LES IDE CHINOIS EN AFRIQUE
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LES IDE CHINOIS EN AFRIQUE
LES IDE CHINOIS EN AFRIQUE
Abdel et Clément
PLAN DE L’EXPOSE
• Introduction• La stratégie chinoise en matière
d’IDE • Importance des IDE et du commerce
sino-africain • Difficultés et Externalités • Conclusion
Si, en 5 ans, le président chinois Hu Jintao a visité, en 4 voyages, 18 Etats africains, ce ne fut pas pour le « tourisme ».
Introduction• Le nouvel intérêt manifesté par la Chine à l’égard de l’investissement
en Afrique.• Une immense opportunité pour la croissance du continent dans
l’économie mondiale.• À l’ère contemporaine, le commerce et les investissements
chinois de même que ses échanges avec l’Afrique remontent effectivement à plusieurs décennies en arrière, les premiers investissements se situant dans les secteurs des infrastructures, tels que les chemins de fer, au début de l’époque postcoloniale de l’Afrique.
• L’échelle et le rythme de développement actuels des flux d’échanges et d’investissements entre la Chine et l’Inde et l’Afrique sont cependant absolument sans précédent.
Focus sur le continent africain• 1 milliard d’habitants• Des exportations à plus de 80% de pétrole,
minerais et produits agricoles• Une marginalisation dans le commerce mondial • Le continent le moins avancé (2,62% du PIB
mondial)• Des Etats fortement endettés• Une communauté économique africaine récente
et fortement régionalisé• Premier IDE Chinois en Afrique en 1994
Focus sur la Chine
• 1,3 milliards d’habitants• 2ème puissance économique
mondiale• Une dépendance énergétique
grandissante• Les réserves de change les plus
élevées du monde (2400 milliards de dollars en 2010)
• Une frontière parfois ténue entre investissement et aide publique au développement
• Existence d’un « potentiel immense » pour l'expansion des échanges avec le continent africain
• Quelques chiffres sur le volume des échanges commerciaux sino-africains :
a été multiplié par cinquante entre 1980 et 2005
a quintuplé entre 2000 et 2006, passant de 10 à 55 milliards de dollars US
• La Chine est le 2e partenaire commercial de l’Afrique après les USA et devant la France
Les IDE chinois en Afrique devrait atteindre 100 milliards de dollars avant 2010
• La Chine est le premier fournisseur de l’Afrique subsaharienne avec 10 % de part de marché.
• La Chine souhaite clairement se positionner comme fournisseur, client et partenaire de privilège pour l’Afrique.
• l’Asie et l’Afrique sont deux régions encore très éloignées l’une de l’autre : il y a d’importants écarts dans la connaissance de leurs marchés réciproques et les liaisons directes de transport interrégional entre elles sont encore limitées
La contribution de la Chine et de l’Inde à la demande mondiale des produits primaires
Source: IMF Direction of Trade Statistics.
La dépendance pétrolière de la Chine (1990-2030)
Flux mondiaux d’IED
Source : Indicateurs du développement dans le monde de la Banque mondiale.
Les effets de la crise en Afrique
Les différents flux de capitaux en Afrique
• Une part majoritaire et significative des IDE depuis toujours
• Une baisse des investissements de portefeuille (prise de participation minoritaire dans le capital d'une entreprise)
• Le continent paie comme les autres les conséquences de la crise mais seuls les investissements de portefeuille sont réellement touchés
Taux de croissance et pétrole
Type d’intervention extérieure de la Chine
• le prêt bonifié préférentiel
• les projets d’entreprises à cogestion ou à capitaux mixtes (joint venture) et autres IDE
• L’aide sans contrepartie- Annulation de dette- Coopérants dans divers secteurs (80 000)
La stratégie chinoise en matière d’IDE en Afrique
• Joint venture : crée par deux entreprises, ou plus, et détenue à part variable par celles ci.
• Permet aux entreprises chinoises d’acquérir des droits d’exploitation sur les ressources naturelles
• Investissements souvent très couteux et peu rentable à court terme (motivés par la dépendance énergétique)
• Processus qui s’accompagne souvent d’arrivée de travailleurs et matériel chinois
La stratégie chinoise (suite)• Des stratégies commerciales qui assurent un
contrôle plus grand du sommet jusqu’à la base de la chaîne de production• Entreprises de type « enclave »• Effets de propagation limités
• Après les ressources naturelles, le secteur bancaire et celui des télécommunication (Investissements dits greenfield)
• Le Soudan : terre d’accueil• 1994 : premier investissement pétrolier chinois en Afrique• 2000 : première filiale bancaire chinois en Afrique
L’offre chinoise• Une offre souvent multidmensionnelle à des
pays d’accueil aux caractéristiques communes• Zones de crises désertées• Conflit avec la communauté internationale pour des raisons
politiques• Ressources pétrolières peu convoitées et/ou n’offrant pas une
rentabilité immédiate
• Une véritable diplomatie pétrolière et des aides politiques et militaires
• L’Etat chinois prêt à financer des projets gouvernementaux pour faire face à la concurrence occidentale
Les IDE dans les chiffres
Source : Chinese FDI Statistics Bulletin.
