Les Stratégies Bancaires

download Les Stratégies Bancaires

of 30

Transcript of Les Stratégies Bancaires

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    1/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    Stratgies bancairesExtraits du cours de Guy LAPLAGNE1

    2005-2006

    Les stratgies bancaires

    Chapitre 1 : La segmentation stratgique des activits bancaires

    Chapitre 2 : Lanalyse concurrentielleSection 1 : les facteurs denvironnementSection 2 : Le jeu concurrentiel

    Lanalyse sectorielle et le modle des 5 forcesLes systmes concurrentielsLes groupes stratgiques

    Section 3 : Lattrait du secteur et le cycle de maturitSection 4 : la position concurrentielle

    Les facteurs cls de succsLa chane de valeurLe profil concurrentielLe carr financier dans les banques

    Section 5 : le modle Forces/faiblesses, opportunits/menaces

    Chapitre 3 : Lavantage concurrentiel et les stratgies gnriquesSection 1 : la stratgie cots/volumesSection 2 : la stratgie de diffrenciation

    Chapitre 4 : Les matrices de portefeuille dactivits

    Chapitre 5 : Le choix de la stratgie de dveloppementSection 1 : spcialisation et recentrageSection 2 : la diversification

    Section 3 : linternationalisationSection 4 : intgration verticale et externalisation

    Section 5 : les modles de dveloppement des banques en FranceChapitre 6 : Le choix du mode de dveloppement

    Section 1 : La croissance interneSection 2 : La croissance externe et les fusions-acquisitionsSection 3 : La coopration stratgique

    1

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    2/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    Chapitre 1 : la segmentation stratgique

    1. utilit de la segmentation stratgique

    La segmentation stratgique2consiste dcouper lentreprise en units homognes : les Domaines dActivitsStratgiques (DAS)3, aussi appels Centres dActivits Sratgiques (CAS), segments stratgiques, ou StrategicBusiness Unit (SBU)4.Chaque domaine dactivit est suppos constituer une entit homognesur le plan des produits et des servicesofferts un march spcifique, ainsi que sur les comptences et savoir-faire requis.La concurrence y est clairement identifie, des ressources peuvent y tre affectes et lentreprise peut ydvelopper un avantage concurrentiel.Pour rsumer, la segmentation stratgique concerne les activits de lentreprise dans son ensemble ; elle vise diviser ces activits en groupes homognes qui relvent : De la mme technologie

    Des mmes marchs Des mmes concurrentset permet de rvler : Des opportunits de cration ou dacquisitions de nouvelles technologies5 Des ncessits de dveloppement ou dabandon dactivits actuellesLa segmentation stratgique est donc un prambule primordial llaboration du diagnostic stratgique delentreprise.

    2. la modlisation des domaines dactivit bancaires6Il est possible de distinguer quatre (ou cinq si lon prend en compte la montique) mtiers7principaux dans la

    banque8susceptibles dtre dcoups en domaines dactivit principaux ou secondaires.Le contenu des mtiers ou des domaines diffre dun acteur bancaire lautre.

    1. Mtier banque de dtail

    11. Banque des particuliers 13. Produits dassurance9

    131. Vie10

    132. prvoyance

    133. Dommages

    12. banque des PME et des professionnels 14. Financements spcialiss

    - crdit consommation11, crdit permanent12

    - crdit immobilier13

    141. crdit-bail14

    142. location de flottes15

    143. affacturage16

    2. Mtier banque dinvestissement et de financement

    21. banque daffaires 22. Intervention sur le march

    2

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    3/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    211. Intervention en fonds propres

    . prises de participation,

    . capital investissement17

    212. Ingnirie financire

    . conseils en fusions et acquisitions

    . financements structurs18

    . montage dmissions de titres192021

    . intermdiation boursire22

    . commercial sur marchs et drivs23242526

    23. Conservation27

    3. Mtier gestion dactifs28

    31. Gestion prive

    patrimoines ou fortunes

    32. Gestion collective29

    321. OPCVM30

    322. fonds de pension31

    323. gestion alternative32

    33. Gestion de lpargne salariale (FCPE)33 34. Gestion institutionnelle34

    4. Mtier financement public local

    41. Financements des investissements du

    secteur public local

    42. financements structurs des collectivits

    locales

    43. services financiers (tenue compte courant,

    gestion des flux, mise disposition progiciels

    de gestion des finances locales)

    5. mtier de la montique et des moyens de paiement

    51. porteurs de cartes 52. paiements par carte

    53. distributeurs et guichets automatiques

    3

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    4/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    3. exemple de domaines dactivit bancaires dans certains tablissements bancaires

    Domaines d'activit de BNP Paribas35

    Banque de dtail Asset Management and

    servicesBanque de financement etd'investissement

    BNP Paribas capital

    France. Banque de Bretagne. BNP Paribas Factor. BNP Paribas Dveloppement(capital accompagnement). Banque Prive en France

    Gestion Institutionnelleet Prive. Banque Prive. Asset Management(Gestion d'actifs pourcompte de tiers). Cortal Consors

    Conseil et marchs de capitaux. Corporate Finance.. fusions acquisitions.. activits march primaireactions. actions.. recherche.. trading et vente sur actions.. drivs actions.. Prime Brokerage (destin aux

    "hedge funds"). Fixed income (Taux etchange): recherche, vente,ngociation, origination etdistribution.. crdit.. taux.. change

    Assurances. Natio-vie. Cardif SA. Natio Assurance (50%avec AXA)

    Titres (BNP ParibasSecurities Services):compensation etconservation de titres,financement des positionsespces et en titres,gestion de collatral,sous-traitance des middleet back-offices,administration etcomptabilit de fonds,mesure et attribution deperformances, servicesaux metteurs,administration decomptes de particuliers,agent de transfert et"corporate trust"

    Services financiers et banquede dtail l'international. Services financiers.. Cetelem.. BNP Paribas Lease Group(BPLG).. UCB.. Mtier location avec services:Arval PHH, Artegy, Arius.. marchs mergents et outre-mer. Banque de dtail l'international.. Bancwest.. marchs mergents et outre-mer (MEO)

    Immobilier. services immobiliers autravers de Meunier,Comadim, Grer, BNP

    Mtiers de financement. Energy, commodities, Export,Projet (Ecep).. financement du ngoce dematires premires.. financements structurs dematires premires dans les paysmergents..financement des entreprisesdomaines nergie, mtaux, minesdans pays industrialiss..oprations de drivs dematires premires.. financement export.. financement de projets. crdits et financementsstructurs

    .. crdits syndiqus

    .. financement d'acquisitions

    .. financements de LBO

    .. financements d'optimisation etd'actifs.. financement de mdias ettlcommunications.. financements maritimes etaronautiques

    Activits de PrivateEquity au sein de socitsde gestion indpendantes.Les LBO de grande tailleen Europe sont raliss parPAI Partners.

    4

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    5/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    Paribas immobilier,Coextim, AntinVendme, EspacesImmobilier. Klpierre et filiales degestion autour de Sgc

    Gestion des participations etcrances souveraines

    Les domaines d'activit de la Socit gnrale36

    Lactivit du Groupe sarticule autour de trois grands ples oprationnels (auxquels s'ajoute la gestion propre)Rseaux de dtail et services

    financiersGestions dactifs Banque de financement

    et dinvestissement

    rseaux domestiques SocitGnrale et Crdit du Nord

    Gestion mobilire (AM) Banque de financement et Taux la plate-forme Debt Finance, qui

    regroupe des activits de financementsstructurs (commerce extrieur,financement de projets,

    financement dacquisitions, financementsimmobiliers, ingnierie financire), et lesactivits de taux, change et trsorerie, le courtage sur marchs terme de

    futures et de matires premires (FIMAT), les activits de financement et de trading

    sur matires premires, la banque commerciale (financementscourants des entreprisesen particulier ) ;

    services financiers : financementsspcialiss aux entreprises etparticuliers,services bancaires et titres,assurance vieet dommagesrseaux de dtail ltranger

    Gestion prive activits Actions et Conseil les activits actions (march primaire,courtage, drivs, trading), le conseil (fusions/acquisitions), le private equity.

    Gestion propre. gestion patrimoniale du Groupe (gestion du portefeuille de participations industrielles et bancaires et des

    actifs immobiliers patrimoniaux),. gestion actif/passif. activit de centrale financire du Groupe. cot de quelques grands projets transversaux

    ces trois ples oprationnels sajoute le ple Gestion propre qui reprsente notamment la fonction decentrale financire du Groupe vis--vis des branches. ce titre, lui est rattach le cot de portage des titresdes filiales et les dividendes affrents ainsi que les produits et charges issus de la gestion Actif/Passif duGroupe et lamortissement des carts dacquisition. Par ailleurs, sont attachs ce ple les rsultats dgags

    par les activits de gestion patrimoniale du Groupe (gestion du portefeuille de participations industrielles etbancaires, et des actifs immobiliers patrimoniaux du Groupe), ainsi que les produits ou charges ne relevant

    pas directement de lactivit des ples (activits en dveloppement : par exemple, courtage en ligne,

    Groupama Banque).

    5

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    6/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    Les principales conventions retenues pour la dtermination des rsultats et des rentabilits par ple dactivitsont dcrites ci-aprs.Allocation des fonds propres

    Le principe gnral retenu est une allocation des fonds propres correspondant aux exigences moyennesrequises par les normes rglementaires durant la priode, augmente de la marge prudentielle correspondant

    lobjectif que sest fix le Groupe eu gard lapprciation du risque affrent son portefeuille dactivits(soit des fonds propres quivalents 6 % des engagements pondrs).Les fonds propres sont ainsi allous :

    pour la Banque de dtail, en fonction des risques pondrs ; sy ajoute, pour lassurance vie, la prise encompte des exigences rglementaires propres cette activit ;

    pour lactivit de Gestions dactifs, les fonds propres allous correspondent au montant le plus lev entre,dune part, lexigence de fonds propres rsultant des risques pondrs et, dautre part, un montant de troismois de frais de gestion qui constitue la rfrence rglementaire dans cette activit ;

    pour la Banque de financement et dinvestissement, en fonction des risques pondrs et de la valeur enrisque des activits de march. Le calcul des risques de march est effectu sur la base dun modle internevalid par la Commission bancaire pour lessentiel des oprations ;

    les fonds propres allous au ple Gestion propre correspondent laddition, dune part, de lexigencerglementaire relative aux actifs affects ce ple (portefeuille de participations et immobilier

    principalement) et, dautre part, de lexcdent (ou de linsuffisance) des fonds propres disponibles au niveaudu Groupe (cart entre la somme des fonds propres normatifs tels que dfinis ci-avant et la moyenne des fonds

    propres comptables part du Groupe, aprs distribution).Produit net bancaire

    Le produit net bancaire de chacun des ples comprend :les revenus gnrs par lactivit du ple ;la rmunration des fonds propres normatifs qui sont allous au ple et qui est dfinie chaque anne parrfrence au taux estim du placement des fonds propres du Groupe au cours de lexercice. En contrepartie,la rmunration des fonds propres comptables du ple est raffecte au ple Gestion propre.

