Le Jargon Militaire

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Le jargon militaire, exemple des élèves officiers. les élèves-officiers de l’Académie Royale Militaire (ARM) de Meknès.

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PlanIntroductionDéfinitionDistinctions (jargon, argot, technolecte)I – le Jargon Militaire, l’exemple des élèves officiers

1. Présentation du corpus2. Classification du corpus

II – Le Jargon Militaire comme champ de variationGénéralitésNormes et connotations

Mots à éviter et mots utilesles verbes et les nomsles acronymes

III – Corrélation du lexique et du socialPratiques langagières

AppellationsInsultesCommandements

Paramètres sociauxTraditionSexeHiérarchie.

Conclusion

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Distinctions: Argot, Jargon, Technolecte

ARGOT JARGON TECHNOLECTE

« Vocabulaire particulier à un groupe spécial, à une profession, à un

milieu. C’est un autre nom de la langue

spéciale. Il est caractérisé par sa

variété et par le fait de se modifier sans

cesse suivant les circonstances et les

lieux. L’argot des casernes diffère

également suivant les corps de troupes et n’est pas le même

dans toutes les garnisons »

J.Vendryes. le langage (1968)

Le jargon resserre le groupe en introduisant une complicité due au langage. Les locuteurs étant les détenteurs de leur propre parler spécialisé, composé de termes largement connotés, permet leur cohésion et leur distinction au étrangers au groupe. Le groupe crée des mots qui reflètent une expérience particulière de la réalité et en cela, le jargon incorpore en lui l’identité et la culture du groupe.

« Ensemble d’usages lexicaux et discursifs propres à une sphère de l’activité humaine »

L. Messaoudi, études sociolinguistiques, (2003)

DEBUT

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Échantillon

les élèves-officiers de l’Académie Royale Militaire (ARM) de

Meknès.

DEBUT

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objectif

tisser la relation entre les facteurs sociaux et les pratiques langagières adoptées au sein de ce groupe

DEBUT

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• Comment se manifeste alors le jargon militaire à l’intérieur de cette institution prestigieuse ?

• Quels sont les paramètres sociaux et linguistiques qui entraînent l’emploi de ce jargon ?

• quelles sont les variables sociales qui peuvent influencer son utilisation ?

DEBUT

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Présentation du corpus

Le parler des élèves officiers de l’ARM

Enregistrement : camera vidéo par

un soldat

DEBUT

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Corpus•sale•admirez les étoiles•au temps pour moi•gicler•envoyer•annoncez les couleurs•la gloire•rassemblement•« ropos »•bahutage•brigade•écurie•femmelette

•Permission•reçu•négatif•à 3h•à 9h•à 12h•à 6h•chauffer•se camoufler•approvisionner•gueuler•entamer•ravager•collégien•officier-Mäallemines

DEBUT

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II – Le jargon militaire comme champ de variation.

• Le lexique militaire, en fait, est admis par tous les utilisateurs sur le terrain étudié

• Des expressions que ses supérieurs ont sélectionnées pour lui, afin de respecter les bonnes manières.

DEBUT

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exemples :

• Perception, réintégration : aller chercher, rendre.

• A l’imitation : toujours faire paraître que son chef.

• Qui va lieu : à ajouter après un nom que l’on désire mettre en valeur.

DEBUT

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« au temps pour moi »

• « au temps pour moi » origine militaire

• « autant pour moi » Origine musicale

• Pour le « français correct » de Maurice Grevisse et le petit robert, la bonne graphie est « au temps pour moi ».

DEBUT

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Emploi

• L’expression est utilisée par celui qui, investi de l’autorité, vient de commettre une fausse manœuvre collective et,

par extension, par celui qui s’est trompé et s’en rend compte avant les autres.

DEBUT

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Normes et connotations

Mots à éviter/mot utiles

Allô  « à qui j’ai l’honneur »

vacances permission

« pourquoi » est un mot qui n’existe pas, il faut l’oublier.

« merci », « logique » sont des termes à oublier.

DEBUT

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Expressions qualifiées comme utiles

• à 3h : à droite

• à 9h : à gauche

• à 12h : devant

• à 6h : derrière

• négatif : pour la non satisfaction.

DEBUT

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Les acronymes

• Le procédé a pour utilité de rendre une conversation entre les militaires impossible à comprendre pour un civil non militarisé.

DEBUT

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Exemples

• IST : instruction sur le tir

• LRAC : lance-recoltes anti-chars.

• CR : compte rendu / combat rapproché

• TS : traitement spécial

• RAS : rien à signaler

• FCB : formation commune de base

DEBUT

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III - Corrélation du lexique et du social.

1. Pratiques langagières1. Appellations.

Les pavillons  : les oreilles

Les youxe  : les yeux

La mouxesse : le fait d’être mou

Troupeau  : promotion

DEBUT

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Les insultes

• Mouchard• Minable• Bizute• Sale• Infermière• Femmelette• Assistante• Civile

DEBUT

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Les commandements

• Admirez les étoiles : levez les têtes

• Giclez : accélérez

• Entamez : mettez vous à faire la chose

• Envoyez : mangez ; chantez

• Annoncez les couleurs : présentez vous.

DEBUT

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Paramètres sociaux :

1. Tradition

ensemble de mœurs, de coutumes, de prestations culturelles et de performances langagières

afin d’assurer une instruction psychique spécialisée

DEBUT

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Les responsables des traditions se moquent du français

Mou : Mouxesse

Minable : Minabilité

Dormir : Dormation

Yeux : Youxe

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Le sexe

• les hommes comme les protecteurs et les femmes comme les protégées

• chaque commandement, chaque chant, chaque discours, contribue à accentuer les stéréotypes traditionnels liés au genre.

DEBUT

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• les insultes dévalorisant le subordonné qui vient de commettre une faute par des mots désignant la femme :

• Infirmière.

• T’biba

• femmelete

DEBUT

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La hiérarchie

• le militaire prend en compte la position hiérarchique du locuteur par rapport à l’interlocuteur

• nous pouvons distinguer clairement entre deux couches sociolectales  :

officiers // hommes de troupe

DEBUT

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Conclusion

• le jargon militaire est caractérisé par une certaine fermeture sur soit

• la richesse lexicale du jargon militaire constitue un code assurant l’intercompréhension

DEBUT

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• Les lexicologues ont reconnu la nécessité de prendre en considération des environnement plus larges (co-occurrences, incompatibilité, opposition)

• D’autre part, les principales variables sociales qui interviennent sur la production langagière des locuteurs

DEBUT

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Merci de votre attention!

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