Le journalde Stephan

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Le journaL de Stephan Cfan a organisé un grand tirage au sort « Gagner un voyage gratuit en afrique ». Le gagnant, Stephan Mittelstädt, venant de la ville de heilbronn en allemagne, nous rapporta ses expériences impressionnantes en afrique. en voici quelques extraits : que CfaN publie, je commence à penser qu’ils sont réalistes. Néanmoins, une chose me tracasse : s’il y a tant de chrétiens ici, pourquoi y a-t-il tant de misère ? Nous rencontrons dans un village, une équipe d’évangélisa- tion. Leurs voitures sont couvertes d’af- fiches de CfaN. Ils font de la pub pour la campagne d’évan- gélisation qui com- mencera demain. Les gens se réjouissent beaucoup, nous font signe de la main et crient : « Bonnke, Bon- nke, Bonnke ». Je remarque que mon cœur se remplit d’amour. Ce sont mes frères et sœurs en Christ, les bien-aimés de mon Père céleste. Durant les deux pro- chaines heures, c’est comme si le Pape arrivait. Reinhard et Daniel font signe de la main du toit de leur voiture, les gens courent à côté des voitures, se réjouissent et des centaines de mobylettes accompagnent le convoi. Les gens se tiennent devant leurs huttes en tôle ondulée et nous font signe de la main avec joie. Après une nuit bien courte Nous sommes logés dans le meilleur hôtel d’Ogbomosho, mais les chambres sont très petites. Il n’y a pas d’armoire, la climatisation ne fonctionne pas, le ventilateur au plafond oscille et ne fonctionne qu’à la vitesse maxi- mum, et le WC n’a ni siège ni couvercle. Dans la chambre, il fait chaud et cela sent le renfermé ; je transpire beaucoup. Situation bien difficile à gérer pour un Allemand, qui a l’habitude de dormir avec la fenêtre ouverte. Nous nous rendons au pavillon pour prendre le petit-déjeuner que le cuisinier de l’équipe a préparé pour toute l’équipe CfaN et les 35 invités internationaux. Même si, comparé à l’Europe, les gens ici vivent dans de terribles conditions, l’at- mosphère spirituelle est bien meilleure que celle qui règne dans de nombreuses villes allemandes. Chez nous, à la maison, les façades sont peut-être plus belles, mais les amas d’ordures se trouvent dans les cœurs. Pour ma part, je préfère la première situation à la deuxième. 17h30 : Nous par- tons pour le terrain d’évangélisation. C’est incroyable de voir combien de gens affluent dans la même direction. Sur une moto qui roule à côté de nous, je vois toute une famille : la fille devant son père et derrière, la mère avec le bébé. Une moto mûre pour la décharge ! Tous roulent ici sans casque, et la sécurité du bébé est catastrophique. Mais je n’ai jamais vu des personnes aussi rayonnantes qu’ici. Nous dépassons des bus d’églises pleins à craquer, placardés à l’extrême d’affiches de Bonnke et des voitures où certains ont même trouvé une possibilité de voyager dans le coffre ! Juste avant de parvenir derrière la plate-forme, dans les coulisses pour ainsi dire, la foule forme un couloir pour laisser passer le convoi. Voilà com- ment doit se sentir un coureur de marathon avant de franchir la ligne d’arrivée sous les acclamations de la foule. Ici, les gens acclament et louent Jésus. Puis Daniel Kolenda prêche. Un grand homme avec un message puissant. Des milliers se convertissent ce soir. L’équipe nous dit que davantage de personnes vien- dront dans les prochains jours. J’entends leur propos mais je ne peux pas y croire. Après la prédication, il y a la prière pour les malades et les gens affluent à l’avant pour témoigner de leurs guérisons. Les paralysés peuvent marcher, les aveugles sont guéris, des personnes muettes se mettent à parler. Tout ceci me dépasse ; j’ai encore du mal à réaliser que je suis ici, au milieu d’un si grand nombre de personnes, et je suis content qu’il y ait quelques jours devant moi pour comprendre et saisir tout cela. Les