LES ET EN - Library and Archives Canadadirecteur de recherche, M. Robert Ladouceur, pour ses...
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JOSÉE &ANIE FORTIN
LES JEUX DE HASARD ET D'ARGENT CaEZ LES ADOLESCENTS EN DIFFICULTÉ
Mémoire présenté à la Facuité des études supérieures
de l'université Laval pour l'obtention
du grade de maître en psychologie @ U s . )
École de psychologie FACULTÉ DES SCIENCES SOCIALES
UNZVERSIT'É LAVAL
Avril 2001
0 Josée Mélanie Fortin, 200 1
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Plusieurs études font état de l'intérêt des adoiescents pour les jeux de hasard et d'argent et
confirment que le jeu excessif n'est pas un phénomène uniquement lié à l'âge adulte. Au
Québec, la proportion de jeunes du secondaire aux prises avec un problème de jeu est estimée
a 2,6 % (Ladouceur, Boudreault, Jacques & Vitaro, 1999). Iusqu'à présent, peu de chercheurs
se sont intéressés à l'étude de populations adolescentes plus à risque de développer une
dépendance au jeu. La présente recherche, réalisée auprès de 104 adolescents en dEculte7
âgés entre 12 et 19 ans et suivis au Centre jeunesse de Québec, évalue la prévaience du jeu
excessif et les problèmes associés- Les résultats indiquent que 92'3 % des adolescents ont
parié au moins une fois au cours de la demière mée et que 40,4 % misent toutes les
semaines, La prévalence du jeu excessif pour la dernière année s'établit à 7,7 %- Les filles
parient aussi fréquemment que les garçons et éprouvent autant de problèmes de jeu. De plus,
les habitudes de jeu sont liées à la consommation de psychotropes, aux comportements
délinquants et à l'absentéisme scolaire. La discussion met en perspective les résultats obtenus
et souligne la nécessité d'implanter des programmes de prévention du jeu auprès des jeunes
clienteles à risque.
-.- Ill
AVANT-PROPOS
Voici enfin venu te moment tant attendu de mettre un point nnal à ce travail et de
remercier tous ceux qui ont contribué à son succès. raimefais tout d'abord remercier mon
directeur de recherche, M. Robert Ladouceur, pour ses conseils, ses encouagements ainsi que
pour m'avoir offért l'opportunité de réaliser un projet qui me tenait à ceur. Je tiens également
à remercier Franche Ferland pour avoir si patiemment écouté mes jkremiades et pour ses
coups de pouce innombrables. J'adresse une pensée toute spéciale à ma fidèle amie et
complice, Amélie Pelletier, ainsi qu'a mes compères de mémoire. Grâce à eux, l'épreuve du
mémoire m'est apparue beaucoup plus agréable et stimulante. Merci bien sûr à Stéphane
Cantin qui m'a sauvé d'une noyade statistique certaine!
Pour leur support financier, j'aimerais sincèrement remercier le Fonds pour la
formation de chercheurs et d'aide à la recherche @CAR), le Groupe de recherche sur
l'inadaptation psychosociale chez l 'dant (GRIP) et l'Institut universitaire sur les jeunes en
difficulté (Centre jeunesse de Québec).
Edh, merci aux personnes les plus importantes dans ma vie. Merci a mes parents,
Diane et Norbert, qui ont toujours cru en moi et sans qui je n'aurais pu connaître autant de
réussites. Merci à Martin, mon amoureux, pour son support constant et pour s'être fait
complice des objectifk professiomeIs que je me suis fixés. Finalement, merci à mes fréres que
j'adore, Harold et Pierre-Luc, et à mes amies qui me sont si précieuses, Nancy, Mârïe-Claude,
Édith, Tanja, Julie, Caroline et Laurie.
-q=q- id * Josée Mélanie Fortin
Le 1" avril 2001
*
RÉSUMÉ .............................................................................................................................. ü
m.. AVANT-PROPOS ........................................................................................-...................... III
TABLE DES MATERES .................................................................................................... iv
..................................................................................................... LISTE DES TABLEAUX v
........................................................................................................ LISTE DES ANNEXES v
INTRODUCTION GI%ÉRALE .......................................................................................... vi
ARTICLE : LES JEUX DE HASARD ET D'ARGENT CHEZ LES ADOLESCENTS EN DIFFICULTÉ
3 1. Résumé ......................*...........................................................*..............*........*..*............. 3
2. Introduction .................................................................................................................... .4 3 . Méthode .......................................................................................................................... 8
- . ............................................................................................................. 3.1. Parûcipants.. 8
3.2. Mesures. ............................................................................. .... 8 ..................................
............................................................................................................... 3 -3, Procédure 1 1
........................................................................................................................ 4. Résultats 11
..................................................................................................................... 5. Discussion 15
................................................................................................................. 6 . Références.. .. 2 1
7. Note des auteurs ............................................................................................................ 25
............................................................................................. CONCLUSION GÉNÉIULE 29
.............................................................................................................. BIBLIOGRAPHIE 3 1
LISTE DES TABLEAUX
p w Tableau 1 : Taux de participation aux différents jeux de hasard et d'argent pour
........................................................................................... les 12 derniers mois 26
Tableau 2 : Moyennes (et écarts-types) de la fiéqueme globde de jeu pour les joueurs excessifs et sociaux ...... .. ........................................................................ 27
Tableau 3 : M o y e m (et écart-types) de l'âge d'initiation au jeu, à la consommation de divers psychotropes et à differents comportements
............................ délinquants ..................................................................... 2 8
LISTE DES ANNEXES
Annexe A : Formulaire de consentement du jeune .................................................... 3 7
...-.................. ............................ Annexe B : Formulaire de consentement écrit du parent ,,,. 39
Annexe C : Formulaire de consentement verbal du parent ..... .............................................. 4 1
....................................................................... .. Annexe D : Questionnaire ..,...........~..airair.airair.-.air 43
De nos jours, la participation aux jeux de hasard et d'argent est un phénomène
largement répandu. Aux États-unis et au Canada, plus de deux adultes sur trois parient
régulièrement (Ladouceur, 1991; Volberg, 1996). Le nombre d'adeptes et les sommes qu'ils y
investissent ne cessent de cronître- Au Quebec seulement, les revenus attriiuables aux diverses
formes de jeu sont passés de 5 1 millions de dollars à plus de 3 d i a r d s par année entre 1974
et 1999 cota-Québec, 1999). Depuis les deux dernières décennies, une attitude libérale des
gouvernements prévaut à L'égard des jeux de hasard et d'argent (Ladouceur, 1996; Volberg,
1996). La disponîîilité accrue des jeux suscite la participation des gens et prédispose les
individus à risque à développer un problème de jeu (Lesieur, 1994). Une étude récente
confirme d'ailleurs une augmentation significative de la prevdence du jeu excessif dans la
population adulte au cours des vingt dernières années (ShafXer, HaU & Vander Bilt, 1999).
La popularité du jeu est reconnue depuis longtemps- Pourtant, ce n'est que depuis peu
que cette activité, lorsque qu'excessive, est considérée comme une dépendance au même titre
que l'alcoolisme et la toxicoDzanie. Il est fait mention du jeu excessif pour la première fois en
1980 dans la troisième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux
( N A , 1980). Récemment, diverses études de prévalence menées aux États-unis (Volberg,
l996), au Canada (Ladouceur, 1996), en NouveUe-Zélande (Abbott & Volberg, 1996), en
Europe (Becona, 1996) et en Australie @ickerson, Baron, Hong & Cottrell, 1996) ont
identifié entre 2 et 4 % de joueurs' excessifs parmi la population adulte. Au Quibec, 2,4 % des
adultes sont des joueurs à risque tandis que 2,l % présentent un problème de jeu excessif
(Ladouceur, Jacques, Ferland & Giroux, 1999). De plus, les résultats d'une méta-analyse
indiquent que la preValence du jeu excessif s'élève jusqu'à 14,2 % auprès de populations
adultes plus à risque (détenus, toxicomanes, alcooliques ou individus en traitement dans une
institution psychiatrique) (MoCormlck, 1993 ; S M e r et al., 1999).
La prise de risque étant appréciée des adolescents, il n'est pas dtoanant que cette
population présente, eile aussi, un intérêt marqué pour les jeux de hasard et d'argent @mes,
Welte, Hoffman & Dintcheff, 1999; Gupta & Derevensky, 1998; Stinchfield, Cassuto, Winters
Le générique mascub est utilisé tout au long de œ manuscrit sans aucune discnmination et dans le seul but d'alléger le texte.
& Lâtimer, 1997). En Amérique du Nord, entre 77 et 83 % des adolescents ont déjà parié à un
jeu de hasard et d'argent (ShaEer & Hall, 1996). Certains types de jeu semblent plus
populaires. Au Royaume-Uni, Les machines à sous sont très appréciées puisque la loi n'interdit
pas aux mineurs d'y jouer- Ains'i 75 % des jeunes âgés entre 12 et 15 ans y ont déjà joué
@isher, 1999). Les jeunes américains préfêrent, quant à e w Ies jeux de cartes, les paris sur les
jeux d'adresse et les paris sportif& w i e r s , Stinchfield & Rim, 1995). Ladouceur,
Boudreault, Jacques et Vitaro (1999) notent qu'au Québec, les loteries obtiennent la plus haute
cote de popularité, suivies des jeux de cartes et du bingo.
