Le Traite de l'Incredulite
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LE TRAITÉ DE L’IN-CRÉDULITÉ
Christopher B. de Centaures
Le traité de L’In-crédulité
1ère Section
Genèse
… Au départ, il n’y avait Rien : le Vide
Mais voilà : le Vide n’était-il Rien ???
…
Je reprends
… Au départ, il y avait la Matière …
Mais si tel était le cas d’où venait-
elle ???
S’était-elle elle-même engendrée ??? …
Tout cela devenait compliqué !!!
… A moins qu’au départ, il y eut Dieu
aux origines de l’Univers
Mais qui était-il ? De la Matière ou du
Vide ? Ou bien les 2 ??? …
… Que nous restait-il donc à
« CROIRE » ???
Peut-être que tout n’était que
« croyance » !!! …
Telle était la créance, portée par les
libre-penseurs, qui les éloignait de
l’incroyance dont se glorifiaient les
athées. Par cette sentence, tout au
moins étaient-il des Agnostiques, tout
au plus des sceptiques, mais pour leurs
adversaires des mécréants et des
hérétiques, dont les positions critiques
ne pouvaient que conduire à des crises
systémiques, par la suspension de
toute forme de croyances, à l’égard de
toute proposition manquant
d’évidence, comme des Vérités
enseignées, par les religions ou les
sciences, d’ 1 Homme crée par 1 Etre
Divin ou à l’op-posé d’1 Homme
descendant de singes simiens. Il en va
ainsi de l’Histoire officielle, tantôt
mensongère, tantôt erronée, contée
par les vainqueurs, tue par les
vaincus, qui pour demeurer crédible se
devrait d’être recontextualisée dans 1
espace-temps déterminé, qui d’1 vérité
d’Hier se transfigurait en erreur le
lendemain. Aussi s’agissait-il de se
défier des Discours trompeurs, des
mensonges et des erreurs, des Vérités
révélées qui nous illusionnent, et qui
ne sont que des croyances communes,
prêchées auprès du plus grand
nombre, des Vérités officielles,
universelles et sacralisées, faisant loi,
et dominantes pour une durée
déterminée !!!
Tout n’était donc qu’à relativiser !!!
Car le « Monde » n’est défini que
relativement à la Croyance à laquelle
« JE » souscris, et qui donne sens à
mon existence par les repères qu’elle
établit, « VISIONS » à laquelle je porte
mon entière adhésion, sans parfois en
connaître les fondateurs (si ce n’est les
institutions), et ce dans 1 totale
Anesthésie de mon A-perception
Aussi, devons nous nous défier de
l’ivresse des belles Paroles qui nous
aveuglent, comme des Mystificateurs,
et de tous ces faux prophètes qui ne
cherchent qu’à manipuler notre
crédulité, même si le risque de se
fourvoyer peut, par 1 gain
d’expérience, conduire à nous élever :
je dis donc, l’heure est à 1 Eveil pour 1
plus grande lucidité. Et telle est la
Mission (non sans danger), du rôle de
l’expérimentation, attribuée à la libre
pensée, celle de faire face aux Dogmes
établis, aux certitudes comme aux
préjugés, car notre In-crédulité sera
toujours force de toutes les libertés !!!
…
2ème Section
… Au départ il n’y avait donc Rien : le
Vide
Mais pouvions nous seulement
concevoir cette façon de croire, en 1
totale Nullité, sans élément ni sens,
d’1 « Totale » vacuité : d’1 réalité
néantisée. Mais il était plus probable
d’expliquer ce Mystère par 1 Nihilisme
radical, lorsque l’Homme découvre que
Rien n’est vrai de ce qui lui a été
couramment enseigné et que « Dieu est
mort » et enterré. Ainsi le Nihil
Fondateur signifie le Néant de toutes
les Valeurs. L’ensemble des Idéaux et
des valeurs morales n’ayant eu
d’autres fonctions que de recouvrir le
Néant ouvert sous la pensée, au cœur
même de l’Homme, par la Négation de
la Vie. Rien d’Absolu ne pouvait dès
lors exister.
… Alors que restait-il ???
Au départ, nous dit-on il y avait la
Matière …
Nous pouvions là facilement
retrouver les tenants d’une « VISION »
matérialiste de l’Univers. Le vide dans
cette concept-ion était dépourvu, par
définition, de tout Esprit et de pensée,
comme dans la théorie d’Epicure,
atomiste de l’Antiquité : tout ce qui
n’était pas matériel n’était Rien, et ce
Rien existait. De par ces explications,
c’était le Vide. Pour les matérialistes :
Rien n’existe d’abord, Rien n’existe
absolument et Rien au bout du compte
n’existera. On peut appeler « Matière »
l’être sans conscience, sans mémoire,
sans projet ni Discours, 1 être
inconscient et muet mais l’Esprit loin
d’être mortel est donc cela même qui
va mourir.
Le réel est ce qu’il est : il n’est que ce
qu’il est et il n’y a pas, en dehors de lui,
de monde intelligible, d’arrière monde
consolant ou inquiétant, d’où les Dieux
présideraient aux destinées des
Hommes – Il n’y a pas d’autres
Univers réel que l’Univers matériel. Et
l’Homme dans tout cela : il n’est que le
produit d’1 lente évolution biologique
qui s’est constituée par l’ensemble des
modifications subis par la composition
du Monde vivant depuis l’apparition
de la Vie sur Terre. Ainsi, par cette
« VISION », l’Homme est-il détrôné,
comme il l’avait été avec Copernic, de
sa position centrale dans l’Univers.
