Leçon 4 Socrate
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Il déclare que la seule chose qu’il sait c’est qu'il ne sait rien.
Pourtant il tient une place centrale dans
l'histoire de la philosophie antique
Socrate n’écrit rien, (à la différence des sophistes).
Qui fut Socrate?
Tout ce qui se rapporte à lui est entouré de mystère!
Pourquoi fut-il condamné à mort ?
Quelle fut sa doctrine ?
Pourquoi n'a-t-il rien écrit ?
Pourquoi fut-il ridiculisé par les comédies de l’époque?
Socrate est né à Athènes, en 469 av. J.-C.
Il est d'origine populaire : son père est sculpteur
et sa mère sage-femme.
Il est laid dans un monde épris de beauté : il est chauve, il a un nez
épaté, des yeux saillants, des lèvres lippues, un gros ventre. Il se
promène nu-pieds et porte toujours, été comme hiver, le
même manteau. Malgré sa laideur, il exerce une influence
magnétique sur ses concitoyens.
Socrate ne sort jamais d'Athènes, sauf pour aller à la guerre; il ne voyage pas, contrairement aux sophistes. Il philosophe dans la rue, sur les places publiques, le
marché et les gymnases. Il n’utilise pas l'art oratoire des sophistes.
Il ne demande aucune rétribution à ses disciples car la sagesse ne peut être ravalée au rang d’une marchandise. La faire payer, c’est la corrompre. D’ailleurs il déclare ne rien savoir. Il est différent des sophistes.
L’oracle de Delphes
Un des amis de Socrate, Chéréfon, se rend à Delphes et en rapporte un étrange oracle proclamant que Socrate est l’homme le plus sage d’Athènes.
Le début d’un questionnement
Or, Socrate ne se croit pas sage. Il s’étonne de la parole de l’oracle. Le philosophe se lance dans une enquête. Il interroge des hommes politiques, puis des artisans, puis des poètes, et la conclusion s’impose à lui :
S’il est sage, c’est parce que lui, il sait qu’il ne sait rien, tandis que les autres, croyant savoir, n’ont que de vaines certitudes. C’est en cela que réside sa sagesse.
L’examen des valeurs
Socrate emploie son temps à interroger ses concitoyens partout dans la ville, et se soumet avec eux à l’examen des valeurs. De place en place, par les rues et chemins d’Athènes et surtout sur l’Agora, il s’en va alors questionner les gens, interpelant les uns et les autres au hasard des rencontres.
Ses questions sont simples:
Qu’est-ce que le courage ? Qu’est-ce que la justice ? Qu’est-ce que le vrai ? Etc.
Les questions de Socrate troublent les esprits
Elles sont si simples qu’elles déroutent ses interlocuteurs habitués aux discours alambiqués des sophistes. Elles troublent les esprits au point que chacun se sent comme piqué au vif. Face à lui, nul ne sait plus ce qu’est la justice, le bien ou le vrai, des choses pourtant tellement simples.
SOCRATE PIQUE TEL UN TAON
Socrate pique, tel un taon, les consciences endormies des athéniens dans le sommeil des idées reçues. Il dénonce inlassablement les incohérences et les sottises de l’opinion commune. Il se dresse contre les outrances des sophistes.
Socrate est entouré et vénéré
Certes Socrate est entouré et vénéré par toute une jeunesse brillante, éprise de savoir et d’intelligence. Depuis l’aristocrate Platon jusqu’au pauvre Antisthène, tous sont enthousiasmés par cette pensée qui chemine librement vers une éthique rigoureuse.
Ils sont aussi fasciné par cet homme capable de rester plusieurs heures debout à méditer sans éprouver le moindre malaise et qui leur parle de son « génie intérieur », son « daïmon ».
L’indépendance d’esprit va coûter cher à Socrate
Hélas, le non conformisme du philosophe, sa sagesse et son indépendance d’esprit vont gêner ceux qui ne les partagent pas. Il est difficile à Athènes de tolérer une voix aussi discordante que celle de Socrate. L’inévitable arrive :
Il est accusé!