    Frais de gestion

    Les frais de gestion des ples dactivit comprennent leurs frais directs, les frais de structure du ple, ainsiquune quote-part des frais de structure de Groupe, ceux-ci tant par principe intgralement raffects aux

    ples.Ne restent inscrits dans la Gestion propre que les frais lis aux activits de ce ple et ceux correspondant des projets transversaux communs plusieurs branches ou des vnements exceptionnels.

    ProvisionsLes provisions sont imputes aux diffrents ples de faon reflter pour chacun dentre eux la charge durisque inhrente leur activit, au cours de chaque exercice.

    Les provisions concernant lensemble du Groupe et les provisions pour risques-pays sont inscrites en Gestion

    propre.Rsultat sur actifs immobilissLe rsultat sur actifs immobiliss enregistre principalement les plus-values dgages par les ples sur descessions de titres ainsi que les rsultats lis la gestion du portefeuille de participationsindustrielles et bancaires du Groupe.

    Amortissement des survaleurs

    Lamortissement des carts dacquisition est enregistr dans le ple Gestion propre.Charge fiscale

    La position fiscale du Groupe fait lobjet dune gestion centralise visant optimiser la charge fiscale delensemble.

    La charge fiscale est affecte chacun des ples dactivit en fonction dun taux dimpt normatif qui tient

    compte du taux dimposition des pays dans lesquels sont exerces les activits, ainsi que de la nature desrevenus de chacun des ples.

    6

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    7/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    Domaines dactivits chez Calyon37

    Banque de financement

    Financements structurs

    Le mtier des Financements Structurs consiste originer, structurer et financer, en France et l'tranger, des oprations de grande exportationd'investissement, reposant souvent sur des sretsrelles (avions, bateaux, immobilier d'entreprise,matires premires...) ou encore des crdits complexeset structurs.

    Transport - Crdit Bail Fiscal, Financements de

    Projets, Immobilier - Htellerie - Loisirs, CommerceInternational, Energie

    Syndication de Crdits

    Calyon se situe parmi les principaux acteurs dumarch des crdits syndiqus (1er en France, 8me surla zone EMEA en 2003), en trs forte progression surces trois dernires annes.

    Crdits Syndiqus

    Cash Management Services

    Notre offre de Cash Management se dcline via lagamme Optim. Elle permet aux grands groupesd'accder une large gamme de produits facilitant la

    gestion de leurs flux financiers.

    Produits Domestiques, Produits Internationaux

    Banque CommercialeLa banque commerciale est pour Calyon un axe dedveloppement stratgique indissociable de la banqued'investissement.

    Notre offre de banque commerciale

    Banque de marchs et d'investissement

    Marchs de Capitaux

    L'une des pices matresses de Calyon, l'activitmarchs de capitaux est prsente sur les plus grandes

    laces financires, avec des positions majeures enEurope, au Japon et aux Etats-Unis.

    Taux - Change et Matires Premires, Marchs deCrdit, Futures , Trsorerie, Derivs

    ctions, Alternative Asset Management, Ventes etOrigination

    Courtage Actions

    2004: Cheuvreux est class 3me bureau europenour sa recherche (source: Institutional Investor 2004

    "All-Europe Research Awards"). CLSA est le 2mecourtier de la rgion Asie (source : Overall Research& Sales ; Asia Money brokers poll).

    Cheuvreux , CLSA

    Banque d'Investissement

    Le regroupement des activits de Banqued'Investissement de Crdit Agricole Indosuez et duCrdit Lyonnais donne naissance un acteur derfrence, proposant une gamme complte de produitset services.

    Fusions & Acquisitions, Equity CapitalMarkets, Placements Privs et Fonds

    d'Investissement, Ples Transverses

    7

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    8/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    Chapitre 2 : lanalyse concurrentielle38

    Section 1 : les facteurs denvironnement

    Grille PEST application la banque

    Grille dvaluation desfacteurs denvironnementou macro environnement

    Facteurs concernant lentreprise Impact +/- surlentreprise

    P facteurs politiques etlgaux: lois sur monopoles,

    protection delenvironnement, politiquefiscale, relations appuis decommerce extrieur, droit du

    travail, scurit politique encas dexportation parexemple)

    - rglementation:pour protger leconsommateur, protger le secteur vital del'conomie et protger la banque (rgles

    prudentielles); court terme ngatif mais moyen long terme assure prennit et constituedes barrires l'entre aussi; exemple tarifs

    bancaires UFC en ce moment ou rmunrationdes DAV

    - court terme+ moyen long terme

    - volution de la courbe des taux courts oulongs: affecte le cot des ressources, le prixdes crdits distribus et la gestion du bilan,selon qu'elles sont emprunteuse ou prteuses

    variable selon la positionde la banque, l'ampleurdes variations, l'efficacitde la gestion actif-passif

    - volution des marchs actions etobligations:les hausses et baisse des coursimpactent les transactions et donc lescommissions dans le PNB dans chaquedomaine (fusions-acquisitions, courtage detitres, gestion d'actifs, placements dans la

    banque de dtail); impacte le portefeuille de labanque aussi

    -- en cas de baisse durable++ en cas de haussedurable

    E facteurs conomiques:cycle conomiques, volutiondu PNB, niveau des tauxdintrt pour lendettement,

    politique montaire suiviepour laccs et le cot ducrdit, inflation, chmage,niveau de revenu disponible,cot de lnergie.

    - conjoncture conomique nationale etinternationale: conjoncture dtermine le

    potentiel d'achat des consommateurs bancaireset le niveau de risques (pour les crdits); lerisque pays est influenc pour les activits l'tranger

    +++ si bonne conjoncture-- si mauvaise conjoncture

    - volution de la population: l'volution dunombre d'habitants, de mnages, l'ge d'entredans la vie active jouent un rle importantdans l'volution long terme du PNB et lastructure des dpts et des crdits

    variable (ngatif sivolution faible et entrerepousse; positive en casinverse)

    S Facteurs socioculturels:dmographie et main-duvre, distribution desrevenus dans la socit,modes de vie, relation auxloisirs, la consommation,consumrisme, niveaudducation

    - vieillissement de la population: inquitudesur les retraites du fait u vieillissement; les

    produits d'pargne retraite devraient connatreun grand succs

    ++

    8

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    9/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    - comportement des clients particuliers:dculpabilisation envers le crdit laconsommation et regain d'pargne (prcautionet retraite)

    ++

    - comportement des clients entreprises:les

    grandes entreprises dsintermdient lesbanques pour obtenir de meilleures conditions

    --

    T Facteurs technologiques:dpenses de recherche etdveloppement, montantinvestissementstechnologiques, innovations,dcouvertes, brevets,obsolescence

    - nouvelles technologies:peuvent permettrede dvelopper les transactions par internet(source de rduction de cots de traitement etde distribution); l'impact sur le dveloppementdes oprations est plus incertain (plutt serviceaux clients) mme si contre esxemple aveccourtage en ligne quand les marchs taienttrs hauts)

    +

    Environnement39

    . Lintroduction de la monnaie europenneunique le 1er janvier 1999 puis de leuro fiduciairele 1erjanvier 2002 a acclr la mise en place du march unique. Lintermdiation financire a ainsi t profondment transforme depuis les annes quatre-vingt.Limportance de lintermdiation bancaire traditionnelle(distribution de crdits la clientle etcollecte des dpts) a dcru. En revanche, les activits de march occupent une place croissante.Le secteur bancaire participe directement au dveloppement des oprations sur titres, que la loi demodernisation des activits financires a favoris. Lessor extrmement rapide des oprations surinstruments financiers effectues par les tablissements de crdit sest traduit en outre depuis le

    dbut des annes quatre-vingt-dix par un dveloppement considrable de leurs oprations dehors-bilan (engagements sur titres, engagements sur instruments financiers terme). Ledveloppement gnral des activits de march a entran une marchisation des conditions

    bancaires des oprations traditionnelles.. Aux pressionscres par la mondialisation, sajoutent celles plus endognes ayant trait auxmodifications structurelles de la demande, telles la baisse de la demande de crdit des agentsconomiques nationauxet laugmentation de la demande de services et de conseils de la part desentreprises et des particuliers.

    . Louverture du systme bancaire et financier franaisest trs large, sans commune mesure avec lasituation qui prvalait jusquau milieu des annes quatre-vingt. La suppression de lencadrement

    du crdit (1985), la fin du contrle des changes (1990), la mise en place du march uniqueeuropen en matire bancaire (1993) puis de services dinvestissement (1996), la structuration desmtiers du titre (loi MAF de 1996) et la mise en place de la monnaie unique (1999) ont eu cetgard un effet dcisif.

    environnement/ technologies

    . En outre le dveloppement des nouvelles technologiesen matire de communication a modifiprofondment les modalits dexercice des activits bancaires t financires. Enfin, laboutissement du processus dunification des systmes de ngociation et decompensation des places dAmsterdam, Bruxelles et Paris, rejointes par Lisbonne, modifie sansaucun doute en profondeur lenvironnement de lensemble des acteurs financiers

    9

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    10/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    Section 2 : Le jeu concurrentiel40

    Lanalyse sectorielle et le modle des 5 forces

    Lintensit concurrentielle

    Lintensit concurrentielle qui prvaut dans un secteur influence les stratgies possibles des entreprises etdpend selon Porter41, de cinq forces qui commandent la concurrence au sein du secteur.A ces cinq forces, il convient den ajouter une sixime, celle exerce par les pouvoirs publics

    Classement 2003 en Produit Net Bancaire (PNB)1 BNP PARIBAS Banque 16 793 000,00

    2 CAISSE NAT. DU CREDIT AGRICOLE Banque mutualiste 15 727 000,00

    3 SOCIETE GENERALE Banque 14 454 000,00

    4 GROUPE CREDIT MUTUEL-CIC Banque et assurance 7 969 509,00

    5 CREDIT LYONNAIS Banque 6 762 000,00

    6 GROUPE CAISSE D'EPARGNE Banque 6 583 000,00

    7 GROUPE BANQUE POPULAIRE Banque 5 748 000,00

    8 DEXIA Banque 5 165 000,00

    9 GROUPE CAISSE DES DEPOTS Institution financire publique 4 785 000,00

    Source : LExpansion

    N.B. :Le Crdit Lyonnais ntait pas encore intgr dans les chiffres du Crdit Agricole et IXIS ntait pas intgr dans le Groupe

    Caisse dEpargne ( la suite de cette opration, le Groupe Caisse dEpargne est devenu le n3).

