L’apport réel des activités agricoles en Bretagne Une ...
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L’apport réel des activités agricoles L’apport réel des activités agricoles en Bretagneen Bretagne
Une approche Une approche géoéconomiquegéoéconomiqueétude menée par Bretagne Prospective
En quoi cette étude modifie la vision de la place de l’agriculture en Bretagne et en
Ille-et-Vilaine ?
Quelles orientations nouvelles pour l’agriculture?
En quoi le travail des salariés des Chambres d’agriculture trouve-t’il un sens
nouveau ?
L’espace rural : un espace marginalisé
Il est aujourd’hui désigné sous le terme imprécis des espaces « autres ».
(comprenez : des espaces qui ne sont ni des villes, ni des pôles).
Aujourd’hui encore, les deux tiers du territoire français se définissent « en creux » au regard des zones urbaines et des pôles ruraux.
En France, le monde rural souffre d’une représentation peu positive.
D’abord décrit comme « profond », puis comme « isolé », il est aujourd’hui désigné sous le terme imprécis des espaces « autres ».
(comprenez : des espaces qui ne sont ni des villes, ni des pôles).
Aujourd’hui encore, les deux tiers du territoire français se définissent « en creux » au regard des zones urbaines et des pôles ruraux.
Un constat indéniable :
-Recul des surfaces agricoles
-Recul en terme de Valeur Ajoutée : la contribution de l’agriculture à la richesse régionale est estimée à 4.3 % de la VA régionale (contre 8.4 % en 1990).
-Recul de l’emploi agricole
Cette marginalisation de l’espace rural est un symptôme : celui du recul de l’importance attribuée aux activités agricoles.
L’espace rural : un espace marginalisé
Contribution à la Valeur Ajoutée : agriculture, sylviculture et pêche, contribution moyenne 2000-2005 d’après INSEE Bretagne
1.Les évolutions de l’espace agricole breton : constat affiné
2.Le poids réel des activités agricoles : une nouvelle approche
1. Les évolutions de l’espace agricole breton :
constat affiné
Situation : France
Une disparition accusée :• Dans le sud-est, le sud-ouest, en Ille-de-France, en Bretagne• Autour des grandes villes, le long des axes routiers, sur le littoral
Lille-Roubaix-Tourcoing
Nantes
Bordeaux
Montpellier
Lyon
Situation : Bretagne• En Bretagne : entre 1993 et 2004, près de 98 000 ha ont perdu leur vocation agricole soit un recul de 4.9% (France : recul de 2.8%)
• Une artificialisation accentuée en Bretagne : elle progresse de 26% sur la période 1993-2004 alors qu’en moyenne française elle augmente de 17.4 %.
Sources : Agreste Bretagne, enquêtes Teruti (SCEES)
Situation : Bretagne
Le centre Bretagne est concerné par une artificialisation peu intense
(pertes de SAU souvent inférieures à 1 %)
La zone allant du Pays d’Auray aux métropoles de Rennes et Saint-Malo est concernée par un processus d’artificialisation très soutenu
(perte de 3 à 14% de la SAU entre 1988 et 2000)
Rennes
Golfe du Morbihan
Nantes
La pression démographique renforce l’artificialisation. L’écart entre Basse et Haute Bretagne serait lié aux dynamiques de l’emploi.
Le prix des terrains à bâtir explose :+18.6 % en Bretagnesur la seule année 2007 !
•Pression forte autour des villes de Rennes et Nantes,
•du littoral : Brest, St Malo, golfe du Morbihan
En valeur courante, le prix des terres a relativement diminué entre 1985 et 2006
Prix moyen ha terre labourable 1985 : 5 816 € (en € de 2006)
2006 : 3 950 € soit division par 1.3
Le foncier : un enjeu renforcé• La Bretagne compterait 430 000 habitants supplémentaires d’ici 2030 (INSEE, scénario central)
• En Bretagne, l’urbanisation s’opère plus que la moyenne française via le logement individuel (71% contre 57%) : or le logement individuel consomme plus d’espace.