gens se convertissent ici pas seulement parce que l’Evangile est prêché avec tant de clarté ou parce que Daniel Kolenda prêche avec autorité mais également parce qu’autant de chrétiens prient ici. Dieu, guérit-Il encore aujourd’hui ? Jeudi, deuxième jour de la campagne : Nous avons à 6h30 un temps de prière avec Reinhard Bonnke. C’est incroyable de voir qu’il prêche avec autant de passion devant notre petit groupe que devant la foule de 150 000 personnes d’hier soir. Les guérisons occupent toujours ma pen- sée. Trop de choses arrivent ici pour ma petite foi allemande. Je me demande si les témoignages de guérison sont inventés par l’équipe CfaN mais je rejette aussitôt cette pensée. Les personnes de CfaN sont trop honnêtes pour cela ; ce serait la dernière chose que j’attendrais d’eux. Mais peut- être que les gens ici simulent leur guérison pour avoir une occasion de monter sur la plate-forme. Mais je dois également rejeter cette idée car les émotions des gens qui sont guéris sont trop fortes. Je n’arrive pas à croire que tout ceci est bien réel. Que Jé- sus ait jadis guéri, il y a très longtemps est en soi ok. Que cela arrive en Chine ou en Inde – pourquoi pas. Mais ici, devant mes propres yeux … je commence à accepter les guérisons d’ici comme étant l’œuvre de Dieu. 17h : Nous revoilà en route pour le terrain de la campagne d’évangélisation. Les Africains chantent si fort et avec tant de joie que je vois devant mes yeux spirituels le Ciel ouvert. Reinhard prêche avec une autorité étonnante sur Jésus et la femme adultère. De nouveau, des milliers de personnes se convertissent. Allez – et faites quelque chose ! Vendredi, troisième jour de la campagne : Pour la réunion de prière du matin de 30 minutes, nous sommes dehors sous une tente et prions à voix haute alors que le soleil se lève. Reinhard prêche. Je ressens que le sujet lui tient à cœur. Nous devons aller qu’importe ce que nous ressentons de notre niveau de sainteté ou de préparation. Allez ! Cela me motive beaucoup. 17h : Nous rencontrons Winni Wentland. Il fait partie de l’équipe CfaN en Afrique de- puis 31 ans. Un vieux de la vieille. Il a habité 16 ans avec sa famille à Lagos et a beaucoup à raconter. Il nous parle de dictateurs, de persécutions de chrétiens et de la crainte justifiée qu’un jour le Nigéria devienne un Etat islamiste. A cette époque, les chré- tiens apprirent à prier et à crier vers Dieu. C’était à fin des années 80 et au début des années 90. Puis, après, un réveil commença. Il nous parle d’églises qui avaient jusqu’à 2 millions de membres, et d’évangélistes en herbe qui prêchaient l’Evangile dans les bus ; et les gens se convertissaient avant de descendre à leur arrêt. Deux vieux barils d’essence remplis d’amu- lettes et d’autres articles venant de la su- perstition et de la magie noire sont brûlés. Les gens ont amené ces choses de la maison et dansent maintenant autour des barils. Daniel proclame que les puissances démo- niaques n’ont dorénavant plus de puissance sur les personnes en question et leur fa- mille. La foule forme une chaîne et deux mains noires cherchent mes mains. Daniel nomme chaque idole par son nom et l’envoie balader. Chaque fois, un puissant et tonitruant « Amen » s’élève de cette immense chaine humaine. Puis, tout se transforme en prières pour les malades. Dans la foule, il y a ça et là des groupes de gens qui se mettent à danser et à louer Dieu. Puis quelques instants après, deux ou trois personnes se détachent de ces groupes et viennent donner leur témoignage en tenant dans les airs des béquilles qu’elles se sont fabriquées elles-mêmes. Le tumulte et la joie jaillissent alors de la foule. Les gens font la fête et se réjouissent. Moi avec eux. Le Feu tombe Samedi, quatrième jour de la campagne : Aujourd’hui est le jour où le Feu doit tomber. Jour J pour l’enfer. Pendant la Conférence « Fire » , c’est Peter van den Berg qui prêche. Puis branle bas le combat : les pasteurs d’églises sont invités à venir à l’avant. Des centaines d’entre eux affluent vers la plate- forme. Daniel va prier pour eux en leur im- posant les mains. Puis les pasteurs à leur tour iront dans la foule et imposeront les mains à d’autres. Je me demande ce qui va se passer. Il prie. Dix mille personnes crient : « alléluia ! » C’est à vous rendre sourd ! Mes yeux sont fermés et je vois comme un puissant feu descendre du Ciel ; il se divise ensuite et soudain d’innombrables petits feux planent au-dessus des têtes. J’ouvre les yeux et j’aperçois quelques nuages qui se glissent devant le soleil. Je referme les yeux et je vois un champ en feu et le vent poussant le feu un peu plus loin. Puis je vois une ville en proie à un tremblement de terre terrifiant. Maintenant, c’est Daniel qui descend de la plate-forme et qui impose les mains aux pasteurs. Un chaos divin s’installe. Les gens se précipitent vers lui, tous veulent qu’il leur impose les mains, immédiatement si pos- sible. Des gens tombent, d’autres tremblent mais la plupart se tiennent debout avec les mains élevées vers le ciel et adorent Dieu. 17h15 : En route pour le terrain d’évangéli- sation. Après l’appel au Salut et une brève explication, Reinhard prie pour tous les croyants sur le terrain afin qu’ils reçoivent le baptême du Saint-Esprit, exactement comme le matin. Les gens crient : « Alléluia » avec tant de force que la tour du son de 13 mètres de haut n’a aucune chance de se faire entendre. Je me joins à eux et crie aussi « alléluia » mais je n’entends même pas ma voix. J’ai les yeux fermés et je vois Jésus avec une couronne sur un immense trône au-dessus de la ville. Daniel prie à nouveau pour les malades. Plus tard, dans le bus, une femme qui est venue avec nous d’Allemagne remarque qu’elle a été guérie aux yeux. Elle porte des lunettes avec une dioptrie de + 4 et peut soudain voir sans ses lunettes. Cela nous prend quelques instants de réaliser ce qui vient de se passer. Son mari dit ensuite que Dieu guérit aussi les blancs en Afrique noire ! Sous un Ciel ouvert Dimanche, cinquième jour de la campagne : Des masses incroyables de gens affluent vers le terrain. En tout 400 000. Plus de deux fois plus que lors de la première soi- rée. Le ciel au-dessus de la plate-forme est très nuageux mais pendant le temps de louange des rayons de so- leil se fraient un passage. Quelle belle image ! Le ciel est ouvert au-dessus de cette ville à première vue si pauvre. Daniel prêche. Il se retourne parfois vers nous et nous fait des clins d’œil. Je réalise soudain combien il est facile et simple de faire confiance à Jésus. Avant de partir, je regarde encore une fois autour de moi. Le terrain est plein à craquer. Dans la lumière orange des projecteurs, on voit encore des gens perchés sur les arbres ou sur les murs se trouvant à la limite du terrain. Je n’oublierai jamais cette image et ces personnes merveilleuses me manque- ront sûrement jusqu’à ce que nous nous revoyions tous au ciel. Le retour Lundi : 5h30, départ de l’hôtel. Sur le chemin du retour, je regarde ce pays autrement qu’à mon arrivée. A l’aller, j’avais vu les ordures et les conditions de vie déplorables des gens et j’avais senti le désespoir. Maintenant, les ordures sont toujours là mais je vois les nombreux visages heureux. Je vois de plus en plus des maisons balayées, sans saleté devant la porte. Je vois des petits négoces dont les propriétaires essaient de faire de leur mieux avec le peu qu’ils ont. J’ai vu durant les derniers jours comment le Royaume de Dieu s’est répandu dans cette ville, comment des gens ont été guéris à l’in- térieur et à l’extérieur, comment la puissance de Jésus peut transformer des hommes et des femmes et même toute une ville. Arrivée à Lagos Lundi : Après une nuit bien