaient au front ! On peut estimer quun tiers la moiti de la population tsigane dEurope a ainsi disparu ! La France reprsente un cas part puisque si la surveillance se transforme en internement perma-nent sur ordre de lAllemagne en 1940, il ny a pas de dportation systmatique lexception de ceux se trouvant dans les territoires annexs. Mais linternement des populations nomades dans ces camps aux condi-tions de vie effroyables nest lev quen 1946 !

    On peut citer les camps de Rennes (Ille-et-Vilaine), Les Alliers (Charente), Choisel (Loire-Infrieure), Moisdon-la-Rivire(Loire-Infrieure), Mulsanne (Sarthe), Coudrecieux (Sarthe), Linas-Montlhry (Seine-et-Oise), Grez-en-Boure (Mayenne), Montsrs (Mayenne), Mrignac (Gironde), La Morellerie (Indre-et-Loire), Monsireigne (Vende), Mon-treuil-Bellay (Maine-et-Loire), Coray (Finistre), Barenton (Manche), Poitiers (Vienne), Jargeau (Loiret), Moloy (Cte-dOr), Peigney (Haute-Marne), Arcet- Senans (Doubs), Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes (Yonne), Pontivy (Mor-bihan), Plne-Jugon (Ctes-du-Nord), Louviers (Eure), Boussais (Les Deux-Svres), Argels-sur-Mer (Pyrnes-Orientales), Le Barcars (Pyrnes-Orientales), Rivesaltes (Pyrnes-Orientales), Saliers (Bouches-du-Rhne), Lan-nemezan (Hautes-Pyrnes). Un petit nombre de Tsiganes a galement t intern Gurs (Basses-Pyrnes), No (Haute-Garonne), Brens (Tarn), Nexon (Haute-Vienne), Rouill (Vienne), Fanlac (Dordogne), Barraux (Isre), Monts (Indre-et-Loire) et dans le camp de femmes de Rieucros (Lozre). Aujourdhui, 4 stles rcemment poses seule-ment rappellent cette pisode. Dans beaucoup de cas, stles comme articles commmoratifs oublient les tsiganes ou bien ne citent que des nomades comme Mri-gnac o ont t enfermes toutes les familles tsiganes de Gironde.Pour autant, ces rgimes administratifs dexception nont pas t levs avec la fin de la Seconde Guerre mondiale. La Sude ou la Suisse maintiennent leurs campagnes de rducation. LAllemagne de lEst dcide tout simple-ment que toutes les mesures prises avant 1943 taient une politique lgitime de ltat et quelles ne ncessitent pas de rparations. Ces mesures de fichage, dincarcration et de

    strilisation ont perdur jusque dans les annes 1970 et le gnocide na t reconnu quen 1982 ! Rcemment, lItalie a

    rouvert des campi di nomadi o lon recense dsor-mais les Tsiganes sur une base ethnique et non plus nationale !

    Quel avenir ?En France, ce rgime administratif dexception est

    toujours en vigueur mme sil a volu et chang de nom en 1972. Dsormais ce ne sont plus des nomades mais des gens du voyage ! Ainsi, un Franais recens parmi les gens du voyage , continue dtre considr

    administrativement comme un nomade. A ce titre, il est dot dun carnet de circulation, mme si des activi-ts de commerce le conduisent des dplacements trs restreints. Sil est grabataire, dans une maison de retraite ou lhpital, il lui faut toujours faire viser une fois par an son livret de circulation ! Cest ignorer lanciennet de sa prsence et son intgration!Des efforts ont nanmoins t faits par lUnion euro-penne par lintermdiaire de la Commission de Bruxelles: la reconnaissance du gnocide tsigane et sa mmoire, cration dun droit des Roms que chaque tat membre doit respecter et mobilisation dun fonds pour leur intgration. Quoique positifs, ces textes ont peu deffets jusqu prsent et nauraient pas vu le jour sans la pression des associations romani. Mais, comme lactualit ne cesse de le rappeler, la situa-tion des Rroms nationaux en lEurope de lEst est de loin la plus proccupante. Parmi les plus dramatiques v-nements, lexpulsion par les Kosovars lors de la recon-

