Les pays en développement ont-ils besoin des OGM?
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Les pays en deveioppement ont-ils besoin des OGM ? Biovision 2005, Forum international des Sciences de la Vie ~ Lyon, a 6voqu~ le souci de la suffisance agricole dans le contexte des carences nutritionnelles des pays du Sud. Besoins 6normes : en 2050 il faudra nourrir 9 milliards d'hommes. Les ressources et les nouvelles terres cultivables se rar6fient. Qu'attendre I~ de la science ?
I I y a progres : 960 millions de
personnes en 1970 souffraient
de la faim, 800 millions aujour-
d'hui, malgre I'augmentation de la
population mondiale ! Progres ici
(Chine), degradation I& (Afrique,
Asie) : I'agronomie pourrait corri-
ger deficits et carences, mais
la science ne suffit pas si les
systemes politico-6conomiques
sont defaillants. Or en agriculture
comme en sante, il est difficile
d'obtenir que les investissements
et les financements aillent au bon
endroit, ont dit des orateurs impli-
qu6s dans I'am61ioration de la
sante alimentaire.
Les OG M, plantes transgeniques,
pourraient ameliorer la qualit6 nutri-
tive et surtout la productivite pour
la m6me superficie, par exempie
avec des c~reales r~sistant aux
maladies, aux parasites ou aux
pest ic ides ciblant leurs pr6da-
teurs, r6sistant A la secheresse,
adapt~es & la salinite des sols,
etc. Les insectes causent 27,3 o/0
des pertes de r~colte de riz, les
malad ies 9 °/0, les mauvaises herbes 10, 6 O/o.
Pas simple. Le sujet n'est pas
d'6tre pour ou contre les OGM,
mais comment en user. Le risque
ecologique souvent avanc6 ne
sera evalue que si on d~cide << de
mesurer les benefices/risques au
cas par cas, le risque de ne rien
faire 6tant parfois superieur & celui
de prendre une decision >,, dit le
Dr Frank Cannon, b io log is te
d 'EMBO (European Molecular
Biology Organization). Dans le
monde 17 pays cultivent dej& des
OGM sur 5 % des terres culti-
vables de la plan~te.
Oui, mais aujourd'hui la recherche
en OGM est surtout menee en
fonction des besoins de I'agricul-
ture nord-americaine (d6tentrice
des plus grandes surfaces d'OGM),
souligne F. Gannon. II existe ici un
risque de monopole sur les plantes.
II faudrait & ce monopole une adap-
tation de la legislation des bre-
vets par pays, pour eviter que les
cultivateurs des pays en deve-
loppement soient victimes de ce
progr6s. Le syst6me du brevet
d'office serait une bonne solution
(NDLR).
L'OGM ne peut pas tout, dit le
Pr Wilberforce Kisamba-Mugerwa,
ancien ministre ougandais de I'Agri-
culture. ,, La question des diffi-
cult , s de/'agriculture africaine
n'est ni scientifique, ni technique,
car les m~thodes d'am~lioration
existent. C'est un prob/~me pofi- tique. II faut am~liorer les infra-
structures, la gestion agricole,
intensifier la production et pr~- server les ressources. II faut de
bonnes politiques, /'absence de
conflits arm,s, un march~ qui
fonctionne correctement et une bonne initiative priv~e. L'essen-
tiel est de proc#der ~ des r~formes
inst i tu t ionnel les et de d~ve- lopper le partenariat public/priv# ,,.
II n'y a plus qu'& faire...
J.-M. M.
Mutation Vaquez : la coupable est retrouv e Une 6quipe de recherche mixte 0) a identifi6 une mutation acquise unique, responsabte de la polyglobulie de Vaquez (PV), sur le gene codant une prot6ine kinase OAK 2) impliquee dans le turn-over des cellules sanguines. Elle est retrouv6e chez 89 % des malades 6tudi6s. On la retrouve chez des patients atteints de ~ thrombocyth6-
mie essentielle (TIE) ou de rny~-
tion maligne des cellules m6duHaires (syndrome my61oproliferatif) g~n6rant la polyglobulie, & risque de transformation leucemique aigu~. JAK 2 permet ~. present de classer ces maladies, de poser rapidement le diagnostic et de suivre 1'6volution de ta maladie en adaptant le traitement. C'est aussi la promesse de developpement de nouveaux medicaments tels les inhibiteurs de kinase. Les signes biologiques de la PV sont une hypersensibilite des precurseurs des cellutes
survie mediane de 25 ans. La TE, plus fr{)quente que la PV et tres h~terog6ne, se caract6rise par une hyperplaquettose qui peut 6voluer en poly- globulie. La MI est plus rare et plus grave avec une mediane de survie de 4 D. 5 ans seulement. PV et TE peuvent evoluer aussi vers une my~- Iofibrose. Pour son travail, 1'6quipe mixte a re?u le sou- tien financier de La Ligue nationale contre le cancer.
ofibr0se idio- sanguines & plusieurs facteurs de croissance, pathique (MI). e t m~me une ind~pendance d'une partie des (1) . . . . , ~ . . . . . . . . .. ... i . . . . . . . . e " T'-: ' - """ " ' . . • L , , ~ llV.bmKM-t~K . umvers t~ , a lngee par: william
: 6orrespondent EIncioence annueue de in. maladle de vaquez flnstitut: f~d6~atif:de .recherche IFt~ 54 de PlnstffUt :~,ne pt'olif~ra- est d:e 2 pour t 0 0 000; ,vec une dtJree de Gustave.Roussy(IGR,: Fi]lejuif).
Revue Francophone des Laboratoires, mai 2005, N ° 373 g