    Le secteur se caractrise par de fortes barrires42 lentre

    Pouvoir dengociation

    Pouvoir dengociation

    Fournisseurs

    Concurrentsdu secteur

    Rivalit entre lesfirmes existantes

    Clients

    Interventionsdes pouvoirs

    publics

    Menaces de nouveaux entrants

    Entrantspotentiels

    Menace de produits ouservices substituables

    Substituts

    10

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    11/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    1. Menace de nouveaux entrants/barrires lentre. barrires rglementairessignificatives (mais contournement par

    banques hors territoire et hors lgislation sans dplacementpossible). densit des agences et des automates/distributeursdes banques

    rseau en France. barrires technologiquescertaines (mais utilisation delinterbancarit bancaire, des cartes de crdit par la grandedistribution ou des socits spcialises, de la ngociation desordres de bourse par internet). satisfaction des clientsvis--vis des banques en France. stratgie multicanal des banques en France limitant limpact des

    banques directes. concurrence interne du secteur bancaire significativelimitantles marges sur des produits cls. notoritdifficile acqurir ex-nihilo en France, autrement que

    par lacquisition dune banque en France de taille significative (Ex.CCF par HSBC) ; dpenses publicitaires considrables pour entrer. barrires moins fortes dans la banque dinvestissement ou lagestion dactifs (les acteurs franais ont une taille encore limite). lexistence dconomies dchelle nest pas dmontre (ce quilimite les barrires lentre) ; cependant, il existe des conomiesdenvergure(ventes croises, polyvalence des commerciaux

    bancaires, utilisation des mmes bases de donnes pour vendreplusieurs produits ; il est possible cependant de regrouperplusieurs produits et services de plusieurs fournisseurs pour couvrir

    toute la ligne de besoins du client et parvenir un rsultatcomparable ou mme suprieur (par exemple recherche delogement, financement du logement, amnagement du logement,assurance du logement).. barrires la sortie(crdits par exemple)

    2. Intensit concurrentielle au sein du secteur. concurrence interne leve: marchs domestiques saturs,demande en faible croissance, cots fixes levs, produits peudiffrencis) ; cependant le taux de croissance du march bancaire

    mesur en termes de PNB et de rsultat net reste lev ; unedizaine dacteurs ayant une stratgie de banque universelle enFrance. produits peu diffrencis et innovation non protge, doncstratgie de domination par les cots avec concurrence sur les prix(exemple du crdit immobilier structurant fortement la relation

    bancaire) ; non-concurrence sur la tenue de compte fortementrglemente en termes de contenus et de prix (galement vrai surles produits taux rglement).. de nouveaux intervenants(socits financires, banquesdirectes, compagnies dassurance) agressifs en termes de prix et de

    communication concentrs sur une gamme trs rduite de produits(stratgie dcrmage)

    11

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    12/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    . intensit variable selon limplantation gographique(forte enIle-de-France) ou les clientles (forte sur les grandes entreprises etla gestion de fortune)

    3. Pouvoir de ngociation des

    fournisseurs

    . particularit : le fournisseur de fonds estaussi le client de la banque. le pouvoir de ngociation des clientsfournisseurs de fonds reste encore limitdufait dune atomisation sauf concentration(grandes entreprises ou dposants privsimportants pouvant arbitrer entre plusieurstablissements du fait dunemultibancarisation leve). renforcement du poids des fournisseursinformatiques: poste de dpense importantdans les banques et sauts technologiquesimportants en cours dans la banque (CRM,datamining, commerce lectronique, scuritdes paiements sur internet par exemple ourecherche de productivit)

    4. Pouvoir de ngociation des clients

    . faiblepour les PME, professionnels et particuliersgrand public. lev dans la banque prive/gestion de fortune. fortpour les investisseurs institutionnels et les grandesentreprises. trs fortpour lEtat

    . l arrive de nouveaux entrants sur des niches43

    accrot le pouvoir de ngociation des clients danscertains domaines(exemple des super livrets

    bancaires). linternet accrot le pouvoir de ngociation desclients(diffusion rapide des informations et intervenantsfacilitant les comparaisons ou recherchant les meilleursconditions) ; les clients peuvent valuer plus vite la

    position concurrentielle de leur banque ; forteconcurrence de ce fait par le crdit immobilier des

    particuliers.

    5. Menace de produits de substitution44

    . le monopole bancaire reste largedans certains domainescouverts par la loi bancaire (ncessit dassurer la protection desrglements, la confiance des pargnants et le financement delconomie ce qui se traduit par une rglementation bancaireimposante aussi pour les banques). les produits bancaires sont immatriels(imitation faciledu faitde labsence de protection) et assez facilement substituablesentre tablissements

    . il est possible doffrir des produits des autres banques (parexemple CORTAL pour les OPCVM des autres tablissements). les nouveaux entrants, en particulier la distribution, peut utiliserles technologies en matire de paiement/retrait lectronique pour

    pntrer le march bancaire : par exemple avec les cartes bancairespermettant lappropriation du crdit avec les rserves permanentes(mtier bancaire traditionnel) au moyen dune technologie (lacarte). la distribution par internet peut permettre aux nouveauxentrants de pntrer le march avec des cots moindres (exempledes ordres de bourse). la dsintermdiation/finance directeest galement une menace

    pour certains segments de clientle, mme si les banques sont bien

    12

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    13/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    positionnes sur les marchs de capitaux avec les OPCVM et lescompagnies dassurance maison. le crdit interentreprisesreste un produit de substitutionimportant en France. il existe une concurrence entre lassurance viedes assureurs (et

    des banques via leur compagnies) et lpargne bilantielledesbanques (surtout avec la rforme des retraites en cours)

    Source : Eurostaf

    La nouvelle donne concurrentielle pour les banques lie aux nouvellestechniques/technologies

    Eurostaf45souligne les dplacements de valeur ajoute possibles dans le monde bancaire :

    Menace de nouveaux entrants Menace de produits de substitution

    . utilisation de barrires technologiques pournouveaux intervenants (cartes de crdit desdistributeurs ou des socits spcalises commeFinaref, ngociation de bourse via internet). les conomies de gamme et ventes lies importantesdans les banques attaques par internet qui permet deregrouper des produits services complmentairedune banque ou de plusieurs ou de couvrir en faittoute la ligne de besoin du client, par exemplerecherche logement, financement, amnagement,dmnagement, assurances). dveloppement de lintermdiation boursire surinternet ou gestion des finances des particuliers parles diteurs de logiciels.. contournement des barrires rglementaires(banques hors territoire et hors lgislation sans sedplacer)

    . offre de nouveaux moyens de paiementlectroniques (cartes de crdit dans la distribution :appropriation du crdit (mtier bancaire traditionnel)au moyen dune nouvelle technologie : la carte). offre de produits multibanques (Cortal pour lesOPCVM par exemple)

    Forte pression concurrentielle au sein du secteur. faible diffrenciation des produits bancaires impliquant domination par les cots et une concurrence trsforte entre banques. Innovation peu diffrenciante en gnral. Linformatique est-elle diffrenciante en

    termes stratgiques?. risque de relguer les banques au rang de simple prestataire de produits et services bancaires tandis que desnouveaux entrants assureront la distribution et dautres la scurisation des nouveaux canaux de distribution.Exemple dIntuit et de Quicken (Intuit ngocie la rmunration avec chaque banque partenaire). Internetrapproche en temps rel fournisseurs et services des clients potentiels.

    Pouvoir de ngociation des fournisseurs Pouvoir de ngociation des clients. renforcement du poids des SSII car les banquesrecherchent un saut technologique et une productivitaccrue ; rarfaction des ressources humaines dans ledomaine informatique. les produits des SSII deviennent stratgiques pour

    . les clients disposent trs vite des offresconcurrentes sur internet. la guerre concurrentielle permet au client dvaluertrs vite loffre de leur propre banque.

    13

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    14/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    les banques : outils de vente en agence, datamining,commerce lectronique, scurit des paiements surinternet.Source : Eurostaf

    concurrence46march de plus en plus ouvert et concurrentiel, o le phnomne des concentrations47au plan

    europen est loin dtre achevl'environnement modifie les conditions de concurrence et dexercice des mtiers bancaires et financiersLeuroexerce un effet catalyseur sur le renforcement de la concurrence et les mutations structurelles en

    cours. LEurope montaire facilite, en effet, les mouvements de capitaux entre pays membres. Ellefavorise aussi lhomognisation des produits et la transparence des prix. On citera titre dexemple lerglement communautaire (CE) n 2560/2001 du 19 dcembre 2001, qui tablit le principe de lgalit desfrais avec les paiements effectus lintrieur de ltat membre, pour certains paiements transfrontaliersen euros effectus lintrieur de la Communaut (virements transfrontaliers et paiements transfrontalierseffectus au moyen dun instrument lectronique)48

    La concurrence exacerbe entre les principales places europennes conduit les tablissements organiser par lignes de mtiers et non plus par pays. La concurrence concerne dabord lactivit

    de gros et les oprations de march, toutefois lactivit de banque de dtail est galement touchevolont de proposer une offre globale aux entreprises, offre de produits dpargne des autres pays

    de la zone) :) La libralisation des mouvements de capitaux, qui a ncessit un effort important dadaptation des

    produits comme des techniques, a rendu la concurrence trs significative pour les activits demarch et de grande clientle. Les activits de march sont aujourdhui exerces par lignes demtiers. Par ailleurs, les spcificits nationales dorganisation et de rglementation sont de moinsen moins discriminantes. Linternationalisation des services bancaires de grande clientleest trsavance, notamment dans le domaine du conseil aux entreprises et du financement des grandesentreprises. Le lien de nationalit entre ces dernires et leur banque nest plus une conditiondirimante ; ce sont les qualits dinnovation financire, la matrise des oprations complexes,tendue du rseau et la capacit de placement linternational qui constituent les critres delection.