Bien que pour la majorité des adolescents le jeu demeure un loisir, pour certains il peut
susciter une dépendance ayant des répercussions sociales, f d a l e s , scolaires et financières
importantes. Dans une méta-analyse regroupant diverses études de prévalence nord-
américaines, ShaEer et Hall (1996) estiment qu'entre 9'9 et 14,2 % des jeunes sont à risque de
développer un problème de jeu et qu'entre 4,4 et 7,4 % rencontrent les critères du jeu excessif
Il est inquiétant de constater que la problématique du jeu s'avère plus considérable chez les
jeunes que chez les adultes (Derevensiq & Gupta, 1996; Stinchfield et al., 1997). Plusieurs
études confirment que la prévalence du jeu excessif à l'adolescence surpasse jusqu'à deux fois
celle obsemée chez l'adulte (Gupta & Derevensb, 1998; ShafFer et al., 1999).
Le jeu à l'adolescence est un domaine d'étude relativement récent. Ce n'est que depuis
le milieu des années 1980 que cette problématique retient l'attention de la communauté
scientifique. lusqu'à présent, peu de chercheurs se sont attardés a l'évaluation des habitudes
de jeu de populations adolescentes spécifiques. La présente étude vise à combler en partie
cette lacune en s'adressant aux adolescents vivant des difocultés importantes et suivis par les
Centres jeunesse. L'objectif principal de l'étude consiste en fait à établir la prévalence du jeu
excessif chez cette population d'adolescents potentiellement phs à risque de développer un
problème de jeu. La relation entre les habitudes de jeu et les facteurs de risque associés au jeu
est également explorée. A h d'atteindre ces objectifs, uo questionnaire sondant les
comportements de jeu, la situation scolaire, lYirnpulsMté, la consommation de psychotropes et
les comportements délinquaots est administré à un échantiüon d'adolescents bénéficiant des
services du Centre jeunesse de la région de Québec.
Jeu et jeunes en dïfEdté 2
Les jeux de hasard et d'argent chez les adolescents en ciBicuité
Josée Mélanie Fortin, Robert Ladouceur, Arnélie Peiletier et Franche Ferland
Université Laval, Québec, Cariada
Titre abrégé: Jeu et jeunes en difficulté
Jeu et jeunes en cWiculté 3
Résumé
Plusieurs études font état de i'intérêî des adolescents pour les jeux de hasard et d'argent et
confirment que le jeu excessif n'est pas un phénomène uniquement lié à l'âge adulte. Au
Québec, la proporbion de jemes du secondaire aux prises avec un problème de jeu est estimée
a 2,6 % (Ladouceur7 Boudreault, Jacques & V i o , 1999). Jusqu'a présent, peu de chercheurs
se sont intéressés à l'étude de populations adolescentes plus à risque de développer une
dépendance au jeu. La présente recherche, réalisée auprès de 104 adolescents en difncuité,
âgés entre 12 et 19 ans et suivis au Centre jeunesse de Québec, évalue la prévalence du jeu
excessif et les problèmes associés. Les résultats indiquent que 92,3 % des adolescents ont
parié au moins une fois au cours de la dernière année et que 40,4 % misent toutes les
semaines. La prévalence du jeu excessif pour la dernière année s'établit à 7,7 %. Les filles
parient aussi fréquemment que les garçons et éprouvent autant de problèmes de jeu. De plus'
les habitudes de jeu sont liées à la consommation de psychotropes7 aux comportements
délinquants et à I'absentéisrne scolaire. La discussion met en perspective les résultats obtenus
et souligne la nécessité d'implanter des programmes de prévention du jeu auprès des jeunes
clientèles à risque.
Les jeux de hasard et d'argent chez les adolescents en difliculté
Les adolescents d'aujourd'hui sont Ies premiers à avoir vécu leur vie entière dans une
société où le jeu est Iégalisé. Déjà, plusieurs études font état de l'intérêt des adolescents pour
les jeux de kasard et d'argent et ont évalué leur fiéqueme de participation à ces jeux En
Amérique du Nord, entre 77 et 83 % des adolescents ont déjà participé à un jeu de hasard et
d'argent (ShaEër & Hall, 1996). Au Québec, une &de réalisée auprès d'étudiants du
secondaire estime que 87 % d'entre eux ont parié au moins une fois au cours de leur vie
(Ladouceur, BoucireauIf Jacques & Via, 1999). De plus, les recherches établissent
qu'approràmatnrement 117 à 40 % des jeunes parient régulièrement, soit à une fréquence d'au
moins une fois par semaine (Huxley & Carrol, 1992; Ladouceur, Dubé & Bujold, 1994a;
Westphal, Rus4 Stevens & Johnson, 2000). Selon Gupta et Dereveflsky (1998)' 35,l % des
jeunes Montréalais âgés de 12 à 17 ans misent sur une base hebdomadaire.
La plupart des jeunes participent à des jeux de hasard et d'argent sans qu'ils aient à en
subir des conséquences sérieuses- Toutefois, certains ressentent le besoin de parier de façon
excessive, faisant du jeu une priorité dans leur vie. Ils développent alors une dépendance à
l'égard du jeu, appelée couramment «jeu pathologique, compulsif ou excessif)). Ce problème
étant davantage un trouble de comportement pouvant être comgé plutôt qu'une maladie
incurable ou un trouble obsessif-cornpulsiç l'utilisation du terme «jeu excessif)) semble
préférable.
Les résultats d'études de prévaience estiment qu'entre 2 et 8 % des adolescents sont
des joueurs excessifs (Becona, 1997; Fisher, 1993; Gupta & Derevensky, 1998; Wynne' Smith
62 Jacobs 1996) et qu'entre 10 et 14 % sont a risque de développer un problème de jeu
(Shaf3er & HaLi, 19%)- Au Québec, Ladouceur et ses collaborateurs (1999) identifient 2,6 %
de joueurs excessifs et 4'8 % de joueurs à risque dans une étude menée auprès de jeunes de
niveau secondaire de la région de Québec. Tout comme pour les autres dépendances, le jeu
excessif a l'adolescence s'accompagne de coI1SAquences importantes, tels l'absentéisme et
l'échec scolaire, la perte d'amis, les tensions familiales, la dépression, les idées suicidaires et
les actes criminels pour financer les habitudes de jeu (Fisher, 1993; Gupta & Derevensb'
1997b; Ladouceur et al., 1999).
Jeu et jeunes en di f f id té 5
Devant L'ampleur du phénombe, certains chercheurs se sont intéressés plus
particulièrement a l'étude des caractéristiques du jeu excessif à l*adolescence. De nombreuses
domées confirment que les comportements de jeu difiTiirent selon le sexe. Le jeu compte
beaucoup plus d'adeptes auprès des garçons et représente une dépendance pour au moins deux
fois plus de garçons que de fiiles (Jacobs, 2000). h i , Ladouceur, Dubé et Bujold (1994a)
relèvent, pour une population de 1471 colikgiens québécois, 5,7 % de joueurs excessi& chez
les garçons comparativement à 0,6 % chez les filies. Des études rétrospectives indiquent
également que les habitudes de jeu s'acquièrent tôt, souvent même au primaire. Dell, Ruzicka
et Palisi (2981) constatent que L'âge de de'but du jeu chez les joueurs excessifs se situe
approximativement à 9 ou 10 ans- Une étude plus récente portant sur un échantillon
d'adolescents révèle également que ceux présentant un problème de jeu ont commencé à
parier avant l'âge de 10 ans (Wynne et al., 1996). L'âge de la première expérience de jeu
semble crucial daes le développement de problèmes de jeu. Plus I'initiation au jeu est précoce,
plus les risques de déveiopper une dépendance au jeu apparaissent élevés a l'âge adulte
(Jacobs, 2000).
Les parents et les membres de la fàmille jouent un rôIe déterminant dans l'aquisition
des habitudes de jeu. ShafEer (1996) rapporte qu'actuellement 15 % des enfants font leur
premier pari avec leurs parents et 20 % Ie font avec un autre membre de la fimilie. Selon
Ladouceur, Jacques, Ferland et Girowc (1998), les parents semblent peu inquiets de fa
participation de leurs adolescents awc jeux de hasard et d'argent. Seulement 5 % d'entre eux
interdisent a leurs jeunes de parier et moins de 40 % tentent de contrôler les activités de jeu de
leurs enfants. De plus, bon nombre d'études rapportent qu'il existe pour les enfants de joueurs
excessifs un risque élevé (jusqu'à 5 fois supérieur) de développer à leur tour un problème de
jeu au cours de leur vie (Gambino, Fitzgerald, ShafEer, Remer & Courtnage, 1993; Jacobs,
2989). Des études rétrospectives conduites auprès de joueurs excessifs révèlent que les parents
de 25 à 40 % d'entre eux présentaient un problème de jeu, suggérant ainsi que la dépendance
au jeu puisse être apprise et transmise de génération en génération (Jacobs, Marston & Singer,
1985; Lorenz & Shuttlesworth, 1983). Les pairs influencent également le comportement du
jeune à L'égard du jeu. Il semble que le fait d'être identiné comme un joueur apporte la
Jeu et jemes en difiidté 6
reconnaiscance sociale et, wnséquemment, un meilleur statut aux yeux des amis Prowne &
Brown, 1994; GdEths, 1990).
