Le Parapet
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Syndicat des Bouquinistes Professionnels des Quais de Paris 1 rue de la Basse Roche 91140 Villebon-sur-Yvette
Tél : 01 60 10 35 01 Fax 01 60 10 52 33
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Le Parapet
N°32
1
Sommaire
Le billet (en €) du Président ................................................................................................................... 2
JE SUIS TA SEINE ............................................................................................................................... 2
POÈTES DE LA SEINE ........................................................................................................................ 3
SOUS LE CIEL DE PARIS ................................................................................................................... 5
LA BALLADE DE L'ECLUSIER .......................................................................................................... 7
LES RICOCHETS .................................................................................................................................. 9
COMME LA SEINE ............................................................................................................................. 13
(COMME LA SEINE VA LA VIE) ...................................................................................................... 13
FENETRE SUR SEINE ....................................................................................................................... 15
SOUS LES PONTS DE PARIS ............................................................................................................ 17
SOURCES DE SEINE ......................................................................................................................... 20
LE VENT .............................................................................................................................................. 22
SUR LES QUAIS DU VIEUX PARIS ................................................................................................. 23
VENDREDI .......................................................................................................................................... 25
LA SEINE ............................................................................................................................................. 27
JE N' SUIS PAS LA SEINE (la petite rivière) .................................................................................... 30
TROIS FEMMES DE PARIS .............................................................................................................. 33
2
Le billet (en €) du Président
Pour Esope, la langue est la meilleure et la pire des choses.
Pour Europe, l’euro est la meilleure et la pire des choses, peut-on parodier.
Laissons aux économistes le soin de débattre des grandes questions monétaires,
pour remarquer que le même mot, monnaie, désigne les gros sous, les flots de gros sous,
les océans de gros sous, et aussi les petits sous, les centimes, les sans grades qui cliquètent
au fond de notre poche.
Ces ci-devant sous-ci seront ces six semaines-là nos soucis…
Ils donneront aussi aux poètes de la langue le prétexte de mots nouveaux pour
désigner l’artiche, l’auber, les biffetons (billets de banque), le carbure, les cigues (20 F
or), les flèches (sous), le flouze, la fraîche, legrisbi, le jonc (or), la mornifle, les naps (20 F
or), l’oseille, l’osier, les raides (billets ou unités de 1000 F), les sacs (billets ou unités de
1000 F), la soudure, les talbins (billets de banque), la thune (pièce ou unité de 5 F), ou la
vaisselle de fouille chers à Albert Simonin.
Les amoureux des frères Jacques trouveront dans leurs chansons d’autres mots
encore pour désigner le pognon.
Et si vous n’avez pas un maravédis dans le matelas, dites-vous que pas de sous, pas
de soucis…
Laurence Lefèvre, Alain Mehul et moi vous souhaitons 365 jours de soleil (ça fait
combien en € ?) et des bouquins rares en pagaille (oui, mais alors, ils ne sont pas rares ?).
Alain Ryckelynck
JE SUIS TA SEINE
Paroles: Bruno GRANGE
Musique: Pierre-Louis CAS
Ce monde ou chacun cherche un écho de soi-même,
Ses racines d'enfants, ses espoirs pour demain,
T'apparaît tout à coup agressif, inhumain,
Il n'est plus le miroir où te voyant tu t'aimes.
3
Viens goûter dans mes bras des moments de bohème
Pareils à ceux vécus quand, encor tout gamin,
Tu puisais de mes eaux, au hasard d'un chemin,
Un sourire en ton âme et parfois un poème.
Le temps passe et vieillit. Laisse-toi vivre un peu.
L'éternelle jeunesse est en moi, grâce à ceux
Oui font, avec amour, que je reste jolie.
Je t’offre tous mes quais de Paris et d'ailleurs Je t'appartiens.