Les accusations
En 399 av. J.-C., Socrate
est accusé d'impiété par
trois citoyens athéniens :
Anytos, Mélitos et Lycon.
Trois chefs d’accusation
sont retenus contre Socrate :
1. Il ne croit pas aux dieux de la cité.
2. Il veut imposer de nouveaux dieux.
3. Il corrompt la jeunesse.
L’acte d’accusation est un passe-partout qu’on utilise pour se débarrasser des intellectuels gênants, celui qui a déjà servi contre Anaxagore ou Protagoras.
LE PROCÈS Il s’ouvre face à un jury populaire tiré au sort : les juges sont 501. Les accusateurs parlent en premier : ils insistent sur l’influence pernicieuse de Socrate… À Socrate de parler. Ilse défend. Au lieu de recourir à la puissance persuasive et au style des sophistes, il s’obstine dans sa méthode d’examen moral et ironise sur l’accusation. Il prend à la légère la plainte, tourne en ridicule les accusateurs, pourtant puissants. Il prétend donner des leçons de morale aux juges, au lieu de leur supplier de lui accorder leur clémence. Il refuse de s’y abaisser. Il ne cherche pas à apitoyer ses juges ni à se justifier.
« Ecoutez Anytos ou ne l’écoutez pas, Acquittez-moi ou ne m’acquittez pas ;
mais tenez pour certain que je ne ferai jamais autre chose
[que philosopher] quand je devrais mourir mille fois. »
PLATON L’Apologie de Socrate
DÉCLARÉ COUPABLE PAR 281 VOIX CONTRE 220 QUI LE DÉCLARENT INNOCENT
Dans la seconde partie du procès le jury doit fixer la peine après l’évaluation contradictoire des deux parties. Les accusateurs proposent la peine de mort. Socrate, au lieu de montrer sa bonne volonté en proposant une forte amende, déclare qu’il désire être entretenu au Prytanée –honneur que la patrie rend à ses héros et ses athlètes victorieux. Ce n’est que sur l’insistance de ses amis qu’il suggère finalement une faible amende.
Décidément il se moque du monde. Cette fois le sort en est jeté, le tribunal choisit la peine de mort à une large majorité.
« J’aime beaucoup mieux mourir après m’être
défendu comme je l’ai fait que de vivre grâce à ces
bassesses.
Car ni dans les tribunaux, ni à la guerre, personne, ni
moi, ni un autre, n’a le droit de chercher à se dérober à
la mort par tous les moyens. »
PLATON, L’Apologie de Socrate
« L’heure du départ est arrivée et nous poursuivrons nos chemins, moi vers la mort et vous vers la vie. ¿Quel est le meilleur ? Dieu seul le sait. Peut-être fallait-il qu’il en fût ainsi et je crois que les choses sont ce qu’elles doivent être. » PLATON L’Apologie de Socrate
L ’ ATTENTE EN PRISON
La sentence du tribunal n’est pas aussitôt appliquée. Pour des raisons de calendrier religieux Socrate bénéficie de trente jours d’attente en prison, parce qu’il est interdit de procéder à une exécution capitale pendant la période où une ambassade sacrée se rend à l’île de Délos pour commémorer le souvenir de la lutte de Thésée contre le Minotaure.
Il s’écoule un mois, pendant lequel Socrate s’entretient presque chaque jour avec ses amis,
qui viennent le voir dans sa prison.
FUIR OU NE PAS FUIR?
Son ami Criton lui propose de fuir, de s’exiler, mais le philosophe refuse. Tous essaient de convaincre Socrate pour qu'il s’échappe: c’est facile, ils disposent des moyens, il pourrait se réfugier en Thessalie, ses accusateurs ne demandent qu’à fermer les yeux. Or Socrate estime qu’il est indigne de choisir l’exil ou la fuite. Il refuse de désobéir à la loi et faire preuve de malhonnêteté. C'est un devoir absolu de n'être jamais injuste. La raison ne met aucune restriction à ce devoir. Il faut donc être juste, même envers ceux qui sont injustes à notre égard.