Le jeu à l'adolescence a été fréquemment associé à plusieurs variables
comportementales Iors d'études antérieures. Ainsi, les résuitats de ces travaux établissent de
fortes corrélations entre le jeu et l'usage de tabac, d'aicool et de drogues ainsi qu'entre le jeu
et la délinquance (Fisher, 1999; Proimos, Durant, Pierce & Goodman, 1998; S~chfield,
Cassuto, Wuiters & Latimer, 1997; Vîtaro, Ladouceur & Bujold, 1996). Toutefois, aucune
&de n'étabit clairement si ces comportements se manifestent selon une séquence
particuliere, s'ils coexistent sirnuitanément ou s'ils sont plutôt liés de fàçon causale
(Ladouceur et al., 1994a; Lesieur et al., 1991). Certains auteurs suggèrent que le jeu excessif
pourrait être partie intégrante d'une constellation de comportements déviants partageant
certains facteurs de risque cornmuos wtaro et al., 1996; Wmters, Bengston, Dorr &
S ~ c h k l d , 1998). Stinchfield et Winters (1998) identifient d ' a i l l m s plusieurs facteurs de
vulnérabilité convergents entre le jeu excessif et Ia toxicomanie : histoire familiale, faible
estime de soi, dépression, normes familiales qui encouragent le comportement, abus physiques
ou sexuels, faibles performances scolaires, délinquance, normes de la communauté (promotion
et accessibilité) de même que précocité du comportement. Le jeu semble également partager
certains facteurs de risque avec la consommation d'alcool chez les jeunes : sexe masculin,
usage de drogues illicites, dïflïcultés scolaires et désengagement mord (Barnes, Welte,
Hoflaian & Dintchee 1 999; Jessor & Jessor, 1977).
En tentant de découvrir les éléments prédictifs du jeu excessif à l'adolescence, certains
chercheurs ont porté leur attention sur la relation possible entre I'impulsivité et le jeu. Une
étude longitudinale menée récemment auprès de 754 Québécois a démontré I'existence d'un
déficit du contrôle de l'impulsion au début de I'adolescence, déficit présent avant même le
développement de problèmes de jeu wtaro, Arseneault & Tremblay, 1997). Cette étude
supporte donc l'hypothèse selon laquelle l'impulsivité est un trait de caractère prédisposant
chez le joueur excessif. Vïtaro, Ferland, Jacques et Ladouceur (1998), quant à eux, ajoutent
que les adolescents présentant à la fois un problème de jeu et d'abus de substances (alcool et
drogues) font preuve d'un plus haut niveau d'impuls~te que les adolescents ne vivant qu'une
Jeu et jeunes en difficulté 7
seule de ces problématiques. Il se pourrait donc que L'abus de substances et les problèmes de
jeu se dkeloppent simultanément et dérivent d'un même déficit du contrôle de I'hpulsion
Une étude comparative, portant sur les adolescents âgés entre 12 et 18 ans suivis par
les Centres jeunesse du Québec et sur les élèves du secondaire, a été réalisée récemment
(Cloutier, Champoux, Jacques & Lancop, 1994). Cette étude révèle que les jeunes des Centres
jeunesse se démarquent clairement des autres adolescents quant aux caractéristiques
identifiées comme fàcteurs prédisposant au jeu excessif En effet, ces adolescents rapportent
des résultats scolaires plus h i l e s et présentent un taux d'abandon plus élevé comparativement
aux élèves du secondaire. Ils sont nettement plus nombreux à avoir vécu des incidents de
parcours, plus particulièrement des démêlés avec la police ainsi que des problèmes d'alcool et
de drogues. D'ailleurs, la proportion de jeunes des Centres jeunesse consommant de l'alcool et
des drogues est beaucoup plus importante que celle des élèves du secondaire. Enfin, les
jeunes des Centres jeunesse se caractirisent par leur grande précocité à vivre certaines réalités
(sexualité, drogue, dwol et cigarette). La présence de cet ensemble de caractéristiques chez
les adolescents des Centres jeunesse semble indiquer qu'il s'agit d'une population
potentieUerneut plus à risque de développer un probléme de jeu excessiE Toutefois, aucune
étude n'a été menée jusqu'a ce jour afin d'évaluer les habitudes de jeu de ces jeunes en
diEiculté.
La présente étude vise donc à combler en partie cette lacune en dressant un portrait des
habitudes de jeu des adolescents suivis dans les Centres jeunesse. La relation entre les
habitudes de jeu et les facteurs de risque associés au jeu est également explorée. L'hypothèse
principale stipule que ces adolescents en ficulté présenteront une prévalence du jeu
supérieure à celle des adolescents du secondaire régulier, puisqu'ils se démarquent davantage
sur les facteurs de risque prédisposant au jeu excessif La seconde hypothèse vise à préciser
L'association entre le jeu et les facteurs de risque suggérés par la littérature. Les données
devraient donc révéler une corrélation positive entre les habitudes de jeu et chacun des
facteurs de risque suivants : l'impulsivité, les ditncuités scolaires la consommation de
psychotropes, les comportements délinquants et les habitudes de jeu des parents.
Jeu et jeunes en difEculté 8
Méthode
Partici~ants
L ' é c h d o n se compose de 104 adolescents, 61 garçons et 43 filles. Tous bénéficient
des services & Centre jeunesse de Québec, que ce soÏt en vertu de la Loi sur les seMces de
santé et les services sociaux (LSSSS), de la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ) ou de la
Loi sur les jeunes contrevenants WC). b sont recrutés par l'entremise d'un centre de jour,
d'un foyer de groupe et de deux centres de réadaptation. L'âge des participants varie entre 12
et 19 ans et ils ont en moyenne 15,3 ans (KJ = 1,4). Au moment de Mude, 8 1 % des jeunes
fréquentent l'école- La plupart d'entre eux &estent ua retard scolaire; 38,s % rapportent
avoir doublé une année et 41,3 % affirment avoir doublé plus d'une année- Dans cet
échantillon, 86,5 % des jeunes résident en centre de réadaptation et 3,8 % en foyer de groupe;
1 % habitent avec leurs parents et 1 % en garde partagée; 6,7 % demeurent avec leur mère et
1 % demeurent avec leur père. Parmi les participants, 56,7 % ont un revenu d'emploi et, de ce
groupe, 7 8 2 % gagnent moins de 20 $ par semaine. Soixante-dix pour cent des jeunes
reçoivent de l'argent de poche de leurs parents et la plupart d'entre eux (77'5 %) reçoivent 209
ou moins par semaine.
Mesures
DSM-N-MR-J (version fiançaise) (MR : réponses multiples et J : juvéde; Fisher,
2000) (Annexe D). Cet instrument constitue l'adaptation, pour les jeunes de I l à 16 ans, des
critères diagnostiques du DSM-IV. Le questionnaire évalue, pour les 12 derniers mois, les
neuf dimensions du jeu excessif: la préoccupation par le jeu, la tolérance, les symptômes
relies a l'arrêt ou a la niminution du jeu, la fiùte, le besoin de se refaire, le mensonge, la perte
de contrôle, les actes illégaux et les perturbations scolaires et fmales. Selon la réponse
indiquée, le jeune reçoit un pointage de O ou 1 à chacune de ces dimensions. Le score totai se
comptabilise sur 9 points. Selon les critères de Fisher (2000), un score de 4 ou plus indique
une conduite de jeu excessif alors que les individus dont le score est inférieur à 4 sont
considérés comme des joueurs sociaux. La validité et la fidélité de la version mgIophone du
DSM-IV-MR-J ont été démontrées (Fisher, 2000). Une étude conduite auprès de jeunes de 12
à 15 ans lui çoaf"ere une bonne consistance interne (alpha de Cronbach = 0,75). Pour la
présente étude, la consistance interne de l'outil s'établit à 0,82. De plus, l'instrument présente
Jeu et jeunes en difficulté 9
une bonne validité de construit puisque l'ensemble des items discriminent efficacement les
individus aux prises avec un problème de jeu des joueurs sociaux_ Bien qu'à ce jour la
seflsf.iii1it.é et fa spéd5cité de l'outil n'aient pas ét6 déterminées, une récente étude révèle qu'ii
est le plus conservateur des instruments utilisés auprès des jeunes (Derevensky & Gupta,
2000). La version h w p h o n e de ce questionnaire est présentement en processus
d'évaluation-
Afin de dresser un portrait plus exhaustif des habitudes de jeu, une question évaluant la
fiéquence de participation à 10 formes de jeu est ajoutée. L'adolescent doit indiquer s'il n'a
jamais participé à chacun des types de pari ou s'il y a pris part moins d'une fois par mois, une
fois par mois, une fois par semaine ou chaque jour. À des fins d'malyse, la variable
(( fiéqueme de participation globale au jeu D est créée en regroupant les fiéquemes de
participation à tous les types de jeu puisque ces items présentent une bonne consistance interne
(alpha = 0,78). Cinq questions supplémentaires portant sur les montants d'argent misés, l'âge
du premier pari et les habitudes de jeu des parents et amis complètent cette section.
Échelle d'impulsivité dYEvsenck (version fiançaise) (Eysenck, Easting & Pearson,
1984). L'échelle originale wmporte 33 items évaluant l'impulsivité. Dans le cadre de cette
étude, les cinq items de l'échelle corrélant le plus fortement au construit d'impulsivité ont été
retenus (Eysenck et al., 1984). Ces items sont : (a) T'arrêtes-tu et penses-tu avant d'agir? @)
Est-ce que tu te mets s o m t dans le trouble parce que tu fais des choses sans penser? (c) Est-
ce que tu es une personne impulsive (réagir vite sans penser)? (d) Est-ce que tu as l'habitude
de bien réfléchir avant de faVe quelque chose? et (e) Est-ce que tu as l'habitude de parler sans
bien penser à ce que tu voulais dire? Les participants répondent aux questions par oui » ou
(( non » et un score total sur 5 est wmptab ï ï . La consistance interne de l'échelle originaie
s'établit respectivement à 0,74 pour les garçons et a 0'78 pour les filles âgés entre 8 et 15 ans
(Eysenck et al., 1984). Pour la présente étude, la consistance interne des cinq items retenus se
situe à 0'76.