Je suis, source de poésie,
Ta Seine qui s'écoule au rythme de ton cœur
POÈTES DE LA SEINE
Paroles : Bruno GRANGE et Georges CHELON
Musique : Georges CHELON
Poètes de la Seine, auteurs de ses chansons
Qui font vibrer les cœurs et sourire la vie,
Et si vous nous contiez la Seine à la façon
De tous ceux qui la servent pour la rendre jolie.
Dites-vous que le fleuve n'aurait plus de bateaux
Et qu'il s'alanguirait sur de mornes rivages,
Car, la moitié du temps, il manquerait de l'eau
4
Si l'homme n'était pas bâtisseur de barrages.
Poète de la Seine, il l'est à se façon
L'éclusier qui la veille et partage son lit.
L’écluse est comme un cœur qui bat à l'unisson
Et des quais et des ponts de Rouen, de Paris.
Jusqu'au fond des égouts où se traite l'eau sale,
On peut trouver un homme pour faire une chanson.
On est tous un poète quand on fait son travail.
Merci à l'égoutier dont j'ignore le nom.
Comme le bâtisseur, ingénieur ou maçon,
Qui donne à tous ses ponts un air de poésie,
Poète de la Seine, il l'est à va façon
Le jardinier des berges qui la prend pour amie.
Toi l'amoureux des quais et des ponts de Paris
Qui les dégustes comme une page d'histoire,
Un îlot de repos du corps et de l'esprit,
Les témoins d'un amour auquel tu voudrais croire,
Souviens-toi que la Seine est bien plus que cette eau
Qui coule sous nos yeux et paraît naturelle.
La nature ne fait que des demi-cadeaux.
Poètes de la Seine, vous faites la Seine belle.
5
SOUS LE CIEL DE PARIS
Paroles : Jean DREJAC
Musique : Hubert GIRAUD
Sous le ciel de Paris,
S'envole une chanson, hum hum
Elle est née d'aujourd'hui,
Dans le cœur d'un garçon
Sous le ciel de Paris
Marchent des amoureux, hum hum
Leur bonheur se construit
Sur un air fait pour eux.
Sous le pont de Bercy,
Un philosophe assis,
Des musiciens, quelques badauds,
Puis les gens par milliers.
Sous le ciel de Paris,
Jusqu'au soir vont chanter, hum hum
L'hymne d'un peuple épris
De sa vieille cité
Près de Notre-Dame,
Parfois couve un drame
Oui mais à Paname,
Tout peut s'arranger
Quelques rayons
6
Du ciel d'été,
L'accordéon
D'un marinier
L'espoir fleurit
Au ciel de Paris.
Sous le ciel de Paris,
Coule un fleuve joyeux, hum hum
Il endort dans la nuit
Les clochards et les gueux
Sous le ciel de Paris,
Les oiseaux du Bon Dieu, hum hum
Viennent du monde entier
Pour bavarder entre eux
Et le ciel de Paris
A son secret pour lui
Depuis vingt siècles il est épris
De notre île Saint-Louis.
Quand elle lui sourit,
Il met son habit bleu, hum hum
Quand il pleut sur Paris,
C'est qu'il est malheureux
Quand il est trop jaloux
De ses millions d'amants, hum hum
Il fait gronder sur nous
Son tonnerre éclatant
Mais le ciel de Paris
7
N'est pas longtemps cruel, hum hum
Pour se fair' pardonner
Il offre un arc-en-ciel.
Editions Choudens
LA BALLADE DE L'ECLUSIER
Paroles : Bruno GRANGE
Musique : Georges CHELON
Petit regarde, un bateau passe.
Passent les rêves et l'évasion.
Il glisse, le fleuve l'enlace,
Il s'éloigne, n'est plus qu'un sillon
Que déjà le courant efface.
Tu voudrais bien l'accompagner,
Tu me prends la main, mais il passe,
Je reste, je suis l'éclusier.
Que déjà le courant efface.
Tu voudrais bien l'accompagner,
Tu me prends la main, mais il passe,
Je reste, je suis l'éclusier.