    qute du Kosovo en 1999, de tous les Tsiganes nationaux (implants l depuis le dbut du Moyen-Age). En outre, on ne compte plus les expropriations, les isolements et les po-groms en Russie, en Roumanie (o le prsident somm par la France dagir pour lintgration des Rroms traite une journaliste roumaine de gitane puante...) , en Slovaquie ou bien en Hongrie! Cet ostracisme est bien le fruit de poli-tiques visant centraliser et uniformiser des tats multicul-turels autour dune seule identit nationale. Les rcentes mesures prises et annonces par le gouver-nement franais paraissent bien loignes des ralits lo-cales et sociales. Elles nont quune vise lectoraliste et ne font que reporter un problme qui se posera de manire encore plus importante lorsquen 2014, toutes les restric-tions concdes la France propos de la libre circulation des travailleurs dans lUnion europenne seront leves (y compris donc les travailleurs originaires de Roumanie et Bulgarie) ! Les Rroms sont donc des Europens discrimins : leur langue rromani et leur culture sont combattues alors quils ne rclament aucun territoire. Ils demandent la reconnais-sance de leur nation dans tous les domaines !

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    Lo 21 dagost, Laura Riera fogut liberada aprs passar mai de 3.300 jorns en captivitat, en tot sofrir un isolament fra estricte de la si familha e los sieus amics. Los arguments de lestat espanhl per justificar aquel fach se son basats sus una declaracion facha per tor-turas ambe la quacusan la Laura de balhar dinformacions a membres del Movement Nacional de Libera-cion Basc. Al moment del jutjament la Laura negut aquela acusacion e declart que fogut torturada pendent cinc jorns. Lo cas de la Laura Riera es al Tribunal Europu dels Dreches Umans dEstrasborg. En lo moment de la liberacion, lAu-dincia Nacionala, tribunal dexcep-cion de lestat espanhl, enebigut exprssament tot acte public de benvenguda a la Laura. Los sieus fa-milials, amics e companhs de lucha poguren pas li far la benvenguda.

    Dins lencastre de las fstas de Grcia, en Barcelona, i avi previst un acte de benvenguda a la Laura, quen essent enebit per las fras daucupacion, los convocaires de-cidiguron lo debanar pas e aital devitar dincidents, mai que mai en un ambient de fsta ont de milirs de personas, pichons e grands, emplisson las carriras. Totun, los Mossos dEsquadra levron de

    barricadas per las carriras e en lo moment que sanava anonciar que la benvenguda a la Laura sra des-convocada, arrestron lo prtavotz e organizron una brutala carga policra per carriras e plaas, en atacant la populacion civila qura en fsta.

    Una setmana mai tard, lo tradicio-nal brinde per las presoniras, que se debana cada an dins las fstas de Sants, fogut enebit per laudincia nacionala. Lo brinde, que lAssam-blea del Barri de Sants organiza cada an en aumenatge a totes los presonirs e totas las presoniras politicas del mond, fogut descon-vocat per evitar mai de rambalhs policrs pendent las fstas. aquel lorganizacion declart que sags dun atac fra gru a la libertat dexpression.

    Dimars lo 24 dagost los Mossos dEsquadra de la vila de Matar ar-restron lEudald Calvo, activista de Maulets e del SEPC, acusat dasso-ciacion illicita e damatges sense cap de concrecion. A 20 oras, unas 80 personas, entre familials e damics, samassron davant lo comissariat de polcia de Matar. Qualcas mi-nutas aprs, la polcia ataqut los concentrats ambe de violncia, ar-ranquron las plancardas e, a cps,

    arrestron lAdri, fraire de lEudald e feriguron lo sieu paire.

    Sembla quaquela acusacion dasso-ciacion illicita a coma unica prva un vido ont lEudald i sorts en cantant de consignas ambe un me-gafn. Normalament, aquela sorta dacusacions va per las mfias que fan de trafic de drgas, de blan-quiment de sus, de prostitucion de femnas. Ara va tanben, segons lestat espanhl, per lEsqurra In-dependentista dels Pases Catalans.

