Les activités physiques en ergothérapie
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IFPEK Rennes
Institut de Formation en Ergothérapie
En vue de la validation du diplôme d’Etat d’ergothérapeute
UE 6.5 S6 : Evaluation de la pratique professionnelle et recherche
Jeanne LOWAGIE
Année 2018 - 2019
Les activités physiques en ergothérapie :
Un atout pour favoriser l’engagement occupationnel des personnes ayant
eu un accident vasculaire cérébral
IFPEK Rennes
Institut de Formation en Ergothérapie
En vue de la validation du diplôme d’Etat d’ergothérapeute
UE 6.5 S6 : Evaluation de la pratique professionnelle et recherche
Sous la direction de Madame Véronique PERON
Jeanne LOWAGIE
Année 2018 - 2019
Les activités physiques en ergothérapie :
Un atout pour favoriser l’engagement occupationnel des personnes ayant
eu un accident vasculaire cérébral
Remerciements
Je tiens à remercier sincèrement,
Madame Véronique Péron, ma directrice de mémoire, pour m’avoir conseillée et soutenue
ainsi que l’encouragement et l’optimisme apportés.
Les formateurs de l’IFER pour leur accompagnement durant ces années de formation.
Les ergothérapeutes qui ont accepté de participer à mon travail de recherche.
Mes parents et mes proches, qui m’ont soutenue durant ces trois belles années d’études.
Toutes les personnes qui m’ont accordée du temps pour me permettre de construire ce mémoire.
Merci.
NOM : LOWAGIE
PRENOM : Jeanne
TITRE :
Les activités physiques en ergothérapie :
Un atout pour favoriser l’engagement occupationnel des personnes ayant eu un accident
vasculaire cérébral
RESUME
Être en activité est un comportement inhérent à l’être humain. L’ergothérapie est fondée
sur ce rapport entre l’activité humaine et la santé. Après un accident vasculaire cérébral
(AVC), réinvestir ses activités physiques du quotidien peut être difficile. L’ergothérapeute
devient alors un acteur compétent pour évaluer les limitations, proposer un
accompagnement et maintenir l’engagement de ces personnes.
L’objectif de cette initiation à la recherche est de déterminer si les activités physiques sont
intégrées dans l’intervention en ergothérapie et si celles-ci favorisent l’engagement, dans
leurs occupations, des personnes ayant eu un accident vasculaire cérébral (AVC).
La méthode quantitative cherche à déterminer l’utilisation et l’impact des activités
physiques proposées en rééducation fonctionnelle et/ou de réadaptation auprès de
personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale à la suite d’un AVC. Quarante-cinq
ergothérapeutes ont participé à cette recherche en répondant à un questionnaire.
Les résultats révèlent que l’ergothérapeute met en œuvre des activités physiques de
rééducation avec, comme un des bénéfices liés à ces pratique, l’amélioration de
l’engagement occupationnel.
ABSTRACT
Involvement in activities is a meaningful behaviour for humans. Occupational therapy is
based on the relationship between human activity and health. After a stroke, a patient may
have difficulty in recovering his/her abilities. Occupation therapists become competent to
observe and to assess strengths, abilities and any difficulties of patients. They also provide
treatments to support the person's occupational engagement.
The aim of this paper is to understand if physical activities is used in occupational
therapists’ interventions and if this practice encourages occupational engagement after
stroke. This study aims is to show the benefits of physical activities in stroke rehabilitation
with persons suffering of hemiplegia. Forty-five occupational therapists answered the
questionnaire as part of the research.
The results are that occupational therapists provide physical activities to help patients
engage more fully in their occupations.
MOTS CLES : Ergothérapie, Accident Vasculaire Cérébral, activité physique,
rééducation fonctionnelle, engagement occupationnel
KEY WORDS : Occupational therapy, stroke, physical activity, rehabilitation,
occupational engagement
INSTITUT DE FORMATION EN ERGOTHERAPIE de Rennes
12 rue Jean-Louis Bertrand, Rennes
TRAVAIL ECRIT DE FIN D’ETUDE – Année 2019
Sommaire
INTRODUCTION 1
1. PROBLEMATIQUE 2
1.1. CHOIX DU THEME ET DE LA QUESTION DE DEPART 2
1.2. RECHERCHE DOCUMENTAIRE 4
1.3. ENTRETIENS EXPLORATOIRES 8
1.4. CONCLUSION ET EMERGENCE DE LA PROBLEMATIQUE 9
2. CADRE THEORIQUE 11
2.1. L’ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL (AVC) 11
2.2. ENGAGEMENT, OCCUPATION ET SANTE 15
2.3. L’ACTIVITE PHYSIQUE 19
2.4. SYNTHESE DU CADRE THEORIQUE 22
3. CADRE D’ANALYSE 23
3.1. METHODOLOGIE DE RECHERCHE 23
4. ANALYSE DU RECUEIL DE DONNEES 25
4.1. REPONSES OBTENUES 25
4.2. RESULTATS DU QUESTIONNAIRE 25
5. DISCUSSION 34
5.1. LIMITES DE L’ETUDE 34
5.2. LIENS AVEC LES HYPOTHESES ET AXES DE REFLEXION 35
CONCLUSION 39
REFERENCES BIBLIOGRAPHIES 40
TABLE DES MATIERES 45
TABLE DES ILLUSTRATIONS 47
TABLE DES ANNEXES 48
1
Introduction
L’activité est un signe du fonctionnement des êtres humains. Elle permet à l’Homme d’être en
action, en mouvement, c’est-à-dire dans la situation d’agir. L’activité implique les fonctions internes de
la personne (physique, psychique, sensorielle, sociale) afin de réaliser une performance qui la caractérise
(renvoi à ses habitudes, ses occupations). Grâce à ses activités, elle développe ses capacités, ses habilités,
des intérêts et des compétences.
Selon l’INSERM, l’accident vasculaire cérébral est la première cause de handicap acquise chez
l’adulte. Toutes les 4 minutes en France, une personne est victime d’un accident vasculaire cérébral, soit
130 000 par an. Dans 40% des cas, des séquelles importantes sont observées. Ainsi, après un accident
vasculaire cérébral (AVC), réinvestir les activités physiques du quotidien peut être difficile.
L’ergothérapeute fonde sa pratique sur le lien entre l’activité humaine et la santé. Il accompagne
toute personne en situation de handicap dans le maintien de ses occupations. Comment l’activité est-elle
utilisée en ergothérapie ? Quelles sont les compétences spécifiques de l’ergothérapeute pour remettre la
personne en activité ? Ce sont les premières questions de départ de ce mémoire. Pour cela, des recherches
ont été réalisées dans la littérature et auprès d’ergothérapeutes travaillant en centre de rééducation et/ou
de réadaptation. Puis, la réflexion s’oriente sur le fait de favoriser l’engagement des personnes, à la suite
d’un accident vasculaire cérébral, dans l’activité puis dans leurs occupations au travers d’activités
physiques déployées en ergothérapie. Ainsi, nous revenons sur les concepts d’Accident Vasculaire
Cérébral, d’Engagement Occupationnel et d’Activité Physique. Nos hypothèses seront étudiées en liant
littérature et questionnaire destiné aux professionnels concernés. La discussion permet enfin de clore ce
mémoire sur l’intérêt de cette pratique dans la profession d’ergothérapeute.
2
1. Problématique
1.1. Choix du thème et de la question de départ
Ma question de départ résulte de constats théoriques et professionnels sur le lien entre l’activité
physique (plus particulièrement sportive) et le handicap.
1.1.1. Contexte de la question de départ
Dans ma vie personnelle, dans les enseignements reçus pendant mon cursus d’études pour
devenir ergothérapeute et les stages effectués aux cours des deux premières années, j’ai pu être
confrontée à la question du sport et du handicap.
D’une part, lors de notre première année d’études, nous avons participé à une journée sur le
thème de l’activité sportive et du handicap. Nous avons rencontré et partagé avec des sportifs de haut
niveau sur leur histoire personnelle, leur pratique sportive et leur expérience du handisport. Puis, nous
avons pu tester différents sports adaptés tel que la boccia, le handi-basket, le cécifoot dans le but d’être
sensibilisés sur les activités sportives existantes pour les personnes en situation de handicap. Au cours
d’un des échanges avec un sportif, sa phrase m’a interpellée : « seul on va plus vite, ensemble on va plus
loin ». Il faisait référence à toutes les étapes vécues depuis son accident et à toutes les personnes qui lui
ont permis d’atteindre son but : repratiquer son sport, même en situation de handicap. Le terme
« ensemble » est choisi spécifiquement et signifie, pour moi, l’équipe que représentent la personne en
situation de handicap, son entourage familial ainsi que les professionnels qui l’accompagnent et qui lui
permettent d’aller jusqu’au bout de ses projets.
D’autre part, j’ai assisté à un colloque intitulé « le sport favorise-t-il l’inclusion des personnes
en situation de handicap ? ». Le sport était présenté comme un moyen d’émancipation, une source de
plaisir et un moyen de réduire des discriminations. Il a été dit que l’activité sportive représente un vecteur
de santé et de bien-être. Les principales difficultés évoquées au cours de cette journée sont l’accessibilité
(architecturale, financière) aux activités sportives pour les personnes en situation de handicap, le
matériel sportif nécessaire qui reste coûteux et le choix d’un moyen de transport adapté pour se rendre
à l’activité. J’ai retenu du discours des sportifs de haut niveau présents, des professionnels de santé et
directeurs d’associations d’handisport que la volonté et l’engagement de la personne sont indispensables
pour atteindre des objectifs ici sportifs.
1.1.2. Expérience professionnelle en regard de la question de départ
Au cours des diverses périodes de stage, j’ai observé des prises en charge individuelles ou
collectives. Les ergothérapeutes identifiaient les activités significatives et signifiantes de la personne
3
pour élaborer un diagnostic ergothérapique. Les objectifs, formulés en collaboration étroite avec la
personne ou le groupe de personnes, étaient adaptés au projet de vie et à la situation de handicap. Lors
de cette démarche, la notion d’activité sportive était peu ou pas abordée dans cette approche, seulement
si cette notion était importante pour la personne.
D’une part, au cours de mon dernier stage de deuxième année, durant deux mois, j’ai
accompagné des personnes cérébrolésées dans différentes activités physiques adaptées. J’ai participé
aux balades sportives, à la sarbacane, aux cours de renforcement musculaire et aux activités dans la salle
de sport. Ces activités étaient proposées par l’animateur sportif et l’ergothérapeute au sein de cet
établissement d’accueil de jour. Certaines adaptations ont été mises en place pour que l’activité soit
réalisable pour chaque personne. Ces séances permettent aux personnes de se mettre en mouvement,
d’entretenir leurs capacités physiques et de favoriser le lien social (activité réalisée avec de nombreux
usagers). Pour certains, ces activités se poursuivent par une pratique à l’extérieur de la structure lors de
rencontres dans des compétitions avec d’autres établissements et/ou une continuité de l’activité dans des
clubs ordinaires.
D’autre part, lors d’un stage dans un service de médecine physique et réadaptation enfant, j’ai
participé à des ateliers « mise en mouvement » proposés par une kinésithérapeute et une
psychomotricienne. Ces activités permettent aux enfants de s’exprimer avec leur corps, de mobiliser
leurs capacités motrices et sensorielles et de déterminer un objectif à atteindre. Ces enfants, suivis
également en ergothérapie pour développer leurs capacités motrices, exprimaient leur plaisir de
participer à ces différentes séances au sein de ce service.
Ainsi, des premiers questionnements ont pu émerger à la suite de ces situations observées en
lien avec la pratique de l’ergothérapeute :
- Quelles définitions donner au terme « activité » ? Que regroupe ce terme ?
- Comment l’activité est-elle utilisée en ergothérapie ?
- Quelles sont les compétences spécifiques de l’ergothérapeute pour remettre la personne en
activité ?
Je propose de recentrer ma recherche sur une question de départ :
Que représente « proposer une activité » dans l’intervention en ergothérapie ?
4
1.2. Recherche documentaire
L’objectif de mes premières lectures et de cette recherche documentaire est de permettre de
définir le concept de l’activité et son application en ergothérapie.
1.2.1. L’activité
Tout d’abord, étymologiquement, l’ « activité » vient du latin « activitas », dont les dérivés
signifient « actif, relatif à l’action ». Elle se définit comme un « ensemble des actes coordonnés et des
travaux de l’être humain par lesquels se manifestent certaines formes de vie, un processus de
changement » (Le Petit Robert, 2007). L’activité est présentée aussi comme une « faculté, puissance
d'agir » et un « ensemble de phénomènes par lesquels se manifestent certaines formes de vie, un
processus, un fonctionnement » (Larousse, 2010). Ainsi, l’activité est assimilée à un processus de l’être
humain qui permet à l’Homme d’être en action, en mouvement, c’est-à-dire dans la situation d’agir.
En biologie et en psychologie, le terme d’activité est l’ « ensemble des phénomènes psychiques
et physiologiques correspondant aux actes de l’être vivant, relevant de la volonté, de tendances, de
l’habitude, de l’instinct, ... série de phénomènes de cet ordre » (Le petit robert, 2015). L’activité
implique les fonctions internes (physique, psychique, sensoriel, social) de la personne afin de réaliser
une performance qui la caractérise (renvoi à sa volonté ou à ses habitudes).
Pour continuer cette recherche, il faut définir la profession d’ergothérapie, ses compétences et
son lien avec ce concept d’activité.
1.2.2. L’activité et l’ergothérapie
1.2.2.1. Définition de l’ergothérapie
Tout d’abord, étymologiquement, le terme « ergothérapie » vient de « ergon » en grec qui
signifie « travail » et de « therapeia » qui signifie « soin, service ».
D’après l’arrêté du 5 juillet 2010 relatif au diplôme d'Etat d'ergothérapeute, « l’objectif de
l'ergothérapie (« Occupationnal Therapy » en anglais) est de maintenir, de restaurer et de permettre les
activités humaines de manière sécurisée, autonome et efficace. L’ergothérapeute est un professionnel de
santé qui fonde sa pratique sur le lien entre l’activité humaine et la santé. Il intervient en faveur d’une
personne ou d’un groupe de personnes dans un environnement médical, professionnel, éducatif et
social. »
Selon l’OEQ (Ordre des Ergothérapeutes du Québec), « l’ergothérapie permet aux personnes
d’organiser et d’accomplir les activités qu’elles considèrent comme importantes […] ».
5
Enfin, d’après le ministère de la Santé et des Solidarités, « l’ergothérapeute prévient et réduit
les situations de handicap en maintenant les activités du quotidien de manière sécurisée, en tenant
compte des habitudes de vie et de l’environnement du patient. »
1.2.2.2. Le décret de compétences de l’ergothérapeute
D’après l’Arrêté du 5 juillet 2010 du ministère des Affaires Sociales, de la santé et des droits
des femmes, le référentiel est composé de dix compétences, qui « devront être acquises pour obtenir le
Diplôme d’Etat d’ergothérapeute » et « seront progressivement évaluées sur les terrains de pratique. »
Ainsi, trois compétences sont retenues et mises en avant ci-dessous puisqu’elles concernent l’activité en
ergothérapie.
La compétence 2 : « concevoir et conduire un projet d’intervention en ergothérapie et
d’aménagement de l’environnement ». L’ergothérapeute identifie les composantes de l’activité
(physique, sensorielle, cognitive, psychique, psycho-sociale et environnementale), analyse le potentiel
thérapeutique de celle-ci et évalue le besoin d’adaptation et de préconisations de l’environnement pour
permettre un retour à l’activité.
La compétence 3 : « mettre en œuvre des activités de soins, de rééducation, de réadaptation, de
réinsertion et de réhabilitation psycho-sociale en ergothérapie ». L’ergothérapeute est capable d’adapter
les activités en fonction des capacités et des réactions de la personne ou du groupe de personnes, du
contexte et des exigences requises pour l’accomplissement de l’activité.
La compétence 5 : « élaborer et conduire une démarche d’éducation et de conseil en
ergothérapie et en santé publique ». L’ergothérapeute peut déterminer pour des populations cibles, des
actions de prévention, de conseil et d’éducation favorisant l’engagement dans l’activité pour promouvoir
la santé. Rendre active la personne dans l’activité signifie qu’elle mette en jeu ses capacités et ses
performances, notamment physique pour promouvoir sa propre santé.
1.2.2.3. Le concept d’activité en ergothérapie
En ergothérapie, l’activité est une forme du « faire ». Elle se distingue des autres concepts que
sont l’occupation et la tâche.
Tout d’abord, l’activité est l’ « ensemble des processus par et dans lesquels est engagé un être
vivant, notamment un sujet humain, individuel ou collectif, dans ses rapports avec son environnement
(physique, social et/ou mental) et les transformations de lui-même s’opérant à cette occasion » (Morel-
Bracq et al. 2015, p1). C’est un processus de l’Homme qui se construit sur un enchaînement de gestes,
de faits, de pensées qui aboutissent à un résultat. C’est le signe du fonctionnement des êtres humains.
6
D’après les enseignements théoriques reçus au cours de la formation d’ergothérapeute, les
activités se catégorisent en 4 domaines :
- Les soins personnels (se laver, s’habiller, la capacité à se déplacer…) qui incluent la mobilité
fonctionnelle, l’organisation dans le temps et dans l’espace.
- La productivité qui contribue à l’édifice social et économique de la communauté (travail,
bénévolat, gestion domestique) et qui comprend les jeux et les activités scolaires pour les
enfants
- Les loisirs permettant de se divertir (visites, sorties, activités de socialisation)
- Le repos (correspondant à 1/3 de notre vie)
Les activités sont intentionnelles « parce qu’elles permettent d’organiser le comportement dans
la vie de tous les jours » et significatives « si elles ont de l’intérêt ou de l’importance dans la vie d’une
personne »(MEYER 2013, p56). Ainsi, en ergothérapie, les activités proposées doivent avoir un sens
pour la personne ce qui favorise son sentiment d’être acteur pour permettre d’optimiser le résultat de
l’activité.