L’artificialisation en 2015 devrait être très poussée en zones littorales, urbaines et périurbaines. Le sud Bretagne serait particulièrement concerné.
Situation : Ille-et-Vilaine
D’après la source MSA, 3 502 ha de terres agricoles sont orientés vers d’autres usages chaque année.
MSA 35, années 2000 et 2006
surface agricole 2006ha
évolution annuelle surface agricole
2000-2006%
perte annuellesurface agricole
2000-2006ha
surface agricole moyenne 2006ha/exploitation
surface agricole moyenne 2000ha/exploitation
Pays de Brocéliande 55 765 -0,9% -538 49 45 Pays de Fougères 70 598 -0,5% -364 45 38
Pays de Redon et de Vilaine 41 753 -0,5% -219 61 53 Pays de Rennes 61 192 -1,2% -776 46 42 Pays de St Malo 60 421 -1,2% -781 47 42
Pays de Vitré 92 708 -0,6% -588 47 41 Pays des Vallons de Vilaine 38 002 -0,6% -237 59 52
Ille-et-Vilaine 420 439 -0,8% -3502 49 43
• L’ensemble du département est concerné.• Le nord du département, les pays de Fougères et de Saint-Malo sont particulièrement touchés.
Situation : Ille-et-Vilaine
Paysnombre de
chefs d'exploitation 2006
diminution annuelle
2000-2006Brocéliande 1 629 -18
Fougères 2 158 -52Redon et Vilaine 942 -24
Rennes 1 883 -29St Malo 1 668 -39
Vitré 2 798 -55Vallons de Vilaine 900 -16
Ille-et-Vilaine 11 978 -233
• En 2006, il y a 1 400 chefs d’exploitation de moins par rapport à 2000• En moyenne cela représente 233 chefs d’exploitation en moins chaque année.
Diminution du nombre de chefs d’exploitationentre 2000 et 2006
Source : MSA 35, années 2000 et 2006Carte Jean Ollivro d’après MSA 35
2. Le poids réel des activités agricoles : une nouvelle approche
Le poids réel des activités agricoles
France
Bretagne
3.4% des emplois
6.1% des emplois bretons
Agriculture
Agriculture
12% de la
production nationale
L’agriculture représente directement :
Le poids réel des activités agricolesL’agriculture représente directement :
37 658 exploitations
dont 27 916 exploitations professionnelles en 2007
Nombre de chefs d’exploitation par commune en 2006
Carte : d’après MSA 2006 Chiffres : Agreste Bretagne, enquête structure 2007
Le poids réel des activités agricoles
Carte : d’après MSA 2006
De véritables « pôles agricoles)
Répartition sur tout le territoire breton
Contribution forte à l’aménagement des territoire et l’occupation des espaces
L’agriculture représente directement :
Le poids réel des activités agricoles
• Un dynamisme en matière d’installation : près de 828 installations en 2006, la Bretagne est la première région de France pour l’installation.
Une activité vieillie et peu dynamique ?
Recensements population 1990 et 1999, INSEE
• Un secteur relativement jeune par rapport à d’autres secteurs d’activités : cf.pyramide des âges
Dynamisme de l’activité agricole : emploi salariéLe poids réel des activités agricoles
Un secteur qui génère de l’emploi salarié direct :
24 500 équivalents temps plein en 2006.
Économie Agricole Bretonne 2007, CRAB
Dynamisme de l’activité agricole : emploi salarié
Le poids réel des activités agricoles
• Renforcement dans le nord ouest, tendance au recul dans le sud Bretagne (effet de l’artificialisation ?)