Commettre une injustice dégrade l’âme ; une pareille vie n’est pas digne d’être vécue.
Il vaut mieux subir l’injustice que la commettre, dit Socrate.
LES ADIEUX
Un jour les disciples accourent à la prison au grand matin ; le vaisseau de Délos est apparu à l’horizon, c’est le jour de la mise à mort du prisonnier. Le gardien ôte ses fers à Socrate. Se femme Xanthippe se met à pousser des cris ; Socrate demande qu’on l’emmène à la maison. Il prend son bain pour épargner aux femmes la peine de laver son cadavre. Ses amis et disciples l’attendent parlant du grand malheur qui les frappent : ils se sentent privés d’un père et réduits à vivre désormais comme des orphelins.
LA CIGÜE
Socrate demande qu’on broie le poison. Un esclave lui apporte la coupe de cigüe et Socrate la porte à ses lèvres et la vide jusqu’à la dernière goutte, sans trembler, sans changer de visage, avec une aisance et un calme parfaits. Jusque-là ses amis ont eu la force de se retenir, mais en le voyant boire, les larmes leurs échappent. Un de ses disciples, Apollodore qui n’a pas cessé de pleurer, se met à sangloter et ses plaintes fendent le cœur à tous les assistants. Socrate leur demande de rester calmes et fermes.
LES DERNIÈRES PAROLES DE SOCRATE
Socrate marche dans le cachot jusqu'à ce qu’il sent ses jambes s’alourdir. Il se couche sur le dos et se voile. Le corps commence à se glacer et se raidir. Tout à coup Socrate, levant son voile, prononce quelques paroles: « Criton, nous devons un coq à Asclèpios ; payez-le, n’oubliez pas ». Il a un sursaut. On le découvre : il a les yeux fixes. On lui ferme la bouche et les yeux. Voilà la fin de Socrate.
LA MÉTHODE SOCRATIQUE: LE DIALOGUE
La vérité ne peut être cherchée qu’à deux, en opposant deux pensées qui se corrigent à l’infini.
Une pensée possédée mais non partagée ne serait pas une vérité :
elle resterait à l’état d’une opinion stérile.
LE DIALOGUE SOCRATIQUE
Socrate engage un dialogue où il s’oppose à un interlocuteur, mais en même temps il le soutient : il l’interroge, le guide, le met en face de ses difficultés ou de ses contradictions. Il l’aide à réfléchir et à tirer ses propres conclusions. Le thème de ces discussions c’est toujours une valeur: la justice, la sagesse, le courage, la beauté, la piété, l’amitié ou le devoir…
Le dialogue s’engage au ras des réalités quotidiennes, des préoccupations de chacun. On dirait presque un bavardage. Mais petit à petit le ton change et l’on passe insensiblement au dialogue philosophique.
LES DEUX PROCÉDÉS DE LA DIALECTIQUE
L’IRONIE LA MAÏEUTIQUE +
Socrate, en feignant d’être ignorant, interroge l’autre. Il rend son interlocuteur disponible ainsi pour la recherche de la vérité.
L’ironie est une méthode
d’interrogation qui confronte l’interlocuteur à ses confusions, ses contradictions, à son ignorance.
Socrate ne donne pas la réponse aux questions qu’il pose. Il ne prétend pas induire les autres à
accepter sa propre doctrine. Il aide son interlocuteur à tirer ses propres conclusions, à
trouver la vérité par son propre effort, à l’enfanter. Socrate est un « maïeute », un
accoucheur. Il compare souvent son art à celui de sa mère, Phaenarète, qui était une sage-femme.
La maïeutique, est l’art d’accoucher les
esprits des vérités qu’ils portent en eux.