Situation scolaire. Cinq questions évaluent la situation scolaire de l'adolescent. Il doit
d'abord indiquer si, au moment de l'étude, i1 fréquente ou non l'école et, ensuite, spécifier son
Jeu et jemes en difficulté 10
niveau scolaire actuel ou complété. Le jeune doit indiquer s'il a été expulsé d'une classe
(jamais, une ou deux fois, plusieurs fois ou trés sowent) par un professeur et s'il a manqué
l'école depuis le début de l'année scolaire- Pour fb d'analyse, une variabie a absentéisme
wfaire » regroupant ces deux derniers items est créée puisqu'ils sont correIés positivement, _r
(94) = 0,41, E < 0,M. Le jeune doit également situer son rendement scolaire actuel par sa
moyenne en français et mentionner s'il a double une ou plusieurs rnatihs ou une ou des
années académiques.
Délinauance autorévéiée Piron, Caplan & Leblanc, 1975). Cette échelle, composée de
27 items, mesure le degré d'engagement de l'adolescent dans certaines conduites délinquantes.
Pour la présente étude, huit questions sont selectiomées a titre exploratoire- Deux items
proviennent de la sous-échelle agression physique (se battre a coups de poing et en utilisant
une arme), trois items sont tirés de la sous.-échelie vol (vol uiférieur à 10 $, entre 10 $ et 100 $
et supérieur à 100 $), un item représente le vandalisme (briser le bien d'autrui) et deux items
figurent pour la sous-échelle consommation (aicool et marijuana). Afin de dresser un portrait
plus complet de la consommation de psychotropes, trois énoncés portant sur la consommation
de cigarettes, de s t idants et de drogues dures sont ajoutés. Le jeune indique si, au cours de
sa vie, il a commis (jamais, une fois ou deux, quelques fois ou souvent) chacun des actes
décrits par les énoncés. Le jeune mentionne égaiement l'âge auquel il s'est initié pour la
première fois à chacune des activités. Le questionnaire original a fait l'objet d'études de
validation (Fréchette & Leblanc, 1987; Leblanc & Fréchette, 1989). La stabilité temporelle, la
validité concurrente ainsi que la consistance intente de I'oual sont démontrées par Leblanc et
McDuff (1991). Dans le cadre de cette étude, deux scores sont créés. La variable N fiéquence
globale des comportements délinquants » est élaborée en regroupant les eequences de
participation aux six actes illégaux sélectiomes puisque ces items présentent une bonne
consistance interne (alpha = 0'81). De même, la variable « fkéquence globale de
consommation D est constituée à partir des items portant sur la consommation et se justifie par
un alpha de Cronbach élevé (alpha = 0,86) entre les cinq items.
Seize questions sociodémographiques portant sur l'âge, le sexe, le milieu de vie, le
nombre de placements, la scolarité des parents, etc., complètent le questiormaire.
Jeu et jeunes en difficulté 1 1
Procédure
Pour chaque point de semice du Centre jeunesse sollicité, un intervenant (éducateur ou
travailleur social) est désigné comme responsable de la recherche. Ces intervenants présentent
l'étude aux parents et sollicitent leur consentement de façon écrite (Annexe B) ou verbale
(Annexe C). Tous les jeunes ayant reçu le consentement parental sont invités à participer
volontairement à l'étude. L'administration du questionnaire se déroule en groupe d'une
dizaine de jeunes et a lieu aux différents points de senrice du Centre jeunesse. Les consignes
précédant la passation du questiomaire comportent une dehition des jeux de hasard et
d'argent, une explication de la recherche, la lecture des points importants du formulaire de
consentement de l'adolescent (Annexe A) et le rappel que la participation est libre et qu'aucun
nom ne doit être inscrit sur le questionnaire. Les expérimentateurs assurent les jeunes de la
coddentialité de leurs réponses et demandent a ces derniers de compléter le questionnaire
individuellement. Les expérimentateurs sont présents tout au long de la passation du
questionnaire afin de superviser la collecte des données et répondre aux questions. La
passation nécessite environ 25 minutes. Une activité de se~l~f'bilisation aux jeux de hasard et
d'argent suit l'administration du questionnaire. L'activité consiste en un jeu interactif visant à
amener les jeunes à considérer le jeu comme un comportement à risque de dépendance au
même titre que l'alcool, les drogues et la cigarette.
Résultats
Participation aux-ieux de hasard et d'argent
Les résultats obtenus révèlent que 92'3 % des adolescents ont pris part à un jeu de
hasard et d'argent au cours des 12 mois précédant l'étude. Le taux de participation ne m è r e
pas significativement seion le sexe; 88'5 % des garçons et 97,7 % des filles arment avoir
parié au moins une fois au cours de la dernière année. Dans cet échantillon, 40,4 % des jeunes
parient au mois une fois par semaine et peuvent ainsi être considérés comme des joueurs
réguliers. La proportion de joueurs réguliers ne Were pas de façon significative selon le sexe;
37,2 % des filles rapportent jouer régulièrement comparativement à 42,6 % des garçons. Les
résultats démontrent également que la âéquence de jeu n'est liée ni à l'âge, ni au niveau
scolaire. Parmi les jeunes, 26,l % rapportent avoir parié avant l'âge de 10 am. L'âge moyen
du premier pari se situe à 11 ans et ne difEere pas significativement entre les garçons (M =
Jeu et jeunes en nifflculté 12
10,73, ET = 2'95) et les filles (IbJ = 11,51, = 2,47), ni entre les joueurs réguliers =
10,85, = 2,82) et occasionnels = 1 120, = 2,76).
La prévalence du jeu excessif pour les 12 mois précédant l'étude (ive. un score de 4 et
plus au DSM-IV-MR-J) s'établit à 7'7 % pour les adolescents suivis au Centre jeunesse de
Québec. II n'existe pas de différence signiscative en regard du sexe chez les joueurs excessifs;
les fiiles (7,l %) semblent éprouver autant de problèmes de jeu que les garçons (8'2 9%)). Les
résultats indiquent également que les adolescents présentant un problème de jeu ne se
distinguent pas quant à leur âge et à leur fréquentation scolaire. Bien que le premier pari
semble se produire plus tôt chez les joueurs exces* (M = 9,38, ET = 3,42) comparativement
aux joueurs sociaux = 1 1,20, ET = 2'68)' cet écart n'est pas statistiquement si@catX Un
test d'hypothèse sur deux pourcentages permet d'affirmer que la prévalence du jeu excessif de
cet échautillon de jeunes en difficulté (7,7 %) se démarque clairement de celle obtenue
récemment auprès d'étudiants du secondaire de la région de Québec (2'7 %) à l'aide du DSM-
IV-MR-J (Z = 1,88, p < 0,05) Fer- Ladouceur & Jacques, 2000).
Types de pari et montants misés
Les loteries instantanées, appelées communément (< gratteux N, constituent la forme de
jeu la plus populaire: 80'8 % des jeunes interrogés ont participé à ce jeu au cours de la
dernière année. Les jeux d'adresse (51 %) ainsi que les cartes (50 %) représentent également
des formes de pari très appréciées. L'achat de << gratte- » est l'activité qui a suscite la
participation la plus régulière au cours des 12 derniers mois; 21,l % des jeunes consultés s'y
sont adonnés au moins une fois par semaine. Cette a d t é est suivie, en terme de régdarite,
par les cartes (12,s %), les jeux d'adresse et les loteries vidéo (9,6 %). Le tableau I présente la
fkéquence de participation aux différents jeux de hasard et d'argent pour la dernière année.
Insérer tableau 1
Des analyses de comparaison de moyennes sont eEixhiées aiin de vérifier les écarts
entre la fkéquence de participation des mes et celle des garçons aux différents je- Une
Jeu et jeunes en dif!ficuité 13
correction de Bonferroni est appliquée pour dimirmer I'erreur de type 1 associée à la
muitiplicité des tesis (0,05/10 = 0,005)- Les résuitats révèlent que les filles jouent davantage
que ies garçons au bingo, t (102) = 2,90, g < 0,005. Aucune différence SgmficatNe n'apparaît
en regard du sexe quant a la fréquence de participation aux « gratteux », aux jeux d'adresse,
aux cartes, aux billets de loterie, aux loteries vidéo, aux paris sportif& aux dés, à pile ou face
et aux courses-
Les sommes d'argent misées au jeu en une seule journée sont relativement petites pour
la majorité des jeunes : 50,6 % des parieurs ont misé moins de 10 %, 37 % ont misé entre 11 $
et 99 $ et 12,3 % ont misé plus de 100 S. Le niveau de jeu semble influencer le montant de la
mise; les joueurs réguliers misent des montants significativement plus importants que les
joueurs occasionnels, t (79) = 5,18, p c 0,05. Les données indiquent également qye la valeur
de la mise ne cbfEere pas significativement entre les garçons et les Mes.
Jeu et comDortements associés
Dans le cadre de cette étude, l'utilisation de l'indice relatif à la fiéquence de
participation globale au jeu est privilégi6e par rapport à l'indice de jeu excessif lors des
analyses visant a étudier la relation entre le jeu et les fàcteurs de risque qui y sont
générdement associés. L'utilisation de cette variable alternative est nécessaire compte tenu du
nombre restreint de joueurs excessifis qui limite la puissance statistique des analyses. Un test
de Mann-Whitney j u a e l'utilisation de cette variable continue en codïmant qu'une
conduite de jeu excessif signifie une fréquence de jeu plus élevée, U a = 104) = 120,00, p <
0,05. Le tableau 2 présente la fréquence de jeu pour les joueurs excessifs et sociaux.