Dynamisme de l’activité agricole et du para agricole :
Le poids réel des activités agricoles
IAA de plus de 20 salariés
Emploi total dans les établissements agroalimentaires en 2006
Emploi total par commune en 2006 :
• L’activité agricole génère de l’emploi indirect
• près de 70 000 salariés dans les IAA en 2006, un appui à l’économie locale
• 45% des employés des IAA sont des femmes
Poids économique réel de la filière agricole bretonne :
Le poids réel des activités agricoles
Contribution minimale de l’agriculture au chiffre d’affaires des1 300 premières entreprises de Bretagne et de Loire-Atlantique
Source : J. Ollivro, 2008, d’après le Palmarès des entreprises Bretagne/Loire-Atlantique, Le Télégramme
INSEE Bretagne : VA agriculture, sylviculture, pêche et IAA : Valeurs ajoutées moyennes de 2000 à 2005
Contribution minimalede l'agriculture au
Chiffre d'Affaires breton
Contribution minimale de l'agriculture aux
exportations
Contribution minimale de l'agriculture au
résultat net
Montant (millions d'€) 38 967,915 5 412,304 413,686 % 38,90% 34,10% 13,10%
Contribution minimale de l'agriculture à l'emploi
Effectifs 125 773 % des effectifs 29,70%
Poids économique réel de la filière agricole bretonne :
Le poids réel des activités agricoles
Une contribution de l’ordre de 40% au CA des 1 300 premières entreprises de Bretagne et Loire-Atlantique.
En comparaison, la contribution de l’agriculture à leur résultat net est plus faible (13.1 %).
Des estimations à mettre en relation avec les chiffres diffusés par la statistique officielle : la contribution de l’agriculture et des IAA à la Valeur ajoutée bretonne serait de 7.9 %
Source : J. Ollivro, 2008, d’après le Palmarès des entreprises Bretagne/Loire-Atlantique, Le Télégramme
INSEE Bretagne : VA agriculture, sylviculture, pêche et IAA : Valeurs ajoutées moyennes de 2000 à 2005
Conclusion
• On oppose parfois les effets positifs de l’économie résidentielle (tourisme, accueil de retraités ou de salariés travaillant à l’extérieur) à ceux de l’économie agricole.
• En Bretagne, l’économie résidentielle est une réalité, elle génère de l’emploi et des richesses mais également des surcoûts (équipements surdimensionnés).
• Mais ceci sur des temporalités courtes (2 mois et quelques week-end/an).
• Avec le vieillissement de la population, la facture énergétique qui s’alourdit…, quelle est la pérennité de ce modèle ?
ConclusionL’agriculture bretonne est productive à plus
d’un titre :
•Au-delà du seul gain économique, elle va même plus loin que la développement durable !
•Sur ses terres, elle associe bien la productivité écologique à la productivité économique et sociale
•Mais également une productivité patrimoniale et culturelle.
Emploi direct et indirectContribution forte au PIB
Balance commerciale agricole et agroalimentaire : solde positif
Productivité économiqueProductivité économique
Valorisation du patrimoinePaysageRuralité
Productivité culturelle et Productivité culturelle et patrimonialepatrimoniale
Énergie solaire, CO2 et minéraux du sol, matière
organique et boues urbaines (végétaux) cellulose
indigeste pour l’homme valorisée en viande et lait
(animaux)
Productivité écologiqueProductivité écologique
AGRICULTURE BRETONNE
Travail familialJuniors et seniors
Hommes et femmesCoopération
Dynamisme associatif et syndical
Productivité socialeProductivité sociale
Le filière agricole bretonne joue un rôle vertueux en matière
d’aménagement du territoire :
• elle équilibre l’espace
• elle le structure (infrastructures logistiques)
• il s’agit d’activités peu délocalisables
Besoin physiologiqueBesoin physiologique
AppartenanceAppartenance
SécuritéSécurité
EstimeEstime
AccomplissementAccomplissement
Se nourrir est et restera toujours un besoin vital
élémentaire pour tout être humain !
Sans son socle de base, la
pyramide s’écroule !