    2) En revanche, les activits de PME et de particuliersrelvent encore fondamentalement de marchsde proximit et demeurent marques par une segmentation nationaledcoulant notamment desdisparits du droit civil, commercial et fiscal comme de diffrences culturelles et de divergencesdans la faon doprer. Pour linstant, les spcificits nationales demeurent (droit des contrats,gles de protection des consommateurs, interbancarit, fiscalit). Toutefois la technologie Internet

    permet dj notamment une gestion centralise de la trsorerie des groupes implants dans

    diffrents pays et acclre galement les possibilits de comparaison dans un environnementmontaire unique qui permet dj la comparaison progressive des produits par la clientle, grce expression dans une mme unit des taux et des tarifs, depuis lachvement de la mise en place

    de la monnaie unique.

    on a pu constater au cours de cette mme priode un maintien des parts de march des grandstablissements, quoique des groupes mutualistes ont accru leur part globale la suite dacquisitions

    Notons galement l'arrive de nouveaux concurrents(sur des niches): ainsi, les socits de distribution,elles que Leclerc ou Auchan, ont cr leur propre banque et dveloppent des cartes de crdit privatives.

    Cofidis, filiale financire des 3 Suisses, a ouvert une filiale au Portugal, cr une succursale en Espagne et

    achet un tablissement financier en Italie. Quant Gnral Electric Capital, il a rachet la Sovac etcompte dvelopper ses activits financires en Europe.

    14

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    15/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    rsultats ROE (synthse des forces de l'industrie)49

    Lhomognisation des conditions dexercice des activits bancaires et financires en Europe est unfacteur damlioration et de convergence des rsultats des systmes bancaires europens. De fait,obtention dun niveau lev de rsultats est devenue un objectif prioritaire pour tous les acteurs

    bancaires en Europeet les disparits entre les pays ont tendu sestomper au cours des annes rcentes,mme si lenvironnement conomique et financier difficile de la priode rcente sest parfois traduit pardes rsultats variant sensiblement selon la nature des activits des grandes banques europennes et laconjoncture dans leurs zones dintervention. Dans ce contexte, la rentabilit des capitaux propresdesprincipales banques franaises (12,5 % en moyenne) les situait la fin du premier semestre 2003 dans uneposition intermdiaire par rapport leurs homologues europennes, les banques britanniques et espagnolescontinuant dafficher des niveaux de rendement des fonds propres de prs de 18 %.

    Les systmes concurrentiels50

    Non trait

    Les groupes stratgiques51

    Selon Christian de Perthuis52, aprs lopration de reprise du Crdit Lyonnais, les acteurs du systme financierse rpartissent en quatre groupes stratgiques, dont aucun ne prsente de vritable caractre de stabilit .

    1. Au sommet du classement, BNP-Paribas et Crdit Agricole respectivement numro un et deux, sedtachent par la taille de leur bilan, et figurent dsormais lun et lautre parmi les cinq premiers tablissementseuropens. Pour autant, leurs portefeuilles mtiers prsentent des dsquilibres. Avec lapport du Lyonnais, leCrdit Agricole occupe une position trs dominante dans la banque de dtail en contrlant ce qui est dsormais

    dassez loin le premier rseau bancaire en Europe. Mme sil parvient mettre en uvre les synergies53annonces dans les mtiers de la banque dinvestissement et de financement, le groupe na pas la taille critiquesur les mtiers de la banque de gros pour lesquels la concurrence est dj bien plus internationale.Symtriquement, le groupe BNP-Paribas reste le premier tablissement par la taille mais doit continuer voluer avec un rseau de dtail domestique relativement troit. Cette faiblesse nest que partiellementcompense par lactivit de banque de dtail pratique ltranger (aux Etats-Unis titre principal). Pourasseoir leur posture dacteurs multispcialistes, les deux leaders sur le march franais devront ainsi rechercher corriger les dsquilibres de leur portefeuille mtier, ce qui poussera de nouvelles fusions-acquisitions.

    2. Les acteurs du deuxime groupeprsentent un portefeuille mtier qui couvre une gamme large de mtiersfinanciers et sont galement engags dans une stratgie multi-services . Ils sont au nombre de trois : laSocit Gnrale, la compagnie financire Eulia qui combine les forces de la CDC dans les mtiers financiersconcurrentiels et celles des Caisses dEpargne et le groupe des Banques Populaires. Aucun de ces acteurs nedispose lheure actuelle de la dimension ncessaire pour dvelopper lensemble des prestations dun acteurmulti-services. Ils devront en consquence, soit oprer des revirements par rapport leurs ambitions affichesen choisissant de se recentrer sur des stratgies plus slectives, soit largir leurs moyens par des regroupementsou des alliances pour se hisser la taille requise pour oprer dans le clan des acteurs multiservices quicompteront demain dans le paysage financier europen.

    3. Le troisime groupe stratgique, compos du Crdit Mutuel/CIC, des services financiers de La Poste et deDexia, est engag dans un modle stratgique plus slectif. Ses acteurs prsentent la particularit dune plusgrande homognit de leur gamme de produits qui se situe dans la banque de dtail pour les deux premiers etles mtiers drivs du financement des collectivits locales pour le troisime (du moins dans son primtrefranais). Le groupe du Crdit Mutuel est organis pour fournir une palette de produits financiers de dtail et

    15

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    16/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    na pas de prtention en banque dinvestissement. Son modle, ancr dans la logique mutualiste et obtenant unbon niveau de rentabilit rcurrent, semble robuste. Mais la qualit de ses rseaux ne peut quattirer lesconvoitises dautres acteurs. Lvolution des services financiers de La Poste qui dispose de loin du plus grandnombre de guichets est subordonne des dcisions politiques. De par son caractre bi-national, Dexia se situe la charnire du groupe 3 et du groupe 4. Cest un acteur qui malgr de multiples tentatives de diversifications

    reste marqu par son ossature originelle de banquier spcialis des collectivits locales.

    4. Le quatrime groupe stratgiquerunit les acteurs qui sont filiales de groupes trangers. Ce groupe sestlargi ces dernires annes, avec la reprise par des acteurs trangers de trois des quatre derniers rseaux

    bancaires ayant chang de main depuis 2000 : CCF, Banque Hervet, Banque Worms. Lacteur le plus importantdu groupe est le CCF dont la russite stratgique est dsormais subordonne la capacit dintgration dugroupe britannique HSBC. Il est suivi par une myriade de filiales dtablissements trangers de plus petitesdimensions, mais dont certaines peuvent connatre des dveloppements rapides (ING-Direct et probablementEgg dans les activits de banque directe par exemple). Ce quatrime groupe conduit gnralement desstratgies nettement plus slectivesque les tablissements gnralistes capitaux franais. Sa prsencerappelle que le jeu des restructurations ne sopre pas en vase clos, mais quil sintgre dans le champ de la

    consolidation du systme financier europen dont le degr davancement varie considrablement dun mtierfinancier lautre.

    La cartographie stratgique des acteurs financiers rvle ainsi aussi bien une instabilit des positions lintrieur de chaque de groupe quune fragilit des quilibres entre les diffrents groupes. Elle suggre que lesmouvements entre grands acteurs ne sont pas achevs, mme si la structure dsormais oligopolistiques dusecteur limite le nombre des combinaisons possibles. Et ce dautant plus quil faut compter avec le doubleacclrateur de lintgration europenne et des changements technologiques .

    Les groupes stratgiques font lobjet dune reprsentation (comme vu en Stratgie dentreprise).

    16

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    17/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    Section 3 : Lattrait du secteur54

    et le cycle de maturit des mtiersbancaires en France

    mtier Potentiel de croissance (rfrence au

    cycle de vie et valeur du mtier)

    Intensit

    concurrentielle

    Attrait pour les

    banques franaisesBanque de dtailActeursnationaux (marchdomestique et

    barr hors niches):CA, BNP Paribas,CE, CM, SG, BP

    Croissance/maturit

    intrts limites

    - maillage paragences- rentabilit tablieavec rcurrence desrsultats- barrires lentreleves

    - marge souspression en Francedu fait du tauxdquipement de laclientle et de laconcurrenceleve

    Trs forte Important. importance du rseaude distribution. perspectivesfavorables surl pargne

    Banque definancement etdinvestissementActeurs : voirdans OpportunitsMenaces.

    Y ajouter : BNPParibas, SG,CA/CL, Ixis selonles compartiments(en conseil

    fusions-acquisitionsLazard, Rothschild

    Maturit- potentiel decroissance sur leconseil

    - ncessit dunenotorit- volatilit desrsultats en fonctiondes conditions desmarchs et desrisques- trs forteconcurrence des

    banques amricaines

    sur les affaires demontant important

    Forte. Risque drosiondes marges. Existence deniches (drivs,mid-caps, utilities). Concurrence surles talents

    RelatifLes banques franaisesne disposent pas de lataille critique, du rseaumondial et de lanotorit pourconcurrencer les acteursmondiaux (mme enFrance, elles subissentune concurrenceintense)

    Gestion dactifsActeurs enEurope : UBS,Allianz, CreditSuisse, Axa,Barclays,Deutsche AM,ING, Zurich

    Financial,Amvescap, Aviva,CE Ixis, HSBC,Fortis, Aegon,Socitgnrale55.