Insérer tableau 2
Des corrélations de Pearson sont donc effectuk entre la fkéquence de participation
globale au jeu et les résultats obtenus aux Mërentes variables correspondant aux fkcteurs de
risque (comportements de jeu de L'entourage, ciBicultés scolaires, impulsivité, consommation
et dehquance). Les résultats indiquent une relation positive entre la fkéquence de jeu des
Jeu et jeunes en difliculté 14
adolescents coCISUItés et le nombre de leurs amis participant atm jeux de hasard et d'argenf E
(92) = 0,52, p -= 0,05. Les données recueillies ne permettent toutefois pas d'établir un lien
entre la fréquence de jeu des jeunes et la p h i p a r i o n de leurs parents aux jeux de hasard et
d'argent ou encore entre cette fréquence et la présence d'un problème de jeu chez l'un des
parents.
Les analyses réalisées démontrent que la fiéQuence de jeu s'associe positivement à la
fiequence de consommation de psychotropes, (104) = 0'26, p < 0,05, à la fréquence des
comportements délinquants, _r (104) = 0'41, p < 0,05 et à I'absentéisme scolaire? (94) = 0'3 5,
p < 0,05. Toutefois, la fiéquence de jeu ne semble pas liée au rendement scolairey au retard
scolaire et au niveau d'impulsivité des jeunes. Il est intéressant de noter que l'impulsivité
corréle positivement avec la fiéquence de consommation de psychotropes, g (96) = 0'21, p <
0'05, et avec la fiéquence des comportements dehqwints, 1 (96) = 0,23, p < 0,05. Les données
révèlent aussi que les garçons sont plus fréquemment impliqués dans les comportements
déiinquants que les filles, g (102) = 2,29, p < 0,05, mais qu'ils ne se distinguent pas des mes
aux plans de la consommation de psychotropes et du fonctionnement scolaire (rendement,
absentéisme et retard scolaire). Les filles, quant à elles, endossent davantage les items reliés a
i'impdsivité, f (94) = 3,06,2 < 0'05.
Initiation au ieu, à la consommation et à la déh~uance
À titre exploratoire, des tests t pairés sont réalisés entre l'âge du premier pari et l'âge
de la première implication dans les différents types de co~isornmation et de comportements
délinquants. Dans le cadre de ces analyses, un niveau de sipification alpha plus sévère (0,Ol)
est adopté pour contrder l'erreur de type 1 associée à la multiplication des tests. Ces analyses
permettent de constater que le premier pari s'effectue significativement plus tôt que la
première consommation de rnarijuaaa, f (86) = 2,72, p < 0,01, de stirmilants, g (69) = 6,34, <
0,01, et de drogues dures, g (37) = 5,30, Q < 0,Ol. Les jeunes semblent également s'initier plus
précocement au jeu qu'aux vols supérieurs a 10 $, $ (62) = 5,14, p < 0,01, et a 100 $, f (5 1) =
6'04, g < O,Ol, qu'au vandalisme, g (72) = 2'54, g < 0,01, et ainsi qu'à l'utilisation d'une anne
pour se battrey f (46) = 4,34, g < 0,01. Bien que I'âge de la première expérience de jeu soit
également inférietlr à L'âge de la première consommation d'alcool au premier vol de moios de
Jeu et jeunes en ddEculté 15
10 $ et à la première bataille, il ne s'en distingue pas significativement. Le seul comportement
qui sembIe apparaitre avant le jeu est la c o ~ l s o ~ t i o n de cigarettes' maïs aucune dBrence
significative n'est détectée. Le tableau 3 presente l'âge moyen d'initiation au jeu, a la
consommation de psychotropes et aux comportements déhquants.
Insérer tableau 3
Discussion
Cette étude, réalisée auprès de 104 adolescents suivis au Centre jeunesse de Québec,
visait à évaluer la prévalence du jeu excessif et les problèmes qui y sont associés chez cette
population. L'analyse des résultats confirme l'hypothèse prédisant une prévalence du jeu
excessif pius élevée chez les adolescents en difliculté que chez les jeunes du secondaire
régulier. Cependant, l'hypothèse secondaire n'est confkmée que partieliemet. Les résultats
ont permis d'associer la fiéquence de jeu des adolescents à la fréquence de consommation de
psychotropes et des comportements délinquants ainsi qu'à l'absentéisme scolaire. Toutefois,
aucun lien n'est établi entre la fiéquence de jeu des adolescents et leur rendement scolaire, leur
retard scolairey leur niveau d'impulsivité et les habitudes de jeu de leurs parents.
Participation aux jeux de hasard et d'argent
Les principaux résultats mettent en lumière la présence d'habitudes de jeu importantes
chez les adolescents suivis au Centre jeunesse de Québec. En effet, la phpart d'entre eux (92'3
%) ont misé à un jeu de hasard et d'argent au cours de la dernière année. Ce taux de
participation surpasse celui observé auprès de jeunes du secondaire de la région de Québec (87
%) @adouceur et aL, 1999)- Dans l'échantillon, la proportion d'adolescents pariant toutes les
semaines (40'4 %) est également élevée. Elle surpasse le taux de participation hebdomadaire
observé par Gupta et Derevensky (1998) (35,1%) lors d'une etude conduite auprès d'étudiants
du secondaire de la région de Montréal. Ces résultats convergent donc vers l'hypothèse
principale.
Jeu et jemes en &fEculté 17
L'âge moyen du premier pari des participants se situe à 11 ans, ce qui rejoint les
résultats obtenus lors d'&des de predence menées auprès de populations adolescentes
régulières (Gupta & Deverensky, 1998; Westphal et al., 2000). Bien que les adolescents vivant
des difficuités adoptent des habitudes de jeu plus wnsidérables, ils ne vivent pas plus tôt leur
première expérience de jeu. Ce résuItat peut pamAtre étonnant puisque les adolescents des
Centres jeunesse se particularisent par leur grande précocité à vivre certaines réalités telles que
la sexualité, la cigarette, l'alcool et les drogues (Cloutier et al., 1994). Les jeux de hasard et
d'argent jouissent d'me acceptation sociale remarquable. D'ailleurs, les enfants sont exposés
au jeu dès leur plus jeune âge, et ce, bien souvent par leurs parents ou leur entourage. Compte
tenu de la perception positive des gens à l'égard du jeu, il est plausible de croire que
l'initiation au jeu soit semblable chez l'ensemble des jeunes, quelle que soit leur situation
personnelle et f'amiliale.
Jeu et comportements associés
De nombreuses études rapportent que les habitudes de jeu des adolescents sont liées
aux habitudes de jeu parentales (Jawbs, 2000; ShaBer & Hall, 1996). Pourtant, les résultats
obtenus n'établissent pas de lien entre la fiéquence de jeu des jeunes consultés et la
participation de leurs parents aux jeux de hasard et d'argent ou encore entre cette fiéquence et
la présence d'un problème de jeu chez l'un des parents. Jl importe de rappeler que 86,s % des
adolescents consuités demeurent en centre de réadaptation et ont des contacts moins réguliers
avec leurs parents. Ils peuvent donc évaluer avec moins d'exactitude la participation de leurs
parents aux jeux de hasard et d'argent. Aussi , plusieurs de ces jeunes vivent une situation
familiale détériorée pouvant partager certaines similitudes avec ceUe d'enfants dont les parents
sont des joueurs excessifs. Jacobs (1989) rapporte qu'un problème de jeu chez un parent
signifie bien souvent une s u p e ~ s i o n parentale moins adéquate, de nombreuses difficultés
financières et un milieu h d i a l dysfonctionnel. Lorsque le vécu fimiliai se caractérise ainsi
le jeu peut représenter une fuite pour l'adolescent afin d'oublier ses problèmes, qu'il ait eu ou
non un modèle parental de jeu excessif.
Les données recueillies dans cette étude indiquent que fa fiéquence de jeu des
adolescents rencontrés est liée au nombre de leurs amis participant aux jeux de hasard et
Jeu et jeunes en difficulté 18
d'argent. Cette situation semble appuyer la théorie soutenant qu'à I'adolescence, être identifié
comme un joueur apporte la reconnaissance sociale et, conséquemment, un meilleur s t a M aux
yeux des amis (Browne & Brown, 1994; GriEth, 1990). La plupart des jeunes consultés
vivent au quotidien avec des jeunes de leur iige en centre de réadaptation; ce nouvel entourage
0 5 e donc une opportwuté inégalée pour parier entre adolescents. Le jeu peut alors devenir
une source de valorisation auprès des pairs a h de combler ks échecs et d.ifEcultés vécus.
Comme i1 a été postulé au départ, la fréquence de jeu des adolescents s'est avérée être
associée a la fréquence de consommation de psychotropes (cigarette, alcool et drogues), à la
fréquence des comportements déiinquants (vol, vandalisme et agression) et à l'absentéisme
scolaire. Ces résultats corroborent ceux obtenus lors d'études antérieures (Fisher, 1999; Gupta
6 Derevensky, 1998; Vitaro et al., 1996; Volberg, 1998). Gotdkedson et Huschi (1990)
expliquent le lien entre la c o n s o ~ t i o n d'alcool, de drogues et la délinquance par la
gratification immédiate que procurent ces comportements et par l'absence de souci, chez les
adolescents, des conséquences possibles, à long tenne, de ces comportements. Il ne serait donc
pas surprenant que le jeu puisse prendre place dans cet ensemble de comportements puisqu'il
représente une source accessible de stimulation et de plaisu et qu'il laisse miroiter la
possibilité d'un gain monétaire rapide. Par ailleurs, contrairement aux résultats attendus, la
fréquence de jeu des adolescents en difiïcuité ne semble pas liée au rendement scolaire et au
retard scolaire, Ce resdtat est certainement attribuable à la fkible variance scolaire de ce
groupe de jeunes. En effet, Ia plupart d'entre eux (79'8 %) manifestent un retard scolaire et se
situent a peu près au même niveau sur ces deux variables.
