Le langage à lécole maternelle Régine Heudre Conseillère pédagogique.
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Le langage à l’école maternelle
Régine Heudre Conseillère pédagogique
PLAN
1ère partieLes programmes : le langage au cœur des apprentissages
Langue et langageLa pédagogie du langage à l’école maternelle :
1- Le langage à l’école maternelle : quand ? Où ? Comment ? 2- langage outil 3- langage objet d’apprentissages 4- les étapes d’acquisition du langage : de 2 ans à 5-7 ans 5- ce qui doit nous inquiéter, les facteurs de risques 6- principes pour construire une progression 7- progressions, programmations, projets 8- le rôle de l’enseignant
. Les coins d’imitation : pourquoi ? sous quelles conditions pour qu’ils soient pédagogiques ? Leur aménagement, les enjeux. Utilisation des livres d’histoires, des contes, des albums : comment, pourquoi ?. Les réalités sonores du langage. L’acquisition du lexique. La production d’écrit
2ème partie Présentation de l’ouvrage
Les programmes : la langage au cœur des apprentissages
Une expression à double sens :
Le langage est la condition du développement de l’enfant et de l’acquisition des compétences
Le langage doit être intégré :
. À chaque domaine d’activité
. À la vie de l’élève à l’école
Retenons …
Le langage est la priorité de l’école maternelle qui ne se conçoit pas aux dépens des autres domaines mais à partir d’eux.
La langue, le langage : définitions
La langue : produit social et culturel régi par des régularités que l’on peut observer.
Le locuteur a une connaissance intuitive de ces règles (par imprégnation)
. Le langage : - fonction humaine en étroite relation avec la pensée
- activité spontanée ou réfléchie qui peut être intériorisée (on écoute, on lit, on réfléchit)
support de sentiments, d’émotions, au point de vue affectif construction de représentations au niveau cognitif
extériorisée (productions verbales)
Langue et langage…modes d’accès à la culture et à la communication …
Mais, inversement, c’est en installant l’élève dans la culture et la communication que celui-ci va acquérir et perfectionner langue et langage.
Le langage est donc à la fois une conséquence et une condition
La pédagogie du langage à l’école maternelle
Elle présente deux facettes :
1- approche intégrée : le langage outil
Il est le véhicule pour partager découvertes, idées, connaissances, points de vue, émotions…
2- approche structurée : le langage objet
Des objectifs langagiers sont ciblés et travaillés pour eux-mêmes
Le langage, outil de communication
Né d’un besoin en situationL’enjeu de la communication est clairement identifié faute de quoi la communication reste occupationnelleDans des situations collectives, l’oral est nécessaire pour agir et contrôler le déroulement de l’action, échanger, coopérer, partager, questionner, expliquer…L’écrit a une fonction, mémorielle, structurante et culturelle
Le langage, objet d’apprentissages
Il s’agit de faire acquérir un savoir-faire particulier, d’exercer une compétence encore peu fonctionnelle ou de faire progresser des élèves en fonction d’un besoin constatéIl ne s’agit pas de « faire une leçon » ou des exercices structuraux requérant imitation et répétitionIl s’agit de proposer des tâches plus épurées et donc plus « rentables » que les situations naturellesL’organisation doit permettre à l’enseignant de se consacrer à un groupe sans être trop souvent sollicité par le reste de la classeLes apprentissages doivent donner lieu à une évaluationLes différentes fonctions du langage sont sollicitées (décrire, expliquer, raconter, argumenter, dire une poésie…)Les apprentissages sont plus denses en MS et en GS .