L’IGNORANCE DE SOCRATE
C’est d’une part une ignorance
feinte, une stratégie pour aider
l’interlocuteur à enfanter la
vérité.
D’autre part c’est une
ignorance savante. Comme
tout grand penseur, Socrate a
une conscience aigüe des
limites de son savoir.
LA PENSÉE EST EN SOI DIALECTIQUE!
Penser c’est toujours être deux en un ; c’est même être plusieurs en un, car même quand je pense seul, je me fais à moi-même les objections que les autres pourraient me faire.
Pour penser, il faut faire le détour par l’autre, sans quoi la pensée ne peut pas devenir universelle.
Socrate découvre l’essence dialectique de la pensée.
L’ÉTHIQUE SOCRATIQUE
LES SOPHISTES
Les valeurs morales étaient
relatives!
SOCRATE
Les valeurs morales sont objectives, absolues et
universelles
Voilà pourquoi elles peuvent être l’objet d’une recherche rationnelle et dialectique.
LE DAÏMON SOCRATIQUE
Socrate forge le concept fondamental de
conscience morale ; il est donc le fondateur de la
morale. (Hegel)
Dans l’Antiquité grecque le terme de "démon" était dépourvu d’un sens négatif. Il ne désignait ni un diable, ni un esprit malfaisant, mais une présence invisible, protectrice et inspiratrice. Le démon de Socrate est sa conscience morale.
LA CONSCIENCE MORALE EST UN PRINCIPE RÉVOLUTIONNAIRE
Il affranchit l’individu de la morale de la cité et de sa
religion. La conscience morale personnelle prétend
Voilà pourquoi Socrate est
poursuivi par la cité
d’Athènes : le dieu qu’il est
accusé d’introduire dans la
cité, c’est le démon de la
conscience morale
personnelle.
être supérieure à toute autorité
extérieure, puisqu’elle est s’érige
en juge ultime des actes de
l’individu.
UNE ÉTHIQUE INTELLECTUALISTE
SAVOIR VERTU BONHEUR
L’intellectualisme donne la primauté à l’intelligence (par rapport à l’émotion).
Si l’on connaît le bien, on l’accomplit.
La sagesse et la vertu permettent de devenir heureux.
UNE ÉTHIQUE INTELLECTUALISTE
Quand un homme agit, c’est
toujours en vu d’un bien.
Alors c’est la science qui permet
d’agir bien, et l’ignorance est la
cause du mal moral.
La vertu est savoir ce qu’est pour
l’homme son bien.
Personne ne fait le mal
volontairement.
D’où vient alors le mal ?
Le mal vient de ce que l’homme
se trompe au sujet du bien.
Il prend un faux bien
pour un vrai bien.
Le mal vient de l’ignorance.
En opposition à la morale courante, qui considérait que les biens suprêmes
étaient la santé, la force physique, les richesses, le pouvoir, la renommée,
Socrate met au premier plan les biens de l’âme: la sagesse, la vertu…
Il accorde la primauté à l’âme par rapport au corps, il inverse l’ordre des valeurs.
Les biens de l’âme
Socrate propose un programme de perfectionnement de soi.
Il affirme qu’il faut avoir le souci de l’âme.
Examiner sa vie pour mieux la conduire, tel est le programme
qu’il nous propose.
LE SOUCI DE L’ÂME
Dans l’Antiquité, la philosophie n’est pas uniquement un exercice intellectuel. Elle est à la fois théorique et pratique.
C’est un mode de vie, un exercice spirituel, un effort concret de transformation de soi, de dépassement de soi.