Puis, les occupations sont décrites comme ce que les gens font, de leur propre manière, dans
leur vie quotidienne. L’occupation concerne autant les soins personnels, que les loisirs ou le travail. Elle
s’organise dans un environnement physique et social. L’individu favorise ses habilités, ses
connaissances, ses compétences. Une occupation est donc plus complexe qu’une activité. La science de
l’occupation est « l’étude de l’être humain en tant qu’être agissant, incluant le besoin d’agir et la capacité
à s’engager et à orchestrer les activités de vie quotidienne, dans l’environnement, tout au long de la
vie », d’après YERXA et al, 1989, cité par (Morel-Bracq et al. 2015, p316). L’ergothérapie applique les
connaissances produites par les sciences de l’occupation et consolide celles-ci en retour.
Enfin, la tâche désigne un « travail qu’on doit exécuter », « ce qu’il faut faire ; conduite
commandée par une nécessité ou dont on se fait une obligation » (Le petit Robert, 2007). Ainsi, c’est
une succession d’étapes structurées (actions ou réflexions) qui permettent la réalisation d’un but précis.
« L’activité est donc la réalisation d’une suite structurée d’actions ou de tâches qui concourt aux
occupations » (MEYER, 2013, p59). C’est un processus avec diverses composantes (physique, mentale,
sociale) situé dans un temps et dans un espace. L’activité rend indissociable le sujet et son
environnement.
1.2.2.4. L’activité utilisée en ergothérapie
L’ergothérapeute s’appuie sur le lien entre l’activité humaine et la santé. Il prend en
considération l’interaction entre la personne, l’activité et l’environnement. Il exerce ses compétences de
7
professionnel de santé, décrit dans son référentiel d’activités, et s’appuie sur l’activité comme un outil
d’évaluation. L’ergothérapeute observe et évalue la personne : son besoin d’agir, sa capacité à s’engager
dans l’activité et à gérer ses activités quotidiennes. Cependant, l’utilisation de l’activité comme un outil
d’évaluation nécessite des prérequis : « […] Connaissances des étapes et procédures, des objets et
matériaux utilisés, de l’espace et du temps nécessaires, des gestes et actions indispensables en termes de
capacités motrices et sensorielles, de capacités cognitives et procédurales, de capacités d’interaction et
de communication, des risques encourus ainsi que des adaptations possibles » (CAIRE 2008, p189).
Ainsi, l’ergothérapeute doit analyser les composantes de l’activité pour en dégager le potentiel
thérapeutique. L’analyse de l’activité permet la mise en évidence des composantes qui influencent la
manière dont elle est choisie, organisée, réalisée en interaction avec l’environnement. Elle permet de
raisonner sur ce qu’un acteur, qui effectue l’activité, met en jeu en la réalisant. L’analyse de l’activité
est plus complexe qu’une analyse de la tâche puisque c’est une étude approfondie des tâches et de leurs
conséquences sur la personne. Elle vise à faciliter l’action de la personne, la capacité d’agir dans le
temps et dans un environnement.
L’analyse de l’activité met en évidence l’impact de l’environnement sur les situations de
handicap. La complexité des situations de vie des personnes rend d’autant plus complexe l’analyse de
l’activité. La situation de handicap entraîne des restrictions de l’activité et de la participation, empêchant
ou limitant la réalisation correcte de celles-ci. « La conception d’une restriction de l’activité (facteur de
santé) et de la participation par incapacité du sujet à s’adapter vient aujourd’hui modifier le regard de la
société et les contextes réglementaires » (CAIRE 2008, p102). L’ergothérapeute doit donc prendre en
considération l’environnement dans lequel évolue la personne en situation de handicap.
Ainsi, l’ergothérapeute, face au processus de l’activité, doit comprendre la personne dans son
ensemble pour mieux choisir l’activité, repérer ses différentes composantes (physiques, psychiques,
sensorielles, …) ses atouts et ses freins, identifier les capacités de la personne, relever les éléments
facilitateurs, améliorer les interactions personne-activité-environnement.
Le potentiel thérapeutique de l’activité repose donc sur l’alliance thérapeutique entre
l’ergothérapeute et le patient, sur la pertinence de cette activité pour la personne et du projet de vie défini
ensemble. En mettant en place cette alliance thérapeutique, l’ergothérapeute accompagne le patient afin
d’établir ensemble un projet de soins et le présenter à l’entourage et au reste de l’équipe pluridisciplinaire
pour la mise en situation dans les activités. Ainsi, « le développement du potentiel thérapeutique de
l’activité nécessite de prendre en compte l’attrait de l’activité pour le patient, la dimension écologique
de cette activité et la collaboration dans la mise en place des objectifs avec le patient » (CAIRE 2008,
p191).
La mise en situation d’agir est une finalité pour l’ergothérapie. L’analyse de l’activité nous
permet de la maîtriser et de pouvoir la modeler/l’adapter. « L’adaptation de l’activité doit permettre au
8
patient de se lancer des défis, de s’engager réellement dans une activité qui lui tient à cœur, de réussir
et ainsi de se redonner de la valeur » (CAIRE 2008, p191). L’activité doit donc avoir un sens particulier
pour la personne, liée à son histoire de vie et à son projet personnel. « Le choix de l’activité à mettre en
place suit un processus complexe influencé par l’institution, le patient, l’activité et l’ergothérapeute »
(CAIRE 2008, p189). Ainsi, le contexte institutionnel (caractérisé par un cadre, des lois, un
environnement matériel et humain, …) apporte des ressources et des contraintes auxquelles il faut
s’adapter. Les caractéristiques personnelles du patient (pathologie, capacités, motivation,
environnement social) vont orienter le choix et l’adaptation des activités proposées. L’activité elle-
même présente des caractéristiques spécifiques (physiques, motrices, sensorielles, cognitives) qui
peuvent la rendre pertinente ou au contraire inadaptée dans une situation donnée. En ergothérapie, les
activités thérapeutiques émanent du sens donné à l’activité par la personne et doivent être en relation
avec ses intérêts.
1.2.3. Réflexion à partir de ces premières lectures
Au terme de ces lectures et en regard de ma question de départ, l’activité est un champ d’action
pour l’ergothérapeute d’après les compétences décrites dans son référentiel.
L’ergothérapeute fonde donc sa pratique et son intervention sur la recherche de liens entre
l’activité et la santé. Les activités « sont observables et mesurables à l’aide de divers instruments de
mesure, puis sujettes à réadaptation tant par leur entraînement que par l’aménagement des
environnements dans lesquels elles se déroulent usuellement » (MEYER 2013, p68).
Ainsi, ma démarche se poursuit avec des entretiens exploratoires, pour répondre à mes
interrogations sur la connaissance du terme activité par les ergothérapeutes, plus particulièrement la
distinction entre activité physique et activité sportive et l’utilisation de l’activité physique dans la
pratique.
1.3. Entretiens exploratoires
Ainsi, pour approfondir mes réflexions et cibler ma question de recherche, j’ai interrogé trois
ergothérapeutes autour de l’activité physique et sportive en ergothérapie.
Tout d’abord, au cours de ces échanges, la notion d’activité est définie comme « la base du
métier d’ergothérapeute » puisque « l’ergothérapie se définit au travers du lien entre l’activité et la
santé ». Un des ergothérapeutes précise que « c’est le concept fondateur de notre pratique qui nous
différencie des autres professionnels ». Pour eux, l’activité est à la fois « un outil de soin (permet par
9
sa réalisation d’améliorer ou de maintenir des capacités chez un patient tout en se rapprochant de ses
activités quotidiennes) et un médiateur (utilisé avec certains patients afin d’aboutir à une
communication, un dialogue et d’instaurer une relation thérapeutique.) ». Ils ont tous affirmé que
l’activité en ergothérapie doit être à la fois signifiante et significative, centrée sur le projet de vie de la
personne et adaptée à sa situation de handicap.
Puis, pour résumer leurs réponses, la notion d’activité physique regroupe toutes les activités que
peuvent rencontrer les personnes dans une journée mettant en mouvement le corps. Un des
ergothérapeutes précise sa réponse en donnant sa définition de l’activité physique « tout mouvement
corporel produit par la contraction des muscles squelettiques et dont le résultat est une augmentation
substantielle de la dépense d’énergie par rapport à la dépense de repos ».
De plus, ces ergothérapeutes affirment que l’activité physique peut devenir un outil
thérapeutique pour l’ergothérapeute mais qu’« il faut bien prendre en compte les capacités, les
performances, les compétences du patient et ses souhaits qui influenceront l’importance à donner en
termes d’outil thérapeutique et de prise en charge ». Un des ergothérapeutes interrogés précise que la
« reprise d’une activité physique peut devenir également un objectif à atteindre pour le patient et en
parallèle un objectif dans la prise en charge pour l’ergothérapeute. »
Puis, ces ergothérapeutes ont évoqué que « l’activité sportive est incluse dans les activités
physiques de la personne » c’est-à-dire que « le sport est un sous ensemble de l’activité physique ». Ils
ont tous affirmé que « l’ergothérapeute doit autant prendre en considération la pratique des activités de
vie quotidienne que la pratique d’une activité sportive si celle-ci est décrite comme significative pour le
patient ». Un des ergothérapeutes précise qu’ « il est donc possible de considérer la pratique du sport
comme une activité de la vie quotidienne, notamment dans le cas d’une pratique régulière ». Ils ont
également évoqué le professionnel en activité physique adaptée (APA) et le kinésithérapeute pour la
reprise de la pratique d’activité sportive auprès de patients dans les établissements de rééducation.
Au terme de ces entretiens exploratoires avec ces trois ergothérapeutes, la notion d’activité
physique est bien définie. Les ergothérapeutes semblent s’être appropriés l’activité physique comme
outil dans leur pratique avec le versant activité sportive si cela est significatif pour le patient.
1.4. Conclusion et émergence de la problématique
L’ergothérapie se base sur le lien entre l’activité humaine et la santé. L’ergothérapeute s’appuie
sur les activités de la personne dans son intervention. Le quotidien des personnes s’organise autour
d’activités structurées dans le temps et dans l’espace. L’activité présente des composantes physiques,
sensorielles, cognitives et psychiques. Une situation de handicap peut engendrer des restrictions de
10
participation et des limitations de ses activités. L’ergothérapeute devient alors compétent pour
accompagner des personnes en situation de handicap. Il considère toutes les performances
occupationnelles qui structurent la vie de la personne. Il peut, en autre, mettre en œuvre des activités de
soins, de rééducation et ou de réadaptation. En analysant les activités qu’il propose, il cherche à y donner
du sens pour la personne. L’activité apparait comme un objectif dans toute prise en charge en
ergothérapie. En ciblant les besoins et les intérêts de la personne, l’ergothérapeute tend à se rapprocher
des propres occupations du patient.
Pour continuer cette démarche de recherche, je propose cette question :
L’engagement dans leurs occupations des personnes qui ont une atteinte motrice
unilatérale à la suite d’un accident vasculaire cérébral est-il favorisé par les activités
physiques proposées en ergothérapie ?
Les hypothèses sous-jacentes à cette question de recherche sont :
- L’ergothérapeute est un acteur compétent pour accompagner des personnes qui ont une atteinte
motrice unilatérale
- L’activité physique est un outil de rééducation utilisé en ergothérapie auprès des personnes
ayant eu un accident vasculaire cérébral
- L’ergothérapeute, en lien avec la promotion de la santé, favorise l’engagement dans les
occupations et dans les activités physiques du quotidien
11
2. Cadre théorique
2.1. L’Accident vasculaire cérébral (AVC)
2.1.1. Définitions
Selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un accident vasculaire
cérébral (AVC) « résulte de l’interruption de la circulation sanguine dans le cerveau, en général quand
un vaisseau sanguin éclate ou est bloqué par un caillot ». Il s’agit donc d’un déficit brutal d’une fonction
cérébrale focale sans autre cause apparente qu’une cause vasculaire.
L’accident vasculaire cérébral est la première cause de handicap acquise chez l’adulte, touchant
environ 130 000 nouveaux patients en France. A la suite de l’AVC, 40% des patients présentent des
séquelles physiques et/ou cognitives (INSERM, 2013). La gravité des séquelles dépend de l’endroit où
le cerveau a été endommagé ainsi que de l’étendue des dommages. A la suite d’un accident vasculaire
cérébral, la gravité des séquelles et la capacité de récupération sont différentes d’une personne à l’autre.
En effet, le cerveau se compose de deux hémisphères. Si l’AVC se situe dans l’hémisphère gauche, il
peut en résulter une faiblesse ou une paralysie du côté droit du corps, un ralentissement psychomoteur,
des difficultés pour lire, parler, calculer, penser ainsi qu’acquérir de nouvelles connaissances ou retenir
de nouvelles informations. Si l’AVC se produit dans l’hémisphère droit, il peut en résulter une faiblesse
ou une paralysie du côté gauche du corps ainsi que des problèmes de vision et de mémoire à court terme
(HAS, 2002).
La Haute autorité en Santé (2013) détermine comme objectif de réduire la mortalité et le
handicap liés à l’accident vasculaire cérébral, en agissant ensemble à toutes les étapes de la filière de
soins. Il figure donc comme un problème de santé publique majeur.
L’enjeu, à la suite d’un accident vasculaire cérébral, est de permettre une récupération spontanée
c’est-à-dire une cicatrisation des zones atteintes ainsi que de favoriser la plasticité neuronale. « La
plasticité neuronale ou neuroplasticité est la capacité du système nerveux central à se réorganiser. Cette
capacité adaptative s’effectue d’après les diverses stimulations et informations perçues ressenties »
(GERBER, 2014, p5). De plus, « les découvertes récentes sur la neuroplasticité mettent en évidence la
nécessité de la participation active de la personne et l’importance d’un environnement proche de sa
réalité » (GERBER 2014, p6).
12
2.1.2. Conséquences de l’accident vasculaire cérébral
2.1.2.1. L’atteinte motrice
Chaque mouvement nécessite une force musculaire suffisante et un tonus musculaire adéquat
ajustés en permanence en fonction des différentes activités réalisées et une coordination des différents
muscles. La fonction motrice contribue à l’aptitude au déplacement, au maintien de la posture, à la
réalisation d’actions et à la perception sur le monde extérieur. La motricité est contrôlée par des
structures nerveuses hiérarchisées, nécessaires pour assurer le déroulement correct du processus menant
de la prise de décision à réaliser une action jusqu’au contrôle de son exécution. Les actions motrices
répondent au concept d’activité orientée vers un but défini. La motricité volontaire est composée de
divers types d’activités motrices : réflexe, automatique et volontaire.
Après un accident vasculaire cérébral, la fonction motrice peut être altérée par une atteinte
centrale associant des déficits liés à l’atteinte de la voie cortico-spinale et une spasticité liée à la
libération d’activités motrices réflexes. L'atteinte motrice est également associée à d’autres
troubles neuropsychologiques, du tonus, de la sensibilité et de l'humeur. Les troubles de la fonction
motrice peuvent s’accompagner de complications secondaires périphériques (amyotrophie, syndrome
douloureux régional complexe).
La spasticité et la paralysie perturbent donc la gestuelle du membre supérieur qui sera rarement
fonctionnel dans les activités de la vie quotidienne (HAS, 2002).
2.1.2.2. L’hémiplégie
L'hémiplégie se définit comme la paralysie d'un hémicorps controlatéral à une lésion cérébrale,
ce qui correspond à la perte plus ou moins complète de la motricité volontaire dans une moitié du corps.
Ainsi, le symptôme le plus fréquent de l’accident vasculaire cérébral est une faiblesse motrice ou une
perte de la sensibilité de la face ou d’un membre, la plupart du temps d’un seul côté du corps.
L'hémiplégie s'accompagne généralement d’un trouble du tonus musculaire et de spasticité.
2.1.2.3. La spasticité
La spasticité se définit comme une augmentation du tonus musculaire traduisant une raideur
musculaire persistante, des difficultés à la mobilisation d’articulations, des spasmes ou des contractures.
Elle survient après une lésion des zones du cerveau qui contrôlent la motricité. Ainsi, elle est le plus
souvent associée à une réduction de la force motrice et à une difficulté à réaliser un geste très précis. En
général, cette spasticité augmente progressivement avec le temps, puis finit par se stabiliser après 3 à 4
mois.
13
2.1.2.4. Les autres symptômes
Parmi les troubles neuropsychologiques, après une atteinte de l’hémisphère gauche, l’aphasie
est le symptôme le plus courant. En cas d’atteinte de l’hémisphère droit, il s’agit de la négligence spatiale
unilatérale. Les autres conséquences peuvent être la confusion mentale, la difficulté à s’exprimer et/ou
à comprendre, la baisse de la vision unilatérale ou double, la difficulté à marcher, des vertiges, la perte
de l’équilibre ou de la coordination, des céphalées sévères inhabituelles, l’évanouissement ou
l’inconscience.
2.1.3. Répercussions de l’accident vasculaire cérébral
2.1.3.1. Déconditionnement à l’effort
Le syndrome BPS-D (Behavioural and Psychological Symptoms) décrit par Gerber et Imhof en
2007 correspond à « l’ensemble des symptômes, à la suite d’une diminution de la condition physique
générale pour des personnes présentant une atteinte neurologique d’origine centrale, ainsi que des
conséquences biopsychosociales sur l’indépendance fonctionnelle et la qualité de vie » (GERBER 2014,
p16). Les répercussions sont présentes dans le contexte professionnel, la vie familiale et sociale. Les
sports et les loisirs sont également directement impactés par ce changement de situation. Cette
diminution de la condition physique peut être provoquée par des troubles neuromusculaires et
psychologiques (irritabilité, dépression), par la douleur ou la fatigue.
2.1.3.2. L’inactivité physique
Selon l’Organisation mondial de la santé (2017), une personne inactive physiquement est « une
personne qui effectue moins de 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine ». Elle
recommande de rester moins de huit heures par jour assis dans la journée en prenant en considération
toutes les activités en position assise (repas, véhicule, travail devant un bureau, devant un écran).