Les étapes d’acquisition du langage de 2 à 5-7 ans
De 2 à 3 ans :- le vocabulaire se diversifie- l’enfant se nomme par son prénom et le
« moi » apparaît - il précise ses idées par l’utilisation de
verbes, d’adjectifs et de prépositions- il adopte des stratégies de construction de
phrases avec des essais de systématisation (prendu, mouru, comme couru)
Les étapes d’acquisition du langage
Vers 3 ans : - Fait des phrases (sujet+verbe+complément)- Emploie le « je » indicateur de la séparation
mère/enfant- Emploie le « non » symbole d’indépendance- Utilise environ 9OO mots, en comprend environ
2OOO de la vie quotidienne- Emploie des adjectifs exprimant des émotions
(content, méchant, triste...)- Se confronte aux autres par le monde de l’école
confrontation de ses propres représentations avec celles d’enfants détenteurs de représentations différentes
Les étapes d’acquisition du langage
Entre 4 et 5 ans :- Construction de phrases (6 à 8 mots avec maîtrise
de l’intonation)- Meilleure compréhension de ce qui lui est dit- Efforts importants pour constituer des phrases
destinées à exprimer une idée : passage de l’implicite à l’explicite nécessitant une décentration (projection d’éléments de son intimité dans un code socialisé)
- Donne et justifie son avis- Mémorise des textes courts- Jeux symboliques avec énoncés et courts
dialogues selon des personnages différents
Les étapes d’acquisition du langage
Entre 5 et 7 ans :Les structures de phrases s’affinent et le vocabulaire
s’étend en fonction de stimulations de l’environnement
- À 6 ans : 2500 à 3OOO mots- Entre 5 et 7 ans : compréhension de phrases au
mode passif, emploi fréquent du futur, de l’imparfait et du passé simple
- Entre 6 et 9 ans : utilisation et interprétation correcte des pronoms relatifs, perception difficile de la valeur réelle des conjonctions de subordination (emploi de « parce que » et de « donc » à la place de « et »)
Causes du retard de langage
Déficiences intellectuelles
Déficiences sensorielles (surdité)
Déficiences psycho affectives
Déficiences motrices
Déficiences neurologiques
Difficultés psycho affectives (importance du relationnel, de l’affection)
Déficits de stimulation
Ce qui doit nous inquiéter…
A partir de 3 ans :
- Instabilité motrice et manque d’intérêt pour ce qui est dit- Difficultés de compréhension- Demandes de répétition, fixation exagérée des lèvres- Réponses inappropriées aux questions- Refus de communiquer ou échec de communication- Choix privilégié des mimiques ou des gestes pour s’exprimer- Absence de langage ou langage très restreint- Intelligibilité très réduite- Tendances au bégaiement- Persistance à la succion infantile
Quelques facteurs de risques…
Antécédents familiaux de troubles du langage
Grande prématurité (gestation avant 7 mois et/ou poids < 1800 grammes)
Otites séreuses récurrentes
Retard d’apparition des premiers
« organisateurs du langage »
(1ers mots et 1ères phrases)
Carences sévères de l’environnement
La recherche d’une progressivité
dans les résultats attendus dans les modes de gestion de
l’activité : cf : p 17 18
- regroupement
- structure du groupe
- autonomie
- interlocuteurs
Principes de progression
Prendre en compte :- Le développement global de l’enfant et l’évolution de
ses besoins : de l’action à la pensée- Le développement du langage : le favoriser sans le
forcer, assurer ce qui est accessible, juste un peu plus que l’état actuel
- Les usages du langage plus ou moins complexes (exemple : le langage décontextualisé n’est pas accessible avant 4 ans)
- La langue : le lexique (du connu concret à l’abstrait), les réalités sonores (de la syllabe au phonème), la syntaxe (phrase mot/ phrase simple/phrase complexe)
Progressions, programmations, projets
La mise en œuvre des activités de langage suppose que les enseignants définissent des progressions d’objectifs, et des programmations d’activités
cf p 10 11 12
Ce qui nourrit les activités, ce sont les projets pour l’école et/ou pour la classe qui donnent des buts, du sens à ce qui est fait en classeLa définition des objectifs de chaque section servira également de base de dialogue avec les parents
Le rôle de l’enseignant
Il est double :pilote pédagogique : il conçoit
progression et programmation des activités, assure la mise en œuvre (matériel, consigne…), observe les comportements, identifie les obstacles, remédie.
Tuteur de langage bienveillant et attentif il parle « avec » et pas seulement « à » l’enfant, met en confiance, encourage, valorise les réussites, accepte les erreurs.
Il nécessite …
Le maniement d’un « parler professionnel »:« ni bébé », ni « sous normée », la parole est plus
modulée qu’au naturel, avec un débit ralenti, une intonation un peu exagérée, des phrases grammaticales courtes et fluides.