8
Vois déjà un autre qui entre
Dans l'écluse ouverte pour lui.
Il transporte dans son ventre
Ce que le travail a produit.
Dans ce travail moi j'ai ma place.
Mais te sentir à mes côtés
Lui donne un sens et je t'embrasse.
Je reste, je suis l'éclusier.
Dans ce travail moi j'ai ma place.
Mais te sentir à mes côtés
Lui donne un sens et je t'embrasse.
Je reste, je suis l'éclusier.
Les bateaux vont par le monde,
Les trésors cachés dedans
C'est mon âme qui vagabonde
Au gré des vagues et du vent.
Les rêves, le temps les efface,
Ton grand-père était marinier,
Mais je n'ai pas suivi se trace;
Je reste, je suis l'éclusier.
Et toi ? L’avenir me tracasse,
Petit feras-tu mon métier ?
Plein de rêves, le bateau passe...
Je reste, je suis l'éclusier.
Droits réservés
9
LES RICOCHETS
Paroles et Musique : Georges BRASSENS
J'avais dix-huit ans
Tout juste et, quittant
Ma ville natale,
Un beau jour, ô gué,
Je vins débarquer
Dans la capitale.
J'entrai pas aux cris
D' “À nous deux, Paris"
En Ile-de-France.
Que ton Rastignac
N'ait cure, ô Balzac !
De ma concurrence. (bis)
Gens en place, dormez
Sans vous alarmer
Rien ne vous menace.
Ce n'est qu'un jeun' sot
Qui monte à l'assaut
Du p'tit Montparnasse,
On s'étonn'ra pas
Si mes premiers pas
10
Tout droit me menèrent
Au pont Mirabeau
Pour un coup d' chapeau
A l'Apollinaire. (bis)
Bec enfariné,
Pouvais-je deviner
Le remue-ménage
Que dans mon destin
Causerait soudain
Ce pèlerinage?
Que circonvenu
Mon coeur ingénu
Allait faire des siennes,
Tomber amoureux
De sa toute pre¬mière Parisienne. (bis)
N'anticipons pas,
Sur la berge en bas
Tout contre une pile
La belle tâchait
D' faire des ricochets
D'un' main malhabile.
Moi, dans ce temps-là -
Je n' dis pas cela
En bombant le torse,
L’air avantageux -
J'étais à ce jeu
11
De première force. (bis)
Tu m' donn's un baiser,
Ai-je proposé
A la demoiselle;
Et moi, sans retard
J' t'apprends de cet art
Toutes les ficelles.
Affaire conclue,
En une heure, elle eut
L'adresse requise.
En échange, moi
J' cueillis plein d'émoi
Ses lèvres enquises. (bis)
Et durant un temps -
Les journaux d'antan
D'ailleurs le relatent -
Fallait se lever
Matin pour trouver
Une pierre plate.
On redessina
Du pont d'lèna
Au pont Alexandre
Jusqu'à Saint-Michel,
Mais à notre échelle,
La carte du tendre. (bis)
12
Mais c'était trop beau;
Au pont Mirabeau
La belle volage
Un jour se perchait
Sur un ricochet
Et gagnait le large.
ElI' me fit faux-bond
Pour un vieux barbon,
La petite ingrate,
Un Crésus vivant,
Détail aggravant,
Sur la rive droite. (bis)
J'en pleurai pas mal.
Le flux lacrymal
Me fit la quinzaine.
Au viaduc d'Auteuil
Paraît qu'à vue d'oeil
Grossissait la Seine.
Et si, pont d' l'Aima,
J'ai pas noyé ma
Détresse ineffable,
C'est qu' l'eau coulant sous
Les pieds du zouzou
Etait imbuvable. (bis)
Et qu' j'avais acquis
Cett’ conviction qui
13
Du reste me navre
Que mort ou vivant
Ce n'est pas souvent
Qu'on arrive au havre.