    Croissance

    - mtier faibleconsommation defonds propres- rcurrence desrevenus- marges levesdans le retail

    - potentiel enpargne retraite etpargne salariale(capitalisation)

    - industrie devolume ncessitantla taille critique

    pour les process etla notorit

    Moyenne enFrance

    Trs important. lien avec le rseau dedistribution importanten France. cadre trs favorable delassurance-vie et delpargne salariale. perspectives de la

    gestion patrimoniale(lien du patrimoineavec lge et approche

    plus industrielle pourlargir les clientles)

    Financementpublic localActeurs : Dexia,Caisses dEpargne

    Maturit

    - potentiel de ventescroises (conseil ou

    produits avec lecrdit + accs auxfonctionnaires)- pondration dans

    - march mature enFrance- dsintermdiationdu financementlocal avec lesobligations

    faible Slectif. Sur les grandescollectivits locales

    17

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    18/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    les risques favorable foncires

    MontiqueActeurs : Crditmutuel, Crdit

    agricole, Banquespopulaires

    MaturitTaux dquipement suprieur en France

    Trs forte Important. sur certains produitsavec carte micro-

    processeur ou paiementen ligne. sur certains segmentsde clientle : PME et

    professionnelsDaprs Eurostaf

    Section 4 : la position concurrentielle56

    Les facteurs cls de succs57

    Mtiers Facteurs cls de succs

    Banque de dtail . matrise des cots dfaut de matriser les prix. maillage du territoire (pour clientles cibles) par les agences etstratgie de distribution multicanaux (internet, tlphone).Efficacit commerciale (ventes croises notamment en produitsdassistance et dassurances, staff important de commerciaux parrapport aux administratifs, conseil valeur ajoute sur des clients

    jugs rentables). systmes dinformation et de pilotage orients client

    Gestion dactifs . taille critique afin de rduire les cots unitaires (industrie devolumes) et prsence sur les grandes places financires mondiales(par alliances ou acquisitions de prfrence la croissance interne)

    . mthodes de gestion

    . qualit du reporting (personnalisation)/processus de gestionefficaces. rgularit des performances. partenariats

    Banque dinvestissement et definancement

    . choix des niches sur un segment dactivit (drivs actions, capitalinvestissement France, drivs climatiques.). positionnement sur des mtiers marges (exemple : immobilier ;syndication) offrant des revenus rcurrents. partenariats avec des acteurs globaux pour couvrir la gamme de

    produits et bnficier de lexpertise ou choix de concentration sur lesmids-caps

    Banque financement local . en France : relation durable et troite avec les collectivits locales ;offre globale (outsourcing de la fonction financire, prts,rehaussement de crdit) et sophistique, partenariats avec lesorganismes professionnels, notamment btiment et travaux publics,

    principal poste dinvestissement des collectivits locales : FFB,FNTP.). linternational : rachat de banques de financement public local de

    prfrence la croissance interne (pour acqurir rapidement lacourbe dexprience au niveau local) puis intgration des cibles une

    plate-forme couvrant une zone (Europe) ou le monde, afin decoordonner les besoins et rduire les cots.Source : Eurostaf

    18

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    19/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    atouts58

    Le secteur bancaire franais est compos dtablissements expriments, dans les activitsraditionnelles comme dans les produits les plus sophistiqus, et exerant des activits aussi bien en

    France qu ltranger

    les tablissements franais disposent datouts non ngligeablestels, notamment, des systmesdchanges interbancaires performants et une montique avance, une organisation de la gestion devaleurs mobilires pour compte de tiers satisfaisante, des salaris expriments, des rseauxcommerciaux internationaux dvelopps, dynamiques et habitus traiter des oprationsnternationales sophistiques

    Le poids du secteur bancaire se mesure galement par le taux lev de bancarisationde lapopulation en France. Laccs gnralis des entreprises et surtout des particuliers aux servicesbancairesconstitue lune des caractristiques conomiques et mme culturelles de la France deaprs-guerre. Le nombre de comptes ordinaires vue, y compris La Poste, dtenus par la clientle

    est proche de 69 millions et celui des comptes terme et sur livret 145 millions pour une population

    de prs de 62 millions dhabitants. La ncessit pratique, pour toute personne physique et pour touteentreprise, deffectuer des rglements scripturaux (chques ou virements) et donc de disposer duncompte bancaire a dailleurs conduit le lgislateur, en 1984, prvoir un dispositif de droit aucompte faisant intervenir la Banque de France (article L. 312-1 du Code montaire et financier).

    Les comparaisons internationales font apparatre que le systme bancaire franais tient une placeignificative au plan mondial. Les principaux tablissements figurent en rang lev dans les

    derniers classements effectus daprs les fonds propres ou le volume des bilans.Sur la base des fonds propres59, on trouve, fin 2002, sept groupes bancaires franais parmi lescent premiers groupes mondiaux : le Crdit agricole se situe ainsi au 5e rang mondial avec35,66 milliards de dollars et le Crdit lyonnais au 52e rang mondial avec 9,61 milliards de dollars

    de fonds propres ; viennent ensuite BNP-Paribas (10e rang mondial avec 24,12 milliards de dollarsde fonds propres), la Socit gnrale (26e rang mondial avec 16 milliards de dollars de fondspropres), le Crdit mutuel (35e rang mondial avec 13,16 milliards de dollars de fonds propres), legroupe des Caisses dpargne (36e rang mondial avec 13,08 milliards de dollars de fonds propres),e groupe des Banques populaires (44e rang mondial avec 10,93 milliards de dollars)). Le groupe

    belgo-franais Dexia se situe quant lui au 46e rang. Y figurent aussi sept groupes britanniques,dont lun,HSBC Holdings, qui contrle le Crdit commercial de France, se situe au 3e rang avec38,95 milliards, et dix banques allemandes, dontDeutsche Bank, situe la 12e place.

    Limportance conomiquereflte aussi par le poids du secteur financier dans la capitalisationboursire de la place de Paris. la fin de 2003, ce ratio atteignait 20,4 %60.Les principaux groupes bancaires comptent parmi les plus grandes entreprises franaises par leurcapitalisation boursire. la fin de 2003, le poids du secteur financier ( Socits financires dans la nomenclature sectorielle Euronext) tait de 20,4 %.Le poids dans la capitalisation totaledu march des deux grandes banques vocation gnrale que sont BNP-Paribas et la Socitgnrale atteignait 7,1 % (respectivement 4,2 % et 2,9 %). la fin de 2003, avec Crditagricole SA (2,6 %) et le CIC (0,5 %)61, les quatre plus grandes valeurs bancaires franaiseseprsentaient 10,2 % de la capitalisation du march.

    Sur leNew York Stock Exchange (NYSE),le poids du secteur bancaire (incluantBanks etBrokerage Services) atteignait 9 %de la capitalisation totale du NYSE la fin de 2003. Les quatreplus grandes capitalisations bancaires 51 reprsentaient 4,5 % du NYSE, dont 2,1 % pour CitigroupInc., 1 % pourBank of America Corporation, 0,8 % pour Wells Fargo & Co, 0,6 % pour

    JP Morgan Chase. Londres, le poids du secteur bancaire dans la capitalisation boursire de lensemble des

    19

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    20/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    entreprises dorigine britannique reprsentait 19,1 %, dont 14,1 % pour les quatre plus grandesbanques (soit 7,1 % pourHSBC Holdings, 3,6 % pourRoyal Bank of Scotland Group, 2,4 % pourBarclays et 2,1 % pourHBOS).Le poids du seul secteur bancaire dans la capitalisation boursire du march allemand la fin de2003 tait de 6,7 %, dont 6,3 % pour les quatre plus importants tablissements allemands (soit

    4,5 % pour laDeutsche Bank AG, 0,9 % pour la Commerzbank AG, 0,8 % pour laBayerischeHypo-Vereinsbank AG, 0,1 % pourIKB Deutsche Industriebank).En Italie, la capitalisation boursire du secteur bancaire la fin de 2003 reprsentait 25,9 %de lacapitalisation totale du march, dont 13,9 % pour les quatre plus grandes valeurs bancaires (5,6 %pour Unicredito Italiano SpA, 3,8 % pourIntesaBci, 3,1 % pour San Paolo IMI, 1,4 % pourMediobanca).Les capitalisations boursires des grands groupes bancaires franais sont un enjeu dunemportance accrue depuis que sest dvelopp dans tous les grands pays un mouvement de

    privatisations et de fusions-acquisitions.Les perspectives ouvertes aux activits financires dans le cadre du processus de la globalisationfinancire et de la construction europenne ont entran un important mouvement doprations de

    fusions-acquisitions dans de nombreux pays europens ds le milieu des annes quatre-vingt-dix.Les banques europennes poursuivent ainsi une stratgie visant acqurir une taille critiqueet diversifier leur activit selon un modle de banque universelle. On assiste toutefois dores et djau dveloppement de rapprochements transnationauxprenant la forme de participationsminoritaires ou daccords de partenariat.Dans ce contexte, si les capitalisations boursires individuelles des principales valeurs bancairesfranaises compares leurs homologues des principales places trangres montrent encore pourcertaines dentre elles une relative faiblesse, on observe toutefois que BNP-Paribas, notamment,amliore sa position, qui se situait au 19e rang fin 2000, au 17e fin 2001, au 16e fin 2002 et au

    2e rang fin 2003, tandis que la Socit gnrale et Crdit agricole SA viennent respectivement en21e et 24e positions

    La chane de valeur62

    dans la banqueLe profil concurrentiel de la banqueLa culture

    63 de la banque

    Le carr financier de la banque

    Une reprsentation permet de reprsenter la situation dune banque et de la comparer celle dautrestablissement, par exemple 4 axes : dveloppement de lactivit(avec lvolution des crdits+ressources

    bilantielles ou bien volution du total de bilan aprs retraitements de particularits), volution du PNB,volution du rsultat netretrait des lments exceptionnels, volution des fonds propres.

    Les chiffres-cls du systme bancaire franais sur base sociale Ensemble de lactivit64

    en milliards deuros)

    Variations calcules avant arrondis2003 Variation

    annuelleTotal de bilan 3 951 4,2Crdits la clientle 1 321 2,4Portefeuilles-titres 708 11,2 dont titres de transaction 353 (18,8)Total bilan agences ltranger 723 -4,2

    20

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    21/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    Dpts de la clientle 1 091 3,7 dont dpts vue: 311 (6,6); dont comptes dpargne rgimespcial: 534 (7,6)

    Encours sur instruments financiers erme65

    35 967 22,3 Ces encours notionnels constituent un indicateur du volumedactivit sur ces marchs, sans toutefois reflter les risquesencourus

    Les rsultats provisoires en 2003

    Produit net bancaire66

    80,8 4,9Frais de structure 51,8 3,2 Frais de structure = frais gnraux + dotations aux

    amortissements et aux provisions sur immobilisations corporelleset incorporelles

    Rsultat brut dexploitation67 28,9 8,7Dotations nettes aux provisions et pertesur crances irrcuprables

    5,2 18,2

    Rsultat dexploitation68 23,7 6,8Rsultat courant avant impt69 23,6 0,4Rsultat net70 17,4 - 6,4

    Quelques ratios (en %) 2002 2003

    Cot moyen des ressources de lalientle

    2,89 2,54

    Rendement moyen des crdits lalientle

    6,10 5,72

    Marge bancaire globale 1,63 1,59 Marge bancaire globale = produit net bancaire rapport au totalde situation + lquivalent crdit des instruments financiers terme et des oprations de change terme

    Coefficient net dexploitation71 65,3 64,2 Coefficient net dexploitation = frais gnraux + dotations auxamortissements rapports au produit net bancaire

    Rendement des fonds propres72 9,44 8,51

    Gestion actif/passif ou Assets liabilities management (ALM)

    Gestion qui consiste grer globalement le risque de taux et de change de ltablissement et protger les rsultats contre unevolution dfavorable des taux dintrts et des cours de change, lobjectif tant dassurer la rentabilit et la liquidit de la banque.Cette gestion est principalement assure par la mise en place dinstruments financiers terme.