Les redondances (reformulations, mots ou expressions synonymes) sont utilisées, les propos enfantins exacts ou erronés sont repris pour les corriger ou les enrichir
Avec les PS, les mots utilisés font référence à des objets ou des actions présents ou en cours
Avec les MS-GS, la mise en relief de formes, des reprises expansées et précisées, l’emploi de connecteurs, de temps verbaux… visera à construire le langage d’évocation.
Une bienveillance qui encourage les initiatives
Une attention très fine ne doit pas signifier une mise sous contrôle qui conduit à la dépendance
Il faut donc éviter de reprendre constamment l’enfant de manière tatillonne
Il faut au contraire encourager l’initiative, amener les élèves à s’interroger eux-mêmes et à répondre, pour permettre le passage d’une régulation par l’adulte à une régulation par le groupe
Les coins d’imitation
Pourquoi ? Cf p 70 71
Pour créer un espace transitionnel : passage du statut d’enfant au statut d’élève
Pour rompre avec l’état fusionnel et faire entrer l’enfant dans le monde extérieur…mais sans rupture (continuité d’être)
Parce qu’ils sont indispensables à l’adaptation de l’enfant à la réalité (repères spatio-temporels)
Pour construire son identité
Comment ?
Ils sont un moyen pédagogique pour : - évaluer - permettre de donner de la souplesse dans
la conduite de classe, mais ils ne doivent pas être qu’un moyen d’occuper ceux qui finissent plus vite
- occasion de mettre en œuvre un projet - être des supports d’activités dirigées qui
précèdent ou suivent des activités (réinvestissement ou évaluation)
- Être des ateliers de langage
Les conditions d’un fonctionnement pédagogique efficace
Être conçus, préparés et évalués de façon rigoureuse : en fonction d’objectifs, avec des moyens cohérents, avec des modalités d’évaluation
Être à double face : régressifs de par l’installation familière, les objets connus, inventifs pour conduire à de nouveaux apprentissagesÊtre découpés, clos, identifiables, suffisamment fermés pour permettre un isolement, suffisamment grands pour jouer à 2 ou 3, et où ne se mêlent pas plusieurs coins et classes d’objets
Quels objectifs peuvent être visés ?
Comportements de jeux symboliques et jeux d’imitation (bases du développement intellectuel et affectif)Les coins d’imitation sont des « classes » d’objets qui sont ordonnés : comportements symboliques, logicomathématiques (classer, ordonner), représentations spatiales et temporellesLes coins d’imitation sont des lieux de manipulation qui favorisent la mise en œuvre de gestes moteurs et de coordination motriceIls favorisent les comportements sociaux et langagiersIls construisent des compétences à l’autorégulation : s’organiser, mener à terme un projet, l’évaluerIls développent un esprit scientifiqueIls développent l’imaginaireIls favorisent l’apprentissage des mœurs et cultures
Quelles conditions d’usage ?
Il faut apprendre les élèves à y jouer, à s’en servirIl faut y alterner l’absence ou la présence du maître les (dirigé/semi dirigé/autonomie)En faire une évaluation régulièreLes faire évoluer sur l’année : l’implantation dans la classe, l’aménagement intérieur, l’enrichissement des objets mis à disposition, la substitution d’un coin par un autre selon les projets de classeIls doivent être conçus en fonction de l’âge des enfants, du nombre, du bruit (consignes), du matériel existant, de l’espaceL’usage doit être prévu dans les activités prévuesLa mise en service doit être progressive
CE QUE DISENT LES IO (BO N° 1 du 14/02/02 Programmes de l’École Primaire, École Maternelle).
« Les enseignants y ont le souci d’offrir à chaque enfant un cadre de vie et une organisation des activités qui favorisent son autonomie et lui laissent le temps de vivre ses premières expériences tout en l’engageant à de nouvelles acquisitions. Ils identifient avec précision les besoins de chacun, ils créent les conditions des découvertes fortuites et suscitent les expérimentations spontanées. Ils encouragent l’activité spontanée et maintiennent un niveau d’exigence suffisant pour que, dans ses jeux, l’enfant construise de nouvelles manières d’agir sur la réalité qui l’entoure. »« C’est par le jeu, l’action, la recherche autonome, l’expérience sensible que l’enfant selon un cheminement qui lui est propre, y construit ses acquisitions fondamentales. »« Les apprentissages premiers sont premiers parce qu’ils permettent à l’enfant de découvrir que l’apprentissage est dorénavant un horizon naturel de sa vie. Ils lui permettent d’entrer dans une articulation entre jeux et activités par laquelle il deviendra progressivement un écolier qui aime apprendre, qui a pris conscience qu’il existe des chemins qui mènent a des savoir-faire inédits, à des connaissances toujours neuves ».