    Vido de lagression dels Mossos dEsquadra de Matar als concen-trats davant lo comissariat en de-mandant la desliurana de lEudald Calvo :http://www.youtube.com/watch?V=A6UOyVWI5LI&feature=player_em-bedded

    PELS DRECHES POLITICS E CIVILS DISSOLUCION AUDINCIA NA-CIONALA

    Davant totes aqueles faches, Liber-tat! Esqurra Revolucionria Occi-tana, volm manifestar que:

    - LAudincia Nacionala, es un tri-bunal dexcepcion digne de regim totalitari, que refuta los dreches politics e civils dels ciutadans en

    ATACAS CONTRA LOS DRETS POLITICS EN CATALONHA

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  • semparant sonque en supausicions policras. Cap de ciutadan espanhl pt pas negar a las companhas, amigas e familialas de la Laura; laculher e li mostrar solidaritat e afeccion.

    - Demandam la desaparicion de lAudincia Naciona-la, tribunal conegut per de cases ridiculs coma aquel dric Bertran, o per grus errors coma las clausuras dels jornals Egin e Egunkaria. Es plan evident quaquel tribunal ataca los dreches civils e politics dels ciuta-dans espanhls.

    - Lamentam lo papir dels medis del regime. Malgrat fra jornalistas e politics se son interessats per la Laura e lo sieu cas es estudiat pel Tribunal Europu dels Dreches Umans, la majoritat de medis lan tractada de terrorista, e qui-tament dassassina. Per la majoritat de me-dis, la Laura fogut una coberta de jornal 9 ans fa e ara es tractada de parira faion, en aprofechant la mediatizacion dels rambalhs per ne tirar profich politic.

    - Manifestam la nstra solidaritat ambe la Laura, ambe lo sieu patiment e ambe la si legitima lucha per un monde melhor, e li donam la benvenguda tot en re-membrant las presoniras e los presonirs quencara patisson de repressions politicas. Manifestam tanben la nstra solidaritat ambe lEudald e ambe totas las vic-timas dels montatges policirs.

    - Condemnam energicament los montatges policirs, nombroses dins lestat espanhl, e la crusla persecu-

    cion cap a lEsqurra Independentista dels Pases Ca-talans. Condemnam tanben los atacs a la libertat dexpression e quitament a la libertat de consci-ncia.

    - Lamentam que lo crs dels Mossos dEsquadra, polcia autonomica de la Generalitat de Catalonha, si al servici dun tribunal dexcepcion, aital coma al servici dun estat en perseguint de trabalhadoras e destudiantas en protegint las privatizacions e dautres intersses del capital.

    - Condemnam los atacs dels Mossos dEsquadra, pol-cia autonomica de la Generalitat de Catalonha, a la populacion civila sens defensa e consideram lor accion criminala.

    - Convidam las trabalhadoras e los trabalhadors daquel crs de polcia que se sentan encara personas, abandonar lo crs e cercar una manira mai onorabla de ganhar los sus.

    - Denonciam las practicas de menaas e secotament de la polcia autonomica catalana

    - Enviam las nstras mstras de solidaritat e afeccion a la Laura, a la Eudald, a la Comission de Fstas Popu-laras, la Assamblea del Barri de Sants, al SEPC, a Mau-lets e a totas las personas que, per dignitat, resistisson activament.

    Fai tirar, la lucha contunha !