Les d o ~ é e s de cette étude n'ont également pas permis d'établir un lien significatif
entre les habitudes de jeu des adolescents interrogés et leur niveau d'impds~te. Pourtant, le
DSM-IV classe la probiématique du jeu excessif dans la catégorie des troubles du contrôle
des impulsions (APA, 1994). Il est possible que la mesure d'impulsivité utilisée soit à l'origine
de ce rédtat, n'ayant pas été sufEsarnment objective et révélatrice- En effet, certains jeunes
ont rapidement compris ce que les items proposés mesuraient et ont réagi à leur lecture, ne
voulant pas s'aîtribuer l'étiquette de personne impulsive. À l'exemple de l'équipe de Vitaro
(1997)' il aurait été préférable d'utiliser une deuxième mesure plus objective, telle qu'une
Jeu et jeunes en ciifficulté 19
évaluation wmportementale du jeune réalisée par un intervenant, afin de wn&mer ou
d'infirmer I'auto-évaluation de chaque adolescent,
Initiation au jeu. à la consommaiion et à la déIinauance
Jusqu'à présent, peu d'études empiriques ont comparé I'âge d'initiation au jeu a celui
de comportements associés tels que la consommation de psychotropes et les comportements
délinquants. Selon les résultats obtenus, le jeu constitue l'une des premières expériences de
l'adolescence. En effet, le premier pari précède de façon significative la première
conmnmation de marijuana, de stimulants et de drogues dures. Il survient aussi avant le
premier vol supérieur à 10 %, avant le premier acte de vandalisme et la première bataille
année- II n'est pas étonnant que les jeux de hasard et d'argent constituent l'une des premières
activités à être initiée puisqu'ils sont socialement acceptés et fortement endossés par les
gouvernements. Seulement 25 % des adolescents perçoivent le jeu comme potentiellement
dangereux, comparativement a I'alcool (60 %), au tabac (64 %), à l'inhalation de substances
(64 %), à la wnsommation de d j u a n a (71 %) et de stimulants (75 %). Plusieurs parents
perçoivent également le jeu wmme une activité inoffensive. IIs sont par contre peu nombreux
à permettre à leurs enfants de fàire usage de façon répétée d'alcool et de drogues (SMer7
1996). Face à ce constat et à la proportion élevée de joueurs excessifs observée dans cette
étude, il importe de rappeier la nécessité d'implanter des programmes de prévention du jeu,
plus particulièrement aupres des jeunes clientèles à risque.
Cette étude de prévalence du jeu excessif est la première a être réalisée aupres
d'adolescents suivis par le Centre jeunesse de Québec. En s'adressant à une clientèle en
difficulté, cette étude évite le biais présent dans les études de prévalence menées dans les
écoles qui e h , excluent inévitablement les jeunes décrocheurs. Cette étude comporte
toutefois certaines limites au niveau de sa validité. Les difficultés scolaires d e s t é e s par les
jeunes de l'échan~on peuvent influencer leur compréhension des questions et ainsi altérer les
résultats de la recherche. Cependant, cette atteinte à la validité est possiblement mirtirne
puisque Fisher (2000) établit que le DSM-IV-MR-J nécessite des habiletés de lecture de
niveau primaire. Aussi, une étude présentement en cours révèle des difficultés de
compréhension importantes de la problématique du jeu excessif chez des étudiants du premier
Jeu et jeunes en difEculté 20
cycle du secondaire (Pelletier, 2001). Les adolescents ne semblent pas bien intégrer la notion
de dépendance pouvant être associée au jai au même titre que l'alcool, les drogues et la
cigarette- D'autre p a e bien que la présente étude permette de situer l'initiation au jeu
comparativement à l'initiation à ia consommation de cigarettes, d'alcool et de drogues et à la
délinquance, elle ne permet pas d'établir un modèle explicatif du développement de ces
problématiques.
Dans l'éventualité d'une reprise de cette éîude, il serait judicieux de modifier certains
détails méthodologiques. Un échantillon pius important serait souhaitable afin d'augmenter la
puissance des analyses statistiques. De plus l'étude devrait être conduite en parallèle auprès
d'un échantillon de jeunes du secondaire afin établir avec plus d'exactitude à quel niveau se
situent les adolescents en difliculté quant aux facteurs de risque associés au jeu (impulsivité,
consommation, etc.) comparativement aux étudiants du secondaire. Z1 serait aussi pertinent
d'insérer certaines mesures supplémentaires évaluant, par exemple, la situation familiale,
l'estime de soi, la dépression et les pensées suicidaires, a h de v&Ser la présence d'éléments
p r é d i e additionnels du jeu excessif. Enfin, une étude longmidinale pourrait permettre de
mieux conceptualiser le développement d'une conduite de jeu excessif ainsi que son
interaction avec d'autres problématiques.
Jeu etjeunes en clifTiculté 21
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Jeu et jeunes en difficulté 25
Note des auteurs
Cette étude a été réalisée dans le cadre des travaux du Centre pour la prévention et le
traitement du jeu (CPTJ) subventionné par Loto-Québec. Les demandes de tirés à part peuvent
être adressées à M Robert Ladouceur, Pm., École de psychologie, Université Laval, Québec,
Québec, Canada, G1K 7P4.
Jeu et jemes en ciiffidé 26
Tableau 1
Taux de ~artieation aux différents jeux de hasard et d'argent wur les 12 demiers mois
Participation (%)
Types de jeu À au moins une occasion Au moins 1 foidsemaine
Jeux d'adresse 5 1,O 976
Cartes
Billets de loterie
Loteries vidéo 41,3 976
Bingo 33,7 L9
Paris sportifs
Dés
Pile ou face
Jeu et jemes en difficulté 27
Tableau 2
Movennes (et &arts-tvr>es) de la fiéauence dobale de ieu ~ o u r les ioueurs excessifs et sociaux
Fréquence de jeu
Catégories de joueurs - M ET - n
Sociaux 2,56 0,46 96
Note. La fieqnence &jeu se situe sur me écheIie Pariant & 1 à 5 (1 =jamais, 2 = moins d'une fois par mois, 3 =
une fois par mois, 4 = mie fois par semaine et 5 = chaque jour).
Jeu et jeunes en difficulté 28
Tableau 3
Movemes (et écart es) de l'âge d'initiation au jeu. à la consommation de divers
psychotropes et a différents comDortements délinauants
Age
Comportements initiés A5 ET - R
Consommation
Cigarettes
Alcool
Marijuana
Stimulants
Drogues dures
Délinauance
Vol< 10 $
Vol entre 10 $ et 100 %
Vol > 100 $
Vandalisme
Bataille
Bataille avec une arme
CONCLUSION GÉNÉRALE
Cette étude, réalisée auprès de 104 adolescents suivis au Centre jeunesse de Québec,
visait à évaluer la prévalence du jeu excessif et les problèmes qui y sont associés chez cette
population de jeunes à risque. Les résultats obtenus mettent en lumière la présence d'habiîudes
de jeu considérables chez ces adolescents en dBculté. En ef f i la plupart d'entre eux ont
parié à un jeu de hasard et d'argent au cours de la dernière année et 7'7 % rencontrent Ies
critères du jeu excessif Les résultats ont également pennis d'associer la fréquence de jeu de
ces adolescents à la fréquence de wnsommation de psychotropes et des comportements
délinquants airisi qu'à I'absentéisme scolaire. Toutefois, aucun lien n'a été établi entre la
fréquence de jeu des jeunes interrogés et leur rendement scolaire7 leur retard scolaire, leur
niveau d'impulsivité et les habitudes de jeu de leurs parents.
Cette étude de prévalence du jeu excessif est, à notre connaissance, la première à être
rézlisée auprés de jeunes Québécois à risque. Bien que l'étude soit restreinte à une centaine
d'adolescents suivis par le Centre jeunesse de Québec, elle ouvre la voie à des études de plus
grande envergure auprès de cette population, Puisque la plupart des jeunes consultés
demeurent en centre de réadaptation, il est réaliste de croire que ces derniers vivent
effectivement des diûicultés importantes et que L'évaluation des habitudes de jeu d'un
échantillon plus volumineux mènerait à des conclusions similaires à celles de cette recherche.
La généralisation des résultats obtenus dans le cadre de la présente étude a des groupes de
jeunes vivant des dinicultés plus spécifiques (problèmes de santé mentale, alcoolisme7
toxicomanie.. .) n'est cependant pas possible puisque l'échantillon a l'étude se compose
d'adolescents vivant diverses problématiques n'ayant pu être distinguées lors des analyses.
Les conciusions tirées de cette étude permettront d'attirer l'attention de la communauté
scientifique sur l'importance de concevoir et d'implanter des progammes de prévention
efficaces sur le jeu excessc et ce, particulièrement auprès des jeunes clientèles à risque.
S'appuyant sur les données obtenues au cours de ce travail, nous croyons qu'il serait judicieux
d'introduire un programme de prévention du jeu dans les Centres jeunesse du Québec afln que
tes jeunes puissent en bénéficier des leur entrée dans le système. Des efforts doivent
également être investis afin de sensibiliser à la problématique du jeu les intervenants oeuvrant
auprès de jeunes à risque.
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Formulaire de consentement du jeune
Obiecbf de l'étude :
Évaluer les habitudes de jeu et les fàcteurs de risque associés au jeu chez des adolescents du Centre jeunesse de Québec
Responsables :
Robert Ladouceur, PhD. Josée Mélanie Forth, B A TéI, : (418) 656-5389
Je, soussigné(e) , accepte librement de participer à une étude visant à évaluer mes habitudes de jeu et certains facteurs de risque associés au jeu excessif.