QUELS LIENS AVEC LES DOMAINES D‘ ACTIVITÉS DE L'ÉCOLE MATERNELLE ? Maîtrise de la langue
Communiquer avec l’autre pour agir.- Favoriser ses capacités d’écoute, d’attention aux autres.- Oser parler (parler à sa poupée, à son camarade…).- Communiquer sans l’aide de l’adulte.- Commenter son action immédiate (dire ce qu’on fait à un camarade, …).- Évoquer des situations passées ou à venir (parler de situations vécues à la maison, de ce qu’on va faire, …).- Utiliser des formes variées de langage dans des situations vivantes (dialogues, injonctions, …).- Réinvestir du vocabulaire usuel et spécifique (mobilier, ustensiles de cuisine, nommer des objets et leur qualité).
Vivre ensemble
- Éprouver sa liberté d’agir.- Construire des relations nouvelles avec ses camarades.- Se faire respecter.- Accepter, respecter, les autres.- Partager avec les autres (le jeu, l’espace, le matériel …).- Reprendre à son compte et développer une situation proposée par un autre.- Partager des moments privilégiés et
« autonomes » avec les autres, sans l’adulte.- Connaître, accepter et respecter les règles de fonctionnement des coins jeux.- Connaître la place du matériel, savoir ranger…
aptitudes sensoriellesconstruction de la personnalité
Dans tous les jeux symboliques, "pas pour de vrai" et "à faire semblant" l’enfant va :- se distinguer en tant que personne, jouer d’identités différentes, tenir des rôles et les inventer…- faire l’apprentissage des rôles sociaux réels,- développer son imagination dans des activités simulées, proches du rêvé,- développer des compétences d’initiative,- construire une image de soi positive dans le plaisir du jeu,- développer un sentiment de confiance en soi,- reconnaître l’autre dans le plaisir de la relation aux autres, aux choses, au monde, dans le plaisir de l’interaction, "L’identité personnelle ne peut s’édifier durablement que dans la reconnaissance pleine et entière de l’autre."
UNE PROGRESSIVITÉ DANS LES COINS JEUX
Les coins jeux ont leur place tout au long du cycle.Cependant, certains s’adressent plutôt aux classes de grands, d’autres évoluent vers des espaces d’activités (scientifiques, plastiques, …) où l’adulte met en place des situations pédagogiques.
L’aménagement des coins jeux
Il seront aménagés en fonction des objectifs visés, modifiés selon les projets :
à l’initiative du maître (découverte)
par le biais d’un projet d’aménagement du coin (projet construit par les élèves eux-mêmes)
Cf p 72
L’utilisation des histoires, des contes pour la construction cognitive et sociale de l’élève
Les différentes étapes Cf p 66
Étape 1 : préparer la situation de classe (repères temporels, spatiauxEtape 2 : Prise de repères libre sur le support Etape 3 : Interprétation par l’enfant de l’activité langagière du maître (on lit, on ne raconte pas)Etape 4 : l’enfant segmente et traite la chaîne sonore émise par le maîtreEtape 5 : travail sur l’enchaînement du proposEtape 6 : l’enfant construit son univers de référence pour nourrir ses représentations Etapes 4 5 6 simultanéesEtape 7 : mise en rapport intime entre ce que l’enfant entend et ce qu’il aime, lui procure des émotionsEtape 8 : compréhension de l’écrit, correspondance écrit oralEtape 9 : compréhension fine à long terme par des relectures modifiéesEtape 10 : construction des images mentales
Utilisation des albums pour un objectif de stimulation du langage
Choisir des albums adaptés :
- éviter les albums trop riches en fiction, qui suscitent des émotions si fortes qu’elles rendent silencieux
- éviter des albums qui ne se réfèrent pas au contexte habituel
- éviter des albums dont le vocabulaire est inaccessible
Utilisation des albums pour un objectif de stimulation du langage
Critères de choix pour obtenir une stimulation langagière :
- Rester dans le champ du connu pour sécuriser, mettre en confiance
- Eviter trop de texte pour favoriser les interprétations (possibilité de transfert avec le connu) ne pas noyer l’enfant dans le texte favoriser l’écoute car un temps court est
consacré au texte - Veiller à présenter des illustrations adaptées
(éviter les plans coupés, les illustrations trop riches, trop chargées)
Utilisation des albums : pourquoi ?