    Es passadi dies 1 e 2 doctobre de 2010 se debanren en Zaragoza (Aragn) es CHORNADAS ENTRENAZIONALISTAS organizades pera PURNA- A chobenalla reboluzionaria y independentista. Entad aguestes jornades i assistic ua represen-tacion de Libertat!.Eth diuendres dia 1 auec lc era pre-sentacion dera organizacion PURNA- A chobenalla reboluzionaria y indepen-dentista, que expliquren eth procs que portc ara creacion daguest nau movement e es estrategies que seguis-sen. Ara seguida Libertat! presentc era sua organizacion, era sua luta e era situacion istorica, sociau e politica dOc-citnia tant en marc deth estat francs com en espanhu.Eth dissabte dia 2 se celebrc un dinar popular en quau sestabliren relacions entre militants e se conesihec e se com-

    prenec milhor era luta de cadun. Tot se-guit A Enrestida, organizacion aragone-sa que gestione eth locau A Enrestida de Zaragoza e lute tanben pera indepen-dncia dAragn passc uns vidos dera luta que seguissen contra era construc-cion e ampliacion de paluns com eth de Yesa en pbles coma Artieda entre dau-ti. Ara seguida era organizacion juvenil andalosa Jaleo!!! hec ua charrada expli-cant eth sn movement e era situacion istorica, sociau e politica dAndalosia. Demps dus joeni bascos mos expliqu-ren era situacion actuau deth moviment abertzale, era repression que receben e es metdes que seguissen t combater-la e es estrategies politiques quadpten.En Libertat! credem quei fra impor-tant gsser dOccitnia, dar a conisher era nsta realitat nacionau e conisher-ne dautes. Quei damb era solidaritat

    entre pbles que bastiram era nsta Libertat!

    rencontres en Aragon

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    Le 20 juin 2010 le parti Euskal alkartasuna E.A.) et la Gauche basque signrent le document "Lortu Arte" pour obtenir les bases dun accord strat-gique des forces politiques independentistes. Cet accord est tout fait logique suite la cration du mouvement Indepedentistak au printemps der-nier. Politiquement une tape a t passe avec ce document qui concrtise la stratgie dunion de deux partis aux objectifs convergents et qui ont besoin lun de lautre. Depuis quelques annes E.A. subit checs lecto-raux sur checs lectoraux vu que son position-nement dans la social dmocratie la amen dans une impasse. Cela sest sold par une scission et surtout une reprsentativit de plus en plus mi-nime. Pour la gauche basque, les nombreuses an-nes dillgalisation, la rpression policire incom-mensurable obligent la gauche basque trouver une solution pour pouvoir se prsenter et faire dvelopper son projet politique. Depuis 2002 elle na pu se prsenter officiellement et de manire

    claire quune fois dans la Communaut Autonome Basque (CAV) sous le

    nom EHAK (Parti Communiste des Terres Basques).

    Ce rapprochement ne fait pas que des heureux. Rcemment encore

    dans la communaut de Navarre, la droite Navarraise (UPN) et le Parti Socialiste de Navarre (PSN), ont "refus" cet accord sinquitant pour les prochaines lections forales en 2011 craignant la prsence de la gauche basque et surtout dune possible dconvenue lectorale du ple espagno-liste en Navarre. Noublions pas quen Navarre UPN dirige la communaut de Navarre grce lappui du PSN. Nafarroa Bai, premier parti en nombre de voix est cantonn un rle dopposition. Lavenir

    de ce dernier est dailleurs incertain. Cette coali-tion assez htroclite, allant du socialisme Zutik, trotsquiste, la dmocratie chrtienne PNV, est soumise de fortes tensions internes.

    pays basquemalgrs la rpression le processus de paix continuE

    Dans le numro 0 de la Revista, en conclu-sion de larticle Pays Basque: de nouvelles perspectives, nous expliquions qu la suite de laberri eguna 2010 unitaire de nouvelles tapes allaient tre franchies dans les mois venir avec comme objectif moyen terme les lections de 2011.

    Au mois doctobre nous y voyons plus clairs. Lt a t charg en signes forts.

    LE PSOE, SOUTENU PAR LE PP RFLCHIT LA MODIFICATION DE LA LOI ANTI TERRORISTE AFIN DINTERDIRE LA PRSENCE DE LA GAUCHE BASQUE AUX PROCHAINES LECTIONS.

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  • Le PNV pourra til continuer se prsenter avec EA en Navarre si ces derniers se prsentent dans la commu-naut autonome basque?