« Athéniens, je vous honore et je vous aime, mais j'obéirai plutôt au dieu qu'à vous;
et tant que je respirerai et que j'aurai un peu de force, je ne cesserai de m'appliquer à la
philosophie, de vous donner des avertissements et des conseils, et de tenir à tous ceux que je rencontrerai mon langage
ordinaire :
ô mon ami! comment, étant Athénien, de la plus grande ville et la plus renommée pour les
lumières et la puissance, ne rougis-tu pas de ne penser qu'à amasser des richesses, à
acquérir du crédit et des honneurs, sans t'occuper de la vérité et de la sagesse, de ton
âme et de son perfectionnement? »
PLATON, Apologie de Socrate, 29 d-e
LES SOCRATIQUES
MINEURS
LES DISCIPLES DE SOCRATE
PLATON SOCRATIQUES MINEURS
La doctrine de Socrate était assez féconde pour donner naissance à divers systèmes.
• L’ÉCOLE CYRÉNAÏQUE
• L’ÉCOLE CYNIQUE
• L’ÉCOLE MÉGARIQUE
ARISTIPPE L’école cyrénaïque
Aristippe défendit la première doctrine HÉDONISTE. Hédoné = plaisir Le bonheur est dans le plaisir. Il faut savoir jouir de la vie. Mais la liberté est aussi importante que le plaisir. Il s’agit de posséder le plaisir sans en être l’esclave.
ANTISTHÈNE L’école cynique
Il soutint que la vertu est le souverain bien ; tout le reste est indifférent. L’homme le plus sage est celui qui a le moins de besoins, qui est le plus capable de mépriser les faux biens que les hommes estiment.
La liberté, c’est l’absence de désir. Le sage se suffit à lui-même ; il est le plus riche des hommes dans sa pauvreté. Le travail et la peine, loin d’être fuis, doivent être recherchés.
Antisthène et ses disciples se réunissaient au Cynosarge, gymnase consacré à Hercule. C’est du nom de ce lieu qu’ils prirent d’abord le nom de Cyniques. Mais on rattache aussi le nom de l’école à la racine kuon, chien.
Diogène, le Socrate fou
Diogène de Sinope,
le cynique par
excellence, vécut
dehors, dans le
dénuement,
vêtu d'un simple
manteau, muni d'un
bâton, d'une besace et
d'une écuelle.
Dénonçant l'artifice des conventions sociales, il préconisait
en effet une vie simple, plus proche de la nature, et se contentait d’un tonneau pour dormir.
Diogène de Sinope
Plusieurs anecdotes témoignent de
son mépris des richesses et des
conventions sociales.
Il abandonna son écuelle après avoir
vu un enfant buvant à la fontaine dans
ses mains.
Lorsqu'on l'interrogea sur la manière d'éviter
la tentation de la chair, Diogène aurait
répondu « en se masturbant », et aurait
ajouté : « Plût au ciel qu'il suffît aussi de se frotter le ventre pour ne plus avoir faim ! »
On l'aurait également vu parcourir les rues d'Athènes en
plein jour, une lanterne à la main, déclarant à ceux qui lui demandaient ce qu'il faisait : « Je cherche un homme. »
Quand Alexandre le Grand lui demanda s'il avait besoin de quoi que ce soit, il répondit : « ôte-toi de mon Soleil ».
On l’appelait
"Diogène-le-chien"
car on aurait dit qu’il
aboyait contre ceux
qu’il critiquait. Au
cours d'un banquet,
des convives
éméchés lancèrent
à Diogène des os
comme à un chien.
En guise de
réponse il se
contenta d'aller pisser sur eux.
EUCLIDE L’école mégarique
Euclide est surtout célèbre comme dialecticien. Les Mégariques, comme Zénon d’Élée,
s’attachèrent surtout à réduire à l’absurde les opinions de leurs adversaires. Ils inventèrent un
grand nombre d’argument captieux, dont la plusieurs sont restés célèbres (le menteur, le tas de blé, Achille et la tortue, etc.) et cette subtilité
leur mérita le nom d’école éristique.
Seul Platon s’efforça de comprendre toute la pensée du maître et l’enrichit d’éléments antérieurs. Platon résuma tout le travail philosophique de la Grèce dans l’unité d’un système.
De l’enseignement de Socrate, la plupart de ses disciples ne retinrent qu’une partie .