courte – comme d’habitude avant un voyage si prometteur et aventureux – nous prenons le train pour Francfort à 7h. Lars Kortkamp m’accom- pagne lors de ce voyage car ma femme doit rester à la maison avec notre petit garçon. Une longue attente Mardi : Les autres invités de CfaN se re- trouvent dans le hall d’entrée de l’hôtel. Reinhard Bonnke et Daniel Kolenda nous font un chaleureux accueil et leur coté « terre à terre » nous fait grande impression. Ils semblent ordinaires et prévenants. Nous sommes environ 30 personnes dans le hall, tous prêts à partir. On me dit que c’est l’hôtel le plus sûr de tout Lagos et le seul où les européens peuvent manger sans crainte. C’est la première fois que je suis dans une ville africaine. Je suis choqué par ce que je vois : des câbles électriques à profusion, beaucoup d’ordures ça et là, des huttes en tôle ondulée, des commerçants vendant des articles d’occasion, derrière de vétustes étalages en bois qu’ils ont construits eux- mêmes. J’avais déjà vu des photos de tout cela dans des livres ou à la télévision, mais j’avais pensé que cela n’était qu’une partie de la réalité. Mais ici, c’est comme cela partout. Une mer de huttes en tôle ondu- lée, une circulation dense et des foules de gens. Beaucoup ont l’air heureux malgré les conditions dans lesquelles ils vivent. Ce qui attire également mon attention est la forte présence de Jésus. Des autocollants sur les voitures, des pancartes sur les motos, un bâtiment d’église tous les cent mètres, ici une école biblique, là une université chré- tienne. Nous passons en voiture devant un hall où plus d’un million de personnes se rassemblent pour prier chaque mois. Bien que dans le passé j’ai toujours été très sceptique quant aux chiffres de conversions C’est la première fois que je suis dans une ville africaine. Je suis choqué par ce que je vois : des câbles électriques à profusion, beaucoup d’ordures ça et là, des huttes en tôle ondulée, des commerçants vendant des articles d’occasion, derrière de vétustes étalages en bois qu’ils nt construits eux-mêmes. J’avais déjà vu des photos de tout cela dans des livres ou à la télévision, mais sé que cela n’était qu’une partie de la réalité. Mais ici, c’est comme cela partout. Une mer de huttes en tôle ondu- les de gens. Beaucoup ont l’air heureux malgré les conditions dans lesquelles ils vivent. Ce qui attire autocollants sur les voitures, des pancartes sur les motos, un bâtiment d’église tous les cent tres, ici une école biblique, là une rsonnes se rassemblent pour prier chaque mois. Bien que dans le passé j’ai toujours été très sceptique quant aux chiffres de conversions que CfaN publie, ci, pourquoi y a-t-il tant de misère ? Les guérisons occupent toujours ma pensée. Trop de choses arrivent ici pour ma petite foi allemande. Je me demande si les témoignages de guérison ont trop honnêtes pour cela ; ce serait la dernière chose que j’attendrais d’eux. Mais peut-être que les gens ici simulent leur guérison pour avoir une occasion de monter sur la plate-forme. Mais je dois également ive pas à croire que tout ceci est bien réel. Que Jésus ait jadis guéri, il y a très longtemps est en soi ok. Que cela arrive en Chine ou en Inde – pourquoi pas. Mais ici, devant mes propres yeux … s revoilà en route pour le terrain de la campagne d’évangélisation. Les Africains chantent si fort et avec tant de joie que je vois devant mes yeux spirituels le Ci la femme adultère. De nouveau, des milliers de personnes se convertissent. Nous rencontrons dans un village, une équipe d’évangélisatio nt de la pub pour la campagne d’évangélisation qui commencera demain. Les gens se réjouissent beaucoup, no , Bonnke ». Je remarque que mon cœur se remplit d’amour. Ce sont mes frères et sœurs este. Durant les deux prochaines heures, c’est comme si le Pa font signe de la main du toit de leur v ent à côté d