… A moins qu’au départ, il y eut Dieu.
1 Dieu monothéiste, celui d’1 Alliance
entre un Dieu Unique et transcendant
(Yahvé) et l’ensemble du peuple
hébreux (le « peuple élu »), ce qui n’est
pas sans poser le problème de
l’Universalité de cette Révélation.
Dans cette lignée la croyance
chrétienne s’enracine dans la foi au
Dieu d’Abraham et de Moïse, dont
Jésus de Nazareth rend l’accomplis-
sement de la foi, par sa mort et sa
résurrection en 1 Christ messianique.
Pour les musulmans c’est l’affirmation
du Mystère de Dieu qui le rend
incompréhensible à nous simples
mortels.
Mais voilà, je ne VOIS dans cette
attitude de foi que de trop grandes
certitudes. Prenez garde de toute
Irréflexion : qui peut se dire détenteur
de la « Raison », si ce n’est affirmer
pour chacun, 1 Vision du Monde
cohérente et logique, « coupable »
d’influencer les esprits les plus
« débiles » Notre Conscience a besoin
de claire-voyance. A chacun son
INTERPRETATION, qu’aucun ne
doit imposer à Autrui.
A chacun sa croyance qui n’a d’utilité
que pour mieux nous orienter, et
donner 1 SENS à notre existence sans
lequel notre Vie ne serait
qu’Absurdité, et notre quotidienneté 1
Angoisse permanente face à la
présence d’Une Mort des plus
oppressante. Admettons que nos
Illusions sont nos croyances et que la
Vie n’est faite que de des-illusions. A
moins, peut-être que celui qui a connu,
de tempête en tempêtes, 1 temps
chaotique, a besoin de CROIRE pour
tenir le cap et la barre, en attendant 1
ciel plus clément. Et pourtant, tel est
le rôle du libre penseur que de dévoiler
au plus grand nombre que toute
connaissance n’est qu’hypothétique.
Dès lors : Ne soyons plus sûr de Rien !!!
3ème Section
Pour comprendre l’origine du Verbe
« CROIRE », il s’agit de remonter au
Mystère des 1ère croyances animistes
qui faisait de l’Homme « primitif »,
confronté à l’expérience angoissante
de la Maladie et de la Mort, un
individu Mystique, dont les Visions
engendrées par les rêves, concluaient
à l’existence d’Ames omniprésentes
dans son corps. C’est à l’Homme de
Neandertal, c’est-à-dire du paléoli-
thique moyen, que l’on peut retrouver
ce 1er culte aux ancêtres, puisqu’il
enterrait ses morts, et qu’il était
possible d’en déduire ainsi,
l’apparition des 1ères spiritualités.
Aujourd’hui notre belle scientificité a
réduit en esclavage toutes ces Valeurs
des 1er « sauvages » en 1 zoo «
Humain », ce qui nous conduit à penser
que l’Homme dit « civilisé » n’est qu’1
Vau-RIEN. Comme le disait Flaubert :
« je suis mystique au fond mais je ne
crois en RIEN !!! » C’est donc de notre
condition humaine, faible et faillible à
la fois, que nous devons nos croyances :
pour les uns 1 espérance en 1 Au-delà,
pour les autres la jouissance d’1 pure
présence, sans nulle transcendance,
entre hasard et Destinée, entre
croyance et incrédulité, mais pour
tous : 1 seule et même réalité (à
l’origine de notre spiritualité) : la mort
dans toute sa torpeur !!! Le sommeil
éternel, l’ultime trépas, ce à quoi je ne
crois pas : une mort héroïque ou
pourquoi pas tragique, une mort
naturelle ou bien accidentelle, à
laquelle je ne porterais pas foi, et
pourtant fatale, jusqu’à l’arrêt complet
de mes fonctions vitales, ce jusqu’à ma
mort cérébrale : la paix dans l’Ame,
comme d’1 passé révolu, d’1 croyance
morte et disparu, comme l’était
l’Animisme à l’heure d’1 Monde régit
par le Néo-libéralisme, et de la
prédominance du Matérialisme, sur le
Vitalisme. Autant de conflits
d’Interprétations, ou bien plutôt, de
rapports de force, pour imposer ses
Vérités, qui d’1 Empire ne meurt pas
par le glaive, mais par la victoire de ses
IDEES. Il en fut le cas du
Christianisme pour l’Empire Romain
comme de l’Alter-mondialisme pour
l’Empire Américain.
Telle est du moins mon OPINION,
qu’1 croyance en 1 certaine conviction,
d’1 point de vue, d’1 vision n’a pour
seule certitude que tous ceux qui de
nos connaissances s’op-poseront en
toute Défiance par leur incrédulité à
notre libre-pensée.
Dès lors à l’Histoire seule de juger !!!
(Comme de l’A-venir du Capitalisme
financier)
Epilogue
Pour conclure, je vous demanderais
de vous défier de mes Paroles comme
de mes Actes, comme s’ils n’étaient que
Mystification, car je n’ai de certitude
comme de conviction, que mes
connaissances ne sont que supposition,
que nous ne sommes sûr de Rien, si ce
n’est à « CROIRE que tout n’est que
croyance », et que tout ce que l’on nous
a enseigné, n’était qu’1 Abus de notre
Crédulité. Sachez donc toujours à qui
vous avez Af-faire ? Telle était donc la
vocation des libre-penseurs : celle d’1
entreprise de démystification pour
contribuer à aider les victimes de
manipulation, afin qu’elles puissent s’
« initier » à la compréhension de la
complexité d’1 Monde vicié duquel il
s’agit de s’émanciper !!!