L’évolution des IDE en Afrique
Importance des IDE chinois
• L'Afrique est devenue la quatrième destination de l'investissement chinois à l'étranger
La Chine parmi les autres pays émergents
Néanmoins, la Chine ne pèse que pour 0,6% du stock d’IDE en Afrique et ces flux ne
représentent que 9% des IDE chinois à l’étranger
Le commerce sino-africain
Le commerce sino-africain
L’IED et les exportations africaines sont complémentaires
IDE et commerce sino-africain
• Les nouvelles analyses statistiques au niveau des pays indiquent qu’en Afrique et en Asie, il existe de solides relations de complémentarité entre l’IED et le commerce ; en particulier, un stock plus important d’apports d’IED est associé avec des exportations plus importantes.
• les entreprises chinoises et indiennes sont en train de stimuler une meilleure intégration de l’économie africaine (que ce soit sur le continent proprement dit ou sur le marché mondial) que ne l’ont fait jusqu’ici les propres entreprises de l’Afrique.
Difficultés et Externalités des IDE
• Liées à la structure des institutions de commerce
• Liées aux infrastructures• Liées aux investissements afro
asiatiques• Concurrence aux entreprises locales.• Chômage généré
Le bol de spaghettis des accords régionaux africains sur le commerce n’est pas favorable aux investisseurs
Infrastructures et institutions de commerce (coûts de transactions élevés)
Obstacles aux flux de commerce et d’investissement afro-asiatiques
• La qualité des services d’infrastructure
• Des marchés de facteurs inefficients (rigidités du marché national du travail et accès limité au financement local)
• Les régimes réglementaires peu favorables, et l’insuffisance de rigueur au plan de la gouvernance
EXTERNALITES :• Impact sur la concurrence:-soit intensifier la concurrence sur les marchés des
pays d’accueil,-soit au contraire conduire à évincer les producteurs
locaux du marché et ainsi réduire la concurrence.• Cette concurrence incite les entreprises africaines à
démontrer plus de productivité, mais elle génère également le chômage et entraîne dans la foulée d’autres coûts sociaux.
• Comme il fallait s’y attendre, certains gouvernements africains réagissent à cette situation en prenant des mesures visant à protéger les entreprises nationales.
• Développement technologiqueLes IDE chinois semblent porteurs en raison
des complémentarités qui existent entre les partenaires mais aussi de la volonté de part et d’autre de faciliter les transferts.
Exemple: Dans le cadre des accords passés entre le gouvernement algérien et le consortium chinois CITIC et CRCC pour un programme de formation des ingénieurs algériens.
• Impact sur le tissu industrielCet impact devrait être positif en terme de
développement économique global à travers le développement d’infrastructures et conduira ainsi à la concurrence et à la baisse des prix d’équipements très favorable (Pradhan 2008).
• Impact sur l’emploiCela dépend de l’orientation des
investissements, si les investissements sont concentrés dans des secteurs à forte intensité de main d’œuvre alors l’impacte serait considérable
Dans certain cas toutefois, l’effet bénéfique potentiel sur la création d’emploi est particulièrement contestable
A cet effet, dans le secteur de la construction en Algérie par exemple, la politique d’importation de la main d’œuvre suivie par les investisseurs chinois entrave d’éventuels effets positifs.
• Impact sur les investissementsContrairement au cas des investissements
dans les pays du Nord, la part des acquisitions, fusions est marginale dans les investissements à destination des économies en développement et les investissements « greenfield » sont dominants.
Donc compte tenu de la prédominance des investissements greenfield, les risques d’éviction des investissements locaux sont extrêmement faibles et les IDE ont toute la chance de contribuer positivement au niveau global des investissements dans les pays d’accueil
Conclusion
Les challenges de la Chine en Afrique
• La compréhension des obstacles non économiques (langage, culture, religion)
• L’intégration de correspondants dans les 2 continents
• L’implication de la population africaine • Le travail avec les ONG• La réputation de la diaspora chinoise• Une meilleure coopération sino-américaine• Quel positionnement politique ?
Conclusion (suite)Les partenaires européens devraient
demeurer les partenaires principaux des pays d’Afrique, toutefois il n’est plus possible pour eux d’ignorer l’émergence de ces nouveaux concurrents que sont la Chine et l’Inde.
De plus, les indices montrent que des discussions devraient être conçues globalement de manière à exploiter les complémentarités entre le commerce et l’investissement qui renforcent la croissance
• Reforme des politiques formelles à la frontière (diminution des droits de douane en Asie, harmonisation des accords commerciaux,…)
• S’attaquer aux obstacles intérieurs qui subsistent dans les pays africains
• Néanmoins, «Pour améliorer leurs résultats économiques globaux en Asie et dans le monde, les pays africains ne pourront se contenter simplement de libéraliser leurs politiques commerciales » (Broadman).
• Le partenariat stratégique sino-africain présente donc de nombreux écueils dans le domaine économique et ne garantit pas une croissance durable pour la plupart des économies africaines comme le constate Moeletsi Mbeki, vice-président de l’Institut sud-africain des affaires étrangères de l’université de Witwatersrand, à Johannesburg : « En échange des matières premières que nous leur vendons, nous achetons leurs produits manufacturés(…), N’assiste-t-on pas à la répétition d’une vieille histoire ? De plus, face à la crise financière qui sévit actuellement, il serait judicieux de s’enquérir sur la continuité des fonds financiers alloués par la Chine à l’Afrique ! »
F R A I C A B
D C L E M E N T
L H I
N
A
MERCI DE VOTRE ATTENTION