Pour nourrir l’imaginaire
Pour la construction d’images mentales
Pour favoriser l’accès au jeu symbolique,nécessaire à la construction du langage oral
Pour quel type de langage ?
Le langage en communication : on explique pourquoi on aime ou on n’aime pas, on exprime les émotions ressenties, on discute les points de vueLe langage en situation : On utilise le support de l’album pour décrire, interpréter, expliquer
(on utilise également des photocopies de pages, des images séquentielles)
Pour quel type de langage ?
Le langage d’évocation (fin de MS GS)
Il n’y a plus de support, les élèves puisent dans leurs souvenirs pour restituer l’histoire, pour jouer des saynètes, des petits jeux dramatiques, pour resituer des étapes les unes par rapport aux autres…
Les réalités sonores de la langue
Cf p 64
L’objectif est ici d’orienter l’attention des élèves sur les réalités sonores de la langue et non sur les seuls aspects sémantiques en utilisant les comptines, les chansons, les poésies, en ayant recours à des jeux oraux…
Des activités par sections…
Chez les TPS/PS, on s’imprégnera de nombreuses comptines, jeux de doigt…
On travaillera la discrimination auditive par l’écoute de bruits divers: outils, instruments, animaux et par la reproduction de bruits
On repèrera des bruits en particulier dans un univers sonore, dans des enregistrements
Des activités par sections…
En MS, ce travail autour des bruits, des sons sera continuéEn éducation musicale, on utilisera des instruments, que l’on reconnaîtra, localisera…On pourra commencer à travailler sur les rimes, les syllabesEn GS, le travail autour des syllabes sera plus fréquent…
Les compétences visées …
Rythmer un texte en scandant des syllabes . Scander un mot en syllabes. Compter les syllabes. Nommer chaque syllabe. Former un mot avec un nombre donné de
syllabes (mots connus ou inconnus). Allonger ou raccourcir un mot d’une syllabe. Inverser les syllabes d’un mot. Comparer la longueur d’énoncés selon le
nombre de syllabes
Les situations
Des situations d’imprégnation, de prolongation, de réécriture
En variant les façons de scander les mots
En utilisant les prénoms
En utilisant des formules magiques
En utilisant des mots et comptines, modifiés ou non
En jouant sur la longueur des mots
Reconnaître une même syllabe dans plusieurs énoncés (fin, début, milieu)
Jouer sur les sonorités et les mots
Distinguer des mots voisins (mouton/bouton)
Repérer une syllabe entendue
Localiser une syllabe entendue
Associer des syllabes entendues
Enchaîner la dernière syllabe d’un mot à la première du mot suivant
Des situations
. Jeu du téléphone
. Comptines avec dictions variées
. Des jeux oraux variés
Produire des assonances et des rimes
Comparer des unités phonologiques
Repérer un phonème en fin de phrase (rime)
Repérer un phonème en début de mot
Des situations…
Faire ressortir les sons par la diction
Deviner un prénom par le 1er son
Procéder à des créations poétiques (dictée à l’adulte)
L’acquisition du lexique
. Pour le petit enfant, acquérir des mots, c’est mettre en correspondance des unités de langage avec des objets ou des personnes (noms), des actions (verbes et noms), des propriétés ou qualités des objets ou des actions (adjectifs, adverbes)
L’acquisition est facilitée :- par la fréquence des mots, par leur
caractère saillant, par leur transparence morphologique (mots de même famille)
- Elle est également facilitée si les mots sont associés à des schémas d’évènements, à des représentations organisées de séquences d’actions répétitives (ex : le bain, le repas)
Ce qu’il faut donc faire…
Revenir sur des découvertes lexicales faites en situation pour les convertir en acquisitions plus sûres par des manipulations, réutilisations dans des situations différentes, des jeux (loto, mémory, kim, devinettes, portraits, intrus, classement)Réutiliser ces acquisitions dans le travail sur les syllabes et phonèmesCréer des imagiers, des carnets de mots par classement thématique pour l’exploration régulière de champs lexicaux (utiliser les thèmes et projets de classe)Constituer des dictionnaires de classe, des boîtes à trésors, des musées de classe, des murs d’images transformables