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CfaN a organisé un grand tirage au sort« Gagner un voyage gratuit en Afrique ».Le gagnant, Stephan Mittelstädt,venant de la ville de Heilbronn enAllemagne, nous rapporta sesexpériences impressionnantes enAfrique. En voici quelques extraits ...

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Le journaL de StephanCfan a organisé un grand tirage au sort « Gagner un voyage gratuit en afrique ». Le gagnant, Stephan Mittelstädt, venant de la ville de heilbronn en allemagne, nous rapporta ses expériences impressionnantes en afrique. en voici quelques extraits :

que CfaN publie, je commence à penser qu’ils sont réalistes. Néanmoins, une chose me tracasse : s’il y a tant de chrétiens ici, pourquoi y a-t-il tant de misère ?

Nous rencontrons dans un village, une équipe d’évangélisa-tion. Leurs voitures sont couvertes d’af-fiches de CfaN. Ils font de la pub pour la campagne d’évan-gélisation qui com-mencera demain. Les gens se réjouissent beaucoup, nous font signe de la main et crient : « Bonnke, Bon-nke, Bonnke ». Je remarque que mon cœur

se remplit d’amour. Ce sont mes frères et sœurs en Christ, les bien-aimés de mon Père céleste. Durant les deux pro-chaines heures, c’est comme si le Pape arrivait. Reinhard et Daniel font signe de la main du toit de leur voiture, les gens courent à côté des voitures, se réjouissent et des centaines de mobylettes accompagnent le convoi. Les gens se tiennent

devant leurs huttes en tôle ondulée et nous font signe de la main avec joie.

Après une nuit bien courteNous sommes logés dans le meilleur hôtel d’Ogbomosho, mais les chambres sont très petites. Il n’y a pas d’armoire, la climatisation ne fonctionne pas, le ventilateur au plafond oscille et ne fonctionne qu’à la vitesse maxi-mum, et le WC n’a ni siège ni couvercle. Dans la chambre, il fait chaud et cela sent le renfermé ; je transpire beaucoup. Situation bien difficile à gérer pour un Allemand, qui a l’habitude de dormir avec la fenêtre ouverte. Nous nous rendons au pavillon pour prendre le petit-déjeuner que le cuisinier de l’équipe a préparé pour toute l’équipe CfaN et les 35 invités internationaux.

Même si, comparé à l’Europe, les gens ici vivent dans de terribles conditions, l’at-mosphère spirituelle est bien meilleure que celle qui règne dans de nombreuses villes allemandes. Chez nous, à la maison, les façades sont peut-être plus belles, mais les amas d’ordures se trouvent dans les

cœurs. Pour ma part, je préfère la première situation à la deuxième.

17h30 : Nous par-tons pour le terrain d’évangél isation. C’est incroyable de voir combien de gens affluent dans la même direction. Sur une moto qui roule à côté de nous, je vois toute une famille : la fille devant son père

et derrière, la mère avec le bébé. Une moto mûre pour la décharge ! Tous roulent ici sans casque, et la sécurité du bébé est catastrophique. Mais je n’ai jamais vu des personnes aussi rayonnantes qu’ici. Nous dépassons des bus d’églises pleins à craquer, placardés à l’extrême d’affiches de Bonnke et des voitures où certains ont même trouvé une possibilité de voyager dans le coffre ! Juste avant de parvenir derrière la plate-forme, dans les coulisses pour ainsi dire, la foule forme un couloir pour laisser passer le convoi. Voilà com-ment doit se sentir un coureur de marathon

avant de franchir la ligne d’arrivée sous les acclamations de la foule. Ici, les gens acclament et louent Jésus.

Puis Daniel Kolenda prêche. Un grand homme avec un message puissant. Des milliers se convertissent ce soir. L’équipe nous dit que davantage de personnes vien-dront dans les prochains jours. J’entends leur propos mais je ne peux pas y croire. Après la prédication, il y a la prière pour les malades et les gens affluent à l’avant pour témoigner de leurs guérisons. Les paralysés peuvent marcher, les aveugles sont guéris, des personnes muettes se mettent à parler. Tout ceci me dépasse ; j’ai encore du mal à réaliser que je suis ici, au milieu d’un

si grand nombre de personnes, et je suis content qu’il y ait quelques jours devant moi pour comprendre et saisir tout cela.

Les gens se convertissent ici pas seulement parce que l’Evangile est prêché avec tant de clarté ou parce que Daniel Kolenda prêche avec autorité mais également parce qu’autant de chrétiens prient ici.

Dieu, guérit-Il encore aujourd’hui ?Jeudi, deuxième jour de la campagne : Nous avons à 6h30 un temps de prière avec Reinhard Bonnke. C’est incroyable de voir qu’il prêche avec autant de passion devant notre petit groupe que devant la foule de 150 000 personnes d’hier soir.