    Enfin, dans le domaine financier, il y a lieu de souligner trois points fondamentauxqui influencent la stratgiebancaire :

    1)le dispositif concernant le ratio de solvabilit est finalis73

    Lun des objectifs de la rforme tait de tenir compte des meilleures pratiques de gestion des risques pourfaire voluer la rglementation. Cette volont sest traduite par une concertation approfondie entreprofessionnels et superviseurs et par un effort de communication important vis--vis des tiers. Ce processus

    ouvert a entran un grand pragmatisme dans llaboration du dispositif qui a donn lieu des volutionssensibles. Ainsi, en octobre 2003, le Comit de Ble a dcid de ne faire porter les exigences en fonds propresque sur les pertes inattendues, les pertes attendues devant tre en principe couvertes par des provisions ; enoutre, les dispositions relatives la titrisation ont t simplifies et les principes dapplication transfrontiresdu nouvel accord ont t dfinis. Le dispositif a tre arrt mi-2004. Il sera repris, adapt et tendu par lesinstances europennes lensemble des tablissements de crdit et des entreprises dinvestissementeuropennes, pour application la fin de 200674, en mme temps que le dispositif blois.

    Il est ds lors ncessaire, dici la fin de 2006, denrichir les bases de donnes pour constituer de vritableshistoriques et mettre au point les outils dvaluation et de pilotage des risques dans cette perspective. En

    particulier, il convient de mettre en oeuvre de faon trs pratique des exercices de stress-tests, notamment dansle cadre du pilier 2, afin de mesurer, dune part, les risques qui peuvent survenir en cas de chocs violents et

    soudains sur lactivit et, dautre part, les montants de fonds propres ncessaires pour les couvrir .

    21

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    22/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    2) Les tablissements de crdit doivent veiller intgrer les nouvelles dispositions issues des normescomptables internationales75

    Lapplication ds le 1er janvier 2005 des normes IAS/IFRSaux comptes consolids des socits cotescontraint celles-ci tre prtes trs rapidement.

    Lune des difficults que pose cette application est que les deux normes relatives aux instruments financiers(IAS 32 et 3976) nont t approuves formellement que tardivement en 2004 et que certaines de leursdispositions pourront tre modifies dici le dbut de janvier 2005, en particulier les modalits dapplication deloption de valorisation la juste valeur et le traitement comptable des oprations de couverture. Il estimportant de noter que les autorits comptables franaises ont dj commenc intgrer dans larglementation nationale une partie du dispositif contenu dans les normes IAS/IFRS (risque de crdit,amortissement et dprciation dactifs, dfinition des passifs). Ces dispositions sappliquent lensemble descomptes, et il est probable que cette intgration progressive des normes comptables internationales dans lecadre national sacclrera au cours des prochaines annes. Tous les tablissements de crdit et entreprisesdinvestissement doivent donc sy prparer activement.Une autre difficult est que certaines de ces nouvelles dispositions ne correspondent pas aux pratiques de

    gestion de nombreux tablissements de crdit franais et europens (macrocouverture) et risquent de gnrerune volatilit accrue des rsultats etdes fonds propres au dtriment du respect du principe de prudence.

    Dans la prsentation de leurs comptes ainsi tablis, les tablissements franais, conformment aux principes dela rglementation comptable, devront prciser les impacts de lapplication de ces nouvelles rgles comptableset apporter toutes les explications permettant de comprendre les volutions retraces. Il est par ailleurs

    probable que les comptes des tablissements de crdit feront lobjet de retraitements pour la dtermination desratios prudentiels qui seront prochainement prciss au niveau du Comit de Ble et des instanceseuropennes.

    Les tablissements de crdit devront veiller, dans la mesure du possible, rendre possible dans leur gestioninterne le rapprochement des normes comptables et des normes prudentielles, en utilisant notamment desbases de donnes communes aux deux rfrentiels.

    Mme si, sur le plan international, la tendance lamlioration sest concrtise par une reprise destransactions sur les marchs financiers et par une diminution, dailleurs certains gards trangementforte,des primes de risque, lexistence de liquidits importantes ne doit pas occulter des risques de crdit moinsvisibles, mais toujours prsents. Le maintien duneattitude de prcautiondans la slection, la gestion et lacouverture des risques demeure indispensable.

    Lactivit doit demeurerdiversifie, en vitant toute concentration, notamment individuelle, sectorielle ougographique, qui pourrait menacer terme les quilibres financiers internes. Les cots dexploitation doiventrester matriss dans la continuit des politiques suivies depuis plusieurs annes.

    Enfin, compte tenu des incertitudes conomiques qui subsistent, le provisionnement doit rester suffisant pour

    assurer une bonne couverture des risques et les fonds propres doivent continuer de saccrotre, car ilsconstituent la ressource indispensable labsorption de chocs imprvus et de retournements de conjoncture.Nul doute que la rsistance quont montre les tablissements de crdit franais aux alas conjoncturels de cesdernires annes rside en grande partie dans une assise financire et une matrise des risques qui ont t

    structurellement renforces .

    3) le respect dune rglementation renforce77

    Au niveau international, certains tablissements de crdit ont pu tre mis en cause dans leur organisation etleur fonctionnement.

    Aux tats-Unis, plusieurs groupes bancaires ont fait lobjet de sanctions et ont d payer de fortes amendes pournavoir pas veill au respect de la sparation des mtiers de conseil en placement et de recherche ( muraille

    de Chine ) cense limiter les risques de conflits dintrts. Dans dautres cas, les ordres boursiers pour lecompte de certains clients auraient t passs selon desmodalits illiciteset ce, dans des proportions

    22

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    23/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    importantes. En Europe, des faillites de grandes entreprises ont fait apparatre le risque que certaines banquesaient ventuellement pu tre impliques dans des montages ayant pour objet de dissimuler la situation

    financire relle desdites entreprises.Ces exemples rcents confirment que les tablissements de crdit peuvent par nature tre fortement engagsdans les oprations et le fonctionnement mme de leurs entreprises clientes. ce titre, sans

    contrevenir au lgitime secret des affaires, ils ont des obligations de transparence et de respect des lois etrglementations qui leur sont applicables. Les tablissements de crdit doivent donc sassurer en permanenceque toutes les oprations ralises sont licites et conformes la dontologie.Compte tenu de la diversit et de la complexit croissantes des activits bancaires, et mme en labsencedintention malveillante ou de ngligence, il est essentiel de bien mesurer la porte des prestations fournies etdes engagements pris, notamment sur des ensembles conomiques utilisant des entits loges dans des centresoff-shore, voire dengagements apparemment cds qui pourraient demeurer en dfinitive de la responsabilitdes tablissements de crdit.De nouvelles exigences ont t introduites par la loi et la rglementation

    la suite de laffaire Enron, les tats-Unis, puis de nombreux autres pays ont dict de nouvelles exigenceslgales visant renforcer la transparence financire ainsi que la sincrit et lexactitude des comptes des

    entreprises.En France, la loi de scurit financire du 1er aot 2003a introduit pour les socits commercialeslobligation de produire un rapport rendant compte des procdures de contrle interne. Cetteexigence lgale renforce les obligations rglementaires qui simposent aux tablissements de crdit en matirede contrle interne et ont t compltes au dbut de 2004. Par ailleurs, le dispositif de lutte contre leblanchiment des capitaux et le financement du terrorisme a t largi et prcis au cours des dernires annes.

    Le point commun ces volutions lgales et rglementaires est la forte implication exige des dirigeants danslorganisation de la prvention et de la gestion des risques et les moyens importants qui doivent tre dgags

    pour les rendre robustes et efficaces. Cela passe en particulier par une sensibilisation de lensemble dessalaris la prvention et la dtection de ces risques.Les tablissements de crdit doivent se donner les moyens de matriser et de couvrir lensemble de ces

    risques

    Au-del des risques bancaires classiques que sont le risque de crdit et les risques de march, lestablissements de crdit encourent dans leurs activits courantes des risques de natures diffrentes, moins

    spcifiques aux mtiers bancaires, mais qui peuvent gnrer despertes importantes, voire unedgradation delimageou de la rputationde ltablissement concern.

    Le risque oprationnelconstitue ainsi un risque significatif que les superviseurs cherchent mieuxapprhender et qui, en consquence, donnera lieu une exigence en fonds propres dans lecadre du pilier 1 de la rforme du ratio de solvabilit. Dores et dj la rglementation franaise a pris encompte en partie ces volutions, notamment en intgrant au dbut de 2004 dans le rglement relatif au contrleinterne la dfinition donne par le Comit de Ble du risque oprationnel et en fixant des principes de mise en

    place de plans de continuit dactivit en cas dincident majeur dorigine externe.Des structures spcifiques doivent tre mises en place pour veiller au suivi de certains risques. Cest le cas durisque de non conformit aux lois, rglements et normes qui doit tre rsolument matris. Dans ce cadre, la

    fonction de conformit, qui a fait lobjet de travaux rcents du Comit de Ble auxquels le Secrtariat gnralde la Commission bancaire a pris une part active, doit tre indpendante des services oprationnels, rattacheau plus haut niveau de lentreprise et sexercer sur lensemble des activits. La Commission bancairedemeurera vigilante lgard du caractre effectif et efficace de cette fonction au sein des tablissements decrdit .

    23

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    24/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    1Dans ces extraits de cours, les parties en italiquene font pas partie du programme et ne donneront pas lieu contrle ; elle figurentici uniquement pour faciliter la comprhension, compte tenu du ncessaire talement des cours sur plusieurs annes.2Segment stratgique: ensemble de produits ou de services se caractrisant par une mme combinaison de facteurs cls de succs ,sous-ensemble de l'activit de l'entreprise exigeant, donc de la part de celle-ci la mise en oeuvre de comptences spcifiques. Dessegments stratgiques constituent les units de base du raisonnement stratgique. (HEC)

    Segmentation stratgique: opration consistant diviser les activits de l'entreprise en groupes homognes, appels segmentsstratgiques.3DAS(Domaine d'Activit Stratgique) : ensemble d'activits d'une entreprise o les facteurs cls de succs sont semblables etreposent sur des ressources ou des savoir-faire communs. (HEC)4Strategic Business Unit: organisation d'un ensemble de DAS (voir ce terme) lis par l'existence de ressources ou de savoir-fairecommuns.Centre de stratgie: terme utilis par le cabinet Arthur D. Little pour dsigner un domaine d'activit.Domaine stratgique : terme utilis par le BCG pour dsigner un domaine d'activit. (HEC)

    5Technologie: application concrte de connaissances scientifiques et techniques la conception, au dveloppement et la fabricationd'un produit.Technologies cls: technologies ayant un impact majeur sur la position concurrentielle d'une firme dans une activit donne.Technologies de base: technologies qui sont largement rpandues dans une activit et ne constituent plus les fondements de laconcurrence.