Ma participation implique de remph un questionnaire d'une durée d'environ 25 minutes,
Les avantages reliés à ma participation sont multiples. Par mon implication, je permettrai le développement d'une meilleure cornaissance des habitudes de jeu des adolescents. Les données recueillies concernant les facteurs de risque prédisposant au jeu excessif permettront une amélioration des programmes de prévention du jeu destinés aux adolescents. L'inconvénient relie à ma participation à cette étude est le temps que je dois y consacrer.
Je comprends que je suis tout à fait libre d'accepter ou de refùser de participer à cette recherche. Si j'accepte d'y participer, je poumai me retirer en tout temps, et ce, sans subir de conséquences négatives.
Toutes les informations me concernant et obtenues dans ce projet de recherche seront traitées de façon codidentielle. Pour ce f'rue' mon nom sera remplacé par un code numérique et seuls les membres de l'équipe de recherche auront accès aux informations recueillies- Mon questionnaire sera gardé sous clé dans un local prévu à cette fin
Si j'ai des questions au sujet de ma participation B ce projet, je peux contacter par téléphone I'un ou l'autre des chercheurs responsables au numéro indiqué ci-haut.
Signature : Date :
Responsable : Date :
ANNEXE B
Formulaire de consentement pour la participation de mon enfant
Obïectif de l'étude :
Évaluer les habitudes de jeu et les fktezlfs de risque associés au jeu chez des adolescents du Centre jeunesse de Québec
Responsables :
Robert Ladouceur, PhD. Josée Mélanie Fortin, B-A Tél. : (418) 656-5389
Je, soussigné(e) , ai pns connaissance des différents éléments du projet de recherche. Je consens librement à ce que mon enfant complète le questionnaire.
Je sais que la participation de mon enfm consiste à remplir un questionnaire traitant des habitudes de jeu et des f&eurs de risque associés au jeu. k sais que le questionnaire sera complété au Centre jeunesse. Le questionnaire prendra environ 25 minutes à remplir.
Je sais que mon enfant est libre de participer à l'étude. I1 peut cesser sa participation en tout temps sans avoir à fournir de raison ni subir de conséquences négatives.
Je sais que l'un des avantages reliés à Ia participation de mon enfant est de contribuer a I'amélioration des connaissances des habitudes de jeu des adolescents et à l'amélioration des programmes de prévention du jeu. L'inconvénient relié à la participation à cette étude est le temps que le jeune doit y consacrer.
Je sais que toutes les informations obtenues dans ce projet de recherche seront traitées de façon confidentiene. Pour ce faire, le nom de mon enfant sera remplacé par un code numérique et seuls les membres de l'équipe de recherche auront accès aux informations recueillies. Le questionnaire complété sera gardé sous clé dans un local prévu à cette h.
Pour avoir des informations supplémentaires relativement a l'étude, il suffit de contacter l'un ou l'autre des chercheurs responsables de l'étude au numéro de téléphone mentionné ci-dessus.
Signature : Date :
Date :
Centre pour la prévention et le traitement du jeu École de psychologie Université Lavai Québec (Québec) GIK 7P4
Québec, le 25 novembre 1999
Je, soussigné(e) , confirme par le présent document que
j'ai procédé verbalement à l'obtention du consentement parental pour le jeune
- J'ai transmis au parent les différents éIéments du projet de
recherche. Le parent de ce jeune accepte que son &t, dans le cadre des services reçus par
le Centre jeunesse de Québec, participe à une recherche visant à évaluer les habitudes de jeu et
les facteurs de risque associes au jeu.
Cette recherche est réalisée par Josée Mélanie Fortin, sous la supervision de Robert
Ladouceur, Ph.D., professeur à l'École de Psychologie de l'Université Laval. Je décharge
donc par ce doniment le Centre pour la prévention et le traitement du jeu de toute
responsabilité relative au consentement parental.
Intervenant du Centre jeunesse Date
Responsable de la recherche Date
UNIVERSITÉ
LAVAL Code :
Questionnaire sur les jeux de hasard et d'argent
Le questionnaire suivant est strictement confidentiel.
Ii concerne les jeux de hasarà et d'argent. Ce sont des jeux où tu risques de gagner ou de perdre de l'argent ou des objets. Par exemple, il y a les
loteries, le bingo, les paris sur la sports, etc Ce questionnaire comporte également des questions sur l'école, Iri familie et la consommation.
S.V.P réponds a toutes les questions au meilleur de tes connaissances.
Merci de ta ~artici~ation!
a Les jeux de hasard et d'argent
1. Indique par un crochet combien de fois tu as pratiqué ces activités au cours des '2 derniers mois :
-- --
AU cours des 12 demiers mois 1
Jamais
a) Jouer aux cartes pour de l'argent
b) Jouer à pile ou face pour de l'argent
d) Parier sur les sports
e) Parier aux courses de chevaux, de chiens ou d'autres animaux
f) Jouer au bingo pour de l'argent
g) Jouer aux dés pour de l'argent l h) Jouer aux machines à sous, aux
vidéo-poker ou a d'autres types de machines pour de l'argent
i) Acheter des a grattewc »
i ) Acheter des billets de loterie (6/49, miui, etc.)
- -
Moins d'une fois
Une fois
semaine
une fois Par
Chaque jour
par mois mois
2. Au cours des 12 derniers mois, quel est Ie pius gros montant d'argent que tu as joué ou parié en une seule iournée?
Moins de 1 $ ......................................................................................... O ........................................................................................ De 1 $ à 1 0 $ O
De 11 $ à 4 9 $ ...................................................................................... El De 50 $ à 99 $ ...................................................................................... O De 100 $ à 199 $ .................................................................................. 3 200 $ et plus ......................................................................................... 0 - P Je n'ai jamais pane d'argent ............................................................. 17
3. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois as-tu pensé à tes anciemes expériences de jeu?
4. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois as-tu pensé à retourner parier?
Jamais O
5. Au cours des 12 derniers mois, as-tu eu besoin de parier des montants de plus en plus gros pour éprouver les mêmes sensations?
Une fois ou deux
Jamais El
Oui ....................................................................................................... 0 Non ...................................................................................................... O
6. Au cours des 12 derniers mois, as-tu parié beaucoup plus d'argent que tu en avais l'intention?
Quelques fois I3
Une fois ou deux O
Souvent n
Quelques fois 1 Souvent O
7. Au cours des 12 derniers mois, t'es-tu senti mal (agité, irrité ou de mauvaise humeur) quand tu as essayé de diminuer ou d'arrêter de parier de l'argent?
Jamais CI
Une fois ou deux O
Jamais
Cl
Quelques fois
Une fois ou deux O
Souvent
Je n'ai jamais tenté d'arrêter
O
Quelques fois
O
Souvent
tJ
8. Au cours des 12 derniers mois, cumbien de fois as-tu parié de l'argent pour essayer d'oublier tes problèmes ou pane que tu a filais mai »?
9. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois es-tu retourné parier de l'argent, un autre jour, dans l'espoir de regagner l'argent que tu avais perdu auparavant3
Jamais a
Une fois ou deux
Jamais
IO. Au cours des 12 derniers mois, est-ce que le fait de parier de l'argent t'a amené à mentir a ta famille?
Quelques fois CI
Moins de la moitié des fois ou j'ai
1 1. Au cours des 12 derniers mois, as-tu pris de l'argent sans ~ermission pour aller parier (par exemple, i'argent pour ton dîner à l'école, l'argent proveaant d'un membre de ta fàmille ou d'une autre personne)?
Souvent a
perdu O
Jamais
Jamais 1 Une fois ou deux 1 Quelques fois 1 Souvent n 1 n t n I n I
Plus de la moitié des fois où j'ai
12. Au cours des 12 derniers mois, est-ce que le fàit de parier de l'argent t'a amené a avoir des disputes avec ta f a d e , tes amis ou d'autres personnes?
A chaque fois
perdu
Une fois ou deux
O
Quelques fois O
Jamais
Souvent EI
Une fois ou deux 1 Quelques fois 1 Souvent 1 O a
13. Au cours des 12 derniers mois, est-ce que le fait de parier de l'argent t'a amené à manquer l'école ?
14. À quel âge as-tu parié de l'argent ou des objets pour la première fois? aas
I
15. Combien de tes amis jouent régulièrement (au moins une fois par mois) à des jeux de hasard et d'argent?
Aucun ne joue ...................................................................................... O Quelques uns de mes amis jouent ..................... ... ....................... O
.................................. .......... ....... La plupart de mes amis jouent .. .,. Tous mes amis jouent ........................................................................... O Je ne sais pas ........................................................................................ 17
Jamais 1 Une fois ou deux O I t7
16. Est-ce que l'un ou l'autre de tes parents joue ou parie de l'argent? ....................................................................................................... Oui
Non ...................................................................................................... CI Je ne sais pas ........................................................................................ 0
SI OUI : Lequel? Mon père ............................................................................ O Ma mère ............................................................................. 0
.......................................................... Mon père et ma mère O
Quelques fois O
que l'lm ou l'autre de tes parents a un problème de jeu? Oui ....................................................................................................... O Non ...................................................................................................... O Je ne sais pas ........................................................................................ O
' Souvent O
SI OUI : Lequel? ............................................................................ Mon père O ............................................................................. Ma mère El
.......................................................... Mon père et ma mère O
façon d'être
1 8. T'arrêtes-tu et penses-tu avant d'agir? Oui ..............................................-.......................................-.-.............. O
...................................................................................................... Non Ci
19. Est-ce que tu te mets souvent dans le trouble parce que tu fais des choses sans penser? -
Oui ..............................................-........................................................ O ...................................................................................................... Non Cl
20. Est-ce que tu es une personne impulsive (réagir vite sans penser)? Oui ......................................................................................-................ 0 Non ...................................................................................................... IJ
2 1. Est-ce que tu as l'habitude de bien réfléchir avant de faire quelque chose? Oui ....................................................................................................... O Non ...................................................................................................... O
22. Est-ce que tu as l'habiîude de parler sans bien penser à ce que tu voulais dire? Oui .................................................... ,,, O
...................................................................................................... Non Cl
Les prochaines questions portent sur 19école.