Nous attristons pas,
Allons de ce pas
Donner, débonnaires,
Au pont Mirabeau
Un coup de chapeau
A l'Apollinaire. (bis)
Editions musicales
COMME LA SEINE
(COMME LA SEINE VA LA VIE)
Paroles : SANI
Musique : Georges CHELON
Comme la Seine va la vie
J’avais un père Dieu me l’a pris
J'avais femme elle m'a trahi
Comme la Seine va la vie
La vie s'en va la vie s'en vient
14
Je ne regrette rien
J'avais des amis pour l'été
Comme le reste ils m'ont quitté
Comme la Seine va l'amour
Paris ne l'a pas arrêtée
La vie s'en va la vie s'en vient
Je ne regrette rien
Comme la Seine va ma mie
En cherchant midi à minuit
Pourquoi remonter le courant
Quand la Seine va à Rouen
La vie s'en va la vie s'en vient
Je ne regrette rien
Elle n'emporte aucun passé
Ne reflète aucune pensée
Oublions de nos cœurs veux-tu
Les battements qui se sont tus
La vie s'en va la vie s'en vient
Je ne regrette rien
Mais je ne puis ni je ne veux
Oublier les moments heureux
15
Comme la Seine des amants
Son eau coule éternellement
La vie s'en va la vie s'en vient
Je ne regrette rien
Droits réservés
FENETRE SUR SEINE
Paroles et Musique : Georges CHELON
De ma fenêtre je vois
Une péniche pleine
De je ne sais quoi
Qui remonte la Seine
De ma fenêtre je vois
S'écouler les semaines
Au rythme des trois "huit"
De l'usine Citroën
De ma fenêtre je vois
La grosse main de fer
Qui du lit de la Seine
16
Tire des poignées pleines
De sable et de cailloux
De sable et de cailloux
De ma fenêtre je vois
Près du kiosque à journaux
Mon voisin qui s'en va
Boire un verre au bistrot
De ma fenêtre je vois
Une épave d'auto
Volée peut-être pas
Mais ce n'est pas très beau
De ma fenêtre je vois
Un chat qui se promène
Je ne le connais pas
Mais je l'aime quand même
Avec son air voyou
Avec son air voyou
De ma fenêtre surtout
Je vois l'immeuble
Planté là en face de chez moi
Un immeuble tout gris
Qui me cache Paris
Et sans lui, et sans lui
Je verrais la Tour Eiffel
17
Je verrais le pont de Grenelle
Sous lequel passe la Seine
Comme sous le pont Mirabeau
Je me noierais dans le ciel
Dans ses nuages, dans ses soleils
Et m'emportera la Seine
Comme elle emporte les bateaux
(Je verrais la Tour Eiffel
Je verrais le pont de Grenelle)
Et m'emportera la Seine
Comme elle emporte les bateaux
De ma fenêtre je vois
Une péniche vide
Qui redescend la Seine
Nouvelles éditions Barclay
SOUS LES PONTS DE PARIS
Paroles : Jean RODOR
Musique : Vincent SCOTTO
Pour aller à Suresnes,
18
Qu bien à Charenton,
Tout le long de la Seine,
On passe sous les ponts.
Pendant le jour,
Suivant son cours,
Tout Paris en bateau défile,
L’cœur plein d'entrain,
Ça va, ça vient,
Mais l' soir, lorsque tout dort tranquille
Refrain:
Sous les ponts de Paris,
Lorsque descend la nuit,
Tout's sort's de gueux se faufilent en
cachette
Et sont heureux de trouver une
couchette.
Hôtel du courant d'air,
Où l'on ne paye pas cher,
L’parfum et l'eau c'est pour rien, mon
marquis,
Sous les ponts de Paris.
À la sortie d' l'usine,
Julot rencontr' Nini,
Ça va-t-il, la Rouquine,
C'est ta fête aujourd'hui.
Prends ce bouquet,
19
Quelqu's brins d' muguet,
C'est peu mais c'est tout' ma fortune,
Viens avec moi,
J' connais l'endroit
Oû l'on n'craint mêm pas l' clair de
lune.