L’inactivité physique est à distinguer de la sédentarité, qui correspond à la durée en position assise ou
allongée pendant la période d’éveil c’est-à-dire entre le lever et le coucher.
Le manque d’activité physique est considéré comme un facteur de risques de maladies non
transmissibles comme l’accident vasculaire cérébral (OMS, 2017). Le plan d’action mondial pour la
lutte contre les maladies non transmissibles 2013-2020 a été adopté par l’Organisation Mondiale de la
santé. Il précise de promouvoir l’activité physique, d’inciter les personnes à bouger pour réduire les
conséquences de ces maladies (OMS, 2013).
14
2.1.3.3. Affection de longue durée
L’accident vasculaire cérébral est déterminé comme une affection de longue durée (ALD). Les
critères médicaux utilisés pour définir cet ALD relèvent « de l'exonération du ticket modérateur
l'accident vasculaire cérébral (AVC) en présence de troubles neurologiques persistants au-delà de vingt-
quatre heures nécessitant une prise en charge médicale lourde, des soins de maintenance puis de
rééducation active » (HAS, 2016). Ce dispositif concernant les affections de longues durée a été mis en
œuvre, pour « permettre la prise en charge des patients ayant une maladie chronique comportant un
traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse » (INSEE, 2016).
2.1.4. Les recommandations pour la prise en charge des personnes ayant
eu un accident vasculaire cérébral en ergothérapie
La Haute Autorité de Santé (HAS) a déterminé des recommandations de bonne pratique sur les
méthodes de rééducation de la fonction motrice chez l’adulte destinées à l’ensemble des professionnels
de santé concernés par la prise en charge des personnes qui ont eu un accident vasculaire cérébral (HAS,
2012). Ces recommandations s’inscrivent dans le cadre du Plan National nommé « Accidents
Vasculaires Cérébraux 2010-2014 » élaboré par le Ministère de la santé et des sport. Ainsi, il est
recommandé que la rééducation motrice soit mise en place dès que possible, en combinant les différentes
méthodes décrites, c’est-à-dire sans se limiter à une approche exclusive, quel que soit le stade de la prise
en charge. La liste des actes et prestations des professionnels de santé impliqués dans le parcours de soin
décrit que l’ergothérapeute est destiné à « la prise en charge des suites de la rééducation des troubles
sensitivomoteurs et neuropsychologiques, de l’apprentissage et de l’adaptation des activités
quotidiennes, de la compensation des restrictions et des situations de handicap par la préconisation
d'aides techniques, de l'aménagement du domicile et du poste de travail, de la préconisation d'aides
humaines » (HAS, 2016).
L’ergothérapeute est impliqué dans la rééducation des personnes ayant eu un accident vasculaire
cérébral. Celles-ci sont souvent confrontées à des restrictions occupationnelles, du fait du retentissement
des conséquences dues à l’accident. De ce fait, elles rencontrent des difficultés en termes
d’indépendance et d’autonomie au quotidien. Ces personnes doivent redéfinir leur choix de vie et
peuvent avoir besoin d'aide pour s'adapter et maintenir un engagement dans leurs activités et leurs
occupations, et ce, malgré le handicap. Cet accompagnement est une des compétences de
l’ergothérapeute.
15
2.2. Engagement, occupation et santé
Au cours de mes recherches, de nombreux concepts sont liés aux domaines de compétences de
l’ergothérapeute. L’engagement, l’occupation et la santé sont trois mots clés qui ressortent de mes
lectures. Ce lien entre ces trois concepts résulte d’une approche basée sur l’accompagnement et
l’engagement des personnes dans leurs occupations au sein de leur environnement.
2.2.1. L’engagement
2.2.1.1. Définitions
Dans le Petit Robert (2007), l’engagement est l’« action de se lier par une promesse ou une
convention » et « l’acte ou l’attitude de l’intellectuel, de l’artiste qui, prenant conscience de son
appartenance à la société et au monde de son temps, renonce à une position de simple spectateur et met
sa pensée ou son art au service d’une cause ». La personne qui s’engage, se lie moralement et
personnellement à une autre en promettant de réaliser un fait ou une action. Cet engagement est
également une action dans et pour la communauté.
Dès le début, l’engagement est un concept clé qui a du sens en ergothérapie. « L’occupation
permet, en outre, d’engager les capacités physiques et mentales – saines – du patient dans l’action, sans
pour autant que le thérapeute cherche à améliorer spécifiquement et rationnellement des capacités
altérées » (MEYER 2013, p153). Le thérapeute propose des situations dans lesquelles la personne peut
agir, l’engagement est alors volontaire.
Les thérapeutes cherchent dans leurs propositions d’actions à engager les personnes dans des
activités qui permettent un investissement personnel pour que celui-ci soit prolongé et que la réalisation
de cette activité continue à générer du plaisir. L’engagement est alors une condition nécessaire aux
thérapies centrées sur le client. « Faciliter les performances occupationnelles des client(e)s grâce à la
thérapie est un moyen de soutenir leur participation dans les divers domaines de l’occupation » (CAIRE
et SCHABAILLE 2018, p21). Ainsi, plus ces performances leur permettent de s’engager dans leurs
occupations, plus elles sont favorisées. Les performances se définissent comme « le comportement
observable » et se distinguent de l’engagement comme sentiment « de l’éprouvé » lors de la réalisation
d’une activité » (MEYER, 2013, p157). Ainsi, une faible performance de la personne dans une
occupation n’empêche pas un fort engagement de sa part.
Pour l’Association Américaine des Ergothérapeutes (2008), « l’engagement correspond non
seulement à un ensemble de performances physiques observables, mais aussi à une expérience
émotionnelle » (MEYER, 2013, p154). Mattingly et Flaming (1994) expriment ce versant
psychologique comme un éprouvé positif qui permet de lier la personne à ses actions (MEYER, 2013,
p154). De plus, Wilcock (2006) appuie que l’engagement est un investissement permettant d’être, de
16
devenir et d’appartenir (MEYER, 2013, p154). « L’engagement est un concept du mode interne de la
personne qui renvoie à l’idée qu’en consacrant du temps, de l’énergie, de l’investissement d’elle-même
dans une occupation ou une activité, la personne éprouve cet état » (CAIRE et SCHABAILLE 2018,
p21).
Toutes ces définitions se complètent les unes aux autres pour désigner que l’engagement est
celui de la personne dans une occupation qu’elle valorise. Cet investissement, qui tend à être durable,
présente un aspect émotionnel, relationnel, attentionnel et physique. L’engagement est donc « le
sentiment de participer, de choisir, de trouver un sens positif et de s’impliquer tout au long de la
réalisation d’une activité ou d’une occupation » (MEYER 2013, p155).
2.2.1.2. L’engagement occupationnel
Il n’existe pas de définition de l’engagement occupationnel qui fait consensus dans les écrits en
ergothérapie mais plusieurs composantes ressortent des diverses définitions et de mes recherches.
L’engagement occupationnel n’est pas seulement lié à la performance de la personne pour la
réalisation de cette occupation puisqu’il implique également le contexte socio-environnemental dans
lequel se déroule l’occupation, le défi que représente l’occupation en fonction des capacités physiques
et cognitives de la personne ainsi que la motivation pour la réalisation. Le niveau d’engagement varie
au cours du temps et de la réalisation de celle-ci.
L’engagement occupationnel est un état dynamique qui est influencé par des comportements
externes et internes à la personne. Le sens que donne la personne à l’occupation influencera son niveau
d’engagement occupationnel. Il apparait, dans l’étude de Morris et Cox (2017), que plus l’engagement
occupationnel d’une personne est important, plus la personne a une perception favorable de sa santé et
son bien-être.(CAIRE et SCHABAILLE, 2018, p55) De plus, Les auteurs Bejerholm et Eklund (2007)
décrivent qu’appréhender des situations de vie de personnes présentant une altération de leur qualité de
vie et de leur bien-être peut être déterminé par le biais de la considération, voire de l’évaluation de leur
engagement occupationnel. (CAIRE et SCHABAILLE, 2018, p55)
2.2.1.2.1 Le bien-être
« […] L’expérience du bien-être et de la santé pour l’individu et la communauté est favorisée
par les opportunités offertes pour développer son potentiel, sa créativité, l’utilisation équilibrée de ses
capacités, expérimenter la satisfaction, la stabilité et le soutien social et être en accord avec le sens que
l’on peut donner à l’activité » (IZARD et NESPOULOUS 2011, p23). L’activité permet une
construction du bien-être au travers de l’engagement dans des occupations bonnes pour la santé.
17
2.2.1.2.2 La qualité de vie et la théorie du Flow
Ainsi, ce concept d’engagement peut être lié à celui du flow. « La Théorie du flow »
(Csikszentmihalyi, 1990) désigne le lien entre l’engagement dans certaines activités et la qualité de vie.
L’expérience optimale est éprouvée lorsqu’on s’engage entièrement dans une activité qui nous intéresse,
avec un défi que l’on réussit à surmonter.
« Pour lui, plus on expérimente « l’expérience optimale ou Flow », meilleure est la qualité de
vie subjective de l’individu » (IZARD et NESPOULOUS 2011, p24). Ainsi, « le concept central de la
théorie est qu’il existe un état d’expérience optimal, entre l’ennui et l’anxiété, qui émerge d’une juste
adéquation entre le défi perçu et les capacités ressenties. Cet état de Flow est caractérisé par une perte
de sens du temps et de soi, un engagement total dans l’activité en cours, une joie profonde et un lien
étroit avec la créativité » (PIERCE, 2016, p37). Il s’agit d’un état de conscience, éprouvé par des
personnes lorsqu’elles sont tellement engagées dans une activité que plus rien d’autre n’a d’importance.
2.2.2. L’occupation
Etymologiquement, l’« occupation » vient du latin « occupare », dont les dérivés signifient
« s’emparer de, ce à quoi on consacre son temps, son activité » (Larousse, 2010). Il s’agit d’«un groupe
d’activités, culturellement dénommé, qui a une valeur personnelle et socioculturelle et qui est le support
de la participation à la société » (MEYER, 2013, p59). L’occupation est ce que réalise les gens, ce qui
a du sens pour eux, dans leur vie quotidienne.
Ainsi, une occupation peut être considérée comme « […] une expérience spécifique, individuelle,
construite personnellement et qui ne se répète pas. C’est-à-dire qu’une occupation est un évènement
subjectif dans des conditions temporelles, spatiales et socio-culturelles perçues qui sont propres à cette
occurrence unique. Une occupation a une forme, une cadence, un début et une fin, un aspect partagé ou
solitaire, un sens culturel pour la personne et un nombre infini d’autres qualités contextuelles perçues »
(PIERCE, 2016, p25). Cet auteur décrit qu’en proposant une activité, il reste nécessaire de développer
l’attrait de celle-ci pour la personne, reproduire la réalité écologique dans laquelle elle se déroule
(dimension spatiale, temporelle et socioculturelle) et la pertinence des objectifs fixés pour proposer cette
activité. L’attrait et l’engagement dans une activité ou une occupation sont augmentés par l’expérience
du plaisir, du ressourcement et de la productivité lors de la mise en situation. La science de l’occupation,
décrite par Doris PIERCE (2016), et qui est au fondement de l’ergothérapie, tente donc de comprendre
ce lien entre activité, occupation et santé.
Adolf MEYER décrivait dans son discours « Philosophy of Occupation », lors de la première
conférence de la Société Nationale d’Ergothérapie en 1921 : « Notre conception de l’homme est celle
d’un organisme se maintenant et s’équilibrant lui-même dans la réalité et l’actualité, en vivant
activement et par une utilisation active de son organisme » (Cité par PIERCE, 2016, p125).
18
2.2.3. L’engagement, les occupations et l’ergothérapie
Les textes du Ministère des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des femmes qui fondent
la pratique, définissent un référentiel d’activités constitué de neuf activités, et un référentiel de dix
compétences (Arrêté du 5 juillet 2010 relatif au diplôme d’état d’ergothérapeute). L’ergothérapeute peut
« mettre en œuvre des activités de soins, de rééducation, de réadaptation, de réinsertion et de
réhabilitation psychosociale en ergothérapie ». Il est capable d’identifier les facteurs et de mettre en
œuvre les stratégies favorisant l’engagement des personnes dans l’activité et l’amélioration de leur
autonomie. Ainsi, l’ergothérapeute prend en considération l’interaction qui existe entre la personne,
l’environnement et l’occupation. « En tant que thérapeutes, nous aidons les personnes à surmonter des
restrictions occupationnelles ; pour cela, nous identifions les obstacles limitant leur participation dans
des occupations et évaluons les processus permettant de soutenir leur engagement » (PIERCE, 2016,
p125).
L’étude « Appartenance, occupation et bien-être humain […] » (HAMMEL, 2014) tend à
montrer que l’ergothérapie accorde de l’importance à l’engagement dans les occupations équilibrées et
valorisées qui apporte ainsi du bien-être et favorise le maintien dans la santé. « Avec le concept
d’engagement, les ergothérapeutes saisissent l’expérience vécue par le ou la cliente dans la performance
d’une occupation, ce qui débouche sur la compréhension concrète d’éléments motivationnels et leur
exploitation possible en thérapie » (CAIRE et SCHABAILLE 2018, p23). Par la mise en place de
techniques de rééducation, l’ergothérapeute vise l’amélioration des capacités physiques et mentales pour
permettre l’activité. C’est le moment d’« aider les gens à transcender leurs difficultés et à accomplir tout
leur potentiel » (WILCOCK, 2005, p10).
L’activité humaine est au cœur du métier des ergothérapeutes. Il observe, évalue et analyse les activités
les plus adaptées au profil occupationnel de la personne. Il détermine ainsi les composantes de l’activité
à mettre en œuvre en tenant compte du sens qu’elle peut avoir pour la personne. L’activité choisie doit
tendre vers les occupations du quotidien de la personne, pour favoriser son engagement, afin que
l’intervention ergothérapique soit pertinente.
19
2.3. L’activité Physique
2.3.1. Définitions
L'activité physique est définie comme « tout mouvement produit par la contraction des muscles
squelettiques et dont le résultat est une augmentation substantielle de la dépense énergétique par rapport
à la dépense de repos » (BOUCHARD et al., 1994).
Ainsi, en tant qu’être humain au quotidien, la réalisation d’une activité physique induit une dépense
d’énergie par rapport à l’apport énergétique (par l’alimentation). L’équilibre de cette balance
énergétique permet une qualité de vie optimale et un maintien de la santé. Pour l’être humain, il faut
bouger pour se dépenser, bouger pour vivre.
L’activité physique est classée selon différentes catégories et englobe les loisirs, les activités
professionnelles, les déplacements, les tâches ménagères, les activités ludiques, les sports dans le
contexte quotidien, familial ou communautaire. « L'activité physique est avant tout un comportement
qui peut être caractérisé par plusieurs facteurs, explicités par des exemples d’activités physiques du
quotidien » (BARISIC et al., 2011).
L’activité sportive est un sous-ensemble de l’activité physique (AP) où les personnes adhèrent
à un ensemble commun de règles et définissent clairement leur objectif, le plus souvent en lien avec la
performance. L’activité physique recouvre donc un champ relativement large, le sport n’en représentant
qu’une partie. L'activité physique n’est donc pas seulement la pratique sportive mais rassemble les
activités physiques du quotidien, de la vie professionnelle ou lors des activités de loisirs (sportives ou
non).
2.3.2. Les caractéristiques de l’activité physique
L’activité physique peut être caractérisée par plusieurs déterminants que sont la fréquence,
l’intensité, le type, le temps de maintien, le contexte et les conditions sociales. Ainsi, pour qu’elle soit
efficace, elle doit se pratiquer à une fréquence et avec une intensité suffisantes, pendant un temps
suffisamment long (INSERM, 2008).
Tout d’abord, quelle que soit l’activité physique réalisée, la fréquence de pratique permet de mettre
en évidence la répétition des périodes d’activités dans un espace-temps. Puis, l’intensité de l’activité
effectuée peut s’exprimer par le coût énergétique de l’activité, par les réponses physiologiques qu’elle
procure, par la pénibilité perçue au cours de l’activité ou par la puissance exprimée. L’unité la plus
souvent utilisée pour évaluer la dépense énergétique au cours de l’activité physique est le MET
(Metabolic Equivalent Task). De plus, l’activité physique peut prendre différentes formes ce qui permet
d’envisager les effets physiologiques attendus pour cette activité en termes d’amélioration d’aptitudes
spécifiques (cardio-respiratoire, neuromusculaire, d’amplitude articulaire, d’équilibre, etc.). La durée
20
d’une séance exprime le temps pendant lequel l’activité physique a été maintenue. Le contexte
correspond à l’environnement dans lequel est effectué l’activité physique. Enfin, les conditions sociales,
c’est à dire définir si l’activité se réalise seul ou avec d’autres personnes.
2.3.3. Importance de l’activité physique
« C’est par la mise en action que l’Homme peut développer ses capacités motrices, sensorielles,
cognitives et psychiques » (IZARD et NESPOULOUS 2011, p22).
L’activité humaine est un mécanisme nécessaire pour la santé : les êtres humains ont un besoin
inné de s’engager dans des activités. L’activité est indispensable pour la satisfaction des besoins
fondamentaux et donc la survie des individus. « […] Nous avons besoin de nous engager dans des
activités équilibrées entre les soins personnels, les activités productives, les activités d’interaction
sociale, de repos et de loisir, qui puissent nous permettre de survivre, interagir avec notre environnement
physique, social et culturel, nous développer et donner un sens à notre vie selon nos valeurs
personnelles » (IZARD et NESPOULOUS 2011, p 23).
Ce besoin d’agir reconnait l’organisme humain comme un tout en interaction avec son
environnement. « Le besoin d’agir stimule l’utilisation des capacités pour permettre à l’organisme
d’atteindre son potentiel (explorer, exprimer ses pensées, être créatif) » (IZARD et NESPOULOUS
2011, p23).