Les guérisons occupent toujours ma pen-sée. Trop de choses arrivent ici pour ma petite foi allemande. Je me demande si les témoignages de guérison sont inventés par l’équipe CfaN mais je rejette aussitôt cette pensée. Les personnes de CfaN sont trop honnêtes pour cela ; ce serait la dernière chose que j’attendrais d’eux. Mais peut-être que les gens ici simulent leur guérison pour avoir une occasion de monter sur la plate-forme. Mais je dois également rejeter cette idée car les émotions des gens qui sont guéris sont trop fortes. Je n’arrive pas à croire que tout ceci est bien réel. Que Jé-sus ait jadis guéri, il y a très longtemps est en soi ok. Que cela arrive en Chine ou en Inde – pourquoi pas. Mais ici, devant mes propres yeux … je commence à accepter les guérisons d’ici comme étant l’œuvre de Dieu.

17h : Nous revoilà en route pour le terrain de la campagne d’évangélisation. Les Africains chantent si fort et avec tant de joie que je vois devant mes yeux spirituels le Ciel ouvert. Reinhard prêche avec une autorité étonnante sur Jésus et la femme adultère. De nouveau, des milliers de personnes se convertissent.

Allez – et faites quelque chose !Vendredi, troisième jour de la campagne : Pour la réunion de prière du matin de 30 minutes, nous sommes dehors sous une tente et prions à voix haute alors que le soleil se lève. Reinhard prêche. Je ressens que le sujet lui tient à cœur. Nous devons aller qu’importe ce que nous ressentons de notre niveau de sainteté ou de préparation. Allez ! Cela me motive beaucoup.

17h : Nous rencontrons Winni Wentland. Il fait partie de l’équipe CfaN en Afrique de-puis 31 ans. Un vieux de la vieille. Il a habité 16 ans avec sa famille à Lagos et a beaucoup à raconter. Il nous parle de dictateurs, de persécutions de chrétiens et de la crainte justifiée qu’un jour le Nigéria devienne un Etat islamiste. A cette époque, les chré-tiens apprirent à prier et à crier vers Dieu.

C’était à fin des années 80 et au début des années 90. Puis, après, un réveil commença. Il nous parle d’églises qui avaient jusqu’à 2 millions de membres, et d’évangélistes en herbe qui prêchaient l’Evangile dans les bus ; et les gens se convertissaient avant de descendre à leur arrêt.

Deux vieux barils d’essence remplis d’amu-lettes et d’autres articles venant de la su-perstition et de la magie noire sont brûlés. Les gens ont amené ces choses de la maison et dansent maintenant autour des barils. Daniel proclame que les puissances démo-niaques n’ont dorénavant plus de puissance sur les personnes en question et leur fa-mille. La foule forme une chaîne et deux mains noires cherchent mes mains.Daniel nomme chaque idole par son nom et l’envoie balader. Chaque fois, un puissant et tonitruant « Amen » s’élève de cette immense chaine humaine. Puis, tout se transforme en prières pour les malades. Dans la foule, il y a ça et là des groupes de gens qui se mettent à danser et à louer Dieu. Puis quelques instants après, deux ou trois personnes se détachent de ces groupes et viennent donner leur témoignage en tenant dans les airs des béquilles qu’elles se sont fabriquées elles-mêmes. Le tumulte et la joie jaillissent alors de la foule. Les gens font la fête et se réjouissent. Moi avec eux.

Le Feu tombeSamedi, quatrième jour de la campagne : Aujourd’hui est le jour où le Feu doit tomber. Jour J pour l’enfer. Pendant la Conférence « Fire » , c’est Peter van den Berg qui prêche. Puis branle bas le combat : les pasteurs d’églises sont invités à venir à l’avant. Des centaines d’entre eux affluent vers la plate-forme. Daniel va prier pour eux en leur im-posant les mains. Puis les pasteurs à leur tour iront dans la foule et imposeront les mains à d’autres. Je me demande ce qui va se passer. Il prie. Dix mille personnes crient :« alléluia ! » C’est à vous rendre sourd ! Mes yeux sont fermés et je vois comme un puissant feu descendre du Ciel ; il se divise ensuite et soudain d’innombrables petits feux planent au-dessus des têtes. J’ouvre

les yeux et j’aperçois quelques nuages qui se glissent devant le soleil. Je referme les yeux et je vois un champ en feu et le vent poussant le feu un peu plus loin. Puis je vois une ville en proie à un tremblement de terre terrifiant.