23. Est-ce que tu vas à l'école présentement? Oui ................................... O Non .................................. O
SI OUI : en quelle année scolaire es-tu? SI NON : quel niveau scolaire as-tu complété?
24. Situe ta moyenne actuelle en hçais . .......................................................................................... 85 % et plus
7 à w % ............................................................................................. 70 a 74 % ............................................................................................. Ij 60 a 69 % .....................................~......................-................................ 17 50 à 59 % .....................................................-......-..-............................. O 40 à 49 % .................. ..,,, ..~.................................................................. Cl Moins de 40 % ........................~.........~..........................-...................... O
7 Je ne vais pas à I ecole .....-..........................-.-...............-....................... O
25. Depuis le début de l'année scolaire, as-tu été mis en dehors de la classe par un professeur? s .................................................................................................. Une ou deux fois .............................~.................................................... 0 Plusieurs fois .......................................................... .. ...................... Très souvent .........................................................................................
3 ' Je ne vais pas a 1 ecole .......................................................................... O
26. Depuis le début de l'année scolaire7 as-tu manque l'écule? Jamais ..............................................~................................................... 0 Une ou deux fois .................................................................................. 0 Plusieurs fois ........................................................................................ 0 Très souvent ......................................................................................... [7
* > ' Je ne vais pas a I ecole ..........-..................~............................................ Ci
27. As-tu déjà « doublé » une muée scolaire? ...................................................................................................... Non El
J'ai doublé une am& ........................................................................... KI J7ai double plus d'une année ................................................................. -. J'ai doublé une matrere ......................................................................... 0
............................ rai doublé plus d'une matière (dans la même année) O
28. As-tu déjà f'umé la cigarette? Jamais ......................................~........................................................... Une ou deux fois. ................... .. ... ,.. .................................................. Cl Plusieurs fois ........................................................................................ I3 Très souvent .......................................... ... ......... O
À quel âge l'as-tu fait pour la première fois? a m
29. As-tu déjà consommé une bouteille de bière, un verre de vin ou un verre de boisson forte? Jamais ..................................................................................................
.................................................................................. Une ou deux fois O Plusieurs fois ........................................................................................ O Très souvent ................................~........................................................ U
A quel âge l'as-tu fait pour la première fois? ans
30. As-tu déjà pris de La marÏjuana ou du hacbisch (un joint, du pot)? .................................................................................................. Jamais Ci
Une ou deux fois .................................................................................. 17 Plusieurs fois ........................................................................................ Ci T e s souvent ....................................................................................... O
À quel âge l'as-hi fait pour la première fois? ans
3 1. As-tu déjà pris des drogues dures (héroïne, morphine, opium, crack, .. .)? Jamais .................................................................................................. Cl
.................................................................................. Une ou deux fois O Plusieurs fois ...................................................................................... Ci
......................................................................................... Très souvent 0
À quel âge l'as-tu fait pour la première fois? ans
32. As-tu déjà fait usage de stimulants (« speed D, pep pas D, etc.) ou d'hallucinogènes &SD, PCP, mescaline, etc.)?
Jamais .................................................................................................. I3 .................................................................................. Une ou deux fois O
Plusieurs fois ........................................................................................ Ci ......................................................................................... Très souvent O
À quel âge l'as-tu fait pour la première fois? ans
33. AS-tu déjà pris et gardé quelque chose de moins de 10 $ qui ne t'appartenait pas? Jamais .................................................................................................. I l Une ou deux fois .................................................................................. Plusieurs fois ........................................................................................ Très souvent ............................................................... .. ........................ Ci
A quel âge l'as-tu fait p o u la premiere fois?
34. As-tu déjà pris et gardé quelque chose entre 10 $ et 100 $ qui ne t'appartenait pas? Jamais .................................................................................................. Cl Une ou deux fois .................................................................................. O Plusieurs fois.. ...................................................................................... 0 Très souvent ......................................................................................... 0
A quel âge l'as-tu fait pour la première fois? am
35. As-tu déjà pris et gardé quelque chose de 100 $ et plus et qui ne t'apparîenait pas? Jamais .................................................................................................. 0 Une ou deux fois ............................................................................. El Plusieurs fois ........................................................................................ El Très souvent ......................................................................................... O
À quel âge l'as-tu fait pour la première fois? ans
36. As-tu déjà brisé ou détruit par exprès des choses qui ne t'appartenaient pas? Jamais ....................................~.~........................................................... D Une ou deux fois .............................................................................. Ci Plusieurs fois ........................................................................................ U Très souvent ......................................................................................... O
A quel âge l'as-tu f ~ t pour la première fois? ans
déjà battu à coups de poing avec une autre personne? Jamais .................................................................................................. [7 Une ou deux fois .....................~........~................................................... Plusieurs fois ........................................................................................ O Très souvent ......................................................................................... KI
À quel âge l'as-tu fait pour la première fois?
38. As-tu déjà utilisé une arme (bâton, couteau, fiisil, roches.. .) en te battant avec une autre personne?
.................................................................................................. Jamais Ci .................................................................................. Une ou deux fois
........................................................................................ Plusieurs fois O Très souvent ......................................................................................... 0
A quel âge l'as-tu fait pour la première fois? ans
Quelques questions pour terminer
3 9. Quel est ton âge?
40. De quel sexe es-tu?
ans
masculin ........................... I . - fernuiin .............................
4 1. Avec qui vis-tu présentement (la majorité de la semaine)? Avec mon pére et ma mère ................................~.................................. O
.......................................... Alternativement avec mon père et ma mère cl Avec Avec Avec Avec
ma mère seulement ...........................~.......................................... . . ma mère et son conjoint ....... .. ...................................................... mon père seulement .................................................................... Cl - * mon père et sa conjointe .............................................................. El
En appartement (sans mes parents) ..................................................... cl .............................................................................. En famille d'accueil
En foyer de groupe ............................................................................... C3 ...................................................................... En centre de réadaptation O
42. Si tu vis présentement en milieu de placement ou si dans le passé tu as vécu en milieu de placement (famille d'accueil, foyer de groupe ou centre de réadaptation) :
Combien de fois est-ce amvé? : 1 seule fois ........................................................................................... cl 2 fois ........................................................................................... D Plus de 3 fois (précisez) ...... .. .................................................................... U
Au total, combien de temps as-tu vécu en milieu de placement? (mois ou années)
43. Dans ma f a d e , nous discutons de choses importantes pour moi (réussites, difficultés). ...................................................................................... Tout à fhit vrai O
............................................................................................. Assez Mai i3 Peu vrai ................................................................................................ Cl
..................................................................................... Pas du tout vrai 0
44. Mes parents sont rarement présents a la maison Tout à fait vrai ...................................................................................... Cl Assez vrai .................................~........................................................... 0 Peu v r ................................................................................................ Pas du tout vrai ..................................................................................... il
45. Les membres de ma fimille se sentent proches ies uns des autres. Tout a fait vrai ...................................................................................... O Assez vrai ...............~~.~......................................~.~~............~................... O Peu vrai .............................~.............~................................................... O Pas du tout vrai.. ...................................................................................
46. Mes parents me laissent me débrouiller seul. Tout à fait vrai ...................................................................................... O Assez vrai ............................................................................................. 0 Peu vrai ................... ., ......................................................................... 0 Pas du tout vrai ..................................~.................................................. il
47. Dans ma famille, il y a des règles de discipline strictes à respecter. Tout a fait vrai ............................~......................................................... 0 Assez vrai .......................~.~...............................~................................... O Peu vrai ................................................................................................ O Pas du tout vrai ..................................................................................... 0
48. Les membres de ma f d e sont parfois violents. Tout à fait vrai ...................................................................................... Cl Assez vrai ..................~.......................................................................... Peu vrai ............................................................................................... O Pas du tout vrai ..................................................................................... O
49. Si tes parents sont séparés, depuis combien de temps Ie sont-ils? (mois ou années)
50. Quelle est l'occupation de ton père? Il travaille à temps plein (3 jours et plus par semaine) ........................... Il travaille a temps partiel (moins de 3 jours par semaine) ..................... O lï va à l'école ....................... ,. ........................................................... O ll ne travaille pas et ne va pas a l'école ........................................... ...... El Je ne sais pas .......................~..............~................................................. O
5 1. Quelle est l'occupation de ta mére? ................... EHe travaille à temps plein (3 jours et plus par semaine) ....
Elle travaille à temps partiel (moins de 3 jours par semaine) ................. Cl Elle va a I'hle .................................................................................... [1
............................................. Elle ne travaille pas et ne va pas à l'école Cl le ne sais pas .................-...................................................................... Cl
52. En quelle année ton père a-t-il arrêté l'école? ere Primaire (1 à 6' année) ...................................................................... O
Secondaire (T à 12' année) ................................................................... O ................................................................................................. CEGEP 0 - r ............................................................................................. Universite iï
Je ne sais pas ........................................................................................ I7
53. En quelle année ta mère a-t-elle arrêté l'école? ae Primaire (1 à 6e année) ...................................................................... il
Secondaire (P à 12' année). .................................................................. Ci ................................................................................................. CEGEP 0
Université ............................................................................................. O ...................................................................... Je ne sais pas ................ .. O
54. De combien d'argent disposes-tu par semaine? Provenant d'un travail payé L'argent de poche donné par tes parents