2.3.4. L’activité physique et la santé
Tout d'abord, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit, en 1946, la santé comme « un
état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de
maladie ou d'infirmité. »
L’expertise collective de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale)
évoque que l’activité physique et sportive est un déterminant majeur de l’état de santé des individus et
des populations à tous les âges de la vie (INSERM, 2008). La Haute Autorité en Santé (2018) précise
que « l’activité physique régulière a des effets bénéfiques bien démontrés sur la santé, la condition
physique et le maintien de l’autonomie à tous les âges de la vie. » L’activité physique semble donc
devenir une caractéristique majeure et évolutive pour maintenir et promouvoir la santé des personnes
comme pourrait l’être l’alimentation.
2.3.5. La nécessité de l’activité physique
La Haute Autorité en Santé recommande « l’activité physique après AVC pour améliorer
l’adaptation à l’effort, l’état physique (grade B) et l’indépendance fonctionnelle, mais pas pour améliorer
21
la force musculaire » (HAS, 2012). Cependant, l’état actuel des connaissances et des études ne permet
pas de recommander un type particulier d’activité ou une durée précise d’entraînement.
2.3.5.1. Recommandations de l’activité physique
Ainsi, il est préconisé « de pratiquer 30 minutes d’activité physique développant l’aptitude
cardio-respiratoire d’intensité modérée à élevée, au moins 5 jours par semaine, en évitant de rester 2
jours consécutifs sans pratiquer » (ANSES, 2016).
2.3.5.2. Prescription de l’activité physique
Dans la littérature, l’activité physique est considérée comme une véritable thérapeutique
physique ayant des effets biologiques compatibles avec l’amélioration de l’état de santé des patients.
Ces éléments de preuves cliniques et épidémiologiques ont conduit la Haute Autorité de Santé
(HAS) à intégrer l’activité physique dans l’ensemble des thérapeutiques non-médicamenteuses et à
encourager sa prescription auprès des médecins. « Elle est une thérapeutique à part entière, seule ou en
association avec les traitements médicamenteux. Pour être pleinement efficace, elle doit s’accompagner
d’une réduction du temps passé à des activités sédentaires » (HAS, 2018). L’activité physique est
considérée comme une « thérapeutique à part entière » validée « dans le développement de la
prescription de thérapeutiques non médicamenteuses » (HAS, 2011).
Le décret n°2016-1990 du 30 décembre 2016 précise les conditions de prescription de l’activité
physique adaptée par le médecin traitant aux patients porteurs d’une affection de longue durée (ALD).
Ce décret se concrétise par l’édition d’un article mentionnant que « dans le cadre du parcours de soins
des patients atteints d’une affection de longue durée, le médecin traitant peut prescrire une activité
physique adaptée à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical du patient. » (Ministère
des affaires sociales et de la santé, 2016)
La prescription ne consiste plus seulement à la promotion et la prévention mais à la délivrance
réelle d’activité physique, adaptée à la personne et sa pathologie.
2.3.5.3. Prescription de l’activité physique en ergothérapie
L’ergothérapeute agit sur prescription médicale. Les professionnels de santé et notamment les
ergothérapeutes suivent les directives du médecin prescripteur et des recommandations de l’HAS.
De plus, les compétences spécifiques de l’ergothérapeute stipulent de mettre en œuvre les
techniques en ergothérapie en vue de maintenir et d’améliorer les gestes fonctionnels tels que les
techniques d’entrainement articulaire, musculaire, sensitif et sensoriel et qu’il utilise également des
techniques d’entraînement en vue de développer la tolérance à l’effort et à l’endurance.
22
Les ergothérapeutes sont cités dans ce décret n°2016-1990 du 30 décembre 2016 comme
« professionnel de santé mentionné à l’article L.4331-1. » Il est également mentionné dans l’article
D.1172-3 « pour les patients présentant des limitations fonctionnelles sévères » en tant que professionnel
de santé habilité à « dispenser des actes de rééducation ou une activité physique, adaptée à la pathologie,
aux capacités physiques et au risque médical. » Pour favoriser la mise en place de ce décret, les
ergothérapeutes sont mentionnés dans le livret d’instruction à la suite de la prescription, mentionné dans
les instructions interministérielles du 1er mars 2017. « Pour les patients présentant des limitations
fonctionnelles sévères, seuls les professionnels de santé (masseur-kinésithérapeute, ergothérapeute et
psychomotricien) sont habilités à leur dispenser des actes de rééducation ou une activité physique
adaptée à la pathologie, aux activités physiques et au risque médical. »
Une prescription d’activité physique peut ainsi être délivrée par un médecin traitant, d’après le décret
n°2016-1990. Les ergothérapeutes doivent donc être sensibilisés et appliquer ces nouvelles
recommandations concernant la rééducation des conséquences de l’accident vasculaire cérébral au
travers de l’activité physique.
2.4. Synthèse du cadre théorique
La partie théorique a permis de poursuivre ma réflexion avec ces trois concepts : accident vasculaire
cérébral, engagement occupationnel et activité physique.
Nous savons maintenant que l’accident vasculaire cérébral entraîne des déficiences motrices et
cognitives pouvant être à l’origine de changement ou perte dans la réalisation des activités. Il présente
fréquemment des restrictions occupationnelles et des retentissements dans les activités physiques du
quotidien.
L’ergothérapie se base sur l’existence d’un lien entre l’engagement, les occupations et la santé.
« Tout engagement occupationnel dont le résultat est une augmentation substantielle de la dépense
énergétique par rapport à la dépense au repos se définit comme une activité physique ».
(MARCHALOT, 2018)
D’après le décret récent n°2016-1990, les recommandations officielles de la Haute Autorité en santé
et son référentiel d’activité, l’ergothérapeute représente une profession de santé légitime en regard de la
prise en soin par l’activité physique. L’accompagnement auprès des personnes qui ont une atteinte
motrice unilatérale à la suite d’un accident vasculaire cérébral devient alors pertinent.
23
3. Cadre d’analyse
3.1. Méthodologie de recherche
A la suite des lectures et de la recherche documentaire des concepts clés qui ont permis
d’éclaircir la question de recherche, il faut maintenant confronter cette théorie à la pratique des
ergothérapeutes sur le terrain grâce à un outil de recueil de données.
Pour rappel, notre question de recherche est la suivante :
L’engagement dans leurs occupations des personnes qui ont une atteinte motrice
unilatérale à la suite d’un accident vasculaire est-il favorisé par les activités physiques
proposées en ergothérapie ?
Par le biais de ce questionnaire, nous cherchons à valider ou non les hypothèses selon lesquelles
l’activité physique est une des techniques de rééducation mise en œuvre par l’ergothérapeute auprès des
personnes atteintes motrice unilatérale et que celle-ci favorise l’engagement occupationnel de cette
population dans leurs activités de vie quotidienne.
3.1.1. Choix de la population interrogée
Pour répondre à ce questionnaire, le public ciblé est celui d’ergothérapeutes travaillant en
rééducation et/ou en réadaptation fonctionnelle ayant eu l’occasion d’accompagner des personnes
atteintes motrice unilatérale à la suite d’un accident vasculaire cérébral. Nous ciblons spécifiquement
des ergothérapeutes ayant travaillé auprès de cette population d’adultes afin de recueillir des réponses
au plus près de la question de recherche. Le nombre d’adultes accompagnés n’est pas limitant (au moins
un dans l’année).
Ainsi, il n’y aura pas de questionnaire adressé aux patients. En effet, nous nous intéressons dans
cette recherche à la pratique des ergothérapeutes auprès des personnes atteintes motrice unilatérale à la
suite d’un accident vasculaire cérébral et comment elle influe sur l’engagement dans les occupations de
ces personnes.
3.1.2. Outil d’investigation sélectionné
En lien avec l’objectif de recueillir un maximum de réponses de professionnels et de confronter
les différentes pratiques sur le terrain, l’outil sélectionné est le questionnaire. Ce choix semble pertinent
puisqu’il permet d’obtenir un nombre important de réponses quantitatives et qualitatives via une
utilisation de questions ouvertes et fermées.
24
3.1.3. Ressources utilisées
Ce questionnaire a été créé à partir du logiciel Google Forms. Il a ensuite été diffusé via un lien
internet sur des forums d’ergothérapie, sur un réseau social (dans un groupe dédié aux ergothérapeutes),
par le biais d’adresses mails d’ergothérapeutes et d’échanges entre professionnels paramédicaux. Le
format informatique a été privilégié afin de permettre une diffusion plus large grâce à un grand nombre
de membres professionnels présents sur ces groupes et afin de faciliter le recueil des différentes
réponses. Celles-ci sont anonymes pour préserver la confidentialité des données. Ce questionnaire était
accessible durant 5 semaines (date limite de réponse).
Il est composé de 16 questions avec une majorité de questions fermées (plus 4 questions ouvertes
non obligatoires). Ces questions fermées facilitent ensuite l’analyse des données et permettent de rester
dans le cadre défini, les réponses ne s’éloignent pas du domaine de recherche.
Ce questionnaire est divisé en trois grandes parties : la notion d’activité physique, l’activité
physique en lien avec l’ergothérapie et la collaboration autour de l’activité physique.
3.1.4. Analyse des données
L’analyse des résultats va permettre de confirmer ou d’infirmer les hypothèses émises au départ.
L’ensemble des données récoltées permet ainsi d’avoir une vision réelle de la pratique professionnelle
des ergothérapeutes autour de l’activité physique.
Les réponses aux questions fermées sont exprimées en nombre de personnes ayant sélectionné
la même réponse. Afin que le traitement des réponses ouvertes soit représentatif et pertinent, les réponses
ont été triées par thématique et analysées par nombre d’ergothérapeutes ayant abordé au moins une fois
chaque thématique.
25
4. Analyse du recueil de données
A partir du questionnaire, il s’agit maintenant de retranscrire les réponses obtenues afin de les traiter,
les comparer et établir des relations entre elles. Les différents outils statistiques utilisés vont tenter
d’appréhender l’ensemble des données et de donner un point de vue global.
4.1. Réponses obtenues
Après diffusion du questionnaire, 45 ergothérapeutes ont répondu. Le taux de réponses pour chaque
question se situe entre 94% et 100% (soit entre 42 et 45 ergothérapeutes). La période de diffusion était
du 25/03/19 au 01/04/2019.
4.2. Résultats du questionnaire
4.2.1. Profil des ergothérapeutes
Les ergothérapeutes interrogés ont entre 1
an et plus de 20 ans d’expériences en
ergothérapie, la majorité d’entre eux ayant entre
1 et 5 ans d’expériences.
6 ergothérapeutes ont été diplômés avant
1999, 12 ergothérapeutes entre 1999 et 2009 et
27 ergothérapeutes après 2009. Le diplôme le
plus récent date de 2018.
40 ergothérapeutes travaillent actuellement
dans un centre de rééducation et/ou
réadaptation fonctionnelle. Les 5 autres ergothérapeutes y ont travaillé auparavant.
43 ergothérapeutes interrogés accompagnent des adultes de plus de 60 ans. Parmi ces participants,
12 ergothérapeutes n’accompagnent que des adultes de plus de 60 ans et un seul ergothérapeute que des
personnes de moins de 60 ans.
4.2.2. La notion d’activité physique
Tous les ergothérapeutes ont répondu à chaque affirmation concernant l’activité physique. 34
ergothérapeutes ont répondu positivement à l’affirmation : « Les activités de la vie quotidienne sont
considérées comme des activités physiques puisqu’elles engagent les capacités physiques des
personnes ». Les activités de la vie quotidienne étaient décrites comme les soins personnels, les activités
professionnelles et de loisirs. Il y a donc 11 ergothérapeutes qui réfutent cette affirmation. Cependant,
13%
27%
20%
16%
11%
13%Moins d'un an
1 à 5 ans
5 à 10 ans
10 à 15 ans
15 à 20 ans
Plus de 20 ans
1. Graphique représentant la répartition du nombre d'année
depuis l’obtention du diplôme des ergothérapeutes interrogés
26
tous les ergothérapeutes affirment que l’activité physique joue un rôle sur le bien-être et la qualité de
vie des personnes.
Dans leur pratique, 40 ergothérapeutes considèrent qu’ils sont un acteur compétent pour
promouvoir la santé par les activités physiques. Ils sont 37 ergothérapeutes (sur les 45 ayant répondu au
questionnaire) à parfois utiliser l’activité physique comme moyen thérapeutique dans leur prise en
charge.
Pour terminer, il était demandé aux participants si l’activité physique permet de diminuer les
conséquences de l’accident vasculaire cérébral. 2 ergothérapeutes ont répondu « non » à cette
affirmation tandis que 43 ergothérapeutes ont répondu « oui ».
4.2.3. L’activité physique et l’ergothérapie
L’ensemble des ergothérapeutes interrogés a répondu à toutes les questions concernant les activités
physiques et l’ergothérapie.
4.2.3.1. L’évaluation des capacités des personnes qui ont une atteinte
motrice unilatérale
L’ergothérapeute est un professionnel de santé qui évalue les limitations de la personne, ses
habiletés, ses déficiences, ses intérêts, son niveau d’indépendance et d’autonomie dans la réalisation de
ses activités quotidiennes.
Dans leur pratique, 21 ergothérapeutes utilisent des modèles, des évaluations ou des bilans
spécifiques pour établir le diagnostic ergothérapeutique. Ils les mettent en place avant de proposer une
activité physique à des personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale. 19 ergothérapeutes ont précisé
leurs réponses en indiquant les modèles, les bilans et les évaluations appliqués dans leur pratique en
ergothérapie.
Ainsi, de nombreux modèles conceptuels en ergothérapie existent. Le modèle du Processus de
Production du Handicap (PPH) et la Classification Internationale du Fonctionnement du handicap et de
la santé (CIF) sont deux modèles généraux cités par 2 ergothérapeutes. Un modèle propre à
l’ergothérapie, le modèle canadien du rendement, de l’engagement et de la participation (MCREO-P)
est nommé par 7 ergothérapeutes.
Ces modèles précisent ensuite leur application en ergothérapie avec l’utilisation d’évaluations
et de bilans spécifiques. D’abord, dans leur pratique, 12 ergothérapeutes utilisent des bilans « maisons »
validés pour évaluer la fonction motrice avec des « bilans gestuels », « bilan fonctionnel du membre
supérieur », « bilan articulaire », « gestes-tests », « bilan de préhension » et/ou des bilans normés tels
que le « Fugl Meyer », le « Kapandji » le « 400 points », le « Box and Block Test », le « Nine Hole Peg
27
Test ». Il y a 6 ergothérapeutes qui évaluent la sensibilité avec un bilan de la « sensibilité superficielle
et profonde ». Les praxies et les gnosies sont testés par 2 ergothérapeutes. Il y a 5 ergothérapeutes qui
évaluent les fonctions cognitives par l’utilisation de la « MOCA ». Puis, en lien avec la profession
d’ergothérapeute, l’ « évaluation des activités de vie quotidienne » et des « habitudes de vie » ainsi que
la « mise en situation » sont utilisées par 4 ergothérapeutes. Un ergothérapeute précise utiliser un bilan
normé nommé le « bilan modulaire d’ergothérapie ». De plus, ils sont 2 ergothérapeutes à juste indiquer
qu’ils pratiquent des évaluations et des bilans « maisons » sans préciser lesquels.
Enfin, des outils d’évaluations spécifiques ciblant une déficience et/ou une incapacité auprès
des personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral sont évoqués par 5 ergothérapeutes différents :
- L’« échelle de Catherine Bergegot (ECB) » est une grille standardisée d’observation du
comportement de négligence dans dix situations de vie quotidienne.
- La « Batterie d’évaluation de la négligence unilatérale (BEN) » propose des épreuves sur les
troubles associés à la négligence, des épreuves perceptives ou visuo-perceptives et un
questionnaire sur l’incidence de la négligence dans la vie quotidienne.
- L’ « ARAT » mesure les changements spécifiques dans la fonction d’un membre chez des
individus ayant subi une lésion cérébrale entrainant une hémiplégie.
- L’ « échelle motrice de Held et Perrot-Deseilligny » évalue le déficit moteur à la suite d’un accident
vasculaire cérébral ».
- L’ « échelle d’ashworth modifiée » est une échelle d’évaluation de la spasticité.
4.2.3.2. Les limitations d’activités pour les personnes qui ont une
atteinte motrice unilatérale
A la suite des évaluations, des bilans et des interrogations réalisés, les 45 ergothérapeutes
interrogés ont mis en avant au moins trois activités qui posent des difficultés aux personnes ayant eu un
accident vasculaire cérébral, dans leur réalisation au quotidien. Tous les ergothérapeutes sont en accord
pour dire que l’activité « cuisine » pose fréquemment des difficultés à cette population.
Les activités quotidiennes, demandant une dynamique de l’ensemble du corps tels que
l’habillage, la toilette, l’utilisation de WC, sont rapportés par au moins 39 ergothérapeutes. Celles ne
demandant que l’utilisation principalement des membres supérieurs comme les soins d’apparence sont
citées par 31 ergothérapeutes. Puis, ils évoquent des difficultés pour les activités se rapportant aux
besoins de base de l’être humain comme manger (29 réponses), boire (20 réponses) et dormir (17
réponses). Les activités domestiques (course, ménage) sont nommées par au moins 39 ergothérapeutes.
Communiquer est également une activité qui pose fréquemment des difficultés selon 24 d’entre eux.
Les activités de transports, avec des déplacements actifs comme marcher, courir ou conduire
sont citées par 40 ergothérapeutes. Ce ne sont pas les mêmes qui citent ces trois activités.
28
L’écriture (39 réponses) pose plus de difficultés que la lecture (24 réponses) aux personnes
ayant eu un accident vasculaire cérébral selon les votants. Enfin, 39 ergothérapeutes mettent en avant
des difficultés pour cette population lors de la réalisation de leur loisir comme le jardinage.