Maintenant, c’est Daniel qui descend de la plate-forme et qui impose les mains aux pasteurs. Un chaos divin s’installe. Les gens se précipitent vers lui, tous veulent qu’il leur impose les mains, immédiatement si pos-sible. Des gens tombent, d’autres tremblent

mais la plupart se tiennent debout avec les mains élevées vers le ciel et adorent Dieu.

17h15 : En route pour le terrain d’évangéli-sation. Après l’appel au Salut et une brève explication, Reinhard prie pour tous les croyants sur le terrain afin qu’ils reçoivent le baptême du Saint-Esprit, exactement comme le matin. Les gens crient : « Alléluia » avec tant de force que la tour du son de 13 mètres de haut n’a aucune chance de se faire entendre. Je me joins à eux et crie aussi « alléluia » mais je n’entends même pas ma voix. J’ai les yeux fermés et je vois Jésus avec une couronne sur un immense trône au-dessus de la ville.

Daniel prie à nouveau pour les malades. Plus tard, dans le bus, une femme qui est venue avec nous d’Allemagne remarque qu’elle a été guérie aux yeux. Elle porte des lunettes avec une dioptrie de + 4 et peut soudain voir sans ses lunettes. Cela nous prend quelques instants de réaliser ce qui vient de se passer. Son mari dit ensuite que Dieu guérit aussi les blancs en Afrique noire !

Sous un Ciel ouvertDimanche, cinquième jour de la campagne : Des masses incroyables de gens affluent vers le terrain. En tout 400 000. Plus de deux fois plus que lors de la première soi-rée. Le ciel au-dessus de la plate-forme est très nuageux mais pendant le temps de louange des rayons de so-leil se fraient un passage. Quelle belle image ! Le ciel est ouvert au-dessus de cette ville à première vue si pauvre. Daniel prêche. Il se retourne parfois vers nous et nous fait des clins d’œil. Je réalise soudain combien il est facile et simple de faire confiance à Jésus.

Avant de partir, je regarde encore une fois autour de moi. Le terrain est plein à craquer. Dans la lumière orange des projecteurs, on voit encore des gens perchés sur les arbres ou sur les murs se trouvant à la limite du terrain. Je n’oublierai jamais cette image et ces personnes merveilleuses me manque-ront sûrement jusqu’à ce que nous nous revoyions tous au ciel.

Le retourLundi : 5h30, départ de l’hôtel. Sur le chemin du retour, je regarde ce pays autrement qu’à mon arrivée. A l’aller, j’avais vu les ordures et les conditions de vie déplorables des gens et j’avais senti le désespoir. Maintenant, les ordures sont toujours là mais je vois les nombreux visages heureux. Je vois de plus en plus des maisons balayées, sans saleté devant la porte. Je vois des petits négoces dont les propriétaires essaient de faire de leur mieux avec le peu qu’ils ont.J’ai vu durant les derniers jours comment le Royaume de Dieu s’est répandu dans cette ville, comment des gens ont été guéris à l’in-térieur et à l’extérieur, comment la puissance de Jésus peut transformer des hommes et des femmes et même toute une ville.

Arrivée à Lagos Lundi : Après une nuit bien courte – comme d’habitude avant un voyage si prometteur et aventureux – nous prenons le train pour Francfort à 7h. Lars Kortkamp m’accom-pagne lors de ce voyage car ma femme doit rester à la maison avec notre petit garçon.

Une longue attenteMardi : Les autres invités de CfaN se re-trouvent dans le hall d’entrée de l’hôtel. Reinhard Bonnke et Daniel Kolenda nous font un chaleureux accueil et leur coté « terre à terre » nous fait grande impression. Ils semblent ordinaires et prévenants. Nous sommes environ 30 personnes dans le hall, tous prêts à partir. On me dit que c’est l’hôtel le plus sûr de tout Lagos et le seul où les européens peuvent manger sans crainte.