Refrain: Sous les ponts de Paris,
Lorsque descend la nuit,
Comme il n'a pas d' quoi s' payer une
chambrette
Un couple heureux vient s'aimer en
cachette
Et les yeux dans les yeux,
Faisant des rêves bleus,
Julot partag' les baisers de Nini,
Sous les ponts de Paris,
Rongée par la misère,
Chassée de son logis,
L’on voit un' pauvre mère
Avec ses trois petits.
Sur leur chemin,
Sans feu ni pain,
Ils subiront leur sort atroce.
Bientôt la nuit,
La Maman dit :
Enfin ils vont dormir mes gosses.
20
Refrain: Sous les ponts de Paris,
Une mère et ses petits,
Viennent dormir là tout près de la
Seine
Dans leur sommeil ils oublieront leur
peine.
Si l'on aidait un peu
Tous les vrais miséreux
Plus de suicid's ni de crim's dans la
nuit,
Sous les ponts de Paris.
Editions Fortin
SOURCES DE SEINE
Paroles : Bruno GRANGE
Musique : Georges CHELON
Fille de la terre et du vent,
Conçue au hasard des nuages
Qu'il pousse vers elle en rêvant,
Elle est sans parents et sans âge.
A sa source, elle n'est rien
21
Qu'un filet d'eau coulant à peine,
Elle ne possède pour tout bien
Que son nom, prestigieux, "la Seine".
Peut-on d'une fille qui naît
Lui dire quelle sera sa vie
Ses rêves, ses amours, la paix
En son âme, même vieillie?
A sa source déjà, mêlant
Son sort et l'aventure humaine,
Le poète s'en va chantant
Sa destinée avec la Seine.
Sur elle tout est d'avance écrit :
Son rêve c'est donner la joie,
Son grand amour sera Paris,
L’amour de sa jeunesse Troyes,
Sa source toujours, la paix,
L’amour humain qui se promène
Sur ses eaux, qui peuvent l'emmener
De la mer aux sources de Seine.
Homme aimé, terre offerte au vent
Qui fait passer, ton âme est pleine
De ta vie au-delà du temps,
Immortelle comme est ta Seine.
Droits réservés
22
LE VENT
Paroles et Musique : Georges BRASSENS
Refrain
Si, par hasard,
Sur l' Pont des Arts,
Tu crois's le vent, le vent fripon,
Prudenc', prends garde à ton jupon.
Si, par hasard,
Sur l' Pont des Arts,
Tu crois's le vent, le vent maraud,
Prudent, prends garde à ton chapeau.
Les jean-foutre et les gens probes
Médis'nt du vent furibond
Qui rebrouss' les bois,
Détrouss' les toits,
Retrouss' les robes.
Des jean-foutre et des gens probes,
Le vent, je vous en réponds,
S'en soucie, et c'est justic', comm' de colin-tampon I (au refrain)
Bien sûr, si l'on ne se fonde
23
Que sur ce qui saute au yeux,
Le vent semble un' brut' raffolant de nuire à tout l' monde.
Mais une attention profonde
Prouv' que c'est chez les fâcheux
Qu'il préfèr' choisir les victim's de ses petits jeux. (au refrain)
Editions lntersong. Paris S.A.
SUR LES QUAIS DU VIEUX PARIS
Paroles : Louis POTERAT
Musique : Ralph ERWIN
Quand doucement tu te penches,
En murmurant : “C'est dimanche,
Si nous allions en banlieue faire un tour
Sous le ciel bleu des beaux jours“ ?
Mille projets nous attirent,
Mais dans un même sourire
Nous refaisons le trajet simple et doux
De nos premiers rendez-vous...
Refrain:
Sur les quais du vieux Paris,
24
Le long de la Seine
Le bonheur sourit.
Sur les quais du vieux Paris,
L'amour se promène
En cherchant un nid.
Vieux bouquiniste,
Belle fleuriste,
Comme on vous aime,
Vivant poème !