Les liaisons entre classes
Penser à transmettre dans la classe supérieure les outils lexicaux constitués pour pouvoir réutiliser, réinvestir
Enrichir des outils en cours
Mettre à disposition des élèves les outils lexicaux créés pour qu’ils se les approprient
La production d’écrits
L’école maternelle a pour mission d’assurer plusieurs apprentissages :
- Ceux qui fondent des attitudes réfléchies de lecteurs
- Ceux qui concernent la compréhension des textes
- Ceux qui fixent les premiers acquis en matière de code
Interaction oral/écrit
Il s’agira ici de créer des conditions de recours aux écrits dans leur diversité, que ce soit en réception (lecture), ou en production (écriture), et d’expliciter la nature et l’usage de ces écrits en mettant des mots sur les pratiques
Les fonctions différentes des écrits
3 grandes catégories d’écrits
Les écrits littéraires : sous formes de livres ou multimédias on entre dans univers de fiction où joue la fonction poétique du langage
Les écrits documentaires :
Ils visent à faire apprendre dans tous les domaines
Les fonctions différentes des écrits
Les écrits fonctionnels ou d’usage :
Ils ont pour fonction dominante de faciliter l’organisation pratique à l’école comme dans la vie courante
Nombreux, ils se présentent sous une grande variété de supports, associant écrit et illustrations
Quelques exemples…
Consignes, règlement de classe, panneaux routiers, règles de jeux, notices, dictionnaires, imagiers, affiches, répertoires, étiquettes, journaux, magazines, courriers, catalogues, tarifs, calendriers, plan, plan d’évacuation, recette…
Initier à la variété des supports, prendre des repères
Les élèves doivent pouvoir prendre des indices dans le contenu lui-même pour mieux identifier à quoi il sert et savoir tirer des conséquences de la lecture que le maître doit donner de certains éléments
Les principes de la progression conduisent de la lecture à la production d’écrit pour une exploration plus fine des textes
Comment faire écrire ?
Écrire en situation :
La dictée à l’adulte permet de comprendre que le langage que l’on produit peut s’écrire, s’il obéit à certaines contraintes.
Elle rend visible le passage du langage oral vers les signes de l’écrit
La dictée à l’adulte
Elle doit être progressive
Elle doit passer de l’écriture de listes, messages, légendes, à des formes plus longues : résumés d’histoires lues, production d’écrits fonctionnels de manière progressive au long de la scolarité maternelle
Les conditions favorables
Veiller à l’authenticité des situations et des projets d’écriture : pas de situations artificiellesOrganisation la plus adaptée : en atelier (dictée collective à l’adulte : un leurre)Des groupes homogènes constitués d’élèves aux compétences langagières assez proches
Les conditions favorables
Régularité : une séance par semaine
Lieu : à un endroit où le maître peut afficher les écrits connus des élèves (support vertical de grand format), élèves face à ce support
Les étapes de la production d’écrit
Construction du canevas : activité de production langagière qui va permettre la clarification du projet d’écriture :qui écrit, à qui, quoi, pour quoi faire, comment ?
Elaboration d’une trame écrite
Les étapes de la production d’écrit
Mise en mot et écriture du texte dicté: -affichage de tous les éléments préparatoires déjà élaborés
-énonciation de l’écrit en sollicitant des reformulations
-élaboration/négociation du texte à écrire
-relecture
Les étapes de la production d’écrit
Edition : présentation finale en essayant d’y introduire l’utilisation des TICE
Réinvestissement en utilisant l’écrit ultérieurement, selon les circonstances
2ème partie…
Présentation de l’ouvrage :
« Le langage, objet d’apprentissages »
cycle 1
Collection « outils pour les cycles »
CRDP Nord Pas-de-Calais
P 28 55 80 106 107
le langage oral CRDP Lille.pdf