4.2.3.3. Parler des activités physiques auprès d’adultes qui ont une
atteinte motrice unilatérale
43 ergothérapeutes abordent la question des activités physiques avec les personnes qui ont une
atteinte motrice unilatérale. Ils ont pu préciser la ou leur raison(s) pour la ou lesquelles ils évoquent ce
sujet auprès de cette population. Ils pouvaient choisir parmi une liste de dix raisons prédéfinies mais
également préciser d’autres idées s’ils souhaitaient. La moyenne est de trois choix de réponses par
participant. 5 ergothérapeutes ont choisi au moins sept raisons parmi celles proposées et 3
ergothérapeutes les ont toutes choisies. Ainsi, les raisons les plus sélectionnées sont retranscrites dans
le graphique ci-dessous.
0
5
10
15
20
25
30
051015202530354045
OUI NON
2. Graphique représentant la listes des activités posant des difficultés aux personnes qui ont une atteinte
motrice unilatérale
3. Graphique représentant le nombre d'ergothérapeutes choisissant cette raison d'après la question
"Abordez-vous la question des activités physiques auprès de ces personnes ?"
29
L’ergothérapeute évalue le niveau d’indépendance et d’autonomie de la personne dans la
réalisation de ses actes de vie quotidienne. Ainsi, ils sont 29 ergothérapeutes à évoquer les activités
physiques de la personne en rapport avec « un maintien de l’indépendance », 17 pour un « maintien de
l’autonomie » et 10 ont voté pour ces deux raisons.
23 participants posent la question des activités physiques en lien avec « la reprise d’un loisir »,
16 en lien avec la possibilité de « déplacement (marche) » et 9 en lien avec la « reprise d’une activité
sportive ». Ils sont 13 ergothérapeutes à mettre en avant au moins deux de ces raisons ou plus.
Les autres raisons sont liées au projet du patient à la sortie de la structure. 19 ergothérapeutes
en parlent pour un futur « retour à domicile », 8 ergothérapeutes pour « une reprise de l’activité
professionnelle » et 7 ergothérapeutes pour « une reprise de la conduite ». 6 votants ont sélectionné au
moins deux de ces raisons ou plus.
Pour 11 ergothérapeutes, la question des activités physiques auprès des personnes
hémiplégiques rejoint la notion « de bien-être, de santé ». Un ergothérapeute précise qu’il aborde les
activités physiques également pour le « confort », la « qualité de vie » et la « limitation d’anxiété ».
Enfin, dans leur pratique, 12 ergothérapeutes abordent ce sujet à la suite d’une « demande du
patient ».
De plus, parmi les 2 participants ayant répondu « non », il évoque ce questionnement est réalisé
par le kinésithérapeute et/ou l’enseignant en activité physique adaptée. Le 2ème ergothérapeute précise
qu’à la suite de ce sujet abordé par l’enseignant en activité physique, il fait « le lien avec les activités de
la vie quotidienne ».
4.2.3.4. Utiliser l’activité physique auprès d’adultes hémiplégiques
Dans leur pratique, 44 ergothérapeutes utilisent l’activité physique auprès des personnes
hémiplégiques. Ils la mettent en place de différentes manières. Cependant, un des ergothérapeutes
précise que pour lui, « les activités aux choix, pour répondre à la question de celles proposées en
ergothérapie, ne sont pas considérées comme des activités physiques ».
D’abord, ils préfèrent pratiquer ces activités physiques en séance individuelle (33 réponses)
plutôt qu’en séance de groupe/en groupe (8 réponses).
La majorité des ergothérapeutes (36 réponses) applique des activités ergothérapeutiques tels que
des ateliers « cuisine », « jardinage », « menuiserie », « manuelle ». Il n’est pas précisé si ces ateliers se
font en groupe ou en individuel.
Puis, 35 ergothérapeutes utilisent les mises en situation en séance de rééducation. Il y a
également 35 votants qui utilisent les mises en situations écologiques et 28 qui réalisent des visites à
30
domicile. Parmi ces résultats, ils sont 29 ergothérapeutes à mettre en place des mises en situation en
rééducation puis en situation écologique. 26 ergothérapeutes vont faire une visite à domicile combiné à
une mise en situation écologique.
Enfin, 7 ergothérapeutes mettent en place des séances d’éducation thérapeutique du patient
(ETP). Un ergothérapeute a répondu seulement l’ « ETP » comme activité proposées auprès des
personnes hémiplégiques.
4.2.3.5. La mise en place des activités physiques en ergothérapie
Il est demandé aux participants s’ils ont le matériel nécessaire à disposition pour mettre en place
des activités physiques comme ils le souhaitent. 18 ergothérapeutes ont répondu « non » à cette
affirmation tandis que 27 ont répondu « oui ».
4.2.3.6. L’intérêt de l’utilisation de l’activité physique auprès des
personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale
L’ergothérapeute, après avoir mis en place une activité physique auprès des personnes
hémiplégiques, peut observer des comportements, des changements ou des bienfaits auprès de ces
personnes. Les 45 ergothérapeutes ont pu répondre et mettre en avant que chaque composante citée
variait pour cette population à la suite d’une activité physique réalisée en ergothérapie.
Pour 43 ergothérapeutes, les activités physiques permettent un entraînement/réentraînement
moteur. Les performances (39 réponses) et l’engagement occupationnel (42 réponses) sont cités comme
bienfait que procurent les activités physiques proposées en ergothérapie.
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, manuelle)
Actvité de groupe/en groupe
Séance individuelle
Education thérapeutique du patient
Mise en situation en séance de rééducation
Mise en situation écologique
Visites à domicile
Autres
4. Graphique représentant les activités physiques proposées en ergothérapie auprès de personnes hémiplégiques
31
Elles apportent un bien-être physique, un bien-être moral, agissent sur la qualité de vie pour 44
ergothérapeutes et améliorent la santé des patients selon 41 participants. Elles permettent un gain de
motivation (43 réponses) et jouent sur la participation sociale (42 réponses).
De plus, dans leur pratique, les ergothérapeutes estiment que les activités physiques proposées
en ergothérapie améliorent soit l’indépendance (42 réponses), soit l’autonomie (33 réponses) soit les
deux (33 réponses). Les votants indiquant l’amélioration de l’autonomie comme réponse, choisissent
forcément l’amélioration de l’indépendance aussi, selon les résultats ; ils pensent que si l’autonomie est
améliorée alors l’indépendance l’est aussi. Cependant selon certains participants, un gain
d’indépendance des personnes hémiplégiques à la suite d’activités physiques pratiquées en ergothérapie
n’entraine pas forcément une amélioration de l’autonomie.
Ils sont 37 ergothérapeutes à estimer que les activités physiques qu’ils proposent en ergothérapie
préviennent des complications liées à l’accident vasculaire cérébral.
Puis, Il est demandé aux participants s’ils utilisent une échelle et/ou un bilan pour mesurer ces
bienfaits liés aux activités physiques proposées. 35 ergothérapeutes ont répondu « non » à cette
affirmation tandis que 10 ergothérapeutes ont répondu « oui ».
8 participants ont précisé quelles sont ces évaluations appliquées. Ainsi, dans leur pratique, 5
ergothérapeutes utilisent l’outil d’évaluation de la mesure Canadienne du Rendement Occupationnel
(MCRO) pour mesurer le bienfait des activités physiques. Un de ces ergothérapeutes précise le moment
de réalisation de ces évaluations, avec la réponse « bilans intermédiaires et finaux ». Puis, un
ergothérapeute dit utiliser la Mesure d’indépendance fonctionnelle (MIF) et un bilan pour « mesurer la
qualité de vie ». La « MAL » (« Motor Activity Log ») qui est une auto-évaluation pour mettre en
051015202530354045
OUI NON
5. Graphique représentant la visualisation des bienfaits des activités physiques utilisées en ergothérapie
32
évidence la sous-utilisation du membre supérieur des patients hémiplégiques, est nommée par un
ergothérapeute. Le dernier dit utiliser un « bilan maison ».
4.2.4. Collaboration autour de l’activité physique
Les ergothérapeutes ont été interrogés sur la mise en place d’activités (particulièrement des
activités physiques) auprès des personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale en
interprofessionnalité.
Ils sont 22 ergothérapeutes à mettre en place des activités en collaboration. Celles-ci s’effectuent
avec d’autres professionnels tels que l’enseignant en activité physique adaptée (APA), le
kinésithérapeute, l’orthophoniste, l’éducateur sportif, le psychomotricien, le neuropsychologue, le
psychologue, le diététicien, le médecin, l’infirmier, l’aide-soignant.
Les professionnels les plus cités sont l’enseignant en activité physique adaptée, le
kinésithérapeute et le neuropsychologue. Cependant, les résultats ne permettent pas de détailler quelle
activité est mise en place avec tel thérapeute. Ainsi, les réponses décrivant les activités peuvent
correspondre à des pratiques regroupant l’ensemble des thérapeutes ou bien à des pratiques utilisant
préférentiellement la collaboration avec un thérapeute ou un autre selon les situations. Cela constitue un
biais dans l’analyse de ces résultats.
Parmi les ergothérapeutes ayant répondu « oui » à la mise en place d’activités physiques en
interprofessionnalité, 16 ergothérapeutes travaillent avec le kinésithérapeute, 14 ergothérapeutes avec
l’enseignant en activités physiques adaptées et 7 ergothérapeutes avec le neuropsychologue. Ainsi, ils
0
4
8
12
16
20
Nombre de réponses (22 ergothérapeutes ont répondu)
6. Graphique représentant la répartition des collaborations entre ergothérapeutes et les autres professionnels
33
sont 9 participants (parmi les 22 ayant répondu) à collaborer au moins avec l’APA et le kinésithérapeute,
4 avec l’APA seule et 3 avec seulement le kinésithérapeute.
Puis, 18 ergothérapeutes (parmi les 22 ayant répondu) ont précisé la ou les activité(s) qu’ils
mettent en place en collaboration. Les réponses obtenues étaient à la suite d’une question ouverte.
L’ensemble de leurs réponses brutes est regroupé en annexe. Les réponses les plus fréquentes
rassemblent des activités sportives, de loisirs et de vie quotidienne.
D’abord, 7 ergothérapeutes participent à des groupes de « gymnastique », d’« équilibre », « de
motricité » ou de « renforcement musculaire ». Le sport le plus évoqué en collaboration avec d’autres
professionnels est « la marche » (3 réponses). D’autres sports sont nommés au moins une fois tels que
le « vélo », le « handball », la « sarbacane », le « minigolf », le « tir à l’arc », la « course d’orientation »,
le « jonglage », la « relaxation » ou juste la réponse « sport ».
Puis, l’activité « groupe cuisine » est citée par 4 ergothérapeutes. Un ergothérapeute cite le
groupe « travail de transfert » en collaboration avec la kinésithérapeute et/ou l’aide-soignante. L’activité
« groupe fauteuil » est évoquée. Cependant, manquant de précision sur sa définition, sa réalisation et ses
objectifs, je ne peux analyser cette réponse.
Enfin, un ergothérapeute précise qu’il s’agit dans sa pratique d’activités réalisées « chacun de
son côté », en « pluridisciplinarité ». Rappelons que la pluridisciplinarité et l’interdisciplinarité sont
deux concepts distincts. Selon la définition du dictionnaire LAROUSSE, la pluridisciplinarité comprend
« tout ce qui concerne plusieurs disciplines, domaines d'étude ». Cela peut s’illustrer par l’étude d’un
sujet à travers le regard de praticiens de différentes professions (ici, de santé). L’interdisciplinarité, selon
la définition du dictionnaire LAROUSSE, « relève des relations entre plusieurs disciplines, plusieurs
sciences ». Cela implique de faire des liens entre les différentes expertises faites par les professionnels
(ici, de santé) afin d’aboutir à une réflexion la plus complète et efficace possible.
Ainsi, dans la question posée, le terme employé est « interprofessionnalité ». Il a été choisi pour
définir l’idée que plusieurs professionnels de santé qui agissent ensemble dans une même activité mais
chacun avec leurs compétences et spécificités liées à leur domaine d’exercice.
34
5. Discussion
5.1. Limites de l’étude
- Le choix de l’outil de recueil de données
L’utilisation du questionnaire ne permet pas aux participants de reformuler ou d’expliciter un point
abordé dans les questions puisque c’est un outil de recueil de données figé. Néanmoins, il était possible
pour les ergothérapeutes interrogés de laisser un commentaire à la fin du questionnaire.
- Le public cible
Le public choisi restreint notre étude même si ce choix est pertinent en lien avec la question de recherche
et les hypothèses émises. Il aurait été intéressant de questionner les autres professionnels travaillant avec
ces ergothérapeutes afin de déterminer la place de l’ergothérapeute dans cette collaboration autour de
l’activité physique et l’impact qu’elle peut produire sur l’engagement occupationnel des personnes.
- Notion de temps
La diffusion de ce questionnaire pendant un temps limité (5 semaines), afin de permettre un temps
d’analyse suffisant, a eu pour conséquence que certains ergothérapeutes n’ont pas pu répondre dans le
temps imparti. Ainsi, certaines réponses reçues après l’analyse des données n’ont pas été prises en
considération.
- Le nombre de réponses obtenues
Nous avons recueilli un total de 45 réponses avec ce questionnaire, ce qui nous permet d’avoir une idée
de la réalité mais cela n’est pas une généralité du terrain.
- Analyse des réponses
L’analyse des réponses aux questions ouvertes selon différentes thématiques s’est faite selon des
catégories déterminées par l’investigateur et non selon une méthode normée. Cela peut entraîner des
biais dans l’interprétation des réponses puisqu’elles auraient pu être différentes selon un autre
investigateur.
Cette recherche est toutefois intéressante à son échelle car elle permet d’établir un état des lieux de
l’utilisation de l’activité physique auprès de patients qui ont une atteinte motrice unilatérale et l’impact
sur leur engagement occupationnel. Elle amène à s’interroger sur la pratique des ergothérapeutes auprès
de cette population en lien avec ses compétences spécifiques et les recommandations définies.
35
5.2. Liens avec les hypothèses et axes de réflexion
Il s’agit finalement de faire le lien entre les hypothèses émises pour répondre à notre question
de recherche, les informations écrites dans la littérature et les résultats obtenus grâce au questionnaire.
Des axes de réflexion émergent de ces différents supports.
Pour rappel, notre question de recherche est : L’engagement dans leurs occupations des
personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale à la suite d’un accident vasculaire cérébral est-
il favorisé par les activités physiques proposées en ergothérapie ?
- Hypothèse n°1 : L’ergothérapeute est un acteur compétent pour accompagner des personnes
qui ont une atteinte motrice unilatérale
Nous avons vu dans la littérature que la Haute Autorité en Santé recommande des bonnes
pratiques sur les méthodes de rééducation de la fonction motrice chez les personnes post-AVC. Lorsque
la fonction motrice est altérée, cela perturbe l’aptitude au déplacement, au maintien de la posture, à la
réalisation d’actions et le rapport entre la personne et son environnement. Ainsi, l’atteinte motrice
unilatérale est une affection qui peut limiter la réalisation des activités physiques dans son
environnement quotidien.
L’ergothérapeute est nommé dans ces recommandations parmi les professionnels de santé pour
dispenser une activité physique adaptée aux personnes ayant eu un accident vasculaire cérébral. Dans
son référentiel d’activités, l’ergothérapeute est décrit comme un professionnel de santé qui évalue les
limitations de la personne en situation de handicap, ses habiletés, ses déficiences, ses intérêts, son niveau
d’indépendance et d’autonomie dans la réalisation de ses activités quotidiennes (soins personnels,
professionnels ou de loisir).
- Hypothèse n°2 : L’activité physique est un outil de rééducation utilisé en ergothérapie
auprès de personnes ayant eu un accident vasculaire cérébral
La situation de handicap, liée à l’accident vasculaire cérébral, entraîne des restrictions de
participation et limite la réalisation correcte des activités. Il y a donc des répercussions dans les
occupations de ces personnes. Au vu des réponses des ergothérapeutes et de la littérature, elles sont
principalement présentes dans le contexte professionnel, la vie personnelle, familiale et sociale. Les
sports et les loisirs sont également directement influencés par ce changement de situation. Les personnes
ayant eu un accident vasculaire cérébral doivent alors redéfinir leur choix de vie et peuvent avoir besoin
d'aide pour s'adapter et maintenir un engagement dans leurs activités et leurs occupations, et ce, malgré
le handicap.
36
Au vu des compétences énoncées, d’après l’arrêté du 5 juillet 2010 relatif au diplôme d'Etat
d'ergothérapeute, celui-ci est un professionnel de santé compétent pour mettre en œuvre des activités de
soins, de rééducation, de réadaptation, de réinsertion et de réhabilitation psycho-sociale. Les activités
sont donc mises en avant dans la pratique des ergothérapeutes.
L’étude s’est faite auprès d’ergothérapeutes travaillant en rééducation fonctionnelle et/ou de
réadaptation. Leur objectif commun est alors de permettre un retour de la personne à son domicile dans
les meilleures conditions. Ainsi, maintenir l’autonomie et l’indépendance dans les activités physiques
du quotidien sont des objectifs émanant du questionnaire destiné à ces ergothérapeutes.
Pour cela, ils proposent des activités en séance de rééducation individuelle. En effet, elles
permettent à ces professionnels de santé de pouvoir accompagner la personne dans la reprise de ses
activités de vie. Elles peuvent être combinées à des mises en situation écologique et/ou domicile de la
personne afin de permettre les transferts de compétences dans son environnement quotidien.
L’accompagnement individuel est fondamental en ergothérapie. Il est intéressant de voir également que
ces ergothérapeutes proposent des activités physiques de groupe par la mise en œuvre d’ateliers. En
reproduisant les activités du quotidien telles que la cuisine, le jardinage, le bricolage en groupe, il est
permis à chacun de voir l’autre dans les mêmes situations d’activités physiques et de stimuler l’envie de
garder un comportement actif malgré la situation de handicap.