    Technologies lmentaires: procds ne pouvant faire l'objet d'une dcomposition.Technologies mergentes: technologies au stade de l'exprimentation susceptibles de modifier l'avenir les conditions de laconcurrence dans une activit Technostructure : fonctionnels conseillant et orientant les units dans la dfinition de leurs politiquesspcifiques et dans la mise en oeuvre des dcisions correspondantes. (HEC)6Afin de faciliter la comprhension , un certain nombre de dfinitions ont t empruntes diffrentes sources qui sont cites.Beaucoup de ces sujets seront approfondis dans vos cours spcialiss ultrieurs.7Mtier: vision subjective qu'ont les membres de l'entreprise des comptences spcifiques qu'elle possde par rapport aux segmentsstratgiques dans lesquels elle exerce son activit. (HEC)8BanqueUne banque est un tablissement de crdit habilit effectuer toutes les oprations de banque. Seules les banques sont habilites recevoir sans limite du public des fonds vue ou moins de deux ans de terme.Cette catgorie comprend les banques commerciales, les banques coopratives et mutualistes et les caisses de crdit municipal. Cesdernires sont des tablissements publics communaux de crdit et d'aide sociale qui bnficient du monopole de l'octroi de prts sur

    gagesEtablissement de crditEtablissement agr par le CECEI et habilit exercer certaines activits bancaires et financires. On distingue deux typesd'tablissement de crdit. Certains tablissements bnficient d'un agrment de plein exercice (les banques), d'autres disposent d'unagrment restreint qui ne les autorisent effectuer que certaines activits (socits financires et institutions financires spcialises)Institution financire spcialiseEnsemble des tablissements de crdit qui l'Etat a confi une mission permanente d'intrt public et qui ne peut effectuer d'autresoprations de banque que celles affrentes cette mission. Font par exemple partie de cette catgorie les socits de dveloppementrgional, le Crdit Foncier de France, Sofaris, la Banque de Dveloppement des PME (BDPME), Euronext Paris, etc.Socits financiresEtablissements de crdit caractre spcialis dont l'activit est limite par la rglementation. Elles ne peuvent pas recevoir dupublic, de faon rgulire, des fonds moins de deux ans de terme. Elles ne peuvent effectuer que certaines oprations de banques.Elles ont souvent une ou plusieurs spcialisation comme le crdit la consommation, la caution mutuelle, le crdit bail(FBF)Prestataire de service d'investissement (PSI)En France les prestataires de services d'investissement sont agrs par l'AMF, lorsqu'ils exercent titre principal l'activit de gestionpour compte de tiers (service 4 de l'article L321-1 du code montaire et financier). Il s'agit alors de socits de gestion deportefeuille; ils sont agres parle CECEI (Comit des tablissements de crdit et des entreprises d'investissement) (article L532-1 ducode montaire et financier) lorsqu'ils exercent titre accessoire l'activit de gestion pour compte de tiers. Ils doivent, dans ce cas, enplus de leur agrment par le CECEI, faire agrer leur programme d'activit par l'AMF. (AMF)9Contrat MadelinContrat particulier d'assurance-vie qui a pour objet de permettre aux travailleurs non salaris et non agricoles de se constituer desgaranties de retraite et de prvoyance complmentaires, en bnficiant d'avantages fiscaux.10Assurance vieOpration de capitalisation qui se dnoue par le versement d'un capital ou d'une rente en faveur du client ou en celle des bnficiairesqu'il aura dsigns. FBF11Crdit la consommation

    Dsigne toute forme de crdit accord par un organisme de crdit pour le financement de biens mobiliers ou de services usage nonprofessionnel. (FBF)

    24

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    25/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    12Crdit permanentAppel aussi crdit revolving. Prt la consommation, souvent accompagn d'une carte, qui permet tout moment de disposer d'unerserve d'argent remboursable au fur et mesure et qui se reconstitue en fonction des remboursements effectus FBF13Crdit immobilierCrdit destin financer l'acquisition d'un logement, d'un terrain ou des travaux de rnovation ou d'amnagement et faisant objet d'une

    rglementation spciale (Code de la consommation) visant protger les emprunteursDlai de rflexionDlai institu par la loi Scrivener n2 en vue de protger les emprunteurs dans le domaine immobilier : l'emprunteur ne peut accepterl'offre de prt que dix jours aprs l'avoir reue du prteur.Dlai de rtractationDlai cr par les lois Scrivener en vue de protger les acqureurs d'un bien immobilier neuf : l'acqureur dispose d'un dlai dertraction de sept jours compter de la signature du contrat de prt. Le dlai peut tre rduit 72 heures en cas de crdit affect FBF14Crdit-bailContrat de location d'un bien mobilier ou immobilier avec une option de vente la fin du contrat. Ainsi, le crdit-bail consiste donner en location un bien pendant une certaine priode au terme de laquelle le locataire peut soit racheter ce bien un prix convenud'avance et fix par le contrat de crdit-bail, soit continuer le louer, soit mettre fin au contrat et restituer le bien. FBFSelon B. Amann in EGM, opration reposant sur lide quune entreprise qui a besoin dun matriel, mais qui ne souhaite (ou nepeut) le financer par des modes de financement classique va avoir recours une socit de crdit-bail. Le vendeur lui, conserve la

    proprit du bien et si le preneur ne respecte pas ses obligations, il rcuprera son bien . Il y a toujours combinaison dun contrat delocation avec une promesse unilatrale de vente (permettant au locataire dacqurir tout ou partie des bien lous, moyennant un prixconvenu et tenant compte, au moins pour partie des versements effectus titre de loyers.On distingue lecrdit-bail mobilierqui porte sur des biens dquipement ou du matriel doutillage affects lexercice duneprofession et lecrdit-bail immobilierqui porte sur des biens immobiliers usage professionnel.15Location avec Option d'Achat (L.O.A)Prt la consommation surtout utilis pour le financement de vhicules ou de bateaux. Le souscripteur devient locataire d'un bienfinanc par sa banque ou par une socit financire pendant la dure du contrat (de 3 5 ans). A la fin de celui-ci, il a la possibilitd'acheter le bien un prix dtermin en dbut de contrat tenant compte des loyers dj verss. FBF16Selon CH-A. Vailhen in EGM, laffacturage est une technique selon laquelle un tablissement financier, le factor, rgle uneentreprise les crances qu elle possde sur ses clients. Laffacturage repose sur une convention aux termes de laquelle le factorsengage rgler certaines crances (dites approuves) ; en contrepartie, lentreprise transfre au factor les crances et sengage verser des commissions. Laffacturage est un moyen de mobilisation des crances commerciales, mais galement une technique degestion (recouvrement des crdits clients, suppression des contentieux ventuels : pour les crances approuves, le factor perd toutrecours contre lentreprise) .17Capital risqueInvestissements en fonds propres dans des entreprises nouvelles ou en croissance qui ont un potentiel de dveloppement important etqui prsentent un risque tout aussi important. FBF18consiste originer, structurer et financer, en France et l'tranger, des oprations de grande exportation d'investissement,reposant souvent sur des srets relles (avions, bateaux, immobilier d'entreprise, matires premires...) ou encore des crditscomplexes et structurs.Source : Calyon19Augmentation de capitalOpration permettant aux entreprises de financer leur croissance. Elle consiste augmenter le capital des socits soit par l'missiond'actions nouvelles, soit par l'lvation de la valeur nominale des actions. Le premier cas est le plus frquent et l'augmentation decapital peut alors rsulter soit d'apports extrieurs nouveaux (dans ce cas, on parle d'augmentation de capital onreux), soit del'incorporation des rserves, soit de conversion d'obligations en actions.FBF20EmpruntCrdit ou prt. Opration par laquelle une entreprise bancaire met la disposition d'une personne une somme d'argent moyennantintrts.Emprunt obligataireOpration financire par laquelle l'Etat ou un organisme public ou priv met des obligations en contrepartie des sommesempruntes. FBF21Valeurs mobiliresCe terme gnrique englobe 2 catgories : les titres de capital (action mise par une socit anonyme, action SICAV, part de FCP) etles titres de crances (titres de crances ngociables et obligations). FBF22Marchs primaire et secondaire :Il s'agit du lieu o s'changent les valeurs. Les marchs financiers sont souvent qualifis aujourd'hui de virtuels dans la mesure oil ne s'agit plus d'un lieu physique mais d'offres et de demandes confrontes par le biais de l'lectronique. On distinguetraditionnellement le March primaire, qui correspond au placement des titres mis pour la premire fois, et le March secondaire (la Bourse ) o s'changent et circulent les valeurs financires

    25

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    26/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    23Options :Les options sont des produits drivs d'une action. Ils permettent aux investisseurs, pour couvrir un investissement dans le titre oujouer des anticipations sur l'volution de son cours, de ngocier sur un march spcifique.Ce qui est alors ngoci n'est pas l'action mais les droits dacheter ou de vendre cette action, chance et prix fixs.