    Le 4 septembre, EA et la gauche basque prsentrent un document fixant les conditions pour crer un pro-cessus final de la violence. Ce qui tait sous-jacent depuis le printemps et qui tait le centre de nombreux dbats depuis des mois sest concrtis. Le 5 septembre 2010, lorganisation Euskadi Ta Askatasuna (ETA) a annonc par le biais dune vido fournie la chane anglaise BBC un arrt des "actions armes offensives" qui peut tre considr comme un cessez le feu permanent.

    Le 25 septembre fut sign un nouveau pacte dnomm "accord de Gernika" demandant ETA et au gouverne-ment espagnol de crer un scnario de non violence permettant le dialogue et la ngociation politique mul-tipartie. La gauche basque, EA, Aralar, AB, Alternatiba en sont les premiers signataires. Nous remarquerons quAralar scission de Batasuna au dbuts des annes 2000, qui a su lectoralement surf sur lillgalisation de la gauche basque a sign cet accord sans doute contre coeur, mais lobligation de suivre la dynamique unitaire.

    Prvu depuis plusieurs mois et dans lobjectif de renfor-cer cette stratgie naissante, un appel avait t lanc pour manifester Bilbao le 11 septembre dernier. In-terdit par la justice espagnole une premire fois, le 2 octobre 2010 une mare humaine descendait dans les rues de Bilbao afin de soutenir le ple souverainiste en action.

    Les partis espagnolistes, toujours aussi mprisants de la libert dexpression, ne se contentent pas dun ces-sez le feu unilatral dETA et souhaitent toujours plus. Le PSOE soutenu par le PP rflchit la modification de la loi anti terroriste afin dinterdire la prsence de la gauche basque aux prochaines lections. Les actes actuels le prouvent, le problme nest pas la violence politique dune organisation mais le projet politique port par un peuple.

    Rubalcaba, ministre de lintrieur espagnol, reprsen-tant de la branche la plus obtue et conservatrice de lespagnolisme, essaie toujours par des dclarations ahurissantes de discrditer le travail effectu par le ple souverainiste. Hebdomadairement, les oprations poli-cires contre diffrents secteurs de la gauche basque sont toujours aussi mdiatises toujours dans lido-logie "tout est ETA". Mme au sein du ple unioniste espagnol ce discours commence avoir des failles. Dans les mois venir, le prsident du Gouvernement basque, le Lendakari, Patxi Lopez va devoir prendre des dcisions qui auront des consquences fortes. Soit il continue jouer le valet servile de Rubalcaba semp-chant toute discussion avec le ple souverainiste, soit il montre quil a un peu de personnalit et essaie de sortir de limpasse son parti politique en essayant de mettre en oeuvre un nouveau projet politique pour la Communaut autonome basque.

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    Durant le mois daot, une dlgation de Liber-tat a particip aux Ghjurnate di Corti 2010 aux cots des dlgations Basque, Irlandaise, Catalane, Kanak et Sarde, dans un contexte un peu particulier puisque nous rappelons que Corsica Libera a rcol-t prs de 10% des voix aux dernires rgionales et compte dsormais 4 lus lAssemble de Corse. Cette anne, lIrlande et le combat de lIRA ont t mis lhonneur, avec linvitation de Paul Flemming, ex-prisonnier de lIRA, actuel membre du Sinn Fein et tmoin vivant du massacre perptu par les militaires anglais lors du Bloody Sunday.

    Le dbat qui anime aujourdhui la Corse, cest celui du foncier. Suite linflation, les corses ne parviennent pas se loger correctement, les terres agricoles sont utilises des fins touristiques, ... La location et la construction sont devenues quasiment inaccessibles pour les corses. En 10 ans, les prix de

    limmobilier ont connu une augmentation de 2000%. Ce dbat a focalis notre attention, le foncier dans plusieurs rgions dOccitanie reprsente aussi un grand problme. Cette situation, nest pas sans rap-peler, la situation actuelle en Provence ou en Gas-cogne notamment. Le malaise est tel que certains paysans se retrouvent sans terres, les terrains tant rquisitionns pour construire de grands complexes touristiques Les propositions de Sarkozy sur cette

    question nont pas satisfait les co