L’ergothérapeute et la personne doivent réfléchir et déterminer ensemble l’activité la plus
pertinente par rapport à ses habitudes et ses capacités. En lien avec notre sujet de recherche, nous mettons
en avant le fait qu’il est nécessaire, devant toute proposition d’activité mettant en mouvement le corps,
de se questionner sur l’impact de celle-ci pour la santé de la personne. Au regard de ses observations,
l’ergothérapeute est capable d’évaluer et d’analyser toute situation de handicap que peut présenter une
personne en lien avec son environnement. Il identifie les déficiences et les capacités/incapacités par des
évaluations et/ou des bilans afin de proposer une activité adaptée au patient. Ces évaluations permettent
d’expérimenter et/ou de reproduire des activités de vie quotidienne. Il s’agir dès lors de déterminer les
composantes et le potentiel thérapeutique de l’activité afin de proposer une intervention ergothérapique
pertinente. En effet, l’activité elle-même présente des caractéristiques spécifiques (physiques, motrices,
sensorielles, cognitives) qui peuvent la rendre pertinente ou au contraire inadaptée dans une situation
donnée.
L’objectif de l’ergothérapeute, en proposant une activité physique, est de mettre en action
l’homme pour développer ses capacités cognitives, psychiques, sensorielles et motrices dans un
environnement sécurisé.
Néanmoins, selon plusieurs ergothérapeutes interrogés, seulement la moitié applique des
modèles et des évaluations lors de l’entretien avec la personne. Ils utilisent de nombreux bilans différents
qui sont « normés » ou « faits maison » dans le but de recueillir les informations nécessaires pour établir
leur diagnostic ergothérapique. Cependant, la majorité aborde la question des activités physiques avec
37
les personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale. L’entretien semble donc être fondamental pour
développer une approche ergothérapeutique centrée sur la personne, son environnement et les activités
qui ont du sens pour elle et qu’elle souhaite réinvestir. L’évaluation n’est qu’un apport supplémentaire
pour la récolte d’informations. Le choix de l’évaluation est propre à chaque ergothérapeute. Nous
pouvons nous questionner sur l’existence d’un guide ou d’une fiche qui rassemblerait les outils
d’évaluations préalables à la proposition d’activité physique auprès de ces patients. Dans la littérature,
des recommandations de bonne pratique à l’usage des ergothérapeutes viennent d’être publiées en mai
2019 sur le site de l’Association Nationale Française des Ergothérapeutes (ANFE). Elles regroupent les
outils d’évaluations nécessaires à la pratique de l’ergothérapie dans le champs de l’activité physique.
Nous retenons que « les ergothérapeutes participent d’une part au développement des activités physiques
du quotidien et d’autre part à l’aide à la prescription d’un dispositif technique ou médical de
compensation la facilitant. » (MARCHALOT, 2018).
- Hypothèse n°3 : L’ergothérapeute, en lien avec la promotion de la santé, favorise
l’engagement dans les occupations et dans les activités physiques du quotidien
L’ergothérapie se fonde sur le rapport entre l’activité humaine et la santé. D’après son référentiel
d’activités, il est un acteur dans la prévention, le conseil et l’éducation des patients pour favoriser leur
engagement dans l’activité. En facilitant le retour à l’activité, il rend la personne active puisqu’elle met
en jeu ses capacités et ses performances, notamment physiques. Accomplir l’activité physique proposée
permet alors au patient de promouvoir sa propre santé. « Promouvoir l’activité physique, c’est
reconnaitre la composante physique de l’engagement dans l’occupation. » (MARCHALOT, 2018)
La mise en situation d’agir est une finalité pour l’ergothérapie. En se basant sur les
recommandations décrites par la Haute Autorité en Santé, l’activité physique après un accident
vasculaire cérébral permet d’améliorer l’adaptation à l’effort, l’état physique et l’indépendance
fonctionnelle. Un changement d’état de santé peut altérer l’engagement dans une occupation.
Ainsi, l’intervention en ergothérapie est conçue pour promouvoir l’engagement, restaurer une
ou plusieurs fonctions altérées, aborder des tâches, activités et occupations importantes. Au regard de
notre question de recherche, la majorité des ergothérapeutes interrogés classe l’engagement
occupationnel comme un bienfait prodigué par la réalisation d’activités physiques. L’ergothérapie
s’appuie sur le fait que l’engagement dans l’occupation est essentiel pour vivre une vie optimale.
L’occupation peut alors être une thérapeutique pour restaurer la santé. Les occupations correspondent à
ce que les gens font, de leur propre manière, dans leur vie quotidienne et dans leur environnement. Les
ergothérapeutes cherchent à se rapprocher ou reproduisent des activités qui ont du sens pour la personne.
Ils cherchent son adhésion dans l’intervention qu’ils proposent. Celle-ci doit rester actrice de sa
rééducation. C’est un être agissant qui est capable de s’organiser et de s’engager dans ses activités tout
38
au long de sa vie. L’ergothérapeute favorise cet engagement en facilitant l’accès et la réalisation de
l’activité.
L’ergothérapeute propose des activités dans lesquelles la personne peut engager ses capacités
physiques et/ou cognitives, en cherchant à améliorer ses aptitudes. Par l’investissement personnel fourni
par la personne, l’ergothérapeute vise l’engagement de la personne dans ses occupations à long terme.
Cet investissement, qui tend à être durable, présente un aspect émotionnel, relationnel, attentionnel et
physique. Les activités physiques proposées en ergothérapie favorisent l’engagement occupationnel.
La participation dans des occupations semble être une dimension centrale pour le bien-être et la
santé. Ces notions de bien-être et de qualité de vie ne sont pas toujours faciles à évaluer. Mais la majorité
des professionnels interrogés, par le biais du questionnaire, reconnait ces bienfaits de l’activité physique.
« Une séance d’activité physique menée par un ergothérapeute a pour objectif de favoriser l’engagement
optimal de la personne, en lien avec son état de santé. » (MARCHALOT, 2018)
L’ergothérapeute peut être amené à travailler au sein d’une équipe constituée d’un ou plusieurs
autres professionnels de santé. La collaboration avec différents professionnels permet un
accompagnement global de la personne. Les professionnels de santé exercent à la suite de la prescription
médicale du médecin. Chaque professionnel de santé peut participer alors, suivant son champ de
compétences, à la promotion de la santé des personnes ayant eu un accident vasculaire cérébral. Les
apports des différents professionnels pour la promotion de l’activité physique et leur complémentarité
pourraient faire l’objet d’une réflexion. Néanmoins, les résultats de notre initiation à la recherche tendent
à montrer que l’ergothérapeute, par son regard professionnel spécifique, a toute sa place au sein de cette
équipe.
39
Conclusion
L’Accident Vasculaire Cérébral est une pathologie entraînant un déficit neurologique. Des
séquelles physiques peuvent persister telle qu’une atteinte motrice unilatérale. La réalisation des
activités de la vie quotidienne peut alors être impactée et notamment les activités physiques du quotidien.
Il est donc primordial, pour l’ergothérapeute, d’observer et d’évaluer la personne sur ses capacités et
incapacités en lien avec les déficiences que présentent celle-ci.
Dans ce mémoire d’initiation à la recherche, au travers de la littérature et l’utilisation d’un outil
de recueil de données tel que le questionnaire à destination d’ergothérapeutes, nous avons essayé de
comprendre l’intérêt et la pratique des ergothérapeutes de proposer des activités physiques auprès de
personnes ayant eu un accident vasculaire cérébral.
Ainsi, au regard des recommandations de l’HAS et du décret de compétences de ce
professionnel de santé, il est admis que l’ergothérapeute propose des activités dans son intervention.
Proposer une activité physique en ergothérapie est donc reconnu comme une thérapeutique à part entière.
L’activité physique peut être adaptée par l’ergothérapeute à chaque personne en fonction de sa situation
de handicap. C’est une pratique, après évaluation, qui permet de maintenir, de restaurer et de s’engager
pleinement dans ses activités de vie quotidienne. En effet, l’ergothérapeute dispose de plusieurs
évaluations et bilans propres à sa profession. Néanmoins, nous pouvons nous questionner sur la nécessité
d’utiliser des évaluations permettant de déterminer les bénéfices qu’apporte l’activité proposée. Il
pourrait être judicieux de questionner l’individu sur ses propres ressentis en lien avec ceux observés par
le thérapeute. Nous avons vu que l’engagement occupationnel est un concept en lien avec la qualité de
vie, le bien-être et la motivation. L’intervention peut donc se baser sur l’évaluation et/ou
l’autoévaluation de ces notions. Pour rester au plus proche des occupations de la personne,
l’ergothérapeute doit donc se baser sur les activités qui ont du sens pour l’individu, sur le lien avec son
contexte socio-environnemental et sur les capacités physiques et cognitives de la personne. Il reste alors
à motiver la personne pour retrouver ou pour découvrir une autre façon d’être actrice de sa vie, afin de
s’engager pleinement dans ses occupations.
L’activité est inhérente à l’homme, il faut vivre pour bouger et bouger pour vivre. « Parfois la
vie nous teste et met à l’épreuve notre capacité d’adaptation. Les cinq sens des personnes handicapées
sont touchés, mais c’est un sixième qui les délivre. Bien au-delà de la volonté, plus fort que tout, sans
restriction, ce sixième sens qui apparaît, c’est simplement l’envie de vivre. » (GRAND CORPS
MALADE, 2006)
40
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45
Table des matières
INTRODUCTION 1
1. PROBLEMATIQUE 2
1.1. CHOIX DU THEME ET DE LA QUESTION DE DEPART 2
1.1.1. CONTEXTE DE LA QUESTION DE DEPART 2
1.1.2. EXPERIENCE PROFESSIONNELLE EN REGARD DE LA QUESTION DE DEPART 2
1.2. RECHERCHE DOCUMENTAIRE 4
1.2.1. L’ACTIVITE 4
1.2.2. L’ACTIVITE ET L’ERGOTHERAPIE 4
1.2.3. REFLEXION A PARTIR DE CES PREMIERES LECTURES 8
1.3. ENTRETIENS EXPLORATOIRES 8
1.4. CONCLUSION ET EMERGENCE DE LA PROBLEMATIQUE 9
2. CADRE THEORIQUE 11
2.1. L’ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL (AVC) 11
2.1.1. DEFINITIONS 11
2.1.2. CONSEQUENCES DE L’ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL 12
2.1.3. REPERCUSSIONS DE L’ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL 13
2.1.4. LES RECOMMANDATIONS POUR LA PRISE EN CHARGE DES PERSONNES AYANT EU UN ACCIDENT
VASCULAIRE CEREBRAL EN ERGOTHERAPIE 14
2.2. ENGAGEMENT, OCCUPATION ET SANTE 15
2.2.1. L’ENGAGEMENT 15
2.2.2. L’OCCUPATION 17
2.2.3. L’ENGAGEMENT, LES OCCUPATIONS ET L’ERGOTHERAPIE 18
2.3. L’ACTIVITE PHYSIQUE 19
2.3.1. DEFINITIONS 19
2.3.2. LES CARACTERISTIQUES DE L’ACTIVITE PHYSIQUE 19
2.3.3. IMPORTANCE DE L’ACTIVITE PHYSIQUE 20
2.3.4. L’ACTIVITE PHYSIQUE ET LA SANTE 20
2.3.5. LA NECESSITE DE L’ACTIVITE PHYSIQUE 20
2.4. SYNTHESE DU CADRE THEORIQUE 22
3. CADRE D’ANALYSE 23
3.1. METHODOLOGIE DE RECHERCHE 23
3.1.1. CHOIX DE LA POPULATION INTERROGEE 23
3.1.2. OUTIL D’INVESTIGATION SELECTIONNE 23
3.1.3. RESSOURCES UTILISEES 24
3.1.4. ANALYSE DES DONNEES 24
4. ANALYSE DU RECUEIL DE DONNEES 25
4.1. REPONSES OBTENUES 25
4.2. RESULTATS DU QUESTIONNAIRE 25
46
4.2.1. PROFIL DES ERGOTHERAPEUTES 25
4.2.2. LA NOTION D’ACTIVITE PHYSIQUE 25
4.2.3. L’ACTIVITE PHYSIQUE ET L’ERGOTHERAPIE 26
4.2.4. COLLABORATION AUTOUR DE L’ACTIVITE PHYSIQUE 32
5. DISCUSSION 34
5.1. LIMITES DE L’ETUDE 34
5.2. LIENS AVEC LES HYPOTHESES ET AXES DE REFLEXION 35
CONCLUSION 39
REFERENCES BIBLIOGRAPHIES 40
TABLE DES MATIERES 45
TABLE DES ILLUSTRATIONS 47
TABLE DES ANNEXES 48
47
Table des illustrations
1. GRAPHIQUE REPRESENTANT LA REPARTITION DU NOMBRE D'ANNEE DEPUIS L’OBTENTION DU
DIPLOME DES ERGOTHERAPEUTES INTERROGES ............................................................................ 25
2. GRAPHIQUE REPRESENTANT LA LISTES DES ACTIVITES POSANT DES DIFFICULTES AUX PERSONNES
HEMIPLEGIQUES ............................................................................................................................. 28
3. GRAPHIQUE REPRESENTANT LE NOMBRE D'ERGOTHERAPEUTES CHOISISSANT CETTE RAISON D'APRES
LA QUESTION "ABORDEZ-VOUS LA QUESTION DES ACTIVITES PHYSIQUES AUPRES DES PERSONNES
HEMIPLEGIQUES ?" ......................................................................................................................... 28
4. GRAPHIQUE REPRESENTANT LES ACTIVITES PHYSIQUES PROPOSEES EN ERGOTHERAPIE AUPRES DE
PERSONNES HEMIPLEGIQUES ......................................................................................................... 30
5. GRAPHIQUE REPRESENTANT LA VISUALISATION DES BIENFAITS DES ACTIVITES PHYSIQUES
UTILISEES EN ERGOTHERAPIE ........................................................................................................ 31
6. GRAPHIQUE REPRESENTANT LA REPARTITION DES COLLABORATIONS ENTRE ERGOTHERAPEUTES ET
LES AUTRES PROFESSIONNELS ....................................................................................................... 32
48
Table des annexes
ANNEXE I : QUESTIONNAIRE DESTINE AUX ERGOTHERAPEUTES ............................................................. I
ANNEXE II : REPONSES REGROUPEES DES ERGOTHERAPEUTES AU QUESTIONNAIRE ............................ IV
ANNEXE III : REPONSES BRUTES DE CHAQUE ERGOTHERAPEUTE AU QUESTIONNAIRE ........................ IX
I
Annexe I : Questionnaire destiné aux ergothérapeutes
Bonjour à tous, Je suis actuellement en troisième année d’étude à l’institut en Ergothérapie de Rennes.
Dans le cadre de mon mémoire de fin d'études en ergothérapie, je souhaite avoir des informations sur
votre pratique en tant qu'ergothérapeute auprès des personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale en
lien avec l'utilisation de l'activité physique en ergothérapie.
Ce questionnaire est composé de 16 questions avec parfois des sous-questions qui permettront de
compléter la question principale. Les réponses seront traitées anonymement. Durée : 5 à 8 minutes.
Si vous avez des questions, des recommandations ou souhaitez faire des commentaires, n’hésitez pas à
me contacter à [email protected]
Je vous remercie par avance pour le temps que vous attribuerez à cette étude.
Cordialement,
Jeanne LOWAGIE
1. Depuis combien de temps êtes-vous diplômé(e) ?
o Moins d’un an
o 1 à 5 ans
o 5 à 10 ans
o 10 à 15 ans
o 15 à 20 ans
o Plus de 20 ans
2. Travaillez-vous en centre de rééducation et de réadaptation ?
o Oui
o Non
3. Auprès de quelle(s) population(s) travaillez-vous ?
o Moins de 60 ans
o Plus de 60 ans
Que pensez-vous des 5 affirmations suivantes sur l’activité physique ?
4. Les activités de la vie quotidienne (soins personnels, professionnelles, de loisirs) nécessitent de
l’activité physique
o Oui
o Non
5. L’activité physique permet de diminuer les conséquences de l’accident vasculaire cérébral
o Oui
o Non
6. L’activité physique joue un rôle sur la santé
o Oui
o Non
7. En tant qu’ergothérapeute, il m’arrive d’utiliser l’activité physique comme moyen dans ma prise
en charge
o Oui
o Non
8. L’ergothérapeute est un acteur compétent pour promouvoir la santé
o Oui
o Non
II
L’activité physique et l’ergothérapie
9. Abordez-vous la question des activités physiques avec des personnes qui ont une
atteinte motrice unilatérale ?
o Oui
o Non
Si oui, pour quelles raisons ? (2 à 3 réponses maximum)
o Maintien de l’autonomie
o Maintien de l’indépendance
o Reprise d’une activité sportive
o Reprise de la conduite
o Reprise de l’activité professionnelle
o Reprise d’un loisir
o Bien-être, Santé
o Demande du patient
o Déplacement (marche)
o RAD
o Autres
Si non, pourquoi ? …
10. Parmi la liste des activités suivantes, lesquelles posent le plus fréquemment des difficultés dans
leur réalisation par des personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale ?
ACTIVITES OUI NON ACTIVITES OUI NON
Habillage Courses
Soins d’apparence Jardiner
Toilette Marcher
WC Conduire
Communication Cuisine
Lecture Manger
Ecriture Courir
Ménage Boire
Dormir
11. Utilisez-vous des évaluations, des bilans spécifiques lors du diagnostic ergothérapeutique avant
de proposer une activité physique à des personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale ?
o Oui
o Non
Si oui, lesquels ? …
12. Comment utilisez-vous l’activité physique auprès des personnes qui ont une atteinte motrice
unilatérale ?
o Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activités manuelles)
o Activité de groupe/en groupe
o Séance individuelle
o ETP (éducation thérapeutique du patient)
o Mise en situation en séance de rééducation
o Mise en situation écologique
III
o Visite à domicile
o Autres
13. Avez-vous le matériel nécessaire à disposition pour mettre en place des activités physiques
comme vous le souhaitez ?
o Oui
o Non
14. Pensez-vous que l’activité physique a un bienfait sur les composantes suivantes, chez la
personne qui a une atteinte motrice unilatérale ?