C’est la première fois que je suis dans une ville africaine. Je suis choqué par ce que je vois : des câbles électriques à profusion, beaucoup d’ordures ça et là, des huttes en tôle ondulée, des commerçants vendant des articles d’occasion, derrière de vétustes étalages en bois qu’ils ont construits eux-mêmes. J’avais déjà vu des photos de tout cela dans des livres ou à la télévision, mais j’avais pensé que cela n’était qu’une partie de la réalité. Mais ici, c’est comme cela partout. Une mer de huttes en tôle ondu-lée, une circulation dense et des foules de gens. Beaucoup ont l’air heureux malgré les conditions dans lesquelles ils vivent. Ce qui attire également mon attention est la forte présence de Jésus. Des autocollants sur les voitures, des pancartes sur les motos, un bâtiment d’église tous les cent mètres, ici une école biblique, là une université chré-tienne. Nous passons en voiture devant un hall où plus d’un million de personnes se rassemblent pour prier chaque mois. Bien que dans le passé j’ai toujours été très sceptique quant aux chiffres de conversions

C’est la première fois que je

suis dans une ville africaine. Je suis

choqué par ce que je vois : des câbles électriques à

profusion, beaucoup d’ordures ça et là, des huttes en tôle ondulée, des

commerçants vendant des articles d’occasion, derrière de vétustes étalages en bois qu’ils

ont construits eux-mêmes. J’avais déjà vu des photos de tout cela dans des livres ou à la télévision, mais

j’avais pensé que cela n’était qu’une partie de la réalité. Mais ici, c’est comme cela partout. Une mer de huttes en tôle ondu-

lée, une circulation dense et des foules de gens. Beaucoup ont l’air heureux malgré les conditions dans lesquelles ils vivent. Ce qui attire

également mon attention est la forte présence de Jésus. Des autocollants sur les voitures, des pancartes sur les motos, un bâtiment d’église tous les cent tres, ici une école biblique, là une

université chrétienne. Nous passons en voiture devant un hall où plus d’un million de personnes se rassemblent pour prier chaque mois. Bien que dans le passé j’ai toujours été très sceptique quant aux chiffres de conversions que CfaN publie,

je commence à penser qu’ils sont réalistes. Néanmoins, une chose me tracasse : s’il y a tant de chrétiens ici, pourquoi y a-t-il tant de misère ? Les guérisons occupent toujours ma pensée. Trop de choses arrivent ici pour ma petite foi allemande. Je me demande si les témoignages de guérison

sont inventés par l’équipe CfaN mais je rejette aussitôt cette pensée. Les personnes de CfaN sont trop honnêtes pour cela ; ce serait la dernière chose que j’attendrais d’eux. Mais peut-être que les gens ici simulent leur guérison pour avoir une occasion de monter sur la plate-forme. Mais je dois également

rejeter cette idée car les émotions des gens qui sont guéris sont trop fortes. Je n’arrive pas à croire que tout ceci est bien réel. Que Jésus ait jadis guéri, il y a très longtemps est en soi ok. Que cela arrive en Chine ou en Inde – pourquoi pas. Mais ici, devant mes propres yeux … je

commence à accepter les guérisons d’ici comme étant l’œuvre de Dieu. 17h : Nous revoilà en route pour le terrain de la campagne d’évangélisation. Les Africains chantent si fort et avec tant de joie que je vois devant mes yeux spirituels le Ciel

ouvert. Reinhard prêche avec une autorité étonnante sur Jésus et la femme adultère. De nouveau, des milliers de personnes se convertissent. Nous rencontrons dans un village, une équipe d’évangélisation.

Leurs voitures sont couvertes d’affiches de CfaN. Ils font de la pub pour la campagne d’évangélisation qui commencera demain. Les gens se réjouissent beaucoup, nous

font signe de la main et crient : « Bonnke, Bonnke, Bonnke ». Je remarque que mon cœur se remplit d’amour. Ce sont mes frères et sœurs en

Christ, les bien-aimés de mon Père céleste. Durant les deux prochaines heures, c’est comme si le Pape

arrivait. Reinhard et Daniel font signe de la main du toit de leur voi-

ture, les gens courent à côté des