    Le droit dacheter sappelle un call et le droit de vendre sappelle un put. Laction qui est la base de ces classes doptions estappele le sous-jacent.(CA)24Produit drivInstrument financier terme ou optionnel qui repose sur un actif sous-jacentUn produit driv est soit cot sur un march rglement (MATIF, MONEP), soit ngoci de gr gr sur un march libre FBF25March drivMarch rglement sur lequel se ngocient des contrats terme et d'options, rserv des spcialistes. Le MATIF et le MONEP sontles deux marchs drivs rglements de la Bourse de Paris. AMFFuturesEn franais : contrats terme. Il s'agit d'un produit financier qui permet un acheteur et un vendeur de s'engager l'un acheter,l'autre vendre, une chance fixe, un instrument financier un prix dcid le jour de l'engagement.OptionDroit (pour l'acheteur de l'option) d'acheter (option d'achat) ou de vendre (option de vente) une quantit d'un produit (le produit

    sous-jacent) un prix et une chance fixs d'avance, pendant une priode limite dans le temps.MATIFMarch driv sur les instruments de taux d'intrt et de marchandises. Ce march permet de se protger contre la dvalorisation desactifs financiers. Il peut galement tre employ dans une stratgie de spculation ou d'arbitrage.MONEPMarch driv (contrats terme et options) sur actions ou sur indices. Ce march offre aux investisseurs les moyens de couvrir leurspositions contre des variations anormales ou non anticipes des cours des actions. C'est galement un outil de spculation oud'arbitrage26Produit drivC'est un instrument financier spculatif qui s'appuie sur des valeurs mobilires dites sous-jacent. On trouve dans cette catgorie deproduits les contrats terme, options, swapsAMF27Conservation (custody)Garde et administration de titres et d'autres instruments financiers pour le compte de tiers.

    Conservateur (custodian)Agent - tablissement bancaire, en gnral - qui garde des titres pour le compte de sa clientle et peut offrir divers autres services telsque dnouement et rglement de transactions, gestion de trsorerie, oprations sur devises et transferts temporaires de titres.Conservateur international (global custodian)Agent qui offre sa clientle des services de conservation pour des titres changs et rgls non seulement dans le pays o il est tablimais dans de nombreux autres galement.Sous-conservateur - (subcustodian)Conservateur qui dtient des titres pour le compte d'un autre conservateur. Un conservateur international, par exemple, peut dtenirdes titres par le biais d'un autre conservateur (appel sous-conservateur) sur un march local.Dpositaire central de titres (DCT)- (central securities depository) (CSD)tablissement assurant la dtention de titres qui permet l'excution des transactions par jeu d'critures. Les titres papier peuvent treconservs physiquement par le dpositaire ou tre dmatrialiss (n'existant alors que sous forme d'enregistrements lectroniques).Le dpositaire national en France est Euroclear France.Dpositaire international de titres (DIT) - (international central securities depository) (ICSD)Dpositaire de titres effectuant le rglement de titres internationaux et de divers titres domestiques, gnralement grce des liensdirects ou indirects (via des correspondants locaux) avec les dpositaires nationaux.(source FBF)DpositaireC'est le prestataire charg de la conservation des titres et du contrle de la rgularit des dcisions de gestion prises pour le comptede l'OPCVM. Le dpositaire peut dlguer contractuellement un autre tablissement ayant la capacit exercer la fonction dedpositaire, une partie de ses fonctions (notamment la conservation d'actifs un "conservateur"). Il ne peut cependant pas dlguer lamission de contrle de la rgularit des dcisions de la socit de gestion de l'OPCVM. (AMF)28Philippe Auverny-Bennetot, La gestion dactifs en France, Banque Edition, 200329Gestion collectiveMode de gestion dans lequel un organisme de placement collectif comme les SICAV ou les FCP regroupe les capitaux des clientsd'tablissements financiers qui souhaitent investir en Bourse sans avoir la contrainte de la gestion personnelle d'un portefeuille. FBF30OPCVM :

    Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilires. Les OPCVM collectent et placent les capitaux en valeurs mobilires sousforme de FCP (Fonds Communs de Placements) et de SICAV

    26

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    27/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    SICAV :Socit d'Investissement Capital Variable grant un portefeuille de valeurs mobilires pouvant runir actions, obligations etemprunts d'Etat. La dtention d'une part de SICAV donne droit un dividende reprsentatif des revenus du portefeuille (intrt etdividende).CAFonds Commun de Placement (FCP)

    Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilires (OPCVM). Contrairement la SICAV, il ne s'agit pas d'une socitd'actions, mais simplement d'un portefeuille gr par une socit de gestion. Chaque souscripteur possde une fraction de l'ensemble,proportionnellement au nombre de parts du FCP qu'il dtient, c'est--dire proportionnellement au capital qu'il a investi. FBFFCIMT (fonds commun d'intervention sur les marchs terme)Les fonds communs d'intervention sur les marchs terme sont des fonds spcialiss sur les marchs terme d'instruments financierset de marchandises. Tous les FCIMT sont agrs. AMFFCPI (fonds commun de placement dans l'innovation)Le fonds commun de placement dans l'innovation est une catgorie particulire de FCPR. Il a vocation favoriser le renforcementdes fonds propres des PME franaises dites " innovantes " (critres fixs par les textes).FCPR (fonds commun de placement risques)Un fonds commun de placement risques est un fonds dont l'actif est compos, pour 40% au moins, de valeurs mobilires nonadmises la ngociation sur un march rglement franais ou tranger (entreprises non cotes) ou de parts de socits responsabilit limite. Ils peuvent tre agrs ou allgs. AMF31En France, les fonds de pension se dveloppent avec notamment les "fonds de pension la franaise" crs par la loi Fillon sur larforme des retraites : le plan d'pargne retraite populaire (PERP) ; le plan d'pargne retraite collectif (PERCO) ; la retraite cotisations dfinies : "l'article 83" ; le contrat de sursalaire : "l'article 82" ; la retraite prestations dfinies ou "retraite chapeau" : "l'article 39" ; les plans d'pargne entreprise ; la Prfon ; le Cref ; la loi MadelinPatrithque HARVEST 200432Gestion alternativeLa gestion alternative se dfinit frquemment comme une gestion dcorrle des indices de marchs. Ce type de gestion repose sur desstratgies et des outils la fois diversifis et complexes c'est donc une gestion qui, par nature, reste rserve aux investisseurs"avertis" (investisseurs institutionnels, comme les banques, par exemple). La COB a prcis, depuis le mois d'avril 2003, les rglesd'investissement et decommercialisation d'OPCVM de fonds alternatifs c'est--dire des OPCVM (SICAV ou FCP) de droit franaisqui investissent dans des fonds alternatifs (on parle alors de multigestion alternative ou gestion alternative indirecte).En rsum, un particulier a dsormais la possibilit d'acheter des parts d'OPCVM qui investissent, pour tout ou partie de leur actif,dans des fonds alternatifs(2). Attention, le "ticket d'entre" (le montant dbourser pour acheter une part) pour accder ce typed'investissement reste lev (10 000 euros aujourd'hui). L'Autorit des marchs financiers considre eneffet que les OPCVM de fondsalternatifs prsentent des profils de risques particuliers la commercialisation ne peut alors se concevoir que dans le cadre d'unerelation continue, avec des clients relativement avertis. Un programme de commercialisation valid par l'AMF lors de l'agrment dela socit et de chaque produit instaure des rgles restrictives de dmarchage et la fixation de ce montant minimum de souscription.AMF33FCPE (fonds commun de placement d'entreprise)Un fonds commun de placement d'entreprise est un OPCVM rserv aux salaris d'une entreprise ou d'un groupe d'entreprises etdestin recevoir leur pargne salariale. Tous les FCPE sont agrs par l'AMF. AMF34Investisseurs institutionnels :Les investisseurs institutionnels sont des entreprises dont l'essentiel de l'activit est axe sur l'investissement en valeurs mobilires etparticulirement en actions de socits cotes. Entrent par exemple dans cette catgorie les SICAV et FCP, ainsi que les fonds depension CA35Source: Rapport annuel 2003 BNP Paribas36Source : Rapport 2003 Socit gnrale37Rfrence: http://www.calyon.fr/produit38Analyse concurrentielle: consiste analyser les caractristiques intrinsques d'une activit pour comprendre les principales forcesde la concurrence et mettre jour les variables stratgiques. (HEC)

    39A partir du rapport CECEI 200340Contexte concurrentiel: ensemble des variables dterminant l'environnement conomique dans lequel l'entreprise se meut. (HEC)

    27

  • 8/11/2019 Les Stratgies Bancaires

    28/30

    Les stratgies bancaires Cours de Guy Laplagne

    41Porter, Choix stratgiques et concurrence, Economica, 198242Barrires la mobilit: facteurs qui dissuadent les firmes de passer d'un groupe stratgique l'autre.Barrires l'entre: obstacles limitant l'accs un secteur. (HEC)

    43Niche: sous-segment stratgique d'un march, ncessitant une offre spcifique. (HEC)44

    Substitution: consiste remplacer un produit ou un service existant par un autre remplissant une fonction d'usage similaire oulargie. (HEC)45Voir Eurostaf : linformatique bancaire, 1999, pages 69 72.46A partir des travaux de la Commission bancaire, du CECEI, de la Banque de France47Concentration relative: fait rfrence distribution des parts de march sur un nombre plus ou moins grand d'entreprises. (HEC)48Le rglement sapplique aux paiements transfrontaliers dun montant maximum de 50 000 euros. Il sapplique compter du 1erjuillet 2002 pour les oprations transfrontalires de transferts de fonds etde retraits dargent liquide effectues au moyen duninstrument de paiement lectronique dun montant maximum de 12 500 euros et compter du 1er juillet 2003 au plus tard pour lesvirements transfrontaliers dun montant maximum de 12 500 euros. partir du 1er janvier 2006, le montant est port 50 000 euros.49A partir des travaux de la Commission bancaire, du CECEI, de la Banque de France50Systmes concurrentiels: systmes dfinissant les caractristiques dominantes de la concurrence dans un domaine d'activit partir de deux critres : les sources de diffrenciation et l'importance de l'avantage concurrentiel potentiel qu'il est possible deconstruire dans le domaine. (HEC)51Groupe stratgique: ensemble des firmes qui, au sein d'un secteur, suivent la mme stratgie. (HEC)52Source : Article de Christian de PERTHUIS paru dans la revue SOCIETAL n 40 - 2me trimestre 2003, pages 24 30, avecgraphiques et tableaux, sous le titre : "Banques europennes : la restructuration n'est pas finie".Cet article a t mis en ligne sur ce site avec l'aimable autorisation de Monsieur Grard MOATTI, rdacteur en chef de la revueSOCIETAL. Vous pouvez consulter le site de la revue SOCIETAL (www.societal.fr). Vous y retrouverez les sommaires des revuesdj parues et pourrez faire les recherches sur les sujets qui vous intressent dans le domaine de l'conomie.Christian de PERTHUIS est professeur associ l'universit Paris-Dauphine et responsable de la Veille stratgique du groupeCAISSE DES DEPOTS ; il est membre du groupe de prospective de PRESAJE qui traite de l'pargne et des marchs financiers.53Synergie: provient d