COMPOSANTES OUI NON COMPOSANTES OUI NON
Les performances L’entrainement/réentrainement moteur
L’engagement
occupationnel
L’amélioration de la santé
Bien-être physique L’indépendance
Bien-être moral L’autonomie
La participation sociale La motivation
La prévention des
complications
La qualité de vie
15. Utilisez-vous une échelle/un bilan pour mesurer ces bienfaits ?
o Oui
o Non
Si oui, lequel(lesquels) ? …
Collaboration autour de l’activité physique
16. Mettez-vous en place des activités, et particulièrement des activités physiques, auprès de
personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale en interprofessionnalité ?
o Oui
o Non
Si oui, lesquelles ? …
Si oui, avec quels professionnels ?
o Enseignant en activités physiques adaptées (APA)
o Kinésithérapeute
o Orthophoniste
o Educateur sportif
o Psychomotricien
o Médecin
o Infirmière
o Aide-soignante
o Neuropsychologue
o Psychologue
o Autres
IV
Annexe II : Réponses regroupées des ergothérapeutes au questionnaire
1. Depuis combien de temps êtes-vous diplômé(e) ?
Nombre d’années Nombre d’ergothérapeutes Pourcentage d’ergothérapeutes
Moins d’un an 6 13,3%
1 à 5 ans 12 26,7%
5 à 10 ans 9 20%
10 à 15 ans 7 15,6%
15 à 20 ans 5 11,1%
Plus de 20 ans 6 13,3%
2. Travaillez-vous en centre de rééducation et de réadaptation ?
40 réponses positives (88,9%) et 6 réponses négatives (11,1%)
3. Auprès de quelle(s) population(s) travaillez-vous ?
Age Nombre d’ergothérapeutes Pourcentage d’ergothérapeutes
Moins de 60 ans 34 75,6%
Plus de 60 ans 43 95,6%
Que pensez-vous des 5 affirmations suivantes sur l’activité physique ?
4. Les activités de la vie quotidienne (soins personnels, professionnelles, de loisirs) nécessitent de
l’activité physique.
34 réponses positives (75,6%) et 11 réponses négatives (24,4%)
5. L’activité physique permet de diminuer les conséquences de l’accident vasculaire cérébral.
45 réponses positives (100%)
6. L’activité physique joue un rôle sur la santé.
40 réponses positives (88,9%) et 5 réponses négatives (11,1%)
7. En tant qu’ergothérapeute, il m’arrive d’utiliser l’activité physique comme moyen dans ma prise
en charge.
37 réponses positives (82,2%) et 8 réponses négatives (17,8%)
8. L’ergothérapeute est un acteur compétent pour promouvoir la santé.
43 réponses positives (95,6%) et 2 réponses négatives (4,4%)
L’activité physique et l’ergothérapie
9. Abordez-vous la question des activités physiques avec des personnes qui ont une atteinte
motrice unilatérale ?
41 réponses positives (91,1%) et 4 réponses négatives (8,9%)
V
Si oui, pour quelles raisons ? 42 réponses :
Raisons mentionnées Nombre d’ergothérapeute Pourcentage d’ergothérapeutes
Maintien de l’autonomie 17 40,5%
Maintien de l’indépendance 29 69%
Reprise d’une activité sportive 9 21,4%
Reprise de la conduite 7 16,7%
Reprise de l’activité
professionnelle
8 19%
Reprise d’un loisir 23 54,8%
Bien-être, Santé 11 26,2%
Demande du patient 12 28,6%
Déplacement (marche) 16 38,1%
RAD 19 45,2%
Autres 1 2,4%
Si non, pourquoi ? 2 réponses :
E18 Réalisé avec le kiné ou le prof APA
E31 Car je travaille en collaboration avec un enseignant AP qui aborde plutôt le sujet de l’activité
physique et ensuite moi je fais le lien avec les AVQ
10. Parmi la liste des activités suivantes, lesquelles posent le plus fréquemment des difficultés dans
leur réalisation par des personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale ?
Activités Nombre d’ergothérapeutes
OUI NON
Habillage 41 4
Soins d’apparence 31 14
Toilette 39 6
WC 39 6
Communication 24 21
Lecture 22 23
Ecriture 39 6
Ménage 39 6
Courses 41 4
Jardinage 39 6
Marcher 40 5
Conduire 40 5
Cuisine 45 0
Manger 29 16
Courir 40 5
Dormir 17 28
Boire 20 25
11. Utilisez-vous des évaluations, des bilans spécifiques lors du diagnostic ergothérapeutique avant
de proposer une activité physique à des personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale ?
21 réponses positives (46,7%) et 24 réponses négatives (53,3%)
VI
Si oui, lesquels ? 19 réponses :
E3 MCRO, Bilan gestuel et/ou 400 points
E4 Créations maisons
E7 PPH et Bilan Modulaire en Ergothérapie ; Tinetti ; Gestes-tests ; Kapandji ; Goniométrie ;
testing ; habitudes de vie
E9 Bilans préhensions, sensibilité, transferts, Catherine BERGEGOT pour héminégligence
E11 MCRO, Bilan fonctionnel membre sup, bilan sensitif
E12 BEN, MOCA, bilan articulaire
E13 Bilan des activités physiques du quotidien, MCRO
E15 CIF
E16 Fugl Meyer / BBT / Test des préhensions / Test de sensibilité superficielle et profonde
E17 Bilan fonctionnel et sensitif du membre supérieur
E19 Praxiques, gnosiques, sensitifs, moteur, fonctions sup, ect…
E23 Bilan initial de Nicole FERRIEUX, BEN, MOCA, MCRO, Bilan maison
E24 Bilans classiques (gestes test, préhension, AVQ, MOCA) + mise en situation
E28 Echelles validées (Ashworth, Held Pierrot), bilan de la sensibilité profonde et superficielle, la
BEN, EPA, EPD, bilan des praxies, des gnosies, des fonctions exécutives, gestes tests, profil
des AVQ lorsque cela est possible…
E31 MCREO, MCRO
E32 MIF/MCRO/ARAT/MOCA
E37 La MCRO
E45 400 points, BBT, Nine Hole Peg test, bilan d’indépendance, …
12. Comment utilisez-vous l’activité physique auprès des personnes atteintes « motrice
unilatérale » ?
Items Nombre d’ergothérapeutes Pourcentage d’ergothérapeutes
Ateliers (cuisine, jardinage,
menuiserie, activités manuelles)
36 80%
Activité de groupe/en groupe 8 17,8%
Séance individuelle 33 73,3%
ETP (éducation thérapeutique du
patient)
7 15,6%
Mise en situation en séance de
rééducation
35 77,8%
Mise en situation écologique 35 77,8%
Visites à domicile 28 62,2%
Autres 1 2,2%
13. Avez-vous le matériel nécessaire à disposition pour mettre en place des activités physiques
comme vous le souhaitez ?
27 réponses positives (60%) et 18 réponses négatives (40%)
14. Pensez-vous que l’activité physique a un bienfait sur les composantes suivantes, chez la
personne qui a une atteinte motrice unilatérale ?
Composantes Nombre d’ergothérapeutes
OUI NON
VII
Les performances 39 6
L’engament occupationnel 42 3
Bien-être physique 44 1
Bien-être mental 44 1
La participation sociale 42 3
La prévention des complications 37 8
L’entraînement/réentraînement moteur 43 2
L’amélioration de la santé 41 4
L’indépendance 42 3
L’autonomie 33 12
La motivation 43 2
La qualité de vie 44 1
15. Utilisez-vous une échelle/un bilan pour mesurer ces bienfaits ?
10 réponses positives (22,2%) et 35 réponses négatives (77,8%)
Si oui, lequel(lesquels) ? 8 réponses :
E3 MCRO
E13 Entretien MCRO, MHAVIE
E19 MCRO en partie, bilans intermédiaire et final
E24 MCRO, MOCA, bilans classiques cités ci-dessus
E32 MAL 28
E36 MIF pour l’indépendance, bilan de qualité de vie
E38 La MCRO
E43 Bilan maison
Collaboration autour de l’activité physique
1. Mettez-vous en place des activités, et particulièrement des activités physiques, auprès de
personnes [atteintes motrices unilatérales/hémiplégiques] en interprofessionnalité ?
22 réponses positives (48,9%) et 23 réponses négatives (51,1%)
Si oui, lesquels ? 18 réponses :
E1 Gymnastique douce
E2 Groupe de motricité, groupe relevé du sol, groupe cuisine
E3 Marche, minigolf, sarbacane, ultimate
E6 Atelier cuisine, reprise automobile
E7 Atelier gym douce ; atelier relaxation ; atelier marche ; atelier activités manuelles ; activités
physiques adaptées
E10 Groupe équilibre, relevés du sol
E12 Cuisine et cours thérapeutique, renforcement musculaire
E13 En pluri professionnalité oui, chacun de son côté
E17 Gymnastique et équilibre + vie quotidien cuisine
E19 Equilibre, proprioception, tonus, fonctions sup, visuo motrice, négligence spatiale unilatérale
E30 Tir à l’arc, course d’orientation, vélo, etc…
E31 Groupe fauteuil
E34 Groupe jonglage
E35 Marche, gestes répétitifs
VIII
E41 Handball adapté
E42 Gym en groupe, atelier prévention des chutes
E43 Sport
E45 Travail des transferts avec le kiné ou bien avec l’aide-soignante également
Si oui, avec quels professionnels ? 22 réponses :
Profession Nombre d’ergothérapeutes Pourcentage d’ergothérapeutes
Enseignant en activités
physiques adaptées (APA)
14 63,6%
Kinésithérapeute 16 72,7%
Orthophoniste 4 18,2%
Educateur sportif 1 4,5%
Psychomotricien 5 22,7%
Médecin 1 4,5%
Infirmière 3 13,6%
Aide-soignante 5 22,7%
Neuropsychologue 7 31,8%
Psychologue 3 13,6%
Autre 1 4,5%
IX
Annexe III : Réponses brutes de chaque ergothérapeute au questionnaire
Ergothérapeute Depuis combien de temps
êtes-vous diplômé(e) ?
Travaillez-vous en centre
de rééducation et de
réadaptation ?
Auprès de quelle(s)
population(s) travaillez-vous ?
1 Moins d'un an Oui + de 60 ans
2 1 à 5 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
3 10 à 15 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
4 Plus de 20 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
5 Moins d'un an Oui - de 60 ans, + de 60 ans
6 1 à 5 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
7 1 à 5 ans Non + de 60 ans
8 15 à 20 ans Non + de 60 ans
9 Moins d'un an Oui + de 60 ans
10 5 à 10 ans Oui + de 60 ans
11 1 à 5 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
12 1 à 5 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
13 1 à 5 ans Oui - de 60 ans
14 Plus de 20 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
15 15 à 20 ans Non - de 60 ans, + de 60 ans
16 1 à 5 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
17 5 à 10 ans Non + de 60 ans
18 5 à 10 ans Oui + de 60 ans
19 Plus de 20 ans Oui + de 60 ans
20 15 à 20 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
21 10 à 15 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
22 15 à 20 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
23 10 à 15 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
24 Plus de 20 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
25 Plus de 20 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
26 10 à 15 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
27 10 à 15 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
28 5 à 10 ans Non - de 60 ans, + de 60 ans
29 5 à 10 ans Oui + de 60 ans
30 10 à 15 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
31 15 à 20 ans Oui + de 60 ans
32 Plus de 20 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
33 5 à 10 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
34 10 à 15 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
35 1 à 5 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
36 1 à 5 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
37 5 à 10 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
38 Moins d'un an Oui - de 60 ans, + de 60 ans
39 1 à 5 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
40 Moins d'un an Oui - de 60 ans, + de 60 ans
41 Moins d'un an Oui - de 60 ans, + de 60 ans
42 5 à 10 ans Oui + de 60 ans
43 5 à 10 ans Oui - de 60 ans
44 1 à 5 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
45 1 à 5 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans
X
Que pensez-vous des 5 affirmations suivantes sur l’activité physique ?
Les activités de la vie
quotidienne (soins
personnels,
professionnelles, de loisir)
sont considérées comme
des activités physiques
puisqu’elles engagent les
capacités physiques de
personnes.
L’activité
physique
joue un rôle
sur le bien-
être et la
qualité de vie
des
personnes.
L’ergothérapeute
est un acteur
compétent pour
promouvoir la
santé par les
activités
physiques.
En tant
qu’ergothérapeute, il
m’arrive d’utiliser
l’activité physique
comme moyen dans
ma prise en charge
L’activité
physique permet
de diminuer les
conséquences
de l’accident
vasculaire
cérébral
1 Non Oui Oui Non Oui
2 Non Oui Oui Oui Oui
3 Oui Oui Oui Oui Oui
4 Oui Oui Oui Oui Non
5 Oui Oui Oui Oui Oui
6 Oui Oui Oui Oui Oui
7 Oui Oui Oui Oui Oui
8 Oui Oui Oui Oui Oui
9 Oui Oui Oui Oui Oui
10 Oui Oui Oui Oui Oui
11 Oui Oui Oui Oui Oui
12 Oui Oui Oui Oui Oui
13 Oui Oui Oui Oui Oui
14 Oui Oui Oui Oui Oui
15 Oui Oui Oui Oui Oui
16 Oui Oui Oui Oui Oui
17 Oui Oui Oui Oui Oui
18 Non Oui Oui Non Oui
19 Oui Oui Oui Oui Oui
20 Oui Oui Oui Oui Oui
21 Oui Oui Oui Oui Oui
22 Oui Oui Oui Oui Oui
23 Oui Oui Non Non Oui
24 Oui Oui Oui Oui Oui
25 Oui Oui Oui Oui Oui
26 Non Oui Non Oui Oui
27 Oui Oui Oui Oui Oui
28 Oui Oui Oui Oui Oui
29 Oui Oui Oui Oui Oui
30 Non Oui Non Non Oui
31 Non Oui Non Non Oui
32 Oui Oui Oui Oui Oui
33 Non Oui Oui Non Oui
34 Oui Oui Oui Oui Oui
35 Oui Oui Non Oui Non
36 Oui Oui Oui Oui Oui
37 Oui Oui Oui Non Oui
38 Oui Oui Oui Oui Oui
39 Non Oui Oui Non Oui
40 Oui Oui Oui Oui Oui
41 Non Oui Oui Oui Oui
42 Non Oui Oui Oui Oui
43 Oui Oui Oui Oui Oui
44 Non Oui Oui Oui Oui
45 Oui Oui Oui Oui Oui
XI
Abordez-vous la question
des activités physiques
avec des personnes
atteintes motrice
unilatérale ?
Si oui, pour quelles raisons ? Si non, pourquoi ?
1 Oui Maintien de l’autonomie, Bien-être, Santé, RAD
2 Oui
Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,
Reprise d’une activité sportive, Reprise de l’activité
professionnelle, Reprise d’un loisir, Demande du patient,
Déplacement (marche)
3 Oui
Maintien de l’indépendance, Reprise d’un loisir, Bien-
être, Santé
4 Oui Maintien de l’indépendance, Reprise d’un loisir, RAD
5 Oui
Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,
Reprise de l’activité professionnelle, Reprise d’un loisir,
Déplacement (marche), RAD
6 Oui
Maintien de l’indépendance, Reprise de la conduite,
RAD
7 Oui
Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,
Reprise d’une activité sportive, Reprise de la conduite,
Reprise d’un loisir, Bien-être, Santé, Demande du
patient, Déplacement (marche), RAD, confort ; qualité
de vie ; limitation de l'anxiété
8 Oui Maintien de l’autonomie
9 Oui
Maintien de l’indépendance, Déplacement (marche),
RAD
10 Oui
Maintien de l’indépendance, Déplacement (marche),
RAD
11 Oui
Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,
RAD
12 Oui
Reprise d’une activité sportive, Reprise de la conduite,
Reprise de l’activité professionnelle, Reprise d’un loisir,
Demande du patient, RAD
13 Oui
Reprise de l’activité professionnelle, Reprise d’un loisir,
Bien-être, Santé, Déplacement (marche)
14 Oui
Maintien de l’indépendance, Reprise d’un loisir,
Demande du patient
15 Oui Maintien de l’indépendance, Reprise d’un loisir, RAD
16 Oui
Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,
RAD
17 Oui
Maintien de l’indépendance, Reprise d’un loisir, Bien-
être, Santé, Demande du patient, Déplacement (marche),
RAD
18 Non
« Réalisé avec le kiné
ou le prof APA »
19 Oui RAD
20 Oui
Maintien de l’indépendance, Reprise d’un loisir,
Déplacement (marche)
21 Oui
Maintien de l’indépendance, Reprise de la conduite,
Reprise d’un loisir
22 Oui Maintien de l’autonomie, Déplacement (marche), RAD
23 Oui Maintien de l’indépendance, Demande du patient, RAD
24 Oui
Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,
Reprise d’une activité sportive, Reprise de la conduite,
Reprise de l’activité professionnelle, Reprise d’un loisir,
Bien-être, Santé, Demande du patient, Déplacement
(marche), RAD
25 Oui
Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,
Déplacement (marche)
XII
26 Non
27 Oui Reprise d’un loisir, Déplacement (marche), RAD
28 Oui
Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,
Déplacement (marche)
29 Oui
Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,
RAD
30 Oui
Maintien de l’indépendance, Reprise d’une activité
sportive, Reprise d’un loisir, Bien-être, Santé, Demande
du patient
31 Non
« Car je travaille en
collaboration avec un
enseignant APA qui
aborde plutôt le sujet
de l'activité physique
et ensuite moi je fais
le lien avec les
AVQ »
32 Oui Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance
33 Oui Reprise d’un loisir
34 Oui
Maintien de l’autonomie, Bien-être, Santé, Demande du
patient
35 Oui
Maintien de l’indépendance, Bien-être, Santé,
Déplacement (marche)
36 Oui
Maintien de l’indépendance, Reprise de la conduite,
Reprise de l’activité professionnelle, Reprise d’un loisir,
Déplacement (marche)
37 Oui
Maintien de l’autonomie, Reprise d’une activité sportive,
Reprise de la conduite, Reprise de l’activité
professionnelle, Reprise d’un loisir, Bien-être, Santé
38 Oui
Maintien de l’indépendance, Reprise d’un loisir,
Demande du patient
39 Oui
Reprise d’une activité sportive, Reprise de l’activité
professionnelle, Reprise d’un loisir
40 Oui
Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,
Demande du patient
41 Oui
Maintien de l’indépendance, Reprise d’une activité
sportive, Bien-être, Santé
42 Oui
Reprise d’une activité sportive, Reprise d’un loisir,
Déplacement (marche)
43 Oui
Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,
Reprise d’un loisir
44 Oui Demande du patient
45 Oui Maintien de l’indépendance, Reprise d’un loisir, RAD
Parmi la liste des activités suivantes,
lesquelles posent fréquemment des difficultés
dans leur réalisation par des personnes qui ont
une atteinte motrice unilatérale
Utilisez-vous des
modèles, des évaluations,
des bilans spécifiques lors
du diagnostic
ergothérapeutique avant
de proposer une activité
physique à des personnes
qui ont une atteinte
motrice unilatérale ?