Sur les quais du vieux Paris,
De l'amour bohème,
C'est le paradis.
Tous les vieux ponts nous connaissent
Témoins de folles promesses,
Qu'au fil de l'eau leur écho va conter
Aux gais moineaux effrontés...
Et dans tes bras qui m’enchaînent,
En écoutant les sirènes,
Je laisse battre, éperdu de bonheur,
Mon cœur auprès de ton cœur...
Au refrain
Les Nouvelles Editions Méridian
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VENDREDI
Paroles : Georges CHELON
Musique : Elisabeth VIGNA
Tout à l'heure elle était en haut
Maintenant elle est tout en bas
Comme une pierre qui roule
Mais ne s'envole pas
On était pourtant bien aujourd'hui
vendredi
Et j'ai marché tout seul sur les quais de
Paris
Je t'appelle silence et tu me fais parler
Je t'appelle romance et tu me fais
chanter
On était pourtant bien aujourd'hui
vendredi
Mais je ne t'ai pas vue sur les quais de
Paris
Toi en qui un jour j'ai vu tout le connu
et l'inconnu
Toi qui m'as soulevé de terre
M'as montré un monde à 'envers
Dis-moi pourquoi ce soir je ne suis pas
26
avec toi
Tu m'as fait croire en des miroirs
Je m'y voyais même dans le noir
Les bateaux ont perdu leurs ailes
Alors je suis tombé de ciel
Dis-moi pourquoi ce soir je ne suis pas
avec toi
Et j'étais tout en haut
Me voilà tout en bas
Je suis la pierre qui roule
Mais ne s'envole pas
Pour moi chaque semaine était un
vendredi
Je marchais avec elle sur les quais de
Paris
Je t’appelais “je t'aime“
C'était simple mais vrai
Je t’appelais “je rêve“
Je me suis réveillé
Et pour moi les semaines n'ont plus de
vendredi
Il n'y a plus de quai pour la Seine à
Paris
27
Toi en qui un jour j'ai vu tout le connu
et l'inconnu
Toi qui m'as soulevé de terre
M'as montré un monde à l'envers
Dis-moi pourquoi ce soir je ne suis pas
avec toi
Tu m'as fait croire en des miroirs
Je m'y voyais même dans le noir
Les bateaux ont perdu leurs ailes
Alors je suis tombé du ciel
Je sais pourquoi ce soir je ne suis pas
avec toi
Nouvelles éditions Barclay
LA SEINE
Paroles : Flavien MONOD et Guy LAFARGE
Musique : Guy LAFARGE
La Seine est aventureuse
De Châtillon à Méry,
Et son humeur voyageuse
28
Flâne à travers le pays...
Elle se fait langoureuse
De Juvisy à Choisy
Pour aborder l'âme heureuse,
L’amoureux qu’elle a choisi.
Refrain:
Elle roucoule, coule, coule,
Dès qu'elle entre dans Paris !
Elle s'enroule, roule, roule,
Autour de ses quais fleuris !
Elle chante, chante, chante, chante,
Chant' le jour et la nuit,
Car la Seine est une amante,
Et son amant c'est Paris !
Elle traîne d’île en île,
Caressant le Vieux Paris,
Elle ouvre ses bras dociles
Au Sourir' du roi Henri...
Indifférente aux édiles
De la Mairie de Paris,
Elle court vers les idylles
Des amants des Tuileries!
Refrain
Elle roucoule, coule, coule,
Du Pont-Neuf jusqu'à Passy !
29
Elle est saoûle, saoûle, saoûle,
Au souvenir de Bercy !
Elle chante, chante, chante, chante,
Chant' le jour et la nuit...
Si sa marche est zigzagante,
C'est qu'elle est grise à Paris!
Mais la Seine est paresseuse,
En passant près de Neuilly,
Ah! comme elle est malheureuse
De quitter son bel ami!