Si oui, lesquels ?
1 Habillage, Soins d’apparence,
Communication, Ecriture, Ménage,
Course, Jardinage, Conduite, Cuisine,
Courir
Non
XIII
2 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Communication, Lecture,
Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,
Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,
Courir
Non
3 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Ecriture, Ménage, Course,
Jardinage, Marcher, Conduite, Cuisine,
Manger, Courir
Oui
« MCRO, bilan gestuel et/ou
400points »
4 Toilette, WC, Ecriture, Ménage,
Course, Jardinage, Conduite, Cuisine,
Courir
Oui
« Créations maisons »
5 Habillage, Toilette, Ecriture, Ménage,
Jardinage, Marcher, Cuisine, Courir Non
6 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Ecriture, Ménage, Course,
Jardinage, Marcher, Conduite, Cuisine,
Manger, Courir, Boire
Non
7 Habillage, Toilette, WC, Ecriture,
Ménage, Course, Jardinage, Marcher,
Conduite, Cuisine, Courir, Boire
Oui
« PPH et Bilan Modulaire en
Ergothérapie ; Tinetti ; Gestes-
tests ; Kapandji ; goniométrie ;
testing ; habitudes de vie »
8 Habillage, Toilette, Communication,
Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,
Marcher, Conduite, Cuisine, Courir
Non
9 Habillage, Toilette, WC, Ecriture,
Ménage, Course, Jardinage, Marcher,
Conduite, Cuisine, Manger, Courir,
Oui
« Bilans préhensions, sensibilité,
transferts, Catherine Bergegot
pour héminégligence »
10 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Communication, Lecture,
Ecriture, Marcher, Cuisine, Boire
Non
11 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Ecriture, Ménage, Course,
Jardinage, Marcher, Conduite, Cuisine,
Manger, Courir
Oui
« MCRO, Bilan fonctionnel
membre sup, bilan sensitif »
12 Soins d’apparence, Ecriture, Course,
Jardinage, Conduite, Cuisine, Courir Oui
« BEN, MOCA, bilan
articulaire »
13 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Ecriture, Ménage, Course,
Jardinage, Marcher, Cuisine, Courir,
Dormir
Oui
« Bilan des activités physiques du
quotidien, MCRO »
14 Habillage, Toilette, WC, Course,
Marcher, Conduite, Cuisine Non
15 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Communication, Lecture,
Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,
Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,
Courir, Dormir, Boire
Oui
« CIF »
16 Habillage, Toilette, WC, Lecture,
Ménage, Course, Jardinage, Marcher,
Conduite, Cuisine, Manger, Courir
Oui
« Fugl Meyer / BBT / Test des
préhensions / Test de sensibilité
superficielle et profonde »
17 Habillage, Toilette, WC, Lecture,
Marcher, Cuisine, Manger Oui
« Bilan fonctionnel et sensitif du
membre supérieur »
18 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Communication, Lecture,
Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,
Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,
Courir, Dormir, Boire
Non
19 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Communication, Lecture,
Oui
« Praxiques, gnosiques, sensitifs,
moteur, fonctions sup, ect... »
XIV
Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,
Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,
Courir, Dormir, Boire 20 Habillage, Toilette, WC,
Communication, Lecture, Ecriture,
Ménage, Course, Marcher, Conduite,
Cuisine, Manger, Courir, Dormir, Boire
Non
21 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Communication, Lecture,
Ecriture, Ménage, Course, Marcher,
Conduite, Cuisine, Manger, Dormir,
Boire
Non
22 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Communication, Lecture,
Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,
Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,
Courir, Dormir, Boire
Non
23 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Communication, Lecture,
Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,
Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,
Courir, Dormir, Boire
Oui
« Bilan initial de N. Ferrieux,
BEN, MOCA, MCRO, bilan
maison... »
24 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Communication, Lecture,
Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,
Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,
Courir, Dormir, Boire
Oui
« Bilans classiques (gestes test,
préhension, AVQ, MOCA...) +
mises en situation »
25 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Communication, Lecture,
Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,
Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,
Courir
Non
26 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Communication, Lecture,
Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,
Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,
Courir, Dormir, Boire
Non
27 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Communication, Ecriture,
Ménage, Course, Jardinage, Marcher,
Conduite, Cuisine, Courir
Non
28 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Communication, Lecture,
Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,
Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,
Courir, Dormir, Boire
Oui
« Echelles validées (Ashworth,
Held & Pierrot), bilan de la
sensibilité profonde et
superficielle, la BEN, EPA, EPD,
bilan des praxies, des gnosies, des
fonctions exécutives, gestes tests,
profil des AVQ lorsque cela est
possible... »
29 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Communication, Lecture,
Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,
Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,
Courir, Dormir, Boire
Oui
30 Habillage, WC, Communication,
Ménage, Course, Jardinage, Marcher,
Conduite, Cuisine, Courir
Non
XV
31 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Communication, Lecture,
Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,
Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,
Courir, Dormir, Boire
Oui
« MCREO, MCRO »
32 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Communication, Lecture,
Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,
Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,
Courir, Dormir, Boire
Oui
« MIF/MCRO/ARAT/MOCA... »
33 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Communication, Lecture,
Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,
Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,
Courir, Boire
Non
34 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Communication, Lecture,
Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,
Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,
Courir, Dormir, Boire
Non
35 Habillage, Toilette, WC, Ecriture,
Ménage, Course, Jardinage, Marcher,
Conduite, Cuisine, Manger, Courir,
Dormir
Non
36 Habillage, Toilette, WC, Ecriture,
Marcher, Conduite, Cuisine, Manger Non
37 Soins d’apparence, Course, Jardinage,
Conduite, Cuisine, Courir Oui
« Bilans de préhension
traditionnel (NSU, BBT, 9 Hole
Peg Test, Roeder) »
38 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Lecture, Ecriture, Ménage,
Course, Jardinage, Marcher, Conduite,
Cuisine, Manger, Courir
Oui
« La MCRO »
39 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Communication, Ecriture,
Ménage, Course, Jardinage, Marcher,
Conduite, Cuisine, Manger, Courir,
Boire
Non
40 Habillage, Toilette, WC, Ménage,
Course, Jardinage, Marcher, Cuisine,
Courir
Non
41 Habillage, Soins d’apparence, Ecriture,
Ménage, Course, Jardinage, Conduite,
Cuisine, Courir
Non
42 WC, Ecriture, Ménage, Course,
Jardinage, Marcher, Conduite, Cuisine,
Courir
Non
43 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Ecriture, Ménage, Course,
Jardinage, Marcher, Conduite, Cuisine,
Manger, Courir
Non
44 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Communication, Lecture,
Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,
Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,
Courir, Dormir, Boire
Oui
45 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,
WC, Ecriture, Ménage, Course,
Oui
« 400 points, bbt, nine hole peg
test, bilan d'indépendance, ... »
XVI
Jardinage, Marcher, Conduite, Cuisine,
Courir
Comment utiliser-vous l’activité physique auprès des personnes qui ont une atteinte
motrice unilatérale ?
Avez-vous le
matériel nécessaire
à disposition pour
mettre en place des
activités physiques
comme vous le
souhaitez ?
1 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
Mise en situation écologique, Visite à domicile Non
2 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à
domicile Non
3 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique Oui
4 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique Non
5 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
Mise en situation en séance de rééducation Oui
6 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
ETP (éducation thérapeutique du patient), Mise en situation en séance de
rééducation, Mise en situation écologique, Visite à domicile Oui
7 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Activité de groupe/en
groupe, Séance individuelle, Mise en situation en séance de rééducation, Mise en
situation écologique, Visite à domicile Oui
8 ETP (éducation thérapeutique du patient) Non
9 Activité de groupe/en groupe, Séance individuelle, Mise en situation en séance de
rééducation, Visite à domicile Non
10 Activité de groupe/en groupe, Séance individuelle, Mise en situation en séance de
rééducation, Mise en situation écologique, Visite à domicile Oui
11 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
ETP (éducation thérapeutique du patient), Mise en situation en séance de
rééducation, Mise en situation écologique, Visite à domicile Non
12 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à
domicile Non
13 Séance individuelle, ETP (éducation thérapeutique du patient), Mise en situation
en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à domicile Oui
14 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Mise en situation en
séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à domicile Oui
15 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Mise en situation en
séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à domicile Oui
16 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à
domicile Oui
17 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Activité de groupe/en
groupe, Séance individuelle, Mise en situation en séance de rééducation, Visite à
domicile Non
18 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle) Oui
19 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
ETP (éducation thérapeutique du patient), Mise en situation en séance de
rééducation, Mise en situation écologique, Visite à domicile Non
20 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à
domicile Oui
XVII
21 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Mise en situation en
séance de rééducation, Mise en situation écologique Oui
22 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à
domicile Oui
23 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à
domicile Oui
24 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à
domicile Oui
25 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à
domicile Oui
26 pour moi ces activités ne sont pas considérées comme des activités physiques Non
27 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à
domicile Oui
28 Séance individuelle, Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation
écologique Non
29 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
Mise en situation écologique Non
30 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Mise en situation
écologique, Visite à domicile Oui
31 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Mise en situation
écologique Non
32 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Activité de groupe/en
groupe, Séance individuelle, Mise en situation en séance de rééducation, Mise en
situation écologique, Visite à domicile Non
33 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle) Oui
34 Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à
domicile Oui
35 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique Oui
36 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Mise en situation
écologique Oui
37 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
Mise en situation en séance de rééducation Non
38 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à
domicile Oui
39 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à
domicile Oui
40 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
Mise en situation en séance de rééducation Non
41 Activité de groupe/en groupe, ETP (éducation thérapeutique du patient), Mise en
situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique Non
42 Activité de groupe/en groupe, Séance individuelle, Mise en situation en séance de
rééducation, Mise en situation écologique, Visite à domicile Non
43 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Activité de groupe/en
groupe, Séance individuelle, Mise en situation écologique, Visite à domicile Oui
44 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
ETP (éducation thérapeutique du patient), Mise en situation en séance de
rééducation, Mise en situation écologique, Visite à domicile Oui
45 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,
Mise en situation en séance de rééducation Oui
XVIII
Pensez-vous que l’activité physique a un bienfait sur les
composantes suivantes, chez la personne qui a une atteinte motrice
unilatérale ?
Utilisez-vous une
échelle et/ou un
bilan pour mesurer
ces bienfaits ?
Si oui,
lequel(lesquels) ?
1 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Non
2 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance, La
motivation, La qualité de vie
Non
3 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Oui
« MCRO »
4 Les performances, L’engagement Occupationnel, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’indépendance, L’autonomie
Non
5 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Non
6 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Non
7 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Non
8 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Non
9 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Non
10 Bien-être physique, Bien-être moral, La participation sociale,
La prévention des complications, L’entrainement/ré
entrainement moteur, L’indépendance, La motivation, La
qualité de vie
Non
11 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Non
12 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale,
L’entrainement/ré entrainement moteur, L’amélioration de la
Non
XIX
santé, L’indépendance, L’autonomie, La motivation, La qualité
de vie 13 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Oui
« Entretien
MCRO,
MHAVIE »
14 L’engagement Occupationnel, Bien-être physique, Bien-être
moral, La participation sociale, L’entrainement/ré
entrainement moteur, L’amélioration de la santé,
L’indépendance, L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Non
15 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale,
L’entrainement/ré entrainement moteur, L’amélioration de la
santé, L’indépendance, L’autonomie, La motivation, La qualité
de vie
Non
16 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Non
17 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Non
18 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Non
19 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’indépendance, L’autonomie, La motivation, La
qualité de vie
Oui
« MCRO en
partie, bilans
intermédiaire et
final... »
20 L’engagement Occupationnel, Bien-être physique, Bien-être
moral, La participation sociale, La prévention des
complications, L’entrainement/ré entrainement moteur,
L’amélioration de la santé, L’indépendance, L’autonomie, La
motivation, La qualité de vie
Non
21 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale,
L’entrainement/ré entrainement moteur, L’amélioration de la
santé, L’indépendance, L’autonomie, La motivation, La qualité
de vie
Non
22 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Non
23 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Oui
24 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
Oui
« MCRO,
MOCA, bilans
classiques cités
ci-dessus »
XX
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie 25 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Non
26 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Non
27 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance, La
motivation, La qualité de vie
Non
28 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Non
29 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Non
30 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance, La
motivation, La qualité de vie
Non
31 Bien-être physique, Bien-être moral, L’amélioration de la
santé, La motivation, La qualité de vie Non
32 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Oui
« MAL 28 »
33 Bien-être physique, Bien-être moral, La participation sociale,
L’entrainement/ré entrainement moteur, L’amélioration de la
santé, La qualité de vie
Non
34 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Non
35 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La prévention des complications,
L’entrainement/ré entrainement moteur, L’amélioration de la
santé, L’indépendance, La motivation, La qualité de vie
Non
36 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance, La
motivation, La qualité de vie
Oui
« MIF pour
l'indépendance,
bilan de qualité
de vie »
37 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale,
L’amélioration de la santé, La motivation, La qualité de vie
Non
XXI
38 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Oui
« La MCRO »
39 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance, La
motivation, La qualité de vie
Non
40 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale,
L’entrainement/ré entrainement moteur, L’amélioration de la
santé, L’indépendance, L’autonomie, La motivation, La qualité
de vie
Non
41 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance, La
motivation, La qualité de vie
Non
42 L’engagement Occupationnel, Bien-être physique, Bien-être
moral, La participation sociale, La prévention des
complications, L’entrainement/ré entrainement moteur,
L’indépendance, La motivation, La qualité de vie
Non
43 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Oui
« Bilan maison »
44 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Oui
45 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être
physique, Bien-être moral, La participation sociale, La
prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement
moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,
L’autonomie, La motivation, La qualité de vie
Non
Mettez-vous en place
des activités physiques,
auprès de personnes qui
ont une atteinte motrice
unilatérale en
interprofessionnalité ?
Si oui, lesquelles ? Si oui, avec quels professionnels ?
1 Oui « Gymnastique douce » APA, Kinésithérapeute
2 Oui
« Groupe de motricité, groupe relevé du sol,
groupe cuisine »
APA, Psychomotricien,
Neuropsychologue
3 Oui « Marche, minigolf, sarbacane, ultimate » APA
4 Non
5 Non
6 Oui
« Atelier cuisine, reprise automobile »
Médecin, Infirmier, Aide-
soignante, Neuropsychologue,
Diététicien
7 Oui
« Atelier gym douce ; atelier relaxation ; atelier
marche ; atelier activités manuelles ; activités
physiques adaptées »
APA, Kinésithérapeute,
Psychomotricien
XXII
8 Non
9 Non
10 Oui « Groupe équilibre, relevés du sol » APA, Kinésithérapeute
11 Non
12 Oui
« Cuisine et course thérapeutique,
renforcement musculaire »
Kinésithérapeute
13
Non
« En pluri professionnalité oui, chacun de son
côté »
14 Non
15 Non
16 Non
17 Oui
« Gymnastique et équilibre + vie quotidienne
cuisine »
Kinésithérapeute, Aide-soignante,
Neuropsychologue, Psychologue
18 Non
19 Oui
Equilibre, proprioception, tonus, fonctions sup,
visuo motrice, négligence spatiale
unilatéral... »
APA, Kinésithérapeute,
Orthophoniste, Infirmier, Aide-
soignante
20 Non
21 Oui APA, Kinésithérapeute
22 Non
23 Oui
APA, Kinésithérapeute,
Orthophoniste, Psychomotricien,
Neuropsychologue, Psychologue
24 Non
25 Non
26 Oui
Kinésithérapeute, Orthophoniste,
Psychomotricien, Infirmier, Aide-
soignante, Neuropsychologue
27 Oui
APA, Kinésithérapeute,
Orthophoniste,
Neuropsychologue, Psychologue
28 Oui Kinésithérapeute
29 Non
30 Oui « Tir à l'arc, course d'orientation, vélo, etc... » APA
31 Oui « Groupe fauteuil » APA
32 Non
33 Non
34 Oui « Groupe jonglage » APA
35 Oui
« Marche, gestes répétitifs »
APA, Kinésithérapeute,
Neuropsychologue
36 Non
37 Non
38 Non
39 Non
40 Non
41 Oui « Handball adapté » Kinésithérapeute
42 Oui
« Gym en groupe, atelier prévention des
chutes »
APA, Kinésithérapeute
43 Oui
« Sport »
Kinésithérapeute, Educateur
sportif, Psychomotricien
44 Non
45 Oui Gymnastique douce APA, Kinésithérapeute