Dans une étreinte amoureuse
Elle enlace encore Paris,
Pour lui laisser, généreuse,
Une boucle à Saint-Denis !
Refrain :
Elle roucoule, coule, coule
Sa complainte dans la nuit...
Elle roule, roule, roule,
Vers la mer où tout finit...
Elle chante, chante, chante, chante,
Chant' l'Amour de Paris...
Car la Seine est une amante,
Et Paris dort dans son lit.
Editions Royalty/Editions Chappeli
30
JE N' SUIS PAS LA SEINE (la petite rivière) Paroles et musique: Georges CHELON
Je n' suis pas la Seine
Y' a pas de Verlaine
Ni d'Apollinaire
Pour me chanter
Ou à consoler
Les soirées d'hiver
Je ne fais pas mon lit
Dans le coeur de Paris
Dans toutes ses lumières
Je suis à la peine
Tous les chemins ne mènent
Pas toujours à la mer
Je n'ai pas de quais
Où viennent accoster
Les bateaux-mouche
Pas de clochards
Qui arrivent sur le tard
Et prés de moi se couchent
Pas d'île Saint-Louis
31
Ni de Tuileries
Ni de Notre-Dame
Pas de couples fameux
Et pas de malheureux
Qui versent des larmes
Je ne suis pas la Seine
J' n' entends pas les sirènes
Des péniches qui passent
Je n'ai pas les honneurs
De la Une et j'ai peur
Qu'un jour on me menace
Moi j'ai mes amoureux
Des coins d'ombre pour eux
Des oiseaux sur les branches
J'ai mes faiseurs de rimes
Mes pêcheurs à la ligne
Mes peintres du Dimanche
Je ne suis pas la Seine
Est-ce un manque de veine
Ou une bonne étoile?
Les Monet les Manet
Ne peindront jamais
Mon portrait sur leurs toiles
32
Au quatorze juillet
Ce n' sont pas les bouquets
De leurs feux d'artifice
Qui font briller mes yeux
Je n' joue pas à ces jeux
Je n'ai pas ces caprices
Je ne suis pas la Seine
Même si elle m’entraine
A la fin de l'histoire
J' s'rai toujours anonyme
Rien qu'un peu d'eau qui rime
Avec: c'est trop tard
Une petit' rivière
Qu'a pas su y faire
Qui se jette an aval
Qui aura beau pleurer
Qui ne verra jamais
La belle capitale
Je ne suis pas la Seine
Inconnue des Verlaine
Et des Apollinaire
Les Monet les Manet
Ne me peindront jamais
Mais qu'est-ce que ça peut faire?
33
Je ne fais pas mon lit
Dans le coeur de Paris
Mais j'ai d'autres mystères
Je ne suis pas la Seine
Mais d'elle je me sers
Pour atteindre la mer.
Droits réservés
TROIS FEMMES DE PARIS
Paroles : Bruno GRANGE
Musique : Pierre-Louis CAS
De moi Seine germent des îles
Comme autant d'oeufs à féconder
Prêtes à devenir des villes
Dès lors qu'un pont peut s'y fonder.
Paris est né de la semence
Sur une ile de mes maris.
Gaulois, romains et rois de France.
Je suis la mère de Paris.
Et moi Seine, fleuve sauvage.
Tour à tour en crue ou sans eau.
J'habille mon lit de barrages
34
Pour mieus accueillir les bateaux.
Paris devient un port, et, chance !
Il boit mon eau, je le nourris,
Je lui donne de l'élégance.
Je suis servante de Paris.
Mais moi, Seine, je vois la vie
Qui coule, et j'ai besoin d'amour
Et voilà que je suis servie,
Je croise au milieu de mon cours
Paris qui dans ses bras me serre
Je me débats. Il me fleurit
Et je lui cède enfin. Que faire?
Je suis l'amante de Paris
Paris, combien te mettre au monde,
Te servir, t’aimer me sourit !
La joie éclate de mes ondes !
Je suis trois femmes de Paris.
Droits réservés